HUMOUR......ENCORE QUE......
Le dessin de Chapatte © Radio France
INSURRECTION
Quand Findus vantait son engagement Made in France
L’article date d’il y a à peine plus d’une semaine. Le 4 février, Findus était encore « le numéro un des surgelés [...], misant sur la qualité et l’origine Made in France. »
FindusObjectif : 100 % Made in France
Findus ne craint pas la crise. En France, le numéro un des surgelés gagne des parts de marché et récolte les fruits d’une stratégie de long terme, misant sur la qualité et l’origine Made in France.
Retour en force pour Findus France. En croissance de 7,6 % en 2012, le spécialiste des surgelés salés réalise un chiffre d’affaires de 211 M€, contre 196 M€ en 2011 et s’impose comme le leader du segment, devant McCain et Charal, avec 8,1 % de parts de marché. Soit 0,4 point de plus que l’an dernier, alors que les effets de change entre euro et dollar et la hausse du prix des matières premières (+50 % pour les céréales et +66 % pour les pommes de terre) ont mis la profitabilité du groupe sous tension, jusqu’à lui faire perdre un point de marge. “Notre croissance, en 2012, malgré un contexte difficile, témoigne de la solidité du groupe et de notre modèle de business, au-delà des vicissitudes du marché”, affirme Matthieu Lambeaux, directeur général de Findus France, qui tient à replacer cette performance dans le temps.
Stratégie payante
“Nous avons réalisé plus de 70 % de croissance depuis 2006 et doublé nos parts de marché en moins de dix ans”, raconte le directeur, à la tête du groupe depuis 2001. Revendue par Nestlé, en 2000, la marque de surgelés ne représentait que 2 % à 3 % du marché. Sept ans plus tard, elle est devenue numéro un grâce à une stratégie, initiée en 2002, s’articulant autour de trois grands axes : l’écologie (Findus a introduit la pêche durable sur le marché français en 2007), la suppression de l’huile de palme dans ses produits et le made in France. “Notre constance a payé. Tandis que certains font du dumping avec un taux de promotion incroyable, nous, on poursuit notre activisme en matière de qualité”, ajoute Matthieu Lambeaux qui n’a d’ailleurs pas hésité à dénoncer, en février 2012, les pratiques promotionnelles de son concurrent Iglo (1,6 % de parts de marché). Assumant “son positionnement anti-dumping”, Findus France accuse un repli de 7 % en volume de ses ventes sous promotion lourde entre 2011 et 2012. Pas de quoi, toutefois, ébranler Matthieu Lambeaux, qui reste confiant dans l’avenir. “Nous avons un vrai soutien de la part des distributeurs ainsi que des consommateurs qui privilégieront, à terme, les marques porteuses de valeur ajoutée”, assure-t-il.
Tous à Boulogne?!
Car l’autre combat de la marque, c’est le made in Boulogne-sur-Mer (62). Un engagement sur lequel elle va continuer à communiquer en 2013 et qui a pris tout son sens en 2011, lorsque la direction du groupe a conclu un accord historique avec les salariés du site français pour relancer sa compétitivité. L’usine, qui devrait abriter, dès 2015, 100 % de la production de poissons transformés de Findus, a bénéficié d’un investissement de 10 M€ des trois fonds actionnaires du groupe, Lion Capital, JP Morgan et High Bridge, faisant, ainsi, taire les rumeurs de cession. Pour 2013, Matthieu Lambeaux promet même “un feu d’artifice” en termes d’accélération de croissance (prévue à 9 %), d’investissements publicitaires et d’innovations - une trentaine, environ, dont quinze devraient sortir d’ici mars prochain - et compte bien profiter du rebond du marché des surgelés en GMS, engendré par le drive.
Stratégie payante
“Nous avons réalisé plus de 70 % de croissance depuis 2006 et doublé nos parts de marché en moins de dix ans”, raconte le directeur, à la tête du groupe depuis 2001. Revendue par Nestlé, en 2000, la marque de surgelés ne représentait que 2 % à 3 % du marché. Sept ans plus tard, elle est devenue numéro un grâce à une stratégie, initiée en 2002, s’articulant autour de trois grands axes : l’écologie (Findus a introduit la pêche durable sur le marché français en 2007), la suppression de l’huile de palme dans ses produits et le made in France. “Notre constance a payé. Tandis que certains font du dumping avec un taux de promotion incroyable, nous, on poursuit notre activisme en matière de qualité”, ajoute Matthieu Lambeaux qui n’a d’ailleurs pas hésité à dénoncer, en février 2012, les pratiques promotionnelles de son concurrent Iglo (1,6 % de parts de marché). Assumant “son positionnement anti-dumping”, Findus France accuse un repli de 7 % en volume de ses ventes sous promotion lourde entre 2011 et 2012. Pas de quoi, toutefois, ébranler Matthieu Lambeaux, qui reste confiant dans l’avenir. “Nous avons un vrai soutien de la part des distributeurs ainsi que des consommateurs qui privilégieront, à terme, les marques porteuses de valeur ajoutée”, assure-t-il.
Tous à Boulogne?!
Car l’autre combat de la marque, c’est le made in Boulogne-sur-Mer (62). Un engagement sur lequel elle va continuer à communiquer en 2013 et qui a pris tout son sens en 2011, lorsque la direction du groupe a conclu un accord historique avec les salariés du site français pour relancer sa compétitivité. L’usine, qui devrait abriter, dès 2015, 100 % de la production de poissons transformés de Findus, a bénéficié d’un investissement de 10 M€ des trois fonds actionnaires du groupe, Lion Capital, JP Morgan et High Bridge, faisant, ainsi, taire les rumeurs de cession. Pour 2013, Matthieu Lambeaux promet même “un feu d’artifice” en termes d’accélération de croissance (prévue à 9 %), d’investissements publicitaires et d’innovations - une trentaine, environ, dont quinze devraient sortir d’ici mars prochain - et compte bien profiter du rebond du marché des surgelés en GMS, engendré par le drive.
Par Cécile Buffard
POLITIQUE
La Corée du Nord procède à un essai nucléaire
La Corée du Nord a confirmé avoir procédé à un troisième essai nucléaire dans la nuit de lundi à mardi. Le Conseil de sécurité des Nations Unies se réunira en urgence ce mardi pour examiner la manière de réagir. La Chine avait lancé un avertissement pour dissuader la Corée du Nord de ne pas procéder à cet essai.
La Corée du Nord a confirmé avoir procédé mardi à un troisième essai nucléaire, « avec succès », une confirmation également apportée par le ministère de la Défense de son voisin et ennemi, la Corée du Sud. « Un troisième essai nucléaire a été mené avec succès », a ainsi annoncé l’agence officielle KCNA, précisant que cette opération avait pour but de « protéger la sécurité nationale et (la) souveraineté » du pays « contre l’hostilité continue des Etats-Unis ».
Plus tôt, plusieurs agences de surveillance dans la région avaient rapporté qu’un séisme « artificiel » s’était déroulé dans le nord-est du pays. La bombe utilisée pour le test nucléaire souterrain en Corée du Nord mardi était un engin « miniaturisé », a annoncé l’agence officielle du pays KCNA. « Ce test nucléaire de haut niveau, avait, contrairement à ceux du passé, plus de puissance explosive et a utilisé un engin miniaturisé et plus léger », selon KCNA.
La secousse, dont la magnitude a été estimée entre 4,9 et 5,1, s’est produite à 11H57 heure locale (02H57 GMT) et son épicentre était dans la région de Kilju (nord-est), où se trouve le site de Punggye-ri utilisé pour les tests nucléaires. Séoul a estimé à entre six et sept kilotonnes la puissance de l’explosion dégagée.
La Corée du Nord avait prévenu fin de janvier qu’elle entendait procéder à un nouvel essai nucléaire en réponse aux sanctions élargies de l’ONU après le lancement d’une fusée au mois de décembre, qui avait été considérée par les Etats-Unis comme un missile balistique.
Surtout, la Corée du Nord a procédé à cet essai nucléaire contre l’avis de la Chine, son seul allié de poids. « Les Chinois ont lancé aux Nord-Coréens un ferme avertissement leur demandant de ne pas procéder à cet essai quand il est devenu évident qu’il était imminent », a expliqué un diplomate sous couvert de l’anonymat au Monde. « Ce que les Nord-Coréens ont fait représente un vrai défi pour les Chinois », a-t-il souligné. Pékin, Moscou et Washington se sont concertés depuis quelques jours et « ils vont rapidement s’entendre sur le fait qu’une action ferme s’impose ». Le Conseil de sécurité se réunira en urgence mardi matin à 9 heures (15 heures en Belgique) pour examiner la manière de réagir à cet essai, qui contrevient aux résolutions de l’ONU.
Les résolutions 1718 et 1874 du Conseil de sécurité des Nations unies, votées respectivement en 2006 et en 2009, ont interdit à la Corée du Nord de développer une technologie nucléaire et balistique. Malgré ces interdictions, les autorités nord-coréennes avaient procédé le 12 décembre à un tir de fusée, le deuxième d’un engin à longue portée au cours de l’année 2012.
Plus tôt, plusieurs agences de surveillance dans la région avaient rapporté qu’un séisme « artificiel » s’était déroulé dans le nord-est du pays. La bombe utilisée pour le test nucléaire souterrain en Corée du Nord mardi était un engin « miniaturisé », a annoncé l’agence officielle du pays KCNA. « Ce test nucléaire de haut niveau, avait, contrairement à ceux du passé, plus de puissance explosive et a utilisé un engin miniaturisé et plus léger », selon KCNA.
La secousse, dont la magnitude a été estimée entre 4,9 et 5,1, s’est produite à 11H57 heure locale (02H57 GMT) et son épicentre était dans la région de Kilju (nord-est), où se trouve le site de Punggye-ri utilisé pour les tests nucléaires. Séoul a estimé à entre six et sept kilotonnes la puissance de l’explosion dégagée.
La Corée du Nord avait prévenu fin de janvier qu’elle entendait procéder à un nouvel essai nucléaire en réponse aux sanctions élargies de l’ONU après le lancement d’une fusée au mois de décembre, qui avait été considérée par les Etats-Unis comme un missile balistique.
Un essai nucléaire qui s’apparente à un défi lancé à la Chine
À Washington, la Maison Blanche, le Pentagone et la CIA n’ont d’abord pas réagi. La première réaction est venue du bureau du directeur du renseignement national américain, qui chapeaute les 16 agences de renseignement du pays. Il a affirmé dans un communiqué évaluer « l’événement sismique » en Corée du Nord. « La communauté du renseignement est au courant d’un événement sismique avec des caractéristiques explosives en Corée du Nord et nous évaluons les informations pertinentes ».Surtout, la Corée du Nord a procédé à cet essai nucléaire contre l’avis de la Chine, son seul allié de poids. « Les Chinois ont lancé aux Nord-Coréens un ferme avertissement leur demandant de ne pas procéder à cet essai quand il est devenu évident qu’il était imminent », a expliqué un diplomate sous couvert de l’anonymat au Monde. « Ce que les Nord-Coréens ont fait représente un vrai défi pour les Chinois », a-t-il souligné. Pékin, Moscou et Washington se sont concertés depuis quelques jours et « ils vont rapidement s’entendre sur le fait qu’une action ferme s’impose ». Le Conseil de sécurité se réunira en urgence mardi matin à 9 heures (15 heures en Belgique) pour examiner la manière de réagir à cet essai, qui contrevient aux résolutions de l’ONU.
Les résolutions 1718 et 1874 du Conseil de sécurité des Nations unies, votées respectivement en 2006 et en 2009, ont interdit à la Corée du Nord de développer une technologie nucléaire et balistique. Malgré ces interdictions, les autorités nord-coréennes avaient procédé le 12 décembre à un tir de fusée, le deuxième d’un engin à longue portée au cours de l’année 2012.
Mali : Washington débloque 50 millions de dollars d'aide militaire
Le Monde.fr avec AFP
Le président des Etats-Unis Barack Obama a donné l'ordre d'allouer 50 millions de dollars à une aide militaire d'urgence pour la France et le Tchad dans le cadre du conflit au Mali.
"J'ai déterminé qu'il existait une situation d'urgence imprévue requérant une assistance militaire immédiate au Tchad et à la France dans leurs efforts en cours pour protéger le Mali des terroristes et des extrémistes violents", a affirmé M. Obama dans un mémorandum mentionnant la somme de 50 millions de dollars.
M. Obama invoque ainsi une clause prévue par la loi américaine qui dispose qu'une rallonge du budget de la défense est possible pour aider un pays étranger en cas de situation d'urgence.
Les Etats-Unis ont engagé depuis le 21 janvier des ressources de transport aérien pour aider la France dans son engagement militaire au Mali. Selon un responsable du Pentagone, à la date de lundi, les avions-cargo C-17 américains avaient effectué 41 vols au profit de la France et du Tchad.
"A l'heure actuelle, nous avons transporté environ 1 049 tonnes d'équipement et de fournitures, ainsi que 760 passagers", a expliqué un responsable du Pentagone sous couvert de l'anonymat. Vingt missions de ravitaillement en vol ont également eu lieu depuis le 27 janvier. Washington fournit également depuis le début de l'opération le 11 janvier un soutien en matière de renseignement.
Egalement de source militaire, les dépenses jusqu'ici engagées par Washington dans le cadre de ces opérations représentent "à peu près 12 millions de dollars".
AQPA appelle au djihad au Mali
Le Monde.fr avec AFP
La branche d'Al-Qaida basée au Yémen a appelé au djihad contre l'intervention française au Mali, a rapporté mardi le centre américain de surveillance des sites islamistes SITE.
"La croisade contre l'islam" menée par la France au Mali "n'est en aucun cas justifiée" et il s'agit "d'une déclaration de guerre contre l'islam et les musulmans", affirme dans un communiqué Al-Qaida dans la Péninsule arabique (AQPA).
Basée au Yémen, AQPA est issue d'une fusion des branches saoudienne et yéménite du réseau.
"Soutenir les musulmans au Mali est un devoir pour tout musulman capable de le faire", affirme le communiqué, précisant que les musulmans peuvent "payer de leur vie ou contribuer financièrement" au djihad.
Le communiqué, publié par le comité de la Charia (loi islamique) d'AQPA, estime cependant que "le djihad est plus obligatoire pour les musulmans les plus proches" du théâtre des combats, "pour ceux dont la France a utilisé le territoire pour lancer" son opération, et "pour les musulmans vivant dans les pays qui aident la France dans cette croisade".
Entamée le 11 janvier pour stopper une offensive djihadiste vers le Sud et la capitale malienne, Bamako, l'opération de l'armée française, en appui de l'armée malienne, a permis en deux semaines de reprendre Gao, Tombouctou et Kidal, les grandes villes occupées pendant près de dix mois par les groupes liés à Al-Qaida.
Depuis quelques jours, les islamistes ont montré qu'ils n'avaient pas tous fui et ont prouvé leur capacité de résistance à Gao, reprise le 26 janvier par les soldats français et maliens, ce qui semble marquer un tournant dans leur stratégie. Quelque 4 000 soldats français et 2 000 tchadiens sont déployés au Mali.
Syrie. Les rebelles ont pris un aéroport militaire
Les rebelles syriens combattant dans la province d’Alep (nord) ont pris, ce mardi, le contrôle de l’aéroport militaire d’Al-Jirah, s’emparant de munitions après avoir tué, blessé ou capturé une quarantaine de soldats, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
« Le reste des troupes s’est retiré de l’aéroport, abandonnant plusieurs avions de combat et de grandes quantités de munitions », a déclaré le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane, estimant que cette prise montrait que l’armée ne pouvait « pas contrôler toute la Syrie. » La prise de l’aéroport intervient au lendemain de celle de la ville voisine de Tabqa, située dans la province de Raqa, a indiqué le chef de l’OSDH.
Des militants à Alep ont indiqué que les combattants rebelles dans le Nord ont concentré leurs efforts ces dernières semaines sur la prise d’aéroports et de bases militaires. « Ils sont importants car ils sont une source constante de munitions et autres biens, et parce que leur capture empêche l’utilisation des avions de combats pour nous bombarder », a indiqué Abou Hisham, militant basé à Alep.
Les finances publiques au rapport
Le premier président de la Cour des Comptes, Didier Migaud, a remis le rapport annuel dès lundi à François Hollande. (Photo Jacques Demarthon. AFP)
Le très attendu bilan annuel de la Cour des comptes sera publié dans la matinée. La question du déficit marquera le rapport, tout comme les finances des collectivités et de nombreuses institutions publiques.
Libération
La Cour des comptes présente mardi son rapport public annuel et ses remarques sur la tenue des finances publiques, un message très attendu au moment où le débat sur la réduction des déficits à 3% du PIB en 2013 risque de se ranimer. Le premier président de la Cour, Didier Migaud, doit prononcer à 9h30 un discours en forme de jugement sur les objectifs du gouvernement, qui s’est engagé à ramener le déficit public à 4,5% du produit intérieur brut (PIB) en 2012 et à 3% en 2013.
Tous les indicateurs montrent un net ralentissement de l'économie française en 2012, et les perspectives de croissance restent très médiocres pour 2013 malgré la volonté affichée de l’exécutif de relancer la compétitivité des entreprises et l’emploi. Le 10 janvier, Didier Migaud avait déjà enjoint le gouvernement de ne plus augmenter les prélèvements obligatoires et de concentrer l’effort de redressement des finances publiques sur «une baisse du poids des dépenses», sans aborder directement la question des 3%.
L’ancien député socialiste avait recommandé de solliciter «tous les acteurs de la dépense publique», c’est-à-dire outre l’Etat, ses opérateurs, l’administration de sécurité sociale et les collectivités territoriales. Le volumineux rapport de la Cour, qui paraît chaque année au mois de février, est concentré cette fois sur 45 thèmes divisés en deux grandes parties : ses «observations» et les «suites» données à ses recommandations des dernières années.
Au chapitre des politiques publiques, les magistrats parlent du caractère «inabouti» de la réforme du médecin traitant et du parcours de soin datant de 2004, ainsi que de l'«impact restreint» du RSA activité. Les «sages» de la rue Cambon passent aussi au crible de «nouveaux enjeux» pour l’Inserm et demandent que les écoles de commerce soient davantage régulées.
Concernant les questions de gestion publique, le ministère de la Défense apprendra qu’il peut faire des économies sur ses «achats de maintenance». Les magistrats critiquent vertement des aides publiques «injustifiées» aux débitants de tabac et la «réforme manquée» de la presse écrite à travers le plan d’aide dont elle a fait l’objet entre 2009 et 2011. Certains constats ont en outre déjà filtré dans la presse: les salaires chez EDF, notamment dans l’encadrement, sont jugés sans lien avec les performances enregistrées par l’entreprise.
Sur la base de ce rapport, le quotidien Le Monde a établi un rapprochement entre les actions de Nicolas Sarkozy, lors de son passage au ministère des Finances, et d’Eric Woerth, ancien ministre du Budget, et la volonté que soit construit cet auditorium qui devait porter le nom d’André Bettencourt, défunt époux de la milliardaire Liliane Bettencourt, pour laquelle a un temps travaillé indirectement la femme d'Eric Woerth.
Depuis l’arrivée de Didier Migaud en 2010 à la tête de la juridiction financière, celle-ci assortit son rapport annuel d’un droit de suite sur les remarques formulées les années précédentes. Parmi les bons élèves de 2012, le service de santé des armées, le port autonome de la Guadeloupe et la commune de Hénin-Beaumont qui a rétabli son équilibre budgétaire.
A l’inverse, le Centre national d’enseignement à distance (Cned) «inadapté à la formation en ligne», la réforme «chaotique et coûteuse» de l’Audiovisuel extérieur de la France (AEF), le «lourd déficit chronique» du complexe Cap' Découverte à Carmaux (Tarn) et l’abattoir guadeloupéen de Basse-Terre font l’objet d’une «alerte» de la Cour.
(AFP)
Après dix jours d'une bataille parlementaire intense menée par une poignée de députés UMP, le vote interviendra mardi après-midi, aux environs de 17H30, après les questions au gouvernement.
L'issue du vote ne fait aucun doute, la gauche disposant d'une large majorité.
La surprise pourrait bien plutôt venir de la droite: Christian Jacob, président du groupe UMP, a prévenu, au cours du week-end, que 10 à 15% de ses 196 députés pourraient, soit s'abstenir, soit voter pour le mariage gay.
A ce jour, seuls deux élus UMP, Franck Riester et Benoist Apparu, se sont ouvertement déclarés en faveur du mariage homo.
Trois autres, Nathalie Kosciusko-Morizet, potentielle candidate à la mairie de Paris, Edouard Philippe, député-maire du Havre, et, tout récemment, Pierre Lellouche, député de Paris, ont indiqué qu'ils s'abstiendraient.
"Je respecte la liberté de deux adultes de même sexe, liés par des sentiments amoureux, de construire leur vie ensemble et de voir leur union pleinement reconnue par la société", a affirmé lundi sur son blog l'ancien secrétaire d'Etat aux affaires européennes.
"Je confesse que sur ce point, j'ai personnellement évolué au fil de ces dernières années, comme d'ailleurs beaucoup de nos concitoyens", a-t-il ajouté, rappelant que s'il avait voté "contre le Pacs en 1999", il a soutenu, "en 2007 les propositions du candidat Nicolas Sarkozy visant à instituer en France un contrat d'union civile, reconnaissant --sauf pour les questions de filiation-- l'égalité des droits entre couples homosexuels et hétérosexuels".
Chez les centristes de l'UDI, cinq députés devraient voter en faveur du texte: trois l'ont déclaré - Jean-Louis Borloo, Yves Jégo et Jean-Christophe Lagarde - et deux devraient l'annoncer mardi matin .
Nul doute que mardi, les très nombreux citoyens qui ont déjà assidûment suivi les débats sur le site de l'Assemblée, surveilleront de près le vote de leurs députés respectifs.
L'incertitude joue aussi à gauche mais de façon très marginale, chez les élus ultramarins. Après Bruno Nestor Azérot (GDR, Martinique) qui a affirmé son opposition au projet dès les premières heures de discussion, d'autres députés de gauche d'outre-mer pourraient suivre. Gabriel Serville (GDR, Guyane), Alfred Marie-Jeanne (GDR, Martinique) ont déjà indiqué qu'ils ne voteraient pas le texte. Serge Letchimy (apparenté PS, Martinique) a lui réservé sa décision à mardi. Mais beaucoup risquent d'opter pour la tactique de la chaise vide: pas de présence, pas de vote.
Une fois le texte voté à l'Assemblée, le combat de l'opposition se poursuivra au Sénat, théoriquement à partir du 18 mars (la date doit encore être confirmée).
A la chambre haute, pour éviter des navettes avec l'Assemblée et de trop longues diatribes de l'opposition, les sénateurs de la majorité - qui ne disposent que de six voix d'avance - pourraient être tentés de voter "conforme", c'est-à-dire sans modifdication, le texte adopté par les députés.
"C'est possible à condition de bien travailler ce dossier en amont. Il faut prendre un certain nombre de garanties", a déclaré le président PS du Sénat, Jean-Pierre Bel.
Mais le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, a nuancé: "Le gouvernement ne peut pas faire de pronostic sur ce qui se passera au Sénat, mais de ce que je sais, le Sénat exercera pleinement sa compétence. Nous aurons bien, sur ce texte, une nouvelle lecture après la lecture au Sénat".
Le combat de la droite se poursuivra aussi dans la rue, les anti-mariage gay appelant à une nouvelle grande manifestation le 24 mars.
"Ce texte n'est pas gravé dans le marbre. Il peut évoluer, bouger": lors de son audition fin janvier par la commission des finances du palais Bourbon, Pierre Moscovici avait ainsi prévenu que le Parlement devait se saisir du projet pour l'"améliorer".
Il impose notamment aux banques de loger leurs activités spéculatives dans une filiale ad hoc et interdit les activités les plus spéculatives, comme le trading haute fréquence (ordres boursiers passés en rafale par des machines) et la spéculation sur les marchés agricoles.
Déjà, des amendements ont été adoptés en commission des finances cette semaine. Ils portent sur un encadrement plus strict de la tenue de marché des banques (capacité à assurer un débouché à un vendeur de titres à tout moment) et sur la question des paradis fiscaux, a détaillé le groupe socialiste.
Un autre cheval de bataille des députés, le plafonnement des frais bancaires, fait par ailleurs encore l'objet de discussions avec le gouvernement.
Si les dirigeants de BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole SA avaient eux-même reconnu devant la commission des finances de l'Assemblée nationale l'utilité de la loi bancaire, ils avaient tenté, sans succès, de faire reporter à 2017 son entrée en vigueur, programmée pour 2015.
"Financement de l'économie"
Ils avaient également mis en garde contre tout durcissement du texte lors de son examen par les deux chambres du Parlement, alors qu'ils craignent de voir leurs établissements perdre en compétitivité avec des règles plus contraignantes que celles s'appliquant à leurs rivaux étrangers.
"Aller au-delà (du projet de loi actuel, ndlr) menacerait le financement de l'économie française", a averti la Fédération bancaire française (FBF), qui représente les banques installées en France.
"Si cette réforme est mal calibrée, elle va freiner les banques et surtout risque d'empêcher la reprise de la croissance", avait également souligné Jean-Paul Chifflet, directeur général de Crédit Agricole SA et président de la FBF, dans un entretien à l'AFP.
Interrogé sur le peu de critiques émises par les banques face au projet du gouvernement, Pierre Moscovici a répondu à l'AFP qu'il était leur "partenaire" mais "pas leur ami, pas leur avocat".
"Je discute avec les banquiers, dans un climat courtois, coopératif, mais aussi dans un dialogue vif et parfois tendu", a-t-il insisté, alors qu'une partie de la majorité lui reproche de ne pas être assez dur avec les banques.
Un autre élément clé de la loi concerne la résolution des crises: en cas de défaillance d'un établissement, le régulateur du secteur, l'ACP, qui doit devenir l'ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution), pourra notamment changer ses dirigeants, lui imposer de céder ses actifs, scinder ses activités voire mettre à contribution les actionnaires et certains créanciers.
De nouveaux pouvoirs contestés par les dirigeants des banques mais approuvés par le gouverneur de la Banque de France et président de l'ACP, Christian Noyer: "L'absence de règles législatives, telles qu'elles sont proposées dans ce projet de loi, nous a beaucoup gênés, en particulier sur un cas que nous avons eu à traiter dans les derniers mois", a ajouté M. Noyer, en allusion au Crédit immobilier de France, au secours duquel l'Etat avait dû se porter durant l'été 2012 pour lui éviter la faillite
NEW YORK — Un mariage entre les compagnies aériennes américaines American Airlines et US Airways, qui semble se préciser, donnerait naissance à un nouveau géant mondial sur un marché qui s'est déjà beaucoup concentré ces dernières années.
Leurs conseils d'administration se réuniront mercredi pour discuter de la fusion, avec une annonce possible le jour même ou jeudi, affirme le Wall Street Journal, une information que les responsables des deux compagnies ont refusé de commenter.
"Les discussions sont toujours en cours mais aucune décision n'a été prise", a indiqué lundi une source proche du dossier.
US Airways avait évoqué dès début 2012 la perspective d'un mariage avec American, une idée qui avait reçu quelques mois plus tard le soutien des représentants syndicaux.
La maison-mère en faillite d'American, AMR, au départ opposée à l'opération, avait finalement annoncé en août qu'elle discutait avec US Airways en vue d'une éventuelle fusion.
"On a probablement passé le point de non retour", estime John Thomas, spécialiste des questions aériennes pour la société L.E.K Consulting.
La fusion entre American et US Airways s'ajouterait à une longue liste de rapprochements dans le secteur aérien. Les concurrentes United et Delta Air Lines se sont hissées aux deux premières places sur le marché américain en achetant respectivement leurs concurrentes Continental et Northwest Airlines.
En Europe, British Airways a notamment fusionné avec l'espagnole Iberia pour former IAG, Air France s'est rapprochée de la néerlandaise KLM et l'allemande Lufthansa a racheté Swiss, Austrian et Brussels Airlines.
Ensemble, American et US Airways afficheraient une flotte d'environ 1.530 appareils et un chiffre d'affaires combiné de 38,7 milliards de dollars en 2012, légèrement supérieur à ceux de United Continental (37,15 milliards) et de Delta (36,7 milliards).
Le rapprochement permettrait de renforcer l'offre d'American dans le nord-est des Etats-Unis et vers Phoenix (Arizona, sud-ouest), où US Airways est davantage présente et a ses principaux hubs.
Davantage d'économies
Il permettrait aussi de réaliser davantage d'économies, en mettant par exemple plus de passagers dans des avions plus gros, relèvent les experts.
Les médias ont évoqué la possibilité de dégager 1,2 milliard d'économies dans les secteurs administratifs.
AMR s'était elle-même mise sous la protection de la loi sur les faillites en novembre en vue de faire des économies, notamment en réduisant les salaires de ses pilotes.
Les économies ont joué un grand rôle dans la reprise du secteur aérien, avec la mise en place de paiements séparés pour les bagages enregistrés ou les repas à bord, qui génèrent environ 8 milliards de dollars par an, selon M. Thomas.
Il souligne toutefois que la fusion devra être validée non seulement par les actionnaires et les régulateurs, mais aussi par la justice américaine, qui supervise la procédure de faillite d'AMR.
Les autorités de la concurrence pourraient aussi obliger la nouvelle entité à céder certaines lignes, relève M. Thomas, mais il y a relativement peu de recoupements entre les deux compagnies.
D'après les médias, l'actionnariat du nouveau groupe reste à définir, de même que le rôle de l'actuel directeur général d'American, Tom Horton. C'est celui d'US Airways, Doug Parker, qui dirigerait la nouvelle entité.
Les syndicats soutiennent pour leur part l'opération car ils espèrent "de meilleures conditions" salariales pour les employés qu'au sein d'une compagnie American indépendante, selon Tom Hoban, responsable de la communication du syndicat de pilotes Allied Pilot Association.
"Les salariés sont fortement derrière cette fusion. Les banques d'investissement la soutiennent. Les dirigeants d'American s'y mettent en retard et avec réticence", a-t-il commenté.
Tous les indicateurs montrent un net ralentissement de l'économie française en 2012, et les perspectives de croissance restent très médiocres pour 2013 malgré la volonté affichée de l’exécutif de relancer la compétitivité des entreprises et l’emploi. Le 10 janvier, Didier Migaud avait déjà enjoint le gouvernement de ne plus augmenter les prélèvements obligatoires et de concentrer l’effort de redressement des finances publiques sur «une baisse du poids des dépenses», sans aborder directement la question des 3%.
L’ancien député socialiste avait recommandé de solliciter «tous les acteurs de la dépense publique», c’est-à-dire outre l’Etat, ses opérateurs, l’administration de sécurité sociale et les collectivités territoriales. Le volumineux rapport de la Cour, qui paraît chaque année au mois de février, est concentré cette fois sur 45 thèmes divisés en deux grandes parties : ses «observations» et les «suites» données à ses recommandations des dernières années.
Les départements au crible
Si tous les échelons de la puissance publique sont visés, la Cour s’attarde cette année sur les finances des départements et jette un regard transversal critique sur le rôle des collectivités territoriales comme financeur public, à travers plusieurs exemples plus ou moins directs. Ainsi, la participation financière des collectivités à la ligne grande vitesse Est a donné lieu à «des contreparties douteuses», estime la Cour, qui accuse par ailleurs les communes d’Evry et de Corbeil-Essonne d’avoir sacrifié l’intérêt général dans le traitement de leurs eaux usées.Au chapitre des politiques publiques, les magistrats parlent du caractère «inabouti» de la réforme du médecin traitant et du parcours de soin datant de 2004, ainsi que de l'«impact restreint» du RSA activité. Les «sages» de la rue Cambon passent aussi au crible de «nouveaux enjeux» pour l’Inserm et demandent que les écoles de commerce soient davantage régulées.
Concernant les questions de gestion publique, le ministère de la Défense apprendra qu’il peut faire des économies sur ses «achats de maintenance». Les magistrats critiquent vertement des aides publiques «injustifiées» aux débitants de tabac et la «réforme manquée» de la presse écrite à travers le plan d’aide dont elle a fait l’objet entre 2009 et 2011. Certains constats ont en outre déjà filtré dans la presse: les salaires chez EDF, notamment dans l’encadrement, sont jugés sans lien avec les performances enregistrées par l’entreprise.
Auditorium «André-Bettencourt»
La Cour critique également l’insistance avec laquelle l’Etat a contraint entre 2004 et 2009 la Monnaie de Paris à céder une parcelle de terrain à l’Institut de France qui voulait y construire un auditorium.Sur la base de ce rapport, le quotidien Le Monde a établi un rapprochement entre les actions de Nicolas Sarkozy, lors de son passage au ministère des Finances, et d’Eric Woerth, ancien ministre du Budget, et la volonté que soit construit cet auditorium qui devait porter le nom d’André Bettencourt, défunt époux de la milliardaire Liliane Bettencourt, pour laquelle a un temps travaillé indirectement la femme d'Eric Woerth.
Depuis l’arrivée de Didier Migaud en 2010 à la tête de la juridiction financière, celle-ci assortit son rapport annuel d’un droit de suite sur les remarques formulées les années précédentes. Parmi les bons élèves de 2012, le service de santé des armées, le port autonome de la Guadeloupe et la commune de Hénin-Beaumont qui a rétabli son équilibre budgétaire.
A l’inverse, le Centre national d’enseignement à distance (Cned) «inadapté à la formation en ligne», la réforme «chaotique et coûteuse» de l’Audiovisuel extérieur de la France (AEF), le «lourd déficit chronique» du complexe Cap' Découverte à Carmaux (Tarn) et l’abattoir guadeloupéen de Basse-Terre font l’objet d’une «alerte» de la Cour.
(AFP)
Mariage homosexuel: vote de l'Assemblée sur la 1ère réforme sociétale de Hollande
Après dix jours d'une bataille parlementaire intense menée par une poignée de députés UMP, le vote interviendra mardi après-midi, aux environs de 17H30, après les questions au gouvernement.
L'issue du vote ne fait aucun doute, la gauche disposant d'une large majorité.
La surprise pourrait bien plutôt venir de la droite: Christian Jacob, président du groupe UMP, a prévenu, au cours du week-end, que 10 à 15% de ses 196 députés pourraient, soit s'abstenir, soit voter pour le mariage gay.
A ce jour, seuls deux élus UMP, Franck Riester et Benoist Apparu, se sont ouvertement déclarés en faveur du mariage homo.
Trois autres, Nathalie Kosciusko-Morizet, potentielle candidate à la mairie de Paris, Edouard Philippe, député-maire du Havre, et, tout récemment, Pierre Lellouche, député de Paris, ont indiqué qu'ils s'abstiendraient.
"Je respecte la liberté de deux adultes de même sexe, liés par des sentiments amoureux, de construire leur vie ensemble et de voir leur union pleinement reconnue par la société", a affirmé lundi sur son blog l'ancien secrétaire d'Etat aux affaires européennes.
"Je confesse que sur ce point, j'ai personnellement évolué au fil de ces dernières années, comme d'ailleurs beaucoup de nos concitoyens", a-t-il ajouté, rappelant que s'il avait voté "contre le Pacs en 1999", il a soutenu, "en 2007 les propositions du candidat Nicolas Sarkozy visant à instituer en France un contrat d'union civile, reconnaissant --sauf pour les questions de filiation-- l'égalité des droits entre couples homosexuels et hétérosexuels".
Chez les centristes de l'UDI, cinq députés devraient voter en faveur du texte: trois l'ont déclaré - Jean-Louis Borloo, Yves Jégo et Jean-Christophe Lagarde - et deux devraient l'annoncer mardi matin .
Nul doute que mardi, les très nombreux citoyens qui ont déjà assidûment suivi les débats sur le site de l'Assemblée, surveilleront de près le vote de leurs députés respectifs.
L'incertitude joue aussi à gauche mais de façon très marginale, chez les élus ultramarins. Après Bruno Nestor Azérot (GDR, Martinique) qui a affirmé son opposition au projet dès les premières heures de discussion, d'autres députés de gauche d'outre-mer pourraient suivre. Gabriel Serville (GDR, Guyane), Alfred Marie-Jeanne (GDR, Martinique) ont déjà indiqué qu'ils ne voteraient pas le texte. Serge Letchimy (apparenté PS, Martinique) a lui réservé sa décision à mardi. Mais beaucoup risquent d'opter pour la tactique de la chaise vide: pas de présence, pas de vote.
Une fois le texte voté à l'Assemblée, le combat de l'opposition se poursuivra au Sénat, théoriquement à partir du 18 mars (la date doit encore être confirmée).
A la chambre haute, pour éviter des navettes avec l'Assemblée et de trop longues diatribes de l'opposition, les sénateurs de la majorité - qui ne disposent que de six voix d'avance - pourraient être tentés de voter "conforme", c'est-à-dire sans modifdication, le texte adopté par les députés.
"C'est possible à condition de bien travailler ce dossier en amont. Il faut prendre un certain nombre de garanties", a déclaré le président PS du Sénat, Jean-Pierre Bel.
Mais le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, a nuancé: "Le gouvernement ne peut pas faire de pronostic sur ce qui se passera au Sénat, mais de ce que je sais, le Sénat exercera pleinement sa compétence. Nous aurons bien, sur ce texte, une nouvelle lecture après la lecture au Sénat".
Le combat de la droite se poursuivra aussi dans la rue, les anti-mariage gay appelant à une nouvelle grande manifestation le 24 mars.
Les temps forts du débat sur le mariage pour tous
L'Assemblée nationale vote mardi le projet de loi sur le mariage homosexuel. Pendant dix jours, les députés de la majorité et de l'opposition ont bataillé sur le mariage pour tous. Entre les milliers d'amendements, les centaines d'heures de discussion et les dizaines d'interruptions de séance, retour sur les moments forts de ce débat.
Retour sur les moments clés du débat sur le mariage pour tous à l'Assemblée nationale © Maxppp
Le débat en chiffres
23 articles dans le projet de loi
4.999 amendements discutés
109 heures et 30 minutes de débat
2 tomes et 1451 pages pour le rapport d'Erwann Binet
L'Assemblée nationale va muscler la loi bancaire
"Ce texte n'est pas gravé dans le marbre. Il peut évoluer, bouger": lors de son audition fin janvier par la commission des finances du palais Bourbon, Pierre Moscovici avait ainsi prévenu que le Parlement devait se saisir du projet pour l'"améliorer".
Il impose notamment aux banques de loger leurs activités spéculatives dans une filiale ad hoc et interdit les activités les plus spéculatives, comme le trading haute fréquence (ordres boursiers passés en rafale par des machines) et la spéculation sur les marchés agricoles.
Déjà, des amendements ont été adoptés en commission des finances cette semaine. Ils portent sur un encadrement plus strict de la tenue de marché des banques (capacité à assurer un débouché à un vendeur de titres à tout moment) et sur la question des paradis fiscaux, a détaillé le groupe socialiste.
Un autre cheval de bataille des députés, le plafonnement des frais bancaires, fait par ailleurs encore l'objet de discussions avec le gouvernement.
Si les dirigeants de BNP Paribas, Société Générale et Crédit Agricole SA avaient eux-même reconnu devant la commission des finances de l'Assemblée nationale l'utilité de la loi bancaire, ils avaient tenté, sans succès, de faire reporter à 2017 son entrée en vigueur, programmée pour 2015.
"Financement de l'économie"
Ils avaient également mis en garde contre tout durcissement du texte lors de son examen par les deux chambres du Parlement, alors qu'ils craignent de voir leurs établissements perdre en compétitivité avec des règles plus contraignantes que celles s'appliquant à leurs rivaux étrangers.
"Aller au-delà (du projet de loi actuel, ndlr) menacerait le financement de l'économie française", a averti la Fédération bancaire française (FBF), qui représente les banques installées en France.
"Si cette réforme est mal calibrée, elle va freiner les banques et surtout risque d'empêcher la reprise de la croissance", avait également souligné Jean-Paul Chifflet, directeur général de Crédit Agricole SA et président de la FBF, dans un entretien à l'AFP.
Interrogé sur le peu de critiques émises par les banques face au projet du gouvernement, Pierre Moscovici a répondu à l'AFP qu'il était leur "partenaire" mais "pas leur ami, pas leur avocat".
"Je discute avec les banquiers, dans un climat courtois, coopératif, mais aussi dans un dialogue vif et parfois tendu", a-t-il insisté, alors qu'une partie de la majorité lui reproche de ne pas être assez dur avec les banques.
Un autre élément clé de la loi concerne la résolution des crises: en cas de défaillance d'un établissement, le régulateur du secteur, l'ACP, qui doit devenir l'ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution), pourra notamment changer ses dirigeants, lui imposer de céder ses actifs, scinder ses activités voire mettre à contribution les actionnaires et certains créanciers.
De nouveaux pouvoirs contestés par les dirigeants des banques mais approuvés par le gouverneur de la Banque de France et président de l'ACP, Christian Noyer: "L'absence de règles législatives, telles qu'elles sont proposées dans ce projet de loi, nous a beaucoup gênés, en particulier sur un cas que nous avons eu à traiter dans les derniers mois", a ajouté M. Noyer, en allusion au Crédit immobilier de France, au secours duquel l'Etat avait dû se porter durant l'été 2012 pour lui éviter la faillite
ECONOMIE
American Airlines et US Airways se rapprochent d'une méga-fusion
NEW YORK — Un mariage entre les compagnies aériennes américaines American Airlines et US Airways, qui semble se préciser, donnerait naissance à un nouveau géant mondial sur un marché qui s'est déjà beaucoup concentré ces dernières années.
Leurs conseils d'administration se réuniront mercredi pour discuter de la fusion, avec une annonce possible le jour même ou jeudi, affirme le Wall Street Journal, une information que les responsables des deux compagnies ont refusé de commenter.
"Les discussions sont toujours en cours mais aucune décision n'a été prise", a indiqué lundi une source proche du dossier.
US Airways avait évoqué dès début 2012 la perspective d'un mariage avec American, une idée qui avait reçu quelques mois plus tard le soutien des représentants syndicaux.
La maison-mère en faillite d'American, AMR, au départ opposée à l'opération, avait finalement annoncé en août qu'elle discutait avec US Airways en vue d'une éventuelle fusion.
"On a probablement passé le point de non retour", estime John Thomas, spécialiste des questions aériennes pour la société L.E.K Consulting.
La fusion entre American et US Airways s'ajouterait à une longue liste de rapprochements dans le secteur aérien. Les concurrentes United et Delta Air Lines se sont hissées aux deux premières places sur le marché américain en achetant respectivement leurs concurrentes Continental et Northwest Airlines.
En Europe, British Airways a notamment fusionné avec l'espagnole Iberia pour former IAG, Air France s'est rapprochée de la néerlandaise KLM et l'allemande Lufthansa a racheté Swiss, Austrian et Brussels Airlines.
Ensemble, American et US Airways afficheraient une flotte d'environ 1.530 appareils et un chiffre d'affaires combiné de 38,7 milliards de dollars en 2012, légèrement supérieur à ceux de United Continental (37,15 milliards) et de Delta (36,7 milliards).
Le rapprochement permettrait de renforcer l'offre d'American dans le nord-est des Etats-Unis et vers Phoenix (Arizona, sud-ouest), où US Airways est davantage présente et a ses principaux hubs.
Davantage d'économies
Il permettrait aussi de réaliser davantage d'économies, en mettant par exemple plus de passagers dans des avions plus gros, relèvent les experts.
Les médias ont évoqué la possibilité de dégager 1,2 milliard d'économies dans les secteurs administratifs.
AMR s'était elle-même mise sous la protection de la loi sur les faillites en novembre en vue de faire des économies, notamment en réduisant les salaires de ses pilotes.
Les économies ont joué un grand rôle dans la reprise du secteur aérien, avec la mise en place de paiements séparés pour les bagages enregistrés ou les repas à bord, qui génèrent environ 8 milliards de dollars par an, selon M. Thomas.
Il souligne toutefois que la fusion devra être validée non seulement par les actionnaires et les régulateurs, mais aussi par la justice américaine, qui supervise la procédure de faillite d'AMR.
Les autorités de la concurrence pourraient aussi obliger la nouvelle entité à céder certaines lignes, relève M. Thomas, mais il y a relativement peu de recoupements entre les deux compagnies.
D'après les médias, l'actionnariat du nouveau groupe reste à définir, de même que le rôle de l'actuel directeur général d'American, Tom Horton. C'est celui d'US Airways, Doug Parker, qui dirigerait la nouvelle entité.
Les syndicats soutiennent pour leur part l'opération car ils espèrent "de meilleures conditions" salariales pour les employés qu'au sein d'une compagnie American indépendante, selon Tom Hoban, responsable de la communication du syndicat de pilotes Allied Pilot Association.
"Les salariés sont fortement derrière cette fusion. Les banques d'investissement la soutiennent. Les dirigeants d'American s'y mettent en retard et avec réticence", a-t-il commenté.
SOCIAL
Manifestation de salariés d'entreprises visées par des plans sociaux à Rueil-Malmaison
Le Monde.fr avec AFPDes salariés d'entreprises visées par des plans sociaux sont appelés à manifester mardi à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) où se tient un comité d'entreprise extraordinaire de Goodyear, dont une usine pourrait fermer, tandis que d'ultimes négociations ont lieu chez Renault et PSA Peugeot-Citroën visés par des restructurations. Environ 750 salariés de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord ont quitté le parking de leur usine peu avant 6h30, en direction du siège social du fabricant.
Face à des plans sociaux en cascade, des salariés venus des usines de Goodyear, PSA, ArcelorMittal ou Sanofi ainsi que le collectif Licenci'elles ont prévu de se rassembler en début de matinée devant le siège social de Goodyear France, en marge d'un comité d'entreprise consacré au site d'Amiens-Nord, promis à la fermeture avec ses 1 173 postes.
Alors que le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, s'est inquiété des risques "d'implosion ou d'explosions sociales" face à la montée du mécontentement social, la CGT Goodyear a appelé le gouvernement à cesser de "pointer du doigt des syndicalistes et des salariés qui se battent depuis cinq ans dans leur entreprise". Il a également dénoncé "la radicalisation du Medef".
Tous réclament une loi contre les licenciements boursiers dans les entreprises qui réalisent des bénéfices, une promesse de campagne du président François Hollande
Ecoles primaires: plus d'un enseignant sur trois prévoit de faire grève mardi
PARIS — Plus d'un enseignant du primaire sur trois prévoit de faire grève mardi pour réclamer le report à 2014 de la réforme des rythmes scolaires, selon des chiffres communiqués lundi soir par le ministère de l'Education.
Au niveau national, 36,8% des enseignants du primaire ont annoncé leur intention de faire grève tandis qu'ils sont 69,9% à Paris, annonce le ministère. Ce dernier s'appuie sur les déclarations des enseignants qui doivent indiquer s'ils comptent se mettre en grève 48 heures à l'avance dans le cadre du service minium d'accueil (SMA) dans les écoles.
Le SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire, a annoncé de son côté que près de 60% des enseignants seraient grévistes mardi. A Paris, où les instituteurs sont particulièrement remontés contre le maire, Bertrand Delanoë (PS), la grève devrait être suivie par "près de 80%" d'entre eux, d'après le secrétaire départemental du SNUipp-FSU Paris, Jérôme Lambert.
Le 22 janvier, lors d'une précédente mobilisation dans la capitale, 82% des enseignants des écoles parisiennes s'étaient mis en grève, selon les chiffres du ministère de l'Education.
C'est la cinquième fois en trois semaines que les enseignants se mobilisent, dans des mouvements d'ampleur variable et sur des motifs différents, le principal étant le report de la réforme des rythmes.
Cinq autres fédérations d'enseignants, CGT, FO, Sud, CNT et Faen, minoritaires, mobilisent également mardi, mais sur des revendications plus larges: abrogation du décret sur les rythmes, abandon du projet de loi sur l'école et amélioration des conditions de travail et de rémunération.
Le décret publié fin janvier prévoit le retour à la semaine de 4,5 jours dès 2013, avec le mercredi matin. A titre dérogatoire, les communes, qui ont jusqu'au 31 mars pour se prononcer, peuvent attendre 2014 et opter pour le samedi matin.
La mobilisation des enseignants s'inscrit dans une journée d'action sociale, avec le rassemblement de salariés de plusieurs entreprises contre les licenciements boursiers.
Goodyear : Titan renonce, Montebourg cherche un repreneur
Le groupe américain Titan International ne reprendra pas les discussions sur l'avenir du site Goodyear d'Amiens-Nord et le gouvernement a déclenché « la recherche active » d'un repreneur. Goodyear France tient ce mardi un comité central d'entreprise extraordinaire.
Manifestation mardi devant le siège de Goodyear - AFP
Pour les salariés de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord où 1.173 postes sont menacés, la mauvaise nouvelle est venue mardi du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Il indique dans un communiqué que le groupe américain Titan International, un temps pressenti pour reprendre le site et y fabriquer des pneus agricoles , a fait savoir au gouvernement « qu'il ne reviendrait pas à la table des négociations ».
Arnaud Montebourg a donc « mandaté l'Agence Française des investissements internationaux pour la recherche d'un repreneur pour ce site de production de pneus ». Son ministère avait relancé Titan International à l'annonce de la fermeture d'Amiens-Nord parce que le groupe américain avait négocié l'an passé une possible reconversion du site en unité de production pneus agricoles avant de renoncer faute d'accord avec la CGT, syndicat majoritaire, sur un plan de départs volontaires.
L'annonce du retrait de Titan intervient alors qu'un comité central d'entreprise extraordinaire (CCE) de Goodyear France, qualifié de « très important » par la direction doit se réunir à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) pour évoquer la fermeture de l'usine d'Amiens-Nord. ,Ce CCE doit porter notamment sur « les mesures d'accompagnement dans le cadre de ce projet de fermeture » et sur « le contexte économique », selon un porte-parole du fabricant de pneus. « On commence à donner des orientations sur les mesures d'accompagnement, on rentre dans le concret », a ajouté le porte-parole pour l'AFP, précisant qu'était également au menu « le choix d'un expert comptable par le CCE ».
Privilégier le dialogue
De leur côté, quelque 750 salariés de l'usine d'Amiens-Nord ont pris la route peu avant 06H30 à bord d'une dizaine de bus affrétés par la CGT, syndicat majoritaire à 86%, pour faire entendre leurs voix. Rassemblés sur le parking de l'usine au petit matin, les « Goodyear » arborent pour la plupart un tee-shirt rouge où il est inscrit « Non aux licenciements » à l'avant et « Goodyear patrons voyous » à l'arrière, d'autres brandissent des fanions de la CGT. « C'est la première journée de lutte pour faire voir qu'on veut se battre pour notre emploi. 750 personnes se sont motivées pour aller au siège. On veut se battre pour garder notre CDI », alors que des plans sociaux tombent en cascade, explique Mickaël Mallet, délégué du personnel.
Les salariés d'autres entreprises touchés par des plans sociaux (Sanofi, ArcelorMittal, PSA) étaient eux aussi appelés à se rassembler devant le siège de Goodyear dont centaine de membres des forces de l'ordre contrôlaient les abords. Goodyear, PSA, Renault... interrogé sur la mobilisation des salariés, le ministre du Travail, Michel Sapin, trouve « normal » que tous s'adressent au gouvernement . Mardi sur Europe 1, il a invité tous « les salariés en colère » à « privilégier » la voix du dialogue. « Leur interlocuteur, c'est la direction de l'entreprise concernée et c'est toujours ce dialogue entre la direction et les salariés qu'il faut privilégier », a insisté le ministre. Dans le cas de Goodyear, « peut-être » que le site d'Amiens-Nord « aurait pu être sauvé dans les mois passés si le dialogue avait été de qualité », a-t-il ajouté. Selon lui, la fermeture du site n'est pas inéluctable: « Je pense qu'il y a encore des possibilités. Il y a encore des négociations. Ces négociations étaient possibles il y a 6 mois, pourquoi est-ce qu'elles ne seraient pas possibles aujourd'hui?
Réforme du marché du travail
Au-delà de Gooyear ? Les cas des salariés mobilisés mardi sont « différents » mais les « sujets sont anciens » et tous « l'héritage d'une manière de faire, d'une législation dont le fond était +quand il y a un problème, on licencie+ », où l'on « attendait d'être au bord du précipice », a expliqué le ministre. « Maintenant il faut une autre solution: quand il y a un problème, on commence par parler de la manière d'éviter les licenciements », a-t-il poursuivi en rappelant qu'il s'agit du premier objet de la réforme du marché du travail négociée par les partenaires sociaux. Traduite dans un projet de loi, transmis lundi au Conseil d'Etat, cette réforme sera présentée le 6 mars au Conseil des ministres.
« La moindre des choses de la part du gouvernement » est « qu'on respecte cet accord », conclu le 11 janvier entre le patronat et trois syndicats (CFDT, CFTC et CFE-CGC). Cela suffira-t-il ? Tous les salariés mobilisés mardi réclament, eux, non pas davantage de « flexi-sécurité » mais une loi contre les licenciements boursiers dans les entreprises qui réalisent des bénéfices, une promesse de campagne du président François Hollande.
LES ECHOS
SOCIETE
Plongée dans les nouvelles méthodes des anti-avortement
JUSTICE ?
Procès de l'Arche de Zoé: jugement attendu
Croquis d'audience en date du 3 décembre 2012 de Marie-Agnes Peleran, Alain Peligat, Philippe van Winkelberg, Christophe Letien, lors de leur procès à Paris (Photo Benoit Peyrucq. AFP)
Libération
La justice française rend mardi son jugement concernant six protagonistes de l'opération de l'Arche de Zoé, association qui avait tenté en 2007 d'exfiltrer vers la France 103 enfants présentés comme des orphelins du Darfour.
Installés en Afrique du Sud, le président de l'association Eric Breteau et sa compagne Emilie Lelouch n'étaient ni présents ni représentés lors du procès qui s'est tenu du 3 au 12 décembre devant le tribunal correctionnel de Paris.
Sauf coup de théâtre, ils ne seront pas là pour entendre si le tribunal suit les réquisitions du parquet qui avait demandé contre eux trois ans de prison dont deux ferme, assortis d'un mandat d'arrêt.
Ils sont poursuivis pour escroquerie, exercice illicite de l'activité d'intermédiaire pour l'adoption et aide à l'entrée ou au séjour de mineurs en situation irrégulière.
Ils avaient été arrêtés avec d'autres bénévoles en octobre 2007 alors qu'ils s'apprêtaient à embarquer dans un avion vers la France avec des enfants affublés de faux bandages et de pansements.
Accusés d'avoir joué sur le "désir d'enfants" de familles recrutées sur des forums internet liés à l'adoption, ils disaient vouloir sauver des orphelins du Darfour. Mais selon plusieurs ONG, ces enfants étaient en réalité pour la plupart tchadiens et avaient au moins un parent en vie.
Certains avocats de la défense ont soulevé qu'il demeurait un doute à ce sujet.
Les quatre autres prévenus avaient comparu devant le tribunal. 18 mois de prison avec sursis ont été requis contre Christophe Letien, membre de l'association resté en France, un ans avec sursis contre le Dr Philippe Van Winkelberg.
Une peine de huit mois de prison avec sursis a été requise contre le logisticien Alain Péligat et la journaliste Marie-Agnès Pèleran.
Tous ont affirmé que la légalité de l'opération ne faisait pas de doute à leurs yeux, assurés qu'un collectif d'avocats serait mis sur pied pour prendre en charge les aspects juridiques.
Hormis Marie-Agnès Pèleran et Christophe Letien, ils avaient tous été condamnés au Tchad à huit ans de travaux forcés pour "tentative d'enlèvement d'enfants".
Ils avaient été transférés en France et leur peine avait été commuée en années de prison, avant que le président tchadien Idriss Deby ne les gracie fin mars 2008.
Installés en Afrique du Sud, le président de l'association Eric Breteau et sa compagne Emilie Lelouch n'étaient ni présents ni représentés lors du procès qui s'est tenu du 3 au 12 décembre devant le tribunal correctionnel de Paris.
Sauf coup de théâtre, ils ne seront pas là pour entendre si le tribunal suit les réquisitions du parquet qui avait demandé contre eux trois ans de prison dont deux ferme, assortis d'un mandat d'arrêt.
Ils sont poursuivis pour escroquerie, exercice illicite de l'activité d'intermédiaire pour l'adoption et aide à l'entrée ou au séjour de mineurs en situation irrégulière.
Ils avaient été arrêtés avec d'autres bénévoles en octobre 2007 alors qu'ils s'apprêtaient à embarquer dans un avion vers la France avec des enfants affublés de faux bandages et de pansements.
Accusés d'avoir joué sur le "désir d'enfants" de familles recrutées sur des forums internet liés à l'adoption, ils disaient vouloir sauver des orphelins du Darfour. Mais selon plusieurs ONG, ces enfants étaient en réalité pour la plupart tchadiens et avaient au moins un parent en vie.
Certains avocats de la défense ont soulevé qu'il demeurait un doute à ce sujet.
Les quatre autres prévenus avaient comparu devant le tribunal. 18 mois de prison avec sursis ont été requis contre Christophe Letien, membre de l'association resté en France, un ans avec sursis contre le Dr Philippe Van Winkelberg.
Une peine de huit mois de prison avec sursis a été requise contre le logisticien Alain Péligat et la journaliste Marie-Agnès Pèleran.
Tous ont affirmé que la légalité de l'opération ne faisait pas de doute à leurs yeux, assurés qu'un collectif d'avocats serait mis sur pied pour prendre en charge les aspects juridiques.
Hormis Marie-Agnès Pèleran et Christophe Letien, ils avaient tous été condamnés au Tchad à huit ans de travaux forcés pour "tentative d'enlèvement d'enfants".
Ils avaient été transférés en France et leur peine avait été commuée en années de prison, avant que le président tchadien Idriss Deby ne les gracie fin mars 2008.
Arche de Zoé : deux ans de prison pour Breteau et Lelouch
Le président de L'Arche de Zoé, Eric Breteau et sa compagne Emilie Lelouch, le 21 décembre 2007 à N'Djamena. (Photo Pascal Guyot. AFP)
Le président de l'association et sa compagne étaient poursuivis devant la justice française pour exercice illicite de l'activité d'intermédiaire pour l'adoption.
Libération
Le président de l’Arche de Zoé Eric Breteau, association qui avait tenté en 2007 d’exfiltrer 103 enfants présentés comme des orphelins du Darfour, et sa compagne Emilie Lelouch ont écopé de deux ans de prison ferme devant le tribunal correctionnel de Paris ce mardi.
Ils ont été arrêtés par les gendarmes en vertu du mandat d’arrêt qui avait été délivré à leur encontre par le tribunal, conformément aux réquisitions du parquet. S’attendant semble-t-il à une telle décision, ils avaient préparé des sacs avec leurs effets personnels.
Les quatre autres prévenus ont quant à eux été condamnés à six mois et un an de prison avec sursis. L’association a été condamnée à 100 000 euros d’amende et dissoute.
Le couple et quatre autres bénévoles avaient été condamnés au Tchad à huit ans de travaux forcés pour tentative d’enlèvement d’enfants, peine commuée en années de prison en France, avant d'être grâciés par le président Idriss Déby à la fin mars 2008.
Accusés d’avoir joué sur le «désir d’enfants» de familles d’accueil recrutées sur des forums de discussion sur l’adoption, ils disaient vouloir sauver des orphelins du Darfour. Mais, selon plusieurs ONG, les enfants étaient pour la plupart tchadiens et avaient au moins un parent en vie.
Si, lors des réunions avant l’opération, il avait bien été précisé aux familles qu’il ne s’agissait pas dans un premier temps d’adopter les enfants, l’accusation avait estimé que la rhétorique utilisée évoquait bien cette perspective.
Ils ont été arrêtés par les gendarmes en vertu du mandat d’arrêt qui avait été délivré à leur encontre par le tribunal, conformément aux réquisitions du parquet. S’attendant semble-t-il à une telle décision, ils avaient préparé des sacs avec leurs effets personnels.
Les quatre autres prévenus ont quant à eux été condamnés à six mois et un an de prison avec sursis. L’association a été condamnée à 100 000 euros d’amende et dissoute.
A lire aussi notre chronologie de l'affaire de l'Arche de Zoé
Ils n’ont souhaité faire aucune déclaration avant l'énoncé de leur condamnation et ont pris place sur le banc des prévenus. Installés en Afrique du Sud, ils n'étaient ni présents ni représentés lors du procès qui s’est tenu du 3 au 12 décembre devant le tribunal correctionnel de Paris. La procureur avait requis contre eux trois ans de prison dont deux ferme, assortis d’un mandat d’arrêt.
A lire aussi Arche de Zoé, la dérive des sentiments
Ils étaient poursuivis pour escroquerie, exercice illicite de l’activité d’intermédiaire pour l’adoption et aide à l’entrée ou au séjour de mineurs en situation irrégulière. L’opération de L’Arche de Zoé avait été stoppée net le 25 octobre 2007, alors que l’association s’apprêtait à embarquer avec 103 enfants affublés de faux pansements dans un avion spécialement affrété à destination de la France.Le couple et quatre autres bénévoles avaient été condamnés au Tchad à huit ans de travaux forcés pour tentative d’enlèvement d’enfants, peine commuée en années de prison en France, avant d'être grâciés par le président Idriss Déby à la fin mars 2008.
Accusés d’avoir joué sur le «désir d’enfants» de familles d’accueil recrutées sur des forums de discussion sur l’adoption, ils disaient vouloir sauver des orphelins du Darfour. Mais, selon plusieurs ONG, les enfants étaient pour la plupart tchadiens et avaient au moins un parent en vie.
Si, lors des réunions avant l’opération, il avait bien été précisé aux familles qu’il ne s’agissait pas dans un premier temps d’adopter les enfants, l’accusation avait estimé que la rhétorique utilisée évoquait bien cette perspective.
DIVERS
Démission du pape: le monde catholique entre surprise, tristesse et espoir
"J'ai toujours pensé qu'une démission pour un pape, c'est comme un divorce, ce n'est pas possible. Vous continuez jusqu'au dernier souffle", explique Hugh Stafford Northcote, un directeur d'école britannique à la retraite, qui a rencontré avec sa femme samedi Benoît XVI à Rome. "En une fraction de seconde, son regard a croisé le mien et j'ai pensé : oh, il ne restera pas longtemps sur cette terre", témoigne sa femme Hilary.
Certains refusent pourtant d'y croire. En pèlerinage à Lourdes dans le sud-ouest de la France, le père dominicain italien Enrico Nicoletti se dit persuadé qu'il s'agit d'un complot monté par la presse. "C'est un mensonge, un mensonge bien organisé", s'exclame-t-il sur le parvis de la basilique plusieurs heures après la publication de l'information.
A Madrid, devant la cathédrale de la Almudena, même surprise: "Je ne savais pas que le pape pouvait démissionner, je pensais qu'il devait le rester jusqu'à sa mort", reconnaît Gabriel Gar, 46 ans, chef d'entreprise. "L'Eglise a besoin d'un pape progressiste comme Jean XXIII, qui regarde la vie d'aujourd'hui et qui voie comment avance la société", juge Julio Ferreiro, retraité galicien.
"Je trouve cela très bien qu'il ne reste pas jusqu'à la mort. J'ai moi-même 82 ans et je vois bien que l'on ne peut pas suivre le rythme terrible imposé à un pape quand on est si âgé", concède Olga Camus devant l'église Saint-Eustache à Paris. "Je rêve maintenant d'un pape noir, pieds nus et en haillons", déclare Bertille Vincent, une autre retraitée.
En Pologne, terre natale de Jean Paul II, prédécesseur de Benoît XVI, Henryk Damaszewski, de Varsovie, se félicite que Benoît XVI aille se reposer et ouvre la voie au choix d'un nouveau pape.
German Diaz, 25 ans, étudiant à l'Université catholique de La Salle à Mexico, espère lui que cette démission favorisera une rénovation de l'Eglise : "J'espère qu'ils choisiront un pape jeune, plus adapté à l'époque actuelle. Si le pape démissionne, c'est qu'il a ses raisons et sûrement, l'âge a joué, c'est très dur de diriger une Eglise aussi grande et aussi complexe, je ne crois pas qu'un vieillard puisse le faire".
"Les voies impénétrables du Seigneur"
En Terre sainte, les rumeurs les plus folles ont couru. Des commerçants palestiniens à Jérusalem ont laissé entendre que le pape était en fait déjà mort et que sa disparition était gardée secrète par le Vatican.
"Choc, choc" sont les seuls mots de deux religieuses polonaises qui s'apprêtent à aller prier à l'église du Saint-Sépulcre. D'autres, plus bavards, imaginent différentes raisons de la décision pontificale.
Dans l'église de la Nativité à Bethléem, un jeune Palestinien de 21 ans préfère rester prudent : "Nous ne connaissons pas la vraie raison, mais le Vatican la connaît".
En Afrique, à Cotonou, Guy Kpakpo souligne que le pape s'en va au moment où l'Eglise traverse une "crise profonde", mais pour Rosalie Quenum Assogba sa démission est "un message qui va au-delà de l'Eglise catholique".
A la mi-journée, devant la cathédrale d'Abidjan avec son toit bleu ciel qui surplombe la lagune, Victor Ségueï, quinquagénaire en costume-cravate, regrette le départ de Benoît XVI : "Il est le chef de l'Eglise, il devait conduire son peuple jusqu'au bout et ne pas démissionner". Et devant un kiosque regorgeant de cartes postales et de statuettes catholiques, l'institutrice Odette Tanon attend de savoir ce que "les évêques et surtout l'archevêque vont nous dire".
De l'autre côté de la planète, à Manille, la patronne du restaurant de la Mitre, Elvira Go, est catégorique : "Il n'aurait pas démissionné s'il avait pensé avoir la force de continuer" sa tâche.
Pour Ivy Taalip, d'une communauté tribale christianisée dans l'extrême Sud du pays, femme de ménage à Manille, "c'est la volonté de Dieu. L'Eglise nous a toujours enseigné que les voies du Seigneur sont impénétrables. Mais qu'arrivera-t-il à l'Eglise maintenant?"
Certains refusent pourtant d'y croire. En pèlerinage à Lourdes dans le sud-ouest de la France, le père dominicain italien Enrico Nicoletti se dit persuadé qu'il s'agit d'un complot monté par la presse. "C'est un mensonge, un mensonge bien organisé", s'exclame-t-il sur le parvis de la basilique plusieurs heures après la publication de l'information.
A Madrid, devant la cathédrale de la Almudena, même surprise: "Je ne savais pas que le pape pouvait démissionner, je pensais qu'il devait le rester jusqu'à sa mort", reconnaît Gabriel Gar, 46 ans, chef d'entreprise. "L'Eglise a besoin d'un pape progressiste comme Jean XXIII, qui regarde la vie d'aujourd'hui et qui voie comment avance la société", juge Julio Ferreiro, retraité galicien.
"Je trouve cela très bien qu'il ne reste pas jusqu'à la mort. J'ai moi-même 82 ans et je vois bien que l'on ne peut pas suivre le rythme terrible imposé à un pape quand on est si âgé", concède Olga Camus devant l'église Saint-Eustache à Paris. "Je rêve maintenant d'un pape noir, pieds nus et en haillons", déclare Bertille Vincent, une autre retraitée.
En Pologne, terre natale de Jean Paul II, prédécesseur de Benoît XVI, Henryk Damaszewski, de Varsovie, se félicite que Benoît XVI aille se reposer et ouvre la voie au choix d'un nouveau pape.
German Diaz, 25 ans, étudiant à l'Université catholique de La Salle à Mexico, espère lui que cette démission favorisera une rénovation de l'Eglise : "J'espère qu'ils choisiront un pape jeune, plus adapté à l'époque actuelle. Si le pape démissionne, c'est qu'il a ses raisons et sûrement, l'âge a joué, c'est très dur de diriger une Eglise aussi grande et aussi complexe, je ne crois pas qu'un vieillard puisse le faire".
"Les voies impénétrables du Seigneur"
En Terre sainte, les rumeurs les plus folles ont couru. Des commerçants palestiniens à Jérusalem ont laissé entendre que le pape était en fait déjà mort et que sa disparition était gardée secrète par le Vatican.
"Choc, choc" sont les seuls mots de deux religieuses polonaises qui s'apprêtent à aller prier à l'église du Saint-Sépulcre. D'autres, plus bavards, imaginent différentes raisons de la décision pontificale.
Dans l'église de la Nativité à Bethléem, un jeune Palestinien de 21 ans préfère rester prudent : "Nous ne connaissons pas la vraie raison, mais le Vatican la connaît".
En Afrique, à Cotonou, Guy Kpakpo souligne que le pape s'en va au moment où l'Eglise traverse une "crise profonde", mais pour Rosalie Quenum Assogba sa démission est "un message qui va au-delà de l'Eglise catholique".
A la mi-journée, devant la cathédrale d'Abidjan avec son toit bleu ciel qui surplombe la lagune, Victor Ségueï, quinquagénaire en costume-cravate, regrette le départ de Benoît XVI : "Il est le chef de l'Eglise, il devait conduire son peuple jusqu'au bout et ne pas démissionner". Et devant un kiosque regorgeant de cartes postales et de statuettes catholiques, l'institutrice Odette Tanon attend de savoir ce que "les évêques et surtout l'archevêque vont nous dire".
De l'autre côté de la planète, à Manille, la patronne du restaurant de la Mitre, Elvira Go, est catégorique : "Il n'aurait pas démissionné s'il avait pensé avoir la force de continuer" sa tâche.
Pour Ivy Taalip, d'une communauté tribale christianisée dans l'extrême Sud du pays, femme de ménage à Manille, "c'est la volonté de Dieu. L'Eglise nous a toujours enseigné que les voies du Seigneur sont impénétrables. Mais qu'arrivera-t-il à l'Eglise maintenant?"
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