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jeudi 1 novembre 2012

01112012 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......

 

Vie de merde




 

 

INSURRECTION

Rouen et ses parking: Tout change, en pire

 

01/11/2012: Nouveaux tarifs en augmentation, disparition des abonnements mensuels.

Parking du Vieux Marché, ce matin:
  • Panne informatique, pretexte ou réalité ?
  • Quota pour les abonements trimestriels imposés par la mairie ? ou les abonnements ne rapportent pas assez ?
  • Anciens abonnés prioritaires, il faut attendre.
  • De toute manière, pas avant janvier.
  • Allez voir dans un autre.
  • Revenez demain, le chef sera là.

Retour au parking Haute Vieille Tour:
Oh, suprise ! les tarifs sont les mêmes, mais là, c'est possible et tout fonctionne.

 

 

 

 

Bernard, premier mort de froid, 300ème mort de la rue en 2012

Le vent se fait froid, les températures chutent,  ce dimanche 28 octobre  les salles de rédaction sont en effervescence.  Le premier SDF « mort de froid » est au rendez-vous de l’agenda médiatique.
Pour dresser le portrait de la première victime les journalistes s’affairent à chercher  indices pour reconstituer les détails  de  son infortune.  Les brèves tombent et s’enchaînent,  journaux nationaux, rédactions régionales,  télévision, web, radios….   On apprend  de proche en proche qu’il avait 59 ans, s’appelait Bernard, qu’il était aussi roux que cultivé, ancien légionnaire, que sa santé était mauvaise, qu’il « buvait un peu trop ».
Ainsi on sait beaucoup, mais trop tard, de la vie de Bernard. Ainsi on nous rappelle qu’en France, si on  doit vivre  dehors, on peut mourir de froid. Mais pas seulement et au risque de froisser les journalistes en mal de scoop, on peut y mourir des suites de violences (agressés dans la rue, brûlé sous sa tente) de manque de soin … la liste est longue.
Bernard est la 300ème personne dont le décès est recensé par le Collectif Les Mort de la Rue depuis le début de l’année 2012.
Perversion médiatique : dans le portrait ainsi brossé, on sait tant de Bernard qu’il a « refusé de partir avec une association ».  Nous supposons alors que, rationnellement sans doute, il aura préféré se bricoler une survie dans la rue. Mais là, on ne dit rien  des raisons de son choix, de l'inhumanité des conditions d’accueil en hébergement d’urgence (les dortoirs surpeuplés, risque de vols, de viols, d'agression..), de la difficulté d’accéder à une offre aussi rare qu’inadaptée....
.
Depuis des années nous dénonçons la mort prématurée des personnes vivant à la rue. Depuis des années nous interpellons  différents gouvernements, pour finalement n’en constater que l’impuissance ou le manque ferme de volonté. Les alternances gauche-droite n’y auront rien changé. L’urgence et la gestion saisonnière restent la norme imposée, avec pour preuve, s’il en fallait,  cette fameuse circulaire ministérielle qui, d'année en année, n'est que le même copié-collé de mesures hivernales.

Pas de volonté ou des décisions bien tardives, alors que les associations dénonçaient dès le mois de juin au nouveau gouvernement les problèmes rencontrés, elles attendaient que des mesures, des anticipations soient entreprises… rien de cela !
Quelle personnalité politique osera réformer un dispositif inadapté ?
On nous annonce à grand renfort de communication une grande conférence pour établir une programmation sur 5 ans. La problématique des sans-abris sera à l’ordre du jour. Mais concrètement au lendemain de cette conférence qu’est ce qui aura changé pour les personnes sur nos trottoirs ?
Alors cet hiver  sera comme tous les autres et beaucoup de Bernard vont se retrouver à la une des journaux malgré eux.


Collectif Les Morts de la Rue
72 rue Orfila
175020 PARIS
01 42 45 08 01
http://mortsdelarue.org/

 

 

 

POLITIQUE

Ayrault lance les emplois d'avenir

Jean-Marc Ayrault, mardi soir à Matignon, aux côtés de jeunes présents pour la cérémonie de lancement des emplois d'avenir.
Jean-Marc Ayrault, mardi soir à Matignon, aux côtés de jeunes présents pour la cérémonie de lancement des emplois d'avenir. Crédits photo : CHARLES PLATIAU/Reuters


Les 150.000 emplois attendus d'ici à 2014 concerneront surtout le secteur public et associatif, mais pourront être ouverts aux entreprises privées.

Jean-Marc Ayrault a présidé la cérémonie de lancement des emplois d'avenir, mardi soir à Matignon. Les premières conventions entre l'État et les employeurs potentiels ont été signées à cette occasion, alors que la loi permettant de financer 150.000 emplois d'avenir d'ici à 2014, destinés aux 16-25 ans, entre en vigueur ce jeudi.
«Ce sont les emplois de demain», a lancé le premier ministre aux six jeunes sélectionnés par Pôle emploi présents à ses côtés. Ils sont venus pour moitié d'Évry, pour l'autre de Marseille. Face à eux se trouvent des représentants des collectivités locales, des établissements et entreprises publics, et des responsables associatifs. Autant d'employeurs potentiels, car ces emplois d'avenir concerneront majoritairement le secteur public et associatif, même s'ils pourront être ouverts aux entreprises privées dans les secteurs jugés prioritaires par les préfets de région.
Âgés de 18 à 25 ans, les jeunes présents mardi soir comptent à eux tous 50 stages pour seule expérience professionnelle. «J'ai 24 ans et déjà fait dix stages dans la sécurité, indique Alain à l'issue de la réunion. J'aimerais bien trouver un emploi stable dans ce domaine», poursuit-il. Il lui faudra patienter encore un peu. «Les premiers contrats seront signés le 9 novembre», indique Ségolène Royal, présidente de la région Poitou-Charentes, qui s'est engagée à créer dans sa région 4000 emplois d'avenir.

«Remettre sur pied des jeunes en difficulté»

«Je n'ai aucun doute que les missions locales sauront trouver des employeurs pour eux comme pour les autres jeunes en situation difficile, explique au Figaro le ministre du Travail, Michel Sapin. C'est le moyen de remettre sur pied des jeunes en difficulté et de leur offrir une vraie perspective de formation et d'emploi, alors qu'ils n'en ont pas aujourd'hui.»
En pratique, le jeune signera un contrat avec son employeur ainsi qu'une convention qui fixera les conditions de son accueil, de son accompagnement et de sa formation. Ces contrats peuvent être uniquement des CDD n'excédant pas trois ans. Tous les secteurs d'activité sont concernés pour ces emplois rémunérés au smic et pris en charge à 75% par l'État et 25% par les employeurs.
Détail d'importance: ces emplois seront sur la base légale des 35 heures. «35 heures, c'est la durée légale du travail. Cela ne changera pas, comme chacun le sait», précise avec une pointe d'humour Michel Sapin.







ECONOMIE

Condamné, Bricorama craint pour son avenir


Enseigne Bricorama, à Paris.
Enseigne Bricorama, à Paris. Crédits photo : FRANCOIS BOUCHON

La justice ordonne à l'enseigne de fermer ses 32 magasins franciliens le dimanche. Le groupe menace de supprimer 500 postes. Il risque aussi une amende de 18,1 millions d'euros, qui menacerait son équilibre financier.
Bricorama a reçu un douloureux coup de marteau sur les doigts. La cour d'appel de Versailles a jugé mercredi l'enseigne de bricolage coupable d'ouverture illégale de ses 32 magasins en Ile-de-France, confirmant la décision du tribunal de grande instance de Pontoise rendue en janvier. Les magasins devront garder leur rideau baissé dès ce dimanche 4 novembre. Pour l'enseigne, la perte de chiffre d'affaires est importante, chaque magasin réalisant environ 15 % de ses ventes le jour du Seigneur.
Le groupe risque par ailleurs de devoir payer une amende de 30.000 euros par dimanche et par magasin ouvert sans autorisation, depuis l'entrée en vigueur de la loi Maillé sur le travail le dimanche. La somme totale pourrait atteindre 18,145 millions d'euros. Une somme colossale pour le numéro 4 du bricolage en France, qui a réalisé l'an dernier un résultat net de 24,1 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 951 millions d'euros. Le montant de l'amende devrait être connu début décembre.
«Bricorama est en danger!» alerte Jean-Claude Bourrelier, PDG de Bricorama, qui va se pourvoir en cassation. Le groupe n'a pas provisionné l'amende potentielle dans ses comptes. «Si nous devons payer 18 millions d'euros à Force ouvrière, qui nous a attaqués, nous n'aurons plus de résultat à distribuer aux salariés en prime d'intéressement», soutient le patron. Pis, l'endettement de la société pourrait devenir trop important, ce qui rendrait sa situation financière fragile.

Procès contre les concurrents

Bricorama pourrait alors mettre en œuvre les mesures évoquées début septembre dans un entretien au Figaro. Cinq ou six magasins sur 32 pourraient baisser le rideau définitivement et 500 emplois être supprimés, sur un total de 2556 en France. «Si je suis condamné, je n'aurai d'autre choix que d'aller faire condamner mes concurrents pour concurrence déloyale», avait prévenu le PDG.
Ce dernier assure qu'il engagera des actions en référé contre tous les magasins concurrents en Ile-de-France, à savoir 12 Castorama et 12 Leroy Merlin, eux aussi ouverts illégalement. Si ces magasins sont condamnés à fermer le dimanche, 5000 autres emplois pourraient être impactés dans le secteur, estime Bricorama.
«Le pari de Bricorama a été cynique: faire peser sur les syndicats, puis les juges, le risque annoncé d'une faillite et un chantage sur l'emploi pour espérer faire fléchir le gouvernement et obtenir une dérogation», rétorque Force ouvrière. Christophe Le Comte, secrétaire fédéral de la FEC-FO en charge des enseignes non alimentaires, rappelle que le syndicat a proposé à l'enseigne de renoncer à la poursuite de l'action «à condition de maintenir les emplois et les salaires des salariés qui acceptent de travailler le dimanche uniquement pour augmenter leurs faibles rémunérations». Le syndicat se dit prêt à se remettre autour de la table avec la direction de Bricorama, une fois les magasins fermés le dimanche.
Jean-Claude Bourrelier espère de son côté une amende légère. Il demande surtout «aux politiques de mettre en place une règle équitable: soit tous les magasins sont ouverts, soit ils sont tous fermés le dimanche».







"La France a les plus grosses charges sociales au monde" dans le transport express

Par 


Dans un entretien exclusif accordé à L’Usine Nouvelle, le nouveau PDG de DHL Express France, Michel Akavi, le leader du transport express en France, pointe un différentiel de coût anormal avec l’Allemagne.
En plein débat sur la compétitivité, Michel Akavi, PDG de DHL Express France depuis juillet dernier, ne mâche pas ses mots. Pour lui, "la France a les plus grosses charges sociales au monde et les coûts de revient les plus élevés d’Europe, malgré une très forte productivité".
Il ne compare pas la situation du transport express avec celle de la Roumanie. "Là-bas, la productivité est quatre fois plus faible…" Là, où le bât blesse, c’est dans la comparaison avec notre voisin allemand. Aujourd’hui, "la différence, incluant les salaires, les charges et les différentes taxes, est de 20 à 25 %". Même sur la logistique du e-commerce, les principaux hubs ne se trouvent pas en France…
En tête sur le marché français
Pas question, en revanche, de s’attaquer à la durée légale du temps de travail. "Nos métiers demandent beaucoup d’énergie. Quand on travaille trop longtemps, on n’est plus productif." Pas question non plus de critiquer la mise en place de l’écotaxe. DHL défend une politique environnementale basée sur le développement de flottes de véhicules électriques. "L’écotaxe n’est pas une mauvaise chose. Il faut une législation qui vous force la main."
La filiale française du groupe Deutsche Post DHL se porte plutôt bien. Uniquement positionnée sur le transport express international, elle est très nettement en tête sur le marché français avec 28 % de parts de marché et un chiffre d’affaires de 480 millions d’euros. Un chiffre d’affaires stable en 2011 et en 2012, malgré la conjoncture et en dépit des soubresauts liés à l’abandon de l’activité messagerie nationale.
"L’an prochain, nous comptons repartir à la hausse avec une politique agressive", prévient Michel Akavi. Cette année, l’entité française aura traité 20 millions de colis, soit une progression de 3 à 4 %, ce qui signifie que les prix ont baissé. La conjoncture est difficile, mais la baisse des échanges en Europe (B to B) est compensée par l’Asie, en import, mais aussi pour les exportations (cosmétiques, luxe, mode…). Sans oublier l’Afrique et l’Amérique latine.
Pour Michel Akavi, la France doit mettre l’accent sur les exportations. "Il faut que l’Etat ait une politique axée sur les exportations hors de l’Europe. Les ambassades doivent consacrer 80 % de leur temps à faciliter les exportations des entreprises françaises."









Compétitivité : la bataille du vocabulaire

( © AFP Boris Horvat)


«Coût» ou «prix» du travail ? «Charges» ou «cotisations sociales» ? Le débat économique est aussi une bataille sémantique. Des députés PS appellent leurs collègues à ne pas «intérioriser le vocabulaire d'en face».

Par DOMINIQUE ALBERTINI
Le travail a-t-il un coût ou un prix ? Doit-on dire charges sociales ou cotisation sociales ? Parler de flexibilité ou de précarité ? La politique est affaire d’idées, mais aussi de vocabulaire, et le débat actuel sur la compétitivité ne fait pas exception à la règle. La députée socialiste Karine Berger en a donné un petit exemple, mercredi matin sur France Inter : «Je n’aime pas le terme de coût du travail», a-t-elle expliqué, utilisant systématiquement celui de «prix du travail».
 
«Le "coût" renvoie à une idée négative, à un impôt prélevé sur la valeur ajoutée, explique-t-elle à Libération. Alors que parler de "prix" fait du travail un élément de valeur apporté à l’entreprise. En fait, on se livre essentiellement à une bataille de mots, comme lorsqu’on parle de "choc" ou de "trajectoire" de compétitivité. Les Français ne comprennent pas grand-chose au débat, c’est trop compliqué. Du coup, les mots font office de signaux. Ils sont plus marquants que les développements pédagogiques».
Ainsi, la connotation est évidemment différente selon qu’on parle de cotisations sociales ou de «charges». «Dans le premier cas, cela renvoie l’image d’un salaire différé, qui reviendra via les prestations sociales, poursuit Karine Berger. Dans le second, c’est un prélèvement qu’on ne reverra jamais».

Les mots et les choses

Les responsables de la majorité, et François Hollande lui-même, ne sont pourtant pas les derniers à utiliser ces mots qui fâchent la député. «Nous ne nous pouvons pas continuellement avoir des charges sociales qui pèsent sur le travail», a par exemple déclaré Pierre Moscovici au Monde«Il y a des mesures à prendre, dans tous les domaines de la compétitivité, y compris sur le coût du travail», a de son côté estimé le chef de l’Etat.
Député de Seine-Maritime et numéro 2 du PS, Guillaume Bachelay, appuie Karine Berger et revendique sa «lubie» langagière : «Par exemple, on se glorifie de "l’euro fort", mais on ne parle jamais de "l’euro cher". Alors que, quand il était encore président d’EADS, Louis Gallois relevait que chaque dépréciation du dollar de 10 cents coûtait un milliard d’euros à son entreprise».
Entre des reponsables de la majorité manier le «langage de l'ennemi libéral», «nous sommes quelques uns à qui cela donne des boutons», reconnaît  Bachelay. Freud disait que si l’on cède sur les mots, on finit par céder sur les choses. Il ne faut pas intérioriser le vocabulaire d'en face. La sémantique est le premier terrain de la bataille idéologique : derrière le lexique des libéraux, il y a l’idée que nous sommes tous concurrents, et que la victoire revient au moins cher».

 «Le langage des producteurs»

«En face», le combat sémantique provoque moins de passion.  «Prix ou coût du travail, c’est indifférent, juge Franck Riester, député UMP et secrétaire national en charge de la communication du parti. Les distinguer n’est qu’une façon de dévier le problème. Pour que les Français comprennent de quoi on parle, il faut rester sur des termes génériques qui sont compris de tous, et pas changer le vocabulaire en cours de route». Le député ne nie pas pour autant l'important des choix sémantiques : «On l'a vu à droite avec la "TVA sociale", une expression trop imprécise. Nous aurions dû parler de TVA compétitivité ou anti-délocalisations».
Premier partisan d'un «choc de compétitivité», le Medef a-t-il lui aussi développé une stratégie langagière ? L'organisation patronale ne répond pas à la question, mais commente les mots du gouvernement : «Nous avons observé deux cas de figures. Soit il garde l’idée en changeant le nom : par exemple en parlant de "souplesse" plutôt que de "flexibilité". L'essentiel pour nous est qu'il s'agit de la même chose. En revanche, il est gênant d’employer un même mot pour deux choses différentes. Quand nous parlons de "coût" du travail, c’est pour mettre l’accent sur les cotisations salariales et patronales».
Si le sujet semble pris plus à cœur à gauche, c'est que les usages qu'on y défend sont encore minoritaires - au sein même de la majorité. Selon Guillaume Bachelay, il faudra plus que des «éléments de langage» pour actualiser le lexique à gauche : «Le choix des mots est de l’ordre du réflexe, du culturel. Il s’agit de savoir de qui on défend les intérêts. Nous devons avoir le langage des producteurs, pas celui des rentiers et des boursicoteurs.»










JUSTICE ?

Un imam jugé radical expulsé : une décision jugée "injuste" par ses fidèles

L'imam tunisien Mohammed Hammami était le responsable de la mosquée Omar dans le 11e arrondissement de Paris. Il a été arrêté ce mercredi par la police de l'air et des frontières puis expulsé vers la Tunisie. A la sortie de la prière dans l'après-midi, les fidèles de cette mosquée se sont dit très étonnés de ces accusations.


Les volets fermés de la mosquée de la rue Jean-Pierre Timbaud à Paris © Radio France Mathilde Lemaire
Le ministère de l'Intérieur a affirmé que les faits reprochés à cet imam étaient "particulièrement graves : lors de ses prêches, il a tenu des propos ouvertement hostiles envers les valeurs de la République. Il a valorisé le jihad violent, proféré des propos antisémites et justifié le recours à la violence et aux châtiments corporels contre les femmes. Ces provocations, délibérées, répétées et inacceptables à la  discrimination et à la violence constituaient une menace pour la société française et pour sa sécurité". Cette procédure d'expulsion avait été engagée par Claude Guéant, elle a donc été poursuivie par Manuel Valls.
Un imam jugé radical expulsé : une décision jugée "injuste" par les fidèles - reportage Mathilde Lemaire  

Mohammed Hammami,  5 enfants, 19 petits-enfants, était  en France depuis des décennies. Sa mosquée, rue Jean-Pierre Timbaud, se réclame d'une mouvance rigoriste, le Tabligh. A 77 ans et malade, il n'y prêchait presque plus . A la sortie de la prière devant les arcades de la mosquée Omar au coeur du très animé 11e arrondissement, les fidèles  tombent des nues en apprenant l'expulsion de leur imam.
Devant le café juste en face de la mosquée, un quinquagénaire musulman habitué des lieux nous interpelle, en colère. Pour lui, ce sont les Français qui sont en train de se radicaliser contre l'islam:
"La France est le premier pays contre l'islam, pourquoi?"
Dans le hall, nous sollicitons les responsables de l'association Foi et pratique propriétaire du lieu de culte, un des membres monsieur Saadek vient nous parler: "Il n'ose pas faire du mal même à un moustique, tout le monde le respecte".
Selon l'avocat de l'imam Hammami, le ministre de l'Intérieur en expulsant son client  a eu une attitude populiste et se défoule je cite "contre un vieillard finissant".









SOCIAL

La retraite à 60 ans accordée à 28.000 personnes d'ici la fin de l'année

Le "décret Hollande" entre en vigueur ce jeudi. Il permet le départ à la retraite pour ceux qui ont commencé à travailler à 18 ou 19 ans. D'après les calculs du gouvernement, 28.000 personnes vont en bénéficier dès maintenant, entre les mois de novembre et de février.


Le gouvernement planche sur un déficit de 5,2 milliards d'euros cette année pour la branche vieillesse du régime général. © Maxppp
60 ans et pas un jour de plus à son poste de travail. D'ici la fin de l'année 28.000 personnes vont pouvoir bénéficier du "décret Hollande", et 70.000 l'an prochain. Le texte qui entre en vigueur ce jeudi est destiné aux personnes qui ont entamé leurs carrières à 18 ou 19 ans.
Concrètement, il faut avoir cotisé 41 ou 41,5 années et travaillé au moins cinq trimestres avant ses 20 ans pour pouvoir partir à 60 ans, soit deux ans de moins que ce que prévoit la réforme des retraites de Nicolas Sarkozy. Une mesure qui intéresse beaucoup de monde, la Caisse nationale d'assurance vieillesse a dû faire face à 35% d'appels à en plus ces dernières semaines.

Comment le dispositif est-il financé ?

D'après les calculs du gouvernement, la mesure devrait coûter 1,1 milliard d'euros en 2013 et 3 milliards d'ici 2017. Elle est "entièrement financée", a assuré la ministre des Affaires sociales. "Nous avons mis en place un prélèvement supplémentaire de 0,1% pour les salariés et les entreprises", précise Marisol Touraine. Un prélèvement qui doit également entrer en vigueur ce jeudi. D'ici le 1er janvier 2016, les cotisations patronales et salariales seront augmentées de 2,25 points.

Une nouvelle reforme des retraites en 2013 ?

Oui, d'après Marisol Touraine : "Il s'agira pour le gouvernement d'apporter des réponses plus globales en matière de retraite. On voit bien que la réforme de la droite est une réforme qui ne permet pas de financer nos régimes de retraite sur la durée et qui comporte des éléments d'injustice".
La ministre promet le début d'une concertation l'année prochaine pour élaborer un nouveau texte. Il s'agira notamment d'aborder la situation "de celles et ceux qui ont eu des métiers pénibles" et de trouver un équilibre "entre responsabilité financière et justice sociale".

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