L’ex-Premier ministre François Fillon a annoncé dimanche qu’il allait saisir la justice après l’échec de la médiation d’un autre ancien Premier ministre, Alain Juppé, dans le conflit qui l’oppose à Jean-François Copé pour la présidence du principal parti d’opposition de droite.
« Soucieux de sortir de l’impasse dans laquelle les coups de force successifs de Jean-François Copé ont plongé notre parti, je saisirai la justice pour rétablir la vérité des résultats et rendre la parole aux militants », a écrit M. Fillon dans un communiqué, peu après l’échec d’une rencontre avec M. Copé sous l’égide de M. Juppé.
« Jean-François Copé porte seul désormais la responsabilité d’un échec qui touche notre parti et compromet, au-delà, l’image de l’action politique », ajoute M. Fillon, au point culminant d’un feuilleton politique inédit qui dure depuis une semaine.
Auparavant, M. Juppé avait annoncé l’échec et la fin de sa médiation entre François Fillon et Jean-François Copé, qui se disputent la présidence de la principale force de la droite française, l’Union pour un mouvement populaire (UMP), désormais au bord de l’explosion.
Jean-François Copé s’en remet pour sa part à une commission interne pour qu’elle proclame le nom du vainqueur de l’élection interne de dimanche dernier.
M. Copé, 48 ans, avait été proclamé lundi soir vainqueur par 50,03 % (98 voix d’avance sur plus de 174.000 votants) du scrutin des adhérents de dimanche dernier. M. Fillon, 58 ans, a contesté ce résultat, parce que la commission d’organisation avait oublié de compter des bulletins des DOM.
Avant l’échec de la médiation Juppé, l’ex-président Nicolas Sarkozy s’était dit « favorable à toute initiative qui peut permettre de régler la situation », a indiqué dimanche l’entourage de l’ancien président. « Nicolas Sarkozy et Alain Juppé sont en contact téléphonique », ajoute-t-on.