HUMOUR......ENCORE QUE......
Les législatives italiennes par Pakman
POLITIQUE
Otages : des revendications "hors de portée" selon Fabius
Le ministre des Affaires étrangères en voyage officiel en Colombie a réagi à la diffusion de la vidéo des otages enlevé par un groupe se revendiquant de Boko Haram.
Le ministère des Affaires étrangères n'a pas encore confirmé l'authenticité de la vidéo. (DR Youtube)
La famille de sept Français enlevée le 19 février au Cameroun apparaît pour la première fois, lundi 25 février, dans une vidéo postée sur internet, aux côtés de ravisseurs disant appartenir au groupe islamiste nigérian Boko Haram.
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a dénoncé des "images terriblement choquantes", qui "démontrent une cruauté sans limites".
Ces derniers affirment avoir commis ce rapt à cause de "la guerre contre l'Islam" menée par la France, une possible référence à l'intervention militaire engagée depuis le 11 janvier au Mali contre les groupes islamistes armés.
Au début de la vidéo postée sur YouTube, Tanguy Moulin-Fournier, le père se tient aux côtés de sa femme, de leurs quatre enfants âgés de 5 à 12 ans et de son frère, et lit une déclaration en français. Deux des ravisseurs portent des armes et des munitions en évidence.
"Si vous voulez qu'on libère ces Français, relâchez rapidement toutes nos femmes que vous détenez", dit l'un des ravisseurs qui s'exprime en arabe, à l'intention du président nigérian Goodluck Jonathan.
Pour Elizabeth Donnely, une spécialiste du Nigeria du cercle de réflexion Chatam House, Boko Haram pourrait utiliser des otages occidentaux afin de faire aboutir ses revendications, qui concernent uniquement la situation au Nigeria, et non la situation au Mali. "Quand ils demandent la libération de femmes, ils pensent à des personnes particulières, parce qu'il y a peu de femmes membres de Boko Haram", estime Mme Donnely.
Malgré la revendication exprimée dans la vidéo, il n'est cependant pas certain à ce stade que les ravisseurs appartiennent à Boko Haram, car ce groupe radical, qui a perpétré de nombreuses attaques dans le nord et le centre du Nigeria depuis plusieurs années, n'a jamais revendiqué d'enlèvement.
Ansaru avait revendiqué en décembre l'enlèvement d'un ingénieur français dans le nord du Nigeria et, plus récemment, le rapt de sept étrangers sur un chantier dans l'Etat de Bauchi (nord-est). Ce groupe nigérian a critiqué l'intervention armée de la position de la France contre les islamistes au Mali.
Mais des experts n'excluent pas non plus la possibilité que des groupes criminels soient derrière cet enlèvement, avec l'intention d'échanger les otages contre une rançon.
Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a dénoncé des "images terriblement choquantes", qui "démontrent une cruauté sans limites".
Ces derniers affirment avoir commis ce rapt à cause de "la guerre contre l'Islam" menée par la France, une possible référence à l'intervention militaire engagée depuis le 11 janvier au Mali contre les groupes islamistes armés.
L'identité des otages confirmée
La vidéo de plus de trois minutes, tournée dans un lieu et à une date inconnus, montre la famille entourée d'au moins trois de ses ravisseurs dont les visages sont cachés. Une source proche de la famille Moulin-Fournier, a confirmé l'avoir identifiée sur ce document.Au début de la vidéo postée sur YouTube, Tanguy Moulin-Fournier, le père se tient aux côtés de sa femme, de leurs quatre enfants âgés de 5 à 12 ans et de son frère, et lit une déclaration en français. Deux des ravisseurs portent des armes et des munitions en évidence.
Libération de prisonniers
Le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault a estimé lundi que la famille était "probablement détenue au Nigeria", à l'issue d'une réunion d'un conseil de défense. Le président François Hollande avait déclaré la semaine dernière que les otages étaient retenus "sans doute en deux groupes"."Si vous voulez qu'on libère ces Français, relâchez rapidement toutes nos femmes que vous détenez", dit l'un des ravisseurs qui s'exprime en arabe, à l'intention du président nigérian Goodluck Jonathan.
Nous mettons en garde aussi le président du Cameroun (Paul Biya, NDLR), qu'il relâche rapidement nos frères détenus dans ses prisons", ajoute-t-il.
Ne pas négocier avec les terroristes
En visite officielle en Colombie le ministre français des Affaires étrangères a affirmé lundi que les revendications des ravisseurs portaient "en particulier sur des sujets qui sont complètement hors de portée de la France".La France pour sa part mobilise tous ses efforts pour essayer d'obtenir la libération de nos compatriotes qui, ai-je besoin de le rappeler, sont totalement innocents", a ajouté Laurent Fabius. "Si ces revendications (...) ne sont pas satisfaites, le groupe terroriste en question se propose d'égorger nos compatriotes", a-t-il précisé.
La famille avait été enlevée dans le nord du Cameroun. Selon les autorités camerounaises, les sept Français, qui visitaient un parc national quand ils ont été kidnappés, auraient été transportés dans le nord-est du Nigeria voisin.Un enlèvement sans rapport avec le Mali
Tanguy Moulin-Fournier, sa femme Albane et leurs quatre fils vivent à Yaoundé, la capitale du Cameroun, depuis l'automne 2011. Tanguy Moulin-Fournier y supervise la construction d'une usine de liquéfaction de gaz pour la société GDF Suez. Son frère, Cyril Moulin-Fournier, qui les accompagnait, vit à Barcelone, en Espagne.Pour Elizabeth Donnely, une spécialiste du Nigeria du cercle de réflexion Chatam House, Boko Haram pourrait utiliser des otages occidentaux afin de faire aboutir ses revendications, qui concernent uniquement la situation au Nigeria, et non la situation au Mali. "Quand ils demandent la libération de femmes, ils pensent à des personnes particulières, parce qu'il y a peu de femmes membres de Boko Haram", estime Mme Donnely.
Malgré la revendication exprimée dans la vidéo, il n'est cependant pas certain à ce stade que les ravisseurs appartiennent à Boko Haram, car ce groupe radical, qui a perpétré de nombreuses attaques dans le nord et le centre du Nigeria depuis plusieurs années, n'a jamais revendiqué d'enlèvement.
Demande de rançon possible
Un autre groupe, Ansaru, qui pourrait être une faction dissidente de Boko Haram, est montée en puissance ces dernières semaines en concentrant son activité sur les enlèvements d'étrangers.Ansaru avait revendiqué en décembre l'enlèvement d'un ingénieur français dans le nord du Nigeria et, plus récemment, le rapt de sept étrangers sur un chantier dans l'Etat de Bauchi (nord-est). Ce groupe nigérian a critiqué l'intervention armée de la position de la France contre les islamistes au Mali.
Mais des experts n'excluent pas non plus la possibilité que des groupes criminels soient derrière cet enlèvement, avec l'intention d'échanger les otages contre une rançon.
Mali : accusés d'exactions, des militaires maliens rappelés du front
Le Monde.fr avec AFPUn responsable de la communication de l'armée malienne a annoncé, lundi 25 février au soir, à la télévision publique ORTM, que des militaires maliens "fautifs", accusés d'exactions dans le cadre de la guerre en cours contre les djihadistes, avaient été rappelés du nord du Mali.
Des "éléments ont manqué de tact dans certaines situations, et le chef d'état-major général a pris des dispositions, il a rappelé les éléments fautifs et qui seront mis à la disposition des autorités judiciaires", a déclaré le capitaine Modibo Naman Traoré, de la direction de l'information publique des armées, à l'antenne de cette chaîne de télévision captée à Dakar.Le capitaine Traoré s'exprimait dans un programme quotidien de l'ORTM intitulé "Sur la ligne de front", diffusé en soirée et consacré à l'actualité de la guerre au Mali. Le présentateur l'a interrogé sur les accusations portées contre des soldats maliens d'exactions commises sur des civils à Tombouctou et sur des images diffusées par "certains médias internationaux" sur ce sujet. Le capitaine Traoré n'a pas fourni plus de détails à ce sujet, ni sur l'éventuelle enquête ayant permis d'identifier les présumés auteurs d'exactions, leur nombre ou les dates des faits, ni sur ce qui leur est exactement reproché. Le présentateur de l'émission n'a de son côté identifié aucun des "médias internationaux" évoqués, mais il a estimé que les images qu'ils ont diffusées – et que l'ORTM n'a pas montrées – "ne font pas honneur" à l'armée malienne.
Depuis janvier, des opérations militaires sont menées par le Mali, appuyé par la France et plusieurs Etats africains, pour chasser des groupes armés liés à Al-Qaida qui ont occupé le nord du Mali pendant près de dix mois entre 2012 et 2013, y commettant de nombreuses exactions au nom de la charia, la loi islamique.
Selon plusieurs témoins et des organisations non gouvernementales de défense des droits de l'homme, ces opérations militaires se sont accompagnées d'exactions de la part de soldats maliens contre des personnes accusées d'avoir collaboré avec les islamistes armés, particulièrement au sein de communautés de Maliens à la peau claire, dont les Touareg et les Arabes.
Deux sénateurs américains fraîchement rentrés du Mali ont appelé, lundi 25 février, la France à rester engagée militairement au Mali au-delà de mars, vu l'impréparation des contingents africains appelés à prendre la relève. "Je suis inquiet des déclarations publiques optimistes des Français, selon lesquelles ils ont réussi à disperser les extrémistes", a dit à des journalistes Christopher Coons, spécialiste de l'Afrique à la commission des affaires étrangères. "La stabilisation de la situation pourrait requérir une présence militaire française plus durable", a dit l'élu démocrate au retour d'une tournée africaine, lors de laquelle il a notamment rencontré le commandant des forces françaises au Mali.
"Sans partenaire pour assurer les évacuations médicales, le transport aérien, la surveillance et la logistique, les villes du Nord sont vulnérables et risquent d'être reprises", a jugé le sénateur, tout en louant l'action des Français. Les soldats africains "ne sont pas prêts pour se battre dans le désert". - (avec AFP)
L'Italie face à une impasse politique majeure
La percée de Berlusconi et de Beppe Grillo bouleverse le Sénat italien, où aucune majorité claire ne s'impose. De nouvelles élections pourraient être nécessaires.
Début des opérations de dépouillement des votes dans un bureau de Rome. - AFP
Stupeur et tremblements. La poussée des populismes menace d'ingouvernabilité le Parlement italien. Quinze mois après la chute du gouvernement Berlusconi sous la pression des marchés financiers, les résultats des législatives italiennes se sont traduits par une surprise de taille. Selon des chiffres du ministère de l'Intérieur portant sur plus de 99,9% des bureaux de vote, et contrairement à toutes les prévisions qui donnaient une légère avance à la coalition de Pier Luigi Bersani (Parti démocrate), c'est Silvio Berlusconi, allié à la Ligue du Nord, qui arrive en tête au Sénat en termes de sièges devant la gauche italienne. La gauche remporte 97 sièges avec 31,63% des voix, contre 110 à la droite même si celle-ci n'obtient que 30,71% des voix. Le mouvement de Beppe Grillo arrive en troisième position avec environ 25 % des suffrages. Surtout, aucune majorité claire ne se dégage, même en cas d'une hypothétique alliance entre la gauche et le centre du chef du gouvernement sortant Mario Monti.
Au terme d'une campagne vénéneuse, où l'invective a souvent pris le pas sur le débat de fond, le mouvement populiste Cinque Stelle (M5S) de Beppe Grillo s'affirme aussi comme la troisième force politique du pays, loin devant la liste centriste de Mario Monti (9,2 %). Aucune coalition n'ayant atteint le seuil des 158 sièges nécessaires pour une majorité au Sénat, le Parlement italien apparaît comme ingouvernable.
Concernant la Chambre des députés, toujours selon les du ministère de l'Intérieur, la coalition de gauche gagne 29,55% des voix contre 29,18% à la coalition de droite de Silvio Berlusconi. Mais la loi électorale permet à la gauche d'empocher 340 des 630 sièges à la chambre basse, même avec ce faible écart.
Situation sensible
L'inversion de tendance a suscité la stupeur au siège du arti démocrate, où l'on fondait de sérieux espoirs de victoire au vu des premiers sondages sortis des urnes. Pour le candidat en titre de la gauche italienne, Pier Luigi Bersani, soixante et un ans, qui a mené une campagne plutôt « tranquille » face aux ténors populistes, Silvio Berlusconi et Beppe Grillo, c'est a priori un sérieux revers. Outre l'impact positif des primaires de la gauche, qu'il avait déjà remportées haut la main (à 61 % contre 39 %) face au maire de Florence, Matteo Renzi, le secrétaire national du Parti démocrate semblait pourtant pouvoir bénéficier d'une forte mobilisation des électeurs de gauche, sur fond de léger recul de la participation globale (75,1 % contre 78 % en 2008). Mais l'alliance de fer entre le Popolo della Liberta (PDL) de Silvio Berlusconi et la Ligue du Nord dans le nord de la péninsule semble avoir joué à plein.
Autre grande nouveauté de cette élection : le mouvement protestataire Movimento Cinque Stelle (M5S) de l'humoriste Beppe Grillo, composé de militants sans aucune expérience politique, franchit le seuil des 20 % au Sénat. Redoutée par les marchés et les observateurs internationaux depuis plusieurs jours, cette fragmentation des résultats rendra très difficile la formation d'un gouvernement et pourrait déboucher sur de nouvelles élections si la situation s'avère sensiblement différente à la Chambre des députés, où la prime de majorité n'est pas sur base régionale. A priori, le grand perdant du scrutin reste le chef du gouvernement sortant, Mario Monti, qui n'a pas réussi à s'imposer comme la troisième force modérée en contribuant à aggraver l'éclatement du résultat.
Les enjeux du vote
Les Italiens étaient appelés à élire dimanche et lundi leurs représentants à la Chambre des députés (630 sièges) et au Sénat (315 sièges) selon le système proportionnel à un tour avec prime de majorité. A la Chambre, la coalition qui obtient le plus de votes, se voit attribuer 53,8 % des sièges. Au Sénat, la coalition gagnante obtient une prime sur base régionale : par exemple, 55 % des sièges assignés à la Lombardie (49 sièges sur 315), une région clef pour gouverner. La Lombardie, la Vénétie et la Sicile sont décisives pour la victoire au Sénat.
L'après-Castro a commencé à Cuba
"Historique", a lui-même affirmé Raul Castro dimanche à l'issue de la séance inaugurale de la nouvelle Assemblée nationale qui s'est conclue --en présence de Fidel Castro-- par la nomination d'un successeur désigné à la génération historique.
Et la succession pourrait intervenir avant 2018, terme de la législature.
Car, même si c'était sur le ton de la plaisanterie, Raul Castro a entrouvert la possibilité d'une retraite anticipée, deux jours avant de confirmer que le mandat de cinq ans qu'il a reçu dimanche était son "dernier".
"Je vais démissionner. Je vais avoir 82 ans, j'ai le droit de me retirer. Vous ne croyez pas ?", a-t-il lancé vendredi aux journalistes en plaisantant avec ses gardes du corps, pendant qu'il accompagnait le Premier ministre russe Dmitri Medvedev dans un cimetière militaire soviétique à La Havane.
C'est la première fois depuis la Révolution cubaine de 1959 qu'est désigné un numéro deux du régime, qui n'est pas issu des rangs de ceux qui ont combattu aux côtés de Fidel Castro.
Raul Castro avait été le numéro deux, derrière son frère Fidel, son aîné de cinq ans, jusqu'à ce que la maladie écarte ce dernier du pouvoir en juillet 2006. Nommé officiellement président du Conseil d'Etat, organe suprême de l'exécutif, en février 2008, il avait lui-même choisi en tant que numéro deux un compagnon de lutte, José Ramon Machado Ventura, aujourd'hui âgé de 82 ans et relégué parmi les cinq vice-présidents du Conseil d'Etat.
La nomination du nouveau dauphin a été approuvée en séance par Fidel Castro lui-même, ovationné pour une de ses rares apparitions en public.
La nomination de Miguel Diaz-Canel au poste de premier vice-président du Conseil d'Etat marque "le début de l'ère post-Castro", a assuré à l'AFP l'analyste cubain Arturo Lopez-Levy, de l'université de Denver aux Etats-Unis.
"Il se différencie pour trois raisons: son âge, il est né après le triomphe de la Révolution et a été éduqué dans le système, son cheminement vers le pouvoir, pas à pas, il a gravi les échelons de l'appareil du parti sans avoir participé à l'épopée révolutionnaire, et c'est un civil, avec peu d'expérience militaire", a souligné M. Lopez-Levy.
Né le 20 avril 1960, Miguel Diaz-Canel, ingénieur en électronique, n'a jamais fait de vagues. Discret et affable, il s'est hissé vers le sommet du pouvoir à la manière préférée de Raul Castro: "Doucement, mais sûrement", le leitmotiv du président cubain.
Militant au sein des Jeunesses communistes, il a été premier secrétaire du tout-puissant Parti communiste de Cuba (PCC) dans sa province d'origine de Villa Clara, puis dans celle d'Holguin, dans le sud-est de l'île, avant d'être admis parmi les 15 membres du bureau politique du parti unique en 2003.
Nommé ministre de l'Education supérieure en 2009, il est ensuite devenu un des huit vice-présidents du Conseil des ministres en mars 2012, avant de faire dimanche une entrée fracassante parmi les 31 membres du Conseil d'Etat, directement au poste de numéro deux.
Si la route est tracée, tout n'est pas joué. Cuba connaît aussi ses luttes de pouvoir. Plusieurs figures émergentes du régime dans les années 1990 --Carlos Lage, Felipe Perez Roque, Roberto Robaina-- sont tombées en disgrâce plus vite qu'elles n'avaient grimpé vers le sommet du pouvoir.
"Personne ne peut gouverner avec la légitimité charismatique des dirigeants historiques, les candidats possibles devront montrer leur capacité à dessiner le Cuba de l'avenir", a commenté pour l'AFP le politologue cubain Carlos Alzugaray.
Et la succession pourrait intervenir avant 2018, terme de la législature.
Car, même si c'était sur le ton de la plaisanterie, Raul Castro a entrouvert la possibilité d'une retraite anticipée, deux jours avant de confirmer que le mandat de cinq ans qu'il a reçu dimanche était son "dernier".
"Je vais démissionner. Je vais avoir 82 ans, j'ai le droit de me retirer. Vous ne croyez pas ?", a-t-il lancé vendredi aux journalistes en plaisantant avec ses gardes du corps, pendant qu'il accompagnait le Premier ministre russe Dmitri Medvedev dans un cimetière militaire soviétique à La Havane.
C'est la première fois depuis la Révolution cubaine de 1959 qu'est désigné un numéro deux du régime, qui n'est pas issu des rangs de ceux qui ont combattu aux côtés de Fidel Castro.
Raul Castro avait été le numéro deux, derrière son frère Fidel, son aîné de cinq ans, jusqu'à ce que la maladie écarte ce dernier du pouvoir en juillet 2006. Nommé officiellement président du Conseil d'Etat, organe suprême de l'exécutif, en février 2008, il avait lui-même choisi en tant que numéro deux un compagnon de lutte, José Ramon Machado Ventura, aujourd'hui âgé de 82 ans et relégué parmi les cinq vice-présidents du Conseil d'Etat.
La nomination du nouveau dauphin a été approuvée en séance par Fidel Castro lui-même, ovationné pour une de ses rares apparitions en public.
La nomination de Miguel Diaz-Canel au poste de premier vice-président du Conseil d'Etat marque "le début de l'ère post-Castro", a assuré à l'AFP l'analyste cubain Arturo Lopez-Levy, de l'université de Denver aux Etats-Unis.
"Il se différencie pour trois raisons: son âge, il est né après le triomphe de la Révolution et a été éduqué dans le système, son cheminement vers le pouvoir, pas à pas, il a gravi les échelons de l'appareil du parti sans avoir participé à l'épopée révolutionnaire, et c'est un civil, avec peu d'expérience militaire", a souligné M. Lopez-Levy.
Né le 20 avril 1960, Miguel Diaz-Canel, ingénieur en électronique, n'a jamais fait de vagues. Discret et affable, il s'est hissé vers le sommet du pouvoir à la manière préférée de Raul Castro: "Doucement, mais sûrement", le leitmotiv du président cubain.
Militant au sein des Jeunesses communistes, il a été premier secrétaire du tout-puissant Parti communiste de Cuba (PCC) dans sa province d'origine de Villa Clara, puis dans celle d'Holguin, dans le sud-est de l'île, avant d'être admis parmi les 15 membres du bureau politique du parti unique en 2003.
Nommé ministre de l'Education supérieure en 2009, il est ensuite devenu un des huit vice-présidents du Conseil des ministres en mars 2012, avant de faire dimanche une entrée fracassante parmi les 31 membres du Conseil d'Etat, directement au poste de numéro deux.
Si la route est tracée, tout n'est pas joué. Cuba connaît aussi ses luttes de pouvoir. Plusieurs figures émergentes du régime dans les années 1990 --Carlos Lage, Felipe Perez Roque, Roberto Robaina-- sont tombées en disgrâce plus vite qu'elles n'avaient grimpé vers le sommet du pouvoir.
"Personne ne peut gouverner avec la légitimité charismatique des dirigeants historiques, les candidats possibles devront montrer leur capacité à dessiner le Cuba de l'avenir", a commenté pour l'AFP le politologue cubain Carlos Alzugaray.
Syrie: le régime prêt au dialogue, les rebelles armés veulent le départ d'Assad
MOSCOU — Le régime du président syrien Bachar al-Assad s'est dit pour la première fois lundi prêt au dialogue avec les rebelles armés pour mettre fin au conflit, mais ces derniers ont rejeté toute négociation avant le départ du chef de l'Etat et le retrait de l'armée des villes.
Cependant, la Coalition de l'opposition syrienne a annoncé qu'elle participerait finalement jeudi à Rome à la réunion des Amis du peuple syrien qu'elle avait menacé de boycotter pour dénoncer "le silence international" sur les crimes commis par le régime.
"Nous sommes prêts au dialogue avec tous ceux qui veulent le dialogue, y compris les groupes armés", a déclaré le chef de la diplomatie syrienne, Walid al-Mouallem, au début d'entretiens à Moscou avec son homologue russe, Sergueï Lavrov.
"Nous restons favorables à un règlement pacifique du problème syrien. Une commission gouvernementale a été créée pour mener des pourparlers avec l'opposition dans le pays et même avec l'opposition à l'extérieur" de la Syrie, a-t-il ajouté.
Mais le chef d'état-major de l'armée rebelle en Syrie, Sélim Idriss, a affirmé que les insurgés refusaient toute négociation avec Damas avant le départ de M. Assad et le retrait de l'armée des villes.
"Walid Mouallem veut qu'on s'asseoie avec lui à la table de négociations (...). Je ne m'assiérai avec Mouallem ou quelqu'un d'autre de cette clique qu'après l'arrêt de toutes les tueries et le retrait de l'armée des villes" et le départ "du chef de la bande criminelle", a-t-il dit.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui doit rencontrer M. Lavrov mardi à Berlin, s'est montré très sceptique quant à la proposition de M. Mouallem.
"Il me semble plutôt difficile de comprendre comment --quand vous voyez des missiles Scud tomber sur des innocents à Alep-- on peut croire très sérieusement qu'ils sont prêts au dialogue", a-t-il déclaré à propos des tirs de missiles sol-sol sur Alep (nord), qui ont tué vendredi 58 personnes dont 36 enfants.
Ces violences sont "une nouvelle preuve qu'Assad doit partir", a-t-il ajouté.
"Solution politique"
De son côté, M. Lavrov a déclaré qu'il n'y avait en Syrie "aucune" autre solution "acceptable" qu'un "règlement politique par un dialogue entre le gouvernement et l'opposition", mettant en garde contre les conséquences d'une poursuite du conflit qui a fait, selon l'ONU, 70.000 morts en bientôt deux ans.
M. Lavrov a réaffirmé qu'il revenait au peuple syrien de "décider de son sort sans intervention extérieure".
Seule grande puissance à encore entretenir des relations étroites avec Damas à qui elle livre des armes, la Russie a jusqu'à présent bloqué, avec la Chine, tous les projets de résolution du Conseil de sécurité de l'ONU condamnant le régime du président Assad.
La Coalition de l'opposition syrienne, qui avait suspendu samedi sa participation à plusieurs rencontres à l'étranger pour dénoncer le "silence international sur les crimes" du régime, a annoncé lundi qu'elle participerait finalement à la réunion des Amis du peuple syrien jeudi à Rome.
Le chef de la Coalition, Ahmed Moaz al-Khatib, a affirmé que cette décision avait été prise après que M. Kerry et le chef de la diplomatie britannique William Hague eurent "promis des aides spécifiques pour soulager la souffrance de notre peuple".
Plusieurs pays dont les Etats-Unis avaient contacté l'opposition pour la convaincre de revenir sur sa décision.
"Je veux que nos amis au sein du Conseil de l'opposition syrienne sachent que nous ne venons pas à Rome simplement pour parler. Nous allons à Rome pour prendre une décision sur les prochaines étapes (...), même si je tiens à souligner que la politique des Etats-Unis est de rechercher une solution politique", a affirmé M. Kerry à Londres.
Alors que les violences ont encore fait au moins 92 morts dans le pays lundi, le haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, a déploré que le Conseil de sécurité ne soit pas parvenu à porter le cas syrien devant la Cour pénale internationale.
Sur le terrain, les combats ont été particulièrement intenses dans l'ouest de la province d'Alep (nord), où au moins 30 soldats syriens et 23 rebelles ont été tués en 24 heures.
Cinq soldats ont été tués lundi soir dans un attentat suicide à la voiture piégée contre un poste de contrôle de l'armée dans le nord-est de Damas, alors que les rebelles progressent vers le centre de la capitale, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Par ailleurs, un personnel des Nations unies membre de la Force chargée de l'observation du désengagement sur le Golan (FNUOD) entre Israël et la Syrie est porté disparu, a annoncé l'ONU lundi.
Or, malgré les apparences, cette nouvelle armée nationale, accompagnée d’une milice armée composée de chasseurs traditionnels – les Dozos – se rend coupable d’exécutions extrajudiciaires, d’homicides délibérés et arbitraires, d’arrestations motivées par des considérations politiques et d’actes de torture. Elles jouissent en outre d’une impunité quasi-totale sous le prétexte qu’elles assurent la sécurité et luttent contre les auteurs d’agressions armées.
Gaëtan Mootoo, chercheur d’Amnesty International sur l’Afrique de l’Ouest
Côte d'Ivoire : représailles et répression s'exercent au nom de la sécurité
Gaëtan Mootoo interroge des personnes du camp de déplacés de Nahibly © AI
Amnesty International publie un nouveau rapport sur les violations généralisées des droits humains perpétrées par les forces armées à l’encontre de partisans de l'ancien président Laurent Gbagbo compromettent encore davantage la réconciliation en Côte d’Ivoire.
L’armée nationale, créée par le président Alassane Ouattara afin d’intégrer les forces loyales à l’ancien président au lendemain des violences postélectorales de 2010 qui avaient fait près de 3 000 morts, était censée assurer "la sécurité des personnes et des biens sans distinction" et "être un puissant instrument de cohésion nationale". Or, malgré les apparences, cette nouvelle armée nationale, accompagnée d’une milice armée composée de chasseurs traditionnels – les Dozos – se rend coupable d’exécutions extrajudiciaires, d’homicides délibérés et arbitraires, d’arrestations motivées par des considérations politiques et d’actes de torture. Elles jouissent en outre d’une impunité quasi-totale sous le prétexte qu’elles assurent la sécurité et luttent contre les auteurs d’agressions armées.
La Côte d’Ivoire doit briser le cycle des abus et de l’impunité. Pas un seul membre de l’armée nationale ni autre partisan du président Alassane Ouattara n’a pour l’instant été amené à rendre des comptes pour ses agissements, ce qui constitue un échec total sur le plan de l’établissement de l’état de droit et affaiblit gravement le processus de réconciliation entamé en juillet 2011.
Gaëtan Mootoo, chercheur d’Amnesty International sur l’Afrique de l’Ouest
En septembre et octobre 2012, une délégation d'Amnesty International s’est rendue dans plusieurs lieux de détention, dont deux non officiels. Les délégués ont recueilli des témoignages de première main sur la manière dont les détenus, en grande partie incarcérés en raison de leurs affiliations politiques ou de leur appartenance ethnique, sont privés de liberté pendant des mois, sans pouvoir s’entretenir avec leur famille, ni consulter des avocats et des médecins.
Certaines familles n'ont appris où se trouvait un proche incarcéré qu’après en avoir été informées par la délégation d’Amnesty International.
Pour mener nos enquêtes et publier nos rapports en toute indépendance,
nous avons besoin de votre soutien Faites un don
Des détenus et d’anciens détenus ont décrit comment on les avait torturés à l’électricité ou avec du plastique fondu afin de leur arracher des "aveux" sur leur participation présumée à des attaques armées. Deux personnes, au moins, sont mortes des suites d’actes de torture.nous avons besoin de votre soutien Faites un don
La délégation d’Amnesty International a été en mesure de rencontrer tous les proches et collaborateurs de Laurent Gbagbo incarcérés dans cinq centres de détention du centre et du nord du pays. Certains d’entre eux ont été soumis à des traitements inhumains et dégradants.
Un homme a raconté à Amnesty International qu’il avait été détenu pendant 49 jours avec 27 autres personnes dans une cellule de 4 mètres carrés dépourvue de sanitaires :
« Nous devions faire nos besoins dans des sacs. On ne nous donnait qu’un repas par jour, vers 14 ou 15 heures. Et nous n’avions droit qu’à un litre d'eau pour 48 heures. »
Amnesty International a relevé de graves irrégularités dans les enquêtes ouvertes sur ces cas ; les autorités n’ont quasiment pris aucune mesure pour garantir des audiences équitables et ont gravement porté atteinte aux droits de la défense.
Le rapport revient par ailleurs sur l’attaque et la destruction, en juillet 2012, d’un camp de personnes déplacées à l’intérieur du pays, principalement issues de l’ethnie guérée, qui est généralement considérée comme partisane de Laurent Gbagbo. Au moins 14 personnes ont trouvé la mort, bien que de nombreux autres corps aient, semble-t-il, été jetés dans des puits.
Cette attaque a eu lieu à Nahibly (près de la ville de Duékoué) dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, région ayant été le théâtre de certaines des violations des droits humains les plus graves qu’ait connues le pays. Elle a été menée par des Dozos – qui sont particulièrement actifs dans l’ouest – accompagnés de membres armés de la population locale et de militaires.
Certaines des pires atteintes aux droits humains perpétrées dans le cadre du conflit de 2011 ont eu lieu à Duékoué, et il est consternant de voir les mêmes acteurs commettre les mêmes violations et abus contre les mêmes populations, deux ans plus tard. Où est la justice dans tout cela ?Gaëtan Mootoo
Face aux manquements généralisés des autorités à leur devoir consistant à garantir justice et réparations, Amnesty International demande la création d'une commission internationale d'enquête sur cette attaque.Amnesty International exhorte par ailleurs les autorités ivoiriennes à mettre fin aux violations des droits humains et autres abus que des représentants de l’État ou des milices soutenues par celui-ci continuent à commettre en toute impunité.
RAPPORT
Côte d'Ivoire. La loi des vainqueurs.La situation des droits humains deux ans après la crise post-électorale
Côte d'Ivoire. La loi des vainqueurs.La situation des droits humains deux ans après la crise post-électorale
ECONOMIE
Le Medef, le chômage, une enquête sur les médicaments, Goodyear : la revue de presse de l'industrie
Par Astrid Gouzik
Un nouveau candidat déclaré pour succéder à Laurence Parisot à la tête du Medef, les chiffres du chômage à paraître ce mardi 26 février devraient flirter avec le record de 1997, une enquête lancée sur la distribution des médicaments, nouvelle journée de mobilisation pour les salariés de l'usine Goodyear d'Amiens Nord... Retrouvez ces sujets dans la revue de presse de L'Usine Nouvelle.
Geoffroy Roux de Bézieux dans la course à la présidence du MedefLe président fondateur du groupe Omea (Virgin Mobile) a annoncé, lundi 26 février, sa candidature pour remplacer Laurence Parisot à la présidence du Medef, dans une lettre adressée aux membres de la plus grande organisation patronale de France."J'ai décidé de me porter candidat à la présidence du Medef en juin prochain", a-t-il déclaré. Le Monde le place, dans son édition datée du mardi 26 février, parmi les quatre favoris pour succéder à Laurence Parisot que le quotidien juge "de plus en plus isolée dans la bataille interne du Medef".
Hollande et le chômage
Dans Le Monde toujours, la "promesse intenable de M. Hollande" concernant le chômage est détaillée alors que les chiffres des inscrits à Pôle emploi en janvier sont dévoilés ce mardi. Ils devraient être en hausse pour le 21e mois consécutif et flirter avec le record de 1997 (3,2 millions).
"Il aura suffi de quelques mots ambigus du chef de l'Etat en marge du Salon de l'agriculture, samedi 23 février, pour que l'opposition juge que la promesse était sur le point d'être abandonnée en raison des perspectives moroses de croissance", écrit le quotidien. Une polémique à laquelle Michel Sapin, le ministre du Travail, a rapidement répondu, démentant que le président aie renoncé à inverser la courbe du chômage.
Une enquête sur la distribution des médicaments
L'Autorité de la concurrence va lancer une enquête sur la distribution des médicaments, nous apprend Les Echos, ce mardi 26 février. "Toute la chaîne sera passée au crible pour mettre en lumière 'les freins réglementaires ou comportementaux
à la concurrence'", écrit le quotidien économique rapportant des propos du président de l’Autorité, Bruno Lasserre.
Journée de mobilisation des salariés de Goodyear Amiens Nord
La CGT de Goodyear Amiens Nord appelle les salariés de l'usine en danger à une journée de mobilisation, ce mardi 26 février. Au programme, "barbecue de la lutte" sur le parvis de l'Hôtel de Ville et défilé dans les rues de la ville, détaille le site internet de France 3 Picardie. "Dès 10h, l'avocat de la CGT de Goodyear Amiens Nord, Fiodor Rilov, détaillera sur le parking de l'usine les actions en justice lancées par le syndicat à travers le monde contre Goodyear mais aussi contre Titan", indique également le site internet.
Astrid Gouzik
La Matinale de l'Industrie
© Fanny/Réa
Les chiffres du chômage, Seb, la succession au Medef : la Matinale de l'Industrie
Geoffroy Roux de Bézieux s'est déclaré candidat à la présidence du Medef, les chiffres du chômage devraient se rapprocher de leur triste record historique, Seb publie des résultats en baisse, Airbus reste optimiste pour le marché indien, BASF est optimiste pour 2013, autant de sujets qui font l'actualité industrielle ce mardi 26 février.
Le Medef, le chômage, une enquête sur les médicaments, Goodyear : la revue de presse de l'industrie
Un nouveau candidat déclaré pour succéder à Laurence Parisot à la tête du Medef, les chiffres du chômage à paraître ce mardi 26 février devraient flirter avec le [...]
Geoffroy Roux de Bésieux, un nouveau candidat pour succéder à Parisot
C’est dans une lettre adressée aux membres de l’organisation patronale que Geoffroy Roux de Bézieux a annoncé sa candidature à la présidence du Medef. A 50 ans, [...]
Seb publie des résultats en baisse pour 2012
Seb a publié mardi des résultats 2012 en baisse, en raison de la crise économique en Europe qui a pesé sur les dépenses des ménages en petit électroménager, mais le [...]
Airbus maintient ses prévisions pour le marché indien
Airbus maintient ses prévisions optimistes pour la demande d'avions en Inde en dépit des difficultés financières des compagnies aériennes de ce pays, a déclaré le [...]
BASF prévoit une amélioration de son chiffre d'affaires en 2013
Le groupe chimique allemand BASF a publié mardi des résultats en hausse au titre du quatrième trimestre 2012 et dit anticiper une nouvelle amélioration de son [...]
EADS met fin à sa coentreprise brésilienne avec Odebrecht
EADS va mettre un terme à son partenariat avec le groupe brésilien de construction Odebrecht après son échec dans sa tentative de décrocher une commande pour des [...]
Les Bourses mondiales plongent après les élections italiennes
Dans le sillage de l'Asie et de Wall Street, où le Dow Jones a perdu 1,54% lundi, les Bourses européennes dévissaient peu après l'ouverture. Paris chutait de 3,24%, Londres de 1,40%, Francfort de 2,% et Madrid 3,78%. Sans surprise, c'est Milan qui dévissait le plus, cédant 5%.
Reuters
« Boom de Grillo », « Parlement bloqué », « Italie ingouvernable » titrent mardi les journaux italiens qui redoutent de façon unanime l'impasse politique provoquée par l'absence d'une majorité au Sénat, au lendemain des législatives. Inquiets eux aussi, les marchés boursiers européens ont ouvert la séance de mardi en forte baisse après les élections italiennes, qui laissent le pays dans la confusion politique .
Dès l'ouverture, les places financières européennes s'enfonçaient dans le rouge. Vers 09h15, la Bourse de Paris chutait de 3,24%, Londres perdait 1,40%, Francfort de 2,00% et Madrid 3,78%. Sans surprise, c'est Milan qui dévissait le plus, cédant 5% en début d'échanges; les valeurs bancaires étaient les principales victimes, Intesa Sanpaolo et UniCredit -les deux principales banques du pays -lâchant respectivement 8,2% et 6,4%, tandis que l'assureur Generali perd 5,6%.
Les investisseurs redoutent le retour de l'instabilité gouvernementale en Italie, pays en récession et lourdement endetté (la dette italienne représente plus de 120% du PIB). La troisième économie de la zone euro se retrouve en effet dans une impasse à l'issue des élections législatives de dimanche et lundi. La coalition de la gauche italienne menée par Pier Luigi Bersani a certes obtenu une majorité de sièges à la Chambre des députés.
Mais, au Sénat, la droite disposerait de plus de sièges. Aucune majorité claire ne se dégage. Et ceci, même si une hypothétique alliance entre la gauche et le centre emmené par le chef du gouvernement sortant et ex Commissaire européen Mario Monti parvenait à voir le jour. « S'il se confirme que l'Italie est en situation de blocage politique, les mouvements de vente pourraient s'intensifier sur le marché et la zone euro pourrait peut-être replonger dans une période d'instabilité », a prévenu Ben May, analyste chez Capital Economics à Tokyo.
Pour Chris Weston chez IG, « Ce scrutin est surtout un revers cinglant pour les politiques d'austérité menées dans certains pays européens » et pourrait les remettre en cause. Dans un éditorial, le « Corriere della sera » (centre droit) souligne que le succès du Mouvement Cinq Etoiles de Beppe Grillo, qui s'est adjugé 25 % des suffrages et est à l'origine de tous ces chamboulements , correspond à « la victoire d'une Italie eurosceptique face à la politique de rigueur économique ».
« Plus qu'un risque +Berlusconi+, ces résultats des élections italiennes donnent l'image d'un pays ingouvernable, sans majorité stable. Les futures réformes sont clairement compromises », résumait Christian Parisot, économiste chez Aurel BGC. Quinze mois après la chute de Silvio Berlusconi sous la pression des marchés financiers, l'Italie, qui avait réussi à sortir du gouffre financier, est donc à nouveau dans le viseur des marchés financiers.
L'Asie et Wall Street aussi
Les places européennes n'étaient pas les seules à broyer du noir. L'Asie a donné le ton mardi, quasiment toutes les places financières régionales accusant des baisses. Tokyo a chuté de 2,26%, Hong Kong a perdu 1,32% et Shanghai, d'ordinaire indifférente aux événements extérieurs à l'Asie, a perdu 1,40%. Aux Etats-Unis, l'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones avait perdu lundi 1,54%, tandis que le Nasdaq, qui regroupe les valeurs technologiques, avait lâché 1,44%.
Sur le marché des changes, l'euro reculait encore un peu mardi matin, au lendemain d'une chute, les investisseurs se repliant vers des devises comme le yen et le dollar considérées comme des valeurs refuge en période d'incertitude. La monnaie unique s'échangeait aux alentours de 1,3058 dollar contre 1,3065 la veille.
Sur le marché de la dette enfin, les taux d'emprunt italiens et espagnols augmentaient fortement. Le taux italien à 10 ans était au plus haut depuis novembre 2012, à 4,931%, tandis que l'espagnol grimpait à 5,594%, son plus haut niveau depuis décembre.
SOURCE AFP
JUSTICE ?
DSK: la justice se prononce sur le sort du livre de Marcela Iacub
L'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) a assigné en référé (procédure d'urgence) Marcela Iacub et son éditeur pour "atteinte à l'intimité de la vie privée", selon ses avocats.
Il demande l'insertion d'un encart dans chacun des exemplaires de "Belle et Bête", ainsi qu'"à titre subsidiaire" une interdiction de diffusion du livre à paraître mercredi.
Une telle mesure est rarissime. Le dernier exemple recensé remonte à 2004 concerne le livre d'une ancienne prostituée de l'affaire Alègre.
En 1996, deux jours après la mort de François Mitterrand, le livre de son ancien médecin, détaillant le cancer de l'ancien président, est retiré de la vente. Après une condamnation de la France par la Cour européenne des Droits de l'Homme, l'ouvrage a finalement été réédité en 2005.
Dans "Belle et Bête", Marcela Iacub relate sa liaison avec Dominique Strauss-Kahn de janvier à août 2012.
Même si l'ancien ministre n'est jamais nommément désigné dans le livre, l'auteur confirme dans un long entretien au Nouvel Observateur qu'il s'agit bien de DSK, tout en précisant que l'ouvrage contient des éléments de fiction.
Le personnage principal y est décrit comme un être "mi-homme mi-cochon".
Dans un courrier à Jean Daniel, un des fondateurs de l'hebdomadaire, publié jeudi sur le site du Figaro, DSK a dit son "dégoût" et fustigé "le comportement d'une femme qui séduit pour écrire un livre, se prévalant de sentiments amoureux pour les exploiter financièrement". Une "opération qui donne la nausée", a-t-il dénoncé.
L'ancien favori dans la course à la présidentielle demande 100.000 euros de dommages et intérêts solidairement à Marcela Iacub et à son éditeur, Stock, et la même somme au Nouvel Observateur, qui avait publié une interview de l'auteur ainsi que des extraits du livre. DSK demande également la publication d'un communiqué judiciaire couvrant l'intégralité de la Une de l'hebdomadaire.
A l'issue de l'audience qui doit se dérouler à partir de 10H00 au tribunal de grande instance de Paris, la juge Anne-Marie Sauteraud devrait rendre sa décision rapidement, le jour même ou dans les prochains jours.
Le fichier des infractions sexuelles, de moins en moins sexuel
Christiane Taubira, le 15 février 2013 à l’Ecole nationale de la magistrature de Bordeaux (Gironde) (PASTORNICOLAS/SIPA)
Jusque-là, rien que du classique. Mais parmi ces dispositions, l’une semble insolite. Il s’agit d’étendre le Fichier judiciaire automatisé des infractions sexuelles (Fijais) à des crimes qui n’ont a priori rien à voir : génocide, crimes et délits de guerre, crimes contre l’humanité.
Depuis plusieurs années, les usages de ce fichier critiqué s’étaient déjà écartés de son objet de départ. Le projet de loi Taubira lui porterait le coup de grâce.
Pointer au commissariat est « peu efficace »
L’idée du Fijais, qui relève du ministère de la Justice, est de « prévenir la récidive » en localisant facilement ceux qui ont un passé judiciaire dans le domaine sexuel. A sa création en 2004 (loi Perben II), il recense 20 000 personnes condamnées pour :- viol ;
- agression sexuelle ;
- meurtre précédé de viol ou d’actes de barbarie ;
- proxénétisme ou recours à la prostitution d’un mineur.
- justifier de leur adresse, une fois par an (une fois tous les six mois dans certains cas, tous les mois pour les plus graves depuis 2007) ;
- prévenir lorsqu’ils déménagent.
« Au tribunal correctionnel ou aux assises, on a tous des prévenus qui respectaient leurs obligations ou leur contrôle judiciaire, et qui ont quand même commis une infraction.
Qui peut imaginer que pour quelqu’un qui a des pulsions sexuelles soudaines, le fait de se présenter même tous les mois au commissariat va changer quelque chose ? »
« Le mouvement perpétuel du fichage »
Dès 2005, le Fijais s’étend à des crimes qui n’ont pas de caractère sexuel :- les actes de torture et barbarie (suivis ou non de meurtre) ;
- le meurtre, quand il est commis par un récidiviste.
Ce qu’en dit la Cnil
Dès 2006, la Commission nationale informatique et libertés (Cnil) émet des réserves sur l’extension progressive du Fijais.
Elle relève que des modifications profondes ont été faites « avant qu’un bilan ait pu être tiré de sa première version et sans que la Cnil ait pu se prononcer sur les modifications envisagées ».
En 2007, la Cnil met à nouveau en garde le ministère de la Justice contre un décret imprécis.
Elle relève que des modifications profondes ont été faites « avant qu’un bilan ait pu être tiré de sa première version et sans que la Cnil ait pu se prononcer sur les modifications envisagées ».
En 2007, la Cnil met à nouveau en garde le ministère de la Justice contre un décret imprécis.
- les infractions sortent du strict cadre sexuel ;
- ce ne sont plus les seuls condamnés qui y figurent, mais aussi des personnes dispensées de peines, reconnues irresponsables ou simplement mises en examen ;
- dans le même temps, l’accès à ce fichier est élargi, simplifié, systématisé.
« Le Fnaeg est devenu, au fur et à mesure, un fichier généraliste [comprenant 2,2 millions de personnes à ce jour, ndlr]. Alors on a créé le Fijais pour remplir son but initial. Et le Fijais s’est élargi, et ainsi de suite... »Malgré les réserves de la Cnil (voir encadré), le mouvement est lancé. D’abord, les préfets et certaines administrations « peuvent » avoir recours au Fijais avant d’embaucher un professionnel en contact avec des mineurs. Puis, cette vérification devient automatique, par un décret d’avril 2012.
Partage d’infos avec Eurojust
Outre les auteurs de nouveaux crimes qui seraient ajoutés au fichier – « moins de vingt personnes dans toute l’Europe » estime Evelyne Sire-Marin » – le projet de loi Taubira prévoit autre chose : le partage d’informations avec Eurojust, l’organe européen de coopération judiciaire.Si la loi était votée, Eurojust aurait accès :
« Aux données contenues dans tout traitement automatisé de données à caractère personnel tels, notamment, le casier judiciaire national, le fichier judiciaire national automatisé des auteurs d’infractions sexuelles, le fichier national automatisé des empreintes génétiques, le bureau d’ordre national automatisé des procédures judiciaires ou les fichiers de police judiciaire ».Cette transmission de données pose plusieurs problèmes :
- s’il peut sembler séduisant de partager à l’échelle européenne des données sur des violeurs d’enfants récidivistes définitivement condamnés, la question est plus délicate pour des personnes en attente d’une décision de justice, ou pour des délits de moindre importance (une « atteinte sexuelle » d’un jeune homme de 20 ans sur une jeune fille de 16 ans, par exemple) ;
- le Fnaeg, lui, ne concerne pas que des personnes condamnées mais surtout des « mis en cause ». 80% des personnes recensées dans ce fichier sont présumées innocentes, rappelle un article du Monde ce lundi. Mais leur ADN y restera 25 ans ;
- en ce qui concerne les « fichiers de police judiciaire », un grand nombre sont créés de manière illégale, et régularisés a posteriori. Parfois des années plus tard. Eurojust pourra-t-il les consulter ?
SOCIAL
Les «Conti» réclament 80 millions à leur ex-employeur
Par Marc Landré
Xavier Mathieu (CGT). Crédits photo : RICHARD DUGOVIC/AFP
Un gymnase, trois jours d'audience, 678 plaignants, plus d'un millier de personnes attendues, 80 millions d'euros de dommages et intérêts demandés… Le procès prud'homal (avec un juge professionnel à la barre) qui démarre aujourd'hui à Compiègne est exceptionnel. Et cruellement d'actualité au moment où la liste des défaillances (comme le voisin Goodyear, à Amiens) n'en finit plus de s'allonger chaque jour.
En cause? La fermeture en 2009 du site Clairoix de Continental qui avait défrayé la chronique. Les salariés - les «Conti» emmenés par Xavier Mathieu (CGT) - réclament l'annulation de leur licenciement pour «absence de motivation économique». Continental avait alors justifié son choix pour sauvegarder la compétitivité de l'entreprise. «Le groupe avait l'équivalent de trois usines tournant à vide en Europe», assure Patrick Thiébard, avocat chez JeantetAssociés. Soit une surcapacité de 21 millions de pneus alors que la demande mondiale, en pleine crise automobile, déclinait.
«Continental fabriquait 70 % de sa production en Europe alors que ses concurrents avaient déjà fermé des usines pour s'implanter à l'est et en Asie, précise Patrick Thiébard. Le choix de fermer Clairoix, aux coûts de production les plus élevés en Europe, était nécessaire.» En vingt ans, la part de marché des Chinois était ainsi passée de 1 à 15 % quand celle de Continental était tombée à 5 %. «Le groupe aurait dû fermer Clairoix pour ouvrir plus tôt à l'est», assure un acteur du secteur.
«Personne sur le carreau»
Autre enjeu du procès: le défaut de reclassement des 1173 salariés concernés, malgré un accord de méthode voté à l'unanimité et plus de 300 millions dépensés à ce jour par le groupe (hors frais d'avocat, de cabinet de remplacement et de revitalisation). «Le plan a coûté 200.000 euros par salarié», calcule Déborah David, chez JeantetAssociés. Un record, que contestent les syndicats. Pour eux, le groupe n'a pas respecté ses engagements: 24 mois de congé mobilité rémunéré 65% du dernier salaire (après le versement des indemnités de licenciement), 6 millions de budget de formation, 10 000 euros d'aide à la création d'entreprise, 2 offres d'emploi valables par salarié (à moins de 50 kilomètres et 80% du salaire) et sans compter un gros chèque de 50.000 euros par tête. «C'était le must de ce qui pouvait se faire», juge un acteur du marché.
«Continental a aussi alimenté un fonds de 6 millions pour revitaliser le site et recréer 1100 emplois dans le bassin compiégnois», ajoute Déborah David, qui va défendre à la barre la qualité du plan de reclassement et son effectivité. «Nous avons 91% de solutions identifiées au 18 février», plaide ainsi la direction du groupe: CDI, CDD de plus de six mois ou formation. Seule une centaine de salariés est encore aujourd'hui suivie par la cellule de reclassement alors que la période du plan s'est achevée en juin 2012. «Le groupe ne veut laisser personne sur le carreau», jure Déborah David. Et ce, même si certains y ont mis de la mauvaise volonté.
«D'anciens salariés se sont présentés à des entretiens en revendiquant leur appartenance à la CGT et leur volonté d'en découdre avec Continental», jure un spécialiste du reclassement qui avait répondu à l'appel d'offres du marché. «Plus de 200 seniors pensaient pouvoir attendre tranquillement la retraite mais se retrouvent, après la réforme de 2010, devoir compléter leurs trimestres», abonde Déborah David.
LIRE AUSSI:
Les Contis veulent l'annulation de leurs licenciements
Quelque 680 anciens salariés de Continental à Clairoix demande l'annulation de leurs licenciements © Reuters - Pascal Rossignol
Ils sont tellement nombreux à demander réparation qu'un gymnase a été réquisitionné pour servir de salle d'audience. L'objectif des 680 anciens Contis est de faire annuler leurs licenciements. "On a besoin que les dirigeants de Continental soient condamnés pour pouvoir passer à autre chose. Et aussi, les gens ont besoin de ça parce qu'ils sont dans la merde. Le bilan des reclassements, c'est une catastrophe. Je crois que les prud'hommes, c'est entre deux et quatre ans de salaire", explique Xavier Mathieu, l'ancien délégué de la CGT sur France Info.
Des licenciements économiques malgré des bénéfices ?
Ce que vont tenter de démontrer les Contis aux juges des prud'hommes, c'est l'absence de motifs économiques pour leurs licenciements. Principal argument : les bénéfices réalisés par Continental depuis la fermeture de l'usine dans l'Oise. Mais pour l'avocat du groupe de pneumatique, Patrick Thiébart, la fermeture de l'usine était justifiée pour des raisons de compétitivité : "Vous n'êtes pas obligés d'être en difficulté économique pour procéder à des licenciements pour motif économique. C'est le droit qu'a l'entreprise d'anticiper une situation qui pourrait être pire si elle ne prend par les bonnes décisions au bon moment".
Les chiffres du chômage proches du record de 1997
Le Monde.fr avec AFP
Les chiffres des inscrits au Pôle emploi en janvier, publiés mardi 26 février, devraient être en hausse pour le vingt et unième mois consécutif et flirter avec le record de 1997 (3,2 millions d'inscrits). François Hollande conditionne désormais l'inversion de la courbe avant la fin de 2013 à une hypothétique reprise.
En décembre, le nombre de demandeurs d'emploi sans activité était resté quasiment stable en métropole, fragile répit au terme d'une année noire marquée par une augmentation de 10 %, avec 3 132 900 inscrits (+ 300). Un chiffre qui s'approche dangereusement du pic historique de janvier 1997, quand 3 205 000 personnes au chômage étaient recensées par l'Agence nationale pour l'emploi (ANPE) dans cette catégorie.Le ministère du travail et le Pôle emploi ont en outre prévenu que les statistiques de janvier seront alourdies de 10 000 à 30 000 personnes, en raison notamment d'une réforme des règles qui régissent les radiations. Le tableau a encore été assombri par Bruxelles, qui a annoncé vendredi tabler sur une poursuite de la dégradation au-delà de 2013, avec un taux de chômage à 11 % en 2014. Deux mois après avoir déclaré, lors de ses vœux aux Français le 31 décembre, vouloir parvenir "coûte que coûte" à inverser la tendance, François Hollande, s'il continue d'afficher son volontarisme, semblait samedi moins affirmatif.
"S'il n'y a pas d'objectif, il n'y a pas de volonté et moi je ne me résigne pas", a-t-il affirmé samedi, en liant désormais l'inversion de la courbe du chômage à une anticipation de la reprise de la croissance, qui n'est pas prévue avant 2014. Avec une prévision de croissance pour 2013 ramenée de 0,8 % à 0,1 % et l'abandon de la réduction du déficit public à 3 % du produit intérieur brut (PIB), "il devient difficile de donner des objectifs assurés sur l'emploi", confiait lundi un conseiller de l'Elysée.
"LIMITER LA CASSE"
Le ministre du travail et de l'emploi, Michel Sapin, en visite lundi à Berlin, a quant à lui assuré que "même avec une croissance plus faible que celle que nous escomptions, les politiques de l'emploi nous permettront d'inverser la courbe du chômage d'ici la fin de l'année 2013".
Le ministre a fermement réfuté les accusations de la droite, qui a interprété des propos du chef de l'État, samedi, au Salon de l'agriculture, comme un renoncement à son engagement. Pour redresser la barre, l'exécutif mise sur les nouveaux outils de la politique de l'emploi. Or, le dispositif des emplois d'avenir, destiné aux jeunes pas ou peu diplômés, monte très lentement en puissance. Selon Jean-Marc Ayrault, "près de huit mille" des cent mille escomptés d'ici à la fin de l'année seraient sur les rails.
Les effets à court terme du contrat de génération, visant à coupler embauches de jeunes et CDI et maintien de seniors dans l'emploi, dont la loi est sur le point d'être promulguée, sont eux aussi hypothétiques. D'après Mathieu Plane, économiste à l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), ces outils "peuvent juste limiter la casse". Pour l'expert, avec entre 100 000 et 150 000 nouveaux actifs prévus en 2013, "il faudrait un minimum de 1,5 % croissance annuelle pour pouvoir inverser la courbe du chômage et on en est très loin".
Mais ce qui alarme le plus les observateurs, c'est l'aggravation du nombre de chômeurs de longue durée et l'arrivée de plus en plus de demandeurs d'emploi en fin de droits d'indemnisation. Un phénomène qui a pris le 13 février, à Nantes, une dimension de drame social avec le suicide par le feu d'un chômeur en fin de droits devant son agence du Pôle emploi. En 2012, le nombre de demandeurs d'emploi bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA) et des allocations de solidarité ont bondi (+ 13,3 % et + 14,4 %).
Les chômeurs de longue durée étaient quant à eux près de 2 millions en décembre, un record absolu "qui pose de manière urgente la question de leur prise en charge", selon Philippe Waechter, économiste chez Natixis.
La SNCF confirme ses propositions de reconversion aux salariés de PSA Aulnay
Par Julien Bonnet
Le directeur des ressources humaines de la SNCF a confirmé ce mardi 25 février que son groupe avait passé une convention avec la direction de Peugeot Citroën pour embaucher des salariés expérimentés de l'usine d'Aulnay-sous-Bois, dont la fermeture est prévue pour 2014. Début février, la direction de PSA avait évoqué un total de 300 postes offerts par Thales, la RATP, Aéroport de Paris et la SNCF.
La SNCF a donné des précisions ce mardi 25 février sur les propositions de reclassement offertes aux salariés de l'usine PSA d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), qui doit fermer en 2014. François Nogué, directeur des ressources humaines du groupe ferroviaire a ainsi confirmé avoir passé une convention avec la direction du constructeur automobile en pleine restructuration.Cette convention vise à examiner les candidatures de salariés de PSA en vue d'une embauche à la SNCF. Un centre de transition professionnel a été mis en place: deux programmes accueillant chacun 30 personnes sont d'ores et déjà en cours pour permettre la reconversion des salariés du groupe automobile, a précisé François Nogué. Le groupe a en effet prévu de recruter 10 000 personnes en 2013.
Thales, la RATP et Aéroport de Paris participeraient également à la revitalisation du site
Début février, le directeur industriel de PSA avait indiqué que "plus de 3500 possibilités d'emplois", dont 1 500 sur le site d'Aulnay, seraient proposées aux 2 800 salariés travaillant actuellement sur le site. Mis à part ID Logistics et ses 750 postes offerts, la direction était restée silencieuse sur les autres entreprises participant à la réindustrialisation. Mais un porte-parole avait tout de même évoqué 300 emplois supplémentaires proposés par Thales, la RATP, Aéroport de Paris et la SNCF.
Le groupe ferroviaire a également été cité parmi les entreprises participant à la revitalisation de l'usine PSA de Rennes, où 1400 emplois sont menacés. La SNCF proposerait ainsi 70 postes dans le cadre du projet Rétro Fer de rénovation des rames de TGV.
Julien Bonnet
SOCIETE
Pour 66% des Français, l'égalité des chances ne progresse pas
PARIS — Deux tiers des Français (66%) ne voient aucune amélioration en matière d'égalité des chances depuis l'élection de François Hollande, selon un sondage Harris/Club Averroes publié mardi dans 20 minutes.
Cette opinion est partagée quelle que soit l'étiquette politique des sondés: 63% des électeurs de François Hollande, contre 67% des électeurs de Nicolas Sarkozy, jugent que le concept d'égalité des chances n'a pas progressé depuis l'élection présidentielle.
Or, 61% des Français considèrent que la société discrimine les citoyens selon des critères de sexe, d'âge, d'origine géographique ou de couleur de peau.
En revanche, une majorité des Français (53%) estime que leurs concitoyens issus de l'immigration sont représentés de manière satisfaisante dans les institutions politiques.
Cette fois, les affiliations partisanes jouent beaucoup: près de 50% des partisans de gauche souhaitent une meilleure représentation de la diversité au gouvernement, au Parlement et dans les partis, contre 9% des sympathisants de droite.
Cette enquête est publiée le jour d'un comité interministériel de lutte contre le racisme et l'antisémitisme, au cours duquel les ministres vont réfléchir aux moyens de lutter contre les préjugés liés à l'origine ou la religion.
Le sondage a été réalisé les 21 et 22 février auprès d'un échantillon de 1.263 majeurs, selon la méthode des quotas.
Le contrôleur des prisons s'intéresse aux maisons de retraite
Proposition choc de son cinquième rapport, Jean-Marie Delarue réclame, au nom de la sécurité des personnes, un droit de visite de ses équipes dans les établissements pour personnes âgées dépendantes.
AFP
Alors que se profile pour la fin du printemps une grande loi pénale destinée à remédier à la surpopulation carcérale, le rapport du contrôleur général des lieux de privation de liberté, rendu public ce lundi matin, se distingue sur un sujet où on ne l'attendait pas : celui des établissements pour personnes âgées dépendantes. Jean-Marie Delarue propose également de revenir et d'aménager certains dispositifs mis en oeuvre sous la précédente majorité. Revue de détail.
Etablissements pour personnes âgées dépendantes
Ces lieux, en partie fermés pour assurer la sécurité des personnes, comme c'est le cas des unités d'hébergement des personnes souffrant de la maladie d'Alzheimer, sont évoqués pour la première fois dans le rapport de Jean-Marie Delarue. Celui-ci souhaite voir son domaine de juridiction étendu à ces établissements. Il a remis au Premier ministre un avant-projet de loi en ce sens.
Au nom de la protection des personnes âgées en perte d'autonomie, le contrôleur des prisons réclame un droit de visite de ses services dans les quelque 7.500 établissements pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) dont les conditions d'hébergement ne sont pas toujours décentes. S'il était donné suite à sa requête, le contrôleur général, qui ne réclame pas un renforcement de ses moyens, verrait son champs d'inspection actuel doublé.
Cette préconisation a surpris une partie des professionnels du secteur. « Contrairement à ce que dit M. Delarue, les maisons de retraite sont des lieux de vie très ouverts », s'est émue Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Synerpa, premier syndicat des maisons de retraite privées. Et de dénoncer la « violence de l'amalgame » établi avec les lieux de privation de liberté.
Immigration et délais de rétention
Le rapport du contrôleur des prisons propose de ramener de 45 à 32 jours le délai de rétention administrative des étrangers en situation irrégulière sur le territoire français. « Un délai d'environ 30 jours peut passer pour un congé et permet de maintenir un emploi ou un logement », argue le contrôleur général des lieux de privation. Une durée supérieure « aggrave les risques de rupture avec la vie sociale » pour les étrangers concernés, sachant que plus d'un sur deux est libéré par les juges ou sur décision administrative au sortir d'un des 25 centres de rétention implantés en France. La loi du 16 juin 2011 sur l'immigration avait porté ce délai de rétention à 45 jours, au motif d'harmoniser la situation de la France avec celle de beaucoup d'Etats-membre de l'Union européenne.
Centre éducatifs fermés (CEF)
Jean-Marie Delarue constate de « forts contrastes » entre ces 44 établissements pour mineurs créés par la loi de septembre 2002. En dépit de pratiques disciplinaires « un peu curieuses » pratiquées dans certains d'entre eux, « la formule n'est pas condamnable et mérite considération ». Aux yeux du contrôleur des prisons, le coût de fonctionnement très élevé des CEF -600 à 700 euros par jour et par enfant -ne constitue pas un argument suffisant pour empêcher le développement d'un dispositif qui peut « permettre de venir en aide » aux jeunes délinquants. Celui-ci se déclare « pas opposé à l'augmentation du nombre de CEF mais à condition d'être exigeant ». Lors de la campagne présidentielle, François Hollande avait promis de doubler ces établissements. Pour sa part, Christiane Taubira, la ministre de la Justice, estime qu'ils ne peuvent être la seule réponse à la délinquance.
Gardes à vue
En vigueur depuis juillet 2011, la réforme qui permet à tout gardé à vue d'être assisté par un avocat, est au final plutôt bien admise par les policiers dont beaucoup craignaient d'être gênés dans leur travail par cette disposition. « Les officiers de police judiciaire ne déclarent aucun changement substantiel, même s'ils ont dû adapter leur méthode de travail », estime, en effet, Jean-Marie Delarue.
Reste que cette mesure n'est pas parfaitement rodée. Dans quelques départements, les barreaux ne sont pas encore bien organisés pour répondre à la demande. Globalement, les avocats parviennent à être présents dans les deux heures suivant l'annonce de la garde à vue, le délai d'attente fixé aux services de police avant de procéder à l'interrogatoire. A noter que le nombre de gardes à vue a sensiblement baissé, passant de 735.000 en 2009 à 550.000 en 2011.
DIVERS
Egypte : explosion d'une montgolfière à Louxor, 19 morts dont des Français
Dix neuf personnes, dont des Français, ont été tuées mardi dans l'explosion d'une montgolfière à Louxor dans le sud de l'Egypte. Un responsable de sécurité a précisé que des touristes français, britanniques, japonais et de Hong Kong figuraient parmi les victimes.
Selon le jounal Al Arabiya, ce fonctionnaire, qui n'a pas voulu décliner son identité, a expliqué qu'il y avait eu un feu puis une explosion, et que le ballon s'est immédiatement écrasé dans un champ de canne à sucre, à l'ouest de Luxor.
Un porte-parole des sociétés qui exploitent les vols de ballon dans la zone aurait affirmé qu'un touriste et le pilote du ballon ont survécu à l'accident, qui est arrivé à l'altitude de 1.000 pieds (environ 300 mètres).
Selon le jounal Al Arabiya, ce fonctionnaire, qui n'a pas voulu décliner son identité, a expliqué qu'il y avait eu un feu puis une explosion, et que le ballon s'est immédiatement écrasé dans un champ de canne à sucre, à l'ouest de Luxor.
LeParisien.fr
Tunisie. Le tueur de Chokri Belaïd aurait été arrêté
La mort de Chokri Belaïd avait entraîné une vague de protestation et la démission du gouvernement tunisien.
Photo : Reuters.
Un militant salafiste a été arrêté en Tunisie dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de l’opposant de gauche Chokri Belaïd, a-t-on appris lundi de source proche des services de sécurité.
Sa mort, le 6 février, a donné lieu à une crise politique sans précédent depuis la « révolution de jasmin ». « La police a arrêté un salafiste soupçonné d’avoir tué Belaïd », a-t-on déclaré.
La station de radio Express FM, qui cite un responsable des forces de l’ordre, annonce quant à elle l’arrestation de trois salafistes, dont un agent de police.
Information non confirmée
Abd Majid Belaïd, frère de la victime, a dit ne pas être en mesure de confirmer ou d’infirmer ces informations. Aucun représentant du ministère de l’Intérieur ou de celui de la Justice n’a pu être contacté.
Le ministre de l’Intérieur Ali Larayedh avait déjà annoncé des arrestations la semaine dernière. « L’enquête n’a pas encore permis de déterminer l’identité du tueur, ses commanditaires et ses mobiles », avait-il toutefois ajouté.
Les mouvements laïques accusent les islamistes d’Ennahda aux affaires de complaisance à l’égard des extrémistes salafistes qui s’en sont pris récemment à des cinémas, des théâtres, des bars ou des particuliers.
Dans l’attente d’un nouveau gouvernement
La vague de protestation soulevée par l’assassinat de Chokri Belaïd a entraîné la démission du gouvernement d’Hamadi Jebali. Le Premier ministre issu d’Ennahda a renoncé à ses fonctions faute d’avoir pu former un gouvernement d’experts apolitiques chargé de préparer de nouvelles élections pour ramener le calme.
Le président Moncef Marzouki a invité vendredi Ali Larayed à former un nouvel exécutif.
Les cardinaux pourront avancer le début du conclave
Benoît XVI lors de son dernier Angélus, dimanche à Rome. Crédits photo : ALESSANDRO BIANCHI/REUTERS
L'élection d'un pape est régie par une réglementation d'une extrême précision. Cette procédure a été réformée à plusieurs reprises au cours des siècles. La dernière réforme substantielle remonte à Jean-Paul II. Il avait publié en février 1996 une constitution apostolique - texte d'une très haute autorité juridique dans le droit canonique - intitulée Universi Dominici Gregis, portant sur «la vacance du siège apostolique et l'élection du pontife romain». Benoît XVI vient de retoucher ce texte en modifiant 16 des 92 articles, en signant, le 22 février, un motu proprio, c'est-à-dire un décret.
La réforme principale voulue par Benoît XVI cherche à tenir compte de la spécificité de sa démission pour un texte qui est censé prévoir la mort du pape. C'est ainsi que les cardinaux qui avaient la faculté, une fois la vacance du siège apostolique constatée, de voter la date d'entrée effective en conclave (donc dans la chapelle Sixtine pour élire le nouveau pape) dans un délai de quinze à vingt jours, voire plus, pourront désormais réduire ce temps de quelques jours. «Je laisse au collège des cardinaux, écrit Benoît XVI en latin, la possibilité d'anticiper le début du conclave une fois constatée la présence de tous les cardinaux, ou de repousser, en cas de motifs graves, le début de l'élection de quelques jours.»
Semaine sainte
Concrètement, les cardinaux présents à Rome ce vendredi 1er mars, au premier jour de la vacance du siège apostolique et au lendemain du départ pour Castel Gandolfo de celui qui aura été Benoît XVI, le jeudi 28 février, pourront donc voter de l'avancement ou non de l'entrée en conclave. Certains le souhaitent, pour faciliter le déroulement très chargé sur le plan liturgique, de la semaine sainte, dernière de mars, d'autres voudraient prendre plus de temps, c'est-à-dire les quinze jours réglementaires, pour mieux réfléchir.
Les autres modifications portent sur des détails de procédure. Ainsi, un cardinal qui ne serait pas présent au moment de l'entrée en conclave pour une raison qui ne serait pas liée à son état de santé perd son droit de vote. De même, les mesures de confidentialité du conclave sont encore renforcées par ce texte. La réforme insiste enfin sur l'indépendance absolue des cardinaux, qu'aucune pression extérieure ne peut empêcher de participer au conclave.
LIRE AUSSI:
De la viande de cheval découverte dans des raviolis Panzani
Le Monde.fr avec AFPDe la viande de cheval a été détectée dans plusieurs boîtes de raviolis en conserve de la marque Panzani, fabriqués par William Saurin, qui ont été immédiatement retirées de la vente, révèle mardi 26 février le magazine spécialisé dans la distribution LSA.
Lire la tribune de Fabrice Nicolino : Le scandale alimentaire qui s'annonce
Panzani, qui appartient au groupe espagnol Ebro, avait confié depuis 13 ans la fabrication de ses raviolis au groupe français William Saurin, propriété de Financière Turenne Lafayette. William Saurin a été "victime d'une tromperie par un de ses fournisseurs", affirme le magazine.
Contacté par l'AFP, Financière Turenne Lafayette a refusé de commenter ces informations. Panzani France n'était pas joignable dans l'immédiat pour commenter ces informations. Selon LSA, Panzani a immédiatement demandé à William Saurin de retirer du marché les raviolis concernés et de rembourser les consommateurs trompés.
Des test ADN ont par ailleurs été diligentés par la société, qui affirme "ne pas acheter de viande d'origine roumaine". La principale filière d'incorporation frauduleuse de viande de cheval dans des plats préparés jusqu'ici mise au jour utilisait de la viande d'origine roumaine.
NOUVEAUX PRÉLÈVEMENTS POUR "RÉVÉLER L'ÉTENDUE DE LA FRAUDE"
Le ministre de la consommation, Benoît Hamon, avait annoncé mardi dans la journée que de nouveaux prélèvements "dans des filières d'approvisionnement hors Spanghero" étaient réalisés dans le cadre de l'enquête sur la viande de cheval et que les sanctions des fraudeurs seront renforcées.
"Au total ce soir, il y aura 40 prélèvements qui auront été effectuées sur des échantillons de produits hors filière Spanghero (...) afin de mesurer s'il y a plus de plats et d'entreprises incriminées que ce qui a été révélé jusqu'à présent", a déclaré le ministre lors de la présentation du bilan de l'action de la DGCCRF en 2012.
M. Hamon avait laissé entendre le 21 février qu'"il pourrait apparaître qu'il n'y ait pas qu'une seule filière concernée par cette substitution de viande de cheval en lieu et place de viande de bœuf". "Les analyses sont en cours et permettront de révéler l'étendue de la fraude", a ajouté le ministre, sans donner les noms des sociétés dans lesquelles ces analyses étaient effectués "afin de ne pas fragiliser à tort certaines filières", a-t-il indiqué. Il n'a pas dit quand les résultats seront rendus publics.
RENFORCER LES SANCTIONS
Spanghero est pour l'instant la seule entreprise française accusée d'avoir revendu plusieurs centaines de tonnes de viande censée être du bœuf mais qui contenait également du cheval. Benoît Hamon a d'autre part insisté sur la nécessité de renforcer les sanctions légales envers les fraudeurs économiques "pour faire cesser le sentiment d'impunité".
"Aujourd'hui, si vous volez une barquette de surgelés dans une grande surface, vous encourrez trois ans de prison et 45 000 euros d'amende alors que lorsque vous pratiquez une fraude économique sur plusieurs centaines de tonnes de viande, vous ne risquez que 37 500 euros d'amende si vous êtes une personne physique et 187 000 euros pour une personne morale. Ce n'est pas très dissuasif", a souligné le ministre. "Nous voulons donc renforcer les sanctions et ce sera fait dans le projet de loi consommation" présenté en avril, a annoncé M. Hamon.
Les sanctions envers les fraudeurs pourront ainsi passer à 300 000 euros pour les personnes physiques et 1,5 million pour les personnes morales. "Elles pourront aussi être étendues à 10 % du chiffres d'affaires de l'entreprise concernée, qui pourrait également être punie d'une interdiction d'exercer une activité commerciale dans les domaines sur lesquels la fraude a porté", a ajouté M. Hamon.
DE LA VIANDE D'ÂNE ET DE CHÈVRE DANS DES PLATS PRÉPARÉS
En outre, plus de la moitié des plats préparés, saucisses ou steaks en Afrique du Sud sont mal étiquetés et contiennent même parfois de la viande d'âne ou de chèvre, selon une récente étude de l'université de Stellenbosch.
"Notre étude confirme que l'étiquetage frauduleux de la viande préparée est courant en Afrique du Sud. Non seulement cela viole la réglementation mais cela a des conséquences en termes économique, religieux, éthique et de santé", selon l'un des auteurs, Louw Hoffman, professeur au département des sciences animales.
La viande testée, dont 139 échantillons ont été sélectionnés en boucherie ou chez des détaillants, contenait dans 68 % des cas des ingrédients non déclarés, notamment "les saucisses, les steaks pour hamburgers et les plats préparés". Le plus souvent, du porc et du poulet ont été ajoutés, mais aussi du soja et du gluten. "Des ingrédients peu conventionnels comme de l'âne, de la chèvre et du buffle ont également été découverts dans un certain nombre de produits", a précisé M. Hoffman. L'étude s'appuie sur des tests ADN et démontre, selon l'autre auteur de l'étude, Mme Donna-Maree Cawthorn, la nécessité de peines plus sévères pour ce type d'infraction.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire