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lundi 3 juin 2013

03062013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......

 

 
 
 
La grande favorite de la primaire UMP à Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet, le 1er juin. | AFP/PIERRE ANDRIEU

POLITIQUE

 

Primaire UMP à Lyon : duel Havard-Fenech au second tour

         
Par Gilles Halais       



                   
Michel Havard (G.) et Georges Fenech (D.) dispueteront le second tour de la primaire UMP à Lyon © Maxppp

Il y aura bien un second scrutin dimanche prochain pour choisir le candidat de la droite et du centre qui affrontera le maire socialiste de Lyon, Gérard Collomb, en 2014. Michel Havard et Georges Fenech sont arrivés en tête à l'issue du premier tour de cette primaire.

Contrairement à Paris, le premier tour de la primaire à droite s'est déroulé, à Lyon, sans incident. À la différence de Paris, il ne s'agissait pas d'un vote électronique durant quatre jours, mais d'un scrutin classique, sur une journée, dans des bureaux de vote ouverts dans les neuf arrondissements et avec des bulletins papier.
Selon des résultats non encore officiels, deux candidats se détachent en tête et s'affronteront lors d'un second tour dimanche prochain. Pour les autres, l'aventure des municipales 2014 s'arrête ici.
Résultats du 1er tour :
  • Michel Havard - 40,3 %
  • Georges Fenech - 35 %
  • Emmanuel Hamelin - 14,3 %
  • Nora Berra - 9,1 %
  • Myriam Pleynard - 1,1 %
Michel Havard, ancien député de Lyon, président du groupe UMP-Nouveau Centre au conseil municipal, est à ce titre l'opposant numéro un du sénateur maire socialiste Gérard Collomb, fortement ancré. Face à lui dimanche prochain, l'ancien juge d'instruction Georges Fenech, député de Givors.
Le vainqueur aura la lourde tâche de faire tomber la forteresse Collomb que les sondages donnent réélus, avec même des perspectives de majorité absolue dès le premier tour dans certains arrondissements.
Quelque 4.300 votants se sont déplacés aux urnes, soit un millier de plus que le nombre de militants UMP lyonnais.
Par Gilles Halais
 
 
 
 
 
 

Primaire UMP à Paris : silence dans les rangs

Le Monde.fr avec AFP

La grande favorite de la primaire UMP à Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet, le 1er juin.Dans l'attente des résultats, lundi soir, du premier tour de la primaire UMP pour les municipales à Paris, les candidats, leurs soutiens et les responsables du parti ont respecté dimanche 2 juin le silence qu'ils se sont imposé après avoir été à deux doigts de faire capoter l'élection. Même le président de l'UMP, Jean-François Copé, qui était l'invité de "Dimanche+" (sur Canal+) n'a pas dérogé à la règle, n'était pour rendre hommage à Antoine Rufenacht, superviseur du scrutin, qui a présidé samedi une réunion avec les candidats ou leurs représentants pour dénouer la crise.
"Apaiser, rassembler, nous y sommes parvenus", a déclaré le maire de Meaux, en soulignant que "l'objectif" était de "l'emporter face à la gauche à Paris". Il a appelé en outre au rassemblement derrière celui ou celle qui sera désigné lundi soir, à l'issue du premier tour, si un seul tour suffit.
Vendredi, quelques heures seulement après l'ouverture du vote qui s'effectue par voie électronique uniquement, le benjamin de la compétition, Pierre-Yves Bournazel, conseiller de Paris, avait mis le feu aux poudres, en réclamant la "suspension" du scrutin en raison d'un "système incontestablement défaillant". En cause selon le jeune élu copéiste, l'impossibilité pour certains électeurs de s'inscrire sur le site de la primaire, la possibilité de voter à l'insu d'un tiers, – deux griefs formulés également par les trois autres candidats – et la poursuite hors délai par la grande favorite de la consultation Nathalie Kosciusko-Morizet de sa campagne, avec l'organisation de "bureaux de vote" par ses équipes.
Un appel "à la modération" et "au sang-froid" vendredi soir de M. Copé, une longue réunion samedi des candidats avec le Conseil supérieur de la primaire et une consigne de silence plus tard, tous sont rentrés dans le rang.
 
"NOUS FAISONS L'APPRENTISSAGE DE LA DÉMOCRATIE INTERNE"
Pendant ce temps-là, le vote classique avec urnes dans les mairies d'arrondissement s'est déroulé calmement à Lyon où Michel Havard est arrivé en tête du premier tour avec 40 % des voix devant le magistrat et député Georges Fenech, a-t-on appris auprès de la fédération UMP du Rhône.
Pour Paris, comme l'a remarqué dimanche Valérie Pécresse, secrétaire générale déléguée de l'UMP, la primaire devait "donner un élan" au candidat du parti désigné ainsi. Or, ce but, avant même la clôture du scrutin lundi à 19 heures, risque de ne pas être atteint. Outre NKM et M. Bournazel, sont en lice le maire du Ier arrondissement Jean-François Legaret, et le conseiller régional Franck Margain, vice-président du Parti chrétien-démocrate (PCD, associé à l'UMP).
"On a du mal à organiser des primaires (...) nous faisons l'apprentissage de la démocratie interne", a dit Mme Pécresse, en référence à la primaire parisienne mais aussi au duel fratricide entre Jean-François Copé et François Fillon l'automne dernier pour la présidence du parti. L'UMP avait alors échappé de peu à la scission. Le premier parti d'opposition a prévu de consulter fin juin ses adhérents sur le changement de ses statuts, avec à la clé une primaire en 2016 destinée à désigner le candidat de la droite pour la présidentielle de 2017.
 
"LE MOINS MAUVAIS DES SYSTÈMES"
Le déroulement chaotique du scrutin dans la capitale constitue "un message d'alerte", estime Luc Chatel dans un entretien au Parisien publié lundi 3 juin. "A charge pour nous de mettre en place, dans les trois ans qui viennent, un processus inattaquable, totalement indépendant et crédible. (...) L'UMP survivra si elle met de la transparence à tous les étages", martèle l'ancien ministre de l'éducation. "Nous sommes les héritiers d'un parti qui avait le culte du chef", et la primaire est "le moins mauvais des systèmes à l'heure de la démocratie participative". "Je ne suis pas de ceux qui sont nostalgiques de la démocratie des autocars et des congrès à main levée", poursuit-il.
Un avis que ne semble pas partager Isabelle Balkany. "#UMP Arrêtons avec les primaires ! Ce n'est décidément pas notre culture ! Je ne voterai pas pour des statuts prévoyant primaires en 2017", a tweeté samedi l'amie de Nicolas Sarkozy.






Manuel Valls en Corse : une visite semée d'embûches

         
Par Sylvie Johnsson       

Manuel Valls à Ajaccio en novembre 2012 © Reuters

Le ministre de l'Intérieur est attendu ce lundi après-midi à Bastia et demain à Ajaccio. Un troisième déplacement qui s'annonce compliqué dans un contexte de hausse de la criminalité et alors que l'Assemblée de Corse s'est prononcée le 17 mai pour la coofficialité de la langue corse.

Il y a d'abord une petite phrase qui ne passe pas. Le 25 avril dernier, après l'assassinat de Jean-Luc Chiappini, le président du Parc naturel régional de la Corse , Manuel Valls avait stigmatisé une "violence enracinée depuis des décennies dans la culture corse".
Les élus avaient aussitôt protesté, et les onze élus autonomistes de  de Femu a Corsica ont annoncé qu'il boycotterait cette visite, comme le député UMP Laurent Marcangeli.
 
 
Il y a aussi l'augmentation du nombre d'homicides, le 11e a eu lieu ce vendredi. Et les moyens pour lutter contre la criminalité qui ne seraient pas à la hauteur des promesses gouvernementales.
"L'émancipation, inexorable, est en marche"(Edmond Simeoni)
C'est tout le discours de fermeté de Manuel Valls qui est contesté et notamment par les nationalistes. Ainsi Edmond Simeoni qui dénonce sur son blog "les erreurs, les maladresses, les provocations" du ministre de l'Intérieur, estime que "l'émancipation, inexorable, est en marche."
 
La Corse et ses "deux langues officielles"?Dans ce contexte, le vote le 17 mai par l'Assemblée de Corse d'une série de propositions "pour un statut de coofficialité de la langue corse" - à lire ici d'abord en corse, puis en français - ne devrait pas rapprocher le ministre des élus. Ce dispositif prévoit l'utilisation de la langue corse dans tous les domaines de la vie publique, économique et sociale. Il stipule notamment que "les actes juridiques sont dressés en l'une et l'autre des deux langues officielles" et qu'un "acte d'énonciation en langue corse n'est pas obligatoirement suivi ou précédé par sa traduction française".
Alors que dés l'article 2 de la Constitution, il est écrit : "La langue de la République est le français". Difficile d'imaginer que le gouvernement, et son ministre de l'Intérieur,  reprenne ce projet à son compte. Et qu'il soit validé par le Conseil constitutionnel.
 
Par Sylvie Johnsson







  La réforme de la politique familiale dévoilée lundi


Le Monde.fr avec AFP
 
Le premier ministre Jean-Marc Ayrault doit dévoiler lundi 3 juin sa réforme de la politique familiale.
 
Le premier ministre Jean-Marc Ayrault va présenter ce lundi 3 juin la réforme de la politique familiale du gouvernement, et lever le voile sur le scénario finalement retenu pour rétablir l'équilibre de la branche famille de la sécurité sociale d'ici à 2016 comme il s'y est engagé. Les membres du Haut conseil à la famille (HCF) doivent être reçus à Matignon à 11 h 45 en présence des ministre des affaires sociales et de la famille, Marisol Touraine et Dominique Bertinotti.
Rien n'a filtré sur les choix qui devaient être arbitrés ce week-end par François Hollande, alors que le gouvernement a paru hésiter ces derniers jours entre une modulation des allocations ou une baisse du quotient familial. L'objectif est d'économiser un milliard d'euros dès 2014, le déficit de la branche famille de la Sécurité sociale s'élevant à 2,5 milliards d'euros en 2012. Il y aura "des économies et il y aura de la justice", a promis jeudi le président de la République.
Première hypothèse envisagée : une diminution du plafond du quotient familial. Ce mécanisme permet aux ménages imposables d'obtenir une réduction d'impôt en fonction de leurs revenus et du nombre d'enfants à charge. Actuellement, la réduction ne peut pas excéder 2 000 euros par demi-part : ce plafond pourrait être abaissé à 1 500 euros, soit une économie de 915 millions d'euros estime le rapport de Bertrand Fragonard, président du HCF remis en avril.
Cela revient à augmenter l'impôt sur le revenu de 68 euros en moyenne par mois pour les familles concernées, soit environ un million de ménages, en contradiction avec la promesse de François Hollande de ne plus augmenter les impôts. Dans sa volonté d'apaisement, après l'épisode mouvementé du mariage homosexuel, le gouvernement pourrait donc finalement opter pour cette solution, préférée par les associations familiales.
 
UNE MAJORITÉ DE FRANÇAIS POUR VISER LES PLUS RICHES
L'autre option, d'abord privilégiée, consiste en une modulation des allocations familiales pour les plus riches. Mais elle présente l'inconvénient d'ouvrir une brèche dans le principe d'universalité gravé dans le marbre depuis la Libération, qu'aucun gouvernement n'est parvenu à remettre en cause malgré plusieurs tentatives. Concrètement, il s'agirait de diminuer les allocations, dont le montant est identique pour tous, pour les ménages de deux enfants gagnant environ 5 000 euros par mois et de les diviser par quatre au-delà de 7 100 euros.
Si cette piste recueille l'approbation d'une majorité de Français – 68% y sont favorables selon un récent sondage –, elle a du mal à passer auprès des associations, des syndicats mais aussi d'une partie de la gauche. En outre, elle poserait des problèmes de gestion aux caisses d'allocations familiales, qui seraient contraintes de tenir compte du revenu pour le calcul des allocations, comme le relève le rapport Fragonard.
Enfin, la modification du quotient familial n'aurait d'impact sur les ménages qu'en septembre 2014, au moment du paiement de l'impôt, contrairement à la baisse des allocations qui interviendrait en début d'année. Quelle que soit la mesure retenue, l'opposition y voit une "entaille" à la politique familiale, une spécificité française, à l'image de Jean-François Copé, le président de l'UMP.
D'autres mesures d'économies devraient par ailleurs toucher la prime de naissance ou la prestation d'accueil du jeune enfant. Parallèlement, le gouvernement entend favoriser les familles plus modestes, notamment les femmes seules, et pourrait annoncer de nouvelles créations de places de crèche, environ 100 000 sur cinq ans.
 
 
 
 
 
 

Chine, Inde et Pakistan continuent de renforcer leur arsenal nucléaire

Le Monde.fr avec AFP
 
Le Pakistan disposerait de 100 à 120 têtes nucléaires en 2013, contre 90 à 110 en 2012.Alors que cinq pays disposant de l'arme atomique s'efforce de réduire ou de maintenir leur arsenal nucléaire, trois autres ne cessent d'accroître leur panoplie. La Chine dispose ainsi aujourd'hui de 250 têtes nucléaires contre 240 en 2012, le Pakistan de 100 à 120 contre 90 à 110, et l'Inde de 90 et 110 contre 80 à 100, estime  l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri) dans un rapport lundi 3 juin.
Cette course aux armements est d'autant plus inquiétante que le Sipri juge "fragile" la paix en Asie, vu les "tensions croissantes depuis 2008" qui persistent entre Inde et Pakistan, les deux Corées, ou encore la Chine et le Japon. Signataires du traité de désarmement nucléaire START, la Russie (8 500 têtes aujourd'hui) et les Etats-Unis (7 700) ont réduit leurs arsenaux. La France (300 têtes), le Royaume-Uni (225) et Israël (80) le gardent, eux, au même niveau.
Ces chiffres sont des estimations dont le Sipri reconnaît qu'elles sont plus ou moins fiables selon les pays, la Chine maintenant par exemple une opacité totale et la Russie se montrant de moins en moins transparente. L'institut suppose par ailleurs que la Corée du Nord et l'Iran n'ont pas encore réussi à se doter de l'arme nucléaire.
Pour le centre de recherche, la baisse quantitative de l'armement n'est pas synonyme de réduction de la menace nucléaire. "Les programmes de modernisation à long terme en cours dans ces Etats montrent que les armes nucléaires sont toujours une marque du statut international et de la puissance", observe le coordinateur de la recherche sur le nucléaire au Sipri, Shannon Kile, cité dans un communiqué.
 
DAVANTAGE DE CONFLITS INTRA-ÉTATIQUES
Dans le domaine des armes chimiques et biologiques, la réduction des stocks pour laquelle milite le Sipri n'a progressé que lentement.  Les Etats-Unis et la Russie n'ont pas détruit toutes leurs armes chimiques en 2012 contrairement à ce qu'ils avaient promis, et la Syrie s'est dite prête à les employer en cas d'attaque étrangère.
Les chiffres du Sipri montrent par ailleurs que "le nombre des soldats de la paix déployés dans le monde a baissé de plus de 10% en 2012, le retrait des forces internationales ayant commencé en Afghanistan". Toutefois, "le nombre des combattants déployés en dehors de (ce pays) a en fait des chances de croître", notamment "au Mali, plus largement au Sahel, et potentiellement en Syrie".
"Ces dernières années, il y a eu une hausse du nombre des conflits intra-étatiques qui se sont internationalisés, à savoir qu'un autre Etat soutient un camp ou l'autre. Une telle implication a souvent eu pour effet d'accroître la mortalité et de prolonger les conflits", a constaté le Sipri, dont le rapport annuel reprend des données déjà publiées.
Les dépenses mondiales en armement ont reculé en 2012 pour la première fois depuis 1998, de 0,5 % en tenant compte de l'inflation. Et la Chine a détrôné la Grande-Bretagne en tant que cinquième exportateur mondial d'armes, derrière les Etats-Unis, la Russie, l'Allemagne et la France.






Turquie: à Istanbul et Ankara, les manifestants continuent à défier le gouvernement

ISTANBUL (AFP) Par Philippe ALFROY

Au troisième jour de leur mouvement, les manifestants turcs ont maintenu dimanche la pression sur le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan en occupant la place Taksim d'Istanbul, tandis que de nouveaux incidents ont éclaté dans la capitale Ankara.
voir le zoom : Un manifestant brandit son poing, le 3 juin 2013 à Istanbul
Un manifestant brandit son poing, le 3 juin 2013 à Istanbul
afp.com - Gurcan Ozturk
Au troisième jour de leur mouvement, les manifestants turcs ont maintenu dimanche la pression sur le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan en occupant la place Taksim d'Istanbul, tandis que de nouveaux incidents ont éclaté dans la capitale Ankara.
afp.com - Gurcan Ozturk
 
voir le zoom : La police utilise un canon à eau pour disperser des manifestants à proximité de la résidence du Premier ministre, le 2 juin 2013 à Istanbul

La police utilise un canon à eau pour disperser des manifestants à proximité de la résidence du Premier ministre, le 2 juin 2013 à Istanbul
afp.com - Ozan Kose
La police a tiré dimanche après-midi des dizaines de grenades lacrymogènes et fait usage de canons à eau pour disperser les protestataires rassemblés sur la place de Kizilay.
afp.com - Ozan Kose
 
voir le zoom : Des manifestants portent un blessé, à Ankara le 2 juin 2013
Des manifestants portent un blessé, à Ankara le 2 juin 2013
afp.com - Adem Altan
Plusieurs personnes ont été blessées, a affirmé cette protestataire.
afp.com - Adem Altan
 
voir le zoom : Carte de localisation de la place Taksim
Carte de localisation de la place Taksim
afp.com -
A Istanbul, tout l'après-midi, des milliers de personnes ont envahi l'emblématique place du centre de Taksim, désormais vide de toute présence policière après deux jours de violents incidents qui ont faitplusieurs centaines de blessés et provoqué l'arrestation de plus de 1.700 manifestants dans toute la Turquie.
afp.com -
 
Au troisième jour de leur mouvement, les manifestants turcs ont maintenu dimanche la pression sur le gouvernement de Recep Tayyip Erdogan en occupant la place Taksim d'Istanbul, tandis que de nouveaux incidents ont éclaté dans la capitale Ankara.
Plusieurs milliers de personnes continuaient tard dans la soirée à manifester contre le gouvernement islamo-conservateur dans le quartier résidentiel de Kavaklidere, à Ankara, après avoir été brutalement délogés plus tôt par la police de la place centrale de Kizilay de la capitale.
"Personne ne veut de toi Tayyip", scandaient les protestaires à Ankara.
Les manifestants reprochent au Premier ministre Erdogan d'être trop conservateur et de vouloir "islamiser" la société turque.
"Tous les Turcs sont sous pression depuis dix ou onze ans", a confié à l'AFP Hallit Aral, "aujourd'hui, tout le monde veut que le Premier ministre s'en aille".
La police a tiré dimanche après-midi des dizaines de grenades lacrymogènes et fait usage de canons à eau pour disperser les protestataires rassemblés sur la place de Kizilay.
Les forces de l'ordre sont aussi intervenues à plusieurs reprises afin d'empêcher un millier de protestataires qui voulaient se diriger vers les bureaux du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.
"L'intervention est constante, la police n'arrête pas de repousser les manifestants qui ne les menacent absolument pas. Nous avons beaucoup de mal à respirer", a indiqué Gözde Özdemir, une secrétaire âgée de 27 ans.
Plusieurs personnes ont été blessées, a affirmé cette protestataire.
Selon l'agence officielle Anatolie, environ 200 personnes ont été interpellées et ont été amenées à bord d'autocars de la police à la direction de sûreté.
A Istanbul, tout l'après-midi, des milliers de personnes ont envahi l'emblématique place du centre de Taksim, désormais vide de toute présence policière après deux jours de violents incidents qui ont fait plusieurs centaines de blessés et provoqué l'arrestation de plus de 1.700 manifestants dans toute la Turquie.
Fer de lance du plus important mouvement de contestation populaire du gouvernement islamo-conservateur turc depuis son arrivée au pouvoir en 2002, les militants de la société civile turque ont largement cédé la place à la gauche et à l'extrême gauche qui ont célébré leur victoire après le retrait des forces de l'ordre samedi.
Au terme d'une journée plutôt calme, des affrontements ont repris dans la soirée entre les forces de l'ordre et plusieurs milliers de manifestants qui s'étaient réunis autour des bureaux stambouliotes du Premier ministre.
Dans la nuit de samedi à dimanche déjà, des affrontements très violents avaient opposé policiers et manifestants dans la capitale, causant d'importants dégâts.
Selon le syndicat des médecins d'Ankara, 414 civils avaient été blessés dans ces incidents, dont six souffrant de graves traumatismes à la tête. De son côté, l'agence de presse Anatolie a fait état de 56 blessés au sein des forces de l'ordre.
Signe de la persistance de la mobilisation, des manifestations contre le pouvoir ont également eu lieu à Izmir (ouest), Adana (Sud) et Gaziantep (sud-est).
Sous le feu des critiques, le Premier ministre a été contraint samedi de lâcher du lest, au terme de deux jours d'affrontements, ordonnant à la police de quitter la place Taksim et le petit parc Gezi, dont la destruction annoncée a donné le signal de la révolte.
Critiques
Les organisations de défense des droits de l'Homme turques et étrangères ont dénoncé la violence de la répression, faisant état de plus de mille blessés. Amnesty International a même évoqué la mort de deux personnes.
Ces chiffres n'ont pas été confirmés de source officielle. Le ministre de l'Intérieur Muammer Güler n'a fait état que de 58 civils et 115 policiers blessés pendant les 235 manifestations recensées depuis mardi dernier dans 67 villes du pays. Selon M. Güler, la police a interpellé plus de 1.700 manifestants, pour la plupart rapidement relâchés.
Au sein même du pouvoir, plusieurs voix dissonantes se sont fait entendre pour regretter la brutalité des interventions policières. Le chef de l'Etat Abdullah Gül a jugé "inquiétant" le niveau de la confrontation. Et le vice-Premier ministre Bülent Arinç a prôné le dialogue "plutôt que de tirer du gaz sur des gens".
Des pays alliés occidentaux, comme les Etats-Unis et le Royaume-Uni samedi, puis la France dimanche, ont eux aussi appelé le gouvernement turc à la retenue.
Le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu a lui-même déploré les dommages causés par ces événements à la "réputation" de son pays qui, a-t-il dit sur son compte Twitter, est "admiré dans la région et dans le monde".
Face à ces réactions, le Premier ministre a reculé et concédé que la police avait agi dans certains cas de façon "extrême". "Il est vrai qu'il y a eu des erreurs, et des actions extrêmes dans la réponse de la police", a-t-il dit, ajoutant qu'une enquête avait été ordonnée par le ministère de l'Intérieur.
Mais il a répété qu'il mènerait le projet d'aménagement urbain contesté de la place Taksim jusqu'à son terme.
Et comme un nouveau défi aux manifestants qui lui reprochent de vouloir "islamiser" la société turque, M. Erdogan a confirmé dimanche qu'une mosquée serait bâtie sur la place Taksim, rendez-vous traditionnel de toutes les contestations à Istanbul.
"Oui, nous allons aussi construire une mosquée. Et je ne vais pas demander la permission du président du CHP (Parti républicain du peuple, principal parti d'opposition) ou à une paire de pilleurs pour le faire", a-t-il lancé, "ceux qui ont voté pour nous nous ont déjà donné l'autorité pour le faire".
 
 
 
 
 
 
 

La Syrie et l'énergie au programme du sommet UE-Russie

Le Monde.fr
 
Le président russe Vladimir Poutine, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy et le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso (de gauche à droite), lors de Sommet UE-Russie du 21 décembre 2012, à Bruxelles.
Le président russe Vladimir Poutine, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy et le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso (de gauche à droite), lors de Sommet UE-Russie du 21 décembre 2012, à Bruxelles. | François Lenoir/Reuters
 
L'Union européenne et la Russie se retrouvent lundi 3 juin pour un sommet qui sera assombri par la levée de l'embargo européen sur les armes à destination des rebelles syriens et les tentatives de Bruxelles de réduire l'emprise de Moscou sur ses livraisons de gaz.
Le chef de l'Etat russe, Vladimir Poutine, reçoit jusqu'à mardi le président du Conseil de l'Union européenne Herman Van Rompuy et le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, à Ekaterinbourg, une ville industrielle de l'Oural situées à 1 500 kilomètres à l'est de Moscou.
Peu de progrès sont toutefois attendus pour l'issue de ces discussions.

LA PRIORITÉ SYRIENNE
"Actuellement, nos relations avec l'Europe sont les pires de toute la période post-soviétique, a observé Maria Lipman, du Centre Carnegie à Moscou. Cela se fera sentir lors du sommet, et il sera dur de faire des progrès dans les sujets à l'ordre du jour."
Les relations entre Moscou et Bruxelles n'ont pas toujours été très chaleureuses depuis l'arrivée au pouvoir, en 2000, de M. Poutine, bien décidé à accroître l'influence de la Russie et à ignorer les critiques occidentales à son encontre.
Mais, avec le conflit syrien, les rapports se sont détériorés comme jamais auparavant, l'UE soutenant l'opposition et Moscou le régime de Bachar Al-Assad.

"La Syrie sera un des sujets prioritaires pendant les négociations", a déclaré l'ambassadeur russe auprès de l'Union européenne, Vladimir Tchijov, à l'approche du sommet.
 
LIVRAISONS D'ARMES
 
Il a estimé que la décision de l'UE de lever son embargo sur les armes à destination de l'opposition signalait "directement" aux rebelles que tout ce qu'ils avaient à faire était d'"attendre un peu, et les armes commenceront à affluer".
Le ministre de la défense Sergueï Choïgou est allé plus loin, suggérant que cette initiative déliait les mains de Moscou pour ses propres livraisons d'armes au régime de Damas.

"Toute décision est à double tranchant. Si une des parties lève les restrictions, alors l'autre partie peut considérer qu'elle n'est plus tenue d'observer les obligations prises auparavant", a déclaré le ministre.
Selon les analystes, Moscou et Bruxelles pourraient toutefois essayer d'aplanir leurs différends en publiant un communiqué de soutien à la conférence de paix dite "Genève II", à l'initiative des Etats-Unis et de la Russie, pour tenter de trouver une solution politique au conflit.
 
GAZPROM
 
L'autre sujet de friction sera l'emprise du géant russe Gazprom sur le marché européen du gaz, que Bruxelles tente de contrer. La Russie fournit environ un quart du gaz consommé en Europe, une domination qui a permis pendant longtemps à Gazprom de dicter ses prix.
Mais, en septembre, la Commission européenne a ouvert une enquête formelle contre Gazprom, qu'elle soupçonne notamment d'entrave à la concurrence et de manipulation des prix dans plusieurs pays d'Europe centrale et orientale membres de l'UE. Cette annonce, qui a été précédée par une décision de l'UE d'empêcher Gazprom de détenir des gazoducs et des sites de distribution en gaz en Europe, a provoqué la colère de M. Poutine.
Ce différend, à lui seul, devrait empêcher Moscou et Bruxelles de faire des progrès dans leurs discussions à Ekaterinbourg, selon les analystes.

"Tant que la question des nouvelles règles concernant le gaz ne sera pas résolue, il n'y aura pas de nouvel accord Russie-UE", a pronostiqué Olga Potemkina, de l'Institut de l'Europe à l'Académie russe des sciences.
 
 
 
 
 

ECONOMIE

 
Eurozone: Draghi s'attend à une "amélioration graduelle" avant la fin de l'année
 
Le président de la Banque centrale européenne (BCE), Mario Draghi, s'attend à une "amélioration graduelle" de la situation financière de l'eurozone avant la fin de l'année, a-t-il déclaré lundi à Shanghai.
"La situation de l'eurozone reste difficile mais quelques signaux d'une possible stabilisation sont apparus, et notre scénario de base continue d'être celui d'une amélioration très graduelle commençant dans la dernière partie de l'année", a déclaré Mario Draghi lors d'une conférence financière dans la capitale économique chinoise.
 
AFP 







  

Quand la PAC n'aide pas que les agriculteurs


Par Gilles Halais       




                   
Manifestation d'agriculteurs à Paris en avril 2010 pour dénoncer la baisse de leurs revenus © Maxppp

Un golf, un aéroport, des cantines scolaires... A priori, aucun lien avec l'agriculture. Et pourtant, certains de ces établissements touchent eux aussi des subventions de la Politique agricole commune (PAC). En toute légalité. Car il suffit de justifier d'un projet de développement de l'économie rurale, comme le montre cette enquête de Matthieu Rouault de France Bleu Maine. Le monde agricole crie au scandale.
Un restaurant, une troupe de théâtre, trois maisons d'assistantes maternelles, des centres sociaux et des établissements scolaires... Autant d'établissements qui, dans la Sarthe, ignorent même la plupart du temps qu'ils sont bénéficiaires de la PAC (Politique agricole commune). Et pourtant, les subventions du fonds européen pour le développement rural ne devraient pas passer inaperçus dans un bilan comptable.
Ainsi, la commune de Bourg-le-Roi dans le nord de la Sarthe, qui touche en 2012 la somme de 106.300 euros pour construire une maison des associations. Ou encore celle de La Flèche : près de 40.000 euros pour le camping municipal. Auxquels il convient d'ajouter la subvention de plus de 6.000 euros accordée à la communauté de communes pour booster le secteur commercial.
"L'Europe est là aussi pour faire de l'aménagement du territoire sur les zones rurales", se défend le député-maire de La Flèche. "Quand vous faites des équipements économiques structurants, vous participez à la vie globale et donc aussi à la dynamique de l'agriculture", poursuit Guy-Michel Chauveau.

Transparence totale

Du côté du monde agricole, on ne l'entend pas de cette oreille. Découvrir que des aides européennes à l'agriculture sont versées à d'autres, alors même que le monde paysan n'arrive pas à vivre correctement de son travail, provoque incompréhension et colère. "Si cela nous aide à écouler tous nos productions, dans les cantines scolaires, pas de problème", assure cet agriculteur de la région. "Mais si c'est pour construire des classes ou aménager le centre-bourg, ce n'est pas du tout productif par rapport à notre métier", poursuit Julien Leballer. Et là, "ces exemples n'ont aucun lien avec l'agriculture aujourd'hui. Et pourtant, ils touchent des aides dues à l'agriculture, c'est quand même un comble [...] C'est vachement révoltant", conclut le paysan.
Petite révolution dans le monde, jusqu'alors opaque, des aides attribuées au titre de la PAC : un règlement impose désormais aux États membres la transparence totale. Un site internet recense, bénéficiaire par bénéficiaire, le montant des aides directes et des aides au développement. Chacun peut donc, en quelques clics, savoir comment sont répartis les 10 milliards d'euros annuels accordés par Bruxelles à l'agriculture française.
 
 








Les entreprises vont devoir publier leurs activités pays par pays



Un amendement au projet de loi bancaire anticipe sur une future directive européenne.
Des groupes étrangers ayant un siège en France pourront être concernés.


Ces obligations déclaratives, à l\'origine destinées aux banques, seront étendues à toutes les grandes entreprises, cotées ou non. - Photo Loïc Venance / AFP
Ces obligations déclaratives, à l'origine destinées aux banques, seront étendues à toutes les grandes entreprises, cotées ou non. - Photo Loïc Venance / AFP
 

François Hollande l'avait annoncé début avril et les entreprises s'y préparaient : celles-ci vont bientôt devoir déclarer le détail de leurs activités pays par pays, y compris dans les paradis fiscaux. L'objectif ? Prévenir les montages d'optimisation qui permettent aux entreprises de réduire leurs impôts en répartissant leurs bénéfices en fonction de la fiscalité des différents Etats.
A l'origine, seules les banques devaient être soumises à ces obligations déclaratives, comme le prévoit le projet de loi bancaire qui arrive en deuxième lecture au Parlement cette semaine. Ces obligations seront donc étendues à l'ensemble des grandes entreprises, cotées ou non, via un amendement au texte, comme l'a indiqué « Le Monde » ce week-end. L'amendement sera déposé cette semaine par le groupe socialiste avec le soutien du gouvernement.
Très en pointe sur ce sujet, la France ne peut néanmoins agir seule. Après avoir annoncé son intention de légiférer sur le sujet il y a deux mois, elle a donc porté le dossier à Bruxelles (lire « Les Echos » du 24 mai), et compte le faire également au niveau du G8 et du G20. Elle a obtenu gain de cause : une directive européenne devrait prochainement reprendre l'idée dans ses grandes lignes. Deux véhicules pourraient être amendés : la directive comptable actuellement examinée au Parlement ou la directive sur la responsabilité sociale des entreprises. Dans les deux cas, la mesure ne s'appliquera vraisemblablement pas avant 2015 (sur les données de 2014), comme le prévoit déjà celle concernant les banques. Il est néanmoins possible que les obligations soient progressives : dans un premier temps, les entreprises devraient publier la liste de leurs filiales, puis l'année suivante le détail de leurs résultats et des impôts payés.

Pas avant 2015

L'amendement qui sera déposé à l'Assemblée ne fait donc qu'anticiper sur la future réglementation européenne et ne pourra pas s'appliquer avant que le texte européen ne soit adopté. Impossible en effet d'aller plus vite sous peine de soumettre les entreprises françaises à un désavantage concurrentiel. En revanche, «  lorsque la directive sera adoptée, la France sera prête à l'appliquer », indique un conseiller.
Le périmètre des entreprises concernées sera lui aussi d'abord défini au niveau européen, puis sera décliné par un texte réglementaire en France. « Il s'agira de critères de chiffre d'affaires, de taille de bilan ou d'effectifs, ou alors d'une combinaison des trois », confirme ce conseiller. Des groupes étrangers ayant un siège social en France pourront donc être concernés, s'ils entrent dans les critères.
D'autres amendements seront par ailleurs déposés dans la foulée. L'un d'eux anticipe aussi sur la signature de futurs accords d'échange automatique d'informations et prévoit un cadre auquel les institutions financières devront se conformer pour transmettre les données. Un dernier amendement transpose en droit français le plafonnement des bonus des banquiers, adopté mi-avril par le Parlement européen. 
E. C.






Cette nuit en Asie : le Nikkei toujours fébrile



Après deux chutes spectaculaires en deux semaines, la Bourse de Tokyo affiche son plus bas niveau des cinq dernières semaines à la mi-séance.


L’indice-phare de la Bourse de Tokyo toujours fébrile - AFP
L’indice-phare de la Bourse de Tokyo toujours fébrile - AFP
 

Secoué par deux chutes spectaculaires en deux semaines , la Bourse de Tokyo semble toujours hésiter à reprendre le mouvement haussier qui avait fasciné les investisseurs entre novembre et la mi-mai. La magie des hausses de 1% quotidiennes, motivées par la seule baisse du yen, semble rompue sur un marché qui guette désormais avec plus d’intérêt l’impact des «Abenomics» sur la santé réelle des entreprises.
A la mi-journée, la place perdait ainsi 2,17% à 13.475,64 points, soit son plus bas niveau des cinq dernières semaines. Parmi les plus fortes baisses, le titre de la banque d’investissement Nomura reculait de 6,59%, tandis que son concurrent Daiwa déclinait de 7,69% à 792 yens.

Le secteur manufacturier va plus mal que prévu en Chine

Après avoir annoncé, il y a quelques jours, que le secteur manufacturier chinois s’était contracté en mai pour la première fois depuis sept mois, les experts de HSBC ont expliqué, ce matin, que cette contraction avait été plus forte qu’ils ne l’avaient initialement calculée. L’indice PMI, qui est constitué après des entretiens avec des directeurs d’achat des usines privées du pays, a baissé à 49,2 le mois dernier, contre 50,4 en avril, pour se retrouver sous la barre des 50 qui sépare l’expansion de la contraction. Fin mai, l’estimation préliminaire communiquée par HSBC anticipait un indice à 49,6.
«La révision à la baisse du PMI définitif reflète un léger affaiblissement de l’activité manufacturière vers la fin mai, en raison d’une détérioration de la demande intérieure», expliquait, ce matin, Qu Hongbin, l’économiste en chef d’HSBC en Chine. «Vu le climat de plus en plus difficile sur le plan extérieur, Pékin doit stimuler la demande intérieure pour éviter une nouvelle décélération de la croissance de l’activité manufacturière, qui aurait un effect négatif sur le marché de l’emploi», a insisté l’analyste.

Séoul redoute des penuries de courant

Korea Power Exchange, le principal distributeur d’éléctricité de Corée du Sud, a mis en garde, hier soir, les autorités contre les risques de pénurie de courant dans le pays. Il estime que l’arrêt, samedi prochain, pour des travaux de maintenance réguliers, de l’une des tranches la centrale nucléaire de Wolsong, située à 400 kilomètres au sud-est de la capitale, va réduire dangereusement la capacité de production d’électricité du pays.
Selon le distributeur, ces réserves de production d’électricité devraient reculer cette semaine à environ 3 millions de kilowatts et même tomber en dessous de ce seuil la semaine prochaine si les températures continuent à monter. Ce déficit potentiel de production est lié à la suspension la semaine dernière de l’exploitation de deux réacteurs du pays, qui font l’objet de contrôles stricts après la découverte, dans le pays, de documents falsifiés prouvant que des composants non certifiés avaient été utilisés dans la construction de plusieurs centrales de la péninsule.

Hanoï mate une manifestation anti-chinoise

Après avoir, dans le passé, semblé tolérer les manifestations anti-chinoises, les autorités communistes d’Hanoï ont arrêté, hier, au moins 20 personnes qui participaient, dans la capitale vietnamienne, à un nouveau rassemblement dénonçant le comportement agressif de Pékin en mer de Chine méridionale et particulièrement le récent éperonnage d’un chalutier vietnamien par des navires chinois.
Si Hanoï continue de dénoncer les visées hégémoniques de Pékin, les autorités vietnamiennes redouteraient de voir la contestation sociale se retrourner progressivement contre elles. Récemment, le pouvoir autoritaire a renforcé son contrôle sur les voix les plus critiques qui dénoncent les grands affaires de corruption de l’Etat et les difficultés économiques.







Le Medef, les Poussins, les emplois non pourvus : la revue de presse de l'industrie

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Dans une interview aux Echos, Denis Kessler, ancien numéro deux du Medef, soutient la candidature de Pierre Gattaz qu'il juge apte à intervenir pour rétablir la compétitivité de l'industrie française.  De leurs côtés, Geoffroy Roux de Bézieux et Patrick Bernsaconi, candidats à la présidence de l'organisation patronale, débattent sur Radio Classique. A lire également : le décryptage de France Info sur les emplois non-pourvus en France et le combat des Poussins auto-entrepreneurs.
La campagne au Medef s'accélère
Alors que le conseil exécutif du Medef choisit ce lundi après-midi son candidat favori à la succession de Laurence Parisot, avant l'élection prévue le 3 juillet, "les patrons tentés par une ligne plus dure", titre le quotidien économique Les Echos.


Après l'annonce du ralliement de Thibault Lanxade à la candidature de Pierre Gattaz vendredi 31 mai, Denis Kessler, ancien numéro deux du Medef et soutien de Pierre Gattaz, explique dans une interview pourquoi il soutient le patron de Radiall. "Avant même que l’on connaisse les candidats, j’avais dressé le portrait-robot du président idéal : quelqu’un venant d’une PME-ETI, de l’industrie, car c’est elle qui souffre le plus aujourd’hui, d’une entreprise technologique, patrimoniale et exportatrice", affirme le PDG du réassureur Scor.
De leurs côtés, Geoffroy Roux de Bézieux et Patrick Bernasconi participaient à un débat ce lundi matin sur Radio Classique. "Je ne veux pas un Medef de combat  mais un Medef de résultat", a indiqué Geoffroy Roux de Bézieux en réponse à la une des Echos.
"Une solution globale" pour les auto-entrepreneurs à la mi-juin
Matignon et la ministre de l'Artisanat, Sylvia Pinel ont précisé que le plafonnement à deux ans du statut d'auto-entrepreneur ne concernerait finalement pas que le BTP, explique La Tribune.


Dans un communiqué, le ministère de l'Artisanat ajoute que les consultations se poursuivront dès la semaine prochaine, l'objectif du gouvernement étant de parvenir à "une solution globale à la mi-juin". Une fronde d'auto-entrepreneurs, qui s'est baptisée le mouvement des "Poussins", en référence à celui des "Pigeons", a demandé l'intervention d'un médiateur.
500 000 emplois non pourvus en France, vrai ou faux ?
La secrétaire générale adjointe de la CFDT Véronique Descacq a affirmé que "500 000 offres d'emplois ne sont pas pourvues" en France. Pour France Info, c'est vrai si l'on se fie au chiffre donné par Pôle emploi : la différence entre le nombre d'offres collectées par Pôle emploi et le nombre d'offres indiquées comme satisfaites par les recruteurs donne ainsi 456 400 en 2012.
Cependant, les recruteurs peuvent très bien avoir embauché sans l'aide de Pôle emploi, ce qui conduit à relativiser ce chiffre. "On estime que seul un tiers des offres d'emploi passe par Pole emploi en France. Donc le chiffre de 460 000 devrait être logiquement dépassé, indique France Info, qui ajoute que le ministère de l'Education parlait récemment de 600 000 emplois non pourvus.







Lufthansa négocie l'achat de 50 appareils avec Airbus et Boeing

           
LUFTHANSA DISCUTE AVEC AIRBUS ET BOEING SUR L'ACHAT DE 50 APPAREILS

  Lufthansa s'intéresse aux Boeing 777 et à la famille des 787, notamment la version allongée du "Dreamliner", a indiqué son président du directoire, Christoph Franz, lors d'un entretien à Reuters.
La compagnie aérienne allemande Lufthansa est en discussions avancées avec Airbus, filiale d'EADS, et Boeing au sujet de l'acquisition de 50 long-courriers, a annoncé lundi 3 juin son président du directoire, Christoph Franz.
La compagnie s'intéresse notamment aux Boeing 777 et à la famille des 787, notamment la version allongée du "Dreamliner", a-t-il dit lors d'un entretien à Reuters.
La décision devrait être prise au deuxième semestre de cette année, a-t-il précisé, excluant donc implicitement que Lufthansa officialise une commande de la nouvelle version du 787 lors du salon du Bourget qui se tiendra du 17 au 23 juin.
Jeudi 30 mai, la compagnie aérienne Singapore Airlines avait annoncé des commandes pour 30 Airbus et 30 Boeing, précisant que des options portant sur une vingtaine d'Airbus supplémentaires étaient envisagées.
Avec Reuters






Airbus allume les moteurs de son A350 XWB

Par  
 
  Les préparatifs avant un premier vol de l'A350 XWB se poursuivent sur le site Airbus de Toulouse-Blagnac. Après la finalisation de la peinture du MSN 1 le 13 mai dernier, Airbus a procédé avec succès à l'allumage de l'APU (groupe auxiliaire de puissance) et des réacteurs Rolls-Royce Trent pour la première fois le 2 juin. L'avionneur européen accélère la cadence des tests sur son nouveau long-courrier en vue d'un premier vol en juin. Avec un passage au Salon du Bourget en ligne de mire ?

 







Avec son 787 allongé, Boeing espère faire oublier les problèmes de son Dreamliner

Par   
Début de la production du Boeing 787-9 à l'usine d'Everett     

Boeing a fait part, dimanche 2 juin, du début de l’assemblage de son 787-9, la version allongée de son Dreamliner.
Avec l’annonce du début de l’assemblage de son 787 allongé, l’avionneur américain entend démontrer que les problèmes d’industrialisation de cet appareil sont bel et bien derrière lui. Après les graves problèmes rencontrés en début d’année sur les batteries de son Dreamliner, voilà une opportunité de redorer le blason de Boeing.
D’autant plus qu’alors que l’on croyait le problème de surchauffe des batteries réglées, la compagnie JAL a dû annuler un vol le 2 juin. Japan Airlines (JAL) a précisé que la batterie renforcée par Boeing n'était pas en cause, et que le défaut du capteur provenait de ruban adhésif, oublié par les ingénieurs du constructeur américain.
Une raison de plus pour Boeing d’insister sur le fait qu’il tiendra le calendrier pour la version allongée de son 787 alors que celui-ci était entré en service avec plus de trois ans de retard. "Toute l'équipe du 787-9 s'est attachée à exécuter sa mission afin d'honorer les engagements envers nos clients", soutient Mark Jenks, vice-président en charge du Développement du 787, cité dans le communiqué.
Le 787-9 pourra emporter de 250 à 290 passagers, soit 40 passagers de plus que le 787-8 entré en service en septembre 2011. Le premier vol est prévu pour cet été et la  première livraison devrait intervenir début 2014 à Air New Zealand.

 
 
 
 
 
 

JUSTICE ?

 

Guerini face à son juge



© reuters - 2013

Le président socialiste du conseil général des Bouches-du-Rhône Jean-Noël Guérini est convoqué chez le juge dans le cadre de l'instruction d'un des volets de l'affaire des marchés présumés frauduleux dans les Bouches-du-Rhône.
Le président socialiste des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini est convoqué chez le juge Charles Duchaine en début d'après-midi. C'est un énième rendez-vous judiciaire pour le président du Conseil général qui pourrait aboutir à une nouvelle mise en examen, cette fois sur le volet des marchés publics présumés frauduleux dans le département.
Il y a deux mois, Jean-Noël Guérini avait été placé en garde à vue tout comme son frère Alexandre. Ils étaient entendus sur des malversations présumées autour de marchés publics marseillais.
Le juge d'instruction Charles Duchaine avait déjà obtenu la levée de l'immunité parlementaire du sénateur socialiste, soulignant dans son argumentaire le "caractère mafieux" d'une affaire dont les ramifications mènent vers des figures du grand banditisme. Plusieurs ont d'ailleurs été mises en examen. L'audition de l'élu socialiste avait été reportée en début d'année en raison de problèmes de santé, puis d'une méningite virale du magistrat. Lors de cette garde à vue, Jean-Noël Guerini avait été hospitalisé.
Les précisions à Marseille de Laurent Gauriat
 

 
 
 
 
 
 
 

Afflux de contribuables prêts à régulariser leurs avoirs à l'étranger


Durcissement des sanctions et hypothèse d'une cellule de régularisation.
Les détenteurs d'avoirs à l'étranger sont incités à se manifester.


Afflux de contribuables prêts à régulariser leurs avoirs à l\'étranger
 
 

Depuis quelques semaines, tous les avocats fiscalistes le disent : ils font face à un afflux de demandes de contribuables français, détenteurs d'avoirs non déclarés, qui envisagent de se régulariser auprès de l'administration fiscale. La raison ? Les déclarations mi-incitatives mi-menaçantes de Bercy sur une hypothétique cellule de régularisation.
Malgré son ambiguïté, le message a produit les effets recherchés. « Pour les contribuables, l a ligne du gouvernement est claire : il faut se dépêcher, car les sanctions seront bientôt alourdies, confirme Nicolas Jacquot, associé chez Arsène Taxand. Les demandes de renseignement se multiplient. Les gens veulent connaître les conséquences d'une régularisation. » Certains fiscalistes évoquent même «  plusieurs dizaines de demandes ».
En réalité, le mouvement aurait débuté en début d'année, et se serait amplifié sous l'effet de plusieurs facteurs. Les mesures du collectif budgétaire de la fin 2012, d'abord, qui ont rallongé les délais de prescription et durci les sanctions, avec notamment la possibilité pour le fisc de ponctionner 60 % des avoirs détenus à l'étranger, non déclarés et non justifiés. Le développement des échanges d'informations entre Etats et les différentes affaires de « listings » ont aussi semé la panique, y compris chez les banquiers. «  Les banques suisses ont changé d'attitude : elles incitent vivement leurs clients français à régulariser leur situation lorsque leurs actifs n'ont pas été déclarés, car elles ont une peur bleue d'être accusées de complicité de fraude », explique Jean-Yves Mercier, avocat associé chez Francis Lefebvre. Enfin, le projet de loi sur la fraude, qui alourdira les sanctions pénales, arrive bientôt au Parlement.

Des héritiers

Le profil type des candidats à la régularisation n'a pas beaucoup changé par rapport à 2009.
« Ce sont soit des retraités, qui ont hérité de comptes en Suisse ou au Luxembourg remontant parfois à la dernière guerre, et veulent faire profiter leurs enfants de leur argent, soit des actifs qui ont ouvert ces comptes avant de venir travailler en France », explique Hervé Queré, associé chez Baker McKenzie.
Les démarches se heurtent pour l'instant à une difficulté : l'exécutif n'a pas précisé les conditions de la régularisation. Le ministre du Budget Bernard Cazeneuve a parlé de « conditions de transparence et de droit commun », mais des questions restent ouvertes. Les démarches pourront-elles se faire sur une base anonyme, comme en 2009 ? Les contribuables échapperont-ils aux poursuites pénales et à la prison ?
Nombreux sont ceux qui militent par ailleurs pour la création d'un guichet unique qui centraliserait les démarches. « Actuellement, les membres d'une même famille peuvent avoir un traitement différencié selon le centre des impôts auquel ils s'adressent », explique Michel Guichard, associé chez Taj. Des précisions de Bercy sont attendues autour de la mi-juin.
En tout état de cause, les professionnels pronostiquent une vague de régularisation plus importante qu'en 2009, même si, dans certains cas, le coût de la régularisation peut s'avérer très élevé, voire dissuasif. « La pression devient trop forte », conclut un avocat.
Elsa Conesa

 
 



 

Apple devant la justice pour le prix des livres électroniques



Dans un procès qui s’ouvre ce lundi aux Etats-Unis, Apple doit répondre de son rôle dans un cartel constitué de cinq grands éditeurs pour augmenter le prix des livres électroniques au détriment des consommateurs.


Apple est accusé d’avoir suscité une entente avec des éditeurs pour briser le monopole d’Amazon - AFP
Apple est accusé d’avoir suscité une entente avec des éditeurs pour briser le monopole d’Amazon - AFP
 

Le printemps n’est gère favorable pour Apple. Alors qu’il fait face au succès grandissant de son rival coréen Samsung, et quelques semaines après s’être retrouvé sur la sellette du Congrès américain pour soupçon d’évasion fiscale , le groupe à la pomme se retrouve au tribunal sur le banc des accusé.
Le groupe informatique comparaît en effet ce lundi devant la justice à New York, pour répondre d’accusations de collusion avec cinq des plus grands éditeurs actifs aux Etats-Unis afin de relever les prix des livres électroniques au détriment des consommateurs. L’ouverture des débats, qui seront présidés par la juge Denise Cote, est prévue à 13H30 GMT. Les audiences s’étaleront ensuite sur trois semaines, avec des plaidoiries finales programmées le 20 juin.

Apple seul au banc des accusés

Apple sera le seul à répondre de ses actes devant la justice, les cinq éditeurs impliqués ayant préféré passer un accord amiable avec les autorités.Le français Hachette, les américains HarperCollins (groupe News Corp) et Simon and Schuster (CBS), le britannique Penguin (Pearson) et une filiale de l’allemand Bertelsmann, Macmillan, ont tous accepté de modifier leurs pratiques, et de verser au total quelque 170 millions de dollars d’amendes et de dédommagements pour les consommateurs lésés.
Ils ont également obtenu en décembre la fin d’une enquête pour des faits similaires en Europe, après s’être là aussi engagés à changer leurs pratiques.

Un rôle central de coordination

Apple est accusé par le ministère américain de la Justice et plusieurs Etats américains d’avoir joué un rôle central de coordination dans une entente avec les éditeurs en vue d’augmenter le prix des livres électroniques dans laquelle il s’est engagé lorsqu’il préparait le lancement en 2010 de sa tablette informatique iPad.
Le marché était à l’époque dominé par Amazon et sa liseuse Kindle, lancée en 2007. Mais le distributeur en ligne avait plus ou moins imposé un prix de vente au détail de 9,99 dollars, jugé trop bas par les éditeurs.

Des prix fixés par les éditeurs

Ils craignaient que cela ne nuise à long terme à leurs bénéfices, y compris en entraînant par contagion une baisse des tarifs pour les livres imprimés. L’entente a obligé, selon l’accusation, les consommateurs américains à payer « des dizaines de millions de dollars de plus » pour leurs livres électroniques, en faisant grimper les prix à des niveaux situés entre 12,99 et 14,99 dollars.
Les détaillants comme Amazon, qui payaient jusqu’alors un prix de gros aux éditeurs et choisissaient librement celui de revente au détail, se sont en effet vu imposer un nouveau modèle: en coordination avec Apple, les éditeurs ont tous en même temps décidé de fixer les prix eux-mêmes et de reverser une commission aux revendeurs (30% dans le cas d’Apple).
L’accusation entend démontrer qu’Apple savait pertinemment que les acheteurs seraient lésés. Parmi les éléments versés au dossier figure un message de son ex-patron Steve Jobs aux éditeurs, où il évoque « un modèle (...) où vous fixez le prix et où nous avons nos 30%, et où oui, le consommateur paye un peu plus ».

Pour Tim Cook, Apple « n’a rien fait de mal »

Le successeur de Steve Jobs, Tim Cook, a encore assuré la semaine dernière que son groupe n’avait « rien fait de mal » et comptait « se battre ». Dans un document résumant sa défense et transmis à la justice le 16 mai, Apple évoque des « conclusions déraisonnables à partir d’un patchwork de preuves ambiguës ». Il affirme avoir agi « de manière indépendante » et même oeuvré en faveur de la concurrence, en étant le premier à remettre vraiment en cause la position dominante d’Amazon.
« Ca va être difficile pour Apple de s’en sortir », juge toutefois Roger Kay, un analyste de Endpoint Technologies Associates, qui prévient qu’au-delà d’éventuelles conséquences financières, une condamnation « nuirait de manière importante à la réputation de l’entreprise ».
Le marché des livres électroniques a connu une forte croissance ces dernières années, pour atteindre 23% du chiffre d’affaires du secteur de l’édition en 2012 aux Etats-Unis, soit environ 1,6 milliard de dollars, selon des données du secteur.








Ouverture du procès de Bradley Manning, la "taupe" de WikiLeaks

         

Rassemblement de soutien pour Bradley Maning samedi devant la base de Fort Meade © Radio France - Jonathan Ernst

Le procès de Bradley Manning s'ouvre lundi devant une cour martiale du Maryland aux Etats-Unis. Le soldat de 25 ans est jugé pour avoir transmis des milliers de documents militaires confidentiels au site WikiLeaks. Le jeune homme reconnaît en partie les accusations mais nie avoir voulu "nuire" à son pays. Son procès doit durer trois mois, 150 témoins sont attendus à la barre.
Héros pour les uns, traître pour les autres. Trois ans après son arrestation en Irak, Bradley Manning est jugé à partir de lundi aux Etats-Unis. Le soldat américain de 25 ans est accusé d'avoir transmis quelque 700.000 documents militaires classifiés au site WikiLeaks, auxquels il a eu accès entre novembre 2009 et mai 2010 dans le cadre de ses fonctions d'analyse du renseignement en Irak.
 Le jeune soldat américain reconnaît 10 des 22 charges retenues contre lui, mais nie avoir voulu "nuire" à son pays. Au contraire, le gouvernement américain soutient qu'il a "sciemment" mis son pays en danger, et que les informations dévoilées sont arrivées entre les mains d'Al-Qaïda, l'accusant donc de "collusion avec l'ennemi". Si la présidente de la cour martiale reconnaît que Bradley Manning a aidé l'ennemi des Etats-Unis, le jeune homme risque la perpétuité.

"Le procès du siècle" pour ses partisans

Parmi les 150 personnes appelés à la barre, 24 témoigneront à huis clos, notamment des ambassadeurs et des responsables du renseignement. Le grand absent du procès sera le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, toujours retranché dans l'ambassade d'Equateur à Londres.
Depuis samedi, les partisans de Bradley Manning se rassemblent par centaines devant la base militaire de Fort Meade, près de Washington, dans le Maryland, où ce procès doit durer jusqu'au 23 août. "Les gens sont venus de loin pour être aux côtés d'un grand héros américain", a déclaré Jeff Paterson, directeur du Réseau de soutien à Bradley Manning ; "le procès du siècle est sur le point de démarrer".
 


 

 
 




SOCIAL
 
La CFDT dit-elle vrai sur les 500.000 emplois non pourvus en France ?
 
 

 
La secrétaire générale adjointe de la CFDT Véronique Descacq affirme que "500.000 offres d'emplois ne sont pas pourvues dans notre pays". Vrai ou faux ? Réponse ici.
          
Véronique Descacq, secrétaire générale adjointe de la CFDT © Maxppp - MAXPPP

Vrai

Si l'on se fie à un chiffre de Pôle emploi. Celui des offres d'emplois non satisfaites : 456.400 en 2012. Ce chiffre résulte de la différence entre le nombre d'offres collectées par Pôle emploi et le nombre d'offres indiquées comme satisfaites par les recruteurs.

A relativiser

Car les recruteurs peuvent très bien avoir embauché sans l'aide de Pôle emploi.
Par ailleurs, on estime que seul un tiers des offres d'emploi passe par Pole emploi en France. Donc le chiffre de 460.000 devrait être logiquement dépassé.
Récemment d'ailleurs, le ministère de l'Education parlait de 600.000 emplois non pourvus. C'est souvent par manque de qualification que ces jobs ne trouvent pas preneurs. Le décrochage scolaire mène à ce genre de situation.

Emplois pas attractifs

Mais ce n'est pas la seule explication. Certains métiers manquent d'attractivité en raison des horaires, de leur pénibilité.
Les aides à domicile, les employés de maison, les cuisiniers, les employés d'hôtellerie, les serveurs de cafés restaurants. D'après Adecco (travail temporaire), si l'on est soudeur, électricien ou cariste, on trouve un emploi tout de suite.
Cela dit, d'autres jobs, plus prestigieux, ne trouvent pas preneurs. Ingénieurs ou chefs de projet informatiques par exemple.

Mobilité et logement

Les problèmes de logement et de mobilité constituent aussi un frein. Au cours des cinq dernières années, 500.000 personnes auraient renoncé à un poste à cause d'un renchérissement du logement.
Certaines régions sont particulièrement touchées par le phénomène des difficultés de recrutement, notamment la Corse, le Centre, la Bourgogne, la Franche-Comté et la Bretagne, les Pays de la Loire.
Sur la France entière, 42,6% des recrutements étaient jugés difficiles par les employeurs en 2012, d'après Pole emploi.
 
 
 
 

 
      

La circulation des RER perturbée par une grève en Île-de-France   

Le quai du RER B à la gare de Nord à Paris.
Le quai du RER B à la gare de Nord à Paris. (Photo Thomas Samson. AFP)
                                                                                             

La ligne B, qui traverse Paris du Nord au Sud, est particulièrement touchée par le mouvement.

Libération
La circulation des trains est «perturbée» sur la ligne B du RER lundi matin, «quasi-normale» sur la ligne A et «normale» dans le métro suite à un préavis de grève, a indiqué vers 6h30 la RATP, confirmant ses prévisions.
 
Un train sur deux circule sur le RER B aux heures de pointe, «plus de quatre train sur cinq» sur le RER A, précise la RATP, ajoutant que l’interconnexion est suspendue à Gare du Nord.
Les conducteurs de métro et RER de la zone RATP ont déposé un préavis de grève pour la journée de lundi afin de dénoncer «des modifications de leurs conditions de travail» et «la casse de la réglementation existante».
L’intersyndicale doit examiner ce lundi un avenant au protocole des conducteurs. Ces derniers craignent une dégradation de leurs conditions de travail et réclament une revalorisation de leur grille de salaires, une amélioration du déroulement de carrière, et des négociations sur de vrais métiers de deuxième partie de carrière en raison de la pénibilité de leur travail.







Les accès de l’usine Goodyear à Amiens-Nord bloqués par des salariés   


L'entrée de l'usine Goodyear prise le 7 février 2013 à Amiens
L'entrée de l'usine Goodyear prise le 7 février 2013 à Amiens (Photo Philippe Huguen. AFP)
                                                                                                     
Libération
Les accès de l’usine Goodyear à Amiens-Nord, menacée de fermeture, ont été bloqués lundi par des salariés alors que la justice devait examiner dans la matinée la validité du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) concernant le site qui emploie 1.173 salariés, a constaté une journaliste de l’AFP.
 
Des pneus ont été allumés peu après 04H00 à l’entrée du parking situé à l’entrée de l’usine où se sont rassemblés une centaine de salariés ainsi que devant l’entrée du dépôt où sont stockés les pneus fabriqués sur le site.
«On bloque l’usine pour défendre nos emplois», a déclaré à l’AFP Franck Jurek, secrétaire adjoint du comité d’entreprise. «On fait brûler des pneus, c’est symbolique», a-t-il indiqué précisant que les pneus utilisés étaient des pneus usagés qui avaient été livrés par un agriculteur.
La direction de Goodyear France avait annoncé le 28 mai ne pas avoir trouvé de repreneur pour le site d’Amiens-Nord dont elle avait annoncé la fermeture le 31 janvier.
Le tribunal de grande instance de Nanterre, saisi en référé par le comité central d’entreprise (CCE) de Goodyear, devait examiner lundi à partir de 10H00 la validité du plan de sauvegarde de l’emploi qui prévoit la fermeture du site. «Ils doivent statuer le jour-même», a affirmé M. Jurek.
La justice avait à deux reprises, en 2008 et 2010, empêché la mise en oeuvre de plans sociaux visant l’usine d’Amiens-Nord.
Une centaine de salariés devaient se rendre en autocar au TGI de Nanterre pour assister à l’audience, selon la CGT








Famille : le plafond du quotient familial va baisser, pas les allocations

         
Par Clara Beaudoux       

La réforme doit rapporter 1,7 milliard d'euros en 2016 © Maxppp

Le gouvernement a choisi lundi une baisse du plafond du quotient familial pour renflouer les caisses de la branche famille de la Sécurité sociale, renonçant ainsi à toucher aux allocations familiales des plus aisés. Fixé à 2.000 euros par enfant en 2013, le plafond passera à 1.500 euros dès 2014. Le gouvernement compte ainsi économiser 1,7 milliard d'euros en 2016. Il annonce dans le même temps la création de 275.000 nouvelles places d'accueil des moins de trois ans, d'ici cinq ans.
Le gouvernement a donc choisi la solution qui divise le moins, en annonçant une baisse du plafond du quotient familial de 2.000 à 1.500 euros dès 2014. Il renonce ainsi à l'autre piste évoquée, qui envisageait de baisser les allocations familiales pour les plus aisés.
Avec cette réforme, le gouvernement entend renflouer les caisses de la branche famille de la Sécurité sociale, en dégageant 1,1 milliard d'euros dès 2014, et 1,7 milliard en 2016.
Le quotient familial est le dispositif qui permet aux familles d'alléger leurs impôts en fonction de leurs revenus et du nombre d'enfants. La baisse de son plafond doit concerner 1,3 million de ménages, soit 12% des ménages avec enfants. Ils verront en moyenne leur impôt augmenter de 64 euros par mois.

275.000 nouvelles places d'accueil pour les moins de trois ans

Grâce à la somme dégagée, le gouvernement promet également lundi la création de 275.000 nouvelles places d'accueil des moins de trois ans, d'ici cinq ans : 100.000 en crèche, 100.000 chez des assistantes maternelles et 75.000 en école maternelle.
Le gouvernement a également annoncé plusieurs mesures : durcissement des conditions d'attribution de la prestation d'accueil du jeune enfant (PAJE) et du congé parental, suppression de la réduction d'impôt pour frais de scolarité dans le secondaire, en contrepartie d'une majoration du complément familial et de l'allocation de soutien familial pour les plus modestes.
Par Clara Beaudoux
 
 
 
 
 
 

DIVERS

 

Cybersécurité: des rencontres régulières Chine-USA instituées dès juillet

NEW YORK (AFP)
Les Etats-Unis et la Chine se sont mis d'accord pour instituer dès juillet des rencontres régulières de haut niveau sur la cybersécurité et l'espionnage commercial, et pour mettre en place des règles de conduites communes, a confirmé la Maison Blanche dimanche.
voir le zoom : Le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel à Singapour le 1er juin 2013
Le secrétaire américain à la Défense Chuck Hagel à Singapour le 1er juin 2013
afp.com - Roslan Rahman
 
Les Etats-Unis et la Chine se sont mis d'accord pour instituer dès juillet des rencontres régulières de haut niveau sur la cybersécurité et l'espionnage commercial, et pour mettre en place des règles de conduites communes, a confirmé la Maison Blanche dimanche.
afp.com - Roslan Rahman
Les Etats-Unis et la Chine se sont mis d'accord pour instituer dès juillet des rencontres régulières de haut niveau sur la cybersécurité et l'espionnage commercial, et pour mettre en place des règles de conduites communes, a confirmé la Maison Blanche dimanche.
Les discussions porteront non seulement sur les questions de piratage mais aussi plus largement sur les règles à établir pour encadrer certains espaces d'internet, a souligné un responsable de la Maison Blanche, après que le New York Times eut fait état de ces rencontres prochaines.
Le secrétaire d'Etat américain John Kerry, en visite à Pékin en avril, avait alors annoncé que la Chine et les Etats-Unis allait créer un groupe de travail sur la sécurité informatique, en réponse à la recrudescence des cyberattaques par des hackers chinois.
Ces futures rencontres représentent le "premier effort diplomatique pour désamorcer les tensions (entre les deux pays) alors que les Etats-Unis déplorent des attaques quotidiennes sous forme d'intrusions informatiques et de vols de secrets industriels et gouvernementaux", écrit le New York Times.
"Nous avons besoin de normes et de règles", avait déclaré anonymement vendredi au quotidien un haut responsable américain impliqué dans les négociations pour la tenue de ces rencontres.
Les premiers entretiens ont été programmés pour juillet.
Ces informations interviennent avant le sommet informel vendredi prochain en Californie, entre le président américain Barack Obama et le président chinois Xi Jinping.
"Les responsables américains disent qu'ils ne s'attendent pas à ce que ce processus apporte immédiatement une réduction significative des intrusions quotidiennes venant de Chine", selon le Times.
Mais "c'est une question importante qui ne peut pas être juste expédiée lors de simples conversations", a déclaré un responsable américain anonyme, précisant que les rencontres se concentreraient tout d'abord sur les violations de la propriété intellectuelle des firmes américaines.
Samedi, le chef du Pentagone Chuck Hagel a profité d'un forum sur la sécurité en Asie en présence d'une délégation militaire chinoise pour accuser Pékin de se livrer à l'espionnage informatique.
Cette nouvelle mise en cause, exprimée devant les principaux responsables militaires asiatiques, met la pression sur Pékin une semaine avant un sommet entre le président Barack Obama et son homologue chinois Xi Jinping.
Début mai, un rapport du Pentagone au Congrès a dénoncé une vaste campagne d'espionnage informatique menée par Pékin pour tenter de collecter des renseignements sur les programmes de défense américains.






Etats-Unis: trois «chasseurs d’orages» tués par une tornade dans l’Oklahoma   


Un expert évalue les dégâts du passage de la tornade avec la propriétaire de la maison en ruine, le 27 mai 2013 à Moore
Un expert évalue les dégâts du passage de la tornade avec la propriétaire de la maison en ruine, le 27 mai 2013 à Moore (Photo Scott Olson. AFP)
                                               
       
                                        
Libération
Trois «chasseurs d’orage» ont été tués alors qu’ils pourchassaient l’une des plus puissantes tornades qui ont ravagé l’Etat de l’Oklahoma la semaine dernière, selon un communiqué publié dimanche par l’organisation dans laquelle travaillait l’une des victimes.
 
Tim Samaras, son fils Paul et Carl Young sont morts vendredi dans une tornade à Reno, à l’ouest d’Oklahoma City, selon un message posté sur la page Facebook du projet «Tactical Weather Instrumented Sampling in Tornadoes Experiment» (TWISTEX), dont Tim Samaras était l’un des principaux collaborateurs.
«C’est une perte dévastatrice pour les communautés de la météorologie, de la recherche et de la chasse aux orages», indique le message de TWISTEX;
Chris West, shérif adjoint du Comté, a refusé de divulguer des noms, mais il a confirmé que trois chasseurs d’orage figuraient parmi les victimes de la nouvelle série de tornades qui a frappé ces derniers jours le Midwest américain, faisant au total 15 morts dont 13 dans l’Oklahoma, selon un dernier bilan publié dimanche soir.
Des débris de la voiture dans laquelle se trouvaient les trois chasseurs ont été emportés jusqu’à 800 mètres de l’accident, a déclaré le shérif adjoint à l’AFP. Seulement un corps était resté dans la carcasse de la voiture, les deux autres ont été retrouvés à plusieurs centaines de mètres du véhicule.
Les images diffusées par CNN ont montré un véhicule tellement fracassé qu’il était impossible de le reconnaître.
Selon le magazine National Geographic, Tim Samaras, 55 ans, était l’un des chasseurs d’orage les plus connus dans le monde. Il avait raconté que sa passion, à laquelle il se consacrait depuis 20 ans, était née après avoir vu le film «Le Magicien d’Oz», quand il avait 6 ans. Il possédait des instruments qui avaient permis pour la première fois de regarder à l’intérieur d’une tornade.
«Ils sont tous morts, malheureusement, mais en faisant quelque chose qu’ils adoraient», écrit le frère de Tim Samaras, Jim cité par National Geographic.







Lézard sur Mars, preuve de l'existence des extraterrestres dans notre imaginaire


 
 
Un lézard se cacherait-il dans une des photos prises sur Mars par le robot Curiosity ? (capture d'écran, www.ufosightingssdaily.com)
Un lézard se cacherait-il dans une des photos prises sur Mars par le robot Curiosity ? (capture d'écran du site www.ufosightingssdaily.com)

Une photographie prise dernièrement pas le robot Curiosity sur le sol martien permet de distinguer, avec un effort de concentration et d’imagination, ce qui pourrait ressembler à un reptile. Une fois encore, la question de la vie extraterrestre est posée.

Un Martien résistant


Pourtant, ce nouvel habitant de la planète rouge s’apparente aussi bien à un lézard (iguane ou caméléon) qu’à un morceau de roche. Mais de l’animal au minéral, il y a plus d’un lien que l’imagination entretient implicitement. Si, scientifiquement, l’on peut aisément relever ce banal phénomène optique (la paréidolie) qui, par exemple, nous amène d’ordinaire à voir des moutons dans les nuages, cette apparition extraterrestre permet de s’interroger sur cette volonté universelle et transhistorique de voir au-delà de l’existence humaine.

Ce reptile dispose, dans l’imagination, d’une quadruple caractéristique facilitant cette évocation extraterrestre :

- il apparaît comme une espèce préhistorique (ses ancêtres sont datés à environ 315 millions d’années avant notre ère) ;
- son existence dans des régions au climat particulièrement rude (notamment les déserts) fait de lui un être exceptionnellement résistant ;
- dans ce même esprit, sa survie après une éventuelle fin de l’humanité (à l’instar des rats – figures également évoquées ici) paraît potentiellement viable ;
- enfin, on envisage également sa remarquable capacité d’adaptation au fait qu’il puisse se fondre dans son environnement en changeant de teinte (ce qui crédite ici sa couleur identique à celle des roches qui l’entourent).

Au final, ce reptile défie le temps ; sa forte résistance supposée convient alors à une vie martienne potentielle.

Des extraterrestres sous l’Antiquité


Lézard ou non, l’imaginaire terrien n’a pas besoin d’une espèce aussi adaptable pour peupler l’univers d’entités spécifiques. Dès l’Antiquité, et par conséquent bien avant l’ouverture de la voûte céleste, l’évocation de ces extraterrestres est manifeste.

Le ciel ne pouvait être conçu en dehors de l’existence humaine et, par un effet de miroir valorisant, il acquit la perfection que l’homme ne pouvait atteindre. Les capacités imaginatives et sémantiques de l’espèce humaine allaient la contraindre à trouver nécessairement un sens à cet univers pourtant imparfait. Toutes les difformités perçues allaient devoir être effacées au moyen d’une herméneutique particulière et le plus souvent extravagante. Aucun hasard, aucun désordre, aucune exception ne pouvaient échapper à l’explication sacrée du cosmos.

Pythagore (ou plus exactement les pythagoriciens – et particulièrement Philolaos – puisque nous n’avons aucune source écrite originale du philosophe), qui vécut vraisemblablement au cours du VIe siècle avant J.-C., fait partie, avec Platon, de ceux qui ont eu une influence durable sur la perception de l’univers.

Les théories cosmologiques pythagoriciennes établirent ainsi que la Terre était partagée en quatre continents, une frontière séparant par exemple l’hémisphère nord (le leur) de l’hémisphère sud, présent pour équilibrer les masses. De là, ils envisagèrent que cette terre inconnue, l’Antichtone, était peut-être habitée par des "Antipodes", tout en se demandant par la même occasion comment ils pouvaient ne pas tomber dans le vide puisqu’ils étaient à l’envers…

Cette "Anti-Terre" fut même un temps détachée de la sphère terrestre lorsqu’il fallut déterminer la présence d’une dixième planète invisible des Terriens, ce chiffre étant vénéré par les pythagoriciens. En effet, comme ils ne pouvaient envisager que neuf corps célestes (feu central, soleil, lune, Saturne, Vénus, Mercure, Jupiter, Mars, Terre), il devenait nécessaire d’envisager la présence de cette énième planète, inévitable pour correspondre à l’harmonie céleste et imperceptible, puisqu’elle subissait la même rotation que la Terre autour du "foyer de l'univers", mais toujours en opposition avec la face habitée de la Terre. Les premiers extraterrestres étaient nés.

Platon, quant à lui, se servit de la géographie astrale pour asseoir son idée d’harmonie céleste. Sur chaque planète connue à son époque (il y en avait sept), il figura une "sirène" qui chantait une des sept notes de ce qui deviendra ensuite notre gamme musicale.

Une vitrine d’exposition morale


Qu’ils soient "Antipodes", "sirènes" ou "lézards", les extraterrestres servent la contemporanéité des idées qui les mettent en opposition avec le monde terrestre. Appliquant un modèle binaire adapté à toutes les formes monstrueuses, ces entités sont soit supérieures, soit inférieures à l’espèce humaine. Ce sont des marqueurs contre-culturels, dans le sens où s’inscrivent sur eux les stigmates de l’homme. Si, par exemple, ils ont un crâne démesuré (comparativement au nôtre), ils évoquent les limites de l’intelligence humaine à la fois dans ce qui pourrait advenir si les progrès de la science étaient sans fin (la suppression des sentiments et la destruction de la civilisation), à la fois sur les insuffisances actuelles du cerveau humain ; si leur physique paraît disgracieux, ils nous rappellent que la beauté est aussi ailleurs.

L’extraterrestre est ainsi une vitrine d’exposition de nos imperfections, un territoire investi pour asseoir une morale contemporaine. Mais cette moralisation est propre à l’époque moderne. Le XVIIIe siècle, par exemple, se servait des extraterrestres plutôt pour évoquer la diversité des peuples. Ceux des années 2000, quant à eux, régulent très souvent la peur collective du terrorisme.

Mais il convient ici de séparer les extraterrestres envahisseurs de ceux découverts sur leur planète d’origine. Ces derniers, qui nous intéressent ici, sont le plus souvent imagés à travers le miroir déformant des Terriens. Ils sont perçus comme des peuples ayant exploité un aspect de nos civilisations susceptible de poser une catastrophe sociétale : écologie, industrialisation, progrès scientifique, terrorisme, etc., et nous renseignent sur les conduites à tenir pour ne pas provoquer, par nos excès, une fin de la civilisation.

Le lézard de la planète Mars est également un avertisseur contre les dérives scientifiques et l’insouciance écologique. Le blogueur japonais qui est à l’origine de cette fausse information diffusée sur le site ufosightingsdaily.com est sensibilisé par la volonté de prouver la vie extraterrestre et de révéler les expériences cachées de la Nasa. Les démentis de la presse et des scientifiques créditent finalement cette thèse (la contre-information officielle donne toujours de la valeur à l’information singulière) que l’on retrouve régulièrement dans la morale ordinaire : théories du complot, syndrome de David contre Goliath, justice divine, etc. ; finalement, un lézard porte-parole de la sagesse populaire.

Rêver à la perfectibilité de l'espèce humaine

Les extraterrestres contemporains sont alors en même temps l’objet d’une dénonciation des essais biochimiques et des manipulations génétiques. Ainsi, le lézard de la planète Mars est envisagé, en plus de son origine martienne, comme la marque de cette pollution terrestre, soit échappé des laboratoires de recherche, soit cobaye sacrifié à la suite d’expériences scientifiques inavouées. Cette explication est d’ailleurs sans doute à mettre en lien avec la récente expédition russe ayant envoyé, dans une capsule vers Mars, des souris, des gerbilles, des escargots et des lézards, ces derniers ayant d’ailleurs survécu à leur voyage contrairement à certaines autres espèces.

En admettant que l’on puisse observer cette photographie à d’autres époques, cet animal n’aurait pas été interprété de la même manière. En effet, en France, au Moyen Âge, il aurait été la preuve de la présence maléfique de sorcières ou de loups-garous. Au XVIIe siècle, il aurait servi de présage funeste. Dans d’autres pays, ainsi en Italie ou au Tibet, il serait de très bon augure.

La cartographie de l’univers d’avant Copernic et Galilée est emplie d’incohérences telles que la centralité de la Terre, l’absence de vide interstellaire et de lieux au-delà des sept planètes observables, la fixité des étoiles. Mais elle répond à une double nécessité : celle de révéler l’origine sacrée du monde et de faire de l’humanité connue le centre de la création. Pour ce faire, des frontières imaginaires ont été dessinées afin d’organiser l’après-chaos et d’assurer à l’homme une finitude au sein de son propre monde et une immortalité dans un autre monde.

En délogeant l’homme de sa place centrale, Copernic tout d’abord, puis Galilée, lui offrirent involontairement une situation inconfortable : celle d’enfin mieux connaître son environnement mais au prix de l’explication de son origine ; en faisant partie de l’infini, l’homme perd sa position nodale reposante et abandonne l’explication de la naissance divine de l’humanité. L’univers a perdu son centre et sa frontière. L’homme doit chercher ailleurs la perfection de l’humanité. Il n’est alors pas question de discuter de la véracité des extraterrestres. Ils existent de toute manière dans notre imaginaire et appartiennent à un droit, celui de rêver de la perfectibilité de l’espèce humaine.

Mars : les plus belles photos de Curiosity








Plus d'une centaine de morts dans l'incendie d'un abattoir en Chine

   

Un homme blessé dans l'incendie d'un abattoir de volailles est pris en charge, le 3 juin 2013 dans un hôpital de Dehui.
Un homme blessé dans l'incendie d'un abattoir de volailles est pris en charge, le 3 juin 2013 dans un hôpital de Dehui. (Photo AFP)
                                                                                                          

Un court-circuit a provoqué le sinistre dans le nord-est du pays. L'incendie n'était pas encore maîtrisé lundi matin.

Libération
Un incendie dans un abattoir de volailles situé dans le nord-est de la Chine a causé la mort de plus de cent personnes lundi, selon un nouveau bilan annoncé par le Bureau d’information de la province du Jilin.
«A 15h20 (9h20, heure française), en tout, 112 personnes avaient péri», a fait savoir le Bureau provincial d’information sur son compte Weibo, le Twitter chinois, à propos de l’incendie survenu dans l’usine à Dehui. Quelques instants plus tôt, le même organisme, annonçant 93 morts, précisait que 54 personnes avaient également été blessées.
Plus de 300 personnes travaillaient à l’abattoir de Baoyuan quand le feu a pris, a précisé de son côté l’agence officielle Chine nouvelle, ajoutant que les secouristes sur place ignoraient combien de personnes étaient prises au piège par l’incendie. Selon le portail internet chinois Baidu, il s’agit du pire incendie enregistré en Chine depuis plus d’une dizaine d’années.
Le 25 décembre 2000, un centre commercial avait pris feu à Luoyang, dans la province centrale du Henan, tuant 309 personnes. Les portes de l’abattoir étaient fermées quand l’incendie s’est déclaré, mais une centaine d’ouvriers ont pu s’échapper, a encore indiqué Chine nouvelle. Selon la télévision publique CCTV sur son compte de microblog Weibo, l’incendie a été causé par un court-circuit électrique.
Initialement de 43 morts, le bilan n’a cessé de s’aggraver en cours de journée. Les pompiers continuaient de lutter contre les flammes, plusieurs heures heures après le début du sinistre, selon Chine Nouvelle citant des sources locales.
Les normes de sécurité sont parfois peu respectées en Chine, ce qui entraîne de graves accidents industriels meurtriers, notamment dans les mines et les usines.








De l’origine du symbole du dollar

billet de 1 dollar - Photo d'illustration
Que ce soient le Yen (¥), l’Euro (€) ou encore la Livre (£), les symboles monétaires des monnaies du monde sont généralement des représentations plus ou moins stylisées de leurs initiales.
Vous vous êtes donc déjà certainement posés la question, au moins une fois dans votre vie: mais pourquoi les Américains s’entêtent-ils à ne rien faire comme tout le monde et adoptent-ils un S barré ($) comme symbole pour leur monnaie?
– Ben ouais, quoi. Un D barré, ça serait quand même plus simple, bordel!
Félicitations, vous êtes sur le point de lever le voile autour de ce mystère! Et en passant vous aurez l’occasion de vous rendre compte, une fois de plus, que l’Histoire se cache partout, même au fin-fond de votre porte-monnaie!
Jusqu’à la fin du XVIIIe siècle, la monnaie qui circule au sein des Etats-Unis est la même que celle en vigueur au Mexique (alors sous domination espagnole): la pièce de 8 reals – ou « pillar dollar » – est la base des échanges monétaires de l’époque sur le continent nord-américain.
Pièce de 8 réals et armoiries espagnoles - Origine du symbole du dollar
Pièce de 8 reals du XVIIIe siècle (à gauche) et armoiries de l’Espagne (à droite)
Comme vous pouvez le voir sur la figure ci-dessus, la pièce de 8 réals arbore fièrement les armoiries de l’Espagne censées rappeler la suprématie de l’Empire espagnol sur le reste du Monde. Elle contient également un nombre important de symboles:
  • Les deux globes terrestres représentent le Vieux Continent et le Nouveau Monde, tous deux surmontés d’une couronne royale en hommage au monarque espagnol.
  • Les colonnes d’Hercule, nom donné par les Grecs anciens pour désigner le détroit de Gibraltar et qui représentaient symboliquement la limite du monde connu.
  • L’inscription « Plus Ultra » (ou plutôt PLVS VLTRA, la lettre U n’existe pas en latin!) – que l’on peut traduire approximativement par « au-delà » – pour rappeler que ce sont eux, les Espagnols, qui ont conquis les premiers le Nouveau Monde. Ils en sont fiers, et ils le montrent!
Cette pièce de 8 reals, c’est LA pièce la plus utilisée dans le monde dans les échanges commerciaux: selon certaines sources, ce sont même plus de 3 milliards de ces pièces qui furent frappées entre les XVIe et le XIXe siècle. Ce n’est que le 2 avril 1792 que les Etats-Unis signent le Coinage Act, une loi modernisant le système monétaire du pays. Exit le real mexico-espagnol, place au dollar 100% américain!
Le symbole de la nouvelle monnaie est alors choisi en référence à la banderole présente sur la pièce de 8 reals qui forme une sorte de S (voir la photo). Quant aux deux barres verticales, elles sont la représentation graphique des colonnes d’Hercule. Hélas, les temps changent, les traditions se perdent, et le symbole du dollar ($) est progressivement simplifié… Aujourd’hui, il ne contient plus qu’une seule barre verticale, ce qui ne veut plus dire grand chose. Tout fout l’camp, ma pauv’ Lucette!







Où sont les tweets ?


Le réseau social vient de diffuser plusieurs photos aériennes qui montrent les tweets géolocalisés.

Quelle carte du monde dessinent les tweets ? Twitter s’est penché sur la question et en a tiré des cartes vues du ciel réunissant tous les tweets géolocalisés depuis 2009, soit "des milliards". "Chaque point représente un tweet", écrit Miguel Rios sur le blog du réseau social. "Je suis particulièrement fan de cette vue d’Europe, car elle reflète le trafic maritime entre les villes et les pays", poursuit-il. On peut noter une forte densité en Grande-Bretagne, en France, en Belgique et aux Pays-Bas. 
Twitter a également composé les portraits de différentes capitales et grandes villes. Toutes les cartes sont disponibles sur Flickr.
Tokyo : 
New York : 
Moscou : 
Ce n’est pas la première fois que la géolocalisation des tweets donne des idées aux passionnés de cartographie. En 2011, Eric Fischer avait publié une série de cartes sur Flickr. Il y avait placé des points oranges pour Flickr et des points bleus pour Twitter. 
L’entreprise américaine SGI publie régulièrement des cartes basées sur des tweets géolocalisés. Ici le planisphère des retweets et citations de tweets dans le monde : 
Plus spécifique, un groupe d’étudiants et de professeurs ont créé une carte intitulée la "géographie de la haine", montrant les zones des Etats-Unis où le plus de messages homophobes et racistes ont été postés. 

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