HUMOUR......ENCORE QUE......
POLITIQUE
Copé propose à Fillon de devenir "vice-président" de l'UMP
L'ex-bras droit de François Fillon, Éric Ciotti, a immédiatement jugé "grotesque" cette proposition.
Jean-François Copé et François Fillon (photo prise avant l'élection interne à l'UMP). © Isore / Maxppp
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Le nouveau président de l'UMP, Jean-François Copé, a proposé mardi à son rival malheureux François Fillon de devenir "vice-président" du parti, titre qui serait créé pour l'ex-Premier ministre, proposition aussitôt qualifiée de "grotesque" par le filloniste Éric Ciotti. "Jean-François Copé a appelé au téléphone François Fillon et lui a laissé un message pour lui proposer de le rencontrer et lui proposer la vice-présidence du parti", poste qui serait créé spécialement pour lui, a indiqué à l'AFP son entourage.
Les adhérents UMP ont élu d'un cheveu Jean-François Copé président du parti. Ils ont en réalité élu un "ticket" de trois personnes, avec également Luc Chatel comme vice-président délégué et Michèle Tabarot comme secrétaire générale.
"Rassemblement"
Mardi matin, M. Copé a également appelé un à un de nombreux soutiens - parlementaires, ex-ministres... - de François Fillon pour proposer de les rencontrer au nom du "rassemblement" de l'UMP. Il a également joint "ses amis" pour les féliciter pour la campagne.
Lundi, avant la proclamation officielle des résultats, Jean-François Copé avait également appelé plusieurs ténors du parti, Xavier Bertrand, pro-Fillon mais qui n'a jamais critiqué le député-maire de Meaux pendant sa campagne, ainsi que Bruno Le Maire et Nathalie Kosciusko-Morizet, restés neutres. Il pourrait leur demander de le rejoindre dans la direction du parti.
Copé proclamé président de l'UMP après 24 heures de bras de fer avec Fillon
Jean-François Copé applaudi après avoir été proclamé officiellement le 19 novembre 2012 à Paris président de l'UMP. (Photo Eric Feferberg. AFP)
Jean-François Copé a été proclamé officiellement lundi soir président de l'UMP, en l'emportant d'un cheveu (50,03%, soit 98 voix d'avance), au terme de 24 heures d'intense suspense et d'un vrai bras de fer avec son rival François Fillon, qui a "pris acte" du résultat tout en dénonçant "la fracture morale et politique" au sein du parti.
Selon les chiffres officiels annoncés par Patrice Gélard, président de la commission interne (Cocoe) chargée de valider les résultats de l'élection dimanche par les adhérents UMP de leur nouveau président, M. Copé, 48 ans, a recueilli 87.388 voix sur 174.678 suffrages exprimés contre 87.290 voix à M. Fillon (49,97%).
Ces résultats ont été donnés à l'issue de 24 heures d'extrême tension entre les deux camps, qui avaient chacun revendiqué la victoire avec une avance de quelques centaines de voix. Tous les bureaux de vote même ceux qui étaient contestés comme dans les Alpes-Maritimes, ont été validés, a indiqué M. Gélard en appelant "à la rénovation des statuts" de l'UMP après "un scrutin difficile dans son déroulement".
Le député-maire de Meaux s'est aussitôt exprimé pour se réjouir de sa victoire, indiquant qu'il avait téléphoné à son rival pour l'inviter, ainsi que son équipe, à le "rejoindre" au sein de l'UMP pour travailler ensemble car "nos adversaires sont à gauche". "Mes mains et mes bras sont grand ouverts (...) Je n'ai ni amertume ni rancoeur. Ce qui nous rassemble est infiniment supérieur à ce qui nous divise", a-t-il déclaré.
Il était entouré de son "ticket" -Luc Chatel qui sera vice-président délégué de l'UMP et Michèle Tabarot, qui devient secrétaire générale, le poste qu'occupait depuis novembre 2010 M. Copé- de son épouse Nadia, de son fils aîné et de plusieurs de ses soutiens, comme Roger Karoutchi, Rachida Dati et Nadine Morano.
Fillon s'exprimera sur son avenir
Une demi-heure plus tard, M. Fillon, 58 ans, a déclaré avoir "pris acte" du résultat en renonçant à le contester malgré de "nombreuses irrégularités". Mais il a aussitôt dénoncé la "fracture", "à la fois politique et morale" qui "traverse" l'UMP. "La réduire et la dépasser, tel est l'objectif que désormais je m'assigne. Je ferai connaître dans les jours qui viennent les formes que prendront mon avenir et mon engagement politique", a-t-il ajouté, dans une très brève allocution faite depuis son siège de campagne parisien.
Sitôt l'annonce faite au siège de l'UMP, rue de Vaugirard à Paris XVe, par M. Gélard, les partisans de Jean-François Copé ont scandé "Copé président" et "On a gagné".
Vainqueur surprise du scrutin face à un François Fillon donné largement favori dans les sondages auprès des sympathisants UMP et auquel s'étaient ralliés la plupart des ténors du parti, M. Copé est sorti devant le siège de l'UMP pour saluer plusieurs jeunes copéistes qui ont entonné La Marseillaise.
Cette élection avait viré depuis dimanche soir au bras de fer entre les camps Fillon et Copé qui revendiquaient chacun la victoire sur fond d'accusations réciproques de fraude, malgré les appels au calme.
Dans les locaux de l'UMP, pendant les comptages et recomptages de la Cocoe, les journalistes ont assisté toute la journée à la valse ininterrompue des soutiens de chaque candidat, guettant la moindre déclaration alimentant la guerre psychologique Fillon-Copé.
Dans ce climat, les appels au calme s'étaient multipliés. L'ex-Premier ministre Alain Juppé, resté neutre dans le duel, avait demandé aux duellistes de se rencontrer "sur la base du rassemblement". "L'existence même de l'UMP est en cause", avait-il prévenu.
Les lignes vont bouger à droite
Les adversaires de l'UMP à droite se réjouissent. Si M. Copé a gagné, "c'est qu'il a un peu respiré le parfum de Marine Le Pen", a déclaré lundi soir sur BFM-TV le député Gilbert Collard (FN). "Il y aura certainement des lignes qui vont bouger dans les jours ou les semaines qui viennent. On a un boulevard devant nous", a estimé Philippe Vigier, porte-parole du parti centriste UDI.
Après l'annonce de la victoire de Jean-François Copé, le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, a souhaité "que l’UMP se comporte enfin de manière constructive" Les responsables du PS n'ont cessé d'ironiser sur cette "guerre des chefs" tournant au "mauvais vaudeville" qui "n'honore pas la démocratie", feignant d'oublier le précédent socialiste Aubry-Royal, en 2008.
M. Copé, qui a fait toute sa campagne sur la ligne d'une "droite décomplexée" s'est présenté en "premier des militants", promettant une "vague bleue" aux municipales de 2014 et recourant aux formules choc ("racisme anti-Blancs", appel à manifester) pour convaincre un électorat qui n'a pas tourné la page Sarkozy. Il a d'ailleurs collé au maximum à l'ancien président pendant la campagne, qu'il a salué après sa victoire tout comme il a rendu hommage à Jacques Chirac dont il a été le ministre entre 2002 et 2007.
M. Fillon s'était posé en "homme du rassemblement" et voyait dans ce scrutin "une primaire avant l'heure" en vue de la présidentielle de 2017.
Les adhérents UMP ont également voté pour reconnaître officiellement les courants de l'UMP, plaçant dans le trio de tête la "Droite forte", la Droite sociale du filloniste Laurent Wauquiez et les Humanistes
UMP. Jean-François Copé, la quête insatiable du pouvoir
Jean-François Copé, 48 ans, a remporté lundi soir son duel contre François Fillon pour la présidence de l'UMP.
Photo : Sipa
Jean-François Copé, le nouveau président de l'UMP est un « fonceur » chiraquien qui rêve de l’Élysée, entretien des relations complexes avec Nicolas Sarkozy. Il est le chantre de « la droite décomplexée ».
Son héros préféré est Zorro, qui remonte toujours sur son cheval malgré les coups du sort. À 48 ans, Jean-François Copé, un « bébé Chirac » rompu aux cahots politiques, est parvenu à arracher la présidence de l’UMP de 98 voix avec pour ambition ultime de cravacher jusqu’à l’Élysée, son rêve d’enfance. En 2017 ou plus tard.
« Il y a un personnage qui ne me quitte jamais, c’est Zorro, car il combat toutes les injustices et quand il tombe, il remonte à cheval », aime à confier l’ancien ministre qui, au gré des alliances, de Jacques Chirac à Nicolas Sarkozy, a toujours su se remettre en selle.
Il a toujours cru en son destin
« On ne change pas le monde lorsqu’on est préoccupé de son avenir personnel », lui avait lancé dès septembre 2009 François Fillon, son adversaire pour l’UMP qui a concédé lundi soir sa défaite tout en dénonçant « une fracture politique et morale » au sein de son camp.
Né le 5 mai 1964 à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), fils aîné d’une famille juive aisée, adulé par une mère truculente et aimante, Jean-François Copé a toujours cru en son destin, fort de cet atout affectif qui a manqué à Nicolas Sarkozy. Il dit de l’ex-président que sa « pugnacité » et sa « solidité » lui ont inculqué « une leçon de vie ».
« On a la même faim. On ne nous a rien donné. On est tout allé chercher avec les dents », explique-t-il dans Copé, l’homme pressé (L’Archipel).
Présenté en un raccourci hâtif comme un « Copé-collé » de l’ancien président, le député-maire de Meaux, ville populaire de Seine-et-Marne où il a fait ses classes autant qu’à Sciences Po et à l’Ena, a toujours entretenu des relations complexes avec Nicolas Sarkozy.
Ses rapports avec Sarkozy
Il fut un temps où Jean-François Copé, proche de Dominique de Villepin, jugeait Nicolas Sarkozy « dingue » voire dangereux. Un temps où les deux hommes s’ignoraient. L’ex-président en fit son meilleur ennemi en l’écartant de la liste de ses ministres après son élection en 2007.
Elu chef de file des députés UMP, avec l’appui de l’Élysée, Jean-François Copé fit de l’Assemblée sa citadelle, omniprésent dans les médias qu’il adore, taraudant l’exécutif avec l’arme nouvelle de la « coproduction législative », méthode rompant brutalement avec la tradition des « godillots » gaullistes.
« Il y a eu une tentation permanente d’opposer Nicolas Sarkozy et moi, mais ça n’a jamais marché », confiait récemment François Fillon au Parisien. Réplique de l’intéressé : « J’en ai pris plein la gueule, et ça ne venait pas de Sarkozy. »
En novembre 2007, Jean-François Copé, l’orgueil blessé, dévoile publiquement ses ambitions présidentielles, après avoir créé fin 2006 sa rampe de lancement, « Génération France », un club politique qui tisse de précieux réseaux.
« Indestructible »
Nicolas Sarkozy lui cède enfin en novembre 2010 en lui confiant le secrétariat général de l’UMP en échange de son soutien pour la présidentielle de 2012. Un pacte d’apaisement entre les deux hommes qui vont désormais faire cause commune.
Jean-François Copé, chantre de « la droite décomplexée » dont il a écrit un manifeste controversé, a fait campagne pour la présidence de l’UMP en héritier putatif de Nicolas Sarkozy, jusqu’au mimétisme dans les thèmes, les accents et la gestuelle. « J’ai fait le choix d’être sur le chemin de Nicolas Sarkozy », explique-t-il, assurant qu’il sera à ses côtés si celui-ci projette de se représenter en 2017. Lundi soir, il a réaffirmé sa « fidélité » à l’ancien président.
« Brillant », « fonceur », « bosseur », « chaleureux » pour ses amis, « arrogant », « narcissique », « cogneur », « sans états d’âme » pour ses détracteurs, Jean-François Copé s’est conçu comme « une machine à gagner », selon un observateur du sérail.
Ce « techno » friand d’imitations, amateur de jazz et fan de Véronique Sanson, auteur d’Indestructible, a appris à encaisser les coups pour mieux repartir au combat. « S’il y avait une gamelle vide au milieu du Sahara, Jean-François en ferait quelque chose », témoigne un ami dans L’homme pressé.
« Bébé Chirac »
La dissolution décidée en 1997 par Jacques Chirac, son premier modèle en politique, lui fut fatale et le condamna à une douloureuse traversée du désert. Son deuxième revers électoral, ce furent les régionales en Ile-de-France en mars 2004.
La carrière politique de Jean-François Copé a débuté en 1993 durant la cohabitation, dans le gouvernement d’Edouard Balladur, au poste de directeur de cabinet de Roger Romani.
Il doit à Jacques Chirac, qu’il a salué lundi soir, son baptême du feu ministériel en 2002, sous Jean-Pierre Raffarin : secrétaire d’État aux Relations avec le Parlement (2002-2004) et porte-parole du gouvernement (2002-2007), il est brièvement ministre délégué à l’Intérieur (2004-2005) puis ministre délégué au Budget et à la Réforme de l’État (2005-2007).
« Ni amertume ni rancœur »
Lieutenant du clan chiraquien contre les balladuriens - dont François Fillon était - lors de la présidentielle fratricide de 1995, Jean-François Copé fut un « bébé Chirac », comme François Baroin ou Hervé Gaymard, ralliés aujourd’hui à François Fillon. « Tous les jours, je vis dans le souvenir de la campagne de Chirac en 1995 », explique Jean-François Copé, qui a mal vécu la « trahison » de son ami François Baroin.
« Moi je n’ai jamais lâché mes amis. Je ne pourrais pas le faire, je ne pourrais pas me regarder dans la glace », confie celui qui s’affirme « plus pudique que certains ne le pensent ».
Père de quatre enfants issus de deux mariages, il parle peu de sa vie privée mais livre une vision « affective » de la politique. « Je souhaite dire qu’il n’y a dans mon esprit comme dans mon cœur ni amertume ni rancœur », a-t-il affirmé après la proclamation de sa courte victoire.
EN DIRECT Jean-François Copé « ne laissera pas refaire l'UDF »
Jean-François Copé va déployer toute son énergie à éviter un retour « de l'horreur que fut le RPR-UDF ». Il a proposé à François Fillon une vice-présidence du parti, une offre refusée par l'intéressé, selon Eric Ciotti, qui l'a qualifiée de « grotesque ».
13 h 30 : Selon une information dévoilée par l'AFP, Jean-François Copé a assuré aux députés UMP qu'il déploierait toute son « énergie » pour préserver l'unité de l'UMP et qu'il ne « laisserait pas refaire l'UDF » avec l'UDI de Jean-Louis Borloo. « Nous avons un danger : c'est le retour à l'horreur que fut le RPR-UDF, c'est-à-dire la fracture qui conduirait à remplir les rangs de M. Borloo (...) Je ne laisserai pas refaire l'UDF et j'y déploierai, je peux vous le dire, une énergie dont vous n'avez même pas idée. Je n'accepterai pas que l'UMP soit explosée au motif que Jean-Louis Borloo vient débaucher individuellement tel ou tel », a-t-il lancé selon des participants à la réunion à huis clos du groupe UMP à l'Assemblée nationale.
12 h 00 : Jean-François Copé a téléphoné à Nicolas Sarkozy qui l'a félicité pour sa victoire, indique l'entourage de l'ex-président de la République. Nicolas Sarkozy a également eu eu par téléphone lundi soir François Fillon.
11h 50 : Eric Ciotti, directeur de campagne de François Fillon, évoque la mise en place d'une organisation « d'ici quelques jours » autour de François Fillon et réfute « toute optique sécessionniste » par rapport à l'UMP. Interrogé sur la volonté de travailler dorénavant avec Jean-François Copé, Eric Ciotti a répondu: « ce n'est pas l'idée aujourd'hui. Nous voulons travailler avec François Fillon ».
11 h 45 : Personne « ne veut l'éclatement de l'UMP », déclare l'ancien ministre de l'Economie François Baroin, fillonniste, sur i-Télé, tout en reconnaissant que le mouvement était « évidemment coupé en deux ». « J'ai un désaccord profond avec Jean-François Copé, même s'il est élu ce matin, et (avec) tous ceux qui sont sur une ligne +droitière+ », souligne encore l'ancien ministre. « Le spectacle donné au cours de ces 48 dernières heures était humiliant pour les militants et pour nous tous, a dit encore l'ancien ministre, selon lequel François Fillon « aurait pu choisir des voies judiciaires. C'aurait été la pire des choses ».
11h 40 : Chantal Jouanno, sénatrice qui a quitté fin octobre l'UMP pour rejoindre les centristes de l'UDI, voit dans l'élection à la tête de son ex-parti la démonstration que l'idée d'un parti unique à droite « a vécu ». « Cette idée-là était une fiction, elle ne nous a pas permis de gagner les élections, de faire barrage au Front national ».
11 h 20 : Dans Le Monde, le président de l'Union des démocrates et indépendants (UDI), Jean-Louis Borloo, considère que les bisbilles de l'UMP et sa « droitisation » sous Jean-François Copé sont une chance pour la famille centriste. « La coalition de l'UDI et de l'UMP est nécessaire pour bâtir l'avenir », estime-t-il. « Il y a deux visions, deux équipes. Celle de Jean-François Copé et la nôtre. L'opposition a désormais deux leaders. »
11 h 14 : Le nouveau président de l'UMP Jean-François Copé, propose à son rival malheureux François Fillon de devenir vice-président du parti, titre qui serait créé pour lui, une offre refusée par l'interessé, selon le filloniste, Eric Ciotti, qui la qualifie de « grotesque ». « Jean-François Copé a appelé au téléphone François Fillon et lui a laissé un message pour lui proposer de le rencontrer et lui a proposé la vice-présidence du parti », En élisant d'un cheveu Jean-François Copé président du parti, les adhérents UMP ont en réalité élu un « ticket » de trois personnes, avec également Luc Chatel comme vice-président délégué, et Michèle Tabarot comme secrétaire générale.
11 h 12 : Alain Juppé, maire de Bordeaux et fondateur de l'UMP, déclare à l'AFP que Jean-François Copé a, après sa victoire « serrée », « l'ardente obligation » de rassembler, une démarche pour laquelle il pourrait compter sur son « soutien ». Il invite le nouveau président de l'UMP à recréer un climat de « convivialité », à constituer « une équipe représentative de ceux qui ont voté pour François Fillon » et à tenir compte de cette diversité pour construire le « projet » de l'UMP. (A lire : Alain Juppé se pose en réconciliateur du parti)
11 h 00 : A l'issue d'une réunion avec François Fillon à l'Assemblée, plusieurs des proches de l'ancien Premier ministre, dont Laurent Wauquiez et Eric Ciotti, estiment qu'il « ne décrochera pas » de la vie politique après son échec dans la bataille à la présidence de l'UMP. Hier soir, après la proclamation de la victoire, à 98 voix près, de Jean-François Copé, François Fillon avait laissé plané le doute sur ses intentions. « S'il part, il se suicide », déclare un des proches de François Fillon, le député UMP Jacques Myard. « Il est clair qu'il va rester et qu'il va faire entendre sa musique ».
10 h 00 : Le député de Paris, Bernard Debré (pro-Fillon), exhorte Jean-François Copé, à faire de Valérie Pécresse, autre filloniste, son numéro deux. Comme on lui demandait, sur BFMTV et RMC, si l'UMP était menacée de mort, l'élu parisien a répondu : « Dans les huit jours, on va le voir ». « Nous sommes malades actuellement, l'UMP est malade », diagnostique ce médecin et chirurgien. « C'est pour cela que je vais dire à Jean-François Copé : il faut fusionner les deux listes, prends Valérie Pécresse comme secrétaire générale du mouvement. Demande à Michèle Tabarot de s'effacer, prends Valérie Pécresse. Les deux listes seront fusionnées, et l'UMP retrouvera une unité nécessaire », plaide-t-il. « C'est la seule solution pour faire cicatriser les plaies ». L'aménagement préconisé par M. Debré est en réalité impossible car les militants UMP ont voté pour un ticket, celui de Jean-François Copé, victorieux, incluant les députés Luc Chatel et Michèle Tabarot.
8 h 00 : Jean-François Copé, sur RTL, affirme que son élection est « un point de départ, pas d'arrivée » et refuse de commenter la « fracture morale » dénoncée au sein de ce parti par son rival François Fillon. « Je ne suis pas spécialisé dans les commentaires », évacue le député-maire de Meaux sur la formule employée la veille par l'ex-Premier ministre -lequel a évoqué une « fracture à la fois politique et morale » désormais « manifeste » à l'UMP. « Je veux dire aux militants qui se sont inquiétés de ce qu'ils ont vu depuis deux jours, que tout ça maintenant est derrière nous », insiste Jean-François Copé. « Je ne crois pas du tout qu'il y ait un risque de scission », affirme encore le numéro un du premier parti d'opposition en assurant avoir reçu « de très nombreux messages de députés, de sénateurs, de cadres qui ne m'avaient pas soutenu ».
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Jérôme Sainte-Marie (CSA) : « Jean-François Copé a obligé chacun à se positionner en ami ou ennemi »
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VU D'ESPAGNE • Copé le "xénophobe"
Capture d'écran du site El Pais
"Copé le xénophobe l'emporte, dans le chaos des primaires de la droite française", titre le quotidien espagnol El País sur la page d'accueil de son site le 20 novembre. Le journal hispanique décrit le nouveau président de l'Union pour un mouvement populaire (UMP), Jean-François Copé, comme le représentant d'une "droite sans complexe à tendance populiste et xénophobe", et qualifie les premières primaires de la droite comme "l'un des épisodes les plus absurdes de la Ve République".
Gaza - Washington s'oppose à une déclaration du Conseil de sécurité
Les États-Unis ont jugé que le texte proposé sapait les efforts entrepris pour obtenir un cessez-le-feu à Gaza.
Un communiqué qui pose problème
"Les États-Unis et les pays de la région travaillent énergiquement via leurs canaux diplomatiques pour tenter de négocier la fin de la violence, une désescalade", a déclaré à la presse Susan Rice. Elle a indique que le président Barack Obama et la secrétaire d'État Hillary Clinton avaient eu "toute la journée" des contacts téléphoniques avec des dirigeants du Proche-Orient. Il est d'une "importance vitale" que toute action du Conseil de sécurité "renforce les chances d'un arrêt des hostilités et ne fasse rien qui pourrait réduire ces chances ou aller à leur encontre. C'est notre principal objectif dans ces discussions et nous continuerons à poursuivre ce but", a-t-elle ajouté.Plus tôt dans la journée de lundi, Moscou avait accusé les États-Unis à mots couverts de bloquer un communiqué du Conseil de sécurité sur Gaza soutenu par les pays arabes. Le Maroc, qui représente les pays arabes au sein du Conseil, avait proposé jeudi dernier un texte appelant à la fin des hostilités entre Israël et les groupes palestiniens armés de Gaza. Mais ce texte posait problème pour les États-Unis, la France, la Grande-Bretagne et l'Allemagne car il ne faisait pas mention des roquettes tirées depuis Gaza sur Israël, ont précisé des diplomates.
Selon des diplomates, les États-Unis et d'autres pays ont proposé lundi des amendements à ce texte. L'ambassadeur russe a rapporté qu'une délégation avait suggéré d'intégrer des "amendements assez significatifs" masquant, selon lui, une volonté de prolonger les discussions. "Ça ressemble malheureusement un peu à une tentative d'obstruction", a estimé Vitali Tchourkine. La Russie a déjà proposé de réunir le Quartet sur le Moyen-Orient, qui comprend les Etats-Unis, la Russie, les Nations unies et l'Union européenne.
Gaza : Israël envisage une trêve de 24 heures
Quelques heures avant une mission de paix du chef de l'ONU à Jérusalem, Israël examine la proposition égyptienne de trêve avec le Hamas.
Les raids aériens israéliens ont fait 32 morts, portant à 109 le nombre de tués palestiniens depuis le début de l'offensive mercredi contre Gaza. (Rafael Ben-Ari/Cham/NEWSCOM/SIPA )
Israël a examiné dans la nuit de lundi à mardi 20 novembre la proposition égyptienne de trêve avec le Hamas. Le pays n'a pas annoncé sa décision, quelques heures avant une mission de paix du chef de l'ONU à Jérusalem et après six jours de bombardements israéliens sur Gaza qui ont fait plus de 100 morts palestiniens.
De son côté, l'ambassadrice américaine auprès de l'ONU, Susan Rice, a annoncé lundi soir que les Etats-Unis ne donneront pas leur aval à un texte du Conseil de sécurité des Nations unies qui sape, selon eux, les efforts entrepris pour atteindre un cessez-le-feu à Gaza. Le forum des neufs principaux ministres du gouvernement Netanyahu s'est longuement réuni pour étudier l'option d'une trêve ou celle d'une offensive terrestre à Gaza et n'a annoncé aucune décision, selon la radio publique.
Les médias israéliens ont d'autre part relevé que les tirs de roquettes contre Israël à partir de la bande de Gaza avaient pratiquement cessé durant environ deux heures et demie avant la réunion du cabinet restreint. En soirée lundi, deux tirs de roquettes, qui n'ont pas fait de blessé, ont cependant été signalés contre la région d'Eshkol (sud).
Au moins cinq autres roquettes sont ensuite tombées dans le secteur de Beesheva, et les sirènes d'alerte ont retenti dans plusieurs localités du sud d'Israël. A ce propos, le président israélien Shimon Peres a accusé l'Iran d'encourager les Palestiniens à poursuivre leurs tirs de roquettes plutôt qu'à négocier un cessez-le-feu.
Les Iraniens "essaient encore d'encourager le Hamas à continuer les tirs, les bombardements, ils essaient de leur envoyer des armes", accuse Shimon Peres dans un entretien à la télévision CNN. Au Caire, où il se trouve pour des discussions avec les autorités égyptiennes engagées dans des efforts de médiation, le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, a évoqué la possibilité d'une trêve avec Israël, tout en insistant sur une levée du blocus de l'enclave.
"Nous ne sommes pas contre un apaisement, mais nous tenons à nos demandes, la fin de la brutalité, la fin de l'agression et la levée du blocus", a souligné Khaled Mechaal.
En Cisjordanie, un Palestinien blessé samedi dans des affrontements avec l'armée lors d'une manifestation de solidarité avec Gaza, est mort lundi de ses blessures. Un autre a été tué par des soldats à Hébron, après une journée de heurts entre l'armée et des manifestants palestiniens, selon des sources palestiniennes. Il s'agit des premiers morts en Cisjordanie depuis le déclenchement de l'offensive contre la bande de Gaza.
A Ramallah, les dirigeants des mouvements Fatah, Hamas et Jihad islamique en Cisjordanie ont promis de mettre "fin à la division" interne, en signe de solidarité avec les Palestiniens de Gaza. Face à la menace d'une escalade majeure - Israël agite depuis plusieurs jours la menace d'une intervention terrestre -, les tractations et visites diplomatiques battent leur plein.
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, arrivé lundi soir au Caire, se rendra ensuite en Israël et dans les territoires palestiniens, où il doit être reçu par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas.
De son côté, l'ambassadrice américaine auprès de l'ONU, Susan Rice, a annoncé lundi soir que les Etats-Unis ne donneront pas leur aval à un texte du Conseil de sécurité des Nations unies qui sape, selon eux, les efforts entrepris pour atteindre un cessez-le-feu à Gaza. Le forum des neufs principaux ministres du gouvernement Netanyahu s'est longuement réuni pour étudier l'option d'une trêve ou celle d'une offensive terrestre à Gaza et n'a annoncé aucune décision, selon la radio publique.
Les tirs de roquettes à l'arrêt pendant 2 heures
D'après la radio, Israël souhaite qu'une trêve de 24 à 48 heures soit observée afin que les parties puissent élaborer un cessez-le-feu durable. De même source, Israël pourrait, dans ce cadre, envisager d'alléger son blocus de la bande de Gaza. Selon une chaine de télévision israélienne, Benjamin Netanyahu serait enclin à approuver le document et un arrêt des hostilités serait en vue dans les 24 heures.Les médias israéliens ont d'autre part relevé que les tirs de roquettes contre Israël à partir de la bande de Gaza avaient pratiquement cessé durant environ deux heures et demie avant la réunion du cabinet restreint. En soirée lundi, deux tirs de roquettes, qui n'ont pas fait de blessé, ont cependant été signalés contre la région d'Eshkol (sud).
Au moins cinq autres roquettes sont ensuite tombées dans le secteur de Beesheva, et les sirènes d'alerte ont retenti dans plusieurs localités du sud d'Israël. A ce propos, le président israélien Shimon Peres a accusé l'Iran d'encourager les Palestiniens à poursuivre leurs tirs de roquettes plutôt qu'à négocier un cessez-le-feu.
Les Iraniens "essaient encore d'encourager le Hamas à continuer les tirs, les bombardements, ils essaient de leur envoyer des armes", accuse Shimon Peres dans un entretien à la télévision CNN. Au Caire, où il se trouve pour des discussions avec les autorités égyptiennes engagées dans des efforts de médiation, le chef en exil du Hamas, Khaled Mechaal, a évoqué la possibilité d'une trêve avec Israël, tout en insistant sur une levée du blocus de l'enclave.
"Nous ne sommes pas contre un apaisement, mais nous tenons à nos demandes, la fin de la brutalité, la fin de l'agression et la levée du blocus", a souligné Khaled Mechaal.
Premiers morts en Cisjordanie
Lundi, les raids aériens israéliens ont fait 32 morts, portant à 109 le nombre de tués palestiniens depuis le début de l'offensive mercredi contre Gaza, selon des sources médicales. Il n'y a guère d'endroit sûr dans la bande de Gaza : aucune parcelle de ce territoire exigu où s'entassent 1,6 million de Palestiniens n'est à l'abri d'une frappe.En Cisjordanie, un Palestinien blessé samedi dans des affrontements avec l'armée lors d'une manifestation de solidarité avec Gaza, est mort lundi de ses blessures. Un autre a été tué par des soldats à Hébron, après une journée de heurts entre l'armée et des manifestants palestiniens, selon des sources palestiniennes. Il s'agit des premiers morts en Cisjordanie depuis le déclenchement de l'offensive contre la bande de Gaza.
A Ramallah, les dirigeants des mouvements Fatah, Hamas et Jihad islamique en Cisjordanie ont promis de mettre "fin à la division" interne, en signe de solidarité avec les Palestiniens de Gaza. Face à la menace d'une escalade majeure - Israël agite depuis plusieurs jours la menace d'une intervention terrestre -, les tractations et visites diplomatiques battent leur plein.
Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, arrivé lundi soir au Caire, se rendra ensuite en Israël et dans les territoires palestiniens, où il doit être reçu par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président palestinien Mahmoud Abbas.
Fin des combats en Afghanistan pour l'armée française
400 militaires français ont commencé à quitter ce mardi matin la dernière base française installée dans la région de la Kapisa. C'est la fin de la mission de combats même si l'armée restera encore présente quelques mois en Afghanistan.
Un soldat français en patrouille dans la vallée de la Kapisa dimanche dernier. © Reuters Eric Gaillard
Ils ont fait leurs paquetages ces dernières heures avant de quitter mardi matin la base de Nijrab, dernière base française installée dans la Kapisa. Les 400 militaires français encore engagés dans une mission de combat s'éloignent de la zone où ont été tués les deux tiers des 88 soldats tricolores tués en Afghanistan.
Plus de combattants mais l'armée toujours présente
Si les forces combattantes quittent l'Afghanistan, 2.000 hommes restent basés dans le pays. 50 d'entre eux sont des formateurs installés à l'ouest de Kaboul. 1.500 autres militaires sont stationnés dans la capitale afghane pour organiser le rapatriement des hommes et du materiel français.
Quel calendrier pour le retrait ?
Le retrait de l'armée française a été entamé fin 2011, dix ans après le déploiement de la force internationale dans le pays. Outre les soldats, 400 véhicules et 300 conteneurs ont d'ores et déjà été rappatrié depuis le début de l'année, selon un décompte établi par l'Etat major en octobre. L'essentiel des 2.000 militaires restants devrait rentrer d'ici l'été 2013. Restera près de 500 hommes sur place pour des missions de formation.
Le congrès des maires s'ouvre sur fond de tensions avec le gouvernement
Le président de l'Association des Maires de France, Jacques Pelissard, le 24 novembre 2012 à Paris (Photo Mehdi Fedouach. AFP)
Lieu d'échange entre le pouvoir central et les élus, le congrès annuel des maires s'ouvre mardi à Paris sur fond de tension naissante entre les deux parties provoquée par la cure d'austérité que l'exécutif s'apprête à imposer aux collectivités territoriales.
Ce sera le premier congrès de l'Association des maires de France (AMF) depuis l'alternance et François Hollande l'honorera par un discours très attendu alors qu'une nouvelle réforme de la décentralisation est prévue début 2013.
Pas moins de onze ministres viendront s'exprimer durant les trois jours de la manifestation, qui va drainer 12.000 participants. Dès lundi, les maires d'outre-mer se retrouveront à l'Hôtel de Ville de Paris, où le chef de l'Etat prononcera une allocution.
Le président Hollande comme les dirigeants des associations d'élus, dominées par le PS à l'exception justement de celle des maires, souhaitent conclure "un pacte de confiance" ou "un partenariat" pour les cinq ans à venir et en finir avec un climat qui avait tourné à l'aigre à la fin du quinquennat de Nicolas Sarkozy.
Exposés début octobre par le chef de l'Etat, les principes de l'acte III de la décentralisation ont été plutôt bien accueillis par les municipalités, soucieuses de ne pas se faire avaler par les groupements de communes, qui ont le vent en poupe. "Pas question de revenir à une tutelle d'une collectivité sur une autre", a notamment affirmé le président.
Mais plusieurs sujets de friction ont d'ores et déjà surgi, à commencer par les moyens financiers, comme on l'a vu notamment avec la grève de la faim du maire de Sevran, Stéphane Gatignon, et les "sorties" vigoureuses du président de la Seine-Saint-Denis, Stéphane Troussel, deux hommes de gauche.
D'un côté, le président Hollande souligne "le rôle irremplaçable" des collectivités, de l'autre, il prévient que "des efforts seront demandés à tous, et donc aux collectivités locales aussi". Faute de croissance, il s'agit de "conduire à marche forcée le redressement des comptes publics", a-t-il dit lors de sa conférence de presse mardi, pour économiser 60 milliards d'euros sur la dépense d'ici 2017 et ramener à cette date le déficit public à zéro.
L'an prochain, les dotations de l'Etat aux collectivités diminueront de 1,8 milliard d'euros, et de 2,250 mds en 2014-2015. Au bas mot, car, depuis, le gouvernement a annoncé dix milliards d'économies supplémentaires.
Rompant avec le discours tenu dans l'opposition, M. Hollande a pointé du doigt les dépenses des collectivités qui "n'ont cessé d'augmenter à un rythme d'environ 3,1%, supérieur à la richesse nationale".
"On accepte le gel" des fonds de l'Etat, comme pendant le gouvernement Fillon, "mais pas plus", affirme le président de l'AMF, Jacques Pélissard (UMP).
Numéro deux de l'association, André Laignel (PS) apprécie "le changement de ton" de l'exécutif mais interpelle: "est-ce en continuant à nous appliquer un garrot financier que nous pourrons contribuer avec le plus d'efficacité au redressement de la France ?" Plus de 70% de l'investissement public viennent des collectivités, argumentent les élus.
La position des collectivités est d'autant plus délicate qu'une offensive a été déclenchée cet automne dans la presse contre "le scandale caché" ou "le grand gaspi" dont elles seraient responsables, au grand dam de la plupart des élus, de droite comme de gauche.
Parmi de multiples arguments, elles font valoir qu'elles représentent 20% de la dépense publique totale mais ne sont responsables que de 10% de la dette. Et mettent en avant la demande de service sans cesse croissante (crèches, halte-garderies, etc.), y compris mise à leur charge par l'Etat, comme quand il s'agit d'"accompagner" la réforme des rythmes scolaires à l'école.
Autre sujet qui fâche, le financement des investissements. L'Etat se fait tirer l'oreille pour accepter la création de l'agence que les collectivités locales veulent créer entre elles pour bénéficier d'emprunts moins chers et à plus long terme. Autant de sujets sur lesquels M. Pélissard "espère des clarifications".
ECONOMIE
Moscovici : la dégradation par Moody's sanctionne "la gestion du passé"
Pour le ministre des Finances, la France "est encore bien notée" et la perte du Aaa l'incite à "mettre en oeuvre rapidement" ses réformes.
"La qualité de la signature de l'État français" (Moscovici)
Il cite, pour la suite, "trois choses fondamentales", à savoir "obtenir la stabilité de la zone euro", mettre en oeuvre le "pacte de compétitivité" présenté début novembre par le gouvernement et réussir "la négociation sur le marché du travail". "Cela renforce la nécessité absolue de les mettre en oeuvre", a-t-il plaidé. Selon lui, pour échapper à une dégradation, "il aurait fallu une inversion de la courbe" de la dette publique de la France, "ce qui était impossible". Le gouvernement socialiste au pouvoir depuis mai mise sur 2014 pour voir un début de reflux de la dette publique, qui devrait atteindre l'an prochain le niveau record de 91,3 % du produit intérieur brut (PIB).Dans un communiqué publié dans la soirée par Bercy, Pierre Moscovici "prend acte de la décision de Moody's" et "réaffirme la qualité de la signature de l'État français". Il "rappelle les réformes engagées résolument par le gouvernement qui visent précisément à redresser notre économie : maîtrise des comptes publics, pacte national pour la compétitivité, la croissance et l'emploi ainsi que la négociation en cours sur le marché du travail". "L'économie française est large et diversifiée" et "la dette française demeure parmi les plus liquides et les plus sûres de la zone euro", insiste-t-il.
Renault rappelle 8 000 véhicules Twizy
Carlos Ghosn, PDG de Renault, présente la petite voiture électrique Twizy, le 15 septembre 2009 à Francfort. (Photo Patrick Sinkel. AFP)
En cause : un problème de fuite du liquide de frein. En France, environ 1 700 voitures sont concernées.
Le constructeur automobile français Renault va rappeler 8 000 exemplaires de sa voiture électrique Twizy vendus en Europe, en raison d’un problème de fuites de liquide de frein, révèle Le Parisien/Aujourd’hui en France mardi.
A cause d’une fuite lente du liquide de frein, certains quadricycles électriques de la marque au losange se retrouvent avec une course de la pédale de frein anormalement longue. Du coup, le conducteur peut se laisser surprendre en cas d’urgence, explique le journal.
«Nous avons parfois décelé un joint qui a été écrasé lors du montage en usine. Cela concerne les véhicules produits entre le 27 janvier et le 1er mai 2012, soit 1 736 véhicules en France», a indiqué Renault au quotidien qui précise qu’au total, près de 8 000 véhicules sont concernés en Europe.
«Les propriétaires vont recevoir un recommandé pour prendre rendez-vous avec leur concessionnaire», précise le constructeur français, qui prendra «en charge l’intégralité des travaux».
Ces opérations de rappel ont déjà débuté en Espagne et en Suisse, toujours selon Le Parisien/Aujourd’hui en France.
(AFP)
Les députés votent aujourd'hui le projet de loi de Finances.
Niches fiscales : les nouveautés applicables aux particuliers en 2013
Les députés votent aujourd'hui le projet de loi de Finances.
La deuxième partie, sur les niches, a été légèrement amendée.
C'est aujourd'hui que le texte amendé du projet de loi de Finances 2013 est voté à l'Assemblée nationale. Au cours de l'examen de la deuxième partie du texte, concernant les mesures entrant en vigueur en 2013 mais n'ayant un impact financier qu'à partir de 2014, quelques dispositifs ont été amendés par les députés. Les débats se sont concentrés sur deux gros sujets : le plafonnement global des niches à 10.000 euros et le dispositif « Duflot » d'incitation à l'investissement locatif.
Investissements outre-mer
Cette niche contestée, soumise à un plafonnement spécifique équivalant à 18.000 euros + 4 % du revenu imposable, a fait l'objet de plusieurs amendements, à droite comme à gauche. Le rapporteur du budget, Christian Eckert (PS), souhaitait limiter à un an le statu quo sur ce dispositif. Il a dû faire machine arrière face à la mobilisation des élus ultra-marins, mais a obtenu qu'un rapport sur le sujet soit remis par le gouvernement au plus tard le 1 er mai 2013. Ce dernier s'est engagé à ce qu'un nouveau système soit proposé d'ici à un an, qui pourrait transformer la niche fiscale en subventions. La défiscalisation moyenne pour les 100 plus gros contribuables bénéficiant des niches est de 428.000 euros (lire ci-dessous).
Investissements dans le cinéma
Christian Eckert a fait adopter, contre l'avis du gouvernement, un amendement plafonnant la niche fiscale pour les investissements dans le cinéma (Sofica). Le plafond est commun à celui de l'outre-mer (18.000 euros + 4 %). Il était soutenu sur ce point par le président de la commission des Finances, Gilles Carrez (UMP), qui a souligné que « les 1.000 contribuables qui investissent le plus dans les Sofica paient un montant moyen d'impôt sur le revenus de 68.000 euros ».
Investissements dans les PME
Le dispositif « Madelin » (déduction représentant 25 % du montant de l'investissement dans une entreprise en phase d'amorçage et de démarrage), qui devait entrer dans le plafonnement global des niches à 10.000 euros, a été aménagé par un amendement du gouvernement, et prolongé jusqu'en 2016. L'avantage figurera bien dans le plafond global, mais les contribuables pourront reporter pendant cinq ans la réduction d'impôt excédant la limite de 10.000 euros.
Investissement locatif dans le meublé non professionnel
Le dispositif dit « Censi-Bouvard », qui prévoit un crédit d'impôt pour les investissements dans les résidences étudiantes ou pour personnes âgées, est prolongé pendant quatre ans.
Immobilier locatif
Le « Duflot », qui remplace le « Scellier » en 2013, a été rendu plus avantageux pour l'outre-mer, avec une réduction d'impôt de 29 % sur le prix de vente dans ces territoires (plafonné à 300.000 euros), contre 18 % en métropole. Par ailleurs, l'avantage « Scellier » a été prolongé jusqu'à la fin mars 2013 pour les investissements engagés avant la fin 2012.
à noter
Ces dispositions sont susceptibles d'être de nouveau amendées, àpartir de jeudi au Sénat, puis de nouveau à l'Assemblée, en deuxième lecture.
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