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samedi 2 février 2013

0202013 QUOI DE NEUF ?

POLITIQUE

 

Egypte: manifestations contre le président, un mort dans des heurts au Caire

Un homme a été tué par balle vendredi au Caire, lorsque les forces de l'ordre ont tenté de disperser par la force des manifestants lançant des cocktails Molotov contre le palais présidentiel, au cours d'une nouvelle journée de protestations contre le président islamiste Mohamed Morsi.
(c) Afp
Un homme a été tué par balle vendredi au Caire, lorsque les forces de l'ordre ont tenté de disperser par la force des manifestants lançant des cocktails Molotov contre le palais présidentiel, au cours d'une nouvelle journée de protestations contre le président islamiste Mohamed Morsi. (c) Afp
LE CAIRE (AFP) - Un homme a été tué par balle vendredi au Caire, lorsque les forces de l'ordre ont tenté de disperser par la force des manifestants lançant des cocktails Molotov contre le palais présidentiel, au cours d'une nouvelle journée de protestations contre le président islamiste Mohamed Morsi.
Mohammed Hussein Qarni, 23 ans, a succombé à une blessure infligée par un tir de grenaille devant le palais présidentiel, a annoncé à l'AFP Ahmed al-Ansari, un haut responsable des autorités sanitaires égyptiennes.
Il a ajouté que 53 personnes avaient été blessées dans les affrontements qui ont opposé la police aux manifestants dans plusieurs villes du pays.
La présidence a averti, dans un communiqué, que les forces de sécurité agiraient "avec la plus grande fermeté pour appliquer la loi et protéger les bâtiments publics", en soulignant que "les forces politiques qui auraient incité (à ces actes) en assumeraient l'entière responsabilité".
Les heurts, qui se poursuivaient tard le soir, ont éclaté en dépit de l'engagement de l'ensemble des forces politiques à éviter la violence, après des accrochages qui ont fait 56 morts en une semaine dans le pays divisé entre pro et anti-Morsi, premier président civil et islamiste d'Egypte élu en juin.
Rassemblés à l'appel du Front du salut national (FSN), la principale coalition de l'opposition, les manifestants ont lancé pierres, cocktails Molotov et feux d'artifice contre le palais et les forces de l'ordre qui ont fait usage à leur tour de canons à eau et de gaz lacrymogènes et ont tiré en l'air.
Les protestataires ont mis le feu à des pneus en criant "le peuple veut la chute du régime", le slogan lancé il y a deux ans pendant la révolte populaire qui a chassé du pouvoir le président Hosni Moubarak.
La police a dû, un moment, se replier vers l'enceinte du palais d'Héliopolis, certains manifestants ayant réussi à retirer des fils barbelés et tenté d'escalader l'un des portails.
"Personne ne nous fera bouger d'ici", a lancé Ahmed Gamal, un jeune manifestant cagoulé. "Nous ne partirons que lorsque nous aurons renversé Morsi", a renchéri Mohamed Samir, un chômeur de 32 ans.
Près de la place Tahrir au Caire, non loin des ambassades américaine et britannique, des heurts sporadiques ont opposé la police à des manifestants dont deux ont été blessés par des tirs de chevrotine, selon des témoins.
Les opposants au président Morsi ont comparé les pratiques de la police au cours des derniers incidents à celles sous le président déchu Hosni Moubarak. Des policiers ont été filmés en direct à la télévision frappant et traînant un homme nu vers un véhicule blindé. Le ministre de l'Intérieur Mohammed Ibrahim a ordonné une enquête pour établir la responsabilité des policiers qui ont battu le manifestant nu.
Le ministère de l'Intérieur a recensé cinq policiers blessés. La police a arrêté 20 personnes, selon un responsable de la sécurité.
"Morsi dégage"!
La présidence a affirmé que les manifestants avaient tenté de casser le portail du palais et demandé à l'opposition de "dénoncer immédiatement ces actes et d'appeler ses partisans à se retirer d'urgence des environs du palais".
Mais le FSN a affirmé dans un communiqué "ne rien avoir à voir avec ces troubles", disant "condamner tous les actes de violences" et appelant la police à faire preuve d'un "maximum de retenue".
Avant les heurts, Mohamed ElBaradei, un dirigeant du FSN, a averti sur Twitter que "la violence et le chaos se poursuivront" si M. Morsi continue à marginaliser l'opposition.
"Liberté", "Morsi est illégitime", "Dégage!" a scandé la foule dès l'après-midi sur les principales artères du Caire, en arborant sous la pluie des banderoles réclamant "justice" pour les victimes des violences (24-29 janvier) qui avaient éclaté à la veille du 2e anniversaire de la révolte contre Hosni Moubarak.
Des milliers d'autres manifestants ont défilé à Alexandrie et Port-Saïd (nord-est). C'est dans cette dernière ville que les heurts le 26 janvier ont été les plus sanglants (40 morts) après la condamnation à mort de supporteurs du club de football local pour un massacre survenu dans un stade il y a un an.
Pour sortir de la grave crise qui secoue le pays depuis des mois, le FSN réclame la fin de la "monopolisation" du pouvoir par les Frères musulmans dont est issu M. Morsi, avec la mise en place d'un gouvernement de salut national et une révision de la Constitution.
Pourtant lors d'une réunion jeudi, les forces politiques dont le FSN et le bras politique des Frères musulmans ont dénoncé "toute incitation à la violence" et affirmé favoriser le dialogue.
Mais les experts restent sceptiques sur les chances d'un véritable dialogue susceptible de réconcilier un pays profondément divisé.
Les partisans de M. Morsi font valoir qu'il est arrivé au pouvoir démocratiquement. L'opposition l'accuse de privilégier l'idéologie islamiste au détriment de l'intérêt général et d'échouer à faire face à la crise économique.









Egypte : la vidéo du passage à tabac d'un manifestant par la police sème le trouble

L'opposition égyptienne a annoncé samedi qu'elle s'associait aux appels à une chute du régime et demandé que le président islamiste Mohamed Morsi soit jugé pour les « crimes » commis lors des manifestations réprimées par la police.

Reuters
Reuters
L'opposition égyptienne a appelé samedi à la démission du ministre de l'Intérieur après des séquences vidéo montrant un homme nu sauvagement battu et traîné lors de la répression vendredi soir d'une manifestation devant le palais présidentiel au Caire.
« Les images horribles et déshonorantes montrant des officiers de la sécurité centrale et des policiers traînant et battant sauvagement un homme complètement nu autour du palais présidentiel doivent conduire à une démission immédiate du ministre de l'Intérieur » Mohamed Ibrahim, a dit Khaled Daoud, porte-parole du Front du salut national (FSN), principale coalition de l'opposition.
Une telle affaire « ne peut pas être réglée par de simples excuses du porte-parole du ministère de l'Intérieur », a-t-il ajouté, alors que les images, diffusées par des chaînes de télévision et sur l'internet, suscitaient de vives réactions sur les réseaux sociaux.
 
Sur la vidéo, on voit des policiers anti-émeutes battre l'homme avec des matraques, le bousculer et lui retirer ses vêtements, avant de le traîner tout nu sur le sol, puis l'embarquer dans un fourgon blindé, en poste devant le palais.
L'homme, Hamadah Saber Mohamed Ali, un ouvrier de 50 ans, a été pris en chasse par des policiers car il était « en possession de 18 cocktails Mololov et de deux bidons d'essence », a indiqué le parquet en citant les premiers éléments de l'enquête.
La présidence de la République, tout en dénonçant « des actes de vandalisme » ayant émaillé les manifestations de vendredi, a évoqué dans un communiqué de possibles « violations des libertés civiles ».
« La présidence ne tolèrera pas de tels abus », affirme-t-elle, notant que « dans un incident, un individu a été vu alors qu'il était traîné et battu par la police, et le ministère de l'Intérieur a annoncé une enquête ».
« C'est un acte isolé », a affirmé le ministère de l'Intérieur en présentant ses « excuses » pour l'incident dans un communiqué.
Le FSN devait se réunir dans l'après-midi pour examiner sa stratégie après les violents affrontements entre manifestants hostiles au président Mohamed Morsi et les forces anti-émeutes devant le palais présidentiel qui ont fait un mort et des dizaines de blessés la veille.
Fin 2011, l'image d'une manifestante voilée que l'armée traînait sur la chaussée près de la place Tahrir au Caire et mettait à découvert son soutien-gorge et son ventre, avait provoqué l'indignation à travers le pays et dans le monde.
SOURCE AFP









François Hollande au Mali pour en appeler aux Africains et prôner le dialogue

Le président François Hollande est attendu samedi matin à Tombouctou, première escale d’une journée au Mali lors de laquelle il appellera les pays africains à prendre le relais de la France auprès de l’armée malienne, après trois semaines d’opération contre les groupes armés islamistes. « Je vais au Mali (…) pour dire à nos soldats tout notre soutien, tous nos encouragements, toute notre fierté, (…) pour permettre que les Africains viennent le plus vite possible nous rejoindre et leur dire que nous avons besoin d’eux pour cette force internationale », a déclaré François Hollande. Le président français, qui espère capitaliser sur ses succès militaires et devrait recevoir un accueil triomphal au Mali, pourrait aussi annoncer un début de désengagement français. Plus de 3.500 soldats français sont déployés sur le terrain après trois semaines d’opérations contre les groupes islamistes armés. « Je vais au Mali aussi pour qu’il y ait un dialogue politique qui puisse permettre que le Mali, après avoir chassé les terroristes, puisse retrouver la stabilité et l’esprit de concorde », a ajouté François Hollande en allusion à la crise née du coup d’Etat de mars 2012 et aux divisions de la société malienne autour de la question touareg. Le président français, accompagné du ministre des Affaires Etrangères Laurent Fabius, du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian et du ministre chargé du Développement Pascal Canfin, sera accueilli à l’aéroport de Sévaré (centre) par le président par intérim Dioncounda Traoré. Les chefs d’Etat se rendront à Tombouctou, ville emblématique du nord du Mali, où ils visiteront les forces franco-maliennes et le centre où sont conservés des dizaines de milliers de précieux manuscrits, dont certains ont été incendiés par les combattants islamistes, avant de rentrer à Bamako pour un déjeuner de travail. « Rumeurs nuisibles » L’intervention française avait débuté le 11 janvier au lendemain d’une offensive en direction du sud du Mali menée par les groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda qui occupaient le Nord depuis dix mois. La veille, ils avaient pris la ville de Konna (centre). Les évènements se sont accélérés le week-end dernier avec la reprise, coup sur coup, de Gao et Tombouctou et l’arrivée mardi soir de soldats français à l’aéroport de Kidal, ville tenue par des rebelles touareg et des islamistes dissidents s’affirmant « modérés ». La France a progressé militairement au Mali « plus rapidement » que ne l’avaient anticipé les Etats-Unis, a affirmé vendredi le secrétaire à la Défense Leon Panetta, en soulignant que le défi était désormais d’assurer la sécurité de cette région dans la durée. Vendredi soir, l’ONU a appelé l’armée malienne à « protéger l’ensemble des populations » après des informations faisant état de « représailles contre les civils de souche touareg et arabe », notamment « des exécutions sommaires et des disparitions » imputées aux forces maliennes. Deux ONG avaient un peu plus tôt dénoncé des exactions. Amnesty International affirme que l’armée malienne a arrêté et exécuté plus d’une vingtaine de civils dans le nord du pays, et réclame une enquête sur la mort de civils, qui pourrait être liée à un raid aérien au premier jour de l’intervention française. Amnesty fait aussi état d’ »allégations d’homicides arbitraires et délibérés » par des groupes islamistes armés, notamment d’exécutions de soldats capturés et de civils. Human Rights Watch (HRW) a également accusé l’armée malienne d’avoir « exécuté sommairement au moins 13 partisans présumés des islamistes ». HRW accuse par ailleurs les groupes armés islamistes à Konna d’avoir « exécuté au moins sept soldats maliens ». Le porte-parole de l’armée malienne, le colonel Souleymane Maïga, a démenti les accusations des ONG. Et son adjoint, le lieutenant-colonel Souleymane Dembélé, a mis en garde contre des « rumeurs ». « Eviter l’amalgame » Signe d’un lent retour à la normale, une première école a rouvert vendredi à Tombouctou. L’imam de la grande mosquée de la ville a appelé pour sa part à « la retenue » et à « l’arrêt des pillages », demandant aux fidèles « d’éviter l’amalgame » entre les populations arabes et touaregs, les islamistes et les rebelles. La situation est plus compliquée à Kidal, à 1.500 km au nord-est de Bamako, ville longtemps tenue par le groupe islamiste Ansar Dine (Défenseurs de l’islam), allié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et passée, avant l’arrivée des soldats français, sous le contrôle du Mouvement islamique de l’Azawad (MIA, dissident d’Ansar Dine) et du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA, rébellion touareg). « Un premier contingent de militaires tchadiens est arrivé à Kidal. Ils sont dans la ville et les Francais tiennent l’aéroport », a indiqué une source malienne de sécurité sans donner davantage de précisions. Kidal et sa région comprenant le massif des Ifoghas, près de la frontière algérienne, sont le berceau des indépendantistes touareg et, selon Paris, le lieu de détention « probable » de sept otages français. C’est aussi le dernier refuge des combattants islamistes chassés des villes du Nord.








MALI. Hollande en libérateur

Le président de la République est au Mali pour encaisser le bénéfice politique de l'intervention militaire française.

Tout a concouru à ce que le président se précipite, en personne, au Mali. (CHESNOT/SIPA)
Tout a concouru à ce que le président se précipite, en personne, au Mali. (CHESNOT/SIPA)
Sur le même sujet
L'Elysée aurait préféré garder plus longtemps le secret sur la date du voyage. Pour des raisons de sécurité.
Mais Bamako est infesté de journalistes ! Mercredi, les reporters ont repéré les officiers de sécurité chargés de préparer le déplacement de François Hollande. Et dès jeudi, la rumeur a couru dans Paris : Hollande serait bientôt à Bamako et même - ô symbole ! – dans Tombouctou martyrisée mais déjà libérée. Vendredi, le programme s'est précisé : François Hollande flanqué de Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères et Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense, passera son samedi entre Niger et désert. "Il faut toujours que quelqu'un parle", soupire un conseiller du chef de l'Etat. Mais officiellement, pas question pour la presse de monter à bord. L'aller-retour sahélien est réservé à quelques happy few : le Falcon "République française" ne comporte que 14 places.
Du coup, les journalistes des chaînes d'infos et des radios se sont rués au comptoir d'embarquement du vol Air France Roissy-Charles-de-Gaulle – Bamako Senou international de 16h10 (851 euros l'aller, 2.302 euros le retour) pour couvrir en direct l'événement du weekend... Hollande en chef de guerre fut discret : peu d'images, hormis quelques photos figées du conseil de guerre restreint et une déclaration de guerre laconique, le 11 janvier. Gageons que le Hollande libérateur sera-t-il plus présent à l'image, acclamé par la foule africaine agitant des petits drapeaux tricolores. Je vais au Mali pour dire à nos soldats tout notre soutien, tous nos encouragements, toute notre fierté, je vais au Mali demain pour permettre que les Africains viennent le plus vite possible nous rejoindre et leur dire que nous avons besoin d'eux pour cette force internationale.", a déclaré le Président, quelques heures avant le décollage.

Bénéfices maximum

Tout concourt à ce que le président se précipite, en personne, à Bamako. Dés le lancement des opérations françaises, l'Elysée a perçu le grand bénéfice que l'image présidentielle pouvait retirer d'une campagne légitime contre la soldatesque djihadiste qui a terrorisé le nord du pays. A condition que l'affaire soit rondement menée, François Hollande pourrait apparaître comme un homme d'Etat et de responsabilité… Dès les premiers jours, les conseillers du président n'en ont guère fait mystère. Hollande, seul maître à bord, a décidé de la guerre "en dix heures" pour stopper l'inéluctable embardée des pick-ups fanatiques vers la capitale malienne et son régime chancelant.
Les militaires, tenus en respect par Le Drian, ont fourni les plans. Les politiques ont pris les décisions, penchés sur des cartes d'état-major. Les généraux n'ont pas usé leurs uniformes sur les sièges malcommodes des plateaux de télévision… En 20 jours, à l'exception d'un pilote d'hélicoptère perdu lors des premières heures de l'opération, l'armée n'a pas essuyé de pertes face à des mouvements djihadistes, qui ont préféré se replier et se disperser plutôt que d'affronter un corps expéditionnaire fort armé et appuyé par des forces aériennes.

La saison 2 commence

Les Français n'ont pas eu le temps de s'inquiéter. Et voilà Hollande qui serre dans ses bras le président par intérim Diouncounda Traoré qui l'avait appelé à l'aide. Et file à Tombouctou, pour rendre hommage à l'engagement exemplaire des forces françaises. Le scénario de la saison 1 s'est déroulé sans anicroches. Reste à définir la ligne d'arrivée dans le désert : faut-il traquer les djihadistes jusque dans les monts Ifoghas ? Et comment remettre la main sur les six otages français que le renseignement situe dans une vaste zone désertique ?
La saison 2 sera consacrée à la reconstruction d'une nation déchirée. Les troupes africaines de la Misma devront prendre le relais de nos bidasses. La France a mis au point une "feuille de route" que le président Traoré doit signer pour toucher les 500 millions d'aide au développement dont le pays a absolument besoin. Il doit s'engager à proscrire toute chasse aux peaux blanches, ces touaregs, qui s'affrontent aux peaux noirs depuis des siècles… La pacification, que la France veut imposer aussi vite qu'elle a fait la guerre, doit permettre aux 400.000 maliens du désert réfugiés dans des camps au Burkina Faso et au Niger de regagner leurs villages. Avec leurs troupeaux faméliques. Loin des journalistes.
Sylvain Courage - Le Nouvel Observateur













ECONOMIE

 

Aulnay, Goodyear Amiens, Diane 35 : 10 actus qui ont marqué la semaine

Par 

Mégaphone - Manifestation
© Shrieking Tree - Flickr - C.C
Les conflits sociaux ont bousculé l'actualité de la semaine du 28 janvier au 1er février : grève à PSA Aulnay, négociations tendues avec les syndicats chez Renault et fermeture de l'usine Goodyear d'Amiens Nord. Retour également sur l'affaire des pilules, la Banque publique d'investissement (BPI), la cybersécurité, les solutions 2.0 d'IBM et le lancement des nouveaux smartphones BlackBerry.
Amiens Nord, le pneu crevé de Goodyear
A l'issue du comité central d'entreprise qui se tenait jeudi 31 janvier, les syndicats ont annoncé que la direction avait acté son projet de fermeture de l'usine Goodyear d'Amiens Nord. Le syndicat majoritaire du site, la CGT, prévoit de se battre jusqu’au bout et sur tous les fronts pour l’éviter.
PSA Aulnay, entre grève et réalité
L’usine de PSA à Aulnay a rouvert ses portes lundi 28 janvier mais la production n’a pas vraiment repris, ouvrant une nouvelle semaine perturbée pour les salariés du site de Seine-Saint-Denis. Une semaine également marquée par une manifestation à laquelle était convié l'ensemble des salariés concernés par des plans sociaux.
Négociations tendues chez Renault
Syndicats et direction de Renault sont entrés pour de bon dans la négociation mardi 29 janvier, discutant de trois des propositions faites par le constructeur lors des premières rencontres. 3 500 salariés se sont aussitôt mis en grève sur tous les sites. Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg encourage les syndicats à signer l'accord de compétitivité proposé par la direction, alors que Jean-Luc Mélenchon pointe lui "l'innefficacité absolue" de Carls Ghosn, patron de Renault.
Diane 35, nouveau dossier dans l'affaire des pilules
Un nouveau médicament concerné par l'affaire des pilules. L'antiacnéique Diane 35, utilisé comme pilule contraceptive par des millions de patientes, a récemment fait quatre décès confirmés par l'agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). L'agence a annoncé cette semaine la suspension de sa commercialisation sous trois mois. Par ailleurs, les avocats de Marion Larat ont indiqué s'apprêter à déposer 100 plaintes d'ici à la mi-février.
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Toyota, GM et Volkswagen : le tiercé gagnant du marché auomobile mondial
A eux trois, ils monopolisent 45% des ventes de véhicules neufs dans le monde. Toyota a doublé General Motors en 2012. L'américain a écoulé 9,28 millions de véhicules en 2012 (+2,9%), contre 9,75 millions pour le japonais qui affiche des ventes en hausse de 22,6%. Volkswagen est troisième avec 9,07 millions d'unités écoulées.
La BPI décryptée par son directeur général
Nicolas Dufourcq vient d’être nommé à la tête de la Banque publique d’investissement (BPI). Le premier conseil d’administration de l’établissement doit avoir lieu le 21 février 2013, à Dijon. Son directeur général revient dans une interview exclusive sur les grands chantiers de la BPI.
Pénurie de talents en cybersécurité, à qui la faute ?
Cassidian, Thales, Sogeti… Les industriels de la cybersécurité peinent à recruter les spécialistes dont ils ont besoin pour leur développement. De son côté, le ministre de l’Intérieur veut repenser la réponse au phénomène de délinquance sur Internet. Un groupe de travail interministériel réfléchit sur le sujet.
IBM veut convertir les entreprises au 2.0
À l’occasion de sa conférence IBM Connect à Orlando (Floride), IBM a présenté sa plate-forme pour une transformation de l’entreprise par les médias sociaux. Et les méthodologies associées.
Prothèses PIP : plus de mille plaintes visent le certificateur TÜV
Prenant une nouvelle tournure avec le dépôt d'un millier de plaintes, le procès du groupe allemand TÜV a été renvoyé au 22 mars pour évaluer sa responsabilité dans le scandale des prothèses mammaires PIP.
Julien Bonnet










SOCIAL

 

Plans sociaux : la police redoute une radicalisation

Le 12 février, les salariés de dizaines d’entreprises victimes de plans sociaux manifesteront leur solidarité avec Goodyear. Un mouvement surveillé de près par la police.

Damien Delseny et Aurélie Lebelle


Paris (VIIe), mardi. Le collectif contre les licenciements boursiers a rassemblé 700 salariés devant le ministère du Travail. Le 12 février, il compte frapper plus fort en manifestant auprès des employés de Goodyear.
Paris (VIIe), mardi. Le collectif contre les licenciements boursiers a rassemblé 700 salariés devant le ministère du Travail. Le 12 février, il compte frapper plus fort en manifestant auprès des employés de Goodyear. | (AFP/B. Guay.)

Ils veulent frapper fort. Et s’organisent en coulisses pour envoyer un signal à . Le 12 février, au moins un millier de salariés visés par des plans sociaux (, Fralib, , Virgin, Pilpa…) devraient se regrouper à 8h30 à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), devant le siège de l’entreprise Goodyear. Un geste de solidarité envers les 1173 employés de l’usine d’AmiensNord, qui apprendront officiellement ce jour-là la fermeture de leur site lors d’un comité central d’entreprise (CCE).
Des plans sociaux qui s’accumulent, des salariés qui s’impatientent devant l’impuissance des pouvoirs publics… en alerte, les services de police craignent une « radicalisation » de certains groupes de manifestants. Si la préfecture de police assure ne pas avoir reçu « d’alerte spécifique » quant à la journée du 12 février, d’autres sources émanant du renseignement confirment la « préoccupation » des services. Une note envoyée mercredi par le directeur de la sécurité publique sur les « orientations stratégiques 2013 » des RG place d’ailleurs « le domaine économique et social » en première position des priorités en matière de renseignement et ordonne « d’anticiper les mobilisations, les risques d’incidents et les éventuelles menaces sur l’outil de production en cas de radicalisation d’un conflit ».

Le NPA appelé à participer

C’est ce qui pourrait se passer avec Goodyear, en passe de devenir le nouveau symbole social de la lutte des salariés pour préserver leurs emplois. Déjà, le collectif contre les licenciements boursiers a répondu présent. Mardi, il a rassemblé près de 700 salariés devant le ministère du Travail. Cette fois-ci, ils devraient être encore plus nombreux. Les salariés de dizaines d’autres entreprises — la plupart du temps des adhérents CGT — devraient rejoindre le mouvement. « On en est encore qu’aux prémices, assure Marie Lecomte, aux commandes de l’organisation. Mais on devrait être plus de 1000 personnes minimum. Le mouvement va encore s’élargir. » Chez PSA, par exemple, on s’interroge sur l’opportunité de manifester. Marie Lecomte dit aussi être en contact avec Philippe Poutou, du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), qui lui a répondu qu’il allait appeler ses troupes à rejoindre le mouvement.

Pour l’instant, les organisateurs assurent que la manifestation se fera uniquement devant le siège social de Goodyear… sans débordement dans la capitale, toute proche. Jean Mangin, de la CGT ArcelorMittal de Florange, qui fera le déplacement, prévient toutefois : « C’est vrai que dans ce genre d’action on ne sait jamais comment cela peut se passer. »










SOCIETE

 

Mariage pour tous : première nuit marathon pour les députés


Les députés ont commencé à débattre la nuit dernière sur le projet de loi "ouvrant le mariage aux couples de même sexe". Jusqu'à deux heures du matin, l'Assemblée a étudié les milliers d'amendements déposés par l'opposition. Reportage au sein de l'hémicycle.


Les députés se sont quittés à 2 heures du matin ce samedi sans avoir voté l'article 1 du mariage pour tous © Reuters - Charles Platiau

Où en est-on ?

Pas très loin... Les députés ont entamé l'examen des quelque 5.000 amendements au projet de loi sur le mariage pour tous. La plupart d'entre eux concernent l'article 1, autorisant le mariage pour les personnes de même sexe. Résultat : malgré un début d'examen à 9h30 vendredi matin, les élus n'ont pas encore réussi à voter ce premier article avant la suspension de la séance à 2h du matin ce samedi.
A 2 heures du matin, le socialiste Jean-Jacques Urvoas veut continuer mais pas l'UMP Christian Jacob.

Le lièvre et la tortue

On a surtout entendu les députés de l'opposition pendant ce premier jour de débat nocturne. Il faut dire que la quasi-totalité des amendements ont été déposés par l'UMP et que chaque député a le droit à deux minutes pour parler de son texte. Autre explication de la lenteur des débats : la multiplication des rappels aux règlements (qui permettent de suspendre la discussion) et les interruptions de séances (trois en quatre heures de temps). Dans l'opposition, on a donc décidé de jouer la montre.
Côté majorité, on espérait pouvoir voter l'article 1 dès cette première séance nocturne. Les députés socialistes n'ont donc quasiment pas parlé pendant le débat.
Quant à Claude Bartolone, le président de l'Assemblée, il a tout fait pour accélérer les discussions  


Mais en voulant passer le plus rapidement possible sur les amendements de l'opposition, Claude Bartolone a aussi réussi à crisper une partie de l'opposition.



La passe d'arme Jacob / Coronado

C'est l'échange le plus violent de cette première nuit de débat sur les amendements au projet de loi. Tout est parti d'une déclaration du patron du groupe UMP à l'Assemblée, très remonté contre les prises de position du député EELV




Et sur le fond ?
Si l'article débattu pendant cette séance nocturne concernait le mariage pour les couples de même sexe, c'est surtout sur la question de la filiation que les députés de l'opposition se sont exprimés. Il a beaucoup été question de la procréation médicalement assistée et de la gestation pour autrui.


Face à l'opposition, le gouvernement n'a cessé de répéter qu'il était opposé à la grossesse pour autrui et que la PMA n'était pas encore à l'ordre du jour.
Alain Vidalies, ministre chargé des relations avec le Parlement, ne comprend pas l'opposition.


Dans les coulisses de l'Assemblée

"On voit que ce n'est pas n'importe quel soir. C'est rare qu'à deux heures du matin, il reste encore des orateurs reconnus dans chaque camp", observe un huissier de l'Assemblée. Pour autant, ce dernier note que "pour le Pacs, c'était encore plus intense. Là, je trouve les débats plutôt calmes".
Dans la salle des Quatre Colonnes, où les journalistes peuvent interroger les élus, un autre affirme que "voir encore des équipes de télévision à minuit, c'est rare". Un peu plus tôt, pendant la pause dîner, des agents de nettoyage s'exaspéraient en ramassant des feuilles éparpillées sur le sol : "Tous ces amendements... Il y en a vraiment partout. Ils se sont lâchés cette fois".











DIVERS

 

Twitter. 250 000 comptes ont été piratés


250 000comptes Twitter ont été piratés par une attaques de hacker.


Twitter a annoncé vendredi qu’environ 250 000 de ses utilisateurs avaient été victimes d’attaques informatiques similaires à celles portées contre des sociétés et des médias américains.
Les pirates ont réussi à prendre les noms, les adresses email, les mots de passe et d’autres données d’environ 250 000 utilisateurs, a précisé le directeur de la sécurité de Twitter, Bob Lord, sur le blog du réseau de micro-blogging.
Attaque professionnelle
« Cette attaque n’était pas le travail d’amateurs, et nous pensons qu’il ne s’agissait pas d’un incident isolé », a estimé le dirigeant de Twitter.
« Les assaillants étaient extrêmement sophistiqués, et nous pensons que d’autres entreprises et institutions ont été attaquées récemment de la même manière », a-t-il ajouté.
« Nous sommes tombés sur une attaque en cours et nous avons pu l’arrêter un peu plus tard », a-t-il rapporté, en précisant avoir invalidé les mots de passe des comptes potentiellement touchés et demandé aux utilisateurs d’en créer d’autres.
Hausse des attaques
Bob Lord a évoqué une « hausse des attaques informatiques à grande échelle contre des entreprises américaines de médias et de technologie ».
Les quotidiens américains New York Times et Wall Street Journal ont rapporté cette semaine que leurs ordinateurs et systèmes informatiques avaient été piratés, pointant du doigt le gouvernement chinois.
Le responsable de Twitter a mis aussi en garde contre l’utilisation du logiciel Java. Le département américain de la Sécurité intérieure avait appelé début janvier ses utilisateurs à cesser d’y avoir recours, car sa vulnérabilité est exploitée par des pirates informatiques.









Etats-Unis: quelque 60 étudiants de Harvard temporairement exclus pour avoir triché

NEW YORK, 02 fév 2013 (AFP) - Une soixantaine d'étudiants de la prestigieuse université américaine de Harvard ont été temporairement exclus pour avoir participé à une vaste organisation de tricherie aux examens mise au jour en août dernier, et une trentaine d'autres font l'objet d'un sursis, a annoncé vendredi la direction de l'établissement.
Au total, 125 étudiants avaient été accusés d'avoir participé à cette fraude massive selon cette université située près de Boston, dans l'Etat du Massachusetts (nord-est). Ils se seraient aidés mutuellement en communiquant ou en copiant les uns sur les autres lors d'un examen final.
"Un peu plus de la moitié" des étudiants qui font l'objet d'une enquête ont été priés de "quitter l'université pour un certain temps", a annoncé dans un email le doyen de la Faculté des Arts et des Sciences de Harvard, Michael Smith. "Pour les autres, environ la moitié font l'objet d'un sursis, le reste s'en sortent sans mesure disciplinaire", a-t-il ajouté.
Harvard est l'une des universités les plus sélectives et les plus chères au monde, les heureux élus payant jusqu'à 63.000 dollars (environ 46.000 euros) par an au terme d'un processus d'admission des plus ardus.
L'échelle de la fraude est "sans précédent" dans l'histoire de la prestigieuse Harvard, selon le doyen Smith.

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