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dimanche 18 novembre 2012

18112012 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......



 

 

 

POLITIQUE

 

EN DIRECT. Gaza : un bébé tué, deux enfants et huit journalistes blessés


Des frappes aériennes israéliennes ont touché les bureaux des chaînes de médias al-Quds et Al-Aqsa dans le centre de la ville de Gaza dimanche matin, blessant au moins huit journalistes. L'un d'entre eux a perdu une jambe.
Des frappes aériennes israéliennes ont touché les bureaux des chaînes de médias al-Quds et Al-Aqsa dans le centre de la ville de Gaza dimanche matin, blessant au moins huit journalistes. L'un d'entre eux a perdu une jambe. | (AFP/MOHAMED ABED)


Au cinquième jour de l'opération «Pilier de défense», l'armée israélienne a mené tôt dimanche de nouveaux raids sur la bande de Gaza, faisant au moins deux morts dans l'enclave palestinienne. Huit journalistes y ont également été blessés par des frappes aériennes visant les bureaux de deux chaînes de télévision dans la ville de Gaza, au lendemain de bombardements ayant notamment détruit le siège du gouvernement du Hamas. Dans la nuit, la marine israélienne a poursuivi le pilonnage de la ville.


Alors que le égyptien Mohamed Morsi, estime qu'une trêve entre Israël et le Hamas est dans les tuyaux,, le chef de la diplomatie française, est en route pour Israël. Objectif : «parvenir à un cessez-le-feu immédiat», a annoncé son ministère. Lors de ce déplacement d'une journée, le ministre rencontrera les autorités israéliennes et le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.

Samedi, les raids aériens israéliens ont fait 16 morts, dont au moins huit membres de groupes armés. En riposte, les palestiniens ont enchaîné les tirs de roquette, blessant quatre soldats israéliens.

En prévision d'une éventuelle intervention terrestre, l'armée israélienne a pris position le long de la frontière entre Israël et la bande de Gaza. Près de 75000 réservistes ont été appelés.

Depuis le début de l'opération, commencée par une attaque ciblée qui a tué mercredi le chef militaire du Hamas, quarante-huit Palestiniens ont péri et plus de quatre cents Palestiniens ont été blessés. Côté israélien, trois morts et dix-huit blessés ont été recensés.

8h14. Les frères âgés de 4 et 5 ans du bébé de 18 mois sont grièvement blessés.

8h02. Un bébé de 18 mois tué dans un raid à Gaza.

7h32. Deux journalistes blessés. 
Une frappe a touché le bâtiment Shourouq, où se trouve la télévision Al-Aqsa à Gaza.

7h18. Laurent Fabius en route pour Israël. Selon son ministère, l'objectif de ce déplacement d'une journée est d'«appeler l'ensemble des parties à arrêter l'escalade et proposer l'aide de la France pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat». Il doit se rendre à Tel Aviv et Jérusalem côté israélien, à Ramallah côté palestinien.

3h32. Six journalistes blessés dans un raid aérien sur Gaza. Des frappes aériennes israéliennes ont touché le bureau de la chaîne de télévision al-Quds réputée proche du Hamas. Les journalistes à l'intérieur ont été évacués après un premier raid, qui a été suivi par au moins deux autres frappes sur ce site. Un des journalistes a perdu une jambe, de source médicale.

3h30. La marine israélienne, positionnée au large de l'enclave, bombarde intensivement la ville de Gaza.

2h50. Les événements de samedi en image.





Laurent Fabius en route pour Israël pour obtenir un "cessez-le-feu"

Le Monde.fr avec AFP 

Deux petites filles palestiniennes dans les décombres d'une maison bombardée par Israël à Gaza, dimanche 18 novembre. 
Deux petites filles palestiniennes dans les décombres d'une maison bombardée par Israël à Gaza, dimanche 18 novembre. | REUTERS/MOHAMMED SALEM

Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a quitté dimanche 18 novembre Paris pour Israël "pour appeler l'ensemble des parties à arrêter l'escalade et proposer l'aide de la France pour parvenir à un cessez-le-feu immédiat", a annoncé son ministère. Pour voir les autorités israéliennes, Laurent Fabius se rendra à Jérusalem et Tel Aviv, et se rendra à Ramallah pour voir Mahmoud Abbas, a-t-on indiqué de sources française et palestinienne.
Lors de ce déplacement d'une journée, le ministre rencontrera les autorités israéliennes et le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a précisé son ministère dans un communiqué. "Ce déplacement, préparé en concertation avec nos principaux partenaires régionaux et internationaux, sera l'occasion d'entretiens avec le président Shimon Peres, le premier ministre Benyamin Netanyahou, le ministre de la défense Ehud Barak ainsi que le ministre des affaires étrangères Avigdor Lieberman", a-t-on détaillé de même source.
  • Les hostilités ont repris dès l'aube
Une explosion après une frappe aérienne israélienne à Gaza, dimanche 18 novembre. 
Une explosion après une frappe aérienne israélienne à Gaza, dimanche 18 novembre. | REUTERS/AHMED ZAKOT
Après une pause dans les tirs depuis 21 heures samedi, les hostilités ont repris tôt dimanche matin. Des frappes aériennes israéliennes ont touché deux centres de médias dans le centre de la ville de Gaza dans la métinée, blessant au moins huit journalistes, ont indiqué des sources médicales palestiniennes.
Un enfant de 18 mois a été tué et ses deux frères âgés de 4 et 5 ans grièvement blessés dans un raid israélien dans le centre de la bande de Gaza, a annoncé un porte-parole des services médicaux d'urgence du Hamas.
Par ailleurs, deux Palestiniens ont été tués lors d'un autre raid dans le nord de la bande de Gaza et huit autres blessés dans un raid contre un poste de police dans l'est de la ville de Gaza, selon les mêmes sources. L'armée israélienne a indiqué que deux roquettes avaient été tirées dimanche matin contre le territoire israélien, sans faire ni blessé ni dégâts. Samedi, des bombardements avaient détruit le siège du gouvernement du Hamas.
Récit des événements de samedi : Quatrième jour de bombardements sur Gaza
  • Le président égyptien optimiste
Un Palestinien dégagé des décombres d'une maison après un bombardement, dimanche 18 novembre; 
Un Palestinien dégagé des décombres d'une maison après un bombardement, dimanche 18 novembre; | REUTERS/SUHAIB SALEM
En dépit de ces violences, le président égyptien Mohamed Morsi s'est montré optimiste samedi, évoquant des contacts avec les deux camps et "quelques indications sur la possibilité d'un cessez-le-feu bientôt", lors d'une conférence de presse avec le premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.
Israël a déclenché l'offensive en pleine campagne pour les élections législatives de janvier avec la liquidation du chef militaire du Hamas, Ahmad Jaabari, le plus important responsable tué depuis l'opération dévastatrice de décembre 2008-janvier 2009, qui n'avait fait cesser que provisoirement les tirs de roquettes.

Un soldat israélien durant une simulation d'invasion de la bande de Gaza, samedi 17 novembre. 
Un soldat israélien durant une simulation d'invasion de la bande de Gaza, samedi 17 novembre. | REUTERS/AMIR COHEN






Israël - Gaza : des pacifistes se rencontrent à Jéricho

Martine Gozlan - Marianne
Hatem Moussa/AP/SIPA
Hatem Moussa/AP/SIPA
Alors que la guerre gronde, que la trève lambine, que rouge sang est l’horizon entre les fils de Gaza et d’Israël, nous parvient une info ahurissante sur un événement que chacun sera libre de juger microscopique ou grandiose. 250 pacifistes des deux peuples — dont une centaine de Palestiniens — se sont rencontrés à Jéricho, le mercredi 14 novembre.

Il s’agissait de la conférence annuelle du Forum des associations israélo-palestiniennes pour la paix. Fondé par Ron Pundak, qui fut naguère un des négociateurs majeurs des accords d’Oslo en 1993, ce regroupement des hommes et des femmes de bonne volonté dans les deux camps (60 associations israéliennes, 30 palestiniennes) n’a jamais désespéré de rien. Ce jour-là, pourtant, le pire embrasait le ciel et le sol de la terre promise. Une heure avant la conférence, les participants apprenaient la liquidation d’Ahmed Jabari, le chef de l’aile militaire du Hamas. « Tout autour de l’hôtel, raconte Ron Pundak, les Palestiniens manifestent pour appeler au boycott de la réunion. Pour eux, tout dialogue avec les Israéliens est le signe d’une normalisation qui trahit la cause palestinienne. Pourtant, pas un seul de la centaine de Palestiniens membres du Forum n’annule sa participation ! » Singulier courage, celui de ces militants qui ne cèdent pas aux injonctions de la rue. Le thème  de la conférence— « État Palestinien, plus de temps à perdre » — était à la fois d’une urgence absolue… et d’un décalage complet, compte tenu de l’escalade militaire en cours. Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité Palestinienne, avait délégué son chef de cabinet, Hussein al Araj. « Nous avons entendu un clair et direct message de paix » témoigne Ron Pundak. 
Après la conférence, Ron Pundak regagne Tel-Aviv : sirènes d’alerte, roquettes Fajr5 de fabrication iranienne au large de Jaffa et près de Jérusalem, marche à la guerre. Chacun est enfoncé dans l’instantané du cauchemar. En terre d’Israël, en terre de Palestine, pour ceux qui courent aux abris de Tel-Aviv, pour ceux qui enterrent les morts de Kiryat Malakhi, pour les victimes de Gaza qui gémissent sur les brancards de l’hôpital Shifa, s’abat le linceul du « no future ». 
Mais l’horizon n’est jamais celui que nous dessine l’heure qui suit. Il se profile au terme d’une route cachée la plupart du temps à ceux qui se trainent sur sa boue, sous un ciel d’orage. Seule la détermination de l’espoir peut arracher ses voiles au brouillard. Pour Ron Pundak, « la bataille Israël-Hamas est dangereuse, mais, dans une perspective plus large, il faut la voir comme un combat tactique entre les adversaires jusqu’au prochain cessez-le-feu »
Au-delà de ce cessez-le-feu dont discutent aujourd’hui les Égyptiens, presque revenus à leur rôle traditionnel de médiateurs (espérons qu’ils s’y tiendront), le Forum qui s’est réuni si audacieusement à Jéricho, comme détaché de tout, n’admet qu’un seul enjeu majeur : « le concept des deux États pour deux peuples sans lequel nous atteindrons le point de non-retour ». Le Forum considère que le souhait palestinien de siéger comme État non membre à l’ONU « n’est pas un mouvement de destruction d’Israël, mais une action diplomatique qui vise à débloquer la situation actuelle… » Pundak redoute que « l’anéantissement du projet des deux États n’aboutisse au démantèlement de l’Autorité palestinienne, à l’annexion lente par Israël des territoires occupés et, à terme, à un État majoritairement arabe — par la logique de la démographie — qui mettrait fin au projet sioniste et à l’État d’Israël comme État juif et démocratique ».
Les vrais sionistes – et il faut répéter avec force ici que nous refusons la diabolisation de ce mot — ne sont donc pas forcément ceux qu’on croit, ni ceux qui ne croient qu’à la guerre. Les participants israéliens au forum de Jéricho étaient évidemment des citoyens de Sion, de même que les Palestiniens étaient évidemment des citoyens de Palestine, avec plus de ferveur patriotique que les lanceurs de roquettes du Hamas. On leur opposera, à ces 250 hommes et femmes sans colère, au cœur hébreu, au cœur arabe, qu’ils sont peut-être enfants d’Utopie. De ses flancs de rêve, des réalités pourtant n’ont-elles pas jailli ?
À Paris, le mouvement J.Call, le réseau juif européen pour Israël et pour la paix, est conscient, lui, des ravages que le processus de guerre peut infliger aux lendemains des deux peuples. Il exprime, dans son dernier communiqué, sa « totale solidarité avec le peuple israélien et son entier soutien aux familles endeuillées et aux blessés de cette nouvelle vague de violence dont la responsabilité incombe avant tout aux factions extrémistes palestiniennes » et rappelle en même temps « les victimes palestiniennes qui paient le lourd prix d’un affrontement issu de la politique du Hamas exerçant à Gaza un pouvoir sans partage ». J.Call insiste sur « le droit d’Israël à défendre ses populations et son territoire », mais redoute les conséquences pour les civils de Gaza de l’opération menée actuellement par Tsahal. Refusant la fatalité de l’enchainement militaire, David Chemla, le président européen de J.Call, qui représente également en France le mouvement israélien « La Paix maintenant », plaide pour une vision à long terme et une reprise des négociations entre le gouvernement israélien et l’Autorité palestinienne : « Les extrémistes ne doivent pas avoir le dernier mot ».
Dans le fracas des bombes et des cris, malgré les surenchères et les larmes, il nous a semblé important de faire entendre ces voix à la fois faibles et fortes.








Violents combats en Syrie, Damas bombardé

Le Monde.fr avec AFP 
Un Sukhoi-22 appartenant à l'armée syrienne largue une bombe sur la ville de Maraat al-Numan, samedi 17 novembre. 
Un Sukhoi-22 appartenant à l'armée syrienne largue une bombe sur la ville de Maraat al-Numan, samedi 17 novembre. | AFP/John Cantlie

L'armée syrienne bombardait dimanche 17 novembre les quartiers sud de Damas, tandis que de violents combats opposaient soldats et rebelles dans plusieurs régions du pays, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Un civil a été tué et de nombreux autres blessés dans des tirs d'artillerie sur Hajar Al-Aswad, au sud de la capitale, a précisé l'OSDH, une organisation basée au Royaume-Uni et s'appuyant sur un réseau de militants et de sources médicales dans les hôpitaux civils et militaires du pays.
Dans le nord, Alep et sa région étaient en proie à de violents combats qui ont touché plusieurs quartiers de la ville et des des localités alentour, selon la même source. Toujours dans la même province, de violents combats avaient lieu autour de la "Base 46" de l'armée, assiégée depuis plusieurs semaines par des rebelles, qui ont lancé tôt un nouvel assaut dimanche, a ajouté l'OSDH.
142 MORTS SAMEDI
L'artillerie bombardait également les provinces de Deraa (sud) et de Deir Ezzor (est), où les rebelles se sont emparés samedi, après des semaines de combats, d'un aéroport civil utilisé par les hélicoptères de l'armée de l'air, selon la même source. Et au moins deux rebelles ont péri dans une embuscade tendue par les forces régulières dans la province de Hama (centre), a ajouté l'OSDH.
Samedi, 142 personnes ont péri dans les violences à travers la Syrie, pour moitié des civils, selon l'OSDH, qui a recensé plus de 39 000 morts depuis le début du conflit il y a 20 mois.








Fillon ou Copé? L'UMP élit son nouveau chef

François Fillon (g) et Jean-François Copé, le 27 septembre 2012 à Marcq-en-Baroeul, dans le nord de la France
François Fillon (g) et Jean-François Copé, le 27 septembre 2012 à Marcq-en-Baroeul, dans le nord de la France (Photo Denis Charlet. AFP)



Les 300.000 adhérents de l’UMP, orphelins de Nicolas Sarkozy, sont appelés aux urnes dimanche pour choisir leur nouveau chef entre François Fillon, 58 ans, favori des sondages et homme du «rassemblement», et Jean-François Copé, 48 ans, chantre d’une «droite décomplexée».
 
Le scrutin organisé pour élire le président du parti jusqu’en 2015 a lieu entre 9 heures et 18 heures dans près de 650 bureaux de vote répartis dans toute la France. L’actuel secrétaire général votera dans sa ville de Meaux (Seine-et-Marne) à 11 heures, l’ex-Premier ministre glissera son bulletin à 16 heures à Paris, où il est désormais élu.
Les résultats ne devraient pas être connus avant 20 heures, voire beaucoup plus tard dans la soirée. Première à voter samedi, la Nouvelle Calédonie a donné une avance à M. Fillon mais, pour connaître le vainqueur, les regards se porteront surtout sur les «grosses» fédérations, très disputées: l’Ile-de-France (Paris, Hauts-de-Seine, Seine-et-Marne...) et le sud-est (Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Gard...) mais aussi le Rhône ou le Nord.
L’inconnue de la participation - moyenne ou limitée au «noyau dur», elle peut avantager Copé ; forte, elle renforcera Fillon- rend tout pronostic aléatoire.
«La logique veut que Fillon l’emporte, la droite a souvent un réflexe légitimiste en choisissant la sécurité et le grade le plus élevé. Mais Copé a fait indéniablement une très bonne campagne», analysait samedi soir un ex-ministre.
Samedi, les duellistes ont jeté leurs dernières forces dans la bataille féroce pour le contrôle du premier parti d’opposition qu’ils livrent au quotidien depuis trois mois mais en réalité engagée dès le lendemain de la défaite de Nicolas Sarkozy à la présidentielle.
Favori des sondages réalisés auprès d’un public plus large - les sympathisants UMP - Fillon, qui a «beaucoup d’espoir» de gagner, a achevé sa tournée en Vendée en rendant hommage à Clemenceau, le «Père la Victoire» de la guerre 14-18 et en invitant les militants à se poser une seule question: «Qui est le mieux placé pour rassembler les Français autour de l’UMP ?»
De son côté, M. Copé, a mené campagne tambour battant jusqu'à la dernière minute en avalant les kilomètres - Eure, Seine-Maritime et Yvelines la même journée - et en envoyant un message audio, par téléphone, à chacun des adhérents pour les appeler à faire le choix d’un chef d’une opposition de «résistance» sur sa ligne d’une «droite décomplexée».
En cette fin de campagne, le ton s’est durci entre les deux camps. L'«inénervable» François Fillon a lâché ses coups en accusant son adversaire de «rechercher le buzz à tout prix» et d’emprunter «tous les virages à droite».
Pas en reste, Jean-François Copé a raillé l’opposition «en pantoufles» incarnée, selon lui, par François Fillon, dépeint en «Hollande de droite».
«Il était vraiment temps que ça s’arrête», juge Xavier Bertrand, qui comme d’autres ténors, appelle par avance le vainqueur à faire des gestes pour recoller les morceaux.
A l’unisson en économie (fin des 35 heures), sur les questions de société (non au mariage gay, non au droit de vote des étrangers) et désormais sur le «ni FN-ni gauche», les deux hommes revendiquent leurs «différences».
De ligne politique ou de posture ? Fillon se pose en «homme d’Etat» et de «rassemblement» et se projette déjà dans le rendez-vous présidentiel de 2017. Copé se présente en «premier des militants», promet une «vague bleue» aux municipales de 2014 et recourt aux formules choc («racisme anti-Blancs», appel à manifester) pour convaincre un électorat qui n’a pas tourné la page Sarkozy.
L’enjeu du scrutin est grand. Le vainqueur aura une longueur d’avance pour 2017 même si l'échéance décisive sera la primaire de 2016 et si Nicolas Sarkozy pourrait vouloir troubler le jeu.
Outre l'élection du président, les adhérents UMP sont amenés à reconnaître officiellement les «courants» - une première à droite- en départageant six motions en lice (des «Humanistes» à la «Droite forte» en passant par la «Droite sociale»).
(AFP)






UMP. Copé - Fillon. Le scrutin est clos

 

Les dés sont jetés. Le scrutin qui doit départager Jean-François Copé de François Fillon pour la présidence de l’UMP, est désormais clos.
Le scrutin pour l’élection du président de l’UMP, ouvert dimanche à 9h, s’est clos à 18h, mais compte tenu de l’affluence dans certains bureaux de vote, tout adhérent UMP qui était en train d’attendre pour voter à 18h était autorisé à déposer son bulletin dans l’urne au-delà de ce délai.
Parmi les adhérents UMP dans ce cas, figurait François Fillon, qui affronte Jean-François Copé dans cette élection.
Arrivé à 16h50 dans le bureau de vote de la mairie du VIIe arrondissement de Paris, où il est désormais élu, l’ancien Premier ministre était toujours à 18h dans la file d’attente pour pouvoir déposer son bulletin dans l’urne.
Les pro-Fillon critiquent l’organisation
Les pro-Fillon ont dénoncé dans l’après-midi ces files d’attente, avec à l’esprit une critique sur l’organisation du scrutin qu’ils imputent implicitement à Jean-François Copé, secrétaire général du mouvement.
Quelque 650 bureaux ont été ouverts pour l’occasion.
Les résultats pourraient n’être connus qu’en fin de soirée, vers 23h.
Une bonne participation
Certains responsables UMP misaient du même coup sur une participation « d’au moins 50 % » en fin de scrutin.









Notre-Dame-des-Landes. Les opposants à l'aéroport restent mobilisés





Mariage pour tous. Journalistes et féministes pris à partie pendant une manifestation

  

La police a procédé à cinq interpellations parmi les agresseurs, a précisé la préfecture de police.
Journalistes et féministes pris à partie
« Une dizaine de militantes des Femen avaient décidé de faire une protestation pacifique et drôle, d’arriver habillées en nonnes avec des slogans humoristiques, et quand elles se sont avancées vers les manifestants, des types les ont pris en chasse, déchaînés », a raconté la journaliste et essayiste Caroline Fourest.
« Les filles ont pris des coups dans toutes les parties du corps », ainsi que des journalistes qui les avaient filmées, a-t-elle ajouté par téléphone depuis un fourgon de police.
Photographes « molestés »
Des photographes ont été « molestés », a également rapporté un photographe de l’AFP.
Les « échauffourées » ont éclaté en début de manifestation et « les forces de l’ordre sont intervenues très rapidement pour écarter et protéger les contre-manifestants », a ajouté la préfecture de police, précisant que la contre-manifestation organisée par « un petit groupe de femmes » n’avait pas été déclarée préalablement aux autorités.
Caroline Fourest dit avoir été « tabassée »
« J’ai été tabassée d’abord parce que je filmais, ils m’ont mise à terre, mon bonnet est tombé, là ils m’ont reconnue et ils m’ont poursuivie, insultée et retabassée », a relaté Caroline Fourest, disant avoir « pris des coups dans les côtes, dans le genou et dans le poignet ».
Selon elle, les agresseurs étaient « une trentaine », répartis en « plusieurs petits groupes de durs ». « Ils ont insulté les militantes et juré d’aller se venger au centre des Femen, dont ils ont crié l’adresse », a-t-elle ajouté.
« La police a fait un cordon pour nous protéger et là, on nous exfiltre », a-t-elle ajouté, toujours depuis le fourgon.
Harlem Désir parle de « violence obscurantiste »
Le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, a aussitôt réagi. « Je condamne fermement la lâche agression dont a été victime Caroline Fourest en marge de la manifestation Civitas et lui témoigne mon soutien contre la violence obscurantiste et imbécile », a-t-il dit.
Les incidents ont eu lieu au début de la manifestation contre le projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux homosexuels, organisée à Paris par l’institut Civitas, proche des catholiques intégristes, entre le ministère de la Famille, dans le VIIe arrondissement, et l’Assemblée nationale.








SOCIETE

 

La dinde de Thanksgiving de plus en plus menacée par le père Noël

Traditionnellement, Thanksgiving est la fête familiale par excellence. Mais elle est menacée par les promotions de Noël qui démarrent de plus en plus tôt.

La parade de Thanksgiving à New York. (TIMOTHY A. CLARY / AFP)
La parade de Thanksgiving à New York. (TIMOTHY A. CLARY / AFP)
Traditionnellement, Thanksgiving est aux Etats-Unis la fête familiale par excellence, magasins résolument fermés. Mais elle est de plus en plus menacée par les promotions de Noël qui démarrent de plus en plus tôt, parfois même avant que la dinde ne soit sortie du four.
Cette année, la tendance s'est encore amplifiée et la controverse aussi, avec pétitions, annonces de mouvements de grève et éditoriaux nostalgiques.
Plus question d'attendre le "vendredi noir", journée de promotions monstres et de shopping frénétique qui lance habituellement la saison des fêtes au lendemain de Thanksgiving.
Les hypermarchés Walmart et Target, les magasins de jouets Toys R us, ouvriront cette année dès vingt heures et vingt-et-une heures le 22 novembre, jour de Thanksgiving toujours célébré le quatrième jeudi de novembre aux Etats-Unis.
Certains grands magasins, comme Lord & Taylor à New York ouvriront pour la première fois toute la journée.
Et beaucoup d'enseignes lanceront leurs promotions jeudi à minuit, déterminées à ne pas perdre une seconde du fameux "vendredi noir" dont certains déjà soulignent qu'il faudrait peut-être le rebaptiser "jeudi noir". "La saison des fêtes est hautement compétitive et le week-end de Thanksgiving est l'un des plus actifs de l'année", se justifie Target.
"Beaucoup de nos clients préfèrent faire leurs courses après leur réunion de famille, plutôt que très tôt le matin suivant", assure la chaîne d'hypermarchés. Un tiers de son personnel travaillera donc jeudi et deux tiers vendredi. "Les préférences des équipes ont été considérées pour l'établissement des plannings", affirme Target.

L'invasion commerciale de Noël

Cela n'a pas empêché des dizaines de pétitions en ligne pour "sauver Thanksgiving" ou exiger que les magasins - pas seulement Target - "restent fermés pour Thanksgiving".
Car cette fête non commerciale de l'Action de grâce est pour beaucoup d'Américains la seule occasion annuelle de se réunir en famille et ils voyagent souvent très loin pour un dîner au menu invariable, dinde farcie, tarte à la citrouille et pain de maïs.
"J'aime voir les membres de ma famille que je n'ai parfois pas vus depuis des années. C'est le seul jour où nous pouvons nous rassembler", explique Jennifer Ann sur le site spécialisé change.org.
"Chaque année on avance les heures d'ouverture. L'an dernier c'était à minuit. Comment voulez-vous qu'on aille travailler toute la nuit après une fête de famille ? C'est inhumain", dénonce une lettre en ligne, adressée sur le même site au PDG de Target Gregg Steinhafel.
D'autres soulignaient que leurs hôtes étaient obligés de partir de plus en plus tôt, ou ne pouvaient plus venir du tout.
"Mon fils revient d'Afghanistan pour cette fête, et je serais désespérée si je devais à travailler", explique aussi Mary Pat Tifft, membre fondateur de l'organisation "OUR Walmart" sur makingchangeatwalmart.org.
Certains employés de Walmart entament cette semaine en Californie un mouvement de grève qu'ils espèrent transformer en "milliers d'actions" à travers le pays pour le "vendredi noir". Ils veulent dénoncer "la volonté de Walmart de faire taire ceux qui réclament de meilleurs emplois".
Certains rares internautes ont aussi menacé de boycotter les magasins ouvrant pour Thanksgiving. Mais pour d'autres, la guerre est d'ores et déjà perdue.
"Thanksgiving a été mortellement blessée, réduite à un jour de shopping", regrettait dans le Washington Post une chroniqueuse, Alexandra Petri, dénonçant "l'invasion commerciale de Noël qui commence désormais avant même Halloween (fin octobre). Thanksgiving a succombé et c'est une honte", ajoutait-elle nostalgique de cette seule fête non commerciale, chérie par des millions de familles américaines.

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