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dimanche 24 février 2013

24022013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......




POLITIQUE

Mali: la traque des jihadistes se poursuit avec l'appui des drones américains
BAMAKO — De nouveaux combats ont opposé samedi des rebelles touareg alliés aux forces françaises et un groupe armé dans le nord du Mali, où la traque des jihadistes se poursuit avec l'appui désormais de drones américains "Predators" déployés depuis le Niger voisin.
Des hommes du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA, rébellion touareg) ont affronté samedi les "combattants arabes" d'un groupe armé à In-Khalil, localité proche de Tessalit et de la frontière avec l'Algérie, selon des sources sécuritaires régionale et malienne.
Le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA, autonomiste, créé en mars 2012) a affirmé à l'AFP avoir attaqué samedi vers 04H00 (locales et GMT) le MNLA en représailles à des violences contre des Arabes dans la zone.
Mohamed Ibrahim Ag Assaleh, responsable du MNLA basé à Ouagadougou, a assuré que les assaillants sont des "terroristes" menés par Omar Ould Hamaha, du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), un des groupes islamistes ayant occupé le nord du Mali en 2012 et qui a revendiqué un attentat-suicide commis vendredi à In-Khalil contre le MNLA.
Sur place, "le MNLA a combattu le Mujao, le MAA et Ansar Al-Charia", qui est une "dissidence du Mujao", a-t-il affirmé à l'AFP, indiquant que les combats avaient cessé samedi en fin d'après-midi. Il a parlé de "neuf prisonniers" aux mains du MNLA: "six qui se réclament du Mujao et trois d'Ansar Al-Charia".
Le MAA a aussi fait état d'un retour au calme, en dénonçant une intervention de l'aviation française. "L'armée française a bombardé un de nos véhicules à In-khalil", a soutenu un de ses responsable, sans fournir de bilan.
Cette intervention aérienne a été confirmée à l'AFP par des sources sécuritaires régionale et malienne. "Un véhicule dans lequel il n'y avait personne a été détruit par l'aviation française au nord de In-Khalil", a dit la source régionale.
In-Khalil est à plus de 175 km au nord de Kidal. Les forces françaises ont repris fin janvier le contrôle de l'aéroport de Kidal avec quelque 1.800 soldats qui sécurisent la ville, contrôlée depuis peu par des islamistes se disant "modérés" et le MNLA qui y refuse la présence de soldats maliens mais assure collaborer avec la France.
La région de Kidal abrite aussi l'Adrar des Ifoghas, zone montagneuse entre Tessalit et Kidal-ville où se sont réfugiés de nombreux islamistes armés liés à Al-Qaïda traqués par l'armée française.
Le Tchad a annoncé vendredi soir y avoir tué 65 jihadistes, mais avoir aussi enregistré 13 morts et 5 blessés dans ses rangs. Il s'agit des pertes connues les plus lourdes subies par les forces soutenant le Mali.
Dans un message rendu public samedi soir, le président intérimaire malien Dioncounda Traoré a exprimé à son homologue tchadien Idriss Deby Itno la "profonde affliction" et la "grande tristesse" du Mali à la suite de ces décès.
Auparavant, le président français François Hollande avait salué l'action de l'armée tchadienne, qui "témoigne de la solidarité africaine à l'égard du Mali".
Un légionnaire français avait été tué cette semaine lors d'une opération dans cette région montagneuse des Ifoghas.
Drones pour espionner les jihadistes
Les troupes françaises, maliennes et africaines bénéficient désormais sur le champ de bataille du soutien de drones américains Predators.
Selon un responsable américain, les Etats-Unis ont déployé plusieurs de ces engins au Niger voisin, sur une base de Niamey, d'où ils décolleront pour des vols de reconnaissance sur le Nord malien. Ils ne feront pas usage des missiles dont ils sont équipés, mais seront seulement utilisés pour espionner les jihadistes, selon Washington.
A 350 km au sud-ouest de Kidal, Gao, la plus grande ville du nord du Mali, l'armée malienne poursuivait des opérations de "ratissage" samedi, au lendemain de combats avec des islamistes infiltrés.
Vendredi, des soldats maliens avaient combattu les jihadistes à l'arme lourde - notamment contre la mairie de Gao, où s'étaient retranchés certains d'entre eux portant des ceintures explosives - avec l'appui de l'armée française.
A la mairie, les islamistes ont été "neutralisés" par les forces maliennes, "un élément du génie français est intervenu afin de désamorcer les charges explosives. Au cours de cette action, deux soldats français ont été très légèrement blessés", selon l'état-major de l'armée française.
De même source, une dizaine de jihadistes ayant tenté de fuir par le fleuve Niger ont aussi été "neutralisés".
Samedi après-midi, des centaines de personnes se pressaient à la mairie de Gao, pour voir ou prendre en photo les cadavres et lambeaux de chair de sept islamistes tués et dont les corps étaient déjà en voie de décomposition, a constaté une journaliste de l'AFP.
Le Mujao, qui a annoncé récemment avoir envoyé des combattants à Gao, a réitéré samedi ses menaces d'attaques dans le Nord malien et évoqué des attentats programmés par les jihadistes à Bamako, mais aussi Ouagadougou et Niamey.
Après l'enlèvement le 19 février dans l'extrême-nord du Cameroun d'une famille de sept Français, dont quatre enfants, la France a mis en garde contre des risques d'attentat ou d'enlèvement au Bénin, où l'engagement français au Mali est "susceptible d'avoir des répercussions" sur la sécurité des ressortissants français.
Samedi, le président algérien Abdelaziz Bouteflika a estimé que la situation au Mali mettait en danger la sécurité de son pays.








Guinée: l'opposition se retire du processus électoral à 3 mois de législatives
CONAKRY — Plusieurs partis de l'opposition de Guinée ont annoncé samedi à Conakry qu'ils se retiraient du processus électoral devant aboutir à des législatives prévues le 12 mai dans le pays, en dénonçant l'absence de dialogue avec le pouvoir et la commission électorale.
Aucun responsable du pouvoir n'avait pu être joint. Sollicité par l'AFP, un responsable à la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a affirmé que l'organe électoral n'était "pas au courant" de cette décision de l'opposition.
"Les partis politiques de l'opposition ont décidé de se retirer du processus électoral qui doit mener le pays à des élections législatives prévues le 12 mai prochain", a déclaré à la presse l'opposant et ex-ministre Aboubacar Sylla.
Il s'exprimait au nom de trois coalitions: l'Alliance pour la démocratie et le progrès (ADP), le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition et le Club des républicains (CDR).
"Nous avons décidé de nous retirer du processus pour ne pas cautionner une mascarade électorale en cours de préparation faute de dialogue politique entre acteurs du processus. (...) Nous n'allons pas boycotter les élections, mais nous nous retirons du processus en cours d'exécution", a dit M. Sylla.
"Nous avons vu que ce processus est complètement dévoyé de sa mission, et la Céni mise en place sous l'impulsion d'un président de la République (Alpha Condé), qui n'est ni impartiale, ni neutre, est en train de violer systématiquement toutes les dispositions de la Constitution, du Code électoral et même de son propre règlement intérieur", a-t-il poursuivi, sans plus de précisions.
Le 18 février, l'opposition guinéenne avait mobilisé dans la rue des milliers de personnes, qui ont marché sans incidents majeurs à travers le pays pour exiger liberté et transparence dans les élections législatives attendues depuis 2011 et repoussées plusieurs fois avant d'être fixées au 12 mai prochain par la Céni.
Les manifestants avaient dénoncé le président Condé, élu fin 2010 et accusé par l'opposition de manque de dialogue. Ils avaient aussi fustigé l'opérateur sud-africain WayMark retenu pour la révision du fichier électoral.
Aboubacar Sylla a par ailleurs indiqué samedi que l'opposition prévoit d'organiser les 27 et 28 février de nouvelles "marches pacifiques" pour réitérer ses demandes. Elle espère ainsi "obtenir le renvoi" de WayMark "qui a démontré ses insuffisances" mais aussi faire accepter "le vote des Guinéens de l'étranger", a-t-il dit.
La date du 12 mais doit être confirmée par un décret de convocation des électeurs signé par le chef de l'Etat, 70 jours avant le jour fixé, selon les dispositions légales.
Les dernières législatives en Guinée remontent à juin 2002, sous la présidence du général Lansana Conté, décédé en décembre 2008 après 24 ans au pouvoir. C'est actuellement un Conseil national de transition (CNT, non élu) qui fait office de Parlement.









Tunisie: «Nous nous sentons insultés» par les propos de Manuel Valls

TUNISIE. La France est «le pays qui comprend le moins l'islam et les Tunisiens», et ces derniers se sont sentis «insultés» par les propos du ministre de l'Intérieur Manuel Valls évoquant «un fascisme islamique», a déclaré le chef du parti islamiste tunisien Ennahda.
TUNISIE. La France est «le pays qui comprend le moins l'islam et les Tunisiens», et ces derniers se sont sentis «insultés» par les propos du ministre de l'Intérieur Manuel Valls évoquant «un fascisme islamique», a déclaré le chef du parti islamiste tunisien Ennahda.
| (AFP/ Fethi Belaid.)
«Oui, nous nous entons insultés» par les propos du ministre de l'Intérieur Manuel Valls sur le «fascisme islamique» a déclaré Rached Ghannouchi le chef du parti islamiste tunisien Ennahda dans un entretien au Journal du Dimanche.

«La relation entre la Tunisie et la est complexe. La France est un pays si proche de nous. Malgré cela, la France est le pays qui comprend le moins l'islam et les Tunisiens», a précisé Rached Ghannouchi.

Au lendemain de l'assassinat de l'opposant Chokri Belaïd, tué par balles le 6 février à Tunis, Manuel Valls avait mis en garde contre la montée d'un «fascisme islamique» dans les pays du Printemps arabe, Libye, Tunisie et Egypte.

A propos de la mort de Chokri Belaïd, le chef du parti islamiste a indiqué que «Ennahda considère que l’assassinat de Belaïd est un crime affreux et a appelé à une journée de deuil national. Ennahda n’a aucun intérêt à installer le désordre en Tunisie. J’attends de voir la réaction de ceux qui nous accusent quand les vrais coupables seront démasqués, ce qui ne devrait plus être qu’une question de jours si l’on en croit le ministère de l’Intérieur.»

«Manuel Valls a montré qu'il ne comprenait rien à l'islam»

«Ennahda, les Frères musulmans, Al-Qaïda: Manuel Valls a mis tout le monde dans le même sac et, ce faisant, a montré qu'il ne comprenait rien à l'islam. À l'inverse, les Allemands, les Britanniques, les Américains y parviennent et savent que l'islam n'est pas uniforme et comporte des radicaux, des modérés, et que nous sommes à la tête des composantes modérées», a déclaré M. Ghannouchi.

«Oui, nous nous sentons insultés. Il suffit de se promener pour constater que la mosquée est ouverte, que les bars et les plages sont ouverts», a-t-il ajouté.

Le soutien français au régime mourant de Zine El Abidine Ben Ali début 2011 a laissé une certaine rancoeur en Tunisie, et les propos de Manuel Valls avaient suscité l'indignation des partisans d'Ennahda, illustrée par le slogan «France dégage» lors de dernières manifestations pro-islamistes.

Des tractations pour la composition d'un nouveau gouvernement
Rached Ghannouchi a par ailleurs estimé que le nouveau chef du gouvernement tunisien, l'islamiste Ali Larayedh, était un «militant connu pour sa modération et ses bonnes relations avec toutes les composantes de la classe politique».








Syrie: Washington condamne les tirs sur Alep

DAMAS — Les Etats-Unis ont fermement condamné les tirs de missiles sur la ville syrienne d'Alep (nord), au lendemain de l'annonce par l'opposition syrienne qu'elle suspendait sa participation à plusieurs rencontres à l'étranger pour dénoncer le "silence international sur les crimes" commis par le régime.
Dans le même temps, la Coalition de l'opposition a annoncé la création prochaine d'un gouvernement en zone rebelle qui, selon des experts, devrait lui permettre de rattraper son retard sur les groupes islamistes implantés sur le terrain et pousser à l'action une communauté internationale récalcitrante.
Le chef de la Coalition, Ahmed Moaz al-Khatib, a affirmé que le retrait de l'opposition des réunions internationales était "un message de protestation adressé à tous les gouvernements du monde qui voient comment le peuple syrien est en train d'être tué et ne font que regarder".
Ce cri est lancé alors qu'aucune issue n'est en vue dans ce conflit qui a fait selon l'ONU plus de 70.000 morts en près de deux ans.
Assimilant le "silence international" à "une participation à la tuerie", l'opposition a dit qu'elle allait suspendre sa participation à la prochaine réunion des Amis du peuple syrien, prévue le 28 février à Rome, de même que ses visites en Russie, allié du régime de Bachar al-Assad, et aux Etats-Unis.
Elle a affirmé tenir en particulier aux dirigeants russes "pour responsables éthiquement et politiquement, car ils continuent à soutenir le régime par les armes".
M. Khatib était attendu dans les prochaines semaines à Moscou. Il avait aussi été invité à Washington par le sous-secrétaire d'Etat William Burns.
"Nous ne pouvons visiter aucun pays s'il n'y a pas de décision claire concernant ce régime sauvage et barbare", a affirmé M. Khatib au Caire, en référence au régime de M. Assad.
Londres a appelé l'opposition à reconsidérer sa décision, affirmant préparer "une nouvelle offre de soutien à la Coalition à Rome".
"Si vous êtes nos vrais amis, aidez-nous à arrêter les massacres qui sont en train d'être commis contre notre peuple", a répliqué le porte-parole de la Coalition, Walid al-Bounni.
"Le gouvernement des Etats-Unis condamne dans les termes les plus forts les tirs de missiles contre Alep, l'attaque la plus récente ayant été lancée au moyen de Scuds sur un quartier de l'est de la ville", a déclaré la porte-parole du département d'Etat Victoria Nuland dans un communiqué.
"Nous attendons avec impatience de rencontrer les représentants légitimes du peuple syrien, la Coalition de l'opposition syrienne, afin de discuter de la manière avec laquelle les Etats-Unis et d'autres amis du peuple syrien peuvent faire plus pour l'aider à achever la transition politique qu'ils demandent et qu'ils méritent", a encore indiqué la porte-parole.
Un gouvernement "rebelle"
La Coalition, reconnue par plusieurs pays occidentaux comme le représentant légitime du peuple syrien, a aussi annoncé son intention de former un gouvernement chargé de gérer les territoires rebelles. Elle se réunira le 2 mars à Istanbul pour décider de la composition de ce cabinet "provisoire" et choisir son chef.
Souvent accusée d'être déconnectée du terrain, l'opposition "veut établir une présence en Syrie qui lui donnerait plus de crédibilité", a commenté Salman Shaikh, directeur du Brookings Doha Center.
Sur le terrain, les violences ne montrent aucun signe de répit, faisant samedi au moins 64 morts, dont 34 civils, à travers le pays, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui s'appuie sur un large réseau de militants et de sources médicales civiles et militaires.
Vendredi, au moins 37 personnes, dont 19 enfants, avaient été tuées par trois missiles sol-sol à Alep (nord). Selon des militants, ces missiles étaient des Scud tirés de la région de Damas. Cette information n'a pu être vérifiée de source indépendante.
Et selon une source militaire s'exprimant sous couvert de l'anonymat, des renforts sont en route pour l'aéroport international d'Alep, où des combats opposent soldats et rebelles "qui ont utilisé des matériaux explosifs sur les routes pour essayer d'empêcher la progression des troupes".
Dans la province de Deir Ezzor (est), les rebelles ont pris le contrôle total d'Al-Kibar, un site détruit en 2007 par Israël qui soupçonnait Damas d'y abriter des activités nucléaires, s'assurant ainsi le contrôle de la route reliant la ville de Deir Ezzor à celle Raqa, plus au nord-ouest, selon l'OSDH.
De violents combats ont éclaté dans la nuit de samedi à dimanche, à la frontière entre la Syrie et le Liban, entre l'armée syrienne d'un côté et des hommes armés de l'autre, selon un responsable des services de sécurité libanais. La source, qui n'a pas fait état de victime dans l'immédiat, n'était pas en mesure de préciser si les hommes armés étaient des Libanais ou des Syriens opposés au régime de Damas.
Ces violences ont éclaté quelques heures après la mort d'un Libanais par des tirs en provenance du côté syrien, alors qu'il se trouvait à proximité d'un fleuve séparant les deux pays.










Vote en Italie, la gauche est cernée

 
Les marionnettes de Silvio Berlusconi, Pier Luigi Bersani (en haut à droite), Mario Monti (en bas à gauche) et Beppe Grillo, dans l’émission Gli Sgommati, sur Sky Italia, le 7 février.
Les marionnettes de Silvio Berlusconi, Pier Luigi Bersani (en haut à droite), Mario Monti (en bas à gauche) et Beppe Grillo, dans l’émission Gli Sgommati, sur Sky Italia, le 7 février. (Photo Reuters)

Le retour de Silvio Berlusconi, l’incursion de Monti et l’offensive de Beppe Grillo pourraient priver les démocrates d’une majorité claire au scrutin de ce week-end.

Libération
«Nous ne racontons pas de blagues, car nous traversons la crise économique la plus profonde depuis la Seconde Guerre mondiale.» Tout au long de la campagne électorale, Pier Luigi Bersani n’a pratiquement pas dévié de sa ligne. Alors que le Parti démocrate (PD), dont il est le secrétaire, et ses alliés restent favoris dans les sondages pour le scrutin de dimanche et lundi, le candidat de la gauche n’a jamais enflammé les foules, convaincu que les électeurs italiens souhaiteraient porter au pouvoir un parti social-démocrate rigoureux sur les comptes publics, mais attentif aux effets de la rigueur sur la population.
Après avoir soutenu, au nom du «sens des responsabilités», le gouvernement de techniciens de Mario Monti pendant un an au Parlement, puis avoir remporté, cet automne, les primaires de la gauche face à l’étoile montante du PD, le jeune maire de Florence, Matteo Renzi, les portes du pouvoir semblaient largement ouvertes pour cet ancien communiste qui fut un très pragmatique ministre de l’Economie de Romano Prodi. Mais, au cours des deux derniers mois, la tâche s’est sérieusement compliquée pour ce dirigeant «normal» - «trop normal», selon certains de ses compagnons de parti. En quelques semaines, le jeu politique italien s’est emballé, avec l’entrée surprise de Mario Monti dans la compétition et l’irruption du mouvement Cinq Etoiles de l’humoriste Beppe Grillo (lire ci-dessus). Surtout, l’écart avec la coalition de droite de Silvio Berlusconi s’est réduit à 5 points, ce qui pourrait priver la gauche d’une victoire nette dans les deux Assemblées du Parlement.
Brèche. «Donnez-nous les moyens de gouverner», a lancé Pier Luigi Bersani, jeudi soir dans son dernier meeting, sur une piazza del Plebiscito de Naples à moitié remplie. «Bougeons-nous ou cela va mal finir», avait en substance averti l’ancien président du Conseil Massimo D’Alema il y a quinze jours, préoccupé par la remontée spectaculaire du «Cavaliere» : «Tandis que nous parlons déjà de la répartition des fauteuils ministériels, Berlusconi a récupéré 8 points.» Depuis, Bersani a multiplié les interventions, sans toutefois remettre en cause son credo, à savoir poursuivre les efforts d’assainissement budgétaire, mais avec plus de justice sociale, comme le récite le slogan du PD. Et cela alors que le taux de chômage a dépassé les 11,1% de la population active, frappant même plus de 37% des moins de 25 ans.
Tombé à environ 13% des voix en décembre, Berlusconi a réussi en deux mois à remobiliser une large partie de son électorat. A travers notamment une présence constante dans les médias et des promesses mirobolantes, comme celle de restituer comptant l’impôt foncier à peine versé par les contribuables italiens. Contre l’austérité préconisée par ses adversaires, le patron de la droite a choisi de jouer la carte de l’optimisme forcené, allant jusqu’à nier la réalité des équilibres économiques et des marchés. «On s’en fout du spread [l’écart entre les taux d’intérêts sur les obligations d’Etat italiennes et allemandes, ndlr]», a-t-il martelé. Dans une partie de l’Italie déboussolée et asphyxiée par la récession et une pression fiscale record, le discours du Cavaliere semble avoir créé une brèche. Sa coalition est créditée de près de 30% des voix.
«Vampire». A l’inverse, Mario Monti, qui avait été appelé comme un sauveur, fin 2011, pour succéder au magnat de la communication et qui souhaitait poursuivre son œuvre de redressement, n’a jamais véritablement réussi à percer. «L’Italie est quand même un pays étrange, s’est amusé Giuliano Ferrara, directeur du quotidien de droite Il Foglio. Alors que tout le monde nous envie Mario Monti, d’Obama à Merkel et Hollande, ici, au contraire, tout le monde lui tombe dessus, du patronat aux syndicats, de la gauche à la droite, et les électeurs le rejettent.» Le «Professore» n’a pas réussi à trouver un espace dans l’affrontement droite-gauche. Surtout, il a brouillé son image de père la Rigueur en flirtant avec la démagogie, comme lorsqu’il a annoncé qu’en cas de victoire, il abaisserait la très douloureuse taxe foncière qu’il vient d’introduire. En s’alliant avec de vieux barons comme Pier Ferdinando Casini et Gianfranco Fini, il a également égratigné sa réputation d’homme du recours à l’écart des jeux politiciens. «Il a fait une campagne à contre-emploi», analyse Ugo Magri, du quotidien La Stampa, abandonnant son traditionnel loden pour se prêter aux rites électoraux, comme boire une bière devant les caméras. Les derniers sondages accordent à la liste Monti entre 11 et 14%.
Mais l’issue du scrutin, sur lequel, à quarante-huit heures de l’ouverture des urnes, un tiers des Italiens se disaient encore indécis, est également suspendue à la vague Cinq Etoiles de Beppe Grillo, qui surfe sur la crise économique et le rejet de la classe la politique. D’autant qu’en cette fin de campagne, l’Italie est à nouveau secouée par une succession de scandales. Après la banque Monte dei Paschi di Siena, traditionnellement dans l’orbite du Parti démocrate, de nombreux chefs d’entreprise et d’élus ont été rattrapés par la justice. «Tout le système est en train de s’écrouler, il y a une arrestation toutes les quatre heures», s’est exclamé Beppe Grillo. Les derniers sondages lui accordent 18% des intentions de vote.
Dans son «tsunami tour», le tribun réunit des dizaines de milliers de personnes, devant lesquelles il attaque «le nain Berlusconi», le «vampire Monti» et les dirigeants du PD liés à la banque de Sienne, pour lesquels il réclame une enquête parlementaire. «Il veut envoyer les gens en prison, comme faisaient les fascistes», observe Pier Luigi Bersani, dont la victoire est encore moins certaine au Sénat. Dans cette perspective, le candidat de la gauche n’a pas exclu un accord au lendemain du vote avec les centristes de Monti, pour tenter de donner une stabilité gouvernementale au pays.








Regain de tension dans les territoires palestiniens

 

Des manifestations sont prévues aujourd'hui à Gaza et dans la plupart des villes de Cisjordanie après la mort d'un Palestinien de 30 ans qui était détenu dans une prison israélienne. Les circonstances de ce décès sont encore floues. Le Premier ministre palestinien Salam Fayad a dénoncé la responsabilité de l'Etat hébreu.


Les autorités israéliennes sont en état d'alerte renforcée © Reuters
Le Premier ministre palestinien Salam Fayyad s'est dit "choqué" et a demandé aux autorités israéliennes de faire rapidement connaître les "vraies raisons" qui ont provoqué la mort de ce détenu palestinien. Selon les services secrets israéliens qui l'interrogeaient, Arafat Jaradat, âgé de 30 ans et père de deux enfants, est mort à la suite d'un "malaise". Une autopsie est prévue ce dimanche.
Arafat Jaradat, originaire d'un village de la région d'Hébron (sud de la Cisjordanie), avait été arrêté le 18 février pour être interrogé par le Shin Bet à la suite de heurts près de la colonie de Kiryat Arba, à proximité d'Hébron, au cours desquels un Israélien avait été blessé le 18 novembre 2012.
S'il ne faisait pas partie des prisonniers palestiniens en grève de la faim de longue durée en Israël, dont le mouvement a déclenché d'importantes manifestations de solidarité ces derniers jours, son décès risque d'envenimer une situation déjà tendue.
"Alerte aux émeutes" (quotidien Israël Hayom proche de Netanyahu)
"Environ 3.000 prisonniers ont annoncé qu'ils allaient refuser les repas", a indiqué le porte-parole des services pénitentiaires israéliens. "Tout l'appareil de sécurité, les services pénitentiaires en particulier, sont en état d'alerte renforcée aujourd'hui", affirme pour sa part le quotidien Maariv de dimanche.












DIVERS

 

Le frère d'Oscar Pistorius, Carl, inculpé pour homocide volontaire

Le Monde.fr avec AFP
Carl Pistorius, le frère de l'athlète handisport, est sous le coup d'une inculpation pour homocide volontaire. 
Carl Pistorius, le frère de l'athlète handisport, est sous le coup d'une inculpation pour homocide volontaire. | AP/Themba Hadebe
Dans la famille Pistorius, une comparution devant la justice peut en cacher une autre. Carl Pistorius, le frère du champion handisport sud-africain Oscar Pistorius, est sous le coup d'une inculpation pour homicide volontaire, mais l'affaire n'a rien à voir avec le meurtre de Reeva Steenkamp, la petite amie de l'athlète tuée le matin de la Saint-Valentin. Carl Pistorius est inculpé pour avoir renversé et tué une motarde en 2010, révèledimanche 24 février l'agence d'information radio Eye Witness News (EWN). Il devait passer en jugement jeudi, au moment où son frère comparaissait devant un tribunal de Pretoria pour demander sa libération sous caution, mais l'audience a été remise au mois de mars, selon EWN.
L'avocat de la famille Pistorius, Kenneth Oldwage, a déclaré qu'il était certain que son client serait acquitté, selon EWN et a confirmé cette inculpation à la BBC. Ni la famille, ni le parquet n'étaient joignables cependant dimanche matin pour commenter cette information. Selon la police, l'enquête policière conduite après l'accident avait conclu qu'il n'avait pas d'alcool dans le sang.
Carl Pistorius était omniprésent lors des quatre journées d'audience de son frère au tribunal d'instance de Pretoria, dont Oscar Pistorius est sorti libre, vendredi après-midi après avoir accepté de payer une caution d'un million de rands (85 000 euros). Il reste inculpé du meurtre de sa petite amie, Reeva Steenkamp, sur laquelle il a tiré quatre balles de 9 mm aux premières heures du 14 février, et a été convoqué devant la justice le 4 juin. L'athlète nie les charges et assure qu'il a cru tirer contre un cambrioleur.










Une foule attendue place Saint-Pierre pour le dernier Angelus de Benoît XVI

CITE DU VATICAN — Des dizaines de milliers de personnes sont attendues dimanche sur la place Saint-Pierre pour entendre l'ultime Angelus que prononcera le pape Benoît XVI avant sa démission historique jeudi dans un climat empoisonné par des allégations d'intrigues au Vatican.
Selon Radio Vatican, pas moins de 200.00 personnes pourraient assister à cette traditionnelle bénédiction prononcée depuis la fenêtre de son appartement par le pape à 11h00 GMT précises et suivi de messages aux fidèles catholiques prononcés dans plusieurs langues.
Les autorités de Rome ont annoncé des mesures de sécurité exceptionnelles: plus de 100 policiers et tireurs d'élite seront postés aux alentours, tandis que deux hôpitaux de campagne et des centaines de volontaires ont été prévus pour aider les pèlerins.
Ces mesures servent également de préparation à l'ultime audience que le pape démissionnaire accordera mercredi, exceptionnellement sur la place Saint-Pierre, pour accueillir la foule de cardinaux et de fidèles.
Joseph Ratzinger a annoncé qu'il démissionnait le 28 février à 20h00, en raison de "l'avancement de l'âge" et parce que ses "forces" ne lui permettent plus d'exercer sa charge de chef d'une Eglise d'un milliard de fidèles.
C'est seulement la seconde fois en 2000 ans d'histoire de l'Eglise qu'un pape se démet volontairement de sa charge et le premier remonte.... au Moyen-Age.
Cette période exceptionnelle se déroule dans un climat alourdi par des allégations de scandales sexuels publiées dans la presse italienne, qui a évoqué "un lobby gay" au Vatican, victime de chantage, et de terribles intrigues de pouvoir et d'argent.
De façon inhabituelle, le Vatican a réagi avec une grande virulence, fustigeant "médisance", "'calomnies" et "informations fausses".
Un conclave de cardinaux se réunira à la mi-mars --la date exacte n'est pas encore fixée et ne le sera sans doute pas avant le départ du pape allemand-- pour élire le successeur de Benoît XVI.
Aucun "papabile" ne semble encore se dégager, même si des noms sont répétés: le cardinal canadien Marc Ouellet, proche du pape démissionnaire, mais aussi l'archevêque de Milan Angelo Scola, le Ghanéen Peter Turkson, le cardinal de Vienne Christoph Schönborn, l'archevêque de San Paolo, Odilo Pedro Scherer, ou encore le philippin Luis Antonio Tangle.

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