POLITIQUE
UMP : la droite forte arrivée en tête
Geoffroy Didier et Guillaume Peltier, lors du lancement de la motion Droite forte, la 6 octobre à Paris. (Photo Laurent Hazgui. Fedephoto)
Le mouvement sarkozyste a obtenu près de 28% des suffrages des militants dimanche.
Libération
La Droite forte, mouvement initié par plusieurs jeunes sarkozytes qui soutenaient Jean-François Copé pour la présidence de l’UMP, est arrivée largement en tête (près de 28%) du vote, dimanche, des adhérents du parti sur la reconnaissance inédite des courants. C’est l’un des six «mouvements» de l’UMP qui présentaient une motion aux suffrages des adhérents du parti.
«C’est un séisme militant et la preuve d’un attachement au sarkozysme», a déclaré Geoffroy Didier, l’un des trois chefs de file de la Droite forte avec Guillaume Peltier (passé un temps au FN) et Camille Bedin, eux aussi sarkozystes et pro-Copé.
La Droite forte, clin d’oeil à «La France forte», le slogan de Nicolas Sarkozy à la présidentielle, avait mené une campagne très active avec des propositions choc : interdiction du droit de grève pour les enseignants, faire du 1er mai «une grande fête de la droite» au Trocadéro, création d’une «Charte républicaine des musulmans de France»...
Parrainés par Brice Hortefeux et soutenus par Jean Sarkozy, le fils cadet de l’ex-président, ces trentenaires «fiers d'être Français, fiers d'être de droite et fiers d'être sarkozystes», ont été accusés par leurs concurrents de vouloir capter l’héritage sarkozyste quand ils ont essayé, en vain, de s’adjoindre l’appellation «Génération Sarkozy» et de s’engager dans «une fuite en avant populiste».
Vient ensuite «France moderne et humaniste» (18,1%) de l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, de Luc Chatel, numéro deux du ticket Copé, et du filloniste Jean Leonetti, regroupant des centristes, des libéraux et des gaullistes sociaux et qui promeut «un humanisme social, libéral et européen». Ils font un score inférieur à leurs attentes, alors qu’ils visaient la première ou la deuxième place. Ils devancent les Gaullistes (12,3%), réunion des différentes chapelles gaullistes.
La Droite populaire (10,8%), emmenée par l’ex-ministre Thierry Mariani et représentant l’aile droite du parti, a subi un revers, dû notamment à la concurrence de la Droite forte. Elle s'était fait connaître dans la seconde moitié du quinquennat Sarkozy en réclamant un «retour aux fondamentaux» de la droite et des prises de position musclées sur la sécurité et l’immigration.
Malgré des soutiens prestigieux (Alain Juppé, Edouard Balladur...), la «Boîte à idées», motion «anti-divisions» initiée par quatre trentenaires, n’a réalisé que 9,2% des voix, en dessous du seuil fatidique des 10% requis pour être reconnu officiellement, avec à la clef des moyens financiers et des postes dans les instances dirigeantes du parti.
La reconnaissance des «mouvements», autre grand enjeu de l'élection de dimanche, constitue une première à l’UMP, là où les courants existent depuis longtemps au PS. Les adhérents étaient en effet invités à concrétiser leur existence, une disposition inscrite dans les statuts fondateurs du parti, en 2002, mais jamais appliquée. Les adhérents pouvaient choisir de cocher une case «Je ne me reconnais dans aucune des motions en particulier» mais seuls 4,5% ont, c’est une surprise, fait ce choix.
(AFP)
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Selon les chiffres officiels de la commission interne (Cocoe) qui a validé mardi soir le résultat de ce scrutin -après celui du président de l’UMP, Jean-François Copé, lundi- la Droite forte a recueilli 27,8% des voix, devant la Droite sociale du filloniste Laurent Wauquiez (21,7%) et les Humanistes de Jean-Pierre Raffarin (18,1%).«C’est un séisme militant et la preuve d’un attachement au sarkozysme», a déclaré Geoffroy Didier, l’un des trois chefs de file de la Droite forte avec Guillaume Peltier (passé un temps au FN) et Camille Bedin, eux aussi sarkozystes et pro-Copé.
La Droite forte, clin d’oeil à «La France forte», le slogan de Nicolas Sarkozy à la présidentielle, avait mené une campagne très active avec des propositions choc : interdiction du droit de grève pour les enseignants, faire du 1er mai «une grande fête de la droite» au Trocadéro, création d’une «Charte républicaine des musulmans de France»...
Parrainés par Brice Hortefeux et soutenus par Jean Sarkozy, le fils cadet de l’ex-président, ces trentenaires «fiers d'être Français, fiers d'être de droite et fiers d'être sarkozystes», ont été accusés par leurs concurrents de vouloir capter l’héritage sarkozyste quand ils ont essayé, en vain, de s’adjoindre l’appellation «Génération Sarkozy» et de s’engager dans «une fuite en avant populiste».
Reconnaître les mouvements, une première à l'UMP
La Droite sociale, emmenée par Laurent Wauquiez (ticket Fillon), et qui avait fait campagne en faveur des «classes moyennes» et du «protectionnisme européen» et contre «l’assistanat», s’est classée deuxième (21,7%). «C’est une très belle surprise qui rend incontournables les idées qui sont les nôtres», s’est réjoui Laurent Wauquiez.Vient ensuite «France moderne et humaniste» (18,1%) de l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, de Luc Chatel, numéro deux du ticket Copé, et du filloniste Jean Leonetti, regroupant des centristes, des libéraux et des gaullistes sociaux et qui promeut «un humanisme social, libéral et européen». Ils font un score inférieur à leurs attentes, alors qu’ils visaient la première ou la deuxième place. Ils devancent les Gaullistes (12,3%), réunion des différentes chapelles gaullistes.
La Droite populaire (10,8%), emmenée par l’ex-ministre Thierry Mariani et représentant l’aile droite du parti, a subi un revers, dû notamment à la concurrence de la Droite forte. Elle s'était fait connaître dans la seconde moitié du quinquennat Sarkozy en réclamant un «retour aux fondamentaux» de la droite et des prises de position musclées sur la sécurité et l’immigration.
Malgré des soutiens prestigieux (Alain Juppé, Edouard Balladur...), la «Boîte à idées», motion «anti-divisions» initiée par quatre trentenaires, n’a réalisé que 9,2% des voix, en dessous du seuil fatidique des 10% requis pour être reconnu officiellement, avec à la clef des moyens financiers et des postes dans les instances dirigeantes du parti.
La reconnaissance des «mouvements», autre grand enjeu de l'élection de dimanche, constitue une première à l’UMP, là où les courants existent depuis longtemps au PS. Les adhérents étaient en effet invités à concrétiser leur existence, une disposition inscrite dans les statuts fondateurs du parti, en 2002, mais jamais appliquée. Les adhérents pouvaient choisir de cocher une case «Je ne me reconnais dans aucune des motions en particulier» mais seuls 4,5% ont, c’est une surprise, fait ce choix.
(AFP)
UMP : le camp Fillon conteste les résultats et revendique la victoire
L'ex-premier ministre demande à Alain Juppé d'assurer de façon transitoire la direction de l'UMP.
François Fillon revendique la victoire. (MAXPPP)
Eric Ciotti, directeur de campagne de François Fillon, a créé la surprise en annonçant, mercredi 21 novembre, qu’il contestait les résultats de l’élection à la présidence de l’UMP lors d'une conférence de presse organisée au débotté mercredi 21 novembre. Lundi soir, la Cocoe (Cojmmission de contrôle des élections) avait donné vainqueur Jean-François Copé avec 98 voix d'avance.
Entouré de Laurent Wauquiez et de Valérie Pécresse, Eric Ciotti a dénoncé l’oublie, dans le décompte de la Cocoe, de trois fédérations d'Outre-Mer : Walis et Futuna, la Nouvelle Calédonie et Mayotte. Soit un total de 1.304 voix.
"1.304 militants ont été privés de leur choix", a affirmé Eric Ciotti. Une erreur que la Cocoe a elle-même admise : "Patrice Gélard a confirmé qu'une erreur était survenue, nous demandons à la Cocoe de rétablir les résultats". Le président a fait part de l’erreur à François Fillon mercredi matin par téléphone.
Le nouveau résultat donne 88.004 voix à François Fillon et 87.978 voix à Jean-François Copé, soit une avance de 26 voix pour l’ancien Premier ministre.
Il en appelle à "une solution de concorde" en ces termes : "Aujourd’hui, chacun constate que notre parti est dans l’impasse. Sa crédibilité et son unité sont menacées. Je ne veux pas que notre mouvement se déchire sous le poids des soupçons qui pèsent désormais sur cette élection".
Dans ce contexte, François Fillon demande à Alain Juppé d'assurer l'intérim à la tête du parti : "Je demande à Alain Juppé, président fondateur de l’UMP, d’assurer de façon transitoire la direction de notre mouvement afin de trouver les voies et moyens de sortir de l’impasse".
"La situation actuelle m’attriste. Je mesure le désarroi des militants, mais la sincérité est meilleure façon de préserver l’unité de l’UMP", conclut-il.
François Fillon a annoncé au journal de 20h de TF1 qu’il « renonçait à la présidence de l’UMP« . Cependant, il n’exclut pas de « déposer un recours devant la justice » si sa victoire au scrutin n’était pas officiellement reconnue et si une direction collégiale n’était pas instaurée à la tête de l’UMP.
Le camp de François Fillon a contesté, mercredi 21 novembre, les résultats du scrutin pour la présidence de l’UMP, assurant que 1 304 voix de trois fédérations d’outre-mer ont été oubliées dans le décompte, et que leur réintégration désignerait leur champion comme vainqueur. Alain Juppé s’est déclaré « prêt » à répondre à la demande de François Fillon de jouer un rôle de médiateur dans ce conflit à la tête du parti, mais seulement si Jean-François Copé était d’accord avec cette proposition. Ce dernier reste sur sa ligne, incitant les fillonistes à faire une requête devant la commission des recours. De son côté, François Fillon menace d’un recours en justice si la solution de médiation n’est pas acceptée.
L’ancien premier ministre François Fillon a fait sa première déclaration publique depuis lundi soir, mercredi sur le plateau du 20 heures de TF1. Il a expliqué qu’il n’envisageait pas de quitter l’UMP, qu’il renonçait à la présidence du parti, mais qu’il était prêt à aller devant la justice pour clarifier les accusations d’irrégularités dans le décompte des votes.
« Je demande que soit rectifié ce vote. Je ne demande pas la présidence de l’UMP. Je renonce à la présidence de l’UMP. (…) Ce que je demande, c’est qu’Alain Juppé nous propose une sortie de crise. L’UMP ne peut pas vivre sur un mensonge. (…) Je n’ai pas confiance. Il n’y a jamais eu à la direction de l’UMP une instance impartiale. Je ne renonce pas à déposer un recours, mais si je dois déposer un recours, ce serait devant la justice. (…) Si on ne met pas en place une équipe collective, je ferai un recours devant la justice. »
Entouré de Laurent Wauquiez et de Valérie Pécresse, Eric Ciotti a dénoncé l’oublie, dans le décompte de la Cocoe, de trois fédérations d'Outre-Mer : Walis et Futuna, la Nouvelle Calédonie et Mayotte. Soit un total de 1.304 voix.
"1.304 militants ont été privés de leur choix", a affirmé Eric Ciotti. Une erreur que la Cocoe a elle-même admise : "Patrice Gélard a confirmé qu'une erreur était survenue, nous demandons à la Cocoe de rétablir les résultats". Le président a fait part de l’erreur à François Fillon mercredi matin par téléphone.
Le nouveau résultat donne 88.004 voix à François Fillon et 87.978 voix à Jean-François Copé, soit une avance de 26 voix pour l’ancien Premier ministre.
François Fillon "réclame la vérité"
Dans un communiqué, François Fillon a confirmé avoir parlé à Patrice Gélard et déclaré "réclamer simplement la vérité" : "Mon souci de l’unité de notre parti et de son honneur m’a conduit à indiquer, dès lundi, que je n’utiliserai pas la voie juridique pour trancher les litiges. C’est ce même souci d’unité qui, aujourd’hui, me conduit à réclamer simplement la vérité".Il en appelle à "une solution de concorde" en ces termes : "Aujourd’hui, chacun constate que notre parti est dans l’impasse. Sa crédibilité et son unité sont menacées. Je ne veux pas que notre mouvement se déchire sous le poids des soupçons qui pèsent désormais sur cette élection".
Dans ce contexte, François Fillon demande à Alain Juppé d'assurer l'intérim à la tête du parti : "Je demande à Alain Juppé, président fondateur de l’UMP, d’assurer de façon transitoire la direction de notre mouvement afin de trouver les voies et moyens de sortir de l’impasse".
"La situation actuelle m’attriste. Je mesure le désarroi des militants, mais la sincérité est meilleure façon de préserver l’unité de l’UMP", conclut-il.
François Fillon renonce à la présidence de l’UMP
Le camp de François Fillon a contesté, mercredi 21 novembre, les résultats du scrutin pour la présidence de l’UMP, assurant que 1 304 voix de trois fédérations d’outre-mer ont été oubliées dans le décompte, et que leur réintégration désignerait leur champion comme vainqueur. Alain Juppé s’est déclaré « prêt » à répondre à la demande de François Fillon de jouer un rôle de médiateur dans ce conflit à la tête du parti, mais seulement si Jean-François Copé était d’accord avec cette proposition. Ce dernier reste sur sa ligne, incitant les fillonistes à faire une requête devant la commission des recours. De son côté, François Fillon menace d’un recours en justice si la solution de médiation n’est pas acceptée.
L’ancien premier ministre François Fillon a fait sa première déclaration publique depuis lundi soir, mercredi sur le plateau du 20 heures de TF1. Il a expliqué qu’il n’envisageait pas de quitter l’UMP, qu’il renonçait à la présidence du parti, mais qu’il était prêt à aller devant la justice pour clarifier les accusations d’irrégularités dans le décompte des votes.
« Je demande que soit rectifié ce vote. Je ne demande pas la présidence de l’UMP. Je renonce à la présidence de l’UMP. (…) Ce que je demande, c’est qu’Alain Juppé nous propose une sortie de crise. L’UMP ne peut pas vivre sur un mensonge. (…) Je n’ai pas confiance. Il n’y a jamais eu à la direction de l’UMP une instance impartiale. Je ne renonce pas à déposer un recours, mais si je dois déposer un recours, ce serait devant la justice. (…) Si on ne met pas en place une équipe collective, je ferai un recours devant la justice. »
Karachi : perquisition chez François Léotard
François Léotard, le 23 janvier 2001 dans un restaurant parisien. (Photo Joel Saget. AFP)
Les enquêteurs cherchent à déterminer le rôle de l'ex-ministre de la Défense de Balladur dans le versement d'éventuelles rétrocommissions.
Libération
Le domicile de l’ancien ministre de la Défense, François Léotard, dans le Var a été perquisitionné mardi matin dans le cadre du volet financier de l’affaire Karachi, a-t-on appris de source judiciaire, confirmant une information d’Europe 1.
François Léotard a été ministre de la Défense de 1993 à 1995 dans le gouvernement d’Edouard Balladur, au moment où furent signés les contrats d’armement soupçonnés d’avoir donné lieu au versement de rétrocommissions ayant pu financer la campagne présidentielle de M. Balladur.
Plusieurs témoins ont expliqué aux juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire que deux intermédiaires, Ziad Takieddine et d’Abdulrahmane El Assir, tous deux mis en examen dans cette enquête, ont été imposés dans la dernière ligne droite de ces contrats d’armement par le cabinet de François Léotard.
François Léotard avait assuré en 2011 au juge antiterroriste Marc Trévidic, chargé de l’enquête sur l’attentat du 8 mai 2002 ayant coûté la vie à 11 Français, que les commissions versées sur le contrat de sous-marins Agosta n’avaient pas donné lieu au versement de rétrocommissions vers la France.
Une éventuelle mise en cause de François Léotard, dans le cadre de ses fonctions ministérielles, dans le volet financier de l’affaire Karachi relèverait de la Cour de justice de la République (CJR). La CJR est compétente pour juger les crimes et délits commis par des ministres dans l’exercice de leurs fonctions.
(AFP)
Le texte controversé a été rejeté à quelques voix près et pourrait ne pas revenir sur la table avant de nombreuses années, en raison du complexe processus législatif au sein de l'Eglise d'Angleterre.
Il devait être adopté par les deux tiers de chacun des trois collèges formant le Synode général de l'Eglise d'Angleterre, corps législatif de l'institution: évêques, clergé et fidèles.
Les évêques et le clergé ont clairement voté en faveur de la réforme. Mais elle a été rejetée à quelques voix près par les fidèles, entité où le non a recueilli 74 voix et le oui 132, n'obtenant donc pas les deux tiers des voix requis.
Le résultat du scrutin marque un coup d'arrêt au processus amorcé en 1992, quand l'Eglise avait approuvé la prêtrise des femmes, qui représentent aujourd'hui un tiers du clergé. Depuis, le débat sur l'ordination des femmes évêques faisait rage et empoisonnait l'Eglise.
"Les gens dans l'Eglise et plus largement dans le monde vont avoir de grandes difficultés à comprendre" les résultats du vote, a réagi l'évêque de Chelmsford, Stephen Cottrell, qui s'est dit "extrêmement déçu".
"On est complètement abattus... on a travaillé depuis dix ans sur ce texte, c'est un désastre pour l'Eglise d'Angleterre", a déclaré le révérend Rachel Weir, membre du groupe de pression "Les femmes et l'Eglise".
Le vote de mardi représente un revers pour les progressistes et pour le nouveau primat de l'Eglise d'Angleterre, Justin Welby, qui prendra ses fonctions en décembre. Il avait pris position en faveur du oui, comme l'actuel archevêque de Cantorbéry, Rowan Williams.
Ce dernier a fait part de sa "profonde tristesse" de ne pas avoir vu ce texte voté avant son départ, transmettant tous ses voeux à son successeur pour qu'il parvienne à résoudre cette question "le plus rapidement possible".
Le vote électronique a été organisé au terme de sept heures de débats passionnés au sein d'un synode transformé en lieu d'intense lobbying via mails, tweets et tracts.
En concluant le débat, Nigel McCulloch, évêque de Manchester, avait lancé: "Si on attend le moment parfait, si on attend le texte parfait, et bien on attendra toujours (...). J'appelle ce synode à donner ce soir son approbation".
Le rejet du texte "serait un choc pour beaucoup dans l'Eglise d'Angleterre (...). Cela porterait aussi atteinte à la crédibilité de la mission" de l'Eglise, avait-il aussi mis en garde.
Dans le camp du non, 325 membres du clergé opposés au changement avaient signé une lettre ouverte publiée vendredi dernier. Le texte avançait que "la Bible (...) enseigne que les hommes et femmes sont égaux devant Dieu, tout en ayant des rôles différents, complémentaires dans l'Eglise".
L'Eglise anglicane connaît depuis des années de fortes dissensions sur les sujets de société: en raison du virage "libéral" de leur hiérarchie notamment sur les femmes et les homosexuels, plusieurs prêtres et évêques traditionalistes anglicans ont rejoint récemment l'Eglise catholique qui leur a réservé un statut particulier.
Les évêques de l'Eglise d'Angleterre devaient tenir mercredi une réunion d'urgence pour évaluer les conséquences du vote négatif.
Ce résultat est d'une grande portée pour l'ensemble de la communauté anglicane, le primat de l'Eglise d'Angleterre étant le chef spirituel des quelque 85 millions d'anglicans dans le monde.
Toutefois, des femmes anglicanes ont déjà été ordonnées évêques notamment aux Etats-Unis, en Australie, au Canada, et ce week-end pour la première fois en Afrique, témoignant de l'autonomie de décision des différentes Eglises anglicanes dans le monde.
Plusieurs témoins ont expliqué aux juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire que deux intermédiaires, Ziad Takieddine et d’Abdulrahmane El Assir, tous deux mis en examen dans cette enquête, ont été imposés dans la dernière ligne droite de ces contrats d’armement par le cabinet de François Léotard.
François Léotard avait assuré en 2011 au juge antiterroriste Marc Trévidic, chargé de l’enquête sur l’attentat du 8 mai 2002 ayant coûté la vie à 11 Français, que les commissions versées sur le contrat de sous-marins Agosta n’avaient pas donné lieu au versement de rétrocommissions vers la France.
Une éventuelle mise en cause de François Léotard, dans le cadre de ses fonctions ministérielles, dans le volet financier de l’affaire Karachi relèverait de la Cour de justice de la République (CJR). La CJR est compétente pour juger les crimes et délits commis par des ministres dans l’exercice de leurs fonctions.
(AFP)
Poursuite des hostilités entre Israël et Gaza
Un soldat israélien nettoie son char, le 20 novembre près de Gaza. (Photo Jack Guez. AFP)
Au moins 135 personnes sont mortes depuis le début de l'opération «Pilier de défense».
Libération
Les hostilités se sont poursuivies mardi entre Israël et Gaza, marquées par des bombardements meurtriers sur l’enclave palestinienne, un nouveau tir vers Jérusalem et la mort d’un premier soldat israélien, sur fond de tractations diplomatiques pour arracher une trêve.
Vingt-six Palestiniens et deux Israéliens ont été tués mardi, au septième jour d’une offensive israélienne contre la bande de Gaza, portant à au moins 135 le bilan des morts Palestiniens et 5 Israéliens depuis mercredi dernier. Le représentant palestinien auprès de l’ONU, Riyad Mansour, a lui fait état de plus de 140 morts et de plus de 950 blessés dans la bande de Gaza.
Arrivée en soirée à Jérusalem, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton s’est entretenue avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, et a assuré que l’engagement des Etats-Unis pour la sécurité d’Israël était «inébranlable». «C’est pourquoi je pense qu’il est essentiel d'(obtenir) une désescalade de la situation à Gaza», a ajouté Hillary Clinton qui devait se rendre mercredi en Cisjordanie pour rencontrer le président palestinien, Mahmoud Abbas.
Egalement en visite en Israël, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon avait estimé plus tôt qu’une «escalade supplémentaire» dans le conflit serait «un désastre pour la région». Il se rendra également à Ramallah mercredi.
Au Caire, le président Mohamed Morsi «espère» qu’une trêve surviendra «bientôt» dans le conflit, a déclaré mardi soir une source à la présidence, nuançant de précédentes déclarations du chef de l’Etat égyptien qui affirmait que «l’agression» israélienne contre Gaza allait «cesser aujourd’hui».
Le président américain Barack Obama a remercié son homologue égyptien pour ses efforts en faveur d’une «désescalade» au Proche-Orient.
Plusieurs responsables égyptiens ont affirmé dans le même temps attendre une réponse israélienne à une proposition du Caire pour une trêve. Côté israélien, un responsable cité par la radio militaire a fait état de progrès dans les négociations mais sans donner davantage de détail.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que son pays tendait «une main vers ses voisins désireux de faire la paix avec lui» et de l’autre main brandissait une «épée» vers ceux qui veulent sa destruction.
Dans la matinée, il a rencontré le ministre allemand des Affaires étrangères et lui a dit qu’Israël cherchait à assurer un accord de «long terme» qui garantirait la fin de la contrebande de roquettes vers la bande de Gaza.
Sur le terrain, un soldat de 18 ans a été tué par une roquette de Gaza qui s’est abattue sur le sud d’Israël, selon l’armée, qui enregistre son premier mort depuis le début de son offensive contre les groupes palestiniens armés de Gaza.
Un civil israélien a également été tué par un tir de roquette dans la même région. Trois Israéliens avaient péri dans un tir de roquette jeudi près de la bande de Gaza. Dans l’après-midi, une roquette de longue portée a explosé dans le bloc de colonies du Goush Etzion, près de Jérusalem, sans faire de blessé, pour la deuxième fois en quatre jours, selon la police. Plus au sud, un immeuble de huit étages a été éventré par une roquette à Rishon LeTzion, la 4e ville d’Israël, à 50 km de Gaza.
Dans la bande de Gaza, au moins 26 Palestiniens ont été tués dans des pilonnages de l’armée israélienne, selon le ministère de la Santé du Hamas qui gouverne le territoire. Au moins 135 Palestiniens sont morts et un millier ont été blessés depuis le 14 novembre. La tour dans laquelle se trouve le bureau de l’AFP à Gaza a été touchée dans la soirée par une frappe israélienne, selon un photographe de l’agence.
En Cisjordanie, des heurts violents ont éclaté notamment à Hébron, Naplouse et dans des quartiers arabes de Jérusalem-Est annexée, dans des scènes rappelant les soulèvements (intifada) palestiniens des années 1987-1991 et du début des années 2000.
En visite dans la bande de Gaza, le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi a jugé que l’essentiel pour les pays arabes et les Etats musulmans n'était pas d’obtenir une trêve pour mettre un terme à l’effusion de sang à Gaza, mais de mettre fin à l’occupation israélienne.
Les Etats-Unis, alliés à la fois d’Israël et de la Turquie, ont par ailleurs fustigé Ankara pour ses attaques verbales contre l’Etat hébreu accusé d'être un «Etat terroriste» et de mener un «nettoyage ethnique» contre les Palestiniens à Gaza.
(AFP)
Le photographe, Mahmoud Hams, qui se trouvait dans le bureau, au 4e étage de la tour qui comprend également un centre commercial au rez-de-chaussée, a précisé que ni lui ni aucun employé de l'AFP n'avait été touché, ajoutant que trois roquettes semblaient avoir touché le sixième étage.
"J'étais dans le bureau avec un collègue et tout à coup, nous avons entendu une explosion qui ne semblait pas tellement proche, même si elle a fait trembler le bâtiment, mais nous ne sous sommes pas rendu compte que c'était au-dessus de nous", a-t-il expliqué.
"Environ cinq minutes ont passé, puis nous avons entendu encore deux fortes explosions qui ont également secoué le bâtiment, et la radio de la police a commencé à dire que notre immeuble, la tour Naama, avait été touché", a ajouté Mahmoud Hams.
"J'ai ramassé mes appareils photo et nous sommes sortis, il y avait de la fumée dans les couloirs. Nous avons couru hors de l'immeuble. Quand nous sommes arrivés dans la rue, il y avait des pompiers et des ambulances. De la fumée et un peu de flammes sortaient d'un bureau au sixième étage. Il ne semblait pas y avoir de victime", a indiqué le photographe.
L'armée israélienne a confirmé avoir visé l'immeuble de huit étages situé dans le quartier de Rimal, en plein centre de la ville de Gaza.
"Nous avons attaqué le septième étage du bâtiment. De ce que nous savons, le Hamas (au pouvoir à Gaza) avait un centre de renseignements militaires là", a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'armée, qui a qualifié la frappe israélienne de "chirurgicale" sans donner d'autres détails.
Le porte-parole de l'armée a confirmé sur son compte tweeter, en réponse à un tweet de l'AFP annonçant la frappe contre l'immeuble de son bureau, qu'"il y a peu, nous avons effectué une frappe ciblée sur un QG du renseignement du #Hamas au 7ème étage d'un centre de presse à #Gaza".
"Les terroristes du #Hamas ne se trouvaient pas dans le bâtiment pour une interview, mais bien pour communiquer avec des agents de terrain.
"Journalistes à #Gaza: restez à l'écart des terroristes/infrastructures du #Hamas. N'acceptez pas de leur servir de boucliers humains", a averti l'armée.
L'immeuble abrite dans les étages inférieurs un centre commercial.
Les hostilités se sont poursuivies mardi entre Israël et le Hamas, marquées par des bombardements meurtriers sur Gaza, un nouveau tir de roquette vers Jérusalem et la mort du premier soldat israélien, sur fond d'intenses tractations diplomatiques pour tenter d'imposer une trêve.
Jean-Claude Juncker, président de l'Eurogroupe affirme qu'il «n'y a pas de désaccord politique majeur» Crédits photo : YVES HERMAN/REUTERS
Les 17 représentants de la zone euro, le FMI et la BCE se sont séparés au petit matin sans accord sur le déblocage d'une nouvelle assistance financière à Athènes.
Arrivée en soirée à Jérusalem, la secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton s’est entretenue avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, et a assuré que l’engagement des Etats-Unis pour la sécurité d’Israël était «inébranlable». «C’est pourquoi je pense qu’il est essentiel d'(obtenir) une désescalade de la situation à Gaza», a ajouté Hillary Clinton qui devait se rendre mercredi en Cisjordanie pour rencontrer le président palestinien, Mahmoud Abbas.
Egalement en visite en Israël, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon avait estimé plus tôt qu’une «escalade supplémentaire» dans le conflit serait «un désastre pour la région». Il se rendra également à Ramallah mercredi.
Au Caire, le président Mohamed Morsi «espère» qu’une trêve surviendra «bientôt» dans le conflit, a déclaré mardi soir une source à la présidence, nuançant de précédentes déclarations du chef de l’Etat égyptien qui affirmait que «l’agression» israélienne contre Gaza allait «cesser aujourd’hui».
Le président américain Barack Obama a remercié son homologue égyptien pour ses efforts en faveur d’une «désescalade» au Proche-Orient.
Progrès dans les négociations
Le Hamas a toutefois tempéré mardi soir les rumeurs sur l’imminence d’une trêve avec Israël, soulignant qu’elle ne pourrait être annoncée que par l’Egypte et appelant les groupes armés palestiniens à «continuer à riposter aux crimes israéliens».Plusieurs responsables égyptiens ont affirmé dans le même temps attendre une réponse israélienne à une proposition du Caire pour une trêve. Côté israélien, un responsable cité par la radio militaire a fait état de progrès dans les négociations mais sans donner davantage de détail.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que son pays tendait «une main vers ses voisins désireux de faire la paix avec lui» et de l’autre main brandissait une «épée» vers ceux qui veulent sa destruction.
Dans la matinée, il a rencontré le ministre allemand des Affaires étrangères et lui a dit qu’Israël cherchait à assurer un accord de «long terme» qui garantirait la fin de la contrebande de roquettes vers la bande de Gaza.
Sur le terrain, un soldat de 18 ans a été tué par une roquette de Gaza qui s’est abattue sur le sud d’Israël, selon l’armée, qui enregistre son premier mort depuis le début de son offensive contre les groupes palestiniens armés de Gaza.
Un civil israélien a également été tué par un tir de roquette dans la même région. Trois Israéliens avaient péri dans un tir de roquette jeudi près de la bande de Gaza. Dans l’après-midi, une roquette de longue portée a explosé dans le bloc de colonies du Goush Etzion, près de Jérusalem, sans faire de blessé, pour la deuxième fois en quatre jours, selon la police. Plus au sud, un immeuble de huit étages a été éventré par une roquette à Rishon LeTzion, la 4e ville d’Israël, à 50 km de Gaza.
Dans la bande de Gaza, au moins 26 Palestiniens ont été tués dans des pilonnages de l’armée israélienne, selon le ministère de la Santé du Hamas qui gouverne le territoire. Au moins 135 Palestiniens sont morts et un millier ont été blessés depuis le 14 novembre. La tour dans laquelle se trouve le bureau de l’AFP à Gaza a été touchée dans la soirée par une frappe israélienne, selon un photographe de l’agence.
Mise en garde contre une opération terrestre
Le numéro un de la branche armée du Hamas, Mohammad Deïf, a mis en garde Israël contre une opération terrestre à Gaza, menaçant de capturer des soldats israéliens, dans un rare message audio. Un haut responsable gouvernemental israélien avait indiqué dans la matinée que l’Etat hébreu avait provisoirement repoussé l’option d’une offensive terrestre sur Gaza.En Cisjordanie, des heurts violents ont éclaté notamment à Hébron, Naplouse et dans des quartiers arabes de Jérusalem-Est annexée, dans des scènes rappelant les soulèvements (intifada) palestiniens des années 1987-1991 et du début des années 2000.
En visite dans la bande de Gaza, le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi a jugé que l’essentiel pour les pays arabes et les Etats musulmans n'était pas d’obtenir une trêve pour mettre un terme à l’effusion de sang à Gaza, mais de mettre fin à l’occupation israélienne.
Les Etats-Unis, alliés à la fois d’Israël et de la Turquie, ont par ailleurs fustigé Ankara pour ses attaques verbales contre l’Etat hébreu accusé d'être un «Etat terroriste» et de mener un «nettoyage ethnique» contre les Palestiniens à Gaza.
(AFP)
Le bâtiment du bureau de l'AFP à Gaza touché par un raid israélien
"J'étais dans le bureau avec un collègue et tout à coup, nous avons entendu une explosion qui ne semblait pas tellement proche, même si elle a fait trembler le bâtiment, mais nous ne sous sommes pas rendu compte que c'était au-dessus de nous", a-t-il expliqué.
"Environ cinq minutes ont passé, puis nous avons entendu encore deux fortes explosions qui ont également secoué le bâtiment, et la radio de la police a commencé à dire que notre immeuble, la tour Naama, avait été touché", a ajouté Mahmoud Hams.
"J'ai ramassé mes appareils photo et nous sommes sortis, il y avait de la fumée dans les couloirs. Nous avons couru hors de l'immeuble. Quand nous sommes arrivés dans la rue, il y avait des pompiers et des ambulances. De la fumée et un peu de flammes sortaient d'un bureau au sixième étage. Il ne semblait pas y avoir de victime", a indiqué le photographe.
L'armée israélienne a confirmé avoir visé l'immeuble de huit étages situé dans le quartier de Rimal, en plein centre de la ville de Gaza.
"Nous avons attaqué le septième étage du bâtiment. De ce que nous savons, le Hamas (au pouvoir à Gaza) avait un centre de renseignements militaires là", a déclaré à l'AFP un porte-parole de l'armée, qui a qualifié la frappe israélienne de "chirurgicale" sans donner d'autres détails.
Le porte-parole de l'armée a confirmé sur son compte tweeter, en réponse à un tweet de l'AFP annonçant la frappe contre l'immeuble de son bureau, qu'"il y a peu, nous avons effectué une frappe ciblée sur un QG du renseignement du #Hamas au 7ème étage d'un centre de presse à #Gaza".
"Les terroristes du #Hamas ne se trouvaient pas dans le bâtiment pour une interview, mais bien pour communiquer avec des agents de terrain.
"Journalistes à #Gaza: restez à l'écart des terroristes/infrastructures du #Hamas. N'acceptez pas de leur servir de boucliers humains", a averti l'armée.
L'immeuble abrite dans les étages inférieurs un centre commercial.
Les hostilités se sont poursuivies mardi entre Israël et le Hamas, marquées par des bombardements meurtriers sur Gaza, un nouveau tir de roquette vers Jérusalem et la mort du premier soldat israélien, sur fond d'intenses tractations diplomatiques pour tenter d'imposer une trêve.
ECONOMIE
L'Eurogroupe repousse à lundi un accord sur la dette grecque
Par Mathilde Golla
Jean-Claude Juncker, président de l'Eurogroupe affirme qu'il «n'y a pas de désaccord politique majeur» Crédits photo : YVES HERMAN/REUTERS
Encore un sommet sans résultat. Les créanciers de la Grèce se sont séparés au petit matin sans avoir trouvé d'accord sur le déblocage d'une assistance financière de 44 milliards d'euros, pour partie bloquée depuis près de six mois. Après douze heures de négociations, les ministres des Finances de la zone euro et les représentants du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque centrale européenne (BCE) n'ont pas non plus défini de programme pour réduire la dette grecque à un niveau soutenable de 120% du PIB d'ici 2020 ou 2022.
Bien que reconnaisant être «un peu déçu», Jean-Claude Juncker, président de l'Eurogroupe, a tenté de tempérer: «Il n'y a pas de désaccord politique majeur», a déclaré le Luxembourgeois à l'issue de la réunion . «Nous sommes près d'un accord, mais des vérifications techniques doivent être menées, des calculs financiers doivent être effectués», a-t-il ajouté. Pourtant ce même Jean-Claude Juncker avait prédit à l'ouverture de la réunion qu'il y avait «de bonnes chances de parvenir à l'accord» des Dix-sept.
«La stabilité de zone euro menacée», selon la Grèce
D'autres participants se sont d'ailleurs montré plus prudents en se quittant. «Des progrès ont été faits, mais il en faut encore un peu plus», a souligné la directrice du Fonds monétaire international, Christine Lagarde. «Les questions étaient si complexes que nous n'avons pas trouvé de solution définitive», a renchéri le ministre allemand des Finances, Wolfgang Schäuble. Le premier ministre grec, Antonis Samaras est lui plus alarmiste et affirme que la «stabilité de la zone euro» est menacée par cette absence d'accord.
Pour que les versements reprennent, la Grèce a donné des gages de sa détermination à mettre en œuvre une série de réformes économiques précises. La zone euro et le FMI veulent cependant s'assurer d'une solution crédible pour que la dette grecque, qui devrait représenter l'an prochain près de 190% de son produit intérieur brut (PIB), finisse bien par tomber au niveau jugé soutenable de 120% du PIB. Selon un document rédigé en vue du sommet, atteindre cet objectif d'ici 2020 supposerait que les pays de la zone euro acceptent de passer en perte une partie des prêts accordés à Athènes. Une option aujourd'hui rejetée notamment par l'Allemagne. D'autres solutions ont été évoquées par la Troïka (zone euro-BCE-FMI) cette nuit.
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JUSTICE ?
Bettencourt, sondages. Nicolas Sarkozy dans le collimateur de la justice
Nicolas Sarkozy est convoqué chez le juge d’instruction en charge de l’affaire Bettencourt, jeudi à Bordeaux. Il pourrait être mis en examen.
Reuters
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Convoqué jeudi à Bordeaux par l’un des juges d’instruction en charge de l’affaire Bettencourt, Nicolas Sarkozy pourrait être mis en examen pour « abus de faiblesse ». Parallèlement, une enquête préliminaire sur les sondages commandés par l’Elysée de 2007 à 2012, pendant sa présidence, a été ouverte. Et son nom apparaît dans d’autres affaires.
Affaire Bettencourt : abus de faiblesse ?
L’argent de Liliane Bettencourt, âgée de 90 ans et qui était déjà affaiblie psychologiquement depuis septembre 2006, a-t-il servi, dans des proportions dépassant largement les seuils légaux autorisés, au financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, sans que l’héritière de l’Oréal ait donné un consentement éclairé ?
C’est ce que laisse entendre le témoignage de l’ex-comptable des Bettencourt, Claire Thibout, qui accuse Patrice de Maistre, l’ancien homme de confiance des Bettencourt, de lui avoir réclamé 150 000 € en liquide destinés à Eric Woerth, alors trésorier de campagne de Nicolas Sarkozy.
Le juge Gentil, qui a saisi les agendas de Nicolas Sarkozy cet été au cours d’une perquisition, a également relevé des coïncidences de dates entre des moments-clés de l’affaire Bettencourt et ses rendez-vous, notamment avec l’ancien procureur de Nanterre Philippe Courroye, en charge du dossier jusqu’à novembre 2010.
Après son audition, jeudi, Nicolas Sarkozy pourrait être mis en examen ou placé sous le statut de « témoin assisté ».
Sondages de l’Elysée : détournement de fonds publics ?
Une enquête préliminaire sur les sondages commandés par l’Elysée de 2007 à 2012 a été ouverte, après une plainte déposée par Anticor, qui s’appuie sur des documents (factures, conventions, contrats) recueillis par le militant écologiste Raymond Avrillier.
Dans sa plainte, l’association anti-corruption estime qu’il est « avéré à la lecture des sondages effectués que certains relèvent de l’intérêt privé ou partisan de Nicolas Sarkozy et ont donc été réalisés à des fins étrangères à sa fonction. Ces faits constituent le délit de détournement de fonds publics ».
La Brigade de répression de la délinquance économique devra déterminer si des irrégularités ont pu entacher ces commandes à plusieurs sociétés, dont Publifact, d’un ex-conseiller du président, Patrick Buisson.
Affaire Karachi : financement occulte de la campagne de Balladur ?
Le nom de Nicolas Sarkozy a aussi été évoqué dans le cadre de l’enquête sur l’« affaire Karachi », concernant un éventuel financement occulte de la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995, par le biais de rétrocommissions présumées, dans le cadre de contrats d’armement.
Nicolas Sarkozy était alors ministre du Budget et porte-parole de campagne d’Edouard Balladur. « Il y a beaucoup d’investigations à réaliser avant son éventuelle audition », a cependant estimé récemment un avocat impliqué dans le dossier, sous couvert d’anonymat.
Nicolas Sarkozy pourrait être entendu comme témoin mais toute poursuite relèverait de la Cour de justice de la République.
Campagne de 2007 : une aide de Kadhafi ?
Le financement de la campagne de 2007 est au cœur d’une autre controverse. La publication, par le site Mediapart, d’un document attribué à un ex-homme de confiance du colonel Kadhafi, fait état d’un « accord de principe » conclu en 2006 avec Tripoli pour apporter 50 millions d’euros à la campagne de Nicolas Sarkozy.
L’ancien chef de l’Etat a parlé d’« infamie » et porté plainte pour « faux » et « publication de fausses nouvelles » contre Mediapart, qui a diffusé cette information. Le site Internet a riposté avec une plainte en dénonciation calomnieuse.
Aucune enquête judiciaire n’est en cours sur le fond de ce dossier.
SOCIETE
L'Eglise d'Angleterre vote contre l'ordination de femmes évêques
Il devait être adopté par les deux tiers de chacun des trois collèges formant le Synode général de l'Eglise d'Angleterre, corps législatif de l'institution: évêques, clergé et fidèles.
Les évêques et le clergé ont clairement voté en faveur de la réforme. Mais elle a été rejetée à quelques voix près par les fidèles, entité où le non a recueilli 74 voix et le oui 132, n'obtenant donc pas les deux tiers des voix requis.
Le résultat du scrutin marque un coup d'arrêt au processus amorcé en 1992, quand l'Eglise avait approuvé la prêtrise des femmes, qui représentent aujourd'hui un tiers du clergé. Depuis, le débat sur l'ordination des femmes évêques faisait rage et empoisonnait l'Eglise.
"Les gens dans l'Eglise et plus largement dans le monde vont avoir de grandes difficultés à comprendre" les résultats du vote, a réagi l'évêque de Chelmsford, Stephen Cottrell, qui s'est dit "extrêmement déçu".
"On est complètement abattus... on a travaillé depuis dix ans sur ce texte, c'est un désastre pour l'Eglise d'Angleterre", a déclaré le révérend Rachel Weir, membre du groupe de pression "Les femmes et l'Eglise".
Le vote de mardi représente un revers pour les progressistes et pour le nouveau primat de l'Eglise d'Angleterre, Justin Welby, qui prendra ses fonctions en décembre. Il avait pris position en faveur du oui, comme l'actuel archevêque de Cantorbéry, Rowan Williams.
Ce dernier a fait part de sa "profonde tristesse" de ne pas avoir vu ce texte voté avant son départ, transmettant tous ses voeux à son successeur pour qu'il parvienne à résoudre cette question "le plus rapidement possible".
Le vote électronique a été organisé au terme de sept heures de débats passionnés au sein d'un synode transformé en lieu d'intense lobbying via mails, tweets et tracts.
En concluant le débat, Nigel McCulloch, évêque de Manchester, avait lancé: "Si on attend le moment parfait, si on attend le texte parfait, et bien on attendra toujours (...). J'appelle ce synode à donner ce soir son approbation".
Le rejet du texte "serait un choc pour beaucoup dans l'Eglise d'Angleterre (...). Cela porterait aussi atteinte à la crédibilité de la mission" de l'Eglise, avait-il aussi mis en garde.
Dans le camp du non, 325 membres du clergé opposés au changement avaient signé une lettre ouverte publiée vendredi dernier. Le texte avançait que "la Bible (...) enseigne que les hommes et femmes sont égaux devant Dieu, tout en ayant des rôles différents, complémentaires dans l'Eglise".
L'Eglise anglicane connaît depuis des années de fortes dissensions sur les sujets de société: en raison du virage "libéral" de leur hiérarchie notamment sur les femmes et les homosexuels, plusieurs prêtres et évêques traditionalistes anglicans ont rejoint récemment l'Eglise catholique qui leur a réservé un statut particulier.
Les évêques de l'Eglise d'Angleterre devaient tenir mercredi une réunion d'urgence pour évaluer les conséquences du vote négatif.
Ce résultat est d'une grande portée pour l'ensemble de la communauté anglicane, le primat de l'Eglise d'Angleterre étant le chef spirituel des quelque 85 millions d'anglicans dans le monde.
Toutefois, des femmes anglicanes ont déjà été ordonnées évêques notamment aux Etats-Unis, en Australie, au Canada, et ce week-end pour la première fois en Afrique, témoignant de l'autonomie de décision des différentes Eglises anglicanes dans le monde.
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