Nombre total de pages vues

samedi 20 avril 2013

20042013 QUOI DE NEUF ?

POLITIQUE

 

Barack Obama salue l'arrestation du second suspect des attentats de Boston

Le Monde.fr avec AFP
Barack Obama, le 19 avril.
Barack Obama, le 19 avril. | REUTERS/KEVIN LAMARQUE


Le président Barack Obama a salué vendredi 19 avril le travail des forces de l'ordre qui a permis la capture du dernier suspect en fuite après l'attentat de Boston, tout en notant qu'il restait encore "beaucoup de questions sans réponse" dans cette affaire.

Lors d'une intervention en fin de soirée à la Maison Blanche, le président américain, reconnaissant que "cela a été une semaine difficile", a affirmé que les auteurs du double attentat à la bombe qui a fait trois morts et plus de 170 blessés lundi avaient échoué, car les Américains "refusent d'être terrorisés".
 
"BEAUCOUP DE QUESTIONS SANS RÉPONSE"
"Ce soir, notre pays doit beaucoup aux gens de Boston et du Massachusetts", a affirmé M. Obama, quelques minutes après que les autorités locales ont annoncé la capture de Djokhar Tsarnaev, un Américain d'origine tchétchène de 19 ans soupçonné d'avoir avec son frère déposé les bombes artisanales qui ont provoqué un carnage à l'arrivée du marathon de Boston lundi. Cet épilogue est venu clore une chasse à l'homme d'une rare ampleur lors de laquelle le frère aîné de Djokhar, Tamerlan, a été tué dans la nuit de jeudi à vendredi au cours d'un échange de tirs avec la police.
"Ce soir, grâce aux efforts déterminés des forces de l'ordre, nous avons refermé un chapitre important de cette tragédie", a assuré M. Obama, tenu au courant pendant toute la journée des développements de l'enquête par son équipe de sécurité nationale, dont le chef du FBI.
"Evidemment ce soir, il y a encore beaucoup de questions sans réponse. Parmi celles-ci, pourquoi de jeunes hommes ayant grandi et étudié ici, au sein de nos villes et de notre pays, ont eu recours à une telle violence ?", a remarqué M. Obama, confronté depuis lundi à la plus grave crise terroriste sur le sol américain depuis son arrivée au pouvoir, près de 12 ans après les attentats du 11-Septembre. "Comment ont-ils planifié et exécuté ces attentats ? Et ont-ils reçu une aide quelconque ? Les familles de ceux qui ont été tués de façon insensée méritent des réponses. Les blessés, dont certains vont devoir désormais apprendre à nouveau à se tenir debout et à marcher méritent des réponses", a ajouté le président, en promettant une enquête fouillée des autorités fédérales. "Et nous ferons tout ce qui est nécessaire pour que nos concitoyens soient en sécurité", a-t-il juré.
"Une chose est sûre, quelles qu'aient été les ambitions haineuses de ces hommes, de tels actes ne réussiront pas. Quelles que soient les choses qu'ils pensaient obtenir, ils ont déjà échoué. Ils ont échoué parce que les habitants de Boston ont refusé d'être intimidés. Ils ont échoué parce que les Américains refusent d'être terrorisés", a martelé M. Obama. Le président a aussi appelé à la prudence et à la tolérance, et à ne pas "établir de conclusions hâtives" dans cette affaire, et "surtout pas sur des groupes entiers de personnes", dans une mise en garde à ceux qui seraient tentés de transformer les membres de la communauté tchétchène en boucs émissaires.









L'Irak aux urnes avec les violences en toile de fond

Le Monde.fr avec AFP

Quelque 13,8 millions d'électeurs Irakiens sont appelés samedi 20 avril à renouveler leurs assemblées provinciales au cours d'un scrutin, le premier depuis le départ des troupes américaines fin 2011, dont la campagne a été marquée par un accroissement des violences. Les élections donneront une indication sur la popularité dont le premier ministre chiite, Nouri al-Maliki, en délicatesse avec ses partenaires de coalition et la minorité sunnite, peut se targuer avant les législatives prévues l'an prochain.

Mais diplomates et observateurs ont émis de sérieux doutes quant à la crédibilité de ce vote, compte tenu du fait que seules 12 des 18 provinces irakiennes y participent. Au nord, les trois provinces de la région autonome du Kurdistan disposent d'un calendrier électoral distinct et à Kirkouk un contentieux entre les différentes communautés empêche la tenue des élections. Enfin, mettant en avant l'instabilité qui y règne, Bagdad a décidé de repousser le scrutin à Anbar (ouest) et Ninive (nord), deux provinces majoritairement sunnites où se déroule le gros des manifestations anti-gouvernementales organisées depuis quatre mois.

QUATORZE CANDIDATS TUÉS
La campagne, et plus généralement les premiers mois de l'année, ont été marqués par une nette recrudescence des violences. Quatorze candidats ont été assassinés depuis le début de l'année et les attentats se sont multipliés. Plus de 100 personnes ont péri au cours de la semaine écoulée dans des attaques, dont une a visé jeudi soir un café dans un quartier sunnite de l'ouest de Bagdad.
En prévision de la journée électorale, les forces de sécurité comptent renforcer leurs contrôles et déployer "toutes les forces" à la disposition des ministères de l'intérieur et de la défense, selon Saad Maan, porte-parole du ministère. Seuls les véhicules disposant d'un permis spécial seront autorisés à circuler et les abords des bureaux de vote seront protégés par des barbelés.
Les 13,8 millions d'électeurs doivent départager 8 000 candidats qui briguent un total de 378 sièges. Les bureaux de vote doivent ouvrir à 7 h (et fermer à 17 h.
Les assemblées provinciales sont chargées de désigner le gouverneur qui a la haute main sur l'administration provinciale, les finances et chapeaute les efforts de reconstruction. Durant la campagne, les candidats ne se sont pas saisi des thèmes chers aux électeurs que sont la lutte contre la corruption et les déficiences des services publics. Et, comme c'est généralement la règle en Irak, les filiations religieuse, communautaire ou tribale devraient plus peser dans le choix des électeurs que le programme mis en avant par les candidats.
"Ces élections ne vont pas faire disparaître les problèmes des Irakiens d'un coup de baguette magique", note le politologue Ihsan al-Chammari. Mais, nuance-t-il, une participation élevée pourrait doper la cote du système démocratique auprès des Irakiens, dix ans après la chute du régime de Saddam Hussein.








 
Une équipe de télévision britannique forcée de quitter Bahreïn avant le Grand Prix de F1
 
 
Des manifestants, le 15 avril 2013 à Bahreïn, dénoncent la tenue du Grand Prix de F1 (AFP, Mohammed al-Shaikh)

LONDRES — Une équipe de cinq personnes de la chaîne de télévision britannique ITV a été sommée par les autorités de Bahreïn de quitter ce royaume du Golfe alors qu'elle couvrait des affrontements avant le Grand Prix de Formule 1, a indiqué vendredi ITV.
Les autorités bahreïnies ont de leur côté annoncé avoir décidé d'expulser trois journalistes de cette chaîne, indiquant qu'ils ne s'étaient pas conformés "aux lois et aux règlements du royaume" en couvrant les troubles.
Selon ITV, les cinq personnes de l'équipe, qui avaient les visas nécessaires pour travailler sur place, étaient en train de filmer quand elles ont été arrêtées jeudi et interrogées par la police, avant d'être relâchées.
Les reporters ont été emmenés une deuxième fois vendredi dans un poste de police, avant de se voir intimer l'ordre de quitter le pays, sous peine d'être emprisonnés, selon la chaîne.
"Notre équipe était en mission avec les visas accordés par les autorités bahreïnies", a déclaré une porte-parole d'ITV.
"Après avoir envoyé un reportage hier (jeudi) soir, ils ont été arrêtés alors qu'ils filmaient ce matin et emmenés dans un poste de police pour y être interrogés", a-t-elle dit. "Ils ont depuis été sommés de quitter le pays, ce qu'ils sont en train de faire", a ajouté la porte-parole.
Des affrontements ont opposé vendredi la police à des manifestants protestant contre la tenue dimanche du Grand Prix de Formule 1 à Bahreïn où des milliers de personnes ont manifesté à l'appel de l'opposition chiite, mais sans aucune incidence sur la course.
Les protestataires opposés à la tenue de la course dont les essais libres se déroulaient vendredi, se mobilisent à l'appel du Collectif du 14 février, un groupe radical clandestin qui a appelé à une "Journée de colère" vendredi.
Bahreïn est le théâtre de troubles récurrents depuis février 2011 en raison d'un mouvement de contestation animé par les chiites, majoritaires dans la population, contre la dynastie sunnite des Al-Khalifa au pouvoir.
Le Grand Prix avait été annulé en 2011 en raison de cette instabilité politique. Lors de l'édition 2012, l'opposition avait organisé des manifestations, parfois violentes, qui avaient fait un mort, pour attirer l'attention sur ses demandes de réformes politiques, mais sans entraver le déroulement de la course.










Crise politique en Italie : le président Napolitano à la rescousse

Le Monde.fr avec AFP
Le président sortant, Giorgio Napolitano, le 30 mars à Rome.
Le président sortant, Giorgio Napolitano, le 30 mars à Rome. | AFP/VINCENZO PINTO,VINCENZO PINTO


Le président sortant Giorgio Napolitano est venu, samedi 20 avril, à la rescousse d'un parlement en pleine déroute, acceptant à la demande générale de solliciter un second mandat pour sortir le pays de l'impasse. "Je considère qu'il est de mon devoir d'offrir la disponibilité qui m'a été demandée", a expliqué cet ex-communiste après avoir reçu la visite, dans la matinée, des principaux dirigeants politiques du pays.

De Pier Luigi Bersani (gauche) à Silvio Berlusconi (droite), en passant par le chef du gouvernement sortant, Mario Monti, tous l'ont pressé de se représenter, après l'échec des 1 007 grands électeurs à lui désigner un successeur après cinq tours de scrutin. Soumis à une forte pression, M. Napolitano, qui avait jusque-là répété qu'il ne souhaitait pas rempiler en raison de son âge – 88 ans en juin –, a finalement accepté par "sens des responsabilités envers la nation". Dans la matinée, il avait pourtant glissé aux représentants des régions : "Pourquoi donc ne me laissez-vous pas me reposer ?"
Mais l'Italie n'a cessé de s'enfoncer dans la crise politique depuis les élections législatives de la fin de février qui n'ont dégagé aucune majorité claire. "La République est suspendue au-dessus du vide", titrait samedi matin le Corriere della Sera, premier quotidien de la péninsule. Cette fois-ci, "les rencontres ont permis de faire émerger une large convergence" des forces politiques demander à Giorgio Napolitano d'accepter sa réélection", a commenté Pier Luigi Bersani, chef du Parti démocrate (PD), après l'annonce du chef d'Etat.
 
DÉMISSIONS
Au cours du sixième tour, la convergence d'opinions entre les principaux partis pourrait lui éviter de mauvaises surprises dans le secret des urnes. Contrairement à ce qui s'est produit jusqu'à présent pour les autres candidats, en particulier pour l'ex-président de la Commission européenne Romano Prodi, à qui il a manqué une centaine de voix de son propre camp. L'échec cinglant vendredi soir de ce dernier, deux fois chef du gouvernement italien, a entraîné un véritable séisme au sein de la gauche.
Lire la note de blog sur l'élection présidentielle italienne :  Quatre tours pour rien (au moins)
Les têtes ont commencé à tomber immédiatement dans la soirée : M. Bersani a annoncé sa démission, qui sera effective dès qu'un chef de l'Etat sera élu, la présidente du PD, Rosy Bindi, a démissionné, elle aussi, et M. Prodi a retiré sa candidature face à la trahison des membres de son propre parti. "Le seul conseil que nous pouvons donner au PD (...) est d'éviter à tout prix de nouvelles élections (...) car ce serait un jeu d'enfant" pour ses adversaires de "partager les restes d'un parti orienté avec ténacité vers un suicide politique collectif", écrivait samedi le directeur du journal Il Fatto Quotidiano Antonio Padellaro.
 
"UN COUP D'ETAT EST EN COURS" 
Seul le Mouvement cinq étoiles (M5S), qui a cristallisé le vote contestataire, continue de voter pour son candidat, Stefano Rodotà, un expert de droit constitutionnel, à qui s'est rallié également le parti de gauche SEL, ex-allié du PD. "Sept années ont été suffisantes, nous n'avons pas besoin de M. Napolitano", a commenté un sénateur du M5S.
L'ex-humoriste Beppe Grillo, chef du M5S, a dénoncé samedi après-midi cette nouvelle candidature de M. Napolitano. "Un coup d'Etat est en cours", écrit-il sur son blog. Les dirigeants des partis politiques traditionnels "sont disposés à tout pour empêcher le changement. Ils sont désespérés", ajoute Beppe Grillo. Il a évoqué la nécessité d'"une mobilisation populaire", invitant tous ses sympathisants à se réunir devant le Parlement à partir de 19 h 30.
La tâche du futur président sera lourde. Les élections législatives de la fin de février ont débouché sur une équation insoluble avec la gauche qui a la majorité absolue à la Chambre des députés mais pas au Sénat, divisé en trois blocs de forces qui se neutralisent mutuellement : la gauche, la droite berlusconienne et le M5S. Cette situation contraint le pays à aller de l'avant avec un gouvernement démissionnaire depuis quatre mois et sans perspective claire dans un proche avenir.
 
Alerte : Giorgio Napolitano réélu président en Italie










ECONOMIE

 

Gattaz candidat de la métallurgie, l'Etat et Dassaut Aviation, le Mox d'Areva... les 10 actualités industrielles de la semaine

Par           
Pierre Gattaz

Le président de Radiall sera le candidat à la présidence du Medef de l'IUMM. Frédéric Saint-Geours se désiste. L'Etat signe un pacte avec EADS pour sécuriser sa position au capital de Dassaut Aviation. Explosion impressionnante dans une usine d'engrais au Texas. Parmi les dix actus qui ont marqué la semaine, à noter également : de nouvelles pistes à l'étude pour relancer la compétitivité en France, pas de repreneur pour la raffinerie Petroplus à Petit-Couronne, les débuts du procès des prothèses PIP et la CFE-CGC qui change de tête.
 
Medef : Gattaz passe, Saint-Geours trépasse
L’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) a plébiscité Pierre Gattaz lors des primaires organisées jeudi 18 avril par le syndicat des métallurgistes. Le président de Radiall recueille 67% des suffrages dès le premier tour et sera donc le candidat de l'UIMM à la succession de Laurence Parisot au Medef. Le principal concurrent de Pierre Gattaz, Frédéric Saint-Geours, se retire de la course.

L'Etat va sécuriser sa position au capital de Dassault Aviation
Selon un avis de l'Autorité des marchés financiers publié mardi 16 avril, l'Etat français et EADS vont conclure un pacte d'actionnaire pour permettre au premier de continuer à peser sur la stratégie du constructeur aéronautique Dassault Aviation. Une réponse aux critiques récentes de la Cour des comptes.
Explosion à l'usine d'engrais de Waco au Texas
Une puissante explosion a soufflé, mercredi 17 avril 2013, une usine d’engrais près de Waco, au Texas, faisant de nombreuses victimes et paralysant l'économie locale. L’entreprise avait été contrôlée en 2006. Elle appartient au groupe Adair Grain, spécialisé dans les produits agricoles et phytosanitaires. 25 tonnes d’ammoniac anhydrique (NH3) étaient entreposées dans l’usine.

Le Mox d'Areva part pour le Japon
Le convoi contenant du Plutonium a quitté l'usine de La Hague sous haute surveillance mardi 16 avril. Il est ensuite arrivé à Cherbourg dans la nuit. C'est le 5ème transport de combustible Mox vers le Japon pour Areva.

D'autres pistes pour exploiter le rapport Gallois
Alors que le Premier ministre a fait jeudi 18 avril un premier bilan du pacte pour la compétitivité et l'emploi, les députés étudient des pistes pour dépasser le rapport Gallois.

Clap de fin pour Petroplus Petit-Couronne
Le tribunal de commerce de Rouen (Seine-Maritime) n'a retenu aucune des offres proposées pour la reprise de la raffinerie de Petit-Couronne. La direction du groupe a annoncé la cessation définitive d'activité de la raffinerie. Arnaud Montebourg et Michel Sapin garantissent des solutions de reclassement aux salariés.

Le relèvement de la fiscalité du diesel à l'étude
Le comité pour la fiscalité écologique, réuni le 18 avril, a laissé entrevoir la possibilité de la suppression de l'avantage fiscal lié au diesel, le jugeant injustifié vis-à-vis de l'essence. Au vu de l'importance du diesel en France, l'impact de ce relèvement de la taxation du gazole sur la filière automobile fera l'objet d'une évaluation spécifique.

Ouverture du procès dans l'affaire des prothèses PIP
Le gigantesque procès du scandale des prothèses mammaires frelatées s'est ouvert mercredi 17 avril à Marseille. Il pourrait toutefois ne pas déboucher sur les indemnisations espérées par les plaignantes. Au troisième jour d'audience, le fondateur de la société PIP et principal accusé, Jean-Claude Mas, a reconnu que son gel "maison" n'était pas réglementaire mais qu'il était "homologuable".

Nouveau recul du marché auto européen, PSA mise gros sur la Chine
Les immatriculations de voitures neuves ont diminué de 10,3% en mars en Europe occidentale, accusant ainsi une 18e baisse mensuelle consécutive. PSA accuse le coup avec une baisse de 16,2% en France. Le groupe compte notamment sur son développement en Chine pour se relancer, un marché qui reste particulièrement dynamique.

CFE-CGC : les services l'emportent sur l'industrie
Lors de son congrès à Saint-Malo, le congrès du syndicat des techniciens et des cadres a élu, mercredi 16 avril, sa nouvelle direction emmenée par Carole Couvert. C'est la défaite de la coalition industrielle du syndicat qui n'obtient "que" 40 % des suffrages. Gabriel Artero de la fédération de la métallurgie prend acte, indiquant que le "tout sauf l'industrie l'a emporté", mais ne baisse pas les bras.

Julien Bonnet











Taxe « Tobin » : la Grande-Bretagne dépose un recours




Le gouvernement britannique a lancé un recours auprès de la Cour de justice européenne contre le projet de taxe sur les transactions financières que comptent mettre en place onze Etats de l’Union.


Idé/Les Echos/Commission européenne
Idé/Les Echos/Commission européenne

Le gouvernement britannique a lancé un recours auprès de la Cour de justice européenne contre le projet de taxe sur les transactions financières que comptent mettre en place onze Etats de l’Union, a annoncé vendredi soir le ministre des Finances George Osborne. « Le Royaume-Uni a entamé une action légale contre la proposition de taxe sur les transactions financières de la Commission européenne, » a déclaré M. Osborne lors d’un déplacement à Washington, selon des propos transmis par ses services.
La Taxe sur les transactions financières (TTF) ne serait adoptée que par les pays membres de la zone euro signataires, mais affecterait les investisseurs du monde entier. Bien que la Grande-Bretagne n’ait pas l’intention d’appliquer cette taxe, ses détracteurs craignent qu’elle n’affecte les entreprises britanniques actives dans des Etats qui l’auront mise en place -- dont la France et l’Allemagne --, et par ricochet, ne réduise la croissance du pays. « Nous ne sommes pas contre le principe même de taxer les transactions financières, mais nous nous inquiétons des effets extra-territoriaux de la proposition de la Commission et je pense que cette préoccupation est partagée par quelques autres pays », a affirmé M. Osborne.
Le projet de la Commission, rendu public à la mi-février, prévoit la création d’une taxe de 0,1% sur les actions et les obligations, et de 0,01% sur les produits dérivés.En vertu du « principe du lieu d’émission » énoncé dans le projet, les instruments financiers émis dans les 11 pays participants seront imposés même s’ils sont négociés en-dehors de cette zone. Et le « principe de résidence » prévoit, lui, que si l’une des parties à la transaction est établie dans l’un des 11 pays, la taxe sera due, indépendamment de l’endroit où la transaction aura lieu. Le gouvernement britannique s’est opposé au projet dès sa première mouture, en septembre 2011, affirmant craindre ses conséquences pour la place financière londonienne.
Devant l’impossibilité de convaincre l’ensemble des 27 pays de l’UE d’y participer, 11 pays ont lancé une coopération renforcée: la France, l’Allemagne, la Belgique, le Portugal, la Slovénie, l’Autriche, la Grèce, l’Italie, l’Espagne, la Slovaquie et l’Estonie. Selon la Commission européenne, la taxe sur les transactions financières devrait générer des recettes de l’ordre de 30 à 35 milliards d’euros par an. La crainte est que cette taxe n’affecte les « économies et les retraites des gens, ainsi que les emplois et la croissance », a déclaré un porte-parole du Trésor britannique. « Nous n’adopterons pas une taxe purement européenne, et nous avons dit aussi que nous n’empêcherions pas d’autres pays de le faire, mais seulement si les droits des pays qui ne prennent pas part au projet sont respectés », a-t-il ajouté.
De son côté la Commission européenne s’est déclarée « confiante » dans la « solidité légale » du projet. « Du point de vue de la Commission, il n’existe pas d’extra-territorialité pour la TTF, » a expliqué un porte-parole de la Commission. « Elle est totalement conforme au droit international et aux principes du marché unique ». « Les transactions ne seront taxées que s’il existe un lien économique établi avec la zone TTF, dans le respect total des principes de la taxation transfrontalière », a ajouté cette source.











SOCIAL

 

Virgin : grosse casse sociale en perspective

   

La devanture du magasin Virgin Megastore des Champs-Elysées, à Paris.
La devanture du magasin Virgin Megastore des Champs-Elysées, à Paris. (Photo Thomas Coex. AFP)

       

Distribution . Les offres de reprises ne prévoient de garder qu’à peine un tiers des 960 salariés.

Libération
Le plan social se rapproche pour Virgin. En l’absence de projet de reprise globale, la direction de Virgin Megastore et les élus du personnel ont commencé vendredi à examiner le futur plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) à l’occasion d’un comité d’entreprise extraordinaire. Sur les cinq offres reçues, l’enseigne, qui emploie encore 960 salariés dans ses 26 magasins, ne préservera dans le meilleur des cas que 285 personnes et 11 pointes de vente. Et aucune de ces offres ne propose de reprendre le coûteux navire amiral des Champs-Elysées et ses 184 salariés.
Patrick Zelnik, fondateur des Megastore à la fin des années 80 et actuel patron de la maison de disques et d’édition Naïve, continue à se dire «plus que jamais» intéressé par la reprise de l’ensemble des magasins mais n’a toujours pas déposé d’offre. Il a jusqu’au 23 mai pour le faire. Le tribunal de commerce tranchera deux semaines plus tard parmi les projets de reprise. Mais la direction et les syndicats ne croient plus du tout que Zelnik soit en mesure de venir en aide à la deuxième enseigne de distribution de produits culturels de l’Hexagone avec notamment son projet de «souk culturel» aux Champs-Elysées. «Il a peut-être du savoir-faire mais pas un rond, explique, dépité, un élu syndical. Or il faut beaucoup d’argent pour reprendre Virgin et donc c’est mort.»
Les syndicats comme la direction se battent pour limiter la casse. Les premiers en obtenant des conditions de départ «correctes», au moins équivalentes à celles du dernier PSE lors de la fermeture, en 2012, des magasins de Toulouse et Metz. Butler, l’actionnaire principal avec 74% du capital semble prêt à aller au-delà de ses obligations légales mais uniquement si Lagardère (20% du capital) abonde lui aussi ce PSE à la hauteur de sa participation. Or Lagardère ne veut pas en entendre parler. Les syndicats comptent se rendre à son siège pour lui rappeler ses responsabilités.
De concert avec le gouvernement, la direction, elle, démarche les autres enseignes de la distribution susceptibles de reprendre certains magasins afin qu’elles réembauchent en priorité des «gilets rouges». Mais sans doute plus pour vendre des disques, DVD et livres. Pour Virgin, le clap de fin devrait tomber d’ici l’été.









SOCIETE

 

Paris : ils vont défiler contre les erreurs médicales


Pascale Égré

 
 
ILLUSTRATION. Ils marcheront ce samedi au nom de Sofia, Mathéo, Amine ou Théo, nourrissons «partis trop tôt» en raison, dénoncent-ils, «d’erreurs médicales trop souvent passées sous silence». Organisée à Paris par une toute nouvelle association baptisée Santé-Justice-Sécurité* (SJS), cette manifestation rassemblera les soutiens d’une dizaine de familles concernées.
ILLUSTRATION. Ils marcheront ce samedi au nom de Sofia, Mathéo, Amine ou Théo, nourrissons «partis trop tôt» en raison, dénoncent-ils, «d’erreurs médicales trop souvent passées sous silence». Organisée à Paris par une toute nouvelle association baptisée Santé-Justice-Sécurité* (SJS), cette manifestation rassemblera les soutiens d’une dizaine de familles concernées.
| AFP
 

Ils marcheront au nom de Sofia, Mathéo, Amine ou Théo, nourrissons «partis trop tôt» en raison, dénoncent-ils, «d’erreurs médicales trop souvent passées sous silence». Organisée cet après-midi (ce samedi) à par une toute nouvelle association baptisée --Sécurité* (SJS), cette manifestation rassemblera les soutiens d’une dizaine de familles concernées.                                        
 
Ces dernières, soutenues par Mes Frédéric Picard et Gilbert Collard, ont pour la plupart engagé des actions en réparation sur le plan civil. Pour l’heure, seule celle de la petite Sofia, 7 mois, décédée le 18 décembre dernier, a porté plainte au pénal.
Opérée d’une légère malformation cardiaque le 15 novembre, Sofia, jumelle d’un petit Ryan, a succombé huit jours après être sortie de l’hôpital de Strasbourg (Bas-Rhin). «Sofia avait une sonde, avec des soins simples à réaliser. Elle est morte à cause d’une série de négligences et d’incompétences qu’on ne peut accepter !» décrit le père, David Cascales. La plainte qu’il a déposée avec son épouse Houda pour «non assistance à personne en danger» vise une infirmière de la société d’assistance médicale à domicile mandatée pour les soins, la-dite société et l’hôpital de Belfort (Territoire de Belfort), où l’enfant avait dû être transportée d’urgence par les pompiers avant d’être retransférée à Strasbourg.
Originaires de Selancourt (Doubs), le couple Cascales a d’ores et déjà suscité un élan de solidarité massif via la page consacrée à leur enfant sur le réseau social facebook. Ils ont été rejoints par d’autres parents ayant vécu des drames similaires, parfois lors d’un accouchement ou après une opération. Puis ont trouvé soutien dans l’association SJS. «L’opinion doit savoir que trop d’affaires de ce type sont étouffées !», s’indigne David Cascales, qui raconte que l’hôpital leur a «d’emblée proposé des indemnités». «Pour nous, Sofia n’a pas de prix ! Nous nous battrons jusqu’au bout.»
Pour Stéphanye Touré, juriste spécialisée en droit de la santé et fondatrice de SJS, «le problème des erreurs médicales en France reste un tabou.» «Beaucoup de personnes isolées et souvent démunies ont contacté l’association. Nous avons déjà douze cas où des expertises médicales seraient nécessaires», relève-t-elle. «Ces dossiers, dont nous débutons l’étude, comportent en effet des éléments qui méritent d’être approfondis dans le cadre d’une instance judiciaire», estime Me Frédéric Picard.
Si une «class-action» à l’américaine n’est pas possible en France, la démarche de SJS veut s’y apparenter. «Quelque 400 000 cas d’erreurs médicales sont répertoriées chaque année en France, rappelle Stéphanye Touré. Or les réformes du système de santé pour faire des économies et réduire les effectifs risquent d’aggraver cette situation. Il est urgent de réagir !»
* www.santejusticesecurite.org. Départ de la manifestation à 15 heures de la place de la Bastille vers la Nation.










 
Afghanistan, cette jeune génération qui forge le futur

              


"Nous faisons partie du nouvel Afghanistan, qui est en construction, lance Shaharzad Akbar. Ces dix dernières années, une nouvelle génération d'Afghans a reçu une éducation aux standards internationaux. Ses membres sont capables, motivés. Ils veulent travailler pour leur pays."
"Nous faisons partie du nouvel Afghanistan, qui est en construction, lance Shaharzad Akbar. Ces dix dernières années, une nouvelle génération d'Afghans a reçu une éducation aux standards internationaux. Ses membres sont capables, motivés. Ils veulent travailler pour leur pays."

Ils sont journalistes, artistes, politiciens et entrepreneurs... Ces jeunes Afghans modernes, émancipés sous une décennie de présence occidentale, construisent peu à peu leur pays que d'autres fuient, craignant un nouveau conflit.
A moins de deux ans du retrait des forces de l'Otan, que beaucoup voient comme synonyme d'un nouvel embrasement meurtrier, leur parcours, leur motivation et leur quête de progrès s'opposent aux stéréotypes de violence et d'intolérance qui collent toujours à un pays fragilisé par trois décennies de guerre.
"Cette génération a grandi dans les années 1980 et 1990. Elle a connu l'extrême-gauche et l'extrême-droite, le communisme et les talibans, l'émigration, les camps de réfugiés", liste Omar Sharifi, un analyste de Kaboul.
Plus "conscientes" des évolutions mondiales, mieux "connectées" et surtout "beaucoup plus urbaines" selon M. Sharifi, ces nouvelles élites devront mener le changement dans un pays dont la moitié de la population a moins de 18 ans et 60% moins de 25.
"Je voue une passion à l'Afghanistan. Je l'aime. J'ai des responsabilités à son endroit." A 29 ans, Jamshid Ibrahimi, qui reçoit l'AFP sur le toit d'un des onze immeubles bâtis par l'une de ses trois entreprises, a atteint son objectif : il est riche.
Avec 3.000 dollars en poche en 2003, les milliards distribués sans compter par la communauté internationale lui ont permis de mettre du beurre dans ses traditionnels épinards.
"Il n'était pas seulement question d'argent, assure-t-il pourtant. Je voulais aussi jouer un rôle dans la reconstruction de l'Afghanistan. Quand je construis mes appartements, je change le visage de Kaboul. Et surtout j'emploie des gens", se félicite Jamshid, la barbe courte soignée et le costume distingué.
Alka Sadat, une documentariste récompensée à l'étranger, aspire aussi à faire quelque chose" pour les siens. Son oeuvre décrit "les problèmes de beaucoup de gens", "la vie difficile des femmes afghanes", "les attaques suicide", raconte-t-elle.
"Quand je monte mes films, je deviens très triste, ma gorge s'assèche, je pleure. Je pense beaucoup à mes sujets. C'est terrible. Mais c'est mon travail", observe Alka, volontaire.
Début mars, la réalisatrice de 25 ans a organisé à Herat, capitale de l'ouest afghan, un festival international du film de la femme, première manifestation du genre dans son pays.
Autre oeil de la société, et paradis de la jeunesse afghane, la télévision. Tolo news, première chaîne d'information en continu, brocarde à longueur d'année le landernau politique local. Ses présentateurs, jeunes imberbes aux cheveux gominés, arbitrent les débats entre potentats locaux plus âgés qu'eux.
"Nous n'avons pas d'armes, seulement des mots"
"C'est le nouveau visage de l'Afghanistan. Ces gens sont plein d'énergie. Ils maîtrisent internet, ils sont puissants. Si Tolo a tellement de succès, c'est parce qu'ils travaillent ici", prétend leur rédacteur en chef, Sharif Hassanyar, 28 ans.
Malgré des intimidations et quelques exécutions de journalistes. La rue où se trouve Tolo news fourmille de gardes équipés de kalachnikov. "Nous sommes habitués à travailler dans ces conditions. Nous n'avons pas d'armes, de pistolets, seulement des mots", estime Sharif.
Des mots, c'est aussi ce qu'utilise Shaharzad Akbar, 25 ans, la présidente du mouvement politique 1400 - comme l'année 1400 dans le calendrier persan, que suit l'Afghanistan, soit l'an 2021 -, un rassemblement plutôt élitiste de 250 personnes, généralement jeunes, qui souhaitent influencer le futur afghan.
"Nous faisons partie du nouvel Afghanistan, qui est en construction, lance-t-elle. Ces dix dernières années, une nouvelle génération d'Afghans a reçu une éducation aux standards internationaux. Ses membres sont capables, motivés. Ils veulent travailler pour leur pays."
Mais dans un Afghanistan où tradition, aînesse et copinage sont valorisés, beaucoup peinent à trouver leur place.
"Ici, on ne vous donne jamais le pouvoir. Il faut le mériter", observe Omar Sharifi, 34 ans, qui fait également partie de 1400. "Mais il est inévitable que cette jeunesse devienne puissante à terme."
Nombre d'Afghans n'y croient pourtant pas. Alors que le retrait des forces internationales, qui ont délivré l'Afghanistan des talibans fin 2001, s'achèvera fin 2014, une émigration massive a repris en 2012.
Nombre des jeunes, éduqués ou non, craignent de tout perdre dans un autre épisode meurtrier. Si Shaharzad, Alka et Sharif affirment qu'ils resteront, Jamshid est moins convaincu: "il y a plus que l'argent dans la vie. Il y a la vie elle-même..."
Click here to find out more!
 
 
 
 
 
 
 
 

Boston  : la police choisit Twitter pour annoncer la fin des opérations


« On l'a eu !!! », a twitté la police de Cambridge hier soir, à 20h56. Le site a constitué vendredi soir la principale source d'information des médias américains.

Les télévisions américaines étaient toutes rivées à Twitter, hier soir, pour connaître les derniers rebondissements de la chasse à l'homme ayant monopolisé les forces de police de Boston tout au long de la journée. C'est en effet par ce site que les autorités américaines ont officialisé l'arrestation de Djokhar Tsarnaev, le deuxième homme soupçonné d'avoir perpétré la tuerie du marathon de Boston.

 
 
« Suspect arrêté. La police fouille les lieux. Restez connectés pour plus d'infos », à 20H45, quelques minutes seulement après son arrestation. « On l'a eu ! Grâce à l'incroyable travail de nos policiers et des forces de l'ordre de toute la région », a confirmé la police de Cambridge à 20h56.

« Capturé !!! La chasse est terminée. Nous arrêtons les recherches. Il n'y a plus de raison d'avoir peur. La justice a gagné. Le suspect est arrêté", a encore ajouté la police de Boston. Les particuliers ont évidemment été nombreux à répondre : « Un habitant de Watertown possède désormais le bateau le plus célèbre depuis le Titanic », a lancé l'un d'entre eux.










Jean-Paul Delevoye. « Notre société humilie de plus en plus »

 
    
 
Pour le président du Conseil économique, social et environnemental, Jean-Paul Delevoye, la France est en train de nourrir des violences à venir. Entretien.
Même revues à la baisse, les prévisions de croissance du gouvernement sont contestées. Qui a raison ?
Les prévisions du gouvernement sont davantage calculées pour afficher une maîtrise de la dette, donc du budget, que pour correspondre à la réalité. Et aux effets réellement attendus de mesures de relance de la croissance. Si on entre dans une période de croissance durablement faible, ce qui est déjà arrivé dans l’histoire, on ne finance pas notre système actuel de retraite et de santé.
Que faire ?
À quatre points de croissance, on double son pouvoir d’achat en 20 ans. À un point de croissance, il faut plus de 85 ans pour doubler son pouvoir d’achat. Cela pose une question : la future génération aura-t-elle un confort de vie et un bonheur de vivre inférieur ? Mais il faut aussi rester optimiste : cette période de croissance faible peut être l’avènement d’une société de partage, comme le montre aujourd’hui l’extraordinaire vitalité de l’économie collaborative.
Vous dites attendre beaucoup du futur patron du Medef…
Il y a aujourd’hui une possibilité, pour les syndicats de salariés et les syndicats patronaux, d’avoir un véritable dialogue sur les évolutions de l’économie. Mais c’est sous réserve de la personnalité du futur patron du Medef. Et Patrick Bernasconi, est le candidat qui me semble avoir cette capacité d’ouverture.
Plusieurs ministres ont réclamé une « pause » dans la politique de rigueur. Y a-t-il « trop d’austérité » ?
Il faut effectivement s’interroger sur la soutenabilité sociale des décisions prises, mais aussi sur leur efficacité. On voit bien que les États-Unis, qui ont misé sur un soutien de l’activité par la profusion monétaire, n’obtiennent pas forcément les résultats à hauteur des attentes. De même, le FMI est en train de revoir, à la suite de l’expérience grecque, ses coefficients de corrélation entre maîtrise budgétaire et croissance. Le paradoxe est que cette année 2013 peut se révéler une bonne année boursière, compte tenu d’une activité internationale bien meilleure qu’en Europe, mais une année terrible sur le plan économique et social, dans un contexte où la population perçoit de plus en plus difficilement la montée des inégalités.
Socialement, vous vous montrez assez préoccupé.
Notre société est en train d’humilier de plus en plus de personnes : le bac +5 qui est payé au Smic, le gars qui est viré à 40 ans sans alternatives… Nous nourrissons aujourd’hui des violences qui peuvent se retourner contre les individus ou le système. Le discrédit politique est le plus haut depuis la dernière guerre. De nouvelles forces de déstabilisation du système se multiplient : les Pigeons au Medef, Beppe Grillo en Italie… Le taux de chômage va arriver à celui des années 30. C’est sur l’humiliation qu’Hitler est arrivé au pouvoir.
Selon vous, l’économie « parallèle » est en train de l’emporter sur le « système réel »…
Oui et on se réfugie derrière un déni de réalité. Quand François Hollande a dit « on supprime les heures sup’de Nicolas Sarkozy », tous ceux qui ont perdu 500 € sont allés travailler au noir. Dans les quartiers de Seine-Saint-Denis, quand Monsieur Guéant (ancien ministre de l’Intérieur) a fait reculer le commerce de la drogue, six mois après, il y avait une augmentation de 60 % des impayés d’HLM. L’économie parallèle fait vivre les quartiers. Et cela devient de plus en plus compliqué, car la mondialisation a mis en place son organisation la plus forte : la mafia.
C’est-à-dire ?
10 % du PNB mondial, c’est le trafic de drogue, d’armes et de personnes. J’ai encore en tête cet enseignant qui avait supprimé les classes vertes des CM2, par manque de sous. Trois jours après, un de ses élèves de 10 ans mettait un paquet de billets sur son bureau en disant « mon grand frère vous paie la classe verte ». À Marseille, on sait bien que certaines patinoires ne sont pas payées par la mairie mais par le « grand frère ».
Recueilli par Guillaume BOUNIOL.







 
 
Mariage gay: nouveaux incidents à Paris lors d'une manifestation des anti
 
 
Un prêtre parle à un CRS qui arrête un manifestant anti mariage gay, à Paris, le 19 avril 2013 (AFP, Kenzo Tribouillard)

PARIS — Plusieurs milliers de manifestants ont défilé vendredi soir à Paris contre le mariage homosexuel, quelques heures après la fin de l'examen du projet de loi, à proximité de l'Assemblée nationale où des incidents ont à nouveau éclaté.
La manifestation a rassemblé quelque 2.500 personne selon la police, 7.000 selon les organisateurs.
Comme chaque soir depuis mardi, le cortège, au son d'une musique tonitruante et de sifflets, est parti du métro Sèvres-Babylone, dans le centre de Paris, pour se rendre près de l'Assemblée, sur l'esplanade des Invalides (VIIe arrondissement) où il est arrivé vers 21H30, a constaté une journaliste de l'AFP.
Là, les manifestants ont été invités à se prendre la main en "signe de paix" pour chanter la Marseillaise. Des prêtres en soutane ont également fait reprendre à la foule des chansons de leur composition: "A l'Assemblée, la Taubira a décidé d'assassiner les enfants du pays réel", chantaient-ils, ou "Messieurs les CRS, rejoignez notre mouvement et matraquez les décadents".
Mais après l'appel à la dispersion lancé peu avant 22H00, heure légale de fin de la manifestation, 200 à 300 récalcitrants restaient toujours sur place malgré la pluie vers 23H00. Alors que le service d'ordre de la manifestation a déserté les lieux, une cinquantaine de personnes, certaines masquées, faisaient face aux CRS, les provoquant, hurlant "CRS en banlieue" ou "dictature socialiste", et leur lançant de nombreux projectiles (bouteilles, fumigènes...). Les CRS ont répliqué par des jets de gaz lacrymogène et au moins un homme a été interpellé, selon une journaliste de l'AFP.
La préfecture de police a rappelé vendredi que les manifestants risquaient d'être interpellés s'ils ne se dispersaient pas après 22H00.
Les manifestations de mardi, mercredi et jeudi avaient déjà été émaillées d'incidents - manifestants refusant de quitter les lieux, provocations envers la police... - qui ont mené à l'interpellation de dizaines de personnes.
"Hollande, vous avez libéré aujourd'hui la famille Moulin-Fournier, nous vous demandons de libérer toutes les familles!", avait hurlé vendredi en début de soirée le speaker au micro, tout de suite acclamé par la foule.
"Hollande, la grande armée est là, entends-nous!", "Nous ne lâcherons rien!", scandaient aussi les manifestants, dans la rue pour le quatrième soir d'affilée.
"Les Français ne veulent pas de ce texte. C'est sacrilège de toucher à la famille", estimait dans le cortège Ségolène, venue avec ses deux enfants malgré la soirée plutôt fraîche.
Par ailleurs, en fin d'après-midi, une cinquantaine de manifestants favorables au mariage homosexuel s'étaient rassemblés au métro Solferino à Paris (VIIe arrondissement) à l'appel du collectif Oui Oui Oui, pour dénoncer "l'homophobie ambiante" et réclamer l'ouverture de la protection médicale assistée (PMA) "à toutes les femmes", a constaté un journaliste de l'AFP.
Portant des pancartes "PMA Oui Oui Oui" et "la lesbophobie tue", les manifestants, en majorité des femmes, ont scandé "Ta gueule homophobe, tu nous fatigues".
Le texte, qui fera de la France le 14e pays au monde à ouvrir le mariage aux homosexuels, sera voté mardi par l'Assemblée, mais les opposants ont prévu d'être de nouveau dans la rue dimanche.
 


 
 
 
 
 
 
 
 
 
DIVERS
 
 
Chine: des centaines de morts ou de blessés dans un séisme
 
 
Un sismographe (AFP/Archives, Frederick Florin)

PEKIN — Un tremblement de terre de magnitude 6,6 a frappé samedi le sud-ouest de la Chine, faisant des centaines de morts ou de blessés selon les autorités locales qui ont dépêché des milliers de soldats en renfort pour les opérations de secours.
"Le séisme à Ya'an, dans le district de Lushan, a fait des centaines de morts ou de blessés", a indiqué l'agence de sismologie de la province du Sichuan, sur un site internet gouvernemental.
La secousse a surpris au matin la population, juste après 08H00 locales (00H00 GMT), et de nombreux résidents se sont précipités dehors encore vêtus de leur pyjama.
Les premières photos de la catastrophe montraient des bâtiments peu élevés qui se sont effondrés, avec de nombreux gravats encombrant les rues.
Plus de 2.000 militaires ont été dépêchés d'urgence, en renfort des secouristes déjà sur place, pour participer aux opérations de sauvetage, a rapporté l'agence Chine nouvelle.
La province du Sichuan, une des plus peuplées de Chine, avait été frappée en mai 2008 par un puissant tremblement du terre qui avait fait près de 70.000 morts et 18.000 disparus.
L'agence de sismologie américaine (USGS) a estimé probable qu'il y ait un nombre "important" de victimes, avec des destructions "étendues". La profondeur du séisme a été estimée à 12 km, soit relativement peu, ce qui favorise l'ampleur des dommages.
La secousse a été fortement ressentie à Chengdu, la capitale provinciale du Sichuan, et jusqu'à la métropole géante voisine de Chongqing, une municipalité ayant rang de province habitée par quelque 33 millions de personnes.
Dans ces deux mégalopoles, les habitants ont quitté leur domicile en hâte, pour sortir à l'air libre.
Un résident de Chengdu, cité par l'agence Chine nouvelle, a décrit avoir enduré la secousse tellurique, selon lui d'une vingtaine de secondes, dans son appartement situé au treizième étage. Il a relaté avoir vu des tuiles tomber des bâtiments alentour.
La Chine est un pays familier des tremblements de terre, même si la population y est nettement moins sensibilisée au risque sismique qu'au Japon.
Elle a notamment été le théâtre de l'un des séismes les plus meurtriers de l'Histoire, dans la région de Tangshan (nord-est), en 1976. Selon les chiffres officiels, le bilan de ce tremblement de terre fut de 242.000 morts, mais d'autres sources en totalisent trois fois plus.
Les édifices bâtis dans les zones rurales chinoises sont souvent construits avec des matériaux de qualité médiocre et les normes antisismiques sont rarement respectées.









"Des centaines de victimes" après un séisme en Chine



Le bilan est encore très flou. Certaines sources avancent "des centaines de victimes" alors que la presse officielle évoque 28 morts après un tremblement de terre d'une magnitude de 6,6 qui a frappé le sud-ouest de la Chine ce samedi matin.

La chaîne de télévision chinoise CCTV montre des images d'immeubles détruits après le séisme © Reuters

"Le séisme à Ya'an, dans le district de Lushan, a fait des centaines de morts ou de blessés", indique l'agence de sismologie de la province du Sichuan sur son site internet. Le tremblement de terre a surpris les 700.000 habitants de l'agglomération à 8 heures (1h en France) ce samedi matin.
Les premières photos publiées dans la presse montrent des bâtiments effondrés et des résidents encore pyjama dans des rues encombrées par les gravats.
 


 
 Le bilan de ce séisme risque d'être lourd en raison de la profondeur de l'épicentre : 12 km, ce qui est relativement peu, d'après l'agence américaine de sismologie. D'après le site Sina.com, des étudiants seraient pris au piège dans les décombres d'un bâtiment universitaire effondré.
 
 
 
 
 
 

La famille Moulin-Fournier est arrivée en France après deux mois de captivité


Les sept anciens otages, dont quatre enfants, sont arrivés à l'aéroport d'Orly ce samedi matin peu après 6 heures. Ils ont été accueillis par François Hollande à la descente de l'avion aux couleurs de la République. Les membres de la famille sont apparus très amaigris mais souriants.

Les parents Moulin-Fournier et le frère du mari à Yaoundé après leur libération © Reuters
Le Falcon du ministère des Affaires étrangères est arrivé sur le tarmac de l'aéroport d'Orly peu après six heures ce samedi matin en provenance de Yaoundé. A l'ouverture de la porte de l'avion, les septs anciens otages de la famille Moulin-Fournier sont apparus souriants avec des couvertures sur les épaules.
Ils sont ensuite tombés dans les bras de la dizaine de proches présents sur place.Tanguy Moulin-Fournier, le père de famille a pris la parole en premier.
 


François Hollande a également fait le déplacement. Le chef de l'Etat déclare son "émotion". "C'est aussi la famille France qui est soulagée, émue et admirative de ce que cette famille a pu éprouver. La vie, c'est ce qu'il y a de plus fort et de plus beau. Aujourd'hui, c'est la vie qui a gagné".













Le nouveau billet de 5 euros en circulation à partir du 2 mai

 

Le nouveau billet de 5 euros, de même couleur verte que celui en circulation mais plus difficile à contrefaire, sera distribué aux guichets des banques et dans certains distributeurs automatiques à partir du jeudi 2 mai, a indiqué la Banque de France vendredi.
Dévoilé par la Banque centrale européenne début janvier, ce billet, premier d'une série baptisée "Europe", comprend en filigrane et en hologramme un portrait d'Europe (princesse de la mythologie grecque) et un chiffre couleur émeraude, avec effet lumineux et changement de teinte.
 
La déesse Europe figurera sur les nouveaux billets d'euros
 
De petites lignes ont été imprimées en relief sur les bordures, à gauche et à droite du billet, pour permettre aux aveugles et aux malvoyants de le reconnaître facilement.
Les anciens billets seront retirés progressivement de la circulation avant de cesser définitivement d'avoir cours légal, à une date qui sera annoncée longtemps à l'avance. Passé ce délai, ils pourront être échangés à tout moment à la Banque de France, précise l'institution.









Barotweet : le Mariton de Paris et l'autobronzant de Cahuzac


 

Du "sang", des "francs", "la popularité négative" et la carte 12-25 ans de Jérôme Cahuzac... C'est l'actualité déjantée cette semaine sur Twitter.

Jérôme Cahuzac lors de son interview sur BFMTV. (Capture d'écran/Le Nouvel Observateur)
 
 
C'est une nouvelle semaine chargée politiquement qui s'achève. Twitter a vécu au rythme des déclarations de patrimoine, des "parts d'ombre" de l'ex-ministre Jérôme Cahuzac et encore et toujours de la mobilisation de plus en plus radicale contre l'ouverture du mariage aux couples de même sexe. Notre Barotweet réalisé en partenariat avec LH2 retrace les soubresauts du réseau.

Le top 5 de la semaine :

@hsbc_fr : Monsieur #Fabius, merci de prendre contact avec nous rapidement afin de parler de votre solde débiteur de -30.716€.
@jrossignol : ex ami gay de Barjot "tu es désormais un danger public" "je remercie Facebook d'avoir inventé la fonction supprimer" http://t.co/1yq0133BpK
@jeanlucromero : Comment #Barjot peut-elle promettre du sang ??? Ce week-end, 2 couples gays ont été tabassés a Paris : que veut-elle de plus ? #honte
@humourdedroite : Hé Mariton, et si au nom du droit d'être élevé par un père et une mère on interdisait le divorce ? #directAN #mariagepourtous
@humourdedroite : Comme son nom l'indique, De Gaulle rassemblait les français. Comme son nom l'indique, Frigide Barjot rassemble des mal baisés et des tarés.
Cliquez sur une personnalité pour voir sa courbe :


Le Barotweet, comment ça marche ? Cliquez sur les onglets de la barre de menu pour faire apparaître les rubriques. Rubrique 1 : nombre de billets (positifs comme négatifs) pour chaque personnalité. Rubrique 2 : Les tweets de la semaine détaillent le contenu des commentaires les plus diffusés.
 
Lundi, la déclaration du patrimoine des ministres a suscité beaucoup de réactions, les internautes moqueurs s'amusant à décortiquer celle de chaque membre du gouvernement.

@tertuliasc : Vu l'état de ses comptes, on va bientôt retrouver Manuel Valls en train de voler du cuivre…
@xternisien : Manuel Valls n'a que 108 euros sur son compte courant. MAIS COMMENT IL VA FINIR LE MOIS ???
@hsbc_fr : Monsieur #Fabius, merci de prendre contact avec nous rapidement afin de parler de votre solde débiteur de -30.716€.
@afpresque : Selon notre stagiaire politique, Moscovici aurait un patrimoine si faible qu'il l'aurait déclaré en anciens francs pour faire plus sérieux.
@guillaumeduranm : J'ai posé une journée de RTT pour pouvoir bouquiner la déclaration de patrimoine de #Fabius. J'espère que ce sera suffisant. @Elisadurant
@renauddely : Cette journée nous aura donc appris qu'une certaine Michèle Delaunay serait ministre...;-)
@lapie06 : Delaunay déclare qu'elle ne s'est jamais considérée comme riche avec 5 millions alors qu'avec 4000 € mensuel on l'est dixit Hollande j'ADORE
 
Une semaine également marquée par la première interview télévisée de l'ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac depuis ses aveux fracassants. 

@klaire : Dans 3 jours on apprend que Cahuzac utilisait une carte SNCF 12-25.
@mitterrandfr : Je lis que Jérôme Cahuzac renonce à la politique. J'ai l'impression pourtant que c'est plutôt la politique qui a renoncé à Jérôme Cahuzac.
@bernardpivot1 : 1 Principale victime de l'affaire Cahuzac: l'expression "les yeux dans les yeux". Dévalorisée, ridiculisée, fichue...
@humourdedroite : Apparement pendant 15 jours Cahuzac était caché dans une usine d'auto-bronzant
 
Les opposants à l'ouverture du mariage aux couples de même sexe se radicalisent encore alors que le texte est retourné à l'Assemblée pour une nouvelle lecture. 

@lamanifpourtous : S'assoir pacifiquement contre le projet Taubira : 67 gardes à vue. 3 gendarmes blessés à #NDDL : 0 garde à vue. Démocratie ?
@olivierveran : La #manifpourtous du jour: gamins au milieu des fumigènes, fleurs de lys sur les drapeaux, et "taubira à cayenne" repris en coeur. Charmant
@mathieu_m : Barjot demande des actions préventives à Valls contre les groupes identitaires. Et gérer votre manif, vous y avez pensé? #amateurisme

Figure de proue du mouvement, Frigide Barjot talonne Jérôme Cahuzac en nombre de tweets la mentionnant au cours des sept derniers jours (37.704 contre 42.329 pour l’ancien ministre du Budget). Le durcissement de son discours a fait débat et suscité un échange de "lettres publiques" entre son mari et son beau-frère Karl Zéro. 

@dedodante : Barjot et Boutin sont sur un bateau. Barjot et Boutin tombent à l'eau. Et tout le monde vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants
@humourdedroite : Comme son nom l'indique, De Gaulle rassemblait les français. Comme son nom l'indique, Frigide Barjot rassemble des mal baisés et des tarés.
@jrossignol : ex ami gay de Barjot "tu es désormais un danger public" "je remercie Facebook d'avoir inventé la fonction supprimer" http://t.co/1yq0133BpK
@jeanlucromero : Comment #Barjot peut-elle promettre du sang ??? Ce week-end, 2 couples gays ont été tabassés a Paris : que veut-elle de plus ? #honte

Le retour à l’Assemblée du projet de loi sur le mariage pour tous a aussi été l’occasion de retrouver le député UMP Hervé Mariton, l'un des principaux orateurs de l'opposition

Pour @watchmefalll « Plus dangereux que le marathon de Boston : le Mariton de Paris. »
@humourdedroite : Hé Mariton, et si au nom du droit d'être élevé par un père et une mère on interdisait le divorce ? #directAN #mariagepourtous
@maitre_eolas : Mariage pour tous : prochaine étape, 2e lecture à l'assemblée fin mai. Je tremble à l'idée de voir Mariton avec ses cravates de printemps.
@alvin_stick : "C'est l'accouchement qui fait la mère !" Hervé Mariton, en duplex du 17ème siècle. #directAN

Enfin, en baisse continue dans les sondages François Hollande peine à accrocher l’attention des utilisateurs de Twitter sur d’autres sujets.

@m3mh2o : François Hollande va finir par créer la côte de popularité négative
@le_gorafi : Exclu #sondage: François Hollande battu dès le premier tour face à Attila, les Compagnons de la Chanson et des chatons mignons.
@didierporte : Frigide Barjot: "Hollande veut du sang, il en aura!". En un an, il est passé de Flanby à Vlad l'empaleur. Faut consulter, Frigide...
@dominiquereynie : Quoi qu'on pense de l'intervention de #Ayrault, ce jour, il ne s'est pas exprimé comme un Premier ministre. Serait-ce fini ?
 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire