HUMOUR......ENCORE QUE......
POLITIQUE
La Corée du Nord prépare un double essai missile/bombe nucléaire, indique Séoul
Photo fournie le 7 avril 2013 par l'agence officielle nord-coréenne montrant des soldats s'entraînant au tir contre un portrait du ministre de la Défense sud-coréen, dans un lieu non-communiqué (Kcna Via Kns/AFP)
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SEOUL — La Corée du Nord semble se préparer à effectuer dans les tous prochains jours un tir d'essai de missile balistique et un 4e test nucléaire, deux mois après le précédent qui lui avait valu une nouvelle série de sanctions internationales, a indiqué Séoul lundi.
Le ministre sud-coréen de la Réunification Ryoo Kihl-Jae a fait état de "signes" d'une activité inhabituelle autour du principal site d'essai nucléaire nord-coréen, refusant d'en dire plus.
Selon le quotidien JoongAng Ilbo, ces mouvements sur le site de Punggye-ri sont de même nature que ceux observés avant le troisième essai atomique du 12 février dernier, sanctionné par le Conseil de sécurité des Nations unies et source des tensions actuelles sur la péninsule coréenne.
"Nous surveillons de près la situation qui ressemble énormément à ce que nous avons vu avant le troisième essai", a précisé une source officielle citée par le journal.
La Corée du Nord, qui a récemment installé deux missiles de moyenne portée sur sa côte est, pourrait également effectuer un tir d'essai cette semaine dans une surenchère destinée à obtenir des concessions de Washington, par exemple sur une reprise sans condition des négociations sur le nucléaire civil.
"Nous tentons d'établir s'il s'agit d'une véritable préparation en vue d'un essai nucléaire ou d'un stratagème pour accentuer la pression sur nous (la Corée du Sud) et les Etats-Unis", a souligné la même source.
Furieuse du nouveau train de sanctions adopté par l'ONU après son nouvel essai nucléaire début février et des manoeuvres militaires conjointes en cours entre les Etats-Unis et la Corée du Sud, la Corée du Nord a multiplié ces dernières semaines les déclarations belliqueuses.
Par mesure d'apaisement et afin de laisser à Pyongyang la seule responsabilité de l'escalade, Washington avait annoncé samedi le report d'un essai de Minuteman 3, missile balistique intercontinental à ogive nucléaire, qui devait être tiré cette semaine depuis la base aérienne de Vandenberg en Californie.
Pékin, seul allié de poids du régime nord-coréen, a implicitement adressé une sévère mise en garde à son voisin dont l'économie exsangue vit sous perfusion chinoise. "Personne ne devrait être autorisé à précipiter dans le chaos une région, et à plus forte raison le monde entier, par égoïsme", a lancé dimanche le président chinois Xi Jinping, sans toutefois nommer ni la Corée du Nord, ni du reste les Etats-Unis.
"Aucun signe de guerre à grande échelle"
Pyongyang a par ailleurs transporté en train, en début de semaine dernière, deux missiles Musudan et les a installés sur des véhicules équipés d'un dispositif de tir, selon Séoul. Le Musudan, montré publiquement pour la première fois à l'occasion d'un défilé militaire en octobre 2010, aurait une portée théorique de 3.000 kilomètres, soit la capacité d'atteindre la Corée du Sud ou le Japon.
L'engin pourrait toucher des cibles à 4.000 km en cas de charge légère, et donc, en principe, frapper Guam, île du Pacifique située à 3.380 km de la Corée du Nord et où se trouvent 6.000 soldats américains.
D'après Kim Jang-Soo, conseiller pour la sécurité nationale de la présidente Park Geun-Hye, Pyongyang pourrait effectuer cet essai autour du 10 avril, date à laquelle le régime communiste a indiqué ne plus pouvoir garantir la sécurité des missions diplomatiques étrangères. "Il n'y a aucun signe (de préparatifs pour) une guerre à grande échelle pour l'instant mais le Nord doit s'attendre à des représailles en cas de guerre localisée", a prévenu Kim Jang-Soo.
Les deux essais pourraient survenir avant le 15 avril, anniversaire de la naissance du défunt fondateur du régime communiste, Kim Il-Sung. C'est également peu avant cette date que la Corée du Nord avait effectué un tir --raté-- de fusée en 2012, considéré par Washington comme un tir de missile balistique.
Le Japon a ordonné dimanche à ses forces armées d'abattre tout missile nord-coréen qui viserait son territoire, a annoncé lundi un porte-parole du ministère de la Défense. L'ordre va se traduire notamment par le déploiement en mer du Japon de destroyers équipés du système d'interception Aegis.
"Il n'existe pas une grande probabilité que ce missile vise le Japon, mais nous avons décidé de nous préparer à toute éventualité", a indiqué une source gouvernementale à l'agence Kyodo.
Violences au Caire entre Coptes et musulmans
Des Coptes se réfugient dans la cathédrale Saint-Marc au Caire face aux tirs de gaz lacrymogènes lors d'affrontements avec des musulmans, le 7 avril. (Photo Asmaa Waguih. Reuters)
Des affrontements ont éclaté lors de l'enterrement de quatre Coptes, et un homme a été tué sur fond de manifestations hostiles au président Mohamed Morsi.
Libération
Une personne a été tuée dimanche devant la cathédrale Saint-Marc du Caire dans les violences qui ont suivi les funérailles de quatre Coptes (chrétiens d’Egypte), pendant lesquelles des slogans contre le président islamiste Mohamed Morsi ont été lancés.
De nouveaux affrontements ont en outre éclaté dans la soirée entre musulmans et chrétiens à Al-Khoussous, au nord du Caire, où les quatre chrétiens ainsi qu’un musulman avaient été tués il y a deux jours, selon la police. Au Caire, la police anti-émeutes, déployée devant le portail principal de la cathédrale Saint-Marc, a tiré des grenades lacrymogènes sur le lieu de culte, ont rapporté des journalistes de l’AFP.
Des civils, en majorité des habitants du quartier, étaient postés derrière les policiers et échangeaient pierres, bouteilles et bombes incendiaires avec des jeunes positionnés sur le toit de bâtiments situés dans l’enceinte de la cathédrale. Une personne a été tuée par des tirs de chevrotine au visage pendant ces heurts qui ont suivi les funérailles des quatre Coptes, a indiqué Mohammed Soltane, le chef des services de secours.
De nombreux fidèles étaient retranchés à l’intérieur de l’église en raison des violences. Plusieurs témoins ont indiqué à l’AFP que le cortège funèbre avait été attaqué peu après sa sortie de l’église, alors que fusaient des slogans contre le pouvoir islamiste. «Pendant les obsèques, à l’intérieur de la cathédrale, on a scandé "A bas le pouvoir du Guide" (des Frères musulmans, ndlr) et ça a été retransmis en direct à la télévision. A la sortie, les gens étaient prêts et nous attendaient», a dit à l’AFP Hani Sobhi, un jeune Copte, devant la porte arrière de la cathédrale.
«Nous sortions de la cathédrale avec les dépouilles et nous avions l’intention de nous diriger vers (le palais présidentiel d') al-Ittihadiya. Il y a eu des altercations avec la police, les habitants du quartier étaient hostiles et se sont mis du côté des policiers. Ils couraient après les chrétiens», a affirmé à l’AFP Sami Adli, un autre Copte. «La police a tiré du gaz lacrymogène sur le siège du patriarcat copte. Quel genre d’Etat permet cela ? Les Coptes ne vont pas laisser passer ça», a-t-il ajouté avec émotion. «C’est le gouvernement qui veut ça. La seule solution, c’est que l’armée intervienne», a lancé avec colère un quinquagénaire chrétien.
Dans la soirée, malgré la persistance des gaz lacrymogènes, des dizaines de personnes, dont des musulmans, étaient rassemblées devant la porte arrière de la cathédrale «par solidarité et pour aider». Le ministère de l’Intérieur a affirmé de son côté dans un communiqué que des participants aux funérailles avaient endommagé des voitures à leur sortie, «ce qui a provoqué des heurts avec les résidents du quartier».
Morsi demande une enquête
Des milliers de personnes s’étaient pressées plus tôt dans la cathédrale pour les funérailles. «Dégage ! Dégage !», ont crié les fidèles à l’attention du président Morsi.
Ce dernier a assuré par téléphone à Tawadros II, patriarche des Coptes orthodoxes d’Egypte, qu’il considérait «toute attaque contre l’église comme une attaque personnelle», a indiqué la télévision d’Etat dimanche soir. «La protection des citoyens, musulmans et chrétiens, est la responsabilité de l’Etat», a-t-il ajouté selon la même source. Dans un communiqué, le président islamiste a confirmé dans la soirée sa condamnation des violences et a annoncé avoir demandé «une enquête immédiate».
La représentante diplomatique de l’Union européenne, Catherine Ashton, en déplacement dans la capitale égyptienne, s’est déclarée «extrêmement inquiète après les violents incidents survenus à la cathédrale copte». Dans un communiqué diffusé dimanche soir, elle ajoute avoir «immédiatement contacté la présidence égyptienne» pour prôner «la retenue» et demander que «les forces de l’ordre contrôlent la situation».
Les violences de vendredi soir à Al-Khoussous, une région déshéritée du gouvernorat de Qalioubiya, au nord du Caire, avaient éclaté après qu’un quinquagénaire musulman se fût opposé à des enfants qui dessinaient une croix gammée sur un institut religieux. L’homme a ensuite insulté les chrétiens et la croix, puis s’est disputé avec un jeune passant chrétien avant que l’affaire ne dégénère en échange de tirs d’armes automatiques entre musulmans et chrétiens, selon les services de sécurité.
Les Coptes, qui représentent de 6 à 10% des 84 millions d’Egyptiens, sont la plus grande communauté chrétienne du Moyen-Orient. Des affrontements surviennent régulièrement entre Coptes et musulmans en Egypte. Depuis la chute du régime de Hosni Moubarak en février 2011, ces heurts ont tué une cinquantaine de chrétiens et plusieurs musulmans.
L’arrivée d’un islamiste à la tête de l’Egypte a aggravé le sentiment d’insécurité et de marginalisation des Coptes. Bien que Mohamed Morsi assure être le «président de tous les Egyptiens», ses opposants l’accusent de se comporter comme le représentant des Frères musulmans.
Attaques informatiques contre Israël : "C'est mieux que la guerre avec des roquettes"
Des hackers se réclamant d'Anonymous ont tenté d'attaquer, dimanche 7 avril, des sites Internet d'institutions publiques israéliennes, en solidarité avec le peuple palestinien. Pendant le week-end, des courriels et des sites Internet ont annoncé le lancement d'une campagne visant à "effacer Israël du cyberespace". Certains sites ont connu des pannes temporaires, mais la plupart disent avoir repoussé l'attaque. Les plus touché semblent finalement avoir été des sites de petites entreprises israéliennes et pas ceux des ministères. Dans les cybercafés de Gaza, on soutient l'initiative : "C'est mieux que de faire la guerre avec des roquettes."
Mali : vaste opération militaire française pour traquer les islamistes
L'opération baptisée « Gustav » a été entamée dimanche à l'aube et se poursuit ce lundi au nord de la ville de Gao. Un millier d'hommes, plusieurs dizaines de blindés, des hélicoptères, de l'artillerie, des drones et de l'aviation sont mobilisés.
L'opération «Gustav», est une des plus importantes en termes d'effectifs engagés depuis le début du conflit au Mali - AFP
Une vaste opération de l'armée française pour traquer les islamistes, entamée dimanche à l'aube au Mali, était en cours lundi et devrait se poursuivre plusieurs jours dans un oued asséché au nord de la ville de Gao, selon un journaliste de l'AFP qui l'accompagne.
Cette opération baptisée « Gustav », l'une des plus importantes en termes d'effectifs engagés depuis le début du conflit au Mali en janvier, mobilise un millier d'hommes, plusieurs dizaines de blindés, des hélicoptères, de l'artillerie, des drones et de l'aviation, a précisé à la presse le général Bernard Barrera, commandant de la composante terrestre de la force Serval.
Gao, plus grande ville du nord du Mali, située à 1.200 kilomètres de Bamako, était un fief du Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), l'un des groupes islamistes armés qui ont occupé le nord du pays l'an dernier avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), jusqu'à ce que l'opération militaire franco-africaine lancée le 11 janvier les en déloge en grande partie.
La ville a cependant subi en février des attentats-suicides -les premiers de l'histoire du Mali -et a été le théâtre de violents accrochages entre les forces franco-maliennes et les jihadistes, dont le dernier en date il y a deux semaines a fait sept morts.
Accès à la vallée bouclés
Lors de la première journée de l'opération Gustav le long d'un oued (rivière) asséché, aucun combattant jihadiste n'a été découvert et aucun coup de feu tiré, mais les hommes du Génie ont trouvé et neutralisé environ 340 obus et roquettes de gros calibre, sommairement cachés sous des acacias, dans des ravins creusés par l'érosion.
« Nous avons encerclé cette vallée au nord de Gao, dont nous pensons qu'elle sert de base logistique aux groupes jihadistes, et nous avons commencé à la fouiller méthodiquement », a précisé le général, basé à Gao mais qui est venu auprès de ses troupes en hélicoptère dimanche en fin d'après-midi.
Tous les accès à la vallée ont été bouclés et ses crêtes contrôlées à 06H00 (locales et GMT) dimanche. A 08H00 les hommes de la 3e brigade mécanisée, commandés sur le terrain par le colonel Bruno Bert, ont entrepris la fouille d'un bois touffu, où les renseignements militaires estimaient que pouvait être cachée une base jihadiste.
L'opération, dans cette vallée de vingt kilomètres de long sur deux de large, va se poursuivre au cours des prochains jours. Elle va être passée au peigne fin, en collaboration avec des soldats et des gendarmes maliens qui vont pénétrer en premier dans les campements de nomades ou des maisons de terre des habitants. « C'est le quatrième oued que nous fouillons dans la région de Gao, il y aura sans doute d'autres opérations de ce genre, mais peut-être pas de la même ampleur », a précisé le général Barrera.
4.000 soldats français engagés au Mali
Quelque 4.000 soldats français sont actuellement engagés au Mali pour lutter contre les groupes islamistes armés. Mais à compter de fin avril, ils vont entamer leur retrait jusqu'à la fin de l'année. Il n'y en aura alors plus qu'un millier, selon Paris.
Vendredi, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius était à Bamako où il a rencontré le Président du Mali par intérim, Dioncounda Traore, à un mois de l'amorce du retrait militaire de Paris fin avril. Les responsables maliens ont réitéré leur volonté d'organiser des élections au mois de juillet, malgré l'instabilité persistante dans le Nord, et du problème des quelque 400.000 déplacés et réfugiés. « La France a proposé aux Nations unies et au gouvernement malien d'avoir une force d'appui française d'un millier d'hommes , qui sera permanente, qui sera au Mali, et qui sera équipée pour lutter contre le terrorisme », a déclaré Laurent Fabius, avant de quitter Bamako.
SOURCE AFP
Source : AFP
Les Alsaciens rejettent la fusion de leurs région et départements
Dans un bureau de vote de Strasbourg, le 7 avril 2013 (Photo Frederick Florin. AFP)
Libération
Le référendum sur un projet de fusion inédite des collectivités départementales et régionale d’Alsace s’est soldé dimanche par un cuisant échec, du fait de son rejet massif par les électeurs du Haut-Rhin et d’une très forte abstention dans toute l’Alsace, selon des résultats définitifs.
Pour être validé, le projet de collectivité unique d’Alsace (CTA) aurait dû non seulement recueillir 50% des suffrages exprimés, mais aussi au moins 25% des inscrits, et ce dans chacun des deux départements.
Or 55,74% des votants ont rejeté le projet dans le Haut-Rhin, selon des résultats définitifs. Et si, dans le Bas-Rhin, le oui a recueilli 67,53% des voix, l’abstention a été si forte qu’il n’a rassemblé que 22,90% des inscrits, selon des résultats définitifs.
L’abstention a été forte dans les deux départements: seuls 37,18% des électeurs se sont déplacés dans le Haut-Rhin, et 35,11% dans le Bas-Rhin.
Censé, selon ses partisans, renforcer le poids de l’Alsace, le «oui» partait pourtant favori. Un sondage publié début mars donnait près de trois-quarts de «oui» pour un quart de «non», même si le camp des opposants était déjà plus fort dans le sud de l’Alsace.
Principal initiateur du projet, le président du conseil régional Philippe Richert (UMP) a confié à l’AFP éprouver «le sentiment d’un grand gâchis».
Le président de l’UMP Jean-François Copé s’est dit «déçu», estimant qu’il fallait «continuer le travail de persuasion car cette réforme était bonne pour l’Alsace et pourrait l’être aussi pour toute la France»
Plus petite région de France, l’Alsace était la première à utiliser une possibilité ouverte par la loi de réforme des collectivités territoriales de décembre 2010. Déjà en 2003, les électeurs corses avaient rejeté par référendum un projet comparable.
Désormais, «la question du millefeuille (administratif) reste ouverte. Nous avons raté le coche pour dix, quinze ou vingt ans», a regretté Philippe Richert.
L’ancien ministre des Collectivités territoriales de Nicolas Sarkozy avançait comme exemples la possibilité future de mieux coordonner la gestion des transports publics régionaux, celle des collèges et lycées, ou de prestations sociales.
«C’est une immense gifle pour les partisans d’une France à plusieurs vitesses, fascinés par le prétendu +modèle allemand+», a commenté le Parti de Gauche, qui agitait avec des syndicats comme FO et la CGT le risque d’une possible remise en cause du droit du travail national.
«Ce résultat est aussi à mettre en relation avec le climat général, la crise, et l’affaire Cahuzac a indiscutablement eu un effet», a estimé M. Richert.
Les retombées de l’affaire de l’ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac, qui a reconnu détenir un compte non déclaré à l’étranger après des mois de mensonge, sont également citées par le président du conseil général du Haut-Rhin Guy-Dominique Kennel. «Aujourd’hui, c’est incroyable le nombre de fois où on m’a parlé de l’affaire Cahuzac», a-t-il confié à l’AFP.
«Si la méthode de la fusion a été rejetée, les élus départementaux et régionaux devront continuer à travailler ensemble pour l’Alsace», a estimé le président du conseil général du Haut-Rhin, l’UMP Charles Buttner.
Au niveau local, Philippe Richert avance aussi comme explication «un discours d’inquiétude, de peur sur l’avenir du département du Haut-Rhin», nourri notamment par le maire UMP de Colmar Gilbert Meyer, qui avait brandi le risque d’une suppression de la préfecture, pourtant pas à l’ordre du jour. Colmar a d’ailleurs voté non à 60%. Mulhouse en revanche a voté oui à 50,17%.
Les socialistes de Strasbourg, îlot de gauche dans une région très majoritairement de droite, regrettaient pour leur part qu’au terme de tractations visant à ménager les susceptibilités du Haut-Rhin le siège du futur exécutif régional soit projeté dans le chef-lieu de ce département, Colmar, au lieu de la capitale régionale historique.
A Strasbourg, où le oui l’a emporté avec 70,96% des suffrages exprimés, le maire Roland Ries (PS) a révélé sur son compte Facebook qu’il avait voté blanc. Tout en se disant favorable au principe, il a expliqué l’échec du référendum par le caractère «flou et confus» du projet.
MADRID — Des jeunes Espagnols ont manifesté par centaines dimanche à Madrid, dans plusieurs autres villes d'Espagne et devant des ambassades à l'étranger, contre le chômage qui les oblige souvent à s'exiler pour chercher un emploi.
Au rythme des sifflets et des tambours, des centaines de manifestants ont défilé à Madrid derrière une grande banderole portant les mots : "Nous ne partons pas, ils nous jettent dehors"; et en criant : "Nous ne voulons pas partir".
Des manifestations semblables se sont déroulées dans plusieurs villes, dont Barcelone et Saragosse (nord-est), ainsi que dans une trentaine d'autres villes à l'étranger, de Vancouver à Vienne, à l'appel du collectif Juventud sin futuro (Jeunes sans avenir).
Le collectif a publié des photos sur son site internet, montrant par exemple huit jeunes Espagnols qui se sont rassemblés à Ho Chi Minh Ville, au Vietnam, ou un groupe d'une cinquantaine de manifestants à Berlin.
"Nous voulons dénoncer l'exil forcé auquel sont contraints les jeunes espagnols à cause du manque de travail", a expliqué Mikel Revuelta, un porte-parole de Juventud sin Futuro.
Le collectif a rassemblé plus de 7.000 courts témoignages d'Espagnols qui pensent quitter le pays ou sont déjà partis, accessibles sur une carte du monde interactive publiée sur internet.
Ils racontent par exemple l'histoire d'un médecin qui travaille comme serveur et guide touristique en République dominicaine, ou celle d'un moniteur de ski en Islande.
Alors que l'Espagne affiche un taux de chômage de 26%, les jeunes sont très durement frappés, avec un taux de 55% chez les 16-24 ans.
La difficulté à trouver du travail conduit de très nombreux jeunes Espagnols, souvent diplômés, à partir tenter leur chance à l'étranger, notamment en Allemagne, en Grande-Bretagne ainsi qu'en Amérique Latine.
70 pour cent des Espagnols de moins de 30 ans pensent partir s'installer à l'étranger, selon une étude publiée en février par le Real Instituto Elcano, un institut de recherche.
En mars, le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy a annoncé un plan de 3,5 milliards d'euros destiné à relancer l'emploi des jeunes.
La direction de l'équipementier automobile Heuliez devait annoncer ce lundi au cours d'un comité d'entreprise extraordinaire son intention de déposer le bilan de cette entreprise, pour la troisième fois depuis 2006, a-t-on appris de source proche du dossier. "Quelque 280 postes sont menacés", précise LeMonde.fr qui a révélé l'information.
Selon cette source qui a participé pendant le week-end à des discussions pour tenter de collecter entre 1 et 1,5 million d'euros et éviter que la société soit en cessation de paiement, aucune solution n'a été trouvée, d'où la décision de la direction de l'équipementier de Cerizay (Deux-Sèvres), qui était pourtant en négociation avec Volkswagen en vue de la signature d'un important contrat de fourniture de pièces détachées.
La direction de l'équipementier automobile Heuliez devait annoncer lundi au cours d'un comité d'entreprise extraordinaire son intention de déposer le bilan de cette entreprise de près de trois cents salariés, pour la troisième fois depuis 2006, a-t-on appris de source proche du dossier. (c) Afp
Cinq offres ont été déposées auprès du tribunal de Commerce de Paris pour la reprise des magasins de distribution de produits culturels Virgin Megastore, a-t-on appris lundi auprès de la direction, les syndicats évoquant seulement trois offres préservant des emplois.
"Cinq offres, dont quatre franco-françaises et une émanant d'une marque mondiale, ont été déposées. Aucune n'est issue des gens de notre profession (...) je suis très déçue", a déclaré à l'AFP la présidente de l'enseigne, Christine Mondollot, en esquissant la perspective d'un "important plan social", alors que l'enseigne emploie encore 960 salariés dans ses 26 magasins.
Car si la documentation bancaire saisie ne concerne pour l'instant que le compte de Jérôme Cahuzac, la boîte de Pandore est ouverte. Plusieurs sources indiquent que Reyl & Cie, dotée d'une licence bancaire depuis novembre2010, est l'"officine" à laquelle des dizaines de "VIP" français – hommes politiques de droite comme de gauche, grands industriels et entrepreneurs – se sont durant des décennies adressés, en toute confiance.
Pour le fondateur, Dominique Reyl, 75 ans, un Français diplômé d'HEC qui dispose d'un large carnet d'adresses dans l'Hexagone, et son fils François, qui a pris le relais en 2002, les dégâts d'image sont déjà considérables. Selon une source proche de l'enquête Cahuzac, le juge Renaud Van Ruymbeke n'hésitera pas à adresser "des demandes complémentaires" aux Suisses s'il dispose de nouveaux éléments concernant d'autres fraudeurs.
TRANSHUMANCE DES COMPTES "PROBLÉMATIQUES"
Dans ce contexte explosif, les documents obtenus par Le Monde et le consortium ICIJ, dans le cadre de l'opération "OffshoreLeaks", enfoncent encore plus le clou. Ils permettent de retracer la manière dont la banque a mis en place des parades pour protéger ses clients non déclarés. Ceci alors que le secret bancaire helvétique s'amenuisait de jour en jour, à la suite du scandale UBS aux Etats-Unis et des pressions des pays du G20 pour que la Suisse abandonne le secret bancaire en matière d'évasion fiscale.
Ces documents montrent aussi comment Reyl & Cie a organisé la transhumance hâtive des comptes "problématiques" à Singapour, dont celui de M.Cahuzac, déposé là-bas dans la filiale de la banque privée suisse Julius Baer.
Si aucun nom ne figure sur ces données pour l'instant, on y apprend que, entre septembre 2008 et mars 2009, Reyl a créé six sociétés aux Seychelles. Ces entités (Wind Charm Corporation, Fame Eagle Corporation, Oceania City International Inc., Sunny Ridge Group Limided, Jade Green Investments Limited, Moonlite Overseas LTD), qui masquaient des comptes, étaient détenues via des actions au porteur, un dispositif dénoncé par l'OCDE qui empêche toute identification de leur ayant droit économique. Interrogée sur ces montages offshore, la banque Rey a fait savoir, par sa chargée de communication, qu'"elle ne commente pas l'actualité quand cela part dans tous les sens comme aujourd'hui".
Un expert, familier du fonctionnement de Reyl, a accepté de décrypter ces données sous couvert d'anonymat. Il explique que "ces structures achetées aux Seychelles ont été mises à disposition des clients qui ne souhaitaient pas voir leur compte déménager à Singapour". D'autres sociétés, qui ne figurent pas dans les données informatiques récupérées, auraient également été créées aux îles Vierges britanniques, à Panama et au Costa Rica.
Le but, avec ces sociétés, était aussi de permettre aux clients d'échapper à l'impôt à la source sur les revenus de l'épargne : seuls les comptes nominaux étant concernés, abriter les comptes dans des sociétés permettait d'échapper au fisc.
Pour les clients qui ont accepté de déplacer leur fortune non déclarée en Asie, Reyl a ouvert en mars 2009 une filiale à Singapour (Reyl Singapore PTE LTD), dix jours avant la décision historique de la Suisse d'adopter les standards de l'OCDE en matière d'échange fiscal.
Le 13 mars 2009, Berne acceptait ainsi de lever le secret bancaire en matière d'évasion fiscale, pourvu qu'une autorité fiscale en fasse la demande.
En août 2009, une convention révisée de double imposition était signée avec la France, permettant dès le 1er janvier 2010 ces échanges d'informations. "Une course contre la montre s'est alors déclenchée pour évacuer tout ce qu'on ne pouvait pas garder à Genève. Durant trois mois, toute l'équipe a été mobilisée. François Reyl a fait lui-même le tour des clients non déclarés", raconte l'expert.
N'ayant jusqu'alors aucune présence à Singapour, Reyl a d'abord fait appel à Swiss-Asia Financial Services Limited, une "plate-forme de booking" (un prestataire proposant des adresses et des locaux), dirigée par d'anciens banquiers suisses.
Tous les comptes gênants ont été clôturés à Genève, dans les différentes banques dépositaires de Reyl (dont UBS, Julius Baer et Credit Suisse). Et les ponts avec Reyl ont apparemment été coupés. "Officiellement, c'est Swiss-Asia qui gérait les comptes, mais elle continuait à recevoir des instructions d'investissements de la part de Reyl, sans traces écrites", poursuit l'expert.
En juin 2010, face au nombre important de comptes à transférer, Reyl & Cie a été contrainte de demander une licence de gestion de fonds à Singapour. Les comptes des clients ont alors été reversés dans diverses banques, dont des établissements singapouriens.
Il ressort des documents "OffshoreLeaks" qu'un certain Charles Bok a supervisé l'opération de repli vers la place financière asiatique, alors considérée comme moins perméable aux demandes d'entraide que la Suisse. Selon nos informations, il s'agit d'un gestionnaire de fortune belge, arrivé une année auparavant chez Reyl, avec de nombreux clients belges non déclarés.
Sur son site Internet, Reyl sert un tout autre discours pour expliquer cette ruée vers l'Asie au moment de la levée partielle du secret bancaire suisse. Elle explique que ce développement est essentiellement motivé par le fait de se mettre au service des fortunes asiatiques, et de profiter "de l'essor économique et de la création de richesse dans cette zone". Une explication qui fait sourire l'expert : "La raison principale c'est que Reyl ne pouvait plus garder toutes ces patates chaudes à Genève."
MALLETTES D'ARGENT "CASH"
Ce grand déballage a de quoi donner des sueurs froides aux clients non déclarés de Reyl. Car la justice ne compte pas s'arrêter en si bon chemin: une demande d'entraide judiciaire a été adressée à Singapour. Et, comme l'a appris Le Monde, un banquier genevois, témoin privilégié entendu à Annecy, le 13 février, par la police judiciaire dans le cadre du dossier Cahuzac, a récemment été contacté par le service national de la douane judiciaire française.
Les douaniers s'intéressent à la manière dont des mallettes d'argent "cash" ont pu être transportées entre la Suisse et la France, dans le cadre d'opérations de compensation. Le banquier a déjà désigné Hervé Dreyfus, le gestionnaire de fortune de M.Cahuzac, demi-frère de Dominique Reyl, et également conseiller patrimonial de Nicolas Sarkozy, dans le rôle de porteur occasionnel de valises.
Il est aussi prêt à évoquer le rôle d'autres apporteurs d'affaires pour le compte de Reyl, dont certains avocats français agissant au nom de prestigieux clients.
Des observateurs s'attendent à ce que de nombreux clients de la filiale de Reyl en France quittent précipitamment le navire.
Par ailleurs, il est apparu que le publicitaire Jacques Séguéla a confié depuis des années la gestion de sa fortune à Dorothée Marty, la présidente de Reyl France. Contacté par Le Monde, M. Séguéla a confirmé cette relation financière, précisant toutefois que son argent était déposé à la Barclays à Paris. Il assure n'avoir jamais eu de compte en Suisse, et avoir "le cœur tranquille".
Malaise, ce matin, à la rédaction de Libération. Dès hier soir, après la publication de la Une sur les rumeurs autour d'une "piste explorée par Mediapart" d'un compte en Suisse attribué à Laurent Fabius, Edwy Plenel avait accusé le quotidien de "perdre la tête" en "prétendant démentir une non-information" du site qu'il dirige. "Il s'agit là d'une faute déontologique grave", vient de dénoncer dans un communiqué la Société Civile des Personnels de Libération (SCPL) intitulé "la faute".
"La SCPL déplore que Libération ait relayé ce matin une rumeur sans fondement sur un prétendu compte en Suisse de Laurent Fabius, avec pour effet de l'accréditer. Notre travail de journaliste ne consiste pas à rendre publique une rumeur, mais à enquêter pour savoir si elle correspond à des faits. Ce travail élémentaire n'a pas été fait", dénonce le communiqué.
"Depuis jeudi, un scénario noir circule dans tous les ministères : Mediapart aurait en sa possession les preuves que Laurent Fabius détient un ou plusieurs comptes en Suisse, écrivait Libé dans son édition du 8 avril 2013. Et comme Edwy Plenel se répand partout que son site se prépare à révéler un 'scandale républicain', la rumeur s'emballe. Info, intox ? Nul ne sait." Dans l'éventualité où cette rumeur devait se vérifier, le quotidien pronostiquait la chute de "tout le gouvernement", "immédiatement". Le journal racontait notamment comment Fabrice Arfi, journaliste à Mediapart, a rencontré Laurent Fabius dimanche pour confronter ses informations avec le ministre.
PARIS — Pressé de toutes parts de prendre une initiative forte après le séisme de l'affaire Cahuzac, François Hollande prépare activement des mesures-chocs de moralisation de la vie politique pour tenter de sortir par le haut du premier scandale de son quinquennat.
Un scandale qui pourrait prendre une plus grande ampleur, alors que la télévision publique helvétique (RTS) a assuré dimanche que l'ex-ministre délégué au Budget avait cherché à placer 15 millions d'euros en Suisse en 2009, une "thèse" toutefois immédiatement réfutée par son avocat, Jean Veil.
Hormis son déplacement de quelques heures samedi dans son fief de Tulle, le président de la République a passé le week-end à travailler et à consulter tous azimuts, en contact étroit avec les équipes de Matignon et du ministre chargé des Relations avec le Parlement Alain Vidalies.
Cinq jours après les aveux de l'ancien ministre délégué au Budget, la droite n'a pas baissé la garde, poursuivant ses attaques à l'encontre de l'exécutif. "Les jours du gouvernement sont comptés" a lâché l'ancien ministre UMP Xavier Bertrand, qui avec le président du mouvement Jean-François Copé a demandé une commission d'enquête parlementaire sur l'affaire, comme l'avait fait auparavant l'UDI.
Face à l'urgence, l'objectif du gouvernement est d'élaborer le plus rapidement possible un projet de loi sur la base des mesures qu'il avait annoncées mercredi au lendemain de la mise en examen de son ex-ministre du Budget: réforme du Conseil supérieur de la magistrature pour "renforcer l'indépendance de la justice", lutte "impitoyable" contre les conflits entre intérêts publics et privés avec la "publication et le contrôle" du patrimoine des ministres et parlementaires, "interdiction de tout mandat public" pour les élus condamnés pénalement pour fraude fiscale et corruption.
"Je prépare sous l'autorité du président de la République des mesures sévères pour garantir la transparence, le respect de la loi et la probité", a déclaré Jean-Marc Ayrault dans une interview à paraître lundi dans la Nouvelle République du Centre-Ouest. "La fin du cumul des mandats, la transparence totale sur les patrimoines, la traque des conflits d'intérêts, la lutte contre la fraude fiscale et les paradis fiscaux. Nous ferons tout ceci", assure-t-il.
"L'idée c'est de sortir un texte de loi très fort pour juguler" la crise provoquée par cette affaire, affirmait dimanche l'Elysée indiquant sans plus de précisions que "plusieurs pistes sont à l'étude".
"On n'est pas en cellule de crise du matin au soir" mais "le président est déterminé à ce que des mesures radicales soient prises rapidement", précisait un conseiller du chef de l'Etat.
A Matignon, "tout le monde est à fond pour produire un texte le plus rapidement possible", indiquait un autre conseiller sans être en mesure de préciser si le texte pourrait être présenté dès cette semaine.
Les propositions vont bon train dans la majorité pour tenter de réparer les dégâts de l'affaire Cahuzac. Parfois dans la cacophonie. Ainsi le premier secrétaire du Parti socialiste Harlem Désir a proposé vendredi un référendum pour moraliser la vie politique, mais une de ses porte-parole, Frédérique Espagnac, a elle jugé que le Parlement avait déjà "les instruments" pour le faire.
L'aile gauche de la majorité et les écologistes continuent eux à être très sévères sur les responsabilités de l'exécutif, alors que selon un sondage paru dimanche 60% des Français sont favorables à un remaniement du gouvernement et que dans un autre plus du tiers se prononcent pour une dissolution de l'Assemblée nationale.
Dans l'entourage du chef de l'Etat, certains voient mal comment sortir de l'impasse. "Ce ne sont pas les mesures de moralisation qui vont changer quoi que ce soit. La population a été ébranlée dans ses profondeurs, il y a aujourd'hui une rupture de confiance avec le monde politique", affirme ainsi un de ses conseillers. "Je me souviens du temps où on rêvait d'un quinquennat sans affaires... c'est raté", se lamente un autre, rappelant avec amertume les déclarations de campagne du candidat socialiste.
En particulier celles du grand meeting du Bourget le 22 janvier 2012 où il proclamait "j'aime les gens quand d'autres sont fascinés par l'argent", faisant du monde de la finance son "adversaire".
Alors que le chef de l'exécutif est passé en dessous de la barre des 30% dans deux récentes enquêtes d'opinion, son deuxième déplacement de 48 heures, qui était prévu cette semaine dans l'Ardèche et la Drôme, est remis "à plus tard", a indiqué l'Elysée.
Or 55,74% des votants ont rejeté le projet dans le Haut-Rhin, selon des résultats définitifs. Et si, dans le Bas-Rhin, le oui a recueilli 67,53% des voix, l’abstention a été si forte qu’il n’a rassemblé que 22,90% des inscrits, selon des résultats définitifs.
L’abstention a été forte dans les deux départements: seuls 37,18% des électeurs se sont déplacés dans le Haut-Rhin, et 35,11% dans le Bas-Rhin.
Censé, selon ses partisans, renforcer le poids de l’Alsace, le «oui» partait pourtant favori. Un sondage publié début mars donnait près de trois-quarts de «oui» pour un quart de «non», même si le camp des opposants était déjà plus fort dans le sud de l’Alsace.
Principal initiateur du projet, le président du conseil régional Philippe Richert (UMP) a confié à l’AFP éprouver «le sentiment d’un grand gâchis».
Le président de l’UMP Jean-François Copé s’est dit «déçu», estimant qu’il fallait «continuer le travail de persuasion car cette réforme était bonne pour l’Alsace et pourrait l’être aussi pour toute la France»
Plus petite région de France, l’Alsace était la première à utiliser une possibilité ouverte par la loi de réforme des collectivités territoriales de décembre 2010. Déjà en 2003, les électeurs corses avaient rejeté par référendum un projet comparable.
Désormais, «la question du millefeuille (administratif) reste ouverte. Nous avons raté le coche pour dix, quinze ou vingt ans», a regretté Philippe Richert.
L’ancien ministre des Collectivités territoriales de Nicolas Sarkozy avançait comme exemples la possibilité future de mieux coordonner la gestion des transports publics régionaux, celle des collèges et lycées, ou de prestations sociales.
«Effet Cahuzac» et peurs du Haut-Rhin
«En Alsace, le peuple s’est levé face à la caste qui voulait lui vendre à la-va-vite un projet conçu dans les couloirs de Bruxelles au bénéfice de l’Europe anti-nationale des régions», s’est réjouie la présidente du Front national Marine Le Pen.«C’est une immense gifle pour les partisans d’une France à plusieurs vitesses, fascinés par le prétendu +modèle allemand+», a commenté le Parti de Gauche, qui agitait avec des syndicats comme FO et la CGT le risque d’une possible remise en cause du droit du travail national.
«Ce résultat est aussi à mettre en relation avec le climat général, la crise, et l’affaire Cahuzac a indiscutablement eu un effet», a estimé M. Richert.
Les retombées de l’affaire de l’ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac, qui a reconnu détenir un compte non déclaré à l’étranger après des mois de mensonge, sont également citées par le président du conseil général du Haut-Rhin Guy-Dominique Kennel. «Aujourd’hui, c’est incroyable le nombre de fois où on m’a parlé de l’affaire Cahuzac», a-t-il confié à l’AFP.
«Si la méthode de la fusion a été rejetée, les élus départementaux et régionaux devront continuer à travailler ensemble pour l’Alsace», a estimé le président du conseil général du Haut-Rhin, l’UMP Charles Buttner.
Au niveau local, Philippe Richert avance aussi comme explication «un discours d’inquiétude, de peur sur l’avenir du département du Haut-Rhin», nourri notamment par le maire UMP de Colmar Gilbert Meyer, qui avait brandi le risque d’une suppression de la préfecture, pourtant pas à l’ordre du jour. Colmar a d’ailleurs voté non à 60%. Mulhouse en revanche a voté oui à 50,17%.
Les socialistes de Strasbourg, îlot de gauche dans une région très majoritairement de droite, regrettaient pour leur part qu’au terme de tractations visant à ménager les susceptibilités du Haut-Rhin le siège du futur exécutif régional soit projeté dans le chef-lieu de ce département, Colmar, au lieu de la capitale régionale historique.
A Strasbourg, où le oui l’a emporté avec 70,96% des suffrages exprimés, le maire Roland Ries (PS) a révélé sur son compte Facebook qu’il avait voté blanc. Tout en se disant favorable au principe, il a expliqué l’échec du référendum par le caractère «flou et confus» du projet.
Laurent Fabius dément «la rumeur» lui «attribant un compte en Suisse»
Laurent Fabius à Bruxelles, le 17 janvier 2013. (Photo John Thys. AFP)
Le ministre des Affaires étrangères a mandaté son avocat pour engager des poursuites contre «Libération».
Libération
Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a «démenti formellement» dimanche auprès de l’AFP une «rumeur, relayée par Libération» dans son édition datée de lundi lui «attribuant un compte en Suisse», ajoutant qu’il engageait des poursuites judiciaires.
«Je démens formellement la rumeur, relayée par Libération dans son édition du lundi 8 avril, m’attribuant un compte en Suisse. Elle ne repose sur aucun élément matériel et est dénuée de tout fondement» écrit Laurent Fabius dans un communiqué, en annonçant avoir mandaté son avocat «pour qu’il engage les procédures juridiques permettant de le démontrer et de faire cesser la diffusion de ces informations fausses et calomnieuses».
Plusieurs ministres et élus publient leur déclaration de patrimoine
(ANTOINE ANTONIOL / SIPA)
"Il faut une opération mains propres." Laurent Wauquiez, vice-président de l'UMP, a publié dimanche 7 avril sa déclaration de patrimoine, un gage de transparence qu'il estime nécessaire dans une interview au Journal du Dimanche. Dans la foulée, plusieurs ministres et élus ont fait de même : la ministre déléguée en charge des Personnes handicapées, Marie-Arlette Carlotti, et la ministre du Logement, Cécile Duflot, en font partie.
Dont acte : dans la foulée, le député-maire du Puy-en-Velay (Haute-Loire) a notamment déclaré deux logements, à Paris et au Puy, qu'il possède à 50%, pour une valeur totale d'acquisition de 686 600 euros.
L'ancien ministre propose qu'à l'instar des pratiques en vigueur aux Etats-Unis ou à la Commission européenne, "tout politique investi sur des fonctions importantes comme ministre du Budget, de l'Intérieur ou de l'Economie, (soit) entendu, sous serment, devant une commission publique, composée de parlementaires et d'experts, et dotée de pouvoirs d'investigations".
Y figurent trois biens immobiliers pour une valeur totale de 565 000 euros, ainsi qu'environ 60 000 euros d'épargne sur divers placements.
Eva Joly plaide pour une "transparence totale" de la classe politique, après l'affaire Cahuzac. "J'invite tous les ministres à déclarer leur patrimoine, leurs sources de revenus, a-t-elle lancé sur BFM TV. Il faut le mettre sur le net. Il faut que cela soit accessible au citoyen. Que les voisins puissent aller voir ce que leurs ministres gagnent. (...) Ça fait partie de la démocratie."
(BFMTV) Francetv info
Wauquiez prône un "électrochoc de confiance"
Laurent Wauquiez a longuement expliqué son initiative dans les colonnes du JDD. "L'affaire Cahuzac ne doit pas être considérée comme une affaire isolée. Cette crise affecte au premier plan la gauche mais peut toucher tous les partis. Il faut un sursaut moral des politiques", souligne le chef de file de la droite sociale à l'UMP. "Soit on fait un électrochoc de confiance, soit tous les élus seront emportés dans cette tempête de défiance."Dont acte : dans la foulée, le député-maire du Puy-en-Velay (Haute-Loire) a notamment déclaré deux logements, à Paris et au Puy, qu'il possède à 50%, pour une valeur totale d'acquisition de 686 600 euros.
L'ancien ministre propose qu'à l'instar des pratiques en vigueur aux Etats-Unis ou à la Commission européenne, "tout politique investi sur des fonctions importantes comme ministre du Budget, de l'Intérieur ou de l'Economie, (soit) entendu, sous serment, devant une commission publique, composée de parlementaires et d'experts, et dotée de pouvoirs d'investigations".
Les Verts publient conjointement leurs patrimoines
De son côté, l'état-major d'Europe Ecologie-Les Verts (EE-LV) a choisi une initiative collective : Cécile Duflot, ministre de l'Egalité des territoires et du Logement, et Pascal Canfin, ministre du Développement, ont annoncé qu'ils publieraient leurs patrimoines lundi 8 avril aux côtés des parlementaires d'EE-LV.Marie-Arlette Carlotti détaille son patrimoine
Enfin, la ministre en charge des Personnes handicapées et candidate à la primaire socialiste pour la mairie de Marseille, Marie-Arlette Carlotti, a également publié sur son blog son patrimoine détaillé.Y figurent trois biens immobiliers pour une valeur totale de 565 000 euros, ainsi qu'environ 60 000 euros d'épargne sur divers placements.
Harlem Désir promet que d'autres ministres vont suivre
Invité d'i-Télé lundi matin, le patron du Parti socialiste, Harlem Désir, a de son côté assuré que l'ensemble des ministres allaient publier leur déclaration de patrimoine. "Ils le doivent, et ils le feront", a-t-il promis.Eva Joly souligne qu'elle a même déclaré ses kayaks
"Mon patrimoine est complètement transparent", s'est targuée pour sa part la députée européenne et ancienne juge l'instruction, Eva Joly. "J'ai déclaré jusqu'à mes kayaks", a renchéri l'ex-candidate écologiste à la présidentielle. Et de préciser qu'"ils valent chers parce qu'ils sont en carbone".Eva Joly plaide pour une "transparence totale" de la classe politique, après l'affaire Cahuzac. "J'invite tous les ministres à déclarer leur patrimoine, leurs sources de revenus, a-t-elle lancé sur BFM TV. Il faut le mettre sur le net. Il faut que cela soit accessible au citoyen. Que les voisins puissent aller voir ce que leurs ministres gagnent. (...) Ça fait partie de la démocratie."
(BFMTV) Francetv info
ECONOMIE
Cette nuit en Asie : Fujitsu rachète une start-up française dans le «cloud»
Le groupe japonais débourserait 16 millions d'euros pour acquérir RunMyProcess, une société qui développe et exploite une plate-forme permettant aux entreprises de concevoir, exécuter et gérer les processus métiers sans aucun matériel, logiciel ou codage.
Fujitsu achète une start-up française pour 2 milliards de yens
Logo Fujitsu - Reuters
Le groupe japonais Fujtsu devrait dépenser, selon le «Nikkei», 2 milliards de yens (16 millions d'euros) pour racheter l'intégralité de la start-up française RunMyProcess qui développe et exploite une plate-forme «cloud» permettant aux entreprises de concevoir, d'exécuter et de gérer les processus métiers sans aucun matériel, logiciel ou codage. L'an dernier, le groupe, fondé en 2007 par trois ingénieurs, avait réalisé près de 1 million d'euros de chiffre d'affaires. Encore peu présentes au Japon, ces plate-formes de gestion de services «cloud» sont déjà très utilisées par les entreprises en Europe et aux Etats-Unis, où leur marché connaîtrait une croissance annuelle de près de 20% par an.
Avec RunMyProcess, Fujitsu espère doper son portefeuille de services «cloud» et étendre son offre sur de nouveaux marchés. Dès ce mois-ci, le groupe nippon devrait installer, pour la société française, une équipe marketing dans la Silicon Valley avant d'établir un centre de support technique en Inde. Le groupe croit pouvoir multiplier par dix, en trois ans, les résultats de la start-up.
MUFG va racheter une filiale de Deutsche Bank aux Etats-Unis
La banque japonaise Mitsubishi UFJ Financial Group devrait annoncer prochainement qu'elle va racheter pour 360 milliards de yens (2,8 milliards d'euros) les activités de prêts immobiliers de Deutsche Bank aux Etats-Unis. Elle prendrait le contrôle de la filiale ayant financé le développement de grands immeubles d'affaires à New-York et Chicago et devrait conserver une partie des équipes en place. L'opération devrait être lancée, selon le «Nikkei», par le biais d'Union Bank, la filiale de la banque nippone aux Etats-Unis.
MUFG, qui cherche à doper ses activités à l'étranger pour compenser l'essoufflement de son marché domestique, aimerait devenir, avec Union Bank, l'un des dix plus grands acteurs du secteur bancaire nord-américain. Union Bank, qui est basée en Californie, est actuellement, en volumes de dépôts, la vingtième banque des Etats-Unis.
Le groupe chinois Wanda s'intéresse au cinéma européen
Le conglomérat originaire de Dalian, une ville du nord de la Chine, serait actuellement en discussions pour racheter une chaîne de cinémas en Europe, selon des informations du «Wall Street Journal» . D'après ce dernier, Wanda se serait penché sur au moins deux chaînes britanniques, Odeon & UCI Cinemas et Vue Entertainment.
Cet intérêt pour le marché européen, s'il était confirmé, apparaîtrait comme la suite logique de la stratégie d'internationalisation amorcée par Wanda l'année dernière. En 2012, en effet, le groupe qui opère actuellement un millier de salles de cinéma en Chine, avait racheté la deuxième plus grande chaîne de cinémas sur le territoire nord-américain, baptisée AMC, pour 2,7 milliards de dollars. Wanda aurait également tenu des discussions avec des studios d'Hollywood pour co-financer des productions américaines. En décembre, Wanda a signé un partenariat à long terme avec le groupe indien Reliance pour construire de l'immobilier commercial et des multiplex dans le pays.
Autant d'initiatives qui prouvent que Wanda est aujourd'hui l'un des fers de lance de la stratégie offensive qu'a décidée Pékin en matière d'industrie du divertissement et de la culture. Deuxième marché du cinéma au monde depuis l'an dernier, la Chine n'est pas encore un acteur de poids en matière de production cinématographique.
Paris prévoit une croissance de 1,2% en 2014
"Je pense que la croissance française va retrouver un rythme de croisière qui lui permettra de créer des emplois". Pierre Moscovici, le ministre de l'Economie et des Finances, s'est montré optimiste, dimanche 7 avril, lors du Grand rendez-vous Europe 1/Le Parisien/iTélé. Il a confirmé que la France avait retenu les prévisions de croissance de son économie avancées par Bruxelles pour 2013 (+0,1%) et 2014 (+1,2%), soit nettement moins que ses prévisions initiales. "Les chiffres que nous allons envoyer au Conseil des finances publiques sont, en réalité, les chiffres de la Commission" européenne même si "je souhaite que ce soit plus", a-t-il expliqué.
Inquiétude grandissante à Fukushima
Après deux arrêts successifs du système de refroidissement, Tepco a fait part d'un nouvel écoulement possible d'eau contaminée dans le sol depuis un réservoir de stockage souterrain, sur le site de la centrale accidentée de Fukushima. De quoi réveiller les doutes sur la centrale nucléaire et mettre en relief sa vulnérabilité. Nos confrères du quotidien Les Echos soulignent l'inquiétude croissante quant au démantèlement. "Si ces fuites ne posent pas de dangerosité particulière, elles compliquent le chantier du démantèlement en mobilisant des équipes et en contraignant Tepco à résoudre plus rapidement la délicate question du stockage de l'eau radioactive de la centrale", explique le journal.
La lutte contre le chômage, priorité pour 79% des Français
Dans un sondage, réalisé par Ifop et publié par Ouest-France, il apparaît que l'emploi reste la principale précoccupation pour 80% des Français. Alors que la pays entame son 22ème mois consécutif de hausse du chômage, huit Français sur dix (79 %) jugent primordial d'accentuer la lutte contre le chômage. C'est 9 % de plus qu'il y a six mois, rappelle le quotidien régional.
787 : dernier vol d'essai en vue de la certification
Le constructeur américain Boeing a effectué, vendredi 5 avril, un dernier vol d'essai sur l'un de ses 787 Dreamliner en vue d'obtenir la certification des modifications apportées à ses batteries, comme le rapporte Le Monde. Ce système de sécurité corrigé de l'appareil doit empêcher les batteries lithium-ion de l'avion de connaître des accès de surchauffe, voire de prendre feu.
Moi, ouvrier
Dans son édition du week-end, le quotidien La Croix consacre un dossier aux ouvriers. Dans ce reportage, la forte dévalorisation de l'identité ouvrière est mise en exergue. Malgré les plans sociaux, les ouvriers restent nombreux mais souffrent d'un manque de reconnaissance, explique La Croix.
L'or en capsules de Nespresso
"Du rififi dans nos capsules", c'est le titre de l'émission diffusée sur France 5, dimanche 7 avril. Le géant Nespresso a envahi les cuisines. Fort de 300 boutiques dans le monde et d'un chiffre d'affaires de trois milliards d'euros, l'industriel suscite des jalousies et commence à être attaqué sur son propre terrain. "La bataille du nouvel or noir fait rage entre les industriels", résume France 5.
Astrid Gouzik
Autoentrepreneurs : il n'y aura pas de modification majeure du régime
Le gouvernement devrait annoncer cette semaine le maintien global du régime, avec quelques retouches.
La crise aura sauvé le statut des autoentrepreneurs, pourtant décrié par François Hollande pendant sa campagne présidentielle. Face aux mauvais chiffres du chômage, le gouvernement devrait annoncer cette semaine qu'il suit les grandes lignes du rapport commandé auprès de l'Inspection générale des affaires sociales (Igas) et de l'Inspection générale des finances (IGF). Ce rapport plaide pour un maintien en l'état des avantages de ce régime fiscal simplifié en franchise de TVA, mis en place en 2009 et dont bénéficient 895.000 personnes (lire ci-contre). Le document, qui devait être rendu public en février, a été transmis la semaine dernière aux six ministres concernés : Fleur Pellerin (PME), Pierre Moscovici (Economie), Michel Sapin (Travail), Bernard Cazeneuve (Budget), Marisol Touraine (Affaires sociales) et Sylvia Pinel (Artisanat).
Les mesures attendues cette semaine devraient apporter des modifications à la marge, qui ne remettront pas en cause le régime en lui-même. Le sujet est sensible car il met au jour de grandes divergences de vues au sein de Bercy. Du côté du ministère des PME, qui bénéficie de l'appui de Pierre Moscovici, on estime qu'il ne faut pas toucher à ce régime qui a permis que les chiffres de la création d'entreprise en 2012 soient restés stables, avec 550.000 entreprises créées. « Dans le contexte actuel de l'emploi, il n'est pas possible de toucher aux autoentrepreneurs qui représentent la moitié des créations d'entreprises, ce serait se tirer une balle dans le pied », explique-t-on dans l'entourage de Fleur Pellerin.
Protéger le secteur du bâtiment
Mais le ministère de l'Artisanat réclame des gages d'alignement sur le régime général, notamment pour protéger le secteur du bâtiment, qui s'estime victime d'une concurrence déloyale. L'Union professionnelle artisanale (UPA) demande une exclusion du secteur du bâtiment ou au moins une limitation dans le temps du régime de l'autoentrepreneur (à un ou deux ans).
Selon nos informations, ces deux préconisations, défendues par Sylvia Pinel, ne seront pas retenues. « Aucun chiffre ne démontre à quel point les entreprises artisanales seraient impactées », explique-t-on dans l'entourage de Fleur Pellerin. En revanche, des modifications légères devraient être apportées. Les pistes envisagées sont la fin de l'exonération de cotisation foncière des entreprises (CFE), la systématisation des obligations d'assurances ou un « diagnostic de croissance » après un temps d'existence pour pouvoir faire basculer plus vite les entreprises qui le peuvent dans le régime classique.
Les syndicats de défense des autoentrepreneurs, très mobilisés depuis des mois, ne sont pas opposés à ce dernier point. En revanche, s'ils sont prêts à payer la CFE, ils estiment que le montant « ne devra pas dépasser les 1,5 % du chiffre d'affaires », explique Grégoire Leclercq, à la tête de la fédération des autoentrepreneurs. « On peut aussi imaginer des contrôles Urssaf plus réguliers pour éviter les salaires déguisés ou une optimisation de la formation professionnelle », explique-t-il.
Moins de 50 % des autoentrepreneurs dégagent un chiffre d'affaires
D'après les derniers chiffres de l'Acoss (Caisse nationale du réseau des Urssaf), sur les 895.000 autoentrepreneurs inscrits à la fin février 2013, 49 % sont économiquement actifs.
« 410.000 autoentrepreneurs ont à ce jour déclaré un chiffre d'affaires positif au dernier trimestre 2012 », précise l'étude.
Sur un an, le chiffre d'affaires déclaré a augmenté de 16,6 %.
Depuis le 1er janvier 2013, les charges sociales ont été relevées :
14 % pour les entreprises d'activités d'achat-vente, 21,3 % pour les professions libérales et 24,6 % pour les services et activités artisanales.
« 410.000 autoentrepreneurs ont à ce jour déclaré un chiffre d'affaires positif au dernier trimestre 2012 », précise l'étude.
Sur un an, le chiffre d'affaires déclaré a augmenté de 16,6 %.
Depuis le 1er janvier 2013, les charges sociales ont été relevées :
14 % pour les entreprises d'activités d'achat-vente, 21,3 % pour les professions libérales et 24,6 % pour les services et activités artisanales.
MARION KINDERMANS, Les Echos
Fukushima, la croissance, le 787, les ouvriers, Nespresso : la revue de presse de l'industrie
Les prévisions de croissance de la France, nouvelles inquiétudes à Fukushima, la luttre contre le chômage, un dernier vol d'essai pour le Boeing 787, la situation des ouvriers en France... L'Usine Nouvelle a fait un tour de l'actualité, ce lundi 8 avril, et vous livre les informations principales dans sa revue de presse de l'industrie.
"Je pense que la croissance française va retrouver un rythme de croisière qui lui permettra de créer des emplois". Pierre Moscovici, le ministre de l'Economie et des Finances, s'est montré optimiste, dimanche 7 avril, lors du Grand rendez-vous Europe 1/Le Parisien/iTélé. Il a confirmé que la France avait retenu les prévisions de croissance de son économie avancées par Bruxelles pour 2013 (+0,1%) et 2014 (+1,2%), soit nettement moins que ses prévisions initiales. "Les chiffres que nous allons envoyer au Conseil des finances publiques sont, en réalité, les chiffres de la Commission" européenne même si "je souhaite que ce soit plus", a-t-il expliqué.
Inquiétude grandissante à Fukushima
Après deux arrêts successifs du système de refroidissement, Tepco a fait part d'un nouvel écoulement possible d'eau contaminée dans le sol depuis un réservoir de stockage souterrain, sur le site de la centrale accidentée de Fukushima. De quoi réveiller les doutes sur la centrale nucléaire et mettre en relief sa vulnérabilité. Nos confrères du quotidien Les Echos soulignent l'inquiétude croissante quant au démantèlement. "Si ces fuites ne posent pas de dangerosité particulière, elles compliquent le chantier du démantèlement en mobilisant des équipes et en contraignant Tepco à résoudre plus rapidement la délicate question du stockage de l'eau radioactive de la centrale", explique le journal.
Dans un sondage, réalisé par Ifop et publié par Ouest-France, il apparaît que l'emploi reste la principale précoccupation pour 80% des Français. Alors que la pays entame son 22ème mois consécutif de hausse du chômage, huit Français sur dix (79 %) jugent primordial d'accentuer la lutte contre le chômage. C'est 9 % de plus qu'il y a six mois, rappelle le quotidien régional.
787 : dernier vol d'essai en vue de la certification
Le constructeur américain Boeing a effectué, vendredi 5 avril, un dernier vol d'essai sur l'un de ses 787 Dreamliner en vue d'obtenir la certification des modifications apportées à ses batteries, comme le rapporte Le Monde. Ce système de sécurité corrigé de l'appareil doit empêcher les batteries lithium-ion de l'avion de connaître des accès de surchauffe, voire de prendre feu.
Dans son édition du week-end, le quotidien La Croix consacre un dossier aux ouvriers. Dans ce reportage, la forte dévalorisation de l'identité ouvrière est mise en exergue. Malgré les plans sociaux, les ouvriers restent nombreux mais souffrent d'un manque de reconnaissance, explique La Croix.
"Du rififi dans nos capsules", c'est le titre de l'émission diffusée sur France 5, dimanche 7 avril. Le géant Nespresso a envahi les cuisines. Fort de 300 boutiques dans le monde et d'un chiffre d'affaires de trois milliards d'euros, l'industriel suscite des jalousies et commence à être attaqué sur son propre terrain. "La bataille du nouvel or noir fait rage entre les industriels", résume France 5.
Astrid Gouzik
SOCIAL
Espagne: des jeunes manifestent contre la crise qui les pousse à s'exiler
De jeunes Espagnols manifestent contre la crise qui les pousse à s'exiler, le 7 avril 2013 à Madrid (AFP, Dominique Faget)
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MADRID — Des jeunes Espagnols ont manifesté par centaines dimanche à Madrid, dans plusieurs autres villes d'Espagne et devant des ambassades à l'étranger, contre le chômage qui les oblige souvent à s'exiler pour chercher un emploi.
Au rythme des sifflets et des tambours, des centaines de manifestants ont défilé à Madrid derrière une grande banderole portant les mots : "Nous ne partons pas, ils nous jettent dehors"; et en criant : "Nous ne voulons pas partir".
Des manifestations semblables se sont déroulées dans plusieurs villes, dont Barcelone et Saragosse (nord-est), ainsi que dans une trentaine d'autres villes à l'étranger, de Vancouver à Vienne, à l'appel du collectif Juventud sin futuro (Jeunes sans avenir).
Le collectif a publié des photos sur son site internet, montrant par exemple huit jeunes Espagnols qui se sont rassemblés à Ho Chi Minh Ville, au Vietnam, ou un groupe d'une cinquantaine de manifestants à Berlin.
"Nous voulons dénoncer l'exil forcé auquel sont contraints les jeunes espagnols à cause du manque de travail", a expliqué Mikel Revuelta, un porte-parole de Juventud sin Futuro.
Le collectif a rassemblé plus de 7.000 courts témoignages d'Espagnols qui pensent quitter le pays ou sont déjà partis, accessibles sur une carte du monde interactive publiée sur internet.
Ils racontent par exemple l'histoire d'un médecin qui travaille comme serveur et guide touristique en République dominicaine, ou celle d'un moniteur de ski en Islande.
Alors que l'Espagne affiche un taux de chômage de 26%, les jeunes sont très durement frappés, avec un taux de 55% chez les 16-24 ans.
La difficulté à trouver du travail conduit de très nombreux jeunes Espagnols, souvent diplômés, à partir tenter leur chance à l'étranger, notamment en Allemagne, en Grande-Bretagne ainsi qu'en Amérique Latine.
70 pour cent des Espagnols de moins de 30 ans pensent partir s'installer à l'étranger, selon une étude publiée en février par le Real Instituto Elcano, un institut de recherche.
En mars, le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy a annoncé un plan de 3,5 milliards d'euros destiné à relancer l'emploi des jeunes.
Vers un 3ème dépôt de bilan pour Heuliez (Deux-Sèvres), 280 emplois menacés
Troisième dépôt de bilan depuis 2006 pour l'équipementier automobile
Selon cette source qui a participé pendant le week-end à des discussions pour tenter de collecter entre 1 et 1,5 million d'euros et éviter que la société soit en cessation de paiement, aucune solution n'a été trouvée, d'où la décision de la direction de l'équipementier de Cerizay (Deux-Sèvres), qui était pourtant en négociation avec Volkswagen en vue de la signature d'un important contrat de fourniture de pièces détachées.
Heuliez annonce un dépôt de bilan
BORDEAUX (AFP) - La direction de l'équipementier automobile Heuliez a annoncé lundi au cours d'un comité d'entreprise extraordinaire son intention de déposer le bilan de cette entreprise de près de 300 salariés, pour la troisième fois depuis 2006, a-t-on appris de source syndicale.
Le dépôt de bilan a été annoncé à un correspondant de l'AFP par des sources syndicales, qui ont expliqué qu'il intervenait faute d'accord entre l'Etat et le groupe français Baelen Gaillard Industrie (BGI) auquel appartient Heuliez depuis juin 2010.
Selon une source proche du dossier ayant participé pendant le week-end à des discussions pour tenter de collecter entre 1 et 1,5 million d'euros et éviter que la société soit en cessation de paiement, aucune solution n'a été trouvée, comme l'a révélé le Monde dans son édition datée de mardi.
La direction de l'équipementier de Cerizay (Deux-Sèvres), pour lequel l'ex candidate PS à la présidence Ségolène Royal s'était mobilisée, était pourtant en négociation avec Volkswagen en vue de la signature d'un important contrat de fourniture de pièces détachées, qui devait éventuellement aboutir au deuxième trimestre.
Heuliez emploie 283 CDI et 12 CDD à Cerizay. Les salaires du mois de mars, qui doivent être versés le 11 avril, pourraient être retardés.
En grandes difficultés depuis 2006, l'équipementier avait été sauvé en 2010. Le groupe BGI avait alors repris ses "activités historiques" (emboutissage, ferrage, assemblage, carrosserie) et un consortium allemand a repris la production de véhicules électriques.
Heuliez a cédé fin 2012 son activité aéronautique à Eurocopter et se consacre essentiellement à la transformation de véhicules industriels (cabines d'engins, carrosserie ferroviaire et militaire, châssis pour voitures sans permis).
Le dépôt de bilan a été annoncé à un correspondant de l'AFP par des sources syndicales, qui ont expliqué qu'il intervenait faute d'accord entre l'Etat et le groupe français Baelen Gaillard Industrie (BGI) auquel appartient Heuliez depuis juin 2010.
Selon une source proche du dossier ayant participé pendant le week-end à des discussions pour tenter de collecter entre 1 et 1,5 million d'euros et éviter que la société soit en cessation de paiement, aucune solution n'a été trouvée, comme l'a révélé le Monde dans son édition datée de mardi.
La direction de l'équipementier de Cerizay (Deux-Sèvres), pour lequel l'ex candidate PS à la présidence Ségolène Royal s'était mobilisée, était pourtant en négociation avec Volkswagen en vue de la signature d'un important contrat de fourniture de pièces détachées, qui devait éventuellement aboutir au deuxième trimestre.
Heuliez emploie 283 CDI et 12 CDD à Cerizay. Les salaires du mois de mars, qui doivent être versés le 11 avril, pourraient être retardés.
En grandes difficultés depuis 2006, l'équipementier avait été sauvé en 2010. Le groupe BGI avait alors repris ses "activités historiques" (emboutissage, ferrage, assemblage, carrosserie) et un consortium allemand a repris la production de véhicules électriques.
Heuliez a cédé fin 2012 son activité aéronautique à Eurocopter et se consacre essentiellement à la transformation de véhicules industriels (cabines d'engins, carrosserie ferroviaire et militaire, châssis pour voitures sans permis).
Cinq offres de reprise pour Virgin Megastore, un plan social en vue
"Cinq offres, dont quatre franco-françaises et une émanant d'une marque mondiale, ont été déposées. Aucune n'est issue des gens de notre profession (...) je suis très déçue", a déclaré à l'AFP la présidente de l'enseigne, Christine Mondollot, en esquissant la perspective d'un "important plan social", alors que l'enseigne emploie encore 960 salariés dans ses 26 magasins.
SOCIETE
Vive la Malbouffe, à bas le bio !
En exclusivité pour franceinter.fr, les bonnes feuilles de "Vive la Malbouffe, à bas le bio !" (éditions Hoëbeke). C'est le musée des horreurs de nos assiettes que ce livre met en évidence. Un inventaire des substances toxiques, des fraudes et escroqueries concernant la sécurité alimentaire, y compris dans la filière bio. De quoi faire passer l'affaire du cheval dans les lasagnes pour une aimable plaisanterie.
Christophe Labbé, Olivia Recasens, journalistes au Point, Jean-Luc Porquet et Wozniak, journaliste et dessinateur au Canard Enchaîné nous avient déjà régalés avec Vive La Malbouffe. Ce n'était qu'un hors d'oeuvre avant ce nouvel opus. Cette fois, c'est la malbouffe , avec en plus la récupération de la filière bio par tous les grands opérateurs de la filière alimentaire.
Les nitrites du jambon sous plastique qui favorisent les cancers, les 357 ingrédients chimiques autorisés par l'Europe, pour colorer, stabiliser, aromatiser nos assiettes, les médicaments pour les veaux, nocifs pour l'humain, que l'on continue à administrer, les eaux minérales des plus grandes marques, trop chargées, qui ne seraient pas autorisées si elles devaient être controlées comme des eaux du robinet, les citernes destinées aux denrées alimentaires qui transportent malgré tout des tas d'autres choses, et pour finir, les délicieuses charcuteries corses fabriquées avec du cochon industriel chinois (la nostalgie de la Cochinchine, allez savoir!); Vive La Malbouffe, à bas le bio, est une lecture insoutenable, comme son prédecesseur, vous allez adorer !
JUSTICE ?
La boîte de Pandore d'une banque suisse très prisée des VIP parisiens
LE MONDE
Par Agathe Duparc
C'est l'histoire d'une petite société financière fondée par des Français en 1973 à Genève, et qui, grossissant au fil des années pour devenir un "groupe bancaire indépendant", se retrouve au cœur du scandale Cahuzac et sans doute d'autres à venir.
Le 22 mars, la justice genevoise a perquisitionné les locaux de la banque Reyl & Cie, installée rue du Rhône, l'artère chic de Genève. Jusqu'ici, la maison menait ses affaires dans la plus grande discrétion, et prospérait : ses fonds sous gestion ont été multipliés par sept depuis 2006, à aujourd'hui 7,3 milliards de francs suisses (6 milliards d'euros). Et le secret a volé en éclat.Car si la documentation bancaire saisie ne concerne pour l'instant que le compte de Jérôme Cahuzac, la boîte de Pandore est ouverte. Plusieurs sources indiquent que Reyl & Cie, dotée d'une licence bancaire depuis novembre2010, est l'"officine" à laquelle des dizaines de "VIP" français – hommes politiques de droite comme de gauche, grands industriels et entrepreneurs – se sont durant des décennies adressés, en toute confiance.
Pour le fondateur, Dominique Reyl, 75 ans, un Français diplômé d'HEC qui dispose d'un large carnet d'adresses dans l'Hexagone, et son fils François, qui a pris le relais en 2002, les dégâts d'image sont déjà considérables. Selon une source proche de l'enquête Cahuzac, le juge Renaud Van Ruymbeke n'hésitera pas à adresser "des demandes complémentaires" aux Suisses s'il dispose de nouveaux éléments concernant d'autres fraudeurs.
TRANSHUMANCE DES COMPTES "PROBLÉMATIQUES"
Dans ce contexte explosif, les documents obtenus par Le Monde et le consortium ICIJ, dans le cadre de l'opération "OffshoreLeaks", enfoncent encore plus le clou. Ils permettent de retracer la manière dont la banque a mis en place des parades pour protéger ses clients non déclarés. Ceci alors que le secret bancaire helvétique s'amenuisait de jour en jour, à la suite du scandale UBS aux Etats-Unis et des pressions des pays du G20 pour que la Suisse abandonne le secret bancaire en matière d'évasion fiscale.
Ces documents montrent aussi comment Reyl & Cie a organisé la transhumance hâtive des comptes "problématiques" à Singapour, dont celui de M.Cahuzac, déposé là-bas dans la filiale de la banque privée suisse Julius Baer.
Si aucun nom ne figure sur ces données pour l'instant, on y apprend que, entre septembre 2008 et mars 2009, Reyl a créé six sociétés aux Seychelles. Ces entités (Wind Charm Corporation, Fame Eagle Corporation, Oceania City International Inc., Sunny Ridge Group Limided, Jade Green Investments Limited, Moonlite Overseas LTD), qui masquaient des comptes, étaient détenues via des actions au porteur, un dispositif dénoncé par l'OCDE qui empêche toute identification de leur ayant droit économique. Interrogée sur ces montages offshore, la banque Rey a fait savoir, par sa chargée de communication, qu'"elle ne commente pas l'actualité quand cela part dans tous les sens comme aujourd'hui".
Un expert, familier du fonctionnement de Reyl, a accepté de décrypter ces données sous couvert d'anonymat. Il explique que "ces structures achetées aux Seychelles ont été mises à disposition des clients qui ne souhaitaient pas voir leur compte déménager à Singapour". D'autres sociétés, qui ne figurent pas dans les données informatiques récupérées, auraient également été créées aux îles Vierges britanniques, à Panama et au Costa Rica.
Le but, avec ces sociétés, était aussi de permettre aux clients d'échapper à l'impôt à la source sur les revenus de l'épargne : seuls les comptes nominaux étant concernés, abriter les comptes dans des sociétés permettait d'échapper au fisc.
Pour les clients qui ont accepté de déplacer leur fortune non déclarée en Asie, Reyl a ouvert en mars 2009 une filiale à Singapour (Reyl Singapore PTE LTD), dix jours avant la décision historique de la Suisse d'adopter les standards de l'OCDE en matière d'échange fiscal.
Le 13 mars 2009, Berne acceptait ainsi de lever le secret bancaire en matière d'évasion fiscale, pourvu qu'une autorité fiscale en fasse la demande.
En août 2009, une convention révisée de double imposition était signée avec la France, permettant dès le 1er janvier 2010 ces échanges d'informations. "Une course contre la montre s'est alors déclenchée pour évacuer tout ce qu'on ne pouvait pas garder à Genève. Durant trois mois, toute l'équipe a été mobilisée. François Reyl a fait lui-même le tour des clients non déclarés", raconte l'expert.
N'ayant jusqu'alors aucune présence à Singapour, Reyl a d'abord fait appel à Swiss-Asia Financial Services Limited, une "plate-forme de booking" (un prestataire proposant des adresses et des locaux), dirigée par d'anciens banquiers suisses.
Tous les comptes gênants ont été clôturés à Genève, dans les différentes banques dépositaires de Reyl (dont UBS, Julius Baer et Credit Suisse). Et les ponts avec Reyl ont apparemment été coupés. "Officiellement, c'est Swiss-Asia qui gérait les comptes, mais elle continuait à recevoir des instructions d'investissements de la part de Reyl, sans traces écrites", poursuit l'expert.
En juin 2010, face au nombre important de comptes à transférer, Reyl & Cie a été contrainte de demander une licence de gestion de fonds à Singapour. Les comptes des clients ont alors été reversés dans diverses banques, dont des établissements singapouriens.
Il ressort des documents "OffshoreLeaks" qu'un certain Charles Bok a supervisé l'opération de repli vers la place financière asiatique, alors considérée comme moins perméable aux demandes d'entraide que la Suisse. Selon nos informations, il s'agit d'un gestionnaire de fortune belge, arrivé une année auparavant chez Reyl, avec de nombreux clients belges non déclarés.
Sur son site Internet, Reyl sert un tout autre discours pour expliquer cette ruée vers l'Asie au moment de la levée partielle du secret bancaire suisse. Elle explique que ce développement est essentiellement motivé par le fait de se mettre au service des fortunes asiatiques, et de profiter "de l'essor économique et de la création de richesse dans cette zone". Une explication qui fait sourire l'expert : "La raison principale c'est que Reyl ne pouvait plus garder toutes ces patates chaudes à Genève."
MALLETTES D'ARGENT "CASH"
Ce grand déballage a de quoi donner des sueurs froides aux clients non déclarés de Reyl. Car la justice ne compte pas s'arrêter en si bon chemin: une demande d'entraide judiciaire a été adressée à Singapour. Et, comme l'a appris Le Monde, un banquier genevois, témoin privilégié entendu à Annecy, le 13 février, par la police judiciaire dans le cadre du dossier Cahuzac, a récemment été contacté par le service national de la douane judiciaire française.
Les douaniers s'intéressent à la manière dont des mallettes d'argent "cash" ont pu être transportées entre la Suisse et la France, dans le cadre d'opérations de compensation. Le banquier a déjà désigné Hervé Dreyfus, le gestionnaire de fortune de M.Cahuzac, demi-frère de Dominique Reyl, et également conseiller patrimonial de Nicolas Sarkozy, dans le rôle de porteur occasionnel de valises.
Il est aussi prêt à évoquer le rôle d'autres apporteurs d'affaires pour le compte de Reyl, dont certains avocats français agissant au nom de prestigieux clients.
Des observateurs s'attendent à ce que de nombreux clients de la filiale de Reyl en France quittent précipitamment le navire.
Par ailleurs, il est apparu que le publicitaire Jacques Séguéla a confié depuis des années la gestion de sa fortune à Dorothée Marty, la présidente de Reyl France. Contacté par Le Monde, M. Séguéla a confirmé cette relation financière, précisant toutefois que son argent était déposé à la Barclays à Paris. Il assure n'avoir jamais eu de compte en Suisse, et avoir "le cœur tranquille".
Agathe Duparc
Libération, Fabius et la rumeur
Certains médias perdraient-il tout repère ? Après ne pas avoir accordé suffisamment de crédit aux informations documentées et recoupées de Mediapart sur le compte suisse de Jérôme Cahuzac, voici qu’il officialise et relaye une rumeur concernant Laurent Fabius, pour les mêmes faits.
Dans le sillage des travaux pionniers d’Edgar Morin sur la rumeur d’Orléans (1969), tous les sociologues de la rumeur le savent : la rendre publique, fût-elle accompagnée d’un ferme démenti, c’est la propager et lui donner consistance. C’est donc bien ce qu’a fait le quotidien Libération, lundi 8 avril, avec cette Une sidérante mettant en scène comme s’il s’agissait d’une information une rumeur qui agite Paris depuis trois jours.
Nous ne l’évoquerions même pas si cette mise en scène, éloignée des règles les plus élémentaires du journalisme, ne s’abritait derrière la mention de Mediapart. Libération prétend en effet savoir ce qu’il en est des enquêtes en cours de notre rédaction, au point de dévoiler les supposés rendez-vous honorés par tel ou tel d’entre nous. Nous n’aurions jamais imaginé qu’un journal se voulant sérieux puisse ainsi violer le secret professionnel qui protège sources et investigations d’autres confrères.
Nous ne doutons pas qu’au sein de la rédaction de Libération, nombreux sont celles et ceux qui partagent notre stupeur. Car cette faute est un avertissement : rien ne serait pire, dans le moment troublé que traverse notre démocratie, qu’une presse sortie de ses gonds, sans repères professionnels ni rigueur déontologique. Le discrédit du journalisme serait encore aggravé si, à la trop grande indifférence qui a entouré ces derniers mois les informations de Mediapart, s’ajoutait aujourd’hui un zèle dévastateur d’ouvriers de la onzième heure, faisant feu de tout bois, y compris de n’importe quoi.
Nous le savons d’expérience à Mediapart, tant nos enquêtes ont dévoilé des réalités insoupçonnées : le vrai est parfois invraisemblable. Mais encore faut-il l’avoir documenté, sourcé, recoupé, bref vérifié. Nous ne répondons donc que de ce que nous rendons public, en l’assumant et en le revendiquant. Ce que nous faisons en amont ne regarde personne d’autres que nous, nos sources, nos interlocuteurs, bref l’artisanat d’un métier au service du droit de savoir du public.
Les personnels de Libération dénoncent une "faute déontologique grave" après la Une sur Laurent Fabius
Aujourd'hui, Libération relaye à sa Une des rumeurs sur un prétendu compte en Suisse de Laurent Fabius, se cachant derrière "une piste explorée" par Mediapart.
La Une de Libération du 8 avril 2013 : "Le cauchemar continue".
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"La SCPL déplore que Libération ait relayé ce matin une rumeur sans fondement sur un prétendu compte en Suisse de Laurent Fabius, avec pour effet de l'accréditer. Notre travail de journaliste ne consiste pas à rendre publique une rumeur, mais à enquêter pour savoir si elle correspond à des faits. Ce travail élémentaire n'a pas été fait", dénonce le communiqué.
Nicolas Demorand mis en cause
Pour les personnels du journal, "cet épisode dommageable à l'image de Libération, engage la responsabilité de Nicolas Demorand", il "illustre une nouvelle fois la mauvaise gouvernance du journal". La SCPL en profite pour rappeler qu'elle réclame "en urgence" l'élection d'un directeur de la rédaction de plein droit, "en vertu des statuts de l'entreprise, réclamée depuis le 19 mars par 94% de l'équipe.""Depuis jeudi, un scénario noir circule dans tous les ministères : Mediapart aurait en sa possession les preuves que Laurent Fabius détient un ou plusieurs comptes en Suisse, écrivait Libé dans son édition du 8 avril 2013. Et comme Edwy Plenel se répand partout que son site se prépare à révéler un 'scandale républicain', la rumeur s'emballe. Info, intox ? Nul ne sait." Dans l'éventualité où cette rumeur devait se vérifier, le quotidien pronostiquait la chute de "tout le gouvernement", "immédiatement". Le journal racontait notamment comment Fabrice Arfi, journaliste à Mediapart, a rencontré Laurent Fabius dimanche pour confronter ses informations avec le ministre.
"Règles élémentaires du journalisme"
Dans un tweet publié dès hier soir, Edwy Plenel affichait sa stupéfaction : "Libération perd la tête : il transforme en information une rumeur sur Fabius en prétendant démentir une non-information de Mediapart". Ce matin, le patron de Mediapart y revenait plus longuement sur son blog : "Après ne pas avoir accordé suffisamment de crédit aux informations documentées et recoupées de Mediapart sur le compte suisse de Jérôme Cahuzac, voici que (Libération) officialise et relaye une rumeur concernant Laurent Fabius, pour les mêmes faits (...) Nous ne l'évoquerions même pas si cette mise en scène, éloignée des règles les plus élémentaires du journalisme, ne s'abritait derrière la mention de Mediapart."
Cahuzac: Hollande prépare des mesures-chocs de moralisation de la vie politique
François Hollande le 6 avril 2013 à Tulle (AFP, Nicolas Tucat)
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PARIS — Pressé de toutes parts de prendre une initiative forte après le séisme de l'affaire Cahuzac, François Hollande prépare activement des mesures-chocs de moralisation de la vie politique pour tenter de sortir par le haut du premier scandale de son quinquennat.
Un scandale qui pourrait prendre une plus grande ampleur, alors que la télévision publique helvétique (RTS) a assuré dimanche que l'ex-ministre délégué au Budget avait cherché à placer 15 millions d'euros en Suisse en 2009, une "thèse" toutefois immédiatement réfutée par son avocat, Jean Veil.
Hormis son déplacement de quelques heures samedi dans son fief de Tulle, le président de la République a passé le week-end à travailler et à consulter tous azimuts, en contact étroit avec les équipes de Matignon et du ministre chargé des Relations avec le Parlement Alain Vidalies.
Cinq jours après les aveux de l'ancien ministre délégué au Budget, la droite n'a pas baissé la garde, poursuivant ses attaques à l'encontre de l'exécutif. "Les jours du gouvernement sont comptés" a lâché l'ancien ministre UMP Xavier Bertrand, qui avec le président du mouvement Jean-François Copé a demandé une commission d'enquête parlementaire sur l'affaire, comme l'avait fait auparavant l'UDI.
Face à l'urgence, l'objectif du gouvernement est d'élaborer le plus rapidement possible un projet de loi sur la base des mesures qu'il avait annoncées mercredi au lendemain de la mise en examen de son ex-ministre du Budget: réforme du Conseil supérieur de la magistrature pour "renforcer l'indépendance de la justice", lutte "impitoyable" contre les conflits entre intérêts publics et privés avec la "publication et le contrôle" du patrimoine des ministres et parlementaires, "interdiction de tout mandat public" pour les élus condamnés pénalement pour fraude fiscale et corruption.
"Je prépare sous l'autorité du président de la République des mesures sévères pour garantir la transparence, le respect de la loi et la probité", a déclaré Jean-Marc Ayrault dans une interview à paraître lundi dans la Nouvelle République du Centre-Ouest. "La fin du cumul des mandats, la transparence totale sur les patrimoines, la traque des conflits d'intérêts, la lutte contre la fraude fiscale et les paradis fiscaux. Nous ferons tout ceci", assure-t-il.
"L'idée c'est de sortir un texte de loi très fort pour juguler" la crise provoquée par cette affaire, affirmait dimanche l'Elysée indiquant sans plus de précisions que "plusieurs pistes sont à l'étude".
"On n'est pas en cellule de crise du matin au soir" mais "le président est déterminé à ce que des mesures radicales soient prises rapidement", précisait un conseiller du chef de l'Etat.
A Matignon, "tout le monde est à fond pour produire un texte le plus rapidement possible", indiquait un autre conseiller sans être en mesure de préciser si le texte pourrait être présenté dès cette semaine.
Les propositions vont bon train dans la majorité pour tenter de réparer les dégâts de l'affaire Cahuzac. Parfois dans la cacophonie. Ainsi le premier secrétaire du Parti socialiste Harlem Désir a proposé vendredi un référendum pour moraliser la vie politique, mais une de ses porte-parole, Frédérique Espagnac, a elle jugé que le Parlement avait déjà "les instruments" pour le faire.
L'aile gauche de la majorité et les écologistes continuent eux à être très sévères sur les responsabilités de l'exécutif, alors que selon un sondage paru dimanche 60% des Français sont favorables à un remaniement du gouvernement et que dans un autre plus du tiers se prononcent pour une dissolution de l'Assemblée nationale.
Dans l'entourage du chef de l'Etat, certains voient mal comment sortir de l'impasse. "Ce ne sont pas les mesures de moralisation qui vont changer quoi que ce soit. La population a été ébranlée dans ses profondeurs, il y a aujourd'hui une rupture de confiance avec le monde politique", affirme ainsi un de ses conseillers. "Je me souviens du temps où on rêvait d'un quinquennat sans affaires... c'est raté", se lamente un autre, rappelant avec amertume les déclarations de campagne du candidat socialiste.
En particulier celles du grand meeting du Bourget le 22 janvier 2012 où il proclamait "j'aime les gens quand d'autres sont fascinés par l'argent", faisant du monde de la finance son "adversaire".
Alors que le chef de l'exécutif est passé en dessous de la barre des 30% dans deux récentes enquêtes d'opinion, son deuxième déplacement de 48 heures, qui était prévu cette semaine dans l'Ardèche et la Drôme, est remis "à plus tard", a indiqué l'Elysée.
DIVERS
Grippe aviaire H7N9 : pas de transmission inter-humaine, assure l'OMS
«Même si nous ignorons l'origine de l'infection, pour l'heure il n'y a pas de preuve» d'une transmission d'homme à homme de la souche H7N9 de l'influenza aviaire, a déclaré le représentant de l'OMS en Chine.
Au Taipei Hoping Hospital, le 7 avril 2013 - AFP
Il n'y a aucun signe d'une transmission d'homme à homme du virus H7N9 de la grippe aviaire en Chine, a assuré lundi l'Organisation mondiale de la santé (OMS), malgré la hausse du nombre des infections, qui se montent désormais à 21 cas dont six décès .
«Même si nous ignorons l'origine de l'infection, pour l'heure il n'y a pas de preuve» d'une transmission d'homme à homme de la souche H7N9 de l'influenza aviaire, a déclaré dans une conférence de presse Michael O'Leary, représentant de l'OMS en Chine.
Parmi les contaminations enregistrées figure celle d'un homme de Shanghai, mort des suites du virus H7N9, dont les deux fils ont été hospitalisés, l'un d'entre eux décédant également. Mais les analyses concernant ces deux fils se sont révélées négatives au H7N9.
«Ce foyer familial soulève la possibilité d'une transmission d'homme à homme, mais deux des cas au sein de ce foyer n'ont pas été confirmés par les analyses de laboratoire et il n'existe pas d'autre preuve d'une transmission continue inter-humaine», a déclaré à Pékin Michael O'Leary.
La souche grippale H7N9, qui n'a pour l'instant officiellement infecté que des personnes dans l'est de la Chine, ne s'était jusqu'à récemment pas transmise à l'homme.
La grippe aviaire la plus commune, celle du virus H5N1, avait fait plus de 360 morts dans le monde entre 2003 et le 12 mars 2013, selon l'OMS. Les scientifiques craignent qu'une mutation ne permette des contaminations d'homme à homme, ce qui pourrait déclencher une pandémie.
Lire aussi
SOURCE AFP
Chili: la dépouille du poète Pablo Neruda exhumée pour élucider sa mort
Installation d'une tente le 7 avril 2013 à Isla Negra autour de la tombe de Neruda (AFP, Martin Bernetti)
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ISLA NEGRA — Les opérations d'exhumation de la dépouille du poète chilien Pablo Neruda, décédé en septembre 1973 quelques jours après le coup d'Etat d'Augusto Pinochet, ont débuté dimanche à Isla Negra (côte centrale du Chili), pour tenter d'élucider les circonstances de son décès, attribué officiellement à un cancer.
Afin de travailler à l'abri des regards, les experts du service médico-légal ainsi que des membres de la police, arrivés sur les lieux vers 17H00 (20H00 GMT), ont installé une tente autour de la crypte où est enterré Neruda aux côtés de sa troisième et dernière épouse, Matilde Urrutia, dans le jardin de la maison qu'il possédait à Isla Negra, face au Pacifique.
Après les premiers travaux d'excavation, une équipe de médecins légistes chiliens et internationaux procédera lundi matin aux prélèvements des restes du poète sous la supervision du juge Mario Carroza, qui instruit l'affaire.
Selon Patricio Bustos, directeur du Service médico-légal, l'extraction des restes du poète commencera lundi à 08H00 locales (11H00 GMT).
Neruda, selon la version officielle, est mort d'une aggravation d'un cancer de la prostate le 23 septembre 1973, 12 jours après le putsch du général Pinochet contre le président socialiste Salvador Allende, grand ami du poète communiste.
Mais de récents témoignages ont remis en cause cette thèse, évoquant un assassinat commandité par la dictature, pour éviter que Neruda ne devienne, de l'exil où il s'apprêtait à partir, un opposant de prestige.
La thèse du meurtre évoquée par certains de ses proches dès le début, et appuyée par d'autres témoignages et des rapports médicaux, a été finalement entendue par la justice chilienne qui a ordonné l'exhumation des restes du poète.
Le Parti communiste du Chili, également convaincu de son assassinat, a saisi la justice en décembre dernier pour qu'elle fasse exhumer les restes du poète.
"Neruda a été assassiné", a affirmé pour sa part à l'AFP Manuel Araya, 65 ans, à l'époque jeune militant que le parti communiste chilien avait désigné comme assistant et chauffeur de l'écrivain.
Selon lui, Pablo Neruda est décédé quelques heures après avoir reçu une mystérieuse injection alors qu'il était hospitalisé à la clinique Santa Maria à Santiago.
Lauréat du Nobel de littérature deux ans auparavant, Pablo Neruda se sentait menacé depuis le coup d'Etat et voulait quitter le pays. C'est l'ambassadeur mexicain de l'époque à Santiago, Gonzalo Martinez, qui finalement lui fournira un sauf-conduit et un avion qui se tenait prêt à décoller pour Mexico le 24 septembre. Selon le certificat de décès vu par l'AFP, Neruda est mort de "cachexie cancéreuse", un état de malnutrition extrême et de grande faiblesse.
Les personnes ayant vu Pablo Neruda les jours précédant sa mort s'accordent à dire qu'il ne semblait nullement en danger. "Lorsque je l'ai connu c'était déjà un homme malade, mais il n'était pas squelettique ni catatonique. Autrement je n'aurais pas envisagé de le mettre dans un avion pendant neuf heures", rappelait l'ancien ambassadeur mexicain Gonzalo Martinez à l'AFP en juin 2011.
L'exhumation pourrait donner les clés du mystère de la mort du poète.
"Elle pourra déterminer si, avec l'aide des nouvelles technologies et malgré le temps passé et la proximité de la mer, nous pouvons trouver des traces de substances nocives, de toxines, de bactéries" prouvant l'intervention d'un tiers, a indiqué Eduardo Contreras, avocat du PCC . "Il n'étais pas dans "un état de cachexie", a-t-il assuré à l'AFP. "Nous avons la conviction, la certitude la plus absolue que Neruda n'est pas mort de mort naturelle", a affirmé l'avocat.
La justice chilienne a récemment revisité les circonstances de morts survenues sous la dictature: elle a exhumé la dépouille d'Allende en mai, pour déterminer s'il s'était suicidé ou avait été assassiné au cours du coup d'Etat du 11 septembre 1973. Une expertise médicale a conclu au suicide.
Une autre enquête vise à examiner les circonstances de la mort d'un autre opposant, l'ancien président (1964-70) Eduardo Frei Montalva, qui s'est éteint en 1982 après une opération bénigne dans la même clinique où est décédé Pablo Neruda et où il avait été confié au même médecin.
Margaret Thatcher, ancien PM britannique, est décédée à l'âge de 87 ans.
We will laugh the day that Thatcher dies,
Even though we know it's not right,
We will dance and sing all night.
Car aucune femme sur la planète
N´ s´ra jamais plus con que son frère
Ni plus fière, ni plus malhonnête
A part peut-être Madame Thatcher
Y a pas de gonzesse hooligan,
Imbécile et meurtrière
Y´en a pas même en grande Bretagne
A part bien sûr Madame Thatcher
Le bras d´honneur de ces cons-là
Aucune femme n´est assez vulgaire
Pour l´employer à tour de bras
A part peut être Madame Thatcher
Pas une femme n´est assez minable
Pour astiquer un revolver
Et se sentir invulnérable
A part bien sûr Madame Thatcher
Dans cette putain d´humanité
Les assassins sont tous des frères
Pas une femme pour rivaliser
A part peut être Madame Thatcher
Moi je me changerai en chien si je peux rester sur la Terre
Et comme réverbère quotidien
Je m´offrirai Madame Thatcher
Brave Patrie
Margaret est morte : 10 chansons anti-Thatcher
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