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samedi 8 juin 2013

08062013 QUOI DE NEUF ?


POLITIQUE
 
Subventions: l'UMP en forte baisse, les caisses du PS et FN se remplissent
 
 


PARIS — L'UMP va voir sa dotation annuelle baisser de 10 millions cette année par rapport en 2012, quand celles du PS et du FN, grâce à leurs bons résultats aux élections législatives, voient au contraire leurs caisses se remplir, selon un décret publié récemment au Journal officiel.
Ce décret, publié le 28 mai, fixe le montant des aides aux partis et groupements politiques. Ces montants sont calculés en partie en fonction du nombre de voix recueillies aux élections législatives de juin 2012, avec des pénalités en cas de non-respect de la parité des candidatures, et du nombre de parlementaires déclarant s'y rattacher. Le nombre d'élus intervient lui aussi dans le calcul de ces subventions, qui atteignent au total 70 millions d'euros.
Avec plus de 7,9 millions de voix prises en compte, le PS va recevoir une dotation de près de 28,5 millions d'euros, contre environ 23 millions en 2012.
Sans député entre 1988 et 2012, le FN (3,5 millions de voix) touchera lui 5,5 millions d'euros, contre 1,7 l'année précédente.
L'UMP disposait elle de 30 millions d'euros l'an dernier. En 2013, l'ancien parti majoritaire ne percevra plus que 19,8 millions d'euros (6,8 millions de voix).
Outre ses mauvais résultats aux législatives, l'UMP paye son non-respect des règles de la parité, avec une retenue sur sa subvention. L'UMP pourrait en outre pâtir d'un éventuel rejet des comptes de campagne de Nicolas Sarkozy, sur lequel le Conseil constitutionnel doit se prononcer dans les prochaines semaines.
Autre victime d'une baisse de sa subvention, le MoDem de François Bayrou qui perd un tiers de sa dotation, qui n'atteint plus que 930.000 euros.
Europe Ecologie-Les Verts (EELV) gagne au contraire 1,5 million d'euros par rapport à l'an dernier, pour atteindre 3,5 millions d'euros.






Mauroy. Premier ministre des 39h et de l’abolition de la peine de mort [portrait]

 

    
 
Pierre Mauroy est décédé à l’âge de 84 ans. C’est Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, qui l’a annoncé à la presse lors d’un déplacement à Tokyo.
Maire de Lille pendant 28 ans, Pierre Mauroy, mort à 84 ans, fut le premier chef de gouvernement socialiste de la Ve République, après l’accession de François Mitterrand à l’Elysée en 1981.
Il a dirigé trois gouvernements d’Union de la gauche jusqu’en 1984, date à laquelle Laurent Fabius, qui a annoncé son décès depuis Tokyo, lui a succédé à Matignon.
C’est sous son égide que furent lancés l’abolition de la peine de mort, la décentralisation, l’impôt sur les grandes fortunes, la cinquième semaine de congés payés, les 39 heures…
Plus de mandats locaux depuis 2008
Maire de Lille de 1973 à 2001, Pierre Mauroy fut député du Nord (1973-1981 et 1986-1992), président du Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais (1974-1981) et président de la Communauté urbaine de Lille (1989-2008). Il n’avait plus de mandats locaux depuis qu’il a laissé en avril 2008 ce dernier poste à la socialiste Martine Aubry.
Ancien Premier secrétaire du PS (1988-1992), il a été le premier Français élu à la tête de l’Internationale socialiste, qu’il a présidée de 1992 à 1999, avant d’en devenir le président d’honneur.

Professeur dans un lycée technique
Né le 5 juillet 1928 à Cartignies (Nord), Pierre Mauroy, fils d’instituteur, aîné d’une famille de sept enfants, adhère à 16 ans aux Jeunesses socialistes dont il sera secrétaire national de 1955 à 1959.
Diplômé de l’Ecole normale d’apprentissage de Cachan - son Ena à lui - il est professeur dans un lycée technique de la banlieue parisienne (1952-1956).
Secrétaire général adjoint de la SFIO
En 1951, il épouse une enseignante et fonde la Fédération nationale des foyers Léo Lagrange, dont il est le secrétaire national.
Dix ans plus tard, il prend la tête de la puissante fédération socialiste du Nord, et accède en 1963 au bureau de la SFIO, dont il devient le secrétaire général adjoint (1966-1969).
Maire de Lille
Pierre Mauroy suit François Mitterrand dans son entreprise de reconstruction du PS, lors du congrès d’Epinay en 1971. La même année, il devient premier adjoint au maire de Lille.
En 1973, il est député du Nord (constamment réélu jusqu’à son entrée au Sénat en 1992), puis maire de Lille où Martine Aubry lui succède en 2001.

Après son passage à Matignon, il revient sur le devant de la scène politique en 1988, en prenant les rênes du PS, avant de céder sa place à Laurent Fabius en 1992.
Les grandes dates de Pierre Mauroy
5 juillet 1928 : naissance à Cartignies (Nord)
1944 : adhère aux Jeunesses socialistes
1955-1959 : secrétaire national des Jeunesses socialistes
1963 : membre du bureau politique de la SFIO
1971-1973 : conseiller municipal et premier adjoint au maire de Lille
1971-1979 : premier secrétaire de la Fédération PS du Nord
1973-1981 : député (PS) du Nord
1973-2001 : maire de Lille
1974-1981 : président du Conseil régional du Nord-Pas-de-Calais
Mai 1981-juillet 1984 : Premier ministre de François Mitterrand
1986-1992 : à nouveau député (PS) du Nord
1988-1992 : premier secrétaire du PS
1992-2011 : sénateur (PS) du Nord







Les deux Corées acceptent de se rencontrer

 
Le Monde.fr avec AFP
 
Un soldat nord-coréen dans le village de Panmunjom, où aura lieu la rencontre entre les deux Corées, dimanche 9 juin.Les deux Corées sont tombées d'accord pour tenir des discussions de travail dimanche 9 juin dans la bourgade frontalière de Panmunjom, après des mois de vive tension dans la péninsule. Les deux Etats ont convenu d'envoyer chacune trois délégués à Panmunjom, un lieu de rencontre traditionnel à leur frontière, pour des pourparlers destinés à préparer le terrain à des négociations de plus haut niveau, a indiqué le ministère sud-coréen de l'unification.
La Corée du Sud avait proposé pour cette rencontre Panmunjom, surnommé "le village de la paix", tandis que Pyongyang évoquait le site industriel inter-coréen de Kaesong, à quelques kilomètres de la frontière côté Nord. C'est à travers Panmunjom que passe la ligne téléphonique reliant les deux pays en cas d'urgence, et qui vient d'être rétablie après presque trois mois d'interruption. Ce lien entre les deux gouvernements est crucial, en l'absence de relations diplomatiques entre ces deux frères ennemis.
Pyongyang avait suggéré Kaesong, qu'il avait fermé en avril alors que les tensions étaient au plus haut depuis plusieurs semaines, le Nord menaçant les Etats-Unis et son allié sud-coréen de guerre nucléaire. Pyongyang souhaite la tenue d'une première rencontre, avant la réunion inter-ministérielle évoquée par Séoul et prévue, si le Nord accepte, pour le milieu de la semaine prochaine à Séoul.
Les dernières discussions de travail entre les deux pays datent de février 2011. La dernière réunion inter-ministérielle, de 2007.

"LA MÉFIANCE A ATTEINT UN PIC"
Jeudi, le Nord avait fait le premier pas en proposant d'engager pour la première fois depuis plusieurs années des pourparlers officiels sur un certain nombre de sujets contentieux, commerciaux et humanitaires. Une main tendue juste avant la rencontre en Californie vendredi et samedi entre les présidents américain Barack Obama et chinois Xi Jinping. A cette occasion, M. Obama n'a pas manqué d'évoquer le programme balistique et nucléaire de la Corée du Nord, allié de Pékin, qui s'était pourtant montrée irritée de l'agressivité dont a fait preuve ces derniers mois le jeune dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un.
Via un porte-parole du Comité pour la réconciliation pacifique de la Corée, le Nord a indiqué vendredi être "d'avis que des contacts entre les autorités du Nord et du Sud (étaient) nécessaires avant une rencontre ministérielle proposée par le Sud". Des contacts de travail (...) "sont nécessaires (...) au regard de la situation actuelle où les relations bilatérales sont à un point mort depuis des années et où la méfiance a atteint un pic", a-t-il ajouté.
Le secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, a salué jeudi dans un communiqué "un progrès encourageant en vue de réduire les tensions et pour la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne". Mais les analystes sud-coréens restent prudents, soulignant que le contenu et le calendrier des négociations allaient certainement recéler des points de désaccord profonds, voire insurmontables.

LE NUCLÉAIRE AU COEUR DES NÉGOCIATIONS
Pour Yoo Ho-Yeol, de l'université coréenne à Séoul, la main tendue par le Nord signale la volonté d'initier un dialogue qui "inclurait les Etats-Unis au final". La porte-parole du département d'Etat américain, Jennifer Psaki, a cependant souligné que le Nord devrait montrer son engagement à abandonner son programme nucléaire, avant que Washington prenne part à des discussions. Pyongyang a répété maintes fois qu'il n'abandonnerait pas son programme nucléaire.
Ces annonces interviennent alors que le ton avait fortement monté entre Occidentaux et Pyongyang après un troisième essai nucléaire de celui-ci en février, suivi de menaces d'attaque des Etats-Unis. Les tensions s'étaient apaisées ces dernières semaines, les deux Corées semblant vouloir reprendre langue sous une forme ou une autre. Les contacts officiels sont gelés depuis le naufrage d'une corvette torpillée, selon Séoul, par un sous-marin de poche nord-coréen le 26 mars 2010, causant la mort de 46 marins. Outre la coopération économique, le Nord s'est dit enclin à évoquer, "si nécessaire", la reprise des efforts de réunion temporaire des milliers de familles séparées à la fin de la guerre. Les dernières rencontres de ce type ont été organisées par le Comité international de la Croix-Rouge en 2010.






Obama et Xi pour un nouveau modèle de relations sino-américaines


 

Le président américain a reçu son homologue chinois en Californie, dans une ambiance décontractée. Au menu des discussions, notamment : cybersécurité, Corée du Nord, droits de l’homme.


Xi Jinping et Barack Obama pour un nouveau point de départ dans les relations sino-américaines - AFP
Xi Jinping et Barack Obama pour un nouveau point de départ dans les relations sino-américaines - AFP
 

Renouveau des relations sino-américaines ? Accueillant Xi Jinping, le président chinois, en Californie (ouest) pour une rencontre voulue comme informelle et détendue, Barack Obama a espéré parvenir à un «nouveau modèle de coopération» avec Pékin, une formulation que M. Xi a ensuite reprise en évoquant «un nouveau modèle de relations entre de grands pays».
«Le président Xi vient juste de prendre ses fonctions en mars, et notre décision de nous voir si vite témoigne de l’importance des relations entre les Etats-Unis et la Chine», a déclaré le président américain face à des journalistes, avant de s’entretenir avec son hôte dans la somptueuse propriété «Sunnylands» de Rancho Mirage, à 160 km de Los Angeles.

Ton cordial sur la cybersécurité

Le président américain a toutefois évoqué d’emblée de potentiels sujets de discorde entre les deux puissances, notamment la cybersécurité, alors que son pays a pointé du doigt des opérations massives de vol de données numériques, privées ou gouvernementales, en provenance de Chine .
Lors d’une mini-conférence de presse entre ses premières discussions avec M. Xi et un dîner de travail, M. Obama est toutefois resté diplomate, souhaitant que les «règles du jeu communes» soient respectées dans un domaine «non encore exploré» en matière de normes internationales.
Le président chinois a, de son côté, concédé que ce phénomène constituait un problème, mais a été fidèle à la ligne de Pékin en assurant que son pays était lui aussi «une victime de cyberattaques» et en parlant de «malentendus». Il n’a pas répondu à la question, posée par une journaliste américaine, de savoir si la Chine était responsable de telles attaques numériques sur le sol américain.
M. Obama s’est retrouvé à défendre la sécurité informatique de son pays au moment où sa propre administration est au coeur d’une controverse depuis la révélation d’une récolte tous azimuts de données privées par le renseignement au nom de la lutte antiterroriste.

 Conversations suivies, franches et constructives»

Vendredi soir, M. Obama a aussi évoqué le programme balistique et nucléaire de la Corée du Nord, alliée de Pékin, sans mentionner un retour au dialogue de Pyongyang et de Séoul annoncé au même moment dans la péninsule coréenne. Il a aussi parlé des droits de l’homme, dont le respect est la «clé du succès, de la prospérité et de la justice», selon lui. Plusieurs centaines de manifestants hostiles à M. Xi, membres du mouvement Falungong, défenseurs de l’indépendance du Tibet et des droits de l’homme, avaient fait le déplacement non loin de Sunnylands.
Mais «nous sommes tous deux d’accord sur le fait que des conversations suivies, franches et constructives seront extrêmement importantes pour modeler nos relations dans les années à venir», a dit le président américain.

«Remodeler l’avenir des relations sino-américaines»

Des responsables de la Maison Blanche avaient évoqué, avant la rencontre, l’espoir que le style de M. Xi, plus détendu en apparence que celui de son prédécesseur Hu Jintao, permette d’établir des relations de confiance entre les dirigeants. Tous deux devront normalement cohabiter sur la scène internationale jusqu’au début de 2017 à la tête de grandes puissances, à la fois rivales opiniâtres et partenaires obligées.
De son côté, M. Xi a lui aussi affirmé que «nous nous rencontrons ici aujourd’hui pour modeler l’avenir des relations sino-américaines». Il a invoqué le parallèle du début des années 1970, sous la présidence de Richard Nixon, quand Pékin et Washington s’étaient rapprochés après des années d’hostilité. Après avoir assuré que les relations sino-américaines avaient atteint un «nouveau point de départ», M. Xi a invité M. Obama à venir en Chine pour un sommet informel semblable à celui de Rancho Mirage, sans en préciser la date dans l’immédiat.
L’apparence ostensiblement décontractée, sans cravates, des dirigeants s’inscrit dans l’esprit d’une rencontre voulue comme dépouillée du décorum sur lequel les Chinois insistent habituellement. Occasion manquée en revanche pour les «Premières dames» Michelle Obama et Peng Liyuan, toutes deux très populaires dans leurs pays : Mme Obama est restée à Washington, selon son bureau, laissant Mme Peng sans homologue en Californie.
Source AFP







ECONOMIE

 

Gaz de schiste : des fracturations hydrauliques ont-elles eu lieu en France ?

Le Monde.fr
Par
La technique dite de fracturation hydraulique consiste à injecter un mélange d'eau, de sable et de produits chimiques pour briser les roches.
La technique dite de fracturation hydraulique consiste à injecter un mélange d'eau, de sable et de produits chimiques pour briser les roches. | AFP


"La technique de la fracturation hydraulique a été utilisée de façon répétée en France au cours des dernières décennies, sans qu'aucun dommage n'ait été signalé." Voilà l'argument phare du rapport d'étape présenté, jeudi 6 juin, par l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques (Opecst), pour plaider en faveur d'une exploration et exploitation "maîtrisées" des gaz et pétrole de schiste français.
Le deux rapporteurs du texte, le député (PS) Christian Bataille et le sénateur (UMP) Jean-Claude Lenoir, affirment que la technique, "ancienne", a été employée en France "au moins à quarante-cinq reprises" depuis les années 1980, avant d'être interdite par la loi du 13 juillet 2011 en raison de ses risques pour l'environnement.
Et de citer notamment quatorze opérations de fracturation réalisées sur le gisement pétrolier de Chaunoy (Seine-et-Marne) par la société Esso REP entre 1986 et 1987, ainsi que quinze autres, sur la même formation, par la société Vermilion, entre 2002 et 2010. "Aucun dommage à l'environnement n'a été rapporté", assurent les parlementaires.
"La France possède toutes les compétences scientifiques, techniques et industrielles, à tous les niveaux de la filière, pour créer une filière de fracturation propre", conclut le rapport, qui incite le gouvernement à faire l'inventaire des ressources que renferme le sous-sol français.
 
"STIMULATION HYDRAULIQUE"
La France aurait-elle donc pratiqué la fracturation hydraulique comme aux Etats-Unis, où le schiste pourrait permettre d'accéder au Graal de l'indépendance énergétique ? L'argument est fallacieux. Car en réalité, sur les quarante-cinq fracturations, quarante-trois concernent du pétrole conventionnel et s'avèrent très différentes des opérations telles qu'elles sont menées outre-Atlantique dans les gisements de schiste.
Contrairement aux huiles de schiste, qui se trouvent dispersées dans des roches ultra-compactes – les roches-mères – dont elles n'ont pas eu le temps de se libérer, le pétrole "classique" s'accumule dans des réservoirs au sein de formations géologiques plus perméables et poreuses. Le forage d'un puits vertical suffit alors à le faire remonter à la surface ; les hydrocarbures non conventionnels, au contraire, nécessitent, le long d'un forage souvent horizontal, de nombreuses opérations de fracturation de la roche, en injectant d'énormes quantités d'eau, de sable et de produits chimiques sous pression – ce que l'on appelle la fracturation hydraulique.
La technique de la fracturation hydraulique.
La technique de la fracturation hydraulique. | Total


Cette technique peut néanmoins être également utilisée dans le cas des gisements conventionnels. "La roche peut s'endommager après le forage d'un puits, ou avec le temps, et perdre de ses propriétés de transport. Un 'effet de peau' peut se créer, comme une sorte de membrane qui empêche ou rend plus difficile la connexion entre le puits et le réservoir. Pour reconnecter les deux, et restaurer ou augmenter la productivité du puits, on peut alors recourir à la fracturation hydraulique", explique François Kalaydjian, directeur adjoint ressources à l'Institut français du pétrole et des énergies nouvelles.
La technique, que les professionnels désignent dans ce cas davantage sous le nom de "stimulation hydraulique", consiste aussi à envoyer de l'eau, du sable et des produits chimiques sous pression. "Mais leurs quantités sont très inférieures à celles utilisées pour récupérer des hydrocarbures non conventionnels", assure François Kalaydjian. Surtout, la technique s'emploie de manière très locale, alors qu'il faut fracturer entre quinze et vingt fois le long d'un drain horizontal d'un millier de mètres en moyenne dans le cas des schistes. "Au final, conclut l'expert, le mécanisme physique est le même mais l'ampleur et le but diffèrent."
 
DEUX OPÉRATIONS DE FRACTURATION SUR DU SCHISTE
 
Le groupe pétrolier canadien Vermilion, cité par le rapport parlementaire comme ayant mené le maximum d'opérations de fracturation hydraulique dans le Bassin parisien, a ainsi procédé essentiellement à des "stimulations hydrauliques". "Entre 2002 et 2010, nous avons réalisé quinze fracturations pour accroître le taux de production de nos puits de pétrole conventionnel", confirme Jean-Pascal Simard, directeur des relations publiques Vermilion Europe. En moyenne, selon l'entreprise, le taux de production s'est vu multiplié par trois dans les puits concernés. Les ONG locales, notamment le collectif Ile-de-France "Non aux gaz et pétrole de schiste", n'ont pas observé de conséquences pour l'environnement.
Deux opérations supplémentaires, en revanche, portent bien sur un gisement de pétrole de schiste localisé dans la roche-mère du Lias (ou Jurassique inférieur), mais elles relèvent davantage de l'expérimentation. En juin 2010, Vermilion a ainsi lancé son programme d'exploration des ressources en huiles et gaz de schiste du Bassin parisien, sur le site de Champotran (Seine-et-Marne), en utilisant deux puits verticaux existants, et non des forages horizontaux comme aux Etats-Unis.
"Dans chacun des puits, nous avons procédé à une fracturation hydraulique pour casser la roche-mère. Le premier n'a rien donné, mais le second puits, lui, nous a permis de récolter une dizaine de barils de pétrole non conventionnel par jour", livre Jean-Pascal Simard. Ce puits, Champotran 29D, dont la production se poursuit à raison de la quantité infime d'un baril par jour, s'avère le seul en France à produire des hydrocarbures non conventionnels, selon l'Union française des industries pétrolières. L'expérience de la France en la matière ne coule donc pas de source.








JUSTICE ?

 

Prison ferme pour l'escroquerie au CO2

 

Le mécanisme consistait à acheter des quotas de CO2 hors taxe, ensuite revendus en France à un prix incluant la TVA, une TVA collectée et jamais reversée à l’État français.

Libération
Un homme de 49 ans a été condamné vendredi à trois ans et demi de prison et à verser 65,5 millions d’euros de dommages et intérêts à l’État, correspondant au montant de la TVA éludée dans une vaste escroquerie sur le marché des quotas de CO2. Michel Keslassy a été reconnu coupable d’escroquerie en bande organisée et blanchiment par le tribunal correctionnel de Paris. Le tribunal a en revanche relaxé une jeune femme, à qui M. Keslassy avait confié la gestion de la société Ellease - qui avait servi dans cette escroquerie - car il lui était interdit de gérer une entreprise.
 
Le mécanisme consistait à acheter des quotas de CO2 hors taxe, ensuite revendus en France à un prix incluant la TVA, une TVA collectée et jamais reversée à l’État français. «On a condamné un escroc de paille», a déploré l’un des ses avocats, Me Philippe Ohayon, pour qui condamner son client, un «lampiste», à de tels dommages et intérêts «n’a plus de sens», alors que pendant ce temps d’autres, selon lui, «profitent de l’argent détourné». «On a beaucoup ignoré les droits de la défense dans ce dossier», a ajouté l’avocat, qui, avec sa consoeur Anne-Laure Compoint, n’a eu de cesse de contester la décision de juger leur client séparément dans une procédure qu’ils estiment indivisible.
Le volet concernant M. Keslassy et la société Ellease s’inscrit en effet dans une affaire, toujours en cours d’instruction, portant au total sur un montant de 283 millions d’euros de TVA éludée. Ainsi, dans le cadre des investigations qui se poursuivent, un homme soupçonné d’être un co-organisateur de l’escroquerie a été mis en examen et écroué il y quelques semaines. Le procureur avait requis une peine de six ans de prison contre M. Keslassy. Dans son réquisitoire jeudi, le magistrat avait jugé «assez commode» la ligne de défense de M. Keslassy, qui assure avoir été abusé par un homme présenté comme l’un des principaux instigateurs de l’escroquerie, Samy Souied, tué en 2010 de plusieurs balles sur la voie publique à Paris, près de la porte Maillot (XVIe arrondissement).
Le marché des échanges de quotas de CO2 dans l’industrie est l’un des outils mis en place dans le cadre du Protocole de Kyoto qui vise à endiguer les émissions de dioxyde de carbone, un des principaux gaz à effet de serre. L’objectif ultime de ce marché du carbone est d’inciter les industriels à investir dans des technologies moins polluantes en CO2. Dans la pratique, les entreprises concernées reçoivent gratuitement des permis à émettre du CO2. Celles qui excèdent leur quota ont la possibilité d’acheter des droits d’émission à celles qui en sont moins prodigues et qui revendent leurs tonnes de CO2 excédentaires sur le marché. Les transactions frauduleuses sur les droits d’émissions de CO2 dans l’Union européenne auraient fait perdre au trésor public français entre 1,5 et 1,8 milliard d’euros. Pour l’Europe, le chiffre atteindrait les 5 milliards.
Dans le premier dossier de ce genre jugé en janvier 2012 par le tribunal correctionnel de Paris, des peines allant d’un an à cinq ans de prison ferme et un million d’euros d’amende avaient été prononcées contre cinq prévenus.
Ils avaient en outre été condamnés à rembourser solidairement à l’État les 43 millions d’euros de TVA éludée. Les prévenus avaient fait appel. Le procès doit se tenir en 2014.







329 chefs d'accusation contre le tortionnaire de Cleveland

Le Monde.fr avec AFP

Ariel Castro, inculpé pour la séquestration et le viol pendant une décennie de trois jeunes Américaines dans sa maison de Cleveland, sera jugé sur plus d'une centaine de chefs d'accusation dont la mort du fœtus de l'une de ses victimes, ont rapporté vendredi  7 juin les médias américains.

Un grand jury a ainsi fixé vendredi 329 chefs d'accusation contre Ariel Castro, 52 ans, en lien avec ces séquestrations, précise la presse locale. L'acte d'accusation de 142 pages comprend notamment un chef d'inculpation de meurtre aggravé pour avoir provoqué la fin de la grossesse de l'une des captives. L'accusation avance que l'une des jeunes femmes a fait une fausse couche après avoir été battue à de nombreuses reprises par Castro, soulignant qu'elle rechercherait la peine de mort contre lui.
Le mois dernier, trois jeunes femmes et une enfant – Amanda Berry et sa fille de six ans, Jocelyn, née en captivité, Gina DeJesus et Michelle Knight – ont été libérées de la maison de Castro après une décennie en captivité, quand l'une d'entre elles, Amanda Berry, a réussi à alerter un voisin. Les tests ADN ont révélé que le ravisseur était le père de la fillette. L'accusation a souligné que durant toutes ces années, les jeunes femmes avaient été battues, maintenues attachées et agressées sexuellement, sans pouvoir à aucun moment être autorisées à quitter la maison de Castro.






Mort de Clément Méric : cinq personnes déférées au parquet

 
    
Cinq personnes ont été déférées ce vendredi soir au parquet de Paris dans le cadre de l’enquête sur la mort du jeune militant d’extrême gauche Clément Méric, a-t-on appris de source judiciaire.
Une conférence de presse samedi
Ces cinq personnes de 19 à 32 ans, dont une femme, gravitant dans les milieux d’extrême droite, devraient être présentées samedi à un juge d’instruction.
Les chefs d’ouverture de l’information judiciaire n’étaient pas connus dans l’immédiat. Le procureur de Paris, François Molins, doit tenir une conférence de presse samedi matin sur cette affaire.
Un homme de 37 ans avait été libéré en milieu de journée. Deux autres, dont une femme de 22 ans et un homme de 27 ans, ont été relâchés dans l’après-midi.
Décédé des suites de plusieurs coups
Selon les premiers résultats de l’autopsie, Clément Méric, étudiant à Sciences Po originaire de Brest, est décédé des suites de plusieurs coups qui lui ont été portés, pas du choc sur un plot métallique, a-t-on appris de sources proches de l’enquête. Selon une des sources, il n’est pas démontré en l’état des investigations que les coups aient été portés avec un coup-de-poing américain, comme cela avait pu être évoqué.
Le leader des JNR entendu
Selon une source policière, plusieurs des gardés à vue sont connus comme proches du groupuscule Troisième Voie et de son service d’ordre, les Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), dont le leader, Serge Ayoub, a nié toute implication dans cette affaire.
M. Ayoub, 48 ans, alias Batskin, figure de la mouvance skinhead française, a été entendu pendant deux heures par la police vendredi après-midi dans un commissariat du XVIIe arrondissement de Paris. À sa sortie, il a affirmé que les personnes interpellées « ne faisaient pas partie des JNR ».
Interrogé sur les raisons qui ont poussé les personnes impliquées dans la bagarre à l’appeler pendant la nuit suivant les faits, Serge Ayoub a répondu : « Il faudra leur demander. »
Un rassemblement interdit à Toulouse
Interrogé vendredi matin sur RMC, Manuel Valls a répété que des groupuscules d’extrême droite seraient « sans doute dissous » car, a-t-il dit, la République doit « s’attaquer aux idées nauséabondes qui nous rappellent les pires heures de notre histoire ».
Première annonce officielle de ce type depuis la mort de Clément Méric, les autorités ont interdit vendredi un rassemblement prévu samedi à Toulouse par les Jeunesses nationalistes, organisation d’extrême droite distincte des JNR de Serge Ayoub. La préfecture de Haute-Garonne a fait valoir les « risques importants de trouble à l’ordre public ».
 
 
 
 

Clément Méric. Le leader d’extrême droite Serge Ayoub entendu par la police

 

 
Le leader du groupuscule d’extrême droite des Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR), Serge Ayoub, a été entendu vendredi après-midi par les policiers enquêtant sur la mort du militant d’extrême gauche Clément Méric.
Après deux heures d’audition, Serge Ayoub, leader des JNR a quitté le commissariat du XVIIe arrondissement.
« J’ai confirmé » que les personnes interpellées dans l’enquête, dont cinq étaient toujours en garde à vue vendredi en début de soirée, « ne faisaient pas partie des JNR », a-t-il déclaré devant les journalistes. Selon lui, « petit à petit, l’affaire se décante et ça évolue dans un autre sens ».
Dès jeudi matin, il avait démenti toute implication de son groupe dans la bagarre de la veille ayant conduit à la mort à 18 ans de Clément Méric.
Également leader de la Troisième Voie, organisation dont les JNR assurent le service d’ordre, Serge Ayoub, alias « Batskin », avait aussi rejeté la responsabilité de la bagarre sur l’extrême gauche, livrant un récit très détaillé des faits, expliquant qu’il avait « eu le temps de se renseigner ».
« Pris à partie par cinq militants d’extrême gauche »
Parmi les personnes placées en garde à vue, plusieurs sont proches des JNR et de la Troisième Voie. Le leader des JNR avait expliqué que les skinheads présents lors de la bagarre étaient « des jeunes qui ont le malheur d’avoir les cheveux trop courts et une marque de blouson qui déplaît à d’autres ».
Sur les lieux d’une vente privée à laquelle ils s’étaient rendus mercredi dans le quartier de la gare Saint-Lazare à Paris, « ils ont été pris à partie par cinq militants d’extrême gauche qui leur ont promis de les massacrer à la sortie. Le service d’ordre de la vente privée en a été témoin ».
« Ils ont porté les premiers coups »
« Quand ils sont descendus dans la cour où se déroulait la vente, les jeunes d’extrême gauche les attendaient. La sécurité est sortie une deuxième fois pour les accompagner dehors », avait-il dit.
« Un peu plus loin dehors, ces cinq jeunes hommes les attendaient encore. À ce moment-là, les jeunes d’extrême gauche ont porté les premiers coups, en tout cas il y a eu une bousculade », avait assuré Serge Ayoub, figure de la mouvance skinhead française.
Selon lui, les militants d’extrême droite « n’avaient qu’une seule envie, c’est de s’en aller, de partir », avait affirmé le leader du JNR.







Clément Méric : information judiciaire pour «homicide volontaire»

   

Jeudi soir, à Havre Caumartin (Paris IXe), sur les lieux de la bagarre fatale.
Jeudi soir, à Havre Caumartin (Paris IXe), sur les lieux de la bagarre fatale. (Photo Jean-Michel Sicot)        

La mort du jeune militant antifasciste est due aux coups portés par un l'un des skinheads d'extrême droite. Le principal suspect a reconnu les coups.

Libération
Une information judiciaire pour «homicide volontaire» a été ouverte samedi visant le principal suspect, Esteban, dans l’enquête sur la mort de Clément Méric qui a été provoquée par les coups qu’il a reçu au visage et non par sa chute, a annoncé le procureur de Paris, François Molins.
Le parquet a requis le placement en détention provisoire de quatre des cinq personnes déférées et le placement sous contrôle judiciaire d’une jeune femme, a précisé le procureur lors d’une conférence de presse.
La présence des deux groupes impliqués dans ce drame à une «vente privée de vêtements de marque anglaise» dans le quartier Saint-Lazare, à Paris, mercredi, «semble totalement fortuite», a indiqué le procureur. Il a décrit une «rixe», une «scène de violence avec échange de coups» en s’appuyant sur l’audition de «témoins objectifs», comme deux vigiles de la salle de vente, et des personnes impliquées.

Coups multiples

Le principal suspect, Esteban, «a reconnu avoir porté deux coups» à Clément Méric, «dont le coup qui l’a fait chuter». Les suspects «prétendent avoir répliqué» aux coups qu’il disent avoir reçu dans un premier temps.
Les «premières conclusions de l’autopsie» montrent qu’il y a eu une «multiplicité» de coups et que «le décès n’est pas dû à un hématome qui aurait été causé par la chute par terre mais aux traumatismes crano-faciaux occasionnés par les coups de poing portés à la victime».
S’agissant des coups portés sur Clément Meric, «Esteban soutient avoir porté (...) ses coups à mains nues». Un ami de Clément Meric indique toutefois «l’avoir vu avec un poing américain tandis qu’un autre témoin de la scène a évoqué un objet brillant sur les mains». Deux poings américains ont été saisis lors d’une perquisition chez Esteban, a précisé le procureur.







Ayrault fait dissoudre les jeunesses nationalistes révolutionnaires

 
Jean-Marc Ayrault a demandé samedi au ministre de l'Intérieur Manuel Valls "d'engager immédiatement" une procédure en vue de la dissolution du groupuscule d'extrême droite Jeunesses nationalistes révolutionnaires (JNR) après la mort de Clément Méric, a annoncé Matignon.
Le Premier ministre «a également demandé au ministre de l'Intérieur de poursuivre l'examen des conditions dans lesquelles d'autres associations ou groupements de fait pourraient faire l'objet de la même procédure», poursuivent ses services dans un communiqué.









SOCIAL

 

Retraites : 30 ans de réformes

 

François Hollande s'attaquera prochainement à une nouvelle réforme des retraites, qui ont beaucoup évolué depuis trente ans.
1982 : l’âge légal de la retraite est fixé à 60 ans.
1986 : l’âge légal des exploitants agricoles passe progressivement de 65 à 60 ans.
1987 : les pensions ne sont plus indexées sur les salaires mais sur les prix, donc sur l’inflation.
1993 : pour une retraite à taux plein, la durée de cotisation passe de 37,5 à 40 ans dans le privé.
1994 : loi Madelin instaurant un complément retraite volontaire par capitalisation pour les non-salariés.
1995 : face aux grèves et sous la pression des manifestants, Alain Juppé renonce à sa réforme des régimes spéciaux.
1996 : les régimes complémentaires réduisent le nombre de points accordés à leurs cotisants.
2003 : la fonction publique passe à son tour à 40 ans de cotisation pour une retraite à taux plein.
2008 : le calcul des salariés du privé est calculé sur les 25 meilleures années de la carrière et non plus sur les 10 meilleures années. L’âge de la mise à la retraite d’office est repoussé à 70 ans.
2009 : la durée de cotisation pour une retraite à taux plein passe à 41 ans à partir de 2012.
2010 : l’âge légal de la retraite passe progressivement de 60 à 62 ans. L’âge légal de départ à taux plein passe de 65 à 67 ans.







Michelin : 700 postes menacés sur le site de Joué-les-Tours


A.R.
 
 
Un plan de restructuration en France pourrait coûter leur poste à 700 personnes travaillant pour le groupe Michelin. Le site de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire) serait particulièrement menacé.
Un plan de restructuration en France pourrait coûter leur poste à 700 personnes travaillant pour le groupe Michelin. Le site de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire) serait particulièrement menacé.
| (DR)
devrait bientôt lancer un plan de restructuration en qui impliquerait la suppression de 700 des 930 postes du site de Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire). Ce plan mettrait  fin à la production de pneus poids-lourds de la marque dans cette région. Selon Les Echos, le détail du plan de sauvegarde de l' sera exposé mercredi 12 juin aux représentants du personnel.                                        
 
Un comité central d'entreprise se tiendra le lendamain à Clermont-Ferrand, siège du groupe, a précisé ce samedi Olivier Coutant, du syndicat Sud.

Dans un premier temps, l'usine tourangelle ne sera pas totalement fermée, un peu moins de 200 postes étant maintenus dans l'activité d'étanchéité des pneus. Par ailleurs, parmi les postes supprimés, environ 200 seraient des retraites anticipées. Des solutions de reclassements seront proposés aux autres.

En mai, le fabricant de pneumatiques français expliquait déjà examiner «toutes les options possibles» pour améliorer la compétitivité de ses sites français. Lors de cette déclaration, le patron Jean-Dominique Senard avait exclu toute fermeture d'usine ou des suppressions de postes.

Des investissements dans les pays émergents
En novembre dernier, Michelin avait déjà signalé que l'activité poids lourds était surcapacitaire de 50% en France. Les départs en retraite et les CDD n'étaient déjà plus remplacés, déplorait à l'époque Claude Guillon, délégué CGT. L'effectif de l'usine tourangelle avait baissé de 1.150 à 950 personnes entre 2011 et 2012.

Lundi, Jean-Dominique Senard assurait qu'il allait investir 2 milliards d'euros par an d'ici à 2015 pour renforcer sa position dans les pays émergents. En 2013, Michelin a vu son chiffre d'affaires reculer de 8,1% au premier trimestre à 4,9 milliards d'euros en raison de la faiblesse de la demande en Europe et un marché «décevant» en Amérique du Nord. En revanche, de fortes progressions ont été enregistrées en Asie. Une zone sur laquelle le groupe veut désormais se concentrer.

Toutefois selon Les Echos, le groupe devrait annoncer en parallèle un investissement de plus de 500 millions d’euros en recherche et développement ciblant la France. Le site de la Roche-sur-Yon (Vendée) en serait le grand bénéficiaire. Une usine également spécialisée dans la production de pneus pour poids lourds.
LeParisien.fr
 
 
 
 
 
 
 

SOCIETE

 

Chili : Bachelet propose la gratuité des études universitaires d'ici à six ans

Le Monde.fr avec AFP
 
 
L'ex-présidente du Chili, Michelle Bachelet, aujourd'hui à la tête de l'agence ONU femmes, le 15 septembre 2010, à Valparaiso (Chili).L'ex-présidente socialiste du Chili, Michelle Bachelet, favorite dans les sondages pour la présidentielle de novembre, propose si elle était élue de lancer une réforme instaurant la gratuité dans les six ans des études universitaires, forte revendication du milieu étudiant. Mme Bachelet s'engage ainsi sur l'un des thèmes majeurs du programme politique chilien ces deux dernières années, pendant lesquelles le pays a connu d'immenses mobilisations pour réclamer une éducation gratuite et de qualité pour tous à la place du système privé actuel, cher et inégalitaire, hérité de la période de la dictature d'Augusto Pinochet (1973-1990).
L'idée est que l'éducation "cesse d'être comme aujourd'hui un 'bien de consommation' pour lequel les moyens financiers déterminent les établissements auxquels on peut avoir accès", a déclaré Mme Bachelet à son local de campagne. Concernant l'enseignement primaire, Mme Bachelet a proposé d'"en finir progressivement avec les bénéfices et le financement partagé", qui autorise des établissements privés à recevoir des subventions de l'Etat, les familles versant de leur côté des mensualités. "Nous ne voulons pas qu'avec des financements publics soient créées des affaires privées", a résumé la candidate. Cette réforme coûterait, selon elle, entre 1,5 et 2 % du PIB du pays, et serait financée par une réforme fiscale au sujet de laquelle elle n'a donné aucun détail.
 
"SURPRISE" DES ÉTUDIANTS
L'ancienne présidente (2006-2010) est favorite dans les sondages pour remporter l'investiture dans son camp à la primaire du 30 juin aussi bien que l'élection à venir.
"C'est une surprise, évidemment, qui reflète combien les revendications du mouvement étudiant sont devenues incontournables et combien le modèle actuel, qui envisage l'éducation comme un commerce, est dépassé", a réagi le président de la Fédération des étudiants de l'université du Chili, Andrés Fielbaum.
Les étudiants on repris ces dernières semaines les occupations d'établissements scolaires et universitaires pour obtenir une réforme du secteur. Depuis 2011, d'innombrables marches réunissant plusieurs dizaines de milliers de manifestants ont eu lieu dans le pays.
Le gouvernement du président Sebastian Piñera (droite) a partiellement accédé à leurs revendications, notamment en facilitant l'accès au crédit, mais a refusé d'envisager la gratuité du système.
 
 
 





Elections tendues au Conseil français du culte musulman

         
Par Clara Beaudoux       

Le président sortant du CFCM Mohammed Moussaoui à droite, avec le Grand rabbin de France Gilles Bernheim © Reuters - Gonzalo Fuentes

Les élections pour renouveler le Conseil français du culte musulman (CFCM) débutent samedi partout en France. Un élection qui fait resurgir la concurrence entre les différentes composantes de la communauté musulmane. Plusieurs mosquées refusent de participer au vote évoquant le manque d'indépendance de l'instance représentative.

Malgré une réforme de ses statuts en février, pour une meilleure représentativité des composantes de l'Islam, le CFCM reste grippé par des dissensions. Le Conseil français du culte musulman renouvelle à partir de samedi ses instance dirigeantes, mais ces élections ne s'annoncent pas de tout repos.
Cette semaine, l'Union des Organisations islamiques de France (UOIF), l'une des trois grandes fédérations de mosquées de France, proche des Frères musulmans, a menacé de se retirer du scrutin. La GMP (pro-Algérie) et l'UOIF avaient boycotté le scrutin de juin 2011, ces élections avancées d'un an visent à les réintégrer.

Les mosquées indépendantes "exclues"

Les grandes mosquées indépendantes, n'appartenant à aucune fédération, se disent elles "exclues" des listes électorales et s'opposent donc à ces élections. C'est le cas de la mosquée de Lyon : "J'appelle à ne pas voter, j'appelle surtout à la constitution d'un front uni des mosquées indépendantes, pour faire face à cette hégémonie qu'entend imposer le CFCM à l'Islam de France", indique le recteur de la mosquée de Lyon. "Il y a une volonté délibérée de vouloir exclure et marginaliser les grandes mosquées qui sont indépendantes, notamment de tout pouvoir étranger", ajoute-t-il.
 


 
 



Cette consultation doit permettre aux 25 conseils régionaux d'élire 45 délégués au Conseil d'Administration, auxquels s'ajouteront 45 membres cooptés par les grandes fédérations. Les 90 membres du Conseil d'administration (contre 58 jusqu'à présent) désigneront le 23 juin le bureau exécutif qui, dans la foulée, élira le nouveau président du CFCM.
 
 
 
 
 
 
 

Un maire et ses adjoints refusent de célébrer un mariage gay

 
Au Pays basque, le maire d'Arcangues dit être «mal à l'aise et choqué» à l'idée de marier un couple homosexuel. La préfecture gronde, mais l'affaire pourrait se terminer devant un tribunal.
 
À Arcangues, dans les Pyrénées-Atlantiques, le maire Jean-Michel Colo (divers droite) refuse de marier deux hommes de sa commune, et par conséquent d'appliquer la loi sur le mariage homosexuel promulguée le 18 mai dernier. Tout comme ses six adjoints qui soutiennent sa décision. Le maire, à la tête du village basque depuis 31 ans, a envoyé un courrier au préfet stipulant qu'il n'y aura pas de mariages homosexuels dans sa commune.

«La loi est peut-être légale mais elle est illégitime»

Joint par LeFigaro, Jean-Michel Colo explique être «mal à l'aise et choqué» par le fait de marier deux homosexuels. Les deux hommes en question se sont vus refuser leur dossier le 31 mai. «Si on est contre une loi, on ne l'applique pas. Cette loi est à mes yeux illégitime». L'élu reproche notamment à François Hollande son changement de cap dans les dispositions de la loi: «C'est un menteur. Au Congrès des maires en 2012, il s'est fait applaudir, y compris par des maires de droite comme moi, en promettant une clause de conscience» aux maires qui ne voulaient pas célébrer de mariages homosexuels.
Opposant à la loi en raison de «l'utilisation du terme mariage», Jean-Michel Colo considère qu'il n'y a «qu'une filiation biologique et que l'égalité ne vient pas avec le mariage». Dans cette affaire, il ne craint pas la justice: «J'ai des avocats, (…) j'assume, je persiste. J'ai un cœur et une conscience». Il n'a pas proposé d'alternative au couple homosexuel: «Qu'ils ne me demandent pas de cautionner leur vie sexuelle et qu'ils se débrouillent», tranche-t-il.

«Arcangues n'est pas une principauté qui échappe aux lois de la République»

Bernard Gachen, président de l'association LGBT (Lesbiennes, Gays, Bi, et Trans) Les Bascos, est choqué par la prise de position du maire d'Arcangues. «C'est un combat d'arrière garde. La loi a été validée par le Conseil constitutionnel, Arcangues n'est pas une principauté qui échappe aux lois de la République». Pour lui, «il n'est pas question de laisser passer ça». La députée des Pyrénées-Atlantiques, Colette Capdeville, soutient cette démarche. Elle a adressé vendredi un courrier au préfet afin «de bien vouloir veiller à ce que la loi sur le mariage soit respectée à Arcangues», car «il est de la responsabilité des élus et notamment des maires, officiers de l'état civil de respecter nos textes de lois».
L'association envisage d'entamer un recours en pénal pour discriminations: «C'est très violent humainement pour le couple en question de se voir refuser un mariage. Et c'est aussi de l'homophobie de refuser de marier deux personnes du même sexe». L'attitude du maire ne fait que «remettre de l'huile sur feu, au lieu de calmer les tensions. Nous les homosexuels, demandons seulement à vivre nos vies tranquillement».
La préfecture,, a rappelé vendredi soir que le «droit au mariage dans la commune du domicile ou de la résidence de l'un des époux, inchangé depuis 1804, ne connaît aucune dérogation». Elle souligne aussi que le maire peut déléguer ce pouvoir à ses adjoints ou à des conseillers municipaux. Elle souligne enfin que, dans le cas où «aucune possibilité de célébrer un mariage n'apparaîtrait, comme cela semble être le cas à Arcangues», deux types de sanctions pourraient être imposées.
En vertu du code pénal, un maire peut être condamné pour discrimination en cas de dépôt de plainte et risque «jusqu'à cinq ans d'emprisonnement et 75.000 euros d'amende», selon la préfecture. Le maire peut aussi être suspendu en Conseil des ministres, voire faire l'objet d'une «révocation», a précisé la préfecture.

Quels recours pour le couple?

Face au refus de la mairie, le couple peut demander au préfet de se substituer au maire pour célébrer ce mariage grâce à une disposition du Code général des collectivités territoriales. Le couple peut aussi porter plainte en pénal pour «rupture d'égalité» en raison d'un comportement discriminatoire, en invoquant l'article 225 du Code pénal. À ce titre, Jean-Michel Colo risque trois ans de prison et 45.000 euros d'amende. Pour l'heure, la préfecture n'a pas fait de commentaires.




 

DIVERS

Fusillade en Californie : au moins quatre morts, le tireur abattu

 
 
Plusieurs morts lors d'une fusillade près de Los Angeles © Reuters - Jonathan Alcorn

Un homme a abattu au moins quatre personnes vendredi à Santa Monica, à l'ouest de Los Angeles, avant d'être tué par les policiers. Cette fusillade s'est déroulée à quelques kilomètres du lieu où le président Barack Obama se trouvait en déplacement.

Une fusillade de plus aux Etats-Unis qui pourrait éventuellement relancer le débat sur les armes. La scène s'est déroulée vendredi à la mi-journée, à Santa Monica, à l'ouest de Los Angeles : un homme a abattu quatre personnes, selon un bilan revu à la baisse par les autorités. Le tireur, âgé de 25 à 30 ans, a ensuite été tué par les policiers. Les enquêteurs n'ont pas encore déterminé son mobile.
Au moins cinq autres personnes ont été blessées, dont l'une se trouve dans un état critique. Une deuxième personne qui pourrait avoir un lien avec la tuerie a été arrêté par les forces de l'ordre, puis relâché.

A quelques kilomètres de la visite d'Obama

La police avait été alertée vers midi pour un incendie et des tirs. Deux corps ont été découverts dans une maison en feu, tout près de l'université de Santa Monica, il s'agirait du père et du frère du tireur. "Le type est descendu d'une voiture avec un gros fusil puis a commencé à tirer dans tous les sens", choisissant ses victimes semble-t-il au hasard, raconte un témoin sur la télé locale. Puis il s'est retranché dans la bibliothèque de l'université de Santa Monica, où il a été abattu par la police.
La fusillade s'est déroulée à quelques kilomètres du lieu où le président Barack Obama assistait à une levée de fonds, à Santa Monica, au domicile de l'ancien président du groupe de médias News Corp, Peter Chernin. Mais cette fusillade n'aurait aucun lien selon la police, et n'a eu aucune conséquence sur cette visite. Ce drame intervient après une série de fusillades meurtrières ces dernières années, dont celle survenue en décembre dernier dans l'école de Sandy Hook.
 










Un trafic d'oeuvres de cristal démantelé en Alsace

          
Par Damien Brunon       

Des bibelots, des bijoux, des boutons de manchettes, tout était bon à revendre pour les trafiquants © Reuters - Vincent Kessler

Neuf personnes ont été mises en examen pour escroquerie en bande organisée en Alsace. Elles avaient organisé un trafic visant à revendre illégalement des pièces de cristal sortie d'une usine de luxe du Bas-Rhin.

Piège de cristal, c'est le titre d'un film d'action, mais aussi le nom de l'opération qui a permis à la gendarmerie alsacienne de démanteler un réseau de trafiquants d'objets en cristal. En tout, ce sont 21 personnes qui ont été interpellées dans le Bas-Rhin, en Moselle, à Paris et à Kehl, ville allemande proche de Strasbourg.
Neuf ont été mis en examen, parmi elles, quatre brocanteurs, quatre intermédiaires et un employé de l'usine Lalique d'où sortaient les pièces mises frauduleusement sur le marché. Les trafiquants profitaient des imperfections de certaines pièces pour les maquiller et les revendre.
Des statuettes, des vases ou encore des boutons de manchette, tout était bon à revendre. Le marché était d'ailleurs plutôt lucratif. On estime à plusieurs centaines de milliers d'euros les bénéfices rapportés par ce trafic. Les suspects risquent maintenant dix ans de prisons.

D'un trafic à l'autre

L'enquête a en outre permis de démanteler un autre trafic. Les brocanteurs concernés par les arrestations s'adonnaient également à un trafic d'armes anciennes.
Parmi les pistolets anciens et les sabres saisis, les enquêteurs ont par exemple trouvé une arme d'une valeur de 19.000 euros. Les trafiquants l'avaient maquillé pour doubler sa valeur. Il essayaient de faire croire que le pistolet avait appartenu au grand-duc de Toscane Ferdinand II de Médicis.
 
 
 
 
 

Roland-Garros. Tsonga anéanti par Ferrer, qui part en finale

 
L’Espagnol David Ferrer s’est qualifié, vendredi, pour sa première finale à Roland-Garros en battant Jo-Wilfried Tsonga 6-1, 7-6, 6-2.
Tsonga est le cinquième Français de suite à s’arrêter en demi-finales de Roland-Garros où Henri Leconte reste le dernier à avoir disputé une finale, en 1988, et Yannick Noah le dernier à avoir gagné, en 1983. Le numéro 1 français est complètement passé à côté de sa première demi-finale parisienne qu’il a traversée comme une ombre sur un Central pétrifié.
Sans même jouer son meilleur tennis, Ferrer en a profité pour atteindre sa première finale dans un tournoi du Grand Chelem, à sa 42e participation à ce niveau. Le joueur de Valence y retrouvera Nadal, vainqueur d’un match d’anthologie face au numéro 1 mondial serbe Novak Djokovic dans l’autre demi-finale (6-4, 3-6, 6-1, 6-7, 9-7).
Quatrième finale 100 % espagnole
Ce sera la quatrième finale 100 % espagnole de l’histoire à Paris après celles opposant Sergi Bruguera à Alberto Berasategui en 1994, Carlos Moya à Alex Corretja en 1998 et Albert Costa à Juan Carlos Ferrero en 2002.
Tsonga pourra regretter longtemps d’avoir laissé échapper une occasion en or de se qualifier pour sa deuxième finale du Grand Chelem après l’Open d’Australie 2008. Nerveux, rapidement agacé, il n’est jamais arrivé à se libérer sur un Central crispé et encore sous le choc du match monumental auquel il avait assisté. Catastrophique au premier set, Tsonga a réussi, presque par miracle, à se procurer une balle de deuxième manche face à un Ferrer tout sauf serein. Pour le reste, il a commis trop de fautes directes pour perdre une partie qui semblait à sa portée face au numéro 5 mondial.
Tsonga rattrapé par ses vieux démons
La déception est à la hauteur de l’espoir soulevé au fil d’un parcours jusque-là sans tâche, avec notamment une victoire en trois sets sur Roger Federer, où il a affiché une attitude souveraine et toujours positive.
Vendredi, Tsonga a semblé être rattrapé par de vieux démons, passant son temps à discuter avec l’arbitre, sans jamais parvenir à se dérider. Il devra donc attendre avant de disputer sa première finale sur terre battue et la France aussi devra patienter au moins un an de plus avant de trouver un successeur à Noah, son unique vainqueur en Grand Chelem chez les hommes de l’ère Open.







Mandela hospitalisé dans un état «préoccupant mais stable»   

Portrait de Nelson Mandela, pris le 17 juin 2010 à Johannesburg
Portrait de Nelson Mandela, pris le 17 juin 2010 à Johannesburg (Photo Siphiwe Sibeko. AFP)
                                                                                                           
Libération
L’ancien président sud africain Nelson Mandela, 94 ans, a été de nouveau hospitalisé samedi pour une infection pulmonaire, dans un état «préoccupant mais stable», a annoncé la présidence.
 
«Ce matin vers 1H30 (23H30 GMT vendredi) son état s’est détérioré et il a été transféré dans un hôpital de Pretoria. Son état est toujours préoccupant mais stable,» a indiqué le cabinet du Président Jacob Zuma dans un communiqué.

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