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lundi 22 avril 2013

22042013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......



 
 
 

Alors que le vote solennel de la loi sur le mariage pour tous a lieu demain mardi à l'Assemblée, notre dessinateur se penche sur le comportement de certains députés, qui peut mettre en péril la cohésion nationale. 
 
          
Le dessin de Delestre dans l'Est Républicain
 
Il semblerait que la guerre soit déclarée à l'Assemblée Nationale entre les défenseurs et les opposants au projet de loi sur le mariage pour tous. C'est ce climat qu'illustre Delestre dans l'Est Républicain, en ironisant même sur le nom de l'Assemblée qui devient "Désassemblée".
 
Delestre dans l'Est Républicain

 
 
 

POLITIQUE
 
Paraguay: un riche entrepreneur remporte haut la main la présidentielle
 
 
Le candidat du parti Colorado, Horacio Cartès, prend la parole après sa victoire à la présidentielle au Paraguay, le 21 avril 2013 à Asuncion (AFP, Pablo Porciuncula)
ASUNCION — Le riche entrepreneur Horacio Cartès a remporté haut la main l'élection présidentielle au Paraguay contre le candidat libéral Efrain Alegre, ramenant ainsi au pouvoir le parti hégémonique de droite Colorado, qui a déjà gouverné le pays de 1947 à 2008.
D'après les sondages réalisés à la sortie des bureaux de vote, Horacio Cartès, 56 ans, totalise plus de 46% des voix, devant l'autre candidat de droite, Efrain Alegre, du Parti libéral, qui a rassemblé 37% des suffrages, selon les résultats préliminaires du Tribunal supérieur de justice électoral (TSJE).
Le TSJE a proclamé Cartès vainqueur. Peu avant, Efrain Alegre avait reconnu sa défaite.
Le candidat de gauche Mario Ferreiro arrive en troisième position (6%).
La participation a atteint près de 70%, selon le TSJE.
Longtemps annoncé comme favori dans les sondages avant que des enquêtes ne donnent les deux candidats au coude-à-coude, Horacio Cartès, un homme d'affaires qui a étudié aux Etats-Unis, est l'un des hommes les plus riches du Paraguay.
A la tête d'une vingtaine d'entreprises, il s'est fait connaître du grand public en tant que président du club de football Libertad, avec qui il a remporté de nombreux titres.
Le Parti Colorado, au pouvoir pendant les sombres heures de la dictature d'Alfredo Stroessner (1954-1989), traîne une réputation de corruption et de clientélisme.
Aussitôt ces résultats connus, les partisans du parti Colorado ont commencé à célébrer dans le quartier général du candidat, dans un quartier cossu de la capitale Asuncion. Des cortèges de voitures parcouraient la ville en klaxonnant et des militants agitaient des drapeaux rouges, la couleur du parti Colorado.
Durant la campagne, Efrain Alegre, 50 ans, ex-ministre des Travaux publics (2008-2011), avait accusé M. Cartès de liens avec les trafiquants de drogue et d'être un arriviste car le candidat du Parti Colorado n'a voté pour la première fois qu'en 2010.
Issue d'une famille où l'on vote Colorado de père en fils, Linda Velazquez, 33 ans, de retour d'Espagne où elle a passé 10 ans, place "plus d'espoirs" en Horacio Cartès pour redresser le pays, dont la moitié de la population vit dans la pauvreté.
En 2008, c'est la gauche de Fernando Lugo, un ancien évêque catholique, qui avait remporté le scrutin présidentiel en formant une coalition avec le Parti libéral, qui a finalement rompu l'alliance.
En juin 2012, sans majorité au Parlement, M. Lugo a été destitué par l'opposition de droite, dans ce qu'il a qualifié de "coup d'Etat parlementaire", et son vice-président, le libéral Federico Franco, s'est installé dans le fauteuil de président.
Faute de pouvoir se présenter une deuxième fois, Fernando Lugo a brigué et obtenu un siège de sénateur. Le candidat de son parti à la présidentielle, le Front Guasu, n'a totalisé que 3,5% des voix.
Dimanche, les 3,5 millions d'électeurs appelés aux urnes ont élu 45 sénateurs, 80 députés, les gouverneurs des 17 départements et les représentants du Parlasur, assemblée du Mercosur. Au Sénat, le Parti Colorado a obtenu la majorité absolue (23 sièges), selon les sondages.
Pour la première fois, les Paraguayens exilés en Argentine, aux Etats-Unis ou en Espagne pouvaient voter.
Andrew Nickson, un universitaire britannique spécialiste du Paraguay, pense que Cartès aura du mal à imprimer un changement. "Il va rencontrer une grande résistance dans son parti, estime-t-il. Son profil un peu polémique va lui causer problème au niveau international".
"Quand le président est un chef d'entreprise, d'après les règles internationales, il doit se défaire de ses responsabilités dans les affaires, comme la fait le président Sebastian) Pinera au Chili. S'il ne le fait pas, il y a un risque de conflit d'intérêt".
La journée électorale a été marquée par l'attaque d'un commissariat du bourg de Kurusu de Hierro, dans le département de Concepcion, à 500 km d'Asuncion, selon la police qui soupçonne la guérilla de l'Armée du peuple paraguayen (EPP), un petit mouvement d'extrême gauche.









HRW accuse la Birmanie de "nettoyage ethnique" contre les Rohingya

Le Monde.fr avec AFP
La minorité musulmane, rejetée du Bangladesh, se lance de plus en plus dans la difficile traversée maritime vers la Malaisie.
La minorité musulmane, rejetée du Bangladesh, se lance de plus en plus dans la difficile traversée maritime vers la Malaisie. | Reuters/Soe Zeya Tun


La Birmanie a entrepris une "campagne de nettoyage ethnique" contre la minorité musulmane apatride des Rohingya, accuse lundi 22 avril l'organisation de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW), évoquant des preuves de charniers et de déplacements forcés.

Quelque huit cent mille Rohingya, privés de nationalité par l'ancienne junte birmane, vivent confinés dans l'Etat Rakhine, dans l'ouest du pays, où deux vagues de violences entre bouddhistes de l'ethnie rakhine et musulmans ont fait au moins cent quatre-vingts morts en 2012 selon les chiffres officiels. Les Rohingya, considérés par l'Organisation des Nations unies comme l'une des minorités les plus persécutées, ont été victimes de "crimes contre l'humanité", notamment meurtres et déportation, selon le rapport de HRW intitulé "Tout ce que vous pouvez faire est prier".
"Des responsables birmans, des leaders communautaires et des moines bouddhistes ont organisé et encouragé" les attaques des Rakhine contre les villages musulmans en octobre 2012, avec le "soutien des forces de sécurité", a-t-il ajouté. "Le gouvernement birman s'est engagé dans une campagne de nettoyage ethnique contre les Rohingya qui se poursuit aujourd'hui à travers le refus de l'aide et les restrictions de mouvement", a insisté Phil Robertson, directeur adjoint pour l'Asie de l'organisation.
Si le terme de "nettoyage ethnique" n'a pas de définition juridique formelle, note l'organisation, il décrit généralement la politique d'un groupe ethnique ou religieux destinée à vider un territoire de la présence d'un autre groupe par des méthodes violentes et inspirant la terreur. Plus de cent vingt-cinq mille personnes, en grande majorité des Rohingya, ont été déplacées par les violences de l'an dernier et vivent toujours dans des camps de fortune. Ils sont privés d'accès à l'aide humanitaire et ne peuvent rentrer chez eux, dénonce HRW.
Le rapport, fondé sur plus de cent interviews, évoque également des preuves de l'existence d'au moins quatre charniers, et accuse les forces de sécurité d'avoir voulu cacher des preuves de crimes. Ainsi, en juin 2012, un camion du gouvernement aurait déversé dix-huit cadavres près d'un camp de déplacés rohingya, dans le but de leur faire peur pour qu'ils partent définitivement, selon HRW. Des milliers de Rohingya, considérés comme des immigrés illégaux par nombre de Birmans qui ne cachent pas une franche hostilité à leur égard, ont pris la mer depuis juin 2012 pour fuir les violences, principalement à destination de la Malaisie. D'autres musulmans ont été visés en mars dans le centre du pays par des violences qui ont fait quarante-trois morts.










IRAN Des armes américaines pour Israël, l'Arabie Saoudite et les Emirats


"Selon Chuck Hagel, les armes américaines pour Israël sont un message envoyé à l'Iran." C'est ainsi que le ministre de la Défense américain a commenté, juste avant une tournée de six jours au Moyen-Orient, un projet de ventes d'armes de 10 milliards de dollars [7,65 milliards d'euros] à Israël, aux Emirats arabes unis et à l'Arabie Saoudite. En sous-titre, le quotidien panarabe édité par les Saoudiens ajoute : "Tel-Aviv cherche un accord pour l'utilisation du sol turc en vue d'une attaque contre l'Iran." Face à l'Iran chiite, des grands pays sunnites se trouvent ainsi dans le même camp qu'Israël.










Les Parisiens plutôt satisfaits de l'action de Delanoë   

Le maire PS de Paris Bertrand Delanoë, le 23 mars 2010 à Paris.
Le maire PS de Paris Bertrand Delanoë, le 23 mars 2010 à Paris. (Photo Martin Bureau. AFP)
                                               

Le maire de Paris est crédité de 60% de bonnes opinions, selon un sondage publié lundi dans «20 Minutes».

Libération
Le maire PS de Paris, Bertrand Delanoë, est crédité d’un indice de satisfaction de 60% pour son action municipale, un an avant le terme de son mandat, selon un sondage BVA pour 20 Minutes publié lundi.
Dans cette enquête portant sur un échantillon de 807 personnes représentatif des habitants de Paris de 18 ans et plus, 60% des sondés se disent satisfaits de Bertrand Delanoë en tant que maire de Paris. Dans le détail, 16% sont très satisfaits et 44% assez satisfaits. Mais, souligne BVA, cette popularité majoritaire est cependant inférieure à la popularité moyenne des maires de communes de plus de 100 000 habitants (68%).
40% des personnes interrogées ne sont pas satisfaites (18% pas du tout satisfaites, 22% pas très satisfaites).
Les points forts de Delanoë sont la culture et les loisirs (77% de satisfaits), les transports en commun (62%). Mais côté points noirs, figurent le logement (70% de pas satisfaits), la circulation (61% de mécontents), l’emploi et le développement économique (59%), la sécurité (52%) et la propreté (51%).
Parmi les réalisations mises en œuvre arrivent en tête les Vélib (88% des sondés approuvent) suivis par la création de nouveaux couloirs de bus (76%), Paris Plages (64%), et le réaménagement des quais de Seine rive droite (63%).
L’application dès la rentrée 2013 de la réforme des rythmes scolaires est approuvée par 56% des sondés. Enquête réalisée par internet du 26 au 28 mars, auprès d’un échantillon de 807 personnes représentatif des habitants de Paris âgées de 18 ans et plus (méthode des quotas).










Le PS se déchire sur la loi Fioraso

 
Geneviève Fioraso aux Assises de la recherche
Geneviève Fioraso aux Assises de la recherche 

Un groupe de militants socialistes, souvent actifs ces dernières années dans sa Commission recherche, a décidé de rendre publique sa "déception" devant la politique conduite par Geneviève Fioraso .
Auto-baptisé "Collectif Langevin" - du nom du physicien progressiste mais surtout auteur du plan Langevin-Wallon pour l'éducation nationale à la Libération du pays en 1945 - ce groupe dont Frédéric Sawicki, Professeur de sciences politiques à l'Université Paris-I, Panthéon-Sorbonne, est le porte-parole, fait circuler dans la commission recherche du PS un texte très critique vis à vis du gouvernement. J'ai reçu ce texte, que je publie ci-dessous comme une tribune, dans son intégralité.
Cette initiative confirme qu'un clivage persiste à gauche, entre les universitaires et scientifiques qui se sont mobilisés durant les années Sarkozy contre les réformes de droite et l'orientation choisie par le gouvernement de François Hollande. Ce désaccord n'est pas une surprise pour des militants syndicalistes ou du Front de Gauche. Le vote de la loi devrait donner lieu à de nouvelles tentatives de mobilisation de leur part, comme cet appel ( FSU (Snesup, SNCS, SNASUB, SNEP, SNETAP), CGT (SNTRS, CGT INRA, FERC Sup), SNPREES-FO, Solidaires (Sud Recherche EPST, Sud Education, Solidaires Etudiant-e-s), SLR, SLU. Collectif Aquitain des Contractuels de la Recherche, Collectif contre la précarité Pouchet/CNRS, Collectif des précaires de Montpellier, Collectif de précaires du Centre INRA de Versailles, Collectif des non titulaires de la recherche toulousaine) à des actions (préavis de grève, A-G et manifestations) du 14 au 22 mai lors du débat parlementaire.
Il subsistait un doute sur l'attitude des militants socialistes. Lors de la campagne présidentielle, Vincent Peillon avait réalisé l'union sacrée dans son équipe, où Geneviève Fioraso avait retrouvé les organisateurs de la contestation, comme Isabelle This Saint-Jean, aujourd'hui vice-présidente de la Region Île de France, chargée de la recherche. D'autres figures du mouvement de l'années 2009, comme Bertrand Monthubert devenu Président de l'Université Sabatier à Toulouse, demeurent discrets quant à leur appréciation de la politique gouvernementale, mais la logique de leurs positions antérieures devraient les conduire à la critiquer. Sortiront-ils de leur silence ? Le débat parlementaire sur la loi Fioraso permettra t-il les inflexions appelées par ce texte ? C'est très peu probable en l'absence de mouvement de contestation dans les universités et les laboratoires, mouvement que, malgré leurs appels, syndicats et associations (SLR, SLU) n'ont pas encore réussi à déclencher.
Voici le texte du Collectif Langevin:
«Continuons à proposer un projet ambitieux pour l'Enseignement Supérieur et la Recherche
Si Julien Dray rappelait à juste titre que jamais une gauche n'avait triomphé contre une autre gauche, disons aussi que jamais des élus de gauche n'ont pu durablement gouverner sans le soutien des mouvements sociaux qui les ont portés au pouvoir. Parce que nous sommes nombreux à nous être battus pendant de longs mois pour défendre l'Enseignement Supérieur et la Recherche contre la politique menée par la droite, à avoir souhaité que cette exceptionnelle mobilisation ait un débouché politique, à nous être engagés à cette fin dans les instances du PS ou dans les comités de campagne des candidats socialistes pour élaborer un projet alternatif crédible, nous nous sentons légitimes pour sonner aujourd'hui l'alarme et dire que nous sommes déçus par le projet de loi qui est présenté par le gouvernement.
Nicolas Sarkozy avait affiché son mépris pour la communauté scientifique. L'urgence absolue était de renouer un réel dialogue. Sous couvert de légitimité démocratique, les Assises de l'ES-R ont donné principalement la parole, dans des débats trop cadrés, à des représentants institutionnels choisis. Malgré la pléthore d’intervenants qu’elles ont mobilisés, elles n'ont pas convaincu ni rétabli la confiance. Car par delà cet écran médiatisé – combien d'ailleurs de ses propositions ont été retenues ? – la loi était élaborée discrètement par un groupe de « responsables de l’ES-R », fortement représentés depuis dans les cabinets ministériels. Peu d’entre eux s'étaient mobilisés à nos côtés avant mai 2012, certains avaient même dénoncé ce mouvement social sans précédent. Pourtant ce mouvement avait formulé des propositions précises dont beaucoup furent reprises au Forum des idées du PS consacré à l'ES-R. Celles qui nous distinguaient fondamentalement de la droite gestionnaire ont aujourd'hui disparu du projet de loi, jugées sans doute pas assez « pragmatiques » ou « trop gauchistes ».
Valérie Pécresse faisait virevolter les milliards, les postes, les plans ; autant de mensonges patiemment déconstruits par les universitaires. Comment alors entendre sereinement le gouvernement se satisfaire d'avoir créé 1000 postes par an dans l'ES-R en feignant d'ignorer que les universités, après avoir gelé une partie de leur recrutement ordinaire, sont obligées de renoncer à ces postes supplémentaires pour financer leurs dépenses courantes et faire face aux nouvelles charges résultant du passage aux compétences élargies. Aujourd'hui plus que jamais, il y a un devoir de vérité et de sincérité.
La loi Liberté et Responsabilité des Universités (LRU) sanctifiait une gouvernance forte et un président aux pouvoirs étendus. La communauté universitaire, toutes tendances politiques confondues, réclamait légitimement la collégialité des prises de décisions. Aussi comment se satisfaire du choix gouvernemental qui réduit de fait la représentativité des enseignants-chercheurs dans les CA des universités et prévoit que les membres extérieurs nommés puissent désormais participer à l'élection de son président, ce que V. Pécresse en juin 2012 jugeait indispensable pour renforcer la loi LRU ?
Nous réclamions des moyens financiers, plusieurs dizaines d'universités étant dans le rouge. L'effort du gouvernement d'augmenter légèrement un budget en baisse réelle depuis longtemps nous donnait à espérer. Aussi comment accepter le gel annoncé de 230 millions pour l'année qui vient ? Et que dire du maintien en l’état des Idex, Labex et autres outils de ségrégation budgétaire mis en place sous Sarkozy ?
Promouvoir la jeunesse doit se traduire dans les faits. Comment se satisfaire de l'absence de plan pluriannuel d'emploi de jeunes scientifiques ? Que propose la gauche à de jeunes chercheurs plein d'enthousiasme sinon d'être embauchés au compte-gouttes à 32 ans en moyenne, après une sélection féroce à un salaire voisinant à peine 500 euros au dessus du SMIC ? Même pas une poste stable qui leur permette de faire qu'ils aiment et qui est indispensable à la Nation : enseigner et faire de la recherche. Si on peut se réjouir de la réduction de la voilure de l'Agence nationale de la recherche, de la volonté d’en redistribuer les budgets sous forme de financements pérennes et ainsi de libérer les chercheurs de la rédaction chronophage de projets, rien n'est proposé pour résorber les emplois précaires que cette agence a fait exploser. Des solutions budgétaires existaient pourtant, notamment la suppression des primes d’excellence scientifique, le redéploiement des ressources du Grand emprunt et la diminution du Crédit impôt recherche dont l'utilisation a été notoirement dévoyée par les grandes entreprises.
Alors que nous avons tous réclamé la disparition de l'AERES pour retrouver un cadre national d’évaluation par des pairs élus, la réforme ne propose qu'un ripolinage. Le nouveau « Haut Conseil » au mieux ne changera rien aux mauvaises pratiques, au pire les aggravera en permettant des évaluations locales fragilisant d'autant les disciplines non dominantes.
Comment aussi ne pas s’inquiéter du déficit démocratique qui résultera inévitablement de la distance entre les universitaires de base et les centres décisionnaires des communautés d’universités, la contractualisation de l’Etat avec ce jalon lointain mais primordial renvoyant les universités au rang des municipalités soumises à l’autorité d’intercommunalités non soumises au suffrage universel direct.
«L'université n'est pas une entreprise, le savoir n'est pas une marchandise» signifiait notre refus de voir l'ES-R réduite à sa seule dimension économique. Dans ses discours de campagne ou d'élu, le président de la République semblait lui aussi reconnaître la valeur émancipatrice du savoir. Pourtant à lire l’exposé des motifs du projet de loi, le gouvernement ne revendique plus qu'un ES-R au service du redressement national.
Si l'effort fait en direction des étudiants, tant au niveau des possibilités qui leur seront offertes de suivre les filières qui leur conviennent que de leur représentation dans les conseils élus, est louable, aucun engagement réel n’est pris pour réduire les différences de dotation entre universités et classes préparatoires. Plus généralement, les incitations au rapprochement entre universités et classes préparatoires apparaissent bien peu contraignantes.
Nous ne sommes donc satisfaits ni par la loi qui s'annonce ni par la politique menée dans le domaine de l’enseignement supérieur et de la recherche. Le gouvernement aurait tort de parier sur la lassitude de la communauté des universitaires qui, pour paraphraser Tocqueville, « fatiguée de longs débats consentirait volontiers à être dupée pourvu qu'on la repose » ou sur son soutien inconditionnel à la gauche. Les universitaires qui se sont battus pour l’alternance n'aspirent pas au repos pas plus qu'ils restent aveugles à la réalité de leur quotidien. Nous allons donc de nouveau nous mobiliser pour convaincre la population, nos députés et nous l'espérons notre ministre de la nécessité d'une loi plus ambitieuse en adéquation avec nos revendications. Dans l'ES-R comme ailleurs, la gauche de gouvernement aurait tout intérêt à retrouver sa vitalité en s'appuyant résolument sur les propositions de la gauche des mouvements sociaux. Elle n'en sortira que plus victorieuse lors des échéances futures.»
Collectif Langevin









Jean-François Copé va cesser ses fonctions d'avocat

Le Monde.fr avec AFP

Le président de l'UMP, Jean-François Copé, a annoncé lundi 22 avril qu'il cessait ses fonctions d'avocat, au moment où le gouvernement a l'intention d'interdire aux parlementaires d'être en même temps avocat d'affaires.

"A titre personnel, j'ai pris la décision de me consacrer maintenant exclusivement à ma famille politique et à mon pays, je vais donc cesser mes fonctions d'avocat", a dit M. Copé sur RTL. "Je vais les cesser maintenant, parce que je considère que la situation de la France est tellement grave qu'il faut nous mobiliser."
"Mais ce serait une grande erreur d'interdire la possibilité pour les parlementaires d'exercer, s'ils le souhaitent, une profession", a-t-il poursuivi. "L'Assemblée nationale ne peut pas être hors sol", a-t-il jugé. "Quant à la transparence, je suis à fond pour la transparence, pour que l'on vérifie la véracité de ce que disent les hommes politiques et en même temps que les choses soient claires, pas de voyeurisme."









Mariage homo: Valls accuse les opposants d'avoir «libéré la parole homophobe»   


Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls vient saluer les troupes anti-émeutes sur le parcours de la manifestation parisienne contre le mariage pour tous, le 21 avril.
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls vient saluer les troupes anti-émeutes sur le parcours de la manifestation parisienne contre le mariage pour tous, le 21 avril. (Photo Thomas Coex. AFP)
                                                                                                          

Le ministre de l'Intérieur a également estimé qu' Henri Guaino se comportait «comme un factieux» en contestant les chiffres de la manifestation de dimanche contre le mariage gay à Paris.

Libération
Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a accusé lundi les opposants à la loi sur le mariage homosexuel d’avoir «libéré la parole homophobe» et le député UMP Henri Guaino de se comporter «comme un factieux», à la veille du vote solennel de la loi à l’Assemblée nationale.
Au lendemain d’une nouvelle manifestation à Paris des opposants au mariage homosexuel, Valls a jugé sur Europe 1 qu’il était «incontestable» que «les opposants au mariage pour tous sont nombreux». «Mais ils sont une minorité par rapport aux millions de Français qui ont voté le 6 mai 2012 pour l’engagement 31 de François Hollande», a-t-il ajouté.
 «Quand on s’attaque à des gays ou à des lesbiennes, quand on les frappe, c’est qu’une parole s’est libérée», a-t-il dit. «Dans une république, dans une démocratie, quand on commence à contester la légitimité du président de la République, du Parlement ou des juges comme le fait l’ancienne plume de Nicolas Sarkozy (...) Henri Guaino, on se comporte comme un factieux», a-t-il aussi dit. «Contester la légitimité des urnes est insupportable. Quand on est soi-même un parlementaire et un élu du peuple, c’est une faute lourde», a affirmé Valls.



Henri Guaino a dénoncé dimanche «un chiffre mensonger» et a accusé le gouvernement de «ridiculiser la police» après que la préfecture de police eut estimé à 45 000 le nombre des manifestants qui ont défilé à Paris contre le mariage homosexuel.

Une loi irréversible

Interrogé sur la question de savoir si la droite abrogerait la loi si elle revenait au pouvoir, Manuel Valls a répondu : «Ils mentent». D’autres lois, sur l’IVG, l’abolition de la peine de mort, l’instauration du PACS «avaient donné lieu aux mêmes vociférations» avec «souvent le même état d’esprit», a-t-il fait valoir. Cette loi est «irréversible», a-t-il assuré: «Quand la droite reviendra au pouvoir (...) il n’y aura pas de remise en cause de la loi sur le mariage».
Le ministre de l’Intérieur qui avait accusé des groupes opposés au mariage homosexuel de «faire référence à Vichy», a jugé que «des groupes d’extrême droite au sein ou en marge de ces manifestations se réclament de cette idéologie». «Demain soir quand il va y avoir le vote sur l’Assemblée nationale, ils seront là», a-t-il dit en leur reprochant d’avoir eu recours, selon lui, à l’expression «gazer des enfants».
Mardi après-midi, le texte autorisant le mariage homosexuel sera solennellement adopté par l’Assemblée nationale. Pro et anti mariage manifesteront à nouveau.








ECONOMIE

 

Chine, Indonésie, le programme chargé de Renault en 2013

Par   
Usine Renault-Nissan de Chennai - Inde
© D.R. - Renault

Alors qu’il attend toujours le feu vert des autorités chinoises pour s’installer en Chine, le groupe français Renault lorgne désormais sur l’Indonésie.
"Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ?" Cet adage bien connu résume la position actuelle de Renault sur le marché chinois. Alors que s’est ouvert samedi 20 avril la 15ème édition du Salon de Shanghai, le groupe français attend toujours l’autorisation finale du gouvernement chinois pour s’implanter industriellement dans le pays.
"Nous attendons leur réponse pour cette année, se contente de préciser Gilles Normand, président de la région Asie-Pacifique chez Renault, qui ne veut pas brusquer les autorités chinoises avec un mot de trop. Avec notre partenaire DongFeng, nous nous préparons à la suite en interne. Nous avons aussi eu quelques dossiers complémentaires à faire pour les autorités, par exemple sur les questions environnementales".
Sport et électrique
Avec un agrément obtenu cette année, Gilles Normand compte sur un démarrage de la production d’ici 2016, grâce à la présence de Nissan dans le pays. Le Japonais a écoulé l’an dernier plus d’un million de véhicules produits sur le sol chinois. "Nous ne travaillerons pas directement avec Nissan, mais avec son partenaire, DongFeng. Nous bénéficierons cependant de moteurs ou de plateformes communes avec Nissan. Nous irons alors plus vite que les autres pour nous implanter" a précisé Gilles Normand.
Car le temps presse. Renault est pour le moment le seul grand constructeur mondial à ne pas produire en Chine. Le groupe ne vend que des véhicules importés, 30 000 en 2012, pour la majorité des SUV Koleos produits en Corée du Sud. "Le marché est aujourd’hui plus difficile, avec plus d’offres de remises" souligne Gilles Normand.
Pour assurer sa croissance une fois l’autorisation du gouvernement délivrée, Renault compte d’un côté sur des véhicules sportifs, dans la veine Alpine, et de l’autre, sur des véhicules écologiques. "Nous avons mis dans le dossier d’implantation les véhicules électriques, car ils intéressent le gouvernement. Mais nous n’avons pas de date de lancement, ni de détails sur le modèle" tient à rappeler le directeur de la région Asie-Pacifique.
Débuter en Indonésie
La Chine n’est pas le seul challenge de Renault dans cette région. La marque au losange souhaite aussi implanter un site industriel en Indonésie, un marché qu’elle juge prometteur. "Ce marché est notre priorité, stratégique, comme une nouvelle frontière. C’est un marché très ouvert. Nous voudrions des produits adaptés au marché local, mais nous allons débuter avec de petits modules industriels" a annoncé Gilles Normand. Renault table notamment sur le développement du Diesel en Indonésie et sur la force de frappe de ses modèles low-cost comme le SUV Duster ou l'utilitaire Lodgy.
Pauline Ducamp









 

Hollande et les patrons, le Mediator, Louis Gallois : la revue de presse de l'industrie

                   
Moins d'un an après son élection, les relations entre François Hollande et les dirigeants sont tendues, selon Les Echos. Le "dauphin" de Jacques Servier pourrait être mis en examen cette semaine dans le cadre de l'affaire du Mediator. Le syndicat Sud jette l'éponge à Aulnay. Louis Gallois donne des clés pour renouer avec la croissance. The Economist imagine la voiture du futur. Retrouvez l'essentiel de l'actualité du lundi 22 avril dans la revue de presse de l'industrie.
 
Hollande veut des "messages forts" pour les patrons
"Le fossé se creuse entre le chef de l’Etat et les dirigeants des grandes entreprises", affirme le quotidien Les Echos en une de son édition datée du 22 avril. Moins d'un an après son élection, les grands patrons ne font même plus le déplacement pour les rendez-vous fixés par les cabinets ministériels, raconte Les Echos. "Entre l’exécutif et le monde patronal, jamais le climat de défiance n’avait atteint une telle intensité". Quel message fort François Hollande adressera-t-il aux patrons pour apaiser les tensions ?
 
Mediator : le "second" de Servier convoqué par la justice
C'est le JDD qui révèle l'information dans son édition du dimanche 21 avril. Jean-Philippe Seta, le dauphine de Jacques Servier, devrait être mis en examen cette semaine. Il y a quelques jours, la publication d’un rapport d’expertise judiciaire relançait le débat sur la responsabilité du laboratoire Servier dans l’affaire Mediator.
Mittal n'envisage pas d'autre fermeture en France
Toujours dans le JDD, Lakshmi Mittal affirme ne pas envisager d'autre fermeture d'usine dans l'Hexagone. "En France, le coût du travail est, par exemple, 20 % plus élevé qu'en Espagne, et votre droit du travail reste encore trop rigide. De façon plus globale, il est regrettable que l'Europe n'agisse pas en rempart contre les importations d'acier à bas prix des pays émergents", regrette-t-il dans les colonnes de l'hebdomadaire.

Sud baisse les bras à Aulnay
Le syndicat a décidé de reprendre le travail, non pas pour "produire des véhicules", mais pour "résister" à la CGT et au patronat, rapporte le Point. "Le but, ce n'est pas de reprendre le travail pour produire des véhicules. On résiste contre la CGT, mais toujours contre le patronat",  a expliqué à l'AFP le secrétaire général de Sud, Mohamed Khenniche.
 
Les trois leviers de croissance, selon Louis Gallois
Lors du Grand Rendez-vous Europe 1-i>TÉLÉ-Le Parisien, l'ex-patron d'EADS a souhaité que l'Allemagne mobilise ses capacités excédentaires pour favoriser la relance, notamment en créant un salaire minimum ou en augmentant ses salaires. Selon lui, "la France seule n'a pas les moyens de relancer sa propre croissance". Il a également détaillé les trois leviers au niveau européens qui permettraient un retour à la croissance.


"Il y a trois moyens de relancer la croissance" par Europe1fr
Et aussi
Alors que le marché automobile continue de reculer en Europe, l’hebdomadaire britannique consacre sa une à la voiture du futur. Un véhicule "propre, sûr et autonome" promet The Economist. Des progrès qui ne sont pas sans poser un certain nombre de questions. Avec des véhicules "sans conducteur", qui sera par exemple responsable en cas d’accident ? Une chose est sûre : les voitures ont changé notre manière de vivre depuis le début du XXe siècle et devrait continuer à le faire.
Astrid Gouzik










Sanofi: feu vert de Bruxelles à un vaccin pédiatrique contre 6 maladies
Paris (awp/afp) - Sanofi Pasteur, la division vaccins du groupe pharmaceutique, a annoncé lundi l'approbation par la Commission européenne de son vaccin pédiatrique Hexyon/Hexacima destiné à prévenir six maladies.
Hexyon/Hexacima est "le seul vaccin 6-en-1, 100% liquide, prêt à l'emploi pour la protection des nourrissons contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche, l'hépatite B, la poliomyélite et les infections invasives causées par l'haemophilus influenzae de type b", jusqu'à peu encore principale cause de méningite de l'enfant de moins de 5 ans, indique le laboratoire dans un communiqué.
Le nouveau vaccin sera commercialisé sous le nom de marque Hexyon dans les pays d'Europe de l'Ouest par Sanofi MSD, co-entreprise entre l'américain Merck et Sanofi Pasteur, et sous le nom de marque Hexacima par Sanofi Pasteur dans ceux d'Europe de l'Est.
"Le vaccin pédiatrique Hexyon/Hexacima 6-en-1 prêt à l'emploi va améliorer le niveau de qualité de la vaccination pour des millions d'enfants", a souligné Olivier Charmeil, PDG de Sanofi Pasteur en soulignant notamment qu'il réduisait le nombre de visites de vaccination pour les nourrissons.
"Nous avons l'intention Hexyon/Hexacima dans les pays à la recherche de solutions améliorées et efficaces pour les programmes de vaccination publique", a-t-il ajouté.
Sanofi précise que la décision de la Commission européenne s'appuie sur la recommandation de l'Agence européenne des médicaments fondée sur les résultats d'études cliniques impliquant près de 5.000 enfants.











JUSTICE ?
 
Attentat de Boston: Djokhar Tsarnaev a repris conscience et répond par écrit
 
 
Des policiers montent la garde devant l'hôpital où est hospitalisé le suspect blessé de l'attentat de Boston, le 21 avril 2013 (Photo Jared Wickerham. AFP)
BOSTON (Etats-Unis) — Le suspect de l'attentat de Boston, Djokhar Tsarnaev, hospitalisé dans un état grave, a repris conscience dimanche soir et a commencé à répondre par écrit aux questions des enquêteurs, selon des médias américains, tandis que le FBI était mis en cause pour son manque de vigilance sur la radicalisation du frère aîné.
Le jeune homme de 19 ans, hospitalisé à l'issue d'une chasse à l'homme de 24 heures dans l'agglomération de Boston, est soupçonné d'être l'auteur avec son frère aîné, décédé lors d'une fusillade avec la police, des deux attentats à la bombe du marathon de Boston le 15 avril qui ont tué trois personnes et blessé 180 autres.
NBC News, citant des responsables fédéraux, a indiqué que malgré une blessure à la gorge qui l'empêchait de parler, le jeune homme de 19 ans avait commencé à répondre aux questions des enquêteurs.
De son côté, la chaîne ABC affirmait qu'il répondait "sporadiquement" par écrit et que, selon des sources policières anonymes, les enquêteurs le questionnaient sur d'éventuels complices et bombes non déclenchées.
Plus tôt dans la journée, le chef de la police de Boston Ed Davis avait déclaré sur CBS que les frères Tsarnaev étaient équipés pour perpétrer un autre attentat avec des "engins explosifs artisanaux" notamment des "grenades à main artisanales qu'ils ont lancées en direction des policiers".
Selon CNN, le jeune Américain d'origine tchétchène serait "intubé et sous sédatifs". La chaîne CBS a de son côté rapporté, citant des enquêteurs, que le jeune homme était touché à deux endroits et avait perdu beaucoup de sang.
Évoquant une blessure à la nuque, les enquêteurs ont émis l'hypothèse qu'il pourrait avoir tenté de se suicider en se tirant une balle dans la bouche, a rapporté la chaîne.
Djokhar Tsarnev est soigné dans le même établissement que des victimes du double attentat du marathon de Boston qui a fait trois morts et près de 180 blessés lundi. Quelque 57 personnes restaient hospitalisées dimanche dont deux dans un état critique, selon CNN.
Pour tirer le maximum d'informations, notamment celle de savoir si les frères Tsarnaev ont agi seuls ou ont bénéficié d'un réseau de soutien, les enquêteurs vont soulever "l'exception de sécurité publique" pour l'interroger.
Cette mesure signifie que Djokhar Tsarnaev ne bénéficiera pas pendant quelques jours des droits dits Miranda, qui prévoient qu'il peut garder le silence et est informé qu'il peut être assisté d'un avocat pendant les interrogatoires.
Dans ce cadre, des policiers antiterroristes entraînés à l'interrogatoire de détenus classés comme étant "de grande valeur" attendent de pouvoir l'entendre, a confié à l'AFP un responsable des forces de l'ordre.
Ennemi combattant
Plusieurs sénateurs républicains n'ont pas hésité à réclamer que Djokhar Tsarnaev, malgré sa naturalisation américaine en 2012, soit désigné comme un "ennemi combattant".
Ce statut, celui des détenus de Guantanamo, prévoit qu'une personne puisse être détenue indéfiniment sans procès ou qu'elle soit jugée par un tribunal militaire.
L'un des sénateurs, Lindsay Graham, a nuancé dimanche sur CNN cette demande en expliquant que ce statut viserait uniquement à obtenir des renseignements utiles à la lutte antiterroriste mais qui "ne pourront être retenus à son encontre lors de son procès" devant une cour fédérale.
"Il aura droit à un procès équitable", a-t-il assuré. Mais "nous devrions être autorisés à l'interroger pour découvrir de futurs attentats et des organisations terroristes dont il pourrait avoir connaissance", a-t-il plaidé.
Tant que Djokhar Tsarnaev n'est pas en état de parler, l'enquête se concentre sur le parcours de son frère Tamerlan, 26 ans, tué jeudi soir lors d'une course-poursuite avec la police.
Les enquêteurs s'intéressent notamment au six mois qu'il a passés l'an dernier au Daguestan et en Tchétchénie. "Il n'a fait que rendre visite à des membres de la famille", selon son père Anzor.
Les autorités russes avaient demandé en 2012 au FBI de faire des vérifications sur Tamerlan, fondées "sur une information selon laquelle il était un partisan de l'islam radical et un fervent croyant et qu'il avait drastiquement changé en 2010", a précisé la police fédérale, qui, faute de trouver des détails compromettants, avait relâché sa vigilance.
"Le FBI est passé à côté"
Le FBI s'est du coup retrouvé dimanche sous le feu des critiques pour ne pas avoir continué à surveiller Tamerlan Tsarnaev à son retour à Boston en juillet 2012.
"Il y a beaucoup de questions qui méritent des réponses", a tonné le sénateur démocrate Charles Schumer. "Pourquoi n'a-t-il pas été interrogé à son retour? Et que s'est-il passé en Tchétchénie qui puisse l'avoir radicalisé?", s'est-il demandé.
Pour Lindsay Graham, "le FBI est passé à côté" d'éléments qui auraient pu alerter sur sa radicalisation.
"Il allait sur des sites internet qui parlent de tuer des Américains, (...) il émettait clairement des idées radicales, il est allé dans des zones de radicalisme" islamiste, a-t-il énuméré.
Les autorités russes ont indiqué dimanche n'avoir trouvé aucun lien entre les frères Tsarnaev et la rébellion du Caucase. Le commandement de la rébellion au Daguestan a de son côté déclaré dans un communiqué que les rebelles caucasiens "ne mènent pas d'opérations militaires contre les Etats-Unis d'Amérique".
 
 
 
 
 
 
 
 
 

BRÉSIL 156 ans de prison !

 
Un tribunal de São Paulo a condamné le 21 avril 23 policiers à cent cinquante-six ans de prison pour le meurtre de 13 détenus lors du plus grand massacre de l'histoire du Brésil survenu dans un centre pénitencier il y a plus de vingt ans. Cent onze prisonniers avaient été exécutés par balles à Carandiru, le 2 octobre 1992, lors d'une mutinerie. Carandiru était à l'époque la plus grande prison d'Amérique latine avec ses 7 257 détenus, le double de sa capacité prévue. Cinquante-trois autres policiers sont en attente de jugement.









SOCIAL

 

GDF Suez. 4 000 suppressions de postes sur 3 ans ? 

    
Le groupe GDF Suez prévoit de supprimer plus de 4 000 emplois sur trois ans dans le cadre de Perform 2015, son plan de réduction de coûts, selon la CGT.
« Le groupe prévoit de supprimer 1 400 emplois par an, soit plus de 4 000 en trois ans », affirme le syndicat, qui s’inquiète pour l’avenir du groupe et demande à l’Etat, actionnaire à 36 %, de prendre ses responsabilités.
En fin d’année dernière, GDF Suez avait annoncé un nouveau plan d’économies de 3,5 milliards d’euros à l’horizon 2015, mais son PDG Gérard Mestrallet avait rejeté l’idée d’un plan social.
Ce lundi, la direction n’a pas encore réagi aux affirmations de la CGT.










SOCIETE

 

Manif pour tous : quand l'UMP défile avec le FN   

Alors que le projet de loi autorisant le mariage homosexuel doit être solennellement adopté par l'Assemblée nationale demain mardi, les opposants ont à nouveau défilé ce dimanche dans les rues de Paris. Dans le cortège, il y avait aussi des parlementaires UMP qui ont marché derrière la même banderole que le député FN Gilbert Collard. Un allié de circonstance apparemment jugé encombrant.

Christine Boutin avec à sa gauche le sénateur UMP Alain Gournac et le député FN Gilbert Collard © AFP - PIERRE ANDRIEU

"Je ne le vois pas". Le député UMP Hervé Mariton avait pourtant bien chaussé ses lunettes ce dimanche. Celui qu'il n'a pas vu tenait la même banderole que lui, certes séparé par huit ou dix personnes.  Mais il aurait juste fallu qu'Hervé Mariton tourne la tête pour apperçevoir le député FN Gilbert Collard.  Derrière ses lunettes de soleil, le ténor du barreau a été relégué vers une des extrémités de la banderoles des élus.  Et à l'en croire, même pour cette petite place,  la lutte a été chaude : "Je ne dois qu'à ma pratique ancienne du rugby d'être resté à ma place..."
La présence du député Front national avec les élus UMP a été largement commentée. Sur internet, des messages assassins ont été postés côté gauche. "Quand l'alliance UMP-FN se fait dans la rue" signe par exemple le député socialiste Yann Galut sur Twitter.
 
 
Mais pas seulement à gauche : "Comment peut-on se dire de centre droit et défiler à côté d'un dignitaire du FN en niant la légitimité du parlement" ajoute le député UDI Yves Jégo, favorable au texte...

 
Les élus FN n'ont pas pu prendre la parole en fin en tribune en fin de manifestation.
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Mariage homo : nouvelle bataille de chiffres après le défilé des anti


Ils étaient 45.000 selon la police, 270.000 selon les organisateurs à Paris, tandis qu'un rassemblement favorable au texte se tenait au même moment place de la Bastille.

Sur l'esplanade des Invalides, le 21 avril. (PIERRE ANDRIEU / AFP)
Sur l'esplanade des Invalides, le 21 avril. (PIERRE ANDRIEU / AFP)
 

Au lendemain d'une nouvelle mobilisation des anti-mariage pour tous, une nouvelle querelle autour du nombre de participants se profile, lundi 22 avril. 45.000 opposants au mariage homosexuel ont défilé dimanche à Paris, selon les estimations de la police, tandis que les organisateurs de La Manif pour tous avançaient le chiffre de 270.000 manifestants.

Echauffourées

Après une dernière Marseillaise entonnée par la foule, les organisateurs ont invité les manifestants à quitter les lieux "dans le calme" et "à rester digne jusqu'au bout". "A mardi" ont-ils lancé, en faisant allusion à la manifestation qui se tiendra le jour du vote solennel du projet de loi par l'Assemblée nationale. Chants, danses, appels à la "fête", familles et séniors : tout a été fait pour donner une allure bon enfant au défilé parti de la place Denfert-Rochereau pour rejoindre l'esplanade des Invalides. Le cortège s'est dispersé vers 18h45 sans aucun incident, après une semaine où plusieurs rassemblements des anti-mariage ont été émaillés d'échauffourées avec les forces de l'ordre.
Dans la soirée, des échauffourées ont éclaté aux Invalides entre plusieurs dizaines de jeunes opposants et les forces de l'ordre qui ont procédé à des interpellations. Impassibles à quelques mètres de ce face à face, d'autres militants poursuivaient une "veillée" à la lueur de bougies.

"Un chiffre mensonger"

Cette manifestation était régionale, à la différence de celle du 24 mars qui était nationale et qui avait réuni 300.000 manifestants selon la police, 1,4 million selon les organisateurs. Ce dimanche aucun déplacement depuis la province n'avait été organisé et La Manif pour tous a annoncé une nouvelle manifestation nationale de 26 mai. Porte-parole du mouvement, Frigide Barjot, disait cette semaine attendre pour cette manifestation régionale jusqu'à 50.000 personnes.
Le député UMP Henri Guaino a dénoncé dimanche "un chiffre mensonger" et a accusé le gouvernement de "ridiculiser la police". "Si on continue à mépriser ainsi les manifestants, ça va très mal se terminer", a également averti l'ancien conseiller spécial à l'Elysée de Nicolas Sarkozy sur BFM-TV/Le Point. 45.000 manifestants, "c'est un chiffre ridicule, c'est un chiffre mensonger", a poursuivi le député des Yvelines, tout en se gardant de donner sa propre estimation. "J'accuse la préfecture de police de mentir. J'accuse le gouvernement de ridiculiser la police en donnant des chiffres pareils", a-t-il ajouté, en appelant aussi le préfet de police, Bernard Boucault, à "changer de métier".

Nouvelle manifestation des pro et anti mariage

Loin des Invalides, place de la Bastille, quelque 3.500 personnes selon la police, 15.000 selon les organisateurs, favorables au projet de loi ont répliqué en "dénonçant l'homophobie" et en revendiquant "l'égalité des droits". Le maire de Paris, Bertrand Delanoë (PS) et le coprésident du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon sont venus les soutenir. "C'est clairement une réussite. On voulait montrer que les minorités sexuelles pouvaient être visibles, qu'on est là et que nos vies ont la même valeur que celle des autres", a estimé Laure Pora, responsable de l'association de lutte contre le sida, pendant que des manifestants dansaient sur de la musique rai ou discutaient, assis par terre. A 17h30, la musique avait cessé et les manifestants commençaient à se disperser.
Mardi après-midi, le texte autorisant le mariage homosexuel sera solennellement adopté par l'Assemblée nationale. Pro et anti mariage manifesteront à nouveau. 
 
 
 
 
 
 
 
 

"Je ne comprends même pas qu'on puisse me juger et m'agresser parce que je suis homosexuel"", Raphaël


Un couple d'homosexuels a été agressé samedi à Nice, on l'apprend lundi matin. Âgés d'une vingtaine d'années, les jeunes hommes auraient été frappés par trois individus, alors qu'ils sortaient d'une boîte de nuit gay. C'est la quatrième agression homophobe en France en deux semaines selon l'association LGBT.












Mariage pour tous : Bartolone menacé

   

Le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone à l'Assemblée nationale à Paris, le 6 avril.
Le président de l'Assemblée nationale Claude Bartolone à l'Assemblée nationale à Paris, le 6 avril. (Photo Kenzo Tribouillard. AFP)
                                                         

Le président de l'Assemblée nationale a reçu un courrier contenant de la poudre de munitions, signée d'une «Interaction des forces de l'ordre».

Libération
Le président de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone (PS), a reçu lundi une enveloppe contenant de la poudre de munitions et une lettre le mettant «en demeure de surseoir au vote définitif de la loi sur le mariage pour tous» mardi, a annoncé son entourage à l’AFP.
La lettre, d’une page, signée d’une «Interaction des forces de l’ordre» se termine par les mots : «Nos méthodes sont plus radicales et expéditives que les manifs, vous avez voulu la guerre, vous l’avez».










DIVERS

 

Fukushima : Tepco met un système de refroidissement à l’arrêt à cause d’un rat mort

Par   
Fukushima Daiichi
© Tepco

Après avoir découvert le cadavre d’un rat près d’un transformateur extérieur lié au système de refroidissement de la piscine 2, l’exploitant de la centrale accidentée a dû procéder à la mise à l’arrêt de celui-ci.
Les rongeurs posent décidément bien des problèmes à Tepco sur le site de la centrale nippone de Fukushima. En effet, ce lundi 22 avril, la compagnie exploitant la centrale a indiqué avoir dû mettre à l’arrêt le système de refroidissement de la piscine de combustible usé du réacteur 2 après avoir découvert un rat mort.
Pour le retrait de ce rat et le contrôle du matériel, il a été nécessaire d'éteindre le dispositif, a détaillé Tepco. "Le système a été stoppé à 11H36 (02H36 GMT) pour une durée d'environ 3 à 4 heures". La température de la piscine se trouvait à 13,9°C au moment de l'arrêt. En l'absence de refroidissement, elle devrait augmenter au rythme de 0,187°C par heure. Elle ne devrait donc pas atteindre avant la remise en route la limite de sûreté de 65°C fixée par les autorités, rapporte l’AFP.
Un rat avait déjà causé un court-circuit au mois de mars. Le système de refroidissement avait donc été à l’arrêt pendant près de 30 heures. Par ailleurs, Tepco a dû faire face à des fuites d’eau hautement radioactives survenues à plusieurs reprises ces derniers jours.
A la suite de ces événements, l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a exhorté Tepco à améliorer la fiabilité des équipements afin d'éviter la répétition des récents incidents. "Tepco doit poursuivre ses efforts pour améliorer la fiabilité des systèmes essentiels, pour évaluer l'intégrité des installations et pour élever la protection vis-à-vis des risques extérieurs", a précisé l'Agence dans un communiqué.
Astrid Gouzik











Inde: l'homme le plus riche du pays va recevoir une protection permanente
 
 
Mukesh Ambani, à la tête du groupe énergétique indien Reliance Industries, le 11 janvier 2013 à Gandhinagar près d'Ahmedabad (AFP/Archives, Sam Panthaky)

BOMBAY — Le gouvernement indien va fournir à l'homme le plus riche du pays, à la tête du groupe énergétique Reliance Industries, une protection permanente assurée par des commandos armés, ont rapporté lundi plusieurs médias locaux.
Le ministère de l'Intérieur a donné son feu vert à cette initiative deux mois après que ce magnat industriel, Mukesh Ambani, a reçu une lettre menaçant d'attenter à sa vie, selon le quotidien Times of India.
Selon des informations de presse, cette lettre remise en mains propres à son bureau de Bombay émanerait du groupuscule islamiste des Moudjahidine Indiens (IM).
Citant une source sous le couvert de l'anonymat, le Times of India rapporte que le ministre de l'Intérieur, Sushilkumar Shinde, a donné son accord pour attribuer la même sécurité rapprochée à M. Ambani que celle dont bénéficient les hommes politiques de premier plan en Inde.
L'homme d'affaires sera désormais accompagné dans tous ses déplacements par un convoi de véhicules avec à leur bord des commandos munis d'armes sophistiquées, selon l'agence Press Trust of India (PTI). La force de réserve de la police a affecté 28 de ses membres à sa protection, selon PTI.
Un porte-parole de Reliance s'est refusé à tout commentaire tandis que la police de Bombay n'était pas joignable dans l'immédiat.
Cette décision a fait grincer des dents certains observateurs.
"Un homme aussi riche ne peut se payer des gardes de sécurité privés", a ainsi ironisé un militant anticorruption, Arvind Kejriwal. "Et aucun média n'a le courage ne s'interroger là-dessus ?", a-t-il dénoncé.
Selon la presse, l'organisation IM aurait menacé M. Ambani pour son soutien à un nationaliste hindou, le chef du gouvernement du Gujarat (ouest), qui rêve de devenir Premier ministre après les élections générales de 2014.
Ce nationaliste, Narendra Modi, est accusé d'avoir fermé les yeux lors de violences religieuses au Gujarat en 2002 qui firent 2.000 morts, en majorité des membres de la minorité musulmane de cet Etat où Reliance est un investisseur majeur.
 

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