Nombre total de pages vues

jeudi 21 février 2013

21022013 QUOI DE NEUF ?

POLITIQUE

 

Beppe Grillo, trublion de la politique italienne

A 64 ans, le leader du Mouvement 5 Etoiles (M5S), Beppe Grillo, a mené une campagne pour les législatives tambour battant. Les ultimes sondages autorisés avant les élections des 24 et 25 février créditent son mouvement de 13 à 17% des voix. Cet homme de théâtre, comique comparé en France à Coluche, est devenu un véritable stratège politique et pourrait contribuer à bouleverser les équilibres au Parlement.

Beppe Grillo le 16 février à Turin © Reuters - Giorgio Perottino
Un camping car et des places publiques, voilà la recette du succès de Beppe Grillo. Avec le premier il a sillonné l'Italie. Sur les deuxièmes, il a organisé des meetings politiques dignes de concerts de rock. Et 2012 a consacré sa formation, le Mouvement 5 Etoiles : après avoir remporté les municipales à Parme, il s'est imposé comme numéro un dans les législatives partielles de Sicile. Le 22 février le M5S organise un grand rassemblement à Rome et espère réunir un million de personnes sur la piazza San Giovani.

Qui est Beppe Grillo ?

Avant tout un tribun de 64 ans à la crinière et barbe blanche. Cet ancien comique a d'abord fait ses armes dans les cafés théâtres. Animal communiquant par excellence, il a su bâtir son marketing politique en lançant en 2009 son mouvement sur le web. Avec son blog, et à grand renfort de "démocratie participative" sur les réseaux sociaux, ses V-Day (Vaffanculo Day, "Journée Va te faire...") ont rassemblé un public tout acquis à sa cause.
Ses sujets de prédilection : taper sur les "technocrates" et l'Euro. Aucun homme politique ne trouve grâce à ses yeux de Mario Monti, l'ex-commissaire européen qu'il surnomme "Rigor Montis" (allusion à "rigor mortis", rigidité cadavérique) ou de son prédécesseur Berlusconi qu'il traite de "cadavre" ambulant. 
Son mouvement : "Un instrument au service des citoyens pour qu'ils puissent s'administrer eux-mêmes" (Beppe Grillo)
Fervent partisan de la démocratie directe, il rêve de "citoyens qui s'élisent entre eux" grâce à son mouvement, "un instrument au service des citoyens pour qu'ils puissent s'administrer eux-mêmes". Son programme : mise en place d'un revenu minimum, coupes dans les dépenses militaires, retrait de la zone euro, réductions des salaires des hommes politiques et des financements aux partis et à la presse, internet gratuit pour tous ou réduction de la semaine de travail à vingt heures...
Certains louent sa finesse de stratège politique qui n'a pas voulu être candidat aux législatives et s'est effacé devant la réussite de son mouvement, méprisant la télévision et le pouvoir. D'autres critiquent sont populisme et tracent un parallèle avec Silvio Berlusconi. Les plus sceptiques soulignent également que Grillo risque d'effrayer les marchés et provoquer une nouvelle crise financière, en empêchant la formation d'une majorité.
Autres handicaps : ses postulants sont tous débutants en politique et le Mouvement n'a toujours pas de candidat au poste de Président du Conseil, Beppe Grillo ne pouvant se présenter en raison d'une condamnation pour homicide en 1980 après un accident de voiture qui tua trois personnes.
© Radio France








Cela c'est de l'info fiable !!!! 


Des gendarmes français au Cameroun pour enquêter sur le rapt de sept Français

Des policiers et des soldats camerounais autour du 4x4 des touristes français enlevés le 19 février 2013 à Dabanga au Cameroun, près de la frontière avec le Nigeria.
Des policiers et des soldats camerounais autour du 4x4 des touristes français enlevés le 19 février 2013 à Dabanga au Cameroun, près de la frontière avec le Nigeria. (Photo -. AFP)


Libération
Des gendarmes français participent depuis mardi au Cameroun à l'enquête sur l'enlèvement de sept Français dont quatre enfants, qui n'a pas été revendiqué mais que Paris attribue à la secte islamiste nigériane Boko Haram.
"Hier (mardi), une équipe de gendarmes français s'est rendue sur les lieux de l'enlèvement, en accord et en étroite coordination avec la police camerounaise, afin d'établir des constats nécessaires à l'enquête", a déclaré mercredi le ministère français de la Défense.
Ces enquêteurs "étaient protégés" par d'autres militaires français, a ajouté le ministère, sans préciser, comme l'a annoncé la chaîne d'informations France 24, s'il s'agissait de membres des forces spéciales.
Les sept Français enlevés mardi sont trois adultes et quatre enfants d'une même famille, âgés de 5 à 12 ans selon un diplomate occidental dans la région.
"C'est la première fois que des enfants sont ainsi pris en otages", a souligné la porte-parole du gouvernement français, Najat Vallaud-Belkacem. "Nous faisons tout, avec l'aide des autorités du Cameroun et du Nigeria, pour retrouver nos compatriotes. Il est probable qu'ils aient été emmenés au Nigeria", a-t-elle dit.
Yaoundé estime également que la famille française a été conduite au Nigeria voisin, ce que les autorités nigérianes ne confirment pas.
Les Français, expatriés au Cameroun et en vacances dans le nord du pays, se trouvaient dans une zone "à 200 mètres du Nigeria (...), dans leur véhicule 4x4, ils ont été surpris par ces preneurs d'otages. Ils les ont mis sur des motos et ils ont traversé et pris la fuite vers le Nigeria", a déclaré le ministre camerounais délégué aux Affaires extérieures, Joseph Dion-Ngute, interrogé par la chaîne française BFM-TV.
"Nous n'avons pas enregistré de revendications jusqu'à présent et ne pouvons donc pas nous aventurer à pointer un quelconque groupe", a relevé le chef du centre opérationnel camerounais interarmée, le colonel Didier Eyedé.
De son côté, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a mis en cause le groupe islamiste Boko Haram, né il y a 12 ans au Nigeria. "Nous estimons que c'est la secte Boko Haram qui a procédé à l'enlèvement, mais on n'a pas encore la signature", a-t-il dit, tout en écartant un lien éventuel avec l'intervention française, lancée le 11 janvier au Mali, pour déloger des groupes islamiques armés qui occupaient le nord du pays.
La France "ne cédera pas aux groupes terroristes", a déclaré mercredi devant le Parlement le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, semblant ainsi exclure un éventuel versement de rançon pour la libération des 15 otages français retenus aujourd'hui en Afrique, ce qui fait de la France le pays occidental ayant le plus de ressortissants enlevés dans le monde.
"Il faut faire le maximum pour libérer nos otages mais rien ne serait pire que de céder", a affirmé M. Fabius.
Plus de 6.000 Français au Cameroun
Boko Haram affirme combattre pour la création d'un Etat islamique au Nigeria, mais ses revendications ont déjà changé plusieurs fois et des bandes criminelles agissent aussi en se faisant passer pour des membres de la secte.
Les violences liées à Boko Haram et leur répression sanglante par les forces de l'ordre ont fait environ 3.000 morts dans le pays depuis 2009, mais le groupe n'a encore jamais revendiqué d'enlèvements.
Un autre groupe islamiste nigérian, qui pourrait être une faction de Boko Haram, Ansaru, a pour sa part revendiqué l'enlèvement d'un ingénieur français dans le nord ouest du Nigeria en décembre et celui de sept étrangers le week-end dernier dans l'Etat de Bauchi (Nord).
Le groupe gazier français GDF Suez avait confirmé mardi "l'enlèvement d'un de ses collaborateurs avec sa famille".
"On est complètement en état de choc (...) Ils sont là bas... On n'a pas dormi", a réagi la grand-mère maternelle de la famille, mercredi sur une radio française, RTL. "C'est une attente, c'est complètement cruel. Toutes les familles d'otages sont comme ça. Nous on voyait ça de loin avant, maintenant, on est dedans".
Quelque 6.200 ressortissants français sont recensés comme vivant au Cameroun. La France y est l'un des tout premiers investisseurs étrangers, avec une centaine de filiales et quelque 200 entreprises appartenant à des ressortissants français.









Cameroun : les otages français libérés sains et saufs

Les sept otages "ont été retrouvés abandonnés dans une maison" dans le nord du Nigéria


Les otages ont été retrouvés à Dikwa, dans le nord du Nigeria
Les otages ont été retrouvés à Dikwa, dans le nord du Nigeria (Google Street View)

La famille de sept otages français enlevée mardi dans le nord du Cameroun a été retrouvée par les autorités nigérianes dans la localité de Dikwa, dans le nord du Nigeria.
"Les otages sont sains et saufs et sont aux mains des autorités nigérianes", indique une source militaire camerounaise.
"Ils ont été retrouvés abandonnés dans une maison dans la localité de Dikwa", à une centaine de kilomètres de la frontière avec le Niger, affirme un officier supérieur de l'armée camerounaise .













Confusion autour des sept Français enlevés au Cameroun

Le Monde.fr avec AFP et Reuters

Carte de situation de Dabanga et Dikwa 
Carte de situation de Dabanga et Dikwa | Le Monde

La famille française enlevée mardi dans le nord du Cameroun aurait été retrouvée par les autorités nigérianes dans la localité de Dikwa, dans le nord du Nigeria, a affirmé un militaire camerounais.

"Les otages sont sains et saufs et sont aux mains des autorités nigérianes". "Ils ont été retrouvés abandonnés dans une maison dans la localité de Dikwa", à une centaine de kilomètres de la frontière avec le Niger, a affirmé un officier supérieur de l'armée camerounaise jeudi.
Kader Arif, le ministre délégué aux anciens combattants, a confirmé, dans l'enceinte de l'Assemblée nationale, cette libération, avant de revenir sur ses propos. M. Arif, qui était à l'Assemblée pour débattre d'un texte UMP sur les anciens combattants, a réclamé la parole pour annoncer la nouvelle, dans l'hémicycle. "Il s'agissait d'informations transmises par voie de presse, il n'y a pas pour le moment de confirmation officielle à ce stade" de la libération, a déclaré M. Arif. Ni l'Elysée ni le Quai d'Orsay à Paris, n'ont pour leur part confirmé la libération des sept Français.








Paris dément la libération des otages français enlevés au Cameroun



Le ministère des Affaires étrangères a démenti jeudi la libération des sept otages français enlevés mardi au Cameroun, annoncée dans la matinée par une source militaire camerounaise.

« Le Quai d’Orsay dément l’information selon laquelle les otages français seraient libérés », indique le ministère dans un communiqué.
Confusion
La confusion régnait depuis ce jeudi matin sur le sort des otages français enlevés au Cameroun. Annoncée en début de matinée, leur libération a finalement été démentie par plusieurs sources au Niger comme au Cameroun.

Auparavant, le porte-parole adjoint du Quai d’Orsay, Vincent Floreani, avait mis en garde contre « toute information prématurée ».

Les sept Français, trois adultes et quatre enfants âgés de 5 à 12 ans, des expatriés en vacances dans le nord du Cameroun, ont été enlevés mardi par des hommes à moto qui les ont emmenés ensuite vers le Nigeria voisin.
Il s’agit du premier enlèvement de Français depuis le début de la guerre lancée par la France le 11 janvier au Mali pour déloger des groupes islamiques armés qui occupaient le nord du pays.







Mali : tirs à l'arme lourde à Gao, explosion à Kidal

Le Monde.fr avec AFP

Des tirs à l'arme lourde ont été entendus dans la nuit de mercredi à jeudi à Gao, dans le nord du Mali, tandis qu'une explosion d'un véhicule près d'un camp militaire français était signalée à Kidal.
Gao. "Nous avons entendu dans la nuit de mercredi à jeudi matin des tirs à l'arme lourde d'origine indéterminée, à au moins deux entrées de Gao. Nous cherchons des précisions", a déclaré un sous-officier de l'armée malienne, interrogé par téléphone par l'AFP depuis Bamako, tirs également entendus par d'autres témoins. "J'ai entendu des tirs à l'arme lourde au nord-est et au nord-ouest de Gao. Ça tirait fort. Actuellement, on n'entend plus les tirs", a déclaré l'un d'eux.
Un responsable du gouvernorat de Gao a pour sa part affirmé qu'il ne savait pas si c'était des "tirs amis ou ennemis". "Au total, on a entendu au moins cinq tirs", a-t-il affirmé. Gao, située à 1 200 km au nord-est de Bamako, a été reprise aux islamistes armés liés à Al-Qaida le 26 janvier par les soldats français et maliens.
Kidal. Au moins deux civils ont été blessés jeudi dans l'explosion d'un véhicule apparemment piégé près du camp où sont stationnés des militaires français et tchadiens à Kidal, dans le nord-est du Mali. "Le véhicule est arrivé en filant vers le sud-ouest de Kidal. Il a explosé à environ 500 mètres du camp occupé par les Français et les Tchadiens. Deux civils ont été blessés, ils sont à l'hôpital. Personne n'a encore approché le véhicule pour savoir si le conducteur vivait toujours", a déclaré par téléphone un élu de Kidal, information confirmée de source sécuritaire malienne à Bamako.
Les 8 et 9 février, Gao a connu les deux premiers attentats-suicides de l'histoire du Mali commis par deux kamikazes morts en se faisant exploser contre un poste de contrôle de l'armée malienne. Le lendemain, de violents combats de rue ont eu lieu dans le centre de la ville entre des soldats français et maliens et des combattants djihadistes infiltrés dans la ville, qui ont fait au moins cinq morts et dix-sept blessés.









Grande nombre de morts dans un attentat à Damas près du siège du Baas

DAMAS - L'explosion d'une voiture piégée jeudi matin près du siège du parti Baas, dans le centre de Damas, a tué et blessé un grand nombre de civils, a annoncé l'agence officielle syrienne Sana.

L'explosion terroriste a causé la mort et a blessé un grand nombre de civils et d'importants dégâts matériels, a précisé l'agence.









ECONOMIE

 

S&P salue les "efforts" de la France



AFP
L'agence Standard and Poor's a estimé mercredi que la France s'engageait en faveur de la compétitivité "pour la première fois depuis de nombreuses années" et laissé entendre qu'elle pourrait relever la perspective du pays, actuellement classée "négative".

"Nous avons le sentiment que, pour la première fois depuis de nombreuses années, les mesures pour augmenter la compétitivité des entreprises françaises constituent une priorité politique", a indiqué l'agence qui avait, la première, privé le pays de son triple A en janvier 2012 et abaissé la note à AA+.

En novembre, le gouvernement français a adopté un pacte de compétitivité inspiré du rapport Gallois et entend désormais réformer le marché du travail après l'accord signé en janvier entre les partenaires sociaux sur la sécurisation de l'emploi. "La proposition de réforme du marché du travail, qui doit encore devenir une loi, devrait aider les employeurs à mieux adapter les coûts salariaux à la conjoncture internationale", a commenté l'agence de notation dans un court rapport sur la zone euro.

Selon l'agence, cette réforme n'aura pas nécessairement un impact fort sur le taux de chômage mais pourrait "inverser" la tendance à la hausse des coûts salariaux en France. Si ces réformes aboutissent, SP, qui avait déjà décerné un bon point à Paris fin novembre, suggère qu'elle pourrait relever, à "stable", la perspective de la note de la dette du pays. "Des réformes structurelles substantielles qui améliorent la compétitivité économique et soutiennent la croissance peuvent (...) contribuer à stabiliser la note" de la dette française, indique l'agence. Fitch est la seule des trois grandes agences à avoir maintenu le "triple A" de la France.













Cette nuit en Asie : Foxconn fait tanguer Apple en Bourse

Apple a clôturé la séance de Bourse de mercredi en recul de 2,4%. Foxconn, qui assemble ses produits, a annoncé un gel des embauches au cours des prochaines semaines. Le marché craint une demande d’iPhone 5 décevante.

Nouvelle poussée de stress pour Apple en Bourse

L’iPhone 5 d’Apple - Reuters
L’iPhone 5 d’Apple - Reuters
La marque à la pomme a clôturé la séance d’hier à la Bourse de New York par une chute de 2,4%, ce qui porte à 36% la dépréciation du titre depuis le record de septembre dernier. Cette fois, c’est une annonce en provenance de Chine qui explique l’inquiétude des investisseurs. Foxconn, le géant de l’électronique qui assemble notamment les produits Apple, a en effet annoncé hier qu’il allait geler les embauches au cours des prochaines semaines. Le groupe taïwanais s’est pourtant empressé de préciser que cette décision découlait du fait qu’une proportion anormalement élevée de ses employés (97%) étaient revenus après les fêtes du nouvel an, et qu’il ne fallait voir là aucun lien avec la production d’un produit précis.
Mais le marché semble craindre que l’annonce de Foxconn reflète en réalité une demande d’ iPhone 5 décevante. L’iPhone représente plus de la moitié du chiffre d’affaires d’Apple, mais il connaît une concurrence croissante sur un marché déjà partiellement saturé. D’après le journal japonais «Nikkei», Foxconn aurait décidé de repousser l’augmentation de ses capacités de production à Zhengzhou, un site où les iPhones sont assemblés.

Les investisseurs chinois inquiets des propos de Pékin sur l’immobilier

Et si les autorités chinoises avaient décidé de renouer avec la fermeté contre la spéculation immobilière ? C’est l’hypothèse que formulaient les investisseurs, ce matin, à la Bourse de Shanghai, dont l’indice composite était en baisse de 1,6% en matinée et atteignait son point le plus bas en trois semaines. Les promoteurs, en particulier, accusent le coup.
La raison de cette dépréciation : la publication, hier soir par le gouvernement chinois, d’un texte qui exhorte les villes chinoises qui font face à une envolée du mètre carré à mettre rapidement en œuvre des mesures de restrictions à l’achat d’appartements. De tels dispositifs ont été largement mis en place dans le pays ces deux dernières années, ce qui a permis de stabiliser le marché, conformément au souhait de Pékin qui mesurait le risque social que représentait une envolée ininterrompue des prix de la pierre.
Mais depuis quelques mois, les prix semblent avoir renoué avec la hausse, et le nouveau message du gouvernement est à ce stade le plus clair de sa volonté de continuer à viser la stabilité des prix. Or, au même moment, la banque centrale chinoise mène des opérations pour assécher le marché interbancaire d’une partie de ses liquidités. Autrement dit, les autorités chinoises, à peine le spectre de l’atterrissage brutal éloigné, affichent déjà leur vigilance face à tout ce qui pourrait s’apparenter à une forme de surchauffe économique.

Devant la dégringolade du yen, Louis Vuitton hausse ses prix au Japon

Le géant du luxe LVMH (propriétaire des «Echos») a décidé d’augmenter les prix des produits Louis Vuitton de 12% en moyenne dans l’archipel. En cause, la dégringolade de la devise japonaise, qui s’est dépréciée de 13% face au dollar au cours des trois derniers mois. Un glissement qui se traduit par une dépréciation de la valeur des produits vendus au Japon, un pays qui représente 8% du chiffre d’affaires du groupe.
Cette hausse des prix est la plus élevée pratiquée dans le pays depuis 1978, date de l’ouverture des activités de LVMH dans le pays. La plupart des analystes semblent considérer que cette hausse n’aura que des faibles répercussions sur le volume des ventes, les acheteurs de produits de luxe étant généralement assez peu sensibles à ce facteur.











Montebourg vs Titan, le très haut débit, la BPI marquée à gauche : la revue de presse de l'industrie

Par 

Le sujet principal du jour est bien évidemment la réponse du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg à Maurice Taylor, le PDG de Titan, après son invective. Le financement du déploiement national du très haut débit et les nominations marquées à gauche au sein de la Banque publique d'investissement font également la une des médias ce jeudi 21 février.
Affaire Montebourg vs Titan : la réponse cinglante du ministre au "French bashing"
La passe d'armes entre Arnaud Montebourg et Maurice Taylor monte d'un cran et fait la une de la plupart des médias français. Après l'invective manuscrite du PDG de Titan, le ministre du Redressement productif a trempé sa plume dans l'acide pour lui répondre.
Les Echos ont publié la réponse de Montebourg en exclusivité sur leur site internet dans la soirée du 20 février. "Titan  : Montebourg promet un 'zèle redoublé' des douanes françaises", titre le journal.
Le quotidien économique publie aussi une interview de Maurice Taylor, le PDG de Titan. L'"American tycoon" poursuit sa diatribe contre la France : "la France va finir comme la Grèce, c'est une question de temps".
"Goodyear : le choc frontal", titre Libération en une. Arnaud Montebourg a accordé au journal une interview, dans laquelle il estime que "le French bashing n'a pas de traduction économique".
 
Outre-Atlantique, les médias se sont également emparés de l'affaire. "Quel brouhaha !", titre le New York Times.

Très haut débit: François Hollande promet 3 milliards d'aides aux collectivités
Le site internet de La Tribune revient sur les annonces du président de la République hier concernant le déploiement national du très haut débit. "Pour financer (la) facture de 3 milliards, le chef de l'Etat a rappelé que 900 millions d'euros étaient déjà prévus dans le cadre des investissements d'avenir. Pour compléter, il a annoncé "de nouvelles redevances sur les fréquences", comme l'avait révélé hier La Tribune."
La nouvelle banque publique d'investissement sous surveillance politique
Avec la nomination de personnalités de gauche à sa tête, la BPI attise les soupçons des médias de droite, comme Le Figaro. "Les présidents de région socialistes (comme Ségolène Royal et Jean-Paul Huchon, ndlr) ont réussi à imposer leur influence" à la BPI, s'inquiète le quotidien.
Invitée de RTL ce matin, la présidente du Medef, Laurence Parisot, a déclaré ne pas comprendre la nomination de Ségolène Royal au poste de vice-présidente de la Banque publique d'investissement. Elle craint une "politisation du crédit".
Elodie Vallerey










Montebourg vs Titan, le Boeing 787, la PlayStation 4, Danone, le très haut débit : la Matinale de l'industrie

Arnaud Montebourg
© Nicolas Baudinet - L'Usine Nouvelle

La Matinale de l'industrie

La réponse du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg à Maurice Taylor, le PDG de Titan reste le sujet du jour. Boeing sur le point d'annoncer de nouvelles solutions pour régler les incidents sur les batteries du 787, le lancement de la PlayStation 4 par Sony, les promesses de Danone quant à son plan de restucturation, et le financement du déploiement national du très haut débit sont également les grands sujets de ce jeudi 21 février.

Montebourg vs Titan, le très haut débit, la BPI marquée à gauche : la revue de presse de l'industrie

 Le sujet principal du jour est bien évidemment la réponse du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg à Maurice Taylor, le PDG de Titan, après son [...]

Danone promet d'éviter les fermetures de sites et les licenciements secs

Evian Danone
Un comité de groupe France a réuni le 20 février la direction et les syndicats de Danone autour du projet de restructuration du groupe agroalimentaire français. La [...]

Boeing sur la voie d'une solution pour les batteries du 787

787 JAL
 Selon Reuters et le New York Times, l'avionneur américain serait sur le point de présenter aux autorités américaines un projet de modification des batteries de son [...]

Avec sa PlayStation 4, Sony installe le "cloud gaming"

Sony Playstation 4
Le 20 février, à New York, la multinationale japonaise Sony a levé le voile sur sa nouvelle console de jeux vidéo de salon, la PlayStation 4, grâce à laquelle il [...]














JUSTICE ?

 

Pistorius : le principal enquêteur impliqué dans une tentative de meurtre

Oscar Pistorius comparaît une nouvelle fois ce jeudi devant le tribunal d'instance de Pretoria, en Afrique du Sud. L'athlète handisport va réclamer sa libération sous caution. Parallèlement, la police a confirmé qu'Hilton Botha, le principal enquêteur dans l'affaire, était poursuivi en justice pour sept tentatives de meurtre, en service, en 2009.


L'audience au tribunal de Pretoria doit reprendre jeudi matin © Reuters - Siphiwe Sibeko
La défense d'Oscar Pistorius vient peut-être de trouver un nouvel angle d'attaque. Interrogée sur le sujet, la police sud-africaine a été contrainte de confirmer que le principal enquêteur sur l'affaire avait lui aussi quelques problèmes avec la justice. Hilton Botha, présenté comme un "vétéran", est en effet poursuivi pour sept tentatives de meurtre, en 2009. Le policier, en service avec des collègues, peut-être sous l'emprise de l'alcool, est accusé d'avoir tiré sur un mini-bus afin de l'arrêter. 
"Nous n'avons été informés qu'hier (mercredi) que les accusations de tentatives de meurtre avaient été rétablies contre Hilton Botha." (porte-parole de la police)
L'enquêteur Hilton Botha accusé de tentative de meurtre  (00:00:49)
La correspondance à Pretoria de Sophie Ribstein.
Lecture
Partager
Le policier expérimenté, mis en difficulté par la défense de Pistorius mercredi (il a notamment reconnu que la version de l'athlète était cohérente), devrait être mis sur le grill ce jeudi.
Les avocats d'Oscar Pistorius vont tenter une nouvelle fois ce jeudi de convaincre de la bonne foi de leur client. Ce dernier affirme toujours qu'il n'a jamais eu l'intention de tuer sa compagne, Reeva Steenkamp, mais qu'il croyait avoir affaire à un cambrioleur lorsqu'il a ouvert le feu dans sa villa de Pretoria jeudi dernier











Haïti: deux ans après son retour, "Baby Doc" Duvalier devant la justice

L'ex-dictateur haïtien Jean-Claude "Baby Doc" Duvalier est convoqué jeudi devant la justice de son pays, qui doit se prononcer sur la nature des faits pour lesquels il peut être jugé, deux ans après son retour inattendu en Haïti, après un exil de 25 ans en France.

Photographe : Thony Belizaire :: L'ex-dictateur haïtien Jean-Claude Duvalier (d) et sa femme Véronique Roy Duvalier arrivent au palais de Justice, le 20 janvier 2012 à Port-au-Prince

photo : Thony Belizaire, AFP
"Baby Doc", fils de l'ancien dictateur François "Papa Doc" Duvalier, avait pris le pouvoir en 1971 à 19 ans, perpétuant une longue dictature dans ce pays qui est l'un des plus pauvres du continent américain. Chassé du pouvoir en 1986 par une révolte populaire, il avait effectué un retour spectaculaire en Haïti en janvier 2011.
Il est visé par plusieurs plaintes d'anciens opposants pour arrestations arbitraires, détentions illégales et torture.
En janvier 2012, un juge d'instruction a ordonné son renvoi devant un tribunal correctionnel pour détournements de fonds. Mais il n'a en revanche pas retenu les poursuites pour crimes contre l'humanité, estimant que les faits étaient prescrits. Cette décision avait provoqué l'indignation des organisations de défense des droits de l'homme.
Amnesty International a dépêché un observateur dans la capitale haïtienne pour suivre l'audience en cour d'appel de jeudi, qui doit en particulier permettre d'examiner l'appel formé par les victimes visant cette décision de ne pas engager de poursuites pour crimes contre l'humanité.
Me Frizto Canton, un des avocats de l'ex-dictateur, a affirmé à l'AFP qu'un recours en cassation avait été déposé et que la cour d'appel était par conséquent, selon lui, "dessaisie du dossier".
Installé confortablement dans un quartier huppé dans les hauteurs de Port-au-Prince, Jean-Claude Duvalier n'est pas apparu en public depuis des mois et ses avocats ont usé de tous les arguments pour éviter à leur client un déplacement dans le centre-ville.
Attendu le 7 février dernier devant la justice --date à laquelle il avait été renversé en 1986--, Jean-Claude Duvalier ne s'était pas présenté, se contentant d'écrire au juge pour demander un report et accusant en passant le tribunal de "prendre position pour la partie civile".
Mercredi, la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) a rappelé à l'Etat haïtien son "devoir" de juger les violations des droits de l'homme commises sous le régime de Jean-Claude Duvalier









SOCIAL

 

Fonctionnaires : vers une abrogation du jour de carence

Marylise Lebranchu, qui évoque une mesure "injuste, inutile, inefficace et humiliante", annonce que le gouvernement va proposer sa suppression.

Marylise Lebranchu, le 30 janvier 2013. (WITT/SIPA)
Marylise Lebranchu, le 30 janvier 2013. (WITT/SIPA)
La ministre de la Fonction publique, Marylise Lebranchu, annonce que le gouvernement proposera la suppression du jour de carence des fonctionnaires dans le prochain budget car c'est une mesure "injuste, inutile, inefficace et humiliante".
"Cette mesure est injuste, inutile et inefficace. Elle est humiliante pour les agents. Le gouvernement proposera de l'abroger par la prochaine loi de Finances", a-t-elle affirmé dans une interview aux "Echos" à paraître jeudi 21 février.
Selon elle, "l'impact budgétaire du jour de carence est très limité, de l'ordre de 60 millions d'euros pour l'Etat". Le jour de carence sur les arrêts maladie des fonctionnaires avait été institué par le gouvernement Fillon fin 2011. Dans le secteur privé, le délai de carence est de trois jours mais certaines entreprises compensent.
"Des arrêts abusifs contre lesquels il faut lutter"
"Il faut aussi avoir en tête que, si l'on maintient le jour de carence, les employeurs publics seront poussés à faire appel à des mutuelles ou des assurances pour compenser, comme commencent déjà à le faire les grosses collectivités. Cela créerait des différences de traitement injustifiées entre agents et aurait à terme un coût bien supérieur".
La ministre "ne nie pas qu'il peut y avoir, comme dans le privé, des arrêts abusifs contre lesquels il faut lutter. Nous allons renforcer le contrôle des arrêts de courte durée et des arrêts répétitifs. L'objectif est d'arriver à un niveau de contrôle équivalent à celui du privé", selon elle.
Elle a indiqué que "l'obligation de transmission sous 48 heures des certificats médicaux ouvrant droit aux congés maladie sera aussi strictement contrôlée et renforcée" et qu'"une disposition législative sera proposée afin que tout arrêt injustifié entraîne une retenue sur salaire".








La Réunion. Nuit d’accalmie après les violences

Des incidents se sont déroulés entre jeunes et forces de l’ordre, dans la nuit de mercredi à jeudi, à La Réunion, mais les échauffourées ont été beaucoup moins violentes que la nuit précédente.
Au Port (nord ouest de l’île), les manifestants ont incendié une voiture et plusieurs poubelles, ce qui a nécessité l’intervention des forces de l’ordre. Dans un autre quartier de cette cité portuaire, des jeunes ont tenté de cambrioler un centre d’animation socioculturel. Policiers et gendarmes ont procédé à plusieurs interpellations.
À Saint-Louis (sud de l’île), les gendarmes mobiles sont intervenus pour disperser des jeunes qui se livraient à des dégradations urbaines.
Mais les échauffourées de la nuit de mercredi à jeudi ont été beaucoup moins violentes que la nuit précédente, marquée par la destruction par incendie d’une mairie annexe dans la ville du Port.
Le préfet de La Réunion, Jean-Luc Marx, a demandé le renfort de forces de l’ordre. La demande a été acceptée par le ministère de l’Intérieur et des gendarmes mobiles basés dans l’Hexagone doivent arriver vendredi à La Réunion.







Plus de 30 000 manifestants contre l'austérité à Bruxelles

Le Monde.fr avec AFP
Les syndicats veulent mettre la pression sur le gouvernement dirigé par le socialiste Elio Di Rupo, à l'origine d'un gel des salaires.  
Les syndicats veulent mettre la pression sur le gouvernement dirigé par le socialiste Elio Di Rupo, à l'origine d'un gel des salaires. | AFP/THIERRY CHARLIER

Entre 30 000 (selon la police) et 40 000 (selon les organisateurs) personnes ont manifesté jeudi 21 février dans le centre de Bruxelles, à l'appel des trois grands syndicats belges, pour dénoncer les politiques d'austérité qui se traduisent notamment par un gel des salaires.

Une importante délégation de travailleurs des sites liégeois d'ArcelorMittal, frappés par une restructuration, et de l'usine Ford de Genk, qui fermera fin 2014, ouvrait le cortège qui a défilé entre les gares du Nord et du Midi.
Avec 30 à 40 000 manifestants, les syndicats dépassent leur objectif, puisqu'ils avaient estimé qu'une présence de 10 000 à 15 000 personnes serait un "succès". "Des pensionnés, des chômeurs, des malades n'ont pas le petit minimum qui leur permet d'ajuster un peu leurs revenus", a déclaré Claude Rolin, secrétaire général de la CSC, un des syndicats appelant à cette manifestation. Les syndicats dénoncent le gel des salaires, l'absence d'augmentation des allocations sociales ou du salaire minimum.
BRAS DE FER AVEC LE GOUVERNEMENT ET LE PATRONAT
Les syndicats entendaient mettre la pression sur le gouvernement dirigé par le socialiste Elio Di Rupo – mais qui compte également des libéraux et des démocrates-chrétiens – qui a imposé un gel des salaires pour réduire les déficits et renforcer la compétitivité des entreprises. "Le PS évite au gouvernement de changer de cap dans le mauvais sens. On a dit non à ceux qui voulaient reculer l'âge de la pension ou remettre en cause l'indexation automatique des salaires", a répliqué dans la presse le président du Parti socialiste francophone, Paul Magnette.
Les représentants des travailleurs sont également engagés dans un bras de fer avec le patronat, avec lequel il ne parviennent pas à conclure un accord permettant malgré les balises mises par le gouvernement d'améliorer les conditions de travail.
La Fédération des employeurs de Belgique (FEB), qui plaide elle pour la modération salariale et des allègements de charges, a sans surprise condamné jeudi la manifestation. "Il est grand temps d'arrêter de mener des actions et d'opter résolument pour des solutions opérationnelles !", a déclaré son directeur, Pieter Timmermans.












SOCIETE

 

Incroyable ! On meurt à la guerre…


Jean-Dominique Merchet - Marianne

Le discours des médias sur les opérations militaires au Mali témoigne d’une méconnaissance stupéfiante de ce qu’est le fait guerrier. A la fois mortel et ennuyeux.

Incroyable ! On meurt à la guerre…
« La guerre se durcit. Un soldat français tué au Mali ». Ces mots font peur à lire. Peur parce qu’ils sont le titre d’un journal sérieux, en l’occurrence Le Monde (1). Peur parce qu’ils témoignent d’un manque de recul sur ce qu’est la guerre.  Toute notre époque médiatique est là : dans le perte de la mesure et, disons-le, du sens commun. Un mort à la guerre et la voilà qui se durcit ! On se pince… 
 
Il se trouve qu’en effet, on meurt à la guerre. C’est même une vieille histoire, qui remonte plus haut que le néolithique.  Les soldats ne s’en étonnent pas. S’ils pleurent leurs camarades tombés au champ d’honneur, l’évocation d’un « durcissement » de la guerre, après qu’un sergent-chef des commandos ait été mortellement touché, ne provoquerait que soupirs ou éclats de rires dans les popotes.  Plus que jamais, les médias ressemblent à ces fidèles que Bossuet moquaient dans ses sermons : « On n’entend dans les funérailles que des paroles d’étonnement de ce mortel est mort »
 
La nouveauté radicale des guerres contemporaines est bien que les militaires y meurent peu. Mais de là à s’étonner qu’il y ait encore des morts…  Pour s’en tenir aux Français, depuis le 11 janvier, deux militaires ont été tués dans les combats du Mali.  En Libye, aucun mort ni blessé. En Afghanistan, 88 morts mais en dix ans…  Comparons simplement ce chiffre aux 24.000 militaires décédés durant la guerre d’Algérie, sur une période plus courte.  Sans parler des 900 morts par jour de la Première guerre mondiale. 
 
Certes, tout ce qui est rare est cher. La perte d’un seul militaire est ainsi devenu un événement national – qui justifie un tweet de l’Elysée et une cérémonie officielle. Il est légitime que la nation honore ceux qui tombent en son nom, mais l’émotion ne doit pas systématiquement prendre le pas sur la raison. Si l’on s’engage dans un conflit armé – et l’on doit s’interroger sur la nécessité de le faire – il faut quand même en accepter les conséquences. Et la première d’entre elles, c’est qu’il y aura des morts et que la guerre ne se durcira pas au deuxième d’entre eux. 
 
Cette attitude infantile, qui consiste à s’étonner de la conséquence de ces actes, on la retrouve malheureusement dans les piaillements de la presse sur  la couverture des événements du Mali. Lundi, un autre journal sérieux, Libération, titrait : « Où est passé la guerre ? » Sous-entendu : on nous cache tout, on nous dit rien.  Le gouvernement et l’armée ne communiquent pas et les journalistes ne peuvent pas travailler correctement. Le reportage en zone de guerre est un exercice compliqué, dangereux.  Et le dialogue entre militaires et journalistes est par nature l’objet de tensions. Les uns ont besoin des autres et réciproquement, car une guerre moderne se gagne aussi sur le terrain médiatique. 
 
Mais la guerre - tous les militaires de tous les temps l’ont toujours su – est essentiellement faite de longs moments d’ennuis au cours desquels ils ne se passent rien et de très brefs moments d’action, de violence et de peur. Ce sont eux, et eux seulement, qui intéressent les médias. Or, la réalité des opérations au Mali – sur lesquelles on dispose d’informations très complètes – est qu’il y a peu d’opérations... et, qui plus est, qu’elles se déroulent sur un territoire immense.  Quelques patrouilles des forces spéciales dans le nord-est. Parfois un accrochage. Des frappes aériennes ciblées.  Au fond, pas grand chose à montrer.
 
Prenons une frappe aérienne : qu’est ce que c’est ? L’imagination du public, nourrie de films de guerre, nous fait volontiers imaginer un avion arrivant dans un grand vacarme et larguant ses bombes sur une colonne de pick-up en fuite. Vous n’y êtes pas !  Si vous êtes en l’air, c’est un échange de coordonnées sur ordinateur,  le « clang » que fait la munition quand elle se détache pour se diriger vers sa « target » à plus de dix de kilomètres. Si vous êtes au sol, vous ne voyez pas la bombe arriver et  soudain c’est une grosse explosion. Personne ne s’est même rendu compte qu’un avion était là…  Efficace, mais moins spectaculaire qu’un Stuka en piqué toute sirène hurlante.
 
On nous dit rien, on nous cache tout ? Faisons simplement l’effort de comprendre que les guerres réelles ne sont pas celles que nous fantasmons.  On y meurt toujours, mais ce n’est pas non plus le grand barnum auquel les médias aspirent. 
 
(1) Le titre complet de la Une du journal daté du jeudi 21 février est «  Otages, combats rapprochés : la guerre se durcit. Une famille française enlevée dans la nord du Cameroun, un soldat français tué au Mali. »









Mais au fait, c’est quoi le minerai de viande ?

Jean-Claude Jaillette - Marianne

La crise des surgelés pur bœuf farcis au cheval nous aura fait tomber sur un os : la viande n’est pas toujours de la viande, mais une drôle de matière première carnée qui… À lire avant le repas !

conanil cc flickr 
« Minerai ». Ce mot qu’on croyait faire partie du lexique de l’extraction du charbon ou du cuivre vient de faire une entrée fracassante au rayon boucherie. Par la grâce de la viande de cheval qui s’est frauduleusement glissée dans la farce des lasagnes Findus et Picard, aucun Français normalement informé ne peut plus ignorer que le « minerai de viande », conditionné sous forme de pains, a non seulement la particularité d’entrer dans la fabrication des plats préparés, mais en outre celle de voyager à travers l’Europe, de Chypre au Luxembourg en passant par le Pays Basque et les Pays-Bas.
 
Concrètement, que se cache-t-il donc dans ces pains de viande bas de gamme que personne n’ose appeler « morceaux », « pièce » et encore moins « quartiers » ? « C’est tout ce qui reste une fois la viande découpée et qui, malgré son aspect, est propre à la consommation, explique Gilbert Mouthon, ancien professeur à l’école vétérinaire d’Alfort et expert auprès des tribunaux. En clair, tout ce qui, une fois haché, ressemblera de toute façon à de la viande. » À condition de ne pas y regarder de près.
 
Une réglementation (n°B1-12-03 du 28 janvier 2003) précise la composition du minerai : « Des ensembles de muscles striés et de leurs affranchis, y compris les tissus graisseux y attenant provenant de viandes fraîches. » Les affranchis ? Quésaco ? Une note de bas de page nous affranchit, justement : « Les morceaux de viande produits exclusivement lors de la découpe débarrassés des aponévroses [les membranes, NDLR] et des glandes. » Bon appétit… 
 
En théorie, le minerai pourrait résulter d’une démarche écologique consistant à ne pas perdre de bonnes protéines animales pas très présentables dans les rayons d’une boucherie. Sauf que. « Il faut voir ce qui se passe dans les ateliers de découpe avant l’arrivée des vétérinaires, entre 4 h et 6 h du matin, raconte Gilbert Mouthon. J’ai le souvenir d’avoir accompagné un juge d’instruction au cours d’une perquisition dès potron-minet dans un atelier dont je tairai le nom puisque l’affaire est toujours en cours. Tout ce qui traînait sur le sol après la découpe partait au minerai, après avoir séjourné dans le sang et toutes sortes de déjections. » Vous reprendrez bien un peu de lasagnes ?
 
En 2007, le scandale du corned-beef produit par l’entreprise angevine Covi avait révélé que, dans ces pains de viande, on pouvait trouver non seulement des aponévroses, des tendons, des nerfs, des bouts de viscères, mais aussi des morceaux de viande marqués par des abcès purulents. « Aucun risque sanitaire, nous avait répondu à l’époque un dirigeant de Covi, la viande est stérilisée ! » À la suite de cette découverte, 750 000 boîtes de corned-beef bas de gamme avaient été retirées du marché, et plusieurs fournisseurs de Covi mis en examen, dont Arcadie Sud Ouest qui a racheté en 2009 l’entreprise Spanghero… aujourd’hui au centre du trafic de viande cheval. Toujours la même mauvaise farce.









1.200 sectes sont actives en Belgique

Belga

Les groupements religieux ou philosophiques sont de plus en plus nombreux. Les églises pentecôtistes et les groupes misant sur la santé ont la cote.

 

Photo prétexte. Le Soir (René Breny)


On dénombre actuellement plus de 1.200 groupements religieux ou philosophiques actifs en Belgique, un phénomène en augmentation, indique dans les pages de Sudpresse Eric Brasseur, directeur du Centre d’information et d’avis sur les organisations sectaires nuisibles (CIAOSN).
« Et ce ne sont pas ceux qu’on croit qui ont le plus d’adeptes  », souligne-t-il, faisant allusion à l’Église de Scientologie. « Ils font croire qu’ils ont des milliers d’adeptes dans notre pays mais c’est faux. Ils n’en ont que 300 dont la moitié sont des gens qui travaillaient déjà pour eux ailleurs et qu’ils ont fait venir en Belgique ».
Un mouvement qui stagne par contre ce sont les Témoins de Jéhovah, qui seraient 25.000 en Belgique selon lui.
Par contre, les églises pentecôtistes et les groupes misant sur la santé et le bien-être prennent une ampleur considérable en Belgique, un phénomène « assez inquiétant  » selon le directeur du CIAOSN










DIVERS

 

Deux policiers tués: le conducteur du 4X4 en état d'ébriété et sans permis

La circulation sur le périphérique le 12 novembre 2012 à Paris
La circulation sur le périphérique le 12 novembre 2012 à Paris (Photo Martin Bureau. AFP)


Libération
L'homme qui conduisait le 4x4 ayant percuté jeudi matin un véhicule de police à Paris, tuant deux policiers, était en état d'ébriété et "en défaut de permis", a-t-on appris de sources proches de l'enquête.
Ces sources n'ont pu dans un premier temps préciser le taux d'alcoolémie ni la nature du défaut de permis, annulation, suspension ou non passage de l'examen. Cet homme, placé en garde à vue avec l'autre occupant du véhicule, est connu des services de police, ont précisé ces sources sans plus de détail.
Deux policiers ont été tués et un troisième blessé dans un accident survenu sur le périphérique avec un 4x4 qui avait été pris en chasse. Les deux occupants du 4x4 ont été interpellés, l'un d'entre eux étant toutefois soigné dans une ambulance sans que la gravité de ses blessures ait été précisée.
L'accident s'est produit vers 06H00 sur le périphérique intérieur entre la porte de Clignancourt et la porte de la Chapelle, selon le ministère.
Selon les premiers éléments de l'enquête, un Range Rover occupé par deux hommes avait été pris en chasse au niveau de la porte Maillot en raison de multiples infractions au code de la route. Roulant à vive allure sur le périphérique, les fuyards ont semé cette première équipe avant de percuter, dans des circonstances qui restent à déterminer, une autre voiture de la BAC qui avait été alertée.
Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, "se rendra dans la journée auprès des camarades des policiers tués", a indiqué le porte-parole du ministère. "Le ministre présente ses condoléances aux familles et aux proches des policiers et souhaite que toute la lumière soit faite sur les circonstances exactes de ce drame".









Goodyear: Montebourg répond au patron de Titan dans un courrier virulent

Arnaud Montebourg a déclaré la guerre au patron de Titan qui a raillé les ouvriers de Goodyear d'Amiens, usine que le groupe américain envisageait de reprendre, le ministre dénonçant des propos "extrémistes" et promettant un zèle douanier sur les pneus importés par Titan.

photo : Kenzo Tribouillard, AFP
"Vos propos aussi extrémistes qu'insultants témoignent d'une ignorance parfaite qu'est notre pays, la France", écrit le ministre du Redressement productif, dans un courrier virulent rendu public mercredi soir, en réponse à une lettre rendue publique mardi dans laquelle Maurice M. Taylor critiquait violemment ces ouvriers et les travailleurs français.
"Soyez assuré de pouvoir compter sur moi pour faire surveiller par les services compétents du gouvernement français avec un zèle redoublé vos pneus d'importation", a menacé M. Montebourg.
Titan International avait proposé en 2012 de reprendre plus de 500 salariés de l'usine en difficulté Goodyear d'Amiens-nord, mais le projet avait ensuite capoté, et la relance du gouvernement en 2013 avait déclenché la lettre de M. Taylor.
"Les salariés discutent pendant trois heures et travaillent pendant trois heures", "vous pouvez garder les soi-disant ouvriers": le patron du groupe américain de pneumatiques agricoles n'a pas mâché ses mots dans son courrier à Arnaud Montebourg, rendu public mardi mais daté du 8 février.
"Goodyear a essayé pendant plus de quatre ans de sauver une partie des emplois à Amiens, qui sont parmi les mieux payés, mais les syndicats et le gouvernement français n'ont fait rien d'autre que de discuter", a écrit le PDG Maurice M. Taylor, parlant de "syndicat fou" et insistant sur la responsabilité du gouvernement français dans ce dossier.
Cette lettre à Arnaud Montebourg n'est pas "une lettre à une petite amie, on parle d'affaires", a admis M. Taylor mercredi dans un entretien à l'AFP.
Il raconte, en prenant l'accent français, que dans ses missives, Arnaud Montebourg lui demandait de "relancer les négociations". "Je lui ai dit +vous êtes dingue+", ajoute-t-il. Il n'y a pas de négociations possibles puisque "nous sommes les seuls au monde à avoir voulu mettre de l'argent dans l'usine".
Montebourg invoque le général La Fayette
"Les ouvriers français travaillent bien mais le problème", c'est que "la journée d'un ouvrier français fait sept heures payées mais les ouvriers prennent une heure pour déjeuner et faire des pauses, ils travaillent trois heures, et les trois autres heures ils s'assoient ou se promènent et discutent", a renchéri Maurice M. Taylor.
Les ouvriers français, "on ne peut pas les suspendre, on ne peut pas les licencier", déplore-t-il encore, ajoutant que "bientôt, en France (il n'y aura plus d'emplois) et tout le monde passera la journée assis dans les cafés à boire du vin rouge".
Dans sa réponse mercredi, M. Montebourg rappelle le nombre d'entreprises américaines installées en France et insiste sur les liens historiques unissant les deux pays, en invoquant les liens historiques entre les deux nations, que ce soit l'aide du Marquis de La Fayette à l'indépendance américaine ou le débarquement américain en Normandie du 6 juin 1944.
"Loin de vos propos aussi ridicules que désobligeants, l'ensemble de ces entreprises (américaines) connaît et apprécie la qualité et la productivité de la main d'oeuvre française", écrit M. Montebourg.
"Puis-je vous rappeler que Titan, l'entreprise que vous dirigez, est 20 fois plus petite que Michelin, notre leader technologique français à rayonnement international, et 35 fois moins rentable", poursuit-il.
"Savez-vous au moins ce qu'a fait (le marquis de) La Fayette pour les Etats-Unis d'Amérique? Pour notre part, nous Français, n'oublierons jamais le sacrifice des jeunes soldats américains sur les plages de Normandie pour nous délivrer du nazisme en 1944", écrit encore M. Montebourg.
Dans un entretien à Libération de jeudi, Arnaud Montebourg renchérit en qualifiant à nouveau M. Taylor d'"extrémiste", affirmant qu'il "a montré son isolement, y compris dans son propre pays. Ce monsieur s?est présenté à la primaire républicaine aux Etats-Unis et n?a recueilli que 1% des voix avec un programme marqué à l?extrême droite".
  

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire