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mercredi 5 juin 2013

05062013 QUOI DE NEUF ?


HUMOUR......ENCORE QUE......
 
La ligne rouge a-t-elle été franchie en Syrie?


Le dessin d'Aurel dans Politis et sur Yahoo!.fr Aurel qui revient sur la ligne rouge qu'a franchi ou pas, le président Bachar al-Assad. Hier, La France a confirmé l'utilisation du gaz sarin dans différents endroits de Syrie. Laurent Fabius, ministre des Affaires Etrangères a déclaré "qu'une ligne avait été franchie".
 
          
Dessin d'Aurel. La ligne rouge © Yahoo! - Aurel
"C'est un dessin à destination des décideurs occidentaux, qui doivent se demander ce qu'est exactement la ligne rouge [...] soit ils parlent trop vite, soit ils n'assument pas leurs engagements!" dit Aurel.
La ligne rouge en Syrie © Aurel
 
"On a l'impression qu'il n'y a jamais assez de preuve, et que même, il y a quelques mois, on a dit: Si il y a eu utilisation de gaz, ce sera le franchissement d'une ligne rouge, c'est un peu étrange."




Un lézard géant baptisé en hommage à Jim Morrison   


 
                                                         
Libération
Dessin transmis le 4 juin 2013 montrant le lézard géant baptisé "Barbaturex Morrisoni" en hommage au chanteur des Doors, Jim MorrisonDes paléontologues ont annoncé mercredi avoir baptisé un lézard géant qui vivait il y a 40 millions d’années «Barbaturex morrisoni», en hommage au chanteur des Doors, Jim Morrison, célèbre pour sa fascination pour les reptiles et le chamanisme.
«Je suis le Roi Lézard. Je peux tout», écrivait Jim Morrison dans son poème «The celebration of the Lizard».
«Barbaturex morrisoni» est l’un des plus gros lézards connus à avoir jamais vécu sur terre, selon les paléontologues qui décrivent mercredi dans une revue de la Royal Society britannique un fossile découvert en Birmanie.
Il mesurait environ 1,80 m du museau à la queue et pesait jusqu’à une petite trentaine de kilos. Il était herbivore.
Le fossile a été daté de l’éocène moyen-supérieur, une période où la terre était tellement chaude qu’il n’y avait pas de glace aux pôles.
«Nous pensons que le climat chaud pendant cette période a permis l’évolution de lézards de grande taille, herbivores, capables de rivaliser efficacement avec les mammifères», a déclaré Jason Head (Université du Nebraska-Lincoln, Etats-Unis) qui a conduit l’étude.
«Barbaturex» signifie «roi barbu», car l’équipe a trouvé des crêtes sur la face inférieure de la mâchoire du lézard qui font penser à une barbe. «Morrisoni» fait référence au chanteur des Doors, mort à 27 ans en 1971 à Paris.
«J’ai pas mal écouté les Doors pendant mes recherches», a déclaré Jason Head. «Leur imagerie musicale inclut des reptiles et des sites archéologiques, et Jim Morrison était bien sûr le Roi Lézard, de sorte que ça colle bien», a-t-il ajouté.
 
 
 
 
 
 
 

Les perles du bac 2012, un grand cru

Par Mathias Rudler
        
Les auteurs de ces perles ont certainement fait parti des 15.5% des candidats recalés l’année dernière. /Certains droits réservés par Chiew Pang/Creative Commons/
        

Chaque année, c’est un festival de bévues, de niaiseries, de raccourcis historiques aussi désopilants que terrifiants. En 2012 on apprenait que «De Gaulle est devenu un porte-avions» ou que «la guerre froide laisse encore des frissons aujourd’hui».

 
Les candidats au baccalauréat 2012 n’ont pas manqué d’humour, à leur insu! Qu’ils soient professeurs de philosophie, d’histoire-géographie ou encore de français, les correcteurs n’ont pu s’empêcher de relever les bévues les plus incongrues. Florilège, fautes d’orthographe incluses.

Des perles historiques:

L’Histoire est une matière propice aux raccourcis fatidiques, en plus des étourderies ou confusions de dates.
«Les nazis ont commis des crimes humanitaires.»
«Une fois mort, Kennedy ne pouvait plus y faire grand-chose.»
«En 1943, année de prononciation du discours, cela fait un an qu’Hitler est arrivé au pouvoir en 1933».
«La guerre froide laisse encore des frissons aujourd’hui.»
«La guerre d’Algérie a été causée par une pénurie de semoule à cause de l’avancée du désert dans le pays, les Français ont alors voulu les aidés, mais les Algériens n’ont pas voulu et leur ont donc déclaré la guerre…»
«En effet, dès l’arrivée au pouvoir du Front national en 1936, la France entreprend une démocratie sociale, à l’image des États-Unis, ce qui aboutit aux biens de consommation.»

En géographie, des perles à la carte:

«La Russie, entièrement coloriée en bleu, avec pour seule légende: Le froid»
«Au Japon, le manque de place oblige les autorités à construire des aéroports sous-marins.»
«Les gens vont vers le sud parce qu’il y a de belles femmes.»
«Les pays pauvres se sont quasiment tous rassemblés en Afrique. Il aurait plutôt dû se rapprocher des États-Unis, comme l’ont fait le Mexique et le Canada».

Les philosophes:

«On constate que tous dans la société ne travaillent pas pour être utiles. Certains travaillent aussi pour leur plaisir. Les prostituées par exemple joignent l’utile à l’agréable…»
«Pour être heureux, l’homme doit aller en Laponie car là-bas, la nature est encore intacte et ses désirs ne sont donc pas influencés par les autres (pour Épicure, l’homme doit tendre vers l’aponie = la paix du corps et vers l’ataraxie = la paix de l’esprit).»
«La meilleure façon de juger de l’utilité d’un travail se mesure aux résultats. Ainsi je pourrais juger de l’utilité de mes professeurs en fonction des résultats que j’obtiendrai au baccalauréat
«Descartes avec le cogito, soit le «je pence donc je suis» nous montre que si je pence être utile je le suis.»

Sciences de la vie et de la terre, économiques et sociales:

«L’accumulation du capital n’a pas grand intérêt pour la croissance économique. En effet, une capitale par pays suffit largement, et nous coûte déjà assez cher en impôts.»
«Les végétaux fixent l’oxygène sur leur feuille grâce aux globules verts.»
«Paul n’a pas beaucoup de spermatozoïdes donc peu de LH et FSH, c’est pourquoi on donne à sa femme un traitement avec ces deux hormones.»
«L’inégalité du recul des élèves est aidé mais malgré cette aide pour réussir l’inégalité au vu des autres voyant des élèves aidés est-elle perçue? ou injuste?»

L’épreuve de français n’est pas épargnée:

«La vie est ininterrompable.»
«Paul Verlaine évoque un sentiment qui devrait être triste: “l’enterrement” mais le poète trouve ça gai.»
«Rimbauld se moque de la bourgeoisie plus particulièrement de chaque bourgeois.»

Des perles engagées:

«Le désir d’enfant pour une femme est naturel, donner la vie est dans l’ordre des choses, c’est instinctif d’avoir une progéniture. Les femmes qui n’en veulent pas, ou pire qui choisissent l’abominable assassinat en avortant, sont donc des êtres pervertis.»
«Par exemple, la distinction marketing “futur maman” n’a aucun sens. Toutes les femmes sont des mamans en devenir. On voit bien ici la brutalité de la cruauté et du sadisme idéologique utilisé sans vergogne par cette société de consommation dirigée par le sexe, l’argent et la drogue.»

En 2013, les correcteurs devraient hériter de leur traditionnel lots de bizarreries, sottises, canulars. Reste à savoir s’il sera aussi prometteur que l’année précédente.. Pour plus de perles rendez-vous sur perlesdubac.fr








L'origine du mot chauvin
– Même s’il est mené 6-0, 6-0 et 5-0 dans le dernier set, on peut vraiment dire que le Français est en train de dominer le match.
– Tout à fait Thierry, c’est dommage, son adversaire a vraiment profité d’erreurs d’arbitrage flagrantes.
– Aïe aïe aïe! Je vous coupe la parole Jean-Michel car voilà maintenant le Français mené 0-40 sur sa mise en jeu ce qui offre 3 balles de match au serbo-croate…
– Oui, tout à fait Thierry. On peut sans hésiter dire que les balles étaient trop neuves et le terrain trop humide. Le Français n’a pas démérité et il…
 
STOP! ARRÊTEZ LE MASSACRE! Quoi de plus énervant que tous ces discours chauvins qui pullulent notamment chez les commentateurs sportifs? Ne peut-on supporter son joueur ou son équipe nationale sans être d’une mauvaise foi flagrante?
Vous vous en doutez, nous n’apporterons pas de réponse à cette question cruciale ici. Par contre, pourquoi n’en profiterions-nous pas pour étudier ensemble l’origine du terme chauvin?
Le mot apparaît sous la plume d’un certain Augustin Eugène Scribe. Le bougre porte bien son nom: c’est un auteur très fécond qui écrivit plus de 450 pièces de théâtre durant la première moitié du XIXe siècle. Mais n’est pas Molière ou Racine qui veut. Même s’il connut une gloire certaine de son vivant, très peu de ses œuvres sont passées à la postérité. L’une d’entre elles, pourtant, s’intitule Le Soldat Laboureur et met en scène un soldat de l’armée de Napoléon qui se fait remarquer par son enthousiasme militaire sans faille. Blessé 17 fois lors de son service, cela n’entame en rien son amour de la patrie son dévouement à l’Empereur! Un dévouement tellement excessif qu’il en vire au ridicule… Et quel est le nom de ce soldat exemplaire? Je vous le donne en mille: Nicolas Chauvin!
La pièce eut énormément de succès, à tel point que le nom de famille du héros se transforme en nom commun. Et voilà le mot chauvin qui fait son entrée fracassante dans le dictionnaire, désignant à l’origine un patriote belliqueux puis, partir de la moitié du XIXe siècle, celui qui clame haut et fort un patriotisme exagéré.
Si vous vous renseignez à ce sujet, vous remarquerez que la paternité du personnage de Nicolas Chauvin est parfois attribuée à un certain Charles Cogniard, autre auteur à succès de la même époque. Laissons cette querelle de paternité aux spécialistes!
 
– Et voilà. Le Français vient de perdre le match sur une double faute.
– Oui, il a sûrement été déconcentré par le soleil qu’il a dans le dos. C’est dommage, il ne lui a vraiment pas manqué grand chose pour s’imposer dans ce 64ème de finale. Encore une occasion ratée!
– Tout à fait Thierry. C’est maintenant l’heure de rendre l’antenne. À vous, les studios!




 
L'attractivité de l'Hexagone est "en perte de vitesse", selon un baromètre du cabinet d'audit Ernst and Young. | AFP/ERIC PIERMONT

POLITIQUE

 

 

EUROPEENNES: les listes UMP, PS et FN seraient à égalité à 21% (sondage Ifop/Valeurs Actuelles)

 

 

Le président centrafricain, Michel Djotodia à Bangui, le 30 mars. | AFP/SIA KAMBOU


A près d'un an des prochaines élections européennes, le Parti socialiste, l'UMP et le Front national sont au coude à coude avec 21% des intentions de vote selon un sondage Ifop pour Valeurs Actuelles publié mercredi.

A près d'un an des prochaines élections européennes, le Parti socialiste, l'UMP et le Front national sont au coude à coude avec 21% des intentions de vote selon un sondage Ifop pour Valeurs Actuelles publié mercredi.A la question "si les élections européennes avaient lieu dimanche prochain, parmi les listes suivantes, pour laquelle y aurait-il le plus de chance que vous votiez?", 21 % répondent "une liste du Parti Socialiste, soutenue par Harlem Désir" à égalité avec "une liste de l'UMP, soutenue par Jean-François Copé" et "une liste du Front National, soutenue par Marine Le Pen".

Ils sont 9% à répondre "une liste Front de gauche, soutenue par Jean-Luc Mélenchon" suivis de 7,5% pour "une liste EELV soutenue par Cécile Duflot", 7% "une liste du Modem soutenue par François Bayrou" et 6,5% "une liste UDI soutenue par Jean-Louis Borloo".

Une "liste NPA soutenue par Olivier Besancenot" remporterait 2% des votes et "une liste Debout la République soutenue par Nicolas Dupont-Aignan", 3%.

2% choisissent "une autre liste".

Enquête réalisée du 29 au 31 mai auprès d'un échantillon de 1.869 personnes, représentatif de la population française âgées de 18 ans et plus et inscrites sur les listes électorales. Méthode des quotas.

 

 
 
 
 
 

Syrie : la preuve de l’horreur chimique   

Photo prise au téléphone portable le 2 juin 2013 et montrant des tanks syriens en route vers la ville de Qousseir.
Photo prise au téléphone portable le 2 juin 2013 et montrant des tanks syriens en route vers la ville de Qousseir. (Photo AFP)                                                        

Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a confirmé hier soir l’emploi de gaz sarin par l’armée de Bachar al-Assad contre les rebelles. Le premier pas vers une intervention militaire ?

Libération
Les indices, des témoignages de victimes aux récits de médecins syriens, s’accumulaient depuis plusieurs mois. Laurent Fabius, le ministre français des Affaires étrangères, l’a confirmé hier soir : des armes chimiques ont bien été employées en Syrie. «Nous n’avons aucun doute sur le fait que les gaz ont été utilisés […]. Les conclusions du laboratoire sont claires. Il y a eu du gaz sarin», a-t-il déclaré hier sur France 2. Cette confirmation intervient le jour même de la publication d’un rapport de la commission d’enquête des Nations unies, qui pointe la «réalité quotidienne» des crimes de guerre et contre l’humanité en Syrie. L’usage avéré d’armes chimiques interdites pose désormais la question d’une intervention étrangère. Les Etats-Unis, qui ont comparé à plusieurs reprises l’utilisation de telles armes à «une ligne rouge», se sont empressés d’affirmer dès hier soir que davantage de preuves étaient nécessaires avant de prendre une décision (lire page ci-contre).

 
Échantillons. Les conclusions françaises se basent sur des analyses, réalisées dans le laboratoire du Bouchet, dépendant de la Direction générale de l’armement (DGA), de deux lots d’échantillons récupérés ces dernières semaines en Syrie. Le premier provient de Jobar, dans la banlieue de Damas, la capitale, et a été fourni aux autorités françaises par deux journalistes du Monde. Des résidus de sarin ont été détectés dans des prélèvements d’urine qui avaient été collectés mi-avril par des médecins locaux. Le second lot d’échantillons correspond à une attaque qui s’est déroulée fin avril à Saraqeb, dans le nord-ouest du pays. Des prélèvements effectués sur cinq victimes révèlent cette fois la présence de sarin pur. Ils avaient été transmis début mai aux services français par des personnels d’un hôpital de fortune d’Idlib. Ces résultats confirment les conclusions du rapport publié hier par la commission d’enquête de l’ONU, qui jugeait probable l’utilisation d’agents chimiques dans ces deux zones.
Les experts des Nations Unies pointent également deux autres incidents, à Uteibah, près de Damas, et dans le quartier de Cheikh Maqsoud, à Alep, la grande ville du nord de la Syrie. Selon une enquête réalisée sur place fin avril par Libération (lire l’édition du 10 mai), du gaz sarin a très probablement été utilisé lors d’une attaque qui a tué trois personnes - une mère et ses deux fils - dans la nuit du 13 avril. D’après les témoignages du médecin d’un hôpital d’Afrin, qui avait soigné plusieurs victimes, celles-ci présentaient les symptômes typiques d’une intoxication au sarin (tremblements incontrôlés, pupilles fixes, difficultés respiratoires extrêmes, etc.). Ce gaz neurotoxique, inodore et invisible, bloque la transmission de l’influx nerveux et entraîne la mort par arrêt cardiorespiratoire après une inhalation ou un simple contact avec la peau.

Sous-munitions. Les analyses scientifiques réalisées par la France ne disent pas qui, du régime ou des rebelles, a utilisé ce gaz. La Syrie est considérée comme possédant l’un des arsenaux d’armes chimiques les plus importants du Moyen-Orient. Selon le Centre d’études sur la non-prolifération de l’Institut Monterey (Etats-Unis), les stocks atteindraient plusieurs centaines de tonnes. Il est d’ailleurs avéré que c’est bien le gouvernement syrien qui est à l’origine de l’attaque de Saraqib, un hélicoptère de l’armée ayant été repéré alors qu’il larguait des bombes à sous-munitions. «Il ne fait aucun doute que c’est le régime et ses complices puisqu’on a l’intégralité de la chaîne, depuis le moment où l’attaque a lieu, le moment où les gens sont tués, où on a les prélèvements et où on les fait analyser», a expliqué hier Laurent Fabius. Les experts de l’ONU se sont montrés plus prudents dans leur rapport, estimant que leurs enquêtes n’avaient pas permis d’identifier qui avait utilisé les agents chimiques.
Dans chaque cas avéré ou suspect, l’utilisation de gaz neurotoxique reste limitée. Loin d’être massives, les attaques n’ont fait que quelques victimes, la plupart des personnes touchées se rétablissant après avoir reçu une assistance respiratoire et des injections d’atropine. A Cheikh Maqsoud, à Alep, les habitants se disaient persuadés que le régime avait tenté de leur faire peur pour les forcer à fuir, alors que le quartier venait de basculer du côté de la rébellion. Des experts se disent, eux, convaincus que le régime de Bachar al-Assad cherche à «tester» la communauté internationale avec des attaques chimiques de petite envergure, sachant qu’elle ne réagit pas lorsque des missiles Scud détruisent des pâtés de maison d’Alep ou d’autres villes du nord du pays.






Syrie : Paris et Londres affirment avoir des preuves de l'utilisation de gaz sarin

Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Par
A Jobar, les attaques au gaz ont commencé ponctuellement courant avril. Une poignée de masques à gaz a été distribuée parmi les combattants rebelles, destinés en priorité à ceux qui tiennent des positions fixes sur le front. Le 13 avril, les hommes de la brigade Tahrir Al-Sham (libération de la Syrie) ont été attaqués par cet ennemi invisible. Au centre, Abou Ahmad Dahla, commandant d'un des bataillons de la brigade.
A Jobar, les attaques au gaz ont commencé ponctuellement courant avril. Une poignée de masques à gaz a été distribuée parmi les combattants rebelles, destinés en priorité à ceux qui tiennent des positions fixes sur le front. Le 13 avril, les hommes de la brigade Tahrir Al-Sham (libération de la Syrie) ont été attaqués par cet ennemi invisible. Au centre, Abou Ahmad Dahla, commandant d'un des bataillons de la brigade. | LAURENT VAN DER STOCKT POUR LE MONDE


Après Paris, Londres affirme, mercredi 5 juin, avoir des "preuves physiologiques" de l'utilisation de gaz sarin en Syrie,"très probablement" par le régime de Bachar Al-Assad, a annoncé un porte-parole du gouvernement britannique. "Nous avons obtenu des échantillons physiologiques de Syrie qui ont été testés" en Angleterre, et "les substances obtenues en Syrie ont révélé la présence de gaz sarin", a déclaré ce porte-parole, qui a ajouté : "Selon nos estimations, l'utilisation d'armes chimiques en Syrie est très probablement du fait du régime" de Damas.
"Nous sommes certains que le gaz sarin a été utilisé, nous avons nous-mêmes nos échantillons, nous pensons que c'est très probable que l'utilisateur, c'est le régime syrien, mais nous ne sommes pas au stade de dire que c'est définitif, a dit, mercredi, Peter Ricketts sur Europe 1. Il y a une enquête de l'ONU qui fonctionne ; maintenant, il faut absolument aller sur le terrain en Syrie pour ramasser les preuves. [...] Nous pensons que c'est très probable que c'est le régime syrien. Maintenant, c'est aux enquêteurs de travailler, c'est une question extrêmement grave et préoccupante."
Mardi, le ministre des affaires étrangères français, Laurent Fabius, a assuré dans un communiqué, que, selon des analyses françaises, du gaz sarin a bien été utilisé "avec certitude à plusieurs reprises et de façon localisée" en Syrie. Pour étayer ses affirmations, le ministre se prononce sur la base de deux séries de prélèvements réalisés en Syrie. Ceux ramenés par des journalistes du Monde de la région de Damas, montrent la présence d'acide isopropyle et méthylphosphonique (métabolite de sarin) dans les urines de trois victimes.
Invité de France 2, M. Fabius a assuré qu'une "ligne" avait été franchie, sans pour autant infléchir sa position sur une éventuelle intervention. "Nous ne voulons pas l'impunité, mais il ne faut pas bloquer la conférence de paix de Genève", prévue pour juillet, a-t-il ajouté. Interrogé sur l'hypothèse d'un bombardement ciblé des lieux de stockage d'armes chimiques, il a répondu : "Nous n'en sommes pas là." M. Fabius s'est également refusé à accélérer la livraison d'armes aux rebelles syriens, bloquée jusqu'au 1er août.
La substance en question, qui est le résidu du gaz sarin laissé dans le corps, a été identifiée par quatre techniques d'analyse, selon les résulats confidentiels, que Le Monde a pu consulter, réalisées par le centre de recherches du Bouchet, dépendant de la délégation générale pour l'armement (DGA). Les échantillons sanguins, eux, n'ont pas pu être exploités.
Comme l'indiquait notre journaliste Jean-Philippe Rémy dans un chat à son retour de reportage, il convient de préciser qu'"aucun laboratoire indépendant ne traite des questions d'armes chimiques. Tous sont liés au gouvernement du pays dans lequel ils se trouvent". Les échantillons ne pouvaient donc être confiés qu'à un seul laboratoire en France.


  • Les prélèvements réalisés à Saraqeb sont probants
Les prélèvements réalisés à la suite de l'attaque par un hélicoptère gouvernemental à Saraqeb (province d'Idlib), dans le nord du pays, le 29 avril 2013, sont encore plus probants. Le métabolite de sarin a été identifé dans les urines d'une victime, et du sarin régénéré (c'est-à-dire à l'état pur), dans le sang de deux autres victimes, dont l'une à une concentration élevée (9,5 nanogrammes/millilitre).
Les prélèvements à Saraqeb concernent cinq victimes, dont l'une est morte : ils ont été effectués par l'équipe soignante d'un hôpital de la région d'Idlib, et transmis aux services français le 4 mai, avant d'arriver au laboratoire le 9 mai. Selon les experts, les prélèvements sanguins sont impossibles à falsifier, contrairement aux urines, qui peuvent éventuellement être manipulées.
Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères français, a affirmé mardi 4 juin que du gaz sarin avait bien été utilisé "à plusieurs reprises et de façon localisée" en Syrie.
Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères français, a affirmé mardi 4 juin que du gaz sarin avait bien été utilisé "à plusieurs reprises et de façon localisée" en Syrie. | AFP/FRANCOIS GUILLOT

Autant l'origine de l'attaque chimique n'est pas possible à établir avec certitude à Djobar, autant celle de Saraqeb ne semble pas faire de doutes, à cause de la présence d'un hélicoptère de l'armée qui avait largué des sous-munitions, chargées de gaz toxiques. Sur ce deuxième cas, Laurent Fabius a assuré sur France 2 qu'il ne fait "aucun doute que c'est le régime qui est en cause".
  • Résultats transmis à l'ONU
M. Fabius précise qu'il a remis les résultats des analyses mardi matin au professeur Ake Sellström, chef de la mission d'enquête mise en place par le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon et chargée d'établir les faits sur les allégations d'emplois d'armes chimiques en Syrie. Les analyses ont été réalisées par un laboratoire français désigné par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Selon une source diplomatique, Paris a par ailleurs informé ses partenaires et homologues américains, britanniques, russes et européens.
Plus tôt dans la journée, la commission d'enquête de l'ONU sur le conflit a indiqué, sur la base d'entretiens avec des victimes, du personnel médical et d'autres témoins, qu'"il y a des motifs raisonnables de penser que des quantités limitées de produits chimiques ont été utilisées".
Les enquêteurs des Nations unies font état de quatre événements : à Khan Al-Assal près d'Alep le 19 mars, à Uteibah près de Damas le 19 mars, dans le quartier de Cheikh Maksoud à Alep le 13 avril et dans la ville de Saraqeb le 29 avril.
  • Soupçons depuis plusieurs mois
Des soupçons sur l'utilisation d'armes chimiques en Syrie circulent depuis plusieurs mois. Après une demi-douzaine d'incidents dans lesquels le régime syrien était fortement soupçonné d'avoir eu recours à des armes non conventionnelles, des vidéos postées par des militants avaient ravivé les doutes sur l'utilisation d'armes chimiques, dans la localité de Saraqeb.
A l'hôpital d'Alep après le tir d'obus à Khan Al-Assal, le 19 mars, qui avait fait 15 à 26 morts. Les médias syriens ont largement couvert l'événement accusant les rebelles d'utiliser des armes chimiques.
A l'hôpital d'Alep après le tir d'obus à Khan Al-Assal, le 19 mars, qui avait fait 15 à 26 morts. Les médias syriens ont largement couvert l'événement accusant les rebelles d'utiliser des armes chimiques. | AP/Uncredited

Mais c'est dès janvier que la question de l'utilisation d'armes chimiques par le régime syrien avait été posée, quand les conclusions d'une enquête menée par les services de renseignement de l'ambassade américaine en Turquie, à propos d'un incident à Homs le 23 décembre 2012, avaient fuité dans la presse.
Au cours de ces derniers mois, les envoyés spéciaux du Monde en Syrie ont également pu être témoins d'attaques chimiques contre les rebelles. Notre photographe a filmé une attaque, a recueilli le témoignage des combattants et a rencontré des médecins qui ont soigné des victimes des gaz.
  • Armes chimiques : "ligne rouge" depuis 2012
Depuis le début du conflit en Syrie, le 15 mars 2011, Washington et ses alliés ont l'œil rivé sur l'important arsenal d'armes non conventionnelles que la Syrie est suspectée d'avoir constitué pour tenter de réduire l'écart qui n'a cessé de se creuser avec l'armée israélienne, en matière de moyens militaires, après la guerre de 1973.
Dès le 20 août 2012, après l'annonce, par le Wall Street Journal, de la possibilité que ces armes chimiques soient déplacées, Barack Obama avait déclaré que "le moindre mouvement ou emploi d'armes chimiques" en Syrie entraînerait "d'énormes conséquences" et constituerait une "ligne rouge" pour les Etats-Unis. La mise en garde s'adressait "au régime Assad, mais aussi à d'autres acteurs sur le terrain", avait précisé le président américain, soutenu peu après par le premier ministre britannique.
Quelques jours plus tard, François Hollande avait à son tour indiqué que l'usage d'armes chimiques par le régime syrien serait une "cause légitime d'intervention directe" de la communauté internationale.
Malgré les preuves fournies par la France, la Maison Blanche a toutefois annoncé mardi 4 juin qu'il fallait "augmenter le faisceau des preuves en notre possession avant de prendre une décision", repoussant encore une fois l'éventualité d'une intervention des Etats-Unis en Syrie.
  • Qu'est-ce que le sarin ?
Produit en quantités énormes par l'Union soviétique et les Etats-Unis après la seconde guerre mondiale, le gaz sarin est utilisé comme arme chimique. "La France conduisait des essais sur le terrain en Algérie, même pendant la guerre d'Algérie", indique John Hart. Il a été étiqueté comme arme de destruction massive par les Nations unies en 1991, par la résolution 687.
A Jobar, un quartier de Damas, le 16 avril. Deux combattants de l'ASL versent du sérum physiologique dans les yeux d'un troisième, touché par un gaz aux effets similaires au sarin.
A Jobar, un quartier de Damas, le 16 avril. Deux combattants de l'ASL versent du sérum physiologique dans les yeux d'un troisième, touché par un gaz aux effets similaires au sarin. | Laurent van der Stockt pour Le Monde

Il fait partie des armes et munitions stockées par certains pays : la France, par exemple, en a immergé une certaine quantité, noyée dans du béton, au large d'Ouessant. En 1995, ce gaz a été utilisé lors d'un attentat dans le métro de Tokyo, au Japon, par la secte japonaise Aum, faisant 13 morts et plus de 6 000 blessés.
Substance inodore, incolore et volatile, il passe facilement la barrière des poumons et est absorbé par la peau, d'où il passe directement dans le sang. Quand il ne tue pas, il laisse de graves séquelles neurologiques. Le sarin attaque le système nerveux humain.







Syrie : la ville stratégique de Koussaïr reprise par le régime, selon les médias officiels

         

Les forces loyales à Bachar al-Assad gagnent du terrain, ses partisans jubilent (ici à Damas, la capitale) © Reuters - Sana

Cela faisait des semaines que de violents combats opposaient les forces de Bachar al-Assad aux rebelles dans la ville de Koussaïr, près de la frontière libanaise. Selon la télévision officielle et l'agence de presse Sana, la cité stratégique est tombée ; coup dur pour les rebelles qui perdent ainsi une position stratégique, et un de leurs bastions les plus importants conquis il y a plus d'un an.
Les rebelles n'ont pas réussi à tenir l'une de leurs plus précieuses positions. Koussaïr est tombée en début de semaine, selon la télévision officielle syrienne, qui a diffusé un communiqué en direct. L'agence de presse officielle Sana a ensuite confirmé.
Depuis la mi-mai, les combats faisaient rage entre les forces fidèles au régime, appuyées par des blindés et des avions - ainsi que par des combattants du Hezbollah libanais - et les rebelles. Ces derniers avaient fait il y a un an et demi de la ville, dans la province de Homs, une importante base pour mener leurs opérations. Les morts se comptent désormais par centaines.

Ville stratégique

Pour le régime de Damas, Koussaïr est une prise d'importance. Car Bachar al-Assad avait mis les moyens pour reconquérir la ville, pour une raison : faciliter la liaison entre les régions de la côte syrienne, où vivent de nombreux alaouites comme lui, et la plaine de la Bekaa au Liban, fief du Hezbollah. Liaison utile pour transférer hommes, armes, population, vivres...
Pendant ce temps, l'hypothèse d'une intervention étrangère semble plus éloignée que jamais. Pourtant, mardi, le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius l'a affirmé : du gaz sarin a été utilisé par le régime au cours des combats. L'utilisation des armes chimiques était considérée par les États-Unis comme une "ligne rouge" à ne pas dépasser, qui attendent désormais des preuves tangibles pour accélérer.
Par Yann Bertrand




Turquie : des manifestants arrêtés pour avoir twitté    


La police disperse les manifestants à Istanbul à coups de canon à eau.
La police disperse les manifestants à Istanbul à coups de canon à eau.

Malgré les «excuses» du gouvernement aux victimes de brutalités policières, des rassemblements ont eu lieu, mardi à la nuit tombée, à Ankara et Istanbul. Washington a haussé le ton et appelle au respect du droit de manifester.
La tension s'annonce vive en Turquie mercredi matin à l'aube d'un sixième jour des manifestations contre le premier ministre Recep Tayyip Erdogan. De nombreuses villes du pays ont connu une nuit agitée. Des milliers de personnes sont descendues dans les rues d'Istanbul et d'Ankara, à la tombée du jour, pour réclamer le départ d'Erdogan. Les contestataires ont tenté de se diriger vers les bureaux du premier ministre dans ces deux villes et dans la nuit, la police a utilisé des canons à eau pour tenter de les disperser disperser des centaines de manifestants antigouvernementaux.
Des heurts, qui ont fait cinq blessés dont deux policiers, ont également éclaté dans à Hatay à la frontière syrienne, où un jeune homme de 22 ans avait été touché lundi mortellement lors d'une manifestation. Tôt mercredi matin, au moins 25 personnes ont été appréhendées à Izmir pour avoir répandu sur le réseau social Twitter des «informations trompeuses et diffamatoires», a rapporté l'agence Anatolia. Ali Engin, un responsable local du principal parti d'opposition a précisé que les suspects étaient détenus pour avoir «appelé les gens à manifester».

«L'avenir de la Turquie appartient au peuple turc» pour Washington

Mardi, le vice-premier ministre Bülent Arinç avait tenté d'enrayer le mouvement en qualifiant de «légitimes» les revendications des écologistes à l'origine des troubles et invité les mécontents à rester chez eux. A l'opposé du ton ferme du chef du gouvernement, en tournée au Maghreb jusqu'à jeudi, Bülent Arinç a d'abord présenté ses excuses aux très nombreux blessés civils, à l'exception toutefois de «ceux qui ont causé des dégâts dans les rues et tenté d'entraver les libertés des gens».
Depuis le début de la contestation vendredi, les manifestants accusent M. Erdogan de dérives autoritaires et de vouloir «islamiser» la Turquie laïque. Ces excuses du vice-premier ministre ont été saluées par les Etats-Unis, qui s'étaient inquiétés de l'usage «excessif» de la force, mais Washington maintient sa vigilance. Joe Biden, le vice-président, a enjoint le gouvernement turc à respecter les droits des manifestants. «La Turquie a aujourd'hui une chance de prouver qu'il ne faut pas forcément choisir entre le développement économique et la démocratie», a mis en garde Joe Biden. Avant de conclure: «L'avenir de la Turquie appartient au peuple turc et à personne d'autre».
Outre les deux personnes décédées dimanche et lundi, les violences des quatre derniers jours ont fait plus de 1.500 blessés à Istanbul et au moins 700 à Ankara. La journée de mercredi devrait voir le mouvement se poursuivre: la Confédération des syndicats du secteur public (KESK), qui a appelé mardi à un arrêt de travail de deux jours par solidarité avec les manifestants, devrait être rejointe mercredi par la Confédération syndicale des ouvriers révolutionnaires (DISK), qui revendique 420.000 membres.
 
 
 
 
 
 
 

La Centrafrique décrète un moratoire sur l'exploitation des diamants

Le Monde.fr avec AFP

Le président centrafricain, Michel Djotodia à Bangui, le 30 mars.Le président centrafricain, Michel Djotodia, a annoncé mardi 4 juin dans une interview exclusive accordée à l'AFP un moratoire sur l'exploitation des diamants afin de moraliser le secteur. "On ne parlera plus de diamant de guerre en Centrafrique", a assuré le dirigeant.
Parmi les principales mesures qu'il entend prendre figurent la création d'une bourse de diamants centralisée, l'interdiction des transactions en espèces et des contrôles renforcés. La Centrafrique, un des cinq plus gros producteurs mondiaux de diamants, a été suspendue le 23 mai, selon la présidence, du processus de Kimberley, système international de certification des diamants bruts.
Or "l'industrie du diamant fait vivre aujourd'hui plus de 900 000 concitoyens – soit près d'un cinquième de la population (5 millions habitants) – qui vont être les premières victimes de la suspension. Nous comprenons que des doutes puissent exister mais nous sommes dans un processus d'ouverture et de transparence pour apporter toutes les clarifications nécessaires", indique le chef d'Etat.
Par le passé, la production centrafricaine a toujours été entourée de zones d'ombre en raison de la corruption des différents régimes mais aussi de la présence de groupes armés et rébellions autour de sites de production. Des soupçons pèsent sur le financement par des diamantaires de la rébellion Séléka qui a renversé le président François Bozizé en mars. Des accusations réfutées par le président Djotodia.
Les pierres précieuses de Centrafrique sont célèbres, notamment en raison de "l'affaire des diamants" qui avaient entaché en 1979 la présidence française de Valéry Giscard d'Estaing, accusé d'avoir reçu des gemmes de la part du fantasque empereur Jean-Bedel Bokassa (au pouvoir de 1966 à 1979).






Des milliers de manifestants en Iran

Des dizaines de milliers d'Iraniens ont pris part aux funérailles d'un dissident religieux, décédé dimanche, faisant de ces obsèques ce qui peut apparaître comme le plus important rassemblement anti-gouvernement depuis plusieurs années. L'ayatollah Jalaluddin Taheri est mort dimanche à Isfahan. C'était un opposant de poids au régime. Il avait d'ailleurs quitté son poste en signe de protestation.







       

Des Cubains se connectent à internet, le 4 juin 2013 à La Havane

Des Cubains se connectent à internet, le 4 juin 2013 à La Havane


Avec prudence et timidité, les Cubains commencent à fréquenter les nouvelles "salles de navigation" internet ouvertes par les autorités dans un pays où les connexions à domicile sont rarissimes.

Luis Alonso a posté des photos sur Facebook, mais Yoeldis Rodriguez s'est contenté de surfer sur des sites cubains en raison du "prix astronomique" auquel est offert le service : 4,5 dollars de l'heure, dans un pays où le salaire moyen est officiellement de 20 dollars par mois.

"J'ai accédé à Facebook, téléchargé de la musique et chatté avec ma famille en Italie", se réjouit Luis, un étudiant de 18 ans, rencontré par l'AFP à La Havane dans l'une des 118 salles de navigation qui ont ouvert leurs portes dans tout le pays.

Ouverte dans une succursale de l'entreprise publique de télécoms Etecsa au pied du célèbre gratte-ciel Focsa de la capitale cubaine, la salle de navigation compte neuf ordinateurs. Connectés à 2 mégabits, une vitesse inouïe pour Cuba.
Dans la salle, règne un silence total, rare dans les lieux publics cubains. Timidement, les internautes consultent Twitter ou Facebook, lisent des journaux étrangers - alors que la presse papier internationale est totalement absente de Cuba - et regardent des vidéos sur Youtube.
Des sept usagers, cinq sont Cubains et les deux autres, un homme d'affaires allemand et une journaliste espagnole, résident dans l'île. Certains ont rechigné à donner leur carte d'identité pour prendre un abonnement permanent, une formalité qui prend une dizaine de minutes. On peut aussi seulement acheter une carte d'accès, en donnant là encore son identité.
Aucune censure
Mais une fois connectés, c'est la liberté totale. Aucune censure, même à l'égard des sites de médias anticastristes de Miami, n'est exercée sur la Toile, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Jusqu'à présent, le seul accès public à internet pour les Cubains passait par les grands hôtels. Des connections lentes et chères (7 à 10 dollars de l'heure).
Les prix baissent selon la consultation. L'usage du seul courrier électronique coûte 1,5 dollar/heure et la consultation de l'intranet cubain 0,60 dollar.
C'est ce qu'a dû se contenter de faire Yoeldis Rodriguez, 34 ans, employé de la radio-télévision publique cubaine.
"Le prix est astronomique. L'Etat nous dit qu'il doit récupérer ses investissements, mais pour n'importe quel Cubain c'est hors de prix, en quatre heures on a dépensé notre salaire mensuel", regrette-t-il.
Mais c'est un "progrès", admet le jeune homme : "Avant, il n'y avait rien".
Depuis vingt ans, les autorités cubaines ont réservé l'accès à internet à un "usage social" : dans les universités, dans le secteur de la santé ou les administrations. Les connexions à domicile sont réservées à de rares professions, comme les médecins, les journalistes et des scientifiques.
Mondialement connue pour son blog Generacion Y mais totalement inconnue à Cuba, la blogueuse d'opposition Yoani Sanchez y voit aussi un progrès. "En dépit du prix et des petits caractères du contrat, il faut occuper ces petits espaces de liberté", a-t-elle jugé dans un tweet.
Pour les autorités, c'est un premier pas. Les salles doivent se multiplier dans le pays et officiellement seules des raisons "technologiques et financières" expliquent la restriction de l'accès à internet.
"Il est prévu que les Cubains puissent avoir une connexion chez eux, mais la priorité initiale, dans les circonstances actuelles, va aux points d'accès collectifs, afin de toucher le plus grand nombre de personnes avec le moins d'investissement possible", a affirmé la semaine dernière le vice-ministre cubain des Communications Wilfredo Gonzalez.

 
 
 
 
 
 
 

ECONOMIE

 

Déclin des investissements étrangers en France

Le Monde.fr avec AFP
 
L'attractivité de l'Hexagone est "en perte de vitesse", selon un baromètre du cabinet d'audit Ernst and Young.L'attractivité de la France est "en perte de vitesse" et l'Hexagone a accusé un net recul de 13 % des implantations internationales en 2012 contre une moyenne de 3 % sur 44 pays d'Europe, selon un baromètre du cabinet d'audit Ernst and Young. Le déclin est encore plus marqué en termes d'emplois, avec une baisse de 20 %, selon les résultats de cette 12e édition intitulée "France : dernier rappel".
L'étude recense 471 implantations internationales l'an dernier contre 597 l'année précédente, laissant la France à la troisième place européenne, où elle était tombée en 2011, derrière le Royaume-Uni et l'Allemagne. Ces résultats "indiquent clairement que les investisseurs étrangers adressent un dernier appel à la France pour qu'elle devienne un acteur à part entière de l'économie mondiale", écrivent le président d'Ernst et Young en France, Jean-Pierre Letartre, et l'auteur du baromètre, Marc Lhermitte, associé Ernst and Young.
"Le rendez-vous manqué de la France avec les économies à croissance rapide expliquerait-il un tel décalage ?", s'interrogent les auteurs de l'étude, en constatant que 14 projets sont venus des BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) l'an dernier (soit 6 % du total des 44 pays étudiés, qui vont jusqu'à la Turquie et la Russie), contre 23 projets en 2011. "Si le Royaume-Uni et l'Allemagne sont considérés comme des destinations de rang mondial, les investisseurs étrangers pourraient désormais classer la France parmi les localisations secondaires, aux côtés de l'Italie et l'Espagne, avec le risque de la voir réduite à un rôle de puissance moyenne", avertit Marc Lhermitte.
"Cette image d'un pays désynchronisé du tempo global, tenté par le repli sur lui-même, est malheureusement alimentée par le pessimisme français ", estime-t-il. La France reste néanmoins numéro un en nombre d'implantations industrielles mais celles-ci accusent un recul de 25 % à 127 projets en 2012 et n'ont créé que 3 605 postes, plaçant l'Hexagone en 13e place
 
 
 
 
 
 
 

Samsung obtient l’interdiction à la vente aux Etats-Unis des anciens iPhone et iPad


 

La Commission américaine du Commerce international estime qu’Apple a violé des brevets Samsung, liés notamment à la technologie 3G.


L’interdiction à la vente porte sur les modèles iPhone 4, iPhone 3G, iPad 3G et iPad 2 3G d’AT&T. - Reuters
L’interdiction à la vente porte sur les modèles iPhone 4, iPhone 3G, iPad 3G et iPad 2 3G d’AT&T. - Reuters
 

La Commission américaine du commerce international (ITC) a interdit à la vente certains produits Apple, estimant que le géant informatique américain avait violé certains brevets de son rival coréen Samsung.
Saisie d’une plainte de Samsung déposée en août 2011, « l’ITC a émis un ordre d’exclusion limitée interdisant à Apple d’importer » des smartphones, baladeurs et tablettes, et notamment les modèles iPhone 4, iPhone 3G, iPad 3G et iPad 2 3G d’AT&T, indique l’ITC dans sa décision publiée sur son site.
Cette décision a été transmise à la Maison Blanche, qui dispose de 60 jours pour bloquer, ou non, son application. Au cours de ces 60 jours, Apple peut continuer à commercialiser les produits concernés.

Technologie 3G

Avec cette interdiction, l’ITC a infirmé la décision rendue en septembre par un de ses propres magistrats qui avait jugé qu’Apple n’avait pas violé de brevet de Samsung. La technologie en question est liée à la 3G et à la capacité des appareils de transmettre plusieurs services simultanément et correctement. Elle est essentielle pour l’interopérabilité entre appareils.

En août 2012, Apple avait remporté la première manche dans la série de procès qui l’oppose à son concurrent coréen Samsung. A l’époque, un jury américain a reconnu Samsung coupable de violation de brevets d’Apple. Le groupe sud-coréen avait été condamné à verser à son concurrent un peu de 1 milliard de dollars de dommages.





 

Cette nuit en Asie : Outré par les taxes sur ses panneaux solaires, Pékin se venge sur le vin européen



Quelques heures seulement après l’annonce par Bruxelles des mesures douanières sur les panneaux solaires chinois, Pékin lance “une procédure d’enquête anti-dumping et anti-subventions”, sur les vins européens qui profiteraient de pratiques commerciales déloyales.


AFP PHOTO/Peter PARKS
 
 

Les représailles n’auront pas tardé. Quelques heures seulement après avoir appris que la Commission européenne allait maintenir sa hausse des droits de douane sur les panneaux solaires chinois , Pékin a annoncé, ce matin, par le biais de son ministère du commerce qu’il ouvrait, à son tour, une enquête sur les importations de vins de l’Union européenne. Evoquant “une procédure d’enquête anti-dumping et anti-subventions”, la Chine semble affirmer que ces vins profiteraient de pratiques commerciales déloyales. Elle s’appuierait notamment sur une plainte de l’Association chinoise des producteurs de boissons alcoolisées qui avait expliqué, en août dernier, au ministère du commerce que les productions européennes, injustement soutenues par différentes subventions de l’Union, représentaient une concurrence déloyale pour les producteurs locaux. L’an dernier, la Chine a importé 430 millions de litres de vin et plus des deux tiers de ces volumes provenaient de l’Union européenne. A elle seule, la France a vendu plus de 140 millions de litres à la deuxième puissance économique mondiale. Des livraisons qui représentaient près de 700 millions de dollars. Elle serait dès lors l’une des principales victimes du courroux du pouvoir communiste, qui oriente, à sa guise, les décisions de son ministère du commerce.
Ces derniers jours, plusieurs diplomates européens avaient laissé entendre que Pékin vivrait très mal la mise en place de sanctions contre son industrie du solaire et n’hésiterait pas à “se venger” sur des productions extrêmement symboliques pour plusieurs nations de l’Union. Le cas du vin avait ainsi été ouvertement évoqué. Dans son communiqué, diffusé ce matin, le ministère du commerce chinois fait ainsi, lui-même, le lien avec les dernières décisions de Bruxelles, auxquelles il dit “s’opposer fermement”.

Coca-Cola célèbre son retour en force en Birmanie

Pour la première fois en soixante ans, Coca-Cola a pu recommencer à produire, hier, sa boisson gazeuse en Birmanie. Le groupe qui avait repris l’an dernier ses importations dans le pays, qui sort de plusieurs décennies d’isolement et de dictature militaire, a inauguré une usine d’embouteillage dans l’agglomération de Hmawbi, près de Rangoun. Coca-Cola affirme qu’il va dépenser près de 200 millions de dollars dans le pays au fil des cinq prochaines années pour développer ses capacités de production et étendre son réseau de distribution. Grâce à cette usine ouverte avec un partenaire local, le groupe américain étend à la Birmanie sa bataille avec son rival Pepsi , qui envisage également l’ouverture prochaine d’une usine. Désormais, Coca est présent sur l’ensemble de la planète à l’exception de la Corée du Nord et de Cuba, où ,faute de ventes légales, la boisson s’écoule au marché noir. Ces derniers jours Unilever et Heineken avait aussi annoncé des constructions d’usines en Birmanie, où la récente levée des sanctions commerciales américaines et européennes à enclencher une spectaculaire vague d’investissements étrangers.






Chrysler refuse de rappeler 2,7 millions de Jeep, comme le demandent les USA

   

Une employée de Chrysler travaille sur une ligne d'assemblage du Jeep Grand Cherokee, le 21 mai 2010 à Détroit
Une employée de Chrysler travaille sur une ligne d'assemblage du Jeep Grand Cherokee, le 21 mai 2010 à Détroit (Photo Bill Pugliano. AFP)
                                                                                                          
Libération
Le constructeur automobile américain Chrysler (groupe Fiat) s’est dit mardi en désaccord avec l’agence de sécurité routière aux Etats-Unis, qui lui demande de rappeler 2,7 millions de 4X4 Jeep à cause d’accidents mortels provoqués par des incendies de réservoirs.
L’agence de sécurité routière américaine (NHTSA) a publié lundi une lettre demandant au constructeur américain de rappeler «des Jeep Grand Cherokee modèles 1993 à 2004, ainsi que des Jeep Liberty modèles 2002 à 2007», soit un total «d’environ 2,7 millions de véhicules», explique Chrysler dans un communiqué.
«Chrysler Group collabore et transmet des données avec la NHTSA sur ce sujet depuis septembre 2010. L’entreprise n’est pas d’accord avec les conclusions de la NHTSA et n’a pas l’intention de rappeler les véhicules concernés», ajoute le communiqué.
Dans cette lettre obtenue mardi par l’AFP, la NHTSA indique qu’après une enquête informelle ouverte en 2010, elle a lancé il y a un an une enquête formelle concernant la sécurité des réservoirs à essence des véhicules en question «en cas de collision arrière».
Cette enquête a «révélé de nombreux cas de décès et blessures liés à des incendies» du réservoir et la NHTSA demande «par conséquent à Chrysler de rappeler ces véhicules».
La NHTSA affirme avoir connaissance d’au moins 32 accidents avec impact par l’arrière ayant entraîné un incendie du réservoir sur des Grand Cherokee, des collisions ayant fait «44 morts», et «au moins cinq accidents mortels lors de collisions par l’arrière sur des Jeep Liberty ayant entraîné 7 décès».
Un porte-parole de Chrysler interrogé par l’AFP a évoqué pour sa part 21 décès liés à des accidents sur des véhicules en relation avec l’enquête de la NHTSA.
«Nous estimons que les conclusions initiales de la NHTSA sont basées sur une analyse incomplète des données sous-jacentes et sommes décidés à continuer à travailler avec l’agence gouvernementale pour résoudre ce désaccord», poursuit Chrysler, qui se dit «sûr de la qualité de ses véhicules».
«Ces véhicules ne présentent pas de défauts et leur système d’alimentation en carburant ne pose pas de risque déraisonnable lors de collisions avec impact par l’arrière» par rapport aux autres véhicules, argumente Chrysler, affirmant «les incidents cités par la NHTSA sont extrêmement rares et ne représentent qu’une petite fraction du nombre total de collisions mortelles».
A l’inverse, le directeur de la NHTSA David Strickland a répondu dans un communiqué que les données dont dispose la NHTSA «montrent que ces véhicules peuvent contenir un défaut qui présente un risque déraisonnable» pour la sécurité à bord.
La NHTSA espère donc que «Chrysler va reconsidérer sa position et prendra des mesures pour protéger ses clients et l’ensemble» des automobilistes, a-t-il ajouté.
Si Chrysler et la NHTSA ne parviennent pas à se mettre d’accord, la NHTSA pourra initier une procédure qui passera par des auditions publiques au cours desquelles l’agence gouvernementale et le constructeur présenteront leurs arguments et où des associations de consommateurs et autres groupements d’intérêt pourront intervenir.
La décision finale d’ordonner ou non un rappel reviendra alors à l’administrateur de la NHTSA.






Crise dans l'agroalimentaire, les investissements en France, Hermès : la revue de presse de l'industrie

Par 

Le spécialiste du saumon Marine Harvest va fermer deux sites industriels : un nouveau coup dur pour l'agroalimentaire, analyse Ouest France. Les Echos reviennent sur l'étude Ernst & Young sur les investissements internationaux. Enfin, à lire dans Le Figaro un portrait du nouveau gérant d'Hermès, Axel Dumas.
 
Série noire dans l'agroalimentaire
Le spécialiste Norvégien de la transformation de saumons Marine Harvest Kritsen vient d'annoncer aux salariés concernés la fermeture définitive de deux sites industriels au cours du premier trimestre de 2014, avec un total de 450 emplois supprimés.

"Agroalimentaire : à quand la fin de la série noire ?", titre Ouest France. "Après la volaille et le porc, la filière mer trinque", explique le quotidien pour qui le secteur "bénéficie pourtant d'un fort potentiel".


Le Télégramme revient également sur ce "coup de massue" pour l'emploi dans la région que représente l'annonce de Marine Harvest. "Une nouvelle gifle pour l'agroalimentaire breton déjà malmené", écrit le quotidien.


 

La France perd en attractivité
Les Echos reviennent ce matin sur l'étude Ernst&Young sur les investissements internationaux. "Les projets d'investissements étrangers en France chutent", titre le journal économique.
"La France peine à attirer les projets des investisseurs émergents, les Indiens étant davantage attirés par la place financière de Londres quand les Chinois sont séduits par la puissance industrielle allemande", explique l'article des Echos, qui note toutefois que l'Hexagone "demeure en revanche le terrain de prédilection des investisseurs américains".
A la Une du quotidien, on retrouve également deux événements qui ont fait l'actualité la veille : l'inauguration du Jules Verne à Marseille et l'offensive de Bruxelles qui va taxer les importations de panneaux solaires chinois en Europe.


Le nouveau gérant d'Hermès, symbole de la sixième génération montante

A lire dans le Figaro, un portrait du nouveau gérant d'Hermès et plus généralement de la sixième génération des héritiers de la célèbre marque de luxe. "Après dix ans de régence par un manager extérieur à la famille, Axel Dumas, 42 ans, prend les rênes du sellier. L'héritier et ses cousins sont déterminés à en préserver l'indépendance", met en avant le quotidien.


Et aussi...
"Amazon passe à table et lance son cybermarché", titre le site lesechos.fr (accès abonnés), reprenant l'information obtenue par Reuters. Le géant du e-commerce teste en effet "AmazonFresh", qui livre des produits frais à Seattle, son berceau, a appris l'agence de presse de deux sources proches de l'opération.






La Lettonie autorisée à adopter l'euro

Le Monde.fr
Par
 
La Lettonie est parvenue à remplir les cinq critères fixés par le traité de Maastricht grâce à un programme d'austérité draconien qui s'est notamment traduit par une forte baisse des salaires des fonctionnaires et des retraites.
La Lettonie est parvenue à remplir les cinq critères fixés par le traité de Maastricht grâce à un programme d'austérité draconien qui s'est notamment traduit par une forte baisse des salaires des fonctionnaires et des retraites. | REUTERS/INTS KALNINS


La Lettonie devrait devenir, le 1er janvier 2014, le dix-huitième pays membre de la zone euro. A l'issue d'une évaluation, la Commission européenne devait, en effet, estimer, mercredi 5 juin, que le pays remplit les cinq critères fixés par le traité de Maastricht – ils concernent la dette, le déficit public, l'inflation, une parité stable avec la monnaie unique et le niveau des taux à long terme.
Ce résultat a été atteint grâce à l'imposition d'un programme d'austérité draconien, qui s'est notamment traduit par une forte baisse des salaires des fonctionnaires et des retraites.
Les ministres des finances européens, en juillet, puis le Parlement, avant la fin de l'année, auront ensuite à officialiser cette décision que les dirigeants de Riga présentent comme bénéfique pour les entreprises et les investissements. Mais aussi pour la note de la dette souveraine du pays : l'agence de notation Fitch a jugé probable son relèvement – elle est actuellement à BBB/positif.
 
SCEPTICISME
La population lettone, en revanche, semble sceptique : des sondages réalisés il y a quelques mois indiquaient qu'un tiers des 2 millions d'habitants du pays était sceptique quant aux bienfaits de l'entrée dans une zone euro toujours en crise. Un autre tiers des personnes interrogées disait clairement son opposition, craignant une perte de souveraineté. Le gouvernement a toutefois écarté l'hypothèse d'un référendum.
Les responsables des pays voisins, dont la Pologne, semblent, eux, moins pressés que leurs homologues lettons d'intégrer la zone de la monnaie unique. La Lituanie, autre Etat balte, devrait rejoindre la monnaie unique vers 2015 seulement – l'Estonie a, elle, franchi le pas dès 2011.
Soutenue notamment par François Hollande, qui l'a fermement défendue en avril dernier en recevant à Paris le premier ministre Vadis Dombrovskis, l'accession de la Lettonie est présentée comme une très bonne nouvelle par les dirigeants européens. Ils n'ont, il est vrai, pas pu en livrer beaucoup depuis le déclenchement de la crise économique et financière. C'est plus l'hypothèse d'une sortie de certains pays de la zone que son élargissement qui a été évoquée en 2011 et 2012.
 
FORCES ET FAIBLESSES
A Bruxelles, on insiste sur les bonnes performances d'une économie lettone, qui est l'une des plus dynamiques de l'Union avec un taux de croissance de 5,1 % au dernier trimestre 2012. Tous les paramètres du pays sont d'ailleurs dans le vert avec un déficit public de 1,2 % (les règles européennes tolèrent 3 %) et un endettement à 41 % du produit intérieur brut (l'Europe accepte, en théorie, 60 % au maximum).
Un examen un peu plus attentif nuance le jugement : le taux de chômage de la Lettonie est de 14 %, son système éducatif vétuste et ses jeunes les mieux formés s'exilent. La Commission européenne et le Fonds monétaire international ont, par ailleurs, insisté sur la fragilité du système bancaire national à la suite à la crise chypriote. Les dépôts des non-résidents, principalement russes, ont fortement augmenté pour représenter aujourd'hui près de la moitié du total des dépôts dans les établissements du pays. Avec, à la clé, un risque élevé de blanchiment et une fragilisation de certaines banques.






 

Toyota rappelle 735 Prius et Lexus en Belgique pour des problèmes de freins

Toyota, a annoncé le rappel de 242.000 voitures hybrides Prius et Lexus dans le monde, à cause d’un défaut dans le système de freinage. Les véhicules concernés, qui peuvent souffrir d’une puissance de freinage anormalement affaiblie, ont été fabriqués entre mars et octobre 2009. En Belgique, 735 voitures sont concernées.

 

 
 

JUSTICE ?

 

Affaire Tapie : Stéphane Richard dément avoir mis en cause l'Élysée

 
 
Stéphane Richard.
 

L'ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde a démenti mardi avoir affirmé que l'ordre de régler le litige entre Bernard Tapie et le Crédit lyonnais par un arbitrage était venu de l'Élysée.

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«Ni ordre, ni instruction.» Dans une interview mardi à l'AFP, Stéphane Richard, ancien directeur de cabinet de Christine Lagarde, aujourd'hui PDG d'Orange, est formel: l'Élysée n'a pas fait pression sur la décision d'un recours à l'arbitrage privé dans le contentieux entre Bernard Tapie et le Crédit lyonnais sur la vente d'Adidas.
Cet arbitrage privé s'était soldé par le versement par le Consortium de réalisation (CDR), la structure publique gérant le passif du Crédit lyonnais, de 403 millions d'euros à l'homme d'affaires. L'ancienne ministre de l'Économie, Christine Lagarde, qui avait pris la décision de cet arbitrage, a été placée sous le statut de témoin assisté. Elle assure que ce choix, «la meilleure solution à l'époque», visait à mettre fin au plus vite à un dossier interminable et coûteux.
Plusieurs personnalités, dont l'ancien PDG du Crédit lyonnais Jean Peyrelevade, ont estimé que la ministre de l'Économie avait agi sur ordre de la présidence de la République. «J'ai eu une réunion, à l'été 2007, avec Claude Guéant (alors secrétaire général de l'Élysée) et Jean-François Rocchi», président du CDR, «au cours de laquelle il a été confirmé que l'arbitrage était la meilleure solution», a pour sa part déclaré mardi Stéphane Richard à l'Agence France Presse. Mais il n'y a eu «ni ordre, ni instruction, ni pression particulière» de l'Élysée, a-t-il ajouté. «Tout le monde était d'accord à l'époque.» Selon lui, c'est même Jean-François Rocchi qui a proposé un arbitrage, «relayant les propositions des liquidateurs» du groupe Tapie. «La décision a été celle de Mme Lagarde, validée simultanément par l'Élysée», a martelé Stéphane Richard.
Selon LeCanard enchaîné à paraître mercredi, Stéphane Richard aurait toutefois affirmé le contraire. «En juillet 2007, Jean-François Rocchi, président du CDR, et moi avons été convoqués par Claude Guéant, secrétaire général de l'Élysée. Il nous a donné pour instruction de recourir à un arbitrage. Le choix de l'exécutif était parfaitement clair», aurait-il déclaré à des journalistes de l'hebdomadaire. Ce dernier indique même que Stéphane Richard envisage d'informer la justice de cette instruction lors de sa convocation le 10 juin. Un rendez-vous à l'issue duquel une mise en examen pourrait être envisagée.
Le PDG d'Orange a cependant démenti mardi soir les informations du Canard. «Il n'y a pas eu d'ordre donné par l'Élysée», a-t-il martelé, selon son entourage. Joint par Reuters, Claude Guéant n'a de son côté pas souhaité s'exprimer au sujet de cet article.
Dans le volet non ministériel de l'enquête, l'un des trois arbitres, l'ex-magistrat Pierre Estoup, a été mis en examen pour «escroquerie en bande organisée».





 

Arbitrage Tapie: le CDR entame une longue marche vers une possible annulation 


Libération
Photo prise le 26 mai 2013 de Bernard Tapie à MarseilleComme attendu, le «CDR», entité chargée de gérer l’héritage du Crédit Lyonnais, a annoncé mardi qu’il se constituait partie civile dans l’affaire Tapie/Adidas, ce qui va lui permettre d’accéder au dossier et d’y trouver éventuellement matière à dénoncer l’arbitrage décidé en 2008 en faveur de l’homme d’affaires.
Depuis plusieurs jours déjà, Bercy avait indiqué que le CDR, consortium de réalisation dont il est l’autorité de tutelle, allait se constituer partie civile.
Le conseil d’administration du CDR, réuni mardi, ayant validé la décision, le consortium «demande donc aujourd’hui à son avocat, Maître Pierre-Olivier Sur, de se constituer partie civile dans le cadre de l’instruction en cours».
Dès lors, une fois consulté le dossier d’instruction, «le CDR envisagera, dans le délai très court qui lui est imparti, le bien-fondé d’une contestation civile de la procédure d’arbitrage», a indiqué mardi l’avocat à l’AFP.
«En effet, si l’information judiciaire révélait une fraude dans la constitution du tribunal arbitral et/ou dans la mise en oeuvre de la procédure d’arbitrage, le CDR (...) aurait le devoir de le remettre en cause par toutes les voies de droit utiles».
En droit commun, le délai de prescription est de cinq ans. Cela situerait donc la prescription au 7 juillet.
Faute de recours auprès de la cour d’appel de Paris avant cette date, justifié par de nouveaux éléments, le CDR n’aurait plus aucun moyen judiciaire de remettre l’arbitrage en cause.
Rendue en 2008 pour mettre fin aux contentieux sur la vente de l’équipementier sportif allemand Adidas, la sentence d’arbitrage avait attribué 403 millions d’euros à Bernard Tapie et aux liquidateurs de ses sociétés.
«instruction»
Cet arbitrage est aujourd’hui l’objet d’une instruction, qui a mené à la mise en examen, le 29 mai, de l’un des trois juges du tribunal arbitral, Pierre Estoup, pour «escroquerie en bande organisée».
Les juges s’intéressent notamment aux liens entre Bernard Tapie, Pierre Estoup et l’avocat de l’homme d’affaires, Me Maurice Lantourne.
En attendant un éventuel recours en annulation, la température ne cesse de monter autour de l’affaire, alimentée par un flot de déclarations qui cherchent à exonérer ou au contraire à mettre en cause tel ou tel.
Mardi, le PDG d’Orange Stéphane Richard a affirmé à l’AFP qu’il n’y avait eu à l’époque «ni ordre, ni instruction, ni pression particulière» de l’Elysée sur la décision d’un recours à l’arbitrage.
Dans son édition de mercredi, le Canard enchaîné affirme le contraire, sur la foi du même Stéphane Richard évoquant une «instruction» donnée lors d’une réunion par Claude Guéant, secrétaire général de l’Elysée sous Nicolas Sarkozy.
M. Richard a été directeur de cabinet de deux anciens ministres de l’Economie, en fonction durant l’année 2007, Jean-Louis Borloo et Christine Lagarde, qui ont eux-mêmes toujours démenti l’existence d’instructions de l’Elysée pour favoriser l’arbitrage.
Interrogé par l’AFP, M. Richard a confirmé l’existence de cette réunion avec M. Guéant, mais rappelé que si l’arbitrage y avait été évoqué, l’idée émanait des liquidateurs des sociétés de Bernard Tapie, relayée par l’ancien PDG du CDR, Jean-François Rocchi.
«Il est apparu clairement que la solution de l’arbitrage était validée par le président de la République (Nicolas Sarkozy) qui n’en a jamais fait mystère», a-t-il dit. Et «j’étais dans mon rôle de vérifier que ce soit validé».
M. Richard sera auditionné le lundi 10 juin par les trois juges d’instruction du pôle financier qui sont saisis du dossier.
Le recours à l’arbitrage a été dénoncé par plusieurs membres de la majorité ainsi que par le député centriste Charles de Courson.
Avant qu’il ne soit décidé de recourir à l’arbitrage, la cour d’appel de Paris avait attribué, en septembre 2005, à Bernard Tapie et ses liquidateurs 135 millions de dommages et intérêts.
La décision avait été cassée, en octobre 2006, par la Cour de cassation, qui avait notamment estimé qu'«aucune faute» n’était imputable au Crédit Lyonnais.







Affaire Bettencourt : le parquet général de la Cour de cassation pour la poursuite de l’instruction


Le parquet général de la Cour de cassation, qui examinait une demande de suspension déposée au nom de sept mis en examen, a préconisé mercredi de poursuivre l’instruction dans l’affaire Bettencourt. La Cour de cassation se prononcera sur cette demande dans l’après-midi.

Le parquet général de la Cour de cassation préconise de poursuivre l’instruction dans l’affaire Bettencourt - AFP
Le parquet général de la Cour de cassation préconise de poursuivre l’instruction dans l’affaire Bettencourt - AFP
 
Le parquet général de la Cour de cassation a préconisé mercredi de poursuivre l’instruction dans l’affaire Bettencourt, lors de l’examen d’une demande de suspension déposée au nom de sept mis en examen. Ces mis en examen ont déposé une demande de désaisissement des juges bordelais et de dépaysement du dossier, qui sera examinée le 18 juin par la Cour de cassation, et souhaitent que, dans l’intervalle, l’instruction soit suspendue.
La Cour de cassation doit se prononcer dans l’après-midi sur cette demande de suspension. Le parquet général estime en particulier qu’il n’y a « pas de scandale tel » dans la prise de position des juges qu’il faille suspendre l’instruction. L’avocat des mis en examen, Me Patrice Spinosi, estime au contraire qu’il est « temps de marquer un temps d’arrêt et de calmer les esprits dans une affaire où ils s’échauffent vite ».

Impartialité

Mettant en cause l’impartialité du juge bordelais Jean-Michel Gentil, au regard de ses liens avec l’une des expertes dans ce dossier, la défense des ces sept mis en examen a déposé mardi auprès de la Cour de cassation une « requête en suspicion légitime » dans le but d’obtenir le dépaysement du dossier. Sophie Gromb, l’un des experts qui avaient rédigé l’expertise du 7 mai 2011 concluant à l’état de faiblesse de Liliane Bettencourt depuis septembre 2006, était témoin au mariage du juge Gentil en 2007, a révélé « le Parisien ». Par ailleurs, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Bordeaux doit examiner jeudi les nullités de procédure soulevées par la défense, qui entendent demander le report de cette audience.
SOURCE AFP







Tunisie : trois Femen européennes risquent de la prison ferme

         

Les trois militantes du groupe féministe Femen, deux Françaises et une Allemande © Reuters - Anis Mili

Les deux activistes Françaises et une Allemande ont été arrêtées le 29 mai après avoir manifesté seins nus devant le palais de Justice de Tunis. Elles sont jugées ce mercredi. Elles risquent de la prison ferme.
Avec sa première action seins nus dans le monde arabe, le groupe féministe voulait défendre Amina, 18 ans, arrêtée pour avoir peint le mot "FEMEN" sur un muret proche d'un cimetière musulman de Kairouan (centre) pour dénoncer un rassemblement salafiste.
Détenue depuis le 19 mai, cette activiste tunisienne est poursuivie pour  atteinte aux bonnes moeurs et profanation de sépulture.
"De la provocation stérile et improductive"
Mais si l'opposition laïque et les féministes défendent Amina, elles sont plus critiques à l'égard des trois Européennes.
"Ce qui arrive à Amina, cet acharnement n'est pas justifié, elle ne représente en aucun cas une menace pour la sécurité nationale. Mais je ne comprends pas la réaction de Femen qui a aggravé la situation d'Amina. C'est de la provocation stérile et improductive" estime ainsi Nadia Chaabane, députée du parti laïque de centre-gauche al-Massar et militante féministe.
  
Par Sylvie Johnsson







Meurtre de Laëtitia : la perpétuité requise contre Tony Meilhon


L'avocate générale met en avant le "haut degré de dangerosité" du meurtrier présumé de Laetitia Perrais pour réclamer la rétention de sûreté.

Tony Meilhon (BENOIT PEYRUCQ / AFP)
Tony Meilhon (BENOIT PEYRUCQ / AFP)
 

L'avocate générale Florence Lecoq a requis, mercredi 5 juin, la réclusion criminelle à perpétuité avec une peine de sûreté de 22 ans contre Tony Meilhon, jugé depuis le 22 mai devant la cour d'Assises de Loire-Atlantique pour le meurtre et le démembrement de Laetitia Perrais en janvier 2011 près de Pornic.
"Ce grand déséquilibré psychopathe n'obéit qu'à sa loi (...), il est intelligent et a mis toutes ses capacités au service de la transgression de la loi et de la morale", a souligné Florence Lecoq, qui a insisté sur "son haut degré de dangerosité" pour réclamer en outre la rétention de sûreté à l'issue de sa peine afin qu'il ne soit pas remis en liberté s'il est encore jugé dangereux.
"A cette audience, Tony Meilhon nous tient une nouvelle version des faits dans un récit glacé et sans affect", a déclaré l'avocate générale dans son réquisitoire de près d'une heure. Il a "enlevé Laetitia Perrais par inadvertance" et l'a "tuée par erreur", rejetant "l'odieuse responsabilité du démembrement à un complice fantomatique chargé, comme Ponce Pilate, de nettoyer les mains de Tony Meilhon du sang de sa victime", a-t-elle ajouté. A l'issue du réquisitoire, Tony Meilhon qui avait conservé un visage fermé, voire crispé, a semblé éprouvé.
"Oui, Tony Meilhon est, comme il le décrit lui même un prédateur", a-t-elle ajouté. Il "devra, à partir d'aujourd'hui accomplir un long chemin pour peut-être un jour redevenir un homme digne de ce nom".
Tony Meilhon, 33 ans, avait lui-même réclamé la perpétuité au cours des débats.
La défense va plaider à l'issue de ce réquisitoire. Les six jurés se retireront ensuite pour délibérer et décider de la culpabilité ou non de l'accusé des faits d'enlèvement suivi de meurtre pour lesquels il est poursuivi.

Retour sur les faits

Le 18 janvier 2011, Laetitia Perrais, 18 ans, sort de son service dans un hôtel restaurant de la Bernerie-en-Retz, près de Pornic (Loire-Atlantique). Elle rejoint un homme de 31 ans, Tony Meilhon, sorti de prison en février 2010, qu'elle a rencontré l'après-midi même.
La jeune femme, avec qui la vie n'a pas été tendre, a été placée en foyer avec sa soeur jumelle Jessica à l'âge de 8 ans, puis en famille d'accueil, chez Gilles Patron où elle habite encore, depuis 2005.
Laetitia, décrite comme réservée, timide, selon ses proches, est également désespérée, au moment où sa route croise celle de Tony Meilhon. Aucun de ses proches ne le soupçonne et on ne le saura qu'après sa mort et la découverte de lettres testamentaires indiquant clairement des intentions suicidaires.
C'est cet état d'esprit, sans doute, qui explique qu'elle ait suivi, à l'encontre de toutes ses habitudes jusque-là, elle qui ne buvait ni ne fumait et ne sortait pratiquement pas, cet inconnu. 
Ce soir là, elle a bu, elle a fumé un peu de haschich et même sniffé un peu de cocaïne. Elle a suivi Tony Meilhon au bar "le Barbe Blues", assisté à une bagarre d'ivrognes, puis dans un autre bar à Pornic, bu du champagne.
Puis Tony Meilhon l'a emmenée dans sa voiture au lieu-dit "Le Casse-pot" où il habitait, sur une commune voisine. Ils y auraient eu, selon lui, un relation intime interrompue précocement du fait de la jeune femme, ce qui fâche Tony Meilhon, qui insiste. Et pourtant il l'a raccompagnée jusqu'à son scooter, à la Bernerie-en-Retz. Et tout a basculé.

Le viol n'est pas prouvé

Faisant demi-tour, feux éteints à minuit, l'homme a changé d'avis. Tony Meilhon affirme avoir voulu rapporter une paire de gants. Mais Laetitia aurait aussi pu lui annoncer son intention de porter plainte pour ce qui venait de se passer entre eux.
Peu après 1 heure du matin, son scooter est percuté, légèrement, à quelques dizaines de mètres de l'entrée de sa maison.
Laetitia est blessée au mollet, selon les experts qui affirment que si elle s'est alors évanouie, ce ne peut avoir été que "quelques secondes".
Tony Meilhon, lui, affirme que l'accident était involontaire, qu'il l'a crue morte, puis a voulu déguiser sa mort en meurtre. En l'étranglant et la poignardant plus de 40 fois.
De même, il affirme avoir fait appel à un tiers, "Monsieur X", pour la démembrer. Aucune place pour celui-ci dans l'instruction de deux ans et demi.
Le corps de Laetitia sera retrouvé dans deux étangs, le 1er février 2011 puis le 9 avril suivant. Le viol n'a pas été prouvé.
"L'affaire" Laetitia a été amplifiée par l'intervention du chef de l'Etat Nicolas Sarkozy qui, mettant en cause le suivi judiciaire selon lui défaillant de Tony Meilhon, avait déclenché, début février 2011, une fronde sans précédent des tribunaux français.

Meurtre de Laetitia Perrais : Tony Meilhon condamné à la réclusion à perpétuité

Tony Meilhon condamné à la réclusion à perpétuité avec 22 ans de sûreté

Tony Meilhon a été condamné mercredi à la réclusion criminelle à perpétuité avec une peine de 22 ans de sûreté, assortie d'une demande de "rétention de sûreté" s'il était jugé dangereux après avoir purgé sa peine, par la cour d'assises de Loire-Atlantique pour le meurtre et le démembrement de Laetitia Perrais en janvier 2011.
voir le zoom : Reproduction faite le 28 janvier 2011 à  Pornic d'une photo non datéee de Tony Meilhon
Reproduction faite le 28 janvier 2011 à  Pornic d'une photo non datéee de Tony Meilhon
afp.com -
 
Tony Meilhon a été condamné mercredi à la réclusion criminelle à perpétuité avec une peine de 22 ans de sûreté, assortie d'une demande de "rétention de sûreté" s'il était jugé dangereux après avoir purgé sa peine, par la cour d'assises de Loire-Atlantique pour le meurtre et le démembrement de Laetitia Perrais en janvier 2011.
afp.com -
Tony Meilhon a été condamné mercredi à la réclusion criminelle à perpétuité avec une peine de 22 ans de sûreté, assortie d'une demande de "rétention de sûreté" s'il était jugé dangereux après avoir purgé sa peine, par la cour d'assises de Loire-Atlantique pour le meurtre et le démembrement de Laetitia Perrais en janvier 2011.
L'accusé, qui avait lui-même réclamé une peine de réclusion à perpétuité pour la mort de cette jeune femme de 18 ans bien qu'il affirme l'avoir involontairement tuée, a juste dit: "Merci", avant de quitter la salle.
Cette condamnation est conforme à ce qu'avait requis l'avocate générale Florence Lecoq. De son côté, l'avocat de Tony Meilhon, Me Fathi Benbrahim, avait précisément trouvé qu'une demande de rétention de sûreté, en plus de la perpétuité et de la peine de 22 ans de sûreté, ne serait pas "juste".
La rétention de sûreté, une mesure adoptée en 2008, prévoit, si cela est demandé au moment de la condamnation, la réunion, à l'issue de la peine de prison, d'une commission de psychiatres chargés de déterminer la dangerosité de l'accusé et, le cas échéant, de décider son placement en établissement psychiatrique fermé.
Jessica Perrais, soeur jumelle de la victime, trop touchée par le crime pour avoir pu témoigner à la barre au cours des débats, était présente dans la salle, ainsi que sa mère Sylvie Larcher et son père Franck





SOCIAL

 

Marine Harvest. Fermeture de deux sites en Bretagne

La direction de Marine Harvest Kritsen est venue annoncer la fermeture du site de Poullaouen (Finistère) et de Châteaugiron (Ille-et-Vilaine) ce mardi à l’usine de Poullaouen.
C’est sous les huées d’une centaine de salariés que Maïko Van der Meer, directeur Europe du groupe, a été accueilli. S’appuyant sur des « résultats 2012 négatifs et sur un mauvais début d’année 2013 », il a confirmé la fermeture des deux usines au 1er trimestre 2014.
La direction doit rencontrer Christian Troadec, maire de Carhaix et président de Poher Communauté, à 18 h. « Il reste un infime espoir d’inverser la tendance » estime l’élu.
Près de 450 emplois devraient être supprimés sur l’ensemble du groupe.

La direction de Marine Harvest Kritsen est venue annoncer la fermeture du site de Poullaouen (Finistère) et de Châteaugiron (Ille-et-Vilaine) ce mardi à l’usine de Poullaouen.
C’est sous les huées d’une centaine de salariés que Maïko Van der Meer, directeur Europe du groupe, a été accueilli. S’appuyant sur des « résultats 2012 négatifs et sur un mauvais début d’année 2013 », il a confirmé la fermeture des deux usines au 1er trimestre 2014.
La direction doit rencontrer Christian Troadec, maire de Carhaix et président de Poher Communauté, à 18 h. « Il reste un infime espoir d’inverser la tendance » estime l’élu.
Près de 450 emplois devraient être supprimés sur l’ensemble du groupe.
 
 
 
 
 
 

Nouveau plan de restructuration en vue chez Air France


Alexandre de Juniac fera un point de la situation en juin avec les syndicats, avant de dévoiler un nouveau train de mesures d’économies et de réorganisation en septembre.


AFP
 
 

Alexandre de Juniac ne s’en cache pas : Air France devra en passer par une nouvelle phase de restructuration de son activité court et moyen-courrier ainsi que de la branche cargo, dont les grandes lignes seront dévoilées en septembre prochain. La première phase de restructuration, marquée notamment par le lancement des bases de province de Marseille, Nice et Toulouse et l’augmentation de la productivité des personnels navigants, ne seront pas suffisants pour ramener le réseau court et moyen courrier à l’équilibre. Même chose pour l’activité fret d’Air France et de KLM, dont la flotte d’avions-cargo a été fortement réduite. « Nous rencontrerons les organisations syndicales en juin pour mettre sur la table tous les éléments du constat, explique le Pdg d’Air France, qui prendra la direction du groupe Air France-KLM le 1er juillet prochain. Après quoi, nous présenterons en septembre un ensemble de mesures soumises à la négociation. Il ne s’agira pas de mesurettes ; nous sommes résolus à régler le sujet, même si leur mise en œuvre s’étalera sur plusieurs années ».
Les premiers éléments de ce constat sont déjà connus. Sur l’exercice 2012, l’activité court et moyen courrier d’Air France, qui représente environ 50% du chiffre d’affaires de la compagnie, a vu ses pertes s’aggraver d’une centaine de millions d’euros, pour atteindre les 800 millions d’euros. L’installation d’avions et d’équipages basés sur les trois principales escales de province, a certes permis d’augmenter fortement l’utilisation des personnels et des avions, mais cette hausse de l’activité ne s’est pas traduite par la hausse des recettes attendue. Face à ce constat, Air France a déjà du tailler dans son offre, afin de réduire les pertes, en supprimant l’équivalent de 4 appareils sur la saison d’hiver. Quant à l’activité cargo, qui représente 11% du chiffre d’affaires d’Air France-KLM et environ 16% des pertes, elle a replongé dans le rouge après un bref répit, victime de la crise du secteur.

Une grande famille

Face à cette situation, de nouvelles mesures de réductions de coûts semblent inévitables. « Il y aura de la réduction de coûts et il y aura aussi des évolutions dans nos manières de procéder », indique seulement Alexandre de Juniac, qui assure que « toutes les pistes, tous les sujets seront examinées ». Les coûts d’escales d’Air France, réputés sensiblement plus élevés que ceux de ses concurrents traditionnels sont dans le collimateur. « Toutes les escales seront concernées », y compris celles de Marseille et de Corse, assure Alexandre de Juniac. Des transferts d’activités vers Transavia, la filiale low cost et Hop, le pôle régional d’Air France, sont également envisagées. « Si Air France ne peut rentabiliser une ligne, n’est-il pas préférable de la transférer à Transavia ou Hop, plutôt que de la laisser à concurrence, poursuit Alexandre de Juniac. Il faut davantage de flexibilité au sein du groupe, qui doit fonctionner comme une grande famille », ajoute-t-il.
En revanche, l’engagement pris lors de l’adoption du plan Transform 2015, de ne pas procéder à des départs contraints d’ici à fin 2014, n’est pas remis en cause. « Il n’y aura pas de départs contraints, réaffirme le Pdg d’Air France. Mais il est possible de réduire les effectifs sans cela ». Au moyen d’un nouveau plan de départ volontaire ? « Pourquoi pas ? », lâche le Pdg d’Air France. De même, les engagements financiers d’Air France-KLM, de revenir aux bénéfices en 2013 et à une rentabilité« significative » en 2014, ne sont pas, non plus, remis en cause, même si l’objectif initial d’un retour du réseau moyen-courrier à l’équilibre en 2013 est abandonné. « Nous ne modifions pas la guidance », affirme le futur patron du groupe, qui se refuse toutefois à avancer la moindre prévision pour l’exercice en cours. « La conjoncture est trop incertaine, explique-t-il, et je veux pouvoir tenir les engagements que je prends ».






Chiffres du chômage : l’Insee victime d’un bug



Jeudi prochain, l’Insee ne pourra pas publier l’ensemble des indicateurs sur le marché du travail, en raison de « problèmes d’exploitation ».


« Nous rencontrons un certain nombre de problèmes d’exploitation, on joue de malchance », explique-t-on à l’Insee. - AFP
« Nous rencontrons un certain nombre de problèmes d’exploitation, on joue de malchance », explique-t-on à l’Insee. - AFP
 

L’Insee ne sera pas en mesure de publier l’ensemble des indicateurs sur le marché du travail au 1er trimestre 2013, attendus jeudi matin, en raison de « problèmes d’exploitation », mais communiquera « une estimation » du taux de chômage, a-t-il indiqué dans un communiqué. « Les équipes en charge de ces indicateurs concentrent tous leurs efforts pour publier néanmoins à cette date une estimation du taux de chômage au sens du BIT (Bureau international du travail, ndlr) au premier trimestre », annonce l’Institut de la statistique et des études économiques.
« Nous rencontrons un certain nombre de problèmes d’exploitation, on joue de malchance. Je ne peux pas m’expliquer à ce stade sur les problèmes que l’on rencontre, on le fera jeudi, pour être le plus transparent possible », a expliqué Fabrice Lenglart, directeur des statistiques démographiques et sociales de l’Insee. « En ce moment, mes équipes travaillent d’arrache-pied pour au moins arriver à sortir le chiffre phare », celui du chômage au sens du BIT, a-t-il poursuivi. Mais l’Insee ne sera certainement pas en mesure de fournir des données détaillées, par tranche d’âge et par sexe notamment. Interrogé sur l’éventualité de la publication de données plus détaillées à une date ultérieure, M. Lenglart a répondu: « On y travaille. Si on est capable de faire mieux dans les semaines qui suivent, évidemment on le fera ».
L’Insee publie tous les trois mois ces chiffres, issus de « l’enquête emploi menée tous les trimestres auprès de 50.000 logements », a rappelé M. Lenglart. Selon les derniers chiffres disponibles, publiés en mars , le taux de chômage en France a bondi à 10,2% au quatrième trimestre 2012 (10,6% avec l’Outre-mer), franchissant les 10% de la population active en métropole pour la première fois depuis la mi-1999 Le taux de chômage, qui mesure la proportion de chômeurs parmi les actifs, est en hausse depuis six trimestres (mi-2011). Sur un an, il a augmenté de 0,8 point en métropole, les hommes étant un peu plus touchés que les femmes. Il atteint 25,7% chez les jeunes.
Source AFP


 
 
 
 
 
 
 

SOCIETE

 

Le Sénat américain s'attaque aux viols dans l'armée

 
M-P.R

 

En 2012, 26 000 soldat(e)s américains auraient subi des «contacts sexuels non désirés» au sein de l'armée US, soit 37% de plus que l'année précédente. Cela représente 6,1% des femmes et 1,2 des hommes en treillis.
En 2012, 26 000 soldat(e)s américains auraient subi des «contacts sexuels non désirés» au sein de l'armée US, soit 37% de plus que l'année précédente. Cela représente 6,1% des femmes et 1,2 des hommes en treillis. | AFP                     

 

Vingt chefs militaires américains ont été entendus ce mardi au , à Washington, dans le cadre d'un débat parlementaire sur les agressions sexuelles perpétrées au sein même de l'armée, devenu un véritable fléau.

En 2012, 3 374 plaintes ont été enregistrées, dont 1 282 n'ont pas encore été jugées, selon un rapport publié par le Pentagone début mai.                                        

 

Conscient que toutes les agressions ne sont pas traduites devant la et que ces chiffres ne traduisent pas la réalité, le département de la Défense a réalisé une interne auprès des soldats pour récolter leur témoignages. Au total, 26 000 d'entre eux auraient subi des «contacts sexuels non désirés» en 2012, soit 37% de plus que l'année précédente. Cela représente 6,1% des femmes et 1,2% des hommes en treillis. Ces actes sont commis aussi bien en zone de guerre que sur le sol américain.

Scandales à répétitions
Plusieurs scandales ont éclaté ces derniers mois, révélant parfois le laxisme du commandement armé. Début 2013, un général de l'armée de l'air a par exemple annulé un jugement contre un officier qui avait été condamné pour agression sexuelle. Le mois dernier, un officier de l'Armée de l'Air de 41 ans, le Colonel Jeffrey Krusinski, a été arrêté en état d'ébriété puis licencié après avoir agressé une soldate. Ironie du sort : il faisait partie du programme du Pentagone pour la prévention des agressions sexuelles. Plus récemment, trois joueurs de football américain de l'académie navale d'Annapolis ont été accusés de viol par une soldate.

Bientôt une loi pour mieux les punir ?
Les élus américains voudraient soumettre ces actes, aujourd'hui jugés exclusivement à l'échelle militaire, à une justice plus sévère et plus indépendante. Fin mai, une proposition de loi bipartisane a été déposée au Sénat et à la Chambre des Représentants, visant à retirer le droit à l'armée de juger elle-même les crimes d'ordre sexuel commis en son sein et passibles de plus d'un an de prison. Ils seraient jugés par une autorié indépendante. Le texte prévoit également d'empêcher un commandant militaire de modifier ou annuler le jugement d'une cour martiale. «Trop souvent, ces hommes et ces femmes courageux se retrouvent à lutter pour leur survie non par sur un champ de bataille mais sur leur propre sol, au milieu de leurs propres troupes, en tant que victimes d'atroces actes de violence sexuelle», a écrit la sénatrice démocrate Kirsten Gillibrand (New York), à l'origine de cette proposition de loi.

Mais ce mardi, les chefs militaires, issus de tous les corps de l'armée ((US Army, US Navy, Air Force, Marine Corps) ont refusé en bloc toute atteinte à leur indépendance judiciaire. «Notre but devrait être de rendre les commandants plus responsables, et non de les rendre moins capables de corriger cette crise. La responsabilité du commandant pour préserver l'ordre et la discipline est essentielle», a expliqué le chef d'état-major interarmées, le général Martin Dempsey, tout en reconnaissant avoir à faire à une «atmosphère devenue trop complaisante». «La majorité des problèmes constatés ne sont pas le fruit de la faillite de notre système de justice militaire, mais plutôt celui de l'incapacité de quelques commandants et responsables à gérer correctement ce système», a rajouté le chef de l'armée de Terre, le général Ray Odierno.

«Il y a encore des commandants qui ne savent pas faire la distinction entre une tape sur les fesses et une agression sexuelle», a tancé la démocrate Kirsten Gillibrand, en rappelant qu'Israël, l'Australie et le Royaume-Uni avaient mené des réformes similaires. Le républicain James Inhofe a toutefois freiné les ardeurs de ses collègues. «Nous ne pouvons pas abolir les agressions sexuelles en votant des lois», a-t-il mis en garde, en rappelant que dix mesures avaient déjà été adoptées en décembre contre ces violences.
LeParisien.fr
 
 
 
 
 
 
 

Turquie: les manifestants retournent dans la rue, malgré les «excuses» du gouvernement

   

Des manifestants anti-gouvernements à Istanbul, le 4 juin 2013
Des manifestants anti-gouvernements à Istanbul, le 4 juin 2013 (Photo Ozan Kose. AFP)

 

La maire de Lille et présidente de Lille Métropole, Martine Aubry, réclame depuis des mois que l'Etat assure une meilleure répartition à l'échelle nationale des communautés roms pour alléger le fardeau de l'agglomération. | REUTERS/PASCAL ROSSIGNOL

Libération
Les manifestants qui défient depuis cinq jours le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan sont retournés dans la rue par milliers mardi soir à Istanbul et Ankara, malgré les «excuses» du gouvernement aux victimes de brutalités policières.
 
Face aux manifestants, la police turque a utilisé dans la nuit de mardi à mercredi du gaz lacrymogène et des canons à eau pour tenter de les disperser, ont rapporté des médias locaux.
Les contestataires tentaient de se diriger vers les bureaux du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan dans ces deux villes, ignorant les injonctions des forces de l’ordre qui leur intimaient l’ordre de se disperser, selon des médias locaux et un journaliste de l’AFP.
Mardi, au lendemain d’une nouvelle nuit de violences marquée par la mort d’un deuxième contestataire, le vice-Premier ministre Bülent Arinç avait tenté d’enrayer le mouvement de protestation en qualifiant de «légitimes» les revendications des écologistes à l’origine des troubles et invité les mécontents à rester chez eux.
A l’opposé du ton ferme du chef du gouvernement, en tournée au Maghreb jusqu’à jeudi, M. Arinç a dispensé un discours plus conciliant.
Au sortir d’une réunion avec le président Abdullah Gül, il a d’abord présenté ses excuses aux très nombreux blessés civils, à l’exception toutefois de «ceux qui ont causé des dégâts dans les rues et tenté d’entraver les libertés des gens».
Sur un plan plus politique, M. Arinç a assuré que son gouvernement respectait «les différents modes de vie» des Turcs.
Depuis le début de la contestation vendredi, les manifestants accusent M. Erdogan de dérives autoritaires et de vouloir «islamiser» la Turquie laïque.
«Nous n’avons pas le droit ou le luxe d’ignorer le peuple, les démocraties ne peuvent pas exister sans opposition», a également souligné M. Arinç, promettant que son gouvernement avait «retenu la leçon» de ces événements.
Ce discours a tranché avec l’intransigeance de M. Erdogan qui, sûr de son poids politique, a balayé les critiques et renvoyé ses détracteurs aux élections locales de 2014. «A mon retour de cette visite, les problèmes seront réglés», a-t-il lancé, provocant, lundi à Rabat.
Les excuses du vice-Premier ministre ont été saluées par les Etats-Unis, qui s’étaient inquiétés de l’usage «excessif» de la force. «Nous saluons les efforts du président Gül et d’autres pour calmer les choses», a réagi la porte-parole du département d’Etat, Jennifer Psaki.
Mais le discours de M. Arinç n’a pas convaincu les manifestants, qui ont à nouveau envahi par milliers à la nuit tombée la place Taksim d’Istanbul, où ils ont scandé des slogans réclamant le départ du Premier ministre. Plusieurs milliers de personnes se sont également réunies en soirée à Ankara.
«Ils sont coincés»
«S’ils font marche arrière, s’ils changent quelque chose en Turquie, le conservatisme et tout ce qu’ils ont fait, alors peut-être la foule pourra-t-elle rentrer chez elle», a dit à l’AFP Didem Kul. «Mais nous ne pouvons pas rentrer chez nous sans en avoir la preuve», a ajouté cette étudiante de 24 ans qui «occupe» Taksim, «et même si nous rentrons à la maison, nos sentiments ( à l’égard du pouvoir) n’auront pas changé».
«Ces excuses, c’est pour limiter la casse et parce qu’ils sont coincés», a renchéri Baki Cinar, le porte-parole de la Confédération des syndicats du secteur public (KESK), qui a entamé une grève mardi par solidarité avec les manifestants.
Le KESK est entré mardi dans la contestation en appelant à un arrêt de travail de deux jours et sera rejoint mercredi par la Confédération syndicale des ouvriers révolutionnaires (DISK), qui revendique 420.000 membres, pour une journée de manifestations.
Après la mort dimanche d’un jeune homme percuté par une voiture pendant une manifestation à Istanbul, un deuxième contestataire, âgé de 22 ans, a été tué lundi soir dans un rassemblement à Hatay (sud-est) de plusieurs «coups de feu tirés par une personne non identifiée», a annoncé le gouverneur de la ville, Celalettin Lekesiz.
Le premier rapport d’autopsie rendu public par le procureur a toutefois jeté le doute sur les circonstances de sa mort, assurant n’avoir pas identifié de traces de balles.
De violents affrontements avaient encore opposé dans la nuit de lundi à mardi la police aux manifestants à Istanbul, Ankara ou Izmir (ouest), faisant de nombreux blessés.
Hormis les deux personnes décédées dimanche et lundi, les violences des quatre derniers jours ont fait plus de 1.500 blessés à Istanbul et au moins 700 à Ankara, selon les organisations de défense des droits de l’Homme et les syndicats de médecins.
Ces chiffres n’ont pas été confirmés par les autorités. Le porte-parole du gouvernement a évalué mardi à seulement 64 manifestants et 244 policiers le nombre des blessés.
La brutalité de la répression, largement évoquée sur les réseaux sociaux turcs, a suscité de nombreuses critiques dans les pays occidentaux.
Une porte-parole du Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, Mme Navy Pillay, a demandé à la Turquie de mener une enquête «rapide, complète, indépendante et impartiale» sur «les policiers qui auraient violé la loi et les normes internationales des droits de l’Homme».
 
 
 
 
 
 

DIVERS

 

Evacuation d'un camp de Roms à Lille

Le Monde.fr avec AFP

La maire de Lille et présidente de Lille Métropole, Martine Aubry, réclame depuis des mois que l'Etat assure une meilleure répartition à l'échelle nationale des communautés roms pour alléger le fardeau de l'agglomération. L'évacuation d'un camp de Roms situé sur un terrain appartenant à la ville de Lille a débuté mercredi, vers 6 heures du matin. Environ 200 policiers, dont deux compagnies de CRS, participent à l'évacuation de ce camp occupé à l'origine par 200 personnes, mais où il ne restait plus mercredi qu'environ 60 d'entre elles, selon les associations de soutien à la communauté rom.
Le juge des référés administratifs, saisi par la ville, avait enjoint aux 160 à 180 Roms installés depuis juin 2011 sur la plaine Winston-Churchill de quitter d'eux-mêmes, avant le 30 avril, ce terrain qui jouxte la voie express autour de Lille.
"Aujourd'hui, j'ai l'impression que ça va mal, donc il faut des responsables et ce sont les Roms", a estimé mercredi le père Arthur, un prêtre lillois qui leur vient en aide. "Ils vont partir ? Pour aller où ?", s'est-il interrogé, affirmant que la majorité des enfants du camp étaient scolarisés.
 
UNE QUARANTE DE CAMPEMENTS DANS LA RÉGION
Si les familles n'avaient pas quitté le terrain, l'ordonnance prévoyait la possibilité d'une expulsion, si besoin avec le concours de la force publique. La ville de Lille avait assuré qu'elle ne mettrait pas à exécution l'ordonnance d'expulsion avant qu'une solution de relogement ne soit trouvée par la préfecture du Nord.
La mairie avait insisté par la voix de son avocate, Myriam Traverse, sur le "danger immédiat" qu'il y avait à rester sur ce terrain pour ces Roms, installés depuis juin 2011 dans des cabanes, sans eau courante ni toilettes, avec un seul groupe électrogène. Elle avait rappelé que neuf cabanes avaient brûlé en janvier dernier et que le terrain avait été inondé en décembre 2012, et également évoqué les risques d'accidents liés à la proximité d'une voie rapide.
Environ 2 600 Roms sont installés dans une quarantaine de campements dans la région lilloise. La maire de Lille et présidente de Lille Métropole, Martine Aubry, réclame depuis des mois que l'Etat assure une meilleure répartition à l'échelle nationale des communautés roms pour alléger le fardeau de l'agglomération et prenne en même temps des mesures permettant leur hébergement dans des conditions décentes.
 
 
 
 
 
 

Incendie dans le métro de Moscou. 4 500 personnes évacuées

Quelque 4 500 personnes ont été évacuées mercredi à la suite d’un incendie dans le métro de Moscou et au moins une personne a été hospitalisée, a indiqué le ministère des Situations d’urgence.
« L’incendie dans le tunnel de la station Okhotny Riad (à deux pas du Kremlin, ndlr) a été maîtrisé. Près de 4 500 personnes ont été évacuées », a indiqué le ministère dans un communiqué.
Douze personnes se sont adressées aux services de secours pour une aide médicale et une personne a été hospitalisée.





 

Un employé de France Télécom se pend sur son lieu de travail                                    

L'homme d'une quarantaine d'années a été retrouvé mort mercredi matin à Roubaix.

Libération
Un employé de France Telecom a été découvert mercredi matin pendu dans les locaux de l’agence où il travaillait à Roubaix (Nord), a-t-on appris auprès des sapeurs-pompiers.
Le corps de l’employé, âgé d’une quarantaine d’années, a été retrouvé peu après 7 heures à l’ouverture des locaux. Son décès remonterait à mardi, selon les premiers éléments.






Cyber-espionnage : mise à jour d’un vaste réseau touchant une quarantaine de pays



La société russe Kaspersky Lab annonce avoir découvert un réseau de cyber-espionnage qui agissait depuis 2004. En Europe, l’Allemagne et le Royaume-Uni auraient été particulièrement touchés.


La carte des attaques de NetTraveler dressée par Kaspersky Lab - DR
La carte des attaques de NetTraveler dressée par Kaspersky Lab - DR

Alors que les questions de cybersécurité enveniment les relations entre la Chine et les Etats-Unis, conduisant la maison Blanche à promettre à Pékin « des discussions directes et franches », la société russe Kaspersky Lab annonce sur son site internet avoir découvert un vaste réseau de cyber-espionnage. Selon les informations publiées sur le site de la société, connue pour ses logiciels de sécurité informatique, ce réseau baptisé NetTraveller serait parvenu à espionner près de 350 systèmes informatiques dans 40 pays.
Le réseau d’espion a attaqué des organismes publics et privés, y compris des structures gouvernementales, ambassades, centres de recherche, organisations militaires et compagnies pétrogazières selon Kaspersky Lab. Lancée en 2004, cette vaste opération de cyber-espionnage aurait connu à son apogée entre 2010 et le début de 2013. Et aurait parfois combiné ses attaques avec un autre réseau, baptisé « Red October ».
Un tiers des attaques (32 %) aurait ainsi ciblé les réseaux diplomatiques et un cinquième des structures gouvernementales (19 %).
Toujours d’après Kaspersky Lab qui publie une carte des attaques , ces derniers mois les ordinateurs d’organisations et d’entreprises appartenant au secteur de l’exploration spatiale, des nanotechnologies, de l’énergie -nucléaire compris_ ainsi que de la médecine et des télécommunications ont particulièrement été ciblés par les cyber-espions.

La Mongolie, la Russie et l’Inde dans le trio de tête des cibles

Le « top ten » des pays les plus touchés par ces attaques regroupe dans l’ordre  la Mongolie, la Russie, l’Inde, le Kazakhstan, le Kyrgyzstan, la Chine, le Tajikistan, la Corée du Sud , l’Espagne et l’Allemagne.
Les Etats-Unis, le Canada mais aussi l’Australie _ qui a été sur le devant de la scène ces derniers mois _. auraient également été les cibles de ce réseau. Sur le vieux continent la France ne semble pas avoir été une cible privilégiée.
Les logiciels espions se propageaient par courrier électronique en profitant des vulnérabilités de Microsoft Office. Les failles de sécurité à l’origine de ces opérations d’espionnages ont été corrigées depuis mais, selon les experts de Kaspersky Lab, elles font toujours l’objet de tentatives d’attaques.






PV fantôme : domicilié en Charente, il est verbalisé en... Guadeloupe


 


ILLUSTRATION.  Domicilié à Nonac, dans le Sud-Ouest, Quentin, 22 ans, a été verbalisé pour infraction commise à l'autre bout du monde... depuis Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe..
ILLUSTRATION. Domicilié à Nonac, dans le Sud-Ouest, Quentin, 22 ans, a été verbalisé pour infraction commise à l'autre bout du monde... depuis Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe.. | LP/ Frédéric Dugit

Quentin Michelon, 22 ans, n'en revient toujours pas. Domicilié à Nonac, en Charente, il a été récemment verbalisé pour une infraction commise à l'autre bout du monde. La contravention pour stationnement gênant lui vient.... de  Pointe-à-Pitre. «Je ne suis jamais allé en Guadeloupe. Encore moins avec ma pauvre Super 5», confie t-il  à un journaliste de la Charente Libre qui relate l'histoire.
 

Lorsque le jeune homme a reçu son surprenant PV de 60 euros, courant janvier, il a d'abord cru à une blague et l'histoire l'a fait sourire. Par précaution, il s'est tout de même rendu à la gendarmerie. Là, on lui a vivement conseillé de porter plainte pour usurpation de plaques d'immatricultation et de ne pas payer. Il a même envoyé une copie de sa plainte en Guadeloupe ainsi qu'une lettre manuscrite pour expliquer la situation. Mais l'affaire n'a pas pour autant avancé. Pire. Il a reçu une majoration pour défaut de paiement !!!

En désespoir de cause, le Charentais, bien décidé à faire valoir ses droits, a contacté, sur les conseils de la gendarmerie, l'A.N.D.E.V.I (l'association nationale de défense des victimes d'injustice), qui le soutient désormais dans ses démarches. Depuis le début de l'année, l'association a eu à traiter « 307 dossiers » de ce que l'on appelle des PV fantômes...                            
LeParisien.fr






Des centaines de malades dans une usine textile au Bangladesh       

                                        

Plusieurs d'entre eux ont dû être hospitalisés après avoir consommé de l'eau sur leur lieu de travail, situé en périphérie de Dacca.

Libération
Plusieurs centaines d’ouvriers d’une usine textile au Bangladesh sont tombés malades mercredi après avoir bu de l’eau sur leur lieu de travail, ont annoncé à l’AFP des sources policière et industrielle. «Nous pensons que l’eau de l’usine Starlight Sweaters a été empoisonnée ou contaminée», a déclaré à l’AFP un policier en charge du secteur industriel, Mahfuzur Rahman.
De nombreux ouvriers de cette usine située à Gazipur, à la périphérie de la capitale, Dacca, ont été hospitalisés pour des vomissements. Un responsable administratif de l’usine, Based Ali, a indiqué à l’AFP qu’il pourrait y avoir jusqu’à 600 ouvriers affectés.
L’industrie textile au Bangladesh, un pilier de l’économie, a été endeuillée en avril par l’effondrement d’un immeuble, qui a fait 1 129 morts.
Cet accident industriel, le pire dans l’histoire du Bangladesh, a jeté une lumière crue sur les conditions de travail et de sécurité des ouvriers travaillant à des cadences infernales pour des marques occidentales de prêt-à-porter.






 

Nouvelle fuite d'eau radioactive à la centrale de Fukushima   


Des ouvriers munis de protection travaillent sur le site de la centrale nucléaire de Fukushima, le 6 mars 2013.
Des ouvriers munis de protection travaillent sur le site de la centrale nucléaire de Fukushima, le 6 mars 2013. (Photo Issei Kato. AFP)
                                                         

Environ un litre de liquide s'est écoulé et l'exploitant de la centrale nucléaire assure qu'il n'y a pas de crainte à avoir pour l'environnement.

Libération
Le gestionnaire de la centrale accidentée de Fukushima a annoncé mercredi avoir découvert une fuite d’eau radioactive dans l’une des citernes en acier nouvellement installées et utilisées à la place de réservoirs de stockage d’eau souterrains qui ne sont pas assez étanches.
Le volume d’eau s’étant écoulé est évalué à environ un litre, et un porte-parole de la compagnie, Tokyo Electric Power (Tepco), a affirmé au cours d’une conférence de presse qu’il n’y avait pas lieu de craindre un impact sur l’environnement.
Selon Tepco, les ouvriers ont trouvé mercredi à la mi-journée de l’eau radioactive s’écoulant de la surface d’une cuve en acier, au rythme d’une goutte en plusieurs secondes. Les raisons de cette nouvelle fuite sont à l’étude.
La citerne défectueuse, des pans d’acier assemblés, avait été mise en place fin mai, pour stocker une partie des plus de 20 000 tonnes d’eau contaminée qui devaient initialement être contenues dans des réservoirs creusés dans le sol mais qui se sont avérés inutilisables, laissant passer le liquide radioactif pour une cause indéterminée.
La nouvelle fuite a été observée au niveau des jonctions des plaques, mais Tepco n’a pas réussi à la stopper en serrant davantage les boulons, ce qui a conduit les techniciens à retirer une partie de l’eau pour que son niveau soit inférieur à celui du point de fuite.
En raison de ce nouvel incident et des précédents, la compagnie est forcée de revoir sa gestion de l’eau radioactive qui s’accumule sur le site du fait des injections destinées au refroidissement des réacteurs ravagés par le tsunami du 11 mars 2011, de la pluie et de divers autres facteurs.
Trois fuites similaires impliquant le même type de citernes d’acier auraient également été constatées en 2012, avant celles relevées en avril sur les réservoirs souterrains.






Le fils d'un député socialiste interpellé avec 22 kg de cannabis       

                                        

Agé de 20 ans, Marc Sebaoun, fils du député du Val-d'Oise Gérard Sebaoun, a été placé en garde à vue, avec son complice présumé, alors qu'ils revenaient du Maroc.

Libération
Le fils du député socialiste de la 4e circonscription du Val-d’Oise, Gérard Sebaoun, a été interpellé lundi en Indre-et-Loire en possession de 22 kg de cannabis, alors qu’il remontait en voiture du Maroc avec un complice, a-t-on appris mercredi auprès de la gendarmerie, qui a confirmé une information du Point.fr.
Marc Sebaoun, 20 ans, et son complice présumé, ont été interpellés par des douaniers sur l’autoroute A10, au péage de Monnaie (Indre-et-Loire). Une enquête judiciaire pour présomption de trafic de drogue a été ouverte à Tours où les deux hommes ont été placés en garde à vue. Ils devaient être présentés au parquet mercredi après-midi.
Marc Sebaoun a tenté de dissimuler ses liens de parenté avec Gérard Sebaoun, médecin âgé de 62 ans et député du Val-d’Oise depuis 2012. Ce dernier est membre de la commission des Affaires sociales.

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