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mercredi 16 janvier 2013

16012013 QUOI DE NEUF ?

POLITIQUE

 

Mali : la France engage des troupes au sol

L'offensive terrestre a débuté dans la nuit après une campagne de bombardements aériens, menée depuis le 11 janvier.  Suivez tous les événements liés à l'intervention française en direct.

Des véhicules blindés français ont quitté Bamako en direction du Nord. (AFP PHOTO /ERIC FEFERBERG)
Des véhicules blindés français ont quitté Bamako en direction du Nord. (AFP PHOTO /ERIC FEFERBERG)
L'essentiel :
  • L'intervention française au Mali a été lancée il y a six jours pour contrer l'offensive des groupes islamistes armés occupant le Nord du pays.
  • La France a pour la première fois engagé des troupes au sol, pour reprendre Diabali, une localité de l'ouest tombée la veille aux mains des islamistes. Une trentaine de véhicules blindés français a par ailleurs quitté Bamako en direction du Nord.
  • La réunion extraordinaire des chefs d'état-major de l'Afrique de l'Ouest, destinée à étudier l'engagement militaire pour "libérer" le nord du Mali et entamée mardi matin à Bamako, se poursuivra mercredi.

Tous les événements de ce mercredi 16 janvier en direct, commentés minute par minute :

8h00 - Le Drian : Les forces françaises "sont en train de remonter vers le nord"
Jusqu'à présent, nous avions fait en sorte qu'il y ait quelques forces terrestres à Bamako, pour sécuriser d'abord nos populations, nos ressortissants, les ressortissants européens et la ville de Bamako. Maintenant les forces terrestres françaises sont en train de remonter vers le nord", déclare le ministre sur RTL.
00h30 - Les djihadistes coupent les télécommunications dans la ville de Gao
Les islamistes ont coupé les communications dans la ville de Gao, dans le nord du Mali, afin d'éviter que les habitants ne divulguent des informations aux militaires maliens et français, alors que les positions des combattants islamistes sont pilonnées.
Gao est tombée sous le contrôle des djihadistes il y a plus de neuf mois









L'Iran réaffirme son soutien à la Syrie

Le Premier ministre syrien Waël al-Halaqi (à gauche) reçu à Téhéran par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad.
Le Premier ministre syrien Waël al-Halaqi (à gauche) reçu à Téhéran par le président iranien Mahmoud Ahmadinejad. (Photo Behrouz Mehri. AFP)


A l'occasion d'une visite du Premier ministre de Bachar al-Assad, Mahmoud Ahmadinejad a de nouveau appelé à des négociations entre le régime de Damas et les rebelles.

Libération
Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a réaffirmé l’engagement de l’Iran dans la «coopération» avec la Syrie, son principal allié régional, lors d’un entretien à Téhéran avec le Premier ministre syrien Waël al-Halaqi, a rapporté mardi l’agence iranienne Irna. «La coopération entre les deux pays est dans l’intérêt des deux peuples et ceux de la région», a déclaré Ahmadinejad à l’issue de cet entretien lundi soir.
«Sans aucun doute, le peuple syrien réussira à dépasser avec succès les conditions difficiles d’aujourd’hui», a affirmé le président iranien, en référence à la guerre civile qui a fait plus de 60 000 morts depuis 22 mois selon l’ONU. Il a également affirmé son espoir que «les complots contre le peuple syrien prendront bientôt fin et que le calme et la sécurité seront rétablis» en Syrie.
«Il n’y a pas d’autres voies que l’arrêt des affrontements, l’entente nationale, l’organisation d'élections. Nous prions que les mauvaises conditions que certains veulent imposer au peuple syrien prendront bientôt fin», a ajouté Mahmoud Ahmadinejad.
Téhéran, qui soutient le régime de Bachar al-Assad depuis le début de la contestation en mars 2011, accuse les pays occidentaux et arabes d’armer la rébellion et prône des négociations entre le gouvernement et les rebelles. Mais ceux-ci rejettent toute implication de l’Iran dans la résolution du conflit et refusent tout dialogue sans un départ du président syrien. Waël al-Halaqi a de son côté accusé les «ennemis» de la Syrie de viser «les infrastructures et les installations économiques du pays» afin de «mettre sous pression économique le peuple».
Le chef du gouvernement syrien a entamé mardi une visite de deux jours à Téhéran. Il doit notamment rencontrer mercredi le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei.
(AFP)









Pétition et actions coup de poing de la FNSEA contre la directive nitrates

Le Monde.fr avec AFP
Au Mans (Sarthe), mardi soir, les agriculteurs ont déversé des pneus devant la préfecture. 
Au Mans (Sarthe), mardi soir, les agriculteurs ont déversé des pneus devant la préfecture. | AFP/JEAN-FRANCOIS MONIER

Des membres de la Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles (FNSEA) et des Jeunes agriculteurs avaient commencé mercredi matin à décharger des ballots de paille rue de Varenne, à Paris, aux abords du ministère de l'agriculture et de Matignon, pour dénoncer le règlement européen contre la pollution aux nitrates qu'ils jugent inapplicable. Des images télévisées les montraient recouvrant de paille les trottoirs comme les policiers en faction aux alentours de 6 h 30.

Mardi soir déjà des actions avaient été menées au Mans (Sarthe), où environ 150 agriculteurs ont déversé des pneus devant la préfecture, et à Rennes (Ille-et-Villaine) où une quarantaine de militants ont érigé un mur de parpaings devant l'entrée de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement, sur lequel ils ont tracé à la bombe de peinture le slogan "Laissez nous faire notre métier",
Ces premiers coups d'éclat devraient être suivis d'autres partout en France en cette journée de manifestation contre l'application de la directive nitrates de 1991 sur la protection des ressources en eau, qualifiée de "monstre administratif" par ces syndicats agricoles. Menacée de lourdes sanctions financières par Bruxelles pour non-respect de la directive adoptée il y a plus de 20 ans, la France a pris récemment des mesures restreignant diverses pratiques agricoles pour protéger les points de captage de l'eau et les nappes phréatiques.
PÉTITIONS DÉPOSÉES EN PRÉFECTURE
En pleine campagne pour les élections aux chambres d'agriculture prévues à la fin du mois, la fédération réclame un moratoire : une pétition en ce sens a recueilli "au moins 40 000 signatures" qui seront déposées dans les préfectures mercredi.
"L'agronomie ne se décide pas depuis un bureau", explique Dominique Barrau, secrétaire général du premier syndicat des agriculteurs en France.
Selon lui, au nom du principe de précaution, la France s'est surtout fixée des objectifs intenables de teneur en nitrate sur lesquels l'Europe demande aujourd'hui des comptes.
Producteur de lait dans l'Aveyron, il dénonce en particulier la disposition qui interdirait tout épandage de fumier sur les terrains d'une pente supérieure à 7 % pour protéger les points de captage d'eau. Ou la capacité obligatoire de stockage du lisier et de fumier, qui vient subitement de doubler.
Le président de la fédération d'Ile-de-France, Damien Greffin, traduit l'exaspération des adhérents : "on nous a contraints à des investissements très lourds, en dizaines de milliers d'euros. Puis un nouveau ministre arrive et les règles changent : il n'y a aucune logique de continuité d'un ministre à l'autre", dénonce-t-il. Pour lui, "les nouvelles mesures édictées à l'emporte-pièce sur la protection des captages reviendraient à sortir 3 millions d'hectares de la production agricole".
Le ministère de l'agriculture remarquait lundi soir qu'il s'agissait d'abord "de ne pas s'exposer à des sanctions qui coûteraient de l'argent aux Français" d'autant que le nouveau tracé des zones de captage, contesté, "ne change rien pour la majorité des agriculteurs". Si 1 500 communes ont été ajoutées à la liste des quelque 18 000 déjà concernées, assure un proche du ministre, "440 qui ont fait l'effort d'être aux normes en sont sorties, preuve qu'on peut y parvenir". "On va tenter de trouver une solution concrète qui satisfasse tout le monde. Nous serons en mesure de discuter avec les organisations à partir de début février" a ajouté cette source, soit après les élections.











ECONOMIE

 

Cette nuit en Asie : nouvel incident sur un Boeing 787 Dreamliner

Un appareil de la compagnie ANA a ce matin été contraint à un atterrissage d'urgence, alors que de la fumée a été repérée dans le cockpit. Un problème qui s'ajoute à une liste déjà longue.

Un Dreamliner contraint d'atterrir d'urgence au Japon


Le Dreamliner d\'ANA au sol - DR
Le Dreamliner d'ANA au sol - DR

Les compagnies aériennes japonaises pourraient commencer à perdre patience. Habituées à n'acheter pour des raisons notamment politiques des appareils que chez le constructeur américain Boeing, elles sont frappées de plein fouet par la multiplication des incidents sur la génération des «Dreamliner» dont elles sont les plus gros clients. Ce matin, un Boeing 787 de la compagnie aérienne All Nippon Airways a ainsi été contraint d'effectuer un atterrissage d'urgence à Takamatsu dans l'ouest de l'archipel lorsque de la fumée a été repérée dans le cockpit de l'appareil. Les 129 passagers et huit membres d'équipage ont été évacués sains et saufs mais ce nouvel incident a incité ANA et JAL, l'autre grande compagnie du pays, à suspendre, pour la journée au moins, tous leurs vols de Dreamliner.
Si elles n'ont pour l'instant pas remis en cause leurs commandes à l'avionneur américain, les compagnies japonaises, qui exploitent actuellement 24 des 49 Boeing 787 actuellement en service dans le monde, demandent à être rassurées après la série de problèmes constatés , depuis le début de l'année, sur ce modèle. Une fêlure a été détectée sur le hublot du cockpit d'un avion la semaine dernière tandis qu'un problème sur le système de freinage d'un autre exemplaire a été signalé et deux avions ont connu des problèmes de fuite de carburant. Au Japon, le ministère des Transports a enclenché une enquête sur la gravité et les causes de ces incidents.


Le géant chinois Alibaba se cherche un nouveau PDG


Jack Ma, fondateur d\'Alibaba - DR
Jack Ma, fondateur d'Alibaba - DR

A 48 ans, Jack Ma, le fondateur du géant chinois de l'e-commerce Alibaba estime qu'il n'est «plus assez jeune pour le business de l'Internet ». Dans un mail diffusé, hier soir, aux employés du groupe, l'homme d'affaires, que les médias ont souvent comparé à Bill Gates, a indiqué qu'il allait arrêter de gérer au quotidien la société mais qu'il conserverait les rennes de la stratégie en occupant le poste de président.
Le nom de son successeur sera dévoilé le 10 mai prochain mais Jack Ma a déjà laissé entendre que le recrutement pourrait se faire en interne. «Je veux pousser nos jeunes leaders à faire un pas en avant pour permettre une transition en douceur», a-t-il expliqué. «La nouvelle génération des personnels d'Alibaba est mieux préparée à gérer un écosystème comme le nôtre. Je suis convaincu qu'ils comprennent mieux que moi le futur.»
Sous l'impulsion de Ma, un ancien professeur d'anglais, la société, fondée en 1999 dans un petit apartement de Hangzhou pour initialement mettre en relation des petits producteurs chinois et des entreprises étrangères ou chinoises, a muté en un géant du commerce en ligne et de la logistique. En Chine, le groupe opère notamment les incontournables Taobao, un équivalent d'eBay où les PME locales sont très présentes, et Tmall, une plateforme où les grandes marques internationales, telles que Gap ou Uniqlo, ont ouvert des «magasins» pour toucher l'ensemble du territoire.
La valeur globale des transactions générées sur les onze premiers mois de 2012 avait dépassé les 1.000 milliards de yuans, soit 121 milliards d'euros. Selon les analystes, le retrait partiel de Jack Ma ne devrait pas affecter les projets d'introduction en Bourse d'Alibaba. Le groupe pourrait lever des fonds sur la place de Hong Kong à la fin de 2013 ou au début de 2014.

Immobilier : la Chine envisage une réforme fiscale décisive

La Chine devrait établir «graduellement» un système de taxation immobilière afin de fiscaliser les transactions mais aussi la propriété, selon des propos du Premier ministre chinois, Wen Jiabao, tenus hier et rapportés ce matin par la presse chinoise. Cette phrase confirme la volonté des autorités chinoises de généraliser sur l'ensemble du territoire les tests qui ont été menés, jusqu'à présent, dans certaines villes comme Shanghaï et Chongqing.
La mesure aurait un double effet positif en Chine. D'une part, elle aiderait à calmer le marché immobilier, ce qui apparaît essentiel compte tenu de l'envolée du prix de la pierre observée ces dernières années. D'autre part, elle constituerait une source de revenus pour les gouvernements locaux qui, jusqu'à présent, doivent composer avec un système fiscal où l'Etat central capte l'essentiel des recettes. Avec cette nouvelle ressource, les collectivités locales deviendraient moins dépendantes de la vente de terrains. Jusqu'à présent, ce sont ces ventes qui constituent les principales ressources des gouvernements locaux, un système aux multiples effets pervers.

Pékin assure qu'il ne truque pas ses statistiques économiques

Plusieurs économistes avaient mis en doute, ces dernières semaines , les chiffres économiques publiés par la Chine, et particulièrement la bonne performance affichée par le commerce extérieur au mois de décembre 2012. Les douanes chinoises ont décidé de contre-attaquer, ce matin, en déclarant que dans leur rapport sur les exportations et les importations, «chaque dollar correspondant à une déclaration des douanes».
La semaine dernière, la hausse de 14,1% des exportations chinoises en décembre avait surpris l'ensemble des économistes, dont les plus optimistes tablaient sur une croissance de 9%. Beaucoup avaient alors émis l'hypothèse que les commerçants avaient précipité certaines exportations en fin d'année afin de bénéficier de mesures fiscales temporaires. Mais les plus critiques avaient également soupçonné les autorités locales chinoises d'avoir gonflé certains chiffres. Des mises en cause suffisamment nombreuses et relayées par les médias internationaux pour que Pékin se sente obligé de réagir.

Cette nuit en Asie : nouvel incident sur un Boeing 787 Dreamliner












SOCIAL

 

Choc de compétitivité pour Renault : 7500 postes supprimés d'ici à 2016

Six mois après le plan de PSA et ses 8.000 suppressions d'emplois, Renault a annoncé hier une réduction d'effectifs de 15% d'ici à 2016. 

Erwan Benezet (avec M. Fi.)

Usine de Flins-sur-Seine (Yvelines), 2009. Les ouvriers ont appris hier  avec angoisse la décision de Renault de supprimer 7 500 postes.
Usine de Flins-sur-Seine (Yvelines), 2009. Les ouvriers ont appris hier avec angoisse la décision de Renault de supprimer 7 500 postes. | (LP/Antoine Hasbroucq.)


Dans un contexte où le européen s’effondre, sait qu’il y a urgence. La marque au losange doit réduire ses coûts de fabrication en France, de manière à être capable de produire de façon plus rentable. Pour cela, le groupe a entamé en octobre une négociation délicate avec les syndicats.

Dernier épisode : l’annonce hier d’un plan de suppression de 7500 emplois en trois ans, soit plus de 15% des effectifs, en misant sur 5700 départs naturels (départs à la retraite et départs volontaires) non remplacés.
Pas de fermeture de sites ni de plan social, donc. Mais 400 M€ d’économies sur les frais fixes, selon la direction, afin de « retrouver des marges de manœuvre pour investir et développer ses activités », et réaliser des « recrutements dont elle a besoin pour l’avenir ».

Un enjeu de taille. Pour Renault, il s’agit de rétablir la compétitivité de ses usines françaises pour résister à la concurrence des marques étrangères. PSA, son grand rival en France, qui emploie 80000 personnes, a lancé l’an dernier un vaste plan social prévoyant 8000 suppressions d’emplois et la fermeture de son usine d’Aulnay (Seine-Saint-Denis).
Renault compte de son côté arriver à un accord global de compétitivité d’ici à la fin du mois ou début février au plus tard. Objectif : s’aligner sur l’usine espagnole de Plencia ou encore sur celle de Nissan en Grande-Bretagne, bien plus performantes que la meilleure de ses usines française. Avec à la clé une réorganisation drastique du travail.

Moins de RTT. Lors d’une réunion la semaine dernière avec les syndicats, la direction a proposé d’aligner le temps de travail de tous ses sites de production pour atteindre 1603 heures annuelles, contre 1500 en moyenne actuellement, soit une augmentation de 6,5%. Objectif : ramener le nombre de RTT à dix  jours, contre douze à trente jours aujourd’hui.

Réduire les pauses. Interdit désormais de déborder! Les ouvriers devront se contenter de vingt minutes, pas une de plus, soit le temps minimum légal. En augmentant le temps passé sur la chaîne de production, le groupe économiserait 65 M€ par an, selon la direction.

Encourager les départs. Le constructeur souhaite élargir son dispositif de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC), qui recouvre la mobilité, les reconversions et les aménagements de fin de carrière. Ce système est aujourd’hui proposé à des salariés en fin de carrière, en prévoyant une suspension de contrat rémunéré à 75% du salaire pour les collaborateurs susceptibles de faire valoir leurs droits à la retraite dans les trois ans sur des critères précis d’âge et de pénibilité. Il serait élargi à tous les collaborateurs, quel que soit leur statut et en oubliant le critère de pénibilité.

Favoriser la mobilitéLe groupe souhaite créer deux pôles pour ses usines en France. Un pôle Ouest comprendrait notamment les sites de Flins-sur-Seine (Yvelines), de Cléon, de Sandouville (Seine-Maritime) et du Mans (Sarthe). Le pôle Nord réunirait entre autres Douai et Maubeuge. Dans chacun de ces pôles, les salariés seraient totalement mobiles et pourraient aller travailler dans l’une ou l’autre des usines pour des durées indéterminées. « Il s’agit de regrouper les compétences et de mutualiser certaines ressources afin d’optimiser nos productions », précise le groupe. Pour la CGT, cette mobilité forcée des ouvriers va « gravement détériorer les conditions de vie et de travail ».

Privilégier les métiers en tensionParadoxalement, dans un contexte de crise de l’emploi, Renault peine à trouver certains profils et métiers, ce que le groupe appelle des « compétences critiques », comme des chaudronniers par exemple. « Le redéploiement permettrait de monter des formations et de réaliser des recrutements sur ces compétences », a indiqué la direction, sans chiffrer le nombre d’embauches envisagées.













SOCIETE

 

Mariage homo : huit heures de débat résumées en huit arguments

Après les manifestations, le travail parlementaire. La commission des Lois de l’Assemblée nationale a commencé ce mardi son examen du projet de loi « mariage pour tous » et des 570 amendements qui ont été déposés.
Pendant huit heures (de 16h30 à 1h15 du matin, moins une heure de pause), les députés ont débattu entre eux et avec les deux ministres concernées par ce texte, Christiane Taubira et Dominique Bertinotti.
Au fil des interventions, on a vu resurgir les mêmes obsessions, les mêmes inquiétudes, les mêmes réponses. Autant vous épargner les répétitions : voici une synthèse des arguments et contre-arguments les plus entendus.
1

« Un référendum est possible »

Argument de l’opposition : « En France, le référendum peut porter sur des questions sociales. Or selon le Larousse, l’adjectif social se rapporte au terme société et recouvre donc la question du mariage homosexuel. » (Guy Geoffroy)
Réponse de la majorité : « Il est d’usage au Parlement de se référer à l’intention du Législateur plutôt qu’au dictionnaire. [...] Lors de la réforme de 1995, le Garde des Sceaux de l’époque, Jacques Toubon, expliquait que :
“en limitant l’extension du champ référendaire aux matières économiques et sociales, le gouvernement a choisi d’exclure les sujets touchant à la souveraineté [...] ou ce qu’il est convenu d’appeler les questions de société [...] Il doit donc être clair qu’il ne saurait y avoir de référendum sur des sujets tels que la peine de mort, la repénalisation de l’avortement ou sur l’expulsion des immigrants clandestins, le référendum n’étant pas – et ne devant pas être – un instrument de démagogie.”
Lors des débats sur la réforme de la constitution de 2008, les parlementaires ont dit une nouvelle fois qu’il ne fallait pas inclure les questions liées aux sujets de société. Nous savons en effet les risques de démagogie qu’il y a sur ces questions-là. » (Christiane Taubira)
2

« C’est un terrible affaiblissement du mariage »

Argument de l’opposition : l’ouverture du mariage aux couples homosexuels met en péril l’institution du mariage.
Réponses de la majorité :
  • « ce projet de loi, en réalité, est une ode au mariage et aux valeurs familiales. » (Axelle Lemaire) ;
  • « la famille, aujourd’hui, ce n’est pas simplement un papa, une maman, deux enfants. C’est un modèle ; mais il n’y a pas que celui-là dans notre société. Nous répondons simplement à une demande de sécurisation juridique de nos concitoyens qui ont décidé de faire famille de façon différente. » (Dominique Bertinotti)
3

« Une union civile serait bien suffisante »

Argument de l’opposition : « Une union civile, avec célébration solennelle en mairie, permettrait de résoudre les problèmes concrets qui se posent. » (Nathalie Kosciusko-Morizet)
Réponse de la majorité : « Nous refusons une simple amélioration du Pacs ou une union civile. Nous ne voulons pas deux régimes différents. Nous ouvrons le mariage, avec tout ce qu’il est, y compris avec sa charge symbolique. » (Christiane Taubira)
4

« Traiter différemment, ce n’est pas discriminer »

Arguments de l’opposition :
  • « pourquoi vouloir une seule institution ? Il faut traiter différemment des situations différentes. » (Gilles Bourdouleix) ;
  • « je ne comprends pas qu’on assimile reconnaissance d’une différence et stigmatisation. » (Michel Piron)
Réponse de la majorité : « Il y a des critères qui ne permettent pas de générer de la discrimination. On est bien d’accord qu’être blanc ou noir, c’est être différent, mais ça ne peut pas générer de discrimination ? On est bien d’accord qu’être un homme ou une femme, c’est être différent, mais ça ne peut pas générer de discrimination ? Est-ce que la sexualité doit générer des discriminations en terme de droit ? » (Dominique Bertinotti)
5

« Et la PMA, hein ? »

Supplication de l’opposition : « Dites-nous si le gouvernement envisage de déposer un projet de loi en mars incluant la PMA dans le texte famille ! » (Philippe Houillon)
Réponse de la majorité : « Mais enfin, le Premier ministre lui-même a tweeté pour le dire ! Mais peut-être que vous ne savez pas qu’il y a Twitter. » (Bernard Roman)
6

« Si on vous suit, on va se retrouver avec la GPA »

Argument de l’opposition : « Si ce texte va au bout de sa logique, vous allez créer un droit à la PMA pour les couples homosexuels de femmes par principe d’égalité puisqu’elle existe pour les couples hétérosexuels stables. Puis vous allez créer un droit à la GPA par principe d’égalité entre couples homosexuels d’hommes (qui ne peuvent pas avoir d’enfant avec la PMA) et couples homosexuels de femmes. » (Charles de Courson)
Réponse de la majorité : « La GPA, nous ne la souhaitons pas. Ni dans ce texte, ni dans aucun autre. » (Erwann Binet)
Riposte de l’opposition : « Il y a quelques années, Elisabeth Guigou nous avait dit : “Il n’y a pas de mariage et il n’y en aura jamais.” Nous aimerions comprendre, quand vous dites jamais, ce que ça veut dire. » (Hervé Mariton)
7

« Vous consacrez un droit à l’enfant »

Argument de l’opposition : ce texte entraîne un glissement néfaste du « droit de l’enfant » au « droit à l’enfant ».
Réponse de la majorité : « Cette question du droit à l’enfant n’a rien à voir avec l’homosexualité. L’adoption, c’est un droit à l’enfant. Avec la PMA, on a décidé de donner à des couples infertiles la possibilité d’avoir des enfants. » (Dominique Bertinotti)
8

« Demain, des trouples ? »

Argument de l’opposition : « Si trois personnes vous disent “Nous faisons famille et nous nous aimons”, que leur dites-vous s’ils veulent former un trouple ? Comment le refuser un jour si nous ne fondons pas le mariage sur l’altérité sexuelle ? » (Xavier Breton)
Réponse de la majorité : « Un mariage, c’est un couple. » (Christiane Taubira)











Armes à feu : Obama présente aujourd'hui un plan d'action

Le président américain devrait insister sur trois axes : le rétablissement de l'interdiction des armes d'assaut, la vérification des antécédents des acheteurs d'armes, et un contrôle plus strict, voire une interdiction, sur les chargeurs de munitions à grande capacité.

Barack Obama - Bloomberg
Barack Obama - Bloomberg
Profitant de la vague d'émotion suscitée par le massacre de Newton, le mois dernier, et de la légitimité que lui confère sa réélection toute fraîche, le président Obama va dévoiler aujourd'hui un paquet de propositions sur le contrôle des armes à feu. Flanqué de Joe Biden, son vice-président, et entouré d'enfants, Barack Obama devrait insister sur trois axes : le rétablissement de l'interdiction des armes d'assaut, la vérification des antécédents des acheteurs d'armes, et un contrôle plus strict, voire une interdiction, sur les chargeurs de munitions à grande capacité.
Le plan d'action devrait comporter au total une vingtaine de mesures, selon la presse américaine. Certaines pourraient être décrétées directement par le Président, d'autres devraient être approuvées par le Congrès. Pour les dernières, les discussions à la Chambre des Représentants et au Sénat seront certainement parasitées par les négociations qui ont actuellement cours sur le relèvement du plafond de la dette et la réduction du déficit fédéral. Les Républicains pourraient être tentés de torpiller les mesures de contrôle sur les armes en échange de leurs concessions sur la question de la dette.

La NRA, l'un des plus puissants lobbies

Le retour à l'interdiction des armes d'assaut, en vigueur de 1994 à 2004, sera sans doute la mesure la plus difficile à faire passer. La NRA (National Rifle Association), l'un des lobbies les plus puissants du pays, avec pas moins de quatre millions d'adhérents, a contribué au financement de la dernière campagne de 47% des membres de la Chambre, selon les calculs de la Sunlight Foundation.
D'autres initiatives de la Maison Blanche pourraient porter sur un renforcement de la sécurité dans les écoles et une réglementation du degré de violence des contenus audiovisuels et des jeux vidéos.
A Newton, dans le Connecticut, 20 enfants et six employés de l'école ont été tués . Le massacre a provoqué une grande émotion, et a fait progresser dans le grand public l'idée d'un plus grand contrôle, compatible avec le second amendement («le droit qu'a le peuple de détenir et de porter des armes ne sera pas transgressé»). Selon un sondage ABC/Washington Post publié lundi, 65% des Américains soutiennent une interdiction des chargeurs de munitions à grande capacité et 58% d'entre eux se prononcent pour une interdiction des armes d'assaut


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