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vendredi 9 novembre 2012

09112012 QUOI DE NEUF ?

POLITIQUE

Placé «perplexe» sur la participation gouvernementale d'EE-LV

Jean-Vincent Placé à Paris le 5 janvier 2012.
Jean-Vincent Placé à Paris le 5 janvier 2012. (Photo Charles Platiau. Reuters)


Le président du groupe écologiste au Sénat se montre très sceptique quant aux mesures en faveur de la compétitivité.

Europe Ecologie-Les Verts (EELV) se pose «la question de savoir ce que nous faisons au sein du gouvernement», a déclaré vendredi sur Radio Classique Jean-Vincent Placé, le président du groupe écologiste au Sénat.
 
«Nous nous posons la question de savoir ce que nous faisons au sein du gouvernement», a dit le sénateur, selon lequel «de plus en plus les écologistes s’interrogent». «Depuis le virage post-rapport Gallois et les annonces très en faveur des entreprises sans contreparties et sans conversion écologique (faites mardi par Jean-Marc Ayrault), je suis moi-même de plus en plus perplexe quant à cette participation gouvernementale», a-t-il poursuivi.
«Heureusement que nos ministres (Cécile Duflot, ministre du Logement et Pascal Canfin, ministre délégué du Développement) sont bons et qu’ils font le boulot. Parce qu’il est vrai que la tournure et le virage, quelque part sinon idéologique, du moins d’une politique économique, fait depuis trois jours, nous laissent très perplexes», a-t-il expliqué.
«Heureusement qu’elle (Cécile Duflot) est dans ce gouvernement, parce que, aujourd’hui, au bout de six mois, c’est vrai que le bilan est bien maigre», a poursuivi le sénateur dans une charge sans précédent de sa part contre le gouvernement.
Interrogé sur le fait de savoir s’il s'était entretenu de ses analyses avec la ministre du Logement, Jean-Vincent Placé a répondu que Cécile Duflot était «tenue à un devoir de réserve» gouvernementale : elle est «très solidaire» du gouvernement et en même temps «loyale» vis-à-vis des écologistes, a-t-il souligné.
«Il dit qu’il se pose des questions. Je pense que les ministres écologistes n’ont pas l’air de se poser des questions. Ils ont l’air épanoui, ils sont utiles», a réagi le porte-parole du PS David Assouline. «Peut-être que Jean-Vincent Placé se poserait d’autant moins la question s’il était ministre lui-même», a ajouté l'élu parisien. Pourquoi le sénateur EELV de l’Essonne est-il si perplexe, insiste-t-on. «Peut-être parce qu’il n’est pas ministre», a répondu David Assouline.
Ce coup de semonce de la part du sénateur intervient au moment où le gouvernement est confronté également aux crispations croissantes en provenance du Front de Gauche, qui se sont traduites notamment par le rejet récent au Sénat de deux textes importants par les sénateurs communistes.
Il s’agissait d’une proposition de loi socialiste sur l'énergie et de la programmation budgétaire 2012-2017. Les sénateurs communistes ont voté contre ces deux textes, entraînant leur rejet, les sénateurs UMP et centristes ayant également voté contre.
(AFP)






Commission Jospin : un "parrainage citoyen" pour la présidentielle, un peu de proportionnelle pour les législatives

À la veille de la présentation officielle des conclusions de la commission Jospin, les premières pistes de modernisation de la vie politique ont commencé à filtrer. Ainsi, dans son rapport, elle recommande des réformes des élections, présidentielle et législatives, ainsi qu'un cumul des mandats très restreint.


Début octobre, Lionel Jospin avait présenté un point d'étape sur les travaux de sa commission à François Hollande © Reuters

Un cumul des mandats réduit

Dans son rapport, la commission sur la rénovation et la déontologie de la vie publique recommande un cumul des mandats très restreint. La commission dirigée par Lionel Jospin veut ainsi interdire le cumul d'un mandat de parlementaire avec un mandat d'exécutif local. En clair, un député ou un sénateur ne pourrait plus être maire, adjoint au maire, président ou vice-président d'un groupement de commune, d'un département ou d'une région. Il pourrait toujours être simple conseiller municipal, général ou régional.

Réforme des législatives et sénatoriales

Autre piste avancée par le rapport de la commission Jospin – qui sera officiellement remis à François Hollande vendredi, l'instauration d'une dose de proportionnelle lors des élections législatives. Elle propose que 10% des députés (58 sur 577) soient élus à la proportionnelle, sur une liste nationale.
Elle se prononce également pour une réforme du mode de scrutin des élections sénatoriales. Si cette réforme était adoptée, elle diminuerait le rôle des communes rurales dans l'élection des sénateurs.

Un parrainage citoyen pour la présidentielle

Par ailleurs, la commission Jospin préconise de remplacer le système pour pouvoir se présenter à l'élection présidentielle. Actuellement un candidat doit être parrainé par 500 élus au moins. Des élus dont le nom est ensuite rendu public. Lors de la dernière présidentielle, ce système avait suscité l'indignation de Marine Le Pen. La candidate FN craignait de ne pas pouvoir se présenter dénonçant des pressions sur des élus pour qu'ils ne lui apportent pas leurs signatures.
La commission propose la mise en place d'un "parrainage citoyen" avec au moins 150.000 signatures.
Des propositions qui ne font pas l'unanimité chez les élus, précisions Germain Treille  


Cette commission est composée de 14 membres. Elle avait été installée le 25 juillet. Après la remise officielle du rapport – accompagné de projets de loi pré-rédigés – il y aura "des consultations politiques pour pouvoir permettre l'élaboration définitive des réformes proposées", selon la lettre de mission écrite par François Hollande. 
. © IDÉ







Les préparatifs pour une intervention armée dans le nord du Mali s'accélèrent
 
Parallèlement à ces préparatifs, la médiation burkinabé dans la crise malienne, mandatée par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), poursuit ses discussions avec Ansar Dine (Défenseurs de l'islam) un des trois groupes armés islamistes qui occupent le nord du Mali depuis sept mois.
La Cédéao a annoncé qu'un sommet des chefs d'Etat de ses quinze pays membres se tiendrait dimanche à Abuja, précédé vendredi d'une réunion de ses ministres des Affaires étrangères et de la Défense.
Le sommet doit adopter un plan d'intervention militaire au Mali avec une force composée de 3.000 à 4.000 soldats, essentiellement ouest-africains.
Ce plan précise la composition de la force, soutenue sur le plan logistique par des pays occidentaux, le niveau de participation des pays de la Cédéao, le financement et les moyens militaires dont elle devra disposer.
Une fois adopté, il sera transmis "avant le 15 novembre" au Conseil de sécurité de l'ONU, selon un communiqué de la Cédéao. Le 12 octobre, le Conseil avait donné à la Cédéao 45 jours pour préciser ses plans de reconquête du nord du Mali.
Quand il aura en pris connaissance, le Conseil de sécurité devra, s'il l'accepte, voter une résolution donnant son accord définitif au déploiement de la force, dont le financement pourrait être arrêté lors d'une conférence des donateurs proposée par la Cédéao.
Trois groupes islamistes armés occupent totalement le nord du Mali depuis fin juin: Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Ansar Dine et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao).
Ils y imposent la charia (loi islamique) avec rigueur: lapidations de couples non mariés, amputations de présumés voleurs, coups de fouets au buveurs d'alcool et aux fumeurs. Ils y commettent aussi de nombreuses exactions.
500.000 personnes en situation "tragique"
Cette occupation, combinée aux pénuries alimentaires et à l'effondrement des structures de l'Etat dans cette région, a placé dans une situation "tragique" quelque 500.000 personnes, a estimé Peter Maurer, président du Comité international de la Croix Rouge.
A Ouagadougou, le président burkinabé Blaise Compaoré, médiateur de la Cédéao, a obtenu d'Ansar Dine qu'il se distance de ses alliés d'Aqmi et du Mujao, puisqu'il a publié une déclaration rejetant "le terrorisme" et se disant prêt au "dialogue" avec Bamako.
Les discussions entre la médiation burkinabé et des représentants d'Ansar Dine, entamées il y a près d'une semaine, se sont poursuivies jeudi avec un nouvel interlocuteur du groupe armé, Hamada Ag Bibi, arrivé à Ouagadougou en provenance d'Alger où il a eu des entretiens avec les autorités algériennes.
L'Algérie, puissance militaire régionale incontournable, privilégie également le dialogue pour tenter de résoudre la crise malienne, sans exclure la force contre les "groupes terroristes" et contre ceux qui prônent la partition du Mali.
En visite à Alger, l'envoyé spécial de l'ONU au Sahel, Romano Prodi, a déclaré qu'une intervention militaire n'interviendrait qu'en "dernier ressort".
Le dialogue avec Ansar Dine, composée essentiellement de Touareg, ainsi qu'avec la rébellion laïque touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) qui revendique l'autodétermination pour le nord du Mali, n'exclut pas l'usage de la force armée.
Cette "double approche" devait être évoquée à Ouagadougou par Blaise Compaoré qui a rencontré le général guinéen Sékouba Konaté, chargé par l'Union africaine de préparer une intervention militaire au Mali.
Les groupes islamistes reçoivent pendant ce temps des renforts venus de l'étranger, dont l'Europe.
Un jihadiste "franco-africain" et deux complices "arabes" récemment arrêtés dans le centre du Mali et qui souhaitaient rejoindre le Nord, ont été transférés à Bamako, a appris l'AFP jeudi de source proche de l'enquête.
A Paris, une enquête a été ouverte mercredi après l'arrestation dans le centre du Mali d'un Français. Il n'est cependant pas encore formellement établi qu'il s'agit du "franco-africain" évoqué au Mali.
En revanche, le seul Noir d'Afrique subsaharienne qui dirigeait une katiba (brigade combattante) d'un groupe islamiste armé dans le nord du Mali, a fait défection et est rentré dans son pays d'origine, le Niger.




LES DANGERS DU BLOG (3 EXEMPLES)


Iran: Paris demande de faire la lumière sur la mort en détention d'un blogueur
PARIS — La France a appelé jeudi les autorités iraniennes à "faire toute la lumière" sur les circonstances de la mort en détention d'un blogueur arrêté le 28 octobre, a annoncé le ministère des Affaires étrangères.
"Nous sommes profondément choqués d'apprendre la mort en détention du blogueur Sattar Behechti. Nous appelons les autorités iraniennes à faire toute la lumière sur les circonstances de son décès", a déclaré Vincent Floréani, porte-parole adjoint du Quai d'Orsay.
Sattar Behechti, dont la mort a été annoncée par plusieurs organisations de défense des droits de l'Homme, était emprisonné dans le centre de détention de Kahrizak, au sud de Téhéran, selon le Quai d'Orsay.
"La France exprime sa plus vive inquiétude quant à la dégradation constante de la situation des droits de l'Homme en Iran", a affirmé M. Floréani.
Les Moudjahidine du peuple iranien (OMPI), principal groupe de l'opposition iranienne à l'étranger, ont également annoncé la mort de l'activiste des droits de l'Homme. "Le prisonnier politique Sattar Behechti, 35 ans, a été tué sous la torture par les bourreaux du régime, huit jours après son arrestation", ont-ils indiqué dans un communiqué.
Amnesty international a appelé dans un communiqué l'Iran à ouvrir "immédiatement" une enquête sur la mort du blogueur, notamment afin d'établir s'il est mort des suites de tortures.
"Il y a des craintes que Sattar Beheshti soit mort des suites de tortures infligées dans un centre de détention iranien, après avoir apparemment déposé plainte au sujet de ces tortures, ce qui est tout à fait plausible étant donné le passé de l'Iran concernant les morts en détention", a déclaré Ann Harrison, vice-directrice de l'ONG pour le Moyen Orient.
Pour le Quai d'Orsay, "la détérioration croissante des conditions de détention, récemment dénoncée par 33 prisonnières de la prison d'Evin, constitue une source de préoccupation majeure pour la France". "La répression des voix dissidentes qui s'expriment pacifiquement en Iran est inacceptable", a souligné le porte-parole adjoint du ministère.
Amnesty International a appelé récemment l'Iran à enquêter sur des accusations de mauvais traitements infligés à des détenues de la prison d'Evin à Téhéran par leurs gardiennes, indiquant que neuf prisonnières avaient entamé une grève de la faim pour protester contre ces pratiques.






La blogueuse dissidente cubaine Yoani Sanchez interpellée à La Havane
Yoani Sanchez, la plus célèbre des blogueurs d'opposition au régime communiste, et les autres militants ont été arrêtés devant un commissariat de police du quartier de La Vibora, dans le sud de la capitale cubaine, a précisé Yohandry Fontana, qui diffuse de manière officieuse des informations des autorités cubaines.
Selon un autre opposant, Elizardo Sanchez, porte-parole de la Commission cubaine des droits de l'Homme, le dissident Guillermo Fariñas, prix Sakharov 2010 du Parlement européen, a également été arrêté au même endroit une demi-heure après Yoani Sanchez.
Les opposants, a indiqué Yohandry dans une série de tweets, ont été interpellés pour "désordre public et indiscipline sociale", lors d'une "provocation montée à l'initiative des autorités américaines".
Avant son arrestation vers 14H00 (19H00 GMT), Yoani Sanchez avait indiqué sur twitter qu'elle se rendait avec d'autres activistes dans ce commissariat pour obtenir des nouvelles d'opposants arrêtés mercredi, dont l'avocate Yaremis Flores.
Yoani Sanchez, une philologue de 37 ans qui a gagné de nombreux prix pour son blog www.desdecuba.com/generaciony où elle dénonce la situation à Cuba, avait été arrêtée début octobre dans le sud-est de l'île où elle s'était rendue pour couvrir un procès pour le quotidien espagnol El Pais pour lequel elle collabore.
Elle avait été raccompagnée à La Havane par la police et libérée après trente heures de détention.






Malala, la jeune pakistanaise, remercie pour le soutien reçu du monde entier

La jeune Pakistanaise Malala entourée de son père et ses deux frères, le 26 octobre 2012 au Queen Elizabeth Hospital de Birmingham
La jeune Pakistanaise Malala entourée de son père et ses deux frères, le 26 octobre 2012 au Queen Elizabeth Hospital de Birmingham (Photo AFP)


Malala, l'adolescente blessée par les talibans au Pakistan et soignée actuellement en Angleterre, a remercié toutes les personnes qui lui ont apporté leur soutien, dans un communiqué publié vendredi, un mois jour pour jour après son attaque.
"Elle veut que je dise à tout le monde combien elle est reconnaissante et impressionnée que des hommes, des femmes et des enfants du monde entier s'intéressent à son rétablissement", a déclaré son père, Ziauddin Yousafzai, au nom de Malala.
"Nous sommes profondément touchés par les voeux de bon rétablissement reçus du monde entier, venant de personnes appartenant à toutes les castes, de personnes de toutes les couleurs", a-t-il ajouté dans un communiqué publié par le Queen Elizabeth Hospital de Birmingham, établissement du centre de l'Angleterre où est soignée Malala.
Le père de l'adolescente s'est aussi dit "infiniment reconnaissant vis-à-vis des sympathisants pacifistes qui ont fermement condamné la tentative d'assassinat de Malala", sa fille, "qui prie pour sa santé et soutient la grande cause de la paix, de l'éducation, de la liberté de pensée et de la liberté d'expression".
L'hôpital a aussi publié vendredi des photos de Malala assise et lisant un livre, et d'autres la montrant en train de regarder des cartes qui lui avaient été envoyées.
Malala a été blessée par balle le 9 octobre à Mingora, principale ville de la vallée de Swat (nord-ouest du Pakistan), par des hommes armés qui ont stoppé le bus scolaire dans lequel elle circulait.
L'attaque a été revendiquée par les insurgés du Mouvement des talibans du Pakistan (TTP), allié au réseau Al-Qaïda. Ils ont affirmé l'avoir prise pour cible en raison de "son rôle de pionnière" dans la défense de l'éducation des jeunes filles et du fait de ses critiques contre eux.
L'adolescente, touchée à l'épaule et à la tête, a été transférée le 15 octobre au Queen Elizabeth Hospital de Birmingham, un établissement spécialisé dans le traitement des soldats britanniques blessés en Afghanistan.







ECONOMIE

Faudra-t-il dire adieu à la brosse à dents made in France ?

Le tribunal de commerce de Beauvais doit statuer vendredi sur l'avenir de DuoPole, dernier brossier français.

La brosse à dents DuoPole, c'était encore près de 400 personnes en 2005. (PhotoPQR - MaxPPP)
La brosse à dents DuoPole, c'était encore près de 400 personnes en 2005. (PhotoPQR - MaxPPP)
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Si d'aventure il souhaite renouveler son exercice de promotion du made in France en une d'un magazine, Arnaud Montebourg risque d'avoir fort à faire pour trouver une brosse à dents à brandir en lieu et place de son robot ménager. Le sort de la Bioseptyl, dernière brosse à dents fabriquée en France par DuoPole, se joue en effet vendredi 9 novembre au tribunal de commerce de Beauvais.
Cela fait maintenant un an que la brosserie est en redressement judiciaire. Avant même le rendez-vous au tribunal, Olivier Remoissonnet, actuel directeur de l'usine et unique repreneur déclaré, a dû annoncer à 44 de ses salariés qu'ils ne seraient pas repris. Régine Andrieux, déléguée CFDT en fait partie : "Comme il n'y a plus de travail, on a été mis en congé et maintenant, on attend les lettres de licenciement pour la semaine prochaine", raconte cette femme de 53 ans qui va quitter l'usine pour laquelle elle a travaillé 35 ans.

Plus que 26 personnes

La brosse à dents DuoPole, c'était encore près de 400 personnes en 2005. Elles ne sont plus que 150 aujourd'hui à travailler sur le site de Beauvais. Et encore, en comptant aussi les salariés de DuoPro, la section conditionnement intégrée en 2007. A la brosserie proprement dite, après la dernière vague de licenciements, il ne restera plus que 26 personnes.
A travers le destin de DuoPole se lit aussi l'histoire de cette fameuse compétitivité française. Dans les années 70, il restait encore une quarantaine de brosseries dans la vallée du Terrain. DuoPole est la dernière. "Aujourd'hui, les brosses à dents sont fabriquées en Asie, en Chine. Alors nous, depuis des années, on travaille à perte. Ça devenait impossible de faire de la marge dans la grande distribution. Petit à petit, on a perdu les marchés", se souvient Régine Andrieux. En juin 2012, lors d'une journée porte ouverte de l'usine, Patrick Joly, responsable commercial, confirmait : "Les grands groupes se battent sur le dentifrice. La brosse n’est qu'un support pour eux. Alors que nous, nous avons un véritable savoir-faire".

Maison fondée en 1846

Ancien fleuron de La Brosse et Dupont, alors filiale de LVMH, la brosserie beauvaisienne créée en 1846 a été rachetée en 2005 par le groupe alsacien Samap de Bertrand Zimmer. A l'époque, le secteur est déjà en perte de vitesse : en quelques années, la production est passée de 50 millions à 17 millions de brosses par an. LVMH souhaite se désengager sans faire de vague. Bertrand Zimmer parvient alors à garder 72 des 93 salariés de la brosserie. "C'est LVMH qui a financé les départs mais ils ont laissé le soin à monsieur Zimmer de les annoncer", rappelle Régine Andrieux.
Après le rachat par André Zimmer, le groupe renoue un temps avec les bénéfices. La production remonte alors à 20 millions de brosses à dents par an, un quart du marché français. En 2006, le chiffre d'affaires grimpe à 8 millions d'euros avec un bénéfice net de 80.000 euros. Samap lance donc la modernisation de l'usine et investit 500.000 euros dans de nouvelles machines d'empoilage et de conditionnement.
Mais la perte de marchés rattrape DuoPole. La production pour la grande distribution cesse en 2011, lorsque les trois dernières enseignes se tournent vers des fabricants chinois. En octobre 2011, au moment du redressement judiciaire, 61 personnes sont licenciées.
Sous la houlette d'Olivier Remoissonnet, la direction tente désormais un changement de stratégie : plutôt que de se battre à armes inégales avec l'Asie, elle mise sur le haut de gamme et met en avant son savoir-faire : "Le respect de la qualité est un gage indéniable, surtout lorsqu'on parle d'hygiène bucco-dentaire".
DuoPole a lancé une nouvelle gamme vendue en pharmacie ou en réseaux spécialisés, pour le laboratoire Pierre Fabre notamment, mais aussi sous sa propre marque Bioseptyl. Actuellement, la production tourne autour de 10 millions de brosses par an. Avec son équipe réduite, Olivier Remoissonnet espère pouvoir reprendre les investissements : "Il faut redonner de l'élan. La compétitivité passe d'abord par la possibilité d'innover et d'avoir à disposition les outils de production du moment", explique-t-il.
Que pense-t-il du crédit d'impôt pour les entreprises annoncé par Jean-Marc Ayrault ? "Encore faut-il qu'il soit concret et appréhendable par les PME". Reste maintenant à savoir si le tribunal de commerce laissera à Olivier Remoissonnet la possibilité de poursuivre le sauvetage de la dernière brosse à dents française.





Statistiques du commerce extérieur du mois de septembre 2012



Panorama de l'économie sociale et solidaire en France, édition 2012. Conseil national des chambres de l'ES



Bilan du dispositif auto-entrepreneurs à fin août 2012. Acoss, novembre 2012








Chine: en plein congrès du Parti, une pluie de bons chiffres économiques




A store employee dresses a mannequin in a cloth shop on July 9, 2012. China's inflation slowed in June to its lowest level in 29 months, official data showed on July 9, giving the government more flexibility in its efforts to reboot the world's second-biggest economy. AFP PHOTO / LIU JIN - Liu Jin/AFP
A store employee dresses a mannequin in a cloth shop on July 9, 2012. China's inflation slowed in June to its lowest level in 29 months, official data showed on July 9, giving the government more flexibility in its efforts to reboot the world's second-biggest economy. AFP PHOTO / LIU JIN - Liu Jin/AFP
Les dirigeants chinois réunis en congrès à Pékin vont pouvoir s'appuyer sur une série de bons indicateurs économiques pour le mois d'octobre, publiés vendredi, laissant espérer un rebond de la croissance dans la deuxième économie mondiale.
Les hausses de l'activité industrielle, des ventes de détail et des investissements en capital fixe se sont toutes accélérées le mois dernier, tandis que l'inflation a atteint son niveau le plus bas en près de trois ans, selon le Bureau national des Statistiques.
Ces chiffres arrivent à point nommé pour le président Hu Jintao qui a promis, lors de l'ouverture du 18e congrès du Parti communiste jeudi, la poursuite de la politique de "réforme et d'ouverture" entamée il y a 30 ans.
Il a aussi appelé à un "nouveau modèle de croissance" donnant plus de place à la demande intérieure, et arrêté l'objectif de doubler le revenu par Chinois en dix ans.
Alors que la capitale chinoise et les régions tibétaines ont été placées sous haute surveillance policière et la censure de l'internet renforcée, signalant la nervosité du régime avant l'arrivée de nouveaux dirigeants au pouvoir la semaine prochaine, les bonnes nouvelles économiques sont de nature à rassurer les investisseurs sur les perspectives de la deuxième économie mondiale.
Vendredi toutefois, la Bourse de Shanghai a terminé en recul de 0,12% après un regain d'inquiétude sur les économies européenne et américaine, principaux partenaires commerciaux de la Chine.
Le rebond de l'activité en octobre permet aux analystes d'espérer une accélération de la croissance, qui est tombée à 7,4% au troisième trimestre, en baisse pour le septième trimestre consécutif et à son niveau le plus bas depuis la crise financière mondiale.
L'augmentation de la production industrielle a atteint 9,6% sur un an, contre 9,2% au mois de septembre. Sur les dix premiers mois de l'année, elle s'élève désormais à 10%, par rapport à la même période de 2011.
Les ventes de détail, jauge de la consommation des ménages, ont elles progressé de 14,5% sur un an en octobre, contre 14,2% en septembre.
Enfin, la hausse des investissements en capital fixe s'est légèrement accélérée à 20,7% pour les dix premiers mois de l'année, contre 20,5% pour les neuf premiers.
Ces investissements se sont élevés à plus de la moitié du Produit intérieur brut (PIB) chinois l'an passé et bénéficient des récentes mesures de soutien à l'activité du gouvernement pour juguler le ralentissement de la croissance.
Parallèlement à ces hausses, l'indice des prix a continué de fléchir, tombant avec 1,7% de hausse sur un an à son plus faible niveau depuis janvier 2010, une situation qui donne de la marge au gouvernement pour soutenir l'activité en assouplissant sa politique monétaire.
"Voilà un ensemble de chiffres bien sympathiques pour souhaiter la bienvenue à un nouvel ensemble de dirigeants en Chine !", ont commenté Alistair Thornton et Ren Xianfang, économiste chez IHS Global Insight basé à Pékin.
Ils relèvent que le directeur du BNS avait déclaré avant la publication de ces chiffres qu'ils rendraient les observateurs "plus confiants" dans l'état de la deuxième économie mondiale.
"Le gouvernement ne pouvait pas se permettre de mettre en péril l'économie en novembre, et sa stratégie de soutenir la croissance paraît avoir porté ses fruits au cours des derniers mois", ont ajouté les deux économistes.
Selon Lu Ting, de Bank of America-Merrill Lynch, il est maintenant possible d'affirmer que la croissance va repartir à la hausse au quatrième trimestre.
"Nous maintenons notre prévision de 7,8% pour le quatrième trimestre et de 8,3% pour la première moitié de 2013, et nous nous attendons à ce que nos concurrents révisent bientôt à la hausse leurs prévisions", a déclaré M. Lu.
Selon cet économiste, il faut s'attendre à "plus de mesures d'assouplissement (monétaire), mais pas à un grand plan de relance".
Pour répondre la crise financière de 2008, Pékin avait adopté un plan de relance de 400 milliards d'euros et ouvert en grand les vannes de crédit. Stimulant la demande intérieure, ces mesures avaient eu pour corollaire une accélération de la hausse des prix, qui avait culminé en juillet à 6,5% en rythme annuel en juillet 2011.
L'inflation a ensuite reculé, sous le triple effet d'une politique monétaire plus restrictive, de restrictions imposées pour éviter la formation d'une bulle spéculative dans le secteur immobilier et de prix moins élevés des matières premières sur le marché mondial.
Mais face à la possibilité d'un ralentissement brutal et alors que la crise de la dette en Europe provoque des difficultés pour ses exportateurs, la Chine a depuis décembre dernier assoupli sa politique monétaire.
La banque centrale a ainsi baissé à trois reprises les réserves obligatoires des banques pour leur permettre de prêter davantage, et réduit par deux fois les taux d'intérêt directeurs.
Pékin a également relancé cet été l'investissement dans certaines infrastructures comme les transports ferroviaires.
AFP







France: le déficit de l'Etat recule de 7,7 milliards d'euros

Le déficit de l'Etat français a reculé de 7,7 milliards d'euros au 30 septembre par rapport à un an plus tôt, s'établissant à 85 milliards d'euros, "en cohérence avec la réduction attendue", a annoncé vendredi le ministère du Budget dans un communiqué.
Le ministre du Budget Jérôme Cahuzac à l'Assemblée nationale à Paris, le 31 octobre 2012

En 2011, à la même date, il s'établissait à 92,7 milliards d'euros.
Le déficit budgétaire reste légèrement au-dessus du niveau qu'il est censé atteindre à la fin de l'année, fixé à 83,6 milliards par le projet de budget 2013 actuellement en discussion au Parlement.
Le gouvernement s'est engagé à ramener le déficit public (Etat, Sécurité sociale et collectivités locales) à 4,5% du Produit intérieur brut (PIB) cette année, puis à 3% en 2013.
Dans le détail, les dépenses du budget général et les prélèvements sur recettes atteignent 273,3 milliards d'euros, contre 270 milliards au 30 septembre 2011, une évolution "conforme à la prévision".
La charge de la dette est en baisse par rapport à la même date en 2011, grâce à "l'impact positif du niveau historiquement bas des taux d'intérêt", a précisé le ministère.
Parallèlement, les recettes du budget général, nettes des remboursements et dégrèvements, s'établissent à 211,6 milliards d'euros, contre 207,3 milliards au 30 septembre 2011.
"Les encaissements de recettes fiscales à fin septembre sont en progression de 6 milliards d'euros par rapport à 2011", affirme Bercy. Dans ce cas également, le ministère juge le résultat "en ligne avec la prévision".
Le produit des recettes non fiscales s'élève à 9,5 milliards d'euros contre 11,1 milliards un an plus tôt, l'écart résultant selon Bercy "du moindre niveau des bénéfices des entreprises financières (Caisse des dépôts et consignations, Banque de France)".
Enfin, le solde des comptes spéciaux est déficitaire de 23,3 milliards à fin septembre, contre 30 milliards un an plus tôt.
"L'évolution, à fin septembre, du solde des comptes spéciaux reste encore peu significative compte tenu de mouvements conséquents attendus d'ici la fin de l'année sur nombre d'entre eux", précise Bercy.







SOCIAL

206.000 euros: c'est le montant des dommages que France Télévisions versera à son ex-salarié aux 320 CDD


Copyright Reuters

Sandrine Cassini

Un technicien de France 3 a obtenu devant la Cour d'appel de Paris la requalification de dix années de CDD en CDI. Alors qu'il va prendre d'importantes mesures d'économies, le groupe audiovisuel emploie "entre 2000 et 2500 de contrats précaires sur ses 10.000 salariés", selon la CGT.

Exemplaire, cet arrêt de la Cour d'appel de Paris témoigne du régime à deux vitesses sous lequel travaillent les salariés de France Télévisions. A l'heure où il est sommé de faire maigrir la masse salariale, le groupe audiovisuel public a été condamné à verser à un ancien salarié de France 3 quelque 206.000 euros, une somme destinée à couvrir les frais de requalification d'un CDD en CDI.

M. X, technicien monteur chez France 3 a passé 10 ans au sein d'une antenne régionale de la chaîne entre 1999 et 2009. Au moment où France Télévisions a cessé de fournir du travail à ce salarié, ce dernier a alors demandé la requalification de ces contrats en CDI, avec en prime des indemnités de licenciement.
320 CDD, 6 services distincts, 5 villes différentes
De fait, pendant une décennie, France 3, qui était le seul employeur du technicien, lui a, de son propre aveu, signé «320 contrats à durée déterminée», selon l'arrêt dont La Tribune a pris connaissance. Pour sa défense, le groupe fait valoir que le salarié «n'a pas occupé un emploi durablement pour une activité normale et permanente». Dans le détail, 290 CDD ont servi à effectuer des remplacements, et 29 CDD ont été utilisés pour faire face à «des accroissements temporaires d'activité». Le salarié a travaillé «au sein de six services distincts de France 3 situés dans cinq villes différentes». Le monteur a donc remplacé «vingt salariés permanents pour des périodes très courtes. Or, poursuit le groupe public, dans le secteur, «il est d'usage constant de ne pas recourir au contrat indéterminé».
La Cour balaye les arguments de France Télévisions
Las, l'ensemble de ces arguments a été balayé par la Cour d'appel. «Un contrat de travail à durée déterminée, quel que soit son motif, ne peut avoir ni pour objet ni pour effet de pourvoir un emploi lié à l'activité normale et permanente de l'entreprise. M. X a travaillé pendant 10 ans de façon régulière et permanente au montage des émissions quotidiennes et hebdomadaires de France 3, à savoir le journal télévisé et des magazines d'information, qui font partie des programmes permanents de la chaîne. [...] Il en résulte que l'employeur ne peut recourir de façon systématique au CDD de remplacement pour faire face à un besoin structurel de main d'œuvre». Ainsi, sur la base de ces arguments, l'entreprise a-t-elle été condamnée à verser 206.000 euros, dont 85.000 euros au titre des indemnités de licenciement, le reste de la somme recouvrant des rappels de salaire, de prime de congés payés, etc.
Entre 2000 et 2500 contrats précaires dans l'entreprise
C'est de notoriété commune: France Télévisions fonctionne sur un important volant de précaires, servant à combler les problèmes d'organisation de l'entreprise. Ainsi, selon la CGT, "l'entreprise emploie 10.000 personnes, dont entre 2.000 et 2.500 personnes en contrats précaires qui cumulent des milliers de jours de travail à France TV». Pour 2013, France Télévisions devra économiser 150 et 200 millions d'euros. Un plan de départ volontaire concernant 500 personnes est déjà en cours, il pourrait être porté, craignent les syndicats, à 1000 personnes. Reste à savoir si en parallèle de ce plan l'entreprise proposera aussi des conditions particulières aux CDD dont les missions pourraient s'arrêter. Sans quoi la décision de la Cour d'appel pourrait faire des émules.







La compagnie aérienne Iberia supprime 4 500 emplois

La compagnie Iberia explique les 4 500 suppressions de postes par l'impact de la crise.
La compagnie Iberia explique les 4 500 suppressions de postes par l'impact de la crise. (Photo Dominique Faget. AFP)


Selon la maison mère, il s'agit de «sauver la compagnie», «en lutte pour sa survie».

International Airlines Group (IAG), maison-mère des compagnies aériennes britannique British Airways et espagnole Iberia, a annoncé vendredi la suppression de 4 500 emplois au sein d’Iberia afin de sauver la compagnie «en lutte pour sa survie».
 
Le groupe a fixé au 31 janvier 2013 la date limite pour parvenir à un accord avec les syndicats sur ce plan de restructuration et prévient dans un communiqué que «si aucun accord n’est obtenu, des suppressions plus lourdes et une réduction plus radicale de la taille des opérations d’Iberia auront lieu».
«Iberia est en lutte pour sa survie. Elle n’est rentable sur aucun de ses marchés. Nous devons prendre des décisions difficiles maintenant pour sauver la compagnie et la faire revenir à la rentabilité», a déclaré le directeur général d’Iberia, Rafael Sánchez-Lozano, cité dans le communiqué d’IAG.
«La crise espagnole et européenne a eu un impact sur Iberia, mais ses problèmes sont systémiques et datent d’avant les difficultés actuelles du pays. La compagnie perd 1,7 million d’euros tous les jours», a-t-il ajouté. Selon IAG, ce plan permettra de sauver les 15 500 autres postes au sein d’Iberia.
Outre les suppressions de postes, ce plan de restructuration prévoit une réduction de 15% des capacités d’Iberia qui se focalisera sur les liaisons les plus rentables et la diminution du nombre de ses avions de 25 unités.
IAG a par ailleurs annoncé une chute de 24% du bénéfice net de l’ensemble du groupe au troisième trimestre à 202 millions d’euros et une perte nette de 39 millions sur neuf mois, en raison des pertes d’Iberia.
(AFP)







Dassault condamnée à 1,3 million d'euros pour discrimination syndicale

La Cour d'appel de Paris a condamné l'industriel aéronautique pour des disparités de traitement envers 17 salariés d'une usine de Biarritz affiliés CGT. La société s'est pourvue en cassation.

DR
La société Dassault a été condamnée mi-juin par la cour d'appel de Paris à verser 1,3 million d'euros de dommages et intérêts pour discrimination syndicale à 17 salariés d'une usine de Biarritz encartés à la CGT, a-t-on appris vendredi auprès de leur avocate Me Anne-Marie Mendiboure.
La société Dassault s'est pourvue en cassation, a indiqué le service de communication de l'industriel aéronautique.
La cour d'appel a constaté des différences de traitement entre ces 17 salariés affiliés au syndicat, représentants du personnel ou simples militants, portant sur le montant de leur salaire ou celui de leur coefficient dans l'entreprise, a expliqué Me Anne-Marie Mendiboure. Selon elle, « des salariés n'ont jamais réussi à devenir cadres et sont restés bloqués au collège ouvrier » et « une enquête de l'Inspection du travail de Bayonne a permis de mettre en lumière des disparités de traitement et des évolutions de carrière différentes ».
Onze audiences auront été nécessaires entre la saisie du juge des référés dès 2008 et la décision de la cour d'appel de Paris le 14 juin 2012.
Les montants de dommages et intérêts s'étalent de 10.000 à 118.000 euros pour les 17 plaignants de l'usine de production d'éléments composites et d'assemblage de fuselage qui compte un millier de salariés environ.
Source : AFP







Le laitier Candia ferme trois usines et supprime 313 emplois

Nouveau séisme pour l'industrie agroalimentaire française. Après Doux, c'est au tour de Candia, premier producteur de lait de consommation en France, qui va fermer trois de ses usines avec à la clé, 313 emplois supprimés.
La fermeture des sites de Saint-Yorre (Allier) et de Villefranche-sur-Saône (Rhône) est planifiée fin 2013 et celle de Lude (Sarthe) mi-2014, a détaillé Maxime Vandoni, directeur général de Candia, hier, aux partenaires sociaux lors d'un comité d'entreprise. Pas moins de 313 emplois sur un total de 1 465 sont ainsi menacé. "On s'attendait à une restructuration, mais pas de cette ampleur" a confié Yvon Gérard, délégué syndical central CFDT chez Candia. "On ne comprend pas pourquoi la direction a repris il y a deux ans l'usine de Villefranche et récemment Saint-Yorre, deux sites qui marchaient bien, pour les fermer aujourd'hui", a regretté de son côté Rik Deraeve, délégué syndical central FO.
Pour la direction du numéro un français du lait en bouteille, détenue par le groupe coopératif Sodiaal (Yoplait), "ce projet de réorganisation et de modernisation est nécessaire pour améliorer nos coûts de production et lutter contre nos concurrents" les Allemands notamment et Lactalis en France (marque Lactel). Candia affirme que sa première préoccupation est le devenir des 313 salariés qui seraient concernés par ce projet de réorganisation. Dans le cadre de la concertation sociale qui s'ouvre, la société s'engage à proposer à chacun d'eux "une offre de reclassement au sein des autres sites industriels du groupe et examinera par ailleurs toutes les options possibles pour préserver la vocation industrielle des sites concernés", précise le communiqué de la direction de Candia.
L'usine de Lude, dans la Sarthe, occupée par les salariés
Depuis ce matin, l'usine du Lude est à l'arrêt, une trentaine de salariés se trouvaient devant l'entrée de l'usine où ils ont disposé des palettes et deux braseros, empêchant la collecte du lait. Une vingtaine d'autres salariés attendaient à l'intérieur des locaux. Ils ont disposé devant l'usine un mannequin avec un autocollant Candia sur le T-shirt et l'inscription: "Vandoni tête de mort". En outre, ils ont écrit à la bombe de peinture sur des cartons les mots suivants: "Ici cimetière Candia", au pied d'un grillage face à l'usine. Des vestes de travail étaient posées sur le grillage. Des représentants des salariés doivent rencontrer à 16H30 en préfecture le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, ancien député du département.
La marque appartient à Sodiaal, coopérative laitière qui détient entre autre Entremont ou Yoplait. Sodiaal emploie près de 7.000 salariés en France et travaille avec plus de 12.000 producteurs de lait auprès desquels il récupère le lait pour le transformer. Candia produit environ 1,5 milliard de litres de lait par an, 500 000 sous marque Candia et 1 milliard sous marque distributeur. Ses ventes s'élèvent à quelque 1,2 milliard d'euros par an. Candia  précise que la collecte du lait auprès des 12.400 producteurs de la coopérative resterait inchangée.
Le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, s'est exprimé en marge de l'inauguration du salon Made in France après l'annonce de fermeture des trois sites, "la France a une économie qui a des difficultés. Il faut une mobilisation de la nation autour du système productif", a-t-il déclaré à des journalistes. "Les dégâts que nous constatons aujourd'hui sont le fruit de dix ans d'immobilité des gouvernements précédents", a-t-il estimé, soulignant que l'heure était "venue de se redresser et de se ressaisir".






INSURRECTION


ON CROIT REVER: RIEN D'AUTRE A FAIRE ?

Jérôme Chartier (UMP) s'en prend aux déplacements de François Hollande
Il s'agit d'un rapport fait dans le cadre des crédits de la mission "Pouvoirs publics" du budget 2013. Cette mission doit être examinée et votée vendredi en séance.
Selon ce rapport, "les crédits affectés aux déplacements baissent de 6,19% par rapport à l'année dernière".
M. Chartier déplore d'abord que l'avion A330, surnommé "Sarko One" soit toujours intégré au budget du ministère de la Défense et non au budget de l'Elysée. "Il est temps de mettre fin aux faux-semblants et d'assumer que l'Airbus A330 présidentiel est l'avion du chef de l'Etat", dit-il.
Mais surtout il proteste contre sa faible utilisation: "chacun sait dans le milieu aéronautique qu'un appareil commence à coûter cher lorsqu'il ne vole pas. Et justement, l'A330 présidentiel ne vole pas du fait de la décision du chef de l'Etat, et c'est bien ce qui fait qu'il coûte très cher", a-t-il dit.
Cet appareil, qui a coûté 259,5 millions d'euros, avait suscité des protestations à gauche lors de son achat.
M. Chartier note ainsi que depuis mai les pilotes de l'A330 ont effectué "158 heures de vol à vide pour se maintenir en condition opérationnelle".
Il s'est même livré à des simulations. En se basant sur une utilisation de l'avion une fois par mois en 2013, avec l'amortissement de l'appareil, il faudrait selon ses calculs inscrire 23,3 millions d'euros de plus au budget de l'Elysée.
Le 23 octobre dernier, lors de l'audition en commission sur cette mission "Pouvoirs publics", Jérôme Chartier n'avait pas communiqué son rapport arguant du fait qu'il avait obtenu très tardivement des réponses de l'Elysée.
Voyant venir la critique "fallacieuse" concernant l'avion, le ministre en charge des relations avec le Parlement, Alain Vidalies, avait prévenu lors de cette audition: "Le déplacement du président à Bruxelles -- hébergement, restauration, location de véhicules et transport compris -- a coûté, les 1er et 2 mars (sous la présidence Sarkozy, ndlr), 114.147,62 euros contre 77.674,82 euros, les 28 et 29 juin (sous la présidence Hollande - ndlr). La présidence a donc consenti un réel effort et réalisé des économies".





JUSTICE ?

Sans-papiers : le Sénat vote une "retenue" de 16 heures pour remplacer la garde à vue


Ce dispositif voté par le PS et les radicaux de gauche du RDSE avec le soutien de l'UMP devrait remplacer la garde à vue des sans-papiers devenu illégale depuis une décision de la Cour de cassation.


Le Sénat a adopté la création d'une "retenue" de 16h pour remplacer la garde à vue des sans-papiers © Maxppp
Sur la base de la jurisprudence européenne, la Cour de cassation avait interdit en juillet le recours à la garde à vue pour les sans-papiers. Cette garde à vue était utilisée pour vérifier la régularité de leur séjour en France.  Depuis cet été, les forces de l'ordre ne pouvaient donc retenir les personnes sans-papiers plus de quatre heures, la durée maximale prévue par la procédure de vérification d'identité.
Ce délai a amené le gouvernement à proposer la création de ce nouveau cadre juridique. Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls a précisé que cette "retenue est bien évidemment assortie
de garanties pour la personne interpellée
". Et il a affirmé que le projet de loi  proposait aussi d'abroger "le délit de solidarité" qui permettait de poursuivre des personnes, physiques ou morales,
ayant porté assistance à des étrangers en situation irrégulière.
Ce texte doit encore être voté par l'Assemblée nationale.





Un maire UMP du Val-d'Oise et ex-député jugé pour abus de faiblesse
M. Paternotte, 60 ans, sera jugé aux côtés de son épouse et du notaire qui avait rédigé l'acte de donation. Tous les trois sont poursuivis pour "abus frauduleux de l'ignorance ou de la faiblesse d'une personne vulnérable", souffrant de "déficience physique et psychique".
Ces faits sont passibles de trois ans de prison, 375.000 euros d'amende ainsi que d'une inéligibilité.
La justice reproche à l'ancien parlementaire (2007-2012) d'avoir accepté le 1er octobre 2004 une donation d'un bien immobilier d'une valeur de 210.000 euros. Une somme correspondant aux 3/10e de la propriété en indivision de la victime présumée -alors âgée de 91 ans-, située sur la butte du Sannois.
L'enquête avait débuté en 2005, après une plainte du petit-neveu auprès du parquet de Pontoise arguant que la vieille dame lui avait affirmé n'avoir pas signé ce document.
Mais l'affaire avait été dépaysée à Nanterre en 2006, le maire et ancien premier vice-président du conseil général du Val-d'Oise ayant "des relations institutionnelles" avec le parquet.
Début janvier 2008, la vieille dame décédait après avoir été placée sous tutelle.
"C'est une affaire très longue, très douloureuse et très injuste. Mes clients sont soulagés de pouvoir s'expliquer sur une journée devant le tribunal et que celui-ci prenne le temps d'analyser les éléments du dossier qui sont totalement à décharge pour éviter toute conclusion hâtive et caricaturale", a affirmé à l'AFP l'avocate de Yanick Paternotte et de son épouse, Me Caty Richard.
Me Antoine Camus, conseil du petit-neveu de la nonagénaire, attend de cette audience qu'elle mette en lumière "les invraisemblances des thèses de la défense pour expliquer l'inexplicable".
Selon lui, la vieille dame n'a pas pu donner ses parts d'indivision à M. Paternotte pour qu'elles échappent à d'autres membres de sa famille, dont sa nièce, membre de l'Eglise de Scientologie.
"Cela ne tient pas la route puisque la grande tante de mon client avait effectué le nécessaire en faisant de lui son légataire universel", souligne-t-il.

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