HUMOUR...... ENCORE QUE......
Obama Bis ! Complorama à la Maison-Blanche
Le magazine de gauche Mother Jones a recensé tous les délires paranoïaques relatifs au locataire de la Maison-Blanche circulant sur le web.
INSURRECTION
La direction de Leclerc Antibes maltraite-t-elle ses employés ?
Pression, pleurs, punitions diverses, mises à pied, dépression… Les témoignages se suivent et se ressemblent dans le supermarché d’Antibes-les-Pins.
Tout a commencé par le coup de fil d'une de nos lectrices à la fin du mois de septembre. Elle venait de lire notre article concernant les nuisances causées par le magasin Leclerc d'Antibes-les-Pins. Et son commentaire nous avait pour le moins interpellés : « Le bruit des camions n'est vraiment pas ce qu'il y a de plus grave dans ce Leclerc. Allez interroger les employés de l'établissement, vous verrez. La direction leur fait vivre un véritable enfer. Beaucoup partent en dépression. Et ils sont des dizaines à être licenciés chaque année pour des motifs futiles… »
Forcément, nous avons donc cherché à en savoir plus. Et, finalement, cela n'a pas été bien difficile… Car à peine l'hameçon lancé, que les témoignages d'anciens salariés et d'actuels ont afflué. Cinq, dix, quinze ! À croire qu'ils n'attendaient que ça… Sans concertation aucune, et sans nécessairement réclamer l'anonymat, ils ont alors conté une histoire similaire. Une histoire bien sombre. « Là-bas, c'est l'horreur, fustige Audrey, 31 ans qui a démissionné cet été. On nous prend pour des moins que rien. Entre caissières, on n'a pas le droit de se parler, ni de se dire bonjour. À la pause, on n'a pas le droit de téléphoner, ni de sortir du magasin. On se fait tout le temps crier dessus. On doit aussi payer 35 euros par mois pour accéder au parking alors que l'on ne gagne que 1 130 euros. Le gérant nous met constamment la pression. Une fois, j'ai été mise à pied pour une erreur de caisse de 3,74 euros ! Ça m'a fait perdre une journée à 50 euros. J'ai souvent pleuré. Mes collègues aussi. Mon médecin a fini par m'arrêter pour "dépression suite à un harcèlement moral sur le lieu de travail."»
« La boule au ventre »
Sylvie (1), qui est toujours en poste, ne dit pas autre chose : « Dès que je trouve un autre emploi, je m'en vais. Ici, c'est invivable. La direction est odieuse. Pour elle, on n'est personne. Quand je viens le matin, j'ai la boule au ventre. Je ne sais jamais ce qui va m'arriver. Des fois, pour nous punir, on nous fait faire l'ouverture et la fermeture le même jour, avec une longue coupure pour gâcher la journée. On nous impose aussi des pauses précoces afin de nous forcer à faire de longues heures d'affilée, durant lesquelles il est strictement interdit d'aller aux toilettes. Beaucoup de gens craquent ou sont licenciés. Depuis que je suis à Leclerc, je ne pourrais même pas compter les départs. Ils sont plusieurs dizaines, c'est sûr. »
Parmi ces employés qui ont craqué, Bastien a, lui, le sentiment de s'être fait mener en bateau. « Très rapidement après mon arrivée, je suis passé chef du rayon poissonnerie, raconte ce jeune homme parti il y a un an. Le gérant m'a alors fait comprendre que je devais m'investir davantage pour continuer à progresser. J'ai fait jusque 50 heures par semaine mais l'augmentation n'a jamais dépassé les 100 euros… »
« L'inspection du travail a plusieurs fois été sollicitée »
Ce genre de témoignages n'a, du reste, pas été seulement confié à notre journal. L'union locale CGT Antibes a, plusieurs fois, eu l'occasion de s'entretenir avec des salariés du supermarché. Georges Gonzalez, secrétaire général, a, d'ailleurs, une opinion bien tranchée concernant le magasin d'Antibes-les-Pins :« Il y a, là-bas, un gros, un très gros problème de management. Pour moi, il est clair que la direction maltraite ses employés. Il n'y a pas d'autre mot. Pour améliorer les choses, l'inspection du travail a plusieurs fois été sollicitée mais on a du mal à trouver des employés qui ont la force et les moyens de s'engager dans une procédure… »
Quelques dossiers semblent néanmoins être passés devant les Prud'hommes, même si la juridiction n'est pas en droit de nous le confirmer. Par ailleurs, Nadège, ancienne employée a déposé une main courante au commissariat pour plusieurs remarques qu'elle a jugé déplacées.
Leclerc : rien à répondre...
« Faites donc votre article. Mais je vous garantis qu'il y aura des retombées. Vous verrez…» C'est ainsi que Christophe Houchard, gérant du magasin franchisé Leclerc d'Antibes-les-Pins, a réagi, vendredi, quand nous l'avons informé par téléphone des nombreux témoignages mettant en cause sa gestion du personnel. Il n'a pas cherché à démentir les récits des employés. Il s'est contenté de faire remarquer que « les temps de pause font partie du temps de travail ». En outre, il a émis des doutes sur l'opportunité du reportage : « Il existe un conseil de prud'hommes et une inspection du travail pour gérer ce genre de choses.Nice-matin n'a pas à se mêler de ce qui ne le concerne pas et qui est inintéressant. Je n'ai rien d'autre à dire. Si ce n'est que je vais immédiatement prévenir mon conseil… »
POLITIQUE
MALI. La Cédéao veut envoyer 3.300 soldats reconquérir nord
Ce plan d'action doit être validé par l'ONU, qui doit accorder ou non son feu vert avant la fin novembre.
Manifestation de Maliens à Bamako contre l'intervention militaire de la Cédéao, en octobre (Harouna Traore/AP/SIPA)
Sur le même sujet
Des dirigeants africains réunis, dimanche 11 novembre à Abuja, se sont mis d'accord sur l'envoi au Mali d'une force militaire internationale de "3.300 soldats" pour "un an", afin de reconquérir le nord du pays occupé par des groupes islamistes armés, a annoncé le président ivoirien Alassane Ouattara.
"Nous prévoyons 3.300 soldats pour une durée d'un an", a déclaré aux journalistes Alassane Ouattara, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao). Il s'exprimait à l'issue d'un débat à huis-clos des dirigeants des 15 pays membres de la Cédéao et de quelques autres pays africains dont la Mauritanie, l'Algérie, l'Afrique du Sud, le Maroc, le Tchad et la Libye.Les dirigeants ouest-africains ont "adopté" ce qu'ils appellent le "Concept harmonisé des opérations pour le déploiement de la force internationale conduite par l'Afrique", en insistant sur "le rôle de leadership de la Cédéao dans le déploiement de la force internationale sous conduite africaine".
Ce plan doit être transmis à l'ONU avant la fin novembre, via l'Union africaine. Alassane Ouattara a dit espérer que le Conseil de sécurité des Nations unies donnerait son feu vert à cette intervention au Mali à la fin du mois ou début décembre.
"Eviter des conséquences dommageables pour l'Afrique tout entière"
La "force internationale" serait composée de soldats provenant prioritairement des pays membres de la Cédéao. "Nous avons des pays qui offrent des bataillons, d'autres des compagnies (...). Il y a, bien sûr, le Nigeria, le Sénégal, le Niger, le Burkina Faso, nous avons également des pays comme le Ghana (...) le Togo", a dit Alassane Ouattara.Le président ivoirien a également évoqué l'éventuelle contribution de pays non membres de la Cédéao : "le Tchad pourrait participer" et "nous avons eu des contacts avec d'autres pays : la Mauritanie, l'Afrique du Sud".
A l'ouverture du sommet, le président nigérian Goodluck Jonathan avait résolument plaidé pour l'option militaire, afin d'"éviter des conséquences dommageables, non seulement pour le Mali mais pour l'ensemble de l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique tout entière".
Le communiqué final a bien souligné que "le dialogue" restait "l'option préférée pour la résolution de la crise politique au Mali". "Toutefois, en ce qui concerne la situation sécuritaire, l'usage de la force s'avère indispensable contre les réseaux terroristes et de criminalité transnationale qui menacent la paix et la sécurité internationales", ont ajouté les dirigeants ouest-africains.
Pour eux, le dialogue ne doit concerner que "les groupes armés non impliqués dans les activités terroristes et criminelles", qui reconnaissent l'intégrité du Mali et le caractère laïc de l'Etat. A priori, sont donc exclus tous les groupes armés islamistes qui imposent actuellement la charia aux populations du Nord (exécution par lapidation d'un couple non marié, amputations de présumés voleurs, etc.).
La France n'interviendra pas directement au Mali
L'Algérie, acteur régional clé et traditionnellement hostile à toute intervention, était représentée à cette réunion par Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines.De leur côté, les Européens soutiennent les initiatives régionales africaines, mais ont jusqu'à présent affirmé qu'ils n'enverraient pas de troupes destinées à combattre sur le sol malien, que l'option militaire ne devait être envisagée qu'en "dernier ressort", mais qu'ils étaient prêts à un soutien logistique et d'encadrement.
Le président français François Hollande a réaffirmé dimanche que la France n'interviendrait pas directement au Mali mais aurait "le devoir" d'être aux côtés des Africains s'ils décidaient d'une opération militaire.
Les ministres de cinq pays européens - France, Allemagne, Italie, Pologne et Espagne - doivent se réunir jeudi à Paris pour discuter de la mise sur pied d'une mission européenne d'entraînement qui compterait au moins 200 soldats
Présidentielle en Slovénie : Borut Pahor crée la surprise au 1er tour
Le Monde.fr avec AFPL'ancien chef de gouvernement social-démocrate Borut Pahor a créé la surprise en devançant le chef de l'Etat sortant, Danilo Türk (centre gauche), au premier tour de l'élection présidentielle en Slovénie, frappée par la plus grave crise économique de son histoire.
Selon les résultats donnés par la commission électorale après le dépouillement de 99,91 % des votes, Borut Pahor a obtenu 40 % des voix, contre seulement 35,84 % à l'actuel chef de l'Etat. Le candidat soutenu par le parti conservateur au pouvoir, Milan Zver, est crédité de 24,16 % des suffrages. Pour tous les instituts de sondages, Danilo Türk était pourtant donné largement favori de cette élection présidentielle à laquelle 1,7 million de Slovènes étaient appelés à voter.Dès les premières tendances connues, Borut Pahor, dont le gouvernement avait été renversé à la fin de 2011 par une motion de censure contre sa douloureuse réforme des retraites et du marché du travail, a souligné que son résultat "dépassait largement ses espérances". "Je crois que le message de ce vote est clair : ensemble, nous pouvons faire plus que ce que nous imaginons", a-t-il déclaré à des journalistes.
"FAIBLE PARTICIPATION"
De son côté, Danilo Türk avait du mal à cacher sa déception, mettant en cause "une faible participation" : selon des chiffres officiels, elle était seulement de 47,68 %, contre 57,7 % au scrutin de 2007. "C'est seulement le premier tour et c'est un avertissement lancé à la classe politique par les électeurs qui sont déçus par notre politique", a-t-il lancé, tentant de faire contre mauvaise fortune bon cœur. D'ici au deuxième tour, "je vais tout faire pour démontrer les différences conceptuelles entre mon rival et moi", a-t-il ajouté.
Danilo Türk, âgé de 60 ans, ancien professeur de droit qui a travaillé comme diplomate aux Nations unies, est soutenu par le principal parti d'opposition, Slovénie positive, du maire de Ljubljana, Zoran Jankovic (centre gauche). Borut Pahor (49 ans), a l'appui de sa formation, le Parti social-démocrate (SD), mais aussi du petit parti Liste des citoyens, pourtant membre de la coalition conservatrice libérale au pouvoir. Il est vrai que la campagne des trois postulants n'avait pas soulevé un grand intérêt chez les Slovènes, plus préoccupés par le chômage élevé (11,6 % de la population active) et les mesures d'austérité du gouvernement de centre droit de Janez Jansa.
Les principaux syndicats ont appelé pour le 17 novembre à une grande manifestation contre l'austérité, en particulier contre les baisses de salaires des fonctionnaires et les réductions des aides sociales.
Syrie : l'opposition au régime s'unifie, soutenue par la France et les Etats-Unis
Depuis mars 2011, le conflit syrien a fait plus de 37 000 morts dans le pays. A Alep (photo) des quartiers entiers ont été détruits par les bombardements de l'armée.
| JOHN CANTLIE/AFP
| JOHN CANTLIE/AFP
L'opposition syrienne ne forme plus qu'une seule et même entité. Dans la nuit de dimanche à lundi, après d'intenses pressions occidentales et arabes, un accord a été signé pour constituer une coalition forte et unie appelée à accélérer la chute du régime de Bachar al-Assad. Cet accord a été immédiatement salué par la France et les Etats-Unis, qui ont promis d'apporter leur soutien à la nouvelle coalition.
«Nous avons hâte de soutenir la Coalition nationale qui ouvre la voie à la fin du régime sanglant d'Assad et à l'avenir de paix, de justice et de démocratie que méritent tous les Syriens», a aussitôt déclaré le porte-parole adjoint du Département d'Etat américain Mark Toner, dans un communiqué. Les Etats-Unis ont félicité les groupes d'opposition pour cet accord et ont remercié le Qatar pour son soutien. «Nous travaillerons avec la Coalition nationale pour faire en sorte que notre aide humanitaire et pacifique réponde aux besoins du peuple syrien», a ajouté le porte-parole.
De son côté, Laurent Fabius, le chef de la diplomatie française, estime qu'il s'agit là d'une «étape majeure», pour «constituer une alternative crédible au régime de Bachar al-Assad».
Traiter avec la communauté internationale et canaliser les aides
Après d'épuisantes négociations menées depuis jeudi sous l'égide du Qatar et de la Ligue arabe, des formations de l'opposition syrienne ont ratifié à Doha un accord sur la constitution d'une Coalition nationale regroupant la plupart des composantes de cette opposition. L'accord répond aux voeux de pays arabes et occidentaux de voir l'opposition unie au sein d'une instance exécutive susceptible de traiter avec la communauté internationale et de canaliser les aides. Il a été signé par cheikh Ahmad Moaz Al-Khatib, qui venait d'être élu président de cette «Coalition nationale syrienne des forces de l'opposition et de la révolution», et Georges Sabra, chef du Conseil National Syrien (CNS), qui en devient la principale composante.
«Il s'agit d'un pas important sur la voie de la chute du régime», a affirmé Riad Hijab, ancien Premier ministre syrien qui a fait défection en août. Le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, cheikh Hamad ben Jassem Al Thani, et le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, assistaient à la signature.
«Aujourd'hui, nous vous demandons de surmonter vos divergences, et nous tenterons pour notre part d'obtenir une reconnaissance» arabe et occidentale de la coalition en tant qu'unique représentant légitime des Syriens, a dit cheikh Hamad. Le CNS, qui craignait d'être marginalisé, a été soumis à d'intenses pressions arabes et internationales pour l'amener à lever ses réserves.
Plus de 37 000 morts depuis mars 2011
En Syrie, les combats faisaient rage entre rebelles et soldats pour le contrôle de villes clés notamment près de la frontière turque, et l'aviation syrienne a mené des frappes contre plusieurs secteurs du Nord-Est près de l'Irak. Les combats ont débordé au sud du pays, où un obus de mortier syrien est tombé dans la partie du Golan occupée par Israël, poussant l'armée israélienne à tirer des coups de semonce en direction de la Syrie, premier incident du genre depuis près de 40 ans, selon des sources militaires israéliennes.
Dans la banlieue de Damas, des combats ont éclaté à Harasta et des obus sont tombés sur Yalda (sud). Les Comités locaux de coordination (LCC), un groupe de militants, ont fait état d'intenses tirs d'artillerie du régime contre les régions au sud-ouest de Damas.
A Alep, des obus de mortier sont tombés sur les quartiers rebelles et des affrontements violents ont éclaté dans d'autres secteurs, selon l'OSDH (Observatoire syrien des droits de l'Homme) et des habitants. Plus à l'ouest, l'OSDH a fait état de bombardements sur Maaret al-Noomane, ville clé tenue par les rebelles, après la prise par l'armée de villages proches.
Au total, au moins 64 personnes (25 civils, 16 soldats et 23 rebelles) ont péri dimanche en Syrie, selon un bilan provisoire de l'OSDH, qui s'appuie sur un large réseau de militants et de sources médicales dans les hôpitaux civils et militaires de Syrie. Au total, les violences ont fait plus de 37 000 morts depuis le début de la crise en mars 2011, selon la même source.
LeParisien.fr
Le ministre de l'Intérieur veut réformer la police des polices
Dans un entretien au journal Le Monde, Manuel Valls annonce une "profonde réforme" de l'IGS et de l'IGPN. Et exige le départ de l'actuel patron de l'IGS, Claude Bard. Le journal croit savoir que son successeur serait Philippe Caron, actuel numéro deux de la Direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne.
Le siège de l'IGS, à Paris © Maxppp
"J'ai inscrit la déontologie au rang de mes priorités", rappelle Manuel Valls. "Nous avons ainsi décidé (...) la création d'une structure de contrôle et d'audit au sein de la DCRI. C'est dans ce cadre que j'engage une réforme de l'IGPN et de l'IGS afin d'unifier la fonction de contrôle au sein de la police nationale".
Dans un entretien au journal Le Monde, le ministre de l'Intérieur annonce donc de profonds changements au sein de la police des polices - l'Inspection générale des services n'a pour zone de compétence que la préfecture de police de Paris, le reste étant du ressort de l'Inspection générale de la police nationale.
Claude Bard limogé
Une réforme car il y a eu trop d'abus. Cinq agents ont notamment été accusés de corruption en 2007 avant d'être blanchis en 2011. Une dizaine d'informations judiciaires sont encore ouvertes. "Dans la mesure où je veux réformer le système, il faut un nouveau responsable de l'IGS". Exit donc Claude Bard, patron depuis 2007. Pour lui succéder, Le Monde avance le nom de Philippe Caron, actuel numéro deux de la Direction de la sécurité de proximité de l'agglomération parisienne.
Dans le détail, "l'IGS doit devenir une composante à part entière de l'IGPN", estime Manuel Valls. "Un arrêté prévoyait déjà que le chef de l'IGS était l'adjoint du responsable de l'IGPN, cette disposition est restée lettre morte, je souhaite que le droit s'applique."ECONOMIE
INSEE: Innovation dans les entreprises : tous les chiffres régions par région
Du "made in France" au débat sur la transition énergétique, un week-end d'industrie
Par Elodie Vallerey
La fin de semaine a encore été chargée d'annonces. Les ministres Arnaud Montebourg, Delphine Batho et Michel Sapin ont rythmé l'actualité industrielle.
Le "made in France" de Montebourg
Arnaud Montebourg ne manque pas de louanges lorsqu'il s'agit de parler d'industrie, mais surtout d'industrie française. Pour le ministre du Redressement productif, "la France a fait la première révolution industrielle, la deuxième. Elle fera la troisième autour du Made in France", a-t-il assuré lors de l'inauguration du premier salon dédié aux produits 100 % français, qui se tenait à Paris ce week-end.
Un peu plus tard, lors de sa visite de l'entreprise Quantel, spécialiste mondial du laser installée aux Ulis (Essonne), Montebourg a persisté et signé. "La France qui croit qu'elle peut rester la puissance industrielle qu'elle était en se privant d'usines (...), nous y sommes. Sans usines, un pays qui ne produit pas est dans la main de ceux qui produisent", a-t-il asséné, comme le rapporte l'AFP.
L'occasion pour le ministre de reparler de la Banque publique d'investissement, qui verra le jour en début d'année prochaine : "La BPI est une concurrence déloyale assumée par l'Etat sur capitaux publics pour lutter contre la sur-rémunération du capital de la 'private equity' (...) Les banques, les fonds d'investissement demandent 15 %, nous nous demanderons 3 %", a-t-il assuré à l'AFP.
Pour lui, l'Etat en tant que client a un grand rôle à jouer dans la compétitivité des entreprises françaises : "Nous allons remédier à notre idiotie nationale qui consiste à favoriser les carnets de commande de nos concurrents les plus prédateurs". Le 11 novembre, le ministre annonçait la possibilité pour le Fonds d'investissement stratégique français d'investir aux côtés de la Libye dans la reprise de la raffinerie Petroplus à Petit-Couronne (Seine-Maritime).
L'ASN a un nouveau patron, la transition énergétique des "parrains"
Autre thème, mais problématiques similaires. Alors que Pierre-Franck Chevet a été nommé - plus tôt que prévu - président de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) selon un décret paru le 10 novembre au Journal Officiel, la ministre de l'Environnement et de l'Energie Delphine Batho s'entourait d'experts pour débattre de la transition énergétique en France.
Le grand débat souhaité par le président Hollande lors de la Conférence environnementale débutera le 20 novembre pour durer jusqu'au printemps 2013, avec comme animateurs de marque l'ex-patronne d'Areva Anne Lauvergeon et l'ex-directeur de Greenpeace Bruno Rebelle. Le climatologue Jean Jouzel, la directrice de l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) Laurence Tubiana et le président du conseil d'administration de Valeo Pascal Colombani complètent ce comité de cinq "sages".
Michel Sapin défend la compétitivité
Le ministre du Travail Michel Sapin a assuré ce dimanche que les entreprises vont agir conformément à "l'esprit" du pacte de compétitivité et utiliseront leur crédit d'impôt "pour investir, embaucher et innover" et non pour rémunérer leurs actionnaires.
Les décisions des entreprises "vont intervenir dès 2013" et elles auront droit "en 2014 à un crédit d'impôt". "On voit ce qui est fait, pour donner ensuite", a souligné le ministre sur Canal+. "Pourquoi une entreprise irait-elle frauder par rapport à l'esprit de la loi. La loi va lui permettre aujourd'hui d'investir, d'embaucher, d'innover", s'est-il demandé.
Les décisions des entreprises "vont intervenir dès 2013" et elles auront droit "en 2014 à un crédit d'impôt". "On voit ce qui est fait, pour donner ensuite", a souligné le ministre sur Canal+. "Pourquoi une entreprise irait-elle frauder par rapport à l'esprit de la loi. La loi va lui permettre aujourd'hui d'investir, d'embaucher, d'innover", s'est-il demandé.
Agenda de l'industrie : semaine du 12 au 16 novembre
Par Elodie Vallerey
Une semaine encore placée sous le signe de l'automobile, avec au centre de l'attention, le groupe PSA Peugeot Citroën et la mise en oeuvre de son plan de restructuration. L'Usine Nouvelle surfe sur l'actualité en organisant son 11e Congrès industrie automobile.
Lundi 12 novembre
Automobile - Le cabinet d'experts Sécafi présente aux syndicats de PSA Peugeot Citroën ses conclusions sur le volet stratégique et l'avenir de la partie R&D du groupe.
Automobile - Le cabinet d'experts Sécafi présente aux syndicats de PSA Peugeot Citroën ses conclusions sur le volet stratégique et l'avenir de la partie R&D du groupe.
Energie - Fin du mandat d'André-Claude Lacoste à la tête de l'Autorité de sûreté nucléaire. Pierre-Franck Chevet est pressenti pour le remplacer.
Economie - Conférence-débat sur le thème du dialogue social et de la compétitivité France-Allemagne organisée par la Chambre de commerce franco-allemande AHK en partenariat avec L’Usine Nouvelle, à Paris, avec la présence de Laurence Parisot du Medef, Dieter Hundt, le patron des patrons allemand, et de syndicalistes français et allemands.
6e édition du Forum de la cession-reprise d’entreprise organisé par la CCI de Paris et le réseau "Passer le relais". Ce forum réunit des entrepreneurs, des financiers et des avocats qui évoquent différents sujets autour de la transmission d’entreprise.
Agroalimentaire - Début de l'examen au Sénat du projet de loi de finances de la sécurité sociale 2013, avec l'amendement sur l'augmentation de la taxe sur l'huile de palme pour les industriels.
L’association Les Journées de l’entrepreneur organise une journée de conférence sur le thème "La troisième révolution industrielle des entrepreneurs" au ministère de l’Economie et des finances, à Paris.
Début de la Semaine pour l'emploi des personnes handicapées.
Mardi 13 novembre
Automobile - L'Usine Nouvelle organise la 11e édition du Congrès industrie automobile, en présence de Philippe Varin, PDG de PSA Peugeot Citroën, et Laurent Burelle, PDG de Plastic Omnium.
Automobile - L'Usine Nouvelle organise la 11e édition du Congrès industrie automobile, en présence de Philippe Varin, PDG de PSA Peugeot Citroën, et Laurent Burelle, PDG de Plastic Omnium.
Seconde réunion de négociations chez Renault sur la compétitivité entre la direction et les syndicats.
Energie - Le tribunal de commerce de Rouen se réunit à nouveau pour décider d'une éventuelle prolongation de la période de dépôt des offres pour permettre aux repreneurs potentiels de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime) de concrétiser leurs intentions.
Télécoms - Les fédérations des télécoms CGT, CFDT et SUD appellent les salariés de la filière à une journée de mobilisation et d'actions le 13 novembre pour l'emploi et "pour peser sur les décisions du gouvernement et les stratégies" des entreprises.
Economie - L’association des investisseurs pour la croissance (Afic) organise sa journée annuelle du capital investissement au Pavillon Gabriel, à Paris.
Salon de la Fenêtre, de la Fermeture et de la Protection Solaire, jusqu'au 16 novembre, à Paris Porte de Versailles.
Ingénierie - Micado, l'association française pour l'ingénierie numérique au service du PLM, organise Virtual PLM'12, le premier salon virtuel entièrement dédié à l’ingénierie numérique (CAO, simulation numérique, CFAO, FAO, prototypage et fabrication rapide, Rétroconception) et au travail collaboratif.
Electronique - Jusqu'au 16 novembre, salon international des composants et sous-ensembles électroniques Electronica, à Munich (Allemagne).
Agroalimentaire - Présentation du rapport annuel de l’observatoire des prix et des marges à Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt et Guillaume Garot, ministre délégué chargé de l’Agroalimentaire.
Mercredi 14 novembre
Automobile - Seconde réunion de négociation entre la direction et les syndicats de PSA Peugeot Citroën sur le plan de 8 000 suppressions de postes.
Automobile - Seconde réunion de négociation entre la direction et les syndicats de PSA Peugeot Citroën sur le plan de 8 000 suppressions de postes.
Electronique/Télécoms - Jusqu'au 15 novembre, se tient au Corum de Montpellier le Digiworld Summit 2012 de l'IDATE, l'institut de l'audiovisuel et des télécommunications et think tank spécialisé dans l’économie numérique, les médias, l'internet et les télécommunications.
Conférence les 14 & 15 novembre de l'Electronic Business Group (EBG) à la Grande Halle de la Villette, à Paris.
Défense - La commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale procèdera à l’audition de Gérard Amiel, PDG de Renault Trucks Défense, sur la dimension industrielle du Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale.
Pose de la première pierre de la future usine de démilitarisation française sur le site MBDA de Bourges Subdray (Cher). Cette nouvelle usine permettra d’assurer le démantèlement "propre" des munitions complexes en fin de vie.
Agroalimentaire - Petit-déjeuner organisé par le cabinet MLA sur le thème de la "planification industrielle et commerciale". en présence de Jean-Claude Cardonnel, directeur administratif et financier de United Biscuits Northern Europe, Bruno Peloin, directeur Supply Chain de Nutricia France (Danone), et François-Régis de Landes, directeur Organisation et Systèmes d’information de Système U Sud.
High-tech - Le congrès Intersurfaces 2012, spécialisé sur les traitements de surface High Tech, ouvre ses portes les 14 et 15 novembre 2012 à la cité du design de Saint-Étienne (Loire). Cette année, il a pour objectif de permettre aux acteurs de l’industrie de découvrir la percée des nouvelles technologies en ingénierie des surfaces et des interfaces grâce à la rencontre avec des chercheurs universitaires.
Jeudi 15 novembre
Economie - GE Capital organise le sommet PME-ETI pour la croissance, de 8h30 à 13 h au Pavillon Gabriel, à Paris.
Economie - GE Capital organise le sommet PME-ETI pour la croissance, de 8h30 à 13 h au Pavillon Gabriel, à Paris.
Vendredi 16 novembre
Energie - Fin du délai pour les offres de reprise de TIGF, la filiale de Total qui gère le réseau gazier du sud-ouest de la France.
Energie - Fin du délai pour les offres de reprise de TIGF, la filiale de Total qui gère le réseau gazier du sud-ouest de la France.
Electronique - Les 16 & 17 novembre, les acteurs majeurs de l’Internet et de l’Internet mobile se réunissent pour Web Deux Connect (W2C), à L'Usine, à la Plaine St-Denis.
A partir du 16 novembre, la Cité des sciences et de l'industrie de Paris organise l'exposition "Design, où es-tu ?", dans le cadre de l'Observeur du design 2013 proposé par l'Agence pour la promotion de la création industrielle.
Du 17 au 25 novembre, c'est la Semaine européenne de la réduction des déchets, pour sensibiliser tout un chacun à la nécessité de réduire la quantité de déchets générée.
Grèce : le budget de rigueur 2013 adopté par le parlement
167 députés grecs sur 300 ont voté en faveur du budget qui prévoit neuf milliards d'euros d'économies pour 2013. Cette adoption devrait garantir un déblocage des prêts de l'UE et du FMI.
Le parlement grec a adopté dans la nuit de dimanche à lundi un nouveau budget de rigueur portant sur l'année 2013 dans l'espoir que le pays échappe à une faillite rapide et s'assure la poursuite du soutien de ses bailleurs de fonds, UE et FMI.
Après une manifestation anti-austérité peu suivie dimanche soir devant le Parlement à l'appel des syndicats, 167 députés grecs sur les 300 ont voté en faveur de ce budget à l'issue d'un débat passionné. Le dilemme auquel ils sont confrontés était le même que depuis le début de la crise de la dette en 2010: accepter neuf milliards d'euros d'économies pour 2013 et une sixième année consécutive de récession, ou risquer de placer le pays asphyxié en défaut de paiement dans un délai relativement rapide.
Le budget a obtenu 167 voix sur les 168 sur lesquelles il pouvait compter, issues des trois partis qui soutiennent la coalition au pouvoir, la droite Nouvelle-Démocratie, les socialistes Pasok et la Gauche démocratique Dimar. 128 députés des partis de l'opposition ont voté contre et quatre se sont abstenus sur les 299 présents (sur 300) selon le décompte officiel.
Ainsi, le Premier ministre Antonis Samaras a réussi son pari de maintenir la cohésion de sa coalition qui avait été testée lors du vote il y a juste quatre jours sur la loi pluri-annuelle de rigueur adoptée avec une courte majorité de 153 voix. « Le deuxième pas décisif a été fait, maintenant c'est l'heure de la croissance et de la reprise », a dit M. Samaras en sortant du Parlement, faisant allusion à un premier vote de mercredi sur des économies de 18 milliards d'ici 2016.
Ajustement budgétaire musclé
Le ministre des Finances Yannis Stournaras avait assuré que l'adoption de cette nouvelle purge allait garantir un déblocage « à temps » des prêts de l'UE et du FMI. Retenue par les bailleurs de fonds internationaux de la Grèce depuis juin afin de contraindre le pays à adopter un programme d'ajustement budgétaire musclé, le versement d'une tranche d'environ 31,2 milliards d'euros de prêt est attendue impatiemment par la Grèce, dont les caisses sont vides. « Nous avons besoin de la tranche, car la situation des réserves de l'Etat est limite, le 16 novembre il faut rembourser des bons du Trésor de 5 milliards d'euros », avait dramatisé M. Stournaras devant les députés.
Le leader du Pasok socialiste Evangélos Vénizélos, dont le parti n'est plus que l'ombre de lui-même pour avoir fait adopter des plans d'austérité successifs depuis 2010, a lui aussi soutenu l'austérité. « La Grèce est arrivée au bout de ses forces » a-t-il dit, en appelant à une résolution du problème de la dette à la veille de la réunion à Bruxelles des ministres des Finances de la zone euro.
Fotis Kouvélis, chef du Dimar, a lui aussi voté ce budget, alors qu'il s'était abstenu sur la loi pluri-annuelle. Le leader de l'opposition Alexis Tsipras, qui dirige le parti de gauche radicale Syriza, s'est inquiété de la situation de la dette. « La dette n'est pas soutenable, seule Mme Merkel le croit », a-t-il dit, en renouvelant sa proposition « d'un effacement de dette avec clause de croissance ».
Solution globale pour l'effacement de la dette
A quelques jours de grèves et de protestations anti-austérité pan-européennes (le 14 novembre) qui vont surtout toucher les pays du sud de l'Europe, M. Tsipras a appelé à une « solution globale pour l'effacement d'une grande partie de la dette de ces pays ».
Dimanche soir, à Athènes, 15.000 personnes, selon la police, ont manifesté dans le calme devant le Parlement sur la place Syntagma, théâtre de manifestations massives depuis 2010 contre les plans successifs d'austérité en échange des prêts UE-FMI. Ce rassemblement était bien loin de la manifestation de 70.000 personnes la semaine dernière contre la loi-cadre pluriannuelle. « Nous sommes là pour prouver qu'on ne se résigne pas », a indiqué Olga P., 35 ans, professeur d'anglais dans un lycée public, qui a vu son salaire net mensuel réduit à 960 euros.
Les ministres des Finances de la zone euro se réunissent lundi à Bruxelles pour examiner la situation de la Grèce, son assainissement budgétaire et l'évolution de sa dette. Avant de décider tout versement à la Grèce, la zone euro attend d'abord le rapport de la troïka (UE, BCE et FMI) qui porte à la fois sur les nouvelles mesures d'économies prises par la Grèce, et sur la trajectoire de sa dette qui explose, s'éloignant ainsi de l'objectif de 120% du PIB d'ici 2020.
SOUREC AFP
Le Japon au bord de la récession
Les statistiques diffusées ce lundi matin par le gouvernement japonais montrent que le pays risque, comme le redoutaient déjà l'essentiel des analystes, de rentrer très prochainement en récession. Au cours du troisième trimestre, le PIB de l'archipel s'est contracté de 0,9%. En rythme annualisé, cette baisse d'activité représenterait un recul de 3,5%.
En début d'année, le pays avait pourtant réussi à maintenir un rythme de croissance supérieur à ceux constatés dans les autres pays développés de la planète en alimentant notamment les vastes chantiers de reconstruction dans les zones détruites par le tsunami de 2011.
Mais ces dépenses ne suffisent plus, depuis l'été, à compenser le brutal recul de la demande étrangère pour les exportations d'automobiles ou de composants informatiques « made in Japan » qui restent l'un des éléments clé de la santé de la croissance japonaise.
La demande extérieure compte ainsi pour 0,7 point de pourcentage dans la contraction du PIB japonais sur les mois de juillet, août et septembre. La consommation privée, qui représente environ 60% de l'économie japonaise, a, elle, reculé sur la période de 0,5%.
Pointant les récents commentaires des entreprises, nombre d'analystes estiment que le PIB du pays sera de nouveau en recul au quatrième trimestre, ce qui placerait alors techniquement le Japon en récession.
À Shanghaï, des célibataires participent à une soirée de speed dating organisée par un des plus importants site de rencontres chinois. Crédits photo : Eugene Hoshiko/AP
Le «jour des célibataires» fait exploser l'e-commerce chinois
À Shanghaï, des célibataires participent à une soirée de speed dating organisée par un des plus importants site de rencontres chinois. Crédits photo : Eugene Hoshiko/AP
Le 11 novembre, «jour des célibataires» en Chine, le montant des ventes en ligne aurait atteint 3,8 milliards d'euros.
C'est un avatar chinois de la Saint Valentin, et une bénédiction pour le commerce en ligne! Le «jour des célibataires» a vu le jour dans les années 90 et est fixé au 11 novembre. La date est symbolique, «11/11» soit quatre fois le chiffre «un» pour les cœurs isolés… Le cru 2012 a été particulièrement riche. On parle dans la presse chinoise d'un montant de ventes de 30 milliards de yuans (3,8 milliards d'euros). Soit la journée la plus folle de l'année pour l'e-commerce chinois, qui aurait dépassé l'équivalent américain du «cyber monday», qui suit la fête de Thanksgiving.
En ce jour festif, pour gonfler les ventes, certains n'ont pas lésiné sur les rabais. Ils pouvaient dimanche aller jusqu'à 70 %. Le spectre des cadeaux est large, allant des bijoux aux biens électroniques en passant par les voitures. Les quelque 50.000 boutiques des sites phare de commerce en ligne Taobao et Tmall.com (groupe Alibaba) ont ainsi à elles seules totalisé 2,3 milliards de dollars de transactions en 24 heures. Et des rivaux comme 360buy ont aussi connu des heures fastes. Les entreprises de livraison avaient pour l'occasion mis 800.000 employés sur le pont, selon leur association professionnelle.
La Chine compte déjà 540 millions d'internautes et plus de 190 millions d'acheteurs en ligne selon le Boston Consulting Group. Les ventes au détail en ligne ont représenté 4,32 % du total chinois l'an dernier, contre 1,16 % en 2008 selon le ministère du Commerce. Le dernier plan quinquennal s'est fixé pour objectif de quadrupler le volume de l'e-commerce d'ici à 2015.
Le FSI pourrait s'allier à la Libye pour reprendre Petroplus Petit-Couronne
Le Fonds souverain libyen envisage d'investir dans le secteur du raffinage en France et le Fonds stratégique d'investissement français pourrait intervenir à ses côtés comme partenaire minoritaire dans des projets rentables, a déclaré le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg.
Dans une interview au Journal du Dimanche le 11 novembre, il évoque le cas de la raffinerie en redressement judiciaire Petroplus de Petit-Couronne, en Seine-Maritime, pour laquelle la Libyan Investment Authority vient d'adresser une lettre d'intérêt en vue d'une reprise éventuelle.Le dossier devrait être évoqué lors d'une visite qu'effectue ce 12 novembre en Libye Arnaud Montebourg, en compagnie du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius.
Prié de dire si une reprise de la raffinerie de Petit-Couronne par la Libye serait une bonne solution, Arnaud Montebourg répond : "Les majors du pétrole se désengagent du sol européen. Mais les pays producteurs ont à l'inverse intérêt à écouler et à faire raffiner leur or noir en Europe et nous avons intérêt à le faire ensemble pour maîtriser toute la chaîne pétrolière."
"Le fonds souverain de l'Etat libyen, Libyan Investment Authority, a exprimé un intérêt pour un éventuel investissement dans nos raffineries, à l'occasion de la procédure de liquidation de Petroplus", poursuit-il.
"Notre Fonds stratégique d'investissement pourrait intervenir à ses côtés comme partenaire minoritaire dans des projets rentables", dit encore Arnaud Montebourg, en indiquant que "cet engagement sur le sol français pourrait également trouver sa réciprocité sur le sol libyen".
(avec Reuters, Yann Le Guernigou)
Plan en trois axes pour PSA Rennes
Par Pauline Ducamp
A lire sur le même sujet
Le constructeur prévoit de supprimer 1 400 emplois et souhaite reclasser 400 salariés sur d’autres sites du groupe.
Après Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) la veille, c’était au tour de l’usine PSA de Rennes-La Janais (Ille-et-Vilaine) d’être au cœur des discussions le 9 novembre.Le préfet de Bretagne Michel Cadot a présidé la première réunion tripartite, qui devait aborder le plan social annoncé en juillet dernier par Philippe Varin. Sur les 5 600 postes du site, 1 400 doivent être supprimés. Denis Martin, directeur industriel de PSA, a dévoilé les modalités de ces suppressions.
"Nous avons, sur les 1 400 suppressions d'emplois que nous envisageons, 400 mobilités que nous proposerons aux salariés de La Janais sur l'ensemble des sites de PSA", a précisé Denis Martin.
400 autres salariés se verront proposés des postes à La Janais, dans le cadre d’une réindustralisation du site. Le directeur industriel n’a cependant donné aucun nom d’entreprises intéressées pour s’installer sur les terrains vacants de l’usine, ni mentionner quelles nouvelles activités pourraient s’implanter à La Janais.
Juin 2013
Enfin 600 salariés devront quitter PSA. Les syndicats espèrent la mise en place d’un dispositif de pré-retraites, compte tenu du nombre élevé de salariés de plus 55 ans travaillant sur le site. Les représentants syndicaux restent vigilants : la réindustrialisation ne doit pas intervenir avant 2014 alors que le plan social débutera lui en juin 2013.
Dans son audit sur le groupe PSA, le cabinet Sécafi avait récemment évoqué une possible réduction des suppressions de postes. Pour assurer le volume de production en 2016, l’usine de La Janais aurait besoin d’embaucher 360 personnes.
Sécafi proposait de baisser d’autant le nombre des 1400 suppressions de postes. PSA ne semble pas pour le moment vouloir suivre cet avis.
La prochaine réunion tripartite ne se tiendra pas à Rennes avant le début de l’année prochaine.
Le projet Iter approuvé par l'Autorité de sûreté nucléaire
Par Elodie Vallerey
A lire sur le même sujet
Le projet de recherche sur la fusion nucléaire actuellement en cours de construction à Cadarache (Bouches-du-Rhône) devrait voir le jour en 2019, avec trois ans de retard sur le calendrier initial.
Dans un avis publié le 10 novembre au Journal officiel, l'ASN "rend un avis favorable (au) projet de décret" qui autorise la création de l'installation nucléaire de base (INB) Iter, le projet de réacteur expérimental international à fusion nucléaire près du site de Cadarache, dans les Bouches-du-Rhône, comme nous l'apprend l'AFP.Le projet de décret approuvé par l'ASN, saisie par la direction générale de prévention des risques, précise les caractéristiques de l'installation et définit ses conditions de sûreté. Pour être valable, le décret doit encore être signé par le Premier ministre.
Le jeudi 7 juin, La Provence avait révélé la détection de fissures microscopiques dans le béton qui protège la cavité. Les parois verticales de la fosse du tokamak – où sera installé le réacteur – ont été touchées, comme l'avait confirmé une lettre de suite d’inspection de l’Autorité de sûreté nucléaire.
Joëlle Elbez-Uzan, chef du bureau de sûreté nucléaire d’Iter Organization, en charge du projet, avait alors relativisé le problème.
JUSTICE ?
Faux électeurs de Paris. Les Tiberi de retour devant la justice
Photo d'archives prise le 16 mars 2008 de l'ancien maire de Paris Jean Tibéri et sa famme Xavière à leur arrivée dans un bureau de vote au second tour des élections municipales.
AFP
Après un faux départ il y a un an, le procès en appel des époux Tiberi s’ouvrira lundi devant la cour d’appel de Paris dans l’affaire des faux électeurs du Ve arrondissement, plus de 15 ans après les scrutins litigieux.
Municipales de 1995 et des législatives de 1997
Jean Tiberi, 77 ans, toujours maire du Ve arrondissement de Paris, son épouse Xavière, 76 ans, et sa première adjointe Anne-Marie Affret, 74 ans, doivent comparaître jusqu’au 21 novembre, sauf report dû à une autre Question prioritaire de constitutionnalité devant être plaidée par la défense.
Programmé initialement en septembre 2011, ce procès avait en effet été reporté en raison d’une QPC, procédure qui permet à tout justiciable de contester des dispositions légales. Les époux Tiberi ont toujours réfuté avoir participé à une quelconque fraude électorale lors des municipales de 1995 et des législatives de 1997.
En 2009, le tribunal correctionnel de Paris en avait jugé autrement, condamnant l’ancien maire de Paris (1995-2001) à dix mois de prison avec sursis, 10 000 euros d’amende et trois ans d’inéligibilité et son épouse à neuf mois avec sursis et 5 000 euros d’amende. Une peine dont l’exécution a été suspendue par leur appel.
Incités à se faire inscrire sur les listes
La justice reproche aux prévenus d’avoir participé à un système dans lequel des personnes ne résidant pas dans l’arrondissement étaient « incitées » à se faire inscrire sur les listes électorales, en échange d’une place en crèche, d’un logement ou d’un emploi à la mairie de Paris.
Face aux témoignages à charge d’anciens collaborateurs, les époux Tiberi ont récusé tout « système ». Ils ont assuré que le nombre d’inscriptions litigieuses était insuffisant pour altérer le résultat de scrutins que le maire a remporté confortablement.
Manipulations de votes
La première adjointe du maire, Anne-Marie Affret, a pour sa part longtemps contesté son implication. Elle avait fini par craquer au procès de 2009 et avait reconnu sa part de responsabilité, sans cependant mettre en cause nommément les Tiberi.
Les parties civiles sont impatientes de voir ce dossier enfin jugé. Pour l’un de leurs avocats, Me Antoine Comte, il importe, même aussi longtemps après les faits, de « faire reconnaître qu’il y a eu des manipulations de votes » et « le responsable doit se voir interdire de se présenter aux élections ». Les prochaines municipales sont prévues en 2014
dossier
La colère d'une ancienne fonctionnaire des Hauts-de-Seine
Florence avait dénoncé les marchés truqués de l’information des collèges des Hauts-de-Seine, dont le procès s’ouvre ce lundi à Nanterre. La fonctionnaire qui témoigne aujourd’hui a payé cher son intégrité, jusqu'à risquer de se faire « casser les bras et les genoux ».
La colère d'une ancienne fonctionnaire des Hauts-de-Seine © Fotolia - 2012 / © Corgarashu
Ils sont poursuivis pour favoritisme, corruption ou abus de biens sociaux, pour avoir participé aux malversations liées à l'informatisation des collèges. Un marché en plein boom à la fin des années 90, quand les quatre-vingt-sept établissements du plus riche département de France commencent à s'équiper.
Florence est une jeune fonctionnaire recrutée en 1998 pour contrôler les factures. Elle ne tarde pas à découvrir que les règles les plus élémentaires des marchés publics sont bafouées.
Je me rends très vite compte que le seuil des marchés est dépassé donc il n'y a pas de mise en concurrence des prestataires, et que c'est une seule et même personne qui se cache derrière différentes sociétés. Je finis par être menacée par le principal prestataire un soir qui me présente des fausses factures de consulting d'un montant très élevé, un peu moins de 300 000 francs à l'époque. Je lui dis que ce sera sans moi, je ne passerai pas de fausses factures, et là les menaces commencent. Il me dit: si vous parlez, si vous entravez mes petites affaires, je vous pourrirai la vie.
Marchés truqués et harcèlement
Ce prestataire, Daniel Z, est en cheville avec l’ingénieur informatique du conseil général, Marc B. Ce dernier fini par avouer qu’il était chargé de saucissonner les marchés pour rester en dessous du seuil de 300 000 F et éviter toute mise en concurrence. La manoeuvre est parfois grossière, comme lorsque Daniel Z. signe ce fameux contrat de consultant pour 299 000F. Marc B., qui sélectionne les prestataires, fait en sorte que ce soit toujours une des entreprises liée à Daniel Z. qui soit choisie. Ce dernier se cache derrière une trentaine de sociétés, qui lui rétrocèdent les prestations, moyennant une commission. Personne ne semble trouver curieux qu’une entreprise de restauration rapide ou une société immobilière s’occupent d’informatique. Ni pourquoi c’est toujours Daniel Z. qui répond au téléphone ou qui représente des entreprises différentes. Les principaux des collèges, eux, se plaignent du service rendu : avec ses 5 ou 6 salariés pour 87 collèges le prestataire a du mal à faire face.Entre 1995 et 2000, le réseau de Daniel Z. a obtenu vingt-deux millions de francs de contrats du département. La juge lancera en vain des commissions rogatoires en Suisse et au Liban pour tenter de savoir où était passé l’argent. Son allié au conseil général, Marc B., mène grand train : il reçoit 1,7 million de francs en liquide, des voyages, on lui prête une grosse voiture...
Florence alerte ses supérieurs directs, sans succès. Au contraire, elle commence à être harcelée, mal notée. Elle passe le concours d'attaché territorial, accepte de changer de service, rien n'y fait.
Il y a interdiction à mes collègues de venir me saluer, de prendre un café avec moi, certains bureaux me sont interdits, et du jour au lendemain mon travail n'est plus satisfaisant.
Florence reçoit des appels anonymes, s’inquiète de dégradations sur sa voiture, ou s’aperçoit que son ordinateur de bureau a été abonné à des sites pornographiques (par le service informatique ?).
Faire taire « la salope »
Au niveau supérieur pourtant la hiérarchie réagit : le directeur général de l'administration des Hauts-de-Seine écrit en décembre 2000 au procureur de la République de Nanterre. Il dénonce le trucage des marchés, qu'un audit interne viendra confirmer, et les pressions exercées sur Florence. Il demande même à Florence de prendre une semaine de vacances pour pouvoir aller chercher ses enfants à l'école, ce qui montre que les menaces du prestataire sont prises au sérieux.
Il y a de quoi : en septembre 2006, la juge d’instruction saisie de ces marchés truqués découvre un échange de mails dans lequel le prestataire et l'informaticien évoquent une agression sur la fonctionnaire.
J'ai déjà commandé les roumains pour P. pour janvier 2005, écrit Daniel Z. Seulement les genoux, et les bras (peut-être la gueule ça dépendra de mon humeur). Par contre, tu partages 3500F chacun.
Réponse de Marc B. :
Merci pour ton message, pour la salope je suis d'accord pour partager la dépense.
Florence n'est pas alertée, elle ne le découvrira qu'en se portant partie civile, en mai 2007.
C'est vraiment un très gros traumatisme, je découvre que le prestataire qui a toute la confiance du département, et l'ingénieur qui a aussi toute la confiance du département prévoyaient de me casser les genoux et les coudes, la gueule était en option pour celle qu'ils appelaient la salope. Et ce qui me choque encore aujourd'hui c'est que mon employeur n'a jamais daigné me prévenir ni me soutenir ultérieurement par un courrier ou quoi que ce soit.
Pourtant, Florence a découvert que les deux protagonistes ne seront pas poursuivis sur ce volet. Le parquet de Nanterre a pris un réquisitoire supplétif en septembre 2007 pour « association de malfaiteurs en vue de commettre le délit de violences volontaires avec préméditation, en réunion, sur personne chargée d’une mission de service public », mais ils n’ont jamais été mis en examen.
Pour sa nouvelle avocate Me Marie Dosé, c’est une décision difficile à comprendre, car l'agresssion de Florence était bel et bien programmée :
On ne sait pourquoi elle en a réchappé. Est-ce parce ces personnes à ce moment là ont été placées en détention provisoire, est-ce parce que le projet n'a pas abouti ? Les menaces étaient réelles, l'association de malfaiteurs aussi. La justice n'a pas été au bout de ce qu'elle aurait dû faire. Il y a eu une commission rogatoire, les personnes ont été interrogées, on est sur des semi-aveux, mais ils n'ont pas été mis en examen. La justice a été extrêmement lente: en 2000 une enquête préliminaire a été ouverte, elle a duré quatre ans, c'est beaucoup trop long. Il faut saisir un juge d'instruction avant : d'ailleurs pendant cette enquête préliminaire les faits se sont poursuivis.
Le parquet de Nanterre a d'ailleurs ouvert une deuxième information judiciaire pour les faits couvrant la période postérieure aux dénonciations de Florence, 2000-2005 (qui est en cours de réglement). L'enquête préliminaire n'a pas mis fin aux malversations, ni aux soucis de Florence dans son travail.
Pour Alain Gervasoni, le secrétaire général de Force ouvrière au conseil général, certains agents agissaient en toute impunité :
Le directeur général des services avait reconnu qu’il ne pouvait rien contre le directeur de l’action scolaire. Est-ce qu’il y avait des implications politiques derrière, est-ce qu’un système quasi-mafieux s’était mis en place ? Elle devenait très gênante.
Une affaire sensible
Au cours de l’instruction, des documents ont disparu, des disques durs ont été nettoyés avant les perquisitions... La juge Patricia Simon a même dénoncé en janvier 2009 l’inaction des policiers de la DNIF (Direction nationale des investigations financières), dans une lettre versée au dossier.
C’est que l’affaire est alors politiquement sensible. Le Conseil général des Hauts-de-Seine a été dirigé par Nicolas Sarkozy (2004-2007) et avant lui par Charles Pasqua (1998-2004). L’une des personnes mises en examen, avant de bénéficier d’un non-lieu, a fait un aller-retour entre le département et le cabinet de la mairie de Levallois Perret, fief du couple Balkany. Isabelle Balkany, l’ancienne vice-présidente du conseil général chargée des collèges est entendue comme témoin, et affirme n’être pas au courant des marchés truqués : « je n’achète et je ne livre pas d’ordinateurs » déclarait-elle en 2009 dans Libération.
En 2005, Florence est placée sous l’autorité de Rachida Dati, directrice générale adjointe des services juridiques : d’après Florence et le syndicat FO, la future garde des sceaux aurait très mal pris l’arrivée de la juge Simon dans son service, le 21 février 2005, pour une perquisition. Les jours suivants, les accusations d’incompétence professionnelle à l’encontre de Florence repartent de plus belle. Au même moment, elle reçoit pourtant un courrier d’un des bras droits de Nicolas Sarkozy, qui la félicite « pour son comportement courageux, qui l’honore » (tout en lui refusant la protection fonctionnelle, pour payer ses honoraires d’avocat, au nom de « l’emploi rigoureux des deniers publics »).
En juillet 2008, le nouveau président du conseil général, Patrick Devedjian, annonce qu’il veut « nettoyer les écuries d’Augias ». L’avocat du conseil général, Olivier Schnerb, assure qu’avec ce procès le grand ménage est presque terminé
J’ai engagé toutes les procédures nécessaires. On a fait condamner les associations douteuses, la prévarication, les jurys accusés de favoritisme. Il reste à juger une affaire de corruption, les marchés informatiques, mais chacun doit savoir qu’aujourd’hui le conseil général est transparent, et que ce qui pouvait apparaître comme une légende sulfureuse s’est révélé être une page de l’histoire judiciaire qui est aujourd’hui définitivement tournée.
Renforcer la protection des lanceurs d’alerte
En 2005, Florence a fini par quitter le Conseil général des Hauts-de-Seine pour aller travailler dans une commune en dehors du département. Elle a dû aller devant le Tribunal administratif pour faire reconnaitre le harcèlement moral et obtenir la protection fonctionnelle pour payer ses honoraires d'avocats. Elle est aujourd'hui assez désabusée
Je n’ai jamais pensé que cela m'entrainerait aussi loin et que j'y laisserais quatorze ans de ma vie et de ma vie de famille parce que j'ai quand même élevé mes enfants dans ce climat délétère. C'est quand même un combat de longue haleine et c'est cher payé pour faire son devoir de fonctionnaire et de citoyenne. J'ai quand même le sentiment d'avoir été totalement abandonnée par mon employeur, je ne serai jamais indemnisée pour ces quatorze années de vie volée. J'ai fait ce que j'avais à faire, je pense qu'il faudrait peut-être être plus nombreux à le faire. Il y a visiblement un sentiment d'impunité en France, qui fait qu'une certaine frange de notre classe politique ou de nos directeurs se sentent au-dessus des lois. Je suis convaincue qu'à l'heure où nous parlons il y a d'autres fonctionnaires qui sont dans les mêmes tribulations que moi, je me dis qu'au moins si cela pouvait faire bouger un petit peu les choses et qu'on défende un peu mieux les témoins de ce type d'affaire, je n'aurais peut-être pas totalement perdu mon temps mais je pense qu'il y a beaucoup de travail pour aller vers davantage de justice.
C’est la question de la protection des lanceurs d'alerte qui est à nouveau posée. Pour François Badie, le magistrat qui dirige le Service central de prévention de la corruption au ministère de la justice, c’est une nécessité si on veut lutter contre la corruption
La corruption est cachée, difficile à découvrir. Il faut donc développer les signalements au procureur de la République de ces infractions ou des soupçons de corruption, mais les lanceurs d’alerte peuvent se trouver mal protégés face aux représailles dont ils peuvent faire l’objet... les fonctionnaires peuvent engager des recours contre le harcèlement, les mauvaises notes, mais cela n’est pas suffisant manifestement aujourd’hui. Il faut peut-être renforcer le signalement des faits de corruption, en sanctionnant la non-dénonciation, mais aussi en renforçant la protection spécifique des lanceurs d’alerte
Aujourd’hui l’article 40 du code de procédure pénale stipule que « toute autorité constituée, tout officier public ou fonctionnaire qui, dans l'exercice de ses fonctions, acquiert la connaissance d'un crime ou d'un délit est tenu d'en donner avis sans délai au procureur de la République et de transmettre à ce magistrat tous les renseignements, procès-verbaux et actes qui y sont relatifs ». Normal 0 21 MicrosoftInternetExplorer4
Depuis 2007, le code du travail intègre une protection des lanceurs d’alerte dans les entreprises privées.
SOCIAL
Chirurgiens et internes se mettent en grève
PARIS (AFP) - Chirurgiens des cliniques et internes des hôpitaux publics, qui s'estiment stigmatisés par le gouvernement et récusent l'accord sur les dépassements d'honoraires, sont en grève à partir de lundi, avec le risque de voir de nombreux blocs opératoires fermés.
Interrogée sur ce mouvement inhabituel, la ministre de la Santé Marisol Touraine a souligné dimanche que la grève concerne "principalement les chirurgiens dans les cliniques privées" et que les grévistes "ont prévenu leurs patients". Par ailleurs, "les hôpitaux seront tout à fait à même d'accueillir les malades", a-t-elle assuré.
A l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP, 37 établissements), on indiquait que "certains services ont prévu de déprogrammer des activités, notamment des interventions chirurgicales" mais que les urgence seront assurées au besoin par la réquisition de médecins.
La grève des chirurgiens libéraux, à l'initiative du Bloc, syndicat majoritaire chez les spécialistes de bloc opératoire, va concerner 70% des cliniques privées, soit environ 700 établissements selon la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP).
A l'origine du mouvement, l'accord encadrant les dépassements d'honoraires, signé le 25 octobre sous la pression de Mme Touraine et signé par les trois premiers syndicats de médecins libéraux, généralistes et spécialistes (CSMF, SML, MG France).
Le Bloc réclame un plafond de dépassements plus élevé pour les chirurgiens, anesthésistes et obstétriciens.
Mais au-delà, à en croire la colère qui s'exprime sur les réseaux sociaux, les médecins veulent prévenir le risque qui existe, selon eux, de voir disparaître la médecine libérale. Le mouvement s'est fédéré dans l'Union française de la médecine libre (UFML), présidée par un généraliste de Haute-Garonne, le Dr Jérôme Marty de Fronton. "Le mouvement est immense (...) Cette profession (fait face à) un manque de respect mais ça été amplifié par notre ministre", a-t-il dit à l'AFP.
Lundi, les hôpitaux aussi seront affectés par une grève des internes en médecine.
A l'appel du syndicat des internes Isnih et de celui des chefs de cliniques Inscca, ces futurs médecins ont choisi d'organiser leur propre mouvement. Attachés aux dépassements d'honoraires, les internes insistent aussi sur la détérioration de leurs conditions de travail. Ils défileront lundi de la gare Montparnasse au ministère de la Santé (7e).
Dimanche, Mme Touraine a voulu rassurer les internes en rappelant que, malgré les "rumeurs", le gouvernement "n'a pas la moindre intention de remettre en cause la liberté d'installation des médecins".
A l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP, 37 établissements), on indiquait que "certains services ont prévu de déprogrammer des activités, notamment des interventions chirurgicales" mais que les urgence seront assurées au besoin par la réquisition de médecins.
La grève des chirurgiens libéraux, à l'initiative du Bloc, syndicat majoritaire chez les spécialistes de bloc opératoire, va concerner 70% des cliniques privées, soit environ 700 établissements selon la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP).
A l'origine du mouvement, l'accord encadrant les dépassements d'honoraires, signé le 25 octobre sous la pression de Mme Touraine et signé par les trois premiers syndicats de médecins libéraux, généralistes et spécialistes (CSMF, SML, MG France).
Le Bloc réclame un plafond de dépassements plus élevé pour les chirurgiens, anesthésistes et obstétriciens.
Mais au-delà, à en croire la colère qui s'exprime sur les réseaux sociaux, les médecins veulent prévenir le risque qui existe, selon eux, de voir disparaître la médecine libérale. Le mouvement s'est fédéré dans l'Union française de la médecine libre (UFML), présidée par un généraliste de Haute-Garonne, le Dr Jérôme Marty de Fronton. "Le mouvement est immense (...) Cette profession (fait face à) un manque de respect mais ça été amplifié par notre ministre", a-t-il dit à l'AFP.
Lundi, les hôpitaux aussi seront affectés par une grève des internes en médecine.
A l'appel du syndicat des internes Isnih et de celui des chefs de cliniques Inscca, ces futurs médecins ont choisi d'organiser leur propre mouvement. Attachés aux dépassements d'honoraires, les internes insistent aussi sur la détérioration de leurs conditions de travail. Ils défileront lundi de la gare Montparnasse au ministère de la Santé (7e).
Dimanche, Mme Touraine a voulu rassurer les internes en rappelant que, malgré les "rumeurs", le gouvernement "n'a pas la moindre intention de remettre en cause la liberté d'installation des médecins".
Ce que les salariés acceptent pour éviter un plan social (Le Figaro fait sa pub)
SONDAGE - Les salariés sont prêts à des concessions sur les salaires et le temps de travail pour échapper à des suppressions de postes, selon l'Observatoire social de l'entreprise, réalisé par Ipsos-Logica Business Consulting, en partenariat avec Le Figaro et BFM.
Les salariés sont-ils prêts à faire des concessions pour éviter un plan social dans leur entreprise? À cette question posée par le cinquième Observatoire social de l'entreprise mis en place par Ipsos pour le Cesi, en partenariat avec Le Figaro et BFM Business, les salariés répondent oui à une forte majorité. Ils sont prêts à se mobiliser et affirment être disposés à des «concessions fortes»: 64 % accepteraient par exemple de renoncer aux 35 heures, 59 % un gel du salaire et 54 % se disent ouverts à des périodes de chômage partiel. Ils sont en revanche moins disposés à baisser - même légèrement - leur salaire, avec 32 % seulement d'avis favorables.
Cette mobilisation des collaborateurs s'explique par l'amplification des effets de la crise sur l'emploi. Pour eux, cela rime dans leur quotidien avec le non-remplacement des départs (44 %), l'arrêt de CDD ou de missions d'intérim (43 %) et, bien sûr, le gel des embauches (43 %). «Près d'un salarié sur cinq indique avoir observé dans son entreprise une recrudescence de licenciements économiques individuels ou de plans sociaux», souligne Étienne Mercier, directeur adjoint du département opinion Ipsos Public Affairs.
Cette mobilisation du personnel est révélatrice d'une montée forte de la peur du chômage parmi la population salariée. À cet égard, l'Observatoire social de l'entreprise est sans appel: 61 % des salariés interrogés estiment qu'ils connaîtront probablement une période de chômage au cours de leur carrière (un quart disent que cela leur arrivera «certainement»). «Plus d'un salarié sur cinq juge même qu'il existe une importante probabilité qu'il connaisse une période de chômage dans les deux prochaines années», précise Étienne Mercier. Les femmes (29 %), les seniors (30 %) et les personnes travaillant dans des petites structures (34 %) se montrent les plus inquiets.
Dans ce contexte bien noir, l'Observatoire social de l'entreprise a cherché à savoir si les salariés travaillent davantage et mieux leur «employabilité», pour être capables de rebondir en cas de crise et de perte de leur emploi. Aux yeux des salariés, «avoir les capacités et les compétences permettant de changer de poste ou de secteur d'activité» est le critère numéro un pour retrouver un emploi (70 %), devant les relations ou le réseau (53 %). «La formation initiale ne semble plus aujourd'hui suffir pour trouver ou retrouver un emploi, en particulier quand l'âge des salariés avance: si 30 % des moins de 40 ans considèrent qu'avoir des diplômes est un atout important pour trouver un emploi, seuls 23 % des 40 ans et plus pensent de même», observe le responsable d'Ipsos.
La raison est peut-être à rechercher dans une «autoévaluation» assez élevée de leur employabilité, qui ne correspond pas toujours à la réalité: 78 % considèrent par exemple qu'ils disposent de qualités professionnelles et d'une expérience recherchées dans leur domaine d'activité ; 51 % pensent en outre que les formations professionnelles dont ils ont pu bénéficier leur permettent de rester au fait des innovations dans leur domaine d'activité. Ils se montrent en revanche plus prudents (et réalistes?) sur leurs capacités à sortir de leur champ actuel d'activité, puisque seuls 40 % estiment que, s'ils le souhaitaient, il leur serait plutôt facile de trouver un emploi dans une entreprise évoluant dans un secteur différent du leur.
LIRE AUSSI:
» L'emploi des cadres très affecté par la crise
Nous nous sommes penchés sur l'évolution du tarif opposable depuis 1982. Ce tarif de la Sécurité sociale concerne environ 90 % des généralistes et est aujourd'hui de 23 euros.
En 1982, pour une consultation chez le généraliste, il fallait débourser 55 francs, d'après les chiffres de la Caisse nationale d'assurance maladie. Si l'on convertit cette somme en euros et qu'on lui applique l'inflation cumulée depuis 30 ans, on arrive à 19 euros. La consultation étant aujourd'hui à 23 euros, cela fait une augmentation de 21% du tarif de base entre 1982 et 2012 en francs et euros constant.
Cette mobilisation des collaborateurs s'explique par l'amplification des effets de la crise sur l'emploi. Pour eux, cela rime dans leur quotidien avec le non-remplacement des départs (44 %), l'arrêt de CDD ou de missions d'intérim (43 %) et, bien sûr, le gel des embauches (43 %). «Près d'un salarié sur cinq indique avoir observé dans son entreprise une recrudescence de licenciements économiques individuels ou de plans sociaux», souligne Étienne Mercier, directeur adjoint du département opinion Ipsos Public Affairs.
Cette mobilisation du personnel est révélatrice d'une montée forte de la peur du chômage parmi la population salariée. À cet égard, l'Observatoire social de l'entreprise est sans appel: 61 % des salariés interrogés estiment qu'ils connaîtront probablement une période de chômage au cours de leur carrière (un quart disent que cela leur arrivera «certainement»). «Plus d'un salarié sur cinq juge même qu'il existe une importante probabilité qu'il connaisse une période de chômage dans les deux prochaines années», précise Étienne Mercier. Les femmes (29 %), les seniors (30 %) et les personnes travaillant dans des petites structures (34 %) se montrent les plus inquiets.
Dans ce contexte bien noir, l'Observatoire social de l'entreprise a cherché à savoir si les salariés travaillent davantage et mieux leur «employabilité», pour être capables de rebondir en cas de crise et de perte de leur emploi. Aux yeux des salariés, «avoir les capacités et les compétences permettant de changer de poste ou de secteur d'activité» est le critère numéro un pour retrouver un emploi (70 %), devant les relations ou le réseau (53 %). «La formation initiale ne semble plus aujourd'hui suffir pour trouver ou retrouver un emploi, en particulier quand l'âge des salariés avance: si 30 % des moins de 40 ans considèrent qu'avoir des diplômes est un atout important pour trouver un emploi, seuls 23 % des 40 ans et plus pensent de même», observe le responsable d'Ipsos.
Capacité à rebondir en se formant
Pour autant, les salariés n'agissent pas assez pour «cultiver» ces fameuses compétences et donc cette «employabilité» indispensable pour rebondir. Selon l'Observatoire, «seule une minorité d'entre eux consulte régulièrement les offres d'emploi pouvant les concerner (22 %) et soigne ses relations à l'intérieur de l'entreprise (26 % le font régulièrement) ou en dehors de l'entreprise (seuls 17 %), y compris via les réseaux sociaux professionnels (seuls 7 % le font régulièrement)».La raison est peut-être à rechercher dans une «autoévaluation» assez élevée de leur employabilité, qui ne correspond pas toujours à la réalité: 78 % considèrent par exemple qu'ils disposent de qualités professionnelles et d'une expérience recherchées dans leur domaine d'activité ; 51 % pensent en outre que les formations professionnelles dont ils ont pu bénéficier leur permettent de rester au fait des innovations dans leur domaine d'activité. Ils se montrent en revanche plus prudents (et réalistes?) sur leurs capacités à sortir de leur champ actuel d'activité, puisque seuls 40 % estiment que, s'ils le souhaitaient, il leur serait plutôt facile de trouver un emploi dans une entreprise évoluant dans un secteur différent du leur.
LIRE AUSSI:
» L'emploi des cadres très affecté par la crise
Les honoraires des médecins généralistes du secteur 1
Alors que les dépassements d'honoraires ont grimpé depuis 30 ans, comment la sécurité sociale a-t-elle fait évoluer les honoraires du secteur 1 entre 1982 et 2012 ? Réponse ici.
En 1982, pour une consultation chez le généraliste, il fallait débourser 55 francs, d'après les chiffres de la Caisse nationale d'assurance maladie. Si l'on convertit cette somme en euros et qu'on lui applique l'inflation cumulée depuis 30 ans, on arrive à 19 euros. La consultation étant aujourd'hui à 23 euros, cela fait une augmentation de 21% du tarif de base entre 1982 et 2012 en francs et euros constant.
Smic et salaire moyen
A titre de comparaison, avec le même calcul, en convertissant les francs en euros et en appliquant l'inflation, on s'aperçoit que le Smic horaire a augmenté de 50% en 30 ans. Il est vrai que le Smicard ne part pas du même niveau de revenu que le médecin.
Autre comparaison. Le salaire moyen des français sur 30 ans. Une fois converti en euros et en tenant compte de l'inflation, il a augmenté de 12% entre 1982 et 2010.
Autre comparaison. Le salaire moyen des français sur 30 ans. Une fois converti en euros et en tenant compte de l'inflation, il a augmenté de 12% entre 1982 et 2010.
Difficiles calculs
Pour en revenir aux médecins généralistes, il est bien difficile de cerner les revenus car ils dépendent de nombreux paramètres, notamment du nombre de consultations données dans une journée. Une consultation d'une heure n'est pas comparable à celle de 15 minutes. A ce propos, des revalorisations sont prévues par l'accord récemment signé entre la sécu et les médecins.Mesures
Un forfait de cinq euros supplémentaires est prévu quand les généralistes reçoivent des malades qui nécessitent plus de temps que d'autres. Les personnes âgées de plus de 85 ans, les cardiaques ou les patients qui sortent d'une hospitalisation.
D'après la caisse d'assurance maladie, ces forfaits, ainsi que les majorations, astreintes ou permanences représentent environ 10% de la rémunération des médecins traitants.
Selon la DRESS (les statistiques du ministère de la Santé), la moyenne des revenus annuels déclarés par les médecins généralistes était de 76.600 euros par an en 2008.
D'après la caisse d'assurance maladie, ces forfaits, ainsi que les majorations, astreintes ou permanences représentent environ 10% de la rémunération des médecins traitants.
Selon la DRESS (les statistiques du ministère de la Santé), la moyenne des revenus annuels déclarés par les médecins généralistes était de 76.600 euros par an en 2008.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire