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jeudi 8 novembre 2012

08112012 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR...... ENCORE QUE......


 

POLITIQUE

Le Sénat retoque la loi de programmation budgétaire

Le rapporteur général PS de la commission des Finances François Marc prononce un discours au Sénat, le 7 novembre.
Le rapporteur général PS de la commission des Finances François Marc prononce un discours au Sénat, le 7 novembre. (Photo Francois Guillot. AFP)

Les Sénateurs UMP, centristes et communistes se sont unis pour s'opposer au texte, comme ils l'avaient déjà fait avec le projet de loi sur les tarifs énergétiques.

Le gouvernement a buté mercredi soir à nouveau sur l’obstacle du Sénat avec le rejet en séance du projet de loi de programmation budgétaire 2012-2017, avant celui probable du projet de budget de la Sécu, en raison de l’opposition des communistes.
Les sénateurs UMP, centristes et communistes ont à nouveau uni leurs voix pour retoquer ce projet de loi - par 189 voix contre 152-, comme ils l’avaient fait la semaine dernière sur le texte PS relatif aux tarifs de l'énergie. La loi de programmation fixe les objectifs du gouvernement sur la durée de la législature, notamment un déficit limité à 3% du Produit intérieur brut (PIB) en 2013 et à O,3% en 2017 (après 4,5% cette année). 
La discussion s’est déroulée dans un climat de malaise. «La situation n’est pas banale puisque j’interviens en tant que rapporteur d’un texte que la commission, contrairement à ma préconisation a décidé de rejeter», a déploré le rapporteur général PS de la commission des Finances, François Marc. Il s’est donc attelé à la défense «à titre personnel» de la politique budgétaire du gouvernement.
Ce débat intervient en outre au lendemain des annonces chocs sur la compétitivité de Jean-Marc Ayrault qui ont dominé le débat. Le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, a dû présenter un amendement pour tenir compte de l’impact de ce nouveau plan dans les orientations budgétaires 2012-2017 mais il a été mis en minorité par 166 voix contre 142. Sur cet amendement les écologistes qui ont soutenu l’ensemble du texte se sont abstenus.
Le président UMP de la commission des Finances, Philippe Marini, qualifiant la discussion de «surréaliste», s’est demandé s’il était «légitime de procéder ainsi sans que l’Assemblée nationale ait eu à débattre d’une telle inflexion de la politique économique et fiscale».

«Refus de l'austérité»

Ce projet de loi de programmation budgétaire, inscrit en procédure accélérée (une lecture par assemblée) va être soumis à une Commission mixte paritaire (CMP, 7 sénateurs, 7 députés) promise à un échec annoncé avant que l’Assemblée nationale n’ait le dernier mot.
L’UMP a redit son opposition non pas «à la trajectoire fixée, mais aux moyens pour y parvenir, inacceptables et incohérents». Jean Arthuis, pour les centristes, a regretté «qu’on n’aille pas plus promptement vers un allègement des charges et une hausse de la TVA».
Les sénateurs communistes ont justifié par «le refus de l’austérité» leur opposition à une loi «filleule du traité budgétaire européen». Ils ont aussi tenu à se démarquer de la droite, son alliée de circonstance. «C’est une tout autre logique anti-libérale que nous portons», a lancé Eric Bocquet.
Les écologistes et les radicaux de gauche du RDSE ont apporté leur soutien au gouvernement. Le chef de file du groupe écologiste Jean-Vincent Placé a semblé cependant gêné. Il a qualifié de «précipitée» la trajectoire du désendettement avec des conséquences «qui pèsent trop lourd pour être supportées sans séquelles», mais approuvé le choix du gouvernement car «la confiance ne se divise pas».
Le Sénat devrait poursuivre dans sa lancée d’opposition au gouvernement avec le projet de budget de la sécurité sociale puis avec le projet de loi de finances pour 2013.
Un bras de fer est entamé entre l’exécutif et les communistes. Ces derniers ont été reçus par Marisol Touraine (Santé) et Jérôme Cahuzac qui n’ont rien lâché. Ils réclament l’abandon de la nouvelle taxe sur les retraités. Ils seront reçus par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault jeudi.
Le Sénat de gauche risque paradoxalement de se retrouver dans la situation que la Haute assemblée avait connue sous Lionel Jospin (1997-2002) où elle avait systématiquement torpillé les textes du gouvernement, sauf qu’elle était à majorité de droite.
(AFP)








Barack Obama élu grâce aux minorités


Des supporteurs d'Obama en liesse, mardi à Chicago, pendant la soirée électorale.
Des supporteurs d'Obama en liesse, mardi à Chicago, pendant la soirée électorale. Crédits photo : WIN MCNAMEE/AFP

Les changements démographiques en cours ont joué en faveur du président.
Mitt Romney avait parié sur l'Amérique de Ronald Reagan, Barack Obama sur celle d'aujourd'hui et c'est lui qui a gagné. Le candidat républicain a remporté une part plus importante du vote blanc que n'importe quel autre candidat républicain depuis Ronald Reagan en 1984 (59 %), mais l'Amérique bigarrée et rajeunie d'aujourd'hui a choisi de réélire le président sortant.
Il suffit d'examiner l'évolution démographique des États-Unis pour comprendre pourquoi la stratégie de Barack Obama a fonctionné. La part de l'électorat de couleur a été multipliée par trois ces quatre dernières décennies et représente 27 % du total aujourd'hui. Les femmes représentent environ 53 % de l'électorat. Refusant d'une part d'accepter cette réalité démographique et ignorant de l'autre les aspirations de groupes entiers de la population allant des Hispaniques aux Afro-Américains en passant par les femmes et les jeunes, Mitt Romney a largement contribué à la victoire de Barack Obama, qui a axé sa stratégie sur une réédition du scénario de 2008. «Nous ne pouvons plus être un parti de vieux Blancs grognons», a commenté mardi soir Mike Murphy, ancien conseiller de John McCain, le candidat républicain perdant face à Barack Obama en 2008.

L'électorat blanc en baisse

Ainsi, alors que la part de l'électorat blanc a légèrement baissé depuis 2008 pour s'établir à 72 % mardi, celle des minorités a légèrement augmenté. Celle des Hispaniques par exemple est passée de 9 % à 10 % et Barack Obama a remporté autour de 71 % de leur vote. George W. Bush avait gagné une large part du vote latino en 2004, mais avec son virage à droite aux primaires, proposant notamment aux immigrés illégaux «la déportation volontaire», Mitt Romney se les est irrémédiablement mis à dos. Barack Obama a concentré ses efforts partout où la population latino a augmenté depuis quatre ans dans les «swing states». Il a ainsi gagné le Colorado, le Nevada, la Virginie, l'Iowa et la Floride. D'après les sondages, les Latinos ont aussi massivement (66 %) rejeté les propositions économiques du candidat républicain préférant le message du président sur la défense de la classe moyenne.
Le premier président de couleur a remporté 93 % du vote des Afro-Américains, majoritairement démocrates et anxieux à l'idée de perdre le premier président de leur race. On les attendait moins nombreux aux urnes qu'en 2008 en raison du taux de chômage beaucoup plus élevé chez eux. Mais plusieurs facteurs ont joué contre Mitt Romney.
Les tentatives du Parti républicain d'imposer des restrictions au droit de vote (affectant directement les minorités), les propos du candidat sur les 47 % d'assistés aux crochets de l'État et son message négatif sur les aides sociales renforçant le cliché de riche insensible ont été ressentis comme des attaques directes par cette minorité durement touchée par la pauvreté, alors que Barack Obama a beaucoup fait campagne sur la justice sociale.

Le champion des femmes

Le sentiment général d'un manque de respect du Parti républicain envers le premier président de couleur a également nourri un certain ressentiment des Noirs qui se sont déplacés en masse dans les gros centres urbains.
Barack Obama a capitalisé sur les dérives de certains élus conservateurs sur l'avortement ainsi que sur les nombreuses mesures législatives du Parti républicain sur les droits reproductifs à travers les États ces deux dernières années, pour se poser en champion des femmes. Cela lui a réussi auprès de certaines d'entre elles: les femmes célibataires et celles issues des minorités. Son soutien s'est érodé auprès des jeunes (tombé de 66 % à 60 %), parfois séduits par le discours économique de Mitt Romney, mais leur part dans l'électorat a augmenté de 18 à 19 %. Et son soutien au mariage homosexuel, quoi qu'un peu forcé, n'aura pas fait de mal auprès d'un électorat largement progressiste sur les questions de société.
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De retour à Washington, Obama au défi de la crise
WASHINGTON — Le président des Etats-Unis Barack Obama, même nettement réélu, retrouve à Washington une difficile cohabitation avec les républicains du Congrès dans un contexte de reprise économique encore hésitante et de dette abyssale.
M. Obama, qui a décroché mardi un deuxième mandat historique à la tête de son pays, est revenu en début de soirée mercredi à la Maison Blanche, après avoir passé deux jours dans son fief de Chicago (Illinois, nord).
Dans la capitale fédérale l'attendent plusieurs dossiers urgents, en particulier le "mur budgétaire" qui pourrait faire flancher une économie encore convalescente.
A la fin de l'année expirent une série de mesures, dont des cadeaux fiscaux hérités des mandats du républicain George W. Bush. M. Obama veut en priver les plus aisés et les proroger pour les plus pauvres. Le relèvement du plafond de la dette, qui avait déjà provoqué une grave crise avec le Congrès à l'été 2011, sera encore bientôt d'actualité.
M. Obama, en prononçant mardi soir son discours de victoire à Chicago, a assuré que les Etats-Unis n'étaient "pas aussi divisés que notre système politique veut le laisser croire. Nous ne sommes pas aussi cyniques que ce que pensent les observateurs. Nous sommes plus importants que la somme de nos ambitions individuelles".
Il a poursuivi dans cette veine d'oecuménisme mercredi matin en contactant les chefs des partis au Congrès, alors que l'élection de mardi a reconduit dans les grandes lignes les équilibres politiques des deux années passées à Washington: la Chambre des représentants aux républicains, le Sénat aux alliés démocrates de M. Obama.
Cette configuration, qui restera en place jusqu'en janvier 2015, est précisément celle qui a mis les Etats-Unis plusieurs fois au bord de la crise budgétaire voire institutionnelle depuis 2011, avec une série d'escarmouches entre l'exécutif et le Congrès.
Budget et fiscalité au programme
Mercredi, M. Obama a "réaffirmé son engagement à trouver des solutions soutenues par les deux partis pour réduire notre déficit de façon équilibrée, réduire les impôts de la classe moyenne et des PME, ainsi que créer des emplois".
Pour le président, les Américains ont exprimé mardi "le souhait de voir les dirigeants des deux partis mettre de côté leurs intérêts partisans et travailler ensemble pour donner la priorité aux intérêts des Américains et à l'économie" du pays, a indiqué la Maison Blanche.
Le président américain a obtenu mardi soir 303 grands électeurs --il lui en fallait 270 pour gagner-- contre 206 à son adversaire républicain Mitt Romney, la Floride restant toujours indécise mercredi. Au niveau national, il a emporté environ 50,2% des voix contre 48,3% à son rival.
Depuis deux ans, quand il avait subi un revers aux élections à la moitié de son premier mandat, M. Obama déplorait que le chef de la minorité du Sénat, Mitch McConnell, ait affirmé que son premier objectif était de le faire battre à la présidentielle. M. Obama affirmait que sa victoire à la présidentielle --alors seulement espérée-- sonnerait la fin de cet état d'esprit.
Mais mercredi, le président républicain de la Chambre John Boehner a une nouvelle fois exprimé une position de fermeté sur la fiscalité.
"Une approche équilibrée n'est pas équilibrée si cela veut dire davantage d'impôts sur les PME qui sont la clé des futurs progrès de notre économie", a affirmé M. Boehner, tout en se disant ouvert à une réforme du code des impôts pour en améliorer l'efficacité. Il a aussi assuré que ses troupes étaient prêtes à travailler avec le président réélu.
M. Obama, qui a passé la nuit de mardi à mercredi à Chicago dans sa maison familiale, s'est rendu mercredi en début d'après-midi au quartier général de sa campagne pour remercier son équipe, avant de monter dans son avion Air Force One pour Washington.
Signe du pessimisme des places financières sur un accord budgétaire après l'élection de mardi, Wall Street a terminé en très forte baisse mercredi: le Dow Jones a perdu 2,36% et le Nasdaq 2,48%, après une baisse de 1,99% de la Bourse de Paris. Les prix du pétrole se sont aussi effondrés à New York.







Chine : les bonnes intentions du président Hu Jintao

Le 18è congrès du PC chinois s'est ouvert jeudi sur un discours du président Hu Jintao, qui s'est livré à un bilan de ses dix années de pouvoir.

AFP
Ambiance des grands jours ce matin à Pékin. Un dispositif policier impressionnant avait été déployé aux aurores autour de la place Tiananmen et du Palais du Peuple pour assurer le bon déroulement du XVIIIème Congrès du Parti communiste, qui s'est ouvert à 9 heures sur un discours de Hu Jintao.
Celui qui doit transmettre les clés du Parti à Xi Jinping au cours des tout prochains jours, et faire de même avec son poste de Président au mois de mars prochain, s'est livré à un bilan de ses années de pouvoir. Les observateurs occidentaux en ont principalement retenu deux éléments au plan politique. D'une part, Hu Jintao a mis en garde contre la menace de la corruption, qui, si elle n'est pas contrôlée rapidement, pourrait s'avérer « fatale » et provoquer « l'effondrement du parti et de l'Etat ». D'autre part, il a appelé à plus de démocratie, « afin d'assurer que le peuple puisse avoir des élections et des décisions démocratiques ».
Dans la mesure où ce discours était le fruit d'un travail collégial, ces propos méritent d'être effectivement remarqués. Mais ils ne doivent pas être surestimés, Pékin multipliant les déclarations de bonnes intentions dans ces deux domaines depuis des années sans réellement passer à l'acte.
En matière économique, le numéro un chinois a appelé à doubler le PIB entre 2010 et 2020, ce qui n'est pas une surprise puisque cela implique une croissance annuelle comprise entre 7% et 8%. Pour le reste, l'allocution de Hu Jintao s'inscrivait dans la plus pure tradition du PC chinois : une longue énumération de satisfecit sur les plans économique, social, culturel, diplomatique et militaire, formulée dans une langue technocratique et nourrie de références au marxisme et au socialisme à la chinoise. Un préalable qui permet, malgré tout, de lister aussi tous les défis à relever, en se livrant, de façon voilée mais très claire pour les Chinois, à une once d'autocritique.
SOURCE : AFP





La Chine désigne aujourd’hui son nouvel empereur

C’est dans la journée de jeudi que le congrès du Parti communiste chinois va propulser Xi Jinping à sa tête. En mars, il deviendra sans surprise le nouveau président de la deuxième puissance économique de la planète, en remplacement de Hu Jintao. 

Ava Djamshidi
Xi Jinping, le nouveau numéro 1 chinois
Xi Jinping, le nouveau numéro 1 chinois | AFP/Goh Chai Hin


On connaît peu son visage. Ni les contours de sa silhouette. Derrière le sourire énigmatique de Xi Jinping se cache pourtant l’un des hommes les plus influents de la planète. A 59 ans, l’apparatchik s’apprête à prendre la direction du chinois (PCC) dont le XVIIIe congrès débute aujourd’hui à Pékin.
En mars, il succédera à à la du pays le plus peuplé du monde (plus de 1,3 milliard d’habitants), deuxième puissance mondiale derrière les Etats-Unis.
Déjà, le cœur de la capitale chinoise s’est paré de ses plus beaux atours. Fleurs, drapeaux rouges et portiques de sécurité se sont mis à éclore aux abords de la place Tian’anmen, où se trouve l’immense Palais du peuple qui abritera le congrès. Même les balles de ping-pong, susceptibles d’être jetées avec des inscriptions « réactionnaires », ont été placées sous contrôle des autorités pour que rien ne vienne perturber la grand-messe communiste où vont se réunir les représentants du plus grand parti du monde (82 millions de membres).
Hasard du calendrier, à quelque 10000 km de là, les Etats-Unis ont choisi presque en même temps leur numéro un. Cette correspondance des dates met en lumière le fossé radical entre le suspense de la joute démocratique qui a conduit à la réélection de Barack Obama, la nuit dernière, avec l’opacité de la transition communiste en Chine.
Un pays dont le PIB a quadruplé en quatre ansLa coïncidence expose aussi la lutte d’influence que se livrent les deux géants du monde. Une bataille qui pourrait, à moyen terme, tourner à l’avantage de l’empire du Milieu. « Les Etats-Unis ne sont plus ce qu’ils étaient, analyse ainsi l’historien André Kaspi. La Chine, partenaire commercial et financier, est un rival militaire, politique. C’est un phénomène nouveau qui caractérise le monde d’aujourd’hui. »
En une décennie, le PIB a quadruplé, avec une moyenne de plus de 10% par an. La Chine s’est imposée comme le premier exportateur du monde. Elle a aussi fait son entrée dans le gotha du business mondial avec une vingtaine de représentants parmi les 500 plus grosses entreprises de la planète. Revers de la médaille : très dépendant de ses exportations, le pays va devoir développer sa consommation intérieure au risque de voir se multiplier les tensions sociales. Elles essaiment dans le pays à mesure que se creusent les inégalités et qu’éclatent au grand jour les scandales de corruption impliquant ses dirigeants. Autant de problèmes à venir pour le nouvel homme fort de l’empire du Milieu.


Le Parisien







Cette nuit en Asie : Hu Jintao promet 10 ans de croissance, gouffre fiscal japonais, mines indonésiennes...

Hu Jintao, qui doit transmettre les clés du Parti communiste chinois à Xi Jinping au cours des tout prochains jours, s'est livré à un bilan de ses années de pouvoir.

Devant le Parti au grand complet, Hu Jintao promet au moins 7% de croissance pendant dix ans

Cette nuit en Asie : Hu Jintao promet 10 ans de croissance, gouffre fiscal japonais, mines indonésiennes...
Ambiance des grands jours ce matin à Pékin. Un dispositif policier impressionnant avait été déployé aux aurores autour de la place Tiananmen et du Palais du Peuple pour assurer le bon déroulement du XVIIIème Congrès du Parti communiste, qui s'est ouvert à 9 heures sur un discours de Hu Jintao. Celui qui doit transmettre les clés du Parti à Xi Jinping au cours des tout prochains jours, et faire de même avec son poste de Président au mois de mars prochain, s'est livré à un bilan de ses années de pouvoir. Les observateurs occidentaux en ont principalement retenu deux éléments au plan politique. D'une part, Hu Jintao a mis en garde contre la menace de la corruption, qui, si elle n'est pas contrôlée rapidement, pourrait s'avérer « fatale » et provoquer « l'effondrement du parti et de l'Etat ». D'autre part, il a appelé à plus de démocratie, « afin d'assurer que le peuple puisse avoir des élections et des décisions démocratiques ». Dans la mesure où ce discours était le fruit d'un travail collégial, ces propos méritent d'être effectivement remarqués. Mais ils ne doivent pas être surestimés, Pékin multipliant les déclarations de bonnes intentions dans ces deux domaines depuis des années sans réellement passer à l'acte. En matière économique, le numéro un chinois a appelé à doubler le PIB entre 2010 et 2020, ce qui n'est pas une surprise puisque cela implique une croissance annuelle comprise entre 7% et 8%. Pour le reste, l'allocution de Hu Jintao s'inscrivait dans la plus pure tradition du PC chinois : une longue énumération de satisfecit sur les plans économique, social, culturel, diplomatique et militaire, formulée dans une langue technocratique et nourrie de références au marxisme et au socialisme à la chinoise. Un préalable qui permet, malgré tout, de lister aussi tous les défis à relever, en se livrant, de façon voilée mais très claire pour les Chinois, à une once d'autocritique.

Le Japon ne tombera pas dans le gouffre fiscal

Le gouvernement japonais qui redoutait depuis plusieurs semaines de se retrouver, d'ici la fin du mois, avec des caisses totalement vides devrait finalement pouvoir émettre les 38.300 milliards de yens (383 milliards d'euros) d'obligations nécessaires au financement de plus de 40% de son budget annuel. L'exécutif devrait en effet pouvoir obtenir l'aval du Parlement nécessaire à ce nouveau recours à l'endettement. Les partis d'opposition qui contrôlent la chambre haute de la Diète devraient finalement abandonner leur projet de « chantage » qui devait leur permettre d'obtenir des élections législatives anticipées. Shinzo Abe, l'actuel leader de la plus grande formation d'opposition, le LDP, a indiqué que ses parlementaires allaient participer au vote sur l'émission de nouvelles obligations. Il a expliqué qu'il continuerait parallèlement de réclamer l'organisation rapide de nouvelles élections, qui devraient probablement permettre à son parti de regagner la majorité et donc l'exécutif. Depuis quelques jours, le ministère des Finances multipliait les mises en garde inquiètes, rappelant qu'il ne pourrait bientôt plus payer certains programmes publics et qu'il allait devoir stopper les transferts financiers à des centaines de municipalités.

Grande confusion dans les mines indonésiennes

Le gouvernement indonésien vient d'indiquer qu'il allait revoir les règles encadrant l'exportation de certains minerais non transformés pour tenir compte d'une récente décision de la Cour suprême du pays, qui a remis en cause les récents décrets de l'exécutif. Cherchant à limiter les exportations de produits non-raffinés qui ne génèrent que peu de valeur ajoutée pour le pays, le pouvoir indonésien avait annoncé en mai dernier que les compagnies minières, travaillant sur son sol, ne seraient désormais autorisées à exporter des matières premières que si elles s'engageaient rapidement à construire sur place des fonderies. Si cette réforme avait bien enclenché la mise en chantier par des groupes étrangers de plusieurs fonderies, elle avait braqué beaucoup d'autres investisseurs qui annonçaient une chute de leurs exportations et une éventuelle faillite de leurs filiales locales. Les groupes miniers japonais avaient été particulièrement combatifs sur ce dossier. « Je ne veux mettre personne en faillite. Ce serait un pêché », a commenté Jero Wacik, le ministre indonésien de l'Energie et des Ressources, avant de promettre une rapide clarification des réglementations qui devraient toutefois interdire toute exportation de minerai brut après 2014. L'activité minière génère 12% du PIB de l'archipel.








Le jour où Copé a vendu la mèche

En montant en première ligne contre le droit de vote des étrangers et le mariage gay, la droite dure entend mobiliser, "dans la rue", autour du thème chéri du sarkozysme : l’identité nationale.

Jean-François Copé pendant un meeting à Loire sur Rhone, pres de Lyon. (MAXPPP)
Jean-François Copé pendant un meeting à Loire sur Rhone, pres de Lyon. (MAXPPP)
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Sur le chemin de la reconquête, Jean-François Copé vient de poser de premiers jalons. Il a parlé de "résistance". Dans un registre comparable, il a évoqué ces villes et ces villages qu’il allait falloir reprendre uns à uns - presque quartier par quartier ! - dès les municipales de 2014. Il a surtout rappelé que, dans ces combats-là, la droite pouvait, elle aussi, faire appel à "la rue". Ce vocabulaire guerrier donne la mesure de la radicalisation d’une partie de l’opposition. Il révèle autant une stratégie qu'une forme de réaction. Il a quelque chose de tripal. On aurait tort, pourtant, de ne voir là que des propos de campagne.
Dans la guerre de chefs qui fait rage au sein de l’UMP, avant son congrès du 18 novembre, Jean-François Copé a choisi la ligne dure. Pas de complexes! D’abord on tape, ensuite on voit ! Tout cela est sans doute un peu frustre. Mais derrière les mots qui claquent et les références historiques qui plaisent tant aux militants, il y a surtout une tradition qu'on réveille et qui ne relève pas simplement du folklore partisan.
La droite, quand elle est dans l’opposition, a toujours hésité entre deux registres. Celui du rassemblement qui prépare l’alternance dans les urnes et celui de l’affrontement qui vise à casser l’adversaire en lui infligeant une défaite politique et idéologique, au sein même de la société. François Fillon a choisi la première voie. Jean-François Copé, parce qu'il est aujourd'hui le challenger, s’est engouffré dans la seconde. Ce sont là des positionnements qui renvoient à des enjeux internes à la droite. Quand l'UMP aura choisi son président, il est probable que le vainqueur aura soin de réduire cette facture. Rien ne dit qu'il y parviendra aussi facilement que d’aucuns veulent bien l’imaginer.
En politique, on croit que les chefs fixent la ligne. Ils ne font souvent que suivre leurs troupes. Même quand ils tentent de canaliser leurs passions. Cela vaut aussi bien pour la gauche que pour la droite. L’opposition, quand elle cherche ses marques, se veut toujours frontale. François Fillon, parce qu'il a déjà enfilé l’habit de candidat à la présidence de la République, voudrait aujourd'hui rester au centre de la droite. Jean-François Copé, parce qu'il se bat le dos au mur pour rester le patron de son parti, entend mettre la droite au centre de son projet.

Nicolas Sarkozy dans l'ombre

Qu’il gagne ou qu'il perde, surtout si c’est de justesse, ce dernier aura contribué à faire bouger son camp. La dynamique Copé ne lui garantit pas la victoire. Mais elle trouve aujourd'hui trop d’échos dans les tréfonds de son camp pour n’être qu'un feu de paille. Avant même le vote des militants, elle donne sinon la ligne du moins le ton. C’est une posture de "résistance" qu'avec peut-être d’autres mots le prochain président de l'UMP devra immanquablement reprendre à son compte.
Nicolas Sarkozy, qui observe tout cela dans l’ombre, a confié récemment à des proches que le nouveau pouvoir hollandais ne tiendrait pas plus de deux ans. C’est un pronostic qui en rappelle d’autres. Après l’élection de François Mitterrand en 1981, les leaders de la droite, et notamment Jacques Chirac, ne donnaient pas cher de sa longévité à l’Elysée. On parlait alors "d’expérience socialiste". On agitait le "complexe d'Allende". Comme si le destin de la gauche était d’arriver au pouvoir par effraction puis de se fracasser sur le mur de réalités avant de rendre les clés à ceux qui en sont les détenteurs légitimes. On connait la suite…
Les institutions de la Cinquième République sont un formidable bouclier pour ceux qui savent s’en servir. Le paradoxe est que le seul qui ne l’ait pas compris ait été un président … de droite. Jacques Chirac, en l’occurrence, qui en 1997 crut malin de dissoudre l’Assemblée nationale, après avoir cédé à la rue un an et demi plus tôt lors des grandes grèves contre les réformes des retraites.
Ce mode de reconquête, si peu conforme à la logique des institutions qu'elle a elle-même porté sur les fonts baptismaux, n’en reste pas moins ancré dans l’imaginaire de la droite française. Les héritiers du gaullisme vivent toujours dans l’espoir d’un nouveau mai 58. Ou d’un mai 68 à l’envers. Ce qui, au fond, revient au même. Copé ou Sarkozy n’innovent guère. D’abord, on constate le désordre. Ensuite, on l’entretient. Enfin, on en appelle à un retour aux autorités naturelles. Rien que du classique.
La gauche, lorsqu'elle cède à pareilles tentations, utilise un tout autre registre. Sa tradition est celle du pouvoir populaire et de la grève générale. Quand elle rêve - et c’est peu de dire qu'elle rêve de moins en moins – elle dit un espoir de changement et non un désir d’ordre. Elle met en scène le pouvoir de la jeunesse. Elle vit sur le vieux mythe d’une cohérence nécessaire entre des forces sociales en mouvement et des forces politiques en action. Bref, elle recherche moins le choc qui détruit que l’affrontement qui fait bouger les lignes. Face la droite qui aspire à la reconquête, elle propose une recomposition, voire une révolution. Ce ne sont peut-être que des mots. Mais ils disent deux cultures, deux tempéraments, deux conceptions de la politique.

Installer l'idée que alternance est un accident 

L’élection de François Hollande et la campagne qui l’avait précédée ont au moins eu le mérite de ramener la droite à ses fondamentaux. Depuis le 6 mai, Nicolas Sarkozy et ses porte-parole ont réussi à lui faire croire que cette alternance au sommet de l’Etat n’avait été qu'un accident. Ou une supercherie. Il n’a pas fallu attendre longtemps avant qu'à l'UMP, on explique qu'une aussi courte défaite ne suffisait pas à asseoir la légitimité du nouveau président. Les sondages désastreux du couple exécutif ont accrédité cette thèse, dès la fin de l’été. Les cafouillages de l’automne ont installé l’image d’un gouvernement aux abois et surtout d’un président sans autorité. Cette divine surprise a rebattu toutes les cartes, au sein de l’opposition. Après le temps des regrets - ah si Sarkozy avait eu quelques semaines de plus pour convaincre les Français… - est venu celui de la revanche – on vous l’avez bien dit !
Rarement dans son histoire, la droite aura retrouvé aussi vite, au lendemain d’une défaite, les arguments qui fondent son identité. Amateurisme, overdose fiscale, chasses aux "pigeons" et aux riches, haine des entrepreneurs, mise en cause des traditions françaises… Ne manque pour le moment au catalogue que le rappel du "laxisme" de la gauche sur le terrain de la sécurité. Tout cela contribue à nourrir un discours de combat qui débouche logiquement sur l’idée que cela ne saurait durer. Ou mieux, que cela ne pourra pas durer. Quand Jean-François Copé clame à tout va que la droite est de retour, il ne se paye pas de mots. Il signale surtout que cette remobilisation n’est qu'un point de départ. Dans les sondages, l’UMP et ses leaders ne sont guère plus brillants que leurs adversaires de gauche. Mais en retrouvant leurs marques, sur le terrain idéologique, ils sont fondés à croire qu'une vague se lève. C’est cet espoir qui les rends si combatifs et surtout si pressés.

Cibler un président à découvert

 La cible, aujourd'hui, c’est Hollande. Pas besoin de finasser. Le président est à découvert, sans nulle protection dès lors qu'il n’est pas perçu comme un chef de l’Etat digne de ce nom. La droite a commencé par vouloir freiner son petit élan initial. Elle pense désormais pouvoir aller plus loin en organisant son impuissance. Viendra bientôt le temps où elle dira que s’il ne sert à rien, mieux vaudrait qu'il baisse les bras, à défaut de rendre son tablier.
La méthode, c’est celle du durcissement systématique. Celui qui contraint les tièdes, ligote les réalistes et ramène au bercail les brebis égarées. Plus la droite sera éclatée - et dieu sait si elle l’est – plus elle sera tentée de taper fort. La montée aux extrêmes, quand on est dans l’opposition, a la même fonction que le rappel des grands principes quand on est au pouvoir. Plus c’est dur, plus c’est compact. Plus c’est schématique et plus cela gomme les nuances. On peut appeler ça une ligne de fuite. Cette méthode est dangereuse à l’approche des échéances électorales. Elle peut être efficace quand l’alternance théorique parait aussi lointaine et que le pouvoir en place semble incarner l’ère du vide.
A partir de là, tout l’enjeu est de trouver un thème fédérateur et un point d’appui. En 1984, ce fut la liberté et le texte sur le service unifié de l’école. Pour se sortir du piège, alors que la droite manifestait en tête des cortèges organisés par l’église catholique, François Mitterrand dût faire la démonstration de son génie tactique. En 2001, ce fut la sécurité et un projet de loi sur la présomption d’innocence. Pour se tirer d’affaire, Lionel Jospin crut qu'il lui suffisait de vider ce texte de sa substance. Mais la sanction est venue juste après. Dans les urnes, le 21 avril 2002.

La bataille du droit de vote et mariage gay

Dans ce genre d’opération, il convient de ne pas avancer bannières partisanes déployées. Ce qu'il faut mettre en scène, c’est une révolte du corps social, exaspéré par les initiatives du pouvoir. La droite connait la musique. Elle a suffisamment de clientèles et de relais, conscients ou inconscients, pour faire mine d’accompagner le mouvement. C’est d’ailleurs pour cela que les questions dites de société, celle qui mettent en cause des problèmes de consciences ou touchent à des principes fondamentaux, sont pour elle pain béni. Dans le programme de Hollande, il y a deux propositions qui entrent dans cette catégorie : le droit de vote pour les étrangers aux élections locales et le mariage gay, dit "mariage pour tous".
Sur le premier texte, le gouvernement peut tergiverser en soulignant qu'il ne dispose pas de la majorité requise pour modifier la Constitution. Mais plus il attend, plus il nourrit les inquiétudes. Sur le second texte, il peut réduire la voilure en expliquant qu'il ne propose que le mariage avec le droit à l’adoption qui en découle automatiquement et en renvoyant à plus tard tout ce qui touche à la parentalité et à la procréation assisté. Mais un pareil découpage, vu de gauche, fracasse la logique d’égalité des droits qui sous-tend son projet, sans faire tomber l’hostilité de ceux qui découvrent aujourd'hui que le Pacs qu'il combattait avec férocité était en fait la panacée.
A partir de là, l’enjeu pour les artificiers de la droite est de trouver le thème qui puisse fédérer progressivement des oppositions pour l’instant ponctuelles. Cela demande un peu de patience. Dans un premier temps, on exigera donc, s’agissant du mariage, un vrai débat ou des états généraux. A moins qu'on pétitionne, en ce qui concerne le droit de vote, pour une consultation directe des Français par voie référendaire. Puis, le moment venu, quand les passions seront à leur paroxysme, on recherchera la cristallisation. C’est là qu'on en reviendra à "la rue", chère à Jean-François Copé.

La stratégie de la tension

La droite dure, celle qui a le vent en poupe, fait désormais le pari que sur fond de rigueur et de montée du chômage, la gauche est en train de se couper de son électorat naturel. Pour lui porter le coup de grâce, elle espère renouer, au fil de ses combats fractionnés, avec un débat cher à Nicolas Sarkozy : celui de l’identité nationale, hier mené en préfecture, avec le succès que l’on sait, demain conduit dans des manifestations avec cette force inégalée que donne l’opposition. Face à cette stratégie de la tension, la gauche n’a qu'un contrepoison que l’on a vu poindre dans le débat budgétaire, qui apparaît aussi dans le rapport Gallois et qui exigerait un sacré renversement de sa politique européenne : le patriotisme et le redressement national.
C’est autour de cette confrontation idéologique que va se jouer, dans les deux ans à venir, le sort du quinquennat hollandais. La droite, même si elle n‘est pas encore au clair, a aujourd'hui une longueur d’avance. Elle est en train de retrouver des valeurs qui forgent, sinon son unité, du moins sa tradition, face à une gauche dont on voit bien combien elle peine à reconstruire, dans l’épreuve, un projet de gouvernement qui tienne enfin la route. En ce sens – et en ce sens seulement - Hollande peut remercier Copé qui, en quelques mots, pour mieux gêner Fillon, a joué carte sur table. En politique, il est toujours dangereux de vendre la mèche plutôt que de l’allumer.
François Bazin - Le Nouvel Observateur








ECONOMIE

Infographie : La France du numérique

     Dresser le panorama de l'économie numérique en France est un défi, et pourtant cette nouvelle activité se diffuse partout. Notre infographie en résume les chiffres clés.










JUSTICE ?

Amiante : Aubry demande l'annulation de sa mise en examen

La maire de Lille Martine Aubry, le 14 juin à Paris.
La maire de Lille Martine Aubry, le 14 juin à Paris. (Photo Fred Dufour. AFP)

La maire de Lille est accusée d'homicides et blessures involontaires dans le cadre du scandale de l'amiante.

La demande d’annulation de la mise en examen de Martine Aubry dans l’affaire de l’amiante a été déposée mercredi, a indiqué Me Yves Baudelot, avocat de l’ex-patronne du Parti socialiste. La demande a été déposée auprès de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris.
 
Martine Aubry a été mise en examen pour homicides et blessures involontaires par la juge Marie-Odile Bertella-Geffroy, qui s’intéresse notamment à la réponse des pouvoirs publics face à l’amiante entre les années 1970 et l’interdiction de l’amiante en 1997.
Dans la tentaculaire affaire de l’amiante, Martine Aubry est poursuivie en sa qualité d’ancienne directrice des relations du travail (DRT) du ministère du Travail entre 1984 et 1987, dans le volet relatif à l’usine Ferodo-Valeo de Condé-sur-Noireau (Calvados).
Maire de Lille, elle avait indiqué mardi soir qu’elle contesterait cette mise en examen, jugeant que la justice faisait «fausse route en s’attaquant à ceux qui ont protégé les salariés et non à ceux qui les ont exposés».
«Aucun indice grave et concordant ne justifie la mise en examen, aucune faute n’a été commise et aucune causalité n’est démontrée entre ce que la DRT a fait entre 1984 et 1987 et les pathologies concernées par l’enquête», a affirmé Me Baudelot. Il reviendra à la chambre de l’instruction de la cour d’appel de se prononcer sur la validité de cette mise en examen.
Dans cette enquête, six anciens directeurs de l’usine Ferodo-Valéo, un médecin du travail, sept membres du Comité permanent amiante (CPA - décrit par les victimes comme le lobby des industriels de l’amiante) et un membre de la DRT ont été mis en examen.
Le successeur de Martine Aubry à la tête de la DRT, Olivier Dutheillet de Lamothe, actuellement membre du Conseil d’Etat, a également été convoqué par Marie-Odile Bertella-Geffroy en vue d’une possible mise en examen.
(AFP)







L'espion anglais qui a piégé le groupe de Tarnac

LE MONDE

Finalement, il y avait bien un homme qui vivait dans la "clandestinité" dans l'affaire de Tarnac. Mais il ne s'agissait pas d'un des jeunes gens interpellés le 11 novembre 2008 en Corrèze, à Rouen et à Paris, contrairement à ce que les rapports de police décrivaient. C'était Mark Kennedy. Son métier : policier britannique infiltré dans la mouvance altermondialiste de 2003 à 2010.
Le 6 novembre, Me William Bourdon, avocat de Yildune Lévy, mise en examen pour "participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un acte de terrorisme", a demandé à la juge d'instruction chargée du dossier, Jeanne Duyé, la communication de "l'entier dossier de renseignement" dont sa cliente a fait l'objet avec son mari, Julien Coupat, également mis en examen.








SOCIAL

La précarité installée (Secours catholique)

En 10 ans, la précarité s'est durablement installée chez les bénéficiaires du Secours catholique et touche plus particulièrement les femmes seules avec enfants, souligne l'ONG dans son rapport annuel, rendu public aujourd'hui. L'ONG a accueilli en 2011 dans ses structures 1.422.000 personnes, dont 668.000 enfants, révèle ce rapport intitulé "Regards sur 10 ans de pauvreté". La part des familles est passée de 47% à 53%, notamment du fait de la crise.

Parmi les bénéficiaires, 94% vivaient en 2011 sous le seuil de pauvreté (60% du niveau de vie médian, soit 964 euros en 2010) et 68% sous le seuil de très grande pauvreté (40% du niveau de vie médian, 644 euros en 2010). "On constate un durcissement et un ancrage de la pauvreté", explique Bernard Schricke, directeur Actions et Plaidoyer France Europe. Un tiers des personnes accueillies en 2001 comme en 2011 avaient déjà fréquenté les structures du Secours catholique l'année précédente.

L'ONG reçoit de plus en plus d'étrangers en situation de pauvreté (30% contre 23% en 2001, dont 6% en situation irrégulière), et de plus en plus de femmes (57% en 2011 contre 50% en 2001), notamment en raison d'une hausse des familles monoparentales, qui représente 58% des familles accueillies. Les femmes sont largement majoritaires au sein de ces familles: le Secours catholique a ainsi accueilli 160.000 mères célibataires, contre 20.000 pères seuls. En 10 ans, la proportion des personnes au chômage parmi les bénéficiaires du Secours catholique s'est également acrue, passant de 58% en 2001 à 66% en 2011. De même, 25% sont des chômeurs non indemnisés (contre 18% en 2001). "La difficulté d'accéder à un emploi" est le principal facteur de pauvreté, souligne Bernard Schricke. Environ 60% des ménages rencontrés par l'ONG ont des impayés, et dans 40% des cas, ils concernent des dépenses contraintes comme le loyer ou l'énergie.

Le Secours catholique demande la revalorisation des minima sociaux et une réduction des charges fixes (plafonnement des loyers, bouclier énergétique, réduction des coûts de transport) qui pèsent proportionnellement plus sur les familles modestes que sur les plus riches.









DIVERS

Le trafic ferroviaire de nouveau normal en Ile-de-France

Le trafic était normal jeudi matin sur l'ensemble des transports parisiens.
Le trafic était normal jeudi matin sur l'ensemble des transports parisiens. (Photo Thomas Samson. AFP)

Mercredi soir, les trains au départ de la gare du Nord ont accusé de fortes perturbations.

Le trafic était normal jeudi matin sur l’ensemble du réseau ferroviaire d’Ile-de-France quelques heures après une série d’incidents qui ont bloqué des dizaines de milliers de voyageurs, a-t-on appris auprès de la SNCF Transilien.
Mercredi soir, le trafic des trains de banlieues, des grandes lignes y compris internationales au départ de la gare du Nord à Paris, avait été fortement perturbé pendant plusieurs heures.
Les RER et Transiliens à destination des banlieues Nord et Est ont été les plus touchés puisqu’aucun train n’a circulé pendant plusieurs heures, provoquant une «paralysie du trafic», avait expliqué Céline Sibert de la direction régionale du Transilien Paris-Nord.
Vers 1h30, tous les voyageurs avaient enfin pu monter dans un train. La SNCF avait assuré que le trafic serait normal jeudi matin.
Le réseau ferré d’Ile-de-France accueille chaque jour quelque 7 500 trains transportant plus de 3 millions de passagers. Cela représente 40% des circulations ferroviaires françaises sur seulement 10% du réseau national. Il est souvent saturé et son trafic connaît des perturbations régulières.
(AFP)








Séisme au Guatemala. Au moins 48 morts et 155 blessés

Un puissant séisme de 7,4 degrés a secoué, mercredi à la mi-journée la côte Pacifique du Guatemala, faisant au moins 48 morts, 155 blessés et 23 disparus. Le tremblement de terre a provoqué des mouvements de panique jusqu’au Mexique et au Salvador voisins.
Tremblement de terre sous-marin
La zone la plus touchée a été le département de San Marcos, sur la côte guatémaltèque, à environ 250 km à l’ouest de la capitale Guatemala city. C’est dans cette région, où des véhicules ont été détruits, des routes coupées et les télécommunications interrompues, que des décès ont été recensés.
Ce tremblement de terre sous-marin, d’une magnitude de 7,4, a été enregistré à 16 h 35 GMT (17 h 35, heure française), a annoncé le Centre américain de géophysique (USGS) dans un communiqué. Il a eu lieu à 41,6 kilomètres de profondeur, son épicentre s’étant situé en mer à 24 kilomètres au sud-ouest de la ville de Champerico.
Au moins trente-neuf morts
«Nous déplorons la mort de 48 personnes, un bilan qui pourrait s'alourdir car 23 personnes sont portées disparues», a déclaré au cours d'une conférence de presse le président Otto Perez après s'être rendu dans la zone de San Marcos.
Le chef de l'Etat a ajouté que 155 autres personnes avaient été blessées et 131 maisons détruites, les autorités déploquant 800 places d'hébergement d'urgence.
73 000 foyers sans électricité
Des habitants ont décrit des murs effondrés, pour certains sur des véhicules. Des routes ont également été coupées par des chutes de pierres, selon des témoins.
Le ministre de l’Energie, Erick Archila, a déclaré que le tremblement de terre avait provoqué des coupures d’électricité pour 73 000 foyers, soit dans la Cazis du département de San Marcos.
Dans la ville de Guatemala, des dizaines de personnes se sont précipitées dans les rues dès les premières secousses, notamment dans le centre-ville où s’élèvent de nombreux gratte-ciel.
Panique au Salvador
Au Salvador voisin, où des scènes de panique ont également été signalées, le président Mauricio Funes a ordonné l’évacuation de plages de l’ouest, en raison de risques de tsunamis localisés.
« Nous ne parlons pas d’un tsunami de grande ampleur, mais d’effets locaux, c’est pourquoi les avertissements sont locaux », a expliqué Daysi Lopez, porte-parole de l’observatoire de l’environnement salvadorien.
Au Mexique, des immeubles et des écoles ont été évacués dans la capitale et dans les Etats du Chiapas et d’Oaxaca (sud-est), mais aucun dégât sérieux ni victime n’avait été enregistré dans l’après-midi, selon la direction de la protection civile. Comme à chaque secousse, la circulation du métro de Mexico a été suspendue et les passagers évacués.

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