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jeudi 20 juin 2013

20062013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......

Un climat tendu pour la conférence sociale



Dans un climat beaucoup plus tendu que l'année dernière, la seconde conférence sociale s'est ouverte ce matin. Elle abordera notamment les questions de la réforme des retraites,  de l'emploi et de la formation professionnelle.




Ces comptines que vous n'oserez plus chanter à vos enfants


 

LE PLUS. "Ne pleure pas Jeannette", "Au clair de la lune", "À la claire fontaine", vous les avez toutes chantées à vos enfants. Après avoir lu ce texte et apprécié les dessins de Caroline Guillot, il n'est pas dit que vous ayez envie de poursuivre dans cette voie. Explications.

Édité par Henri Rouillier  Auteur parrainé par Aude Baron




Mères et pères, vous venez d’être fêtés et vous avez sûrement été bien gâtés… mais il est temps maintenant de reprendre votre place et de vous occuper de vos enfants… en leur chantant de belles comptines, par exemple.

 

Prenez garde toutefois, ces charmantes chansonnettes sont loin d’être aussi gentillettes qu’elles en ont l’air. Si vous croyez qu’on parle vraiment de blancs moutons, de beaux lauriers et de chatons croquignolets, vous êtes aussi naïfs que vos loupiots.
 
Vous doutez ? Et pourtant ! Quand elles ont été écrites, ces ritournelles n’avaient pas le même sens qu’aujourd’hui. Prenez par exemple "Au clair de la lune". Vous croyez qu’il s’agit d’un gentil garçon à la recherche d’une plume et de lumière ? Et bien sachez que "battre le briquet" signifiait "s’envoyer en l’air" et que "l’aimable Lubin" du 3è couplet était un moine dépravé du XVIe siècle… Vous croyez toujours qu’il ne se passe rien quand, dans le quatrième couplet, "la porte sur eux se ferma" ?
 
 
Ah ! Vous commencez à être intéressés… lisez donc la suite, vous allez être surpris !
 
 
Petites précisions pour "Nous n’irons plus aux bois" :
 
1. Deux clans se disputent son origine. Pour certains ce ne serait pas sous Louis XIV mais sous Saint Louis que ce texte aurait été pondu (toujours pour le même motif : avoir rasé les bicoques des gentilles demoiselles) ;
 
2. La favorite de Louis XV, Madame de Pompadour, aurait fait évoluer ce texte pour en faire une ronde lors du Noël de 1753.
 
Alors ?! Toujours tentés de fredonner ces charmantes ritournelles ? Notez qu’il vous sera difficile de ne pas tomber dans le trash puisque "Le petit navire" parle de cannibalisme, "La pêche aux moules" de viol et que beaucoup de rengaines prédisent une mort certaine aux enfants qui n’obéiront pas à leurs parents. De vraies mélodies du bonheur…
 
XXX ?
 
Vous en voulez plus, évidemment, éternels gourmands d’histoires savoureuses. Voici donc deux autres truculentes précisions.
 
1. La phrase "Il court il court le furet" est une superbe contrepèterie. Cette chanson a un tout autre sens quand on met certaines lettres à leur juste place. "Il est passé par ici, il repassera par là… le furet du bois Mesdames" Cochon, va !
 
2. Dans "Il était une Bergère", "laisser le chat aller au fromage" signifiait en ancien français "perdre sa virginité avant le mariage". On comprend mieux pourquoi, en pénitence du meurtre du chaton, le curé demande un baiser à la bergère… qui ne pense qu’à recommencer ! Coquine, va !
 
 
 
Dico des injures oubliées - Librio
 
- Jean Petit qui danse
 
- Nous n’irons plus aux bois
 
- Il pleut il pleut bergère
 
- À la claire fontaine
CNDP – Aux origines de "À la claire fontaine"






Bac Sciences économiques : les plus belles perles des copies des candidats


 

Les "Sciences éco" sont réputées arides et difficiles. A lire certaines copies du bac en la matière, on ne peut que le confirmer... Absurdités, incohérences, et surtout, beaucoup de poésie... Florilège.

 

Les "Sciences éco" sont réputées arides et difficiles. A lire certaines "perles" du bac en la matière, on ne peut que le confirmer... Florilège des éditions 2000 à 2012 du baccalauréat. Nous les publions évidemment sans corriger les fautes d'orthographe.
Début des épreuves du baccalauréat 2012 au lycée Poincaré de Nancy, le 18 juin 2012. (E.POL/SIPA)"Par exemple, la distinction marketing 'futur maman' n’a aucun sens. Toutes les femmes sont des mamans en devenir. On voit bien ici la brutalité de la cruauté et du sadisme idéologique utilisé sans vergogne par cette société de consommation dirigée par le sexe, l’argent et la drogue."
"La solidarité sociale a poussé l’état Français à construire des H&M."
"Les entreprises n’ont pas réellement d’impact sur l’emploi. Ils ouvrent et ferment régulièrement, surtout ces dernières années. Nous sommes dans un équilibre optimal d’ouvertures/fermetures".
"Après les chocs industriels et pétroliers, nous assistons à un nouveau type de choc: les chocs chinois."
"La crise financière de 2008 a été causée par les pauvres qui n'avaient pas assez d'argent pour vivre dans leur maison."
"Les pays pauvres se sont quasiment tous rassemblés en Afrique. Il aurait plutôt dû se rapprocher des Etats-Unis, comme l’ont fait le Mexique et le Canada."
"Premièrement, on constate qu'en Asie, mise a part Toyota ou encore Mitshubitchi, la Chine n'a aucune autre influence dans le monde."
"Les états devraient faire plus attention aux notes données par les agences de notation, telle que l’agence Standard et Pourse."
"La concurrence était tellement âpre qu'il n'y en avait que cinq dans les dix premiers."
"Karl Marx est un philosophe qui a beaucoup écrit sur le travail mais qui n'a jamais travaillé."
"Durant la réforme des retraites, les syndicats ont compté 200 000 manifestants et la police 50 000. Au total, il y avait donc 250 00 manifestants."
"Les riches bouffent le gâteau et les pauvres se contentent des miettes. Mais plus le gâteau est gros, plus les miettes sont grosses."
"La principale industrie alimentaire de Bretagne est la crêpe."
"Le site internet Facebook permet de photocopier son visage dans un livre."
"Les Français dépensent toujours plus pour leurs compagnons à quatre pattes : chiens, chats, oiseaux, poissons..."
"Les gens au chômage sont les premiers à faire grève dans la rue parce que leur salaire est gratuit."
"Les bombes atomiques sont inoffensives quand elles servent à produire de l'électricité."
"Le marché capitaliste est régulé par la loi du plus fort et de la demande."
"C'est ainsi que Mussolini va élaborer sa 'New doctrine', socialisme radicale à gauche idéologie révolutionnaire, puis idée plus à droite -mouvement contre révolutionnaire."
"Vaincu lors de la deuxième guerre mondiale, le Japon ne se doutait pas qu'il allait prendre sa revanche des années plus tard avec son arme absolue: le MADE IN JAPAN."
 "A partir de 1984, le trafic de fer diminue, on s'est rendu compte que d'autre métaux sont mieux car le fer rouille."
"Tout d’abord la ville la plus importante et riche dans tous les domaines au monde, sont les Etats-Unis. Cette ville domine toutes les autres."
"L'ordinateur peut faire plus de calculs que le cerveau de l'homme car il n'a que ça à faire."
"Les ouvriers Japonais commencent leur journée de travail en hurlant des slogans comme: japonais un jour, japonais toujours."
"Déjà avant guerre, Mercedes fabriquait des Volkswagen."
"On voit bien que la plupart des riches sont très riches, et la plupart des pauvres très pauvres. Cela permet une répartition idéale des richesses."
"Attention, il faut bien noter que les classiques et les néoclassiques ne voient pas le monde de la même façon. Ce n’est d’ailleurs pas par hasard si le héro de Matrix porte le prénom 'Néo'".
"L'économie de l'Europe, surtout de la France, coule à cause des fonctionnaires, sauf ceux de l'enseignement qui sont mal payés et pas respectés."
"L’accumulation du capital n’a pas grand intérêt pour la croissance économique. En effet, une capitale par pays suffit largement, et nous coûte déjà assez cher en impôts."
"L'autarcie possède de belles montagnes où l'on peut faire du ski."
"L’inégalité du recul des élèves est aidé mais malgré cette aide pour réussir l’inégalité au vu des autres voyant des élèves aidés est-elle perçue? Ou injuste?"
(Source des perles : http://www.wikistrike.com/article-retour-sur-les-perles-du-bac-118584072.html et  http://www.sujetdebac.fr/perles-du-bac.php?annee=2012)
 
BONUS : les perles économiques des responsables politiques
Pour finir, n'oublions pas que les responsables politiques, bien que généralement dotés du baccalauréat et même de diplômes de l'enseignement supérieur, peuvent eux aussi faire étalage de considérations économiques tout à fait originales.
 
"Pour faire face à la hausse du prix du pétrole, je conseille aux Français de faire du vélo."
(Christine Lagarde)
 
"Le pétrole est une source d’énergie inépuisable qui va se faire de plus en plus rare."
(Dominique de Villepin)
 
"Ce n'est pas parce que les caisses sont vides qu'elles sont inépuisables"
(Philippe Séguin)
 
"La meilleure façon de résoudre le chômage, c'est de travailler !"
(Raymond Barre)
 
"De plus en plus, nos importations viennent de l’étranger !"
(George Bush)
 
 
 


 
 

POLITIQUE

Nouvel Obs : les dix députés frondeurs démentent tout "appel" commun



Le Nouvel Observateur publie jeudi dix interviews de députés de toutes tendances politiques. Ils veulent aller plus loin que la loi sur la transparence de la vie publique actuellement discutée à l'Assemblée nationale, afin de réconcilier les Français avec leurs élus. L'appel présenté comme commun, qui fait du bruit dans les couloirs de l'Assemblée, est pourtant démenti par les intéressés.

Le Nouvel Observateur publie mercedi sous le titre "Abolissons les privilèges!" dix interviews de dix députés décidés à aller plus loin que la loi sur la transparence de la vie publique.
L'un veut abolir le régime spécial de retraites, l'autre contrôler les lobbies, un troisième fiscaliser les frais de mandats. Tous sont jeunes, plein d'allant, et bien décidés à lutter contre le "tous pourris". Parmi eux, le socialiste Jérôme Guedj, qui considère que "les parlementaires ne sont pas des privilégiés, mais je ne veux pas céder à une forme de myopie qui consisterait à ne pas remettre en question certains modes de fonctionnement qui existent dans cette maison". 

"Pas d'appel signé"

Droit dans ses bottes? Pas vraiment. Jérôme Guedj se serait bien passé de la titraille accrocheuse du Nouvel Obs, tout comme ses collègues socialistes Razzye Hammadie et Karine Berger. "Il n'y a pas d'appel signé, souligne Razzye Hammadie. Moi je ne signe pas d'appel avec des gens de droite qui pendant dix ans n'ont rien fait pour améliorer les choses." "Je fais confiance au Nouvel Obs pour ne pas avoir tenté un coup pas très glorieux de leur part",  explique de son côté Karine Berger.
On est donc loin du tollé provoqué à l'assemblée. Scandalisé, le socialiste Bernard Roman pourfend une démarche qui à ses yeux "nourrit le populisme". "A force de vouloir apparâitre comme des Monsieur Propre, on finit par salir tous les autres." 
"On s'est fait piéger", rétorquent les fauteurs de troubles, mais sans convaincre ce membre du staff socialiste : "C'est bizarre, c'est toujours les mêmes qui tombent dans les pièges, ceux qui aiment la lumière des caméras." 
Par Louise Bodet







L'Assemblée vote l'interdiction du cumul d'activités des Sages


L'amendement voté pourrait empêcher Nicolas Sarkozy, membre de droit du Conseil constitutionnel en tant qu'ancien Président de la République, de siéger dans l'institution.

Les députés ont adopté mardi, contre l'avis du gouvernement, un amendement interdisant aux membres du Conseil constitutionnel d'avoir une activité professionnelle à l'extérieur.
Nicolas Sarkozy discute avec le président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré sous le regard de Michel Charasse. (AFP/PHILIPPE WOJAZER)Adopté lors de l'examen du projet de loi sur la transparence de la vie publique, cet amendement, signé du député PS Thomas Thévenoud, prévoit que "les membres du Conseil constitutionnel ne peuvent exercer aucune activité professionnelle annexe, rémunérée ou non".
Julien Aubert (UMP) a accusé le député PS de faire un amendement de la catégorie "suivez mon regard" et visant en réalité Nicolas Sarkozy. Thomas Thévenoud a réfuté cet argument.
Le ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, a expliqué que ce n'était "pas dans le champ du texte". Le président de la commission des Lois, Jean-Jacques Urvoas (PS), a soutenu que cela ne pouvait pas s'appliquer uniquement aux juges constitutionnels.
Thomas Thévenoud a aussi proposé un amendement, qu'il a ensuite retiré, visant à faire remplir aux juges constitutionnels une déclaration d'intérêt. Jean-Jacques Urvoas a trouvé "l'idée séduisante" mais la "croit impossible" du fait d'une jurisprudence du Conseil constitutionnel.
Les députés ont voté par ailleurs un article, issu d'un amendement adopté en commission, qui interdit la profession d'avocat aux membres du Conseil constitutionnel.





     
 Kadhafi finance Sarkozy: la confirmation
 

 
 Le diplomate Moftah Missouri, ancien interprète de Kadhafi, révèle ce soir, dans l’émission Complément d’enquête (France 2), avoir appris que le régime libyen avait versé « une vingtaine de millions de dollars » à Nicolas Sarkozy, à l'occasion de sa campagne de 2007. Le diplomate confirme l’authenticité du document officiel libyen dévoilé par Mediapart le 28 avril 2012. Selon cette note datée du 10 décembre 2006, la Libye avait décidé « d’appuyer la campagne électorale » de M. Sarkozy.
 



 

Un ex-terroriste règne sur les sites de Louxor

   

Un graffiti représentant le nouveau gouverneur en terroriste, près de l'immeuble du gouvernorat, à Louxor, le 19 juin.
Un graffiti représentant le nouveau gouverneur en terroriste, près de l'immeuble du gouvernorat, à Louxor, le 19 juin. (Photo Reuters)  

Récit Égypte. Adel al-Khayat a été nommé gouverneur.

Libération
Dimanche, le président égyptien, Mohamed Morsi, a procédé à la nomination d’Adel al-Khayat, membre éminent de la Gamaa al-Islamiya, à la tête du gouvernorat de Louxor (sud). Cette annonce a provoqué la stupeur, car c’est dans cette province que, le 17 novembre 1997, sur le site archéologique de Deir-el-Bahari, 62 personnes dont 58 touristes étrangers, avaient été assassinés par ce groupe islamiste. La Gamaa al-Islamiya avait auparavant été impliquée dans l’assassinat du président Anouar el-Sadate en 1981. A la suite de cet événement, Adel al-Khayat avait été condamné à un an de prison. Depuis, le mouvement a officiellement renoncé au terrorisme.

Sphinx. Cette nomination a provoqué la colère des professionnels du tourisme, d’autant que les visiteurs, inquiets de l’instabilité, boudaient déjà les temples pharaoniques et les souks de Haute Egypte depuis la révolution de janvier 2011. «C’est une catastrophe, la situation commençait à peine à s’améliorer et, en un seul geste, tout a été bousillé», déplore Ghaled Canaan, Sakkara Tours, une des principales agences de voyage à destination de l’Egypte. «Mohamed Morsi veut détruire le tourisme. Il menace de mort les voyageurs en nommant cet homme à la tête du gouvernorat de Louxor», renchérit Ihab Moussa, qui préside la Coalition égyptienne pour soutenir le tourisme. Ce dernier a donné soixante-douze heures au chef de l’Etat pour revenir sur sa décision, sans quoi il ira se plaindre auprès de l’Unesco, estimant que des monuments du patrimoine mondial ne sont désormais plus protégés. En novembre, un cheikh salafiste avait en effet appelé à la destruction des pyramides et du sphinx, vus comme des idoles potentielles.
Des dizaines de salariés du tourisme ont manifesté sous le slogan «Non au gouverneur terroriste». La présidence n’a pas réagi, mais un haut responsable des Frères musulmans, Moustapha al-Gheinemy, a défendu ce choix, arguant que la Gamaa al-Islamiya était «bien intégrée au système tribal local» et, à ce titre, était la «mieux placée pour assurer la sécurité de la province». Adel al-Khayat est un des dix-sept gouverneurs désignés par le Raïs dimanche. En choisissant un membre de la Gamaa al-Islamiya, le chef de l’Etat a très certainement voulu récompenser un des rares mouvements qui lui a toujours apporté son soutien. Parmi les nouveaux gouverneurs figurent sept Frères musulmans, formation dont est issu Mohamed Morsi. Ils viennent s’ajouter aux quatre déjà en poste, ce qui fait un total de 11 gouverneurs (sur 27), membres de la confrérie.

Purges. Un an après l’élection de Morsi, le «processus de frérisation» de l’Etat, jusque-là limité, semble bel et bien en marche. Dans de nombreuses autres administrations, des fonctionnaires font état de purges, visant non tant des acteurs de l’ancien régime que des opposants actuels. Le 30 juin, ils ont prévu d’organiser une grande manifestation devant le palais présidentiel pour réclamer la tête de Mohamed Morsi. Un autre rassemblement, de soutien au Président celui-là, doit se tenir vendredi. La Gamaa al-Islamiya a annoncé qu’elle y participerait.
 



Kaboul n'aime pas que les Etats-Unis parlent aux talibans                   

Le gouvernement afghan a suspendu un accord de sécurité avec Washington suite au contact établi entre les Américains et ses ennemis.

Libération
Kaboul a exprimé mercredi son mécontentement face à la perspective de discussions directes entre Américains et talibans en suspendant ses négociations sur un accord de sécurité avec Washington et en menaçant de ne pas discuter avec les insurgés dans leur nouveau bureau de Doha. En visite à Berlin, le président américain Barack Obama a réagi en indiquant qu’il s’attendait à des «tensions» avec le gouvernement afghan et espérait «que le processus (allait) se poursuivre» malgré tout.
Mardi, les talibans et les Américains avaient annoncé une «prochaine» reprise de leurs contacts en vue de discussions de paix, après l’ouverture le même jour à Doha, au Qatar, d’un bureau de représentation taliban, un événement historique après plus de 11 ans de guerre.
Washington, qui dirige la force internationale de l’Otan en Afghanistan (Isaf), alliée de Kaboul face aux rebelles, avait aussitôt annoncé par la voix de responsables anonymes des rencontres «dans quelques jours» entre émissaires américains et talibans. Mais le département d’Etat a démenti mercredi que des discussions aient été «programmées» cette semaine. L’envoyé spécial des Etats-Unis pour l’Afghanistan et le Pakistan, James Dobbins, qui devait partir mardi pour ces deux pays, via Ankara et Doha, n’a pas quitté Washington, selon le ministère. Un autre responsable de l’administration Obama a toutefois confié à quelques journalistes son espoir que ces premiers entretiens avec les talibans se tiennent dans «les prochains jours». Mais il n’a pas dit quand, avec qui, ni où.
L’annonce d’entrevues à venir entre Américains et talibans n’avait pas plu au président afghan Hamid Karzaï, avec lequel les talibans --qui considèrent son gouvernement illégitime-- refusent de discuter. Lui-même redoute d’être marginalisé par des discussions entre Washington et talibans. Premier acte: mercredi matin, le porte-parole de Karzaï annonce qu’il suspend ses négociations d’accord bilatéral de sécurité avec Washington, pour marquer son mécontentement. «Il y a une contradiction entre ce que le gouvernement américain dit et ce qu’il fait en ce qui concerne les discussions de paix», a expliqué à l’AFP le porte-parole Aimal Faizi.

Kaboul menace de boycotter des discussions à Doha

Cet accord doit définir les modalités de la présence américaine en Afghanistan après la fin de la mission de combat de l’Otan fin 2014, mais aussi le nombre de bases américaines dans le pays et le statut des soldats américains sur place. Il doit notamment régler la question épineuse de l’immunité des soldats qui avait fait capoter le même type d’accord voulu par les Américains en Irak.
Deuxième acte, en milieu d’après-midi: la présidence afghane annonce que le Haut Conseil pour la paix (HCP), une instance créée par le président Karzaï pour tenter de négocier avec les insurgés, «ne participera pas aux discussions de paix au Qatar, à moins qu’elles ne soient menées par les Afghans».
Or cette perspective semble improbable à ce stade: le porte-parole du bureau taliban à Doha, Mohammed Naïm, avait déclaré mardi que des discussions avec le gouvernement de Kaboul n’étaient pas à l’ordre du jour «pour le moment», semblant toutefois suggérer cela pourrait évoluer en fonction des «circonstances».
Les espoirs de paix avaient déjà été quelque peu douchés la nuit dernière par l’attaque, revendiquée par les talibans, de la base américaine de Bagram, au nord-est de Kaboul, qui a coûté la vie à quatre soldats américains. Un autre porte-parole taliban au Qatar, Mohammad Sohail Shaheen, a confirmé sur Al-Jazeera que les insurgés n’avaient pas l’intention d’arrêter leurs attaques en dépit des futurs contacts diplomatiques. «Il n’y a pas de cessez-le-feu (avec les Etats-Unis). Ils nous attaquent et nous les attaquons».
Les talibans avaient eu des contacts début 2012 avec les Américains, mais ils ont toujours refusé jusqu’ici de participer à des négociations de paix tant qu’il resterait des soldats étrangers «envahisseurs» en Afghanistan. Mais ils s’étaient dits prêts à avoir un bureau politique hors du pays pour faciliter des pourparlers de paix.
 
 
Etats-Unis: pas de discussions programmées avec les talibans

 
WASHINGTON — Le département d'Etat américain a démenti mercredi que des discussions entre les talibans afghans et les Etats-Unis aient été programmées cette semaine, après que les insurgés islamistes eurent ouvert un bureau de représentation au Qatar.
"Des informations sur une réunion programmée sont inexactes", a déclaré à la presse la porte-parole de la diplomatie américaine Jennifer Psaki, affirmant n'avoir "jamais confirmé" officiellement une rencontre entre représentants américains et talibans à Doha.
Kaboul a exprimé mercredi son vif mécontentement face à la perspective de discussions directes entre Américains et talibans en suspendant ses négociations d'accord de sécurité avec Washington et en menaçant de boycotter toute discussion avec les rebelles afghans dans leur nouveau bureau de Doha.
Mardi, les talibans et les Américains avaient officiellement annoncé une prochaine reprise de leurs contacts en vue de discussions de paix, après l'ouverture dans la journée d'un bureau de représentation taliban à Doha, capitale de l'émirat du Qatar, un événement historique après plus de onze ans de guerre.
"Nous continuons de nous coordonner pour les prochaines étapes avec le gouvernement afghan et le Haut Conseil pour la paix" (HCP), une instance créée par le président afghan Hamid Karzaï pour tenter de négocier avec les talibans, a dit Mme Psaki.
Elle a également fait état de deux coups de téléphone mardi soir et mercredi entre le secrétaire d'Etat John Kerry et le président Karzaï.
Enfin, l'envoyé spécial américain pour l'Afghanistan et le Pakistan, James Dobbins, qui devait partir mardi pour ces deux pays, via Ankara et Doha, "est toujours à Washington à l'heure actuelle", selon Mme Psaki.





ECONOMIE

 

Cette nuit en Asie : Pékin indifférent à l’angoisse des banques


 

L’heure où Pékin intervenait rapidement pour soulager son système financier et soutenir l’économie au moindre ralentissement semble bel et bien révolue...

Le coup de frein chinois continue


Tension persistante sur le marché interbancaire chinois - Reuters

Tension persistante sur le marché interbancaire chinois - ReutersL’activité manufacturière semble avoir continué de ralentir au mois de juin en Chine. C’est ce qu’indique l’indice préliminaire des directeurs d’achats de la banque HSBC, publié ce matin. Ce chiffre, dont la valeur définitive sera communiquée le 1er juillet, s’est établi à 48,3 points en juin, contre 49,2 en mai. Sachant que la valeur 50 correspond à une stagnation de l’activité, cela signifie que le ralentissement industriel a eu tendance à s’accentuer ce mois-ci, pour atteindre le plus bas niveau depuis septembre 2012. La composante de l’indice mesurant les nouvelles commandes s’est établie à 47,1, ce qui n’offre pas de perspective positive pour les tout prochains mois. Cette nouvelle a contribué à déprimer la Bourse de Shanghai, mais a également eu des répercussions sur le dollar australien, qui a touché sa valeur la plus basse en 33 mois. L’économie australienne repose en effet très largement sur les exportations à destination de la Chine, et tout ralentissement de la deuxième économie mondiale se répercute immédiatement sur sa propre conjoncture.

Pékin indifférent à l’angoisse de ses banques

L’heure où Pékin intervenait rapidement pour soulager son système financier et soutenir l’économie au moindre ralentissement semble bel et bien révolue. C’est en tout cas la conclusion qui s’impose devant la tension persistante sur le marché interbancaire chinois. Les taux d’intérêts à court terme se situent actuellement à des valeurs sans précédent depuis 2006, date à laquelle ils ont commencé à être enregistrés. Ce matin, le taux interbancaire à sept jours se situait ainsi à 12,06%. Une situation qui exerce une pression extrêmement forte sur les banques locales, qui ont eu massivement recours à un endettement de court terme. Mais ces dernières ont beau demander à la Banque centrale un geste pour soulager le marché, la People’s bank of China n’a pas l’air décidée à les entendre. Mercredi, un édito du « Financial News », un journal dirigé par la Banque centrale, appelait déjà les banques commerciales à balayer devant leur porte plutôt que de solliciter l’aide de Pékin. Hier, c’est le Conseil d’Etat, l’équivalent local du gouvernement, qui a appuyé cette posture de façon plus claire encore. Dans un communiqué publié à la suite d’une réunion présidée par le Premier ministre Li Keqiang, le Conseil d’Etat juge que le système financier doit « aider à la transformation économique et à la montée en gamme d’une façon plus claire, servir le développement économique réel plus efficacement, promouvoir la demande intérieure de façon plus ciblée et empêcher les risques financiers de façon plus concrète ». Pour les investisseurs, le message est clair : Pékin a décidé de mettre la pression sur son système financier, quitte à augmenter le stress de court terme. Cela signifie que pour l’instant, le ralentissement en cours ne suffit pas à inquiéter les autorités, qui affichent leur volonté de donner la priorité à la réforme structurelle. Le rythme actuel de la croissance se situe même dans une « fourchette raisonnable », a jugé Li Keqiang ce mardi. En attendant, le cours des actions des banques chinoises dégringole.

Bangkok obligé d’admettre le fiasco de sa politique agricole

Le gouvernement thaïlandais a du annoncer, hier soir, qu’il allait revoir à la baisse les montants des subventions qu’il accordait depuis fin 2011 à ses producteurs de riz. Soucieuse de cajoler son éléctorat essentiellement rural, en reproduisant certaines des politiques populistes mises en place par son frère, Thaksin Shinawatra, lorsqu’il était à la tête du pays, Yingluck Shinawatra, la chef du gouvernement, s’était engagée à acheter le riz produit par les paysans du pays à un prix 50% plus élevé que les cours mondiaux afin d’augmenter les revenus des campagnes. Une tonne de riz était alors payée 486 dollars. Bangkok prévoyait ensuite de stocker un temps, avant de les revendre, ces récoltes pour en faire monter le prix sur les cours mondiaux. Mais l’opération n’a pas fonctionné. Et l’Inde et le Vietnam ont profité de la stratégie de stockage thaïlandais pour pousser leurs propres exportations sur les marchés internationaux. Les stocks de riz thaï ont commencé à pourrir dans des hangars du royaume. Les exportations ont chuté de plus de 30% en 2012 et le pays a perdu son titre de premier exportateur mondial. Reconnaissant que cette mauvaise gestion avait déjà généré 4,5 milliards de dollars de pertes pour l’Etat, le gouvernement compte désormais ne donner plus que 388 dollars par tonne de riz produite dans le pays, soit un recul de 20% par rapport au tarif initial. Scandalisées par ce recul, plusieurs associations paysannes menacent le gouvernement de venir manifester leur colère à Bangkok dans les prochains jours.

Les Sud-coréens, champions du monde du changement de smartphones

Une étude publiée ce matin par DigiEco, une filiale de l’opérateur télécom KT Corp, montre que la population sud-coréenne détient le plus fort taux de renouvellement de téléphones portables de tout l’OCDE. D’après l’enquête, 28% des utilisateurs de la péninsule, soit 15 millions de personnes, changeraient d’appareils au moins une fois par an. En moyenne, dans les pays “riches” de l’OCDE, ce taux de renouvellement n’est que de 18%. Au Japon, seuls 9,2% des utilisateurs changent d’appareils tous les ans. Les Sud-Coréens sont aussi les plus prompts à utiliser les options de portabilité de leurs numéros entre les différents opérateurs. L’an dernier, les trois grands opérateurs du pays, SK Telecom Co., KT Corp. et LG Uplus Corp., ont reçu 12.6 millions de demandes de portabilité, ce qui représente 23% du total des abonnés recensés dans le pays. Cet indice de portabilité n’est en moyenne que de 5% dans l’OCDE.





 

Un accord qui pourrait passer les bornes   


Au Colorado, en 2011. Les Etats-Unis aimeraient exporter du bœuf aux hormones, pour l'instant interdit de séjour en Europe.
Au Colorado, en 2011. Les Etats-Unis aimeraient exporter du bœuf aux hormones, pour l'instant interdit de séjour en Europe. (Photo Rick Wilking. Reuters)
                                                         

Analyse Les Etats européens s’inquiètent de voir franchies plusieurs lignes jaunes.

Libération
L’Europe s’engage dans une négociation à haut risque, dans laquelle un certain nombre de lignes jaunes - touchant aux «préférences collectives» des Européens, en matière de santé, de droit du travail ou d’environnement - pourraient être menacées.

Bœuf aux hormones et OGM à gogo ?
Aujourd’hui, l’Europe ne consomme pas de bœuf aux hormones. Et bon nombre de pays ont adopté un moratoire sur la culture des OGM. C’est notamment le cas de la France. L’interdit fixé par la France (Libération du 13 juin) va-t-il tenir ? «Non, on ne négocie pas secteur par secteur, c’est une négociation globale, une discussion de marchand de tapis et, au finale, ce sera à prendre ou à laisser», résume Yannick Jadot, vice-président de la Commission du commerce international et porte-parole du groupe des Verts au Parlement européen.
La difficulté avec un tel mandat donné à la Commission, c’est qu’en matière de garde-fous, comme sur les normes sanitaires, il n’y a que des principes généraux. Autre écueil, les Etats-Unis ne reconnaissent pas le principe de précaution européen : «Tant que vous n’avez pas prouvé la nocivité à 100% d’une substance, explique Jadot, on vous interdit de prendre des mesures de protection.» La négociation pourrait mener à un élargissement du principe de reconnaissance mutuelle entre l’Europe et les Etats-Unis. Ce qui signifierait qu’une viande jugée comestible ou une molécule jugée non toxique outre-Atlantique seraient autorisées d’emblée en Europe. Et pourquoi pas remettre en cause Reach, la directive qui encadre drastiquement les substances chimiques, dont on sait que les Américains veulent la peau ?
Problème supplémentaire, la Commission a toujours été opposée à des restrictions sur les OGM. Et si des pays en Europe pourront théoriquement mettre en place des exceptions, il leur faudra réussir à justifier ces dérogations.

Des services publics en péril ?
Tous les services ou presque sont dans le champ du mandat de la Commission, avec l’idée de les libéraliser. Les Etats-Unis ont leur ligne jaune : ils souhaitent exclure les services financiers de la négociation. Mais quid des services publics ? L’eau, l’énergie, la santé, l’éducation… La première difficulté est conceptuelle. L’Europe, et particulièrement la France, a une acception large du service public. A la différence des Etats-Unis, où une majorité de services, jusqu’à la santé, sont privatisés.
L’Europe cultive ainsi la notion de service universel, où le kilowattheure est au même prix au pied d’une centrale qu’en haut d’un col alpin. «Le fait que les réseaux [eau, énergie, ndlr] soient publics en Europe donne aux collectivités locales le pouvoir d’imposer aux concédants [Veolia, Suez…] le soin de définir des obligations de service public et des garanties sanitaires. Mais c’est fragile, il va falloir surveiller tout cela de près», juge l’eurodéputée socialiste Françoise Castex. Les marchés publics figurent également dans le package. La Commission assure qu’il y a pour les majors européennes des marchés à gagner. Sauf que, outre-Atlantique, ce sont les Etats qui attribuent ces marchés. «Or, ils sont très protecteurs, juge Castex. Ils consomment américain !» En revanche, leurs majors du BTP ou de l’énergie pourraient venir labourer le terreau européen.

Les firmes à l’assaut des Etats ?
Encore un souci en perspective. N’en déplaise à la ministre du Commerce extérieur, Nicole Bricq, l’accès des grandes entreprises à un tribunal arbitral pour contester les Etats le cas échéant est bien dans le mandat de la Commission européenne. Imaginons qu’une société américaine gagne un marché public. Et que les règles sociales (temps de travail, rémunération, quotas de personnes handicapées…) soient relevées dans cet Etat. Elle serait alors fondée à le traîner devant la justice.
Ce n’est pas de la fiction. «Au Québec, rapporte Yannick Jadot, le gouvernement a décidé il y a quelques mois d’un moratoire sur les gaz de schiste. Dans la foulée, les compagnies américaines ont exigé des centaines de millions de dollars d’indemnités.» Conclusion de Catherine Trautmann, députée socialiste européenne : «Le respect des préférences collectives des Européens est inscrit dans le mandat de la Commission. Mais il va falloir beaucoup d’ardeur et de vigilance.»





Bourse: la Fnac, indépendante, trébuche à ses premières cotations

                                
Libération
Un écran affichant les indices des marchés dans une rue de Paris, le 10 mai 2010La Fnac vivait des moments difficiles pour ses premiers pas indépendants à la Bourse de Paris jeudi, les investisseurs se montrant réservés sur son profil, largement concurrencé par l’internet et essentiellement tourné vers la France.
A 12H20 (10H20 GMT), le cours du distributeur de produits culturels perdait près de 10% (-9,82%) à 19,84 euros dans un marché en repli de 2,45%. Le cours de référence avait été fixé à 22 euros.
Groupe Fnac est né d’une scission de Kering et les actionnaires actuels de Kering (ex-PPR) se sont retrouvés automatiquement actionnaires de Groupe Fnac, puisqu’ils ont reçu une action du nouveau groupe pour chaque bloc de huit titres détenus dans Kering.
La Fnac, «agigateur de curiosité» comme l’enseigne se définissait encore récemment, fait face à une double problématique qui pèse sur son titre.
D’une part, peu de gestionnaires sont attirés par une entreprise qui vend des produits culturels et est confrontée à une concurrence féroce de l’e-commerce, dont le géant Amazon.
D’autre part, les gérants qui se sont retrouvés automatiquement détenteurs de titres s’en séparent, leur stratégie ne correspondant pas au profil de la Fnac, explique-t-on dans les salles de marché. «Le flowback (vente massive de titres immédiatement après une opération de placement, NDLR) était donc inévitable», souligne un connaisseur du dossier.
Les gérants actionnaires de groupes de luxe, dont les cibles d’investissement se concentrent dans les pays émergents, peuvent être légitimement réservés à investir dans une entreprise qui évolue majoritairement en France, dans une économie en crise.
Enfin ponctuellement, la Fnac a joué de malchance en faisant ses premiers pas, ce jeudi, jour où la conjoncture boursière est particulièrement défavorable avec une cote parisienne qui a perdu dans la matinée plus de 2%.
«La baisse du cours n’est donc pas surprenante», soulignait Jérôme Vinerier, analyste chez Andlil pour qui la Fnac a «un business model qui ne fait pas rêver».
Le flux vendeur sur ce titre, qui va être pour des raisons techniques la 41e valeur de l’indice phare parisien pendant deux séances, n’est pas compensé par un courant acheteur. Les gérants, potentiellement intéressés, attendent de voir l’évolution de l’enteprise et la fiabilité de sa nouvelle stratégie commerciale, indiquent les intervenants.
«Les scissions ou spin-off mettent de manière générale du temps à être acceptées par le marché», souligne un analyste qui a requis l’anonymat. «Les premières cotations sont peu représentatives de l’évolution prochaine du cours», indique-t-il.
Le spécialiste du «hard discount» Dia, issu d’une scission d’avec Carrefour, et l’émetteur de titres prépayés Edenred, issu de la scission d’avec Accor «avaient également eu des premiers moments difficiles», a-t-il rappelé.
«Le dossier Fnac est certes difficile mais pas totalement sombre», tempère David Da Maia, analyste spécialisé dans le secteur du luxe chez le courtier Aurel BGC.
La faible valorisation du titre peut être séduisante et attirer certains gérants de valeurs de moyenne capitalisation qui font le pari de la pérennité de ce type de commerce, souligne-t-il. «Et puis il faut du temps pour que l’action se stabilise et change de mains», fait-il aussi remarquer.
Le pari sera toutefois dur à gagner. L’enseigne fait face à un bouleversement de ses marchés provoqué par la montée en puissance du commerce en ligne, comme en témoigne la liquidation de l’enseigne concurrente Virgin prononcée lundi.
Artemis, holding de la famille Pinault qui contrôle Kering, s’est engagé à conserver 39% de ses parts dans la Fnac les deux premières années et au moins 25% la troisième.
La Fnac, acronyme de «Fédération nationale d’achats des cadres», fondée en 1954, se targue d’avoir «un plan stratégique qui commence à porter ses fruits» et qui lui permet de gagner des marchés, jugeant avoir pris avec succès le virage de l’e-commerce.
                




JUSTICE ?

Marine Le Pen pourrait perdre son immunité parlementaire


La commission des Affaires juridiques du Parlement européen a adopté un rapport en ce sens.

Marine Le Pen, le 9 février 2013. (NOSSANT/SIPA)La commission des Affaires juridiques du Parlement européen a adopté mercredi 19 juin à une large majorité un rapport recommandant la levée de l'immunité parlementaire de l'eurodéputé française Marine Le Pen, a-t-on appris de source parlementaire.
Le rapport de l'eurodéputé libérale suédoise Cecilia Wikström qui recommandait la levée de l'immunité parlementaire a été adopté par 11 voix pour, contre 1 et 4 abstentions.
Le vote s'est déroulé lors d'une réunion à huis clos de la commission des Affaires juridiques et sans Marine Le Pen, en visite à Moscou.

Propos controversés sur les prières de rue

La demande de levée de l'immunité parlementaire de la présidente du Front national (FN) sera examinée le 2 juillet à l'occasion d'une session plénière du Parlement européen à Strasbourg. Traditionnellement, le Parlement suit les recommandations de la commission des Affaires juridiques.
La France avait demandé en novembre 2012 au Parlement européen d'autoriser la levée de l'immunité parlementaire de Marine Le Pen, après des propos tenus en 2010 établissant un parallèle entre les prières de rue des musulmans et l'occupation allemande.
Si Marine Le Pen est privée de son immunité parlementaire , la présidente du FN pourrait être mise en examen pour "incitation à la haine raciale".
Les propos controversés de Marine Le Pen remontent à décembre 2010 pendant la campagne interne pour la présidence du FN.
Je suis désolée, mais pour ceux qui aiment beaucoup parler de la Seconde Guerre mondiale, s'il s'agit de parler d'occupation, on pourrait en parler, pour le coup, parce que ça [les prières de rue des musulmans, NDLR] c'est une occupation du territoire", avait-elle déclaré à Lyon, sur les terres de son rival Bruno Gollnisch.
Ces déclarations avaient provoqué un tollé politique et le parquet de Lyon avait ouvert en janvier 2011 une enquête préliminaire pour "incitation à la haine raciale", après le dépôt d'une plainte du Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (Mrap).
Marine Le Pen avait ensuite affirmé que cette enquête avait été classée sans suite par le parquet, mais une plainte avec constitution de partie civile pour "provocation à la discrimination, à la violence et à la haine envers un groupe de personnes en raison de leur religion", émanant cette fois du Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), a déclenché l'ouverture d'une information judiciaire.

Vers le même sort que Bruno Gollnisch ?

Si Marine Le Pen perdait son immunité parlementaire, elle connaîtrait le même sort que Bruno Gollnisch. Ces dernières années, ce dernier, lui aussi député européen FN, s'était vu privé de son immunité parlementaire à deux reprises, après des propos qui avaient donné lieu à des poursuites en France.
Cette procédure avait aussi touché Jean-Marie Le Pen en 1998, après ses propos où il avait assimilé les chambres à gaz nazies à "un détail de l'histoire de la Seconde Guerre mondiale".





Quand les prud'hommes dévoilent les dessous d'UBS



Si la justice pénale continue d'enquêter sur les pratiques de la banque, soupçonné de faciliter la fraude fiscale, la justice sociale a elle déjà tranché.
 
 
C'est un jugement des prud'hommes de Paris, daté du 30 août 2011. Dans la pesanteur de l'été, UBS France a eu ce jour-là un énorme coup de chaud. Noir sur blanc, un tribunal a décrit que des chargés de clientèles suisses, dépendant de la maison mère UBS, ont passé la frontière pour participer à des évènements organisés par sa filiale française en vue de draguer des clients français (1). Mieux, les juges mentionnent que l'UBS de Bâle a participé à une opération en Alsace dans le cadre de la cession d'une entreprise. Deux pratiques si délicates qu'elles sont les socles de l'enquête menée depuis 2012 par le juge d'instruction parisien Guillaume Daieff pour démarchage illicite et blanchiment de fraude fiscale qui a prospéré en 2013 avec notamment les mises en examen d'UBS France et de sa maison mère.
 
L'UBS suisse ne dispose en effet pas des autorisations nécessaires pour travailler en France, que ce soit pour démarcher des clients ou réaliser des opérations bancaires. Seule sa filiale française et ses salariés bénéficient de ce précieux sésame.
 
En 2011, les prud'hommes de Paris se sont penchés sur la demande de l'ancien directeur de l'agence UBS de Strasbourg, fort mécontent d'avoir été éjecté de son poste pour faute grave. Contestant son licenciement, Serge Huss va alors dévoiler les petits secrets de la banque pour soutenir sa demande d'indemnités après ce licenciement qu'il estime sans cause réelle ni sérieuse.
 
Des nouvelles de Bâle
 
Le bonhomme, en poste de 2002 à 2008, estime que la banque a tout bonnement manqué à ses obligations contractuelles, en laissant des chargés d'affaires d'autres régions et de l'étranger, notamment de Suisse, venir marcher sur ses platebandes quand son contrat lui donne une exclusivité sur sa région. Selon les documents internes de la banque, « il apparaît ainsi clairement que les zones d'activité de chacun des bureaux de la banque sont bien distinctes et que les salariés de chaque bureau sont en droit d'attendre qu'aucun salarié d'un autre bureau régional, et a fortiori d'un bureau étranger, ne vienne exercer son activité sur cette zone géographique exclusive» estiment les prud'hommes.   Or un chargé de clientèle de Bâle intervient dans une cession de société  en 2008, inervention que la banque jusitifie par la volonté du client de l'opération. « Une telle volonté expresse de ce client de ne pas voir traiter son dossier par le bureau de STRASBOURG n'est corroborée par aucune pièce émanant dudit client», balaie le tribunal. Et les juges, taquins, de pointer  «que les motifs de confidentialité invoqués par la SA UBS apparaissent en outre peu convaincants pour expliciter le choix d'un bureau suisse de la banque, sauf à prendre en considération l'extrême flexibilité fiscale du droit bancaire suisse». 
 
 
Un autre élément semble étayer la thèse du démarchage «hors zone». Dans un courrier électronique produit au tribunal et daté du 3 juin 2004, un chargé de clientèle suisse « confirme sa participation à un événement de golf à PARIS le 21 juin suivant et demande qu'une « liste de prospects » y soient invités». «Parmi ceux-ci figurent trois personnes domiciliées dans le département 57 dépendant du bureau de STRASBOURG», notent les juges. «En agissant ainsi le bureau suisse de BALE de la SA UBS ne respectait pas le découpage géographique déjà mentionné». 
 
Autant d'éléments qui constituent des manquements si graves d'UBS France à ses obligations contractuelles, que le tribunal a prononcé la résiliation judiciaire du contrat de travail de Serge Huss aux torts exclusifs de l'établissement bancaire. Décision contre laquelle la banque n'a pas estimé nécessaire de faire appel, malgré les quelques 400.000 euros à débourser.
 
L'enquête pénale, qui cible les mêmes pratiques, pourrait lui couter bien plus cher.
 
(1) des pratiques excellemment racontées par Antoine Peillon dans son livre, Ces 600 milliards qui manquent à la France (Seuil)
 
 
 
 
 

Un anti-mariage homo condamné à deux mois de prison ferme



Il avait refusé de se livrer à un prélèvement ADN après une manifestation devant le siège de M6 lors de la venue de François Hollande dimanche dernier.







Les opposants au mariage homo lors de la venue de François Hollande à l'émission "Capital" de M6, dimanche 16 juin. (PIERRE ANDRIEU / AFP)




Les opposants au mariage homo lors de la venue de François Hollande à l'émission "Capital" de M6, dimanche 16 juin. (PIERRE ANDRIEU / AFP)




 
Un opposant au mariage homosexuel âgé de 23 ans a été condamné mercredi 19 juin à deux mois de prison ferme avec mandat de dépôt, notamment pour rébellion, par le tribunal correctionnel de Paris, a-t-on appris de source judiciaire.
Selon cette source, il s'agit de la première condamnation assortie d'un mandat dépôt prononcée à l'encontre d'un opposant au mariage homosexuel.
Le jeune homme était présent dimanche avec quelque 1.500 opposants au mariage homosexuel devant les locaux de la chaîne de télévision M6, à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), où François Hollande participait à l'émission "Capital".

Refus de se soumettre à un prélèvement ADN

Il a ensuite manifesté avec d'autres opposants au mariage homosexuel dans le XVIe arrondissement, où il a été interpellé, selon la source, aucune manifestation n'y ayant été déclarée. Le jeune homme a refusé de se livrer à un prélèvement de ses empreintes ou à un prélèvement ADN, a-t-on ajouté.
Il a été condamné pour rébellion et refus de prélèvement lors d'une audience en comparution immédiate, mercredi après-midi à Paris, à quatre mois de prison, dont deux ferme, avec mandat de dépôt et 1.000 euros d'amende, a-t-on ajouté.





Espionnage Ikea : mise en examen du directeur du magasin de Reims


Le Monde.fr avec AFP
Illustration. Le directeur du magasin Ikea de Reims (Marne) a été mis en examen mercredi, dans le cadre de l'enquête sur les soupçons de surveillance de salariés et de clients qui ébranle la filiale française du géant suédois de l'ameublement.Le directeur du magasin Ikea de Reims, dans la Marne, a été mis en examen mercredi 19 juin à Versailles, dans le cadre de l'enquête sur les soupçons de surveillance de salariés et de clients qui ébranle la filiale française du géant de l'ameublement. Richard Jimenez "a été mis en examen pour 'infractions à la législation informatique et libertés' et placé sous contrôle judiciaire", selon cette source.
Trois responsables du magasin Ikea de Thillois avaient déjà été placés en garde à vue lundi dans les locaux de la police judiciaire de Reims à la suite d'une perquisition dans le magasin. Le responsable administratif et financier ainsi que la directrice des ressources humaines avaient été remis en liberté mardi à l'issue de leur garde à vue.
Ikea a indiqué que le salarié mis en examen restait en fonction. Le groupe regrette des pratiques "contraires aux valeurs et standards éthiques" de la société et rappelle qu'il a mis en place un groupe de travail "chargé de refondre sa gouvernance pour que ces pratiques ne puissent se reproduire".
Cette vaste enquête a déjà donné lieu à plusieurs mises en examen, notamment de Jean-François Paris, responsable du département gestion du risque de 1998 à 2012, et de son ancienne adjointe. Plusieurs perquisitions ont été opérées dans des commerces franciliens, brestois et vauclusiens du groupe.
En février 2012, des révélations du Canard Enchaîné avaient ébranlé Ikea : la filiale française est soupçonnée d'avoir "fliqué" des salariés et des clients en se procurant des renseignements sur leurs antécédents judiciaires, policiers ou leurs comptes en banque. Les syndicats FO et CGT avaient déposé plusieurs plaintes, amenant la justice à ouvrir une information judiciaire en avril 2012.






Bettencourt : la Cour de cassation se déclare incompétente


La plus haute juridiction française avait été saisie d'une requête concernant le dessaisissement des juges bordelais après la révélation de liens entre l'un des magistrats et une experte.

Libération
La Cour de cassation s'est déclarée incompétente ce jeudi pour décider du dessaisissement des trois juges bordelais qui instruisent l’affaire Bettencourt. Patrice Spinosi, l’avocat des sept mis en examen dans ce dossier a indiqué qu’une requête en récusation serait déposée contre chacun des trois juges bordelais, Jean-Michel Gentil, Cécile Ramonatxo et Valérie Noël.
La plus haute juridiction française avait été saisie d’une requête au nom de ces sept mis en examen après la révélation de liens privilégiés entre l’un des magistrats et une experte mandatée lors de l’instruction. Parmi eux figurent l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy, l’ex-ministre Eric Woerth, l’ex-gestionnaire de fortune de l’héritière de L’Oréal Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, ou encore l’artiste François-Marie Banier.
Cette requête s’appuyait sur des éléments révélés fin mai par le Parisien. Ils indiquaient que Sophie Gromb, un des experts ayant rédigé l’expertise concluant à l’état de faiblesse de Liliane Bettencourt depuis septembre 2006, avait été témoin en 2007 au mariage du juge Jean-Michel Gentil, un des trois magistrats instructeurs.
Lors de l’examen de la requête en dessaisissement, mardi après-midi, l’avocat général de la Cour de cassation, Gilles Lacan, avait, comme prévu, préconisé un nouveau dépaysement de l’affaire, déjà renvoyée de Nanterre à Bordeaux en novembre 2010.
Selon l’avocat général, ce n’est pas, à lui seul, le lien entre le juge et l’experte qui ouvre au doute sur l’impartialité mais un faisceau d’éléments, notamment le fait que Jean-Michel Gentil n’ait pas informé les deux autres juges de ces liens et que ces deux magistrats soient intervenus par voie de presse pour répliquer aux critiques de la défense.
Pour l’avocat général, la décision rendue par la Cour de cassation est «importante» parce qu’elle va «fixer le degré d’impartialité qu’on est, en France, en droit d’attendre des juges». Cette notion d’impartialité «est devenue une question centrale de la procédure judiciaire et de la justice», a-t-il martelé.

«Pourquoi cacher ?»

«Il ne s’agit pas de mettre en cause les uns ou les autres (...) Il s’agit de la nécessaire confiance que la justice doit garantir au citoyen», a expliqué à l’audience Me Spinosi. L’avocat ne s’en est pas tant pris aux liens entre Sophie Gromb et le juge Gentil qu’au fait qu’il les ait tus. «Le spectre du conflit d’intérêt est aujourd’hui dans toutes les procédures. Pourquoi se taire? Pourquoi cacher?», a-t-il questionné.
Me Spinosi a également questionné la légitimité de Sophie Gromb en tant qu’experte. «Alors qu’elle n’avait aucune compétence technique pour évaluer l’état de vulnérabilité de Mme Bettencourt, elle a été placée au coeur de l’expertise», a-t-il avancé.
Les avocats des parties civiles avaient eux plaidé mardi pour un rejet de la requête. Ils avaient fait valoir que la requête en suspicion légitime, dont était saisie la Cour de cassation, n’est pas la voie appropriée car elle concerne l’ensemble des juges. Or, selon eux, seul le juge Gentil est en cause, pas ses deux collègues. La défense a également avancé que le principe d’impartialité ne pouvait concerner que le lien entre le juge et l’affaire ou entre le juge et une des parties, pas entre un juge et un expert.
 
 Erratum et lapsus amusant:il fallait lire que la req. en suspicion légitime vise à décharger une juridiction ayant fait preuve de PARTIALITÉ





Protection des données : pour la Cnil, Google enfreint la loi




La commission nationale de l’informatique et des libertés donne trois mois au moteur de recherche pour se conformer à la loi française. Cinq autres « Cnil » européennes vont à leur tour enclencher une procédure à l’encontre de Google.


 

Déjà placé sous surveillance, Google est aujourd’hui formellement mis en demeure par la Cnil, la Commission nationale de l’informatique et des libertés. L’autorité lui donne un délai de trois mois, renouvelable une fois, pour se mettre en conformité avec la loi française sur la protection des données. Passé ce délai, le groupe américain pourrait se voir infliger une amende allant jusqu’à 150.000 euros.
Le géant de l’internet Google a trois mois pour modifier ses règles de confidentialité. - AFPLe moteur de recherche est en réalité depuis plusieurs mois dans le viseur des « Cnils » européennes, qui lui reprochent la révision de ses règles de confidentialité en mars 2012. Google avait à l’époque fusionné une soixantaine de règles d’utilisation en une seule, regroupant ainsi les informations de plusieurs services autrefois séparés. Une fusion qui avait alerté les autorités de protection des données de 27 pays. Ces dernières avaient, d’une voix commune, sommé le groupe de se mettre en conformité avec la directive européenne Informatique et Libertés.
En avril, six « Cnil » européennes (britannique, allemande, espagnole, italienne, néerlandaise en plus de l’autorité française), avaient lancé une action répressive à l’encontre de Google . A charge pour le groupe, placé sous contrôle, de modifier ses paramètres. Mais « Google n’est toujours pas en conformité au regard du droit national », a déclaré Isabelle Falque-Pierrotin, présidente de la Cnil, jeudi à l’AFP. « Une série de manquements » font que l’utilisateur « n’est pas en mesure de connaître l’utilisation qui peut être faite de ses données et les maîtriser ».

« Opacité de Google »

Après la France, l’Espagne, l’Angleterre, l’Allemagne, l’Italie et les Pays-Bas vont à leur tour enclencher une procédure à l’encontre de Google, précise la Cnil. « Fin juillet, toutes les autorités membres de la ’task force’ auront lancé une action répressive à l’encontre de Google », a confirmé Isabelle Falque-Pierrotin. Une amende parfois plus forte est prévue dans certains pays, comme en Espagne où la sanction maximale est de 1 million d’euros.
La Cnil a relevé six manquements à la loi. Elle reproche notamment au moteur de recherche sur internet de trop grandes imprécisions dans les explications données aux internautes sur l’utilisation de leurs données personnelles. Google se livre aussi, selon la Cnil, à une « collecte déloyale » d’informations sur les utilisateurs n’ayant pas de compte Google et ignorant que les sites sur lesquels ils naviguent transmettent des informations. En outre, le groupe américain ne s’engage pas de manière suffisamment précise sur la durée de conservation des données qu’il collecte, estime la Cnil.
« Si vous conjuguez des finalités très floues, une information quand même très pauvre et une durée de conservation sur laquelle il n’y a pas d’engagements, l’opacité de Google est extrêmement forte vis-à-vis de ses clients », a résumé la présidente de la Cnil.





Guéant a payé comptant 715.500 euros un appartement en 2008



L’ancien bras droit de Nicolas Sarkozy a déboursé 715.500 euros pour l’achat d’un quatre pièces de 90 m2 situé dans un quartier huppé de Paris.


 

Nouvelle révélation sur Claude Guéant, l’ancien bras droit de Nicolas Sarkozy. D’après le magazine Paris Match , qui a consulté l’acte de vente de l’appartement, les Guéant ont déboursé 717.500 euros pour l’achat en 2008 d’un quatre-pièces de 90 mètres carrés, situé Rue Weber, à Paris, dans un quartier huppé proche de l’avenue Foch.
Claude Guéant - AFPCette révélation intervient alors que Claude Guéant est cerné par plusieurs enquêtes judiciaires depuis deux mois. Le 14 juin, le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire sur les primes en liquide perçues par Claude Guéant à la suite de la publication d’un rapport d’inspection affirmant que quelque 10.000 euros puisés dans les « frais d’enquête et de surveillance » des policiers lui auraient été « remis » chaque mois.
Claude Guéant est également cité dans le cadre de l’arbitrage Tapie-Crédit Lyonnais . Enfin des soupçons existent au sujet d’un possible financement de Kadhafi lors de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Plus de 500.000 euros ont été versé depuis l’étranger sur l’un de ses comptes bancaires. Guéant a justifie le demi-million d’euros reçus par une vente de tableaux en 2008.



 
 
 
 

SOCIAL

 

Début de la deuxième conférence sociale sur fond de grogne syndicale

         
Par Elise Delève       
Rencontre entre les syndicats et François Hollande à la veille de la conférence sociale © Maxppp

François Hollande ouvrira ce jeudi les travaux de la deuxième conférence sociale de son quinquennat. Elle sera largement consacrée à la réforme des retraites, dans une ambiance un peu tendue. Les syndicats sont notamment irrités par l'annonce du gel des salaires des fonctionnaires en 2014.

Conférence sociale, acte II. Pour la seconde fois de son quinquennat, le président de la République va présider une conférence sociale. La première, juste après son élection en juillet 2012, s'était achevée sur un consensus entre gouvernement, patronat et syndicats.
A partir de ce jeudi, et pendant deux jours, le climat sera tout autre. Il sera question de la réforme des retraites, éternel sujet sensible en France. Les syndicats auront à cœur d'évoquer également le gel des salaires des fonctionnaires en 2014 qui a été annoncé cette semaine.

Contexte tendu

Mercredi, à la veille de la conférence, François Hollande a reçu les syndicats. Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force ouvrière a évoqué un climat "différent" de celui de 2012. "Il y a des problèmes de pouvoir d'achat qui ont grimpé, le chômage a explosé, on est en récession, c'est le climat d'aujourd'hui. Il y a une politique que je qualifie de restrictive".
FO demande à ce qu'une "feuille de route gouvernementale" sorte de cette conférence sociale. "Le gouvernement dira 'voilà mon programme pour l'année prochaine', après chacun s'y inscrira ou non", a ajouté Jean-Claude Mailly.
Une annonce précise risque de parasiter les travaux de la conférence sur la modernisation de l'action publique : le gel du point d'indice des salaires des fonctionnaires pour 2014. Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, s'est dit scandalisé par cette décision "sans concertation".

Réforme des retraites

Aucune décision n'est attendue sur ce sujet, ce sera uniquement de la concertation. Les débats devraient tourner autour du rapport Moreau, remis la semaine dernière. Il préconise une durée d'allongement des cotisations ou encore une augmentation de la CSG pour les retraités.
"Quand on regarde le rapport Moreau, il y a deux outils : le marteau et l'enclume et entre les deux, les salariés et les retraités" (Thierry Le Paon, CGT)
Les partenaires sociaux ont tracé par avance leur "ligne rouge". Il faut trouver sept milliards d'euros pour rééquilibrer le régime général à l'horizon 2020, certes, mais ils refusent catégoriquement l'allongement de la durée de cotisation, le rapprochement public-privé pour la CGT et FO, et la hausse des cotisations pour le patronat. "C'est tout simplement inenvisageable" pour la patronne du Medef, Laurence Parisot. Une hausse des cotisations "c'est comme si personne n'avait entendu ce que tout le monde martèle : la chute de compétitivité des entreprises françaises, le décrochage économique de notre pays et la régression du pouvoir d'achat des salariés".
 

 

Formation professionnelle des chômeurs

Il sera évidemment question d'emploi et de formation professionnelle lors de ces deux jours de débats. La CFDT plaide pour améliorer la formation des demandeurs d'emploi. "La responsabilité numéro 1 de tous, c'est l'emploi et la lutte contre le chômage", explique Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, "il faut dégager des fonds, prioritairement en direction de la formation des chômeurs, en s'appuyant sur des organismes de formations qui existent déjà". Ces fonds proviendraient, selon la CFDT, des entreprises et du gouvernement. 
 








Une conférence sociale, pour quoi faire ?

   

 
                                                         

Décryptage Lancé aujourd'hui, le deuxième exercice du genre portera notamment sur les réformes des retraites et de la formation professionnelle. Les partenaires sociaux sont sur la défensive.

Libération
Deuxième exercice du genre, la «grande conférence sociale» sera ouverte ce jeudi à midi par un discours de François Hollande. Répartis en six tables rondes thématiques, les représentants du gouvernement, du patronat et des syndicats vont élaborer le calendrier social des prochains mois. Retraites et formation professionnelle sont les plats de résistance de ce grand rendez-vous, qui s'ouvre dans une ambiance moins cordiale que l'année passée. Outre une situation économique toujours aussi dégradée, les désaccords sur la réforme des retraites et le mécontentement des fonctionnaires pourraient compliquer le dialogue entre les participants. Le point. 

Une conférence, pour quoi faire? 

Comme l’an passé, les deux jours de palabres doivent accoucher de la «feuille de route sociale» pour l’année à venir. Plus que les domaines de réforme, déjà circonscrits en amont, ce sont les modalités qui seront discutées au palais d'Iéna, dans le XVIe arrondissement parisien. Preuve du caracatère solennel de la réunion, celle-ci sera ouverte par un discours de François Hollande et conclue vendredi par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Car la conférence sociale concrétise un grand objectif du quinquennat : créer en France une culture du dialogue social et du compromis similaire à celle qui prévaut en Allemagne.
Dominée par le thème de la compétitivité et du «redressement productif», l’édition 2012 avait vu le chef de l’Etat reconnaître la nécessité de baisser le coût du travail. Dans la foulée, l’ex-président d’EADS Louis Gallois s’était vu confier la rédaction de son fameux rapport, dont a découlé un «Crédit d’impôt compétitivité-emploi» (CICE) de 20 milliards pour les entreprises. Issu lui aussi de la feuille de route de 2012, l’accord du 11 janvier sur la sécurisation de l’emploi, devenu loi, flexibilise le marché du travail. Les emplois d’avenir et les contrats de génération, deux promesses de François Hollande, avaient aussi été propulsés à cette occasion. Comme les premières étapes de la réforme des retraites dans laquelle s’engage aujourd’hui le gouvernement.

De quoi vont-ils parler cette année? 

Cette année, la conférence sociale sera composée de six tables rondes, chacune présidée par un ministre : Emploi et formation (Michel Sapin), Conditions de travail (Najat Vallaud-Belkacem), Développement des filières (Arnaud Montebourg), Retraites et protection sociale (Marisol Touraine), Modernisation de l’action publique (Marylise Lebranchu) et Europe sociale (Thierry Repentin).
Jean-Marc Ayrault a beau dire que les retraites ne seront pas «le sujet central» de la conférence, ce sont bien elles qui devraient concentrer l’attention – et les désaccords entre participants. La concertation ouverte à cette occasion se basera sur les propositions du rapport Moreau. Elle se prolongera sur tout le mois de juillet, avant de reprendre fin août sur la base d'un premier texte. Le projet de loi pourrait être présenté en Conseil des ministres vers la mi-septembre.
Quant à la table ronde sur l’emploi, elle doit lancer une «réforme ambitieuse» de la formation professionnelle en vue de «réorienter davantage de moyens vers les demandeurs d’emploi et les salariés qui en ont le plus besoin». Début mars, François Hollande avait annoncé un projet de loi d'ici la fin de l'année, devant permettre à «un chômeur sur deux de bénéficier d'une formation dans les deux mois» suivant la perte de son emploi.

De la crise et des conflits

L’atmosphère s’annonce plus conflictuelle que lors de la première édition. L’an passé, le récent changement de majorité, la nouveauté de l’exercice, la position d’écoute du gouvernement avaient séduit les partenaires sociaux. Seule la présidence du Medef, Laurence Parisot, avait haussé le ton, déplorant que la feuille de route du gouvernement «ne tienne pas compte du tout des réalités économiques que vivent les entreprises».
Cette année, le climat est tout autre. Sur fond de crise persistante, la politique du gouvernement irrite la CGT et FO sans lui rallier le patronat. Les premiers se sont opposés à la flexibilisation du marché du travail et critiquent les propositions du rapport Moreau sur les retraites. Vis-à-vis de François Hollande, «c’est la déception qui domine», a reconnu lundi le leader de la CGT, Thierry Lepaon, déplorant que le gouvernement soit «de plus en plus sensible à ce que peut dire le patronat». Ce dernier, quant à lui, s’alarme déjà des nouveaux efforts qui pourraient lui être demandé, et notamment d’une éventuelle hausse des cotisations vieillesse pour financer la réforme des retraites.
Même les relations avec la sage CFDT sont plus tendues que d’habitude : mercredi, son secrétaire général Laurent Berger s’est dit «scandalisé» par l’annonce d’un nouveau gel du point d’indice des fonctionnaires pour 2014, et a jugé «très grave» que l’annonce ait été faite «sans concertation avec les organisations syndicales». L'année sociale s'annonce sportive.





 

Le plan de sauvetage de la SNCM prévoit 600 suppressions de postes


                        
 

Il ne s'agit pas de licenciements secs, mais de non-renouvellements et de départs anticipés. Le plan est présenté ce jeudi en conseil de surveillance.

Libération
Un bateau de la SNCM.L’Etat et Veolia, les deux actionnaires principaux de la SNCM, se sont entendus sur un plan de sauvetage de la société qui prévoit la suppression de 600 postes et des investissements dans la flotte de la compagnie maritime, selon le ministère des Transports.
Ce plan, présenté ce jeudi au conseil de surveillance de la SNCM, ne prévoit «pas de licenciements secs», mais des départs anticipés, des non-renouvellements de CDD et des départs volontaires, précise-t-on de même source, confirmant une information du quotidien le Monde.
Une autre source proche du dossier a confirmé à l’AFP ce chiffre de 600 emplois à temps plein mais a précisé qu’en raison des temps partiels, il devrait affecter environ 800 des 2 000 employés de la compagnie de ferries (1 400 postes équivalents temps plein), soit 40% des effectifs.
Le plan prévoit également le renouvellement des ferries de la compagnie, selon le ministère. Deux de ses sept navires doivent être changés à court terme, ainsi que deux autres à moyen terme. Mais Veolia n’a pas l’intention de participer au financement, selon une source proche du dossier.
Cette annonce intervient alors que le conseil de surveillance de la compagnie a lieu jeudi à 14h30. Il réunit les principaux actionnaires de la Société nationale maritime Corse Méditerranée (SNCM), qui traverse une crise sans précédent.
Déficitaire (avec une perte d’exploitation de 14 millions d’euros en 2012), la SNCM est notamment exposée au non-renouvellement de la délégation de service public et à la réduction de 40% de la délégation de service public reliant la Corse au continent. Elle est également sous la menace d’une décision de justice européenne : Bruxelles lui demande de rembourser 200 millions d’euros d’aides publiques de l’Etat.
La compagnie est actuellement majoritairement (à 66%) détenue par Transdev, la coentreprise de transport de la Caisse des dépôts (CDC) et de Veolia Environnement, ainsi que par l’Etat (25%) et le personnel (9%). Mais Veolia doit grimper à 100% du capital dans le cadre d’un accord qui doit être finalisé cet été.
 
 
 
 
SOCIETE

Microsoft contraint de faire marche arrière sur sa Xbox One


Le Monde.fr
Présentation publique de la Xbox One, le 21 mai 2013. | TED S. WARREN/AP



Présentation publique de la Xbox One, le 21 mai 2013.La colère des fans aura eu raison de Microsoft. Devant le feu nourri des critiques suscitées par la présentation de sa toute dernière console de salon, la Xbox One, le groupe américain a en effet annoncé le 19 juin faire marche arrière sur une série de nouveautés qui provoquaient le mécontentement parmi les joueurs.

Initialement, Microsoft avait en effet choisi de modifier les conditions d'utilisation de sa console phare. Le groupe avait en effet annoncé que le marché des jeux d'occasion serait sévèrement limité et contrôlé, et que, dans le même ordre d'idée, les prêts de jeux entre amis seraient particulièrement restreints. Prêter ne devait être possible qu'une seule fois, au-delà, il faudrait de nouveau sortir le porte-monnaie. La Xbox One rendait également obligatoire une connexion à Internet, vérifiée automatiquement toutes les 24 heures.

Une vague de commentaires négatifs parmi la presse spécialisée et les fans de la Xbox auront eu finalement raison de ces nouvelles résolutions. Dans un post de blog, le président de la branche de divertissement interactif de Microsoft, Don Mattrick, explique en effet avoir "écouté les réactions des joueurs, lu les commentaires et pris en compte les retours". La première marche arrière concerne la nécessité d'une connexion permanente à Internet : "après un règlage sur la Xbox One, il sera désormais possible de jouer n'importe quel jeu sans avoir à se connecter de nouveau", explique Don Mattrick, "vous pourrez prendre votre Xbox One n'importe où et jouer à vos jeux, comme cela était possible sur la Xbox 360."

Microsoft revient également sur sa politique concernant la revente de jeux, ainsi que le partage des jeux avec des amis. "Il n'y aura plus de limitations concernant l'utilisation et le partage des jeux, le fonctionnement sera similaire à celui de la Xbox 360", écrit encore Don Mattrick. L'utilisateur pourra "échanger, prêter, revendre, offrir, et louer les jeux sur CD comme on le fait aujourd'hui", assure-t-il, relevant toutefois que les jeux téléchargés directement sur internet ne pourront pas être revendus.

Rassurer les fans était d'autant plus crucial pour le géant américain que son principal concurrent, Sony, a présenté au salon de l'E3 sa Playstation 4. Pour de nombreux analystes, le choc entre les deux constructeurs avait largement été perdu par Microsoft. Les deux appareils doivent être mis sur le marché pour les fêtes de fin d'année.





BRESIL. Manifestants et policiers s'affrontent de nouveau


 

Les autorités tentent d'éteindre la contestation en baissant le prix des transports en commun, origine du mouvement de protestation.


De violents affrontements ont éclaté à Rio de Janeiro entre un groupe de manifestants et la police lundi 17 juin dans la soirée. (EFE/SIPA)
De violents affrontements ont éclaté à Rio de Janeiro entre un groupe de manifestants et la police lundi 17 juin dans la soirée. (EFE/SIPA)

Les affrontements entre forces de l'ordre et manifestants continuaient mercredi 19 juin à Niteroi de l'autre côte de la baie de Rio. Ces heurts se sont produits malgré l'annonce d'une baisse du prix des transports en commun peu auparavant par les autorités.
C'est la hausse de ces tarifs qui avait allumé il y a dix jours l'étincelle de la fronde qui embrase le Brésil, en pleine Coupe des Confédérations de football (15-30 juin).
Des policiers d'élite, armés de boucliers, ont tiré des gaz lacrymogènes sur un groupe de manifestants qui essayaient de bloquer le pont de 15 km surplombant la mer qui relie Rio de Janeiro à Niteroi.
Les manifestants ont renversé un bus, saccagé deux vitrines d'agences bancaires avant d'ériger des barricades en bois auxquelles ils ont mis le feu, pour maintenir la police à distance, toujours selon le photographe.
La manifestation a réuni plus de 7.000 personnes, selon la police, dont la plupart s'étaient rassemblées dans le calme, devant la mairie.
Mais un groupe de 200 à 300 protestataires s'est déplacé jusqu'à la station des ferries, pour commettre ces violences.

Admettre en aucun cas ces violences

Nous respecterons toujours la manifestation démocratique, pacifique mais nous ne pouvons admettre en aucun cas ces violences, ces désordres qui créent des problèmes aux habitants de Niteroi", a déclaré le maire de la ville, Rodrigo Neves, à la télévision Globo news avant la fin de la mobilisation qui a duré plus de cinq heures.
Les manifestations ont commencé timidement à Sao Paulo il y a dix jours et se sont rapidement étendues à tout le pays, tout comme les revendications.
Les protestataires, surtout des jeunes de la classe moyenne rejetant classe politique et médias traditionnels, qui se mobilisent via les réseaux sociaux, stigmatisent désormais plus largement la précarité des services publics de base au regard des milliards dépensés pour l'organisation du Mondial-2014.

Envoi de troupes d'élite

Mercredi aussi, des échauffourées violentes ont eu lieu à Fortaleza (nord-est) en marge du match Brésil-Mexique de la Coupe des Confédérations que la Seleçao a remporté 2 à 0. Quelque 25.000 protestataires s'étaient massés dès le matin aux abords du stade protégé par un impressionnant dispositif de sécurité.
D'autres manifestations ont eu lieu mercredi à Belo Horizonte, Rio Branco en Amazonie et à Brasilia.
Cédant à la pression populaire, les mairies de Sao Paulo et Rio de Janeiro se sont résolues mercredi à baisser les tarifs des transports en commun, comme d'autres villes avant elles mardi.
Le gouvernement, impuissant à désamorcer le plus vaste mouvement social en 20 ans au Brésil, avait annoncé dans la matinée l'envoi en renfort de troupes d'élite de la police pour protéger les six villes hôtes de la compétition : Rio, Recife, Fortaleza, Belo Horizonte, Salvador de Bahia et Sao Paulo.

"Un cirque"

Les annonces de baisse des tarifs des transports en commun à Rio de Janeiro et Sao Paulo sont intervenues à la veille d'une journée sensible : des manifestations sont convoquées partout dans le pays jeudi. Et notamment à Rio -théâtre lundi soir de scènes de guérilla urbaine-, en marge du match Espagne-Tahiti au stade Maracana.
"Nous protestons car l'argent investi dans les stades devrait l'être dans l'éducation et dans la santé. Ils ont monté un cirque aux yeux du monde", déclarait un manifestant de Fortaleza, Matheus Dantas, 18 ans, à propos de la Coupe des Confédérations et du Mondial.
A l'intérieur du stade, violant les consignes de la Fédération internationale de football (Fifa), certains spectateurs ont brandi des pancartes de soutien aux manifestants sur lesquelles on pouvait lire: "Mon Brésil est dans les rues. Le géant s'est réveillé".

Pelé demande d'oublier la confusion

L'attaquant vedette de la Seleçao brésilienne Neymar, transféré à prix d'or au FC Barcelone et lui-même ciblé par certains protestataires, s'est déclaré solidaire mercredi du mouvement après trois de ses coéquipiers mardi, en critiquant l'action du gouvernement.
Je suis triste de tout ce qui se passe actuellement au Brésil. J'ai toujours pensé qu'il ne devrait pas être nécessaire de descendre dans la rue pour réclamer de meilleures conditions de transports, de santé, d'éducation et de sécurité. Tout ça, c'est le DEVOIR du gouvernement", a-t-il écrit sur les réseaux sociaux.
En revanche, le roi "Pelé", 72 ans, trois fois champion du monde avec le Brésil en 1958, 1962 et 1970, a demandé dans une vidéo de soutenir la sélection brésilienne et d'oublier les manifestations.
Nous allons oublier toute cette confusion qui se passe au Brésil et nous allons penser que la sélection brésilienne est notre pays, est notre sang", a dit Pelé.
La présidente Dilma Rousseff s'était déclarée mardi "à l'écoute" des revendications légitimes des manifestants, sans avancer de proposition concrète pour régler un conflit qui ne semble pas prêt de s'essouffler.
Sa cote de popularité a chuté de huit points de mars à juin, mais reste très élevée, à 71%, selon un sondage réalisé avant la fronde sociale, confirmant une première enquête d'opinion antérieure publiée il y a quelques jours.
 
 
 
 
 
Aisha Jaafari est la première femme a obtenir une licence de pilote de ligne en Arabie Saoudite.(AlArabiya)






DIVERS

 

Tony Soprano est mort               

L’acteur américain James Gandolfini est décédé a l’âge de 51 ans en Italie.

James Gandolfini en 2011.Libération
L’acteur américain James Gandolfini, immortalisé par le rôle de Tony Soprano dans la série à succès de HBO «Les Soprano», est décédé a l’âge de 51 ans en Italie, annoncent mercredi les médias américains.
L’acteur a succombé à une crise cardiaque, selon les sites internet de Variety et de TMZ.








Orages et crues : 23 départements maintenus en orange ce jeudi


L'alerte rouge a été levée dans les Pyrénées-Atlantiques. La nuit a été marquée par des pluies violentes. 

Bulletin de vigilance émis mercredi 19 juin 2013 à 22h36. (Météo France)
Bulletin de vigilance émis mercredi 19 juin 2013 à 22h36. (Météo France)

Les 23 départements d'Alsace, de Bourgogne, de Champagne-Ardenne, de Franche-Comté, de Lorraine, du Nord-Pas-de-Calais et de Picardie restent en vigilance orange pour les orages mercredi 19 juin. Les Pyrénées-Atlantiques est placé en alerte Orange pour les crues.
Météo France souligne que les crues restent importantes sur certains cours d'eau des Landes, des Pyrénées-Atlantiques, des Hautes-Pyrénées et de la Haute-Garonne qui restent placés en vigilance Orange.
En revanche, Météo France annonce la fin de la vigilance orange pour la Haute-Normandie, l'Ile de France, l'Eure-et-Loir, le Loir-et-Cher et le Loiret.
Météo France souligne que "les crues restent importantes sur certains cours d'eau des Pyrénées centrales et occidentales". Deux septuagénaires sont morts noyés, victimes de la crue exceptionnelle du gave de Pau qui amorçait sa décrue mercredi mais dont les flots torrentiels ont provoqué la suspension des pèlerinages à Lourdes et l'évacuation de quelque 2.500 personnes, tout en causant de lourds dégâts.
Au cours de la nuit de mercredi à jeudi, les orages seront assez souvent violents avec un fort risque de grêle et de très fortes rafales de vent, précise Météo France qui souligne qu'on relèvera aussi de fortes intensité de pluie.

Jeudi : encore des orages, temps variable et instable

Jeudi, l'activité orageuse sera encore importante sur l'Est du pays et le temps restera instable sur une grande partie de l'hexagone, selon les prévisions de Météo-France. Les pluies et les orages de début de journée près des frontières du nord s'éloigneront dans la matinée vers la Belgique, mais des averses parfois orageuses se maintiendront encore dans le Nord-Est, de la frontière allemande au nord des Alpes.
L'après-midi, le temps va à nouveau tourner à l'orage sur ces régions du Nord-Est: localement ces orages pourront être violents, parfois accompagnés de grêle et de vent fort, de Champagne-Ardenne à la Lorraine, l'Alsace, la Franche-Comté et le nord des Alpes. Sur une grande partie du pays, le temps sera instable et variable, avec parfois quelques averses qui deviendront plus fréquentes et orageuses en cours de journée.
Sur l'ouest de la Bretagne, ainsi que de l'Aquitaine au Poitou-Charente puis aux Pays de Loire, les pluies ou averses seront fréquentes, pouvant donner de bons cumuls sur la péninsule bretonne.
Un vent de sud-ouest, jusqu'à 80 à 90 km/h en rafales, soufflera près des côtes aquitaines. Dans l'intérieur du pays, le vent sera orienté au sud et pourra atteindre 70 km/h.
Les conditions seront nettement plus calmes de l'est du Languedoc-Roussillon à PACA et à la Corse où le soleil s'imposera. Le vent d'ouest soufflera modérément près des côtes varoises ou corses.
 
Galerie - Inondations dans le Sud-Ouest 
Diapo inondations -
Galerie - Inondations dans le Sud-Ouest




 
La grotte de Massabielle inondée, à Lourdes, le 18 juin.
 
 
 
 
 
 

Bac : une femme tente de remplacer sa fille à l'épreuve d'Anglais

 


Nouvelle tentative de tricherie au bac. Une mère a tenté de se substituer à sa fille mercredi afin de passer l'épreuve d'Anglais à sa place dans un lycée parisien. La vigilance d'une surveillante a permis de démasquer la fausse candidate.

Une mère de 52 ans est vraisemblablement allée trop loin pour aider sa fille à obtenir son bac. Cette quinquagénaire a été prise en flagrant délit hier mercredi, au moment où elle tentait de prendre la place de sa fille lors d'une épreuve d'anglais du baccalauréat dans un lycée parisien. En milieu d'après-midi, le directeur de ce lycée privé parisien du Xe arrondissement a appelé la police.
Cette femme de 52 ans s'est présentée à la place de sa fille pour l'épreuve d'anglais. C'est une surveillante qui a repéré le stratagème. En effet, l'examinatrice avait déjà vu la lycéenne lors d'une épreuve de philosophie dans le même établissement deux jours auparavant. Les policiers ont conduit la mère au commissariat du Xe arrondissement où elle a été entendue avant d'être relâchée.





Teva. Furosémide, l’énigme du diurétique et du somnifère

Éric Roche, le PDG de Teva France.
L’affaire du Furosémide n’est toujours pas résolue. Le scandale sanitaire n’en était pas un. Mais l’alerte, partie de Saint-Malo, était sérieuse. Explications du PDG de Teva, le fabricant.
Éric Roche, le PDG de Teva France, reste perplexe. Plus de dix jours après la découverte d’un somnifère, le « Zopiclone », dans une boîte de diurétique, le « Furosémide 40 mg », par un pharmacien malouin, on ne connaît toujours pas l’origine de l’erreur ou de la manipulation.
« J’attends les conclusions de l’enquête. Je me garde de toutes supputations. » Il ne remet pas en question le témoignage du pharmacien. « Je ne lui en veux pas. Je lui fais confiance. Et si c’était à refaire, je rappellerai les lots de Furosémide. » 70 000 boîtes ont été rapatriées. Toutes vont être examinées sous contrôle d’huissiers, ce qui prend du temps. 3 000 boîtes ont d’ores et déjà été ouvertes. Aucune anomalie constatée.
Pas de mélange possible
Les autopsies des patients qui auraient pu être victimes des somnifères et d’embolies pulmonaires n’ont pour l’instant rien révélé. Pas de trace du Zopiclone. L’inspection de l’usine de Sens et des chaînes de conditionnement s’est terminée par un « RAS ». Rien à signaler. La piste technique semble donc a priori écartée.
Le PDG confirme que tout est parti d’une seule pharmacie de Saint-Malo. Une cliente de 64 ans se plaint de vertiges et d’endormissements. Elle ne consomme pourtant pas de somnifères. Son seul médicament : le Furosémide 40. Elle revient avec sa boîte encore intacte. Devant témoin, le pharmacien retire le film alu, « le blister », qui enferme les cachets dans leurs alvéoles. S’y niche un somnifère.
Comme il se doit, le pharmacien alerte le service de pharmacovigilance de Teva. L’Agence du médicament est également informée. Décision est prise de rapatrier le lot « X176 » auquel appartient la boîte malouine et le second lot conditionné le même jour.
C’est alors que le principe de précaution s’emballe. Les patients - parfois âgés - ne déchiffrent pas tous les numéros de lots. On rapatrie donc toutes les boîtes de Furosémide. L’usine est passée au peigne fin. À Sens, Teva traite 250 médicaments différents. Le Furosémide fabriqué en Hongrie y est reçu en vrac. Mais sa goulotte de conditionnement ne laisse pas passer les somnifères, dont la taille est plus importante. Pas de mélange possible. L’encapsulage est filmé. Pas d’anomalies… Alors quoi ? La gendarmerie mène l’enquête. Les auditions se poursuivent. Et le mystère reste entier.
Bernard LE SOLLEU.

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