HUMOUR......ENCORE QUE......
HUMOUR DU FIGARO !!!
POLITIQUE
UMP : la commission va reprendre ses travaux
Peu avant 4h du matin, la commission interne de l'UMP a interrompu ses travaux sans pouvoir déclarer de vainqueur. Venu sur place au milieu de la nuit, François Fillon a estimé que le parti faisait face à un « dysfonctionnement majeur qui fait peser un doute très important sur cette élection ».
La commission interne de l'UMP (Cocoe), chargée de veiller au bon déroulement de l'élection à la présidence du parti, a interrompu ses travaux dans la nuit de dimanche à lundi peu avant 04H00 en indiquant qu'elle ne pouvait pas encore déclarer de vainqueur.
« Il nous manque les procès-verbaux de 50% des départements. Nous sommes dans l'incapacité de dire qui a gagné », a déclaré à la presse le président de la Cocoe, Patrice Gélard, en indiquant que les travaux reprendraient à 10H00 lundi matin au siège du parti, rue de Vaugirard (Paris XVe). « Les chiffres sont très proches l'un de l'autre », a-t-il ajouté.
« Contestation à la Cocoe de tous les départements favorables à FF par les représentants de JFC... Blocage total », a posté sur son compte Twitter, Valérie Pécresse, pro-Fillon.
Venu sur place peu après 03H00, l'ex-Premier ministre François Fillon a déclaré à son départ vers 04H00 que personne ne pouvait encore « se prévaloir d'être élu à la présidence de l'UMP ». « Notre formation politique est dans l'incapacité de donner un résultat. C'est un dysfonctionnement majeur qui fait peser un doute très important sur cette élection. J'en suis extrêmement choqué. Nous allons reprendre les travaux demain matin mais en tout cas, personne ne peut aujourd'hui se prévaloir d'être élu à la présidence de l'UMP tant que la commission n'a pas validé les résultats et elle est loin de le faire », a-t-il déclaré à la presse.
Jean-François Copé avait lui quitté le siège de l'UMP avant 02H00 du matin. Au moment de l'interruption des travaux de la Cocoe, son entourage a assuré aux journalistes présents que, sur « les 40 départements validés », M. Copé disposait de « 1.221 voix d'avance » sur François Fillon. Les copéistes ont indiqué qu'ils allaient demander l'annulation du scrutin « dans quatres bureaux de vote des Alpes-Maritimes » où des irrégularités ont été constatées selon eux.
SOURCE AFP
Copé réaffirme avoir remporté la présidence de l'UMP
- Par Jean-Jacques Aillagon
Jean-François Copé a répété lundi matin avoir remporté la présidence de l'UMP face à François Fillon, demandant que ne soient pas comptabilisés les bureaux de vote où une fraude a été constatée.
Le fiasco de l’élection à l’UMP
Le vote des adhérents pour désigner un nouveau président à l’UMP a tourné à la foire d’empoigne dimanche, Jean-François Copé et François Fillon revendiquant chacun la victoire. La commission interne chargée de valider le scrutin s’est dit incapable d’annoncer qui avait gagné.
Qui de COpé ou Fillon sera le nouveau président de l’UMP ? (AFP)
À 23h30, alors qu’une pluie d’annonces de contestations s’était abattue sur le scrutin, Jean-François Copé a le premier revendiqué la victoire au siège de l’UMP, prenant son rival de vitesse.
« Les militants et les militants de l’UMP viennent aujourd’hui de m’accorder la majorité de leurs suffrages et ainsi de m’élire comme président de l’UMP », a-t-il lancé devant ses partisans. Son entourage a assuré qu’il avait « 1.000 voix » d’avance sur François Fillon.
Peu après, c’était au tour de l’ancien Premier ministre de venir annoncer sa « courte victoire de 224 voix », tout en prévenant que ses résultats devaient être officialisés par la commission interne du parti, la Cocoe.
« Je ne laisserai pas la victoire échapper aux militants », a-t-il averti, reprenant une phrase lancée en 2008 par Ségolène Royal lors du délétère congrès du PS à Reims, où elle contestait la victoire à sa rivale Martine Aubry.
Dans la nuit, peu avant 04H00, la Cocoe a interrompu ses travaux jusqu’à lundi 10H00. « Il nous manque les procès-verbaux de 50 % des départements. Nous sommes dans l’incapacité de dire qui a gagné », a déclaré son président, Patrice Gélard, en espérant que le vainqueur serait connu dans la journée de lundi.
Arrivé sur place la mine sombre peu après 03H00, alors que M. Copé avait lui quitté le siège du parti, rue de Vaugirard (Paris XVe), François Fillon en est ressorti en assurant que personne ne pouvait encore « se prévaloir d’être élu à la présidence de l’UMP » et en se disant « extrêmement choqué » de ce « dysfonctionnement majeur ».
L’entourage de M. Copé a assuré à la presse qu’à l’interruption de la nuit, le député-maire de Meaux disposait d’une avance de « 1.221 voix ».
Cette guerre des nerfs, dont l’UMP se serait bien passée, s’est doublée d’accusations de fraudes mutuelles entre les deux camps.
Dans la soirée, les copéistes ont affirmé avoir constaté des « irrégularités » à Nice, fief des fillonistes Christian Estrosi et Eric Ciotti, et à Paris, où M. Fillon est élu.
Dans certains bureaux des Alpes-Maritimes, c’est le décalage entre les bulletins comptabilisés et les émargements qui a jeté le trouble. « Intox », a répondu M. Ciotti. « Nous formulons un certain nombre de contestations, bien supérieures à celles de Jean-François Copé », a ajouté le député Bernard Debré, pro-Fillon.
Ce « capharnaüm », selon l’expression de Valérie Pécresse, pro-Fillon, risque de gâcher le premier grand exercice de démocratie interne pour l’UMP, dix ans pile après sa fondation. Pourtant, tout avait bien commencé, avec une bonne mobilisation parmi les quelque 300.000 adhérents, la participation semblant dépasser largement les 50 %.
L’enjeu est d’importance. Le vainqueur, qui sera président de l’UMP jusqu’en 2015, aura une longueur d’avance pour la présidentielle de 2017 même si l’échéance décisive sera la primaire de 2016 et si Nicolas Sarkozy pourrait vouloir troubler le jeu.
Après 5 ans passés à Matignon, M. Fillon se pose en « homme d’Etat » et se projette déjà dans le rendez-vous présidentiel de 2017. M. Copé revendique d’être « le premier des militants », promet une « vague bleue » aux municipales de 2014 et recourt aux formules-chocs (« racisme anti-Blancs », appel à manifester).
Outre l’élection du président, les adhérents UMP devaient reconnaître officiellement les « courants », une première à droite.
Le député UMP Jean Leonetti, soutien de François Fillon, a estimé lundi matin que si le climat de « suspicion » et de « contestation » s’installait, l’organisation d’une nouvelle élection pour désigner un président à la tête de l’UMP était souhaitable.
« On peut dire ‘j’ai gagné’ qu’après que la commission de contrôle ait vérifié l’ensemble des résultats et donné les résultats officiels », a estimé M. Leonetti sur BFM-TV, alors que Jean-François Copé a annoncé sa victoire sur les plateaux de télévision, peu après que François Fillon ne la revendique lui-même.
« Si (…) on se trouve dans un climat de suspicion, il vaut mieux faire ce que l’on fait dans une élection normale quand il y a contestation et un très faible différentiel de voix : on refait l’élection », a estimé M. Leonetti. « Rien ne serait pire que de vivre avec la suspicion d’un camp qui se serait déclaré perdant et la victoire d’un camp qui aurait eu sa victoire à la suspicion de quelques bureaux de vote ».
« Je souhaiterais que, quelque soit le président élu, qu’il soit élu de manière claire. S’il y a un doute suffisant, il vaut mieux recommencer l’élection », a martelé le député des Alpes-Maritimes.
« Les militants et les militants de l’UMP viennent aujourd’hui de m’accorder la majorité de leurs suffrages et ainsi de m’élire comme président de l’UMP », a-t-il lancé devant ses partisans. Son entourage a assuré qu’il avait « 1.000 voix » d’avance sur François Fillon.
Peu après, c’était au tour de l’ancien Premier ministre de venir annoncer sa « courte victoire de 224 voix », tout en prévenant que ses résultats devaient être officialisés par la commission interne du parti, la Cocoe.
« Je ne laisserai pas la victoire échapper aux militants », a-t-il averti, reprenant une phrase lancée en 2008 par Ségolène Royal lors du délétère congrès du PS à Reims, où elle contestait la victoire à sa rivale Martine Aubry.
Quid du gagnant
Dans la nuit, peu avant 04H00, la Cocoe a interrompu ses travaux jusqu’à lundi 10H00. « Il nous manque les procès-verbaux de 50 % des départements. Nous sommes dans l’incapacité de dire qui a gagné », a déclaré son président, Patrice Gélard, en espérant que le vainqueur serait connu dans la journée de lundi.
Arrivé sur place la mine sombre peu après 03H00, alors que M. Copé avait lui quitté le siège du parti, rue de Vaugirard (Paris XVe), François Fillon en est ressorti en assurant que personne ne pouvait encore « se prévaloir d’être élu à la présidence de l’UMP » et en se disant « extrêmement choqué » de ce « dysfonctionnement majeur ».
L’entourage de M. Copé a assuré à la presse qu’à l’interruption de la nuit, le député-maire de Meaux disposait d’une avance de « 1.221 voix ».
Des fraudes ?
Cette guerre des nerfs, dont l’UMP se serait bien passée, s’est doublée d’accusations de fraudes mutuelles entre les deux camps.
Dans la soirée, les copéistes ont affirmé avoir constaté des « irrégularités » à Nice, fief des fillonistes Christian Estrosi et Eric Ciotti, et à Paris, où M. Fillon est élu.
Dans certains bureaux des Alpes-Maritimes, c’est le décalage entre les bulletins comptabilisés et les émargements qui a jeté le trouble. « Intox », a répondu M. Ciotti. « Nous formulons un certain nombre de contestations, bien supérieures à celles de Jean-François Copé », a ajouté le député Bernard Debré, pro-Fillon.
Ce « capharnaüm », selon l’expression de Valérie Pécresse, pro-Fillon, risque de gâcher le premier grand exercice de démocratie interne pour l’UMP, dix ans pile après sa fondation. Pourtant, tout avait bien commencé, avec une bonne mobilisation parmi les quelque 300.000 adhérents, la participation semblant dépasser largement les 50 %.
L’enjeu est d’importance. Le vainqueur, qui sera président de l’UMP jusqu’en 2015, aura une longueur d’avance pour la présidentielle de 2017 même si l’échéance décisive sera la primaire de 2016 et si Nicolas Sarkozy pourrait vouloir troubler le jeu.
Après 5 ans passés à Matignon, M. Fillon se pose en « homme d’Etat » et se projette déjà dans le rendez-vous présidentiel de 2017. M. Copé revendique d’être « le premier des militants », promet une « vague bleue » aux municipales de 2014 et recourt aux formules-chocs (« racisme anti-Blancs », appel à manifester).
Outre l’élection du président, les adhérents UMP devaient reconnaître officiellement les « courants », une première à droite.
Une nouvelle élection ?
Le député UMP Jean Leonetti, soutien de François Fillon, a estimé lundi matin que si le climat de « suspicion » et de « contestation » s’installait, l’organisation d’une nouvelle élection pour désigner un président à la tête de l’UMP était souhaitable.
« On peut dire ‘j’ai gagné’ qu’après que la commission de contrôle ait vérifié l’ensemble des résultats et donné les résultats officiels », a estimé M. Leonetti sur BFM-TV, alors que Jean-François Copé a annoncé sa victoire sur les plateaux de télévision, peu après que François Fillon ne la revendique lui-même.
« Si (…) on se trouve dans un climat de suspicion, il vaut mieux faire ce que l’on fait dans une élection normale quand il y a contestation et un très faible différentiel de voix : on refait l’élection », a estimé M. Leonetti. « Rien ne serait pire que de vivre avec la suspicion d’un camp qui se serait déclaré perdant et la victoire d’un camp qui aurait eu sa victoire à la suspicion de quelques bureaux de vote ».
« Je souhaiterais que, quelque soit le président élu, qu’il soit élu de manière claire. S’il y a un doute suffisant, il vaut mieux recommencer l’élection », a martelé le député des Alpes-Maritimes.
Vote UMP : les réactions politiques
Florian Philippot (FN)
Le vice-président du Front national, Florian Philippot, a annoncé dimanche soir « le crash de l'UMP », après la guerre des nerfs opposant François Fillon et Jean-François Copé qui ont tous deux revendiqué leur victoire pour la présidence de leur parti. « Je pense qu'on vit en direct le crash de l'UMP, on hésite entre Dallas et le théâtre de guignol », a commenté M. Philippot sur BFM-TV. « Mais il est évident que quel que soit le président (...) il n'aura aucune légitimité, puisqu'on a un parti qui est brisé en deux, 50-50, et donc un parti considérablement affaibli, qui en plus montre et étale ses divisions, les suspicions de fraude », a poursuivi le vice-président du parti d'extrême droite. « J'ai une pensée ce soir pour les adhérents, pour les militants, pour les sympathisants de ce parti. Je leur dis : vous voyez, on vous avait prévenu, Marine Le Pen vous avait dit +ne participez pas à cette mascarade+ », a ajouté M. Philippot. « Ca démontre qu'il n'y a plus rien à attendre d'un parti aussi fracturé, qui n'aura pas de leader, qui n'aura pas de chef et donc qui n'aura pas la capacité de peser face au gouvernement socialiste et d'incarner une autre voie », a conclut Florian Philippot.
David Assouline (PS)
Le porte-parole du PS, David Assouline, a déclaré dimanche soir qu'il ne pouvait « pas se réjouir » de la situation à l'UMP dont les deux candidats à la présidence, Jean-François Copé et François Fillon, ont chacun revendiqué la victoire. « Je ne peux pas me réjouir de cette situation », a dit le sénateur de Paris sur i>TELE. « La France a besoin bien sûr d'une majorité, d'un gouvernement qui agi, mais aussi aussi d'une opposition qui fasse des propositions, qui soit constructive parce que nous sommes dans un moment où des orientations peuvent être débattues encore (...) », a-t-il estimé. « Ca ne peut pas être pas une bonne nouvelle que de voir que la droite est à ce point en situation de se marginaliser sur le plan de sa crédibilité », a-t-il aussi dit. « Nous voyons qu'il y a des contestations et que ni la solidarité, ni la fraternité ne viennent compenser le manque d'orientation de cette droite, ce n'est pas une bonne nouvelle pour la France », a insisté le responsable socialiste. « Jusqu'à présent dans cette course à l'échalotte de la présidence de l'UMP, nous avions une droite caricaturale qui ne faisait que vociférer sur ce que faisait le gouvernement sans rien proposer et en montrant des connivences avec l'extrême droite, là où Jacques Chirac avait su mettre un cordon sanitaire entre la droite et l'extrême droite », a estimé M. Assouline.
Nicolas Dupont-Aignan (Debout la République)
Le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan, leader de Debout la République, a fustigé lundi « une élection de gribouille » qui « tourne à la farce » à l'UMP, en appelant ses militants à rejoindre son mouvement. « Après 10 ans au pouvoir, on savait que l'UMP n'avait pas d'idées et ses dirigeants incompétents. Les Français découvrent ce soir qu'ils ne sont même pas capables d'organiser sereinement leur propre élection interne. Ce parti sombre dans le ridicule », écrit dans un communiqué le député non-inscrit de l'Essonne, qui avait quitté l'UMP en 2007. « Rien de tout cela ne m'étonne. En 2002 et 2004 j'avais été candidat à la présidence de l'UMP. A l'époque j'avais été témoin de fraudes massives lors des élections », assure Nicolas Dupont-Aignan, candidat à la présidentielle de 2012 (1,79%). « Lorsqu'on a deux frères jumeaux, il est bien difficile de les départager. Résultat : l'élection de gribouille tourne à la farce », ajoute le député, qui accuse les deux candidats d'avoir servi « la même soupe décliniste de soumission à Bruxelles et à la chancelière (allemande) Merkel ». « J'invite tous les patriotes et républicains de l'UMP à rejoindre un parti sérieux et responsable : Debout la République. Non seulement ils découvriront un parti qui croit vraiment en la France mais ils pourront en plus participer, le 24 mars 2013 lors du Congrès de DLR, à des élections organisées, sereines et démocratiques », conclut M. Dupont-Aignan.
arb/sm/dpn
Présidence de l'UMP : François Fillon et Jean-François Copé revendiquent la victoire
Impasse à l'UMP. Après le vote des 300.000 militants du parti dimanche, Jean-François Copé et François Fillon revendiquent tous les deux la victoire. La commission électorale interne, saisie par les deux camps pour des irrégularités, a suspendu ses travaux dans la nuit de dimanche à lundi.
François Fillon et Jean-François Copé,les deux finalistes à la présidence de l'UMP. © Maxppp
"Pour l'instant, il n'y a pas de vainqueur." Patrice Gélard, président de la commission électorale de l'UMP
Le président de la commission électorale du parti précise qu'il "manque les procès-verbaux de 50% des départements" notamment en raison des retards pris dans certaines grosses fédérations comme "les Alpes maritimes, les Bouches-du-Rhône et Neuilly". Les travaux de la commission - la Cocoe - devraient reprendre à 10 heures ce lundi.
Contestation à la Cocoe de tous les departements favorables à FF par les représentants de JFC...Bloquage total.
"C'est un dysfonctionnement majeur. Je suis extrêmement choqué" (François Fillon, à 3h15 du matin)En attendant, les deux candidats ont d'ores et déjà revendiqué leur victoire. "Les militants de l'UMP viennent aujourd'hui de m'accorder la majorité de leurs suffrages et ainsi de m'élire comme président de l'UMP" : a lancé Jean-François Copé un peu après 23h30. D'après ses calculs, le secrétaire général de l'UMP comptait 1.000 voix d'avance sur l'ancien Premier ministre. Dans la foulée, le camp Fillon a immédiatement fait savoir qu'il contestait cette victoire, en invoquant un "score très serré".
"Les militants viennent de m'élire président de l'UMP" - Jean-François Copé
Un quart d'heure plus tard, coup de théâtre : François Fillon revendiquait la victoire avec une "courte avance" de 224 voix, assurant qu'il ne "lâcherait rien", qu'il ne laisserait pas voler la victoire aux militants. et qu'il attendait donc avec "sérénité" les résultats de la commission de contrôle des opérations de vote. Une "sérénité" précaire puisque l'ancien Premier ministre a fait une apparition à 3h15 au siège de l'UMP à Paris pour dénoncer "un dysfonctionnement majeur" dans le déroulement du scrutin.
"Je ne lâcherai rien" - François Fillon
Soupçons de fraude, notamment à Nice et Paris
En effet, avec aussi peu de marge pour marquer nettement une avance sur l'autre candidat, la chasse aux "irrégularités" a mobilisé l'attention des deux camps. L'équipe Copé annonçait ainsi après 22h dimanche soir qu'elle saisirait la COCOE, la commission électorale de l'UMP, au sujet du déroulement du vote dans le XVIe arrondissement de Paris, où 40 bulletins surnuméraires ont été comptés dans les urnes, et dans la 1ère circonscription de Nice : alors que 1.178 enveloppes avaient été trouvées dans l'urne, seules 590 signatures figureraient sur les listes d'émargement.
Plus tard dans la soirée, le camp Fillon annonçait qu'il déposerait des recours identiques auprès de la commission interne, Bernard Debré, l'un des soutiens de François Fillon, se disant "sûr" que son camp allait "contester un certain nombre de départements".
La députée des Alpes-Maritimes Michèle Tabarot, soutien de Jean François Copé dans la course à la tête de l'UMP, avait dénoncé à la mi-journée de "grosses difficultés" dans les bureaux de vote de son département, l'une des fédérations les plus importantes de France où des huissiers contrôlent les opérations.
François Fillon en compagnie de François Baroin et Valérie Pécresse. © Maxppp
La journée électorale a commencé tôt pour les miliants. Dès 9h ce dimanche et dans bien des bureaux de vote, ils patientaient avant de mettre leur bulletin dans l'urne en évoquant leur candidat préféré, Copé qui est "plus punchy"ou Fillon qui "est présidentiable, on peut aller loin avec lui". Même si dans le 7e arrondissement de Paris, le fief de François Fillon, l'ancien Premier ministre semblait favori...
Reportage de Cécilia Arbona dans le bureau de vote de l'école Sainte Clotilde dans le 7e arrondissment de Paris
Le scrutin s'est clos à 18h, mais, compte-tenu de l'affluence dans certains bureaux de vote, les adhérents qui attendaient encore après 18h pour pouvoir voter ont été autorisés à déposer leur bulletin après le délai officiel.
10h40. «L’UMP devient l’Union des Mauvais Perdants», écrit Steeve Briois, secrétaire général du Font national, dans un communiqué.
10h15. François Fillon affirme que son décompte des voix confirme son «avance» face à Jean-François Copé pour la présidence de l’UMP, tout en appelant à «attendre avec sang-froid» les résultats officiels : «A cette heure, notre décompte confirme l’avance de François Fillon, mais seuls les chiffres définitifs et officiels permettront de trancher la situation».
10 heures. La Cocoe, commission chargée de contrôler l'élection à la présidence de l’UMP, reprend ses travaux suspendus à 4 heures. Sous la présidence du sénateur Patrick Gélard, des représentants des deux camps assistent à ces travaux, dont Eric Ciotti pour François Fillon et Roger Karoutchi pour Jean-François Copé.
«Pendant des mois et des mois, l’ensemble des observateurs nous ont dit qu’il n’y avait pas de match», commente celui qui était constamment devancé dans les sondages auprès des sympathisants du principal parti d’opposition. «Il n’est pas question que l’on prenne en compte les résultats de bureaux sur lesquels il y a eu des fraudes», demande-t-il. Mais même si on les prend en compte, «je ne crois pas que je perds non plus». «Je gagne même en les ayant».
8h30. Sur RTL, l’ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin (pro-Copé, photo AFP) exprime «beaucoup de regret, une certaine tristesse puisqu’il y a une forte participation, c'était la première fois qu’il y avait un grand débat». «Je ne crois pas qu’il y ait eu une faute de Jean-François Copé d’annoncer les résultats, on annonce les estimations dès qu’on les a», a plaidé Jean-Pierre Raffarin.
Copé et Fillon campent sur leurs positions
Au siège de l'UMP, dimanche soir. (Photo Benoit Tessier. Reuters)
heure par heure Jean-Pierre Raffarin et Alain Juppé ont déploré la cacophonie, tandis que les deux candidats revendiquent la victoire.
L’essentiel
• Les 300 000 adhérents de l’UMP étaient appelés dimanche à départager les deux candidats à la présidence du parti, l’ex-Premier ministre François Fillon et l’actuel secrétaire général Jean-François Copé.
• Les résultats sont si serrés qu’aucun gagnant n’a encore été désigné. La commission d’organisation et de contrôle des opérations électorales (Cocoe) a recommencé les opérations de comptage interrompues à 4 heures du matin.
• La guerre des déclarations entre les deux candidats fait rage: dès 23h30, dimanche soir, Copé annonçait sa victoire : «Les militantes et les militants de l’UMP viennent aujourd’hui de m’accorder une majorité suffisante et de m'élire comme président», suivi vingt minutes après par Fillon : «Nous avons remonté tous les résultats, il me donnent une courte victoire de 224 voix.» Les réactions se multiplient ce matin.
A lire aussi : La campagne pour la présidence de l’UMP en 20 dates
10h50. Alain Juppé lance lundi un «cri d’alarme», estimant que «l’existence même de l’UMP» était en cause en raison de la confrontation entre Jean-François Copé et François Fillon. «Nous avons, je le répète, plus que jamais besoin d’une grande formation de la droite et du centre et c’est ça qui est en jeu. Je lance vraiment un cri d’alarme, c’est l’existence même de l’UMP qui est en cause aujourd’hui, alors il faut arrêter cette confrontation», a déclaré le fondateur de l’UMP sur I-Télé.10h40. «L’UMP devient l’Union des Mauvais Perdants», écrit Steeve Briois, secrétaire général du Font national, dans un communiqué.
10h15. François Fillon affirme que son décompte des voix confirme son «avance» face à Jean-François Copé pour la présidence de l’UMP, tout en appelant à «attendre avec sang-froid» les résultats officiels : «A cette heure, notre décompte confirme l’avance de François Fillon, mais seuls les chiffres définitifs et officiels permettront de trancher la situation».
10 heures. La Cocoe, commission chargée de contrôler l'élection à la présidence de l’UMP, reprend ses travaux suspendus à 4 heures. Sous la présidence du sénateur Patrick Gélard, des représentants des deux camps assistent à ces travaux, dont Eric Ciotti pour François Fillon et Roger Karoutchi pour Jean-François Copé.
Sur les bisbilles au sein de la Cocoe, relire : L’UMP licencie son responsable juridique en pleine campagne
9h20. L’ex-Premier ministre Alain Juppé, qui ne s'était prononcé pour aucun des candidats, tweete «Stop» et écrit sur son blog: «J’appelle François Fillon et Jean-François Copé à faire cesser immédiatement les invectives qu’échangent leurs partisans, à s’engager à accepter la décision de la Commission de contrôle des opérations électorales, quelle qu’elle soit, (et) à se rencontrer pour jeter les bases d’une nécessaire réconciliation».8h40. Jean-François Copé réaffirme avoir remporté la présidence de l’UMP face à François Fillon et demande que ne soient pas comptabilisés les bureaux de vote où une fraude – «bourrage d’urnes» – a été constatée. A-t-il gagné, lui demande-t-on sur BFMTV-RMC, à l’issue d’une nuit de déchirements entre les deux camps? «Ma réponse est oui, répond le député-maire de Meaux. J’attends sereinement que la commission de validation le confirme».
4 heures. La Cocoe annonce l'interruption de ses travaux, qui devraient reprendre vers 10 heures ce lundi. «Il nous manque les procès-verbaux de 50% des départements. Nous sommes dans l’incapacité de dire qui a gagné», a déclaré à la presse le président de la Cocoe, Patrice Gélard. D'ici là donc, aucun vainqueur ne peut être officiellement désigné dans la course à la présidence du parti.
Au même moment, François Fillon quitte le siège du parti à Paris, où il était arrivé une heure plus tôt : «Notre formation politique est dans l’incapacité de donner un résultat. C’est un dysfonctionnement majeur qui fait peser un doute très important sur cette élection. J’en suis extrêmement choqué. Nous allons reprendre les travaux demain matin mais en tout cas, personne ne peut aujourd’hui se prévaloir d'être élu à la présidence de l’UMP tant que la commission n’a pas validé les résultats et elle est loin de le faire.»
«Contestation à la Cocoe de tous les départements favorables à FF par les représentants de JFC... Blocage total», poste alors sur Twitter Valérie Pécresse, pro-Fillon.
Dimanche soir, plusieurs responsables politiques avaient déjà réagi à la confusion qui régnait dans le décompte des voix.
«J’ai une pensée ce soir pour les adhérents, pour les militants, pour les sympathisants de ce parti. Je leur dis : vous voyez, on vous avait prévenu, Marine Le Pen vous avait dit "ne participez pas à cette mascarade"», a ajouté Florian Philippot. «Ca démontre qu’il n’y a plus rien à attendre d’un parti aussi fracturé, qui n’aura pas de leader, qui n’aura pas de chef et donc qui n’aura pas la capacité de peser face au gouvernement socialiste et d’incarner une autre voie», a conclut Florian Philippot.
«Election de gribouille»
«Rien de tout cela ne m'étonne. En 2002 et 2004 j’avais été candidat à la présidence de l’UMP. A l'époque j’avais été témoin de fraudes massives lors des élections», assure Nicolas Dupont-Aignan, candidat à la présidentielle de 2012 (1,79%). «Lorsqu’on a deux frères jumeaux, il est bien difficile de les départager», ajoute le député, qui accuse les deux candidats d’avoir servi «la même soupe décliniste de soumission à Bruxelles et à la chancelière (allemande) Merkel».
«Course à l'échalote»
«Ca ne peut pas être pas une bonne nouvelle que de voir que la droite est à ce point en situation de se marginaliser sur le plan de sa crédibilité», a-t-il aussi dit. «Nous voyons qu’il y a des contestations et que ni la solidarité, ni la fraternité ne viennent compenser le manque d’orientation de cette droite, ce n’est pas une bonne nouvelle pour la France», a insisté le responsable socialiste.
«Jusqu'à présent dans cette course à l'échalote de la présidence de l’UMP, nous avions une droite caricaturale qui ne faisait que vociférer sur ce que faisait le gouvernement sans rien proposer et en montrant des connivences avec l’extrême droite, là où Jacques Chirac avait su mettre un cordon sanitaire entre la droite et l’extrême droite», a estimé David Assouline.
«Ce soir, a-t-il confié, je me préparais à souhaiter au président nouvellement élu de l’UMP qu’il ramène l’opposition démocratique vers la défense des valeurs républicaines sans complexe, que cette extrême droitisation avec cette campagne qui n’en finissait pas cesse, parce que dans cette situation de crise économique, on a besoin d’une opposition qui dans les hémicycles ne vocifère pas, ne fasse pas de procès d’intention, ne fasse pas dans la facilité parce qu’on a besoin de débats de fond.»
(avec AFP)
Les cinq chantiers du président de l'UMP
François Fillon, dimanche, dans la file d'attente de son bureau de vote du VIIème arrondissement de Paris. Crédits photo : Sébastien SORIANO/Le Figaro
• Réconcilier la famille
Éviter que la campagne interne ne laisse des traces dans les rangs du parti sera sans doute le premier chantier du nouveau président de l'UMP. Là-dessus, les deux camps sont d'accord et c'est une obligation impérieuse pour le nouveau patron. Proche de Jean-François Copé, Nadine Morano assure que «l'unité est un devoir». Pour l'ancienne ministre, «il n'y a pas d'ennemis à l'intérieur du parti». «Nos adversaires sont à l'extérieur», dit-elle. Dans Le Figaro, jeudi dernier, Jean-François Copé, lui-même, avait estimé nécessaire de mettre en place «une équipe collective, soucieuse de prendre en compte les sensibilités et les personnalités de chacun». Les partisans de François Fillon ne disent pas autre chose. L'ancien chef du gouvernement assurait, la semaine dernière, souhaiter «associer à la direction toutes les personnalités de [la] famille». Parmi elles, il y mettait le secrétaire général de l'UMP sortant, ainsi que tous les anciens candidats à la candidature pour la présidence de l'UMP. Dimanche, Alain Juppé a fait une offre de service. «Si j'ai un rôle à jouer, ce sera ce soir ou demain, de faire en sorte que nous nous retrouvions tous», a déclaré le maire de Bordeaux, resté neutre durant toute la campagne interne.
• Préparer les prochaines échéances électorales
Reconquérir les territoires, notamment ceux perdus de l'ouest de la France, dès les municipales de 2014, sera le premier test politique du nouveau président. Pour cela, détecter les «nouveaux talents» et effectuer ainsi un nouveau maillage du territoire apparaît indispensable. Pour les dernières cantonales, l'UMP avait peiné à trouver quelque 700 candidats…
• Contenir la montée du FN et éviter les départs vers l'UDI
Outre organiser l'opposition au PS, le nouveau patron de l'UMP devra contenir, notamment aux municipales, européennes et régionales, la poussée du FN, qui a recueilli 18% des voix à la présidentielle. Parallèlement, il lui faudra éviter d'éventuels départs des militants de sensibilité centriste vers l'UDI de Jean-Louis Borloo.
• Redresser les comptes du parti
Sujet sensible! Pour Laurent Wauquiez, qui déplore les «dépenses somptuaires» de la direction sortante, notamment pour la communication, la situation financière de l'UMP serait «catastrophique». «Comment parler de redresser le pays, si on n'est pas capable de gérer le parti?», a dénoncé l'ancien ministre durant la campagne interne. Certes, au siège, rue de Vaugirard, la direction sortante reconnaissait que la trésorerie de l'UMP est «au plus bas». Mais, refusant les procès en mauvaise gestion, on préférait rappeler que la dotation publique, allouée aux partis politiques, avait considérablement chuté - environ de 40 millions à 30 - du fait des mauvais résultats aux élections législatives. Quoi qu'il en soit, pour le filloniste Dominique Dord, trésorier sortant, «ce dossier est déjà sur le bureau du prochain président de l'UMP». Pour lui, l'équation est simple: «Ou on s'adapte, ou c'est la Berezina!»
• Moderniser les instances
Sur le papier, copéistes et fillonistes sont d'accord. «La modernisation de la vie militante, où il faut plus d'interactivités entre ce qu'ils pensent et les décisions prises au siège, est essentielle», déclare encore Morano, chez Copé. Même volonté en face, chez Fillon. «La réorganisation de l'UMP, à partir du terrain, est nécessaire. Aujourd'hui, le parti est trop structuré autour du siège parisien. Il faut donc plus de démocratie locale pour apparaître, peut-être parfois, moins déconnecté du terrain», observe Wauquiez, pour qui le rôle d'un militant «ne doit se limiter à faire la claque et porter des banderoles dans les meetings».
La Birmanie accueille "la légende" Obama, venu soutenir les réformes
Le Monde.fr avec AFP et ReutersC'est une foule en liesse célébrant sa "légende" qui a accueilli Barack Obama lundi à Rangoun, devenant ainsi le premier président américain en exercice à poser le pied en Birmanie, un pays emporté par un tourbillon de réformes politiques profondes depuis un an et demi.
Air Force One a atterri en milieu de matinée à Rangoun, embellie par des légions de balayeurs et de peintres et décorée de drapeaux américains qui représentaient encore récemment l'ennemi absolu. Des dizaines de milliers de badauds tentaient d'immortaliser l'instant. Certains portaient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire "Bienvenue Obama" ou encore le très éloquent "Légende, héros de notre monde".Washington récompense ainsi les efforts du régime de Naypyidaw (la capitale birmane depuis 2005), en particulier l'élection de l'opposante Aung San Suu Kyi au Parlement, la libération de centaines de prisonniers politiques et les négociations avec les groupes rebelles des minorités ethniques.
Obama, attendu en fin de journée au Cambodge pour un sommet asiatique, s'est entretenu avec le président Thein Sein, crédité de ce profond mouvement de réformes depuis la dissolution de la junte en mars 2011. Il a annoncé la réouverture d'un bureau de l'Agence américaine pour le développement international, l'Usaid. Et il devait être reçu au domicile de Mme Suu Kyi. Les deux lauréats du prix Nobel de la paix (1991 et 2009) s'étaient déjà rencontrés brièvement en septembre, dans le bureau ovale à Washington.
"FLAMMES FRAGILES DU PROGRÈS"
"Ce voyage remarquable vient de commencer et sera encore long. Les réformes lancées depuis le sommet de la société doivent assouvir les aspirations des citoyens qui constituent ses fondations, devait déclarer le président américain, selon des extraits diffusés par la Maison Blanche de son discours à l'université, haut-lieu de la lutte pour la démocratie. Les flammes fragiles du progrès [...] ne doivent pas s'éteindre, elles doivent devenir une étoile guidant le peuple de la nation."
Les Etats-Unis ont imposé des sanctions économiques contre la junte à partir de la fin des années 1990. Mais la quasi-totalité d'entre elles ont été levées ces derniers mois, dont vendredi l'interdiction des importations de produits birmans. "Thein Sein tire déjà de ce voyage un bénéfice très significatif sur le plan intérieur, estime Maël Raynaud, analyste politique. Obama fait de lui un président intouchable, de moins en moins susceptible d'être renversé par l'aile dure."
Mais l'Américain aussi veut tirer les dividendes de ces réformes après avoir le premier, en 2009, estimé qu'il convenait d'adjoindre aux sanctions un dialogue avec les militaires. "L'administration Obama veut s'attribuer le mérite d'une partie des changements", relevait ainsi Romain Caillaud, directeur du bureau birman de la société de conseil Vriens and Partners.
VIOLENCES COMMUNAUTAIRES
Obama a choisi une Asie à forte croissance pour son premier voyage depuis sa réélection, marquant le rééquilibrage de sa diplomatie vers le continent. Il découvre à Rangoun une ancienne capitale bouillonnante, affaiblie par cinquante ans de gestion militaire et avide d'accueillir les investisseurs étrangers. Mais les dossiers au menu sont essentiellement politiques. Les négociations sont bloquées avec les rebelles kachins, une minorité ethnique de l'extrême nord du pays, où se poursuivent de violents combats.
A l'ouest, des violences communautaires ont par ailleurs fait 180 morts entre des bouddhistes de l'ethnie rakhine et des musulmans de la minorité des Rohingyas, persécutés sous l'ancienne junte et qui suscitent toujours au sein de la population birmane un ostracisme qui confine au racisme. La Birmanie doit "se servir de la diversité comme une force, non une faiblesse", devait déclarer à cet égard le président Obama. "Certains principes sont universels – le droit des peuples à vivre sans la crainte que leur famille pourrait être blessée ou leur maison brûlée simplement pour ce qu'ils sont ou pour d'où ils viennent." Ce week-end, Thein Sein a estimé que le pays se devait de régler ce dossier sous peine de "perdre la face sur la scène mondiale".
Quant au cas brûlant des prisonniers politiques, le chef de l'Etat birman a promis de mettre en place d'ici à la fin de l'année un mécanisme pour examiner tous les cas de prisonniers politiques. Le gouvernement birman a commencé à libérer plusieurs dizaines de prisonniers politiques au moment où Barack Obama arrivait dans cette ancienne dictature militaire rendue au pouvoir civil l'an dernier. Sur les 66 prisonniers devant être libérés, deux tiers sont des prisonniers politiques, indiquent des activistes et des responsables du système pénitentiaire. Un tiers des prisonniers élargis sont d'anciens membres des services de renseignements militaires entrés en opposition avec la junte, selon le groupe politique "88 Generation Students".
Nouvelle nuit de bombardements sur Gaza par l'aviation et la marine israéliennes
Le Monde.fr avec AFP
L'aviation et la marine israéliennes ont repris tôt lundi 19 novembre leurs bombardements de la bande de Gaza, faisant sept morts dont un enfant de 5 ans et une femme, au lendemain de la journée la plus meurtrière de l'offensive de l'Etat hébreu qui a tué 31 Palestiniens.
Outre un raid sur le quartier de Zeitun, l'aviation israélienne a également totalement détruit un bâtiment de la police de la ville de Gaza pendant la nuit de dimanche à lundi. Des navires de guerre israéliens ont également bombardé la bande de Gaza durant la nuit, ont constaté des correspondants de l'AFP.
DIMANCHE, JOURNÉE MEURTRIÈRE
Depuis le déclenchement mercredi de l'offensive israélienne "Pilier de défense" avec l'assassinat à Gaza du chef des opérations militaires du Hamas, Ahmad Jaabari, 87 personnes ont été tuées : 84 Palestiniens, pour moitié des civils, et trois civils israéliens. Dimanche a été la journée la plus meurtrière avec 31 Palestiniens tués, en majorité des femmes et des enfants.
Parmi les victimes de dimanche, 11 personnes, dont quatre femmes et cinq enfants, et neuf membres d'une même famille, ont été tuées dans l'après-midi par une frappe aérienne qui a détruit un immeuble de trois étages du quartier de Nasser dans la ville de Gaza. "Le massacre de la famille Dallou ne restera pas impuni", ont averti les Brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du Hamas qui gouverne la bande de Gaza. "Ce massacre prouve que l'occupant se venge sur les civils de son échec militaire. Les Israéliens vont payer", a renchéri un porte-parole du mouvement, Sami Abou Zouhri.
TIRS DE ROQUETTES
Côté israélien, pour la quatrième journée consécutive, les sirènes d'alerte ont retenti dimanche à Tel-Aviv. La police a ensuite annoncé que deux roquettes avaient été interceptées par le système antimissile "Iron Dome". Sept Israéliens ont été blessés. Un bâtiment de quatre étages a été touché de plein fouet. Au moins 846 roquettes ont été tirées depuis mercredi sur Israël, dont 302 ont été interceptées par le système antimissile, selon un bilan rendu pulic dimanche par l'armée israélienne.
Israël a mobilisé des milliers de réservistes et déployé des transports de troupes blindés, des bulldozers et des chars à la frontière avec la bande de Gaza. Le président israélien, Avigdor Lieberman, a affirmé dimanche que la seule condition d'une trêve était que tous les groupes armés de Gaza stoppent leurs tirs.
EFFORTS ÉGYPTIENS
Un responsable israélien s'est rendu dimanche au Caire où des discussions se poursuivaient pour parvenir à une trêve, selon des responsables égyptiens. Le président égyptien Mohamed Morsi a discuté avec les dirigeants des deux principaux mouvements de la bande de Gaza, le chef en exil du Hamas Khaled Mechaal et le chef du Djihad islamique Abdallah Challah, "des efforts égyptiens pour mettre un terme à l'agression", selon un communiqué de la présidence au Caire. M. Morsi avait évoqué samedi des contacts avec les deux camps et "quelques indications sur la possibilité d'un cessez-le-feu bientôt".
Après le premier ministre égyptien et le ministre des affaires étrangères tunisien, le secrétaire général de la Ligue arabe, Nabil Al-Arabi, doit se rendre mardi à Gaza à la tête d'une délégation ministérielle. "Pilier de défense" est la plus vaste opération israélienne contre Gaza depuis l'offensive dévastatrice de décembre 2008-janvier 2009, qui n'avait que temporairement fait cesser les tirs de roquettes.
Lire : Gaza, 64 ans de problèmes pour Israël
© Arianespace
ECONOMIE
Agenda de l'industrie : semaine du 19 au 23 novembre
Par Julien Bonnet
"International Emballage", "Solutrans" ou encore "Actionaria", de nombreux salons ouvrent leurs portes cette semaine. Dans le secteur aéronautique une réunion importante se tiendra mardi à Naples. L'agence spatiale européenne doit choisir quel sera le prochain lanceur européen. La fin de semaine sera quant à elle marquée par un sommet européen sur le budget de l'UE.
Lundi 19 novembre
Energie - Conférence de presse dans le cadre d'un projet de coopération entre Areva et l'Ecosse dans les énergies renouvelables (éolien offshore).
Energie - Conférence de presse dans le cadre d'un projet de coopération entre Areva et l'Ecosse dans les énergies renouvelables (éolien offshore).
Economie - Présentation par Coe Rexecode des résultats de l'enquête "Compétitivité 2012" . Il s'agit d'une première évaluation de l'impact macroéconomique des récentes mesures annoncées par le gouvernement.
Transport - Inauguration du prolongement du tramway T2 en région parisienne. De la Défense à Bezon dans le Val d'Oise, les 17,9 km de la ligne seront parcourus en 45 minutes.
Evenements - Les salons International Emballage et Manutention Equipements et Systèmes accueillent les professionnels du 19 au 22 novembre à Paris Nord Villepinte.
A Lyon Eurexpo, le salon Solutrans ouvre ses portes jusqu'au 23 novembre. Salon biennal des professionnels du transport routier et urbain, Solutrans est le carrefour de l'innovation et de l'information sur les solutions les plus pertinentes et les mieux adaptées à l'évolution de la filière camion. Il se déroule pendant la semaine mondiale du transport routier et urbain.
Mardi 20 novembre
Aéronautique - Le Conseil de l'ESA (agence spatiale européenne) au niveau ministériel se tient les 20 et 21 novembre à Naples. Le principal enjeu : le choix du future lanceur européen soit une Ariane 5 modernisée soit un lanceur de nouvelle génération dit Ariane 6.
Aéronautique - Le Conseil de l'ESA (agence spatiale européenne) au niveau ministériel se tient les 20 et 21 novembre à Naples. Le principal enjeu : le choix du future lanceur européen soit une Ariane 5 modernisée soit un lanceur de nouvelle génération dit Ariane 6.
Mercredi 21 novembre
Aéronautique - Présentation des résultats annuels 2011/2012 de Zodiac Aerospace, en présence du président du directoire Olivier Zarrouati.
Aéronautique - Présentation des résultats annuels 2011/2012 de Zodiac Aerospace, en présence du président du directoire Olivier Zarrouati.
Nautisme - Colloque "Bateaux de plaisance éco-conçus", de 10h à 17h30 à l'université de Bretagne Sud de Vannes.
Transport - Le pemier colloque "Transport Durable" organisé par Scania se déroule de 8h30 à 13h30 à Paris (1er arrondissement) sur la thématique suivante : "Quels enjeux pour le transport durable en France et en Europe ?"
Equipements électriques - Forum LED Europe à la Grand Halle de la Villette à Paris. Deux jours de conférences et d’exposition consacrées au marché de la LED, de la puce aux systèmes d’éclairage.
Jeudi 22 novembre
Aéronautique - Douzième édition du "Congèrs industrie aéronautique" organisé par L'Usine Nouvelle. Le thème principale développé cette année : "comment assurer votre développement face aux mutations de la filière ?"
Aéronautique - Douzième édition du "Congèrs industrie aéronautique" organisé par L'Usine Nouvelle. Le thème principale développé cette année : "comment assurer votre développement face aux mutations de la filière ?"
Numérique - Présentation à l'Assemblée nationale des mesures élaborées partout en France sous l'égide du think tank Renaissance Numérique autour du sujet "Numérique et sortie de crise". Les mesures présentées auront été élaborées lors de 4 grandes concertations des acteurs du numérique, entrepreneurs, think tanks, chercheurs, universitaires, élus et citoyens, qui se réunissent à partir du 19 novembre.
Economie - Sommet européen sur le budget de l'UE les 22 et 23 novembre.
Environnement - La conférence GreenUnivers se tient les 22 et 23 novembre à Paris, avec notamment la deuxième édition de "l'observatoire 2012 des start-up des cleantech".
Vendredi 23 novembre
Financement - Le salon Actionaria ouvre ses portes ce vendredi au Palais de Congrès de Paris. Plus de 100 exposants seront au rendez-vous. Objectif : apporter aux particuliers une approche pédagogique sans équivalent de la Bourse, de l’économie et des marchés financiers. Pendant deux jours, les présidents de sociétés cotées et une sélection d'experts participeront à des conférences pour décrypter l'actualité et les tendances des marchés.
Financement - Le salon Actionaria ouvre ses portes ce vendredi au Palais de Congrès de Paris. Plus de 100 exposants seront au rendez-vous. Objectif : apporter aux particuliers une approche pédagogique sans équivalent de la Bourse, de l’économie et des marchés financiers. Pendant deux jours, les présidents de sociétés cotées et une sélection d'experts participeront à des conférences pour décrypter l'actualité et les tendances des marchés.
Des gaz de schiste à la une de The Economist, un week-end d’industrie
Par Astrid Gouzik -
Le débat sur ce gaz non conventionnel a vivement repris en fin de semaine dernière, et s’est prolongé ce week-end. Autre sujet de discussion, la Une de The Economist qualifiant la France de "bombe à retardement au coeur de l'Europe".
Les gaz de schiste doivent "continuer à bénéficier" de la rechercheSelon le chef de file des députés socialistes français, Bruno Le Roux, "la question des gaz de schiste" devait "continuer à bénéficier de la recherche et de la science". Il était interrogé dimanche 18 novembre, lors de l'émission "Tous politiques" sur France Inter/Le Monde/AFP: "bien entendu".
"Nous sommes en opposition avec un mode d'extraction qui pose problème en matière de développement durable. Est-ce que nous sommes opposés au gaz de schiste ? Nous ne sommes pas opposés à une source d'énergie dont on nous dit demain qu'elle pourrait notamment représenter un avantage concurrentiel", a-t-il poursuivi.
"Je le dis très clairement: la question des gaz des schistes doit continuer à bénéficier de la recherche et de la science", a-t-il ajouté. Selon lui, "si demain il y a une possibilité de traitement de cette source d'énergie qui soit acceptée, après un débat, comme étant écologiquement possible, ne mettant pas les générations futures en danger, moi je souhaite que le débat puisse continuer à être ouvert".
"Le Charlie Hebdo de la City"
Après avoir rendu publique sa une sur la France, l’hebdomadaire satirique s’est retrouvé sous les feux croisés du ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg et de la présidente du Medef, Laurence Parisot.
"Ce sont des caricatures dignes de Charlie Hebdo", a commenté Arnaud Montebourg, interrogé sur Europe 1. "Franchement, The Economist ne s'est jamais distingué par son sens de la modération", a-t-il ajouté.
Quant à Laurence Parisot, elle a jugé que "le titre et la une" du journal étaient "tout à fait exagérés". "En réalité, The Economist a un temps de retard parce que tout son dossier a été conçu avant le rapport Gallois et les premières décisions du gouvernement en faveur de la compétitivité", a-t-elle ajouté, interrogée sur RMC/BFMTV.
"En même temps il y a quelque chose de juste dans ce dossier, qui est que la France est au cœur de l'Europe, et que si la France s'effondre c'est toute l'Europe qui s'effondre", a-t-elle toutefois reconnu.
Google bientôt opérateur téléphonique ?
La rumeur a fait surface en fin de semaine dernière dans le Wall Street Journal. Selon le quotidien économique, Google et l’acteur de la TV par satellite Dish Network se sont rencontrés récemment. L’objectif ? L’éventuel lancement conjoint d’un service de téléphonie sans fil.
En effet, Dish s’est offert des fréquences en 2008 et entend bien s’en servir pour construire son propre réseau mobile. Mais le géant américain Google ne serait pas le seul sur les rangs.
L’incertitude à l’UMP
Autre actualité marquante ce week-end : le scrutin pour l’élection du président de l’UMP. Depuis dimanche soir, le suspens plane au-dessus de François Fillon et Jean-François Copé. Qui de l’ancien Premier ministre ou du secrétaire général de l’UMP a remporté la partie ?
La commission interne de l'UMP (Cocoe), chargée de veiller au bon déroulement de l'élection à la présidence du parti, a interrompu ses travaux dans la nuit de dimanche à lundi peu avant 04H00 en indiquant qu'elle ne pouvait pas encore déclarer de vainqueur.
"Il nous manque les procès-verbaux de 50% des départements. Nous sommes dans l'incapacité de dire qui a gagné", a déclaré à la presse le président de la Cocoe, Patrice Gélard, en indiquant que les travaux reprendraient à 10H00 lundi matin au siège du parti, rue de Vaugirard (Paris XVe). "Les chiffres sont très proches l'un de l'autre", a-t-il ajouté.
Ce lundi matin, Jean-François Copé répétait avoir remporté la présidence de l'UMP face à François Fillon, demandant que ne soient pas comptabilisés les bureaux de vote où une fraude - "bourrage d'urnes" - a été constatée.
SOCIAL
Veolia va supprimer 100 postes à son siège parisien
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Ce plan touchera en majorité des cadres et devrait débuter en janvier 2013. Si l'objectif de 100 départs n'était pas atteint à l'été 2013 sous forme de mobilité interne ou de départs volontaires, Veolia procéderait à des licenciements.
Le numéro un mondial du traitement de l'eau et des déchets, va supprimer 100 postes sur les 500 que compte son siège, a révélé vendredi 16 novemebre sur le site du Nouvel Observateur.Selon l'hebdomadaire, qui dit avoir reçu confirmation de la direction du groupe, Veolia Environnement prépare un plan de départ volontaire dans le cadre d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE). La direction du groupe a confirmé cette information samedi à l'AFP.
Ce plan touchera en majorité des cadres et devrait débuter en janvier 2013. "Il vise avant tout à faire jouer la mobilité interne ainsi que des départs volontaires, écrit le Nouvel Observateur. Mais si l'objectif de 100 personnes n'était pas atteint à l'été 2013, Veolia procéderait à des licenciements."
Veolia avait annoncé début novembre son intention de réduire sa dette de 2,5 à 3 milliards d'euros au quatrième trimestre grâce notamment à des cessions, après avoir vu ses résultats baisser à fin septembre sous l'effet notamment du recul des volumes de déchets traités en Europe.
(Avec Reuters, Catherine Monin pour le service français)
ArcelorMittal: comité d'entreprise extraordinaire sur les offres de reprise de Florange
Les syndicats d'ArcelorMittal sont convoqués lundi à Paris, pour un nouveau Comité central d'entreprise extraordinaire (CCE), qui devrait faire le point sur les offres de reprise des hauts fourneaux de Florange (Moselle). | Jean-Christophe Verhaegen
Les syndicats d'ArcelorMittal sont convoqués lundi à Paris, pour un nouveau Comité central d'entreprise extraordinaire (CCE), qui devrait faire le point sur les offres de reprise des hauts fourneaux de Florange (Moselle).
A quinze jours de la clôture de dépôt des offres de reprise, le CCE porte sur "le projet d'adaptation de la marche des installations d'ArcelorMittal Lorraine Atlantique à la situation économique et industrielle en 2013 et ses conséquences sociales", selon l'ordre du jour.
A quinze jours de la clôture de dépôt des offres de reprise, le CCE porte sur "le projet d'adaptation de la marche des installations d'ArcelorMittal Lorraine Atlantique à la situation économique et industrielle en 2013 et ses conséquences sociales", selon l'ordre du jour.
La direction pourrait par ailleurs annoncer une nouvelle demande de chômage partiel pour le premier trimestre 2013 pour l'ensemble du site mosellan.
Lors du dernier CCE extraordinaire, voici deux semaines, les syndicats avaient été informés que seule une poignée de repreneurs restait en lice, sur la centaine de candidats ayant contacté le n°1 mondial de l'acier, selon des sources syndicales.
Le PDG d'ArcelorMittal France Hervé Bourrier n'avait cependant cité "aucun nom, aucun montant" et n'avait pas non plus confirmé la piste du russe Severstal, avait rapporté à l'AFP Jean-Marc Vecrin, élu CFDT.
Selon des sources syndicales, la direction avait également dit qu'elle maintenait le périmètre de son offre (filière liquide comprenant les hauts fourneaux, la cokerie, l'aciérie et l'agglomération) mais ce périmètre même pourrait poser problème, certains repreneurs potentiels convoitant des installations situées en aval.
Un projet important pour le site
Il y a quelques jours des élus locaux ont annoncé leur intention de demander un délai supplémentaire pour trouver un repreneur à ces deux hauts fourneaux menacés, pour attendre une décision de la Commission européenne sur le financement d'un projet de captage/stockage de CO2 Ulcos, considéré comme très important pour la viabilité du site.
"Nous allons demander au gouvernement de faire pression" sur ArcelorMittal pour obtenir un délai, a déclaré à l'AFP Gilbert Krausener, vice-président du Conseil économique, social et environnemental de la Lorraine (CESEL).
La décision de Bruxelles doit intervenir avant la fin de l'année, même si la date "n'a pas encore été arrêtée", a indiqué une source européenne proche du dossier, selon laquelle Ulcos est désormais en tête des projets éligibles au programme de financement européen.
Le 1er octobre, ArcelorMittal a annoncé la fermeture définitive à Florange de la "phase liquide", c'est-à-dire du processus de fabrication de l'acier depuis les matières premières (fer et charbon) jusqu'à l'obtention d'acier brut non traité. Cette filière inclut les hauts fourneaux, à l'arrêt depuis 14 mois. La direction laissait 60 jours au gouvernement pour trouver un repreneur.
Les 629 salariés de la filière liquide -sur les 2.500 de Florange- seraient concernés par la cession, selon des élus du CCE
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