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dimanche 28 avril 2013

28042013 QUOI DE NEUF ?

POLITIQUE

 

Trois raids israéliens dans la bande de Gaza

Le Monde.fr avec AFP
La ville de Jabalia, près de Gaza, après le retrait des troupes israéliennes en janvier 2009.
La ville de Jabalia, près de Gaza, après le retrait des troupes israéliennes en janvier 2009. | ISM Palestine


L'armée de l'air israélienne a effectué trois raids dans la nuit de samedi 27 à dimanche 28 avril dans la bande de Gaza sans faire de blessé, ont indiqué des témoins palestiniens. Deux des attaques ont eu lieu à Khan Younes dans le sud de la province côtière contre des positions des Brigades al-Qods, la branche armée du Djihad islamique, tandis que la troisième s'est produite près de Rafah près de la frontière égyptienne, a-t-on précisé de mêmes sources.
Le porte-parole de l'armée israélienne a confirmé ces raids lancés "en réponse à un tir de roquette" samedi dans le sud d'Israël qui n'avait fait ni victime ni dégât. Les attaques ont visé des entrepôts d'armes et une installation pour l'entraînement du Hamas dans le sud d'Israël.
Le Hamas et Israël ont conclu un cessez-le-feu, jusqu'à présent globalement respecté, au terme d'une semaine d'hostilités meurtrières fin novembre. Les derniers raids aériens de l'Etat hébreu dans la bande de Gaza remontaient au début du mois. Il s'agissait des premiers depuis la trêve conclue fin novembre avec le Hamas, au pouvoir à Gaza. Le 19 avril deux roquettes tirées de la bande de Gaza s'étaient abattues sur le sud d'Israël sans faire de victime.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Victoire de l'opposition de centre-droit en Islande, la gauche balayée

Le Monde.fr avec AFP
Le candidat conservateur au poste de premier ministre, Bjarni Benediktsson, 43 ans.
Le candidat conservateur au poste de premier ministre, Bjarni Benediktsson, 43 ans. | AP/Brynjar Gauti



L'opposition de centre-droit est arrivée nettement en tête des élections législatives samedi 27 avril, les électeurs sanctionnant la coalition de gauche au pouvoir depuis 2009, selon les premières estimations données dans la soirée. Un projection faite par la télévision publique RUV à partir d'un dépouillement partiel dans les six circonscriptions du pays donnait le Parti de l'indépendance (droite) en tête devant le Parti du progrès (centriste et agrarien). Le premier obtiendrait 20 sièges, et le second 18, les mettant en position de négocier une coalition de gouvernement.
Le poste de premier ministre semblait donc aller au conservateur Bjarni Benediktsson, 43 ans, plutôt qu'au centriste Sigmundur David Gunnlaugsson, 38 ans. "Dans l'ensemble, cela semble plutôt bon", a affirmé le premier sur la chaîne RUV au vu des premiers résultats, bien que son parti enregistre le deuxième plus mauvais score de son histoire. "Je ne suis pas, bien sûr, ravi de cela", concédait-il.
Avocat de formation, reconverti en homme d'affaires, Bjarni Benediktsson est parlementaire depuis 2003. Il a su incarner suffisamment le changement et rassurer l'électorat traditionnel de son parti, conservateur et libéral. Lui et M. Gunnlaugsson ont infligé une défaite cinglante aux deux partis de gouvernement et devraient chercher à former une coalition pour s'assurer une majorité absolue des 63 sièges du Parlement, répartis à la proportionnelle.
 
LA GAUCHE BALAYÉE
L'Alliance (sociaux-démocrates) perdrait la moitié de sa représentation avec 10 députés, tandis que le Mouvement gauche-verts en aurait 9. Le parti Avenir radieux (pro-UE) aurait 6 sièges. Quant au Parti pirate, si les premières estimations le propulsaient au dessus du seuil des 5 % nécessaires pour avoir des députés, celles données par RUV à 2 heures 45 le plaçaient juste en dessous.
Les formations victorieuses ont bénéficié de la lassitude des Islandais après des années de rigueur budgétaire et de difficultés à boucler les fins de mois. La campagne électorale a été dominée par la question de l'endettement des propriétaires immobiliers, problème auquel les deux vainqueurs ont promis de s'attaquer tout de suite.
Le Parti de l'indépendance et le Parti du progrès sont habitués à gouverner ensemble. Ils avaient présidé à la libéralisation du secteur financier dans les années 2000, qui avait débouché sur une hypertrophie puis une faillite des banques. "Les électeurs ont la mémoire courte", déplorait dimanche Anna Katrin Kristansdottir, électrice de 49 ans, à la sortie d'un bureau de vote de Reykjavik.
La soirée était amère pour les membres de la coalition de gauche, inédite, qu'avaient choisie les Islandais en pleine crise financière en 2009. "Nous perdons à l'évidence beaucoup" de voix, a déclaré sur RUV le chef de file des sociaux-démocrates, Arni Pall Arnasson. "C'est une grande déception", a avoué le ministre des affaires étrangères, Össur Skarphedinsson, social-démocrate europhile.
La première ministre Johanna Sigurdardottir ne se représentait pas, prenant sa retraite à 70 ans. Après avoir appliqué pendant une bonne partie de son mandat des recettes inspirées par le Fonds monétaire international, qui a prêté à Reykjavik 1,6 milliard d'euros entre 2008 et 2011, elle s'est dite "très triste" de la défaite.
 La victoire du centre-droit enterre probablement la candidature de l'Islande à l'Union européenne, lancée en 2009, et à laquelle les deux partis étaient hostiles.








 
Italie: le nouveau gouvernement de coalition s'apprête à prêter serment
 
 
Le président Giorgio Napolitano et le Premier ministre Enrico Letta le 27 avril 2013 à Rome (AFP, Tiziana Fabi)

ROME — Après deux mois d'impasse, un nouveau gouvernement italien, né d'une coalition gauche-droite totalement inédite dans la péninsule, s'apprête à prêter serment dimanche à 09h30 GMT au Quirinal, sous l'oeil impatient des partenaires européens.
Les 21 nouveaux ministres de cette coalition - incarnée par le Premier ministre démocrate Enrico Letta et son numéro deux, le chef du parti de Silvio Berlusconi, Angelino Alfanotous - constituent un gouvernement hétérogène qui suscite quelques doutes sur sa longévité et sa cohésion.
Mais "c'était le seul gouvernement possible et sa constitution ne pouvait pas attendre", a commenté le président Giorgio Napolitano. Cette alliance permettra au nouveau gouvernement d'obtenir la confiance des deux Chambres, s'est-il félicité, avant d'empoigner longuement les deux mains du nouveau chef du gouvernement, comme pour lui donner du courage.
Signal fort de cette "large entente" encore mal acceptée par certains militants du Parti démocrate (gauche) de M. Letta, M. Alfano, chef du Peuple de la liberté (PDL, droite), parti créé par le Cavaliere, sera vice-Premier ministre et ministre de l'Intérieur.
Ainsi, M. Berlusconi "s'est assuré l'impunité et le pays a été condamné. C'est une combine honteuse, la dernière valse de la Caste", s'est insurgé l'ancien juge anti-corruption Antonio di Pietro.
A l'inverse, le jeune maire PD de Florence, Matteo Renzi, a accueilli avec enthousiasme "cet excellent gouvernement -enfin un signal-, qui renvoie à la retraite tous les +big+", les vieux routiers de la politique.
Le ministère de l'Economie et des Finances va au directeur de la Banque d'Italie, Fabrizio Saccomanni, appelé au chevet de la troisième économie de la zone euro, plongée dans la récession.
"Parmi les nombreux défis que le gouvernement du président Letta devra affronter, figure la reprise du pays, qui ne pourra qu'être liée à la reprise des entreprises", a réagi le syndicat patronal Confindustria, qui décerne un satisfecit à ce "gouvernement de qualité".
Le principal syndical italien, la CGIL, attend de connaître son programme pour juger le nouvel exécutif.
Un visage connu fait une nouvelle apparition: celui de l'ex-commissaire européenne radicale Emma Bonino, nommée aux Affaires étrangères. Quant au ministère de la Justice, très sensible pour M. Berlusconi, qui est poursuivi dans plusieurs procès, il revient à l'actuelle ministre de l'Intérieur, Anna Maria Cancellieri.
En présentant avec une "sobre satisfaction" son gouvernement, compte tenu des difficultés à venir, M. Letta s'est félicité surtout du "record de présence féminine et du rajeunissement de l'équipe".
Le président Napolitano, réélu quasiment contre son gré à bientôt 88 ans, avait plaidé pour "une rénovation, un changement générationnel et une forte présence féminine". Mission accomplie avec une moyenne d'âge de 53 ans (contre 64 dans l'exécutif de Mario Monti) et un tiers de femmes (7 ministres sur 21, un record en Italie).
De plus, de nombreuses figures jusqu'ici inconnues apparaissent dans ce gouvernement, comme Cécile Kyenge, originaire de République démocratique du Congo, nommée ministre de l'Intégration, première femme noire à participer à un gouvernement en Italie, ou Josepha Idem, championne olympique de kayak, qui détient le record du nombre de participation aux JO chez les dames, nommée ministre de la Parité, de la Jeunesse et des Sports.
Une façon de répondre au besoin de changement exprimé par les Italiens, notamment par le succès inattendu de Beppe Grillo, qui a vu dans les tractations tous azimuts un "mépris pour les huit millions d'Italiens" ayant voté pour lui.
La tâche de M. Letta était compliquée: faire travailler ensemble deux forces qui ont multiplié les attaques mutuelles depuis des années. La gauche répétait sur tous les tons ces dernières semaines qu'elle n'accepterait jamais de gouverner avec son ennemi juré, Silvio Berlusconi.
Majoritaire à la Chambre des députés, mais pas au Sénat, elle n'avait pu trouver l'appui nécessaire pour former un gouvernement. Après deux mois d'impasse politique, elle a dû opérer un virage à 180 degrés.
Après d'intenses tractations tous azimuts menées ces deux derniers jours, le nouveau chef du gouvernement fera connaître son programme lundi devant la Chambre des députés, en particulier dans le domaine économique.
Enrico Letta a déjà mis en cause, tout comme M. Berlusconi, les politiques d'austérité. Mais le Cavaliere milite pour la suppression d'une taxe immobilière - dont il avait même promis le remboursement pendant sa campagne -, ce qui pourrait coûter jusqu'à huit milliards d'euros à l'Italie, plongeant la gauche dans l'embarras.
"Le miracle voulu par Napolitano a réussi. Le premier gouvernement Letta tourne une page. Jeune et neuf", relève Giancarlo Santalmassi, du site d'experts InPiù, avant de tempérer, compte tenu "des forces robustes" à la gauche du PD: "Il a devant lui 18 mois de vie".
 
 
 
 
 
 
 
 

Près de 8 sondés sur 10 pour un gouvernement d'union nationale

Le Monde.fr avec AFP
François Bayrou pense que l'UMP doit clarifier la ligne qu'elle compte suivre.
François Bayrou pense que l'UMP doit clarifier la ligne qu'elle compte suivre. | AFP/PIERRE ANDRIEU


Soixante dix-huit pour cent des sondés sont favorables à la formation d'un gouvernement d'union nationale issu des partis de gauche et de droite représentés au parlement, indique un sondage Ifop pour le Journal du dimanche. Les sympathisants de l'UMP sont les plus nombreux à se prononcer pour une telle mesure (89 %), devant ceux du Front national (79 %). 66 % des partisans du PS y adhèrent également.
La moitié des personnes interrogées estiment qu'un gouvernement d'union nationale serait plus efficace pour combattre le chômage. Ils sont 49 % à appliquer le même raisonnement à la lutte contre la dette publique et les déficits et, 45 % contre le pouvoir d'achat.
D'après cette même étude, François Bayrou (MoDem) arrive en tête d'une liste de six personnalités dont l'entrée au gouvernement serait souhaitable en cas de remaniement. Le président du Mouvement démocrate, qui a émis l'idée d'un gouvernement d'union, recueille un taux de 47 % de "oui", devant Martine Aubry (37 %), Louis Gallois (34 %), Bertrand Delanoë (33 %), Claude Bartolone (29 %) et Ségolène Royal (27 %).
L'enquête a été effectuée les 26 et 27 avril sur un échantillon de 961 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Henri Guaino contre une primaire à l'UMP pour 2017

Le Monde.fr avec AFP
Henir Guaino a accusé le juge Gentil d'avoir "déshonoré la justice" et de "salir la France" par ses "accusations grotesques", après la mise en examen de l'ancien président de la République pour "abus de faiblesse".
Henir Guaino a accusé le juge Gentil d'avoir "déshonoré la justice" et de "salir la France" par ses "accusations grotesques", après la mise en examen de l'ancien président de la République pour "abus de faiblesse". | AFP/ERIC FEFERBERG


Henri Guaino, ancien conseiller du président Nicolas Sarkozy, met en garde ses "amis" de l'UMP contre les conséquences d'une primaire à droite pour la présidentielle de 2017, l'estimant même superflue si l'ancien chef de l'Etat devait être candidat, dans une interview à paraître dans le Journal du Dimanche. "Je voudrais que chacun mesure bien à quel point (la primaire) est contraire à l'esprit de la Ve République", déclare le député des Yvelines.
A ses yeux, ce processus – sur lequel Jean-François Copé et François Fillon se sont mis d'accord cette semaine – fait d'un candidat "le prisonnier d'un camp" et rend "encore plus difficile qu'il devienne un jour 'l'homme de la nation', que doit être un président de la Ve République". L'élu estime qu'une telle élection favoriserait un retour à la IVe République, "c'est-à-dire au régime des partis qui nous a conduits à la catastrophe". "C'est moderne ? Est-on obligé d'imiter en tout le PS ? Voilà la question que je pose à mes amis", ajoute-t-il, précisant toutefois que "si tout le monde en veut (...) je respecterai la règle commune".
Quant à savoir si Nicolas Sarkozy devrait s'y soumettre s'il revenait en politique, son ancien conseiller spécial ne l'imagine guère : "Je ne vois pas comment un ancien président de la République, qui a incarné la nation toute entière, pourrait revenir en arrière en commençant par s'enfermer dans un camp pour ensuite revenir vers tous les Français". "S'il décide d'être candidat, soit il n'y aura pas de primaires, soit elles seront une pure formalité", a estimé son ancienne "plume" à l'Elysée.
Le départ de l'ancien président "a laissé un grand vide" qui "n'a pas été comblé", regrette Henri Guaino, pour expliquer l'élection ratée à la présidence de l'UMP en novembre dernier. Faut-il un nouveau vote en septembre ? Certes "l'UMP gagnerait à démontrer qu'elle est capable d'organiser une élection interne de façon démocratique et apaisée", dit-il, mais le calendrier lui semble compliqué en raison des municipales qui approchent.
Fervent défenseur du présidentialisme de la Ve République, M. Guaino s'en prend aussi vivement à François Hollande – candidat de son camp en 2012 après une primaire ouverte – estimant que le président socialiste a "engagé une entreprise de destruction massive des institutions", en commençant par la fonction présidentielle.
 
 
 
 
 
 
 
 
INSURRECTION
 
OUTRANCES
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

ECONOMIE

 

Un Boeing 787 a décollé pour un test au Japon

Le Monde.fr avec AFP
En 2011, Boeing a reçu au total 1 203 commandes nettes.
En 2011, Boeing a reçu au total 1 203 commandes nettes. | AFP/BEN STANSALL



Un avion Boeing 787 opéré par All Nippon Airways (ANA) a décollé dimanche 28 avril au matin de l'aéroport de Tokyo-Haneda pour un test, avec des dirigeants du groupe américain Boeing et de la compagnie nippone ANA à bord. Il s'agit du premier vol d'essai effectué au Japon avec un 787 dont les batteries ont été modifiées, conformément aux exigences des autorités qui ont octroyé vendredi au "Dreamliner" le droit de revoler sous diverses conditions techniques, après plus de trois mois d'interdiction.
ANA, qui avait été la première compagnie à employer le Boeing 787, en possède 17 exemplaires, un tiers de la flotte mondiale livrée, et plusieurs sont déjà modifiés ou en cours. Elle espère que tous auront reçu les correctifs nécessaires d'ici à la mi-mai et pourront reprendre les vols commerciaux en juin au plus tard.
A l'instar des autres compagnies exploitant le 787, ANA et sa rivale Japan Airlines (JAL), qui en possède sept, doivent procéder, avec l'aide de Boeing, à l'installation de nouveaux chargeurs et nouvelles batteries principales et auxiliaires dotées de systèmes d'isolation et de gaines pour éviter la contagion d'un éventuel court-circuit ou d'une surchauffe d'une cellule à toute la batterie. Ces mesures ont été prises en raison de deux incidents de surchauffe survenus mi-janvier et qui ont forcé à clouer au sol tous les 787.
Le ministère nippon des transports souhaite désormais que les batteries soient examinées plus régulièrement et un dispositif de suivi spécifique installé sur tous les appareils. Outre les vols d'essai, est aussi requis au Japon un entraînement particulier des pilotes.
ANA n'est pas la seule compagnie à avoir fait revoler un 787 depuis que l'Agence fédérale de l'Aviation américaine (FAA) a levé jeudi (avec prise d'effet vendredi) l'interdiction qui courait depuis mi-janvier. Samedi, Ethiopian Airlines, qui possède quatre "Dreamliner" et en a commandé six autres, avait été la première compagnie à faire décoller ce type d'appareil pour un vol commercial. Parti d'Addis Abeba, l'avion a relié sans problème Nairobi, à 1 160 km, en environ deux heures.
Mardi, l'Agence européenne de la sécurité aérienne avait aussi approuvé les modifications proposées par Boeing afin d'autoriser la reprise des vols dès les changements accomplis. La compagnie américaine a répété samedi à Tokyo que les solutions techniques garantissaient la sûreté de l'appareil, bien que les causes premières des récents incidents demeurent inconnues.
Les livraisons de 787, suspendues, vont reprendre début mai avec des appareils intégrant les nouvelles batteries et systèmes afférents, et toutes les mises à jour des batteries devraient être achevées mi-mai, a indiqué le PDG Jim McNerney cette semaine. Boeing a dépêché 300 techniciens dans le monde pour mettre les 50 Boeing 787 déjà livrés en conformité.
 
 
 
 
 
 
 
 
 

JUSTICE ?

 

Un ancien général membre de l'opposition arrêté au Venezuela

Le Monde.fr avec
Le général à la retraite Antonio Rivero, le 24 septembre 2010.
Le général à la retraite Antonio Rivero, le 24 septembre 2010. | AFP/MIGUEL GUTIERREZ



Le général à la retraite Antonio Rivero, membre du parti d'opposition vénézuélien Volonté populaire, a été arrêté samedi 27 avril à Caracas, a-t-on appris de sources concordantes. Les autorités judiciaires lui reprochent d'être impliqué dans les violences qui ont suivi l'élection présidentielle du 14 avril, faisant 9 morts et 78 blessés. D'après le ministère public, le gradé sera présenté "dans les prochaines heures" devant un tribunal pour répondre de "son implication présumée dans les violences qui ont récemment secoué le pays".
Antonio Rivero, ex-directeur de la protection civile entre 2003 et 2008, a été arrêté samedi midi après avoir rencontré le ministre de l'intérieur Miguel Rodriguez, qui l'avait convoqué pour l'informer des accusations retenues contre lui, a pour sa part indiqué le dirigeant de Volonté populaire, Leopoldo Lopez, au cours d'une conférence de presse. "Antonio, qui n'avait absolument rien à cacher, s'est rendu à la réunion, qui à sa grande surprise était une embuscade, et a été arrêté de manière illégitime, illégale et lâche", a expliqué l'opposant.
Jeudi dernier, le ministre de l'intérieur avait diffusé une vidéo sur laquelle apparaissait Antonio Rivero donnant des instructions à des jeunes lors d'une manifestation organisée le 15 avril sur la place Altamira, dans l'est de la capitale, pour contester la victoire de Nicolas Maduro sur Henrique Capriles à l'élection présidentielle entâchée selon l'opposition d'irrégularités.
Selon Leopoldo Lopez, qui dénonce "une persécution politique" contre les opposants au régime, Antonio Rivero demandait aux jeunes de la vidéo "de ne pas utiliser des pierres ou des bâtons, de ne pas user de la violence". Le général à la retraite, qui entretenait jadis de bonnes relations avec le chavisme, avait été poursuivi en 2010 pour outrages aux forces armées pour avoir dénoncé la présence de militaires cubains au Venezuela. Selon lui, il existe au sein de l'armée, dont la loyauté est un élément clé de la stabilité du pouvoir, des positions "opposées au régime et particulièrement opposées à l'ingérence cubaine".
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

DIVERS

 

Polémique sur le "mur des cons" : ouverture d'une enquête interne à France 3

Après la diffusion sur Atlantico mercredi de la vidéo du "mur des cons",la controverse continue d'enfler. Tandis que Christiane Taubira a saisi jeudi le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) qui devra juger s'il y a eu "manquement à la déontologie", la présidente du Syndicat de la magistrature lui a répondu dans une lettre où elle fustige la décision de la ministre de la Justice. Et France 3 a ouvert une enquête interne : l'un de ses journalistes serait à l'origine de ces images.
        
Christiane Taubira a qualifié le "mur des cons" d'acte "insupportable, stupide et malsain" © Capture d'écran

"En plus de 40 années de combats pour les droits des magistrats (...), le Syndicat de la magistrature a dû faire face à de multiples tentatives visant à l'empêcher de s'exprimer. Vous venez de vous inscrire dans cette longue tradition, nous le regrettons vivement ", conclut la lettre, en ligne sur Rue 89, de Françoise Martres, présidente du SM, à l'adresse de Christiane Taubira. Enième épisode du "mur des cons".
Après la décision de la ministre de la Justice de saisir le Conseil de la magistrature et ses propos peu amènes à propos du fameux mur qu'elle a qualifié d'acte "insupportable, stupide et malsain", Françoise Martres a pris sa plume pour lui dire le fond de sa pensée. Et elle n'y va pas avec le dos de la cuillère.
"Faut-il vous rappeler que dans nos prises de position publiques nous nous en sommes toujours tenus au débat d'idées ?", écrit la présidente du SM, "C'est bien l'expression publique syndicale (...) que vous remettez en question par votre saisine consternante du Conseil supérieur de la magistrature."

L'auteur : un journaliste de France 3 ?

Atlantico qui avait publié la vidéo sur son site mercredi avait affirmé se l'être procuré via un "magistrat apolitique et non syndiqué."
Mais il semblerait que les différents recoupements et vérifications des forces en présence le jour où la vidéo a été tournée, désignent un journaliste de France 3. "Une enquête interne est ouverte à la rédaction nationale de France 3 concernant cette affaire", a indiqué sans plus de commentaire Pascal Golomer, directeur de la rédaction nationale de France 3.

A droite : des complaintes et des plaintes

La révélation de ce panneau d'affichage a suscité une vague d'indignation, principalement à droite, avec également l'annonce de plusieurs plaintes.
 
 
Le Front national a annoncé vendredi avoir chargé son avocat de déposer plainte pour "injure publique" contre le SM pour l'utilisation de la flamme, l'emblème du parti sur le fameux mur.

Quelques soutiens à gauche

L'ancienne garde des Sceaux socialiste Elisabeth Guigou a relativisé l'affaire vendredi en soulignant que les magistrats sont malgré tout "impartiaux".
La CGT a elle apporté son soutien au SM, "Nous invitons nos amis du Syndicat de la magistrature à venir jouer aux fléchettes dans les couloirs de la CGT, on ne dira pas qui est en photo sur les cibles..." a lancé la CGT-Pénitentiaire.

 

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