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mardi 4 juin 2013

04062013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......

 

Tsonga – Federer, le match des politesses

Deuxième acte de l'affrontement France Suisse : après le très disputé Gasquet-Wawrinka qui a vu, lundi 3 juin, la victoire du joueur suisse en 5 sets, c'est cette fois n°1 Français, Tsonga, qui affronte le n°1 Suisse Federer en quart de finale. À noter que les 4 joueurs résident "évidemment" en Suisse.
À ma connaissance, il n'y a plus de résident français dans le tournoi depuis les 1/16ème de finale (ou troisième tour).


POLITIQUE

 

Syrie: l'assaut contre Qousseir dans sa 3ème semaine, 26 morts près d'Alep

Un missile sol-sol a tué 26 personnes dans le nord de la Syrie, au moment où l'offensive menée par l'armée syrienne, épaulée par le Hezbollah libanais, contre la localité rebelle de Qousseir (ouest) entrait dans sa troisième semaine.

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Photographe :  :: Photo prise au téléphone portable le 2 juin 2013 et montrant des tanks syriens en route vers la ville de Qousseir
Un haut responsable de la Ligue arabe a mis en garde contre "un effondrement total" de la Syrie en cas d'échec de la tenue d'une conférence internationale de paix, dite Genève 2.
Une réunion préparatoire est prévue mercredi entre l'ONU, les Etats-Unis et la Russie, mais cette conférence, initialement prévue en juin, devrait être repoussée à juillet, selon les ministres français et allemand des Affaires étrangères.
Sur le terrain, l'armée syrienne, parfois appuyée par le Hezbollah, menait une offensive dans trois secteurs.
Dans le nord du pays, 26 personnes, dont six femmes et huit enfants, ont été tuées dans la nuit de dimanche à lundi par la la chute d'un missile sol-sol sur Kfar Hamra, à l'entrée nord-ouest d'Alep, a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH.
"Les forces du régime ont pris les vergers aux alentours et essaient de s'emparer de cette localité pour ensuite briser le siège imposé par les rebelles à Nubel et Zahra", deux villages chiites situés à une vingtaine de km au nord d'Alep.                 
Dans le centre, l'aviation a bombardé Qousseir où les rebelles sont désormais retranchés dans le nord de cette ville, devenue emblématique tant pour le régime que pour les rebelles et située près de la frontière libanaise.
Ce week-end, la Russie a bloqué un projet de déclaration du Conseil de sécurité de l'ONU proposé par le Royaume-Uni qui "demandait au gouvernement syrien d'autoriser un accès immédiat, total et sans entrave" aux organisations humanitaires pour qu'elles puissent secourir les civils bloqués à Qousseir.
La Coalition de l'opposition syrienne a condamné la position russe, estimant que Moscou, fidèle allié du président Bachar al-Assad, "se tient contre le peuple syrien".
L'armée poursuivait par ailleurs son offensive dans le nord de la province de Hama (centre), où elle s'est emparée de 13 villages, selon l'OSDH.
L'opposition fragilisée
Sur le plan politique, l'opposition, qui était arrivée à un compromis jeudi à Istanbul, a été fragilisée par le retrait d'une importante composante qui accuse certains dirigeants d'être animés par des ambitions personnelles.
"Nous nous retirons de la Coalition (...) car elle ne peut pas représenter la révolution de manière authentique", a ainsi affirmé la Commission générale de la révolution syrienne (CGRS).
Membre de la Coalition dès son origine, la CGRS est un réseau de militants présents à travers la Syrie et liés aux rebelles.
"Des membres de la Coalition sont plus intéressés d'apparaître dans les médias que d'aider la révolution et beaucoup d'argent a été perdu car ils l'ont utilisé pour leurs intérêts personnels alors que le peuple syrien à l'intérieur manque de tout", a-t-elle expliqué dans un communiqué.
La guerre en Syrie continuait par ailleurs d'avoir des répercussions au Liban voisin. Cinq hommes et une femme ont été tués et 38 autres blessés en moins de 24 heures à Tripoli, importante ville du nord du Liban, lors de la reprise d'affrontements entre sunnites et alaouites, selon une source au sein des services de sécurité libanais.
Les derniers affrontements, qui avaient duré une semaine avant de cesser le 26 mai, s'étaient soldés par 31 morts et 212 blessés.
A Saïda, dans le sud, un imam sunnite proche du Hezbollah a affirmé avoir été la cible de tirs, tandis que dans la plaine de la Bekaa (est), la voiture d'un autre imam sunnite également proche du Hezbollah a été mitraillée.
Des responsables américains ont par ailleurs annoncé que les Etats-Unis allaient déployer des missiles Patriot et des avions de combat F-16 en Jordanie, pays frontalier de la Syrie, pour des manoeuvres militaires, après lesquelles certains de ces équipements pourraient rester sur place.
Le ministre israélien de la Défense, Moshé Yaalon, a de son côté affirmé que la livraison de systèmes russes de défense antiaériens de type S-300 à la Syrie ne pourrait pas intervenir avant 2014.
Le déploiement de S-300 compliquerait toute nouvelle frappe israélienne en Syrie, destinée, selon des responsables de l'Etat hébreu, à empêcher des transferts d'armes au Hezbollah libanais.
 
 
 
 
 
 
 
Syrie: Washington va déployer des missiles Patriot et des F-16 en Jordanie

WASHINGTON - Les Etats-Unis vont déployer des missiles Patriot et des avions de combat F-16 en Jordanie, pays frontalier de la Syrie, pour des manoeuvres militaires, après lesquelles certains de ces équipements pourraient rester sur place, ont annoncé lundi des responsables américains.

Les lanceurs de missiles Patriot et les avions F-16 ont été autorisés à être déployés en Jordanie pour l'exercice dénommé Eager Lion, a indiqué le porte-parole du CentCom (commandement central) américain, le lieutenant-colonel T.G. Taylor dans un communiqué.

Pour renforcer la capacité et la position défensive de la Jordanie, certains de ces équipements pourraient rester sur place au-delà de l'exercice, à la demande du gouvernement jordanien, a-t-il précisé.

Cette décision de maintenir des équipements en Jordanie pourrait alimenter à nouveau les spéculations sur une éventuelle intervention militaire des Etats-Unis en Syrie, ce que la Maison Blanche considère comme la dernière des options possibles.

Les responsables américains n'ont pas précisé combien de F-16 participeraient aux manoeuvres ou combien resteraient ensuite dans le royaume.

Les Etats-Unis ont déjà soutenu une opération similaire au début de l'année en Turquie, quand l'Otan a déployé des lanceurs de missiles Patriot le long de la frontière turque, mitoyenne de la Syrie.

Ce déploiement en Jordanie intervient après plusieurs avertissements de Washington au régime du président syrien Bachar al-Assad à propos de livraisons d'armes au mouvement chiite libanais Hezbollah, soutien de Damas.

Israël a mené des raids aériens en Syrie pour tenter d'empêcher ces transferts d'armes.

La Jordanie, qui accueille plus de 500.000 réfugiés syriens, elle aussi s'inquiète d'un débordement du conflit syrien.

En avril, le secrétaire américain à la Défense, Chuck Hagel, avait révélé que quelque 150 militaires américains avaient été déployés en Jordanie depuis l'an dernier, portant à plus de 200 hommes la présence militaire américaine dans le royaume.

Les missiles Patriot peuvent abattre des missiles Scud ou d'autres missiles de courte portée, qui font partie de l'arsenal du régime d'Assad. Ils peuvent aussi être utilisés pour une zone d'exclusion aérienne ou d'autres opérations aériennes.

Les combats continuaient de faire rage lundi en Syrie. Un missile sol-sol a tué 26 personnes dans le nord de la Syrie, au moment où l'offensive menée par l'armée syrienne, épaulée par le Hezbollah, contre la localité rebelle de Qousseir (ouest) entrait dans sa troisième semaine.






Armes chimiques en Syrie : soupçons d'une Commission de l'ONU

 
HAMA (SYRIE), LUNDI. Des rebelles syriens sont istallés sur un canon anti-aérien.
HAMA (SYRIE), LUNDI. Des rebelles syriens sont istallés sur un canon anti-aérien.
| AFP/SHAAM NEWS
                     
 

 
Crimes de guerre et crimes contre l'humanité sont devenus une «réalité quotidienne» en Syrie. Dressant cette cunclusion dans son dernier rapport devant le Conseil des droits de l'Homme, la Commission d' de l'ONU cite notamment le soupçon d'usage d'armes chimiques, les massacres et le recours à la torture.                                        


La Commission estime qu'«il y a des motifs raisonnables de penser que des quantités limitées de produits chimiques ont été utilisés». Les enquêteurs font état de quatre événements lors desquels ces agents auraient été utilisés : à Khan Al-Assal près d'Alep le 19 mars, à Uteibah près de Damas le 19 mars, dans le quartier de Cheikh Maqsoud à Alep le 13 avril et dans la ville de Saraqeb le 29 avril. Les enquêtes n'ont pour l'instant pas permis d'identifier la nature de ces agents chimiques, les systèmes d'armes employées ni ceux qui les ont utilisés. «Nous avons des interviews de victimes, de réfugiés (...) et de personnel médical», a expliqué le de la Commission, le Brésilien Paulo Pinheiro.

Le rapport couvre la période allant du 15 janvier au 15 mai. Agissant sous mandat du Conseil des droits de l'Homme, la Commission indépendante d'enquête internationale n'a toujours pas reçu le feu vert de Damas pour se rendre en Syrie. «Je suis très surprise par la violence et la cruauté des actes criminels, surtout les acte de torture. Un autre élément qui m'a aussi perturbé, c'est l'utilisation des enfants dans les combats» et qui sont «tués, torturés», raconte Carla del Ponte, magistrate suisse et membre de la Commission d'enquête. Depuis le début du conflit, 86 enfants soldats auraient été tués, dont la moitié depuis janvier.

Meurtres, torture, viols, déplacements forcés et autres actes inhumains

Les enquêteurs accusent l'armée, aidée de milices et de combattants étrangers, dont le Hezbollah, de commettre des meurtres, actes de torture, viols, déplacements forcés et autres actes inhumains. «Nombre d'entre eux commis dans le cadre d'attaques généralisées et systématiques contre les civils», affirme Paulo Pinheiro. Pour la première fois «le rapport fait état de l'imposition systématique de sièges, de l'utilisation d'agents chimiques et de déplacements forcés», ajoute-t-il.

La Commission accuse aussi les groupes armés de l'opposition d'avoir commis des crimes de guerre, dont des exécutions extrajudiciaires ou des actes de torture. Elle les accuse également de mettre en danger la vie de la population en disposant des objectifs militaires près de zones civiles. Mais elle note que ces exactions n'ont pas atteint l'intensité et l'ampleur de celles commises par les forces gouvernementales.

Ce rapport abonde dans le sens d'un reportage du «Monde» diffusé la semaine dernière. Des journalistes du quotidien ont rapporté avoir été témoins de l'utilisation d'explosifs chimiques et de leurs conséquences sur la population. Dans une vidéo, ils ont fait témoigner des combattants et des médecins décrivant les symptômes. Des prélèvements sont en cours d'analyse.
 
 
 
 
 
 

Turquie: tirs de grenades lacrymogènes à Ankara et Istanbul

Maïlys Charlier (d’après AFP)

La police intervenait de nouveau à Istanbul et Ankara ce lundi soir et tentait de disperser les manifestants rassemblés pacifiquement avec du gaz lacrymogène. À Rabat, le Premier ministre Erdogan a estimé que la situation « était en train de se calmer ».

 

En ce quatrième jour de contestation, la police est à nouveau intervenue ce lundi soir à Istanbul pour disperser avec du gaz lacrymogène des centaines de manifestants dans le quartier de Besiktas. Des incidents violents ont déjà opposé les forces de l’ordre aux protestataires ces deux dernières nuits dans ce quartier, situé non loin des bureaux du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.
Dans le même temps, des milliers de personnes brandissant le drapeau turc et munies de sifflets se sont déversées place Taksim, désertée depuis samedi après-midi par la police, aux cris de «Tayyip démission!».
À Ankara, sur la place Kizilay où se réunissent depuis plusieurs jours les manifestants antigouvernementaux, la police est également violemment intervenue lundi pour en déloger des centaines de personnes, essentiellement des jeunes étudiants et des lycéens, à l’aide de grenades lacrymogènes.

Les policiers, critiqués pour leur brutalité au début du mouvement de protestation, sont intervenus contre des groupes qui les ont attaqués avec des pierres, ont indiqué la chaîne de télévision CNN-Türk et des manifestants.

Dans le quartier de Kavaklidere, la police antiémeute a tiré des balles en caoutchouc contre les manifestants, pour la plupart des jeunes, selon CNN-Türk.

«La situation se calme», selon Erdogan

Selon Recep Tayyip Erdogan, qui s’est exprimé depuis Rabat, « la situation est en train de se calmer». « A mon retour de cette visite au Maghreb, les problèmes seront réglés  », a-t-il affirmé.
« Au début, le problème des arbres a provoqué les événements. Mais ensuite les manifestants ont été poussés par des gens qui n’ont pas gagné les élections », a ajouté M. Erdogan.

Un syndicat appelle à la grève

L’une des plus importantes confédérations syndicales turques a annoncé qu’elle appelait à partir de mardi à une grève de deux jours pour dénoncer la «  terreur d’Etat  » exercée contre les manifestants qui défient le gouvernement.
«La terreur d’Etat exercée contre des manifestations entièrement pacifiques continue d’une façon qui menace la vie des civils  », a estimé la Confédération des syndicats du secteur public (KESK).
 
 

 
 
 
 
 
Washington offre 23 millions dollars pour Belmokhtar et le n°1 de Boko Haram

WASHINGTON - Washington offre depuis lundi jusqu'à 23 millions de dollars de récompense pour toute information conduisant notamment à la capture du jihadiste Mokhtar Belmokhtar ou à celle du chef de la secte islamiste nigériane Boko Haram, une première contre des terroristes d'Afrique de l'Ouest.

D'autres responsables du groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) sont également visés par ce programme du département d'Etat, baptisé récompenses pour la justice, qui offre depuis 1984 des sommes d'argent à tout informateur permettant l'arrestation ou l'élimination d'individus qui menacent les intérêts des Etats-Unis.

La plus grosse récompense, sept millions de dollars, est réservée au n°1 présumé de Boko Haram, Abubakar Shekau, qui combat actuellement l'armée du Nigeria dans le nord-est du pays.

Une manne de cinq millions de dollars est également offerte à quiconque apportera des renseignements décisifs concernant l'Algérien Belmokhtar, un ancien chef d'Aqmi qui monté son propre groupe fin 2012. Donné pour mort par le Tchad en avril, il a menacé il y a dix jours de lancer de nouvelles attaques au Niger après les attentats suicide de la fin mai. Son groupe avait mené une énorme prise d'otages en janvier dans un complexe gazier en Algérie.

Cinq millions de dollars sont également promis pour la tête de Yahya Abou Al-Hammam, un dirigeant algérien d'Aqmi accusé d'être impliqué dans le meurtre d'un otage français en 2010.

Malik Abou Abdelkarim, commandant d'Aqmi, et Oumar Ould Hamahathe porte-parole du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), un groupe islamiste chassé du Mali en janvier, sont également la cible de Washington, avec trois millions chacun de récompenses.

Aqmi est de plus en actif dans le Nord et l'Ouest de l'Afrique. Ils font partie des tout premiers groupes qui kidnappent contre rançons dans la nébuleuse terroriste mondiale, a dit à l'AFP un responsable du département d'Etat.

Ils représentent pour nous une grande source d'inquiétudes. Tout ce que nous pouvons faire pour réduire les capacités d'Aqmi, pour obtenir des informations sur ces individus et les traduire en justice, c'est notre objectif, a expliqué ce diplomate américain, sous couvert de l'anonymat.

Les Etats-Unis s'alarment depuis des mois de la puissance des groupes islamistes armés dans le Sahel et en Afrique de l'Ouest, notamment d'Aqmi et de Boko Haram. Washington a applaudi et appuyé l'opération militaire française au Mali.

La campagne du département d'Etat lancée lundi se fera notamment via des affiches placardées au Mali, au Nigeria et dans les pays voisins, plaçant sur le même poster des photos de dirigeants d'Aqmi et de Boko Haram.

Ils entretiennent des relations depuis un moment, notamment avec des entraînements et des caches d'armes communes, selon le responsable du ministère.
 
 
 
 
 
 

Paris : la «vraie campagne», pour l'UMP, c'est maintenant   

Nathalie Kosciusko-Morizet arrive à la salle de réception avant les résultats de la primaire UMP à Paris, le 3 juin 2013.
Nathalie Kosciusko-Morizet arrive à la salle de réception avant les résultats de la primaire UMP à Paris, le 3 juin 2013. (Photo Thomas Samson. AFP)
                                                         
Les candidats à la primaire UMP étaient réunis lundi soir rue Las Cases, dans le VIIe arrondissement de Paris, pour l’annonce des résultats d’un premier tour animé. Ambiance.
 
Libération
D’image des quatre candidats découvrant en direct les résultats, il n’y a pas eu. Après que la fédération UMP de Paris a convoqué la presse, mercredi dernier, pour annoncer qu’il avait été remis à chacun des candidats une clef électronique et que si une seule manquait, les résultats ne pourraient être rendus publics, on s’attendait à une séquence de télévision digne du meilleur des Fort Boyard.
 
Finalement, c’est sobrement que le superviseur des primaires Antoine Rufenacht et le président de la fédération UMP de Paris, Philippe Goujon, ont annoncé les résultats du premier - et dernier - tour. Nathalie Kosciusko-Morizet l’a emporté dès le premier tour, avec 58,16% des bulletins exprimés. «Tout a été mis en oeuvre pour que ces primaires puissent donner des résultats légitimes», s’échine à convaincre Philippe Goujon, après les mises en cause de la validité du scrutin ces derniers jours.
Vers 18h45, alors que les journalistes - une quinzaine de cameras, micros, et autant d’appareils photos - patientaient devant le Musée social, rue Las Cases, dans le VIIe arrondissement de Paris, la tension est palpable. Quelques Jeunes Pop tentent d’entrer dans la salle. On leur oppose une fin de non recevoir - «c’est seulement la presse et les délégations !». «On se fait recaler, comme en boîte», rigole, vaguement dépitée, une jeune fille en tailleur.

«L’avenir, c’est devant !»

Après l’annonce des résultats, Pierre-Yves Bournazel, qui avec ses 10,75% arrive troisième, largement derrière Jean-François Legaret (20,40%), sort le premier. Dans l’après-midi, son équipe de campagne se disait plutôt confiante. Ce soir, force est d’admettre sa défaite. Et de jouer la carte du rassemblement... tout en mentionnant, à nouveau, les «graves failles» du système de vote électronique : «Nathalie Kosciusko-Morizet a largement gagné. L’avenir, c’est devant !» Il ne devrait pas déposer de recours. Et sera longuement applaudi, à sa sortie, par des militants.
C’est à son QG de campagne, rue de la Lune dans le IIe arrondissement, que la gagnante avait choisi de s’exprimer. Visiblement émue et soulagée: «C’est une soirée un peu spéciale (...) J’adresse mes salutations militantes à mes concurrents (...) Je n’ai de compte à rendre qu’(aux Parisiens). Nous avons un seul objectif : gagner Paris.»
Et de se poser en «candidate libre», taclant au passage Anne Hidalgo, la socialiste à qui elle reproche d’avoir été «désignée». Pour la candidate de l’UMP, sa concurrente a «hérité» son investiture de son «mentor» (Bertrand Delanoë). «Il flotte dans l’air ce soir un parfum de liberté qui sied si bien Paris et à son histoire», a affirmé Nathalie Kosciusko-Morizet, aussi lyrique que son opposante.
Il était temps que cette primaire se finisse, souffle-t-on dans les troupes de Nathalie Kosciusko-Morizet. Elle a été, en effet, émaillée de soupçons de fraudes et de piques en tous genres. A tel point que samedi 1er juin, les candidats avaient été convoqués en urgence par la fédération UMP de Paris pour une mise au point. Seule Nathalie Kosciusko-Morizet avait jugé bon de se faire représenter (par son directeur de campagne). 
A la sortie, les deux principaux challengers de la favorite, Pierre-Yves Bournazel et Jean-François Legaret, avaient obtenu que soient fermés les bureaux de vote «illégaux», que les soutiens des candidats cessent d’envoyer des mails aux militants durant le week-end, ainsi que l’interdiction pour les candidats de s’exprimer publiquement avant lundi à 19h.

«Ce qui nous rassemble est plus fort que ce qui nous divise»

Ce qui n’a pas empêché les huiles du parti d’en aller de leur commentaire ce week-end, dans un ballet mêlant appels à relativiser (Bruno Le Maire : «On fera mieux la prochaine fois»), contrition (Jean-François Copé : «A l’UMP, nous apprenons la démocatie, c’est assez nouveau»), et placement de petit message personnel (Luc Chatel : «Ce qui se passe à Paris est un message d’alerte pour l’UMP»). Sans oublier les déclarations vaguement gênantes.
Et les piques des socialistes, qui ont calculé qu’il était possible de faire varier le résultat de 10%, pour moins de 10 000 euros. «On voit à quel point leur amateurisme s’est conjugué avec leur déficit démocratique, de telle sorte que leur primaire apparaisse comme une impasse» a d’ailleurs taclé cet après-midi David Assouline, porte-parole du PS.
La possibilité de frauder, en votant plusieurs fois ou en usurpant l’identité d’un tiers, était effectivement la principale récrimination du candidat Bournazel. Vendredi, il avait même demandé la suspension du scrutin.
Ce soir, l’ambiance semblait être - modestement - au rassemblement. Le patron de l’UMP Jean-François Copé avait d’ailleurs appelé, dimanche, les perdants à se regrouper derrière le candidat le mieux placé. Après les tontons flingueurs, le grand pardon ? En tous cas, Pierre-Yves Bournazel l’affirme : «Ce qui nous rassemble est plus fort que ce qui nous divise». 
Le local de campagne de la gagnante est une ancienne entreprise de nettoyage, du nom de «La Générale». Voilà donc les mots qu’on pouvait lire ce soir au-dessus de Nathalie Kosciusko-Morizet, lorsqu’elle donnait son discours de victoire. Dans son équipe, on nous dit qu’on fera un peu la fête ce soir, mais, on le promet, tout le monde sera sur le pied de guerre dès 8h30 mardi matin. En ordre de bataille derrière «la générale» NKM.
 
 
 
 
 
 
 

De retour à l’Assemblée, le projet de loi sur l’école rassemble toute la gauche   

Le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, le 23 avril 2013 à l'Assemblée nationale, à Paris
Le ministre de l'Education nationale, Vincent Peillon, le 23 avril 2013 à l'Assemblée nationale, à Paris (Photo Martin Bureau. AFP)
                                                          
       
                                        
Libération
Le projet de loi de refondation de l’école, qui traduit plusieurs promesses de François Hollande, est revenu lundi à l’Assemblée nationale en seconde lecture, où il rassemble toute la gauche grâce aux changements apportés au Sénat mais est vigoureusement combattu à droite.
 
Entamé lundi après-midi, le débat s’est interrompu vers 2h du matin après l’examen de plusieurs centaines d’amendements de l’opposition mais seuls quelques légers changements dans le projet de loi ont été adoptés. Il reprendra mardi après-midi, avant le vote solennel mercredi.
Le projet de loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République prévoit la création de 60.000 postes dans l’éducation en cinq ans, réinstaure une formation des enseignants dès la rentrée 2013 avec les Ecoles supérieures du professorat et de l’Education (Espe) et donne la priorité au primaire avec notamment un renforcement de la scolarisation des moins de trois ans. Il fixe de grandes orientations et devra pour partie être concrétisé par de futurs décrets ou circulaires.
«Nous n’allons pas résoudre tous les problèmes d’un coup mais nous avons remis l’école en mouvement dans la bonne direction (...) Des avancées importantes ont eu lieu au Sénat», ce qui a «permis le rassemblement de toute la majorité», a souligné le ministre de l’Education nationale Vincent Peillon. «C’est bien la majorité de gauche qui porte la refondation de l’école de la République (...) et à nouveau la droite qui, après des années de destruction de l’école (...) n’est pas au rendez-vous», a-t-il lancé dans son discours liminaire devant une cinquantaine de députés.
Jugeant que «les deux assemblées sont arrivées à un point d’équilibre», le rapporteur du projet de loi Yves Durand (PS) a espéré que se fera aussi à l’Assemblée «le rassemblement de toute la gauche».
C’est l’un des rares textes du gouvernement a avoir été approuvé, en première lecture, par le Sénat de gauche sans l’apport de voix de droite.
«Concessions»
«Pour obtenir un vote positif, le gouvernement et le groupe PS ont dû faire bon nombre de concessions à leurs alliés», a raillé l’UMP Frédéric Reiss.
Le Sénat a, entre autres, réécrit l’article sur les missions premières de l’école et a inscrit d’autres principes comme l’assouplissement de l’accès aux langues régionales, le renforcement des mesures en faveur des enfants handicapés ou l’expérimentation du dernier mot donné aux parents sur les redoublements.
Les députés du Front de Gauche, qui s’étaient abstenus en première lecture, comptent voter le projet de loi en deuxième lecture si les avancées obtenues au Sénat ne sont «pas remises en cause».
Quant aux écologistes, qui ont marqué la semaine dernière une fracture dans la majorité par leur vote contre le projet de loi sur l’enseignement supérieur et la recherche, ils soutiennent ce «début de refondation», malgré quelques bémols.
Unanime, l’opposition a critiqué «un simple ripolinage», qui risque de «ne rien changer à la réussite des élèves» en «ne traitant pas les sujets les plus fondamentaux», comme le statut des enseignants et des établissements, selon les termes de l’UMP Benoist Apparu.
A l’appui de leurs attaques notamment contre la création des 60.000 postes, l’UMP et l’UDI ont abondamment mis en avant le récent rapport de la Cour des comptes, selon lequel la baisse des résultats des élèves et la crise de vocation des enseignants sont davantage à mettre sur le compte d’une mauvaise gestion des professeurs que d’un manque de moyens.
La définition des missions premières de l’école, la scolarisation accrue des enfants de moins de 3 ans ou la définition du socle commun de connaissances par un décret, et non par le Parlement, ont nourri de longues attaques. L’UMP a ainsi tenté sans succès d’ajouter le goût de l’effort, le respect de l’autorité ou encore de la liberté de culte dans les missions premières de l’école.
Autres critiques: la composition du Conseil supérieur des programmes et du Conseil national de l’évaluation jugés pas assez riches en «non experts», parlementaires, parents ou représentants du monde de l’entreprise. «Il est difficile d’avoir une culture d’évaluation des politiques publiques qui ne se fonde pas sur une certaine scientificité», a argué M. Peillon.
Les échanges ont pris plusieurs fois un tour aigre-doux entre les députés UMP et le ministre, les premiers lui reprochant d’être «vindicatif» et de «faire la leçon», le second, agacé par la prolongation des débats, appelant l’opposition à ne pas faire «trop semblant» et pointant ses «contradictions».
 
 
 
 
 
 
 

Patrimoine des élus : vers une demi-mesure ?


La mesure faisait grincer des dents jusque dans les rangs de la majorité. Le gouvernement envisagerait d'autoriser la consultation des déclarations de patrimoine, mais pas leur publication.

L'Assemblée nationale, le 13 avril 2011. (Maxppp/MAXPPP)
L'Assemblée nationale, le 13 avril 2011
Consultable et pas publiable ? Tel pourrait être la solution en demi-teinte trouvée par l'exécutif afin d'arrondir les angles avec les députés socialistes opposés à la publication de leur patrimoine. Le compromis pourrait être de calquer cette mesure sur le modèle appliqué aux impôts, selon "Les Echos". Les curieux pourront accéder à ces informations à la préfecture mais pas les sortir.
Selon le site du quotidien, cette solution sera proposée mardi matin en réunion lors de la réunion du groupe PS à l’Assemblée, puis en fin d’après-midi lorsque la commission des Lois se réunira pour commencer à examiner les projets de loi sur la transparence de la vie publique.
Contrairement aux membres du gouvernement, dont le détail de leur patrimoine avait été publié sur le site de Matignon, les parlementaires échapperont à la diffusion publique de leur richesse. Ils souhaitent ainsi éviter une intrusion dans leur vie publique et une incitation au "voyeurisme".
Mais les plus curieux pourront toutefois satisfaire leur envie en consultant ces déclarations et saisir la future Haute autorité de la transparence s’ils décèlent des anomalies. Mais ils ne pourront pas en parler. Bref, le patrimoine des élus sera soumis au régime des impôts.
"Les Echos" précisent que "ce dispositif a été travaillé par le ministre des Relations avec le parlement Alain Vidalies, le rapporteur des projets de lois transparence Jean-Jacques Urvoas et le chef de file des députés PS Bruno Le Roux". Claude Bartolone, Jean-Marc Ayrault et François Hollande ont donné leur accord. Il doit ensuite faire l'objet d'un amendement au projet de loi.
Toutefois, les déclarations d'intérêt resteront publiables.





 

Le FLNC menace de reprendre les armes en Corse   


Photo du 13 septembre 2012 d'un communiqué du FLNC revendiquant des attentats perpétrés contre la grande distribution.
Photo du 13 septembre 2012 d'un communiqué du FLNC revendiquant des attentats perpétrés contre la grande distribution. (AFP)                                                

Cette annonce coïncide avec une visite dans l'île du ministre de l'Intérieur Manuel Valls.

Libération
Le Front de libération nationale de la Corse (FLNC), qui a revendiqué en 2012 des dizaines d’attentats contre des résidences secondaires et des enseignes de la grande distribution, s’est dit prêt mardi à reprendre les armes, au moment où le ministre de l’Intérieur Manuel Valls est en visite dans l’île.
 
«Nous reprendrons les armes pour que la France reconnaisse nos droits nationaux», annonce l’organisation en dénonçant «l’attitude ultra jacobine de la France», dans un communiqué dont l’AFP a eu une copie.
«Nous ne nous laisserons jamais impressionner par les menaces», a réagi le ministre, interrogé par la presse, soulignant que ce communiqué mérite d’être «analysé». «Il n’y aura pas la moindre négociation sous le diktat des menaces et des bombes», a-t-il ajouté.
 
 
 
 
 
 

ECONOMIE

 

Pékin signe 2 milliards de dollars de contrats avec le Costa Rica

Le Monde.fr avec AFP
Le président chinois Xi Jinping et son homologie costa-ricienne Laura Chinchilla.
Le président chinois Xi Jinping et son homologie costa-ricienne Laura Chinchilla. | AFP/HECTOR RETAMAL


La Chine et la Costa Rica ont souscrit lundi 3 juin des accords de coopération portant sur plus de deux milliards de dollars (1,5 milliards d'euros), quasiment 4 % du PIB de ce petit pays d'Amérique centrale, qui recevait la visite du président Xi Jinping. Les deux Etats se sont notamment entendus pour la construction d'une raffinerie de pétrole et d'un axe routier à travers les Andes centrales, jusqu'au principal port caribéen du pays, pour respectivement 1,2 milliard et 400 millions de dollars financés par la Chine
Ces accords, qui portent également sur les domaines de l'éducation et du commerce, constituent "un exemple de comment coopérer entre pays de tailles différentes" selon le président Xi. Ce dernier,  qui arrivait de Trinité et Tobago, où il a rencontré les dirigeants de neuf pays caribéens, s'est entretenu avec la présidente Laura Chinchilla. Sa visite coïncide avec le sixième anniversaire de l'établissement des relations diplomatiques entre les deux pays.
Le Costa Rica est l'unique Etat d'Amérique centrale à reconnaître la Chine, alors que tous les autres entretiennent des relations diplomatiques avec Taïwan. Mardi le président Xi se rendra en visite d'Etat au Mexique, avant de s'envoler pour les Etats-Unis, les 7 et 8 juin, où il rencontrera le président Barack Obama.
 
 
 
 
 
 
 

Aux Etats-Unis, le contrôle des groupes "systémiques" s'étend aux sociétés non-bancaires

Le Monde.fr avec AFP
 
AIG, l'assureur que l'Etat américain avait sauvé de la faillite lors de la crise, est fréquemment cité dans la presse comme candidat à l'entrée dans le club des "too big to fail".
AIG, l'assureur que l'Etat américain avait sauvé de la faillite lors de la crise, est fréquemment cité dans la presse comme candidat à l'entrée dans le club des "too big to fail". | AFP/MIKE CLARKE


Les autorités américaines ont annoncé lundi 3 juin avoir approuvé une liste préliminaire d'établissements financiers non bancaires désormais jugés "systémiques", et qui feront donc l'objet d'un contrôle accru de la part de la Réserve Fédérale. Nouvelle étape dans la surveillance des acteurs financiers réclamée après la crise de 2008, cette décision augmentera le nombre – actuellement fixé à 19 – des établissements financiers d'une taille telle que leur faillite pourrait provoquer l'effondrement de l'ensemble du système financier ("too big to fail").
 
"Le Conseil a franchi une étape importante en exerçant une de ses principales prérogatives afin de protéger les contribuables, réduire les risques du système financier et promouvoir la stabilité financière", a déclaré dans un communiqué Jacob Lew, le secrétaire américain au Trésor qui préside cette instance.
Ni les noms ni le nombre de ces établissements, dont la liste a été adoptée en séance à huis clos par le Conseil de surveillance de la stabilité financière (FSOC), n'ont été rendus publics. Les organismes désignés ont en effet un mois pour faire appel et la liste définitive sera adoptée d'ici trois mois, a-t-on indiqué de source proche du FSOC. Elle sera ensuite revue chaque année. Ces grands groupes, dont les actifs sont égaux ou supérieurs à 50 milliards de dollars, relèvent généralement des secteurs de l'assurance ou de la gestion d'actifs.
Le nom d'AIG, l'assureur que l'Etat américain avait sauvé de la faillite lors de la crise et celui de la division de prêt du conglomérat General Electric, GE Capital, sont les plus fréquemment cités dans la presse comme candidats à l'entrée dans le club des "too big to fail". Dans un document soumis à l'autorité boursière SEC début mai, l'assureur indiquait que le paiement de ses dividendes "dépendrait en partie" du fait de savoir "si nous sommes désignés comme une institution financière non bancaire systémique".
Une fois définitivement inclus dans la liste, ces groupes seront soumis, comme les banques dites systémiques, à un contrôle accru de la part de la banque centrale des Etats-Unis (Fed) et à de futurs tests de résistance. C'est la loi de réforme de Wall Street Dodd-Frank, votée en 2010 après la crise financière, qui a donné le pouvoir au FSOC de soumettre à ce contrôle des établissements non-bancaires. Le Conseil est constitué des principaux organes de surveillance financière américains dont la Fed et la Compagnie fédérale d'assurance des dépôts bancaires américaine (FDIC).
 
 
 
 
 
 
 

La surtaxe Sarkozy sur les hauts revenus a rapporté 50 % de plus que prévu


La Cour des comptes pointe les écarts avec les rendements prévus de certaines taxes.


La surtaxe Sarkozy sur les hauts revenus a rapporté 50 % de plus que prévu

C'était avant la taxe à 75 %, toujours pas appliquée. La «  contribution exceptionnelle sur les très hauts revenus », instaurée dans la loi de Finances pour 2012 par l'ancienne majorité a, elle, largement tenu ses promesses. D'après les documents annexes au rapport de la Cour des comptes sur l'exécution budgétaire 2012 publié la semaine dernière, la « surtaxe Sarkozy » sur les hauts revenus a rapporté 200 millions de plus que prévu l'an dernier, soit un écart de 50 %.
Cette contribution exceptionnelle taxe à hauteur de 3 % les revenus supérieurs à 250.000 euros, et de 4 % au-delà de 500.000 euros (en plus de l'impôt sur le revenu). Son assiette est plus large que celle de l'IR. Elle devait être temporaire et ne s'appliquer que jusqu'à 2013. La gauche ayant conservé ce dispositif à son arrivée au pouvoir, il est toujours en vigueur. D'après le rapport de la Cour des comptes, cette mesure devait rapporter 400 millions d'euros dans son évaluation initiale. Son rendement a finalement atteint 600 millions d'euros.
C'est l'une des rares « bonnes surprises » concernant les mesures prises sur l'impôt des ménages. D'autres dispositifs ont produit un rendement inférieur aux prévisions : c'est notamment le cas de la suppression du crédit d'impôt pour les intérêts d'emprunt, qui a rapporté 300 millions de moins qu'anticipé en 2012. Au total, l'impôt sur le revenu a rapporté 59,5 milliards d'euros l'an dernier.

Bénéfice mondial consolidé

Côté entreprises, le rendement de l'impôt sur les sociétés (IS) a été nettement inférieur aux prévisions l'an dernier. La moins-value s'élève à 3,6 milliards d'euros, pour un total de 41,3 milliards d'euros de recettes.
Plusieurs mesures mises en place dans les différents collectifs budgétaires de l'année 2011 ont néanmoins dégagé des recettes élevées, qui compensent partiellement le moindre rendement d'autres dispositifs. La suppression du bénéfice mondial consolidé a ainsi rapporté 500 millions d'euros en 2012, alors qu'elle devait n'en rapporter que 50 !
Autre mesure d'IS dont le produit a excédé les prévisions : la fin de la restitution anticipée du crédit d'impôt recherche (plan de relance), qui a rapporté 600 millions de plus qu'attendu. En revanche, la surtaxe de 5 % sur l'impôt sur les sociétés, mise en place par la droite et prolongée par le gouvernement Ayrault à l'automne dernier, a rapporté 500 millions d'euros de moins qu'anticipé, soit 900 millions d'euros au total.

Elsa Conesa
 
 
 
 
 
 
 

Cette nuit en Asie : Pékin menace Bruxelles sur les panneaux solaires

 

Alors que la Commission européenne décide aujourd’hui si elle va imposer des sanctions commerciales contre les industriels chinois du photovoltaïque, le Premier ministre chinois a appelé José Manuel Barroso pour s’élever contre ce projet.


Dans le dossier des panneaux solaires, Li Keqiang (photo) a appelé José Manuel Barroso pour tenter d’éviter des sanctions à la Chine - AFP
Dans le dossier des panneaux solaires, Li Keqiang (photo) a appelé José Manuel Barroso pour tenter d’éviter des sanctions à la Chine - AFP

A quelques heures de la décision de la Commission européenne, qui doit indiquer ce mercredi si elle va finalement imposer des sanctions commerciales contre les industriels chinois du photovoltaïque soupçonnés de dumping , le Premier ministre chinois, Li Keqiang, vient de monter en première ligne pour menacer directement Bruxelles. A l’occasion d’un entretien téléphonique organisé, hier soir, le dirigeant communiste a expliqué à José Manuel Barroso, le président de la Commission européenne, que ce projet de sanction affectait des «intérêts économiques majeurs» de la Chine et qu’il risquait de miner l’ensemble des relations entre Pékin et l’Union européenne. Il y a quelques jours , le ministère chinois du Commerce avait déjà mis en garde l’UE sur ce dossier des panneaux solaires, ainsi que sur un autre projet européen de hausse des droits de douanes, qui concerne le matériel de télécommunication importé de Chine.
S’inquiétant de la dégradation de l’état de santé des producteurs européens de panneaux solaires qui seraient concurrencer par des produits importés vendus dans des conditions déloyales, Bruxelles envisagerait de taxer, pendant au moins six mois, entre 37% et 68% (47% en moyenne) les importations de panneaux solaires chinois ainsi que leurs composants. La France soutient avec énergie la mise en place de ces sanctions mais plusieurs autres capitales européennes, et notamment Berlin, appellent à la retenue sur ce dossier qui pourrait provoquer le courroux de Pékin et enclencher une vague de représailles économiques.

Panasonic envisage de relocaliser au Japon sa production d’électroménager

Interpellé par la brutale baisse du yen face aux grandes devises internationales, Panasonic envisage le rapatriement d’une partie de la production de réfrigérateurs, de machines à laver et autres produits électroménagers qu’il avait délocalisée en Chine. Kazunori Takami, le responsable de la division électroménager du géant nippon de l’électronique, indique dans une interview au Nikkei que le groupe pourrait progressivement ramener de 70% à 50% la part de production réalisée hors de l’archipel, si le yen venait à poursuivre sa chute.
Ce mouvement de relocalisation serait enclenché si le dollar passait le cap des 105 yens ou plus. Ce matin, un billet vert achetait 100 yens. Il y a six mois, il ne valait que 78 yens. Les productions «rapatriées» concerneraient essentiellement les marchandises que Panasonic destine au marché nippon. Actuellement fabriqués en yuans, en Chine, ces réfrigérateurs apparaissent très coûteux lorsque leur montant est converti en yens dans les magasins de l’archipel. Pour tenir sa part de marché locale, le groupe doit maintenir ses prix en yens mais donc accepter un vif recul de ses marges.

Grève chez Renault en Corée du Sud

Les ouvriers du constructeur automobile Renault Samsung Motors ont mené, hier soir, une grève partielle de deux heures dans l’usine de Busan du groupe, pour protester notamment contre le gel de leurs salaires annoncé par la direction qui cherche à réduire les pertes de la société, dont les performances ne cessent de se dégrader. En mai, les ventes globales Renault Samsung ont subi une chute de 22,6% sur un an avec seulement 9.572 véhicules écoulés. Ce recul est essentiellement lié à un brutal ralentissement des exportations de la société.
La direction et les syndicats doivent se retrouver dans les prochains jours pour poursuivre leurs négociations annuelles. Des discussions tendues sont aussi en cours chez les autres grands constructeurs du pays, tels que Hyundai et Kia.







Filipppetti tacle Amazon, la "catastrophe" Goodyear, la centrale de Cattenom : la revue de presse de l'industrie

Par      
La ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, accuse Amazon de casser les prix pour arriver à une situation de quasi-monopole. Le maire adjoint d'Amiens revient sur le sort de l'usine Goodyear et interpelle le gouvernement. La centrale de Cattenom, mauvais élève du parc nucléaire français d'après l'ASN. Le portrait robot d'une nouvelle génération de patrons. Les industriels de Troyes lancent un label. La revue de presse de l'industrie de ce mardi 4 juin.
Libraire en ligne : Aurélie Filippetti accuse Amazon de Dumping
Aurélie Filippetti, "s'en prend vigoureusement au site de vente en ligne, qu'elle accuse de casser les prix pour arriver à une situation de quasi-monopole", raconte France Info. En marge d'une rencontre avec des libraires, la ministre de la Culture a fait part de sa réflexion concernant la mise en place d'une interdiction de cumuler frais de port gratuits et réduction de 5% sur les livres.



"Une politique de gauche" pour sauver Goodyear ?
Le tribunal de grande instance de Nanterre a mis en délibéré au 20 juin prochain sa décison concernant la validité du plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) prévu par Goodyear pour son site d'Amiens Nord.
Pour le maire adjoint d'Amiens, qui accompagnait les représentants des salariés pendant cette audience, la fermeture de l'usine serait "une véritable catastrophe sociale". Devant la caméra d'i>TELE, Lucien Fontaine interpelle le gouvernement, souhaitant la mise en place "d'une politique de gauche", et rappelle Arnaud Montebourg à ses engagements. Lors d'une visite sur le site picard de Goodyear, le ministre du Redressement productif avait notamment souligné l'engagement de François Hollande à faire voter une loi pour empêcher les licenciements boursiers, rappelle l'élu local.


La centrale de Cattenom dans le viseur de l'ASN
Après le carton jaune adressée à la centrale de Civaux (Vienne), l'Autorité de sûreté nucléaire a mis en garde la centrale de Cattenom (Moselle). La centrale nuclaire serait "un mauvais élève en matière de radioprotection des travailleurs", explique le Républicain Lorrain. Comme pour la centrale voisine de Fessenheim, l'ASN a programme une "inspection renforcée" les 4 et 6 juin prochain.

Portrait robot des patrons 2.0
Alors que le comité consulatatif du Medef a désigné Geoffroy Roux de Bézieux comme favori pour succéder à Laurence Parisot, à lire dans Les Echos l'enquête "Patrons : le temps de la relève". Le quotidien économique dresse le portrtait-robot de ces nouveaux dirigeants : "plutôt plus jeunes que la moyenne, internationaux, ils n'ont pas tous fait les grandes écoles de la République".
Un label "Made in Troyes"
Des industriels de Troyes lancent un label pour promouvoir leur savoir-faire dans toute la France. "Les grands industriels de l'agglomération, repésentant quelque 10 000 salariés, veulent changer l'image de Troyes", écrit l'Est Eclair.

Julien Bonnet







 

Les millionnaires chinois préfèrent les vacances en France


La destination préférée des touristes chinois millionnaires est la France, notamment pour y acheter des produits de luxe. Les Chinois achètent désormais un quart des produits duty-free au monde.

Les touristes chinois ont dépensé l’an dernier 102 milliards de dollars à l’étranger. - AFP
Les touristes chinois ont dépensé l’an dernier 102 milliards de dollars à l’étranger. - AFP
 
Vive les produits de luxe ! Les millionnaires chinois en voyage sont de plus en plus attirés par l’Europe et d’abord la France pour leurs achats d’articles de luxe, devant les Etats-Unis et Singapour, selon une étude réalisée sur l’année 2012 par la société Hurun Report basée à Shanghai. Quelque 2,8 millions de Chinois sont actuellement millionnaires en dollars, avec une fortune personnelle dépassant 6 millions de yuans (714.000 euros), selon cette enquête publiée lundi.
Les destinations les plus populaires pour les millionnaires chinois.
Les destinations les plus populaires pour les millionnaires chinois.
La France est citée comme la destination touristique favorite par les riches Chinois, juste devant les Etats-Unis. Singapour, la Suisse, le Royaume-Uni et l’Italie complètent le groupe de tête, majoritairement européen. Une petite moitié de ces touristes de luxe chinois dépense plus de 5.000 dollars (3.800 euros) par voyage. Les touristes chinois achètent aujourd’hui un quart des produits duty-free au monde , selon le leader mondial des services de détaxe Global Blue, cité par l’étude.

Capter la manne touristique chinoise

Quatre millionnaires sur cinq interrogés prévoient d’envoyer leurs enfants à l’étranger et confient leur projet d’y acheter une résidence secondaire, avec par ordre de préférence les Etats-Unis (en particulier la côte ouest), Hong Kong, Singapour, Londres et Sydney. En Europe, la concurrence est rude pour capter la manne touristique chinoise. En octobre dernier, la France et l’Allemagne ont inauguré à Pékin un centre commun de visas, destiné à faciliter et à accélérer les procédures d’autorisation d’entrée dans l’espace Schengen.
La Chine est passée première en 2012 en terme de dépenses des touristes à l’étranger, avec un total de 102 milliards de dollars (75,5 milliards d’euros), avait indiqué l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) en avril. L’OMT avait expliqué ce record par l’augmentation des revenus des Chinois et l’assouplissement des conditions de sortie du territoire.
Le nombre de voyageurs chinois à l’étranger est ainsi passé de 10 millions en 2000 à 83 millions en 2012, avait précisé l’OMT. Dans le même temps les dépenses en tourisme international de ces voyageurs ont quasiment été multipliées par huit.


 

 
 
 
 
 
 
 

JUSTICE ?

 

Héros ou traître, deux portraits de l’accusé à l’ouverture du procès Manning   

Bradley Manning à Fort Meade, dans le Maryland, le janvier 2013
Bradley Manning à Fort Meade, dans le Maryland, le janvier 2013 (Photo Mark Wilson. AFP)
                                                                                                          
Libération
Entre un traître conscient de ses actes et un héros idéaliste et naïf : dès l’ouverture du procès du soldat Bradley Manning lundi à Fort Meade (Maryland), le gouvernement américain et la défense ont brossé des portraits de l’accusé aux antipodes l’un de l’autre.
 
Corps frêle et visage d’adolescent, le jeune homme de 25 ans, vêtu de son uniforme bleu marine, a écouté en silence tour à tour le procureur militaire Joe Morrow et son défenseur David Coombs, peu après l’ouverture de son procès en cour martiale, prévu pour durer trois mois.
Accusé en particulier de «collusion avec l’ennemi», Manning encourt la prison à vie. L’accusation porte sur la fuite de quelque 700.000 documents classifiés, l’une des plus importantes de l’histoire des Etats-Unis.
«C’est le dossier d’un soldat qui a téléchargé des documents par dizaines de milliers sur des bases de données confidentielles et les a mises entre les mains» du site WikiLeaks, en sachant qu’ils seraient accessibles à l’ennemi, a fustigé pendant près d’une heure le procureur militaire.
«C’est ce qui se passe quand l’arrogance rencontre l’accès à des informations sensibles», a-t-il lancé, laissant entendre que Manning recherchait alors la célébrité.
«Les preuves montreront qu’il connaissait les conséquences de ses actes» lorsqu’il a «récolté systématiquement des informations» et les a transmises «de manière répétée», de novembre 2009 «moins de deux semaines après le début de son travail» d’analyste du renseignement en Irak, à son arrestation en mai 2010, a-t-il martelé.
S’appuyant sur un diaporama de conversations électroniques et de recherches saisies sur l’ordinateur personnel de Bradley Manning, le procureur a inlassablement répété que «les preuves montreraient» que «l’accusé a, en toute connaissance de cause, donné des renseignements à l’ennemi», sachant que l’organisation Al-Qaïda «utilisait WikiLeaks».
Il a précisé qu’un membre du commando ayant participé au raid dans le bunker d’Oussama ben Laden en mai 2011, montrerait que le leader d’Al-Qaïda «avait demandé et reçu les rapports sur l’Afghanistan» livrés par Manning.
«Jeune, naïf et bien intentionné»
Le nom du grand absent, Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, que le gouvernement cherche à confondre pour complicité, a été cité plusieurs fois par le gouvernement.
Manning avait les contacts personnels d’Assange et se conformait aux «informations les plus recherchées par WikiLeaks» pour ses fuites, a-t-il accusé. Il avait en particulier livré les adresses électroniques de plus de 74.000 militaires déployés en Iraq avec leurs «noms, leurs rangs, leurs positions», comme l’avait requis WikiLeaks dans un tweet.
Deux enquêteurs de l’armée ont témoigné de la quantité de disques durs, CD-Roms, ordinateurs et autres supports saisis dans la chambre de Manning en Irak.
Empruntant immédiatement un registre émotionnel, l’avocat David Coombs a de son côté brossé le portrait d’un «humaniste» alors âgé de 22 ans, tout fraîchement arrivé «enthousiaste en Irak» lorsqu’il s’est retrouvé soudainement «bouleversé» en voyant une voiture de civils exploser sous ses yeux par un engin en bord de route, le 24 décembre 2009.
«Il a commencé à batailler intérieurement, il voulait faire quelque chose de différent dans ce monde», a plaidé l’avocat civil, d’une voix douce, parfois presque inaudible. Il a mentionné aussi le «combat intérieur et privé» de Manning sur son identité sexuelle.
C’est dans ce contexte que le jeune soldat est tombé sur la vidéo d’une bavure d’un hélicoptère de combat américain sur des civils en Irak en juillet 2007, puis sur la vidéo du carnage de quelque 150 civils, dont femmes et enfants, dans un village d’Afghanistan en mai 2009.
«Jeune, naïf et bien intentionné», a ajouté le défenseur, pour qualifier son client qui «croyait nécessaire que ces informations soient rendues publiques», en sachant que «ces informations ne pouvaient pas être utilisées contre les Etats-Unis, qu’elles ne pouvaient pas être utilisées par des Etats étrangers».
«Il a divulgué ces documents parce qu’il pensait qu’ils pouvaient être utilisés pour faire de ce monde un monde meilleur (...) il les a sélectionnés car il pensait qu’ils pouvaient faire la différence».
S’adressant plus tard au camarade de chambrée de Manning en Irak, Eric Baker, cité comme témoin, Me Coombs lui a fait admettre que si le jeune soldat était «la plupart du temps sur son ordinateur», c’était parce qu’il était «toujours tout seul».







Apple dément être à l'origine d'une entente sur le prix des livres électroniques

Le Monde.fr avec AFP
Quand la marque à la pomme a lancé sa tablette informatique iPad au printemps 2010, les prix de la plupart des livres électroniques ont monté de plus de 15 %.
 
Le groupe Apple a nié lundi 3 juin devant la justice américaine avoir été le chef d'orchestre d'une entente avec de grandes maisons d'édition pour relever les prix des livres électroniques, ce dont l'accuse le gouvernement américain. Car quand la marque à la pomme a lancé sa tablette informatique iPad au printemps 2010, "les prix de la plupart des livres électroniques ont monté de plus de 15 %", a résumé, graphique à l'appui, un avocat du département de la justice, décrivant "un schéma coordonné organisé par Apple", qui a "sciemment et intentionnellement aidé" les éditeurs à relever les prix.
L'entreprise co-fondée par Steve Jobs était seule à répondre devant la juge Denise Cote au premier jour du procès dans une salle comble du tribunal de New York, où certains des nombreux avocats ont eu quelques peines à s'asseoir. Les cinq éditeurs impliqués ont soldé l'affaire à l'amiable. Les sociétés française Hachette, américaines HarperCollins (groupe News Corp) et Simon and Schuster (CBS), britannique Penguin (Pearson) et une filiale de l'allemand Bertelsmann, Macmillan, seront seulement entendus comme témoins.
Pour Orin Snyder, un de ses représentants, "Apple ne s'est pas entendu, individuellement ou collectivement, avec les éditeurs pour augmenter les prix". "Tout ce qu'Apple a fait, c'est d'ouvrir une librairie (en ligne) d'une manière lui permettant d'être compétitif et qui soit sensée sur le plan économique", a-t-il argumenté lors d'une présentation d'environ deux heures et demie. "Apple devrait être applaudi, pas condamné", a-t-il estimé, relevant qu'il serait inédit de condamner un nouvel entrant sur un marché récent et dominé par un gros acteur.


"OUI, LE CONSOMMATEUR PAYE UN PEU PLUS"
La marque à la pomme affirme en effet avoir amélioré la concurrence face au distributeur en ligne Amazon, omniprésent jusqu'alors avec sa liseuse Kindle lancée en 2007. Mais d'après le gouvernement, les éditeurs jugeaient trop bas le prix de 9,99 dollars fixé par Amazon pour les nouveautés et les best-sellers, et l'entente a permis de le relever entre 12,99 et 14,99 dollars. La défense affirme au contraire que les prix moyens pour tout le marché "ont baissé".
Pour l'accusation, l'objectif était d'obtenir "des changements dans l'ensemble du secteur des livres électroniques". Les détaillants comme Amazon payaient jusqu'alors un prix de gros aux éditeurs et choisissaient librement celui de revente au détail. En coordination avec Apple, les éditeurs ont tous en même temps décidé de fixer les prix eux-mêmes et de reverser une commission aux revendeurs, de 30 % dans le cas d'Apple.
Le premier témoin entendu lundi était le représentant d'Apple qui a contribué à la rédaction des contrats du groupe avec les éditeurs. Une des clauses a, selon l'accusation, forcé les éditeurs à imposer le même modèle de distribution à Amazon que celui décidé avec Apple. L'avocat du département de la justice a décrit une entente orchestrée par Eddy Cue, dirigeant en charge des contenus chez Apple, par courriel, téléphone, et lors de rencontres à New York avec les patrons des éditeurs, mais avec des compte-rendus très réguliers au patron de l'époque d'Apple, Steve Jobs.
Orin Snyder a toutefois accusé le gouvernement de citer de manière "sélective" et "hors contexte" M. Jobs, en particulier un extrait d'une biographie où il décrit un nouveau modèle de distribution "où oui, le consommateur paye un peu plus" utilisé comme une preuve qu'Apple savait que les prix augmenteraient. L'intéressé est décédé, et son successeur Tim Cook ne doit pas témoigner. M. Cue sera appelé à la barre le 13 juin. Les audiences doivent durer au total trois semaines, avec des plaidoiries finales le 20 juin.     
 
 
 
 
 
 
 

Le cas Assange examiné par des diplomates britanniques et équatoriens

Le Monde.fr avec AFP et Reuters     
 
 
Le ministre des affaires étrangères équatorien Ricardo Patiño a annoncé lundi qu'il rencontrerait le 17 juin à Londres son homologue britannique William Hague pour examiner la situation du fondateur du site internet WikiLeaks Julian Assange, bloqué depuis près d'un an dans l'ambassade du pays latino-américain.
Le cyber-militant australien, qui a obtenu de l'Equateur l'asile politique, espère échapper à une extradition vers la Suède pour une affaire de viol, dans laquelle il clame son innocence. La Grande-Bretagne entend, elle, appliquer le mandat d'arrêt suédois.
A terme, Julian Assange craint surtout d'être transféré vers les États-Unis, furieux de la publication par WikiLeaks de documents secrets américains, et d'y encourir la peine de mort ou la prison à vie. Une inquiétude que partage le président équatorien Rafael Correa, dirigeant socialiste aux relations souvent conflictuelles avec Washington.
Le cyber-militant australien Julian Assange, reclu dans l'ambassade d'Equateur à Londres, le 20 décembre 2012.
Le cyber-militant australien Julian Assange, reclu dans l'ambassade d'Equateur à Londres, le 20 décembre 2012. | AFP/LEON NEAL


Ricardo Patiño avait annoncé La semaine passée son intention d'effectuer un déplacement à Londres pour rendre visite à Julian Assange et remettre aux autorités britanniques un dossier en faveur d'un sauf-conduit. Un porte-parole du Foreign Office a confirmé la visite prévue du ministre des affaires étrangères équatorien, exprimant l'espoir que cette rencontre permette de trouver "une solution diplomatique".
Aux Etats-Unis, le procès de Bradley Manning, un soldat accusé d'avoir communiqué en 2010 au site WikiLeaks quelque 700 000 notes de l'administration américaine, s'est ouvert lundi devant une cour martiale de Fort Meade dans le Maryland.
 
 
 
 
 
 
 
Affaire Tapie : L'enregistrement qui met en cause Guéant a été livré ce matin sur par Laurent Mauduit
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Laurent Mauduit (journaliste d'investigation pour Mediapart, spécialisé dans les affaires économiques) était l'invité de la matinale sur i>TELE. Auteur des dernières révélations sur le juge Pierre Estoup, il revient sur la question des liens entre ce dernier et Bernard Tapie, nous livrant un enregistrement téléphone de l'homme d'affaire qui laisse sous entendre que Claude Guéant a pu jouer un rôle dans cette histoire.





 

Bernard Tapie dément avoir fait appel au juge-arbitre Estoup



L’homme d’affaire a qualifié de « foutaises » les informations de Médiapart, qui affirme que le juge arbitre Pierre Estoup a déjà conduit des expertises sur des dossiers concernant Bernard Tapie.

Bernard Tapie - AFP
Bernard Tapie - AFP
 
L’homme d’affaires Bernard Tapie a démenti mardi auprès de l’AFP avoir fait appel à l’ex- magistrat Pierre Estoup pour lui demander une mission ou une expertise sur des dossiers le concernant, qualifiant de « foutaises » les informations publiées par le site Mediapart en ce sens. « Je n’ai jamais eu de relations avec M. Estoup ni pour des consultations, ni pour des expertises », a poursuivi M. Tapie. Son avocat, Me Maurice Lantourne, a précisé à l’AFP que son client n’a « jamais demandé de consultation et n’en a jamais vue ».
Selon le site d’informations Mediapart, Pierre Estoup, aurait conduit, avant d’être désigné comme arbitre pour régler le contentieux entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais sur la vente Adidas, des missions d’expertise rémunérées pour des dossiers concernant Bernard Tapie .

Consultation juridique

Selon Mediapart, Pierre Estoup a notamment rendu une consultation juridique rémunérée à un cabinet d’avocats pour une « demande de confusion des peines » déposée pour le compte de Bernard Tapie après ses condamnations à diverses peines de prison dans les affaires Phocéa et autres.
L’ancien magistrat aurait également rédigé une autre consultation rémunérée pour le compte de l’association des petits porteurs de la société Bernard Tapie Finances (BTF, l’ex-holding de tête de la galaxie Tapie) dans un des volets du contentieux de Bernard Tapie avec le Crédit lyonnais, selon le site.

Trois autres arbitrages

L’ancien haut magistrat Pierre Estoup, l’un des trois juges du tribunal arbitral qui a décidé d’octroyer 403 millions d’euros à Bernard Tapie dans le litige l’opposant au Crédit Lyonnais au sujet de la vente d’Adidas en 1993, a été mis en examen pour escroquerie en bande organisée , les juges le soupçonnant d’avoir favorisé, avec d’autres, un arbitrage en faveur de l’homme d’affaires.
Au moment de l’arbitrage, Pierre Estoup avait omis de signaler avoir participé à trois autres arbitrages avec Me Lantourne dans d’autres dossiers. « Nous avons eu trois arbitrages ensemble en dix ans, les règles non obligatoires préconisent de le signaler lorsqu’il y en a eux trois en trois ans », avait déclaré Me Lantourne à l’AFP en précisant qu’à l’époque, personne n’avait demandé que Pierre Estoup soit récusé comme arbitre.
Source : AFP







Jeunes électrocutés à Clichy-sous-Bois : le parquet réclame un non-lieu pour les policiers

Le Monde.fr avec AFP
Zyed, 17 ans, et Bouna, 15 ans, sont morts électrocutés dans un transformateur EDF le 27 octobre 2005 alors qu'ils étaient poursuivis par des policiers.
Zyed, 17 ans, et Bouna, 15 ans, sont morts électrocutés dans un transformateur EDF le 27 octobre 2005 alors qu'ils étaient poursuivis par des policiers. | AFP/JOEL SAGET


L'avocate générale de la cour d'appel de Rennes, Hélène Catton, a demandé mardi 4 juin un non-lieu pour deux policiers qui s'étaient livrés à une course-poursuite derrière deux adolescents en octobre 2005 à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) avant que ces derniers ne périssent électrocutés dans le transformateur EDF où ils s'étaient réfugiés.
 
Après la cassation en octobre dernier d'un non-lieu dans cette affaire, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Rennes a examiné le dossier mardi, et rendra sa décision le 20 septembre. La mort des deux jeunes gens avait provoqué une vague d'émeutes dans les banlieues françaises. Initialement, les policiers avaient été renvoyés en correctionnelle pour "non-assistance à personne en danger".







SOCIAL

 

Zynga, en crise, va supprimer 520 postes

Par            
 
Zynga     

Le fabricant de jeux pour réseaux sociaux sur internet Zynga, en difficulté financière, a annoncé lundi qu'il supprimait 18% de ses effectifs, soit environ 520 postes, pour se recentrer sur les jeux pour appareils mobiles.
Connu pour ses jeux pour réseaux sociaux comme Farmville, Mafia Wars ou encore Cityville, particulièrement populaires sur Facebook, Zynga souffre malgré tout d'une concurrence acharnée dans ce secteur. En difficulé financière, le groupe a annoncé, lundi 3 juin, qu'il supprimait 18% de ses effectifs, soit environ 520 postes, pour se recentrer sur les jeux pour appareils mobiles.
"C'est une journée difficile pour Zynga et chargée d'émotion pour chaque employé de notre entreprise", a affirmé le fondateur de l'entreprise, Mark Pincus, annonçant ces suppressions d'emploi dans un message affiché sur un blog de la société.
"L'impact de ces licenciements sera ressenti dans l'ensemble de l'entreprise" mais "je pense que nous savons tous qu'il est nécessaire d'aller de l'avant", a-t-il précisé.
"La taille qui nous a si bien servis pour bâtir le principal service de jeux en réseaux sur internet rend maintenant difficile de montrer la voie avec succès sur les appareils mobiles et les plateformes multi-support, les supports sur lesquels les jeux en réseaux seront dorénavant joués", a précisé M. Pincus.
"Parce que nous prenons ces décisions de manière proactive et en position de solidité financière, nous pouvons prendre soin de nos employés licenciés" en leur offrant "des indemnités de départ généreuses", a-t-il assuré.








Allocations : le quotient familial est un choix "plus juste"


François Hollande fait valoir que la diminution du quotient familial "ne concerne que 12% des ménages, les plus aisées".

François Hollande, le 24 mai à Paris (WITT/SIPA)
François Hollande, le 24 mai à Paris (WITT/SIPA)
 

François Hollande s'est prononcé sur la solution retenue pour rétablir l'équilibre de la branche famille de la Sécurité sociale, la diminution du plafond du quotient familial, dans une interview au quotidien "La Provence" parue mardi 4 juin.
Evoquant ce dispositif préféré à une réduction des allocations familiales, le chef de l'Etat a déclaré avoir "préféré cette solution car elle est plus juste, plus simple et plus efficace", faisant valoir qu'"elle ne concerne que 12% des ménages, les plus aisés".
Selon lui, "deux options possibles se présentaient : dans un cas, on revenait sur l'universalité des allocations familiales, dans l'autre, on réduisait l'avantage fiscal pour les revenus les plus aisés à travers une modification du quotient familial".
Comme on lui demande si, par cette mesure sur le quotient familial, la gauche s'attaque à la famille après le mariage homosexuel, le chef de l'Etat réplique : "Vous ne pouvez pas y croire ! Je suis très attaché à la politique familiale".

En finir avec le déficit de la branche famille

"Elle a permis à beaucoup de parents de bien éduquer leurs enfants et d'avoir des facilités pour les faire garder", poursuit-il, rappelant que "le Premier ministre (Jean-Marc Ayrault) a annoncé 275.000 places d'accueil pour les enfants de moins de 3 ans et a relevé les prestations destinées aux familles monoparentales".
"En même temps, nous devons en finir avec le déficit de la branche famille : 2 milliards d'euros", souligne-t-il, relevant que "la sécurité sociale emprunte pour payer les prestations familiales". "Si mes prédécesseurs l'ont admis, moi, pas", tranche ainsi le président Hollande.
François Hollande sera mardi à Marseille pour l'inauguration du porte-conteneurs "Jules-Verne", le plus grand navire de ce type jamais construit et pour celle du Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (MuCEM).





 

Autoentrepreneurs : un statut à confort variable   


A la foire de Cologne, le 23 janvier 2013.
A la foire de Cologne, le 23 janvier 2013. (Photo Ina Fassbender. Reuters)
                                                                                                          
Libération
C'est sans doute l'une des innovations les plus populaires du quinquennat Sarkozy : entre 2008 et 2012, l'autoentreprise, sa création simplfiée et ses avantages fiscaux ont séduit 830 000 personnes. Mais les projets de réforme du gouvernement inquiètent certains, qui y voient rien moins qu'une «mise à mort» du régime. Suivant un usage récent, inauguré par les «Pigeons» du net, ces entrepreneurs révoltés ont pris un nom de volatile, «les Poussins». Principal motif d'inquiétude : la limitation à deux ans des avantages du statut pour ceux dont l'auto-entreprise représente l'activité principale.
Libération est allé à la rencontre de trois de ces auto-entrepreneurs : l'une se satisfait du statut tel qu'il existe, et redoute les conséquences de la réforme; l'autre, face au succès de son activité, envisage de passer à la vitesse supérieure en créant une «vraie» entreprise; pour le troisième, en revanche le statut d'autoentrepreneur est synonyme de précarité : son employeur l'utilise pour minimer ses obligations sociales : pour lui, «la prétendue liberté de l’autoentrepreneur, c’est surtout celle des employeurs qui sont libres de changer de "fournisseurs" comme de chaussettes». Rencontres.

«Un cadre qui permet de se projeter»

Sandrine Delamur est devenue autoentrepreneuse après deux années de chômage. Le statut lui a très vite plu, car les démarches administratives sont simples. «J’ai trouvé un cadre légal favorable à l’exercice de mon activité. Ça me permet de déclarer des revenus de manière simple». Rédactrice web depuis janvier, Sandrine est contactée par des agences de communication pour lesquelles elle écrit des articles sur Internet. Son chiffre d’affaires mensuel est encore très irrégulier, il varie entre 150 et 800 euros. «Lorsque je ne fais pas de chiffre d’affaires, je ne paie pas de charges. Quand je dégage du chiffre d’affaires, je paye mes charges d’autoentrepreneur. Pour moi, c’est vraiment le cadre légal idéal».
Ses revenus ne sont pas suffisants pour vivre correctement. En parallèle, Sandrine touche une aide de Pôle Emploi, l’Aide aux chômeurs créateurs ou repreneurs d’entreprise (Accre). Mais cette aide a une durée limitée. «Pour l’instant je cumule les deux, en attendant que mon activité se développe». Ce que Sandrine apprécie dans le statut d’autoentrepreneur, c’est qu’il procure des perspectives. «Ça me permet d’envisager tranquillement l’avenir et le statut tel qu’il est actuellement me permet de me projeter».
Pour autant, Sandrine est inquiète. Elle a découvert les premières pistes de réforme du gouvernement hier matin, en écoutant la radio. «Avant ça, je ne m’intéressais pas au statut. Maintenant, je me sens totalement concernée». Et elle s’oppose fortement aux deux propositions controversées de Sylvia Pinel. «Limiter le chiffre d’affaires pour une activité secondaire va développer l’activité au black. Et pour ceux qui en vivent comme activité principale, au bout de deux ans, si l’activité est insuffisante pour passer dans le régime réel, ce sera le chômage». Sandrine pense que la réforme en projet va mettre à mal la sécurité qui est la sienne aujourd’hui, et craint de devoir basculer dans le régime normal. «Vivre seule avec des charges réelles va être compliqué».

«Autoentrepreneur, un statut idéal»

Adrien est devenu autoentrepreneur un peu par hasard. Après un séjour en Australie, cet homme de 26 ans se lance à la recherche d’un emploi «dans le marketing et l’événementiel sportif». Après avoir cherché quatre mois, Adrien ne trouve rien. Lorsqu’il a l’opportunité de travailler pour un ami de sa mère, il décide de devenir autoentrepreneur en 2011, un statut «vraiment bien pour se lancer», dit-il. Il est social manager et travaille sur les réseaux sociaux pour des marques. Avec le temps, en cherchant du boulot ailleurs, en rencontrant des gens, il se fait des contacts et des clients. Aujourd’hui, son affaire marche de mieux en mieux. «Au début, j’ai quasiment atteint le seuil limite. Cette année, je suis à 33 000 euros, je vais devoir passer à l’étape supérieure et créer une véritable entreprise». Satisfait du statut qui lui a permis de se mettre à son compte, il admet qu’il n’en est pas moins précaire. «Si mes clients ne me renouvellent pas leur confiance, je devrai retourner vivre chez ma mère».
Adrien ne cache pas ses doutes à propos d’une réforme du statut. «Je ne comprends pas pourquoi ils se préoccupent de ça, il y a tellement d’autres problèmes plus importants à régler». Célibataire et sans enfants, il pense aux autoentrepreneurs qui ont une famille et à des difficultés à boucler les fins de mois. «Quoi qu’il arrive, baisser le seuil est une mauvaise chose. Si on atteint le maximum possible, on arrive à environ 2 000 euros net par mois maximum. Pour vivre avec des enfants, je ne sais pas comment ils font». S’il se félicite d’atteindre le seuil de 32 600 euros fixé pour les activités de prestations de services, il sait qu’il est une exception et que très peu réussissent aussi bien. «On n’est que 10% à faire plus du smic chaque mois».
Adrien se prononce également contre la limitation du statut dans le temps, autre idée de la ministre de l’Artisanat, Sylvia Pinel. «En deux ans on n’a pas le temps de mettre en place quelque chose de pérenne. Et on ne peut pas forcer les gens à changer de statut».

«Cette bonne idée a été dévoyée»

Graphiste de 35 ans en région parisienne, Bernard n’est pas devenu autoentrepreneur à plein temps par choix. «Ma situation, résume-t-il, démontre les effets pervers de ce statut et la manière dont cette bonne idée au départ a été dévoyée par certains employeurs peu scrupuleux». A l’origine, ce titulaire d’un BTS s’était inscrit comme autoentrepreneur pour arrondir ses fins de mois. «J’étais salarié et plutôt que de continuer mes petits extras au black, dit-il, j’ai régularisé ma situation, c’était parfait». Jusqu’au jour où, licencié, il a été contraint d’avoir recours à ce statut pour son activité principale : «Mon employeur actuel, chez lequel je travaille tous les jours de 9 heures à 18 heures, m’a annoncé d’emblée qu’il ne paierait pas mes charges et que plutôt que d’être son salarié, je serai un «fournisseur» à plein temps».
Payé 1 700 euros, Bernard doit en retirer 350 pour ses charges et ne bénéficie d’aucune protection sociale digne de ce nom, ne cotise pas à la retraite… «Je suis smicard autoentrepreneur, explique-t-il, alors qu’en réalité c’est du salariat déguisé. Un graphiste avec mon expérience sous contrat touche en moyenne 1 800 euros par mois. Je suis vraiment une excellente affaire pour mon patron». Bernard approuve l’idée du gouvernement de limiter ce statut dans la durée pour ceux qui en font leur activité principale. «Sinon ça peut durer éternellement, dit-il. Ce statut devrait être réservé à ceux qui ont déjà un emploi principal, cela éviterait tous ces abus».
Dans son cas, il suggère que les employeurs faisant appel aux mêmes autoentrepreneurs soient obligés de leur fournir un «contrat» et de les embaucher au bout d’une certaine période d’activité. «Sinon, ce seront toujours les mêmes qui en profiteront. Car la soi-disant liberté de l’autoentrepreneur, dit-il, c’est surtout celle des employeurs qui sont libres de changer de "fournisseurs" comme de chaussettes». Son espoir est de finir par être embauché. Mais il attend toujours, son employeur repoussant systématiquement cette perspective.





 

SOCIETE

 

Le cri de la rue contre l’islamisation rampante de la Turquie

Olivier Perrin (letemps.ch)   

Alors qu’en Turquie, les villes sont toujours envahies par des milliers de protestataires contre le régime en place, les manifestations ont déjà fait deux morts. Revue de presse.            


Un jeune homme de 22 ans est mort lundi soir après avoir été grièvement blessé dans le sud du pays, au cinquième jour des troubles. La mort d’une première personne avait déjà été signalée un peu plus tôt par l’Union des médecins turcs : il s’agit du décès d’un jeune homme tué dimanche soir à Istanbul par une voiture ayant percuté la foule.
On le sait, depuis vendredi 31 mai, des milliers de personnes protestent sur la place Taksim, à Istanbul, contre la destruction du parc Gezi, où doit être construit un ensemble immobilier comprenant un centre commercial et une mosquée. Pour elles, le premier ministre Erdogan, « se montre intraitable ». La preuve : « Vous êtes journaliste, non ? » s’adresse une manifestante, masque à gaz accroché autour du cou, à la rédactrice des Hürriyet Daily News, dans un article traduit par Courrier international  : alors « dites […] que ce n’est pas nous qui avons fait ce que vous voyez là. C’est la police qui a fait ça pour nous en accuser. Nous n’avons rien fait. Nous ne voulons pas causer le moindre dégât. »

Culte de la personnalité

Parti de cette apparemment banale protestation contre un problème d’aménagement du territoire urbain, « le mouvement de contestation dénonce désormais l’autoritarisme du gouvernement […] et son supposé agenda d’islamisation rampante », disent Les Echos. Contre cela, on a affaire au « plus important mouvement contestataire depuis l’arrivée au pouvoir », il y a dix ans, du parti islamo-conservateur AKP. Dont le look du site internet rappelle les plus belles heures de la présidence Ben Ali en Tunisie, avec son culte quasi stalinien de la personnalité. Une lettre de lecteur adressée au Financial Times plaide d’ailleurs pour que « la Turquie abandonne cette approche de style soviétique », cette volonté de restaurer le « sultanat » ou l’Empire ottoman, explique The Economist.
De nombreux Turcs en ont d’ailleurs assez, de cet autoritarisme, comme l’expliquent les commentaires recensés par le site Eurotopics. D’ailleurs, « un seul nom est sur toutes les lèvres : Tayyip Erdogan. Pourquoi ? » Le quotidien Hürriyet répond : « Peut-être parce que lorsqu’un projet est prévu à Istanbul, c’est Erdogan et non le maire qui prend la parole. De même, pour la question syrienne, c’est Erdogan qui parle et non le ministre des Affaires étrangères. Si une seule et même personne prend les décisions dans tous les domaines sans exception, n’est-il pas normal que la colère converge sur cette seule personne ? »

La vengeance d’Assad

Une seule et même personne, comme Assad chez le voisin syrien. Qui savoure sa vengeance et soutient, dans les médias officiels, qu’Ankara « terrorise sa population ». Dimanche, avec un cynisme qui laisse pantois, le Ministère des affaires étrangères a même osé « conseiller » aux Syriens d’éviter de se rendre en Turquie « à cause de la détérioration de la situation sécuritaire ». Et la télévision syrienne accorde une couverture exceptionnelle aux manifestations contre « la junte au pouvoir »  !
Dans le sens inverse, ces manifestations sont un moyen pour la population de décharger conte la politique syrienne de la Turquie, selon la Neue Zürcher Zeitung  : majoritairement sunnite, le pays « avait misé tôt sur les ennemis du dirigeant Assad, et ainsi sur l’axe sunnite ». Alors la politique d’Ankara vis-à-vis de Damas « divise le pays, sur les plans politique et confessionnel. Les tensions se sont aggravées entre sunnites et alévis, ces derniers se sentant discriminés et exigeant plus de droits religieux et politiques. » Ces musulmans libéraux, selon Le Monde, n’ont « plus grand-chose à perdre ».

« Il doit céder »

De Telegraaf néerlandais écrit aussi que le premier ministre « pensait peut-être que son pouvoir et sa popularité étaient illimités. […] Mais l’opposition turque en a assez, de ses ambitions mégalomanes. […] En Turquie, des centaines de journalistes, soldats, écrivains et intellectuels, tous séculiers, sont en prison, frappés d’accusations absurdes. » Et les jeunes, laïcs, « refusent l’islamisation de leur pays ». Car eux, ce qu’ils veulent, c’est la liberté. « On n’avait encore jamais assisté à des mobilisations aussi importantes contre Erdogan. Il doit céder avant que la situation ne dérape. »
Des dizaines de journalistes, renchérit L’Humanité, « ont déjà été condamnés à la prison, le reste le sera sans doute incessamment sous peu. Pire encore, alors que la censure revient en force au point où aucun grand média n’a consacré d’images aux récentes manifestations d’Istanbul, instaurant une sorte d’omerta sur une actualité qui dérange, voilà qu’Erdogan s’est mis en tête de moraliser la jeunesse turque, estimant que « former une jeunesse religieuse » vaut mieux qu’une jeunesse qui s’adonne à l’alcool ou à la drogue ! »

Printemps ou Mai ?

Reste que les éditorialistes espèrent, sans trop y croire encore, l’avènement d’un « printemps turc », constatant que la rue turque exhale « un parfum de Mai 68 », comme le dit celui de la Tribune de Genève et 24 Heures. Pour sa part, Libération écrit aussi : « Avant que ne fane le printemps arabe, la Turquie de Recep Tayyip Erdogan faisait figure de phare de l’Orient musulman. […] Les révoltés de la place Taksim montrent les limites de cette illusion. […] Il est trop tôt pour parler d’un printemps turc, mais ce mouvement atteste que les sociétés du Moyen-Orient, diverses, développées, ouvertes sur le reste du monde, ne sont pas prêtes d’accepter une chape islamiste qui détruise leurs espaces de liberté. »
Mais « il serait fatal pour Erdogan de sous-estimer l’ire populaire », estime le Standart de Sofia : « Si la vague de protestations s’amplifie encore, il ferait mieux d’annoncer sa démission et d’organiser des élections anticipées. […] Erdogan doit désormais choisir entre une démission à la mode grecque, bulgare ou égyptienne. Compte tenu de la situation actuelle, la variante privilégiée par [l’ex-premier ministre bulgare] Boïko Borissov, lequel avait démissionné sous le poids de la contestation et annoncé des élections anticipées, est probablement la plus recommandable. Les autres options ne feraient qu’entraîner davantage de violence et de chaos. »

Dans l’ombre, Gül

La presse germanophone, compilée par la Deutsche Welle, n’est pas en reste, qui consacre de larges espaces au conflit qui intéresse la très importante communauté turque en Allemagne. Selon la Frankfurter Allgemeine Zeitung, par exemple, « Erdogan va devoir s’habituer au fait que les Turcs ne veulent plus se contenter de voter tous les quatre ans et de se taire le reste du temps ». Et cette affaire, prévient Die Welt, « pourrait coûter sa carrière à Erdogan qui ne peut plus briguer le poste de premier ministre aux prochaines élections et vise celui de chef d’Etat. L’actuel président, Abdullah Gül, peut aussi décider de se représenter. […] S’il a plus de chances dans les sondages qu’Erdogan, c’est probablement lui que l’AKP choisira comme candidat. »
Si les choses se passent ainsi, Erdogan n’aurait alors plus qu’une seule chose à faire : se trouver un nouveau job.







Tiananmen, étouffé depuis vingt-quatre ans   


Place Tiananmen à Pékin ce 3 juin.
Place Tiananmen à Pékin ce 3 juin. (Photo Kim Kyung Hoon. Reuters)
                                                                                                        

Reportage Chine. Des dizaines de personnes sont surveillées à l’approche de la date anniversaire de la répression.

Libération
«Les guobao [la police politique, ndlr] sont à ma porte et ils me prennent en photo chaque fois que je sors», raconte la militante démocrate Liu Shasha. Comme chaque année à l’approche de l’anniversaire de la répression du mouvement étudiant de Tiananmen, dans la nuit du 3 au 4 juin 1989, des dizaines, voire des centaines de personnalités opposées au pouvoir - artistes, écrivains, parents de victimes - sont placées sous haute surveillance.
 
Typiquement, une dizaine de policiers en civil viennent camper jour et nuit dans le hall de l’immeuble du «suspect» pour dissuader ses amis de lui rendre visite et lui emboîter le pas s’il ose s’aventurer à l’extérieur. A Pékin, l’écrivaine tibétaine Tsering Woeser, le militant Hu Jia, le démocrate Zha Jianguo, entre autres, sont soumis à ce régime de résidence surveillée depuis deux jours au moins. D’autres ont été convoqués au poste, interpellés et menacés. Certains, tel le dissident Gao Hongming, ont été envoyés sous bonne escorte et aux frais de la police en «vacances forcées» dans des villégiatures éloignées, où ils se retrouvent privés de téléphone et d’accès à Internet.
Ecrasés. Ces mesures, mobilisant des milliers de policiers à Pékin, ont pour objectif d’éviter toute forme de commémoration de la répression du mouvement démocratique de Tiananmen par l’armée. Celle-ci se solda, il y a vingt-quatre ans, par la mort d’un millier de personnes, tuées par balle ou écrasées par les chars. Loin d’être confinées à la capitale, ces mesures policières d’étouffement de la dissidence s’étendent à l’ensemble du pays. L’association Chinese Human Rights Defenders (CHRD) déplore la détention d’au moins 11 opposants dans la province du Zhejiang, de 5 autres dans la province du Hunan, etc. Un enseignant septuagénaire retraité de la province du Shandong, Sun Wenguang, est ainsi surveillé par pas moins de 40 policiers en civil, selon CHRD.
Ding Zilin, 76 ans, mère d’un étudiant abattu par l’armée en 1989, est également enfermée chez elle, comme la plupart des membres de son association de Pékin, les Mères de Tiananmen, qui regroupe une centaine de parents de victimes. Celle-ci réclame en vain que les autorités punissent les auteurs de la répression et accorde des réparations. «Nous avons fait campagne, chaque année qui passait, pour tenter d’obtenir justice, lit-on dans une lettre ouverte de l’association publiée vendredi. Mais désormais, le désespoir est sur le point de nous submerger.»
Ancré. Le traumatisme provoqué par le massacre de 1989 demeure intimement ancré dans les consciences chinoises, et le pouvoir doit sans cesse déployer tout un arsenal de mesures pour éviter de le raviver. Le parti a transmis le mois dernier une directive à tous les enseignants d’université pour leur rappeler qu’il y avait sept sujets qu’ils ne devaient jamais aborder avec leurs élèves. Parmi ceux-ci, «les erreurs historiques du Parti», mais aussi «la liberté de la presse, les valeurs universelles, la société civile, les droits civiques, l’indépendance judiciaire et l’alliance entre les capitalistes et le pouvoir».
La censure a également affiné ses outils, puisque les moteurs de recherche de l’Internet chinois offrent depuis peu des pages de résultats lorsqu’on entre des mots-clés en rapport avec les événements de Tiananmen. Auparavant, ce genre de requête déclenchait des messages de mise en garde. Ces résultats débouchent toutefois sur des pages faussement référencées, laissant croire aux internautes qu’aucun débat n’a lieu sur ce sujet tabou.







Nouveaux cas de viols en Inde

Le Monde.fr avec AFP

Une touriste américaine a été violée par un chauffeur de poids-lourd et ses deux complices dans un Etat du nord de l'Inde, a annoncé la police, mardi 4 juin. "La femme de 30 ans a été violée lundi soir par des hommes dans un camion. Ils lui avaient proposé de la conduire [quelque part] et elle a accepté", a déclaré un policier de l'Etat de l'Himachal Pradesh.
La veille, la police indienne avait annoncé avoir arrêté un homme d'affaires à Calcutta, soupçonné d'avoir drogué et violé une Irlandaise de 21 ans, employée dans une association caritative locale. La jeune femme a déposé plainte samedi en disant avoir été agressée dans un état semi-conscient après avoir bu une tasse de thé au domicile du suspect, 25 ans, après avoir passé la soirée dehors avec lui pour fêter son anniversaire.
LE NOMBRE DE TOURISTES ÉTRANGÈRES A CHUTÉ DE 35 %
Selon une étude d'un organisme professionnel publiée cette année, et contestée par le gouvernement, le nombre de touristes étrangères en Inde a chuté de 35 % après que plusieurs agressions sexuelles ont fait les gros titres de la presse locale et internationale.
L'organisme regroupant les chambres de commerce et d'industrie indiennes affirme que la fréquentation des touristes étrangères a chuté à la suite du viol collectif d'une étudiante de 23 ans dans un autobus à New Delhi en décembre dernier. La jeune fille a succombé à ses blessures treize jours plus tard et ce fait divers a profondément choqué l'opinion.
En mars, une touriste suisse sillonnant l'Inde à vélo avec son mari a également été victime d'un viol collectif dans l'Etat du Madhya Pradesh (Centre), et une Sud-Coréenne a affirmé avoir été droguée et violée dans ce même Etat, en janvier, par le fils du propriétaire de l'hôtel dans lequel elle séjournait.
 







DIVERS

 

Chine : la colère de la population, au lendemain d'un incendie meurtrier dans un abattoir

         
Par Justine Leclercq       

Les manifestants bloquent la circulation à Dehui pour protester après l'incendie meurtrier dans un abattoir de volailles. © Reuters

Une centaine de Chinois ont protesté dans la ville de Dehui au nord-est de Pékin. Ils accusent le propriétaire d'un abattoir de volailles d'avoir bafoué les règles de sécurité. Hier l'incendie de l'abattoir a tué au moins 120 Chinois.

Une centaine de Chinois ont bloqué la circulation et affronté la police pendant une heure mardi matin à Dehui dans la province du Jilin, au nord-est de Pékin. Au lendemain d'un incendie meurtrier dans un abattoir de volailles, la population accuse l'exploitant de l'abattoir d'avoir bafoué les règles minimales de sécurité.
Les manifestants se sont rassemblés autour des proches des victimes de l'incendie. Le feu dans l'abattoir a tué au moins 120 personnes. Parmi les victimes, la femme et la fille de Zhao Zhenchun. Ce Chinois est en colère : "il y a tant de catastrophes de ce type qui se produisent en Chine à cause d'une surveillance insuffisante".

Un responsable de l'abattoir de volailles arrêté

Après cet incendie, le plus meurtrier depuis une dizaine d'années en Chine, le président Xi Jinping a demandé aux autorités d'identifier les responsables de la catastrophe. L'un des hauts responsables de l'abattoir de Dehui a été arrêté. Il a été placé en garde à vue et les fonds de la société ont été gelés, déclare un officiel communiste. Une enquête a également été ouverte pour déterminer les causes de l'incendie. Il pourrait s'agir d'une fuite d'ammoniac.
 Les catastrophes industrielles sont fréquentes en Chine. De nombreux employeurs profitent de la corruption des responsables locaux pour contourner les règles de sécurité. L'industrie minière est très souvent victimes d'accidents industriels graves. L'an dernier 1.300 personnes ont été tuées en Chine par des explosions, des effondrements et des inondations.
Par Justine Leclercq
 
 
 
 
 
 

Alcoolisme : le baclofène sort de la clandestinité   


Le baclofene est prescrit depuis quarante ans comme décontractant musculaire.
Le baclofene est prescrit depuis quarante ans comme décontractant musculaire. (Photo Damien Meyer. AFP)
       

Retour sur Les défenseurs de l'utilisation de cette molécule pour le traitement de l'alcoolo-dépendance se réjouissent de l'annonce de son autorisation provisoire.

Libération
«Une date historique dans la lutte contre l’alcoolisme» : c'est ainsi que le professeur Bernard Granger caractérise l’annonce de l’agence du médicament (ANSM), lundi matin sur la place du baclofène dans la lutte contre l’alcoolisme. Le médicament, actuellement en cours de test pour traiter l’alcoolo-dépendance, devrait se voir accorder d’ici à la fin du mois une recommandation temporaire d’utilisation (RTU), a annoncé le patron de l'agence lors d'un colloque parisien. Autrement dit, l’ANSM autorise temporairement -trois ans- la prescription du baclofène aux patients alcooliques, avant même que le produit ne reçoive son autorisation de mise sur le marché (AMM).

Fin des prescriptions en cachette

Voilà près de cinq ans que Bernard Granger, responsable de l’unité de psychiatrie de l’hôpital Tarnier (AP-HP) attendait cette reconnaissance dont il est l’un des promoteurs. Plus précisément depuis la parution du livre Le dernier verre d’Olivier Ameisen, cardiologue devenu alcoolique, qui y racontait comment la molécule, initialement prescrit comme relaxant musculaire, avait supprimé son envie de boire.  
A lire aussiLe portrait d’Olivier Ameisen paru en janvier 2012
Dès lors, nombre de médecins généralistes, se sont mis à prescrire, en toute discrétion et à leurs risques et périls, le médicament pour le sevrage alcoolique de leurs patients, sans que ce dernier ne bénéficie d’une AMM pour cette pathologie. Sur le million et demi d’alcoolo-dépendants que compte la France, quelque 50 000 buveurs se seraient déjà fait prescrire du baclofène, un chiffre en augmentation de 29 % pour la seule année 2012 selon la Caisse nationale d’assurance maladie. Des prescriptions hors de tout contrôle, alors même que l’efficacité du médicament, et ses effets secondaires, n’ont encore fait l’objet d’aucune validation par les autorités sanitaires. 
En mars 2012, une étude parue dans la revue Alcohol and Alcoholism évoquait un taux de succès (arrêt total de la boisson) de 58 %. Deux véritables essais cliniques sont en cours pour vérifier l’efficacité du baclofène à dose élevée ; leurs résultats ne seront connus qu’à la fin de l’année 2014. «Ce n'est pas la pilule miracle mais c'est un médicament qui semble efficace», précise le professeur Michel Reynaud (Hôpital Paul-Brousse,  Villejuif), chargé d'un des deux essais cliniques. Pour lui, la RTU annoncée lundi va venir compléter son travail: «Cela va permettre de suivre les effets du baclofène sur une cohorte de cinq ou six milles patients. Ce que ne permet pas l’étude scientifique.»

«Pas de baguette magique»

De son côté, Bernard Granger y voit «une première étape avant l’autorisation de mise sur le marché». Les avantages sont multiples, selon lui. D’abord « c’est un élément sécurisant pour les généralistes qui prescrivaient déjà le baclofène, ou pour ceux qui hésitaient faute de cadre réglementaire», explique-t-il. Puis pour les patients «qui pourront maintenant se faire rembourser le médicament».
Certains de ses confrères tempèrent toutefois l’emballement suscité par l’annonce de l’agence du médicament. Pour Alain Rigaud, le président de la Fédération française d’addictologie (FFA), cette recommandation temporaire d’utilisation va surtout permettre de donner un cadre réglementaire à l’explosion du nombre de prescriptions, «sous la pression de patients qui y voient un remède miracle, et sous celle de médecins qui sont dans une véritable démarche militante». Il conclut en prévenant : «Contre l’alcoolisme, il n’y a pas de baguette magique. L’approche médicamenteuse ne doit pas faire oublier l’accompagnement des malades sur le plan psychosocial.»  







Hong Kong: à 66 ans il souffre d’une maladie rare et se découvre de sexe féminin   


Une rue de Hong Kong, photographiée le 15 janvier 2013
Une rue de Hong Kong, photographiée le 15 janvier 2013 (Photo Philippe Lopez. AFP)
                                                                                                          
Libération
Un Hongkongais de 66 ans souffrant sans le savoir d’une maladie génétique rare a découvert qu’il était une femme en consultant pour de simples ballonnements, a rapporté le Hong Kong Medical Journal.
Les médecins se sont aperçus que ces sensations d’estomac gonflé étaient dues à un gros kyste sur les ovaires du patient, doté d’attributs mâles extérieurs dont un «micropénis» et une barbe, a précisé le journal scientifique publié en début de semaine.
Ils ont diagnostiqué le syndrome de Turner, une maladie génétique rare (1 cas pour 2.500 à 3.000 naissances de petites filles) dont les principaux symptômes sont une très petite taille et la stérilité.
Mais le patient souffre également d’hyperplasie congénitale surrénalienne qui entraîne la sécrétion anormale d’hormones mâles et donne à l’individu qui en est atteint les apparences extérieures de l’identité masculine.
Les médecins affirment qu’il n’existe dans le monde que six cas connus de personnes atteintes des deux maladies.
«S’il n’avait pas présenté un gros kyste ovarien, son état médical particulier n’aurait peut-être jamais été détecté», selon un collège de sept praticiens hongkongais cités par la publication.
L’homme, un orphelin d’origine vietnamienne, mesure 1,37 m. Il ne possède pas de testicules, souffre d’incontinence urinaire depuis l’enfance et a cessé de grandir après la puberté, à 10 ans.
Il a décidé de continuer «à se considérer de genre masculin avec une possible prise à l’avenir de testostérone», selon le Hong Kong Medical Journal.
 
 
 
 
 
 
 
 

New York honore les seins nus

           
Par EMMANUÈLE PEYRET
Les habitantes de la Grosse Pomme ont le droit de se promener torse nu, ainsi que le rappelle un mémo à la police de la ville. Au nom de l'égalité homme-femme.
Autant dire que les New-Yorkais(es) ont une fois de plus une bonne longueur d’avance... - Photo DR
 
Se promener seins nus dans les rues. Tu veux dire à Paris, en France ? Nooon, on en est loin. Ici, certains en sont à tenter le truc dingue de marcher pieds nus dans la ville : dimanche, une initiation «barefoot» («pied nu») était organisée dans la capitale par les adeptes de ces déambulations sans souliers (en l’occurence le Comité antichaussure autonome, oui, ça existe, ça va bien, le mauvais esprit). Autant dire que les New-Yorkais ont une fois de plus une bonne longueur d’avance : les femmes ont parfaitement le droit de déambuler seins nus si elles le veulent - eh oh, c’est autorisé pour les hommes, hein, alors pourquoi pas pour nous ? On ne dit pas qu’elles sont légion, mais un mémo a rappelé aux policiers de la ville qu’«aucune mesure de maintien de l’ordre» ne doit donc être prise contre «des individus, homme ou femme, qui se montrent en public sans vêtement au dessus de la ceinture». C’est clair. Une décision de justice du 7 juillet 1992 dans l’Etat de New York a reconnu ce droit aux femmes, au nom de l’égalité.
Passons sur cette idée de l’égalité un brin improbable - des fois quand même on se dit qu’il suffirait d’assurer le basique en matière d’égalité, salaires, droits, corvées ménagères etc., et d’oublier un peu le superflu mais bon. Cette décision de justice avait été mise en péril par des policiers trop zélés sur la personne de Holly Van Voast, une artiste de 46 ans qui met son sein d’honneur à se balader torse nu dans les streets. Ca agace la maréchaussée qui l’a arrêtée, selon elle, «des dizaines de fois», menottée, détenue, inculpée, dit-elle, d'«exposition indécente». On la connaît entre autres pour son chapeau, sa poitrine exposée, et sa moustache noire du plus bel effet. Bref, ras- le- bol des prudes poulets, l’artiste a porté plainte le 15 mai devant un tribunal fédéral new-yorkais contre la police et la ville. Pour harcèlement. Voilà qui devrait permettre aux New-Yorkaises de se balader seins nus, un sein nu pas politique à la Femen mais une mise à la mode du sein nu. Bon d’accord, mais interdisons les shorts pour tout le monde, alors.
 

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