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jeudi 4 avril 2013

04042013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......



LES GAGS DE L'UMP
 
(NON CE N'EST PAS UN BLAGUE CARAMBAR)

En pleine affaire Cahuzac, l’UMP propose une amnistie fiscale

Des députés UMP ont proposé une amnistie fiscale destinée à « favoriser le retour des exilés fiscaux » en pleine affaire Cahuzac.
Leur proposition de loi a été déposée le 28 mars, avant que l’ancien ministre du Budget n’avoue détenir un compte bancaire à l’étranger depuis 20 ans, mais après sa démission le 19 mars suite à l’ouverture d’une information judiciaire sur ces faits.
Inspirée par Berlusconi
Ce texte, dont l’initiateur est Dino Cinieri, propose d’instaurer une taxe forfaitaire de 5 % et de créer une franchise d’impôt pour les capitaux rapatriés s’ils sont investis dans la création ou la reprise d’entreprises françaises.
Dans l’exposé des motifs de son texte, le député UMP de la Loire dit s’inspirer du dispositif d’amnistie fiscale mis en place en 2009 en Italie sous l’impulsion de Sylvio Berlusconi « afin de permettre aux contribuables italiens de rapatrier les capitaux placés à l’étranger, le plus souvent à l’insu du fisc ».

ET UNE GRANDE NULLE !!!

 
 
 

 

 

Le choc de simplification fonctionne !

 

Des Anonymous auraient piraté les comptes Twitter et Flickr de Pyongyang, actuel dictateur de la Corée du Nord !




Image épinglée
"Un leader dangereusement inexpérimenté" - le dessin du jour, par Côté


POLITIQUE

 

Corée du Nord : une attaque nucléaire contre les Etats-Unis "ratifiée" selon l'armée

     

L'armée nord-coréenne a annoncé jeudi qu'elle avait reçu l'approbation finale pour déclencher des opérations militaires contre les Etats-Unis, y compris d'éventuelles frappes nucléaires. Quelques heures plus tôt, le Pentagone avait annoncé qu'il comptait déployer dans les semaines qui viennent un système de missiles antibalistiques sur l'île de Guam, dans le Pacifique. Ce jeudi matin, des sources sud-coréennes affirment que la Corée du Nord a placé le long de sa côte Est ce qui semble être un missile de moyenne portée.         

La base militaire américaine sur l'île de Guam © Maxppp

La Corée du Nord franchit une étape supplémentaire dans ses provocations. Pyongyang a annoncé jeudi avoir "ratifié" des opérations militaires contre les Etats-Unis, y compris d'éventuelles frappes nucléaires. 

L'état-major général de l'armée nord-coréenne indique dans un communiqué que les menaces américaines seront "écrasées" par des "moyens de frappe nucléaire". "L'opération impitoyable" des forces nord-coréennes "a été définitivement examinée et ratifiée", ajoute le communiqué qui précise qu'une guerre pourrait éclater "aujourd'hui ou demain".

Un missile d'une portée de 3000 km

Selon une source citée par l'agence sud-coréenne Yonhap,  "les services de renseignement sud-coréens et américains ont
recueilli des indications selon lesquelles le Nord a déplacé
vers sa côte orientale un appareil qui semble être un missile de
moyenne portée"
. Ce pourrait être un missile de type Musudan qui a un rayon d'action estimé à au moins 3.000 kilomètres. Il pourrait donc atteindre l'intégralité de la Corée du Sud, le Japon et même l'île américaine de Guam dans le Pacifique.




"L'escalade va tellement loin, que peut-être les Etats-Unis ou la Corée du Sud pourraient réagir très violement" selon une spécialiste sur France Info
Engrenage sémantique ou réelle menace nucléaire ? "On peut s'attendre théoriquement à la poursuite de cette escalade, encore, et peut-être à l'intervention de la Chine pour calmer le jeu, mais on peut avoir très clairement un dérapage", explique sur France Info Juliette Morillot, journaliste au mensuel La Revue, spécialiste de la Corée. 
 



Quoi qu'il en soit, Washington a appelé dans la foulée Pyongyang à "arrêter ses menaces provoquantes et plutôt essayer de se conformer à ses obligations internationales", selon les mots de la porte-parole du Conseil national de sécurité, Caitlin Hayden.

Les Etats-Unis vont déployer une batterie antimissile à Guam

Quelques heures plus tôt, preuve qu'ils prennaient déjà ces menaces très au sérieux, les Américains avaient indiqué qu'ils s'apprêtaient à déployer "dans les prochaines semaines" une batterie antimissile THAAD sur l'île de Guam, proche de la Corée du Nord, dans l'océan Pacifique, où ils disposent d'une importante base militaire.
La système THAAD (Terminal High Altitude Area Defense) doit permettre d'intercepter un missile à haute altitude. Il est monté sur camion et comprend un lanceur de missiles balistiques, des intercepteurs, et un radar à bande X capable de déterminer l'origine et la trajectoire d'un missile.

Accumulation de provocations ces dernières semaines

Près de 6.000 militaires américains sont basés sur cette île américaine de l'archipel des Mariannes. Les Etats-Unis ont déjà déployé deux destroyers Aegis antimissile dans le Pacifique occidental pour faire face à un éventuel lancement de missile balistique par Pyongyang. 
"Les Etats-Unis restent vigilants face aux provocations nord-coréennes et se tiennent prêts à défendre le territoire américain, nos alliés et nos intérêts nationaux", affirmait alors le Pentagone dans un communiqué, précisant qu'il s'agit d'une mesure "de précaution". 
Ces dernières semaines, la Corée du Nord a multiplié les menaces. Pyongyang s'est déclaré en état de guerre contre la Corée du Sud, a annoncé le redémarrage d'un réacteur nucléaire, et a notamment menacé de frapper les îles du Pacifique de Guam et Hawaii ainsi que le continent américain.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Cahuzac. Les autres scandales qui ont ébranlé le sommet de l’Etat

 
    
 
L’affaire Cahuzac s’inscrit dans une liste déjà longue de scandales dans lesquels des ministres, présidents de la République ou Premiers ministres ont été mis en cause à des degrés divers. En voici quelques-uns parmi les plus retentissants depuis une trentaine d’années.
1979 - LES DIAMANTS DE BOKASSA
Le Canard enchaîné révèle que le président centrafricain Bokassa a offert en 1973 une plaquette de diamants à Valéry Giscard d’Estaing, alors ministre des Finances. Le président oppose un « démenti méprisant » à cette affaire qui fait grand bruit à l’approche de l’élection présidentielle de 1981.
1982 - LES IRLANDAIS DE VINCENNES
L’Elysée pavoise après l’arrestation à Vincennes de trois militants indépendantistes irlandais. Les irrégularités constatées ensuite dans cette opération mettent en cause le commandant Christian Prouteau, responsable de la « cellule antiterroriste » de l’Elysée mise en place par François Mitterrand. La procédure contre les Irlandais est finalement annulée.
1985 - GREENPEACE
Le sabotage du Rainbow Warrior, bateau de l’association écologiste Greenpeace, dans le port néo-zélandais d’Auckland, où un photographe trouve la mort, met en cause les services secrets français. Après des semaines de tensions entre le président François Mitterrand, le Premier ministre Laurent Fabius et le ministre de la Défense Charles Hernu, ce « crime d’Etat » visant à protéger les essais nucléaires dans le Pacifique, se solde par la démission de M. Hernu.
1988 - PECHINEY
Le rachat d’une société américaine par Pechiney a donné lieu à un « délit d’initié », dans lequel sont mis en cause des proches du pouvoir socialiste, à commencer par l’un des plus vieux amis du président Mitterrand, l’industriel Roger-Patrice Pelat, décédé un an plus tard.
1991 - LE SANG CONTAMINE
Laurent Fabius (Premier ministre), Georgina Dufoix (Affaires sociales), Edmond Hervé (Santé), en poste en 1985, sont mis en examen pour « complicité d’empoisonnement » pour n’avoir pas fait arrêter la distribution de produits sanguins contaminés par le virus du sida. Quatre médecins seront condamnés. Fabius et Dufoix seront relaxés, Hervé condamné mais dispensé de peine.
1993 - LE PRÊT PELAT ET LE SUICIDE DE BEREGOVOY
Le Canard enchaîné révèle que Roger-Patrice Pelat, ami de Mitterrand, a prêté en 1986 un million de francs sans intérêts à Pierre Bérégovoy, alors député PS, pour l’achat d’un appartement à Paris. Pour la justice il n’y a pas de délit dans cette opération qui ternit toutefois l’image du Premier ministre, qui mettra fin à ses jours le 1er mai, au lendemain de la déroute socialiste aux législatives.
1993 - LES ECOUTES DE L’ELYSEE
Libération et Le Monde révèlent que les téléphones de plus de cent personnalités ont été placés sur écoute entre 1983 et 1986 à la demande de la cellule antiterroriste de l’Elysée. En 2005, sept prévenus sont condamnés à des peines de prison avec sursis, dont Gilles Ménage, directeur de cabinet de Mitterrand et Christian Prouteau de la « cellule ». La Cour de cassation confirme les condamnations en 2008.
1994 - ELF
La juge Eva Joly met au jour un impressionnant réseau de trafic d’influences, de corruption et de détournements de fonds qui implique les dirigeants du groupe (Loïk Le Floch-Prigent) et des ministres (Roland Dumas, Charles Pasqua).
2000 - LA CASSETTE MERY
Jacques Chirac s’explique à la télévision sur la cassette post-mortem dans laquelle le promoteur Jean-Claude Méry le met en cause dans le financement frauduleux du RPR. « Une histoire abracadabrantesque », réagit le président.
2006 - CLEARSTREAM
Nicolas Sarkozy se constitue partie civile, convaincu que Dominique de Villepin a voulu lui barrer la route de l’Elysée en ajoutant son nom dans des listings falsifiés de la société luxembourgeoise Clearstream. Jugé pour « complicité de dénonciation calomnieuse », Villepin est relaxé en janvier 2010.
2009 - EPAD
Le président Sarkozy reconnaît avoir commis une « erreur » en laissant son fils cadet Jean se présenter à la présidence de l’Epad, le quartier d’affaires le plus important d’Europe. Jean Sarkozy renonce au poste après deux semaines d’intense polémique, où le président s’est vu accuser de « népotisme ».
2011 - EMPLOIS FICTIFS
L’ancien président Jacques Chirac est condamné à 2 ans de prison avec sursis dans l’affaire dite des emplois fictifs de la Ville de Paris à l’époque où il en était maire. Il devient le premier ex-président français condamné depuis Philippe Pétain en 1945.
Par ailleurs, des scandales mettant en cause des personnalités politiques attendent leur dénouement judiciaire, comme les affaires Karachi ou Bettencourt. Dans cette dernière, l’ex-président Nicolas Sarkozy et l’ancien ministre Eric Woerth notamment sont mis en examen.
 
 
 
 
 
 
 
 

Cahuzac : la presse attend le grand nettoyage

 

La presse quotidienne attend « un grand nettoyage » et aspire à de la « morale » de la part de la classe politique après le scandale Cahuzac. Tout en rappelant à la droite qu'elle n'a « guère de leçons à donner ».


L\'ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac, après ses aveux - AFP
L'ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac, après ses aveux - AFP

La presse quotidienne jeudi attend « un grand nettoyage » et aspire à de la « morale » de la part de la classe politique après le scandale Cahuzac tout en rappelant à la droite qu'elle n'a « guère de leçons à donner ».
 
« Notre république a besoin d'un grand nettoyage! », estime Patrick Le Hyaric dans L'Humanité.
«  Pourquoi la France n'est-elle pas capable de s'aligner éthiquement sur les démocraties scandinaves qui ont, depuis longtemps, un dégré zéro de tolérance à l'égard des dérapages des élus ? «  se demande Jean-Marcel Bouguereau (La République des Pyrénées).
Paul-Henri du Limbert du Figaro ne croit pas au renforcement de la « République exemplaire » ? « Depuis trente ans, quel président ne leur a pas promis cette perspective radieuse, qui n'a nullement empêché, comme on l'a vu, qu'un ministre du Budget fraude le fisc ? », regrette-t-il.
Dominique Quinio de La Croix juge que tout sera insuffisant si ceux qui « accèdent aux responsabilités politiques » (...) « n'exercent pas leur mission, leur mandat, avec droiture et rigueur morale. Oui, morale. »
« M. Hollande avait fait campagne pour rétablir une « République exemplaire ». La voilà, aujourd'hui, en faillite. Et lui sèchement interpellé par une droite qui n'a pourtant guère de leçons à donner sur ce terrain. » écrit l'éditorialiste du Monde.
« Mauvaises réponses », juge l'éditorialiste des « Echos » Jean-Francis-Pécresse ce matin . « Les réponses rapidement apportées par le chef de l'Etat aux graves questions posées par l'affaire Jérôme Cahuzac ne sont pas de nature à s'appliquer à un cas aussi hors normes. », estime-t-il.
Dans La Charente Libre, Dominique Garraud n'en pense pas moins: « Serpent de mer du quinquennat de Nicolas Sarkozy, la promotion par la loi d'une « République irréprochable » devient pour François Hollande aussi urgente que la bataille de l'emploi. », affirme-t-il.
Nicolas Demorand de Libération fait partie de ceux qui se demandent « pourquoi (...)les moyens d'investigation d'un Etat moderne se révèlent-ils moins efficaces que ceux déployés par un média d'information numérique, qui n'a pouvoir ni de police ni de justice? »
Philippe Reinhard de L'Eclair des Pyrénées va plus loin et « imagine mal que les plus hautes autorités de la République en aient moins su que les journalistes de Mediapart. » « Ou bien ils ont fait preuve d'une incroyable naïveté. Les deux dirigeants ont été soit menteurs, soit incompétents » écrit-il.
Daniel Muraz du Courrier Picard est de ceux qui constatent que « Les réactions rapides du PS et de l'Elysée ne peuvent empêcher le procès en amateurisme ou en duplicité qui s'esquisse. »
Hubert Coudurier du Télégramme rappelle que « de telles affaires font le jeu des populistes de tous bords ». « Cela devrait inciter les principaux responsables politiques, stimulés par les médias, à ne pas en faire des tonnes. », prévient-il. »
De son côté, Pascal Coquis (Les Dernières Nouvelles d'Alsace) trouve que l'opposition « a entonné à pleins poumons le choeur des vierges effarouchées -en feignant d'oublier qu'il y a quelques semaines encore elle offrait au pays un spectacle pitoyable et que le plus illustre de ses représentants est actuellement mis en examen pour abus de faiblesse ».
Patrice Chabanet dans Le Journal de la Haute-Marne ironise sur les responsables de droite qui « ne tarissent pas d'éloges sur le site Mediapart ». « En d'autres temps pas si lointains, ils s'en prenaient vertement au même site, accusé de parti pris dans des enquêtes concernant le précédent quinquennat... », rappelle-t-il en imaginant « un vaste torrent judiciaire et médiatique » nettoyant « les écuries d'Augias.
Dans Le Midi Libre, Jean-Michel Servant rêve que les politique lancent « un élan démocratique qui fera honneur au droit et à la République. », mais craint « que ce tintamarre ne soit finalement qu'un simple jeu de dupes » et « ne serve qu'à couvrir d'autres affaires toujours plus scandaleuses. Pour couvrir parmi eux d'autres Jérôme Cahuzac. »
(SOURCES AFP, LES ECHOS)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Le rapporteur général de la commission des finances dédouane Moscovici

Le Monde.fr
Christian Eckert, rapporteur général (PS) de la commission des finances à l'Assemblée nationale, se dit en mesure de confirmer point par point les déclarations de Pierre Moscovici.
Christian Eckert, rapporteur général (PS) de la commission des finances à l'Assemblée nationale, se dit en mesure de confirmer point par point les déclarations de Pierre Moscovici. | AFP/MARTIN BUREAU

Christian Eckert, député de Meurthe-et-Moselle, rapporteur général de la commission des finances à l'Assemblée nationale, vient au secours de Pierre Moscovici. Dans un communiqué diffusé jeudi en milieu de matinée, il indique avoir été destinataire sur sa demande, d'éléments du dossier de la Direction générale des finances publiques (DGFIP) relatives à Jérôme Cahuzac.



"Ces pièces ont été transmises en application de l'article 58 de la loi organique relative aux lois de finances par Pierre Moscovici, ministre de l'économie et des finances. Elles sont couvertes par le secret fiscal qui ne s'applique pas pour le rapporteur général de la commission des finances mais qui s'impose à lui." "Après un examen attentif du courrier de la DGFIP daté du 24 janvier à son homologue suisse (...), des réponses apportées en date du 31 janvier par les autorités helvétiques", le rapporteur général de la commission des finances se dit en mesure de confirmer point par point les déclarations de Pierre Moscovici.
Le député poursuit que "la demande faite aux autorités suisses (...) confirme l'absence de compte ouvert à l'UBS au nom de Jérôme Cahuzac ou de compte dont il serait ayant droit pour les périodes allant de 2006 à 2010." Et d'ajoute : "L'enquête en cours devra préciser sous quelle forme, auprès de quelles institutions et via quels intermédiaires les comptes que Jérôme Cahuzac reconnait aujourd'hui avoir détenus ont été ouverts".
Christian Eckert poursuit et indique qu'il pris "connaissance des instructions données par Jérôme Cahuzac à son administration pour demander à partir du 10 décembre 2012 de ne plus avoir à connaître, ni directement ni via son cabinet, des informations existantes ou à venir relatives à son dossier fiscal personnel. Si d'autres questions restent évidemment encore sans réponse, le rôle de l'administration fiscale et celui de Pierre Moscovici sont claires et transparentes, et sont juridiquement et moralement exemptes de tout reproche."










Mariage pour tous. Le débat au Sénat

 
 
    
L'adoption du projet de loi sur le «mariage pour tous» est examiné à partir de ce jeudi.
Mariage homosexuel, deuxième round. Alors que la mobilisation des opposants ne faiblit pas dans la rue, les sénateurs vont, à leur tour, débattre de ce projet de loi. Les débats devraient durer une dizaine de jours, le temps d'examiner les 280 amendements et trois motions déposés par l'UMP, chiffre qui contraste avec les 5 000 amendements discutés lors de l'adoption du texte à l'Assemblée en février.
Un débat qui se jouera à quelques voix
Le vote du texte s'annonce pourtant plus ardu qu'au Palais Bourbon : la gauche ne compte en effet que six voix de plus que la droite au Sénat. D'autant plus que des votes dissidents sont attendus, notamment du côté des députés PS de l'Outre-Mer, dont l'électorat est fortement opposé au mariage homosexuel. Inversement, à droite, trois sénateurs UMP ont ouvertement annoncé leur vote pour (Fabienne Keller, Jacqueline Farreyrol, Alain Milton) tout comme Chantal Jouanno (UDI), ex-ministre de Nicolas Sarkozy.
L'UMP, qui envisage de déposer une demande de référendum, proposera une « union civile » pour les couples homosexuels, ouvrant la possibilité de « l'adoption simple pour permettre de régulariser la situation des enfants de ces couples », selon Jean-Claude Gaudin, chef de file des sénateurs UMP. En revanche, la droite est farouchement opposée à l'adoption plénière, qui instaurerait l'idée de filiation. De leur côté, écologistes et communistes soumettront un amendement pour intégrer la PMA (procréation médicalement assistée), auquel le PS s'opposera.
« Il y a deux voix d'écart », veut croire Frigide Barjot, porte-parole du collectif La Manif pour tous, qui sera à nouveau dans la rue jeudi, tout comme les catholiques intégristes de Civitas.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

INSURRECTION

 

Colère des associations après le démantèlement d'un camp rom à Ris-Orangis


Les gendarmes ont démantelé mercredi matin un camp rom occupé par environ 250 personnes à Ris-Orangis(Essonne). La préfecture parle de "risques importants de sécurité", au grand dam des associations et d'anonymes qui se battaient depuis des mois pour faire de ce camp un "exemple".

Le camp de Roms était installé le long de la N7, à Ris-Orangis, depuis l'automne © Maxppp

"Un campement illicite situé sur la commune de Ris-Orangis, occupé depuis avril 2012 par environ 250 personnes de nationalité roumaine est en cours d'évacuation ce jour en application d'un arrêté municipal motivé par des risques importants de sécurité". Le communiqué de la préfecture de l'Essonne tombe mercredi matin. Les forces de l'ordre sont sur place, et démantèlent tôle par tôle, maison par maison, le camp installé près de la Nationale 7 depuis l'automne.
Il s'agit en fait de trois camps distincts ; dans l'un d'entre eux, l'association Pérou (pour Pôle d'exploration des ressources urbaines) avait construit en décembre dernier une salle polyvalente de 35 m², ainsi que des toilettes sèches. Objectif : aider à la sédentarisation. Un travail réduit en miettes selon les membres du collectif.
 
Le campement a été entièrement détruit par les pelleteuses © Radio France Étienne Monin

Les familles "à l'abri" selon la préfecture

Cette expérience menée sur le camp de Ris-Orangis, beaucoup y croyaient. Mais du côté de la mairie, on explique que le camp était devenu beaucoup trop gros pour une petite commune comme Ris-Orangis (28.000 habitants). La préfecture, de son côté, l'assure, par communiqué : "Préalablement à ce démantèlement et à la demande du préfet de l'Essonne, un diagnostic social avait été établi d'un commun accord entre le maire, le président du conseil général et le préfet. Un dispositif d'insertion par le travail a été lancé qui a finalement retenu 12 familles (38 personnes) pour participer à une plate-forme d'insertion avec installation d'une base de vie sur un terrain situé sur la commune de Ris-Orangis".
En attendant cette nouvelle expérience, les pouvoirs publics promettent que toutes les familles se sont vues proposer une "mise à l'abri". L'"Ambassade du Pérou", du nom de l'association de solidarité avec les Roms présente dans le camp, restera pour ses initiateurs une aventure inachevée.
 


 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

ECONOMIE

 

Cette nuit en Asie : les missiles de la Corée du Nord, la Banque du Japon contre la déflation


 

Les missiles de moyenne portée de type Musudan peuvent théoriquement atteindre une cible située à 3.000 kilomètres, et, sur le papier, frapper la Corée du Sud, le Japon et même l'île américaine de Guam dans l'océan Pacifique.

La Corée du Nord défie les Etats-Unis en repositionnant des missiles


Une batterie de missiles nord-coréens - Reuters
Une batterie de missiles nord-coréens - Reuters

Quelques heures après avoir annoncé solennellement que son armée avait reçu l'autorisation de déclencher éventuellement des frappes nucléaires contre les Etats-Unis, Pyongyang aurait, selon les services de renseignement sud-coréen et américain cités par des agences de presse, repositionné ce matin au moins une batterie de missiles de moyenne portée de type Musudan sur sa cote-est, donnant sur la mer du Japon. Les capitales de la région ne seraient toutefois pas en capacité de déterminer la charge exacte de cet engin qui peut théoriquement atteindre une cible située à 3.000 kilomètres, et pourrait, sur le papier, frapper la Corée du Sud, le Japon et même l'île américaine de Guam dans l'océan Pacifique. Washington a réagi mercredi en annonçant le déploiement « dans les prochaines semaines » d'une batterie antimissile THAAD .
 
Les experts qui doutent, pour la plupart, grandement de la capacité de Pyonyang à équiper ses missiles d'ogives nucléaires notent que le pays n'aurait par ailleurs jamais été en mesure de tester le fonctionnement de ces missiles de moyenne portée. Face à cette nouvelle provocation, Washington continue de se montrer prudent. Les Etats-Unis ont bien renforcer, ces derniers jours, leurs équipements militaires dans la région et enclenché le déploiement d'un spectaculaire réseau antimissile sur plusieurs sites de la zone -notamment à Guam -, mais ils cherchent, dans un même temps, à faire retomber les tensions dans la péninsule. En acceptant de jouer le jeu de l'escalade, ils craignent de voir le régime de Pyongyang se retrouver contraint de surenchérir pour sauver sa crédibilité en provoquant un incident aux circonstances gravissimes. Les analystes restent convaincus que le clan du dictateur Kim Jong-un, qui tient le pays, ne veut pas d'une guerre qui entraînerait obligatoirement sa perte.
Au delà des discours belliqueux et des mises en scènes militaires, Pyongyang a renouvelé aujourd'hui le blocage du parc industriel intercoréen de Kaesong, situé sur son territoire. Les autorités ont laissé repartir des Sud-coréens employés sur le site, où ont investi 123 entreprises sud-coréennes, mais ont fermé, pour le deuxième jour consécutif, leur frontière à plusieurs centaines de travailleurs et à des camions de livraison venant du Sud.

La Banque du Japon enclenche sa guerre contre la déflation

Aujourd'hui, à l'issue de la première réunion de son tout nouveau conseil de politique monétaire, la Banque du Japon (BoJ) devrait en enclencher sa guerre contre la déflation. Après l'avoir maintes fois annoncé dans les médias et au Parlement, Haruhiko Kuroda, le nouveau gouverneur de la banque soutenu par le premier ministre conservateur Shinzo Abe, devrait obtenir une accélération du programme d'assouplissement quantitatif organisé par l'institution. Il espère ainsi graduellement générer une hausse des prix dans l'archipel. La BoJ va ainsi pousser à la hausse les volumes des actifs qu'elle compte racheter sur les marchés au fil des mois, dans l'espoir de libérer des liquidités dans les banques commerciales, et devrait aussi annoncer qu'elle va acquérir des titres réputés un peu plus risqués pour soulager encore les grands banques. S'étant jusqu'ici concentré sur le rachat de titres à maturité plutôt courtes, soit au maximium 3 ans, elle va désormais porter son intérêt sur de la dette ayant une échéance de 5 ou 10 ans. Le rachat de titres liés à des fonds indiciels (ETF) ou à des fonds immobiliers devrait aussi être évoqué au cours de la réunion, dont les courtiers scrutent l'issue. Ils jugeront à l'ambition du programme de rachats annoncé aujourd'hui, la capacité d'Harukiho Kuroda à imposer sa politique monétaire très agressive au reste de la direction de la banque.
Correspondant à Tokyo.










La Cour des comptes s'intéresse au lanceur Ariane

Le Monde.fr avec AFP
 "Actuellement, c'est toujours la France qui supporte, à près de 80 %, l'ensemble des coûts relatifs au Centre spatial guyanais, et à près de 60 % le soutien à l'exploitation du lanceur Ariane 5", souligne la Cour des comptes.
"Actuellement, c'est toujours la France qui supporte, à près de 80 %, l'ensemble des coûts relatifs au Centre spatial guyanais, et à près de 60 % le soutien à l'exploitation du lanceur Ariane 5", souligne la Cour des comptes. | AFP/DOMINIQUE FAGET

L'accès européen à l'espace, garanti par le Centre spatial guyanais (CSG) et le lanceur Ariane, est "essentiellement financé par la France", pointe jeudi la Cour des comptes, préconisant "une répartition plus équitable" de l'effort financier entre ses bénéficiaires. "Actuellement, c'est toujours la France qui supporte, à près de 80 %, l'ensemble des coûts relatifs au CSG, et à près de 60 % le soutien à l'exploitation du lanceur Ariane 5", souligne la Cour des comptes dans un référé publié par le Figaro.

Selon elle, "la question se pose dès aujourd'hui d'une répartition plus équitable de l'effort financier concernant le CSG et le soutien à l'exploitation des lanceurs entre les Etats membres de l'Agence spatiale européenne (ESA) et de l'Union européenne, bénéficiaires de l'accès garanti à l'espace".
Les sages de la rue Cambon recommandent ainsi au gouvernement de "se préparer dès maintenant à négocier, en vue du prochain conseil ministériel" de l'ESA, en 2014, "une participation homogène, et garantie sur le long terme, de nos principaux partenaires de l'ESA et de l'Union européenne, à l'ensemble des composantes de l'accès garanti à l'espace".
La Cour des comptes pointe par ailleurs les "faiblesses" de la filière Ariane 5, dont l'exploitation requiert "un soutien financier de l'ordre, en moyenne, d'une vingtaine de millions d'euros par tir" et qui est "inadaptée pour la plupart des lancements institutionnels européens".
Elle épingle les deux autres lanceurs utilisés au CSG : Soyouz, qui "n'assure pas l'autonomie de l'accès (européen) à l'espace dans la mesure où il dépend de notre partenaire russe", et Vega, petit lanceur à la capacité limitée, dont le coût "dépasse largement celui des lanceurs concurrents".

ARIANE 6 EN QUESTION
La Cour relève enfin que la France "est la seule à s'engager résolument dans le financement d'Ariane 6", dont le développement a été acté lors de la conférence ministérielle de l'ESA de novembre dernier. Dans le cas où Ariane 6 ne serait finalement pas retenue lors de la prochaine ministérielle de 2014, la France "aurait dépensé en pure perte un total de l'ordre d'un peu plus de 200 millions d'euros", souligne-t-elle.
La Cour des comptes recommande notamment de "définir de manière claire et cohérente l'objectif d'utilisation de Soyouz au CSG dans l'hypothèse d'une mise en service d'Ariane 6, qui vise le même marché que le Soyouz".
Elle préconise également d'étudier la possibilité de développer de nouveaux lanceurs "à maîtrise d'œuvre française en dehors du cadre de l'ESA avec le ou les seuls pays - Allemagne, voire Italie - les plus concernés".











Une filiale d'Areva arrête sa production après un accident mortel aux Pays-Bas

           
Centrale nucléaire de Chinon     
© Nyks - Wikimedia - C.C   

Enrichment Technology, une coentreprise d'Areva et Urenco, a annoncé mercredi la fermeture de ses installations dans cinq pays, après la mort de deux employés à la suite d'un accident la semaine dernière dans son usine néerlandaise.
Le groupe, qui fournit Urenco et Areva en installations destinées à enrichir de l'uranium, a arrêté sa production le 31 mars aux Pays-Bas, en Allemagne, en France, aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.
"Nous ne savons pas quand la production reprendra", a déclaré une porte-parole sans donner plus de détails sur l'accident.
"A l'heure actuelle, la sécurité est notre principale préoccupation", a-t-elle ajouté, précisant que la police et des inspecteurs de la santé et de la sécurité enquêtaient sur l'accident.
L'agence néerlandaise ANP a rapporté que les deux employés étaient décédés des suites d'un accident qui s'est produit dans les installations d'Almeno, dans l'est des Pays-Bas.
Enrichment Technology, qui emploie 2 000 personnes, est possédé à part égale par Areva et Urenco, première entreprise mondiale d'enrichissement de l'uranium, elle-même contrôlée par le Royaume-Uni, les Pays-Bas et les deux principaux groupes allemands de services aux collectivités, E.ON et RWE.
Avec Reuters











SOCIETE

 

Trois mois après la tuerie de Newtown, le Connecticut durcit ses lois sur les armes

 


Fleurs, ballons et bougies déposés le 18 décembre 2012 à l'entrée de l'école de Newton en hommage aux enfants victimes d'une fusillade.
Fleurs, ballons et bougies déposés le 18 décembre 2012 à l'entrée de l'école de Newton en hommage aux enfants victimes d'une fusillade. (Photo Brendan Smialowski. AFP)
                                                         

Le 14 décembre dernier, 26 personnes ont été tuées dans une école de cet Etat américain, qui a voté mercredi plusieurs mesures pour renforcer la législation existante.

Libération
Trois mois et demi après le massacre des petits écoliers de Newtown, le Connecticut, théâtre de la tragédie, a voté mercredi le renforcement de ses lois sur les armes à feu, devenant selon ses législateurs l’Etat américain le plus strict en la matière.
 
Après plusieurs heures de débat, le Sénat a voté par 26 voix à 10 pour ce renforcement, et la Chambre devait lui emboîter le pas dans la soirée. Le gouverneur démocrate Dan Malloy a prévu de signer la loi dès jeudi. Le Connecticut (nord-est) est le troisième Etat à durcir ainsi sa législation depuis le drame du 14 décembre, dans lequel 20 enfants et six adultes ont été tués à l’école Sandy Hook.
La nouvelle loi, objet d’un accord difficile, négocié pendant des semaines entre républicains et démocrates, rend obligatoire la vérification des antécédents de tous les acheteurs d’armes à feu, qu’il s’agisse de ventes privées ou publiques.
Plus de 160 armes d’assaut y seront désormais interdites, contre 66 précédemment. L’achat et la revente de chargeurs de grande capacité (plus de dix balles) seront également interdits. Ceux qui en possèdent n’ont pas à s’en débarrasser mais devront être enregistrés.
Et les propriétaires d’armes devront désormais s’assurer qu’elles sont inaccessibles non seulement aux moins de 16 ans, comme auparavant, mais aussi aux personnes jugées à risque. En outre, les personnes ayant été hospitalisées dans un établissement psychiatrique ne seront pas autorisées à posséder une arme pendant cinq ans (contre un an jusqu’à présent).
La nouvelle loi prévoit aussi la création d’un fichier des personnes condamnées pour des actes impliquant des armes, une première aux Etats-Unis. Seuls trois Etats ont durci leur législation
Elle a été vivement dénoncée mercredi par des centaines de manifestants rassemblés près du Capitole du Connecticut, dont certains s’étaient précipités ces derniers jours chez les armuriers pour acheter ce qui ne sera plus autorisé. Avant son adoption, cette nouvelle législation avait fait l’objet d’intenses discussions au sein d’un groupe de travail bipartisan, mis en place après la tragédie de Newtown.

30 000 morts par armes à feu par an

Le 14 décembre, Adam Lanza, un jeune déséquilibré de 20 ans avait ouvert le feu dans deux classes de CP de Sandy Hook avec un fusil d’assaut, tuant en moins de 5 minutes 20 petits élèves et 6 femmes de l’encadrement, et traumatisant le pays.
Mais depuis, l’effet Newtown s’est émoussé dans l’opinion publique, et en dépit des efforts du président Obama, contré par la NRA, le puissant lobby des armes, tout espoir de voir le Congrès renforcer de manière significative la législation sur les armes au niveau national a disparu. L’interdiction des armes d’assaut, en vigueur de 1994 à 2004, ne sera notamment pas renouvelée.
Et seuls trois Etats ont modifié leur législation depuis Newtown. New York a été le premier en janvier. Le Colorado a suivi en mars, et désormais le Connecticut a agi à son tour.
Selon le Centre de prévention de la violence armée (Law Center to prevent gun violence) 16 Etats ont cependant introduit en 2013 des projets de loi visant à généraliser la vérification des antécédents des acheteurs des armes à feu, et 17 Etats l’ont fait pour interdire les chargeurs de grande capacité. Les armes à feu tuent chaque année quelque 30 000 personnes aux Etats-Unis.










JUSTICE ?

 

La couronne à la barre

L'infante Cristina, fille cadette du roi d'Espagne Juan Carlos, a été inculpée dans le cadre d'une enquête pour détournement de fonds visant son mari
 
l'infante d'espagne cristina inculpée © reuters - 2013
 
La maison royale se dit "surprise" par la mise en cause de la fille du roi. Mais le juge qui a convoqué l’infante Cristina justifie sa décision par le contenu du dossier, et parce que ne pas la convoquer reviendrait à "discréditer la maxime selon laquelle la justice est la même pour tous".
Cette affaire tournait depuis 2011 autour de la famille royale. Depuis que Iñaki Urdangarin, un ancien champion de handball de 45 ans reconverti dans les affaires et mari de l’Infante, a été mis en examen dans une affaire de détournement de plusieurs millions d'euros d'argent public.
Il a toujours répété que ni sa femme ni aucun membre de la famille royale n’était au courant de ses activités, mais son ex-associé a affirmé le contraire et l’Infante va être obligée de s’expliquer dans le bureau du juge Castro le 27 avril. Le magistrat dit posséder des indices qui laissent entendre que l'infante a pu "consentir à ce que son lien de parenté avec le roi Juan Carlos soit utilisé par son mari". Elle sera interrogée sur des détournements d'argent public
et des fraudes fiscales d'un montant de six millions d'euros commis par son mari, Inaki Urdangarin, lorsqu'il dirigeait l'organisation caritative Noos.
Cette mise en cause tombe d’autant plus mal pour la monarchie espagnole, que le crise aidant, les espagnols sont devenus intolérant pour ce qui concerne les frasques de la famille royale et son style de vie dispendieux.  
L’affaire Urdangarin ternit depuis plus d'un an l'image de la monarchie et le roi Juan Carlos lui-même a été au centre d’un scandale, au printemps 2012, lors qu’a été découverte la très coûteuse partie de chasse que le roi s’était offert au Botswana. Le souverain avait dû présenter des excuses au pays qui ne semble pas lui avoir pardonné.
Les précisions à Madrid de Marie-Hélène Ballestero










"Offshore Leaks" : un scandale fiscal planétaire




86 journalistes du monde entier se sont procurés des millions de fichiers relatifs à des transactions "offshore". Russes, Américains, Français, personne n'est épargné.

Les sociétés impliqués seraient principalement établies dans les îles Vierges britanniques, aux Caïmans, aux îles Cook, aux Samoa et à Singapour. (SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA)
Les sociétés impliqués seraient principalement établies dans les îles Vierges britanniques, aux Caïmans, aux îles Cook, aux Samoa et à Singapour. (SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA)



Après les aveux de Jérôme Cahuzac, c'est un scandale fiscal international qui risque de secouer la planète. 86 journalistes du monde entier issus de 38 médias ("The Guardian", la BBC, le "Washington Post", "Le Soir" ou encore "Le Monde") se sont procurés plus de 2,5 millions de documents relatifs à des transactions "offshore", concernant près de 130.000 sociétés et particuliers.
Après un travail d'analyse de 15 mois sous la direction de l'International Consortium of Investigate Journalists (ICIJ) à Washington, ces journalistes assurent que la fuite informatique équivaut, selon "Le Soir" à 160 fois le volume des câbles diplomatiques, révélés par WikiLeaks en 2010.
Il s'agirait principalement de courriers électroniques, de bases de données, de tableurs, de copies de papiers d'identité, lettres, précise "Le Monde" qui évoque un système mondialisé d'évasion fiscale à travers plus de 120.000 sociétés-écrans. Selon le journaliste du "Soir", Alain Lallemand, "la première fuite est arrivée il y a un peu plus d'un an et demi sous forme d'un disque dur, une sorte de mode d'emploi, dans les mains d'un journaliste australien, qui est directeur d'un réseau international de journalistes".

130 Français touchés

Les révélations éclaboussent la Russie, l’Azerbaïdjan, les Philippines, le Kazakhstan, Chypre, la Thaïlande, le Zimbabwe, la dictature birmane mais aussi, plus prosaïquement, les plus fortunés d’Amérique du Nord et d’Europe de l’Ouest, assure "Le Soir". Les personnalités ? Des proches de Vladimir Poutine, le président russe, les filles du président de l'Azerbaïdjan, une collectionneuse d'art espagnole ou encore l'ancien ministre des finances de la Mongolie. Mais aussi des dentistes américains ou encore des villageois grecs qui échappent ainsi aux services fiscaux de leurs pays respectifs. 
La France, déjà traumatisée par l'affaire Cahuzac, n'est pas épargnée : il y aurait, selon "Le Monde", 130 Français impliqués dans le scandale. Parmi eux, figure l'homme d'affaires français, Jean-Jacques Augier, l'un des trésoriers de la campagne de François Hollande. Celui-ci a confirmé au "Monde" être actionnaire de deux sociétés offshore dans les îles Caïmans, par le biais de son holding financier Eurane.
Les sociétés impliqués seraient principalement établies dans les îles Vierges britanniques, aux Caïmans, aux îles Cook, aux Samoa, à Singapour. Les experts cités par "The Guardian" estiment que l'argent placé dans ces paradis fiscaux et qui échappe donc de cette façon au fisc est l'équivalent du Produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis et du Japon réunis !
R.F. - Le Nouvel Observateur
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Peut-on placer de l'argent sur des comptes à l'étranger ?

 

Avec l'affaire Cahuzac et les révélations concernant le trésorie de la campagne présidentielle de François Hollande, la question des paradis fiscaux et de l'évasion fiscale occupe le devant de l'actualité. 
Avec l'affaire Cahuzac et les révélations concernant le trésorie de la campagne présidentielle de François Hollande, la question des paradis fiscaux et de l'évasion fiscale
 
 

L'argent placé à l'étranger : voilà le cocktail qui agite la ces derniers jours. Après les aveux de Jérôme Cahuzac, qui a reconnu avoir un compte à l'étranger pour un montant de 600 000 euros, et les révélations concernant les entreprises de Jean-Jacques Augier, trésorier de la campagne de François Hollande, domiciliées aux îles Caïmans, la question du blanchiment d'argent occupe le devant de la scène.                                        
 
 
 Mais la loi est complexe : que peut-on faire ? A-t-on le droit de placer de l'argent sur des comptes à l'étranger ?

Que peut faire un particulier ?
 
C'est le cas de Jérôme Cahuzac, qui a avoué détenir un compte à l'étranger. Ceci n'est pas illégal en soi. Ce qui est illégal, c'est de ne pas déclarer cet argent au fisc français, et d'échapper ainsi à l'impôt.

A condition de le déclarer lors de sa déclaration annuel de revenus, chacun peut donc ouvrir un compte à l'étranger. Il n'existe pas de plafond sur les sommes que l'on peut placer à l'étranger. Ces sommes, qu'il s'agisse de , d'intérêts, de dividendes ou de plus-values, sont ensuite fiscalisés comme si elles étaient perçues en France.

Quel intérêt d'avoir un compte à l'étranger quand il est déclaré ? Fiscalement aucun, puisque l'argent placé n'échappe pas à l'impôt. Mais avoir un compte dans un pays peut être utile en cas de séjour réguliers dans ce pays, de résidence sur place ou d'activité professionnelle. Ainsi, le fondateur du site Mediapart Edwy Plenel confessait sur Twitter début décembre 2012.... avoir un compte en Suisse pour pouvoir enseigner là-bas !

L'avantage peut également résider dans les garanties qu'offre le pays choisi, notamment en cas de faillite d'une banque. Slate.fr expliquait notamment qu'en France, l'argent d'une assurance-vie «rentre dans le bilan de l'assureur, s'il fait faillite vous perdez tout; ce n'est pas le cas au Luxembourg». Le détenteur d'un compte à l'étranger peut aussi tout simplement estimé que son argent sera mieux géré ailleurs qu'en France.

Que peut faire une entreprise ?
C'est la situation du trésorier de la campagne de François Hollande en 2012, Jean-Jacques Augier. Selon lemonde.fr, ce dernier est actionnaire de deux sociétés offshore dans les îles Caïmans, liées à ses activités en Chine de 2005 à 2009. Il a fait ces investissements par le biais de Capital Concorde Development, une holding qui gère toutes ses affaires chinoises et qui est une filiale de sa société française Eurane. «Rien n'est illégal», insiste-t-il, même s'il reconnaît qu'il a «peut-être manqué de prudence».

Selon lemonde.fr, «la loi est claire : selon l'article 209-B du code général des impôts, si une société française détient une entité juridique dans un pays doté d'un régime fiscal privilégié, directement ou par une filiale, et que cette entité n'a pas d'activité économique réelle mais porte des actifs dits "passifs" (des dividendes, des prêts, etc.), alors elle est imposable en France». Aux yeux de la loi française, difficile de mettre en cause Jean-Jacques Augier, dont l'entreprise Capitale Concorde Development a, ou avait, de réelles activités en Chine et donc une justification économique. La suite concerne donc la législation chinoise.

De son côté, l'homme d'affaires affirme que ses opérations sont légales et déclarées. «Ces deux prises de participation n'ont entraîné aucun avantage fiscal particulier ni en France, ni ailleurs, précise ce jeudi après-midi un communiqué d'Eurane. Ces deux participations sont intégrées en toute transparence, conformément à la législation fiscale, et ce depuis l'origine, dans les comptes de la société d'investissement Eurane en France et dans ceux de la société Capital Concord Development à Hong Kong». Selon le même communiqué, Jean-Jacques Augier précise qu'il «ne détient aucun actif, compte ou participation à titre personnel à l'extérieur du territoire français».

En 2009, le magazine Alternatives économiques avait enquêté sur la présence des entreprises françaises dans des paradis fiscaux. «Toutes les multinationales françaises y sont implantées, avec parfois des niveaux de présence assez élevés en termes absolus», écrivait le magazine.

Interrogées par Le Figaro, nombre d'entreprises avaient expliqué «leur présence par l'exercice de leurs métiers, qu'il soit de négoce (billets d'avion, contrats d'assurance, parfums…) ou à vocation industrielle (usines, centre de recherche, grands travaux…).» Certaines avaient rappelé que leur présence dans des paradis fiscaux ne changeait rien en terme d'impôt en France puisqu'elles étaient placées sous le régime fiscal du «bénéfice mondial consolidé». Celui-ci soumet toutes les filiales d'un groupe à la fiscalité française, déduction faite des impôts payés localement.

D'autres entreprises vont jusqu'à évoquer une optimisation fiscale, mais pas une évasion. En septembre 2009, toujours au Figaro, Jean Clamon, directeur délégué de BNP Paribas, le reconnaissait ainsi : «Si avons choisi en Europe le Luxembourg et l'Irlande pour installer des sociétés d'assurances et de réassurance, c'est en partie pour raison fiscale. Les taxes sur les contrats y sont plus faibles et le cadre juridique bien adapté».

LeParisien.fr










Sondages de l'Elysée : perquisitions au domicile et au bureau de Patrick Buisson

Le Monde.fr avec AFP 

Une perquisition était en cours, jeudi matin 4 avril, au bureau et au domicile parisien de l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Patrick Buisson, dans l'affaire dite des sondages de l'Elysée, a-t-on appris de source proche du dossier confirmant une information de M6.

 "Je ne fais aucune déclaration", a déclaré Patrick Buisson, contacté par l'AFP. A l'origine de cette affaire, une première plainte de l'association Anticor pour favoritisme déposée en 2010. Elle visait une convention commerciale signée en 2007 par l'ex-directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy, Emmanuelle Mignon, avec la société de conseil Publifact de Patrick Buisson.
En 2009, la Cour des comptes avait épinglé ce contrat, passé sans qu'"aucune des possibilités offertes par le code des marchés publics pour respecter les règles de la mise en concurrence (...) n'ait été appliquée". Après une longue bataille procédurale d'Anticor, la Cour de cassation a autorisé en décembre 2012 le juge Serge Tournaire à enquêter sur ce contrat.
INTROUVABLES
L'enquête a été élargie en janvier à l'ensemble des sondages commandés durant le quinquennat Sarkozy aux sociétés Publifact, PubliOpinion, Giacometti-Peron, Ipsos, Ifop, OpinionWay, Sociovision, TNS Sofrès et CSA. La plainte d'Anticor s'appuie notamment sur des documents (factures, conventions, contrats) recueillis par le militant écologiste grenoblois Raymond Avrillier, qui a lui aussi porté plainte.
Les investigations portent sur d'éventuels faits de "favoritisme", "détournements de fonds publics", complicité et recel de ces délits, à l'occasion des contrats et marchés conclus pour ces sondages. La semaine passée, l'avocat d'Anticor, Jérôme Karsenti, avait annoncé que les sondages commandés par la présidence de la République lors des deux dernières années du quinquennat de Nicolas Sarkozy étaient introuvables à l'Elysée, que ce soit dans les archives ou au service financier. "La directrice de cabinet de François Hollande, Sylvie Hubac, a répondu dans un courrier à M. Avrillier que les documents demandés ne se trouvaient ni aux archives, ni aux services financiers", avait déclaré Me Karsenti, qui confirmait une information de l'hebdomadaire Marianne.

 











DIVERS
 
La traque de la mystérieuse matière noire pourrait bientôt aboutir
 
 
L'entrée du Cern, à Genève, le 4 juillet 2012 (AFP/Archives, Fabrice Coffrini)
WASHINGTON — La traque de la mystérieuse matière noire invisible qui formerait près d'un quart de l'Univers pourrait bientôt aboutir selon des physiciens citant les premiers résultats mercredi d'une expérience avec un instrument à bord de la Station spatiale internationale (ISS).
Ces chercheurs expliquent avoir observé l'existence d'un excès d'antimatière, d'origine inconnue, dans le flux des rayons cosmiques qui pourrait avoir résulté de l'annihilation de matière noire.
Ces résultats, publiés dans la revue Physical Review Letters, proviennent d'une expérience menée pendant 18 mois avec le spectromètre magnétique Alpha (AMS) attaché à l'ISS.
Les "résultats sont compatibles avec des positrons --une particule d'antimatière-- pouvant provenir de la destruction de particules de matière noire...", précise, dans un communiqué, le Cern (Organisation européenne pour la recherche nucléaire) à Genève.
"Mais ces observations ne sont pas encore suffisamment concluantes pour écarter d'autres explications", principalement un pulsar (une étoile à neutron), ajoute l'organisation.
"Avec davantage de données nous allons apprendre plus quant à la nature de cet excès d'antimatière et avec de la chance nous pourrons faire une découverte très excitante", a par ailleurs déclaré dans une conférence de presse à Washington Michael Salamon, du département américain de l'Energie.
"Si nous détectons de la matière noire et apprenons quelque chose de sa nature nous aurons fait une avancée majeure dans notre compréhension de la physique", a-t-il ajouté.
"Nos résultats confortent l'existence de la matière noire mais nous ne pouvons pas exclure l'origine d'un pulsar", a indiqué à la presse le physicien américain Samuel Ting, prix Nobel et professeur au Massachusetts Institute of Technology, qui dirige cette recherche.
Celui-ci avait auparavant déclaré dans un communiqué qu'"au cours des prochains mois, l'AMS pourra dire avec certitude si ces positrons sont bien la signature de matière noire ou autre chose".
Le professeur Ting est le concepteur de l'AMS, un instrument à 2,5 milliards de dollars et premier spectromètre magnétique envoyé dans l'espace.
Grand mystère de la physique moderne
Les équipes scientifiques européennes et américaines ont analysé quelque 25 milliards de particules, dont 400.000 positrons, avec des énergies variant de 0,5 à 350 Gigaelectronvolts.
La présence de matière noire dans notre univers n'est jusqu'à présent détectée qu'indirectement par ses effets gravitationnels.
Toutefois, la nature de cette matière furtive demeure l'un des plus grands mystères de la physique moderne.
La matière noire n'est pas formée de neutrons, de protons ou d'électrons du modèle standard de la physique décrivant la matière visible, qui ne représente que 4 à 5% de l'Univers.
Ce modèle n'inclut pas la gravité, une des principales forces du cosmos, d'où le besoin d'une théorie plus large et les indices de recherche les plus prometteurs pointent vers la matière noire, selon les physiciens.
Cette matière fantôme serait formée de particules exotiques de grande masse --six fois celle des particules ordinaires-- regroupées sous le nom de WIMP (Weakly interacting massive particles) qui ont de faibles interactions avec la matière visible.
Outre les 5% de matière visible et les 23% de matière noire formant le cosmos, les autres 72% correspondent à l'énergie sombre, une force qui expliquerait l'accélération de l'expansion de l'Univers.
L'idée de la matière noire est née il y a 80 ans lorsque l'astrophysicien américano-helvétique Fritz Zwicky a découvert qu'il n'y avait pas assez d'étoiles ou de masse dans les galaxies observées pour que la gravité puissent les tenir ensemble.
Les scientifiques comptent aussi sur le Grand Collisionneur de Hadron du Cern, plus grand accélérateur de particules au monde, dont la puissance devrait permettre de briser des électrons, des quarks ou des neutrinos pour débusquer la matière noire.










Changement de pape, changement de style


Par Laurent KALFALA

Le pape François 1er embrasse un enfant à la fin de la messe du dimanche des rameaux sur la place Saint-Pierre, le 24 mars 2013 (photo: AFP / Gabriel Bouys)
AFP / Gabriel Bouys


ROME - Vincenzo Pinto relit une seconde fois l’email qu’il va envoyer au service de presse du Vatican pour demander son accréditation de photographe. Pas question de se tromper dans les formules de politesse. Dans le même registre, il est inutile d'essayer d’approcher le pape sans veste, chemise blanche et cravate noire. Au Saint-Siège, on est très à cheval sur le protocole. D’ailleurs pour parer à toute éventualité, nous conservons toujours au bureau photo de l’AFP un costume de secours…
Pourtant, s’il y a bien quelqu’un qui prend des libertés avec les procédures officielles, c’est le pape François lui-même. Depuis son élection, il a complètement changé la manière de travailler des photographes.


Le pape François Ier prend un enfant handicapé dans ses bras après avoir célébré la messe de Pâques, le 31 mars 2013 au Vatican (photo: AFP / Alberto Pizzoli)
AFP / Alberto Pizzoli


«Avec Benoît XVI, nous étions arrivés à une sorte de routine. Nous savions comment les cérémonies se déroulaient, les gestes attendus, et il était simple de prévoir l’emplacement où chaque photographe devait se trouver pour réussir les photos importantes, dit Gabriel Bouys le chef-photographe du bureau de Rome. Le Pape François, lui, est imprévisible. Il préfère les bains de foule aux gestes officiels. Pour le dimanche de Pâques, il a décidé à la surprise générale de faire le tour de la place Saint Pierre en papamobile, une excursion absolument pas prévue au programme. Un autre jour, il est descendu de la voiture pour prendre un handicapé dans ses bras.»


Le pape François Ier salue la foule le 19 mars sur la place Saint-Pierre (Photo: AFP / Filippo Monteforte)
AFP / Filippo Monteforte


«Autant, lors des cérémonies avec le pape précédent où tout était minuté, il était pour moi difficile d’assigner les positions de chacun, sans favoriser tel ou tel photographe, autant aujourd’hui avec le Pape François, chacun peut avoir sa chance de faire LA photo», poursuit Gabriel Bouys.
«Pour les photos, c’est un pape en noir et blanc, pas en couleurs. Il porte des chaussures noires et lors des cérémonies de Pâques, il a prononcé son « Urbi et Orbi » en simple habit blanc!» relève Alberto Pizzoli.


Le pape François Ier salue les fidèles après avoir célébré la messe de Pâques, le 31 mars 2013 au Vatican (photo: AFP / Alberto Pizzoli)
AFP / Alberto Pizzoli


«L’autre jour, lorsqu’il est arrivé à la prison pour célébrer la messe, il a baissé la fenêtre de sa voiture pour saluer la foule, alors que nous les photographes étions de l’autre côté, ajoute Andreas Solaro, un autre photographe de l'AFP à Rome.
Filippo Monteforte, qui a réalisé la désormais célèbre photo de l’éclair sur la basilique Saint-Pierre le jour de la démission de Benoît XVI, a quant à lui remarqué que s’il a attendu des jours entiers sous la pluie battante l’élection d’un nouveau pape, depuis que François a été élu, il n’a pas plu une seule fois lors de ses apparitions officielles… Serait-ce un signe?


Des bonnes soeurs agitent un drapeau argentin sur la place Saint-Pierre avant la messe du dimanche des Rameaux célébrée par le pape François, le 24 mars 2013 (photo: AFP / Andreas Solaro)
AFP / Andreas Solaro


«Nous allons faire de grandes photos avec lui, c’est certain, car ses gestes imprévisibles peuvent donner de grandes images lorsque la foule s’enflamme autour de lui, il vient très près des gens, les embrasse, reprend Vincenzo Pinto. Mais nous allons en rater aussi, car nous n’aurons pas eu la possibilité de couvrir certains grands événements. Par exemple, lorsqu’il a rencontré Benoît XVI à Castelgandolfo ou lorsqu’il est allé laver les pieds des détenus pour le jeudi Saint, le Vatican ne nous donnait pas la possibilité d’y assister. Seul un photographe du service de presse du Saint-Siège était présent…»


Le pape François Ier lave les pieds d'un détenu lors d'une visite au centre pénitentiaire pour jeunes détenus de Casal del Marmo, près de Rome, le 28 mars 2013 (photo: AFP / Osservatore Romano)
AFP / Osservatore Romano


Nous constatons aujourd’hui, remarque Gabriel Bouys, qu’il est l’un des personnages dont les photos sont les plus publiées sur la planète… avec celles de Lionel Messi, l’attaquant du Barça, un autre Argentin. Alors, nous attendons impatiemment le jour historique de la rencontre entre le Pape et le Messi!


Le pape François se voit offrir un maillot de l'équipe de football argentine de San Lorenzo par un fidèle pendant les fêtes de Pâques sur la place Saint-Pierre, le 31 mars 2013 (photo: AFP / Vicenzo Pinto)
AFP / Vicenzo Pinto









Antennes-relais : une étude montre des effets concrets sur la santé de jeunes rats



L'Institut national de l'Environnement industriel et des risques a mené une étude, conjointement à l'Université de Picardie Jules-Verne, qui montre notamment que le sommeil des jeunes rats était perturbé par le rayonnement électromagnétique produit, par exemple, par les antennes-relais. De quoi se poser des questions quant aux effets sur les humains.

Les antennes-relais, comme ici à Lille, ont-elles un effet néfaste sur notre organisme ? © Maxppp

Les antennes-relais de téléphonie mobile sont une nouvelle fois pointées du doigt. Et cette fois, ce sont des analyses scientifiques qui viennent jeter un certain trouble.
Les scientifiques de l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (INERIS), en collaboration avec l'Université de Picardie Jules-Verne, ont mené des expériences sur de jeunes rats, dont certains étaient exposés à des rayonnements électromagnétiques d'un volt par mètre, soit la puissance que l'on peut ressentir quand on habite ou que l'on se promène près d'une antenne-relais. Les rats exposés ont développé plusieurs affections : une moins bonne régulation thermique, un plus grand appétit, et un sommeil paradoxal (celui des rêves) plus morcelé. 
"Le plus étonnant, c'est que, à ces niveaux d'intensité qui sont très faibles, on puisse observer des effets qui sont très nets" (René de Seze, directeur de recherche à l'INERIS)
Même si ce fractionnement du sommeil paradoxal a forcément un effet, les scientifiques doivent poursuivre leurs expériences pour déterminer lequel. Une certitude : l'exposition à ces champs électromagnétiques perturbe le corps des rats, et par extension, celui des hommes.
 

 
 
 






 

Le grand rabbin de France avoue un plagiat et un mensonge

   

Le Grand Rabbin de France Gilles Bernheim le 7 janvier 2011 à Paris.
Le Grand Rabbin de France Gilles Bernheim le 7 janvier 2011 à Paris. (Photo Lionel Bonaventure. AFP)
                                                                                

Plusieurs universitaires ont détecté dans les «Quarante méditations juives» de Gilles Bernheim des similitudes troublantes avec d'autres ouvrages, que l'intéressé a d'abord vivement démenties, avant de reconnaître son erreur.

Libération
Le grand rabbin de France Gilles Bernheim a reconnu mercredi un plagiat et un mensonge, admettant avoir réagi «avec maladresse» quand les premières accusations sont apparues à l’encontre de son ouvrage Quarante méditations juives. «Les plagiats démasqués sur Internet sont avérés», a-t-il avoué dans un communiqué daté de Jérusalem, alors que le doute montait au sujet de l’originalité de l’ouvrage publié en 2011 chez Stock.
 
Le responsable religieux a expliqué avoir confié une partie «des travaux de recherches et de rédaction» de son livre à un étudiant «par manque de temps». «C’est la seule et unique fois que je me suis livré à un tel arrangement. (...) Ce fut une terrible erreur. (...) J’ai été trompé. Pour autant, je suis responsable», poursuit-il. Gilles Bernheim ajoute «regretter» ses dénégations initiales : «Ma réaction devant la première évidence de plagiat a été émotionnelle, précipitée et maladroite. Je l’analyse rétrospectivement comme du déni.»
Les ennuis du Grand Rabbin ont commencé quand un professeur agrégé Pierre Girardey a repéré des similitudes troublantes entre son livre et des réponses du philosophe décédé Jean-François Lyotard à Elisabeth Weber, publiées en 1996 dans Devant la loi (Desclée de Brouwer).
«Pierre Girardey a eu un oeil averti et m’a soumis les deux textes. Comme mon blog s’intéresse à la philosophie contemporaine et à des thématiques qui relèvent de l’écriture, je les ai mis en ligne», a expliqué à l’AFP Jean-Clet Martin qui anime le site Strass de la philosophie.
Quelques jours plus tard, Gilles Bernheim publie un démenti sur le site du Grand Rabbinat. Il assure s’être appuyé pour rédiger ses méditations sur des cours dispensés dans les années 80. Selon lui, les photocopies de ses cours et des enregistrements sonores ont pu être utilisés «à son insu». Il ajoute s’être appuyé sur un texte publié en langue hébraïque et non traduit en français.

«Plagiat grossier»

Lundi, l’éditeur du livre du grand rabbin chez Stock, François Azouvi, soutenait encore cette version : «Je ne soupçonne pas Lyotard d’avoir copié les cours mais il a dû prendre connaissance de ces textes via ces enregistrements», disait-il. Mais ses arguments vacillent quand deux spécialistes de littérature hassidique soulignent l’existence d’une version française du texte référence.
Sur son blog «archéologie du copier-coller», l’universitaire Jean-Noël Darde porte le coup de grâce. En croisant des recherches sur internet et en bibliothèque, il retrouve des extraits entiers des Quarante méditations juives dans des livres écrits bien avant les années 80 par Jean-Marie Domenach, Jean Grosjean, Élie Wiesel «et probablement d’autres». «D’habitude, les plagiaires s’inventent des excuses. Si le plagiat avait été moins grossier, Bernheim aurait pu s’en sortir. Là, il n’avait pas le choix», commente Jean-Noël Darde.
Pour cet enseignant de l’université Paris VIII, qui s’intéresse surtout aux plagiats académiques, «le plus grave, c’est le mensonge» du grand rabbin. Et pas seulement le communiqué de dénégation. «A la sortie du livre, Gilles Bernheim a expliqué avoir un "fort désir d’écrire" qui le tient éveillé la nuit et a assuré que ses Méditations étaient de loin son oeuvre la plus personnelle», rappelle-t-il.
Deux ans plus tard, le grand rabbin a demandé à son éditeur de retirer l’ouvrage des librairies et de sa bibliographie. Il a également présenté ses excuses à Dolorès Lyotard, la veuve du philosophe, et à Elisabeth Weber, ainsi qu’aux autres auteurs plagiés et à ses lecteurs.
Gilles Bernheim, 60 ans, a été élu au grand rabbinat de France en 2008, succédant à Joseph Sitruk. Il avait également publié en 2008 Le rabbin et le cardinal (Stock) avec le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon. En décembre, le pape Benoît XVI avait cité son dernier essai, un argumentaire contre le mariage homosexuel.










Les investissements aux Caïmans du trésorier de campagne de François Hollande

Le Monde.fr 

En plein scandale Cahuzac, la révélation tombe au plus mal. Jean-Jacques Augier, 59 ans, homme d'affaires et figure discrète du monde de l'édition, qui fut le trésorier de François Hollande pendant la campagne présidentielle de 2012, voit son nom apparaître dans les documents auxquels Le Monde a eu accès. Ceux-ci montrent qu'il est actionnaire de deux sociétés offshore dans les îles Caïmans, par le biais de son holding financier Eurane.

L'enquête conduite par Le Monde, sur la base des fichiers du consortium d'investigation américain ICIJ, a permis d'établir qu'une société dénommée International Bookstores Limited a été constituée en 2005 par plusieurs actionnaires, dont M. Augier, dans ce paradis fiscal des Caraïbes sous souveraineté britannique.
Non sans un certain embarras, M. Augier confirme les faits, mais affirme n'avoir "ni compte bancaire personnel ouvert aux Caïmans ni investissement personnel direct dans ce territoire". "J'ai investi dans cette société par l'intermédiaire de la filiale d'Eurane en Chine, Capital Concorde Limited, un holding qui gère toutes mes affaires chinoises, précise ce proche du chef de l'Etat. L'investissement dans International Bookstores apparaît au bilan de cette filiale. Rien n'est illégal."

CAP SUR LA CHINE

Polytechnicien, énarque de l'emblématique promotion Voltaire et ancien (et brillant) inspecteur des finances, M. Augier doit l'origine de sa fortune à son mentor dans le monde des affaires, André Rousselet, l'ami intime de François Mitterrand, qui le recrute en 1987 pour diriger la compagnie de taxis G7, alors mal en point. Il en repart treize ans plus tard, la société redressée et fortune faite, avec un parachute doré de 11 millions d'euros.
En 2004, poussé par l'appel du large, M. Augier met le cap sur la Chine où il a l'ambition d'implanter un nouveau modèle de librairies à l'occidentale. Il y investit une partie de sa fortune. C'est dans ce cadre qu'il crée, en 2005, International Bookstores avec deux associés, un Français installé en Chine comme lui, Jacques Rougeaux, un ingénieur centralien, et un homme d'affaires chinois.
Trois ans plus tard, en 2008-2009, M. Augier, toujours installé en Chine, où il conduit ses affaires, participe à la création d'une deuxième entité offshore, également localisée aux Caïmans, cette fois avec plusieurs actionnaires internationaux, des tour-opérateurs parmi lesquels des Européens.
Sur ces deux opérations, M. Augier accepte de s'expliquer. Selon l'éditeur français (propriétaire du magazine Books et, depuis janvier 2013, de Têtu, le premier magazine de la communauté homosexuelle), International Bookstores a été créé aux Caïmans à la demande d'un de ses partenaires chinois de l'époque, un certain Xi Shu, très en vue dans le pays, propriétaire d'un réseau de librairies.

 POUSSÉ PAR UN PARTENAIRE ASIATIQUE

Intéressé par l'expérience européenne de M. Augier, Xi Shu souhaitait s'associer à lui, en lui cédant une partie du capital de ses librairies. Mais à la condition sine qua non de créer une structure de portage des actifs aux Caïmans, un montage alors très à la mode auprès des entrepreneurs chinois.
S'agissait-il, pour ce haut dignitaire chinois, de ne pas payer d'impôt sur sa plus-value de cession ? Toujours est-il que l'homme d'affaires français accepte et acquiert, avec M. Rougeaux, environ 30 % du capital d'International Bookstores, dont il prend la direction. L'ingénieur français s'occupe de monter la structure. Et puis très vite, dès 2006, survient le clash avec Xi Shu. M. Augier estime avoir été trompé. Les librairies, dit-il s'être rendu compte, sont endettées. Il démissionnera sans pouvoir revendre ses parts. M. Augier affirme aujourd'hui ne pas savoir ce que fait la société.
Quant à la deuxième entité offshore, constituée en 2008-2009 avec des voyagistes de plusieurs pays, et qui porterait un investissement que M. Augier se refuse à dévoiler, l'éditeur affirme une fois encore qu'elle a été créée à la demande de ses partenaires en affaires, aux Caïmans. Elle aurait été depuis rapatriée à Hongkong.

UN "CARACTÈRE AVENTURIER"

"Vous me trouvez léger ?, répond-il au Monde, qui l'interroge sur le calendrier de ce second montage, en pleine crise financière mondiale, au moment de la déclaration de guerre des pays du G20 contre les paradis fiscaux. C'est à mettre sur mon caractère aventurier. Peut-être ai-je manqué de prudence." Peut-être, en effet. Car deux questions se posent à la suite des investissements offshore de l'éditeur français. La première concerne bien sûr la légalité de ces opérations et le fait de savoir si M. Augier – un Français ayant des activités internationales, et ayant créé pour les abriter une société, Eurane, dont le patrimoine est effectivement distinct de son patrimoine personnel – s'est mis en infraction vis-à-vis de la loi française.
La loi est claire : selon l'article 209-B du code général des impôts, si une société française détient une entité juridique dans un pays doté d'un régime fiscal privilégié, directement ou par une filiale, et que cette entité n'a pas d'activité économique réelle mais porte des actifs dits "passifs" (des dividendes, des prêts, etc.), alors elle est imposable en France. Et ce, au prorata de son investissement offshore. M. Augier ne semble pas se placer dans ce cas de figure. Il affirme d'ailleurs que ses opérations sont légales et déclarées.
Mais comment le vérifier s'agissant d'entités qui ne publient pas leurs comptes ? De plus, M. Augier ne s'est-il pas mis en risque dans une société dont il ne peut se retirer ? La seconde question est évidemment d'ordre éthique. Même si ces opérations sont légales, fallait-il qu'un inspecteur des finances, membre de l'un des grands corps de l'Etat, et porteur des valeurs de la République, participe à de tels montages, cautionnant ainsi l'opacité financière des territoires offshore ? Sous couvert d'anonymat, un haut fonctionnaire livre cet élément de réflexion : "Nous vivons dans un monde où le contrôle des changes a été supprimé, mais où les pays ne sont pas à égalité de droits en terme de fiscalité. Il y a un maquis de règles, et la vie des affaires autorise beaucoup de choses. Beaucoup de gens confondent la loi et la morale. L'impôt, c'est une affaire de loi. Si on veut traiter le sujet de l'opacité financière, on est dans tout autre chose. Une autre dimension où chacun est juge."
 










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