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dimanche 4 novembre 2012

04112012 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......


 

NON CE N'EST PAS VRAIMENT DE L'HUMOUR........BELGE

Arrêté avec 4 kilos de cocaïne, il est relaxé faute d'interprète

Une valise pleine de cocaïne
Une valise pleine de cocaïne (Photo Bertrand Guay. AFP)


Un Brésilien interpellé à l'aéroport de Bruxelles est reparti dans son pays, la juge d'instruction n'ayant pu procéder à l'audition faute d'interprète.

Un Brésilien qui avait été arrêté à l'aéroport de Bruxelles en possession de quatre kilos de cocaïne a été relaxé ce week-end, car le juge d'instruction n'a pas pu procéder normalement à son audition faute d'interprète, rapporte l'agence Belga.
L'homme de 25 ans avait été interpellé vendredi soir à son arrivée du Brésil, après la découverte de quatre kilos de cocaïne dissimulés dans sa valise, elle-même complètement emballée dans du plastique.
Il a comparu devant un juge d'instruction belge samedi, mais selon son avocate citée par Belga, devant l'impossibilité de trouver un interprète de portugais, le juge l'a finalement relaxé.
L'homme a immédiatement pris un taxi pour l'aéroport, d'où il devait repartir pour le Brésil, selon l'avocate.
(AFP)






NON, CE N'EST PAS UN VAUDEVILLE

Rachida Dati avait jusqu’à huit liaisons en même temps, selon l’avocate du père présumé

Rachida Dati avait jusqu’à huit  liaisons en même temps, selon l’avocate de Desseigne ()

Rachida Dati avait jusqu’à huit liaisons en même temps, selon l’avocate de Desseigne
Selon une information du Monde.fr, Dominique Desseigne, assigné en justice par Rachida Dati pour reconnaissance de paternité, ignore lui-même s’il est le père de Zorah. Selon lui, celle qu’il appelle sans jamais la citer « la dame » avait à l’époque plusieurs liaisons en même temps. Son avocate recense, via les informations retrouvées dans la presse, jusqu’à huit relations.
Parmi ces relations, il y aurait « un animateur télé, un ministre, un PDG, un premier ministre espagnol, l’un des frères de Nicolas Sarkozy, un procureur général qatari et l’héritier d’un empire du luxe ».
Pour le PDG du Groupe Lucien Barrière, sa liaison avec l’ex-ministre n’était qu’une « aventure ». L’homme a donc indiqué qu’il contesterait la demande d’expertise, autrement dit qu’il refuserait le test de paternité. « Je ne lâcherai rien. Parce que j'ai été correct et que je n'ai rien à me reprocher » aurait-il confié à ses amis.
De son côté, l’avocate de Rachida Dati, Me Marie-Christine Guillot-Bouhours, a refusé de commenter l’affaire. Une source judiciaire a toutefois révélé que Rachida Dati « invoquera des attitudes de Dominique Desseigne, qui lui a loué un appartement. Elle produira des attestations de son personnel qui raconte qu'il venait souvent voir la petite ». Ce que Dominique Desseigne réfute.







INSURRECTION

L'industrie nucléaire japonaise a financé des experts gouvernementaux en sécurité

AFP

 Ces experts "ont été sélectionnés conformément aux procédures et il ne devrait pas y avoir de problème", a affirmé la NRA, réfutant tout risque de conflit d'intérêt.

Quatre des six membres d'une cellule gouvernementale japonaise chargée de fixer de nouvelles normes de sécurité pour les réacteurs du pays ont reçu des milliers de dollars de financement de l'industrie nucléaire, révèlent des informations de presse.


Les quatre experts ont reçu entre 3 et 27 millions de yens (29.000-260.000 euros) sous forme de subventions et donations financières diverses au cours des trois ou quatre dernières années, selon l'agence de presse Kyodo, citant l'Autorité de régulation nucléaire (NRA).
Ces experts "ont été sélectionnés conformément aux procédures et il ne devrait pas y avoir de problème", a affirmé la NRA, réfutant tout risque de conflit d'intérêt.
La NRA exige des experts qu'ils fassent état de leurs revenus mais n'a pas les moyens de les révoquer sur la base des informations de Kyodo, a-t-elle ajouté.
Akira Yamaguchi, professeur d'université d'Osaka, a reçu au moins 27,14 millions de yens de donations et de bourses de recherche du groupe d'industrie lourde nippon Mitsubishi Heavy Industries (MHI), et d'autres firmes.
Akio Yamamoto, professeur à l'université de Nagoya, a reçu 10,1 millions de yens de Japan Atomic Power Co., constructeur et exploitant de centrales, entre autres bienfaiteurs.
Yutaka Abe, professeur à l'université de Tsukuba, a reçu 5 millions de yens notamment d'un laboratoire de la compagnie gérant la centrale nucléaire de Fukushima, Tokyo Electric Power (Tepco) tandis qu'un chercheur de l'Agence de l'énergie atomique japonaise, Tomoyuki Sugiyama, a reçu un total de 3 millions de yens de Nuclear Fuel Industries, spécialisée dans le combustible nucléaire.
Actuellement, deux réacteurs seulement sont en service sur les 50 installés au Japon, les autres ayant été arrêtés après l'accident nucléaire à la centrale de Fukushima survenu à la suite des séisme et tsunami du 11 mars 2011.

 

 


POLITIQUE

Dans la dernière ligne droite, Obama et Romney cherchent à convaincre et mobiliser

Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters

Bill Clinton, très présent tout au long de la campagne, était encore en Virginie samedi 3 novembre, cette fois avec Barack Obama, devant 20 000 personnes. 
Bill Clinton, très présent tout au long de la campagne, était encore en Virginie samedi 3 novembre, cette fois avec Barack Obama, devant 20 000 personnes. | REUTERS/JASON REED

C'est l'heure des "closing arguments", les plaidoiries, pour les candidats à la Maison Blanche. Ce terme juridique est utilisé pour qualifier les discours tenus lors des derniers meetings, dans lesquels les candidats font le bilan de leur campagne et reformulent leur message une dernière fois pour tenter de convaincre les indécis et prendre le dessus. L'heure n'est plus aux chiffres, mais à l'émotion.

Pour Barack Obama, qui visitait le Wisconsin, l'Ohio et la Virginie samedi, c'était un retour au source autour du thème du changement. "Nous savons ce à quoi le changement ressemble. Et ce que le gouverneur Romney propose, ce n'est pas ça (...) changer les faits quand ils ne sont pas pratiques pour votre campagne, ce n'est pas du changement", a-t-il dit, alors que son adversaire tente de se présenter depuis quelques jours comme l'incarnation du changement.
Dans la ville de Dubuque (Iowa), où M. Romney était passé dans matinée, mais également à chaque meeting, le président sortant a tenté de se différencier le plus possible de son rival : "Après quatre ans comme président, vous me connaissez. Il se peut que vous ne soyez pas d'accord avec toutes les décisions que j'ai prises, il se peut que parfois vous ayez été frustré par le rythme des réformes, mais vous savez que je dis ce que je fais et que je fais ce que je dis".
Plus tard, en Virginie, il a répété les mêmes arguments devant 20 000 personnes en compagnie de l'ex-président Bill Clinton. Ce dernier, presque aphone à force d'enchaîner les meetings, a souri en expliquant "qu'il avait donné sa voix au service de mon président".


LES FOULES AUGMENTENT
Pour Mitt Romney, qui est allé du New Hampshire à l'Iowa avant de terminer Colorado, il s'agissait de répéter le message selon lequel il est le plus capable de remettre l'économie sur pied. Le républicain a de nouveau souligné qu'il était prêt à travailler avec l'opposition : "Je tendrai moi aussi la main à l'autre camp à Washington, à ces hommes politiques qui travaillent pour l'autre candidat". Une façon de rappeler le blocage législatif qui existe à Washington depuis 2010 et la majorité obtenue par les républicains à la Chambre des représentants.


Signe que l'heure est à l'apaisement, les deux camps ont chacun diffusé une publicité de campagne à la tonalité beaucoup plus positive. Celle des démocrates, intitulée "Détermination", reprend le programme démocrate et sera diffusée dans tous les Etats-clés. Celle des républicains, "Une voie claire", montre Mitt Romney expliquant ses différences avec Obama lors des débats.
En plus de multiplier les meetings, les deux états-majors voient cette dernière ligne droite comme une façon de montrer aux indécis, et à l'autre camp, qu'ils ont le nombre de leur côté. Après avoir été relativement petits, les rassemblements dépassent désormais souvent les 10 000 personnes. A Englewood dans le Colorado, samedi le camp Romney a revendiqué 17 000 participants. Les démocrates ont compté 20 000 personnes dans l'Iowa et en Virginie, et ont prévu des foules similaires, voire plus grandes, pour certains meetings dimanche et lundi, en présence de l'ex-président Bill Clinton, de Bruce Springsteen et du rappeur Jay-Z.
"ÉLARGIR LE COMBAT ÉLECTORAL"
A deux jours du scrutin, les sondages donnent une légère avance à M. Obama dans la plupart des Etats-clés, ce qui lui assurerait la victoire. Dans l'Ohio, l'Etat le plus crucial pour les deux candidats, le démocrate est devant de plusieurs points, selon les derniers sondages. M. Romney sait qu'aucun républicain n'a jamais été élu sans remporter cet Etat. M. Obama et ses stratèges aussi, qui reviendront dimanche et lundi dans l'Ohio.
Si Mitt Romney perd l'Ohio, ses chances de victoire s'amoindrissent considérablement, et il devrait en théorie remporter quasiment tous les autres Etats-clés. A l'heure actuelle, il devancerait le président sortant seulement dans deux d'entre eux : la Floride et la Caroline du Nord. D'où l'idée "d'élargir le combat électoral" en le portant dans des Etats qui semblent a priori acquis aux démocrates, dont la Pennsylvanie et le Minnesota, où le colistier de Romney, Paul Ryan, fait furieusement campagne.
A l'heure actuelle, 27 millions d'Américains ont déjà voté en avance dans 34 Etats. Ces votes ne seront comptés que le 6 novembre. Les données montrent que les démocrates ont plus voté jusqu'ici que les républicains, mais à un niveau moindre qu'en 2008. Le camp républicain croit encore en une mobilisation exceptionnelle de son électorat pour renverser la situation.








Quelle diplomatie pour les Etats-Unis en cas d'élection de Mitt Romney ?

Le Monde.fr Fort de sa réussite personnelle dans les affaires, Mitt Romney n'a cessé de mettre en avant, au cours de la primaire républicaine puis dans son duel avec Barack Obama, sa compétences pour remettre en route l'économie américaine. Une aisance qui tranche avec de grandes hésitations en matière de politique étrangère. Très offensive dans un discours présenté comme fondateur prononcé au Virginia Military Institute, le 3 octobre, le candidat républicain est apparu très en retrait lors du débat consacré aux dossiers internationaux, trois semaines plus tard, s'inscrivant dans la plupart des cas dans la continuité des choix de l'administration Obama. Il faut dire que les fractures profondes des républicains en matière de diplomatie, entre néo-conservateurs, réalistes et isolationistes, contribuent à brouiller les cartes.

Multilatéralisme et Russie, les boucs-émissaires traditionnels. Des néo-conservateurs, M. Romney a hérité une forme de mépris pour le multilatéralisme souvent recherché par le président sortant, et pour les Nations unies, une institution qu'il qualifiait d'"échec extraordinaire" dans une interview au quotidien américain USA Today en 2007. Il serait d'ailleurs partisan d'un retrait des Etats-Unis du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU à Genève - organe qui avait été boycotté par l'administration Bush dès sa création en juin 2006-, et d'une suspension des contributions américaines au Fonds des Nations unies pour la Population (FNUAP), qu'il accuse de soutenir la politique de l'enfant unique en Chine.

Le secrétaire général des Nations-unies, Ban Ki-moon, à New York, le 29 février. 
Le secrétaire général des Nations-unies, Ban Ki-moon, à New York, le 29 février. | AFP/EMMANUEL DUNAND

Ce n'est pas un hasard, fait remarquer une source diplomatique à New York, si Mitt Romney compte John Bolton, l'ancien ambassadeur américain auprès de l'ONU sous George W. Bush, parmi ses conseillers en politique étrangère. Ce "faucon", ancien adjoint de Colin Powell au département d'Etat, déclarait sans rire en 2000 : "Si je devais former un nouveau Conseil de sécurité aujourd'hui, je nommerais un seul membre permanent parce que cela refléterait le réel rapport de forces dans le monde : les États-Unis". Le fait que Mitt Romney se soit entouré d'une bonne dizaine d'anciens collaborateurs de George W. Bush pour sa campagne électorale, ne rassure pas aux Nations unies. La menace de l'aile dure du Parti républicain de suspendre la contribution américaine, la plus importante de tous les membres, n'est pas prise à la légère. "L'élection de Romney ? C'est tout simplement le pire des scénarios, estime une source diplomatique, personne n'a envie de voir l'ONU perdre 22 % de son budget".


A l'ONU, le troisième débat sur la politique étrangère a été très suivi. Les multiples "gaffes" de l'ancien gouverneur du Massachusetts ont fait jaser : citer tout d'abord le bilan de "3 000 morts" en Syrie, avant de corriger quelques minutes plus tard à "30 000 morts", puis confondre le nom du président syrien Bachar El-Assad avec celui du médiateur international Kofi Annan. "L'homme avait clairement appris sa leçon, mais sans doute relu son pense-bête un peu trop vite", ironisait le lendemain un diplomate occidental, s'avouant par ailleurs perplexe devant la référence au Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) comme institution à même de l'aider à contrer l'extrémisme dans les pays musulmans. Mitt Romney a parlé de consulter un groupe de spécialistes du monde arabe, mandaté par les Nations Unies, pour mettre au point "une stratégie robuste et complète". Il faisait allusion au travail mené depuis 2002 par le PNUD avec l'aide d'universitaires et de chercheurs, auteurs d'un rapport annuel sur le développement humain dans les pays arabes.

Vladimir Poutine.  
Vladimir Poutine. | Alexei Nikolsky/AP Photo/RIA Novosti/Presidential Press Service
En mai, suite au massacre de Houla en Syrie, Mitt Romney avait critiqué le plan de paix de Kofi Annan, jugeant qu'il n'avait fait que "donner du temps au régime syrien pour exécuter son assaut militaire". Une attaque qui visait autant, sinon plus, Barack Obama, accusé d'avoir "manqué de leadership" et "sous-traité la politique américaine" à l'institution onusienne, alors que le républicain s'est finalement assez peu démarqué de la position du président lors du débat.


La relation avec Moscou a également été l'occasion d'une manoeuvre similaire. En dénonçant un "ennemi géopolitique" dans des termes assez proches de ceux de John McCain, qui n'avait pourtant rien d'un néo-conservateur, M. Romney a par la même occasion mis à nu la vacuité du "reset" tenté par l'administration Obama lorsque Dmitri Medvedev occupait les fonctions de président. De retour au Kremlin et tourné vers l'Eurasie, Vladimir Poutine se satisferait certainement d'une relation russo-américaine revenue au strict minimum avec l'arrivée d'une équipe républicaine à la Maison Blanche. Perdureraient les frictions structurelles avec le projet de bouclier anti-missile occidental, conjoncturelles avec le dossier Magnitski (du nom d'un avocat mort en détention en Russie) qui mobilise le Congrès américain, décidé à adopter des sanctions contre des responsables russes.


Identité de vue avec Israël ? M.Romney ne s'est pas privé de mettre en avant les manoeuvres d'obstruction russes sur les dossiers syriens et iranien. Les prises de positions du candidat républicain sur le programme nucléaire controversé développé par l'Iran font que les Israéliens ont a priori des raisons de penser qu'une administration Romney serait mieux disposée à leur égard, même s'ils se doutent que des propos de campagne électorale ne sont pas forcément ceux d'un président. A en croire les sondages, 57,2 % d'entre eux estiment que le candidat républicain serait préférable pour les "intérêts israéliens", contre 21,5 % qui privilégient Barack Obama.
Israël est d'ailleurs l'un des rares pays du monde à "voter républicain" pour cette élection. Ces résultats sont liés au bras de fer qui a opposé le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, à M. Obama en 2010 à propos de la colonisation juive dans les territoires palestiniens occupés ; aux pressions exercées par Washington pour convaincre Israël de renoncer, dans l'immédiat, à une intervention militaire contre les sites nucléaires iraniens ; enfin, aux propos de campagne et la visite de Mitt Romney à Jérusalem, le 30 juillet, au cours de laquelle il a dit à peu près tout ce que ses hôtes souhaitaient entendre, tant à propos de l'Iran que des Palestiniens.


Il serait cependant hasardeux de croire qu'une administration républicaine laisserait la bride sur le cou aux dirigeants israéliens. Mitt Romney a certes promis qu'il ne se laisserait pas aller à lancer des avertissements publics contre l'Etat hébreu (sous entendu contrairement à M. Obama). Mais s'il a rivalisé avec le président sortant s'agissant de la solidarité de l'Amérique envers son allié le plus fiable au Proche-Orient, il s'est borné à rappeler que celui-ci a "le droit de se défendre lui-même", et qu'il "respecterait" une éventuelle décision d'Israël d'attaquer l'Iran.
Pour autant "nous sommes encore loin d'une situation où une action militaire serait nécessaire", a-t-il récemment précisé. Les responsables israéliens reconnaissent que tant en matière de garanties de crédit que de coopération militaire, ils ne peuvent qu'être satisfaits de la solidarité concrète de l'administration Obama. De ce point de vue, sauf peut-être s'agissant de la livraison d'avions de ravitaillement en vol et de bombes à très forte pénétration, une administration républicaine ne ferait pas une grande différence.

Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a reçu mardi une lettre du président palestinien Mahmoud Abbas sur l'état du processus de paix. 
Le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a reçu mardi une lettre du président palestinien Mahmoud Abbas sur l'état du processus de paix. | AP/Baz Ratner
C'est sur le dossier du processus de paix israélo-palestinien que celle-ci pourrait apparaître, de façon positive aux yeux des Israéliens, qui craignent que s'il est réélu, Barack Obama insiste de nouveau sur l'arrêt de la colonisation et sur les frontières de 1967 comme limites territoriales d'un Etat palestinien (que M. Nétanyahou juge "indéfendables"). Or, Mitt Romney, qui se dit convaincu que les Palestiniens "ne s'intéressent absolument pas à la paix", l'a promis : s'il est élu, il n'interviendra pas pour relancer le processus de paix. De telles assurances doivent cependant être relativisées, tant l'histoire des relations israélo-américaines montre que c'est davantage lorsqu'ils avaient un président républicain que les Etats-Unis ont fait pression sur Israël.
L'exemple le plus net est la menace du secrétaire d'Etat James Baker, en 1991, de suspendre le versement d'une garantie de crédit de 10 milliards de dollars, destinée à financer l'émigration des juifs de l'ex-URSS, pour obliger le premier ministre israélien de l'époque, Yitzhak Shamir, à assouplir sa position sur la colonisation. "Sans cela, la conférence de Madrid [sur le processus de paix au Proche-Orient] n'aurait pas eu lieu", a récemment souligné James Baker.


Nuances en Asie. Les Pakistanais eux aussi ne verraient pas d'un mauvais œil l'élection de Mitt Romney. Selon un sondage de la BBC réalisé au lendemain du dernier débat, le Pakistan est même le seul pays au monde à préférer M. Romney à M. Obama. La raison en est assez simple : l'arrivée de Obama à la Maison Blanche s'est traduite par une profonde dégradation de la relation américano-pakistanaise, qui a culminé avec la violente crise diplomatique ayant suivi le raid qui a tué Ben Laden à Abbottabad, le 2 mai 2011. Lors du duel télévisé, M. Romney a tenu à user d'un langage plutôt respectueux à l'égard du Pakistan, qualifié de "pays important" et "techniquement allié" qu'il fallait "encourager" à évoluer vers plus de stabilité politique.
Mais cet intérêt pour le Pakistan est plus négatif que positif : il faut désamorcer, a dit en substance le candidat républicain, un bombe qui menace d'exploser. M. Romney a répété à plusieurs reprises que le Pakistan accumulait un arsenal atomique aujourd'hui fort de cent têtes nucléaires dans un contexte de menaces djihadistes. Les Pakistanais demeurent donc sceptiques à l'égard du républicain car ils n'ont jamais prisé l'obsession de Washington à l'égard de leur potentiel nucléaire. Résumant l'état d'esprit pakistanais, un éditorial du quotidien Dawn écrivait au lendemain du débat télévisé : "M. Romney a été mesuré et raisonnable" sur le Pakistan mais "il y a peu de différences entre les politiques des deux candidats ". M. Romney n'a d'ailleurs pas caché qu'il avait l'intention – si élu – de poursuivre les frappes de drones sur des cibles d'Al-Qaida dans les zones tribales, une question qui n'a pas peu contribué à la haine de M. Obama au Pakistan. Au-delà du rétablissement d'un lien formellement peut-être plus respectueux, la politique américaine à l'égard d'Islamabad ne devrait donc pas être bouleversée par l'éventuelle arrivée de M. Romney à la Maison Blanche.

Ashfaq Parvez Kayani, le chef de l'armée pakistanaise, le 25 janvier 2008. 
Ashfaq Parvez Kayani, le chef de l'armée pakistanaise, le 25 janvier 2008. | Reuters/STR/PAKISTAN
Sur l'Inde voisine, le clivage n'est pas plus tranché. Fait notable, l'Inde n'a même pas été évoquée, pas plus que l'Europe, uniquement mentionnée en contre modèle, ou le Mexique, probablement parce qu'elle n'est pas un Etat "à problèmes" pour Washington. Historiquement, les Indiens ont toujours "voté" républicain. La plus grande sensibilité des démocrates sur les questions de non-prolifération a embarrassé les promoteurs du programme nucléaire de New-Delhi. En outre, les prises de position de M. Obama contre les délocalisations d'emplois de service en Inde – surtout lors de sa campagne de 2008 – ont froissé les Indiens.
Par contraste, M. Romney s'est montré moins préoccupé par ce dossier des délocalisations vers l'Inde, réservant plutôt ses flèches à la Chine sous-évaluant sa monnaie. L'homme d'affaires Romney ne devrait donc pas chercher querelle à l'Inde sur ce sujet, même s'il est fort probable qu'il accentuera la pression pour que l'économie indienne s'ouvre d'avantage aux investissements étrangers. L'évolution de M. Obama vers une approche plutôt bienveillante à l'égard de l'Inde – qui a maintenant plutôt envie de "voter" démocrate – a prouvé que New-Delhi faisait plutôt consensus à Washington. A l'heure de la montée en puissance de la Chine, elle est une carte à jouer.


Au Japon, le duel Romney-Obama ne passionne guère et il semble que, quel que soit le vainqueur, Tokyo s'en satisfera, même si traditionnellement les élites politiques ont plus tendance à préférer les républicains aux démocrates. La raison de ce relatif désintérêt tient au fait que Barack Obama n'a pas suscité de tensions comme avaient pu le faire son prédécesseur démocrate Bill Clinton. A son arrivée au pouvoir en 2008, certains redoutaient de revivre les tensions commerciales des années 1990 avec les Etats-Unis. A l'époque, la politique américaine s'était traduite par une forte baisse de la valeur du dollar face au yen, qui avait alimenté les problèmes des industriels nippons déjà confrontés à l'éclatement de la bulle spéculative des années 80. Aujourd'hui ces problèmes semblent estompés.
Sur le plan diplomatique, le Japon avait affiché en 2003 son soutien à la guerre en Irak. Le premier ministre d'alors, Junichiro Koizumi, avait envoyé des "Forces d'autodéfense" dans ce pays et n'hésitait pas à afficher une grande proximité avec George W. Bush. De quoi conforter l'idée d'un Japon plus enclin à préférer un républicain à la Maison Blanche. Barack Obama au pouvoir a pu observer le changement historique de majorité au Japon. Le PDJ a pris le pouvoir en 2009, après plus de 50 ans de pouvoir quasi-ininterrompu du PLD. Le PDJ était arrivé à la tête du Japon sur un programme prônant un rééquilibrage des relations avec les Etats-Unis et la promotion des liens avec les voisins asiatiques.
Quelques couacs ont ainsi perturbé les liens Tokyo-Washington sur les bases américaines d'Okinawa mais, face à la montée des tensions avec la Chine, les relations semblent s'être renforcées, d'autant plus que M. Obama a annoncé un recentrage sur le Pacifique de la stratégie américaine de défense. "Il faut ajouter que les relations ont été plutôt bonnes entre les Japonais et la secrétaire d'Etat Hillary Clinton comme avec Kurt Campbell, en charge de l'Asie-Pacifique au département d'Etat", ajoute Robert Dujarric, directeur de l'institut d'études asiatiques contemporaines à l'université Temple de Tokyo. "Sur la Chine et les contentieux territoriaux, ajoute M. Dujarric, Tokyo a obtenu ce qu'il voulait ", à savoir le rappel que les territoires concernés, les îles Senkaku (Diaoyu en Chine) sont concernés par le Traité de sécurité nippo-américain de 1960. M. Romney ne devrait pas faire grand chose de plus. Au sujet de la Chine toujours mais sur le plan commercial, malgré ses déclarations de fermeté, le républicain n'est pas considéré au Japon comme susceptible d'adopter une position radicalement différente de celle de M. Obama.


Le défi chinois. Si Mitt Romney est élu, va-t-il déclarer la Chine un pays manipulateur de devises ? Le républicain a formulé cette menace plusieurs fois pendant la campagne. Dans la réalité, la question est secondaire pour les Chinois : la procédure qui mène à la désignation d'un pays comme manipulateur de devises est longue. Et les résultats risquent d'être peu différents de ceux de l'enquête menée durant quatre mois après la prise de fonction d'Obama par l'administration américaine en 2008 sur le maintien par la Chine de sa monnaie à un niveau artificiellement bas. La conclusion fut que "la Chine ne manipule pas sa devise"), note dans une longue analyse dans Foreign Policy, Shen Dingli, directeur de l'Institut des affaires internationale de l'université Fudan à Shanghai.

En 2008, un étude sur le maintien par la Chine de sa monnaie à un niveau artificiellement bas a conclu que "la Chine ne manipule pas sa devise". 
En 2008, un étude sur le maintien par la Chine de sa monnaie à un niveau artificiellement bas a conclu que "la Chine ne manipule pas sa devise". | REUTERS/STRINGER SHANGHAI
La presse chinoise décrit en général comme un "mythe" l'idée que les Etats-Unis bénéficieraient d'un taux de change plus élevé. Pékin sait très bien que le scénario d'une réévaluation brutale de sa devise est critiqué par suffisamment d'économistes américains pour qu'elle soit jugée aventureuse. Le précédent japonais des Accords du Plaza en 1985, qui ont conduit à une réévaluation très forte du yen, est passé dans l'histoire économique comme un fiasco. Si Mitt Romney est élu, les Chinois peuvent en réalité espérer moins d'actions concrètes de représailles contre leur économie : c'est l'impression qu'a laissée l' "acting tough" (la fermeté) d'Obama durant son mandat.
"L'administration Obama a porté davantage de plaintes devant l'OMC depuis 2009 que Bush en deux mandats", note le China Daily, citant les surtaxes aux importations imposées sur certains produits chinois, mais aussi la première interdiction d'un investissement chinois par un président américain en 20 ans, à savoir le rachat d'un parc éolien dans l'Oregon par une filiale du chinois Sani. Sans compter la désignation des géants chinois Huawei et ZTE comme des "menaces" pour la sécurité américaine. A l'inverse, note Shen Dingli, "il se peut qu'un président Romney soit plus avantageux pour la Chine malgré sa rhétorique agressive". Le spécialiste chinois cite la préférence des républicains pour le libre échange, la liberté d'entreprendre, le démantèlement des régulations, et leur prise en compte du risque économique d'agir sur les changements climatiques – "tous plus ou moins compatibles avec la philosophie actuelle de développement de l'économie chinoise".


Pékin a pris en grippe la secrétaire d'Etat depuis que celle-ci et son sous-secrétaire d'état Kurt Campbell "ont pris en main la politique chinoise il y a un peu plus d'un an, dénonçait en septembre l'agence Xinhua. 
Pékin a pris en grippe la secrétaire d'Etat depuis que celle-ci et son sous-secrétaire d'état Kurt Campbell "ont pris en main la politique chinoise il y a un peu plus d'un an, dénonçait en septembre l'agence Xinhua. | AFP/MARK WILSON
Si M. Romney est élu, les Chinois... seront débarrassés d'Hillary Clinton. Le fait est que Pékin a pris en grippe la secrétaire d'Etat depuis que celle-ci et son sous-secrétaire d'état Kurt Campbell "ont pris en main la politique chinoise il y a un peu plus d'un an, dénonçait en septembre l'agence Xinhua. Les relations sino-américaines en sont profondément affectées". Ils ont "aggravé la défiance mutuelle", poursuit l'agence officielle, fustigeant "la stratégie d'approche des voisins" de la Chine par les Américains. Le "pivot" américain en Asie a créé une atmosphère "négative et de suspicion". Mis en veilleuse durant les deux premières années du mandat de M. Obama, les droits de l'homme sont revenus en force dans la relation sino-américaine, mais sous une variante modernisée et bien plus percutante : les droits du nettoyen et "la liberté de se connecter", tels que les défend Hillary Clinton depuis 2010 et l'affaire Google. En Chine, cette approche a permis une formidable percée américaine auprès de la communauté des faiseurs d'opinion, qui voient depuis dans les Etats-Unis un allié sûr dans la lutte contre l'état-censeur.
Elu, le républicain fera moins d'ombre au futur président chinois. M. Obama reste largement le favori des classes éduquées, celles qui notamment utilisent Weibo, le réseau social le plus populaire en Chine. Un sondage récent du portail Sina effectué sur Weibo donnait Obama favori à sept contre un. Le charismes du président sortant inquiète pourtant Pékin et suscite chez toute une frange de Chinois, qui dénigrent de plus en plus ouvertement leurs dirigeants non élus, le désir d'avoir "un président digne de ce nom" et non un apparatchik guindé comme Hu Jintao. A l'instar de M. Bush, un président "repoussoir" comme M. Romney a tout lieu de satisfaire secrètement les égos à Zhongnanhai, la citadelle du pouvoir chinois.
Le continent africain au second plan. L'Afrique attendait d'Obama qu'il soit un "président africain", cela n'a pas été le cas mais avec M. Romney, le continent risque de n'être une priorité que sur des tableaux familiers : la "lutte contre le terrorisme", l'accès aux ressources (dans le cadre de la compétition avec la Chine), assortis de positions idéologiques sur le rôle des Etats-Unis. Sur son site de campagne, le candidat républicain s'engage en termes assez peu diplomatiques à régler le sort des "régimes ineptes ou brutaux", comme ceux du Soudan, du Zimbabwe, ou de la République démocratique du Congo (RDC), qui"sont responsables des souffrances de leurs peuples".
Les présidents "ineptes et brutaux" ainsi désignés apprécieront, notamment le Congolais Joseph Kabila. Pourquoi pas d'autres chefs d'états, notamment à la tête d'états pétroliers ? L'accès aux ressources commande sans doute plus de prudence avec ceux-là. Or, dans la région des Grands Lacs, qui peine à se stabiliser, la politique américain a fluctué de manière importante au gré des derniers présidents. Les démocrates étaient au temps de Bill Clinton les alliés du Rwanda, tandis que les républicains, lors du premier mandat de George W. Bush, avaient au contraire parié sur Joseph Kabila, estimant que l'intérêt géostratégique des Etats-Unis se trouvait à Kinshasa.
En cas de victoire républicaine, le Congo et son président ne risque pas de retrouver les mêmes faveurs. Sans doute en raison de déceptions éprouvées dans le domaine des contrats miniers, justement, uen question qui s'inscrit dans la peur exprimée par M. Romney de voir la Chine faire main basse sur l'Afrique. Selon un mouvement de balance désormais classique, le président rwandais, Paul Kagame, a des chances de retrouver les faveurs de Washington si Mitt Romney était élu, ce qui aurait aussi pour conséquence de voirles Etats-Unis cesser de durcir le ton, encouragé par des rapports récents des Nations unies, contre le Rwanda pour son implication dans l'organisation de la dernière rébellion dans l'est du Congo.

Le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila. 
Le président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila. | AFP/GWENN DUBORTHOMIEU
C'est avant tout la "lutte contre le terrorisme" qui devrait mettre l'Afrique au programme de M. Romney, qui a identifié le nord du Mali dans ses priorités, en mentionnant le nord de ce pays "où desgens type Al-Qaida ont pris le pouvoir", et où une opération militaire internationale est à l'étude, opération contre laquelle l'administration démocrate avait montré certaines réticences. Avec M. Romney comme président, les Etats-Unis devraient être engagés aux cotés de l'Union africaine qui doit déployer des troupes sur le sol malien.


Mais c'est au Soudan que le changement pourrait se révéler le plus marquant avec Barack Obama, dont l'administration s'est évertué à renouer un dialogue avec le pouvoir de Khartoum, qui a fait face à la sécession de la partie Sud du pays et à l'éclatement d'une rébellion sur son propre territoire. Les deux Soudans, au cours des derniers mois, ont été à deux doigts d'entrer en guerre et Washington a joué un rôle clef dans cette crise en bloquant l'escalade, notamment par des pressions très vives sur le pouvoir sudiste pour qu'il interrompe une offensive qui aurait pu être irréversible. Une approche considérée comme une "trahison" par les milieux chrétiens fondamentalistes américains, qui voient le Soudan comme une zone d'affrontement religieux et jugent indispensable le soutien aux "chrétiens" du Soudan du Sud, allant de pair avec la disparition du pouvoir islamiste de Khartoum. La démonstration que les Etats-Unis de Barack Obama ne souhaitaient pas simplement un "changement de régime" à Khartoum, véritable effort de neutralité, a donc toutes les chances d'être abandonnée en cas d'alternance, à la satisfaction des lobbys chrétiens, avec pour conséquence une hostilité retrouvée vis à vis de Khartoum et un soutien au Sud qui pourrait s'avérer explosif.
"Indifférence" sud-américaine. Du côté de Brasilia, on ne s'attend pas à de grands changements en cas de victoire du candidat républicain. Sur le court terme, les relations bilatérales devraient suivre le même court, c'est-à-dire une "indifférence" bienveillante entre les deux plus grandes puissances du continent, comme le suggère Joao Augusto De Castro Neves, spécialiste du Brésil au think tank Eurasia Group, basé à Washington. Mitt Romney n'a pas évoqué une seule fois le cas du Brésil dans la campagne. Son programme de politique extérieure, divulgué il y a six mois, ne mentionne l'Amérique latine qu'en des termes très vagues, pointant essentiellement la menace que constitue le Venezuela de Chavez ou les dangers du trafic de drogue en Bolivie. Le texte a été perçu comme la volonté de poursuivre une politique uniquement réactive vis-à-vis du sous-continent, consistant essentiellement à la mise en place de mesures d'urgence visant des petits pays ou des Etats en crise.
Seul élément tangible, le candidat républicain a esquissé l'idée de développer et multiplier les accords commerciaux avec les pays latinos qui devraient permettre, à ses yeux, de revitaliser l'économie nord-américaine. Il reprend notamment les grandes lignes du projet d'une Union du Pacifique avec la Colombie, le Pérou, le Mexique et Panama. En revanche, il n'est fait aucune mention d'une éventuelle relance d'un traité commercial élargi avec le Brésil, un accord que les dirigeants de Brasilia semblent de toute façon peu disposés à signer comme ils l'ont montré dans le passé.
Entouré de conseillers diplomatiques relevant davantage de la "vieille école" issue de la guerre froide, Mitt Romney ne parait pas disposé a vouloir esquisser une nouvelle approche avec Brasilia. "Il annonce beaucoup de changements en matière de politique extérieure comme avec la Chine, précise M. Castro Neves, mais sur l'Amérique latine, et particulièrement avec le Brésil, il ne pourra rien faire de plus, du moins durant les premières années". Comme l'avaient montré le débat du 22 octobre, en politique internationale l'heure n'est plus aux divergences dramatiques entre républicains et démocrates, recentrage de M. Romney aidant. Restent pour ce dernier un style bien éloigné du président sortant et un manque d'expérience incontestable, mais relatif si on souvient que cela avait été l'un des arguments avancés contre M. Obama dans la primaire démocrate de 2008.

Ansar Dine (Défenseur de l'islam), l'un des groupes islamistes contrôlant le nord du Mali, pressé par la médiation burkinabè de rompre avec ses alliés jihadistes, est "indépendant" et "prêt à négocier" pour la paix, a affirmé samedi à Ouagadougou l'un de ses responsables.
"Ansar Dine est indépendant de tout autre groupe", a déclaré Algabass Ag Intalla, chef de la délégation de ce mouvement arrivée vendredi à Ouagadougou pour rencontrer le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur dans la crise malienne au nom de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest. "Nous ne recevons nos ordres d'aucun autre groupe que d'Ansar Dine", a-t-il poursuivi.
"C'est un groupe local qui négocie et qui est prêt à négocier pour qu'il y ait la paix dans la sous-région et au Mali en particulier", a ajouté M. Ag Intalla, un élu du nord du Mali et l'un des hauts cadres d'Ansar Dine.
Cette reprise du dialogue avec Ansar Dine, dirigé par l'ex-rebelle touareg Iyad Ag Ghaly, survient en pleine préparation d'une intervention militaire africaine destinée, avec un appui logistique occidental, à chasser les islamistes du nord du Mali.
Le responsable islamiste s'est par ailleurs dit prêt à rencontrer Tiéman Coulibaly, le ministre des affaires étrangères malien, reçu samedi par M. Compaoré, "si le médiateur" le demande. Le ministre des affaires étrangères burkinabè, Djibrill Bassolé, a rappelé samedi que la médiation cherchait à convaincre Ansar Dine de "se désengager de la terreur et du crime organisé", c'est-à-dire de rompre avec ses alliés jihadistes dans le Nord malien, dont Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).







Hollande à Beyrouth pour une rencontre avec le président Sleimane

Le président François Hollande, le 31 octobre 2012 à l'Elysée à Paris
Le président François Hollande, le 31 octobre 2012 à l'Elysée à Paris (Photo Martin Bureau. AFP)


Le président français veut afficher son soutien au gouvernement libanais, alors que l'exécutif est fragilisé par le conflit syrien.

Le président français François Hollande a atterri dimanche vers 8h00 locales (7h00 à Paris) à Beyrouth, pour une brève visite au cours de laquelle il doit rencontrer son homologue libanais Michel Sleimane.
 
Cette visite est qualifiée par Paris "de geste politique fort de soutien et d'appui à la souveraineté du Liban, à la préservation de son intégrité et de son unité", face au risque d'extension de la crise syrienne.
L'étape a été intégrée à la dernière minute à la tournée diplomatique du président français qui doit le conduire en Arabie saoudite dimanche après-midi puis au Laos lundi pour le 9e sommet Europe-Asie de l'ASEM.
M. Hollande doit s'entretenir en tête-à-tête avec M. Sleimane, avant une conférence de presse commune prévue à 10h locales (9h à Paris).
Cette rencontre intervient alors que l'opposition anti-syrienne réclame la démission du Premier ministre libanais Najib Mikati, qu'elle accuse de "faciliter le plan du régime criminel syrien de Bachar al-Assad au Liban".
Le président libanais et les Occidentaux veulent éviter un tel scénario, craignant un vide politique dans un pays fragilisé par le conflit syrien.
L'appel de l'opposition est intervenu après l'attentat dans lequel le chef des renseignements de la police libanaise Wissam al-Hassan, bête noire de Damas, a été tué, le 19 octobre à Beyrouth.
Selon l'Elysée, M. Hollande avait décidé de se rendre rapidement au Liban après cet attentat. Il est accompagné du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.
(AFP)








SOCIETE

L'Argentine, nouveau havre des trafiquants de drogue latino-américains?

Culture de marijuana
Culture de marijuana (Photo Alfredo Estrella. AFP)

L'arrestation cette semaine d'un dirigeant de cartel colombien à 50 km de Buenos Aires vient illustrer, selon plusieurs experts et responsables, que l'Argentine s'est transformée en base arrière pour les trafiquants de drogue sur le continent.
Un état des lieux fermement réfuté par le gouvernement argentin, qui affirme que cette présence accrue est simplement due au fait que les "narcos" de déplacent de plus en plus pour étendre les ramifications de leurs réseaux.
L'arrestation mardi soir de Henry de Jesus Lopez Londoño, alias "Mi Sangre" ("Mon sang" en espagnol), un des responsables et principal financier du cartel colombien Los Urabeños, dans un restaurant de la luxueuse périphérie de la capitale, allonge la liste des interpellations dans ce pays considéré à la fois comme zone de transit et gros consommateur de narcotiques.
Ce capo de 41 ans recherché par la Colombie et les Etats-Unis se trouvait en territoire argentin depuis fin 2011 et partageait son temps entre plusieurs résidences cossues sous la surveillance de dizaines de gardes du corps.
"Toutes les conditions sont réunies pour que les cartels de la drogue s'établissent en Argentine parce qu'il n'y a pas de programmes pour enquêter sur les activités illicites et qu'il y a un haut niveau de corruption politique", expliquait il y a quelques semaines Edgardo Buscaglia, spécialiste de droit international à l'université américaine de Columbia.
L'installation en Argentine de trafiquants est due à "une certaine proximité géographique et une certaine facilité pour se déplacer non seulement physiquement mais aussi financièrement", explique à l'AFP Alejandro Corda, expert en matière de drogues et professeur à l'Université de Buenos Aires.
M. Corda ajoute que le pays "manque de renseignements pour anticiper non seulement la présence de personnes mais aussi d'organisations" et ajoute que l'inexpérience sur ce terrain "est ce qui rend le pays attirant" pour les activités et le séjour des narcotrafiquants.
A la faveur de cette situation, nombre de trafiquants recherchés en Colombie ou au Mexique auraient choisi d'élire domicile à Buenos Aires et dans sa banlieue pour faire évoluer leur mode d'acheminement de la drogue vers les Etats-Unis et l'Europe.
"Face aux coups portés par le gouvernement colombien au trafic de drogue, (les trafiquants) modifient leur modus operandi, cherchant de nouveaux pôles d'expédition de drogue. Nous en avons détecté certains en Argentine, au Chili, dans le cône sud", confirmait récemment le chef de la police colombienne José Roberto Leon.
En 2011, l'Argentine a officiellement enregistré des saisies record de 6,3 tonnes de cocaïne et 92 tonnes de cannabis.
Le gouvernement argentin dément toute recrudescence de trafiquants résidents sur son territoire, préférant évoquer des criminels de passage pour des motifs stratégiques.
"Le trafiquant de drogue +Mi Sangre+ n'est pas une exception. Comme lui, il y en a plusieurs qui voyagent partout dans le monde, en particulier près des zones de production (de drogue) pour tisser" leur réseau, assurait récemment le vice-ministre argentin de la Sécurité Sergio Berni.
Mais selon nombre d'observateurs et experts, l'inventaire consistant des arrestations et condamnations de trafiquants colombiens et mexicains enregistrées ces dernières années sur le territoire vient fragiliser cette thèse.
En avril, le capo colombien Gustavo Adolfo Garcia Medina a été arrêté lors d'un coup de filet ayant suivi la découverte de 280 kilos de cocaïne dans un entrepôt.
Deux mois plus tard, le mexicain Juan Martinez Espinosa a été condamné à 14 ans de prison pour 91 délits de contrebande d'éphédrine, entrant dans la composition de certaines drogues, vers le Mexique.
En novembre, c'est l'ex-mannequin et trafiquante colombienne Angie Sanclemente Valencia qui a été condamnée pour tentative de trafic de cocaïne vers l'Europe.
Pour tenter de juguler cette tendance et dissuader d'éventuels candidats à la résidence, l'Argentine doit avant tout "développer une meilleure activité d'enquête", juge Alejandro Corda.

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