HUMOUR......ENCORE QUE.....
Jeux de guerre
Le facétieux Kim Jong Un, flippant dictateur nord-coréen, menace de frappes nucléaires ses voisins.
Le facétieux Kim Jong Un, flippant dictateur nord-coréen, menace de frappes nucléaires ses voisins.
POLITIQUE
Augier : «Hollande n'a rien à voir avec mes activités»
Le trésorier de la campagne du Président est au cœur d'une polémique pour des investissements offshore, dont Hollande dit également n'avoir rien su.
Libération
Jean-Jacques Augier, trésorier de la campagne de François Hollande en 2012, a assuré jeudi dans un entretien à l’AFP que le chef de l’Etat n’avait «rien à voir, ni de près, ni de loin» avec ses investissements dans des sociétés aux îles Caïmans, dont il n’a eu «en aucun cas» connaissance.
De Rabat où il était en déplacement, le président de la République a affirmé en fin de journée ne «rien» connaître des «activités privées» de celui qui fut son trésorier de campagne. «Si elles ne sont pas conformes à la loi fiscale, je demande que l’administration» s’en empare et qu’elle fasse «les rectifications si nécessaire», a ajouté François Hollande lors d’une conférence de presse. Sur ces «activités privées», «c’est à l’administration fiscale de faire son travail», a-t-il insisté.
«Personne ne pouvait savoir» que Jean-Jacques Augier avait un compte dans un paradis fiscal alors qu’il gérait les comptes de campagne de François Hollande, a dit sur Canal+ le ministre Stéphane Le Foll, un proche de Hollande.
Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, qui était directeur de la communication de la campagne de François Hollande, a dit également sur France 2, qu’il n’était «évidemment» pas au courant. «S’il le faut, l’administration fiscale aura à enquêter», a-t-il dit, avant d’ajouter: «Je ne supporte pas cette place de l’argent dans notre société et notamment ces paradis fiscaux.»
La diffusion jeudi par plusieurs journaux de noms de personnalités ayant participé à des investissements offshore, dont Jean-Jacques Augier, a nourri la polémique après le choc des aveux de l’ancien ministre du Budget Jérôme Cahuzac sur l’existence d’un compte non déclaré à l’étranger. Même si être actionnaire d’une société offshore n’est pas en soi une infraction. Toute la journée, Jean-Jacques Augier a plaidé la légalité de ses activités et l’ignorance de celles-ci par le chef de l’Etat.
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François Hollande «n’a rien à voir, ni de près, ni de loin avec mes activités. Il n’en a eu connaissance en aucun cas», a-t-il dit à l’AFP, avant de s’insurger contre «l’utilisation que l’on essaye de faire de (s)a personne pour atteindre le chef de l’Etat». Il s’est dit «prêt à ouvrir (ses) comptes, personnels et privés à toute autorité publique qui le demanderait».
Augier a affirmé, en outre, n’avoir tiré «aucun avantage fiscal particulier ni en France, ni ailleurs» de ses participations effectuées via sa société Eurane dans des firmes enregistrées aux îles Caïman. Il a expliqué «avoir effectué deux investissements en Chine», dans une chaîne de librairies (Xishu) et une prise de participations très minoritaire (2,5% actuellement) dans une société développant une agence de voyage en ligne (Xanadu).
Ces deux investissements «ont été effectués à travers une prise de participation capitalistique dans deux sociétés holdings enregistrées aux îles Caïmans aux côtés d’autres actionnaires», a informé sa société Eurane, en précisant qu’il s’agissait des sociétés IBL (International Bookstore Limited) en 2005 et Xanadu en 2008.
«Ces deux participations sont intégrées en toute transparence, conformément à la législation fiscale, et ce depuis l’origine, dans les comptes de la société d’investissement Eurane en France et dans ceux de la société Capital Concord Development à Hong Kong», a précisé Eurane dans son communiqué.
Eurane «détient à ce jour directement et par la société holding Capital Concord Development (filiale à 100% d’Eurane) environ 70% de la société IBL et environ 2,5% de la société Xanadu», a-t-elle détaillé.
Copé, une bien bonne
Jean-François Copé a raison de s'indigner du comportement de Jérôme Cahuzac. Comme l'ensemble du monde politique et comme les français. Mais le Président de l'UMP sait-il que dans tous les pays, démocratiques, du monde, la chasse aux fraudeurs est une règle et elle porte ses fruits. Sauf en France, où Copé a voulu limiter les sanctions. Explications:
Aux Etats-Unis un élu du peuple encourt jusqu'à 60 ans de prison, s'il est pris la main dans le sac. En Allemagne le gouvernement peut acheter des listes de fraudeurs, en Espagne où la fraude pratiquée par les politiques a été un sport national, les fraudeurs peuvent se voir confisquer leurs biens personnels etc. En France, Hélas, l'on est loin du compte. Pourtant, en 2010, un texte de loi projetait d'aller plus loin dans les sanctions, notamment en ce qui concerne les fausses déclarations de patrimoine. Une partie de l'UMP était prête à voter le texte, et qui l'a stoppée nette? Jean-François Copé, alors président du groupe parlementaire.
Hervé Gattegno, dans le point.fr explique cette séquence politique, dont voici l'extrait:
Jean-François Copé exige un changement de gouvernement pour mettre fin à ce qu'il appelle une "crise politique". Est-ce qu'il n'a pas raison ?
Là, nous sommes dans le mensonge politicien par excellence. Jean-François Copé ne croit pas une seconde à la crise qu'il dénonce. Il veut contribuer à affaiblir le gouvernement - c'est de bonne guerre. Mais il n'est pas le mieux placé pour requérir la vertu. Fin 2010, à l'Assemblée, il s'est opposé en personne - contre une partie de l'UMP - à l'aggravation des sanctions contre les élus qui mentent dans leur déclaration de patrimoine. Copé appelle au sursaut, mais à l'époque, ça n'avait pas fait sursauter. Pas assez.
Cahuzac : les Français mitigés sur la gestion de l'affaire
53% des Français sont mécontents de la manière dont l'affaire Cahuzac est géré par l'exécutif. Une proportion relativement faible au regard de l'ampleur du scandale.
57% des Français estiment que les aveux de l'ancien ministre du Budget sur la détention d'un compte bancaire à l'étranger dégradent l'image qu'ils ont du gouvernement. (WITT/SIPA)
53% des Français sont mécontents de la manière dont François Hollande et le gouvernement gèrent l'affaire Cahuzac, selon un sondage BVA pour Le Parisien-Aujourd'hui en France et i>TELE publié vendredi 5 avril.
Ils sont par ailleurs 57% à estimer que les aveux de l'ancien ministre du Budget sur la détention d'un compte bancaire à l'étranger dégradent l'image qu'ils ont du gouvernement.
"C'est une majorité, certes, mais c'est finalement assez peu au regard des commentaires apocalyptiques que l'on a entendus depuis 48 heures", souligne Gaël Sliman, directeur général adjoint de BVA.
Les "mécontents" et les "déçus" se comptent essentiellement parmi les sympathisants de droite (79%) alors que les trois quarts des sympathisants de gauche (77%) se déclarent "satisfaits" de la manière dont l'exécutif a géré cette affaire et 73% affirment qu'elle ne change rien à leur image du gouvernement.
Les Français sont en effet 46% à estimer que la compétence est la qualité la plus importante chez une personnalité politique, devant l'honnêteté (23%), la capacité à décider (16%)et le courage (7%).
Ce sondage a été réalisé par internet les 3 et 4 avril auprès d'un échantillon de 986 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas.
(avec Reuters)
Ils sont par ailleurs 57% à estimer que les aveux de l'ancien ministre du Budget sur la détention d'un compte bancaire à l'étranger dégradent l'image qu'ils ont du gouvernement.
"C'est une majorité, certes, mais c'est finalement assez peu au regard des commentaires apocalyptiques que l'on a entendus depuis 48 heures", souligne Gaël Sliman, directeur général adjoint de BVA.
Les "mécontents" et les "déçus" se comptent essentiellement parmi les sympathisants de droite (79%) alors que les trois quarts des sympathisants de gauche (77%) se déclarent "satisfaits" de la manière dont l'exécutif a géré cette affaire et 73% affirment qu'elle ne change rien à leur image du gouvernement.
Cynisme
"Le principal facteur d'explication à cette apparente (et relative) mansuétude des Français réside dans le cynisme de nos concitoyens", relève Gaël Sliman. "Convaincus que la corruption de la classe politique est 'généralisée', les Français ne font pas de l'honnêteté d'un homme politique une vertu cardinale. Cette qualité est à leurs yeux deux fois moins importante que la compétence."Les Français sont en effet 46% à estimer que la compétence est la qualité la plus importante chez une personnalité politique, devant l'honnêteté (23%), la capacité à décider (16%)et le courage (7%).
Ce sondage a été réalisé par internet les 3 et 4 avril auprès d'un échantillon de 986 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas.
(avec Reuters)
Mariage gay : Taubira défend son projet de loi au Sénat
L'UMP dénonce un texte «hypocrite» qui risque de rendre plus difficile l'adoption d'enfants nés à l'étranger.
De Hegel à Verlaine, en passant par Aimé Césaire, Christiane Taubira a convoqué nombre de grands auteurs, jeudi après-midi, dans l'hémicycle du Sénat. L'hôte de la Place Vendôme a défendu le projet de loi sur le mariage et l'adoption pour les couples homosexuels, que la Haute Assemblée va examiner pendant sept à neuf jours. La garde des Sceaux a qualifié son texte d'«acte d'égalité des droits». «Le mariage est pris comme un acte de liberté, liberté de se choisir, de vivre ensemble, de divorcer, de ne pas se marier», a-t-elle plaidé. Le projet de loi répond aussi à un souci de protection des personnes intéressées, a argumenté Taubira. La ministre de la Justice a vu dans sa réforme un moyen de combattre un «regard social parfois lourdement désapprobateur sur les enfants de ces familles, qui insinue l'anormalité, la marge, la bizarrerie», voire «des mots, des actes, des agressions» aux «effets dévastateurs».
La garde des Sceaux s'est adressée aux sénateurs d'outre-mer, très partagés, y compris à gauche. «Je veux saluer leur courage, car je sais qu'ils choisissent leurs convictions, leurs consciences, leurs valeurs, leur a-t-elle lancé. Dans ce contexte difficile, ils choisissent ce qui est juste.» Enfin, Taubira s'est efforcée de séduire les sénateurs indécis par des mots aimables envers la Haute Assemblée «dont la culture pousse davantage vers le fond et le droit que les joutes et les polémiques».
La garde des Sceaux s'est adressée aux sénateurs d'outre-mer, très partagés, y compris à gauche. «Je veux saluer leur courage, car je sais qu'ils choisissent leurs convictions, leurs consciences, leurs valeurs, leur a-t-elle lancé. Dans ce contexte difficile, ils choisissent ce qui est juste.» Enfin, Taubira s'est efforcée de séduire les sénateurs indécis par des mots aimables envers la Haute Assemblée «dont la culture pousse davantage vers le fond et le droit que les joutes et les polémiques».
Hémicyle bien rempli
La discussion générale ne faisait que commencer, jeudi en fin d'après-midi, devant un hémicycle bien rempli. Président du groupe des sénateurs centristes et indépendants, François Zocchetto a considéré que la protection médicalement assistée (PMA) et la gestation pour autrui (GPA) seront inévitablement légalisées après l'entrée en vigueur de la loi. Patrice Gélard (UMP) a jugé le texte «hypocrite». Selon lui, il serait spécieux de prétendre, par ce texte, favoriser l'adoption d'enfants nés à l'étranger, car ces adoptions, déjà peu nombreuses, ne manqueraient pas de devenir encore plus difficiles. «L'Afrique du Sud a déjà annoncé qu'elle refuserait de laisser adopter des enfants en France si ce projet de loi est adopté», a affirmé Gélard.
Il est probable que le Sénat donnera son feu vert au texte au terme des débats. Les différents groupes de gauche disposent en effet de six sièges de majorité à la Haute Assemblée. Une surprise, pour peu probable qu'elle paraisse, n'est toutefois pas à exclure. Quelques sénateurs d'outre-mer apparentés PS ou PC semblent persister dans leur volonté de s'abstenir, voire de voter contre, comme ce fut le cas de quatre de leurs collègues députés. En outre, le projet de loi ne fait pas l'unanimité chez les sénateurs divers gauche. Jean-Pierre Chevènement envisage de ne pas prendre part au vote ou de s'abstenir. À droite, on redoute l'hypothèse d'un vote très serré où la gauche sénatoriale n'approuverait le texte que grâce au concours de quelques sénateurs UMP. Plusieurs sénateurs de droite devraient voter pour, comme Fabienne Keller, Alain Milon et Christian Cointat. Christophe-André Frassa avait voté le texte en commission, mais il pourrait réviser sa position lors du vote en séance plénière. Roger Karoutchi envisage de s'abstenir. Chez les centristes et indépendants, Chantal Jouanno votera pour.
Référendum alsacien : oui ou non à une "super-région" ?
L'Alsace se prépare à un référendum dimanche prochain. Les électeurs devront répondre à une question : "oui" ou "non" à une fusion du conseil régional et des conseils généraux du Haut-Rhin et du Bas-Rhin. Une seule entité administrative pour une "super-région". Un vote très symbolique alors que l'organisation actuelle est de plus en plus critiquée.
Le réferendum alsacien dépasse les clivages politiques de la région © Maxppp
Le camp du "oui" s'oppose au camp du "non", comme dans tout référendum. Mais ce qui sépare les deux camps ne relève pas du simple clivage politique.
Initialement, ce projet est porté en grande partie par l'UMP et Philippe Richert, l'actuel président de la région Alsace.
Les familles politiques divisées
Mais il y a aussi des élus socialistes qui voteront "oui" dimanche, et des socialistes qui choisissent de ne pas choisir, comme le maire de Strasbourg Roland Ries. Il y a aussi les écologistes qui militent pour des régions puissantes, partout en France.L'une des idées défendues, c'est de rendre l'enseignement de la langue alsacienne obligatoire pour que l'Alsace rattrape sa compétitivité perdue face à son grand voisin, l'Allemagne, et c'est exactement ce qui a fait hurler Jean-Luc Mélenchon et le Front de Gauche.
Le Front national appelle aussi à voter "non", mais pour d'autres raisons : la France avant tout.
Un non-lieu ?
Selon le Parisien, le parquet de Bordeaux envisage de requérir un non-lieu concernant l'ancien Président, mis en examen pour "abus de faiblesse" dans un des volets de l'affaire Bettencourt.
le parquet envisagerait un non-lieu pour nicolas sarkozy © reuters - 2013
Cette position figure dans un rapport remis jeudi matin à la Direction des affaires criminelles et des grâces (DAGC) du ministère de la Justice.
Le parquet doit désormais faire savoir dans les trois mois quelle est sa position concernant les poursuites, soit en faveur d'un renvoi devant le tribunal, soit pour un non-lieu. Son avis n'a pas à être suivi par les magistrats instructeurs, qui peuvent passer outre, auquel cas le parquet pourrait encore faire appel de leur décision devant la Cour d'appel, qui trancherait alors en dernier ressort.
Les explications de Laëtitia Heuveline
Pour l'avocat et blogueur Maître Eolas, cet avis du parquet peut tout faire basculer
Nicolas Sarkozy a été entendu pendant près de neuf heures le 21 mars par le juge d'instruction Jean-Michel Gentil qui cherchait à déterminer le nombre de visites effectuées par l'ancien chef de l'Etat au domicile des Bettencourt en 2007.
Nicolas Sarkozy, qui a été confronté à cette occasion à quatre témoins dont l'ancien majordome de la milliardaire Liliane Bettencourt, héritière de L'Oréal, assure ne s'y être rendu qu'une seule fois, pendant sa campagne présidentielle 2007, pour y rencontrer André Bettencourt.
La mise en examen de Nicolas Sarkozy a donné lieu à de violentes critiques émises à l'égard de la justice et des magistrats par certains proches de l'ex-président et ténors de l'UMP, qui ont notamment dénoncé "un acharnement judiciaire".
"Le débat judiciaire continue, mais à la fin l'enquête montrera l'onnocence de Nicolas Sarkozy" selon Bruno Beschizza, secrétaire national de l'UMP, interrogé par Laëtitia Heuveline
L'ancien chef de l'Etat a suspendu tout recours contre sa mise en examen dans l'attente d'un avis du Conseil supérieur de la magistrature, saisi par la ministre de la Justice Christiane Taubira concernant les conséquences sur le "bon fonctionnement de l'institution judiciaire" des propos tenus sur l'instruction menée par le juge Gentil.
Sarkozy mis en examen: le parquet de Bordeaux dément la demande de non-lieu
Le Parisien avance ce vendredi que le parquet de Bordeaux va requérir un non-lieu à l'égard de Nicolas Sarkozy, mis en examen dans l'affaire Bettencourt. Le procureur dément. Que peuvent changer ses réquisitions?
La mise en examen de Nicolas Sarkozy fait planer sur les épaules de l'ancien chef de l'Etat la menace d'un renvoi en correctionnelle. Selon Le Parisien, le parquet de Bordeaux devrait requérir un non-lieu à l'égard de l'ex-président.
Dans un communiqué, le procureur de Bordeaux,
Claude Laplaud, dément formellement: "Contrairement à une information rendue publique dans la soirée du jeudi 4 avril 2013, le parquet de Bordeaux n'a pris aucune décision quant à l'orientation des réquisitions." Le réquisitoire définitif est attendu dans trois mois, temps nécessaire à l'examen détaillé de la procédure, "comportant plusieurs milliers de pièces", précise encore le procureur.
Si le procureur requiert un non-lieu à l'égard de la mise en examen de Nicolas Sarkozy, les juges d'instruction, à qui revient le dernier mot, pourront toujours passer outre ses réquisitions. Et renvoyer l'ancien chef de l'Etat devant un tribunal.
Les commentaires entourant cette mise en examen, virulents à l'égard du juge Gentil taxé d'"impartialité" ont ralenti cette procédure, désormais suspendu à l'avis du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). L'instance suprême de la magistrature a été saisie par la garde des Sceaux Christiane Taubira sur "les conséquences pour le bon fonctionnement de la justice" de toute cette affaire. "Monsieur Nicolas Sarkozy, respectueux des institutions de la République, m'a demandé de suspendre tout recours, en l'attente de l'avis du Conseil supérieur de la magistrature", a réagi Me Herzog.
C'est la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Bordeaux qui tranchera sur les suites à donner à ce recours. En cas de rejet de la requête en nullité, l'ancien chef de l'Etat aura encore la possibilité de se pourvoir en cassation, comme l'a récemment fait Dominique Strauss-Kahn dans l'affaire du Carlton de Lille. Toujours est-il que Nicolas Sarkozy n'aura pas la possibilité de faire appel de son éventuel renvoi en procès.
Si un non-lieu était requis dans trois mois, pourrait-il changer la donne?
Le 21 mars dernier, les juges d'instruction ont estimé qu'il existait des "indices graves ou concordants" contre l'ex-président laissant entendre qu'il avait effectué, courant février 2007, plus d'une visite au domicile de Liliane Bettencourt à Neuilly en vue de se faire remettre des enveloppes d'argent liquide destinées à financer sa campagne électorale.Si le procureur requiert un non-lieu à l'égard de la mise en examen de Nicolas Sarkozy, les juges d'instruction, à qui revient le dernier mot, pourront toujours passer outre ses réquisitions. Et renvoyer l'ancien chef de l'Etat devant un tribunal.
Quels recours possibles?
Face à un magistrat déterminé dans une affaire relevant de la correctionnelle, la seule voie de recours possible pour se soustraire à la menace d'un procès est la requête en annulation de la mise en examen. Au sortir du palais de Justice, le 21 mars, l'avocat de Nicolas Sarkozy, Me Thierry Herzog, a déclaré: "Je saisirai (...) la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Bordeaux pour former un recours et demander la nullité, notamment de ce chef de mise en examen".Les commentaires entourant cette mise en examen, virulents à l'égard du juge Gentil taxé d'"impartialité" ont ralenti cette procédure, désormais suspendu à l'avis du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). L'instance suprême de la magistrature a été saisie par la garde des Sceaux Christiane Taubira sur "les conséquences pour le bon fonctionnement de la justice" de toute cette affaire. "Monsieur Nicolas Sarkozy, respectueux des institutions de la République, m'a demandé de suspendre tout recours, en l'attente de l'avis du Conseil supérieur de la magistrature", a réagi Me Herzog.
C'est la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Bordeaux qui tranchera sur les suites à donner à ce recours. En cas de rejet de la requête en nullité, l'ancien chef de l'Etat aura encore la possibilité de se pourvoir en cassation, comme l'a récemment fait Dominique Strauss-Kahn dans l'affaire du Carlton de Lille. Toujours est-il que Nicolas Sarkozy n'aura pas la possibilité de faire appel de son éventuel renvoi en procès.
Les assassins présumés de l’avocat Antoine Sollacaro sous les verrous
Des enquêteurs au travail le 16 octobre 2012 dans la station service d'Ajaccio où l'avocat Antoine Sollacaro a été assassiné (Photo Pascal Pochard Casabianca. AFP)
Libération
Deux hommes ont été écroués jeudi pour assassinat dans l’enquête sur la mort en 2012 du célèbre avocat corse Antoine Sollacaro, un troisième suspect étant incarcéré, a annoncé le parquet.
Âgés d’une quarantaine d’années et déjà condamnés dans des affaires de banditisme, ils avaient été interpellés samedi au terme d’un coup de filet ayant conduit à l’arrestation de 11 personnes au total depuis le 27 mars en Corse et sur le continent.
Le 16 octobre, Antoine Sollacaro, qui a défendu notamment Yvan Colonna - condamné pour l’assassinat du préfet Erignac - avait été tué par balles au volant de sa Porsche décapotable par un commando de deux hommes à moto, à son arrivée dans une station-service proche du centre d’Ajaccio où il s’arrêtait chaque matin acheter le journal.
Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, s’est félicité d’un «succès significatif» et de la mise «hors d’état de nuire» d’un «noyau de criminels ajacciens particulièrement dangereux», «piliers de la trop célèbre bande du Petit Bar».
André Bacchiolelli et Mickaël Ettori ont été mis en examen pour assassinat en bande organisée, association de malfaiteurs et recel de vol aggravé en bande organisée, a précisé le procureur de la République à Marseille, Jacques Dallest, dans un communiqué. Pascal Porri a été mis en examen des mêmes chefs, exception faite de l’assassinat qui ne lui est pas directement reproché.
Après 96 heures de garde à vue, les trois hommes ont été présentés aux juges de la Juridiction interrégionale spécialisée de Marseille qui instruisent le dossier et «ont fait le choix de s’exprimer ultérieurement», a indiqué le procureur, ajoutant qu’ils ont été écroués dans des établissements pénitentiaires distincts.
La bande dite du Petit Bar, du nom d’un débit de boissons d’Ajaccio, réunit des proches de l’ancien parrain présumé du sud de l’île, Jean-Jé Colonna, mort dans un accident de voiture en 2006, et de son «héritier», Ange-Marie Michelosi, assassiné en 2008.
Bracelet
Pascal Porri et Mickaël Ettori ont été interpellés à Paris. André Bacchiolelli a été arrêté dans un luxueux hôtel de Porticcio, station balnéaire de la rive sud du golfe d’Ajaccio, jetant alors un pistolet automatique 9 mm à la mer, récupéré et examiné par la police.
Pascal Porri avait été condamné en 2011 à six ans de prison pour une tentative d’assassinat déjouée en 2008 contre l’ancien dirigeant nationaliste corse Alain Orsoni, aujourd’hui président du club de football AC Ajaccio (L1) et qui était proche de Me Sollacaro. Pour la justice, la volonté de tuer Orsoni répondait à la mort d’Ange-Marie Michelosi. Libéré à l’été 2012, Porri portait un bracelet électronique au moment de l’assassinat de l’avocat, selon son défenseur, Me Pascal Garbarini.
André Bacchiolelli et Mickaël Ettori avaient été condamnés en 2010 à Marseille dans une affaire de trafic de drogue par hélicoptère. Ettori était en liberté conditionnelle depuis octobre dernier.
Début février à Ajaccio, il avait été condamné, sans mandat de dépôt à la barre, dans une affaire d’extorsion impliquant aussi Pascal Porri, relaxé, et Jacques Santoni, souvent présenté comme le «cerveau» du Petit Bar.
Parmi les autres interpellés, un CRS arrêté près de Marseille a été relâché sans charge et trois hommes ont été placés sous le statut de témoin assisté dimanche, dont un concessionnaire et un garagiste d’Ajaccio.
Les enquêteurs ont en effet travaillé sur une moto découverte abandonnée en décembre près d’Ajaccio - c’est l’objet du recel reproché aux suspects - qui aurait pu être utilisée par les tueurs de Me Sollacaro. Un engin identique, une BMW 1200 GS, avait été filmé par les caméras de surveillance de la station-service où l’avocat avait été tué.
L’un des assassins présumés aurait contribué à trafiquer cette moto constituée de pièces provenant de différents engins volés, selon une source proche du dossier.
L’assassinat de Me Sollacaro, suivi un mois plus tard de celui du président de la CCI de Corse-du-Sud, Jacques Nacer, un autre proche d’Alain Orsoni, ont fortement ébranlé l’île et conduit le gouvernement à renforcer la lutte contre la criminalité insulaire, qui a fait 19 morts en 2012, plusieurs dizaines depuis 2008, et déjà six depuis le début de l’année.
Le 16 octobre, Antoine Sollacaro, qui a défendu notamment Yvan Colonna - condamné pour l’assassinat du préfet Erignac - avait été tué par balles au volant de sa Porsche décapotable par un commando de deux hommes à moto, à son arrivée dans une station-service proche du centre d’Ajaccio où il s’arrêtait chaque matin acheter le journal.
Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, s’est félicité d’un «succès significatif» et de la mise «hors d’état de nuire» d’un «noyau de criminels ajacciens particulièrement dangereux», «piliers de la trop célèbre bande du Petit Bar».
André Bacchiolelli et Mickaël Ettori ont été mis en examen pour assassinat en bande organisée, association de malfaiteurs et recel de vol aggravé en bande organisée, a précisé le procureur de la République à Marseille, Jacques Dallest, dans un communiqué. Pascal Porri a été mis en examen des mêmes chefs, exception faite de l’assassinat qui ne lui est pas directement reproché.
Après 96 heures de garde à vue, les trois hommes ont été présentés aux juges de la Juridiction interrégionale spécialisée de Marseille qui instruisent le dossier et «ont fait le choix de s’exprimer ultérieurement», a indiqué le procureur, ajoutant qu’ils ont été écroués dans des établissements pénitentiaires distincts.
La bande dite du Petit Bar, du nom d’un débit de boissons d’Ajaccio, réunit des proches de l’ancien parrain présumé du sud de l’île, Jean-Jé Colonna, mort dans un accident de voiture en 2006, et de son «héritier», Ange-Marie Michelosi, assassiné en 2008.
Bracelet
Pascal Porri et Mickaël Ettori ont été interpellés à Paris. André Bacchiolelli a été arrêté dans un luxueux hôtel de Porticcio, station balnéaire de la rive sud du golfe d’Ajaccio, jetant alors un pistolet automatique 9 mm à la mer, récupéré et examiné par la police.
Pascal Porri avait été condamné en 2011 à six ans de prison pour une tentative d’assassinat déjouée en 2008 contre l’ancien dirigeant nationaliste corse Alain Orsoni, aujourd’hui président du club de football AC Ajaccio (L1) et qui était proche de Me Sollacaro. Pour la justice, la volonté de tuer Orsoni répondait à la mort d’Ange-Marie Michelosi. Libéré à l’été 2012, Porri portait un bracelet électronique au moment de l’assassinat de l’avocat, selon son défenseur, Me Pascal Garbarini.
André Bacchiolelli et Mickaël Ettori avaient été condamnés en 2010 à Marseille dans une affaire de trafic de drogue par hélicoptère. Ettori était en liberté conditionnelle depuis octobre dernier.
Début février à Ajaccio, il avait été condamné, sans mandat de dépôt à la barre, dans une affaire d’extorsion impliquant aussi Pascal Porri, relaxé, et Jacques Santoni, souvent présenté comme le «cerveau» du Petit Bar.
Parmi les autres interpellés, un CRS arrêté près de Marseille a été relâché sans charge et trois hommes ont été placés sous le statut de témoin assisté dimanche, dont un concessionnaire et un garagiste d’Ajaccio.
Les enquêteurs ont en effet travaillé sur une moto découverte abandonnée en décembre près d’Ajaccio - c’est l’objet du recel reproché aux suspects - qui aurait pu être utilisée par les tueurs de Me Sollacaro. Un engin identique, une BMW 1200 GS, avait été filmé par les caméras de surveillance de la station-service où l’avocat avait été tué.
L’un des assassins présumés aurait contribué à trafiquer cette moto constituée de pièces provenant de différents engins volés, selon une source proche du dossier.
L’assassinat de Me Sollacaro, suivi un mois plus tard de celui du président de la CCI de Corse-du-Sud, Jacques Nacer, un autre proche d’Alain Orsoni, ont fortement ébranlé l’île et conduit le gouvernement à renforcer la lutte contre la criminalité insulaire, qui a fait 19 morts en 2012, plusieurs dizaines depuis 2008, et déjà six depuis le début de l’année.
SOCIAL
L’Assemblée a voté la complémentaire santé pour tous les salariés
Par Anne-Sophie Bellaiche
Enfin ! Après trois jours de débat, l’Aassemblée nationale a fini par venir à bout de l’article 1 de la loi de sécurisation de l’emploi. Issu de l’accord national du 11 janvier, cet article, votée en première lecture le 4 avril vise à accorder à l’ensemble des salariés une complémentaire santé. Le détail de la loi et des amendements.
Signe de l’effort des entreprises face à des salariés qui acceptent de s’adapter au contexte économique, la couverture santé pour tous était une avancée largement médiatisée par les signataires de l’accord et le gouvernement. Mais si elle a suscité tant de débat c’est qu’au-delà du symbole, elle recèle un impact financier très important. D’abord pour les entreprises qui prendront en charge désormais au moins 50 % de la complémentaire santé de leurs salariés. 400 000 d’entre eux ne sont en effet couvert par aucune complémentaire et 3,2 millions le sont à titre individuel. Cette généralisation des contrats collectifs devraient coûter aux entreprises entre 1,5 à 2,7 milliards par an. C’est aussi un énorme marché qui s’ouvre pour les prestataires : institutions de prévoyance, mutuelle et assureurs ont bataillé ferme pour s’assurer d’avoir une part de gâteau. Comme cette mesure doit renforcer l’égalité de traitement entre salariés des grande entreprises (déjà couvert) et salariés des PME, TPE, (qui le sont moins) priorité a été donnée à des accords de branche pour organiser la couverture. Il s’agissait ensuite de savoir si la branche pouvait imposer ou pas un organisme, sachant que les institutions de prévoyance (organismes paritaires) sont les partenaires favoris des branches.Au final, les entreprises disposeront de trois options en fonction de la décision de leur branche. Soit elles auront une liberté totale du prestataire de complémentaires (mais devront se conformer au contenu et niveaux de garanties négociés dans la branche), soit elles se verront imposer un prestataire, soit elles pourront choisir au sein de plusieurs prestataires sélectionnés par leur branche. Les amendements votés à l’Assemblée sont intervenus pour assurer la plus grande transparence sur les appels d’offres menées (publicité préalable, règles de conflit d’intérêt,etc…). Les députés ont également fait évoluer le texte pour que les garanties des entreprises ayant déjà des complémentaires santés ne soient pas "globalement" plus favorable mais qu’elle le soit dans chacune des catégories (optique, consultation, soin dentaires) par rapport à la couverture minimale prévue. Enfin comme un certain nombre de salariés sont déjà couvert par une complémentaire santé par leur conjoint, il est prévu des dispenses d’adhésions en cas de double couverture.
Les branches doivent entamer leur négociation au 1er juin 2013 et la couverture de tous les salariés doit être effective au 1er janvier 2016.
Anne-Sophie Bellaiche
DIVERS
Gérard Depardieu jugé pour conduite en état d’ivresse
Gérard Depardieu le 4 janvier 2013 à Paris (Photo Kenzo Tribouillard. AFP)
Libération
L’acteur Gérard Depardieu doit être jugé ce vendredi matin par le tribunal correctionnel de Paris pour conduite en état d’ivresse après sa chute de scooter dans le XVIIe arrondissement de la capitale en novembre dernier.
Selon RTL, qui cite son avocat, Me Eric de Caumont, Depardieu ne sera pas présent à l’audience car il se trouve à New York pour tourner un film sur Dominique Strauss-Kahn.
L’avocat n’a pu être joint par l’AFP.
L’acteur devait initialement comparaître dans le cadre d’une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), une procédure simplifiée, dite de «plaider coupable», mais il ne s’était pas présenté à sa convocation le 8 janvier dernier.
Il sera donc jugé lors d’une audience correctionnelle classique.
Depuis le Monténégro où il se trouvait pour discuter de son prochain film, il avait alors assuré qu’il se présenterait devant la justice.
«Je n’ai pas fui le tribunal, ni la justice. Le voyage au Monténégro était prévu. J’ai averti le tribunal», avait déclaré l’acteur. «Moi (...) je suis prêt à les voir quand ils veulent à condition que je sois là et que je me défende».
Le 29 novembre à Paris, victime d’un accident de scooter sans gravité, il avait été contrôlé et présentait une alcoolémie d’1,8 g par litre de sang, alors que le taux autorisé en France est limité à 0,5 g.
La star du cinéma français encourt 4.500 euros d’amende et une peine pouvant aller jusqu’à deux ans de prison, en plus d’un retrait de 6 points du permis de conduire.
Gérard Depardieu, 64 ans, s’était vu offrir en janvier la nationalité russe par Vladimir Poutine en personne, après une polémique avec le Premier ministre Jean-Marc Ayrault qui avait qualifié de «minable» la décision de l’acteur de rechercher un exil fiscal en Belgique.
En février, le comédien a annoncé vouloir tourner un film sur la Tchétchénie, après avoir festoyé avec son «ami» Ramzan Kadyrov, président décrié de cette république instable du Caucase russe, provoquant l’indignation des défenseurs des droits de l’homme.
Selon RTL, qui cite son avocat, Me Eric de Caumont, Depardieu ne sera pas présent à l’audience car il se trouve à New York pour tourner un film sur Dominique Strauss-Kahn.
L’avocat n’a pu être joint par l’AFP.
L’acteur devait initialement comparaître dans le cadre d’une procédure de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC), une procédure simplifiée, dite de «plaider coupable», mais il ne s’était pas présenté à sa convocation le 8 janvier dernier.
Il sera donc jugé lors d’une audience correctionnelle classique.
Depuis le Monténégro où il se trouvait pour discuter de son prochain film, il avait alors assuré qu’il se présenterait devant la justice.
«Je n’ai pas fui le tribunal, ni la justice. Le voyage au Monténégro était prévu. J’ai averti le tribunal», avait déclaré l’acteur. «Moi (...) je suis prêt à les voir quand ils veulent à condition que je sois là et que je me défende».
Le 29 novembre à Paris, victime d’un accident de scooter sans gravité, il avait été contrôlé et présentait une alcoolémie d’1,8 g par litre de sang, alors que le taux autorisé en France est limité à 0,5 g.
La star du cinéma français encourt 4.500 euros d’amende et une peine pouvant aller jusqu’à deux ans de prison, en plus d’un retrait de 6 points du permis de conduire.
Gérard Depardieu, 64 ans, s’était vu offrir en janvier la nationalité russe par Vladimir Poutine en personne, après une polémique avec le Premier ministre Jean-Marc Ayrault qui avait qualifié de «minable» la décision de l’acteur de rechercher un exil fiscal en Belgique.
En février, le comédien a annoncé vouloir tourner un film sur la Tchétchénie, après avoir festoyé avec son «ami» Ramzan Kadyrov, président décrié de cette république instable du Caucase russe, provoquant l’indignation des défenseurs des droits de l’homme.
Nouvelle avarie à la centrale de Fukushima
Le système de refroidissement du combustible nucléaire usé stocké dans la piscine du réacteur numéro 3 de la centrale ravagée de Fukushima s’est brutalement arrêté pour une raison inconnue, a indiqué la compagnie exploitante, Tepco.
Une alarme a retenti à 14H27 (05H27 GMT) et les techniciens ont constaté que le dispositif était stoppé. Ils tentent actuellement de comprendre la cause de cet incident, a précisé un porte-parole du groupe.
L’ingénieux système des escrocs à la carte bancaire
Trois fraudeurs ont été écroués après avoir détourné de l’argent à l’insu des commerçants chez qui ils avaient installé des terminaux trafiqués. De grandes enseignes comme C&A et Quick ont été piégées.
STÉPHANE SELLAMI AVEC CAROLE STERLÉ
Une nouvelle technique pour détourner les coordonnées confidentielles des cartes bancaires de particuliers vient d’être mise au jour. Pour la première fois en France, des escrocs ont trouvé le moyen de pirater, à l’insu des commerçants, les terminaux électroniques de paiement (TPE), ces boîtiers dans lesquels sont insérées les cartes bancaires afin de régler un achat.
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Des centaines de victimes
Après réception de ces coordonnées sur un simple téléphone portable ou un ordinateur, les aigrefins les enregistrent sur des cartes vierges, puis multiplient les retraits dans des pays où la sécurité de la carte à puce n’est pas requise.
« Les retraits effectués avec des cartes dupliquées ont été opérés aux Etats-Unis, indique un proche de l’affaire. Nous avons déjà recensé plusieurs centaines de victimes. »
Le premier signalement remonte au mois de juillet 2012 à Champfleury (Marne). Plusieurs inconnus parviennent à détourner l’attention d’une vendeuse d’une parfumerie d’un centre Leclerc. Les caméras de vidéosurveillance des lieux filment alors un homme en train de s’emparer d’un TPE situé à proximité de la caisse avant de lui substituer un modèle identique et trafiqué qu’il porte sur lui. Les inconnus quittent ensuite les lieux. Quelques jours plus tard, le terminal de paiement cesse de fonctionner. L’examen de l’appareil permet de découvrir les éléments électroniques qui y ont été ajoutés.
« Un signalement de ce mode opératoire a été diffusé sur l’ensemble du territoire et des rapprochements ont pu être effectués avec plusieurs autres affaires en province, notamment à Marseille et à Bordeaux, et en région parisienne, poursuit la même source. Les investigations menées laissent apparaître plusieurs niveaux de responsabilité dans cette structure. Il y a ceux qui piratent les TPE, ceux qui les posent dans les boutiques et récupèrent les données confidentielles et ceux qui dupliquent les cartes puis effectuent les retraits d’argent à l’étranger. »
Le 25 mars, l’enquête accélère. Deux suspects sont interpellés dans les allées du centre commercial Rosny 2 à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Les deux inconnus, âgés de 16 et 20 ans, avaient été repérés quelques jours plus tôt en train d’échanger un TPE dans le magasin C&A. Au cours de la perquisition de leur domicile par les enquêteurs de la brigade des fraudes aux moyens de paiement (BFMP), quatre terminaux, dont un piraté, ainsi que 4 000 € en espèces ont été saisis. Un troisième complice de 22 ans a également été arrêté. Après vérifications, outre le magasin C&A, l’enseigne de restauration Quick ainsi que le complexe de cinémas de Rosny 2 ont été victimes des mêmes personnes. Mis en examen, les trois escrocs présumés ont été écroués.
Le Parisien
Nouveau virus de la grippe : les autorités sanitaires mondiales en « alerte rouge »
Alors qu'une nouvelle victime est recensée en Chine, les autorités sanitaires américaines commencent à travailler en urgence sur le développement d'un vaccin contre le virus H7N9.
Des chercheurs chinois travaillant sur un kit de détection du nouveau virus de la grippe aviaire. - AFP
Le virus H7N9 de la grippe aviaire a fait un sixième mort en Chine, dans l'est du pays où les autorités poursuivaient vendredi des abattages localisés de volailles, a rapporté l'agence Chine nouvelle. Shanghai a par ailleurs annoncé la fermeture de ses marchés aux volailles.
Cette personne décédée était un agriculteur de 64 ans de la province du Zhejiang, a précisé l'agence de presse officielle. La souche H7N9 de la grippe aviaire, qui ne s'était jusque-là pas transmise à l'homme, a récemment infecté au moins 14 personnes dans l'est de la Chine, faisant six morts au total. Les autorités de Shanghai ont commencé à procéder à l'abattage de volailles après l'annonce jeudi de la mort causée par le virus H7N9 de deux nouvelles personnes.
De leur côté, les autorités sanitaires américaines ont indiqué suivre de près la situation sur les cas de grippe aviaire provoqué par le nouveau virus A(H7N9). Elles ont aussi dit commencer à travailler sur le développement d'un vaccin, un processus qui prendra plusieurs mois.
Séquençage génétique du virus
« Les centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC) suivent de près la situation et se coordonnent au niveau national et avec leurs partenaires internationaux dans de nombreux domaines dont la collecte d'un plus grand nombre d'informations pour bien évaluer le risque sanitaire et développer un vaccin candidat contre ce virus », indiquent-ils sur leur site internet.
Les CDC expliquent aussi examiner le séquençage génétique du virus H7N9 et évaluer les conséquences possibles quant à sa capacité de se transmettre et la sévérité de l'infection qu'il provoque. Les Centres vont également déterminer si les tests existants pour diagnostiquer cette grippe aviaire doivent être modifiés ou si de nouveaux doivent être mis au point.
Ils relèvent également que « la situation évolue et qu'il y a encore beaucoup à apprendre » sur ce nouveau pathogène qui provoque une infection pulmonaire sévère. Mais, ajoutent les CDC, « toutes ces préparations sont des mesures de routine prises chaque fois qu'un nouveau virus de la grippe est détecté chez des humains ».
Mobilisation à Tokyo et Hong Kong
Toutes les ressources disponibles vont être mises à contribution en Chine pour lutter contre la nouvelle souche du virus de la grippe aviaire, promet le ministère chinois de la Santé. La souche en question baptisée H7N9 ne semble pas transmissible entre humains mais les autorités sanitaires de Hong Kong ont été placées en état d'alerte et des mesures de précaution sont mises en oeuvre à l'aéroport. Dans les aéroports japonais, des affiches invitent par ailleurs les voyageurs en provenance de Chine à se signaler s'ils pensent être porteurs de la maladie.
Les autorités de Shanghai ont également découvert le virus sur un échantillon de pigeon prélevé sur un marché de gros traditionnel, rapporte l'agence Chine nouvelle. C'est la première fois que le virus aurait été détecté sur un animal depuis l'apparition de la nouvelle souche.
Dans un communiqué diffusé sur son site internet, le ministère chinois de la Santé annonce un renforcement « de la direction chargée de la lutte contre le virus (...) ainsi que de la coordination et du déploiement du système sanitaire national dans son ensemble ». Il promet en outre « d'entretenir des canaux de communication et d'information avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ainsi qu'avec les pays et les régions concernées, et de renforcer les mesures de surveillance et de prévention ».
En 2003, Pékin a été accusé d'avoir cherché à dissimuler l'épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère (Sras) qui a coûté la vie à 10% environ des 8.000 malades recensés à travers le monde.
Jean-Paul Belmondo en dix répliques cultes
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