HUMOUR......ENCORE QUE......
POLITIQUE
Londres détiendrait la preuve de l'utilisation d'armes chimiques en Syrie
Le Monde.fr avec AFP
Des scientifiques de l'armée britannique disposent de preuves médico-légales que des armes chimiques ont été utilisées dans le conflit en Syrie, rapporte le journal The Times dans son édition de samedi. Les tests ont été conduits au département de recherche chimique et biologique du ministère de la défense britannique à Porton Down sur un échantillon de terre prélevé dans une zone proche de Damas et sorti clandestinement du pays vers le Royaume-Uni.
L'unité britannique n'a pas été en mesure de déterminer si les armes avaient été utilisées par le régime du président Bachar Al-Assad ou par les rebelles qui le combattent, ou si cette utilisation avait été systématique, indique The Times. "Il y a eu certaines informations selon lesquelles ce serait juste un puissant agent antiémeute mais ce n'est pas le cas – c'est autre chose, bien qu'il soit impossible de dire avec certitude qu'il s'agit de gaz sarin", a détaillé une source anonyme citée par le journal.
"Nous avons fait part de nos inquiétudes au secrétaire général de l'ONU et soutenons pleinement sa décision d'enquêter", a déclaré un porte-parole du ministère des affaires étrangères. "L'utilisation d'armes chimiques serait un crime terrifiant. Ceux qui (l')ont ordonné et ceux qui ont participé à leur utilisation devront rendre des comptes."
MISSION D'EXPERTS DE L'ONU
Le gouvernement syrien et l'opposition armée s'accusent mutuellement d'avoir employé ces armes dans la guerre civile qui fait rage dans le pays depuis mars 2011. Damas a déposé le 20 mars une requête officielle pour une enquête de l'ONU, se plaignant d'une attaque chimique par les rebelles le 19 mars à Alep.
Une mission d'experts, conduits par le Suédois Ake Sellstrom, a été constituée par l'ONU. Mais les autorités syriennes ont refusé cette semaine l'accès à leur territoire aux membres de cette mission, Ban Ki-moon ayant souligné que "toutes les allégations" feraient l'objet d'enquêtes.
Des diplomates à l'ONU avaient déjà indiqué jeudi que les pays occidentaux avaient des "preuves solides" de l'utilisation d'armes chimiques au moins une fois dans le conflit syrien.
L’Europe s’empare de la lutte contre l’évasion fiscale
Suite au Offshoreleaks et au scandale Cahuzac en France, six pays de l’Union européenne ont décidé de s’emparer de la lutte contre l’évasion fiscale. « Il faut saisir l’élan politique actuel pour traiter ce problème crucial », a lancé Herman Van Rompuy alors que l’Eurogroupe se retrouve à Dublin.
L’image n’est pas fréquente : à l’issue d’une première journée de réunion des ministres des Finances de l’UE à Dublin, six d’entre eux, ceux des principaux pays de l’UE, se sont retrouvés pour une conférence de presse commune pour affirmer leur détermination à s’attaquer au secret bancaire en Europe. Le sujet devrait occuper la majeure partie de leur réunion de samedi, selon une source diplomatique européenne.
Le Facta, qui permet d’obtenir toutes les informations sur tous les comptes bancaires, les placements et les revenus à l’étranger de tous les contribuables américains, va plus loin que les règles actuelles de l’UE.
Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, annonçait quelques heures plus tôt que l’évasion fiscale figurerait au menu du prochain sommet européen du 22 mai : « Il faut saisir l’élan politique actuel pour traiter ce problème crucial ».
Le ministre allemand, Wolfgang Schäuble, s’est dit « très heureux de cette initiative commune » et a souhaité que cet échange d’informations « soit étendu à tous les types de revenus du capital ». « C’est un projet ouvert, à la fois en termes de contenu et de pays », a ajouté le ministre espagnol Luis De Guindos, tandis que leur collègue italien Vittorio Grilli a dit espérer « créer une dynamique en Europe ».
« Comme pour la taxe sur les transactions financières, comme pour tout ce qui doit être à 27, l’idée c’est de commencer avec un petit groupe, puis ça entraîne le mouvement », a résumé une source diplomatique européenne, d’autant que ce thème sera aussi abordé lors des prochaines réunions du G8 et du G20.
Reste le bastion autrichien : le chancelier social-démocrate Werner Fayman s’est dit prêt à négocier la levée du secret bancaire pour les résidents étrangers, mais sa ministre des Finances, la conservatrice Maria Fekter, assure que Vienne « tiendra bon sur son secret bancaire », en rappelant qu’il est inscrit dans la Constitution.
Quant à la solution qui consisterait à abandonner la règle de l’unanimité en Europe pour les questions fiscales, elle « nécessiterait un changement de traité », toujours délicat, a fait valoir M. Schäuble.
Le ministre britannique, George Osborne, signataire de la lettre des Six, a reconnu que combattre l’évasion fiscale était « un défi », tout en estimant que les endroits permettant d’échapper à l’impôt « sont de plus en plus rares et de plus en plus petits ». Il a souligné que son gouvernement négociait avec les territoires en question pour tenter de les convaincre de mettre fin à l’opacité bancaire.
En clair, si quelques pays saisissent l’élan pour lutter contre l’évasion fiscale, la route risque d’être encore longue avant que tout le monde ne s’accorde…
Vers une nouvelle législation sur le modèle du Fatca américain
A la suite des révélations du Offshoreleaks sur des détenteurs de comptes dans des paradis fiscaux, la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, l’Espagne et l’Italie ont écrit cette semaine à la Commission européenne pour réclamer une nouvelle législation sur le modèle du Fatca américain. La Pologne a rejoint l’initiative vendredi. La Belgique ?… Silence radio jusqu’à ce jour.Le Facta, qui permet d’obtenir toutes les informations sur tous les comptes bancaires, les placements et les revenus à l’étranger de tous les contribuables américains, va plus loin que les règles actuelles de l’UE.
« L’idée, c’est de commencer avec un petit groupe »
Pour le ministre français des Finances, Pierre Moscovici, « il y a un vent qui souffle dans l’UE pour lever les opacités, les obstacles que peut receler le secret bancaire ». Les six grands pays espèrent rallier à leur cause le reste des 27 pays de l’UE.Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, annonçait quelques heures plus tôt que l’évasion fiscale figurerait au menu du prochain sommet européen du 22 mai : « Il faut saisir l’élan politique actuel pour traiter ce problème crucial ».
Le ministre allemand, Wolfgang Schäuble, s’est dit « très heureux de cette initiative commune » et a souhaité que cet échange d’informations « soit étendu à tous les types de revenus du capital ». « C’est un projet ouvert, à la fois en termes de contenu et de pays », a ajouté le ministre espagnol Luis De Guindos, tandis que leur collègue italien Vittorio Grilli a dit espérer « créer une dynamique en Europe ».
« Comme pour la taxe sur les transactions financières, comme pour tout ce qui doit être à 27, l’idée c’est de commencer avec un petit groupe, puis ça entraîne le mouvement », a résumé une source diplomatique européenne, d’autant que ce thème sera aussi abordé lors des prochaines réunions du G8 et du G20.
L’Autriche refuse toujours la levée du secret bancaire
En Europe, un changement est déjà perceptible : sous pression de ses partenaires européens et surtout des Etats-Unis, le Luxembourg vient d’accepter de lever partiellement le secret bancaire en se ralliant à l’échange automatique de données bancaires pour les particuliers à partir de 2015, notamment sur les revenus de l’épargne.Reste le bastion autrichien : le chancelier social-démocrate Werner Fayman s’est dit prêt à négocier la levée du secret bancaire pour les résidents étrangers, mais sa ministre des Finances, la conservatrice Maria Fekter, assure que Vienne « tiendra bon sur son secret bancaire », en rappelant qu’il est inscrit dans la Constitution.
Quant à la solution qui consisterait à abandonner la règle de l’unanimité en Europe pour les questions fiscales, elle « nécessiterait un changement de traité », toujours délicat, a fait valoir M. Schäuble.
Le Royaume-Uni pointé du doigt par l’Autriche
Mme Fekter a contre-attaqué en estimant qu’il fallait « assécher les vrais paradis fiscaux dans la sphère de l’UE ». Elle a pointé du doigt le Royaume-Uni, qui « a de nombreux paradis fiscaux sous sa juridiction directe », en citant « les îles anglo-normandes, Gibraltar, les îles Caïmans, les îles Vierges » britanniques, qui sont selon elle « les vrais points chauds du blanchiment d’argent et de l’évasion fiscale ».Le ministre britannique, George Osborne, signataire de la lettre des Six, a reconnu que combattre l’évasion fiscale était « un défi », tout en estimant que les endroits permettant d’échapper à l’impôt « sont de plus en plus rares et de plus en plus petits ». Il a souligné que son gouvernement négociait avec les territoires en question pour tenter de les convaincre de mettre fin à l’opacité bancaire.
En clair, si quelques pays saisissent l’élan pour lutter contre l’évasion fiscale, la route risque d’être encore longue avant que tout le monde ne s’accorde…
Jérôme Cahuzac va quitter son mandat de député, selon Dominique Lefebvre
Le Monde.fr avec AFP
"Jérôme Cahuzac m'a dit qu'il démissionnerait". C'est un ami de l'ancien ministre du budget, le député PS Dominique Lefebvre, qui l'affirme vendredi 12 avril à iTélé. "On ne peut pas être dans le mensonge, or il n'y a aucun argument qui puisse permettre à Jérôme aujourd'hui de retrouver l'Assemblée où de toute façon il ne pourrait pas venir, il le sait", souligne le parlementaire.
Concernant la date de l'annonce de l'abandon du mandat, Dominique Lefebvre a précisé que l'ancien ministre délégué au budget "ne (la) sait probablement pas lui-même" .
Jérôme Cahuzac a quitté le gouvernement le 19 mars et avoué le 2 avril qu'il détenait un compte bancaire à l'étranger. Il avait déclaré jeudi à La Dépêche du Midi n'avoir pas encore pris de décision sur son retour comme député à l'Assemblée nationale.
L'élu a jusqu'au 19 avril pour se prononcer, mais la classe politique a dores et déjà pris violemment position contre la présence éventuelle de l'ancien ministre sur les bancs de la chambre basse. Ce serait "totalement insensé" dès lors qu'"il a menti de façon aussi effrontée, aussi cynique", faisait remarqué lundi Harlem Désir sur iTélé.
ECONOMIE
Le projet de loi sur l'emploi, les Pigeons rassurés, PSA Rennes à l'arrêt... les dix actus industrielles de la semaine
Par Julien Bonnet
L'Assemblée nationale adopte le projet de loi sur l'emploi, retranscription de l'accord national interprofessionnel (ANI) signé le 11 janvier dernier par le patronat et trois syndicats. La commission fiscalité propose une remise à plat de la taxation des plus-values de cession, qui avait déclenché le mouvement des pigeons entrepreneurs. A noter également parmi les dix informations essentielles de cette semaine d'industrie, le chômage technique à l'usine PSA de Rennes pour 4 000 des 5 500 salariés.
L’Assemblée adopte le projet de loi sur l’emploi
Les députés ont adopté la flexisécurité à la française en votant mardi 9 avril en faveur du projet de loi sur l'emploi, par 250 voix contre 26. Ce texte, retranscription de l'accord national interprofessionnel (ANI) signé le 11 janvier dernier par les partenaires sociaux et approuvé par la CFDT, la CFTC et la CFE CGC pour le bord syndical et l’ensemble des organisations patronales, doit maintenant être approuvé par le Sénat. La procédure d’urgence ayant été adoptée, il n’y aura pas de deuxième vote à l’Assemblée.
Les Assises de l’entrepreneuriat redonnent de l’espoir aux Pigeons
Fleur Pellerin a recueilli ce mardi 9 avril les propositions issues des Assises de l’entrepreneuriat. Avec pour objectif à la fois de dynamiser l’entrepreneuriat, mais aussi d’apaiser les relations entre le gouvernement et les entrepreneurs, qui s'étaient révoltés contre le projet de relever la taxe sur les plus-values de cession avec le mouvement des Pigeons. La commission fiscalité propose de remettre à plat cette taxation et de créer un PEA-PME.
Le groupe BGI, qui a repris Heuliez en 2010, est à court de trésorerie, alors qu’un contrat avec Volkswagen tarde à se concrétiser. Lundi 8 avril, la direction du carrossier de Cerizay a déposé le bilan au Tribunal de commerce de Niort (Deux-Sèvres). A la demande de l'entreprise, le tribunal a ouvert jeudi 11 avril une procédure de redressement judiciaire. Heuliez a désormais six mois pour trouver un repreneur. Deux entreprises seraient sur les rangs : l’espagnol Gestamp et une société allemande.
Le gouvernement veut changer la culture d’achat des entreprises publiques
Dans un entretien accordé à L’Usine Nouvelle, la ministre déléguée aux PME, à l’Innovation et à l’Economie numérique Fleur Pellerin explique pourquoi il est urgent de changer la culture achat des administrations, en lui fixant un objectif de 2% d’achats innovants d’ici à 2020. Un objectif confirmé le jeudi 11 avril par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, qui met en avant le "levier considérable" de l’achat public.
Airbus prêt à construire sa première usine d’assemblage aux Etats-Unis
Les travaux de construction de la première ligne d’assemblage d'Airbus aux Etats-Unis, à Mobile en Alabama, vont démarrer sous peu. Une étape symbolique dans l’internationalisation du groupe sur les terres même de son grand rival Boeing. Mais si l’assemblage d'A320 se fera outre-Atlantique, l’essentiel de l’activité de fabrication continuera de se faire sur le Vieux continent. "Pour un poste sur la chaîne américaine, cela correspond à quatre emplois au sein d’Airbus, et sept en Europe en incluant nos fournisseurs de premier rang", traduit l’avionneur européen.
GM renfloue Opel
General Motors (GM) prévoit d'investir 4 milliards d'euros dans Opel d'ici fin 2016, afin de soutenir le lancement de nouveaux modèles. Le groupe américain renouvelle ainsi son engagement auprès de sa marque européenne en difficulté.
Une députée dénonce les liens entre Cahuzac et l'industrie pharmaceutique
Michèle Rivasi, députée européenne Europe Écologie-Les Verts (EELV) attend de la justice qu’elle tire au clair les relations entre l’ancien ministre du Budget et l’industrie pharmaceutique. Elle se confie en exclusivité à L’Usine Nouvelle.
GDF Suez va mettre trois centrales à gaz sous cocon
Comme la plupart de ses concurrents en Europe, GDF Suez devrait annoncer la fermeure de trois de ses centales à gaz française. La mise sous cocon concernera les centrales de Cycofos et Combigolfe à Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), ainsi que celle de Spem, à Montoir-de-Bretagne (Loire-Atlantique). La première sera stoppée pour une durée indéterminée, les deux autres ne fonctionneront que l’hiver.
L’usine de PSA Rennes au chômage technique
Du 17 avril au 13 mai, soit pendant plus de trois semaines, aucun véhicule ne sortira du site de montage de PSA : 4 000 des 5 500 salariés ne travailleront pas. La situation de l’usine ne cesse de se dégrader : il y a à peine une dizaine d'années, l'usine de la Janais employait plus de 12 000 salariés sans compter la sous-traitance de proximité.
Le "ras-le-bol" d'un patron de PME
Dans une lettre ouverte adressée aux parlementaires, au gouvernement et aux organisations patronales, Frédéric Jamet, président de la PME Candide Baby Group, formule ses "sept propositions pour relancer l’Entreprise France".
Julien Bonnet
SOCIAL
Le Conseil national du PS face à la crise: des manifestants de PSA s’invitent
Des ouvriers de PSA Aulnay déploient une banderole, le 13 avril 2013, au Congrès national du PS à Paris (Photo Fred Dufour. AFP)
Libération
Jean-Marc Ayrault et les dirigeants socialistes, réunis samedi à Paris pour un Conseil national du PS, ont été confrontés, en «live», à une nouvelle illustration de la crise qu’affronte le gouvernement, avec l’irruption dans la réunion d’une cinquantaine de salariés de l’usine PSA d’Aulnay, menacée de fermeture.
Ce Conseil national, qui rassemble quelque 300 cadres du PS, s’est ouvert dans un contexte marqué par l’affaire Cahuzac, une bombe politique qui a profondément marqué et choqué les militants, et quelques jours après les propos anti-austérité de plusieurs ministres, dont Arnaud Montebourg (Redressement productif), et Cécile Duflot (Logement).
Le Premier ministre venait juste d’achever son discours lorsque une cinquantaine d’ouvriers de l’usine PSA sont entrés dans la salle en clamant «le changement, c’est maintenant». M. Ayrault s’est éclipsé. Le Premier secrétaire du PS, Harlem Désir, a lui décidé de leur accorder la parole pendant une dizaine de minutes.
C’est le représentant CGT de l’usine, Jean-Pierre Mercier, qui s’est exprimé à la tribune, devant plusieurs ministres et le conseiller de François Hollande, Aquilino Morelle.
«On est venu ici pour vous demander qu’on obtienne une bonne fois pour toutes ce médiateur, qui puisse mettre le poids du pouvoir politique, du gouvernement dans la balance», a déclaré le dirigeant syndical.
Prenant à partie les ministres présents, comme Stéphane Le Foll, François Lamy ou Najat Vallaud-Belkacem, le représentant CGT leur a lancé: «vous avez vos menteurs, vos Cahuzac, nous on a M. (Philippe) Varin», le président de PSA, accusé de «mentir» aux ouvriers «depuis un an et demi».
Le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, a lui aussi été apostrophé. «Vous connaissez dans le Doubs la famille Peugeot, vous pouvez avoir un poids vis-à-vis d’eux», a demandé M. Mercier au ministre, élu de ce département.
Des représentants de ces salariés ont dans la foulée été reçus par M. Désir.
«Même si on désapprouve l’intrusion, il est tout à fait indispensable pour le PS de maintenir le dialogue avec les travailleurs car nous sommes le parti des droits des travailleurs», a assuré à l’AFP un membre de la direction.
Avant cette «irruption du réel», ce «choc du social», selon les termes d’Emmanuel Maurel (aile gauche du PS), Jean-Marc Ayrault avait livré un plaidoyer en faveur de sa politique économique, contestée ces derniers jours par des ministres de son gouvernement.
Devant le parlement du PS, le Premier ministre a cherché à clore une fois pour toutes le débat ouvert ces derniers jours par Arnaud Montebourg, Cécile Duflot ou Benoît Hamon.
«J’entends que ce ne serait pas assez mais ce n’est jamais assez! Qui peut-croire que c’est assez quand tant de femmes et d’hommes cherchent du travail?», a reconnu M. Ayrault.
«A tout prendre, entre le confort de la contestation et le risque de l’action, je choisis l’action», a toutefois expliqué M. Ayrault, inscrivant son action dans la lignée du Front populaire, de François Mitterrand et Lionel Jospin.
Il a ainsi justifié sa politique de réduction des déficits. Mais, a-t-il prévenu, il ne «sera pas le Premier ministre du tournant de l’austérité». Selon lui, c’est à l’échelle de l’Europe que la recherche de la croissance peut être menée. «Ayons un monde d’avance!» a lancé le chef du gouvernement, appelant «les peuples» européens à se mobiliser contre «les gouvernements les plus conservateurs».
M. Ayrault a aussi cherché à battre en brèche le soupçon de «faiblesse» du gouvernement, alimenté selon lui par la droite et des «unes de magazines qui font vendre».
«Quel est ce pouvoir si faible qui affronte le pouvoir de l’argent (...) qui tient tête aux puissants en limitant les rémunérations, en envoyant nos soldats au Mali?» a-t-il fait valoir.
«Ce gouvernement, c’est le gouvernement de la gauche et comme à chaque fois, rien ne nous sera épargné parce que nous bousculons les privilèges», a estimé M. Ayrault.
Au lendemain d’une nouvelle manifestation des opposants au mariage homosexuel, le Premier ministre s’en est aussi pris avec vigueur aux dirigeants de l’UMP.
«La droite républicaine, celle de MM. Fillon et Copé, avait, croyait-on, tiré la leçon du Pacs», a ironisé Jean-Marc Ayrault. «Et pourtant, elle se laisse diriger par une Mme Barjot, qui pense qu’un vote du Sénat relève de la dictature, et Mme Boutin, (qui) profère les pires menaces sur la démocratie et la République», a-t-il accusé.
Ce Conseil national, qui rassemble quelque 300 cadres du PS, s’est ouvert dans un contexte marqué par l’affaire Cahuzac, une bombe politique qui a profondément marqué et choqué les militants, et quelques jours après les propos anti-austérité de plusieurs ministres, dont Arnaud Montebourg (Redressement productif), et Cécile Duflot (Logement).
Le Premier ministre venait juste d’achever son discours lorsque une cinquantaine d’ouvriers de l’usine PSA sont entrés dans la salle en clamant «le changement, c’est maintenant». M. Ayrault s’est éclipsé. Le Premier secrétaire du PS, Harlem Désir, a lui décidé de leur accorder la parole pendant une dizaine de minutes.
C’est le représentant CGT de l’usine, Jean-Pierre Mercier, qui s’est exprimé à la tribune, devant plusieurs ministres et le conseiller de François Hollande, Aquilino Morelle.
«On est venu ici pour vous demander qu’on obtienne une bonne fois pour toutes ce médiateur, qui puisse mettre le poids du pouvoir politique, du gouvernement dans la balance», a déclaré le dirigeant syndical.
Prenant à partie les ministres présents, comme Stéphane Le Foll, François Lamy ou Najat Vallaud-Belkacem, le représentant CGT leur a lancé: «vous avez vos menteurs, vos Cahuzac, nous on a M. (Philippe) Varin», le président de PSA, accusé de «mentir» aux ouvriers «depuis un an et demi».
Le ministre de l’Economie, Pierre Moscovici, a lui aussi été apostrophé. «Vous connaissez dans le Doubs la famille Peugeot, vous pouvez avoir un poids vis-à-vis d’eux», a demandé M. Mercier au ministre, élu de ce département.
Des représentants de ces salariés ont dans la foulée été reçus par M. Désir.
«Même si on désapprouve l’intrusion, il est tout à fait indispensable pour le PS de maintenir le dialogue avec les travailleurs car nous sommes le parti des droits des travailleurs», a assuré à l’AFP un membre de la direction.
Avant cette «irruption du réel», ce «choc du social», selon les termes d’Emmanuel Maurel (aile gauche du PS), Jean-Marc Ayrault avait livré un plaidoyer en faveur de sa politique économique, contestée ces derniers jours par des ministres de son gouvernement.
Devant le parlement du PS, le Premier ministre a cherché à clore une fois pour toutes le débat ouvert ces derniers jours par Arnaud Montebourg, Cécile Duflot ou Benoît Hamon.
«J’entends que ce ne serait pas assez mais ce n’est jamais assez! Qui peut-croire que c’est assez quand tant de femmes et d’hommes cherchent du travail?», a reconnu M. Ayrault.
«A tout prendre, entre le confort de la contestation et le risque de l’action, je choisis l’action», a toutefois expliqué M. Ayrault, inscrivant son action dans la lignée du Front populaire, de François Mitterrand et Lionel Jospin.
Il a ainsi justifié sa politique de réduction des déficits. Mais, a-t-il prévenu, il ne «sera pas le Premier ministre du tournant de l’austérité». Selon lui, c’est à l’échelle de l’Europe que la recherche de la croissance peut être menée. «Ayons un monde d’avance!» a lancé le chef du gouvernement, appelant «les peuples» européens à se mobiliser contre «les gouvernements les plus conservateurs».
M. Ayrault a aussi cherché à battre en brèche le soupçon de «faiblesse» du gouvernement, alimenté selon lui par la droite et des «unes de magazines qui font vendre».
«Quel est ce pouvoir si faible qui affronte le pouvoir de l’argent (...) qui tient tête aux puissants en limitant les rémunérations, en envoyant nos soldats au Mali?» a-t-il fait valoir.
«Ce gouvernement, c’est le gouvernement de la gauche et comme à chaque fois, rien ne nous sera épargné parce que nous bousculons les privilèges», a estimé M. Ayrault.
Au lendemain d’une nouvelle manifestation des opposants au mariage homosexuel, le Premier ministre s’en est aussi pris avec vigueur aux dirigeants de l’UMP.
«La droite républicaine, celle de MM. Fillon et Copé, avait, croyait-on, tiré la leçon du Pacs», a ironisé Jean-Marc Ayrault. «Et pourtant, elle se laisse diriger par une Mme Barjot, qui pense qu’un vote du Sénat relève de la dictature, et Mme Boutin, (qui) profère les pires menaces sur la démocratie et la République», a-t-il accusé.
SOCIETE
Mariage homo : les anti continuent leur harcèlement des élus...
Mariage homosexuel: le texte adopté au Sénat, des milliers d’opposants dans la rue
Frigide Barjot (c), porte-parole du mouvement "La Manif pour tous", opposé au mariage gay, le 12 avril 2013 à Paris (Photo Fred Dufour. AFP)
Libération
L’examen par le Parlement du mariage homosexuel est passé contre toute attente à la vitesse supérieure, à la grande fureur de la droite prête à en découdre une nouvelle fois, le gouvernement ayant annoncé vendredi, trois heures seulement après son adoption au Sénat, que le texte repartirait dès mercredi à l’Assemblée.
Plusieurs milliers d’opposants ont aussitôt manifesté à Paris. Peu avant 22h00, ils étaient 7.500 selon les organisateurs, 2.300 selon la police. Certains appartenant au mouvement traditionaliste Civitas avec leurs drapeaux blancs frappés du Sacré Coeur rouge ont tenté de gagner le Sénat aux cris de «Hollande démission».
Rue de Médicis, une artère qui longe le jardin du Luxembourg, des manifestants se sont approchés des gendarmes mobiles qui ont tiré des gaz lacrymogènes.
Vers 22h15, deux cents personnes se sont regroupées dans une ambiance bon enfant devant le Panthéon avec une banderole «Hollande ne soit pas têtu», allusion à une publication du même nom destinée aux homosexuels. Les derniers manifestants se sont ensuite dispersés.
Malgré une guérilla parlementaire de l’opposition, les importantes manifestations des 13 janvier et 24 mars et à l’issue d’une semaine de débats intenses, parfois virulents, les sénateurs ont voté à main levée le texte, qui va retourner désormais à l’Assemblée pour une seconde lecture.
Alain Vidalies, ministre des Relations avec le Parlement, a en effet annoncé que la seconde lecture aurait lieu dès mercredi prochain, soulignant qu’après des «débats approfondis et de qualité, le gouvernement souhaite que les articles restant en discussion soient soumis à l’Assemblée dans les meilleurs délais».
Cette surprenante accélération du calendrier - le retour du texte n’était pas prévu avant le 20 mai - a provoqué la colère du patron des députés UMP, Christian Jacob, qui a jugé que François Hollande «prenait le risque d’une confrontation violente avec les Français».
Christine Boutin a fait part de son désarroi sur le réseau social Twitter: «Panique au #GVT : OJ (ordre du jour, ndlr)accéléré pour #mariagegay : accélération des colères multiples et grandissantes du peuple de France. guerre civile».
Au Sénat, le premier article, le plus important car il ouvre le mariage aux couples de même sexe, a été voté «conforme», c’est-à-dire dans les mêmes termes qu’à l’Assemblée. Il est donc définitivement adopté et ne sera pas examiné par les députés mercredi. Quelques autres articles mineurs ont été votés conformes, comme l’article 3 sur certains noms de famille.
«C’est une honte. Les Français ne veulent pas de ce projet de loi et que font-ils? Ils accélèrent», a déclaré à l’AFP la porte-parole du collectif anti-mariage homosexuel «La Manif pour tous», Frigide Barjot. «Coup d’Etat», a tonné Hervé Mariton (UMP).
Au Sénat, la gauche PS, PCF, écologiste, RDSE (à majorité PRG) a soutenu le texte, tandis que l’UMP et les centristes (UDI-UC) ont longuement bataillé contre. Cependant, à droite comme à gauche des voix divergentes se sont exprimées, notamment Chantal Jouanno (UDI-UC) qui a appelé à voter pour, ou Nicolas Alfonsi (PRG) contre.
Pour que la position des sénateurs absents dans l’hémicycle au moment du vote puisse être connue, tous les groupes ont demandé que soit publié au Journal officiel le détail des intentions de vote de chacun de leurs membres.
«Il y a en chacun d’entre nous une émotion profonde (...) Vous avez renforcé le pacte républicain, nous reconnaissons simplement la pleine citoyenneté des couples homosexuels», a déclaré la garde des Sceaux, Christiane Taubira. «La fierté nous envahit avec ce vote qui fait avancer la société», a lancé le patron des sénateurs PS, François Rebsamen.
Le groupe écologiste a salué «la première avancée sociétale de ce mandat», tandis que son chef, Jean-Vincent Placé, évoquait son expérience d’enfant adopté pour assurer que les couples homosexuels adopteront «non pour satisfaire un désir mais pour donner de l’amour».
C’est «une nouvelle étape dans la marche vers le respect de l’égalité, fondement de notre République», s’est félicité le président PS du Sénat, Jean-Pierre Bel.
«Vous ajoutez une rupture sociétale à une crise sociale, ne croyez pas que le vote de la loi n’effacera pas cette rupture», a averti l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin (UMP).
«Je regrette profondément que l’on sacrifie le droit des enfants à une promesse de campagne», a fustigé le président du groupe UDI-UC, François Zocchetto.
Le Sénat a précisé juridiquement le texte venu de l’Assemblée en votant un article qui consacre un principe général d’égal traitement entre époux ou parents homosexuels ou hétérosexuels. Il a simplifié les dispositifs de célébration du mariage et garanti que des adoptions successives ne conduisent pas à des pluri-parentalités. Pour le nom de famille, il a établi la règle traditionnelle d’attribution, sauf en cas de désaccord où l’enfant recevra le nom des deux parents accolés dans l’ordre alphabétique. Enfin, Mme Taubira a indiqué qu’il n’y aurait qu’un seul livret de famille pour tous les couples.
Qualité des plats: 62% des Français font confiance aux restaurateurs
Dans un restaurant du centre de la France (AFP/Archives, Jeff Pachoud)
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PARIS — Soixante-deux pour cent des Français affirment avoir confiance dans les restaurateurs pour servir des plats de qualité, selon un sondage OpinionWay réalisé pour l'Umih, principale organisation patronale de l'hôtellerie, et publié dans Le Figaro à paraître samedi.
De la même manière, 61% déclarent faire confiance aux restaurateurs pour favoriser les produits locaux et les produits de saison, contre seulement 8% d'un avis opposé. Plus de la moitié des sondés (55%) leur font confiance pour s'assurer de la traçabilité des produits alimentaires qu'ils servent.
Concernant l'utilisation par des restaurants de produits industriels, c'est-à-dire des produits qui ont déjà été, tout ou partie, cuisinés, 82% des Français jugent cela incompatible avec ce qu'ils attendent d'un restaurant.
Pour avoir au restaurant un maximum de plats cuisinés sur place plutôt que des produits industriels, 93% se disent prêts à avoir une carte uniquement constituée de produits de saison et de produits locaux, mais 64% disent qu'ils ne sont pas prêts à payer plus cher, souligne l'enquête.
Pour 96% des personnes interrogées, un statut garantissant que les plats sont cuisinés sur place serait une bonne chose.
Ce sondage a été réalisé sur Internet les 3 et 4 avril auprès d'un échantillon représentatif de 1.013 personnes. La marge d'erreur est de deux à trois points.
DIVERS
Grippe aviaire en Chine : un premier cas à Pékin
Hong Kong (Chine), jeudi. Les autorités sanitaires chinoises ont pris des mesures pour tenter de circonscrire la contagion entre les oiseaux et les volailles. | AFP PHOTO / Philippe Lopez
C'est le premier cas de la nouvelle grippe aviaire H7N9 enregistré à Pékin. Les autorités sanitaires chinoises ont annoncé samedi qu'une fillette de 7 ans était porteuse du virus dans la capitale. Cette enfant est la fille d'un couple de marchands de volailles et a donc vraisemblablement été en contact avec des oiseaux malades. Elle a été hospitalisée dans un état général stable, a indiqué le Bureau de la santé de Pékin.
Jeudi, elle avait présenté un syndrome grippal, avec de la fièvre, une migraine et des maux de gorge, et ses parents l'avaient conduite à l'hôpital. Un réaction courante en Chine où de nombreuses familles n'ont pas confiance dans les consultations chez les médecins de quartier. Vendredi des analyses ont montré qu'elle avait été infectée par la souche H7N9 de l'influenza aviaire. Ses parents ont été placés en quarantaine, mais ne présentent pour l'heure aucun symptôme de la maladie.
Celle-ci n'avait jusque-là officiellement contaminé que 43 personnes dans l'est de la Chine, dont onze sont décédées. «Depuis le début de la maladie à Shanghai, nous nous préparons», a déclaré à la télévision CCTV le Dr. Cheng Jun, directeur-adjoint de l'hôpital Ditan de Pékin, le plus réputé pour les pathologies infectieuses, où a été admise la fillette malade.
La crainte d'une mutation facilitant la transmission interhumaine
La capitale chinoise, mégalopole de plus de 20 millions d'habitants, est distante de plus de 1000 km de Shanghai, où ont été enregistrés les premiers cas humains d'infection au virus H7N9. Les deux villes ont pris des mesures pour tenter de circonscrire les contagions entre oiseaux, fermant les marchés aux volailles vivantes et interdisant les courses et lâchers de pigeons. Shanghai et d'autres grandes villes ont aussi ordonné l'abattage de dizaines de milliers de volatiles. La filière avicole chinoise est par ailleurs durement touchée par contrecoup sur le plan commercial.
Celle-ci n'avait jusque-là officiellement contaminé que 43 personnes dans l'est de la Chine, dont onze sont décédées. «Depuis le début de la maladie à Shanghai, nous nous préparons», a déclaré à la télévision CCTV le Dr. Cheng Jun, directeur-adjoint de l'hôpital Ditan de Pékin, le plus réputé pour les pathologies infectieuses, où a été admise la fillette malade.
La crainte d'une mutation facilitant la transmission interhumaine
La capitale chinoise, mégalopole de plus de 20 millions d'habitants, est distante de plus de 1000 km de Shanghai, où ont été enregistrés les premiers cas humains d'infection au virus H7N9. Les deux villes ont pris des mesures pour tenter de circonscrire les contagions entre oiseaux, fermant les marchés aux volailles vivantes et interdisant les courses et lâchers de pigeons. Shanghai et d'autres grandes villes ont aussi ordonné l'abattage de dizaines de milliers de volatiles. La filière avicole chinoise est par ailleurs durement touchée par contrecoup sur le plan commercial.
Avant les cas récemment enregistrés en Chine, la souche H7N9 de la grippe aviaire ne s'était pas transmise à l'homme. Comme pour la souche H5N1, la plus commune, les scientifiques redoutent qu'une mutation virale permette des contaminations d'homme à homme, ce qui pourrait déclencher une pandémie. Le H5N1 a fait plus de 360 morts dans le monde entre 2003 et le 12 mars 2013, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a répété ces derniers jours qu'il n'existait aucune preuve d'une transmission d'homme à homme du virus H7N9.
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé animale, Bernard Vallat, qualifie d'«assez exceptionnelle» la situation créée par le virus H7N9 «car nous avons affaire à un virus influenza très faiblement pathogène pour les oiseaux et qui a la capacité de provoquer une maladie grave chez les personnes infectées». L'OIE, basée à Paris, explique que, selon les rapports officiels transmis par les autorités vétérinaires chinoises, «les volailles testées comme positives à la présence du virus influenza A(H7N9), et suspectées d'être à l'origine des cas humains recensés, ne montrent pas de symptômes visibles»....
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé animale, Bernard Vallat, qualifie d'«assez exceptionnelle» la situation créée par le virus H7N9 «car nous avons affaire à un virus influenza très faiblement pathogène pour les oiseaux et qui a la capacité de provoquer une maladie grave chez les personnes infectées». L'OIE, basée à Paris, explique que, selon les rapports officiels transmis par les autorités vétérinaires chinoises, «les volailles testées comme positives à la présence du virus influenza A(H7N9), et suspectées d'être à l'origine des cas humains recensés, ne montrent pas de symptômes visibles»....
Japon: séisme de magnitude 6,3 dans l'ouest, au moins 24 blessés
Un mur de béton effondré après un séisme à Awaji, dans l'ouest du Japon, le 13 avril 2013 (Jiji Press/AFP)
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TOKYO — Un tremblement de terre de magnitude 6,3 a secoué l'ouest du Japon samedi près de la ville portuaire de Kobe, faisant au moins 24 blessés, ont annoncé l'agence de météorologie nippone et la police.
L'agence avait d'abord évalué la magnitude à 6, mais l'a revue ultérieurement à 6,3.
Peu après les secousses, elle a indiqué qu'une légère élévation du niveau de la mer pouvait être observée par endroit, mais elle n'a pas déclenché d'alerte au tsunami.
La police a fait état d'au moins 24 blessés: une dame de 74 ans s'est notamment cassé le col du fémur dans la préfecture de Hyogo, où se trouvait l'épicentre, et une habitante de la préfecture de Fukui (côte de la mer du Japon) de 82 ans a eu la jambe cassée.
La télévision publique NHK a fait état de la rupture d'une canalisation d'eau dans la ville d'Awaji, sur l'île du même nom, et de l'effondrement d'un mur à Osaka. Des fêlures dans le sol on aussi été vues dans une cour d'école primaire et divers autres dégâts somme toute peu importants.
Le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga, a confirmé que ce séisme n'avait apparemment pas provoqué de dommage majeur.
Une cellule de crise du bureau du Premier ministre a toutefois été activée peu après le tremblement de terre qui s'est produit samedi à 05h33 (vendredi à 20h33 GMT).
Son hypocentre se situait à 10 kilomètres de profondeur sous la petite île d'Awaji en mer de Seto, près de la ville portuaire de Kobe, a précisé l'agence de météorologie.
L'institut de géophysique américain (USGS) a évalué sa magnitude à 6 et à une profondeur encore plus faible de 5,3 km.
Le séisme a fait trembler tout l'ouest de la grande île de Honshu, secouant les immeubles des métropoles de la région industrielle du Kansai, notamment Kobe et Osaka. Proche de la surface, il a été fortement ressenti par les habitants de la région souvent surpris dans leur sommeil.
La secousse a été perçue aussi sur l'île de Shikoku (sud du Japon) et, dans une moindre mesure, au nord de l'île de Kyushu (sud-ouest).
Quelques répliques ont été enregistrées et les autorités ont prévenu que d'autres pourraient avoir lieu dans les jours à venir, appelant les résidents des lieux à la prudence.
Les services ferroviaires locaux ont été suspendus et les trains à grande vitesse Shinkansen ont circulé à vitesse réduite dans la région après la secousse initiale, avant que le trafic ne revienne progressivement à la normale en début de matinée.
Les opérations ont été momentanément interrompues à l'aéroport international du Kansai situé à proximité, ainsi qu'à celui d'Itami à Osaka, avant de reprendre assez rapidement.
La compagnie d'électricité Kansai Electric Power a affirmé qu'aucun dysfonctionnement n'avait touché sa centrale nucléaire d'Oi, où se situent les deux seuls réacteurs actuellement en fonctionnement au Japon.
"L'exploitation continue et nous n'avons relevé aucun problème, mais nous vérifions qu'il n'y a eu aucun dommage", a expliqué un responsable de la centrale à l'AFP.
Un tremblement de terre de magnitude 7,2 avait frappé la ville de Kobe environ à la même heure le 17 janvier 1995, tuant plus de 6.400 personnes. Il avait provoqué l'effondrement de grands immeubles, détruit des routes et des chemins de fer et entraîné de vastes incendies.
Un employé d'une entreprise de taxi de l'île d'Awaji, Hiraku Doi, 36 ans, a confié à l'agence de presse Jiji avoir "cru qu'il s'agissait d'un très puissant séisme" du même genre. "J'étais mort de peur".
Les sismologues de l'agence de météo ont toutefois ensuite confirmé que les deux secousses n'étaient pas du même type et n'avaient pas de rapport.
Chaque tremblement de terre fait aussi resurgir chez les Japonais le terrible souvenir du 11 mars 2011, lorsqu'un séisme de magnitude 9 au large des côtes nord-est de Honshu avait provoqué un tsunami géant, faisant près de 19.000 morts et entraînant l'accident nucléaire de Fukushima.
LeParisien.fr
Le pape se lance dans la réforme de l'Eglise
Le pape françois, le 10 avril. (Photo Giampiero Sposito. Reuters)
Libération
Le pape François a constitué samedi un groupe de huit cardinaux de tous les continents pour «le conseiller dans le gouvernement de l’Eglise» et étudier un projet de réforme de la Constitution sur la Curie.
Elu il y a exactement un mois, l’ancien cardinal argentin Jorge Bergoglio avait été choisi par le Conclave (l’assemblée des 115 cardinaux électeurs), notamment pour rénover le gouvernement de l’Eglise, terni par des scandales, et accentuer la collégialité.
Dans cette annonce spectaculaire qui figure dans un bref communiqué de la secrétairerie d’Etat, le pape se lance dans la réforme de l’Eglise, alors que jusqu’à présent il était resté discret sur ces sujets, se contentant de prêcher pour une Eglise plus miséricordieuse, pauvre et missionnaire.
Les cardinaux nommés sont deux Européens — le président italien du gouvernorat de l’Etat du Vatican, Giuseppe Bertello, et l’archevêque de Munich, Reinhard Marx —; deux Latino-Américains — l’archevêque émérite de Santiago du Chili, Francisco Javier Errazuriz Ossa, et Oscar Andres Rodriguez Maradiaga, archevêque hondurien (Tegucigalpa) —, le cardinal américain, archevêque de Boston Sean O’Malley, l’archevêque de Bombay (Inde), le cardinal Oswald Gracias, l’archevêque de Kinshasa, l’archevêque Laurent Monsengwo Pasinya, et l’archevêque de Sydney, George Pell.
Plusieurs de ces cardinaux, notamment O’Malley, Maradiaga et Monsengwo, avaient été cités parmi les «papabili» avant le conclave qui a élu le successeur du pape émérite Benoît XVI.
Un évêque italien, Marcello Semeraro, titulaire du diocèse d’Albano (lieu de la résidence d’été des papes à Castel Gandolfo, où Benoît XVI s’est retiré) est nommé comme secrétaire.
Ces cardinaux vont devoir travailler à la révision de la Constitution apostolique «Pastor Bonus» sur la Curie Romaine. La première réunion de ce groupe est fixée du 1er au 3 octobre, précise le communiqué, qui ajoute cependant que le souverain pontife est déjà en contact avec les huit cardinaux.
Le pape François semble vouloir prendre son temps, agissant de manière ordonnée et sans fébrilité, pour réformer la gestion complexe d’une Eglise catholique qui compte quelque 1,2 milliard de baptisés.
Le gouvernement central de l’Eglise, souvent critiqué pour son opacité, a été affecté par l’affaire, l’an dernier, des fuites de documents confidentiels de Benoît XVI «Vatileaks», et aussi par une avalanche de révélations vraies ou supposées sur des scandales sexuels et financiers.
Surtout les révélations des scandales de pédophile de milliers de prêtres dans le passé l’a profondément ébranlé.
Elu il y a exactement un mois, l’ancien cardinal argentin Jorge Bergoglio avait été choisi par le Conclave (l’assemblée des 115 cardinaux électeurs), notamment pour rénover le gouvernement de l’Eglise, terni par des scandales, et accentuer la collégialité.
Dans cette annonce spectaculaire qui figure dans un bref communiqué de la secrétairerie d’Etat, le pape se lance dans la réforme de l’Eglise, alors que jusqu’à présent il était resté discret sur ces sujets, se contentant de prêcher pour une Eglise plus miséricordieuse, pauvre et missionnaire.
Les cardinaux nommés sont deux Européens — le président italien du gouvernorat de l’Etat du Vatican, Giuseppe Bertello, et l’archevêque de Munich, Reinhard Marx —; deux Latino-Américains — l’archevêque émérite de Santiago du Chili, Francisco Javier Errazuriz Ossa, et Oscar Andres Rodriguez Maradiaga, archevêque hondurien (Tegucigalpa) —, le cardinal américain, archevêque de Boston Sean O’Malley, l’archevêque de Bombay (Inde), le cardinal Oswald Gracias, l’archevêque de Kinshasa, l’archevêque Laurent Monsengwo Pasinya, et l’archevêque de Sydney, George Pell.
Plusieurs de ces cardinaux, notamment O’Malley, Maradiaga et Monsengwo, avaient été cités parmi les «papabili» avant le conclave qui a élu le successeur du pape émérite Benoît XVI.
Un évêque italien, Marcello Semeraro, titulaire du diocèse d’Albano (lieu de la résidence d’été des papes à Castel Gandolfo, où Benoît XVI s’est retiré) est nommé comme secrétaire.
Ces cardinaux vont devoir travailler à la révision de la Constitution apostolique «Pastor Bonus» sur la Curie Romaine. La première réunion de ce groupe est fixée du 1er au 3 octobre, précise le communiqué, qui ajoute cependant que le souverain pontife est déjà en contact avec les huit cardinaux.
Le pape François semble vouloir prendre son temps, agissant de manière ordonnée et sans fébrilité, pour réformer la gestion complexe d’une Eglise catholique qui compte quelque 1,2 milliard de baptisés.
Le gouvernement central de l’Eglise, souvent critiqué pour son opacité, a été affecté par l’affaire, l’an dernier, des fuites de documents confidentiels de Benoît XVI «Vatileaks», et aussi par une avalanche de révélations vraies ou supposées sur des scandales sexuels et financiers.
Surtout les révélations des scandales de pédophile de milliers de prêtres dans le passé l’a profondément ébranlé.
Les anti-Thatcher réunis à Londres pour "célébrer" sa disparition
L'ancien Premier ministre continue de diviser la Grande-Bretagne. En témoigne l'entrée dans le hit parade de la chanson de 1939 "Ding Dong ! The witch is dead".
"Brûle en enfer Maggie". Des graffitis pour "fêter" la mort de Thatcher. (Tal Cohen/Rex Features/SIPA)
Plus de 1.500 personnes sont attendues samedi 13 avril pour une fête à Trafalgar Square à Londres à l'appel des détracteurs de la Dame de Fer, Margaret Thatcher, décédée lundi 8 avril et dont les funérailles auront lieu le 17 avril.
Ses anti-Thatcher, réunis selon "le Figaro" au sein d'un groupe Facebook intitulé "The witch is dead party" ("Fête de la mort de la sorcière"), appellent à un rassemblement à 17 heures (18 heures en France) pour "célébrer" la disparition de l'ancien Premier ministre. Le maire de Londres, Boris Johnson, a mis en garde les manifestants contre d'éventuels débordements et a prévu un important dispositif policier pour encadrer le rassemblement.
"Nous vivons dans une démocratie dans laquelle les gens ont le droit de manifester, de s'amuser et de faire ce qu'ils veulent", a-t-il déclaré sur la radio britannique LBC.
Outre ces groupes, des groupuscules comme Class War, The Black Block, UK Uncut ou Stop G8 prévoient aussi des actions selon "Le Figaro". Les forces de l'ordre britannique ont tenté d'appeler les organisateurs à se faire connaître, au nom du droit démocratique à manifester, mais personne n'a répondu. Le quotidien assure que Scotland Yard redoute de possible débordements, ce samedi ou mercredi prochain, jour des funérailles de l'ancien Premier ministre.
Margaret Thatcher continue de diviser la Grande-Bretagne au-delà de la mort. Pour certains, à l'image du Premier ministre britannique David Cameron la Dame de fer "a sauvé" la Grande-Bretagne. Pour d'autres, elle reste "la femme la plus impopulaire" du pays, "le diable en personne", une "sorcière".
Après beaucoup d'hésitations, la BBC a indiqué qu'elle jouerait dimanche un bref extrait de la chanson dans l'émission The Official charts show. Le régulateur de Radio 1 Ben Cooper a déclaré qu'il s'était senti coincé "entre le marteau et l'enclume" avant de prendre cette décision :
Le tube s'est écoulé à 20.000 exemplaires selon l'Official Charts.
R.F.
Ses anti-Thatcher, réunis selon "le Figaro" au sein d'un groupe Facebook intitulé "The witch is dead party" ("Fête de la mort de la sorcière"), appellent à un rassemblement à 17 heures (18 heures en France) pour "célébrer" la disparition de l'ancien Premier ministre. Le maire de Londres, Boris Johnson, a mis en garde les manifestants contre d'éventuels débordements et a prévu un important dispositif policier pour encadrer le rassemblement.
"Nous vivons dans une démocratie dans laquelle les gens ont le droit de manifester, de s'amuser et de faire ce qu'ils veulent", a-t-il déclaré sur la radio britannique LBC.
Ce qu'ils ne peuvent pas faire, je pense, c'est d'utiliser la mort d'une personne âgée pour lancer une émeute, une rixe ou ce genre de choses. Donc nous nous préparons à faire face à ça."
Plus de 1.500 personnes ont annoncé via ce groupe Facebook - qui compte plus de 6.500 membres - leur participation à cette célébration décrite comme "la fête de toute une vie". Trafalgar Square, en plein coeur de la capitale britannique, a été le haut lieu des affrontements entre manifestants et policiers sur la "Poll tax", l'impôt qui avait fait chuter Margaret Thatcher en 1990 après onze années au pouvoir. Une délégation de mineurs de Durham doit également faire le déplacement pour participer à l'événement.Messages belliqueux
Selon le "Daily Telegraph", certains des 50.000 supporteurs de football attendus dans la capitale pour le match opposant Wigan à Millwall en demi-finale de la coupe d'Angleterre au stade de Wembley samedi, auraient, eux, décidé d'en découdre après le match qui doit se terminer à 18 heures (19 heures en France). Certains de ces fans auraient posté des messages belliqueux sur le réseau social Twitter, étroitement surveillé par la police.Outre ces groupes, des groupuscules comme Class War, The Black Block, UK Uncut ou Stop G8 prévoient aussi des actions selon "Le Figaro". Les forces de l'ordre britannique ont tenté d'appeler les organisateurs à se faire connaître, au nom du droit démocratique à manifester, mais personne n'a répondu. Le quotidien assure que Scotland Yard redoute de possible débordements, ce samedi ou mercredi prochain, jour des funérailles de l'ancien Premier ministre.
Margaret Thatcher continue de diviser la Grande-Bretagne au-delà de la mort. Pour certains, à l'image du Premier ministre britannique David Cameron la Dame de fer "a sauvé" la Grande-Bretagne. Pour d'autres, elle reste "la femme la plus impopulaire" du pays, "le diable en personne", une "sorcière".
"La sorcière est morte"
A quelques jours de ses funérailles décriées pour leur coût, le groupe audio-visuel BBC s'est retrouvé dans l'embarras, obligé de diffuser un extrait de "Ding Dong ! The witch is dead" ("La sorcière est morte") une chanson irrévérencieuse devenue un tube sur internet après le décès de Margaret Thatcher. En effet, la chanson, interprétée par Judy Garland dans le film de 1939 "Le Magicien d'Oz", a été propulsée 3e du hit parade selon l'Official Charts - un organisme qui certifie les ventes de l'industrie musicale -, après une campagne menée par des anti-Thatcher. De ce fait, elle gagne normalement le droit d'être diffusée sur Radio 1.Après beaucoup d'hésitations, la BBC a indiqué qu'elle jouerait dimanche un bref extrait de la chanson dans l'émission The Official charts show. Le régulateur de Radio 1 Ben Cooper a déclaré qu'il s'était senti coincé "entre le marteau et l'enclume" avant de prendre cette décision :
Personne à Radio 1 ne souhaite causer d'offense, mais je crois aussi que nous ne pouvons pas ignorer la chanson dans notre émission."
Le nouveau PDG de la BBC Tony Hall a pour sa part déclaré : "Je comprend les inquiétudes à propos de cette campagne. Personnellement, je crois qu'elle est déplaisante et déplacée. Néanmoins, je crois vraiment qu'il ne serait pas bien d'interdire une chanson, car la liberté de parole est un principe important et que l'interdiction ne ferait que lui donner plus de publicité."Le tube s'est écoulé à 20.000 exemplaires selon l'Official Charts.
R.F.
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