HUMOUR...... ENCORE QUE......
Par
Le grand gala de l’UMP continue à tenir le haut de l’affiche. C’est dans des moments comme cela que Coluche nous manque…
RUMP-steack saignant
Cette fois, ça y est, ils feront chambre à part. C’est comme ça, les vieux couples, après s’être détestés pendant vingt ans, ils réalisent qu’ils ne s’aiment plus. Donc, après s’être fait hacher menu par l’Àmoicomte de Meaux, le doux Fillon-les-Rillettes a décidé de se mettre à son compte et d’ouvrir une charcuterie-boucherie personnelle pour terminer en beauté la mise en hamburger de l’Union pour le Massacre Permanent. Il appellera cela le RUMP, c’est un groupe parlementaire, ou plutôt une croupe parlementaire, puisqu’en bon anglais, rump signifie « croupe », et c’est même là qu’on taille les rumpsteacks après avoir désossé la bête. On écrit plutôt « rumsteack » en français moderne, mais comme l’affaire fait beaucoup de bruit, il est difficile de dire que le p est facultatif.
Attention ! Tous ces jeux lexicaux ne relèvent certainement pas du hasard : Fillon, dont on connaît les liens conjugaux avec l’anglophonie, aura sans doute voulu faire allusion au célèbre rump parliement, dit « parlement croupion », reliquat du parlement anglais après la purge opérée par Cromwell ou plutôt son affidé Pride, ce qui n’est guère plus gai. Une soixantaine de membres (à l’époque, les femmes étaient inéligibles), on est dans l’ordre des chiffres avancés par notre nouveau rebelle. Et en fin de compte, rappelons que le chef du clan ennemi, le roi Charles 1er, fut décapité. Tout cela semble bien compliqué, mais, que voulez-vous, depuis dix jours, la politique à l’UMP vole si haut que même les corbeaux n’arrivent plus à compter les morts. Et à mon humble avis, ce n’est pas fini : ce n’est plus un combat de géants, c’est le duo des gnomes, résultat inévitable quand des luttes intestines atteignent ces sommets de petitesse.
UMP canal hystérique
Le RUMP, c’est encore un rassemblement. Il faut des burnes d’acier Mittal ou un stock total de 4 neurones pour oser ressortir one more time le mot magique de la défunte ère Chirac, histoire de rappeler l’époque où Pasqua tenait la buvette avec d’autres futurs abonnés à la gazette des tribunaux comme Michel Noir ou Alain Carignon, tandis que Fillon mettait ses pas dans ceux de Séguin avant de filer chez Balladur, qui, rappelons-le, s’est joliment étalé à la présidentielle. Clairs comme de l’huile de vidange, les parcours politiques à droite, d’ « union » en « rassemblement » pour finir en « schisme », comme le maso !
Cela nous remet en mémoire que notre gars Fillon, si l’on scrute, il a pratiquement tout paumé avant que Sarkozy lui confie les clés du musée Matignon, qui avait besoin d’un concierge. La présidence du grand parti, il l’a déjà ratée en 1999, c’est donc un homme d’expérience comme la Sarthe sait en produire, avec du saindoux pour faire glisser la viande quand on lui fait mal. Il avait même appelé à voter contre Maastricht quand le « oui » est passé de justesse, puis il a appelé à voter pour la réforme constitutionnelle, et c’est le « non » qui a gagné. Autre exploit : la perte, à la surprise générale, de la région Pays de Loire en 2004, pour laquelle il était monté en première ligne. On ne saurait démontrer plus clairement la fringante perspicacité de l’impétrant. Dans un entretien d’embauche, un tel CV le ferait classer dans le tiroir « chat noir ». Oui mais non : cette fois, il a l’opinion pour lui, tous les sondages le disent, parce que décidément, le Copé, il passe pas la rampe. Elu par une petite commission, la COCOE, il a été confirmé par une grosse commission, la CONAR, et depuis, c’est la merde. Dire, comme le font les commentateurs patentés, que les noms d’oiseaux volent bas entre les deux rivaux, c’est méchant pour les oiseaux.
Mais Copé n’a pas si beau spiele que ça. Avoir pour caution morale les époux Balkany, vous avouerez que c’est un peu faiblard, même si notre rusé tacticien s’est entouré de deux piliers fascinants : le jovial Chatel, ex-ministre des fautes d’orthographe, personnage dont la transparence grisâtre évoque le papier calque de notre enfance, et une dame inconnue dont on ne dira pas que c’est une blonde, bien qu’elle soit effectivement blonde, assortie aux deux autres nymphes du club, Nadine Morano et Valérie Rosso-Debord, mais où va-t-il les chercher, il doit avoir trouvé une mine, moi, si j’étais Rachida, j’irais au moins me faire faire des mèches, et si j’étais Pécresse, je me demanderais si je suis sur le bon bateau. Parce que la mer promet d’être houleuse, surtout si les deux groupes parlementaires qui désormais se partagent la dépouille et le sigle de l’UMP doivent montrer par des actes clairs et nets une réponse très attendue à la question cruciale : en quoi sont-ils différents ?
Plus con, tu meurs, et surtout ressuscite pas !
Mais tout ça, c’est déjà du passé. Pas forcément, mais peut-être. A 15h00, quand j’ai commencé mon papier, on avait deux groupes. A 15h17, patatras, on aura peut-être un référendum. Je suis pris de court. Lancer un référendum pour savoir si on va voter, c’est une idée qui ne peut pas venir naturellement à un esprit raisonnable. Eh bien, il paraît que Sarkozy l’a eue. Selon Fillon et Le Figaro. Parce que selon Copé, c’est une idée de Copé. Ne laissez pas traîner votre dentier à proximité de Copé, il vous le faucherait. Mais pour le coup, revendiquer la paternité d’une idée aussi burlesque, c’est vraiment travailler l’escalade dans le ridicule. Vous voulez mon avis ? Eh bien à mon avis, le Sarko, que l’on dit excédé par tout ce bouzin (il avait prévu un footing dans les allées de la villa Montmorency, ce zoo pour milliardaires où il réside désormais entre deux conférences pour le Rotary), aura balancé aux deux roquets une vanne du style « Revoter ou pas ? Z’avez qu’à faire un référendum ! », et les autres prunes ont pas capté l’ironie. Avec les messies, c’est comme ça, on ne sait jamais s’ils déconnent, voir la pub pour le Boursin à la fin de la Cène, et sans plus réfléchir, Copé et Fillon disent OK pour le référendum.
Ou alors le Sarko est sérieux, il ne nous a jamais déçus, en matière d’idées farfelues. Alors là, chapeau. Voilà un gars qui n’a pas arrêté d’annoncer des referenda pendant tout son Quinquina, et qui au poteau n’en a pas fait un seul, et qui maintenant relance l’idée en interne, pour voir. Avec des bulletins de deux couleurs différentes pour le « oui » et le « non » afin de respecter les illettrés? Et une question bien simple du genre : « Est-ce que vous ne voulez pas ne pas revoter, ou alors quoi ? », histoire de montrer qu’en matière d’élections, à l’UMP, on n’est pas des apprentis ? Je pensais avoir tout vu. Mais là, je suis comme vous et l’industrie française : je décroche en vol. Dire oui ? Il paraît que l’idée plait à monsieur Le Maire. Entendons par là : dire oui à la question : ferons-nous un référendum. Ce n’est plus une machine à gaz, c’est du Monty Python.
À boire et à manger
Et pendant ce temps-là, les Restaus du Cœur ont recommencé leur session d’hiver. Pensez qu’en France il y a quelques millions de pauvres nazes qui n’ont même pas un sigle à se partager. Non, UMP ne veut pas dire Une Mie de Pain, pas plus que PS ne signifie Portion de Salami. Et puis il paraît qu’un des malheurs de notre mentalité gauloise, c’est qu’on n’aime pas les riches. Putain de catastrophe, nos riches sont mal aimés ! Non mais, vous vous rendez compte ? On est vraiment des purs salauds ! Et moi qui pensais que le problème, c’était plutôt qu’on n’aimait pas assez nos pauvres, j’avais tout faux. La dame Merkel, sainte patronne des égoïstes, veut même que l’Europe arrête de donner les miettes de son gâteau capitaliste pour laisser bêtement survivre tout un tas d’Untermenschen sociaux que des Etats compatissants et latins laissent proliférer comme lapins en clapiers au lieu de leur faire construire des autoroutes. La France s’acharne sur les riches depuis la Révolution, et avec Hollande, c’est la curée ! On a mal parlé à monsieur Mittal, le Tapie de la ferraille, on a traîné dans la boue nos rentières du cosmétique, on veut piquer l’oseille de nos futurs Belges, et le résultat, c’est que nos pauvres ont l’insolence de claquer du bec en profitant du froid pour nous apitoyer !
Heureusement, il y a les Enfoirés, les vrais, qui avec leur concert annuel financent un petit quart des besoins des Restaus en chantant plus ou moins juste, je pense par exemple à Muriel Robin et à Pierre Palmade, mais ils sont là, eux, quand il faut. Là, on a un beau duo d’enfoirés, mais hélas, pour pas un rond, et bonjour la cacophonie. Il reste les enfoirés que nous sommes toutes et tous, pas besoin d’un référendum pour savoir s’il faut ou pas donner un coup de main au parti de Coluche : la réponse est oui, et chaque fois que vous donnez 10 roros, vous en récupérez 7,5 sur vos impôts, alors, donnez plus pour gagner plus. Si vous payez des impôts, of course : croyez-moi, plus ils sont gros, plus vous avez du pot. Essayez d’imaginer ce que serait votre vie si vous deveniez non-imposables, les mecs !
La vie, c’est comme les scrutins de l’UMP et les couilles d’un taureau au galop : les choses bougent très vite. Un divorce mal foutu, un licenciement, un accident, la faiblesse, la retraite microscopique, papy qui meurt, le loyer qui explose, les tuiles en série, voilà comment, sans l’avoir jamais prévu, on se retrouve chez Coluche, côté gamelle vide, honteux, avec 800.000 autres sinistrés. Cette année, c’est encore lui qui va recruter le plus de clients, et ses militants vont servir plus de 120 millions de repas. Alors, c’est dit, on laisse les guignols s’étriper sur le ring de la politique politicienne, et on investit un chouïa dans la solidarité avant le 31 décembre.
@custinda sur Twitter
POLITIQUE
Pour une majorité de Français, la crise de l'UMP profite au FN
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
La crise à l'UMP, à la tête duquel Jean-François Copé et François Fillon se livrent une guerre fratricide, profite avant tout au Front national de Marine Le Pen, selon un sondage de l'institut CSA pour BFMTV publié jeudi.
La crise #UMP profite au FN, selon une majorité de Français. Notre sondage en exclusivité bit.ly/QrE91R
Interrogés pour savoir "à qui profite le plus la crise que traverse aujourd'hui l'UMP", 38 % des répondants ont mentionnné le FN, 20 % l'UDI de Jean-Louis Borloo, 17 % le Parti socialiste ; 25 % des personnes interrogées sont sans opinion. La mention du Front National arrive en tête auprès de toutes les catégories de population.
Les cotes d'avenir de François Fillon et de Jean-François Copé, perdent six points en un mois, respectivement à 38 % et à 20 %, tandis que celle d'Alain Juppé, éphémère médiateur, grimpe de 4 points, selon le baromètre mensuel de TNS Sofres-Sofra group pour le Figaro Magazine. Avec 38 % de sondés souhaitant lui "voir jouer un rôle important au cours des mois et des années à venir", M. Juppé rejoint François Fillon à la 2e place de la liste des personnalités politiques, selon ce sondage réalisé du 23 au 26 novembre, en pleine crise de l'UMP.
François Fillon, tout comme Jean-François Copé, subissent les plus lourdes pertes chez les sympathisants de droite ou de l'UMP. Ainsi, l'ancien premier ministre accuse 16 points de moins chez les sympathisants de droite (56 %), et 10 de moins chez ceux de l'UMP (70 %). La situation est encore plus mauvaise pour Jean-François Copé, qui part de plus bas. Le président contesté de l'UMP perd 15 points chez les sympathisants de droite, à 34 %, et 17 points chez les sympathisants de son parti, à 44 %.
Copé veut tourner la page, et vite
Jean-François Copé et Marc-Philippe Daubresse, lors d'une conférence de presse, mercredi, au siège de l'UMP. Crédits photo : FRANCOIS BOUCHON
«C'est fini. Point, basta, finito, terminado.» Non, ce soutien de Jean-François Copé ne parle pas de l'UMP et de l'avenir d'une droite réunie dans un grand parti. Mais des «tentatives de négociations», des «mains tendues», des «réunions de la dernière chance» que le président de l'UMP a conduites, offertes, organisées depuis la proclamation de son élection.
«J'ai fait jusqu'au bout tout ce que je pouvais pour arrondir les angles, a assuré Copé dès hier matin sur Europe 1. Je ne vais plus être “que” le premier des opposants.» Dans la journée, pourtant, il tentera une nouvelle proposition. Estimant que l'ultimatum d'un groupe de parlementaires «non alignés» relevait de la «sagesse», il se joint à leur appel et demande à nouveau à François Fillon«d'arrêter immédiatement le groupe dissident qu'il a formé». Mais le député de Seine-et-Marne ne semble pas y croire lui-même. Dans la même et très courte déclaration, il annonce déjà son intention: «Je ne compte pas m'exprimer beaucoup désormais sur ces questions statutaires qui exaspèrent les militants, les sympathisants, les Français. Tout cela doit trouver un terme.»
Omniprésent depuis le vote du 18 novembre, Jean-François Copé abandonne le «terrain piégé des polémiques» sur son élection, «des négociations biaisées». «Du dépôt des parrainages en septembre jusqu'à la négociation sous la férule de Sarkozy, nous avons joué franc-jeu avec le camp Fillon. Et nous l'avons fait à chaque fois en nous mordant les doigts. Maintenant, ça suffit», explique un parlementaire copéiste «exaspéré».
Dans l'entourage de Copé, ils sont une poignée à plaider, depuis plusieurs jours, pour «l'arrêt des frais». Lui ne l'a pas voulu jusqu'à mercredi. Au nom de son «engagement à réunir la famille coûte que coûte». «La vérité, c'est que François Fillon a cru qu'il allait l'emporter haut la main. Berné par les sondages, trompé par son entourage, estime un fidèle copéiste. Jamais il n'a même estimé que le résultat pouvait être serré. Alors, la victoire de Jean-François… Quand on a compris cela, on comprend tous les jours qui ont suivi. Quand on a compris cela, on réalise qu'il ne sert à rien de poursuivre les négociations avec des gens qui bluffent.»
Le «bluff de trop»
Le «bluff de trop», selon les copéistes, c'est celui du groupe autonome. Quand il a la confirmation que le Journal officiel publie la liste des députés ayant rejoint le Rassemblement UMP de Fillon, Copé explose. À 7 h 30, il envoie un SMS à un ami sarkozyste pour lui annoncer qu'il va «tout casser». Quelques minutes plus tard, au micro d'Europe 1, il explique en «tirer les conséquences».
Dorénavant, on ne verra plus que Jean-François Copé «le premier des militants et le premier des opposants». Depuis la semaine dernière, il a tenté, tant bien que mal, d'assumer ce rôle. Sans jamais être audible. Mardi, une conférence téléphonique d'une heure et demie avec plusieurs cadres du parti dans les fédérations l'incite à s'engager plus activement dans cette voie. «Les cadres départementaux, les délégués de circonscriptions, les responsables jeunes allaient tous dans le même sens: ils sont les premiers à demander qu'on arrête la casse et que l'on emploie notre énergie à combattre la politique du gouvernement socialiste au lieu de nous déchirer», raconte un témoin de ces échanges.
Les proches de Copé achèvent de le convaincre en lui rappelant ses «atouts». «Tout le monde sait qu'il est un opposant intransigeant, il l'a montré à maintes reprises et notamment dans son débat avec François Hollande pendant la présidentielle. Et tout le monde sait qu'il est bon sur le terrain. Revenons aux fondamentaux», explique un collaborateur.
Cela ne veut pas dire, pour autant, que tous les contacts sont abandonnés. Mais Copé veut laisser ses missi dominici officier: Christian Jacob, qui doit réunir les députés divisés à l'Assemblée, Jean-Claude Gaudin et Jean-Pierre Raffarin, qui veillent au Sénat, Michèle Tabarot dans les fédérations. Des délégations d'autorité pour faire taire les rumeurs de dissensions entre les copéistes. «Nous n'avons plus le temps. Les municipales vont arriver vite et, pendant que l'on s'écharpe, le PS continue à faire n'importe quoi en toute impunité», alerte Roger Karoutchi.
Quant à la possibilité d'une réconciliation avec les fillonistes, personne ne l'exclut mais elle sera longue. «Le temps qu'il rumine sa défaite, estime un élu copéiste. Et puis, de toute façon, François Fillon a expliqué pendant la campagne qu'être président de l'UMP n'était pas une fin en soi. Et, depuis le scrutin, qu'il ne voulait pas être président. Eh bien, Jean-François Copé, lui, le veut. C'est pour cela qu'il a été élu et c'est à cette seule tâche qu'il va s'employer.» Pas sûr que cela soit aussi simple.
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Nicolas Sarkozy, mercredi au parc Monceau à Paris. Crédits photo : Sébastien SORIANO/Le Figaro
Mercredi, l'ex-président a continué à s'entretenir avec les acteurs du psychodrame.
UMP : excédé, Nicolas Sarkozy maintient la pression
Par Charles Jaigu
Nicolas Sarkozy, mercredi au parc Monceau à Paris. Crédits photo : Sébastien SORIANO/Le Figaro
Plus difficile que le sauvetage des banques en octobre 2008? Plus périlleux que le conflit en Géorgie? Plus ardu qu'une avancée au G20 sur la régulation bancaire? Imposer la paix dans son propre camp. Amener les siens à faire un pas vers la réconciliation. Nicolas Sarkozy a découvert mercredi matin que son plan de paix avait tenu douze heures à peine! Une véritable gifle pour celui qui a été intronisé la veille par les médias véritable patron d'une droite qui a perdu la tête. Nicolas Sarkozy a été «excédé et stupéfait» de découvrir que, comme dans un film d'horreur, le pire était encore possible même après l'heureux dénouement qui devait inscrire le mot «fin».
Dès l'aube, au micro d'Europe 1, Jean-François Copé annonçait qu'il considérait que tout était caduc, car François Fillon n'avait pas, de son côté, renoncé à la création du RUMP, le groupe dissident créé la veille à l'Assemblée nationale. Un point sur lequel François Fillon ne veut pas céder alors qu'il a déjà accepté dans la matinée de reverser l'argent de ses députés à l'UMP.
Nicolas Sarkozy a aussitôt appelé Jean-François Copé pour lui demander de revenir à des sentiments plus raisonnables. Il est tombé sur «un homme à bout de nerfs», selon un proche de Sarkozy. Copé lui a notamment reproché de le laisser tomber. «Les proches de Copé ont le sentiment que Sarkozy lui a trop tordu le bras», confie un ex-conseiller de l'ancien président, également à la manœuvre.
Puis il a eu au téléphone François Fillon, pour l'encourager à abandonner son groupe. «Ce serait du désarmement unilatéral», a fait observer Fillon à Sarkozy, en soulignant qu'il n'avait pas d'autres moyens de pression pour s'assurer d'un «revote». Avec les efforts conjugués de Luc Chatel, il a obtenu de Jean-François Copé qu'il laisse encore la porte entre-ouverte lors d'un point presse, rue de Vaugirard. L'ex-président a également joint quelques non-alignés, comme Nathalie Kosciusko-Morizet. Son ancienne porte-parole pendant la campagne présidentielle a pris la tête d'une croisade en faveur d'un nouveau vote rapide et immédiat. Une initiative que Sarkozy encourage fortement depuis le début.
Au fil des heures, Nicolas Sarkozy s'est voulu légèrement plus confiant. Il s'est réjoui de l'initiative de Christian Jacob et de l'appel des non-alignés, «autant de signes qui vont dans la bonne direction», a commenté un proche. Pourtant, au même moment, les uns et les autres ne cessaient d'ajouter des conditions aux conditions. «Je pense que les entourages jouent un rôle très néfaste», glisse un ami du président. Mais, dans la soirée, l'incertitude dominait toujours. «Le problème de Jean-François, c'est que, quand il est au bout du rouleau, il ne lâche rien et se barricade encore plus», note un ami de Sarkozy et Copé.
Ce retour si rapide à l'état de guerre de tous contre tous est-il un camouflet pour le pacificateur de la droite? «Il faudrait qu'il soit tout le temps derrière eux. Qu'il les enferme dans son bureau, mais ça, il ne le veut pas», répond un de ses ex-conseillers. Car le négociateur surdoué qu'il est, sait bien qu'on obtient des résultats, même modestes, qu'en déployant un maximum d'énergie en un minimum de temps. Or il est hors de question pour l'ancien chef de l'État de replonger dans la fournaise. Pour plusieurs raisons.
Cultiver la distance
Il n'oublie pas qu'il est membre du Conseil constitutionnel, et tenu à ce titre au devoir de réserve. Un communiqué ou une prise de parole de sa part compromettraient son statut de Sage. La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a d'ailleurs été obligée de reconnaître que l'intervention de Nicolas Sarkozy dans la crise de l'UMP «n'a pas été une intervention publique». «Il s'agit de propos rapportés», a-t-elle concédé.
Ce devoir de réserve conforte en réalité l'ancien chef de la droite dans l'état d'esprit très distancié qu'il cultive depuis quelque temps. «Les gens n'ont pas compris qu'il n'avait plus le même intérêt dans l'interventionnisme permanent qu'on lui connaissait avant», note un collaborateur. «L'avez-vous vu se jeter sur les caméras pour faire une déclaration après son audition de douze heures par le juge Gentil?», interroge ce dernier.
Son ami et porte-parole officieux, Brice Hortefeux, explique souvent qu'un retour dans la vie politique ne pourrait se faire que grâce à une subtile combinaison «d'envie, de devoir et de circonstances». «Sur les circonstances, on progresse, sur le devoir aussi, mais sur l'envie, on est loin du compte…», confie l'ancien ministre de l'Intérieur.
Preuve en est, l'ex-président a tenu à suivre le cours d'une journée normale. Il a reçu pour le déjeuner quatre prêtres, dont certains avaient été invités à l'Élysée le 24 décembre 2011. Il s'est entretenu avec eux longuement de la question du mariage homosexuel et il a regretté que le débat ne prenne pas plus en compte les objections formulées par les grandes familles religieuses. Il a noté que la mobilisation contre une telle proposition était laissée en jachère. «La manifestation de janvier prochain, ça se prépare», a-t-il observé. Mais il a aussi reçu une fédération patronale et le maire de Nîmes, Jean-Paul Fournier. «On était à un autre niveau que ces guignols de l'UMP», soupire un proche.
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L'ONU se prononce sur le statut d'observateur de la Palestine
Le Monde.fr avec AFP et ReutersLe président palestinien, Mahmoud Abbas, va faire voter à l'ONU, jeudi 29 novembre, une résolution faisant de la Palestine un Etat observateur de l'Organisation des nations unies. Cette date du 29 novembre a une haute portée symbolique, c'est celle de l'anniversaire de l'adoption par l'Assemblée générale de l'ONU en 1947 du plan de partage de la Palestine mandataire, qui prévoyait l'établissement d'un Etat juif et d'un Etat arabe.
La résolution est assurée de recueillir la majorité simple requise à l'Assemblée générale des nations unies. Elle accorde à la Palestine le statut "d'Etat observateur non membre" de l'ONU et "exprime l'espoir que le Conseil de sécurité considérera de manière favorable" sa candidature comme membre à part entière, déposée en septembre 2011 par Mahmoud Abbas.Elle appelle également à une reprise des négociations pour parvenir à "un règlement pacifique" qui verrait un Etat de Palestine coexister "aux côtés d'Israël en paix et en sécurité, sur la base des frontières d'avant 1967".
LES ETATS-UNIS CONTRE, LES EUROPÉENS DISPERSÉS
"Nous aurons une vaste majorité, de plus des deux tiers" des cent quatre-vingt-treize membres de l'Assemblée, a estimé mercredi Hanane Achraoui, membre du comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).
Les Etats-Unis ont confirmé mercredi qu'ils voteraient contre, comme le Canada. Washington, tout comme Israël, estime qu'un Etat palestinien ne peut résulter que de négociations directes entre Palestiniens et Israéliens. Mais celles-ci sont dans l'impasse depuis deux ans. Les Etats-Unis ont tenté in extremis et sans succès, mercredi, de dissuader M. Abbas.
Les Européens voteront jeudi en ordre dispersé : France et Espagne sont en faveur du nouveau statut, comme l'Autriche, la Suisse ou le Danemark, alors que Londres et Berlin devraient s'abstenir. La Russie s'est dite favorable.
MENACE DE SANCTIONS
Le statut d'Etat observateur permettra à la Palestine d'adhérer à de nombreuses organisations ou traités internationaux, tels que la Cour pénale internationale (CPI) ou la Quatrième Convention de Genève sur la protection des civils.
Face à cette initiative, Israël et les Etats-Unis ont brandi la menace de sanctions. Le département d'Etat américain a ainsi indiqué lundi que si la résolution passait, il ne faudrait pas "compter sur une réponse favorable du Congrès" sur le déblocage de 200 millions de dollars d'aide promis par Washington. Israël a également menacé d'une panoplie de mesures de rétorsion, dont le blocage des taxes perçues pour le compte de l'Autorité palestinienne, la réduction du nombre de permis de travail pour les Palestiniens, voire une abrogation des accords de paix d'Oslo de 1993.
La Ligue arabe a de son côté promis un "filet de sécurité" de 100 millions de dollars par mois en cas de sanctions financières israéliennes et américaines.
Lire l'édito du Monde : Palestine : voter 'oui' à l'ONU
La Palestine pourrait devenir un Etat observateur à l'ONU ce jeudi
Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne, dépose ce jeudi à l'Assemblée générale des Nations Unies une résolution pour demander le statut " d'Etat observateur non membre ". Le texte devrait obtenir la majorité absolue. Les Etats-Unis et Israël voteront contre. La France pour. Leïla Chahid, déléguée générale de Palestine auprès de l'Union européenne était l'invité de France Info.
Mahmoud Abbas en 2011 demandant à l'ONU de devenir un État membre à part entière © Reuters Mike Segar
Améliorer sa stature internationale. La Palestine tente de mettre ce jeudi un nouveau pied sur la scène mondiale. Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne, va soumettre au vote des 193 États membres des Nations Unies, une résolution pour faire de son pays, un "État observateur non membre". Une avancée qui "exprime l'espoir que le Conseil de sécurité considérera de manière favorable" une reconnaissance entière, espère-t-on côté Palestinien. La date n'est pas un hasard : il y a 65 ans, jour pour jour, l'ONU partageait la Palestine en deux : un État arabe, un État juif avec la résolution 181.
Majorité acquise
Le texte est assuré de recueillir une majorité de votes favorables. Mahmoud Abbas s'est dit "totalement confiant". 130 pays ont déjà reconnu la Palestine en 2011, lorsque le président de l'Autorité palestinienne avait déposé sa candidature comme membre à part entière. Ce jeudi, "nous aurons une vaste majorité, de plus de deux tiers" a estimé mercredi Hanane Achraoui, membre du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP).
Sur France Info, Leïla Chahid, déléguée générale de Palestine auprès de l'Union européenne, a estimé que cette résolution était "la reconnaissance d'un État avec des frontières, une capitale, des droits reconnus (...) c'est très important", ajoutant, "on le fait pour libérer un territoire".
Les Etats-Unis contre
Washington, tout comme la Canada, votera contre ce nouveau statut. Les Etats-Unis estiment que seul le dialogue direct entre la Palestine et Israël compte. "J'ai déjà dit de nombreuses fois que le chemin vers une solution à deux Etats qui satisferait les aspirations des Palestiniens passe par Jérusalem et Ramallah, et non par New York", a déclaré Hillary Clinton mercredi: "La seule manière d'aboutir à une solution durable est d'entamer des négociations directes".
Si la résolution est acceptée, le Congrès américain a déjà annoncé qu'il ne débloquerait pas les 200 millions de dollars d'aides financières promis.
Israël menace
Cette demande des Palestiniens intervient dans un contexte particulièrement délicat. Cessez-le-feu entre le Hamas et Israël après plusieurs jours d'offensive et élections israéliennes prochainement.
Si la Palestine devient un "observateur de l'ONU", elle aurait le même statut que le Vatican. Statut qui lui permet notamment d'accéder aux agences de l'ONU, dont la Cour pénale internationale (CPI). Et cette perspective n'enchante pas du tout Israël. L'autorité palestinienne a dit qu'elle s'en servirait pour obliger l'État hébreu à renoncer à sa politique de colonisation en Cisjordanie.
Israël pourrait de son côté bloquer les taxes qu'il perçoit pour le compte de la Palestine ou encore réduire le nombre de permis de travail pour les Palestiniens.
En cas de sanctions financières israéliennes et américaines, la Ligue arabe a promis un "filet de sécurité" de 100 millions de dollars par mois.
L'Europe divisée
Pas de position commune du côté des Européens. Une douzaine de pays va voter pour : la France, l'Espagne, le Danemark et l'Autriche.
Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius a déclaré que ce vote serait fait avec "lucidité". Cependant, "il faut faire preuve de beacoup de lucidité", le ministre affirme que les choses n'aboutiront que par une "négociation (...) avec les deux parties".
Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius a déclaré que ce vote serait fait avec "lucidité". Cependant, "il faut faire preuve de beacoup de lucidité", le ministre affirme que les choses n'aboutiront que par une "négociation (...) avec les deux parties".
Londres et Berlin devraient s'abstenir. Le Royaume-Uni ne voulant pas froisser son allié américain.
La Russie s'est dite favorable, tout comme la Turquie et la Suisse.
Egypte: examen en hâte de la Constitution, la référence à la charia conservée
Des membres de la commission constituante à l'Assemblée, le 29 novembre 2012 au Caire (Photo Gianluigi Guercia. AFP)
Libération
La commission constituante égyptienne, dominée par les islamistes, a entamé jeudi le vote d'un projet de Loi fondamentale, en maintenant la référence aux "principes" de la charia, qui y figurait déjà sous Hosni Moubarak.
Ce vote d'un projet en panne depuis des semaines en raison de profondes divergences entre islamistes et non-islamistes, a été annoncé mercredi à la surprise générale, alors que le pays traverse une grave crise politique.
L'article 2 du projet de Constitution voté par la commission prévoit que les "principes de la charia" constituent la "principale source de la législation", une formulation assez consensuelle en Egypte, qui ne fait pas des préceptes au sens strict de la loi islamique la source unique de la loi.
Les fondamentalistes salafistes souhaitaient rendre la référence à la charia plus contraignante.
En revanche, de nombreux libéraux, de même que l'église copte orthodoxe -qui représente 6 à 10% de la population- avaient dit ne pas vouloir aller au delà de la formulation de l'ancienne Constitution.
Toutefois, d'autres dispositions qui restent encore à voter, très critiquées dans les milieux libéraux et chrétiens, pourraient permettre d'élargir les domaines d'application de la charia.
Ces dispositions introduites par les Frères musulmans, la formation dont est issu le président Mohamed Morsi, ont amené de nombreux libéraux, laïques et représentants des églises chrétiennes membres de la commission à boycotter ses travaux et dénoncer une mainmise des islamistes sur le processus constitutionnel.
La durée exacte du vote était incertaine en raison de la longueur du texte: 234 articles à adopter un par un sur un processus à deux tours.
Le projet une fois voté sera transmis au président Morsi, qui doit le soumettre à référendum sous deux semaines.
La nouvelle Constitution est destinée à remplacer celle en vigueur sous Hosni Moubarak, qui avait été abrogée peu après sa chute en février 2011 sous la pression d'une révolte populaire.
"Les Frères musulmans font leur Constitution"
Ce vote survient alors que l'Egypte traverse sa plus grave crise puis l'élection en juin de M. Morsi, en raison de sa décision de s'octroyer des pouvoirs exceptionnels, pour éviter notamment tout blocage du processus constitutionnel par des recours en justice.
L'adoption rapide de la Constitution pourrait permettre à M. Morsi de mettre rapidement derrière lui ce dossier épineux, mais pourrait aussi provoquer un regain de colère de la part de ses opposants.
Les anti-Morsi qui occupent la place Tahrir au Caire depuis une semaine dénonçaient une procédure hâtive, qui aggrave les tensions.
"Il n'est pas logique de passer au vote alors que le pays est aussi divisé", affirmait un manifestant, Abdel Nasser Zidane, un chômeur de 42 ans.
"Les Frères musulmans font leur propre Constitution, pas celle de l'Egypte", assurait de son côté Tamer Harby, 30 ans.
Les pouvoirs renforcés de M. Morsi, dont il a promis qu'ils ne seraient que "temporaires", doivent en principe s'arrêter une fois la nouvelle loi fondamentale adoptée.
Le président devrait prendre la parole à la télévision dans la journée pour expliquer sa politique, selon le journal gouvernemental Al-Ahram.
L'Egypte est secouée depuis plusieurs jours par de nombreuses manifestations, assorties parfois de violences qui ont fait trois morts et plusieurs centaines de blessés.
Des heurts entre groupes de jeunes et policiers se sont poursuivis dans la journée près de Tahrir, aux abords de l'ambassade américaine.
Certains opposants appellent à une nouvelle manifestation anti-Morsi vendredi place Tahrir, tandis que les islamistes préparent de leur côté des rassemblements de soutien au président samedi.
Un climat de fronde, avec appels à la grève, règne aussi au sein de la magistrature égyptienne, à qui le décret de M. Morsi interdit d'examiner les recours contre les décisions présidentielles.
Les partisans du chef de l'Etat assurent que ses pouvoirs renforcés visent à sortir de l'ornière un processus de transition démocratique, toujours chaotique près de deux ans après la chute de M. Moubarak.
L'article 2 du projet de Constitution voté par la commission prévoit que les "principes de la charia" constituent la "principale source de la législation", une formulation assez consensuelle en Egypte, qui ne fait pas des préceptes au sens strict de la loi islamique la source unique de la loi.
Les fondamentalistes salafistes souhaitaient rendre la référence à la charia plus contraignante.
En revanche, de nombreux libéraux, de même que l'église copte orthodoxe -qui représente 6 à 10% de la population- avaient dit ne pas vouloir aller au delà de la formulation de l'ancienne Constitution.
Toutefois, d'autres dispositions qui restent encore à voter, très critiquées dans les milieux libéraux et chrétiens, pourraient permettre d'élargir les domaines d'application de la charia.
Ces dispositions introduites par les Frères musulmans, la formation dont est issu le président Mohamed Morsi, ont amené de nombreux libéraux, laïques et représentants des églises chrétiennes membres de la commission à boycotter ses travaux et dénoncer une mainmise des islamistes sur le processus constitutionnel.
La durée exacte du vote était incertaine en raison de la longueur du texte: 234 articles à adopter un par un sur un processus à deux tours.
Le projet une fois voté sera transmis au président Morsi, qui doit le soumettre à référendum sous deux semaines.
La nouvelle Constitution est destinée à remplacer celle en vigueur sous Hosni Moubarak, qui avait été abrogée peu après sa chute en février 2011 sous la pression d'une révolte populaire.
"Les Frères musulmans font leur Constitution"
Ce vote survient alors que l'Egypte traverse sa plus grave crise puis l'élection en juin de M. Morsi, en raison de sa décision de s'octroyer des pouvoirs exceptionnels, pour éviter notamment tout blocage du processus constitutionnel par des recours en justice.
L'adoption rapide de la Constitution pourrait permettre à M. Morsi de mettre rapidement derrière lui ce dossier épineux, mais pourrait aussi provoquer un regain de colère de la part de ses opposants.
Les anti-Morsi qui occupent la place Tahrir au Caire depuis une semaine dénonçaient une procédure hâtive, qui aggrave les tensions.
"Il n'est pas logique de passer au vote alors que le pays est aussi divisé", affirmait un manifestant, Abdel Nasser Zidane, un chômeur de 42 ans.
"Les Frères musulmans font leur propre Constitution, pas celle de l'Egypte", assurait de son côté Tamer Harby, 30 ans.
Les pouvoirs renforcés de M. Morsi, dont il a promis qu'ils ne seraient que "temporaires", doivent en principe s'arrêter une fois la nouvelle loi fondamentale adoptée.
Le président devrait prendre la parole à la télévision dans la journée pour expliquer sa politique, selon le journal gouvernemental Al-Ahram.
L'Egypte est secouée depuis plusieurs jours par de nombreuses manifestations, assorties parfois de violences qui ont fait trois morts et plusieurs centaines de blessés.
Des heurts entre groupes de jeunes et policiers se sont poursuivis dans la journée près de Tahrir, aux abords de l'ambassade américaine.
Certains opposants appellent à une nouvelle manifestation anti-Morsi vendredi place Tahrir, tandis que les islamistes préparent de leur côté des rassemblements de soutien au président samedi.
Un climat de fronde, avec appels à la grève, règne aussi au sein de la magistrature égyptienne, à qui le décret de M. Morsi interdit d'examiner les recours contre les décisions présidentielles.
Les partisans du chef de l'Etat assurent que ses pouvoirs renforcés visent à sortir de l'ornière un processus de transition démocratique, toujours chaotique près de deux ans après la chute de M. Moubarak.
ECONOMIE
Florange: un repreneur éventuel prêt à investir près de 400 millions d'euros
Deux scénarios restent donc sur la table: soit Mittal met la totalité du site en vente, ce qui serait une cession volontaire, soit l'Etat récupère le site et le cède ensuite à un repreneur.
Selon des délégués syndicaux reçus par le ministre du redressement productif, le gouvernement a décidé qu'il nationaliserait l'ensemble du site de Florange (Moselle) si ArcelorMittal refusait de céder l'intégralité du site sidérurgique d'ici samedi.
"Montebourg nous a assuré que si Mittal ne fait pas marche arrière, la nationalisation se fera", a déclaré Walter Broccoli (FO), une information confirmée par Philippe Verbeke (CGT). "C'est trop beau pour y croire", a réagi Edouard Martin, de la CFDT Florange.
Jusqu'à présent le ministre avait évoqué l'hypothèse d'une nationalisation, sans faire état d'une décision définitive. Les déclarations des syndicalistes n'ont pas été confirmées immédiatement par le ministère.
"Face à Mittal, ne lâchez rien, Monsieur le ministre." Par cette banderole, les métallos entendaient apporter tout leur soutien au ministre du Redressement productif engagé dans un bras de fer avec le patron d'ArcelorMittal, Lakshmi Mittal, sur l'avenir du site mosellan.
Le dossier est désormais entre les mains de l'Elysée. La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a indiqué mercredi que le président François Hollande avait eu la veille "une discussion franche et ferme" avec M. Mittal.
A l'Assemblée, où avaient été invités quelques salariés de Florange, M. Montebourg a évoqué un "aciériste" intéressé par l'ensemble du site de Florange. "Nous avons un repreneur, qui est un aciériste, un industriel, qui n'est pas un financier, qui par ailleurs souhaite investir son argent personnel et, excusez du peu, est disposé à investir jusqu'à près de 400 millions d'euros dans cette installation pour la rénover", a expliqué le ministre du Redressement productif.
Jusqu'à présent ArcelorMittal campe sur sa volonté de fermer en partie le site mosellan (la phase "liquide", soit la production d'acier brut, qui emploie 650 personnes) mais entend conserver l'aval (la phase de transformation d'acier en produits industriels élaborés, livrés notamment à l'automobile).
Le gouvernement refuse cette partition et menace d'en passer par la nationalisation. Dans ce cas, a dit M. Montebourg, "nous souhaitons qu'elle ait lieu à coût nul pour les finances publiques".
Toutes nos forces derrière Montebourg
Une centaine de contacts avaient été pris auprès d'ArcelorMittal après son annonce, le 1er octobre, de fermer les hauts-fourneaux. Le ministère du Redressement productif a précisé mercredi qu'il y avait bien deux repreneurs sur les rangs pour l'ensemble du site.
Deux scénarios restent donc sur la table: soit Mittal met la totalité du site en vente, ce qui serait une cession volontaire, soit l'Etat récupère le site et le cède ensuite à un repreneur.
Après l'entretien de mercredi entre des syndicalistes et M. Montebourg, une dizaine de métallos ont décidé de camper devant Bercy jusqu'à la fin du délai imparti aux repreneurs.
"Nous mettons toutes nos forces derrière M. Montebourg et soutenons la nationalisation, même temporaire, de la totalité du site. Il nous a montré que c'est un combattant. Maintenant, c'est le moment qu'il nous explique sa stratégie en face-à-face", a expliqué à l'AFP Walter Broccoli (FO).
"Les 2.800 salariés (de Florange) ont peur et sont inquiets", a-t-il ajouté, car faute de solution samedi, ArcelorMittal enclenchera le processus du plan social, de l'accord de méthode aux modalités d'accompagnement des 650 salariés employés dans la phase liquide.
Mercredi en début d'après-midi, une trentaine de salariés d'ArcelorMittal se sont rassemblés aux abords de l'Assemblée nationale. L'idée était de "soutenir Montebourg dans sa démarche", a commenté Jean-Marc Vécrin (CFDT), comme certains dans la classe politique française l'ont fait. Henri Guaino (UMP), François Bayrou (MoDem) ou Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche) ont soutenu l'idée d'une nationalisation. D'autres, d'accord sur le fond, ont regretté le ton virulent employé par le ministre face à la direction d'ArcelorMittal.
"Montebourg nous a assuré que si Mittal ne fait pas marche arrière, la nationalisation se fera", a déclaré Walter Broccoli (FO), une information confirmée par Philippe Verbeke (CGT). "C'est trop beau pour y croire", a réagi Edouard Martin, de la CFDT Florange.
"Face à Mittal, ne lâchez rien, Monsieur le ministre." Par cette banderole, les métallos entendaient apporter tout leur soutien au ministre du Redressement productif engagé dans un bras de fer avec le patron d'ArcelorMittal, Lakshmi Mittal, sur l'avenir du site mosellan.
Le dossier est désormais entre les mains de l'Elysée. La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, a indiqué mercredi que le président François Hollande avait eu la veille "une discussion franche et ferme" avec M. Mittal.
A l'Assemblée, où avaient été invités quelques salariés de Florange, M. Montebourg a évoqué un "aciériste" intéressé par l'ensemble du site de Florange. "Nous avons un repreneur, qui est un aciériste, un industriel, qui n'est pas un financier, qui par ailleurs souhaite investir son argent personnel et, excusez du peu, est disposé à investir jusqu'à près de 400 millions d'euros dans cette installation pour la rénover", a expliqué le ministre du Redressement productif.
Le gouvernement refuse cette partition et menace d'en passer par la nationalisation. Dans ce cas, a dit M. Montebourg, "nous souhaitons qu'elle ait lieu à coût nul pour les finances publiques".
Toutes nos forces derrière Montebourg
Une centaine de contacts avaient été pris auprès d'ArcelorMittal après son annonce, le 1er octobre, de fermer les hauts-fourneaux. Le ministère du Redressement productif a précisé mercredi qu'il y avait bien deux repreneurs sur les rangs pour l'ensemble du site.
Après l'entretien de mercredi entre des syndicalistes et M. Montebourg, une dizaine de métallos ont décidé de camper devant Bercy jusqu'à la fin du délai imparti aux repreneurs.
"Nous mettons toutes nos forces derrière M. Montebourg et soutenons la nationalisation, même temporaire, de la totalité du site. Il nous a montré que c'est un combattant. Maintenant, c'est le moment qu'il nous explique sa stratégie en face-à-face", a expliqué à l'AFP Walter Broccoli (FO).
"Les 2.800 salariés (de Florange) ont peur et sont inquiets", a-t-il ajouté, car faute de solution samedi, ArcelorMittal enclenchera le processus du plan social, de l'accord de méthode aux modalités d'accompagnement des 650 salariés employés dans la phase liquide.
Mercredi en début d'après-midi, une trentaine de salariés d'ArcelorMittal se sont rassemblés aux abords de l'Assemblée nationale. L'idée était de "soutenir Montebourg dans sa démarche", a commenté Jean-Marc Vécrin (CFDT), comme certains dans la classe politique française l'ont fait. Henri Guaino (UMP), François Bayrou (MoDem) ou Jean-Luc Mélenchon (Parti de Gauche) ont soutenu l'idée d'une nationalisation. D'autres, d'accord sur le fond, ont regretté le ton virulent employé par le ministre face à la direction d'ArcelorMittal.
Le crédit impôt amendé dans un sens plus favorable à l’industrie
Par Solène Davesne
L’amendement débattu le 27 novembre par la commission des finances prévoit que le crédit d’impôt ne soit pas dégressif jusqu’à 2,5 fois le SMIC. L’industrie devrait capter 4,6 milliards d’euros d’allégements fiscaux.
"Je le dis pour ceux qui pensent que l’industrie serait oubliée, elle est au cœur du dispositif". Devant les députés, lors des questions au gouvernement mercredi 28 novembre, Jean-Marc Ayrault a tenu à lever les critiques sur le manque de ciblage de son crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), en cours d’examen par la commission des finances. De fait, le projet définitif du gouvernement présenté mardi est plus favorable au secteur industriel, exposé à la concurrence international que ne l’était le dispositif initialement envisagé par l’exécutif.Alors que Matignon avait envisagé un crédit d’impôt dégressif entre 2 et 2,5 fois le SMIC, le dispositif retenu prévoit un allégement de 6 % de la masse salariale brute pour tous les salaires inférieurs à 2,5 SMIC.
Selon les estimations de Coe-Rexecode, l’industrie capterait ainsi 4,6 milliards d’euros sur les 20,3 milliards d’euros d’allégements fiscaux consentis aux entreprises. Avec un dispositif dégressif au-delà de 2 SMIC, son gain aurait été de 4 milliards d’euros. Au total, l’allégement fiscal devrait représenter en moyenne une baisse de 2,7 % du coût du travail pour les entreprises industrielles, contre une baisse de 2,4 % avec le dispositif initial.
Selon des estimations réalisées par Lowendalmasaï pour l’Usine Nouvelle, la première version du CICE envisagée par le gouvernement aurait abouti, par exemple, à une baisse de 2,5 % du coût du travail brut d’une entreprise pour une société de production de bouteilles en aluminium employant 325 salariés – soit 259 759 euros pour une masse salariale annuelle de 10 millions d’euros. Son gain, si l’amendement du gouvernement est adopté sans modification par l’assemblée nationale, serait finalement de 339 396 euros, soit 3,3 % de sa masse salariale brute.
Qui sont les participants au débat sur la transition énergétique
Par Ludovic Dupin
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Six grands groupes devront mener le débat sur la transition énergétique. Leurs membres seront mobilisés au cours des mois de décembre 2012 et janvier 2013.
Le grand débat sur la transition énergétique s’ouvre ce jeudi 29 novembre. La ministre de l’Environnement Delphine Batho l’a organisé autour de six grands comités et groupes censés représenter la société civile. Le plus important est le conseil national du débat, aussi appelé "le Parlement". Il est composé de sept collèges de 16 membres (Etat, syndicats, employeurs, ONG environnementales, associations de consommateurs, élus locaux et parlementaires). Il procédera aux auditions et sera en charge de préparer les recommandations finales pour la loi de programmation énergétique mi-2013.Le Comité de pilotage, les "sages", doivent assurer le pluralisme du débat et sa transparence. Il compte Bruno Rebelle, consultant et ex-Greenpeace France, Laurence Tubiana, directrice de l'Institut du développement durable et des relations internationales, Jean Jouzel, climatologue , Anne Lauvergeon, ex-patronne d'Areva, Michel Rollier, ex-patron de Michelin, et George Mercadal, ancien vice-président de la Commission nationale du débat. La composition de ce comité a ému les ONG environnementales. Elles regrettent la présence d’industriels du nucléaire et de l’automobile et auraient préféré y voir des représentants des énergies renouvelables.
Le comité des experts sera composé de scientifiques. Son rôle est de réunir l‘ensemble des scénarios pertinents publiés sur les conditions de la transition énergétique en France et en Europe. Ils doivent les rendre comparables les uns aux autres pour qu‘ils soient utilisés par le Parlement.
Les trois derniers groupes sont le comité citoyen, le groupe de contact des collectivités et le groupe de contact des entreprises de l'énergie. Ce dernier aura un rôle particulier. Il doit définir pour le Parlement ce qui est possible de faire ou pas par l’industrie et à quels coûts. En d’autres termes, ils frotteront les scénarios de transition à la réalité économique et industrielle.
Un Chinois achète un grand cru classé Saint-Emilion
C'est le premier grand cru classé de Saint-Emilion racheté par un Chinois. Le château Bellefont-Belcier appartient désormais à "Monsieur Wang", un industriel de 45 ans. En deux ans une trentaine de châteaux du Bordelais est passée aux mains de propriétaires chinois.
Vendanges à Saint-Emilion © Maxppp
Jusque là les investisseurs chinois s'en tenaient à des domaines de tailles moyennes et de prix raisonnables, pour beaucoup situés dans l'appellation Entre-deux-Mer. Au fil des mois, le Libournais a lui aussi vu arriver des acheteurs asiatiques. Jusqu'à cette dernière vente du château Bellefont-Belcier, la plus prestigieuse réalisée ces dernières années dans le Bordelais par un investisseur chinois.
La transaction, révélée par le site du magazine Terre de Vins du Groupe Sud Ouest, porte sur un domaine d'une vingtaine d'hectares, "entouré de joyaux" de l'appellation Saint-Emilion. Les "clefs symboliques" ont été remises au propriétaire, Monsieur Wang. Le montant de l'opération n'a pas été communiqué.
La Chine : nouvel eldorado des vins de Bordeaux
Les négociants se frottent les mains. La Chine est depuis 2011 le premier client en volume des vins de Bordeaux. Et le meilleur est à venir. D'ici 2015 les Chinois auront augmenté leur consommation de 54%. Pas d'inquiétude donc ni de "ruée" chinoise sur les vignobles français, au contraire. Les Bordelais saluent ces investissements : les Chinois ont parfois volé au secours de propriétés qui battaient de l'aile ou devaient régler des problèmes de succession.
En effet de tout temps dans le vignoble comme dans le négoce, le développement de la filière viticole bordelaise s'est appuyé sur des investisseurs étrangers, Anglais, Hollandais, Belges.
C'est d'ailleurs un Belge, viticulteur en Gironde, Stéphane Defraine qui confiait au micro d'Isabelle Chaillou que les producteurs bordelais ont tout à gagner à l'arrivée de ces investisseurs chinois : "Il vaut mieux qu'ils achètent ici qu'au Chili, nous sommes dans la mondialisation, ce n'est pas en restant repliés sur soi qu'on sortira de la crise. La mondialisation n'est pas à sens unique, il faut se servir de cet intérêt des Chinois pour notre vignoble, le voir comme une chance à saisir, il faut aller là bas, occuper le terrain".
SOCIAL
Nouvelle journée de négociation compétitivité chez Renault
Par Pauline Ducamp
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La direction et les syndicats devraient mettre sur la table les questions financières et celles du temps de travail.
La troisième réunion de négociation sur la compétitivité s’ouvre jeudi 29 novembre chez Renault avec en toile de fond les annonces faites en Espagne par le constructeur la semaine passée. En échange du second accord de compétitivité signée par les syndicats espagnols mi novembre, Renault a garanti 10 années de production aux sites du pays, avec l’attribution de deux plateformes et 1300 créations de postes. "Indéniablement, ces annonces pèseront sur les discussions en cours" atteste Dominique Chauvin, délégué syndical central CFE-CGC.Le sujet des discussions en cours reste cependant assez flou pour la CFE-CGC. "Nous ne négocions pas pour le moment, nous discutons, nous sommes toujours dans l’état des lieux" précise Dominique Chauvin avant d’ajouter : "La direction veut aller plus loin, mais ne nous dit pas tout". Chez Renault, on se félicite de l’inscription au calendrier de la réunion du 29 novembre. "La réunion a lieu, cela veut dire qu’on discute, souligne un porte-parole du constructeur. Il n’y a pas de feuille de route, la direction vient avec des propositions, puis les syndicats discutent. Une fois la discussion finie, alors la feuille de route est dévoilée".
Lors de la dernière réunion le 13 novembre, la direction a proposé une mutualisation importante sur les fonctions support des sites industriels et des détachements de personnels entre usines. En échange d’un accord, Renault a garanti qu’il ne fermerait pas d’usines en France. Pour la CGT, la direction exerce un "chantage sur ses salariés, sous couvert de compétitivité". Le syndicat appelle aujourd’hui à débrayer sur plusieurs sites.
JUSTICE ?
Taser: un responsable jugé à Paris pour l'espionnage présumé de Besancenot
Le distributeur en France de Taser et neuf autres prévenus comparaissent à partir de jeudi devant le tribunal correctionnel de Paris pour l'espionnage présumé de l'ancien porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), Olivier Besancenot.
photo : Bertrand Guay, AFP
M. Di Zazzo, directeur de SMP Technologies, commercialisant le pistolet à impulsions électriques, est soupçonné d'avoir fait espionner en 2007 et 2008 l'ancien dirigeant trotskiste, avec lequel il a été en conflit ouvert. M. Besancenot avait notamment affirmé que le Taser avait provoqué des morts aux Etats-Unis.
M. Di Zazzo est poursuivi pour complicité de "violation du secret professionnel", d'"accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données" et de "détournement de finalités de données".
Selon l'accusation, le patron de SMP Technologies apparaît comme le "véritable donneur d'ordres" et, "afin de tout connaître de la situation personnelle et financière de son adversaire, M. Di Zazzo a sollicité le cabinet Dussaucy-Batana afin qu'ils obtiennent" des informations confidentielles.
Taser: un responsable jugé à Paris pour l'espionnage présumé de Besancenot
Un compte rendu détaillé des filatures et surveillances dont ont été l'objet M. Besancenot et son proche entourage, entre octobre 2007 et janvier 2008, avait notamment été saisi au siège de SMP Technologies, dans le XVIe arrondissement de Paris.
M. Di Zazzo assure avoir simplement demandé à un détective privé d'effectuer un relevé cadastral pour obtenir l'adresse de M. Besancenot afin de l'assigner en diffamation. Il affirme que c'est de sa propre initiative que le cabinet Dussaucy-Batana a effectué un certain nombre d'investigations, ce que ce dernier conteste en affirmant que les demandes de M. Di Zazzo sont allées crescendo.
Deux autres détectives sont également poursuivis, tout comme un agent des douanes, un agent des impôts, deux policiers et un responsable bancaire, qui ont été sollicités pour fournir ces données confidentielles.
De son côté, Olivier Besancenot attend lors de ce procès des "explications et des condamnations à la hauteur de cette forme d'intimidation qu'est l'espionage", affirmant que sa compagne, ses enfants, sa famille ont été suivis. Selon lui, "tout le monde se renvoie la balle" dans cette affaire.
Il faut remonter à la fabrication des toutes premières machines à écrire pour comprendre l’origine de nos claviers.
A l’origine, les touches étaient disposées dans l’ordre alphabétique. Honnêtement, ça semblait plutôt logique… Mais cela posait de sérieux problèmes!
En effet, les tiges métalliques reliées à chaque touche rentrait en collision si deux touches côte à côte étaient frappées trop rapidement.
Il a donc fallu rationnaliser l’agencement des lettres pour que, statistiquement, les lettres les plus souvent employées côte à côte soient également les plus éloignées possible sur le clavier.
D’où, également, la création de différentes configurations, dont les claviers AZERTY et QWERTY, adaptées au vocabulaire de la langue. Le tout premier modèle de machine à écrire Remington, sorti dans les années 1870, était déjà équipée d’un clavier.
Pour moderniser les systèmes QWERTY et AZERTY vieillissants, différents projets existent sur le Net. Citons le plus célèbre, le système Bépo, adapté à la langue française qui permet d’optimiser les mouvements des doigts pour une efficacité accrue et une fatigue moindre!
Reste à savoir si ce gain de temps compense sur la durée la difficulté et le temps passé à s’habituer à cette nouvelle disposition de touches… Et ça, c’est pas gagné! Pour ma part, j’ai décidé d’être conservateur et de garder encore un peu mon bon vieux clavier AZERTY!
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