Nombre total de pages vues

dimanche 2 juin 2013

02062013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......










POLITIQUE

Niger : deux gardiens de prison tués par des "terroristes" à Niamey

Le Monde.fr avec AFP



Le Mujao a revendiqué cette attaque contre "la France et le Niger, pour sa coopération dans la guerre" au Mali. Au moins 19 personnes ont été tuées, essentiellement des militaires.
Le Mujao a revendiqué cette attaque contre "la France et le Niger, pour sa coopération dans la guerre" au Mali. Au moins 19 personnes ont été tuées, essentiellement des militaires. | AFP/ROMARIC OLLO HIEN

Deux gardiens de la prison de Niamey, la capitale du Niger, ont été tués par des détenus samedi, a-t-on appris de source officielle. Cette attaque, attribuée par le gouvernement à des prisonniers "poursuivis pour terrorisme", survient une dizaine de jours après un double attentat suicide dans le nord du Niger, revendiqué par des groupes djihadistes qui ont mis en cause la participation de ce pays à l'intervention franco-africaine au Mali voisin.
 
Trois autres gardiens ont également été blessés samedi, dont un grièvement. "Les trois détenus ont été maîtrisés", a déclaré plus tard le ministre de la justice nigérien Marou Amadou, par ailleurs porte-parole du gouvernement. Il n'a pas confirmé qu'un quatrième prisonnier soit resté dans l'enceinte de la prison, comme il l'avait dit auparavant.
L'enquête qui a été ouverte "doit déterminer l'origine" des armes dont étaient munis les assaillants. Dans un premier temps, le ministre avait évoqué une attaque de la prison par "un groupe armé" non identifié, ce qui suggérait une opération venue de l'extérieur.

"C'EST LA PANIQUE PARTOUT"
"On entend des tirs depuis la prison centrale. Tout le monde est barricadé chez lui", rapportait en début d'après-midi un riverain du lieu de détention, situé dans le centre de la capitale nigérienne entre un quartier d'habitation et des casernes militaires. Les coups de feu avaient cessé plus tard dans le bâtiment encerclée par les forces de l'ordre. "C'est la panique partout, nous avons très peur", confiait toutefois une habitante du quartier. Selon elle, le grand marché de Niamey tout proche "a fermé".
Des sources pénitentiaires ont indiqué que la prison devait être fouillée samedi soir. Après les deux attentats suicide de la semaine dernière, les premiers de l'histoire du Niger, la sécurité a été renforcée à Niamey, en particulier autour des sites sensibles comme les ambassades. Les patrouilles des forces de l'ordre ont été intensifiées et les autorités ont appelé la population à la "vigilance".
Le 23 mai, les deux attaques quasi-simultanées contre le grand camp militaire d'Agadez, la principale ville du Nord, et un site d'uranium du groupe nucléaire français Areva à Arlit (à plus de 200 km au nord) avaient fait plus de vingt morts, essentiellement des militaires nigériens. Ces attentats ont été revendiqués par le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) et un autre groupe djihadiste, les Signataires par le sang de l'Algérien Mokhtar Belmokhtar.
Cet ex-responsable d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a menacé de frapper de nouveau le Niger et les autres pays engagés militairement au Mali, où une intervention franco-africaine a permis depuis janvier de reprendre le nord aux islamistes armés qui le contrôlaient depuis 2012.











Huit membres des forces de sécurité tués dans un attentat à Damas

Le Monde.fr avec AFP et Reuters 

Un attentat à la voiture piégée a tué au moins huit membres des forces syriennes de sécurité, dimanche 2 juin, près d'un commissariat de police à Damas, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). L'attaque, sui s'est produite dans le quartier de Jobar, a également blessé de nombreux civils, selon l'OSDH.
L'attentat, qui n'a pas été revendiqué, ressemble à de nombreuses attaques similaires perpétrées par les rebelles djihadistes du front Al-Nosra, qui a fait allégeance à Al-Qaida. Les médias officiels syriens n'ont pas mentionné l'attaque dans l'immédiat.
L'OSDH a précisé que des combats intenses se déroulaient dimanche matin entre armée et rebelles dans le quartier de Jobar, dans l'est de la capitale, qui a été la cible ces derniers mois de raids aériens et d'attaques aux obus de mortier. Dans la nuit de samedi à dimanche, les forces du régime ont aussi bombardé plusieurs quartiers du sud et du sud-ouest de Damas, a ajouté l'ONG, qui s'appuie sur un vaste réseau de militants et de sources médicales civiles et militaires.
Voir notre carte animée pour comprendre la bataille de Damas

LA RUSSIE BLOQUE UNE DÉCLARATION SUR QOUSSAIR
En parallèle, les combats s'intensifient à Qoussair, située à la frontière avec le Liban, où les forces du régime assiègent la rébellion depuis le 19 mai. Samedi, la Russie a bloqué au Conseil de sécurité des Nations Unies une déclaration proposée par le Royaume-Uni. Londres, qui préside le Conseil de sécurité, souhaitait exprimer "les graves préoccupations à propos de la situation à Qoussair, en particulier les conséquences sur les civils" des combats. La déclaration aurait en outre appelé les deux camps faire leur possible pour éviter de faire des victimes parmi les civils", et demandé au gouvernement syrien en particulier "d'assumer ses responsabilités sans la protection des civils". Mais un diplomate a expliqué que pour Moscou, "il n'est pas souhaitable de s'exprimer, alors que le Conseil de sécurité ne l'a pas fait lors de la prise de Koussaïr par les opposants".
Plus tôt dans la journée, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon a exprimé sa "profonde préoccupation" et appelé les deux parties à laisser les civils sortir de la ville. Les rebelles de Qoussair, qui ont perdu les deux tiers de la ville de 30 000 habitants depuis deux semaines et sont désormais encerclés, avaient lancé jeudi un appel à l'aide pour demander des renforts et l'ouverture d'un corridor pour évacuer leurs blessés.











Istanbul: des milliers de manifestants fêtent la victoire, Erdogan lâche du lest   


Un manifestant lève les bras  n signe de victoire après des heurts avec la police, le 1er juin 2013 sur la place Taksim à Istanbul
Un manifestant lève les bras n signe de victoire après des heurts avec la police, le 1er juin 2013 sur la place Taksim à Istanbul (Photo Gurcan Ozturk. AFP)
                                                    
Libération
Des milliers de manifestants célébraient leur victoire à Istanbul, dans la nuit de samedi à dimanche, après le retrait de la police de la place Taksim, le coeur de la révolte, ordonné par le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.
Plusieurs organisations des droits de l’Homme ont dénoncé les violences de la police et Amnesty International a affirmé qu’il y avait eu deux morts et plus d’un millier de blessés, - des chiffres qui n’ont pas été confirmés de source officielle.
Les pays alliés occidentaux, les Etats-Unis et le Royaume Uni ont appelé le gouvernement turc à la retenue, et des centaines de personnes ont manifesté samedi soir à New York pour exprimer leur soutien aux protestaires en Turquie.
Les affrontements à Istanbul et dans d’autres villes ont fait en deux jours 79 blessés, dont 53 civils et 26 policiers, a indiqué dans la soirée le ministre de l’Intérieur, Muammer Guler.
La police a interpellé 939 manifestants au cours de plus de 90 manifestations survenues dans 48 villes, a précisé le ministre.
Confronté à l’un de ses plus importants mouvements de contestation depuis l’arrivée de son parti au pouvoir en 2002, le Premier ministre Erdogan a ordonné aux forces de l’ordre de se retirer en milieu d’après-midi de la place et du petit parc Gezi, dont la destruction annoncée a lancé la révolte.
Immédiatement, des milliers de personnes ont envahi les lieux dans une immense clameur de victoire en défiant le chef du gouvernement aux cris de: «Nous sommes là, Tayyip. Où es-tu ?». A la nuit tombée, la place Taksim était toujours noire de milliers de personnes qui chantaient et dansaient avec l’intention d’y rester toute la nuit.
Quelques heures avant ce repli, M. Erdogan avait pourtant fermement assuré que la police resterait sur la place Taksim «aujourd’hui» et «encore demain» car elle «ne peut pas être un endroit où les extrémistes font ce qu’ils veulent».
Sur le même ton, il avait sommé les manifestants de cesser «immédiatement» leur mouvement et assuré que son gouvernement maintiendrait le projet d’aménagement urbain contesté de la place qui a mis le feu aux poudres.
Saisi par ces opposants, un tribunal administratif d’Istanbul a suspendu vendredi la partie du projet qui prévoit la reconstruction d’une caserne de l’époque ottomane, qui a cristallisé la colère des manifestants.
Après quelques heures de répit, les affrontements qui ont embrasé le centre de la mégapole turque vendredi ont repris samedi en milieu de matinée et se sont poursuivis sporadiquement jusqu’au retrait de la police.
A plusieurs reprises, la police a fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau autour de la place Taksim pour disperser des petits groupes qui ont riposté par des jets de pierre, ont constaté des journalistes de l’AFP.
«Nous étions assis là, près du suare, et nous lisions un communiqué de presse quand la police est venue vers nous avec des véhicules anti-émeute, nous aspergeant de gaz lacrymogènes», a déclaré un manifestant, Burak Ozbey, 34 ans.
Il a indiqué que son amie avait dû subir deux opérations au cerveau après avoir été frappée vendredi par une cartouche de gaz, et qu’elle était toujours dans un état critique.
D’autres échauffourées avaient été signalées un peu plus tôt dans un autre quartier de la ville, Besiktas.
Le mouvement est parti vendredi à l’aube avec l’intervention musclée de la police pour déloger quelques centaines de militants qui occupaient depuis trois jours le parc Gezi, sur la place Taksim, pour y empêcher le déracinement de 600 arbres dans le cadre d’un projet d’aménagement urbain très contesté.
Ameutés par les réseaux sociaux, les militants associatifs ont afflué pour prêter main forte aux manifestants et surtout dénoncer la politique du gouvernement islamo-conservateur au pouvoir depuis 2002.
Critiques
«Ce règne autoritaire doit cesser», a déclaré samedi à l’AFP Sermin Erdemci, un employé de banque de 37 ans, «on ne peut pas réduire les masses au silence, nous voulons vivre dans une Turquie laïque».
Si le revenu par habitant a triplé en Turquie depuis 2002, M. Erdogan est accusé de dérives autoritaires et de vouloir «islamiser» la société turque. Le récent vote d’une loi restreignant la consommation et la vente d’alcool a suscité l’ire des milieux libéraux.
Dès vendredi soir, la contestation partie d’Istanbul s’est propagée à d’autres villes du pays, comme Izmir (ouest), Antalya (sud) ou Ankara. Samedi encore, des incidents ont opposé dans la capitale turque la police à des manifestants qui défilaient aux cris de «Dictateur démission». Plusieurs personnes, manifestants ou policiers, ont été blessées, selon un photographe de l’AFP.
L’opposition politique a pris le relais de ces critiques en s’affichant avec les protestataires. «Nous voulons la liberté et la démocratie dans notre pays», a lancé samedi le président du Parti républicain du peuple (CHP) Kemal Kiliçdaroglu.
Au sein même du pouvoir, plusieurs voix se sont élevées samedi pour dénoncer la réaction disproportionnée de la police.
Peu avant le repli de la police, le président turc Abdullah Gül lui-même a lancé samedi un appel au «bon sens» et au «calme», jugeant le niveau de la protestation «inquiétant».
«Dans une démocratie, les réactions doivent être exprimées (...) avec bon sens, avec calme et, en retour, les dirigeants (du pays) doivent déployer plus d’efforts pour prêter une oreille attentive aux différentes opinions et inquiétudes», a-t-il ajouté.
Avant le président turc, le vice-Premier ministre Bülent Arinç avait présenté ses «excuses» pour les événements d’Istanbul. «Plutôt que de lancer du gaz sur des gens qui disent 'nous ne voulons pas de centre commercial ici' (...) les autorités auraient dû les convaincre et leur dire que leurs inquiétudes étaient partagées», a-t-il ajouté.
Face à ces réactions, le Premier ministre lui-même a concédé que la police avait agi dans certains cas de façon «extrême». «Il est vrai qu’il y a eu des erreurs, et des actions extrêmes dans la réponse de la police», a-t-il dit, ajoutant qu’une enquête avait été ordonnée par le ministère de l’Intérieur.











Merkel ne veut pas donner plus de compétences à Bruxelles   


Angela Merkel et François Hollande, jeudi à Paris.
Angela Merkel et François Hollande, jeudi à Paris. (Charles Platiau. Reuters)

 

«François Hollande et moi sommes beaucoup plus favorables à une meilleure coordination» des politiques, dit la Chancelière dans une interview à «Der Spiegel».

Libération
La chancelière allemande Angela Merkel se dit opposée à une Commission européenne aux compétences élargies, et réclame au contraire un renforcement de la coordination des politiques des Etats-membres, dans un entretien à l’hebdomadaire Der Spiegel lundi.
«Je ne pas vois pas dans l’immédiat la nécessité de transférer dans les années à venir encore plus de prérogatives vers la Commission à Bruxelles», a déclaré Angela Merkel au magazine.
La chancelière affirme au contraire qu’elle défend avec le président français François Hollande, l’idée d’une meilleure coordination entre Etats, notamment dans le domaine économique.
«François Hollande et moi sommes beaucoup plus favorables à une meilleure coordination des domaines politiques qui ont un rôle décisif dans le renforcement de notre compétitivité», a indiqué la chancelière.
«Nous pensons par exemple aux politiques de l’emploi et des retraites mais aussi aux politiques fiscales et sociales», a-t-elle expliqué.
Angela Merkel juge également la coordination économique entre Etats-membres «trop faible». «La coordination de la politique économique en Europe est beaucoup trop faible, elle doit être renforcée», estime-t-elle.
D’après la chancelière allemande, cela ne veut pas dire qu’il faut transférer «plus de compétences à Bruxelles».
Merkel et Hollande se sont rencontrés jeudi à Paris où ils ont affiché leur volonté commune de renforcer la compétitivité et la croissance en Europe.
Ils s’étaient prononcés pour un renforcement de l’Eurogroupe et des mesures pour l’emploi, un mois avant le prochain conseil européen.
Elle se dit par ailleurs «réservée» à l’idée d’une élection du président de la Commission européenne au suffrage universel direct.
«Un président de Commission, qui serait élu directement par le peuple devrait se voir conféré des pouvoirs bien différents de ce qui est le cas actuellement», avertit la chancelière.












ECONOMIE

 

Le drômois LPSA relocalise ses gilets pare-balles

Par   
Gilet pare-balles - GPS One Plus
                    Depuis sa création en 1993, Veyret Technique Découpe (VTD) s’efforce d’élargir le champ de ses compétences autour de ses métiers d’origine, la découpe de matériaux et la fabrication d’outillage. Une stratégie qui a conduit cette PME de Romans (Drôme) employant 90 salariés à reprendre les actifs de l’entreprise LPSA. L’opération lui a permis de se positionner sur un nouveau marché : la fourniture d’équipements de sécurité pour les forces de l’ordre, les sociétés de gardiennage, l’administration pénitentiaire, les convoyeurs de fonds… "J’ai surtout vu dans cette reprise l’opportunité de relancer une partie de la production qui était proposée au catalogue plutôt que de faire du négoce avec des produits importés comme c’était le cas auparavant", souligne José Magalhaès, le PDG.
Le choix s’est porté sur la réalisation d’une panoplie d’accessoires de maroquinerie en cuir et en cordura, d’étuis et de holsters pour armes à feu, mais aussi des muselières, des laisses et des harnais pour les équipes cynophiles, ainsi que la confection de gilets pare-balles et de protection individuelle. Un atelier de confection a été aménagé pour permettre la conception et la réalisation de produits sur mesure utilisant des fibres polyéthylènes pour plus de confort et de liberté de mouvement tout en assurant, bien évidemment, une protection maximum aux utilisateurs. Cette stratégie permet à LPSA d’afficher un chiffre d’affaires de 1,3 million d’euros avec une dizaine de personnes, pour la plupart d’anciens salariés de la chaussure. "Un effectif qui ne demande qu’à s’étoffer, pour peu que les acheteurs jouent le jeu et privilégient les productions tricolores", assure José Magalhaès.
Frédéric Rolland











Clubs vacances, hot-dogs, montres.. la Chine fait son marché à l'étranger

         

Photo AFP
Photo AFP
Le rachat du géant américain du hot-dog Smithfield est devenu le dernier exemple en date des acquisitions par des groupes chinois d'entreprises emblématiques à l'étranger, une tendance qui s'accélère et concerne aussi le haut de gamme.
Les sociétés de la deuxième économie mondiale ont faim de nouveaux marchés, de nouvelles technologies, et n'hésitent pas à mettre la main au portefeuille pour se rendre maîtresses de fleurons en Occident.
Shuanghui, maison-mère d'un des plus gros producteurs de viande de porc en Chine, va racheter le premier fabricant américain des saucisses de hot-dog, Smithfield, premier actionnaire des marques Justin Bridoux et Aoste notamment, pour 7,1 milliards de dollars, dette incluse.
"C'est l'une des plus grosses acquisitions d'entreprise américaine par une entreprise chinoise", a souligné Richard Peterson, analyste de S&P Capital IQ spécialisé dans les fusions.
Finie l'époque où la Chine grâce à ses achats pensait d'abord à sécuriser ses approvisionnements en minerais et en hydrocarbures.
"Les acquisitions à l'étranger vont s'intensifier", prévoit Jarod Ji, analyste à l'institut Zero2IPO, basé à Pékin.
"De nombreuses entreprises chinoises ont l'ambition de devenir des marques mondiales", confirme Shaun Rein, directeur général du China Market Research Group, en citant l'exemple du conglomérat Fosun. "Elles sont très agressives, très ambitieuses et elles veulent se développer vite".
OPA sur le club Med
"Leur objectif est de se placer sur les marchés américain et européen, afin de se protéger du ralentissement de l'économie chinoise", ajoute-t-il.
Deux jours avant l'annonce concernant Smithfield, on apprenait l'intention de Fosun de lancer une offre publique d'achat (OPA) sur le Club Med, groupe français de tourisme haut de gamme, en alliance avec le fonds Axa Private Equity.
L'opération vise à accélérer le développement international du groupe de tourisme.
Et le mois d'avant, les montres suisses Corum annonçaient être rachetées par le groupe chinois China Haidian, pour un montant non dévoilé. Il s'est agi du premier rachat dans la haute horlogerie suisse par un groupe chinois.
"Les acquisitions faites à l'étranger par les sociétés chinoises montrent que la Chine est en train de revoir son positionnement dans l'économie mondiale", souligne Li Guoxue, chercheur à l'Académie chinoise des sciences sociales.
Cela est selon lui facilité par l'influence grandissante de la Chine sur le plan international.
Début 2013, le géant pétrolier chinois CNOOC a officiellement racheté le groupe énergétique canadien Nexen, concluant une transaction record de 15,1 milliards de dollars, soit la plus importante acquisition chinoise à l'étranger.
Parmi les autres rachats qui ont fait du bruit, il faut citer celui l'an dernier du fournisseur de machines pour le BTP Putzmeister, une entreprise emblématique du modèle allemand, par le chinois Sany. Putzmeister est une société typique du "Mittelstand" allemand, ces entreprises de taille moyenne à la pointe de la technologie dans leur secteur qui font le succès de l'Allemagne à l'exportation.
Les investissements directs à l'étranger chinois, hors secteurs financiers, ont augmenté de 28,6% en 2012, dépassant 77 milliards de dollars.
"Ce sont des sociétés de plus en plus importantes, qui sont à la recherche d'occasions (pour investir)", analyse Bala Ramasamy, professeur à la China Europe International Business School (CEIBS) de Shanghai. "Or les occasions ne sont plus nationales mais elles sont devenues internationales".









 

JUSTICE

 

Soldat tué à Londres : le deuxième suspect inculpé

 
LONDRES (ROYAUME-UNI). Le deuxième suspect du meurtre du soldat britannique, Lee Rigby, a été inculpé ce samedi 1er juin par la police antiterroriste britannique. 
LONDRES (ROYAUME-UNI). Le deuxième suspect du meurtre du soldat britannique, Lee Rigby, a été inculpé ce samedi 1er juin par la police antiterroriste britannique.  | AFP / Michael Richards

 
Trois jours après l'inculpation du premier suspect du de Lee Rigby, soldat tué à coups de couteau et de hachoir dans un quartier du sud-est de Londres (Royaume-uni) le 22 mai, la police antiterroriste a inculpé le deuxième principal suspect samedi 1er juin.  
                                      
Michael Adebolajo, 28 ans, a également été inculpé de de deux policiers et de possession d'une arme à feu, et doit comparaître lundi devant le tribunal de Westminster. Les deux suspects, arrêtés sur les lieux du meurtre, ont été blessés par balle au de leur interpellation, ce qui a conduit à leur hospitalisation sous surveillance policière. Tous deux sont des Londoniens d'origine nigériane convertis à l'islam.

Dix autres personnes ont été interpellées
Outre ces deux principaux suspects, dix autres personnes ont été interpellées dans le cadre de cette enquête. Deux femmes ont été relâchées sans faire l'objet de poursuites et huit hommes ont été libérés sous caution.

La mort du soldat britannique a donné lieu à plusieurs incidents antimusulmans. Samedi, des militants du parti d'extrême droite British National Party (BNP) se sont rassemblés à Londres en réaction à ce meurtre, dans un face-à-face tendu avec plusieurs centaines de sympathisants de gauche qui avaient organisé une contre-manifestation.

La police a annoncé en fin d'après-midi avoir interpellé 58 personnes dans la manifestation de «Unite against fascism» (Union contre le fascisme).

LeParisien.fr













Affaire Bettencourt : douze avocats saisissent le parquet de Bordeaux


Parmi les signataires du courrier envoyé au parquet de Bordeaux, on retrouve l'avocat de Nicolas Sarkozy, Me Thierry Herzog © Maxppp

Représentant sept mis en examen, dont Nicolas Sarkozy, ils ont adressé une lettre au procureur de Bordeaux, dans laquelle ils dénoncent des faits d'une "exceptionnelle gravité". Dans le viseur des avocats notamment, les liens entre le juge Gentil et l'une des expertes ayant examiné Liliane Bettencourt.
Tout part d'une révélation étonnante du journal Le Parisien, jeudi dernier. Les liens entre Jean-Michel Gentil, qui mène l'instruction dans le volet abus de faiblesse de Liliane Bettencourt, et Sophie Gromb, l'une des expertes ayant examiné la milliardaire, éclatent au grand jour. Cette dernière, qui possède un rôle-clé dans l'enquête puisqu'ayant déclaré Liliane Bettencourt en abus de faiblesse depuis 2006, était en effet témoin lors du mariage du juge en 2007.
Cette révélation a suscité la colère des avocats de sept mis en examen dans ce dossier. Selon des informations du Journal du Dimanche, ils sont douze à avoir adressé vendredi un courrier au procureur de Bordeaux : "Compte tenu des liens personnels et étroits qui existeraient entre le magistrat instructeur et cet expert de nature à faire naître un doute sur l'impartialité objective de l'instruction, il est essentiel au respect des droits de la défense que vous vous fassiez délivrer en urgencel'extrait intégral de l'acte de mariage de Monsieur et Madame Jean-Michel Gentil, célébré le 30 juin 2007 à Mérignac". Parmi les signataires, qui dénoncent des faits d'une "exceptionnelle gravité", on compte Me Thierry Herzog, avocat de Nicolas Sarkozy.
 
Sophie Gromb, médecin légiste mandatée par le juge Jean-Michel Gentil © Maxppp

Dépassement d'honoraires

Ce n'est pas tout. La colère des avocats se cristallise également sur la rémunération accordée à l'experte, médecin légiste, mandatée par le juge Gentil.
Le 7 juin 2011, Sophie Gromb passe une demi-heure dans la chambre de Liliane Bettencourt, seule avec le magistrat. L'expertise, qui se poursuit en compagnie des quatre autres experts, ne durera pas plus d'1h25. Pour cela, et pour sa participation à l'enquête, elle touchera une somme de 6.700 euros, plus de dix fois supérieure au barême en vigueur, et jusqu'à trois fois plus que les autres experts mandatés. Or, selon les avocats, le juge Gentil n'a pas alerté le parquet, contrairement au code de procédure pénale, de ce dépassement d'honoraires.
Une atmosphère pesante alors que les avocats ont de nouveau rendez-vous jeudi, comme en avril dernier, au palais de justice de Bordeaux, pour plaider les nullités de procédure.
Par Yann Bertrand







Bernard Tapie : "S'il y a eu entourloupe, j'annule l'arbitrage"

Le Monde.fr


Bernard Tapie, entouré de ses deux avocats, Hervé Temine et Maurice Lantourne, en octobre 2005.
Bernard Tapie, entouré de ses deux avocats, Hervé Temine et Maurice Lantourne, en octobre 2005. | REUTERS/CHARLES PLATIAU

Dans un entretien au Journal du dimanche du 2 juin, Bernard Tapie affirme que "si l'on découvre la moindre entourloupe, le moindre dessous de table ou quoi que ce soit d'anormal, alors dans la seconde, à mon initiative, j'annule l'arbitrage." En 2008, dans le cadre de l'affaire opposant l'homme d'affaires au Crédit lyonnais au sujet de la vente d'Adidas, le tribunal arbitral avait octroyé la somme de 285 millions d'euros – 403 millions avec les intérêts – à Bernard Tapie, qui avait touché effectivement entre 200 et 220 millions d'euros après déduction des créances et des arriérés fiscaux.
Interrogé sur le rôle joué par Jean-Louis Borloo, président de l'UDI et son ancien avocat dans les années 1990, Jean-François Copé, président de l'UMP et auteur d'un projet législatif favorable à l'arbitrage début 2007, ou Claude Guéant, ancien secrétaire général de l'Elysée sous Nicolas Sarkozy, il assure que "pas un centime" ne leur a été versé.
L'ancien haut magistrat Pierre Estoup, l'un des trois juges du tribunal arbitral qui avait rendu l'arbitrage favorable à Bernard Tapie, a été mis en examen le 29 mai pour escroquerie en bande organisée, les juges le soupçonnant d'avoir favorisé, avec d'autres, un arbitrage en faveur de l'homme d'affaires. Cette mise en examen a été décidée dans le cadre de l'enquête sur le volet non ministériel de l'affaire Tapie/Adidas ouverte en septembre 2012 pour "usage abusif des pouvoirs sociaux et recel de ce délit au préjudice du consortium de réalisation" (CDR), gérant le passif du Lyonnais.












SOCIAL

 

McDonald's : 1.000 Emplois d'avenir devraient être créés en juin


McDonald's.
 

La chaîne fast food McDonald's devrait très prochainement annoncer la création de 1.000 Emploi d'avenir pour renforcer ses équipes.

McDo peut se vanter d'une chose : faire preuve de dynamisme en matière d'emploi. Toujours à la pointe sur ce sujet, la chaîne de restauration rapide semble prête, selon une information RTL, à recruter 1.000 Emplois d'avenir, ce dispositif d'insertion professionnelle mis en place par le gouvernement en direction des moins de 25 ans.

Pour l'instant, McDonald's refuse de s'exprimer sur le sujet. Ces 1.000 jeunes devraient avoir un profil similaire à ceux recrutés par les entreprises publiques, dans ce même cadre : des jeunes de moins de 26 ans déscolarisés.

McDo serait en train de régler les derniers détails de ces embauches avec les services de Michel Sapin au ministère du Travail. Ces 1000 emplois d'avenir deviendront ainsi les premiers crées dans le secteur marchand.

L'impulsion de l'Elysée

L'Elysée est loin d'être étranger à cette décision. Depuis plusieurs semaines, des conseillers de François Hollande prospectent dans les grands groupes de restauration et d’hôtellerie pour mettre en marche cette mesure.
 
Ils vantent les mérites de ces emplois financés à 75 % par l'Etat. "Nous nous sommes rendu compte que les entreprises n'étaient pas du tout au courant de tels dispositifs", raconte un conseiller à l'Elysée.

D'autres grands groupes de restauration seraient également sur les rangs pour bénéficier aussi de ces Emplois d'avenir. Le nombre de ces créations pourraient atteindre 30.000 à la fin du mois du juin.
 
 
 
 
 
 
 
 



SOCIETE


Europe : des milliers de manifestants contre l'austérité

BARCELONE (ESPAGNE), LE 1er JUIN. «Nous ne payerons pas la dette» ou plutôt «votre» dette clament les manifestants en s'adressant aux représentants de la troïka : le Fond monétaire international (FMI), la Commission européenne et la Banque centrale européenne (BCE). AFP / Quique Garcia

BARCELONE (ESPAGNE), LE 1er JUIN. Les manifestant se sont amusés de l'appelation Piigs (Portugal, Italie, Irlande, Grèce et Spain, pour Espagne) qu'ils traduisent de l'anglais par «cochon», sous laquelle sont réunis les pays les plus en difficultés en Europe.
AFP / Quique Garcia

BARCELONE (ESPAGNE), LE 1er JUIN.  «Nous sommes ici pour lutter contre les diktats de la troïka, parce que nous pensons qu'ils (ses dirigeants, ndlr) gouvernent uniquement pour le grand capital, et contre la volonté de la majorité de la population», a dénoncé un retraité de 75 ans.



En , en Allemagne, en Espagne, au Portugal... Dans le cadre d'une journée européenne de protestation, ils étaient des milliers à battre le pavé ce samedi pour manifester contre les d'austérité.

A Francfort (ouest de l'Allemagne), où se trouve le siège de la Banque centrale européenne () dont c'était ce samedi le 15e anniversaire de la fondation, ils étaient 7 000 selon la police à se réunir à l'appel du collectif anticapitaliste Blockupy.
  «Nous voulons clairement dire que la politique de la Banque centrale européenne et de la troïka (BCE, UE, Fonds monétaire international), soumises à l'influence capitale du gouvernement fédéral, n'est pas la solution», a déclaré Roland Süss, porte-parole de Blockupy, qui regroupe syndicats et organisations de gauche.

A Madrid et à Barcelone (Espagne). Sous le mot d'ordre «Tous unis contre la troïka !», au son des percussions et des sifflets, plusieurs milliers de personnes ont également défilé dans les villes espagnoles, jusqu'au siège de la représentation européenne, dans une ambiance bon enfant. Quelque 80 rassemblements ont été organisés par le collectif «Marée citoyenne» qui dénonce «le grand échec des politiques économiques de rigueur, les expulsions, la réforme du travail et les privatisations».

A Lisbonne et Porto (Portugal), chants et sifflements ont ponctué les manifestations contre l'austérité qui ont rassemblé des milliers de personnes dans la capitale et dans les principales autres villes de ce pays.

A Toulouse (Haute-Garonne), quelque 9 000 manifestants selon les organisateurs et 3 000 selon la police, ont défilé dans le centre de la ville avant d'écouter un discours de Jean-Luc Mélenchon (Front de Gauche) venu dénoncer les pratiques du gouvernement et la finance.

LeParisien.fr











Turquie : les manifestants continuent à défier le pouvoir jusqu'à Ankara         


                   
Samedi, place Taksim à Istanbul, la police anti-émeute fait usage de canon à eau pour repousser les manifestants © Reuters - Umit Bektas

Au troisième jour de leur mouvement, les manifestants turcs maintiennent la pression sur le gouvernement Erdogan, qui avait lâché du lest samedi. De nouveaux incidents, réprimés à coups de gaz lacrymogènes, ont éclaté dimanche à Ankara, la place Taksim d'Istanbul toujours occupée. Les autorités ont recensé plus de 230 manifestations en quelques jours.
À la mi-journée, des milliers de personnes ont envahi la place Taksim d'Istanbul, symbole de la contestation lancée vendredi et durement réprimée par les forces de l'ordre turques — un millier de blessés et 1.700 arrestations, selon des chiffres officiels. Amnesty International évoque la mort de deux personnes, mais il n'y a eu aucune confirmation de source officielle.
La gauche et l'extrême-gauche ont rallié le mouvement et réclament la démission du gouvernement Erdogan. Craignant un retour des forces de l'ordre qui s'étaient repliées sur ordre samedi après-midi, les manifestants ont érigé des barricades faites de planches et de carcasses de voitures. Les rues avoisinantes sont bouclées par des manifestants bien décidés à en découdre avec la police.

"Islamisation" de la société turque

Aucun incident violent n'a été signalé à Istanbul, mais à Ankara, la capitale, les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau pour repousser un millier de personnes qui voulaient marcher en direction des bureaux du Premier ministre.
Selon différentes sources, les affrontements auraient fait plus de 400 blessés parmi les manifestants, et une soixantaine dans les rangs de la police.
À l'origine de ces manifestations, un projet de rénovation urbaine dans le centre d'Istanbul qui prévoit le déracinement de quelque 600 arbres. Mais c'est maintenant la politique d'Erdogan, au pouvoir depuis 2002, qui est visée dans son ensemble. Le Premier ministre turque est accusé de vouloir "islamiser" la société turque. Son projet urbain passe notamment par la construction d'une mosquée place Taksim.
De nombreux pays occidentaux comme les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France dimanche ont appelé le gouvernement turc à la retenue.
Par Gilles Halais
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Manifestation à Tokyo contre le nucléaire
 
 
 
Des milliers de manifestants se sont rassemblés dimanche à Tokyo pour protester contre le nucléaire, alors que le Premier ministre conservateur Shinzo Abe songe à réactiver les réacteurs, dont la plupart sont à l'arrêt en raison de l'accident de Fukushima.
Des milliers de manifestants se sont rassemblés dimanche à Tokyo pour protester contre le nucléaire, alors que le Premier ministre conservateur Shinzo Abe songe à réactiver les réacteurs, dont la plupart sont à l'arrêt en raison de l'accident de Fukushima.
     
AFP - Des milliers de manifestants se sont rassemblés dimanche à Tokyo pour protester contre le nucléaire, alors que le Premier ministre conservateur Shinzo Abe songe à réactiver les réacteurs, dont la plupart sont à l'arrêt en raison de l'accident de Fukushima.
Selon les organisateurs, quelque 7.500 personnes se sont réunies dans un parc de la capitale japonaise, dont des victimes de la catastrophe de Fukushima en mars 2011, et le prix Nobel de littérature Kenzaburo Oe.
Les protestataires ont défilé dans les rues de Tokyo en brandissant des panneaux, dont un proclamait: "Pas de nucléaire. Seuls les singes sous-développés veulent du nucléaire".
Ils se sont également rendus devant le siège du groupe Electric Power Co (Tepco), opérateur de la centrale Fukushima Daiichi, où les systèmes de refroidissement des réacteurs avaient été coupés, entraînant des explosions dans les bâtiments, après le tsunami du 11 mars 2011.
Le Premier ministre japonais, dont le parti conservateur est proche des milieux d'affaires, a répété qu'il autoriserait le redémarrage des réacteurs si leur sécurité était assurée.
 













«Beaucoup se sont sentis floués et ont envie de s’engager»

    

Lors de la manifestation du 26 mai contre la loi sur le mariage pour tous, à Paris.
Lors de la manifestation du 26 mai contre la loi sur le mariage pour tous, à Paris. (Photo Stephane Mahe. Reuters)
                                                         

Reportage Continuer les veillées, s’organiser en vue des élections de 2014… La mobilisation contre le mariage homo a réveillé des ardeurs à droite. Témoignages à Rennes, Strasbourg et Lyon.

Libération
 
Depuis sept mois, la droite - conservatrice toujours, réactionnaire souvent, catholique, parfois - manifeste contre le mariage homo. Aujourd’hui, la «Manif pour tous», telle qu’elle s’est affirmée, c’est fini. Alors, que va devenir cette frange de la société ? Quelles nouvelles colères va-t-elle exprimer ? Quel vote va-t-elle produire lors des échéances municipales et européennes de 2014 ? Libération a décidé d’aller à la rencontre de ce peuple de droite. Tour de France.

En Bretagne et Mayenne «C’est la fin de l’ère libérale-libertaire née de 1968»

De Loudéac (Côtes-d’Armor) à Villiers-Charlemagne (Mayenne), les opposants au mariage pour tous ne sont pas prêts d’abandonner. «Il s’agit d’un combat fondateur, estime Stéphane Sallier-Dupin, conseiller régional et municipal (UMP) de Lamballe. Quand je suis rentré dimanche de Paris, les gens dans le car étaient à la fois sereins et déterminés, avec le sentiment d’un changement de civilisation. C’est la fin de l’ère libérale-libertaire née de 1968, il va renaître quelque chose pour qu’on respecte la personne humaine dans sa totalité.» En ligne de mire : la procréation médicalement assistée (PMA), la gestation pour autrui (GPA), «la marchandisation du corps», mais aussi tout ce qui a trait à des sujets comme l’euthanasie, l’éducation, la défense «des valeurs familiales» ou «des droits de l’enfant». «La protection des plus faibles», résume Jean-Côme Tihy, étudiant à Sciences-Po. «Les gens se sont levés pour défendre des valeurs qui dépassent les clivages droite-gauche, juge Bertrand Gonguet, président de l’association familiale catholique d’Ille-et-Vilaine. C’est un mouvement de réflexion, un état d’esprit. On va s’exprimer et alerter l’opinion sur des questions comme la théorie du genre qui a aussi provoqué un grand désarroi.»
Cet engagement se traduira-t-il dans les urnes ? Pas sûr, beaucoup souhaitant se démarquer du débat politique traditionnel. Certains élus n’en espèrent pas moins de nouveaux rapports de force. Tel Bertrand Plouvier, conseiller municipal (UMP) à Rennes, qui rêve d’un renversement de tendance dans une région démocrate-chrétienne ayant presque entièrement virée au rose ces dernières années. «La Bretagne s’est très fortement mobilisée, remarque-t-il. Cela peut être un point de rupture.»
En Mayenne, l’UMP a déjà senti un frémissement du côté des adhésions et croit à de nouvelles vocations. «Il y aura sûrement des gens issus de ce mouvement dans les prochains conseils municipaux, prédit Norbert Bouvet, conseiller général et maire de Villiers-Charlemagne. Il y a énormément de personnes qui se sont senties flouées et qui ont envie de s’engager.» Bruno Chavannat, candidat (UDI) aux municipales à Rennes, est plus sceptique mais reste convaincu de la pérennité du mouvement : «Dans une période de grande insécurité, ce débat a provoqué une incertitude supplémentaire et a réveillé quelque chose de profond. Il a aussi mobilisé des gens qui n’étaient jamais descendus dans la rue, et dont la conscience politique va s’éveiller. Il y a certes un noyau de catholiques pratiquants, mais c’est surtout le peuple moyen des milieux chrétiens qui s’est mobilisé. La communauté musulmane a aussi été affectée, même si cela a été moins visible.»
Après un rejet massif de Sarkozy en 2012, cette communauté pourrait-elle changer de camp ? «On va tout faire pour virer ce Parti socialiste qui tient l’Ille-et-Vilaine depuis quarante ans !» répond Najib, informaticien, musulman et assidu des «Veilleurs», ces soirées qui ont rassemblé les semaines passées jusqu’à 200 personnes à Rennes pour écouter des chants religieux, des textes de Gandhi, Camus ou Victor Hugo. En Bretagne, on mise égalementsur les actions ponctuelles, comme ce happening prévu vendredi soir sur une place publique avec «vente aux enchères de mères porteuses».

A Strasbourg «On ose dénoncer ce qui auparavant était admis»

Les manifs anti-mariage gay, elle les a toutes faites. A Strasbourg, comme à Paris. Et toujours en famille. «S’il fallait y retourner, on y retournerait !» prévient Catherine qui «n’avait pas bougé depuis 1984, pour défendre l’école privée». Comme beaucoup d’opposants, cette mère de sept enfants assène, en boucle : «Ce n’est pas contre les homos, mais pour défendre les enfants.» «Ce sont eux les premiers concernés par cette loi sur le mariage homosexuel, avance Isabelle Cubillé, membre du collectif la manif pour tous du Bas-Rhin. Et que la loi ait été adoptée ne change rien, nous nous sommes mobilisés pour quelque chose de viscéral, que nous avons dans les tripes : la défense du faible, du plus fragile, de l’enfant. La question du mariage n’est que la partie émergée de l’iceberg.» Elle parle d’«une force en marche prometteuse», d’«une prise de conscience qu’un certain nombre de choses ne tournent pas rond»… Et celle qui est aussi déléguée départementale d’Alliance Vita, une association hostile à l’avortement et à l’euthanasie, voudrait remettre à l’ordre du jour d’autres combats qui lui sont chers : l’IVG et la fin de vie. Là aussi, elle voit de «la souffrance», «des faibles qui ont besoin d’être protégés, écoutés».
Même son de cloche chez Claire, une avocate strasbourgeoise de 39 ans : «Nous avons brisé des tabous, aujourd’hui on ose dire les choses, dénoncer ce qui auparavant était admis, enfoui.» Elle situe l’origine du mal à 1968, quand «on a mis la volonté et la liberté en premier» : «On est allé trop loin. Aujourd’hui, c’est la qualité de la vie qui fonde sa dignité et cela conduit à des dérives, à l’oppression des fragiles.» Elle fait référence aux «embryons congelés qui ne seront pas implantés faute de projet parental», aux enfants handicapés avortés… Si elle suit avec attention la réforme des allocations familiales, elle se dit surtout prête à se battre quand la PMA et la GPA «viendront sur le tapis». «Marchandisation» des enfants, des femmes… La juriste souhaite que la mobilisation continue «par des formations philosophiques et anthropologiques», pour que désormais la «loi s’appuie sur la nature».
Créer une «école des politiques familiales», c’est le projet des Associations familiales catholiques du Bas-Rhin, parce qu’«une famille qui va bien n’a pas besoin d’être aidée. Plus on fait du familial et moins on a besoin de social», explique leur président, Jean Paillot, qui entend interpeller sur ce thème les candidats aux municipales de mars 2014. Selon lui, y présenter des candidats estampillés «manif pour tous», c’est «aller dans le mur», il faut plutôt «viser les européennes» de mai 2014 : «Là, l’ancrage local n’est pas nécessaire et on est davantage sur un choix de société.» Ce qui ne l’empêche pas de pronostiquer aux municipales, «un score élevé aux extrêmes» car «les gens ont le sentiment d’être ignorés, négligés, trahis par leurs représentants».
«Politiquement, je suis très mal», témoigne en écho, Odile, 50 ans, manifestante assidue «a priori de droite». Comme beaucoup, elle ne pardonne pas à la sénatrice (UMP) Fabienne Keller, qui pourrait briguer un nouveau mandat à Strasbourg, d’avoir voté en faveur de la loi Taubira : «Avec mon mari, on a écrit à plusieurs élus pour qu’ils se positionnent. Je voterai pour celui, de droite comme de gauche, qui défendra les valeurs de la famille.» Elle se «méfie des petits partis, des groupuscules qui essaient de récupérer le mouvement» et se veut rassurante : «Nous sommes sensés, nous ne nous ferons pas avoir et encore moins manipuler…» Pour la suite, elle n’exclut pas «un soulèvement de la jeunesse», cette jeunesse «raflée par des flics aux ordres d’un gouvernement qui veut museler toute contestation». Rien que ça…

A Lyon «On se moque des Français, on nous ment»

Comme chaque mardi matin depuis novembre, une poignée de fidèles se réunit à la basilique de Fourvière pour une prière du chapelet «pour la France et la famille». Instaurés «pour accompagner le débat» sur la loi Taubira, ces temps de prière ont pris fin avec la promulgation du texte. «Mais on continuera à prier», promet Astrid Peillon, l’une de ces jeunes cathos, «pas découragée» après «un an de faux débat, où l’on ne s’est pas senti écouté du tout».Aide-soignante et catholique pratiquante, Brigitte Coste se dit «dégoûtée» : «On a dépensé beaucoup de temps et d’argent pour être de toutes les manifestations avec nos cinq enfants. Tout ça pour quoi ? On se moque des Français, on nous ment.» Tentée par Marine Le Pen - «la seule à défendre une politique familiale» -, elle a voté Sarkozy. Sans illusion, elle continuera à voter «en fonction des valeurs portées par les candidats». Mais ne manifestera plus, préférant «mettre [son] énergie ailleurs» en s’impliquant bénévolement au sein d’associations pour la protection de l’enfance.
«Portée par tout ce que ce mouvement a soulevé, réveillé», Astrid Peillon aspire à poursuivre la mobilisation, y compris dans la rue. «Des amitiés sont nées, fondées sur des valeurs communes, qui dépassent toutes les querelles et les petits plans politiques», explique-t-elle, marquée par sa rencontre avec l’association Musulmans pour l’enfance. Lassée par «une politique, en France, bien trop matérialiste», elle veut revenir sur le terrain «des valeurs et de la famille». «Moi, je ne me déterminerai pas pour un candidat sur ces critères», conteste Bernard Cathelard, en marge d’une réunion publique de Michel Havard, candidat à la primaire UMP à Lyon. «Depuis un an, on batifole dans tous les sens et on prend du retard sur les sujets importants. La loi est passée, il faut tourner la page», assure cet ex-chef d’entreprise. «On a une crise à gérer et tout le monde ne parle que des homos ; ça me choque terriblement», renchérit Jacky Legrand, ancien géomètre.
A la fédération UMP du Rhône comme dans les équipes de campagne, on assure recevoir beaucoup de questions sur la position des candidats à la primaire sur le mariage homo. Le collectif de la manif pour tous, qui compterait «500 personnes très actives à Lyon», n’est pas le dernier à faire pression. «On va se structurer pour être un lobby puissant, sensibiliser l’opinion et peser auprès des élus», explique Jean-Baptiste Labouche, un de ses coordinateurs. Qui promet : «On va être le Vietnam de François Hollande pendant tout son quinquennat !»











Dans le monde ténébreux des concours de chauffards


Par Preeti JHA


HONG KONG – Je suis installée à Hong Kong depuis moins d'un mois quand j’entends parler pour la première fois des courses automobiles clandestines. C'est ma cousine qui m'apprend, incidemment, leur existence. Elle me raconte que presque chaque weekend, avant l’aube, elle est réveillée en sursaut par un convoi de voitures aux moteurs dopés qui fonce en vrombissant sous les fenêtres de son appartement.
Qui sont ces gens? Qu'est-ce qui les pousse à réaliser chaque semaine ce "remake", version réelle, de la célèbre série de films "Fast and Furious"? Comment un cercle de coureurs automobiles illégaux peut-il avoir sa place dans l'ancienne colonie britannique réputée pour l’ordre et la discipline qui y règnent ? Je suis intriguée.
Sur internet, je découvre de nombreuses vidéos (comme celle ci-dessous) montrant des voitures fonçant à tombeau ouvert sur les voies rapides de Hong Kong. Mais, filmées à l’aide de caméras embarquées, elles ne montrent pas grand chose à part la route qui défile. Elles ne révèlent rien sur cet univers de l’ombre.



Alors, j'opte pour la méthode habituelle. Je commence par interroger la police. Les données qu’elle me fournit confirment l’existence du problème. Mais quand je demande à accompagner une unité chargée de réprimer ces compétitions de chauffards, le refus est catégorique.
Il ne me reste plus qu’à me promener dans les forums spécialisés sur internet. Mais les semaines passent, et personne ne répond à mes sollicitations.
Je suis sur le point de renoncer. Et puis, dans un ultime effort de recherche, je tombe sur un blog qui parle exactement du sujet qui m’intéresse: les courses de voitures illégales à Hong Kong. Seul problème: il a été rédigé il y a dix ans, et son auteur habite maintenant Los Angeles. Qu'à cela ne tienne, je la contacte.
Tout a commencé sur un projet de documentaire sur ces courses de voitures, me raconte-t-elle. Mais la frontière entre la réalisatrice et son sujet s’est évanouie lorsqu’elle s’est mise à participer elle-même à des compétitions clandestines.
Et puis, le SRAS a frappé la ville, les courses ont attiré de moins en moins de participants, et le projet de documentaire a été abandonné.
La bloggeuse a perdu contact depuis longtemps avec ses anciens amis. Mais elle me livre quand même un indice capital.
Je ne mets pas très longtemps à découvrir l’endroit dont elle m’a parlé. Une rue bordée de garages dans lesquels les amateurs de sensations fortes trafiquent leurs voitures pour augmenter leur vitesse maximale. Je ne suis pas très optimiste. Un des propriétaires de garage, qui ne parle que cantonais, commence à me faire signe de déguerpir. Juste à ce moment-là, un coureur qui est en train d’attendre qu’un mécanicien répare sa Lotus me lance: «Ce n’est pas le moment de faire ce reportage. Il y a trop de choses à perdre pour vous».


Avant une course clandestine de voitures dans les rues de Hong Kong, le 7 avril 2013 (photo: AFP / Aaron Tam)
AFP / Aaron Tam


Je sens qu’il hésite entre méfiance et curiosité. La conversation s’engage. Il se contredit. A un moment, il nie l’existence des courses clandestines, avant de me livrer des indices sur la façon dont ces courses sont organisées: les routes empruntées, pourquoi les gens participent, ce qu’ils craignent.
Les patrouilles de police s’intensifient, explique-t-il. Il ne tient pas à risquer la prison en me révélant plus d’éléments. Mais il consent à m’indiquer quelques personnes qui pourraient peut-être le faire.
Quelques rencontres plus tard, une de ces personnes m’invite à une course clandestine du dimanche matin.
Cela fait deux mois que je travaille sur cette enquête, et enfin je peux accéder à une course illégale. Mais c’est alors que ça se complique sur le plan des décisions éditoriales. Quand on filme une activité illicite quelle qu’elle soit, il faut se poser plusieurs questions. La première d’entre elles est: est-ce que je fais cela dans l’intérêt du public?
Je sais que les plaintes contre les courses de voitures dans les rues de Hong Kong sont en augmentation et que l’an dernier, la police a procédé à 291 opérations contre cette pratique. Aucune statistique ne relie les courses au nombre d’accidents de la circulation ou de morts sur la route enregistrés dans la ville, mais il est évident que cette activité est un vrai danger public.


Avant une course clandestine de voitures dans les rues de Hong Kong, le 7 avril 2013 (photo: AFP / Aaron Tam)
AFP / Aaron Tam


La police m’a affirmé que les courses sont improvisées et qu’elles ne font l’objet d’aucune organisation. Mais mes sources me décrivent une toute autre réalité. Si je réussis à en venir à bout, mon reportage pourra non seulement raconter pourquoi les chauffards prennent le risque de foncer à toute vitesse dans les rues, mais aussi montrer l’ampleur du phénomène à Hong Kong.
Mon contact m’invite à prendre place sur le siège du passager dans sa voiture. Si j’accepte, je pourrais filmer au cœur de l’action. Mais aux yeux de la loi et de moi-même, je ne peux justifier ma participation à un délit qui met en danger la vie des gens. J’ai besoin de voir le début et la fin de la course. Mais pour les plans depuis l’intérieur des voitures, j’utiliserai les vidéos que les conducteurs tournent pour eux-mêmes.
Toutes ces considérations tourbillonnent dans ma tête au moment où un taxi me dépose dans une zone industrielle déserte à quatre heures du matin. Les coureurs seront-ils au rendez-vous?
Alors que je suis en train de préparer ma caméra, les voitures arrivent une à une dans la rue en vrombissant. Filmer la scène est excitant mais difficile. Ma source m’a ouvert la porte d’un monde illégal dont les habitants, en temps normal, n’auraient jamais parlé à un journaliste. Il me faut donc garantir à tout le monde l’anonymat. Je m’efforce de ne pas filmer les plaques d’immatriculation, de me concentrer sur les dos des gens, sur leurs mains ou sur leurs pieds, ou de prendre des images intentionnellement floues.


Avant une course clandestine de voitures dans les rues de Hong Kong, le 7 avril 2013 (photo: AFP / Aaron Tam)
AFP / Aaron Tam


La police débarque et les coureurs s’enfuient à toute vitesse. Je filme ce que je peux. Après la course vient le moment des interviews, autour d’un petit déjeuner. C’est là que je tombe sur l’homme du garage, celui qui m’a introduit dans ce monde très fermé. «Alors, t’as finalement réussi, hein ?»  me lance-t-il.
Les dilemmes éditoriaux ne prennent pas fin avec la course. Comment faire pour éviter de glorifier une pratique illégale aux conséquences potentiellement meurtrières? Je retourne voir les policiers, et je leur demande une interview pour mettre l’accent sur leur préoccupation. Cela équilibrera le reportage. Je décide aussi d’utiliser un film d’accident publié sur YouTube (après en avoir vérifié l’authenticité grâce à mes sources) pour illustrer de façon flagrante les risques que comportent ces courses automobiles débridées à travers les rues d’une grande ville.
Je ne suis pas encore très sûre des raisons pour lesquelles ma source a accepté de m’introduire dans ce milieu. La plus probable de ces raisons, c’est que les coureurs clandestins sont persuadés d’être des conducteurs exceptionnellement doués, et sûrs que leur talent au volant les met, eux et les autres, à l’abri du danger. Ils ont d’ailleurs une curieuse façon de prendre leurs distances avec la réalité de leurs actes : ils appellent leurs courses illégales «la balade du dimanche».
Si la police m’avait autorisée à suivre une patrouille quand j’avais commencé mon enquête, je ne serais sans doute jamais parvenue aussi près des coureurs clandestins. Par chance, on ne revient pas toujours avec l’histoire qu’on est partie chercher...


Avant une course clandestine de voitures dans les rues de Hong Kong, le 7 avril 2013 (photo: AFP / Aaron Tam)
AFP / Aaron Tam












DIVERS

 

Tornades dans le Midwest américain : le bilan s'alourdit

Le Monde.fr avec AFP

A El reno, dans l'Oklahoma, le 1er juin.



Le bilan des tornades dans le Midwest américain s'est alourdi samedi 1er juin à 14 morts, dont deux enfants, moins de deux semaines après la catastrophe qui a dévasté le 20 mai la ville de Moore, tuant 24 personnes, selon les autorités.


La plupart des victimes des derniers jours habitaient ou se trouvaient dans l'Oklahoma. Dans le Missouri voisin, les autorités ont enregistré trois morts, décédés dans les crues importantes provoquées par les orages. Le gouverneur du Missouri, Jay Nixon, qui s'est rendu sur place pour évaluer les dégâts, a pressé les habitants de son Etat d'éviter de marcher ou de conduire dans les zones inondées. "Parce que beaucoup de cours d'eau et de rivières sont sortis de leur lit, nous devons rester vigilants à la fois pour surveiller et faire face aux inondations dans tout l'Etat. Cela reste une situation dangereuse", a-t-il dit.
Les services météorologiques ont levé l'alerte d'urgence pour les tornades, mais maintenu les alertes pour inondations et orages. De nombreuses personnes ont été blessées dans des collisions et des têtes-à-queues de voitures et de poids-lourds, selon les autorités. Les vents violents ont également fait de nombreux blessés – 87, selon le journal local The Oklahoman –, et d'importants dégâts.
Selon les prévisions, les vents devaient se déplacer vers l'est samedi. Le gouverneur du Missouri Jay Nixon a déclaré l'état d'urgence vendredi soir, exhortant les habitants suivre de près les conditions météorologiques, afin qu'ils puissent s'abriter ou se déplacer vers les hauteurs si nécessaire".
Pendant ce temps, une autre tornade a endommagé une cinquantaine d'immeubles dans l'Illinois dont un lycée à Gillespie dont le toit à été arraché par des vents de plus de 185 km/h. "Il y a des maisons arrachées de leur fondations, d'autres avec le toit qui s'est envolé", a déclaré un responsable des secours de l'Etat.

"TORNADO ALLEY"
D'après les médias locaux, cinq tornades ont frappé la région d'Oklahoma City, avec des vents de 145 km/h accompagnés de fortes chutes de grêle. Elles ont notamment entraîné des crues subites des cours d'eau, l'évacuation de l'aéroport de la ville et des coupures de courant qui ont affecté plus de 170 000 personnes dans l'agglomération.
Avec 1 200 tornades en moyenne par an, les États-Unis sont le pays le plus touché par ce phénomène au monde. Elles sont particulièrement fréquentes dans les Etats des grandes plaines – la "tornado alley" – ce couloir où se rencontrent des masses d'air antagonistes.

Voir notre infographie sur le bilan des tornades aux Etats-Unis depuis 1950
Samedi marque par ailleurs le début officiel de la saison des ouragans dans l'Atlantique, une menace pour la côte est américaine, le Golfe du Mexique et les Caraïbes qui pourrait s'avérer particulièrement active cette année, selon les experts en météorologie américains. L'eau étant "anormalement" chaude dans l'océan Atlantique cette année, écrivent des scientifiques de l'université du Colorado, les chances d'un ouragan majeur sur les côtes américaines concernées (est et sud) s'élèvent à 95 %.











Le chef du Pentagone met la pression sur Pékin, accusé de cyber-espionnage

Le chef du Pentagone Chuck Hagel a profité samedi d'un forum sur la sécurité en Asie en présence d'une délégation militaire chinoise pour accuser Pékin de se livrer à l'espionnage informatique, un phénomène en recrudescence qui inquiète Washington.

Le chef du Pentagone Chuck Hagel participe, le 1er juin 2013 à Singapour, à un forum sur la sécurité
 
Souhaitant manifestement mettre la pression sur les autorités chinoises avant un sommet entre le président américain Barack Obama et son homologue Xi Jiping la semaine prochaine, le secrétaire à la Défense a réaffirmé que les coupes budgétaires qui frappent le Pentagone ne remettaient pas en cause la stratégie américaine du pivot vers l'Asie-Pacifique. Celle-ci vise au renforcement des moyens américains dans la région pour faire notamment face à la montée en puissance militaire de la Chine.
"Les États-Unis ont exprimé leur inquiétude sur la menace grandissante des intrusions informatiques, dont une partie semble liée à l'armée et au gouvernement chinois", a déclaré le ministre américain devant les principaux responsables de la défense en Asie à l'occasion du forum sur la sécurité du Shangri-La Dialogue organisé chaque année à Singapour.
Parmi les délégués, dont de nombreux ministres, se trouvaient des militaires chinois, dont l'un des cinq chefs d'état-major adjoint, le général Qi Jianguo.
"Nous devons reconnaître qu'il y a besoin de règles de conduite communes dans de nouveaux domaines", a-t-il ajouté, jugeant toutefois "positif" l'établissement d'un groupe de travail consacré à internet entre Washington et Pékin.
Début mai, un rapport du Pentagone au Congrès a dénoncé une vaste campagne d'espionnage informatique menée par Pékin pour tenter de collecter des renseignements sur les programmes de défense américains.
 Les accusations de M. Hagel interviennent quelques jours après la révélation que des hackers chinois ont réussi à pénétrer des systèmes informatiques comprenant les données de nombreux systèmes d'armes américains. Pékin a nié en bloc ces agissements.
Conversations "musclées"
Barack Obama, qui avait déjà évoqué des conversations "musclées" avec les Chinois sur l'espionnage informatique, devrait aborder ce dossier brûlant lors de sa première rencontre avec son homologue Xi Jiping les 7 et 8 juin en Californie.
Dans une mise en garde voilée, Chuck Hagel a également prévenu que malgré les coupes automatiques dans le budget du Pentagone, qui pourraient atteindre près de 500 milliards sur dix ans, le "rééquilibrage" des moyens militaires américains vers l'Asie-Pacifique se poursuivrait.
"Il serait imprudent et irréfléchi de conclure que notre engagement en Asie ne peut être poursuivi, particulièrement si l'on considère que même dans les scénarios budgétaires les plus extrêmes, l'armée américaine continuera de représenter près de 40% des dépenses de défense mondiales", a-t-il mis en garde.
Près de 60% des navires américains doivent à l'avenir être basés dans le Pacifique, ce qui est déjà le cas pour 60% des appareils de l'US Air Force qui ne se trouvent pas sur le territoire américain continental.
Les systèmes les plus modernes de l'arsenal américain seront déployés avant tout dans la région, comme le futur bombardier à long rayon d'action, un sous-marin d'attaque supplémentaire à Guam ou le F-35, et les exercices avec les forces armées asiatiques continueront de se développer.
Le ministre américain a toutefois vu dans la multiplication des contacts entre militaires américains et chinois l'espoir de donner un "caractère clair et prévisible sur les intentions stratégiques futures de chacun". Il recevra ainsi son homologue chinois Chang Wanquan au Pentagone en août.
Il a également réaffirmé que Washington saluait la prise de responsabilités de Pékin dans la région et que la stratégie américaine n'était pas dirigée contre la Chine.
Malgré ces assurances, "la Chine n'est pas convaincue", a affirmé au ministre américain un membre de la délégation chinoise, le général Yao Yunzhu.
Au cours de son intervention, le ministre américain a par ailleurs annoncé qu'il se rendrait à Brunei fin août pour une réunion des ministres de la Défense de Association des nations de l'Asie du sud-est (Asean) --dont les États-Unis ne font pas partie-- et propose d'organiser une réunion de l'Asean l'an prochain à Hawaï.
Source : AFP - Par Mathieu RABECHAULT
 












Taïwan secouée par un séisme de magnitude 6,5

Le Monde.fr avec AFP et Reuters

Un séisme de magnitude 6,5 sur l'échelle de Richter a frappé l'île de Taiwan, dimanche 2 juin, selon l'Institut de géophysique américain (USGS). Le tremblement de terre s'est produit dans le centre de l'île. Son épicentre est situé à une profondeur de 9 kilomètres, à 25 km de la ville de Buli, au sud-ouest de Taichung, la troisième ville de l'île avec 2,6 millions d'habitants. On ignore s'il y a des victimes.
Selon la télévision de Taïwan, la secousse a provoqué une explosion de gaz dans le centre de l'île. Elle n'a pas donné plus de détails. Le séisme a également été ressenti dans la capitale, Taipei, mais n'y a manifestement pas provoqué de dégâts majeurs.
Située à la jonction de deux plaques tectoniques, à proximité de la zone sismique de la "ceinture de feu" du Pacifique, l'île est régulièrement frappée par des tremblements de terre.










Boeing : avarie sur un 787 Dreamliner de Japan Airlines



La compagnie aérienne japonaise Japan Airlines (JAL) a renoncé dimanche à faire voler un Boeing 787 Dreamliner après avoir détecté un problème de pression d'air dans le compartiment de la batterie, au lendemain de la remise en service de ces appareils au Japon, selon la presse japonaise citant la compagnie aérienne.
La compagnie aérienne japonaise Japan Airlines (JAL) a renoncé dimanche à faire voler un Boeing 787 Dreamliner après avoir détecté un problème de pression d'air dans le compartiment de la batterie, au lendemain de la remise en service de ces appareils au Japon, selon la presse japonaise citant la compagnie aérienne. | AFP/Toshifumi Kitamura

La compagnie aérienne japonaise (JAL) a renoncé dimanche à faire voler un 787 Dreamliner après avoir détecté un problème de pression d'air dans le compartiment de la batterie, selon la presse japonaise citant la compagnie aérienne.

Au lendemain de la remise en service de ces appareils au Japon, JAL a dû recourir dimanche à un autre appareil pour un entre Tokyo et Pékin en raison de cette avarie, ont annoncé les agences de presse japonaises, Kyodo News et Jiji Press.         
 JAL, citée par les deux agences, a indiqué avoir détecté lors d'un contrôle de routine avant le décollage une différence de pression entre l'intérieur et l'extérieur du compartiment de la batterie. Il n'a pas été constaté de problème sur la batterie elle-même, a ajouté la compagnie.

JAL a mis l'anomalie sur le compte d'une erreur des services de maintenance de Boeing qui, lors de la réparation de la batterie, ont bouché par erreur deux petits orifices de ventilation destinés à éviter une surchauffe.

Plusieurs incidents sur des 787

L'incident est intervenu un jour seulement après la remise en service des 787 Dreamliner par JAL et l'autre compagnie aérienne japonaise, la All Nippon Airways (ANA), qui dispose de la plus importante flotte de ces appareils. ANA avait recommencé à utiliser dès le mois dernier des 787 Dreamliner, mais pas pour des vols réguliers.

Le premier incident dû aux batteries de l'appareil est survenu le 7 janvier à Boston avec un départ de feu, le second le 16 janvier au Japon avec une surchauffe incontrôlable et des émanations de fumée, entraînant un atterrissage d'urgence. Le 787 a été interdit de vol dans le monde pendant plus de trois mois à la suite de deux graves incidents à bord sur des batteries lithium-ion en janvier, dont un au Japon.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire