Nombre total de pages vues

jeudi 13 juin 2013

13062013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......

 

La collection Guéant

 

Directeur de cabinet du ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy entre 2002 et 2004, Claude Guéant a perçu en liquide 10 000 euros par mois en sus de son salaire. Il en a conservé quelques souvenirs.


 

Le compte Twitter de France piraté... et en beauté !!!

 
 
 
 
Le Texas a exécuté son 499e condamné à mort, un Noir de 44 ans
 
WASHINGTON — Le Texas a exécuté mercredi son 499e condamné depuis le rétablissement de la peine de mort aux Etats-Unis en 1976, un Noir américain qui avait reconnu cinq meurtres, a-t-on appris auprès des autorités pénitentiaires de cet Etat.
A deux jours de son 44e anniversaire, Elroy Chester a été déclaré mort à 19H04 à Huntsville (00H04 GMT jeudi) soit 27 minutes après le début de l'injection létale, a indiqué un porte-parole du ministère de la Justice texan. Après avoir demandé pardon aux proches des victimes, "il a commencé à chanter doucement" quand l'injection a débuté, a précisé le fonctionnaire.
Une heure plus tôt, la Floride avait procédé à l'exécution de William van Poyck, 58 ans, pour le meurtre d'un gardien de prison lors de l'attaque à main armée d'un fourgon pénitentiaire pour tenter de faire évader un prisonnier.
Quinze détenus ont été exécutés cette année aux Etats-Unis, dont sept au Texas, qui a programmé huit autres exécutions d'ici la fin 2013, selon le Centre d'information sur la peine capitale (DPIC).
En 14 ans dans le couloir de la mort texan, Elroy Chester avait multiplié les appels pour faire valoir son retard mental.
Mais son ultime recours mercredi devant la Cour suprême des Etats-Unis portait sur des déclarations le concernant, prononcées récemment par une juge texane et qu'il avait jugé racistes. La haute Cour a rejeté son pourvoi à l'heure prévue de son exécution.
"Le plaignant est un retardé mental afro-américain qui a vu (...) son appel pour retard mental repoussé (...) La juge (Edith) Jones a ensuite fait des déclarations publiques révélant un préjugé envers les Afro-Américains", écrivait son avocat, dans cette demande de sursis rejetée par la plus haute juridiction du pays.
Chester avait été condamné à mort pour le meurtre en février 1998 d'un pompier qui avait interrompu un cambriolage chez ses deux nièces, selon un document de l'accusation. Au cours de ce cambriolage, Chester avait violé l'une des jeunes filles âgée de 14 ans et agressé sexuellement sa soeur de 17 ans.
Dans ce document, le ministère de la Justice texan ajoute que le condamné avait reconnu avoir tué quatre autres personnes l'année précédente, en général pendant des cambriolages.
Chester est le 499e détenu exécuté au Texas depuis le rétablissement de la peine capitale aux Etats-Unis en 1976 et la reprise des exécutions dans cet Etat en 1982. Cet Etat est responsable à lui seul de plus du tiers des exécutions du pays et procédera à sa 500e exécution le 26 juin, sur quelque 1.300 conduites aux Etats-Unis.
 
 
 
 
 
 

POLITIQUE


Grèce : appel à la grève générale         

Jeudi devant le siège de la radiotélévision publique grecque ERT à Athènes © Reuters - John Kolesidis

La fermeture autoritaire du groupe audiovisuel public grec ERT a provoqué une onde de choc dans le pays, les syndicats appellent à une grève générale jeudi. Cette décision fragilise également un peu plus encore la coalition au pouvoir.

Certains n'hésitent pas à parler de "coup d'Etat", après la fermeture par le gouvernement de la radiotélévision publique grecque ERT annoncée mardi soir. "Il s'agit de notre sentiment", explique Signa Koussoula, directrice des relations internationales de l'ERT qui fait partie des 2.656 salariés licenciés. "Le gouvernement croyait que le public serait contre nous, mais ce n'est pas comme ça, alors c'est un boomerang, je ne sais pas ce qui va se passer", ajoute-t-elle.


Grève générale

Car la fermeture de la radiotélévision publique a profondément choqué la population grecque. "La seule fois où cela a eu lieu, c'était pendant l'occupation allemande, avec les nazis", réagit par exemple Anastasia, originaire d'Athènes et exilée à Paris. Depuis l'annonce de cette fermeture, les Grecs se rassemblent par milliers devant le siège de l'ERT, de jour comme de nuit.
Les centrales du privé et du public, GSEE et ADEDY, appellent donc jeudi à une grève générale. Un rassemblement est prévu a 11h devant le siège de la radiotélévision, dans le nord d'Athènes. L'Adedy appelle l'ensemble des fonctionnaires à se joindre au mouvement en dénonçant "la mort brutale de l'ERT" dont l'objectif "est la suppression d'organismes publics et le licenciement de 14.000 fonctionnaires".




Menace d'une crise politique

Le gouvernement a joué la montre en présentant dès le lendemain du lockout des chaînes un projet de loi de réorganisation de tout l'audiovisuel public, pour tenter de calmer le jeu dans sa propre coalition. Depuis pratiquement un an en Grèce, le pouvoir est partagé entre les conservateurs du Premier ministre Antonis Samaras, qui a pris la décision de cette fermeture sans consulter les socialistes du Pasok, et la gauche modérée Dimar.
Ces deux derniers demandent une réunion "tripartite" et la "réouverture" de l'ERT. Le chef des socialistes Evangélos Vénizélos a affirmé qu'il y avait "une ambiance de crise politique" au sein du gouvernement.
 
 
 
 
 
 
Turquie: Erdogan tente de désamorcer la contestation et évoque un référendum
 
 

ANKARA — Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a tenté mercredi de désamorcer la fronde qui vise son gouvernement depuis deux semaines en évoquant l'idée d'un référendum sur le projet d'aménagement de la place Taksim d'Istanbul, à l'origine des manifestations.
Au lendemain de l'intervention de la police sur cette place, le chef du gouvernement s'est longuement entretenu avec des "représentants" de la contestation, devant lesquels il a prudemment avancé l'idée de consulter la population de la mégalopole turque, avec l'espoir qu'elle accélère la fin du mouvement.
"Nous pourrions soumettre cette question à un vote populaire à Istanbul (...) en démocratie, seule la volonté du peuple compte", a déclaré à la presse le vice-Premier ministre Huseyin Celik au terme de la réunion.
"Je crois qu'après ce geste de bonne volonté, les jeunes vont décider de quitter le parc Gezi", a espéré M. Celik. "Le parc Gezi doit être évacué le plus vite possible, nous ne pouvons bien sûr pas accepter que ces manifestations se poursuivent éternellement", a-t-il ajouté.
Alors que leur légitimé est contestée par les manifestants, les interlocuteurs du Premier ministre, onze membres issus d'ONG ou de la société civile, experts ou artistes, ont prudemment renvoyé à jeudi toute appréciation sur la proposition de leur hôte.
"Nous leur avons dit (au gouvernement) que nous n'avions aucune autorité pour dire quoi que ce soit sur les projets du gouvernement", a déclaré à la presse une des onze personnes reçues, Ipek Akpinar.
La coordination des manifestants du parc Gezi, la plateforme de 116 associations qui anime la contestation, n'avait ainsi pas été conviée à Ankara. Et d'autres invités, comme Greenpeace, ont préféré déclarer forfait pour dénoncer l'opération coup de poing de la police et l'intransigeance du Premier ministre.
Après l'évacuation manu militari mardi de la place Taksim, le parc Gezi, dont la destruction annoncée a donné le coup d'envoi de la révolte contre le Premier ministre le 31 mai, est resté mercredi le dernier bastion de la contestation.
Nombre de ses occupants y ont abandonné leurs tentes par peur d'une évacuation musclée de la police. Seuls quelques centaines d'irréductibles y ont passé une journée de plus, résolus à poursuivre leur mouvement pour protéger "leur" parc et ses 600 arbres.
Sortie de crise
"Nous n'avons pas peur", a assuré à l'AFP l'un d'eux, Anessa, une photographe de 29 ans. "Nous ne nous arrêterons pas". "Les gens apprennent à ne plus avoir peur du gouvernement", a renchéri Fulya Dagli, une étudiante en droit de 21 ans : "c'est pourquoi nous ne partirons pas".
Débarrassée des signes extérieurs des affrontements qui s'y sont déroulés jusqu'à l'aube mercredi, la place Taksim a retrouvé un visage presque normal.
Les importantes forces de police déployées à sa lisière ont dissuadé le retour des manifestants jusqu'en début de soirée, où quelques milliers de personnes ont réinvesti les lieux en scandant "Tayyip, démission !" devant les policiers. Aucun incident ne s'était produit en fin de soirée.
A Ankara, la police antiémeute a lancé des gaz lacrymogènes mercredi soir pour disperser quelque 2.000 manifestants qui s'étaient rassemblés dans la rue Tunali, un des hauts lieux de la contestation, scandant des slogans anti-gouvernementaux.
Sûr du soutien d'une majorité de Turcs, le Premier ministre a adopté un ton très ferme depuis le début de la crise.
Devant les députés de son Parti de la justice et de la démocratie (AKP, issu de la mouvance islamiste), M. Erdogan avait montré son impatience face à ceux qu'il qualifie volontiers de pillards ou encore d'"extrémistes". "Cette affaire est maintenant terminée. Nous ne ferons plus preuve de tolérance", avait-il lancé.
Le chef du principal parti d'opposition, le Parti républicain du peuple (CHP), Kemal Kiliçdaroglu, a appelé le président Abdullah Gül, réputé plus modéré que son Premier ministre, à réunir tous les partis pour tenter de sortir de la crise. Mais le chef de l'Etat lui a répondu que "cela n'apporterait pas grand chose".
Sa fermeté et le coup de force de mardi ont encore valu mercredi à M. Erdogan de nombreuses critiques dans le monde.
Les Etats-Unis ont exhorté la Turquie à respecter la liberté d'expression, se disant "préoccupés" par "toute tentative de punir des individus pour avoir simplement exercé" ce droit.
Paris a préconisé "l'apaisement et la retenue" et Berlin a qualifié l'intervention de la police de "mauvais signal". Sur la même ligne, la chef de la diplomatie de l'Union européenne Catherine Ashton a appelé M. Erdogan à privilégier "le dialogue et non la confrontation".
Parallèlement, des milliers d'avocats ont manifesté mercredi à travers la Turquie, notamment à Ankara et à Istanbul, pour dénoncer la brève arrestation la veille de 73 de leurs confrères stambouliotes qui s'étaient rassemblés pour soutenir la contestation.
Selon le dernier bilan publié mardi par le syndicat des médecins turcs, la vague de protestation a fait quatre morts, trois manifestants et un policier, et près de 5.000 personnes ont été blessées, dont plusieurs dizaines grièvement.





 
Erdogan lance un dernier avertissement aux manifestants d'Istanbul

ANKARA - Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a lancé jeudi un dernier avertissement aux manifestants pour qu'ils évacuent immédiatement le parc Gezi d'Istanbul, à l'origine de la fronde politique qui agite la Turquie depuis deux semaines.

Nous avons gardé notre patience jusqu'à présent mais la patience touche à sa fin. Je lance mon dernier avertissement: mères, pères, s'il vous plaît retirez vos enfants de là, a dit M. Erdogan lors d'un discours à Ankara devant des maires de son Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste).
 
 
 
 
 
 

Fin de non-recevoir des manifestants au projet de consultation d'Erdogan

Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Des manifestants à proximité dans le parc Gezi, le 13 juin 2013. | REUTERS/YANNIS BEHRAKIS


Des manifestants à proximité dans le parc Gezi, le 13 juin 2013.Le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a lancé jeudi un "dernier avertissement" aux manifestants pour qu'ils évacuent immédiatement le parc Gezi d'Istanbul, point central de la fronde politique qui agite la Turquie depuis deux semaines. "Nous avons gardé notre patience jusqu'à présent, mais la patience touche à sa fin. Je lance mon dernier avertissement : mères, pères, s'il vous plaît, retirez vos enfants de là", a dit M. Erdogan lors d'un discours à Ankara devant des maires de son Parti de la justice et du développement (AKP).
Des centaines de manifestants sont à nouveau réunis sur la place Taksim à Istanbul, et scandent des slogans antigouvernementaux, défiant ainsi l'injonction du premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, de quitter les lieux.
Le chef du gouvernement, qui s'est longuement entretenu, mercredi, avec des "représentants" de la contestation, avait prudemment avancé l'idée de consulter la population de la mégalopole, avec l'espoir qu'elle accélère la fin du mouvement. Un tribunal administratif d'Istanbul a ordonné le 31 mai la suspension des travaux à des fins conservatoires dans l'attente d'un jugement sur le fond concernant la légalité du projet d'aménagement.
 
CONSULTATION MUNICIPALE
"Nous pourrions soumettre cette question à un vote populaire à Istanbul [...] ; en démocratie, seule la volonté du peuple compte", a déclaré à la presse le vice-premier ministre et vice-président du Parti de la justice et du développement (AKP), Huseyin Celik, au terme de la réunion.
"Je crois qu'après ce geste de bonne volonté les jeunes vont décider de quitter le parc Gezi, a espéré M. Celik. Le parc doit être évacué le plus vite possible, nous ne pouvons bien sûr pas accepter que ces manifestations se poursuivent éternellement." Cette offre d'une consultation populaire est le seul geste d'apaisement du gouvernement, qui s'en tient à une rhétorique ferme, déclinée par Recep Tayyip Erdogan à chacune de ses interventions.
 
PROPOSITION ILLÉGALE, SELON LES MANIFESTANTS
Cette proposition d'un référendum municipal n'est ni légale ni souhaitable, a répliqué, jeudi, un représentant des manifestants. "Il y a déjà une décision de justice qui a imposé l'arrêt des travaux d'aménagement du parc Gezi. Dans ces conditions, il n'est pas légal d'envisager une consultation populaire pour décider du sort du parc", a déclaré Tayfun Kahraman, de Solidarité Taksim, la principale coordination des manifestants du parc Gezi.
Il a, par ailleurs, souligné que "les conditions ne sont pas remplies" pour pratiquer une telle consultation, le droit turc ne prévoyant de recours au référendum que dans le cadre de réformes constitutionnelles. M. Kahraman, qui est également le président de la chambre des urbanistes d'Istanbul, s'est, en outre, déclaré hostile au principe même d'un référendum. "Est-ce qu'on décide d'organiser un vote pour savoir si on doit soigner ou pas un patient malade du cancer ?", a-t-il commenté, précisant que Solidarité Taksim, qui regroupe 116 associations animant la contestation, se réunirait dans la matinée pour présenter une position officielle commune sur la proposition de M. Erdogan.






Colonies: Israël va construire des centaines de nouveaux logements
 


 
JERUSALEM — Israël projette de construire des centaines de nouveaux logements dans des colonies du nord de la Cisjordanie, ont rapporté jeudi des médias locaux.
Outre la construction de 538 nouveaux logements prévue dans la colonie d'Itamar, le Jerusalem Post affirme qu'une demande de légalisation de 137 unités déjà construites a été transmise aux autorités locales cette semaine.
Le quotidien Haaretz a de son côté fait état de 537 nouveaux logements et de la possible légalisation de 130 autres.
Avec ces constructions, la taille d'Itamar, une colonie relativement modeste isolée au sud-est de Naplouse et entourée de villages palestiniens, serait multipliée par cinq.
Le Post ajoute que la construction de 550 autres nouvelles unités à Brunchin, une colonie sauvage légalisée rétroactivement en avril 2012 par l'Etat hébreu, sera également examinée.
La question de la colonisation est au coeur du blocage du processus de paix israélo-palestinien. Les Palestiniens exigent un moratoire pour reprendre les négociations, mais Israël refuse toute condition préalable.
Ces nouvelles annonces interviennent alors que le secrétaire d'Etat américain John Kerry s'efforce de relancer les négociations israélo-palestiniennes.
Il devait rencontrer cette semaine les dirigeants israéliens et palestiniens dans la région mais il a dû reporter sa tournée afin de se concentrer sur les discussions portant sur une solution au conflit syrien.
Le président palestinien Mahmoud Abbas pose comme préalable au retour aux négociations avec Israël un gel total de la colonisation israélienne et une référence aux lignes d'avant l'occupation israélienne des Territoires palestiniens en juin 1967 comme base de discussions.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait jugé lundi que les "conditions" palestiniennes de reprise des pourparlers de paix rendaient impossible tout retour à la table de négociations.
"Pour moi, l'établissement de conditions préalables est un obstacle insurmontable", a déclaré M. Netanyahu en s'adressant à la commission parlementaire des Affaires étrangères et de la Défense, selon un communiqué du Parlement rapportant ses propos.
M. Netanyahu avait martelé qu'Israël construisait en Cisjordanie et continuerait de le faire.
"Les projets de colonisation n'affecteront pas de façon significative la possibilité d'arriver à un accord", avait-il jugé.
En mars 2011, deux Palestiniens avaient tué une famille de cinq personnes à Itamar, dont un nourrisson de trois mois, provoquant des condamnations internationales.
Depuis, les habitants réclament l'agrandissement de leur colonie.
Selon Haaretz, aucune de ces demandes n'a jusqu'alors été acceptée mais les autorités pourraient donner leur accord officiel après ces meurtres.
Aux yeux de la communauté internationale, toutes les colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés sont illégales, qu'elles aient ou non été autorisées par le gouvernement israélien.
Plus de 360.000 colons israéliens vivent en Cisjordanie occupée et quelque 200.000 dans des quartiers de colonisation à Jérusalem-Est occupée et annexée.






Présidentielle iranienne : les réformateurs absents


Décryptage Campagne. Mohammad Reza Aref s’est retiré après une alliance avec le centriste Hassan Rohani.

Libération
C’était le seul candidat de la faction réformatrice à la présidentielle iranienne de vendredi, le seul à incarner la ligne de l’ancien président Mohammad Khatami, et actuel chef de la mouvance. Mohammad Reza Aref s’est retiré lundi soir de la course au profit d’un candidat centriste, Hassan Rohani, un religieux de 64 ans, ancien chef de l’équipe de négociation sur le nucléaire. C’est donc ce dernier qui représentera à la fois le camp réformateur et celui des conservateurs modérés face à quatre candidats principalistes (fondamentalistes) et un vétéran des présidentielles, l’ancien chef de Gardiens de la révolution Mohsen Rezaï. Le retrait d’Aref, obtenu après des semaines de négociation entre réformistes et conservateurs modérés, a été salué par la presse réformatrice : «La grande union» titrait hier le quotidien Arman. Signe d’un certain désaccord avec le camp qu’il représentait, Aref s’est gardé d’appeler officiellement à voter pour Rohani. Son désistement avait été précédé par celui d’un principaliste, Gholam Ali Haddad-Adel.
Hassan Rohani (à gauche et sur l'affiche), le seul candidat relativement modéré encore en lice. Le camp réformiste, accablé après l’écrasement de la «révolution verte» née de la fraude aux élections de 2009, puis par la mise en résidence surveillée - ils le sont toujours - de ses deux candidats, Mir Hossein Moussavi et Mehdi Karoubi, a choisi de se rallier à Hassan Rohani. A l’évidence, l’échec du mouvement l’a privé d’une partie de sa base qui s’abstiendra d’aller voter. D’où son repli sur la candidature de Rohani, certes un conservateur modéré, mais qui s’était montré particulièrement dur lors des révoltes étudiantes de 2000 - il occupait les fonctions de secrétaire du tout puissant Conseil de sécurité nationale, un poste que lui avait confié le Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei. Avec le départ d’Aref, les six candidats en lice sont tous liés soit par leurs fonctions, soit par leurs liens familiaux à Khamenei.
Le nombre important de postulants devrait déboucher sur un second tour avec un duel entre Rohani et un principaliste, probablement Ali Akbar Velayati, le principal conseiller du Guide pour les affaires étrangères, ou Mohammad Baqer Qalibaf, maire de Téhéran et ancien pilote de Khamenei. Alors que de nombreux Iraniens se promettaient de ne pas aller voter, les débats de ces derniers jours, où les candidats ne se sont guère ménagés, semblent avoir redonné de l’intérêt au scrutin et pourraient avoir changé un peu la donne. Une victoire de Rohani, qui bénéficie du soutien de l’ex-président Rafsandjani, n’est pas à exclure.
 




Une juriste devient numéro deux de la CIA

Le Monde.fr avec AFP
| REUTERS/LARRY D


 C'est la première femme à occuper un tel poste. Avril Haines, 43 ans, conseillère de Barack Obama et juriste auprès du conseil de Sécurité nationale (NSC) a été nommée directrice adjointe de la CIA, ont annoncé mercredi des responsables américains. Elle va remplacer Michael Morell, qui a assuré par deux fois l'intérim à la tête de l'agence de renseignement.
Contrairement à son prédécesseur, Avril Haines est un nouvel élément à la CIA mais elle a, par le passé, travaillé avec l'actuel directeur John Brennan, ancien conseiller de Barack Obama dans la lutte anti-terroriste. "Elle a participé quasiment à toutes les réunions des responsables de ces deux dernières années et préside le groupe des juristes qui examine les programmes les plus sensibles de l'agence" de renseignement, a affirmé John Brennan dans un communiqué. "Dans toutes les circonstances, Avril a fait preuve d'un sens profond de l'autorité, de jugement et de perspicacité", a-t-il ajouté.
La nouvelle directrice adjointe devrait aider le nouveau directeur de la CIA à revoir le programme controversé d'utilisation des drones, selon les vœux du président, qui s'est engagé à encadrer davantage leur usage à l'étranger.
Avant de travailler à la Maison Blanche, Avril Haines a été conseillère juridique au département d'Etat sur les questions de traités, a représenté les intérêts des Etats-Unis dans les négociations internationales. Diplômée en sciences physiques et en droit, qu'elle a étudié à la prestigieuse université de Georgetown, cette fonctionnaire a également travaillé à la commission des affaires étrangères du Sénat lorsque le vice-président Joe Biden et l'actuel chef de la diplomatie américaine, John Kerry, en étaient membres.
 
 
 
 
 

Washington facilite les exportations d'équipements vers les rebelles syriens

Le Monde.fr avec Reuters
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a exprimé lundi sa vive inquiétude face à la situation en Turquie. | AP/Evan Vucci


Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a exprimé lundi sa vive inquiétude face à la situation en Turquie.Les Etats-Unis ont assoupli mercredi 12 juin les restrictions sur leurs exportations à destination des régions contrôlées par les rebelles en Syrie. Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a signé un amendement au Syria Accountability Act, permettant à certaines entreprises de postuler à des licences d'exportation de matériels comme des logiciels, des systèmes de purification de l'eau, de la nourriture, du matériel agricole et de construction.
"Ces équipements visent à répondre aux graves besoins du peuple syrien et à faciliter la reconstruction dans les zones contrôlées par les rebelles", précise un communiqué du département d'Etat. Cela devrait également faciliter l'exploitation des ressources pétrolières dans les zones aux mains de l'insurrection.
La production d'or noir de la Syrie était stable entre 2008 et 2010 à environ 400 000 barils par jour. Elle s'est effondrée depuis le début de l'insurrection pour s'établir à 153 000 barils en octobre 2012, soit une chute de 60 %, selon des chiffres de l'administration américaine. La plupart des gisements se situent dans l'est près de la frontière irakienne ou dans le centre, près de Homs.
Des unités spéciales de sécurité ont été déployées sur la plupart des sites d'exploitation afin d'en assurer la protection, précise l'administration américaine. Un responsable a déclaré que l'assouplissement adopté mercredi ne concernait pas d'éventuelles livraisons d'armes aux insurgés.
 
 
 
 
 

Vols de mots de passe Google avant la présidentielle en Iran

Le Monde.fr avec AFP

La campagne officielle pour la présidentielle iranienne prend fin jeudi. Les opérations de vote commenceront vendredi matin.Google a dénoncé mercredi 12 juin des tentatives de vols de mots de passe des comptes de dizaines de milliers d'Iraniens qui s'apprêtent à voter pour élire leur président. "Les cibles et le moment choisis suggèrent que ces attaques ont une motivation politique" en lien avec le scrutin de vendredi, a affirmé le vice-président du géant de l'internet américain Eric Grosse, sur son blog.
"Ces campagnes, qui sont menées depuis l'Iran, ont considérablement augmenté le volume des activités de hameçonnage dans cette région", a-t-il ajouté. Le groupe californien tente de combattre depuis près de trois semaines ces envois de courriels qui visent à dérober les informations personnelles de "dizaines de milliers d'utilisateurs iraniens".
Google a pour règle d'alerter les attaques informatiques conduites par des gouvernements ou toutes autres activités suspectes, et de tenter de les repousser, a rappelé Eric Grosse. "Surtout si vous êtes en Iran, nous vous encourageons à prendre des mesures supplémentaires pour protéger votre compte", a-t-il encore ajouté.
La campagne officielle pour la présidentielle iranienne prend fin jeudi matin et les opérations de vote commenceront vendredi à 8 heures (5 h 30 en France) pour quelque 50,5 millions d'électeurs. Trois des candidats conservateurs à la présidentielle iranienne ont rejeté mercredi les appels à un désistement, afin de barrer la route à Hassan Rohani, unique candidat des réformateurs et des modérés à ce scrutin.





L'ONU accuse le Mali d'enrôler des enfants
 


NEW YORK (Nations unies) — Des centaines d'enfants ont été recrutés par des groupes islamistes, des rebelles touareg et des milices gouvernementales dans le nord du Mali, accuse l'ONU dans son rapport sur les enfants et les guerres, qui épingle à nouveau la Syrie.
Le Mali apparaît pour la première fois dans ce rapport annuel, qui dresse une "liste d'infamie" des responsables d'exactions contre des enfants en 2012.
Dans ce pays en crise, l'ONU dénonce "l'exploitation et le recrutement massifs" de centaines d'enfants --principalement des garçons de 12 à 15 ans-- par les islamistes comme le Mouvement national pour la libération de l'Azawad (MNLA), le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), Ansar Dine et Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi).
Même constat du côté des milices pro-gouvernementales: "Dans la région de Mopti-Sévaré, sous contrôle du gouvernement, des informations ont été reçues concernant le recrutement d'enfants par les milices Ganda Izo, Ganda Koy et les Forces de libération du Nord".
"Étant donné qu'un certain nombre de milices sont intégrées dans les forces armées du Mali, il est urgent de repérer ces enfants pour qu'ils sortent des rangs", souligne le rapport.
Des munitions non explosées ont tué 24 enfants entre mars et août 2012 dans le nord du Mali, et l'armée malienne a mené "des représailles interethniques contre des enfants d'origine arabe ou touareg".
Le rapport recense aussi 211 cas de sévices sexuels (viols, esclavage sexuel, mariages forcés) contre des filles par des membres du MNLA, du Mujuao, Ansar Dine et Aqmi.
Enfin, "en février 2013, 86% des élèves qui se trouvaient encore dans le nord restaient privés d'accès à l'éducation" en raison des dégâts causés aux écoles.
"boucliers humains" en Syrie
La représentante spéciale de l'ONU pour les enfants et les conflits armés, Leila Zerrougui, a souhaité que la nouvelle mission de l'ONU au Mali (Minusma) "permette d'améliorer notre réponse collective aux besoins des enfants".
Le rapport de l'ONU comprend désormais 55 armées et groupes armés de 14 pays, dont 11 nouveaux qui opérent au Mali, en République centrafricaine, en République démocratique du Congo et en Syrie.
En Syrie, qui figurait déjà dans le rapport précédent de 2011, "la situation des enfants s'est dégradée dans tous les domaines", souligne l'ONU.
Des "milliers d'enfants" ont été tués, torturés, utilisés comme boucliers humains par l'armée syrienne ou enrôlés par l'opposition, a souligné Leila Zerrougui.
Selon l'ONU, "en mai 2012, les forces gouvernementales (syriennes) auraient fait irruption dans l'école primaire d'As Safirah (province d'Alep), pris en otages 30 garçons et 25 filles de 10 à 13 ans, et les auraient fait marcher en tête de leurs troupes pour débusquer une unité locale de l'Armée syrienne libre".
Les enrôlements d'adolescents par l'opposition sont aussi en augmentation. Selon le rapport, "un ex-combattant de l'Armée syrienne libre originaire du village de Kufr Zeita a indiqué que des enfants n'ayant pas plus de 14 ans étaient très souvent employés au chargement des armes, à l'acheminement des vivres et à l'évacuation des blessés".
La détention et les mauvais traitements pour association présumée avec l'opposition "constituent une tendance inquiétante", souligne le rapport. Un garçon de 16 ans originaire de Kafr Nabl (province d'Idleb) a ainsi dit "avoir assisté à l'agression sexuelle et au meurtre d'un ami de 14 ans au cours de sa détention".
En 2012, cinq plans d'action pour libérer des enfants-soldats ont été signés au Soudan du Sud, Birmanie, RDC et Somalie et "des milliers d'enfants" ont été libérés (en RDC, Birmanie, République centrafricaine et dans les Soudans). Le Népal et le Sri Lanka ont été rétirés de cette "liste d'infamie".





ECONOMIE

 

L'Europe et la France distancées dans le Top 100 des géants boursiers



Les Etats-Unis dominent toujours un palmarès pourtant très remanié en cinq ans.
La zone euro compte deux fois moins de géants boursiers qu'en 2008.


L\'Europe et la France distancées dans le Top 100 des géants boursiers
 

La crise a remanié en profondeur la hiérarchie des géants de la Bourse. En l'espace de cinq ans - de mars 2008, un peu avant la faillite de Lehman Brothers, jusqu'à mars 2013 -, le classement des 100 premières capitalisations mondiales en dollars témoigne de tendances de fond. Une étude de PwC montre ainsi que la capitalisation globale des 100 mastodontes a légèrement dépassé cette année (13.600 milliards de dollars) son niveau d'il y a cinq ans. Mais seules 67 entreprises du classement de 2008 figurent encore dans celui d'aujourd'hui, 30 sont sorties de ce Top 100 et 3 ont fait l'objet de rapprochements (Genentech, Parmalat Brasil, Suez).

« Exit » la vieille Europe

L'un des grands enseignements de cette étude est la « dégringolade » du Vieux Continent dans les palmarès. «  L'Europe a été affectée successivement par la crise financière puis la crise des dettes souveraines, rappelle Philippe Kubisa, associé chez PwC. Les entreprises ont, en outre, subi un impact devises négatif. » Seulement 14 sociétés sur les 100 plus grosses capitalisations mondiales appartiennent à la zone euro, soit deux fois moins (26) qu'en 2008. Pis encore, dans le Top 10, aucune n'appartient à la zone euro, le groupe Nestlé étant suisse. Il faut descendre à la 29 e place, pour trouver la première représentante de la monnaie unique : le belge Anheuser-Busch Inbev… qui est pourtant assez peu européen. La première française, Sanofi, n'arrive, elle, qu'à la 35 e place. Au total, sur 100 sociétés, seulement 4 viennent de l'Hexagone (Sanofi, Total, L'Oréal, LVMH), contre 8 il y a cinq ans.

Les Etats-Unis se distinguent

Les Etats-Unis ont bien mieux tiré leur épingle du jeu. Sur les 100 plus importantes sociétés mondiales, 43 sont américaines, soit davantage qu'en 2008 (35). Elles pèsent ensemble la moitié de la capitalisation cumulée du top 100. Plus encore, sur un échantillon plus réduit des 10 géants de la cote, 8 sont de cette nationalité. En particulier, les 4 premières : Apple, ExxonMobil, Google et Berkshire Hathaway. La Chine (avec Hong Kong) est en revanche, relativement peu représentée dans ce classement. Il n'y a que Petrochina dans le top 10 tandis que 9 entreprises de l'empire du Milieu figurent dans le palmarès des 100. « On s'attendait à voir plus de sociétés asiatiques compte tenu de la croissance en Asie. Cela est sans doute dû au fait que beaucoup de groupes restent régionaux, plus qu'internationaux », observe Philippe Kubisa. «  Les marchés de Shanghai et de Hong Kong ont nettement sous-performé les Etats-Unis depuis 2008 et surtout depuis 2009 », ajoute Fabien Laurenceau, stratégiste chez Aurel BGC.

La consécration d'Apple et des technologiques

L'ascension d'Apple est spectaculaire : alors que la firme à la pomme était au 41 e rang en 2008, elle domine désormais le palmarès des capitalisations mondiales. « Elle illustre le dynamisme d'une entreprise en forte croissance, qui a été un précurseur en sachant créer sa propre demande », note Fabien Laurenceau. « Beaucoup de grandes firmes technologiques américaines n'existaient pas ou quasiment pas il y a quinze-vingt ans : cela montre bien la capacité des Etats-Unis à créer des géants dans des secteurs nouveaux », souligne Philippe Kubisa. Plus globalement, le secteur technologique ainsi que celui des services aux consommateurs (Wal-mart, McDonald's, etc.) font partie des principaux gagnants de la période.





L’Asie toujours locomotive de l’économie mondiale



La croissance mondiale progresse plus lentement mais de façon moins volatile, selon la Banque mondiale. L’Afrique sub-saharienne confirme son réveil. Cette année, la zone euro est la seule à la traîne.


 

La croissance mondiale devrait s’établir à +2,2 % cette année, puis +3 % en 2014. - AFPLe réservoir de la croissance mondiale se situe plus que jamais dans les pays émergents puisque, selon les toutes dernières projections de la Banque mondiale, la croissance moyenne du PIB des pays en développement atteindra cette année 5,1 % puis 5,6 % en 2014 et 5,7 % en 2015. Cela, alors que la croissance mondiale devrait s’établir à +2,2 % cette année puis +3 % en 2014 et +3,3 % l’année suivante.
Par grandes régions, c’est toujours l’Asie de l’Est et Pacifique qui affiche les meilleures performances avec +7,3 % attendus cette année devant l’Asie du sud (+5,2 %) ; l’Afrique sub-saharienne confirme sa perçée avec +4,9 % (+4,4 % en 2012), signe d’une santé retrouvée. Même si les économies africaines partent d’un niveau bas et bénéficient donc d’un effet rattrapage, d’autres régions comme le Moyen orient font presque pâle figure avec +2,5 % cette année. Ou encore l’Europe et l’Asie centrale (+2,8 %), l'Amérique latine et les Caraïbes affichant un honnête +3,3 %. Seule, la zone euro reste dans le rouge avec une contraction de 0,6 % de son PIB cette année qui devrait toutefois, sauf accident, se transformer en légère croissance l’an prochain (+0,9 %).
La dynamique des pays en développement masque quelques disparités. A commencer par les champions d’hier, les BRICS essentiellement, qui ne sont plus ceux d’aujourd’hui. Ainsi, l’Afrique du sud, le Brésil, l’Inde, la Russie et même la Turquie voient leur croissance freinée par des goulets d’étranglement situés au niveau de l’offre. « Il est peu probable, note la Banque mondiale. que ces pays connaissent à nouveau des taux de croissance comparables à ceux qu’ils affichaient avant la crise ». La Chine, tout en restant à des niveaux de croissance élevés, se situe dans le peloton des économies en ralentissement. Selon les prévisions de l’organisme multilatéral, sa croissance de +7,7 % cette année devrait se transformer en +8 % en 2014 puis en +7,9 % en 2015. Bien loin des +10,4 % de 2010.

Le commerce mondial en faible hausse

Dans un tel contexte de reprise lente de la croissance mondiale, le commerce demeure un baromètre important. Les échanges, estime le rapport ne devraient progresser que de 4% cette année, soit à un niveau bien inférieur à ceux enregistrés avant la crise (+7,3%). Les volumes devraient progresser moins vite en volume aussi bien qu’en valeur du fait d’un tassement du prix des produits de base . Ainsi, les prix des métaux et des minerais ont déjà chuté de 30 %, ceux de l’énergie de 14 % par rapport aux records du début de 2011. Au delà de l’effet-prix, les pays en développement sont de plus en plus intégrés dans les échanges puisque plus de 50% des exportations de ces derniers sont destinées à d’autres pays en développement. Même hors Chine, le commerce sud-sud a progressé en moyenne de 17,5 % par an au cours des dix dernières années et les échanges de produits manufacturés progressent à un rythme aussi élevé que les produits de base.

 
 
 
 
 
 
Les marchés plongent en Asie, craignant la fin du soutien des banques centrales
 
 
HONG KONG — Les Bourses asiatiques, les premières à ouvrir jeudi, piquaient du nez dans la matinée, avec Tokyo accusant le plongeon le plus raide, les investisseurs s'attendant à ce que les banques centrales réduisent peu à peu les mesures de soutien aux économies mises en place depuis des mois.
A la pause de la mi-journée, la Bourse de Tokyo perdait 5,28%. Le Nikkei a plongé de plus de 6,5% dans la matinée. Vers 03H30 GMT, Hong Kong cédait 2,70% et Shanghai 3,08%. Séoul reculait de 1,25%, tandis que Sydney abandonnait 0,88%.
Les Bourses des pays émergents, prisées des investisseurs étrangers à la recherche de rendements meilleurs que dans les pays occidentaux, étaient elles aussi en nette baisse, en raison de retraits de fonds: Manille perdait 4%, Bangkok 4,60% et Jakarta 1,54%.
La veille, Wall Street avait reculé de 0,84%, terminant ainsi dans le rouge pour la troisième séance consécutive, une première depuis le début de l'année.
Les investisseurs s'interrogent de plus en plus sur la pérennité des mesures de soutien à l'économie apportées par les banques centrales.
La décision de la Banque du Japon, mardi, de ne pas amplifier son récent programme d'assouplissement monétaire destiné à stimuler la croissance du pays a alimenté les craintes des acteurs du marché de voir la Réserve fédérale américaine (Fed) commencer à revenir sur ses propres mesures de soutien.
La politique monétaire très accommodante de l'institution a en effet largement soutenu l'embellie des Bourses ces derniers mois, notamment via un programme de rachats d'actifs à hauteur de 85 milliards de dollars par mois qui permet d'inonder les marchés de liquidités. Elle se réunit la semaine prochaine, un rendez-vous qui pourrait bien sonner la fin de ce programme de rachats d'actifs, selon les opérateurs.
Tokyo, qui accusait la baisse la plus forte, souffre en outre d'une remontée du yen face à l'euro et au dollar, ce qui est mauvais pour ses exportations. Le yen valait 94,86 yens pour un dollar dans la matinée à Tokyo, soit un plus haut face au billet vert depuis deux mois, contre 95,94 yens la veille au soir à New York. La devise japonaise oscillait autour des 98 yens pour un dollar en début de semaine et a regagné plus de 8,5% depuis fin mai.
Pour Hirokazu Kabeya, courtier chez Daiwa Securities, les fluctuations de la Bourse "sont telles ces derniers temps que peu de gens ont envie d'acheter. Résultat, c'est un peu le problème de la poule et de l'oeuf: la volatilité du marché éloigne les acheteurs et l'absence d'acheteurs conduit à la volatilité du marché".
Les prix du pétrole se repliaient en Asie, en raison d'une hausse surprise des réserves hebdomadaires américaines de brut.
Jeudi matin à Singapour, le baril de "light sweet crude" (WTI) cédait 37 cents, à 95,51 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord perdait 21 cents à 103,28 USD.






Stéphane Richard mis en examen, grève sur les rails et l'accord UE-USA : la revue de presse de l'industrie

Par            
La mise en examen pour "escroquerie en bande organisée" du patron d'Orange est à la une de l'actualité de ce jeudi 13 juin. Les médias reviennent également sur le mouvement de grève à la SNCF, entamée mercredi soir à l'appel des syndicats hostiles au projet de réforme ferroviaire du gouvernement. Enfin, dans une interview accordée à Libération, Nicole Bricq indique que la France refusera de donner mandat à la Commission pour négocier un accord de libre-échange avec les Etats-Unis.
 
Mise en examen du patron d'Orange
 
De nombreux titres de presse reviennent ce matin sur la mise en examen de Stéphane Richard, le patron d'Orange, pour "escroquerie en bande organisée".
 
"L'ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde au ministère de l'Economie et des Finances est soupçonné par la justice d'avoir pris une part décisive dans le choix et l'élaboration de l'arbitrage rendu en faveur de Bernard Tapie, en 2008, dans son litige avec le Crédit Lyonnais sur la vente d'Adidas", rappelle Les Echos.
D'après l'entourage de Stéphane Richard, "sera à son bureau" ce jeudi matin. Mais dans ce contexte, le dirigeant peut-il rester à son poste ? Un conseil d'administration devra prendre une décision dans les prochains jours.
"Fait suffisamment rare pour être souligné, l'actuel patron d'Orange, Stéphane Richard a reçu après sa mise en examen le soutien plus ou moins appuyé de plusieurs organisations syndicales", souligne de son côté France Info.


Grève des cheminots
La grève des cheminots entamée mercredi soir à l'appel des syndicats, hostiles au projet de réforme ferroviaire du gouvernement, perturbait fortement le trafic SNCF ce jeudi matin. Ouest France revient sur les raisons de ce mouvement particulièrement suivi.
En toile de fonds de ce mouvement de grève des cheminots d'après La Tribune : "La réforme des retraites et la perte de leurs avantages qui pourrait intervenir en cas de dégradation de la situation de la SNCF sous l'effet de la concurrence".



Accord de libre échange avec les Etats-Unis : la France dans l'opposition
A la veille d'une réunion des ministres du Commerce extérieur de l'UE où les Etats membres doivent décider s'ils accordent ou non un mandat à la Commission pour négocier un accord de libre-échange avec les Etats-Unis, la ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq, a annoncé que la France devrait s'y opposer dans une interview accordée à Libération.


"La France ne donnera pas mandat à la Commission si celle-ci persiste à mettre la culture dans le champ de la négociation", a prévenu la ministre qui "considère que, sur ce point, la Commission fait une erreur tactique. Elle prétend en effet que si l'on arrive avec cette exception, les Américains viendront avec les leurs".
Nicle Bricq reconnaît toutefois que Bruxelles pourrait passer en force malgré le refus de la France. La Commission "est bien passée outre le refus allemand pour imposer temporairement des mesures antidumping sur les panneaux solaires chinois", insiste la ministre.

Et aussi...
EDF pourrait vendre son électricité à un tarif préférentiel à l'usine d'aluminium de Saint-Jean-de-Maurienne, que son propriétaire Rio Tinto cherche à vendre, et se ferait payer la différence avec les prix de marché sous forme d'actions, affirment Les Echos ce jeudi.







Présidence du Medef : Pierre Gattaz sera le seul candidat


Les deux autres prétendants, Geoffroy Roux de Bézieux et Patrick Bernasconi, se sont rangés derrière l'industriel.

L'industriel Pierre Gattaz, seul candidat restant dans la course à la présidence du Medef, en juin 2013. (ROMUALD MEIGNEUX/SIPA)
L'industriel Pierre Gattaz, seul candidat restant dans la course à la présidence du Medef, en juin 2013. (ROMUALD MEIGNEUX/SIPA)

Deux candidats à la présidence du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux et Patrick Bernasconi, décident de se retirer de la course pour se rallier à la candidature de Pierre Gattaz, annoncent, jeudi 13 juin, les trois dirigeants dans un communiqué commun. Seul en lice, l'industriel devrait donc logiquement devenir le prochain "patron des patrons" lors de l'assemblée générale du 3 juillet prochain.
"L'équipe que nous constituerons tous les trois s'appuiera sur un conseil exécutif représentatif, notre instance de gouvernance, et sur la mobilisation des branches et des territoires, qui sont les composantes essentielles de notre mouvement", ont-ils indiqué, appelant à une "union pour les entreprises de France". Leur souhait est un "Medef ouvert, efficace, démocratique, au mode de fonctionnement parfaitement transparent", raison pour laquelle ils ont décidé dans leur projet de mettre en place deux vice-présidents délégués "aux côtés de Pierre Gattaz, qui se présentera comme candidat à la présidence aux suffrages de l'assemblée générale".

Le conseil exécutif avait pourtant choisi Roux de Bézieux

Ainsi, Geoffroy Roux de Bézieux deviendrait vice-président délégué et trésorier, en charge de l'économie, de la fiscalité, de l'innovation, et du numérique tandis que Patrick Bernasconi serait vice-président délégué en charge des mandats, ainsi que des branches et des territoires.
Le 6 juin, le conseil exécutif de la principale organisation patronale française avait placé Georffroy Roux de Bézieux, 50 ans, en tête de ses suffrages, avec 19 voix, juste devant celui qui faisait figure de favori, Pierre Gattaz, 53 ans, patron du Groupe des fédérations industrielles (GFI) qui avait recueilli 18 voix. Patrick Bernasconi, considéré comme un ancien proche de la présidente sortante Laurence Parisot, n'avait obtenu que 6 voix.


 
 
 
 
 

JUSTICE ?

Des médecins mobilisés contre l'alimentation forcée des détenus de Guantanamo

Le Monde.fr avec AFP
Manifestation pour la fermeture de Guantanamo devant la maison blanche, le 17 mai. | REUTERS/JOSHUA ROBERTS



Manifestation pour la fermeture de Guantanamo devant la maison blanche, le 17 mai.
Des médecins et juristes américains ont appelé mercredi 12 juin les militaires à cesser d'alimenter de force les prisonniers grévistes de la faim à Guantanamo. Cette pratique, qui constitue "une forme de mauvais traitement", est "une violation de l'éthique médicale qui devraient être dénoncées par la profession", écrivent les experts de bio-éthique de l'Université de Boston dans une tribune publiée par la prestigieuse revue New England Journal of Medicine.
Sur les 166 prisonniers restant à Guantanamo, 104 sont en grève de la faim, et 43 parmi eux alimentés de force par des tubes naso-gastriques, selon le porte-parole de la prison. "Il n'est pas éthique pour des médecins de forcer des adultes consentants, en possession de toutes leurs facultés mentales, à s'alimenter, mais ils doivent continuer à dispenser les soins médicaux nécessaires", explique le juriste George Annas, un des co-signataires de la lettre ouverte.
Les experts exhortent le gouvernement américain à adopter des politiques et des procédures concernant les détenus faisant la grève de la faim qui soient conformes aux règles établies de la profession médicale et aux critères de soins. Le Pentagone a dépêché environ 40 personnels médicaux supplémentaires à la prison de Guantanamo pour aider à nourrir de force les prisonniers, rappellent-ils en le déplorant.
 
"NOTRE SENS DE LA JUSTICE EST PLUS FORT QUE CELA"
Le président Barack Obama avait pourtant lui-même critiqué cette pratique, le 23 mai, en réitérant sa volonté de fermer Guantanamo. "Nous alimentons de force des prisonniers faisant la grève de la faim (...) est-ce que cela nous ressemble, est-ce l'Amérique que nous voulons laisser à nos enfants ?" avait-il déclaré, "notre sens de la justice est plus fort que cela".
"Les médecins à Guantanamo ne peuvent pas permettre aux militaires de les utiliser à des fins politiques et prétendre en même temps se conformer à leurs obligations éthiques", jugent les trois auteurs de la lettre. "Alimenter de force une personne adulte qui refuse de se nourrir en sachant ce qu'elle fait (...) revient à lui infliger des coups et blessures", insistent encore ces experts.
Dans une autre lettre publiée mercredi dans le New England Journal Of Medicine, le spécialiste d'éthique, Michael Gross, professeur de science politique à l'Université de Haifa en Israël, est plus nuancé. Il explique que "la grève de la faim est un acte de contestation politique non-violent qui n'est pas l'expression du désir de mourir" et que "l'alimentation forcée devrait être rare, seulement après l'échec de sérieuses négociations" et ce pour éviter que les grévistes ne meurent.
Par ailleurs, l'ONG américaine Human Rights First, a pressé mercredi l'administration Obama dans une lettre au secrétaire général de la Maison Blanche Dennis McDonough, de mettre en œuvre des mesures spécifiques pour fermer Guantanamo. M. McDonough s'est récemment rendu dans cette base militaire avec les sénateurs républicain John McCain et démocrate Dianne Feinstein.
 
 
 
 
 

Nouvelle mise en examen dans l'affaire Tapie

 
 
Libération
L’ancien président du Consortium de Réalisation (CDR), Jean-François Rocchi, a été mis en examen mercredi soir pour «escroquerie en bande organisée» et «usage abusif de pouvoirs sociaux» dans l’enquête sur l’arbitrage ayant clos le litige entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais en 2008, a annoncé le parquet de Paris dans un communiqué.
Cette mise en examen de l’ancien président de la structure chargée de gérer le passif du Crédit Lyonnais intervient peu après celle du patron d’Orange, Stéphane Richard, pour son rôle en tant que directeur de cabinet de Christine Lagarde à Bercy au moment de l’arbitrage. L’avocat de Rocchi s’est étonné de la mise en examen de son client alors que l’ex-ministre a bénéficié du statut de témoin assisté. «M. Rocchi, haut fonctionnaire (...), a suivi les instructions qu’il avait reçues. On peut donc s’étonner que (...) la personne décisionnaire, en l’occurrence la ministre, soit témoin assisté alors que celui qui a suivi ses instructions est mis en examen», a dit Me Jean-Alain Michel après la mise en examen. «Nous considérons que cette décision de mise en examen est non seulement injustifiée mais choquante», a-t-il ajouté.
Prié de dire s’il considérait que son client était un bouc-émissaire, il a répondu: «Je pense un peu ça, et j’utiliserais le mot de lampiste s’il n’avait pas une connotation désagréable.» «Il paye le fait qu’il a suivi les instructions qui lui ont été données. Je trouve ça tout a fait anormal», a poursuivi l’avocat.
Dans leurs déclarations publiques avant leur garde à vue, MM. Richard et Jean-François Rocchi se sont rejeté la responsabilité de l’initiative d’envisager un arbitrage. Rocchi avait affirmé qu’il n’avait fait que «mettre à l’étude» à la demande de Richard une proposition des liquidateurs du groupe de Bernard Tapie suggérant un arbitrage. M. Richard affirme que l’initiative est venue de M. Rocchi.





Affaire Tapie : "Ça y est, j'ai les sous"



C'est ce qu'aurait déclaré Bernard Tapie en 2007, au soir de l'élection de Nicolas Sarkozy, selon un ancien proche. Ce dernier estime plausible un "arrangement électoral" de l'homme d'affaires avec l'Etat.

Benoît Bartherotte estime que Bernard Tapie, "aura su promettre un arrangement électoral, comme par exemple se présenter à une élection pour bloquer la gauche à un moment décisif". (PHOTOPQR/LE PARISIEN/Frédéric Dugit/MAXPPP)
Benoît Bartherotte estime que Bernard Tapie, "aura su promettre un arrangement électoral, comme par exemple se présenter à une élection pour bloquer la gauche à un moment décisif". (PHOTOPQR/LE PARISIEN/Frédéric Dugit/MAXPPP)
 


Un ancien proche de Bernard Tapie, Benoît Bartherotte, décrit jeudi 13 juin dans un entretien au quotidien "Sud Ouest" un Bernard Tapie exultant le soir de l'élection de Nicolas Sarkozy, en mai 2007, déclarant : "Ça y est : j'ai les sous".
"En 2007, le soir de la victoire de Nicolas Sarkozy, on l'a tous vu exulter : 'ça y est, j'ai les sous !' ", déclare au quotidien Benoît Bartherotte, homme d'affaires girondin qui a connu Bernard Tapie dans les années 80, alors que lui-même se trouvait à la tête de la maison de couture Jacques Esterel.
Ce soir-là, Bernard Tapie "semblait sûr de lui, l'avenir a prouvé qu'il avait raison, mais à court terme", poursuit Benoît Bartherotte, très connu en Gironde pour son combat contre l'érosion de la Pointe du Cap Ferret, où se trouve sa propriété.
Pour convaincre l'Etat de choisir la voie de l'arbitrage pour régler son différend avec le Crédit Lyonnais, procédure qui lui a rapporté 403 millions d'euros en 2008, l'homme d'affaires estime que Bernard Tapie, "tel que je le connais, aura su promettre un arrangement électoral, comme par exemple se présenter à une élection pour bloquer la gauche à un moment décisif". "Le problème aujourd'hui ne viendrait-il pas du fait que le contrat n'a pas été rempli?", s'interroge-t-il.

Décision d'arbitrage "logique mais scandaleuse"

Benoît Bartherotte, qui dit avoir eu quelques démêlés avec Bernard Tapie - qu'il qualifie de "malin, drôle", mais manquant "seulement (de) quelques principes moraux" - juge que ce dernier a été "incontestablement" victime du Lyonnais.
Le girondin lui-même avait créé en 1996 l'association des petits porteurs pour l'annulation de la vente litigieuse d'Adidas (APPAVLA), dont les membres s'estimaient aussi grugés par le Lyonnais, et la justice avait condamné la banque, le 7 novembre 1996, à payer une provision de 600 millions de francs (91,5 millions d'euros) aux liquidateurs des sociétés de Bernard Tapie.
Dans cette veine, Benoît Bartherotte qualifie la décision d'arbitrage de "logique mais scandaleuse". Selon lui, "les turpitudes du Lyonnais ne font pas la vertu de Tapie", qui avait "risqué (...) surtout (l'argent) du contribuable", puisque "c'était le Crédit Lyonnais qui avait avancé la majeure partie des capitaux".
Mercredi, Stéphane Richard, PDG d'Orange et ancien directeur de cabinet de la ministre de l'Economie Christine Lagarde - elle-même témoin assisté dans cette affaire d'arbitrage - a été mis en examen pour "escroquerie en bande organisée" comme l'ancien président du Consortium de Réalisation (CDR), Jean-François Rocchi, qui l'est également pour "usage abusif de pouvoirs sociaux".






Affaire Tapie : l'Etat va contester l'arbitrage en justice

LE MONDE
Par
Bernard Tapie (à droite) et son avocat Maurice Lantourne, en septembre 2008. | AFP/JACQUES DEMARTHON


Bernard Tapie (à droite) et son avocat Maurice Lantourne, en septembre 2008.La décision vient d'être prise à l'Elysée, à la lueur des derniers événements judiciaires. Après s'être constitué partie civile, l'Etat va déposer de manière imminente un recours en révision contre l'arbitrage ayant accordé, en juillet 2008, 403 millions d'euros à l'homme d'affaires Bernard Tapie, dans le cadre de son conflit avec le Crédit lyonnais. Un nouveau rebondissement alors que l'affaire Tapie fait des ravages dans les rangs des responsables publics.
Le PDG d'Orange, Stéphane Richard, a été mis en examen mercredi 12 juin pour "escroquerie en bande organisée", par les juges parisiens Serge Tournaire, Guillaume Daïeff et Claire Thépaut. M. Richard était le directeur du cabinet de la ministre de l'économie, Christine Lagarde, à l'époque où le gouvernement a accepté de solder le contentieux entre M. Tapie et le Crédit lyonnais par un arbitrage très défavorable à l'Etat.
Le maintien de M. Richard à la tête du groupe de téléphonie est désormais problématique. Au sommet de l'Etat, actionnaire minoritaire d'Orange, on se pose une question : M.Richard est-il encore en mesure de diriger l'entreprise ? La réponse semble positive, puisque le contrôle judiciaire auquel il est soumis l'empêche uniquement de rencontrer les acteurs de l'affaire.
 
"ESCROQUERIE EN BANDE ORGANISÉE"
Au-delà de l'avenir du patron d'Orange, les juges s'approchent désormais des figures politiques du dossier. Les magistrats, chargés d'investiguer sur les conditions dans lesquelles, en 2008, un tribunal arbitral a pu octroyer la somme de 403 millions d'euros à Bernard Tapie, dans le cadre de son conflit avec le Crédit lyonnais, vont désormais cibler Claude Guéant, déjà perquisitionné dans ce dossier, mais aussi son ancien adjoint à l'Elysée François Pérol, actuel patron du groupe bancaire BPCE. Au final, seul son statut juridique d'ancien chef de l'Etat protège encore Nicolas Sarkozy.
L'homme clé du dispositif est connu : c'est le haut fonctionnaire Jean-François Rocchi, patron du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), ex-responsable du CDR, l'organisme chargé de gérer le passif du Crédit lyonnais. M. Rocchi a été également été mis en examen, mercredi, pour "escroquerie en bande organisée", et pour "usage abusif des pouvoirs sociaux".
L'avocat de M. Rocchi, Me Jean-Alain Michel, s'est étonné de la mise en examen de son client alors que Christine Lagarde a bénéficié du statut de témoin assisté, devant les magistrats de la Cour de justice de la République. A la lumière de ces nouveaux éléments, les juges de la CJR pourraient faire évoluer le statut judiciaire de la patronne du Fonds monétaire international, par exemple lui signifier une mise en examen.
M. Richard, directeur du cabinet de Christine Lagarde à Bercy de 2007 à 2011, a pour sa part annoncé un recours contre sa mise en examen. Lors de ses deux jours de garde à vue à la brigade financière, il a désigné M. Rocchi comme principal maître d'œuvre de l'arbitrage – avec l'aide de l'avocat Gilles August –, sur ordre de l'Elysée.
 
"VILAIN PETIT CANARD"
Les enquêteurs ont tenté d'explorer la chronologie de l'affaire. Après de nombreuses décisions de justice favorables à l'homme d'affaires, en 2006, la Cour de cassation rendait enfin un arrêt jugé favorable par Bercy aux positions de l'Etat dans le dossier Tapie. Pourtant, la décision est prise d'entrer en arbitrage. Par qui ?
Selon M. Richard, c'est Claude Guéant, alors tout nouveau secrétaire général à l'Elysée, qui, lors d'une réunion dans son bureau, au printemps 2007, lui aurait dit : "l'arbitrage, on va le faire". A l'époque, M. Richard, ami de M. Sarkozy mais plutôt classé à gauche, a été imposé comme directeur de cabinet au centriste Jean-Louis Borloo, éphémère ministre de l'économie, jusqu'en juin 2007. Dès son arrivée à Bercy, celui-ci lui a présenté Bernard Tapie, dont il fut l'avocat dans les années 1980.
L'homme d'affaires vient plaider sa cause auprès de M. Richard. Contacté par Le Monde, M. Borloo confirme le rendez-vous. "Bernard Tapie m'a passé un coup de fil, je lui ai dit de venir prendre un café, il a d'abord rencontré M. Richard car j'étais en retard. Je ne me suis jamais occupé de ce dossier, étant le plus mal placé dans tous les cas de figure. Et je vous rappelle que j'étais le vilain petit canard de la Sarkozie...", explique le leader de l'UDI.
 
A BERCY, UN FRONT S'ORGANISE CONTRE LA DÉCISION
Reste que la décision de lancer l'arbitrage est prise. C'est le PDG du CDR, M. Rocchi donc, qui s'occupe de l'ingénierie. C'est un préfet, qui connaît bien Claude Guéant – ils se tutoient – pour l'avoir côtoyé dans les cabinets ministériels. En 2009, il est d'ailleurs nommé à la tête du BRGM, l'un des plus beaux postes de la République. "Je ne le connais pas à l'époque, assure M. Borloo, C'est Matignon et l'Elysée qui l'ont proposé pour ce poste."
A Bercy, un front s'organise contre la décision d'entrer en arbitrage. L'avocat historique du dossier, Me Jean-Pierre Martel, s'oppose résolument à cette solution. Le Crédit lyonnais lui-même fait part de son désaccord. Il sera écarté in fine de l'arbitrage. Enfin, la Caisse des dépôts et consignations, à laquelle est adossé le CDR, n'est jamais sollicitée par M. Rocchi. Autre anomalie, la solution d'un éventuel appel de la sentence n'est pas retenue, alors qu'un "préjudice moral" accordé aux Tapie fait son apparition.
L'Agence des participations de l'Etat, dirigée par Bruno Bézard, aujourd'hui directeur général des finances publiques, s'emporte. M. Bézard a laissé un courrier daté du 1er août 2007 dans lequel il rappelle avoir "formellement déconseillé à l'ante prédécesseur du ministre [M. Borloo] d'autoriser le CDR à s'engager dans cette voie [l'arbitrage] qui serait contraire aux intérêts du CDR et de l'Etat".





Quatre mois de prison pour les Femen en Tunisie : "C'est vraiment sévère" réagit la mère de l'une d'entre elles




Paris regrette la sévérité de la peine infligée par la justice tunisienne aux trois militantes Femen, dont deux Françaises, condamnées mercredi à quatre mois de prison ferme pour atteintes aux bonnes moeurs et à la pudeur. Elles avaient été arrêtées fin mai pour avoir manifesté seins nus à Tunis. Une peine disproportionnée pour Danièle Hillier, la mère d'une des deux Françaises condamnées.





Twitter condamné à donner des noms

 
La cour d'appel de Paris a confirmé l'obligation pour Twitter de livrer les informations concernant les auteurs de tweets antisémites. Mais comment contraindre l'entreprise américaine?
La cour d'appel de Paris a débouté Twitter et confirmé la décision de première instance qui obligeait l'entreprise numérique à communiquer les informations des auteurs de tweets à caractère raciste ou antisémite.
Cinq associations de défense des droits de l'Homme dont l'union des étudiants juifs de France (UEJF) avait assigné en référé le réseau social fin novembre 2012 après l'apparition du hashtag (mot-clé) #unbonjuif.
Le tribunal de grande instance (TGI) de Paris avait alors oblihé Twitter à communiquer aux associations:
les données en sa possession de nature à permettre l'identification de quiconque a contribué à la création de tweets manifestement illicites.
.
Et la cour d'appel de constaté: Twitter n'a pas fourni les données, ni la justification d'une impossibilité de les fournir. 

Twitter va-t-il pour autant obtempérer et donner les informations qu'elle possède sur ses internautes ? Pas sûr selon Corinne Audouin
 





SOCIETE

 

Le baiser gay ne plait pas à Saint-Cloud   

Une partie de l'affiche du film "l'inconnu du lac" d'Alain Guiraudie.
Une partie de l'affiche du film "l'inconnu du lac" d'Alain Guiraudie. (Photo AFP)
                                                         

Les défenseurs et les détracteurs de l'affiche de film «L’Inconnu du Lac» se sont pris à partie mercredi soir devant la mairie de la ville qui a décidé de les interdire.

Libération
Partisans et opposants du retrait par la municipalité de Saint-Cloud d’une affiche de cinéma montrant un baiser entre deux hommes, se sont pris à partie mercredi soir devant la mairie de cette commune des Hauts-de-Seine, a constaté un journaliste de l’AFP. Quelque 250  personnes favorables à la décision municipale, dont plusieurs membres du FN local, ont fait face à une vingtaine de défenseurs de l’affiche de «L’Inconnu du Lac», dont des militants du PS. Pendant presque deux heures, chaque camp a entonné divers slogans sous la surveillance d’un effectif policier important.
Malgré quelques échanges verbaux tendus et des invectives, le face à face s’est terminé sans incident majeur quand les manifestants en faveur du maintien de l’affiche se sont retirés. «Nous sommes là pour l’égalité des droits», avait auparavant expliqué Xavier Brunschvicg, secrétaire local du PS. «L’affiche est une provocation (...) qui rentre en infraction avec la loi», a de son côté jugé Alexandra Trémorin, conseillère municipale FN à Saint-Cloud, se référant à l'«exhibition sexuelle imposée à la vue d’autrui» du Code pénal. En arrière plan de l’affiche, une scène semble évoquer une fellation.
Joint par l’AFP, le maire (UMP) de Saint-Cloud Eric Berdoati, qui avait appelé à ne pas venir manifester et n’était pas présent, a regretté un «épiphénomène» et réfuté toute volonté de «coup politique». «Ce n’est pas le rôle d’un élu de monter les gens les uns contre les autres», a-t-il ajouté, justifiant le retrait des affiches intervenu il y a quelques jours par une volonté d’apaisement des esprits dans un contexte tendu.





DIVERS

 

La NSA défend l'efficacité de sa surveillance et accuse Snowden de mentir

 

De Martin de MONTVALON et Ivan COURONNE (AFP) 


 

WASHINGTON — Le chef de l'agence d'espionnage américaine a vigoureusement défendu mercredi les programmes de surveillance des communications révélés par un ex-consultant de 29 ans réfugié à Hong Kong, assurant qu'ils avaient permis de déjouer "des dizaines" d'actes terroristes.L'audition du général Keith Alexander, directeur de l'Agence nationale de sécurité (NSA), devant le Sénat américain a débuté quelques heures après la diffusion, par le South China Morning Post, d'un nouvel entretien d'Edward Snowden, dans lequel la source du Washington Post et du Guardian assure vouloir rester à Hong Kong pour y "combattre le gouvernement américain dans les tribunaux".
L'espion en chef des Etats-Unis a apporté un démenti succinct à l'une des accusations de M. Snowden, qui a affirmé qu'il était capable, à partir d'une adresse de courrier électronique, de lire les correspondances de n'importe qui, même du président des Etats-Unis.
"Vrai ou faux?", a demandé à M. Alexander la sénatrice Susan Collins.
"Faux, je ne connais aucun moyen de faire cela", a-t-il répondu.

Fidèle à la ligne adoptée par l'administration de Barack Obama, il a martelé que ces programmes étaient indispensables: "Il s'agit de dizaines d'actes terroristes que (ces programmes) ont contribué à empêcher (...) ici et à l'étranger", a-t-il assuré, en précisant qu'il espérait rendre public le chiffre exact d'ici une semaine.

Selon lui, le système d'interception des communications d'internet baptisé Prism a joué un rôle crucial pour déjouer en 2009 un projet d'attentat dans le métro de New York fomenté par un jeune Afghan, Najibullah Zazi.
Il a averti que le renseignement américain avait déjà souffert des fuites.
"Notre sécurité a été compromise. Il n'y a aucun doute que nous avons perdu des capacités à cause de cela. Les Etats-Unis mais aussi les alliés que nous avons aidés ne seront plus autant en sécurité qu'ils l'étaient il y a deux semaines", a-t-il dit.
Le général Alexander a par ailleurs déclaré qu'il avait "de graves inquiétudes" sur la manière dont Snowden avait pu avoir accès à des informations classées aussi importantes alors qu'il était peu diplômé et qu'il n'avait pas beaucoup d'expérience professionnelle, notant: "Nous allons devoir examiner cela de près".
Le chef de la NSA a aussi pris acte du débat sur la protection de la vie privée, relancé depuis quelques jours. Il a promis de déclassifier plus de documents.
"Le problème est que nous n'avons pas été capables de nous expliquer car c'est classé secret", a-t-il justifié. "Nous fonctionnons tous les jours selon des règles strictes, et nous rendons des comptes dans le cadre d'un des régimes de supervision les plus rigoureux du gouvernement", a-t-il rappelé dans une déclaration écrite.
"Je ne suis ni un traître, ni un héros"
Trois jours après avoir revendiqué au grand jour être la "taupe" à l'origine des révélations sur ces programmes secrets, l'ex-consultant de la NSA a fourni mercredi plus de détails sur les méthodes d'espionnage américaines.


"Nous piratons les systèmes centraux des réseaux --comme d'énormes routeurs internet, en général-- qui nous donnent accès aux communications de centaines de milliers d'ordinateurs sans avoir à pirater chacun d'entre eux", résume-t-il dans l'entretien accordé au quotidien de Hong Kong, où il est réfugié depuis le 20 mai.

Parmi les cibles de la NSA, des centaines sont visées depuis 2009 à Hong Kong ou en Chine, a affirmé Edward Snowden, qui dit agir notamment pour dénoncer "l'hypocrisie du gouvernement américain quand il assure qu'il n'espionne pas d'infrastructures civiles, au contraire de ses adversaires".
"Je ne suis ni un traître, ni un héros. Je suis un Américain", affirme-t-il, depuis un endroit tenu secret à Hong Kong: "Je crois en la liberté d'expression. J'ai agi en toute bonne foi, et je pense que le public a le droit de se faire sa propre opinion lui-même".
"Ceux qui pensent que j'ai commis une erreur en choisissant de me rendre à Hong Kong ne comprennent pas mes intentions. Je ne suis pas ici pour fuir la justice, mais pour révéler des faits répréhensibles", ajoute-t-il encore.
"J'ai eu plusieurs fois l'occasion de fuir Hong Kong, mais je préférerais rester et combattre le gouvernement américain dans les tribunaux", déclare le jeune homme, affirmant ne pas avoir l'intention de quitter Hong Kong "tant qu'on ne lui demande pas de partir".
"Malheureusement, le gouvernement américain harcèle les autorités de Hong Kong pour m'empêcher de continuer mon travail", poursuit-il.
Dans un entretien accordé à la chaîne russe Russia Today, le fondateur de WikiLeaks Julian Assange a de son côté conseillé mercredi à l'Américain de se réfugier en Russie, qui serait prête à examiner une demande d'asile, oou en Amérique du Sud.
"Tout ce que je peux faire (...), c'est espérer qu'il y aura des gouvernements dans le monde qui refuseront d'être harcelés par les Etats-Unis pour persécuter des personnes qui cherchent un asile politique", a pour sa part estimé Snowden.

 
 
 
 
 

Snowden promet de nouvelles révélations et accuse la NSA d’espionner Hong Kong


Edward Snowden, la fuite de la NSA qui a révélé au grand jour le programme de surveillance PRISM, a déclaré dans un entretien secret au South China Morning Post qu’il ne comptait pas fuir la justice et s’expliquer devant les tribunaux à Hong Kong. Il a également assuré qu’il ferait prochainement de nouvelles révélations et que la NSA espionnait des milliers d’ordinateurs dans le monde dont des centaines en Chine et à Hong Kong, des « responsables, hommes d’affaire et étudiants ».
Au même moment, une étude de Reuters montre que plus d’américains voient en Snowden un « patriot » (31%) plutôt qu’un traitre (23%), tandis que 46% n’ont toujours pas d’avis sur la question.
Lire sur NY Daily News






TAO : la cellule secrète de la NSA qui espionne le monde depuis quinze ans


En début d’année, la société de sécurité Mandiant avait révélé l’existence d’une cybercellule de hacker chinois, l’Unité 61398. Dans son rapport, elle montrait comment les hackers s’étaient introduits dans les entreprises et services américains pour y dérober des documents confidentiels.
Face à ces accusations étayées de preuves solides, les autorités chinoises s’étaient contentées de rappeler que les Etats-Unis faisaient exactement la même chose depuis des années.

Quartier général de l’Unité 61398 (Rapport Mandiant)
 
Le responsable du département Internet du gouvernement chinois, Huang Chengqing, avait dénoncé quelques mois plus tard l’hypocrisie des Américains et déclaré que Pékin avait en sa possession des « montagnes de données » prouvant les attaques répétées des Etats-Unis sur les infrastructures chinoises.
Dans le brouhaha qui a suivi les révélations sur le programme de surveillance PRISM, l’information est passée presque inaperçue : un article dans Foreign Policy révèle qu’un groupe secret de la NSA répondant au nom de code TAO pirate la Chine depuis 15 ans.

Singapour, Japon, Suisse... tous ciblés

Si l’existence et la mission de ce groupe étaient déjà connues, l’historien spécialiste de l’espionnage Matthew M. Aid auteur de l’article étale à grand renforts de sources diplomatiques et militaires anonymes l’étendue de ses pouvoirs.
Ce qui était un secret de polichinelle est donc maintenant un fait avéré : le Tailored Access Operations (TAO), qui dépend de la NSA, officie depuis 15 ans et a pénétré avec succès les ordinateurs chinois et les systèmes de télécommunications, cracké les codes d’accès et volé des données.
Les méthodes employées ne sont pas très originale : ce sont les mêmes qui ont permis aux chinois de s’infiltrer dans les systèmes américains. Sauf que les Etats-Unis ont entamé les hostilités fait bien des années avant leur rival.
La Chine ne serait d’ailleurs pas la seule nation ciblée par la cellule : selon l’analyste britannique Glenmore Trenear-Harvey, Israël, Singapour, le Japon, la Suisse et la Grande-Bretagne auraient eux-aussi été pénétrés à leur insu par les services américains.

Collecter, espionner, préparer la cyberguerre

Mais la mission principale de la cellule – dont les locaux basés à Fort Meade renfermaient il y a six ans déjà 600 hommes, civils et militaires – est de repérer les points faibles des systèmes chinois et les cibles prioritaires à attaquer si le Président Obama l’ordonnait.
Le TAO aurait également pour but de collecter des informations sur les groupes terroristes étrangers, les activités d’espionnage à l’encontre des Etats-Unis, la prolifération des missiles balistiques et armes de destructions massives ainsi que les dernières évolutions politiques, militaires et économiques sur toute la planète.


Emblème de la NSA

Ces forces qui tentent de prendre le contrôle

Rien de bien neuf sous le soleil : l’espionnage se poursuit entre les nations sur le terrain cybernétique. En France, le dernier livre blanc de la Défense a d’ailleurs consacré le cyberespace comme un « champ de confrontation à part entière ».
Mais ces six derniers mois ont apporté au public un aperçu des pouvoirs que confère la maîtrise des technologies numériques et de télécommunications aux entreprises et gouvernements.
Depuis les révélations d’Edward Snowden (qui en promet encore d’autres très prochainement) des voix s’élèvent de tous côtés pour exhorter les citoyens à se réapproprier le contrôle d’Internet.
On retiendra notamment Tim Berners-Lee, fondateur d’Internet, qui a récemment mis en garde contre ces forces qui tentent de « prendre le contrôle » et menacent les « fondements de la société démocratique ».





Furosémide : enquête ouverte à Toulon

Le Monde.fr avec AFP
La victime, qui pourrait être la quatrième dans cette affaire, avait rapporté elle-même les lots incriminés à son pharmacien. | AFP/FRED DUFOU

La victime, qui pourrait être la quatrième dans cette affaire, avait rapporté elle-même les lots incriminés à son pharmacien.Une enquête préliminaire en recherche des causes de la mort a été ouverte à Toulon après la mort mardi d'un homme de 78 ans qui prenait du diurétique Furosémide du laboratoire Teva, dont des boîtes ont fait l'objet d'un mauvais conditionnement. Ce retraité domicilié à Hyères (Var), qui pourrait être la quatrième victime dans cette affaire, avait rapporté lui-même les lots incriminés à son pharmacien. Il est mort des suites d'un œdème pulmonaire.
L'autopsie pratiquée "ne permet pas d'attribuer ce décès à la prise du médicament incriminé, mais nous sommes dans l'attente des résultats toxicologiques", a déclaré le procureur de la République de Toulon, Xavier Tarabeux, confirmant une information de France Bleu Provence.
Le parquet de Paris a ouvert mercredi une enquête préliminaire sur le mauvais conditionnement de boîtes du Furosémide, pour tromperie aggravée, homicides et blessures involontaires, mise en danger de la vie d'autrui et administration de substance nuisible.
 
INSPECTION SANS RÉSULTAT
Les deux jours d'inspection de l'Agence du médicament (ANSM) du site de ce groupe pharmaceutique israélien – leader mondial des génériques – à Sens (Yonne), d'où sont sorties les boîtes dont certaines contenaient des cachets de somnifère Zopiclone au lieu du diurétique, n'ont pas permis de déceler de défaut de pratique ou d'organisation.
L'alerte avait été donnée vendredi par un pharmacien, surpris de constater des effets de somnolence inhabituels chez l'une de ses patientes prenant du Furosémide 40 mg Teva.
Le Furosémide est indiqué pour traiter l'hypertension artérielle, les œdèmes d'origine cardiaque, rénale ou hépatique et l'arrêt brutal du traitement peut présenter des risques.
Après l'annonce dimanche d'un premier mort, un nonagénaire marseillais chez qui des boîtes faisant partie des deux premiers lots rappelés avaient été retrouvées, l'ANSM avait fait état lundi de deux nouveaux signalements de pharmacovigilance avec "un décès et un cas grave". Le parquet de Privas (Ardèche) a par ailleurs ouvert une enquête après le décès d'un octogénaire qui aurait pris du Furosémide, selon ses proches. Et de nombreux autres cas sont signalés un peu partout en France, sans qu'on sache encore si les personnes concernées avaient pris un lot incriminé.
 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire