HUMOUR......ENCORE QUE......
POLITIQUE
Corée du Nord : oui au dialogue mais en tant que "puissance nucléaire"
Après des semaines de menaces, dont celle d'une guerre nucléaire, Pyongyang a commencé à évoquer une possible reprise des discussions. Mais elle veut désormais être considérée comme une puissance nucléaire. Pas question donc d'accepter le démantèlement de son arsenal.
"Si la RPDC s'assoit à la table (des négociations) avec les Etats-Unis, ce doit être un dialogue entre puissances nucléaires, pas celui d'une partie qui demande à l'autre de démanteler son arsenal nucléaire".
Cette position officielle présentée dans le Rodong Sinmun, l'organe officiel de Parti des travailleurs au pouvoir en Corée du Nord ne correspond pas du tout à ce que souhaitaient les Etats-Unis, la Corée du Sud et le Japon.
Washington avait fait de l'engagement de la Corée du Nord à renoncer au nucléaire la condition de négociations "authentiques et crédibles".
C'était d'ailleurs un engagement pris en 2005.
En acceptant le 18 avril d'envisager la reprise du dialogue, la Corée du Nord avait déjà posé deux conditions : la levée des sanctions de l'ONU et le retrait des armes nucléaires que selon elle les Etats-Unis auraient déployées dans la péninsule.
Alors que la situation semblait se calmer sur la péninsule coréenne, un regain de tension est apparue ce mardi en Asie autour du différent territorial qui oppose depuis des décennies Tokyo à Pékin et Taïwan. Une flottille chinoise est en effet entrée ce mardi dans les eaux territoriales de l’archipel de Senkaku : administré par le Japon il est revendiqué par Pékin sous le nom de Diaoyu et par Taiwan sous celui de Tiao Yü Tai.
Regain de tensions entre Pékin et Tokyo autour des îles Senkaku/Diaoyu
Une flottille chinoise est entrée mardi dans les eaux territoriales de l’archipel de Senkaku /Diaoyu,administré par le Japon mais revendiqué aussi par la Chine et Taiwan. Tokyo a prévenu qu’il repousserait toute tentative de débarquement.
Uotsori Jima, la plus grande des îles de l’archipel de Senkaku/Diaoyu revendiqué par Pékin, Taipei et Tokyo, - DR
Alors que la situation semblait se calmer sur la péninsule coréenne, un regain de tension est apparue ce mardi en Asie autour du différent territorial qui oppose depuis des décennies Tokyo à Pékin et Taïwan. Une flottille chinoise est en effet entrée ce mardi dans les eaux territoriales de l’archipel de Senkaku : administré par le Japon il est revendiqué par Pékin sous le nom de Diaoyu et par Taiwan sous celui de Tiao Yü Tai.
Le Premier ministre japonais, Shinzo Abe, n’a pas tardé à réagir en prévenant qu’il repousserait toute tentative de débarquement. Interrogé au parlement japonais, sur sa réponse à un éventuel débarquement chinois, le numéro un du gouvernement nippon a été très clair : « il serait normal que nous les repoussions par la force si d’aventure ils débarquaient », a-t-il prévenu. Pour l’heure, l’ambassadeur de Chine à Tokyo a été convoqué.
Selon les garde-côtes japonais, huit navires de surveillance maritime chinois ont pénétré vers 08H00 (lundi à 23H00 GMT) dans la zone de 12 milles (22 km) entourant ces îlots de mer de Chine orientale.
C’est la première fois, depuis l’automne dernier, qu’autant de bateaux officiels chinois se rendent en même temps dans les eaux territoriales de cet archipel inhabité. La tension entre Pékin et Tokyo était alors montée de plusieurs crans lorsque le Japon avait acheté trois de ces cinq îles à leur propriétaire privé nippon. Depuis lors, la Chine envoie régulièrement des navires, et parfois des avions, dans cette zone. Il y restent habituellement quelques heures avant de repartir.
Une flotille nationaliste japonaise en route
Mais en janvier dernier, la tension avait été particulièrement forte lorsqu’un avion patrouilleur chinois a été repéré par les forces japonaises. En réaction, Tokyo a alors fait décoller deux chasseurs F-15 et la Chine a de son côté envoyé deux appareils de type J-10
L’archipel est situé à 200 km au nord-est de Taïwan, qui le revendique également, et 400 km à l’ouest de l’île d’Okinawa. Outre sa position stratégique, il recèlerait des ressources énergétiques dans ses fonds marins.
Un mouvement nationaliste japonais, Ganbare Nippon, a annoncé parallèlement avoir envoyé neuf bateaux de pêche près de l’archipel pour y appuyer la souveraineté japonaise. Selon un responsable de ce groupe à Tokyo, ces navires pourraient arriver sur place ce mardi.
Des parlementaires japonais au sanctuaire de Yasukuni
Cette incursion chinoise coïncide avec deux événements qui pourraient nourrir l’irritation de Pékin. D’une part, début avril, Tokyo et taïwan ont signé un accord qui va permettre aux pêcheurs taïwanais d’opérer autour des Senkaku. D’autre part, pas moins de 168 parlementaires japonais se sont rendus lundi au sanctuaire shintoïste de Yasukuni, au coeur de Tokyo, où sont honorés 2,5 millions de soldats japonais morts pour la patrie, dont 14 Japonais reconnus coupables de crimes de guerre par les Alliés après la Seconde Guerre mondiale.
Trois ministres japonais, dont le Premier ministre adjoint et ministre des Finances Taro Aso, y étaient venus un peu avant. Shinzo Abe s’est abstenu pour sa part de s’y rendre. Mais y avait fait porté dimanche un objet en bois utilisé pour des rituels (un arbre « masakaki » sur lequel était inscrit son nom et son titre de Premier ministre).
Cette visite de députés, la plus importante depuis 1989, a été dénoncé par Pékin mais aussi par Séoul. Lundi, la Corée du Sud a d’ailleurs décidé, par mesure de rétorsion d’annuler le déplacement au Japon de son ministre des Affaires étrangères, Yun Byung-se.
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Venezuela : Maduro forme son gouvernement avec les ministres de Chàvez
Nicolas Maduro et son gouvernement chantent l'hymne national vénézuélien après la prestation de serment des ministres, le 22 avril à Caracas. (Photo Carlos Garcia Rawlins. Reuters)
A deux portefeuilles près, l'équipe formée par le nouveau chef de l'Etat, élu le 14 avril, est la même que celle de son prédécesseur.
Libération
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a maintenu à leurs postes les principaux ministres de l’ère Hugo Chàvez, confirmant sa volonté de poursuivre la politique de «révolution bolivarienne» du charismatique leader défunt.
Deux jours après son investiture comme président au terme d’un scrutin contesté par l’opposition, Nicolas Maduro a signalé qu’il resterait fidèle à la ligne de son prédécesseur, en annonçant que 15 des 32 ministres du gouvernement - en particulier ceux des postes clés comme les Affaires étrangères, le Pétrole, la Défense et l’Information - conserveraient leurs postes.
Les ministres, sélectionnés de l’aveu de Maduro sur la foi de leur «loyauté» au commandant Chàvez, ont officiellement pris leurs fonctions lundi soir. Les seuls changements majeurs concernent les portefeuilles des Finances et de la Planification.
Le premier a été attribué au président de la Banque centrale du Venezuela, Nelson Merentes, qui aura pour principale défi de juguler une inflation galopante (20,1% en 2012), la plus forte d’Amérique latine. Il a été chargé par Maduro de la ramener à moins de 10% d’ici trois ans.
Merentes (déjà aux Finances de 2001 à 2002 et de 2004 à 2007) remplace Jorge Giordani, l’architecte du système de contrôle des changes visant à enrayer la fuite des capitaux, qui prend la tête du ministère de la Planification. Cet échange de portefeuilles peut être interprété comme une volonté de «flexibilisation» du contrôle des changes et des prix en vigueur depuis 2003, estime l’analyste politique Luis Vicente Leon, notant que Nelson Merentes «entretient de meilleures relations avec le secteur privé (qui pâtit de ce contrôle) et les détenteurs de bons internationaux» du Trésor.
De même, d’autres fidèles du chavisme comme Elias Jaua (Affaires étrangères), Diego Molero (Défense) ou Ernesto Villegas (Information et communication) ont été confirmés. Jorge Arreaza, gendre d'Hugo Chàvez, reste vice-président, et Jesse Chacon, plusieurs fois ministre de l’ancien président, devra résoudre les problèmes quotidiens de distribution de courant au poste de ministre de l’Energie électrique.
Autre signal de continuité, Maduro a nommé un militaire proche de Chàvez, l’ex-directeur des services de renseignements Miguel Rodriguez, au poste de ministre de l’Intérieur. Ce dernier aura la lourde charge de lutter contre la criminalité, qui figure au premier rang des préoccupations de 80% de Vénézuéliens.
Le nouveau cabinet, qualifié par Nicolas Maduro de «gouvernement de la rue», «va démarrer à toute vitesse dès ce lundi 22 avril et appuyer à fond sur l’accélérateur» pour parcourir le pays et «gouverner proche du peuple du Venezuela», a assuré le président dimanche soir.
Le leader de l’opposition, Henrique Capriles, qui conteste la victoire de Maduro à l’élection présidentielle du 14 avril, a immédiatement rejeté la composition cabinet dans un message sur son compte Twitter, estimant qu’il s’agissait «encore des mêmes». L’opposant s’est même fait l’écho de «désaccords» dans les rangs de l’armée suite au maintien de Diego Morelo à la Défense.
Nicolas Maduro a été proclamé vainqueur du scrutin avec une marge de 1,8%, ce qui a incité l’opposition à exiger un nouveau comptage des bulletins de vote, et provoqué des manifestations qui ont fait huit morts. Un audit élargi de l’élection réclamé par l’opposition doit commencer cette semaine, même si ses modalités restent à définir. De son côté, le Conseil national électoral du Venezuela a déjà prévenu samedi qu’il ne pouvait pas renverser la victoire de Maduro.
Deux jours après son investiture comme président au terme d’un scrutin contesté par l’opposition, Nicolas Maduro a signalé qu’il resterait fidèle à la ligne de son prédécesseur, en annonçant que 15 des 32 ministres du gouvernement - en particulier ceux des postes clés comme les Affaires étrangères, le Pétrole, la Défense et l’Information - conserveraient leurs postes.
Les ministres, sélectionnés de l’aveu de Maduro sur la foi de leur «loyauté» au commandant Chàvez, ont officiellement pris leurs fonctions lundi soir. Les seuls changements majeurs concernent les portefeuilles des Finances et de la Planification.
Le premier a été attribué au président de la Banque centrale du Venezuela, Nelson Merentes, qui aura pour principale défi de juguler une inflation galopante (20,1% en 2012), la plus forte d’Amérique latine. Il a été chargé par Maduro de la ramener à moins de 10% d’ici trois ans.
Merentes (déjà aux Finances de 2001 à 2002 et de 2004 à 2007) remplace Jorge Giordani, l’architecte du système de contrôle des changes visant à enrayer la fuite des capitaux, qui prend la tête du ministère de la Planification. Cet échange de portefeuilles peut être interprété comme une volonté de «flexibilisation» du contrôle des changes et des prix en vigueur depuis 2003, estime l’analyste politique Luis Vicente Leon, notant que Nelson Merentes «entretient de meilleures relations avec le secteur privé (qui pâtit de ce contrôle) et les détenteurs de bons internationaux» du Trésor.
Les garants du système aux postes clés
En parallèle, Nicolas Maduro a su donner des gages de continuité du chavisme en confirmant à des postes clés plusieurs garants du système. Rafael Ramirez, vétéran du gouvernement, demeure le tout puissant ministre du Pétrole et des Mines, fonction qu’il cumule avec celle de président de la compagnie pétrolière nationale PDVSA, contrôlant ainsi la principale source de revenus du pays aux plus importantes réserves mondiales de brut.De même, d’autres fidèles du chavisme comme Elias Jaua (Affaires étrangères), Diego Molero (Défense) ou Ernesto Villegas (Information et communication) ont été confirmés. Jorge Arreaza, gendre d'Hugo Chàvez, reste vice-président, et Jesse Chacon, plusieurs fois ministre de l’ancien président, devra résoudre les problèmes quotidiens de distribution de courant au poste de ministre de l’Energie électrique.
Autre signal de continuité, Maduro a nommé un militaire proche de Chàvez, l’ex-directeur des services de renseignements Miguel Rodriguez, au poste de ministre de l’Intérieur. Ce dernier aura la lourde charge de lutter contre la criminalité, qui figure au premier rang des préoccupations de 80% de Vénézuéliens.
Le nouveau cabinet, qualifié par Nicolas Maduro de «gouvernement de la rue», «va démarrer à toute vitesse dès ce lundi 22 avril et appuyer à fond sur l’accélérateur» pour parcourir le pays et «gouverner proche du peuple du Venezuela», a assuré le président dimanche soir.
Le leader de l’opposition, Henrique Capriles, qui conteste la victoire de Maduro à l’élection présidentielle du 14 avril, a immédiatement rejeté la composition cabinet dans un message sur son compte Twitter, estimant qu’il s’agissait «encore des mêmes». L’opposant s’est même fait l’écho de «désaccords» dans les rangs de l’armée suite au maintien de Diego Morelo à la Défense.
Nicolas Maduro a été proclamé vainqueur du scrutin avec une marge de 1,8%, ce qui a incité l’opposition à exiger un nouveau comptage des bulletins de vote, et provoqué des manifestations qui ont fait huit morts. Un audit élargi de l’élection réclamé par l’opposition doit commencer cette semaine, même si ses modalités restent à définir. De son côté, le Conseil national électoral du Venezuela a déjà prévenu samedi qu’il ne pouvait pas renverser la victoire de Maduro.
Syrie : l'Europe veut aider les rebelles avec le pétrole, pas les armer
Par Jérôme RIVET | AFP
AFP/AFP - Photo Par Georges Gobet - L'Union européenne a envoyé lundi un signe de soutien à l'opposition syrienne en autorisant les importations de pétrole des zones qu'elle contrôle, tandis que le débat sur
Photo Par Georges Gobet - "Nous voulons aider à la reconstruction économique" des zones contrôlées par l'opposition "afin que la population se rende compte qu'il existe une véritable solution alternative au régime d'Assad", a souligné le chef de la diplomatie allemande, Guido Westerwelle
L'Union européenne a envoyé lundi un signe de soutien à l'opposition syrienne en autorisant les importations de pétrole des zones qu'elle contrôle, tandis que le débat sur l'opportunité de lui livrer des armes se poursuit, le secrétaire général de l'ONU appelant à stopper la livraison d'armes aux deux camps.
Réunis à Luxembourg, les ministres européens des Affaires étrangères ont partiellement levé l'embargo pétrolier appliqué depuis septembre 2011 à l'encontre de la Syrie.
Les ministres ont jugé "nécessaire" d'"introduire des dérogations" aux sanctions dans le but d'"aider la population civile syrienne, en particulier en réponse aux problèmes humanitaires (...) et pour rétablir une activité économique normale", ont-ils indiqué dans les conclusions de leur réunion.
"Nous répondons ainsi aux critiques de l'opposition et de la population, qui affirment être plus affectées par les sanctions internationales que le régime" de Bachar al-Assad, a expliqué un haut responsable de l'UE.
"Nous voulons aider à la reconstruction économique" des zones contrôlées par l'opposition "afin que la population se rende compte qu'il existe une véritable solution alternative au régime d'Assad", a souligné le chef de la diplomatie allemande, Guido Westerwelle.
L'UE va ainsi lever les restrictions sur les ventes d'équipements pétroliers et sur les investissements dans ce secteur, à condition qu'ils ne bénéficient pas au régime.
Les sociétés intéressées par l'importation de brut ou par des investissements devront demander l'autorisation de leur gouvernement, qui tentera d'obtenir des garanties de la Coalition de l'opposition.
Car les Européens s'inquiètent aussi de la réalité du contrôle des champs pétrolifères les plus importants par les différents mouvements rebelles. Ceux de Deir Ezzor (est) et d'Hassaka (nord-est) seraient en majorité aux mains des insurgés, en particulier du Front Al-Nosra, affilié à Al-Qaïda, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
"Il ne faut pas s'attendre à ce que les nouvelles mesures aient un impact rapide", a prévenu un responsable de l'UE, reconnaissant la "complexité" de leur mise en oeuvre.
Depuis le début de la révolte en mars 2011, la production pétrolière syrienne a été pratiquement divisée par trois, tombant à 130.000 barils par jour en mars, soit à peine plus de 0,1% du total mondial, selon les dernières évaluations de l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
La question des armes lourdes en suspens
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon "a appelé à stopper le flot d'armes qui parviennent aux deux camps dans le conflit syrien". "Davantage d'armes ne ferait qu'augmenter le nombre de morts et les destructions", a-t-il déclaré lors d'un entretien avec le Premier ministre du Qatar Cheikh Hamed ben Jassem Al-Thani et le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Araby.
Avec les mesures décidées lundi, les Européens suivent la même ligne prudente que les Etats-Unis, qui ont annoncé samedi un doublement de leur aide directe à l'opposition.
Malgré les appels insistants de la Coalition, Européens comme Américains hésitent à fournir des armes lourdes qui permettraient aux rebelles de lutter contre les attaques aériennes de Damas.
A Tel Aviv, Le ministre israélien de la Défense Moshé Yaalon a prévenu que son pays ne permettrait pas que des "armes sophistiquées" en Syrie tombent aux mains "du Hezbollah ou d'autres éléments hostiles", confirmant implicitement un raid israélien en janvier près de Damas.
Au sein de l'UE, Londres et Paris restent isolés sur la question de l'armement des rebelles, qui doit être réglée d'ici au 1er juin, date à laquelle doit être reconduit, ou amendé, le régime de sanctions visant la Syrie.
Toutefois, si "un ou deux pays veulent livrer des armes", l'Allemagne semble désormais disposée à "ne pas s'y opposer", a déclaré lundi M. Westerwelle, tout en soulignant de nouveau le risque qu'elles "tombent entre de mauvaises mains".
Aux yeux de plusieurs ministres européens, ces craintes sont renforcées par l'état de division de l'opposition. Le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, a jugé "très inquiétante" la démission annoncée dimanche de son chef, Ahmed Moaz al-Khatib. Il faut "continuer à demander à l'opposition d'être plus organisée, plus inclusive", a-t-il ajouté.
Sur le terrain, l'armée syrienne a marqué des points ces derniers jours sur deux fronts stratégiques: dans la région de Homs, frontalière du Liban, qui relie la capitale au littoral, et dans celle de Damas, les troupes du régime cherchant à tout prix à empêcher l'entrée des rebelles dans la capitale.
L'armée a pris dimanche le "contrôle total" du village de Jdeidet al-Fadl, où l'OSDH a pu identifier 101 morts, parmi lesquels trois enfants, 10 femmes et 88 hommes dont 24 rebelles. Ils ont péri dans des bombardements, des combats mais aussi des exécutions sommaires.
Selon l'observatoire, des combattants d'élite du Hezbollah chiite libanais, allié indéfectible du régime syrien, mènent la bataille contre les rebelles dans la région de Qousseir, frontalière du Liban.
Libye : attentat contre l'ambassade de France à Tripoli, deux gardes blessé
Un attentat à la voiture piégée a été perpétré mardi contre l'ambassade de France à Tripoli, en Lybie. | AFP/FRANCISCO LEONG
Un attentat a visé ce mardi matin l'ambassade de France à Tripoli, en Libye, et fait deux blessés. Une source française a confirmé une «attaque» contre l'ambassade et confirmé qu'un garde avait été grièvement atteint et un second légèrement. L'explosion s'est produite à 7 heures (5 heures, heure locale).
L'ambassade est installée dans une villa à deux étages située au coin d'une rue du quartier résidentiel de Gargaresh. «On a entendu une forte détonation. C'était une très grave erreur d'installer l'ambassade de France dans notre quartier», a déclaré l'un des voisins accourus sur les lieux.
Italie: Napolitano exhorte à former "sans tarder" un gouvernement
Le président italien Giorgio Napolitano (debout) aux côtés du président du Sénat Pietro Grasso, le 22 avril 2013 à Rome (AFP, Alberto Pizzoli)
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ROME — Le président Giorgio Napolitano, nouvellement réélu, a exhorté lundi les forces politiques à s'atteler "sans tarder" à la formation d'un gouvernement, en dressant un réquisitoire sans concession contre leurs carences "impardonnables" et leur "surdité".
Dans un discours d'investiture musclé, le chef de l'Etat âgé de 87 ans, réélu pour sept ans, a promis son "impartialité" dans la tâche difficile de rebâtir la confiance dans une classe politique en miettes, incapable de s'entendre pour sortir la troisième économie de la zone euro de la crise. En cas d'échec, il a fait allusion à une démission possible.
56 jours après les élections, l'Italie n'a toujours pas de gouvernement et "aucun parti ou coalition n'a eu suffisamment de votes pour le faire avec ses propres forces", a-t-il remarqué, en appelant les députés à "ne pas craindre de converger" et à ne plus agir comme "représentants d'une faction".
Le vieux responsable ex-communiste, devenu l'homme le plus respecté d'Italie, a multiplié les critiques contre les partis tous confondus, "responsables de tant de coups pour rien".
Il les a appelés à s'inspirer des rapports des dix "sages" qu'il avait fait plancher sur les réformes indispensables pour l'Italie.
"La nécessité d'une entente entre forces diverses" s'impose, a recommandé M. Napolitano, la voix brisée à trois reprises par l'émotion, en rappelant qu'il a été député depuis l'âge de 28 ans. Il a évoqué son "sentiment d'identification avec le destin du pays".
Samedi, les élus des partis à la débandade avaient mis toute leur confiance dans M. Napolitano, après leur échec cuisant à lui trouver un remplaçant après cinq tours de scrutin.
Bien qu'il ait parlé de loi électorale toujours bloquée, de "régression", d'"omissions", de "pannes", d'attitude "factieuse et agressive", M. Napolitano a été à plusieurs reprises interrompu par les applaudissement des grands électeurs.
M. Napolitano a en revanche rendu un hommage discret au gouvernement technique de Mario Monti, aujourd'hui très critiqué pour la cure d'austérité imposée au pays, et pour lequel, a-t-il dit, l'Histoire devrait retenir "un jugement plus juste".
Profondément divisé et discrédité par ses valses hésitations de la semaine dernière, le Parti Démocrate (PD, gauche), arrivé en tête aux élections de février, devrait proposer le nom d'un chef de gouvernement potentiel au président.
Le nom le plus cité est celui de l'ancien président du Conseil Giuliano Amato, démocrate de centre-gauche très modéré, surnommé "docteur subtil". Homme respecté dans le pays, malgré une image un peu terne, il figure parmi les favoris.
M. Amato, 74 ans, avait déjà dirigé l'Italie à une autre époque délicate, celle de l'enquête "Mani pulite" ("Mains propres") en 1992/93, qui avait balayé l'ancienne classe politique accusée de corruption. Puis il avait de nouveau dirigé l'Italie en 2000/2001.
Un autre nom cité est celui d'un des vice-secrétaires du PD, Enrico Letta.
Le Peuple de la liberté (PDL), le centre-droit de Silvio Berlusconi, et "Cinque Stelle", le mouvement anti-partis de l'ancien comédien Beppe Grillo, dont les scores ont talonné ceux du PD, ne rendent pas la tâche de formation d'un gouvernement facile.
Pour le premier, tout candidat trop marqué à gauche et hostile aux intérêts du Cavaliere serait à abattre; pour le second, aucun candidat représentatif de la vieille classe politique n'est recevable.
La bourse de Milan a réagi positivement à la réélection de Giorgio Napolitano, ouvrant et clôturant la journée en hausse --1,53% à 1,65%--, tandis que le "spread", qui marque la différence entre les taux d'emprunt italiens et allemands, s'établissait à un niveau rassurant autour de 285 points.
Mais le malaise social persiste dans un pays enfoncé dans la récession: selon l'institut national de statistiques Istat, 955.000 familles italiennes sont sans revenus, avec tous leurs membres en âge d'exercer une profession à la recherche d'un emploi.
Et la désillusion politique reste forte, comme en témoigne la mobilisation des partisans de Beppe Grillo.
Ce dernier a qualifié dimanche à Rome la réélection du président Napolitano de "petit coup institutionnel rusé" des partis traditionnels, après avoir parlé la veille d'"un coup d'Etat".
M. Napolitano lui a répondu en critiquant des campagnes de "démolition" conduites parfois "avec beaucoup de légèreté", en invitant le mouvement Cinq Etoiles à éviter les comportements "aventureux", tout en rendant hommage à ce "nouvel acteur politique pour son engagement".
Par Astrid Gouzik
Ce mardi 23 avril, la majorité des médias se fait l'écho des désaccords entre Nicolas Dufourcq, le directeur général de la Banque publique d'investissement, et Ségolène Royal, sa vice-présidente. Le Figaro rapporte que l'ancienne candidate à la présidentielle a quitté la séance de travail pour faire son propre point presse, deux heures avant celui qu'avait programmé Nicolas Dufourcq. Le vendredi précédent, Ségolène Royal avait vivement critiqué les propos tenus le directeur général de l'établissement, qui avait déclaré mercredi que le sauvetage de Petroplus ou des hauts-fourneaux de Florange n'aurait pas représenté "un bon business". "La BPI n'est pas là pour faire du business", a-t-elle recadré sur BFM.
Le CCE d'Air France dépose le bilan
Le Monde dans son édition datée du mardi 23 avril revient sur la situation du comité central d'entreprise de la compagnie aérienne. Ce mardi, "le tribunal de grande instance de Bobigny doit à nouveau se prononcer sur le sort de cette instance représentative du personnel – l'une des plus riches de France. La décision du juge ne fait guère de doute : une expertise remise le 18 avril conclut que le CCE n'a plus assez d'argent en caisse pour honorer ses dettes", analyse le quotidien.
La CGT Goodyear présente son projet de Scop
Journée cruciale pour l'usine d'Amiens Nord de Goodyear. En effet, ce mardi 23 avril, la CGT doit présenter son projet de Scop, comme le rappelle Le Courrier picard. La CGT Goodyear a invité la direction des groupes France et Europe ainsi que le ministère du Redressement productif à assister à la présentation de son projet de coopérative ouvrière aujourd'hui, à 15 heures, dans les locaux de la Bourse du Travail, rue de Turbigo, à Paris.
Arnaud Montebourg reçoit les Skylander
La journée s'annonce chargée pour le ministère du Redressement productif puisque, ce mardi matin, quelques heures avant la réunion avec la CGT Goodyear, il doit recevoir les représentants du personnel de Sky Aircraft. Quant à Serge Bitboul, le président de Geci international, il affirme dans l'Est républicain qu'il ne remboursera pas les 21 millions d'euros avancés par la région. Le ton est donné !
La mue du capitalisme français
Les Echos consacre un dossier spécial au "nouveau capitalisme français". "Internationalisation, recul de l’Etat, nouveaux dirigeants : en vingt ans, le capitalisme français a accompli une mue considérable". Le quotidien économique a passé au crible cette révolution.
Astrid Gouzik
Municipales. Rachida Dati se retire de la primaire UMP à Paris
Photo : Archives Ouest-France/Franck Dubray
Rachida Dati a annoncé ce mardi dans une interview au Point qu’elle ne participerait pas à la primaire UMP à Paris pour les municipales de 2014.
« Que l’UMP désigne NKM (Nathalie Kosciusko-Morizet) et commençons la campagne municipale maintenant ! Elle a déjà été choisie par les médias et le système, la réalité est celle-là, même si je le regrette pour les autres candidats », explique la maire UMP du VIIe arrondissement de Paris, en ajoutant : « Dans ce contexte, je retire ma candidature ».
Elle relève que « le plus dur n’est pas de gagner la primaire, mais de rassembler son camp pour gagner Paris ».
« Acte de courage »
Rachida Dati estime que NKM a levé, « à (ses) yeux » les doutes sur sa volonté de s’impliquer à Paris, mais elle ajoute qu’aux « yeux des Parisiens, tout reste à faire ».
« Chacun doit bien réfléchir à ce que vivent aujourd’hui les Français, je n’oublie pas que Jean-Marie Le Pen a été élu du XXe arrondissement au moment où la gauche précipitait le pays dans la crise au début des années 80 ».
Rachida Dati conseille à NKM pour « compenser son défaut d’implantation » dans la capitale d’avoir « un acte de courage », en allant « dans un arrondissement où se joue en partie notre victoire, par exemple le XIIe arrondissement ».
« Petites histoires personnelles »
Comme on lui fait remarquer que Mme Kosciusko-Morizet souhaitait sa présence à la primaire « afin de lui apporter de la crédibilité », Mme Dati répond : « Je suis flattée que NKM ait besoin de moi pour asseoir sa crédibilité à Paris, mais gagner la mairie est plus important que de petites histoires d’appareil ».
Elle assure qu’elle participera « ardemment à la campagne » et que son « implication sera totale sur le terrain ». « Ma crédibilité et ma notoriété seront au service de mon camp », assure Mme Dati.
Questionnée sur sa propre candidature à sa réélection dans le VIIe arrondissement où elle pourrait devoir affronter des listes dissidentes, Rachida Dati réplique que « ceux qui mènent les dissidences ne servent que les intérêts des socialistes ». « Ce ne sont que des aventures personnelles », selon elle.
ECONOMIE
Imbroglio à la BPI, Air France, Goodyear, Skylander : la revue de presse de l'industrie
Ségolène Royal sévère envers le directeur général de la BPI, le CCE d'Air France pourrait être placé en redressement judiciaire, journée chargée sur le front social avec Goodyear et Skylander, le nouveau capitalisme français... Retrouvez l'essentiel de l'actualité industrielle du mardi 23 avril dans la revue de presse de L'Usine Nouvelle.
Premier couac à la BPI pour Ségolène RoyalCe mardi 23 avril, la majorité des médias se fait l'écho des désaccords entre Nicolas Dufourcq, le directeur général de la Banque publique d'investissement, et Ségolène Royal, sa vice-présidente. Le Figaro rapporte que l'ancienne candidate à la présidentielle a quitté la séance de travail pour faire son propre point presse, deux heures avant celui qu'avait programmé Nicolas Dufourcq. Le vendredi précédent, Ségolène Royal avait vivement critiqué les propos tenus le directeur général de l'établissement, qui avait déclaré mercredi que le sauvetage de Petroplus ou des hauts-fourneaux de Florange n'aurait pas représenté "un bon business". "La BPI n'est pas là pour faire du business", a-t-elle recadré sur BFM.
Le CCE d'Air France dépose le bilan
Le Monde dans son édition datée du mardi 23 avril revient sur la situation du comité central d'entreprise de la compagnie aérienne. Ce mardi, "le tribunal de grande instance de Bobigny doit à nouveau se prononcer sur le sort de cette instance représentative du personnel – l'une des plus riches de France. La décision du juge ne fait guère de doute : une expertise remise le 18 avril conclut que le CCE n'a plus assez d'argent en caisse pour honorer ses dettes", analyse le quotidien.
La CGT Goodyear présente son projet de Scop
Journée cruciale pour l'usine d'Amiens Nord de Goodyear. En effet, ce mardi 23 avril, la CGT doit présenter son projet de Scop, comme le rappelle Le Courrier picard. La CGT Goodyear a invité la direction des groupes France et Europe ainsi que le ministère du Redressement productif à assister à la présentation de son projet de coopérative ouvrière aujourd'hui, à 15 heures, dans les locaux de la Bourse du Travail, rue de Turbigo, à Paris.
Arnaud Montebourg reçoit les Skylander
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La mue du capitalisme français
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Astrid Gouzik
Prix des lunettes. Les opticiens épinglés par l’UFC-Que Choisir
La France est le pays d’Europe où les lunettes sont en moyenne les plus chères, selon l’UFC-Que Choisir.
Photo : David Adémas / Ouest-France
Prix trop élevés, marges excessives, opacité des tarifs… L’UFC-Que Choisir épingle les opticiens français, dans une étude publiée mardi. L’association réclame une loi pour encadrer leur activité.
470 euros la paire pour le client et 275 euros de marge brute pour l’opticien : la France est le pays d’Europe où les lunettes sont en moyenne les plus chères, selon une étude publiée mardi par l’UFC-Que Choisir.
Trop de points de vente
L’association de consommateurs fustige les « marges exorbitantes » de parfois plus de 300 % que s’assurent les magasins d’optique. Ce niveau de marge « excessif des distributeurs sert à couvrir des frais fixes trop élevés et des dépenses marketing inconsidérées », dénonce l’UFC-Que Choisir.
L’inflation « exponentielle du nombre de points de vente (+47% depuis 2000) » est bien supérieure aux besoins réels de la population, estime l’UFC. Résultat : chaque boutique vend trop peu pour pouvoir supporter ses coûts et les répercute donc directement dans le prix de vente aux clients.
« Absence de régulation publique »
Des clients qui peinent à « faire réellement jouer la concurrence », selon l’UFC, qui reproche aux opticiens « une complexité des produits et une opacité tarifaire ».
Déplorant l’« absence de régulation publique », l’association de consommateurs réclame un « encadrement de l’activité » des opticiens et l’examen par le Sénat de la proposition de loi visant à permettre aux mutuelles de mettre en place des réseaux de soins, qui pourraient faire baisser les prix.
Opticiens et mutuelles se renvoient la balle
Krys justifie les tarifs français par la qualité des soins et des conseils prodigués. Pour Alain Afflelou, ce sont plutôt les remboursements des mutuelles, qui par un effet pervers, « poussent à la consommation » de lunettes plus chères.
« C’est exactement l’inverse ! Ce sont les opticiens qui disent : combien vous rembourse votre mutuelle ? et qui vont au maximum », accuse la Mutualité française.
Selon l’UFC-Que Choisir, près de 13 millions de paires de lunettes sont vendues chaque année en France.
En 2012, le marché de la lunette a représenté 4,7 milliards d’euros (1,38 milliard pour les montures et 3,29 pour les verres). Avec les lentilles, les solaires et les produits d’entretien, les 11 400 magasins d’optique français se sont ainsi partagés un total de 5,7 milliards.
JUSTICE ?
Boston: Tsarnaev, inculpé, écarte toute participation terroriste extérieure
Un homme devant une photo de Djokhar Tsarnev postée sur le réseau VKontakte, à Moscou, le 19 avril 2013 (Photo AFP)
Libération
Djokhar Tsarnaev, inculpé lundi sur son lit d’hôpital pour sa participation au double attentat du marathon de Boston et passible de la peine de mort, a déclaré qu’aucun groupe terroriste international n’y avait pris part, selon CNN
Selon la chaîne de télévision américaine, une source gouvernementale anonyme a affirmé que «les interrogatoires préliminaires de Tsarnaev avaient montré que les deux frères pouvaient être considérés comme des jihadistes qui se sont radicalisés par eux-mêmes» en dehors de toute organisation.
Le suspect survivant a également accusé son frère Tamerlan, 26 ans, tué vendredi dernier à l’issue d’une course poursuite avec la police, d’avoir dirigé les attaques qui ont fait trois morts et 200 blessés la semaine dernière, selon CNN.
«Dzhokhar Tsarnaev, blessé et détenu dans un hôpital de Boston, a affirmé que son frère voulait empêcher l’Islam d’être attaqué», selon la source citée par CNN.
Les charges signifiées au jeune Américain de 19 ans par une cour fédérale comprennent l’utilisation d'«armes de destruction massives» ayant entraîné la mort, a indiqué le ministère de la Justice.
Une première audience a été fixée au 30 mai devant le tribunal fédéral de Boston.
Lors de l’inculpation, la juge a affirmé que l’accusé était «alerte, capable mentalement et lucide», selon le ministère qui a publié les minutes de la comparution. Grièvement blessé à la gorge, il a plusieurs fois acquiescé avec la tête et a juste répondu «non» lorsque la juge lui a demandé s’il avait les moyens de se payer un avocat.
Le jeune homme arrêté vendredi est accusé du pire attentat sur le sol américain depuis le 11-Septembre.
Tandis qu’une cinquantaine de personnes restaient hospitalisées lundi, Boston s’est figée pour plusieurs minutes de silence en hommage aux victimes.
L’inculpation du jeune d’origine tchétchène signifie qu’il ne sera pas traité en «ennemi combattant» et donc pas traduit devant un tribunal militaire d’exception.
Dans un procès verbal publié lundi, le FBI a fait le récit détaillé des événements jusqu’à l’arrestation de Djokhar.
Il y raconte comment ses agents ont épluché les images des spectateurs et des caméras de surveillance et ont remarqué parmi les spectateurs les deux frères portant d'«imposants sacs à dos».
Onze minutes avant la première explosion qui a eu lieu à 14H49 (18H49 GMT), les deux hommes marchent sur Boylston Street, en direction de la ligne d’arrivée du marathon. «Bomber 2 est quelques mètres derrière» son frère identifié comme «Bomber 1».
Les comportements des deux individus se détachent alors de la foule, selon les observations du FBI.
Leurs motivations restent cependant obscures, entre la radicalisation islamiste supposée de l’aîné, l’éventuelle emprise sur son cadet ou la frustration sociale de jeunes hommes arrivés aux Etats-Unis il y a plus de dix ans.
Djokhar Tsarnaev était encore lundi dans un «état grave», selon le FBI. Une blessure à la nuque laisse penser qu’il a cherché à se suicider avant sa capture en se tirant une balle dans la bouche.
N’ayant pas recouvré totalement la parole, le jeune homme répondait aux policiers «sporadiquement» par écrit, selon la chaîne ABC.
«Cinq mois et treize jours» au Daguestan en 2012
Des spécialistes des interrogatoires doivent notamment le questionner sur d’éventuels complices et d’autres projets d’attentats.
Le chef de la police de Boston, Ed Davis, a rappelé qu’ils avaient encore trois bombes rudimentaires à leur disposition lors de leur affrontement avec les policiers.
Par ailleurs, rapporte le FBI, selon le témoin dont la voiture a été volée à bout portant par les frères Tsarnaev jeudi soir, l’un des deux lui a dit: «Tu as entendu parler de l’explosion de Boston? C’était moi».
Paralysée vendredi par la traque du cadet, l’agglomération de Boston avait repris lundi une activité presque habituelle.
«Nous sommes contents de reprendre notre emploi du temps ordinaire... La vie doit reprendre», a confié à l’AFP Halle Kyne, un père de famille qui accompagnait sa fille à l’école dans le quartier du drame.
Chanjuda Chun, propriétaire d’un restaurant, s’est réjoui de voir les affaires reprendre, après trois jours de fermeture: «J’ai l’impression d’avoir vécu dans un film pendant une semaine».
Un périmètre de sécurité était toujours maintenu aux abords de la scène de l’attentat, où commerces et restaurants restaient portes closes.
La femme de Tamerlan, Katherine Russell, une Américaine convertie à l’islam avec qui il a eu une fille, a refusé de parler aux policiers, selon son avocat, cité par les médias américains. L’enquête se poursuivait avec l’analyse des relevés téléphoniques, bancaires et des ordinateurs des suspects.
Une des pistes s’oriente vers la Russie et les «cinq mois et treize jours» passés par Tamerlan au Daguestan en 2012, a indiqué à l’AFP une source parmi les autorités locales.
Pendant son séjour, il «s’est trouvé au moins quatre fois dans la ligne de mire des forces de l’ordre» alors qu’il était en compagnie d’un autre jeune homme surveillé pour ses liens supposés avec le milieu islamiste clandestin, selon cette source.
Mais une mauvaise orthographe dans son nom pourrait être une des raisons pour lesquelles il aurait échappé au radar du FBI et des services secrets russes, a avancé lundi le sénateur américain Lindsey Graham.
«Le FBI m’a confié que la raison pour laquelle son nom n’est pas apparu dans le système est qu’il était mal orthographié», a-t-il affirmé, précisant: «Nous ne savons pas si c’est lui qui l’a mal orthographié» ou si c’est la compagnie aérienne russe, Aeroflot.
Selon la chaîne de télévision américaine, une source gouvernementale anonyme a affirmé que «les interrogatoires préliminaires de Tsarnaev avaient montré que les deux frères pouvaient être considérés comme des jihadistes qui se sont radicalisés par eux-mêmes» en dehors de toute organisation.
Le suspect survivant a également accusé son frère Tamerlan, 26 ans, tué vendredi dernier à l’issue d’une course poursuite avec la police, d’avoir dirigé les attaques qui ont fait trois morts et 200 blessés la semaine dernière, selon CNN.
«Dzhokhar Tsarnaev, blessé et détenu dans un hôpital de Boston, a affirmé que son frère voulait empêcher l’Islam d’être attaqué», selon la source citée par CNN.
Les charges signifiées au jeune Américain de 19 ans par une cour fédérale comprennent l’utilisation d'«armes de destruction massives» ayant entraîné la mort, a indiqué le ministère de la Justice.
Une première audience a été fixée au 30 mai devant le tribunal fédéral de Boston.
Lors de l’inculpation, la juge a affirmé que l’accusé était «alerte, capable mentalement et lucide», selon le ministère qui a publié les minutes de la comparution. Grièvement blessé à la gorge, il a plusieurs fois acquiescé avec la tête et a juste répondu «non» lorsque la juge lui a demandé s’il avait les moyens de se payer un avocat.
Le jeune homme arrêté vendredi est accusé du pire attentat sur le sol américain depuis le 11-Septembre.
Tandis qu’une cinquantaine de personnes restaient hospitalisées lundi, Boston s’est figée pour plusieurs minutes de silence en hommage aux victimes.
L’inculpation du jeune d’origine tchétchène signifie qu’il ne sera pas traité en «ennemi combattant» et donc pas traduit devant un tribunal militaire d’exception.
Dans un procès verbal publié lundi, le FBI a fait le récit détaillé des événements jusqu’à l’arrestation de Djokhar.
Il y raconte comment ses agents ont épluché les images des spectateurs et des caméras de surveillance et ont remarqué parmi les spectateurs les deux frères portant d'«imposants sacs à dos».
Onze minutes avant la première explosion qui a eu lieu à 14H49 (18H49 GMT), les deux hommes marchent sur Boylston Street, en direction de la ligne d’arrivée du marathon. «Bomber 2 est quelques mètres derrière» son frère identifié comme «Bomber 1».
Les comportements des deux individus se détachent alors de la foule, selon les observations du FBI.
Leurs motivations restent cependant obscures, entre la radicalisation islamiste supposée de l’aîné, l’éventuelle emprise sur son cadet ou la frustration sociale de jeunes hommes arrivés aux Etats-Unis il y a plus de dix ans.
Djokhar Tsarnaev était encore lundi dans un «état grave», selon le FBI. Une blessure à la nuque laisse penser qu’il a cherché à se suicider avant sa capture en se tirant une balle dans la bouche.
N’ayant pas recouvré totalement la parole, le jeune homme répondait aux policiers «sporadiquement» par écrit, selon la chaîne ABC.
«Cinq mois et treize jours» au Daguestan en 2012
Des spécialistes des interrogatoires doivent notamment le questionner sur d’éventuels complices et d’autres projets d’attentats.
Le chef de la police de Boston, Ed Davis, a rappelé qu’ils avaient encore trois bombes rudimentaires à leur disposition lors de leur affrontement avec les policiers.
Par ailleurs, rapporte le FBI, selon le témoin dont la voiture a été volée à bout portant par les frères Tsarnaev jeudi soir, l’un des deux lui a dit: «Tu as entendu parler de l’explosion de Boston? C’était moi».
Paralysée vendredi par la traque du cadet, l’agglomération de Boston avait repris lundi une activité presque habituelle.
«Nous sommes contents de reprendre notre emploi du temps ordinaire... La vie doit reprendre», a confié à l’AFP Halle Kyne, un père de famille qui accompagnait sa fille à l’école dans le quartier du drame.
Chanjuda Chun, propriétaire d’un restaurant, s’est réjoui de voir les affaires reprendre, après trois jours de fermeture: «J’ai l’impression d’avoir vécu dans un film pendant une semaine».
Un périmètre de sécurité était toujours maintenu aux abords de la scène de l’attentat, où commerces et restaurants restaient portes closes.
La femme de Tamerlan, Katherine Russell, une Américaine convertie à l’islam avec qui il a eu une fille, a refusé de parler aux policiers, selon son avocat, cité par les médias américains. L’enquête se poursuivait avec l’analyse des relevés téléphoniques, bancaires et des ordinateurs des suspects.
Une des pistes s’oriente vers la Russie et les «cinq mois et treize jours» passés par Tamerlan au Daguestan en 2012, a indiqué à l’AFP une source parmi les autorités locales.
Pendant son séjour, il «s’est trouvé au moins quatre fois dans la ligne de mire des forces de l’ordre» alors qu’il était en compagnie d’un autre jeune homme surveillé pour ses liens supposés avec le milieu islamiste clandestin, selon cette source.
Mais une mauvaise orthographe dans son nom pourrait être une des raisons pour lesquelles il aurait échappé au radar du FBI et des services secrets russes, a avancé lundi le sénateur américain Lindsey Graham.
«Le FBI m’a confié que la raison pour laquelle son nom n’est pas apparu dans le système est qu’il était mal orthographié», a-t-il affirmé, précisant: «Nous ne savons pas si c’est lui qui l’a mal orthographié» ou si c’est la compagnie aérienne russe, Aeroflot.
Espagne. Deux membres présumés d’Al-Qaïda arrêtés
La police espagnole a arrêté deux membres présumés du réseau Al-Qaïda, l’un d’origine algérienne et l’autre marocaine, a annoncé mardi le ministère de l’Intérieur.
Les deux suspects ont été arrêtés à Saragosse, dans le nord de l’Espagne, et à Murcie, dans le sud-est, au terme d’une enquête menée conjointement avec les polices française et marocaine, a ajouté le ministère dans un communiqué.
Selon les premiers résultats de l’enquête, les deux hommes « sont membres présumés d’une cellule radicale proche de l’organisation terroriste Aqmi », précise le communiqué.
Selon le ministère de l’Intérieur, qui ne donne aucune autre précision sur ce point, le « profil » des deux hommes « correspond » à celui des deux suspects de l’attentat du marathon de Boston, aux Etats-Unis, les deux frères d’origine tchétchène Djokhar et Tamerlan Tsarnaev.
SOCIAL
Amiante : Turbomeca condamné
Dans des décisions rendues hier matin, le tribunal des affaires de sécurité sociale a estimé que les maladies professionnelles de trois anciens salariés de Turbomeca, qui ont tous été en contact avec de l'amiante, étaient dues à "une faute inexcusable de [leur] employeur".
"C'est une victoire" pour la CGT qui a toujours soutenu les trois salariés - deux sont décédés d'un cancer bronchopulmonaire - et leurs familles. Les faits avaient été évoqués lors de l'audience du 18 mars dernier. Le TASS a fixé au maximum la rente allouée à l'ancien salarié qui souffre aujourd'hui encore de plaques pleurales, et à un total de 45 000 € ses dommages et intérêts pour les préjudices causés par les souffrances physiques et morales, et pour son préjudice d'agrément.
De même, les rentes aux conjoints survivants des deux salariés décédés ont été portées à leur maximum. À cela s'ajoutent d'importants dommages et intérêts. Pour l'un, la réparation du préjudice personnel s'élève à 165 000 €, auxquels s'ajoutent au total 195 000 € alloués par le TASS à ses proches pour leur préjudice moral. Pour le second, la réparation des préjudices personnels s'élève également à 165 000 €, et 235 000 € pour le préjudice moral de ses proches. La société Turbomeca n'a pas souhaité réagir hier.
"Les Florange" veulent porter plainte contre Mittal
Le Monde.frLa CGT et FO s'apprêtent à déposer une plainte contre la famille Mittal au nom des salariés de Florange pour le préjudice moral que constitue la fermeture des hauts-fourneaux, révèle Europe 1, mardi 23 avril.
Trois cabinets auraient été contactés pour mener le combat judiciaire contre Lakshmi Mittal, propriétaire du site de Florange depuis 2006, dans le but d'obtenir des indemnités pour les salariés. L'un des avocats, cité par Europe 1, estime que "les Florange" peuvent espérer jusqu'à 10 000 euros de préjudice en sus des indemnités de licenciement.
DIVISION SYNDICALE
L'action ne serait pas suivie par la CFDT, et son charismatique leader Edouard Martin, à la pointe du combat des salariés de Florange depuis plus d'un an, et accusée par les autres organisations syndicales d'être rentrée dans le rang.
Les hauts-fourneaux de Florange, en veille depuis octobre 2011, ont été mis sous cocon pour une durée de six ans le 11 avril, ArcelorMittal invoquant des "surcapacités structurelles de brames d'acier en Europe", qui l'obligent à "concentrer sa production sur les sites les plus compétitifs".
Le CCE d'Air France dépose le bilan
Par Valérie Collet
Le tribunal de Bobigny devrait placer le comité central d'entreprise de la compagnie aérienne en redressement judiciaire.
Une fois encore, le comité central d'entreprise (CCE) d'Air France est au bord du gouffre. Mais cette fois, le placement en redressement judiciaire, une menace brandie depuis des mois, devrait bel et bien être prononcé ce mardi par le tribunal de Bobigny. Le CCE de la compagnie aérienne, qui emploie près de 200 personnes et gère un patrimoine de plusieurs millions d'euros, ne parvient pas à redresser la barre depuis plusieurs années.
Après un premier plan de départs volontaires portant sur 22 postes, un deuxième plan visant cette fois 52 départs a été lancé en début d'année. «Mais nous n'allons pas pouvoir financer intégralement trois départs sur les 74 que nous avons totalisés», reconnaît Didier Fauverte, le secrétaire général du CCE et élu CGT. Par ailleurs, les actions de formation et d'aide à la création d'entreprise prévues dans le cadre du plan de départ ne pourront pas non plus être financées faute de trésorerie. Une restructuration avait été entamée l'été dernier par l'équipe en place. Sa mission? Trouver la trésorerie nécessaire pour financer le plan de départ qui réduirait la voilure. Une «fiducie» - des prêts gagés - avait été mise en place, permettant à un pool de banques de débloquer 17 millions d'euros contre des actifs mis en vente. Douze millions d'euros ont d'abord été versés en échange de la vente de plusieurs centres de vacances.
L'organisation, qui gère les activités sociales et culturelles des 49.000 salariés de la compagnie et la gestion des différentes cantines du personnel, a demandé à la direction de percevoir par avance sa subvention de 35 millions d'euros au lieu du versement mensualisé de 3 millions. «Elle ne s'y oppose pas», assure le secrétaire général du CCE. Un bol d'oxygène, qui n'assurera pas l'avenir du CCE.
Englués dans des conflits
Au début de l'année le CCE n'en possédait plus que 24 contre 40 il y a deux ans. Les élus CCE comptaient sur le versement d'une deuxième tranche de 5 millions d'euros pour «solder» le plan de départs volontaires. Mais, englués dans des conflits, ils n'ont pas accepté d'accorder ce nouveau versement. «Il nous manque aujourd'hui 4,5 millions d'euros», constate Didier Fauverte.L'organisation, qui gère les activités sociales et culturelles des 49.000 salariés de la compagnie et la gestion des différentes cantines du personnel, a demandé à la direction de percevoir par avance sa subvention de 35 millions d'euros au lieu du versement mensualisé de 3 millions. «Elle ne s'y oppose pas», assure le secrétaire général du CCE. Un bol d'oxygène, qui n'assurera pas l'avenir du CCE.
Les haut-fourneaux de Florange s'éteindront dès mercredi
Les hauts fourneaux de Florange, le 10 décembre 2012. (Photo Jean-Christophe Verhaegen. AFP)
Les 122 salariés de la filière à chaud seront mobilisés pour opérer la fermeture du site qui prendra plusieurs semaines.
Libération
La procédure d’extinction définitive des hauts-fourneaux du site d’ArcelorMittal à Florange démarrera mercredi, a-t-on appris mardi auprès de la direction de l’entreprise.
Ce processus, visant à couper l’alimentation en gaz des tours de chauffe (maintenues en veille depuis octobre 2011), prendra deux jours, mercredi et jeudi. «L’arrêt des tours de chauffe marque bien le début du lancement de la procédure de mise sous cocon», a déclaré Henri-Pierre Orsoni, directeur général d’ArcelorMittal Atlantique, confirmant des informations obtenues de sources syndicales.
«L’opération commencera mercredi et durera 48 heures» a précisé de son côté Frédéric Weber, représentant du syndicat FO ArcelorMittal à l’issu d’un comité d’entreprise à Florange.
La plupart des 122 salariés de la filière à chaud, dans l’attente d’un reclassement, devraient être mobilisés pour opérer la fermeture du site.
«Certains ouvriers reclassés sur d’autres filières devraient être rapatriés pendant quelques semaines sur la filière liquide pour la mise sous cocon, car c’est eux qui connaissent le mieux les machines», a déclaré Xavier Le Coq, représentant national CFE-CGC.
Cet arrêt concerne les quatre tours de chauffe (ou «cowpers») encore en état de marche à Florange: trois sur le haut-fourneau P6 et une sur le P3.
La procédure complexe de mise sous cocon de l’ensemble de la filière liquide, qui sera lancée mercredi, prendra plusieurs semaines, jusqu’à la fin juin
Il s'agit de dispositifs mis en place au sein d'une entreprise afin d'associer les salariés à sa réussite. Il faut distinguer :
Quand le salarié peut-il disposer de cette épargne ?
Chaque année le salarié à le choix entre placer cette somme dans un dispositif d'épargne salariale - dans ce cas la somme est exonérée d'impôt sur le revenu - ou récupérer le montant, qui sera alors imposé selon sa tranche d'impôt sur le revenu.
Lorsque le salarié alimente son dispositif d'épargne salariale, l'entreprise peut (ou non) l'abonder. Cet abondement peut varier selon le dispositif, mais il ne dépassera pas 2 962,56 euros pour un plan d'épargne entreprise (PEE) et 5 819 euros pour un plan d'épargne pour la retraite collectif (Perco). En 2010, le montant moyen de l'abondement sur un PEE était de 593 euros et de 608 euros sur un Perco.
Ou est placée cette épargne ?
Les entreprises proposent à leurs salariés soit un plan d'épargne entreprise (PEE), soit un Perco (plan d'épargne pour la retraite collectif), soit les deux. Les modalités de ces produits diffèrent notamment sur la durée de blocage de l'épargne et sur les options de sortie, le Perco permettant, par exemple, le versement d'une rente viagère au moment de la retraite.
Ce processus, visant à couper l’alimentation en gaz des tours de chauffe (maintenues en veille depuis octobre 2011), prendra deux jours, mercredi et jeudi. «L’arrêt des tours de chauffe marque bien le début du lancement de la procédure de mise sous cocon», a déclaré Henri-Pierre Orsoni, directeur général d’ArcelorMittal Atlantique, confirmant des informations obtenues de sources syndicales.
«L’opération commencera mercredi et durera 48 heures» a précisé de son côté Frédéric Weber, représentant du syndicat FO ArcelorMittal à l’issu d’un comité d’entreprise à Florange.
La plupart des 122 salariés de la filière à chaud, dans l’attente d’un reclassement, devraient être mobilisés pour opérer la fermeture du site.
«Certains ouvriers reclassés sur d’autres filières devraient être rapatriés pendant quelques semaines sur la filière liquide pour la mise sous cocon, car c’est eux qui connaissent le mieux les machines», a déclaré Xavier Le Coq, représentant national CFE-CGC.
Cet arrêt concerne les quatre tours de chauffe (ou «cowpers») encore en état de marche à Florange: trois sur le haut-fourneau P6 et une sur le P3.
La procédure complexe de mise sous cocon de l’ensemble de la filière liquide, qui sera lancée mercredi, prendra plusieurs semaines, jusqu’à la fin juin
Epargne salariale : 9 millions de salariés concernés
Le Monde.frLa proposition de loi sur le déblocage exceptionnel de la participation salariale est discutée aujourd'hui, mardi 23 avril, à l'Assemblée nationale. Elle concerne près de 9 millions de salariés. En 2010 (derniers chiffres disponibles), 57,3 % des salariés du secteur marchand non agricole avaient, en effet, accès à au moins un dispositif de participation, d'intéressement ou d'épargne salariale, selon la Dares.
Qu'entend-on par épargne salariale ?Il s'agit de dispositifs mis en place au sein d'une entreprise afin d'associer les salariés à sa réussite. Il faut distinguer :
- la participation, qui est obligatoire dans les entreprises de plus de 50 salariés. La somme versée est calculée en fonction des bénéfices réalisés par l'entreprise, selon une formule prévue par la loi. En 2010, le montant moyen versé etait de 1 494 euros par salarié bénéficiaire.
- l'intéressement est facultatif. Il fait l'objet d'un accord d'entreprise. Son montant est fixé en fonction d'objectifs à atteindre. Le montant moyen versé en 2010 était de 1 546 euros par salarié bénéficiaire, toujours selon les chiffres de la Dares.
Quand le salarié peut-il disposer de cette épargne ?
Chaque année le salarié à le choix entre placer cette somme dans un dispositif d'épargne salariale - dans ce cas la somme est exonérée d'impôt sur le revenu - ou récupérer le montant, qui sera alors imposé selon sa tranche d'impôt sur le revenu.
Lire aussi : Epargne salariale : préparez-vous au déblocage
Qu'est ce que l'abondement ?Lorsque le salarié alimente son dispositif d'épargne salariale, l'entreprise peut (ou non) l'abonder. Cet abondement peut varier selon le dispositif, mais il ne dépassera pas 2 962,56 euros pour un plan d'épargne entreprise (PEE) et 5 819 euros pour un plan d'épargne pour la retraite collectif (Perco). En 2010, le montant moyen de l'abondement sur un PEE était de 593 euros et de 608 euros sur un Perco.
Ou est placée cette épargne ?
Les entreprises proposent à leurs salariés soit un plan d'épargne entreprise (PEE), soit un Perco (plan d'épargne pour la retraite collectif), soit les deux. Les modalités de ces produits diffèrent notamment sur la durée de blocage de l'épargne et sur les options de sortie, le Perco permettant, par exemple, le versement d'une rente viagère au moment de la retraite.
- PEE :
Comment placer son épargne : au moins 3 FCPE (fonds communs de placements d'entreprise) avec des profils d'investissements différents (monétaire, actions, obligations...) au moins un fonds solidaire. Actionnariat salarié : certaines entreprises proposent un FCPE qui est, en partie, investi dans des actions de la société, d'autres permettent d'acheter des titres en direct. Les comptes bloqués sont rares.
Disponibilité de l'épargne : Au bout de 5 ans glissants.
Cas de déblocages anticipés : mariage, pacs, naissance, divorce, séparation, fin du contrat de travail, création ou reprise d'une entreprise, achat de la résidence principale, décès, invalidité, surendettement.
Sortie : sortie en capital en une ou plusieurs fois.
Fiscalité de l'épargne en cas de retrait : seulement les prélèvements sociaux (15,5%).
En cas de décès : Les héritiers peuvent récupérer les sommes accumulées.
- Perco
Comment placer son épargne : au moins 3 FCPE (fonds communs de placements d'entreprise) avec des profils d'investissements différents au moins un fonds solidaire.
Disponibilité de l'épargne : bloquée jusqu'à la retraite.
Cas de déblocages anticipés : achat de la résidence principale, décès, invalidité, surendettement, fin des droits au chômage.
Sortie : sortie en capital et/ou en rente.
Fiscalité de l'épargne en cas de retrait : en cas de sortie en capital : prélèvements sociaux.
En cas de décès : les héritiers peuvent récupérer les sommes accumulées. En cas de rente viagère, l'épargne est perdue à moins d'avoir souscrit une option de réversion ou à annuités garanties.
Sortie en rente : imposition sur les revenus sur 30 % à 70 % du montant en fonction de l'âge du bénéficiaire + prélèvements sociaux.
Lire aussi : Epargne retraite : préférez le Perco au PERP
Frédéric Cazenave
SOCIETE
La France devient aujourd'hui le 14e pays à approuver le mariage gay
La France devient, ce mardi, le 9e pays européen à autoriser le mariage homosexuel, et le 14e dans le monde, par un vote historique de l'Assemblée nationale aux alentours de 17 heures. | (LP/Yann Foreix)
Un vote historique. Ce mardi, vers 17 heures, la France deviendra le neuvième pays européen à autoriser le mariage homosexuel, et le quatorzième dans le monde après que les députés voteront le projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de même sexe. Mais l'ambiance devrait être tendue à proximité du Palais-Bourbon, lieu de manifestations quotidiennes depuis une semaine.
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Lundi encore, jusque dans la soirée, les opposants ont organisé des manifestations et des veillées dans plusieurs villes de France.
Ce mardi, les «Pro» et «Anti»-mariage pour tous ont prévu de nouveaux rassemblements. A Paris, les opposants au mariage gay se retrouveront, à l'appel de La Manif pour tous, à partir de 19 heures, à Sèvres-Babylone (VIIe), pour se rendre près de l'Assemblée nationale. «La loi va être votée. Demain, nous ne manifesterons pas contre le vote mais pour proposer une autre solution, celle de l'union civile qui, contrairement au mariage, n'aurait pas de conséquence sur la filiation», a déclaré Frigide Barjot, porte-parole du mouvement. En Europe, de telles unions civiles existent notamment depuis 2001 en Allemagne et depuis 2007 en Suisse.
La version du texte identique à celle approuvée par les sénateurs
A la veille du vote et au lendemain de la manifestation parisienne, l'ambiance autour du projet de loi s'est singulièrement crispée avec l'envoi d'une lettre contenant de la poudre de munition à Claude Bartolone, le président PS de l'Assemblée nationale. Plusieurs personnalités se sont alarmées de ce développement, à commencer par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, qui a souligné qu'il fallait prendre une telle menace «très au sérieux». La Garde des Sceaux, Christiane Taubira, qui a porté de bout en bout le projet, s'est déclarée «très inquiète de l'ambiance générale. Plusieurs d'entre nous sont directement visés, ciblés. Qu'est ce que c'est que ce climat , d'intolérance, cette incapacité à accepter le débat, les désaccords ?».
Dans l'hémicycle, les députés de la majorité devraient très majoritairement voter cette seconde lecture du texte, conforme à la version adoptée le 12 avril dernier par les sénateurs. Lors de la première lecture, le 12 février dernier, au groupe socialiste, seuls quatre députés avaient voté contre, un seul au Front de gauche. Ecologistes et radicaux de gauche avait été unanimes sur le sujet.
Borloo votera-t-il encore pour ?
Dans l'opposition, la situation devrait être plus contrastée. En février, seuls Benoist Apparu et Franck Riester avaient, à l'UMP, approuvé la réforme. Comme 4 députés de l'UDI (Jean-Louis Borloo, leur chef de file, et Jean-Christophe Lagarde, leur porte-parole, approuvent le texte).
A droite comme au centre, ils avaient été en revanche assez nombreux à s'abstenir, notamment Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire et Pierre Lellouche. Forte de l'ampleur du mouvement d'opposition, la droite espère toujours que le gouvernement renoncera finalement à sa réforme. La plupart de ses responsables clament qu'elle reviendra de toute façon sur ce texte en cas d'alternance. Et dans l'immédiat, les parlementaires UMP ont d'ores et déjà préparé un recours devant le Conseil constitutionnel.
A lire : ce que contient le projet de loi
ZAPPING VIDEO. Le débat à l'Assemblée, entre clash et fous-rires
Ce mardi, les «Pro» et «Anti»-mariage pour tous ont prévu de nouveaux rassemblements. A Paris, les opposants au mariage gay se retrouveront, à l'appel de La Manif pour tous, à partir de 19 heures, à Sèvres-Babylone (VIIe), pour se rendre près de l'Assemblée nationale. «La loi va être votée. Demain, nous ne manifesterons pas contre le vote mais pour proposer une autre solution, celle de l'union civile qui, contrairement au mariage, n'aurait pas de conséquence sur la filiation», a déclaré Frigide Barjot, porte-parole du mouvement. En Europe, de telles unions civiles existent notamment depuis 2001 en Allemagne et depuis 2007 en Suisse.
La version du texte identique à celle approuvée par les sénateurs
A la veille du vote et au lendemain de la manifestation parisienne, l'ambiance autour du projet de loi s'est singulièrement crispée avec l'envoi d'une lettre contenant de la poudre de munition à Claude Bartolone, le président PS de l'Assemblée nationale. Plusieurs personnalités se sont alarmées de ce développement, à commencer par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, qui a souligné qu'il fallait prendre une telle menace «très au sérieux». La Garde des Sceaux, Christiane Taubira, qui a porté de bout en bout le projet, s'est déclarée «très inquiète de l'ambiance générale. Plusieurs d'entre nous sont directement visés, ciblés. Qu'est ce que c'est que ce climat , d'intolérance, cette incapacité à accepter le débat, les désaccords ?».
Dans l'hémicycle, les députés de la majorité devraient très majoritairement voter cette seconde lecture du texte, conforme à la version adoptée le 12 avril dernier par les sénateurs. Lors de la première lecture, le 12 février dernier, au groupe socialiste, seuls quatre députés avaient voté contre, un seul au Front de gauche. Ecologistes et radicaux de gauche avait été unanimes sur le sujet.
Borloo votera-t-il encore pour ?
Dans l'opposition, la situation devrait être plus contrastée. En février, seuls Benoist Apparu et Franck Riester avaient, à l'UMP, approuvé la réforme. Comme 4 députés de l'UDI (Jean-Louis Borloo, leur chef de file, et Jean-Christophe Lagarde, leur porte-parole, approuvent le texte).
A droite comme au centre, ils avaient été en revanche assez nombreux à s'abstenir, notamment Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire et Pierre Lellouche. Forte de l'ampleur du mouvement d'opposition, la droite espère toujours que le gouvernement renoncera finalement à sa réforme. La plupart de ses responsables clament qu'elle reviendra de toute façon sur ce texte en cas d'alternance. Et dans l'immédiat, les parlementaires UMP ont d'ores et déjà préparé un recours devant le Conseil constitutionnel.
A lire : ce que contient le projet de loi
ZAPPING VIDEO. Le débat à l'Assemblée, entre clash et fous-rires
LeParisien.fr
Mariage homo : que prévoit la loi ?
Adoption, règles de dévolution du nom de famille, mariage contracté à l'étranger... Que dit le texte ? Rappel.
Deux femmes s'embrassent lors d'une manifestation pour le mariage pour tous, le 16 décembre 2012. (FRED DUFOUR/AFP)
Voici les principales dispositions du projet de loi ouvrant le mariage et l'adoption aux personnes de même sexe, soumis mardi 23 avril à l'adoption définitive par le Parlement.
Les Français auront la possibilité de se marier avec un ressortissant étranger de même sexe, ou deux ressortissants étrangers la possibilité de se marier en France même dans le cas où la loi du pays d'origine du ou des futurs époux ne reconnaîtrait pas la validité du mariage homosexuel.
Modification, pour tous les couples mariés, hétérosexuels ou homosexuels, des règles de dévolution du nom de famille. En cas de désaccord des parents, les noms de chacun d'eux, accolés dans l'ordre alphabétique, seront donnés à l'enfant. En cas d'absence de choix, pour la filiation par le sang, l'enfant prend le nom de son père, comme il est de règle aujourd'hui.
- Le mariage
Les Français auront la possibilité de se marier avec un ressortissant étranger de même sexe, ou deux ressortissants étrangers la possibilité de se marier en France même dans le cas où la loi du pays d'origine du ou des futurs époux ne reconnaîtrait pas la validité du mariage homosexuel.
- L'adoption
- Le nom de famille
Modification, pour tous les couples mariés, hétérosexuels ou homosexuels, des règles de dévolution du nom de famille. En cas de désaccord des parents, les noms de chacun d'eux, accolés dans l'ordre alphabétique, seront donnés à l'enfant. En cas d'absence de choix, pour la filiation par le sang, l'enfant prend le nom de son père, comme il est de règle aujourd'hui.
- Les couples homos déjà mariés à l'étranger
- Les mentions "père", "mère", "veuf", "veuve"
- Une nouvelle mesure anti-discriminations
Dernier round à l'Assemblée pour le mariage homosexuel
Forte de l'ampleur du mouvement d'opposition, la droite espère toujours que le gouvernement renoncera finalement à sa réforme. La plupart de ses responsables clament qu'elle reviendra de toute façon sur ce texte en cas d'alternance. Et dans l'immédiat, les parlementaires UMP ont d'ores et déjà préparé un recours devant le Conseil constitutionnel.
AMBIANCE TENDUE
En attendant, l'ambiance devrait être tendue à proximité du Palais-Bourbon qui connaît des manifestations quotidiennes depuis une semaine. A Paris, les anti-mariage gay se retrouveront, à l'appel de La Manif pour tous à partir de 19 heures, à Sèvres-Babylone (7e) pour se rendre près de l'Assemblée nationale. "La loi va être votée, nous n'avons aucun doute là-dessus et demain nous ne manifesterons pas contre le vote mais pour proposer une autre solution, celle de l'union civile qui, contrairement au mariage, n'aurait pas de conséquence sur la filiation", a déclaré Frigide Barjot.
En Europe, de telles unions civiles existent notamment depuis 2001 en Allemagne et depuis 2007 en Suisse. Dans huit autres pays européens (Pays-Bas, Belgique, Espagne, Norvège, Suède, Portugal, Islande et Danemark), c'est le mariage lui-même qui est autorisé. Toutefois, au Portugal, l'adoption est exclue.
Les "pro", d'abord à l'appel du collectif "oui, oui, oui" appellent aussi à un rassemblement mardi à partir de 17 heures près de l'Assemblée, puis à un autre, à l'appel cette fois de l'Inter-LGBT (Lesbienne, gay, bi et trans), à partir de 18 heures à proximité de l'Hôtel de Ville. En province, des rassemblements analogues sont prévus : pro mariage gay à Toulouse, Marseille, Aix-en-Provence, Montpellier, Lyon. Les anti seront à Chambéry, Bordeaux, La Roche-sur-Yon.
"CLIMAT D'INTOLÉRANCE"
A la veille du vote et au lendemain de la manifestation parisienne, l'ambiance autour du projet de loi s'est singulièrement crispée avec l'envoi d'une lettre contenant de la poudre de munition à Claude Bartolone, le président PS de l'Assemblée nationale. Dans cette missive, une anonyme Interaction des forces de l'ordre le mettait "en demeure de surseoir au vote définitif" de la loi.
Plusieurs personnalités se sont alarmées de ce développement, à commencer par le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, qui a souligné qu'il fallait prendre une telle menace "très au sérieux". La garde des sceaux, Christiane Taubira, qui a porté de bout en bout le projet, s'est déclarée "très inquiète de l'ambiance générale". "Plusieurs d'entre nous sont directement visés, ciblés", a-t-elle estimé. "Qu'est-ce que c'est que ce climat d'intolérance, cette incapacité à accepter le débat, les désaccords?", a-t-elle déploré.
AMBIANCE TENDUE
En attendant, l'ambiance devrait être tendue à proximité du Palais-Bourbon qui connaît des manifestations quotidiennes depuis une semaine. A Paris, les anti-mariage gay se retrouveront, à l'appel de La Manif pour tous à partir de 19 heures, à Sèvres-Babylone (7e) pour se rendre près de l'Assemblée nationale. "La loi va être votée, nous n'avons aucun doute là-dessus et demain nous ne manifesterons pas contre le vote mais pour proposer une autre solution, celle de l'union civile qui, contrairement au mariage, n'aurait pas de conséquence sur la filiation", a déclaré Frigide Barjot.
En Europe, de telles unions civiles existent notamment depuis 2001 en Allemagne et depuis 2007 en Suisse. Dans huit autres pays européens (Pays-Bas, Belgique, Espagne, Norvège, Suède, Portugal, Islande et Danemark), c'est le mariage lui-même qui est autorisé. Toutefois, au Portugal, l'adoption est exclue.
Les "pro", d'abord à l'appel du collectif "oui, oui, oui" appellent aussi à un rassemblement mardi à partir de 17 heures près de l'Assemblée, puis à un autre, à l'appel cette fois de l'Inter-LGBT (Lesbienne, gay, bi et trans), à partir de 18 heures à proximité de l'Hôtel de Ville. En province, des rassemblements analogues sont prévus : pro mariage gay à Toulouse, Marseille, Aix-en-Provence, Montpellier, Lyon. Les anti seront à Chambéry, Bordeaux, La Roche-sur-Yon.
"CLIMAT D'INTOLÉRANCE"
A la veille du vote et au lendemain de la manifestation parisienne, l'ambiance autour du projet de loi s'est singulièrement crispée avec l'envoi d'une lettre contenant de la poudre de munition à Claude Bartolone, le président PS de l'Assemblée nationale. Dans cette missive, une anonyme Interaction des forces de l'ordre le mettait "en demeure de surseoir au vote définitif" de la loi.
Plusieurs personnalités se sont alarmées de ce développement, à commencer par le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, qui a souligné qu'il fallait prendre une telle menace "très au sérieux". La garde des sceaux, Christiane Taubira, qui a porté de bout en bout le projet, s'est déclarée "très inquiète de l'ambiance générale". "Plusieurs d'entre nous sont directement visés, ciblés", a-t-elle estimé. "Qu'est-ce que c'est que ce climat d'intolérance, cette incapacité à accepter le débat, les désaccords?", a-t-elle déploré.
DIVERS
Un attentat terroriste déjoué au Canada
Les deux suspects recevaient leurs ordres d'al-Qaida et projetaient l'attaque d'un train de passagers reliant la ville canadienne de Toronto à New York.
Les autorités canadiennes ont annoncé lundi soir avoir déjoué un attentat visant la ligne de chemin de fer reliant la ville canadienne de Toronto à New York, aux États-Unis. Deux suspects ont été arrêtés lundi à Montréal et Toronto, a annoncé la police. Les individus, répondant aux noms de Chiheb Esseghaier et Raed Jaser, ont été inculpés pour «complot en vue de commettre un attentat terroriste» et «complot (...) sous la direction d'un groupe terroriste», a indiqué la Gendarmerie royale du Canada (GRC, la police fédérale) lors d'une conférence de presse. Ils devraient être présentés au tribunal dès mardi.
Les deux hommes, qui ne sont pas canadiens, mais dont la nationalité n'a pas été précisée, «recevaient du soutien d'éléments d'al-Qaida se trouvant en Iran», en particulier «des ordres et des conseils», a déclaré un porte-parole de la GRC lors du point presse. Il a toutefois précisé «qu'il n'y a aucune information indiquant que ces attaques étaient soutenues par l'État» iranien. C'est la première fois au Canada que des chefs d'accusations impliquant al-Qaida sont déposés, a souligné la GRC.
Hasard malheureux du calendrier, le projet d'attentat, l'attaque d'un train de passagers n'aurait, selon les autorités canadiennes, aucun rapport avec les attaques terroristes contre le marathon de Boston de lundi dernier. La police canadienne a souligné que ce coup de filet a été rendu possible grâce à la collaboration étroite du FBI, la police fédérale américaine. Les enquêteurs ont insisté hier sur le fait qu'à aucun moment la vie de Canadiens n'avait été mise en danger au cours de cette opération débutée en août 2012 et baptisée «Smooth Project». Toutefois, a précisé le porte-parole, si cet attentat avait été mené à bien, «beaucoup de personnes innocentes auraient été tuées.»
Il rappelait alors que «c'est aussi par le Canada que Hamed Ressam avait tenté de passer pour réaliser un attentat contre l'aéroport de Los Angeles en 1999, en prélude aux actions du 11 septembre 2001». Selon lui, le nord des États-Unis, avec sa frontière terrestre, est «perméable». Une analyse qui sonne aujourd'hui comme une prémonition.
Les deux hommes, qui ne sont pas canadiens, mais dont la nationalité n'a pas été précisée, «recevaient du soutien d'éléments d'al-Qaida se trouvant en Iran», en particulier «des ordres et des conseils», a déclaré un porte-parole de la GRC lors du point presse. Il a toutefois précisé «qu'il n'y a aucune information indiquant que ces attaques étaient soutenues par l'État» iranien. C'est la première fois au Canada que des chefs d'accusations impliquant al-Qaida sont déposés, a souligné la GRC.
Hasard malheureux du calendrier, le projet d'attentat, l'attaque d'un train de passagers n'aurait, selon les autorités canadiennes, aucun rapport avec les attaques terroristes contre le marathon de Boston de lundi dernier. La police canadienne a souligné que ce coup de filet a été rendu possible grâce à la collaboration étroite du FBI, la police fédérale américaine. Les enquêteurs ont insisté hier sur le fait qu'à aucun moment la vie de Canadiens n'avait été mise en danger au cours de cette opération débutée en août 2012 et baptisée «Smooth Project». Toutefois, a précisé le porte-parole, si cet attentat avait été mené à bien, «beaucoup de personnes innocentes auraient été tuées.»
De l'Algérie à la Somalie
Interrogé récemment dans nos colonnesà propos des attentats de Boston, l'ancien patron de l'antiterrorisme en France, Jean-Louis Bruguière, attirait l'attention sur la filière djihadiste au Canada, particulièrement active selon lui. «L'opération contre la base pétrolière de BP en Algérie, en janvier dernier, agrégeait deux islamistes venus du Canada», expliquait l'ancien magistrat, avant d'ajouter: «L'opération terroriste de Mogadiscio, le 14 avril dernier, qui fit 34 morts, avait été pilotée également par un Canadien et en incluait un autre dans le commando.»Il rappelait alors que «c'est aussi par le Canada que Hamed Ressam avait tenté de passer pour réaliser un attentat contre l'aéroport de Los Angeles en 1999, en prélude aux actions du 11 septembre 2001». Selon lui, le nord des États-Unis, avec sa frontière terrestre, est «perméable». Une analyse qui sonne aujourd'hui comme une prémonition.
Bonjour,
RépondreSupprimerAvant, ma vie me semblait satisfaisante jusqu’au jour où ma mère nous a quittés. Elle est partie vivre avec un autre homme et mon père ne pourrait pas nous rendre heureux tout seul parce qu’il n’avait pas assez de salaires. Et moi, je suis l’ainé de la famille donc cela devrait être moi qui gère tout et remplace ma mère. Je ne savais pas quoi faire, car la vie est très dure et c’est également dur de trouver du travail rapidement. C’était ma voisine qui m’avait suggéré de contacter un Prêteur qui offres de crédits entre particulier à court, moyen ou long terme au meilleur taux 2% dont elle m’a donné l’adresse. Le Prêteur Mr Jean Coudray m’avait dit que j’aurais mon prêt après une semaine si je suis ses conseils comme il faut. Maintenant tout va à merveille car j’ai reçu mon virement de 20.000 €. Grâce au Prêteur Mr Jean Coudray j’ai pu avoir un avenir meilleur plein de bonheur et ma vie fut heureuse comme tous les autres au tour de moi. Vous pouvez le contacter directement par émail pour de plus amples renseignements : mr.jeancoudray@gmail.com