ENVIE D'INSURRECTION ET SYNDROME DE BLANCHE-NEIGE (AVOIR L'IMPRESSION D'ETRE ENTOURE DE NAINS)
Nombre total de pages vues
567,531
samedi 27 avril 2013
27042013 QUOI DE NEUF ?
POLITIQUE
L'Islande vote pour renouveler son Parlement et son premier ministre
Le Monde.fr
Reykjavik, le 25 avril. | AFP/HALLDOR KOLBEINS
Les Islandais sont appelés aux urnes samedi 27 avril pour renouveler leur Parlement et choisir un nouveau Premier ministre, très probablement issu de l'opposition. Le dernier sondage publié avant l'ouverture des bureaux de vote à 9 heures (&& heures à Paris) donne comme favori le conservateur Bjarni Benediktsson, 43 ans, devant le centriste Sigmundur David Gunnlaugsson, 38 ans.
Selon le sondage de Gallup, réalisé entre les 18 et 25 avril, le Parti de l'indépendance (droite) rassemble 27,9 % des intentions de vote, devant le Parti du progrès (centre, agrarien), avec 24,7 %. Ces deux formations habituées à gouverner ensemble devraient tâcher de former une coalition.
Elle mettra fin à celle de gauche, inédite, qu'avaient choisie les Islandais en pleine crise financière en 2009. Ses deux composantes sont distancées dans les sondages, aussi bien l'Alliance (sociaux-démocrates) avec 14,6 % que le Mouvement gauche-verts avec 10,0 %. La campagne a été dominée par le mécontentement vis-à-vis d'un exécutif qui a pris des mesures impopulaires pour redresser les finances publiques.
La première ministre sortante, Johanna Sigurdardottir, 70 ans, a appliqué pendant une bonne partie de son mandat des recettes inspirées par le Fonds monétaire international, qui a prêté à Reykjavik 1,6 milliard d'euros entre 2008 et 2011. "Je pense que beaucoup de gens ont l'impression que le gouvernement a plus représenté le système que les intérêts des familles et du peuple islandais", explique Kolbeinn Stefansson, maître de conférences en sociologie à l'Université d'Islande.
METTRE FIN AU PROCESSUS D'ADHÉSION À L'UE
Les partis qui devraient profiter de l'alternance sont précisément ceux qui ont présidé à la libéralisation du secteur bancaire, menant à son hypertrophie puis à sa faillite en 2008. Dans l'opposition, le Parti du progrès et le Parti de l'indépendance ont tâché de se renouveler, notamment en rajeunissant leurs équipes. Les derniers sondages avant l'élection ont donné tantôt l'un, tantôt l'autre en tête.
Pour les électeurs, ils sont l'assurance de mettre fin à la candidature à une adhésion à l'Union européenne. Depuis qu'il a été lancé en 2009, le processus a suscité le scepticisme sinon le rejet dans l'opinion. "Il faut comprendre que pour les Islandais, l'UE est un faux problème. Les sociaux-démocrates ont insisté pour en faire un thème de la campagne. Je vois cela comme une bourde", indique Hannes Holmsteinn Gissurarson, professeur de science politique à l'Université d'Islande et commentateur anti-UE.
Le mécontentement est aussi visible dans l'éclatement jamais vu des partis. Ils seront en effet 15 à briguer les 63 sièges du Parlement, répartis à la proportionnelle. L'un de ceux-ci, le Parti pirate (libertaire), pourrait être le premier de son genre que les électeurs font entrer dans un Parlement national. Les premières estimations sont attendues à la fermeture des derniers bureaux de vote à 22 heures.
Un Américain d'origine coréenne bientôt jugé à Pyongyang
Le Monde.fr avec AFP Des soldats sud-coréens le long de la frontière avec le Nord, le 26 avril. | AFP/JUNG YEON-JE
Un citoyen américain sera prochainement jugé par un tribunal nord-coréen pour avoir, entre autres, tenté de renverser le régime communiste de Pyongyang, a annoncé samedi 27 avril l'agence officielle KCNA. Arrêté en novembre, Pae Jun-Ho aurait reconnu les charges retenues contre lui et comparaîtra devant la Cour suprême de Corée du Nord"à une date toute proche", selon l'agence nord-coréenne. "Ces charges ont toutes été corroborées par des preuves", indique la dépêche.
Pyongyang avait annoncé fin décembre l'arrestation le 3 novembre d'un Américain d'origine coréenne, entré en Corée du Nord en tant que touriste. Une information reprise le 11 décembre, par le journal sud-coréen Kookmin Ilbo, selon lequel l'homme de 44 ans, responsable d'un tour-opérateur, était détenu depuis début novembre par Pyongyang. L'un des touristes avec qui il voyageait transportait un disque dur d'ordinateur contenant de prétendues données sensibles, ajoutait la presse.
Plusieurs Américains ont été arrêtés puis remis en liberté ces dernières années en Corée du Nord. En 2010, l'ancien président américain Jimmy Carter avait obtenu la libération de Aijalon Mahli Gomes, condamné à huit ans de travaux forcés pour être entré sans autorisation en Corée du Nord depuis la Chine. Un an avant, Bill Clinton avait fait libérer deux journalistes américaines, Laura Ling et Euna Lee, arrêtées elles aussi pour avoir franchi la frontière depuis la Chine.
Le Parlement serbe approuve l'accord de normalisation avec le Kosovo
Le Monde.fr avec AFP
fermer
Réagir
Pour réagir, abonnez-vous au Monde.fr à partir de 1 €
Le Parlement serbe a approuvé vendredi 26 avril l'accord en vue d'une normalisation des relations de la Serbie avec le Kosovo paraphé le 19 avril à Bruxelles, sous l'égide de l'UE, par les Premiers ministres serbe et kosovar. Le texte, dénoncé par les ultranationalistes et les Serbes du Kosovo, a été soutenu par une très large majorité : sur 203 députés présents, 173 se sont prononcés pour l'accord, 24 contre et six élus se sont abstenus.
L'Assemblée nationale était appelée à donner son soutien à l'action gouvernementale et ne votait pas sur le contenu du texte. La conclusion de cet accord a été récompensée lundi par la Commission européenne, qui a recommandé l'ouverture des négociations d'adhésion de la Serbie à l'Union européenne.
Le premier ministre Ivica Dacic, s'adressant aux députés, a déclaré que la Serbie "ne possède plus le Kosovo depuis longtemps". "Quelqu'un devait s'atteler à la tâche" de conclure un accord avec les Albanais du Kosovo pour "mettre un terme au passé, à la misère et aux défaites. (...) Ce n'est que si nous avons du courage (...), si nous avons une vision que nous pourrons faire de la Serbie un pays prospère", a-t-il insisté, soulignant toutefois que l'accord ne signifiait "en aucun cas la reconnaissance de l'indépendance du Kosovo".
LES SERBES DU KOSOVO RÉCLAMENT UN RÉFÉRENDUM
Belgrade s'est toujours fermement opposé à l'indépendance du Kosovo, proclamée en février 2008 et reconnue à ce jour par 96 des 193 pays membres de l'ONU, dont les Etats-Unis et 22 des 27 membres de l'UE. Les députés du Parti démocratique de Serbie (DSS, nationaliste et euro-sceptique, 21 élus), ont relayé durant le débat les demandes formulées par les représentants des Serbes du nord du Kosovo, qui réclament la convocation en Serbie d'un référendum sur l'accord de Bruxelles portant entre autre sur le degré d'autonomie accordé à ces quelque 40 000 Serbes.
Majoritaires dans ce territoire adossé à la Serbie, ces derniers échappent pratiquement au contrôle des institutions de Pristina. M. Dacic a fait savoir que son gouvernement n'est pas opposé à un référendum à condition que les Serbes du nord du Kosovo acceptent ses résultats et participent à l'application de l'accord avec Pristina s'il est soutenu par la majorité des citoyens de la Serbie.
Plus de 57 % des Serbes soutiendraient l'accord avec Pristina si un référendum venait à être organisé en ce moment, alors que 29 % d'entre eux s'y opposeraient, selon un sondage réalisé par l'institut local Factor Plus.
Environ 200 manifestants ultranationalistes ont protesté devant le Parlement contre la conclusion de l'accord à Bruxelles. Encadrés par un important dispositif policier, ils ont notamment scandé "Vous avez trahi le Kosovo".
Le chef de la l'Armée de résistance du Seigneur se trouverait au Soudan
Le Monde.fr avec AFP
Joseph Kony, le 12 novembre 2006. | AFP/STUART PRICE
Le chef de la guérilla ougandaise de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA) Joseph Kony, recherché par la Cour pénale internationale et par Washington, se cache au Soudan avec la complicité d'éléments de l'armée soudanaise, affirme vendredi 26 avril l'organisation "Resolve LRA crisis initiative" basée à Washington.
Son dernier rapport cite "des témoins oculaires" évoquant "un sanctuaire périodique dans le territoire contrôlé par (Khartoum) de 2009 à janvier 2013 au moins". Intitulé "Caché bien en évidence", le document inclut des photos-satellite d'un camp récemment abandonné de la LRA, où Kony avait été repéré fin 2012, sur le territoire soudanais le long de la frontière disputée avec le Soudan du Sud.
Au début du mois d'avril, les Etats-Unis ont promis 5 millions de dollars de récompense pour toute information qui permettrait l'arrestation de son chef et de chacun de ses trois adjoints : Okot Odhiambo, Dominic Ongwen ainsi que Sylvestre Mudacumura, qui combat au sein des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR). La LRA est "l'un des groupes armés les plus cruels au monde", a affirmé l'ambassadeur des Etats-Unis pour les crimes de guerres, Stephen Rapp.
Le porte-parole des Forces armées soudanaises a formellement démenti les informations de l'organisation Resolve, qualifiées d'"absolument fausses et infondées", selon l'agence de presse SUNA. Les militaires forment une armée unique et unie qui ne permet pas des agissements individuels, souligne le colonel Al-Sawarmi Khalid Saad, et l'armée soudanaise n'a aucun intérêt à soutenir ou à donner asile à des rebelles d'autres pays.
250 HOMMES, ROMPUS À LA GUÉRILLA
Le département d'Etat américain a indiqué que la Maison blanche "s'était déjà inquiétée en décembre 2012 devant le Conseil de sécurité de l'ONU de la présence possible de la LRA à Kafia Kingi, une région revendiquée par le Soudan et le Soudan du Sud". "Nous continuons d'exprimer nos préoccupations sur le sort de Joseph Kony auprès de tous les gouvernements de la région et nous avons encouragé le Soudan à participer aux efforts régionaux déployés contre la LRA", a déclaré le porte-parole adjoint de la diplomatie américaine, Patrick Ventrell.
Selon des déserteurs du groupe rebelle et d'autres sources interrogées par les membres de Resolve, Kony, même réfugié au Soudan, "a continué à diriger les attaques de la LRA contre des civils dans les pays voisins". "Tant que le chef rebelle est en mesure de trouver un refuge au Soudan, il peut échapper aux poursuites de l'armée ougandaise simplement en traversant la frontière", assure Michael Poffenberg, directeur exécutif de Resolve.
Réputée être l'une des guérillas les plus brutales du continent, la LRA était active dans le nord de l'Ouganda depuis 1988, mais ses combattants se sont installés depuis 2005 dans le nord-est de la RDC, ainsi qu'en Centrafrique et au Soudan du Sud. Elle est réduite aujourd'hui à environ 250 hommes, rompus à la guérilla et à la vie en brousse, qui écument par petits groupes les jungles peu peuplées de ces régions, semant la mort et la désolation sur leur passage.
Les rebelles sont tristement célèbres pour des pillages, viols, mutilations, meurtres et enrôlements forcés d'enfants ensuite utilisés comme soldats et esclaves sexuels.
Les talibans lancent leur «offensive du printemps»
L’opération «Khalid bin Waleed» visera le pouvoir afghan, les forces de l’Otan et leurs «centres diplomatiques», font-ils savoir dans un communiqué diffusé samedi.
Par AFP
Libération
Les talibans ont annoncé le début imminent de leur «offensive du printemps» visant le pouvoir afghan, les forces de l’Otan et leurs «centres diplomatiques», à l’aide notamment de kamikazes et d’agents «infiltrés», selon un communiqué rendu public samedi.
L’opération «Khalid bin Waleed», du nom du plus grand commandant des troupes musulmanes au VIIe siècle, «sera lancée conjointement à travers le pays» à partir du 28 avril, ont affirmé les talibans qui multiplient les attaques chaque année après la fonte des neiges entravant leurs déplacements.
Les talibans menacent d’effectuer «des opérations collectives de martyrs sur les bases des envahisseurs étrangers, leurs centres diplomatiques et leurs aérodromes militaires» afin de leur «infliger de lourdes pertes».
Ils se félicitent par ailleurs du début du retrait des forces de l’Otan dont l’essentiel des 100.000 hommes, majoritairement Américains, doit avoir quitté le pays fin 2014 pour laisser place aux forces afghanes. «L’ennemi, avec toute sa puissance militaire, a été (..) contraint de fuir», affirme le communiqué.
Les talibans appellent enfin les fonctionnaires afghans à «rompre» avec «une administration décadente», et les chefs religieux et tribaux à «empêcher les jeunes de s’engager dans l’armée et la police» afghanes.
Un porte-parole du ministère de la Défense, Dawlat Waziri, a déclaré à l’AFP que les talibans annonçaient chaque printemps la même offensive. «Mais ils ne sont pas capables d’attaquer de front les forces afghanes et doivent avoir recours à des engins piégés sur les routes et à des attaques suicides», a-t-il dit.
Les talibans ont lancé une insurrection armée après avoir été chassés du pouvoir à Kaboul en 2001 par une coalition de chefs de guerre afghans soutenus par l’armée américaine.
Malgré le déploiement en Afghanistan d’une force internationale sous l’égide de l’Otan, les talibans — un mouvement essentiellement pachtoune — sont parvenus à s’implanter dans plusieurs régions du pays, notamment dans le sud et dans l’est, leurs bastions.
Primaire UMP à Paris : un premier débat dirigé contre le PS
Première à se présenter en entamant le débat (organisé par France 3 Ile-de-France en partenariat avec Public Sénat et France Bleu 107.1), l'archi-favorite de la consultation Nathalie Kosciusko-Morizet a donné le ton : "D'abord je voudrais dire que sur ce plateau je n'ai pas d'adversaires. J'ai des concurrents, nous avons des différences, peut-être des divergences, mais je n'ai aucun adversaire", a-t-elle insisté, disant combattre"l'héritière du maire sortant, qui est Mme Hidalgo".Invitée à s'exprimer sur la raison de sa candidature, la députée de l'Essonne, qui a démissionné de son mandat de maire de Longjumeau en début d'année, a mis en avant son "envie" et le fait que "tout ne va pas bien à Paris".
Affirmant que "Paris est [son] unique combat", elle n'a néanmoins pas exclu de se présenter à la présidentielle de 2017. "Je n'ai pas l'intention de m'excuser d'avoir une voix qui porte sur la scène nationale".
RARES DIVERGENCES
Tutoiement, approbation courtoise des analyses et des arguments développés par les uns et les autres : la discussion n'a pris que rarement un tour polémique, comme sur la question de création d'une police municipale à Paris, sur laquelle le conseiller de Paris Pierre-Yves Bournazel, 35 ans, a accroché NKM, en voulant lui fairedire qu'elle n'y était pas favorable. "La question n'est pas de savoir quel nom on met sur les personnes mais ce qu'elles font", a rétorqué l'ancienne ministre, en proposant plutôt d'affecter les agents de surveillance de Paris (ASP) à de nouvelles missions.
Les candidats se sont également opposés sur la question du "mariage pour tous", Chenva Tieu, homosexuel déclaré, se prononçant pour, tandis que le vice-président du Parti chrétien-démocrate Franck Margain et le maire du 1er arrondissement Jean-François Legaret affichaient leur opposition. Pierre-Yves Bournazel a défendu l'idée d'une union civile célébrée en mairie, tandis que la députée de l'Essonne a réexpliqué les motifs de son abstention à l'Assemblée.
Quelques divergences se sont aussi fait jour sur la question de la moralisation de la vie politique – la proposition de M. Bournazel de supprimer la flotte de véhicules de la Ville de Paris ne faisant pas l'unanimité – ou sur le travail le dimanche – Franck Margain étant assez isolé dans son refus de l'étendre.
Jean-François Legaret a enfilé avec un plaisir non dissimulé l'habit de meilleur opposant à Bertrand Delanoë, qu'il endosse habituellement en tant que président du groupe UMP au Conseil de Paris. Il a reproché au maire d'avoir fait fuir les classes moyennes en privilégiant le logement social par rapport au logement intermédiaire, "martyrisé" les automobilistes et fait exploser les dépenses de fonctionnement de la Ville. Le débat n'aura en revanche pas permis d'en connaître beaucoup sur son programme, pas davantage que sur celui de la favorite. Tout au plus Nathalie Kosciusko-Morizet a-t-elle annoncé son intention de développer le logement intermédiaire et d'améliorer l'entretien du parc de logement social existant.
ECONOMIE
Brevets "essentiels": Microsoft marque un point contre Motorola
(AFP)
Logo de Microsoft (AFP/Archives, Lionel Bonaventure)
NEW YORK — Le groupe informatique américain Microsoft a remporté une manche en justice face à Motorola, filiale du géant de l'internet Google, sur l'importante question du prix à payer pour pouvoir utiliser des brevets considérés comme "essentiels".
La décision, rendue jeudi par un juge de Seattle (ouest) et consultée vendredi par l'AFP, est l'une des premières en ce domaine et pourrait donc faire jurisprudence, a noté une source sectorielle.
Les brevets essentiels sont incontournables pour faire fonctionner des technologies largement répandues, et leur propriétaire est donc censé vendre leur license d'utilisation à un prix "raisonnable".
Le cas porté devant la justice américaine concernait des brevets de Motorola liés à des normes fréquemment utilisées, l'une pour la vidéo et l'autre pour les connexions mobiles sans fil en wifi.
Microsoft utilise ces normes sur sa console de jeux vidéo Xbox et son logiciel Windows.
Motorola lui avait donc demandé en 2010 de payer des licences, dans une lettre où il proposait un niveau de 2,25% du prix de vente de chacun des produits concernés. A titre indicatif, les prix fournis pour la Xbox sur le site internet de Microsoft démarrent autour de 200 dollars.
Microsoft avait en réponse déposé une plainte accusant Motorola d'abuser de sa position.
Le juge James Robart, appelé à trancher sur l'affaire, a déterminé une méthode de calcul débouchant sur des montants de seulement quelques cents par produit.
Aucun montant global n'est précisé, mais d'après une source proche du dossier, cela reviendrait pour Microsoft à s'acquitter d'environ 1,8 million de dollars par an, contre 4 milliards avec la proposition initiale.
"Cette décision est bonne pour les consommateurs, car elle assure que les technologies brevetées utilisées dans des normes restent abordables pour tous", a commenté David Howard, vice-président de Microsoft en charge des questions juridiques.
Un porte-parole de Motorola, que Google avait racheté l'an dernier essentiellement pour pouvoir profiter de ses milliers de brevets, a pour sa part indiqué que la société fournissait "sous licence son important portefeuille de brevets essentiels à des taux raisonnables, correspondant à ceux fixés par d'autres acteurs du secteur".
PSA Aulnay, les suppressions de postes chez IBM, amnistie sociale... les 10 actualités industrielles de la semaine
La direction de PSA dément une fermeture du site d’Aulnay et évoque un nouvel accord de compétitivité. GDF Suez réduit la voilure. Le gouvernement vole au secours de Spanghero. A Florange, FO porte plainte contre Mittal. Pendant ce temps-là, IBM supprime 1200 postes en France...
Renault Flins va produire... des Nissan L'usine Renault de Flins (Yvelines) va produire 82 000 Micra par an à partir de 2016, a déclaré le groupe au losange dans un communiqué vendredi 26 avril. Cette annonce intervient après l'accord de compétitivité que le constructeur automobile a conclu le 13 mars avec les syndicats.
Le gouvernement monte au créneau pour soutenir Spanghero
Englué dans le scandale de la viande de cheval dans les plats préparés, Spanghero a été mis en liquidation judiciaire, vendredi 19 avril. Mais le gouvernement veut se battre pour sauver l’entreprise de Castelnaudary, a affirmé le ministre délégué à l’Agroalimentaire, Guillaume Garot.
Dassault aviation souffle les 50 bougies du Falcon
L'histoire de l'avionneur français Dassault Aviation, c'est une réussite indissociable du succès de ses jets d'affaires, les Falcon. Le 25 avril 2013, le groupe aéronautique fête les 50 ans de son fleuron. Depuis 1963, plus de 2 250 appareils de la famille Falcon ont été écoulés par Dassault, dans 81 pays.
La prison des Baumettes à Marseille. | G. Korganow pour le CGLPL
La France a été à nouveau condamnée par la Cour européenne des droits de l'homme, jeudi 25 avril, pour "traitement dégradant", en raison des conditions de détention dans la maison d'arrêt de Nancy, finalement fermée en 2009.
Enzo Canali, 60 ans, avait été incarcéré pour meurtre à la prison Charles III de Nancy le 24 mai 2006, dans une cellule de 9 m2, avec un autre détenu. Lors d'une fouille de sa cellule, en juin, les surveillants lui confisquent un balai : il proteste, et écrit trois jours plus tard à la directrice de l'établissement pour réclamer son balai et des produits d'entretien. Il en profite pour réclamer une porte aux toilettes de la cellule, séparée par un simple petit muret des lits superposés, à 90 cm de là.
Il y a aussi une fuite dans la chasse d'eau, et "le manque de pression de la chasse d'eau m'oblige à réduire les excréments afin qu'ils puissent s'écouler normalement dans l'évacuation", écrit plus tard le détenu à un magistrat. D'ailleurs, ajoute-t-il, "ce qui est inhumain, c'est de faire ses besoins à la vue de tous". Le plateau de la table n'est pas non plus fixé, une prise électrique déboitée est tout près du lavabo, les cafards croissent et se multiplient dans cette antique prison – construite en 1857 – qui contenait à grand peine 283 détenus pour 262 places.
"ÉTAT D'HYGIÈNE PITOYABLE"
Enzo Canali réclame à nouveau par écrit son balai le 3 juillet, et fait valoir que "son collègue et lui-même étaient dans un état d'hygiène pitoyable". De guerre lasse, il dépose plainte avec constitution de partie civile auprès du doyen des juges de Nancy le 25 juillet 2006. En octobre, ce dernier estime la plainte irrecevable : il s'agit d'un problème qui relève de l'administration pénitentiaire, et donc du tribunal administratif.
Le détenu fait appel. La Cour lui donne raison et désigne un autre juge d'instruction. Il est enfin entendu par le magistrat en février 2008, mais le 20 janvier 2009, la Cour de cassation décide que les conditions de détention ne relèvent effectivement que du droit administratif. Enzo Canali, qui n'a été détenu que six mois à Nancy, saisit alors en juillet la Cour européenne des droits de l'homme.
Les juges de Strasbourg n'ont pas de standards spécialement exigeants : l'arrêt observe que partager une cellule de 9 m2"lui permettait de disposer d'un espace individuel de 4,5 m2, réduit cependant par les installations sanitaires (lavabo et toilettes) et les meubles de la cellule (dont une table, un lit superposé et deux chaise)". Ce n'est pas Versailles, mais "un tel taux d'occupation correspond au minimum de la norme recommandée par le Comité européen pour la prévention de la torture" qui ne s'alarme qu'au-dessous de 3 m2 par personne – l'équivalent d'une pièce où l'on pourrait, du centre, toucher tous les murs.
"SÉRIEUX AVERTISSEMENT À LA FRANCE"
Mais la Cour note aussi que "d'autres aspects des conditions de détention sont à prendre en compte", notamment " la possibilité d'utiliser les toilettes de manière privée, le mode d'aération, l'accès à la lumière, la qualité du chauffage et le respect des exigences sanitaires de base", qui faisaient cruellement défaut à Nancy. D'autant qu'Enzo Canali passait vingt-deux heures sur vingt-quatre en cellule, et que la promenade se faisait dans une courette de 50 m2 où les détenus étaient trop serrés pour même tourner en rond.
Ainsi, "la Cour considère que l'effet cumulé de la promiscuité et des manquements relevés aux règles d'hygiène ont provoqué chez le requérant des sentiments de désespoir et d'infériorité propres à l'humilier et à le rabaisser". La Cour lui accorde 10 000 des 15 000 euros qu'il réclamait (le gouvernement français avait estimé que 600 euros étaient vraiment un maximum), et 4 784 euros de frais de procédure. "C'est la première fois qu'est mis en avant le critère de surpopulation", se réjouit MePatrice Spinosi, qui a obtenu – une cinquième fois – la condamnation de la France sur la question des prisons, au nom de l'Observatoire international des prisons (OIP). "Même si la surpopulation carcérale n'est pas constitutive à elle seule d'un traitement dégradant, c'est un critère à prendre en considération. C'est une avancée remarquable."
Pour l'OIP, il s'agit d'un "sérieux avertissement à la France", qui "doit amener le gouvernement à engager enfin une politique pénale faisant véritablement de l'emprisonnement un ultime recours, au bénéfice d'une probation renforcée et d'une réduction du champ d'intervention de la justice pénale."
Franck Johannès
SOCIAL
Pôle emploi propose d'échelonner une dette... sur 22.000 ans
Une demandeuse d'emploi de Saint-Ouen s'est vu proposer par Pôle emploi de rembourser un trop-perçu d'un peu plus de 2.500 euros centime par centime. Ce qui représente donc 22.000 ans de remboursement. Pôle emploi n'a pas encore fourni d'explications sur ce courrier pour le moins insolite.
C'est une drôle de notification qu'a reçue une demandeuse d'emploi de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis. Dans un courrier daté du 17 avril, Pôle emploi lui indique accepter un remboursement échelonné de sa dette :
"Vous avez souhaité bénéficier de délais pour rembourser la somme de 2.648,59 euros que vous avez perçue à tort. Après examen de votre dossier, nous avons décidé de récupérer cette somme par retenues de 0,01 euro par mois jusqu'à extinction de votre dette".
C'est une double surprise pour la destinatrice de la lettre. D'une part, elle n'a jamais demandé de "délais" pour rembourser la somme, étant donné qu'elle la conteste depuis plusieurs mois, argumentant qu'elle doit être prescrite car ancienne de plus de trois ans.
Le médiateur national saisi
D'autre part – et surtout, à mesure d'un centime par mois, la dette ne sera remboursée que dans 22.071 ans et demi. Pôle emploi n'a pas encore commenté ce qui est manifestement une erreur de frappe ou un bug informatique...
Quoi qu'il en soit, l'association Recours radiation a saisi le médiateur national de Pôle emploi. Ses services "étudient le dossier", pour l'heure. La question des trop perçus est sensible pour Pôle emploi : fin janvier, quelque 300 millions d'euros ont été versés en trop et pas remboursés. Les associations de chômeurs réclament un moratoire sur les remboursements.
Urgences: Marisol Touraine lance un programme pour gérer les lits à l'hôpital
(AFP)
Marisol Touraine en visite le 17 mai 2013 dans un hôpital à Saint-Denis (AFP/Archives, Mehdi Fedouach)
PARIS — La ministre de la Santé et des Affaires sociales Marisol Touraine a annoncé vendredi un dispositif visant à mieux gérer les lits à l'hôpital, afin de désengorger les urgences, dans 150 établissements.
"J'ai fait la proposition de créer des postes de gestionnaires de lits d'aval, c'est-à-dire concrètement, des gens qui trouvent des services qui vont accueillir les malades des urgences", a déclaré la ministre à la presse à l'issue d'une visite à l'hôpital Saint-Joseph de Paris (XIVe).
La question des lits d'aval est un problème récurrent aux urgences et nombre d'urgentistes se plaignent de ne pas pouvoir trouver de place pour leurs patients à l'issue de leur passage dans ce service.
La situation dans les services d'urgences "n'est pas satisfaisante. Nous voyons tous trop souvent des brancards dans les couloirs, du personnel qui est débordé" mais "le problème des urgences, c'est (...) surtout des questions d'organisation", a souligné la ministre.
"Je lance un plan de déploiement dans 150 hôpitaux en France dans lesquels seront créés des services de gestion des lits d'aval", a-t-elle poursuivi.
Ces services, à l'image de celui créé en 2012 à l'hôpital Saint-Joseph composé de quatre personnes, orientent les patients après leur passage aux urgences et recensent les places disponibles dans les services pour les accueillir, en fonction des entrées et des sorties.
"Dans les quelques semaines qui viennent (...) les ARS vont indiquer les services d'urgences dans lesquels il leur paraît prioritaire d'engager ces travaux", a précisé la ministre, selon laquelle "le déploiement commencera très rapidement et sera achevé d'ici 18 mois au plus tard".
"L'objectif c'est d'abord de faire gagner du temps au patient" et "c'est de faire en sorte que l'organisation de l'hôpital de façon plus générale marche mieux", a dit Mme Touraine.
La ministre avait déjà fait part de sa volonté de développer le nouveau métier de "gestionnaire de lits" afin de désengorger les urgences.
"Nous verrons au cas par cas si des (créations de) postes doivent être envisagées ou (si) des réorganisations (...) sont la voie la mieux adaptée", a-t-elle affirmé.
Interrogée sur le coût de ces nouveaux services, la ministre a estimé que celui-ci allait "être maîtrisé: il sera variable selon les établissements et surtout, nous pensons que puisqu'il y aura une meilleure organisation de l'ensemble de l'hôpital, les économies qui seront faites d'un côté permettront de financer les investissements nécessaires".
DIVERS
Au moins 324 morts dans l'effondrement de l'immeuble au Bangladeh
70 heures après le drame, deux ouvriers ont été retrouvés vivants sous les décombres. (Photo Andrew Biraj. Reuters)
La police a annoncé l'arrestation de deux propriétaires d'ateliers de confection installés dans ce bâtiment construit illégalement.
Par AFP
Libération
Au moins 324 ouvriers ont trouvé la mort dans l’effondrement d’un immeuble construit illégalement au Bangladesh, selon un nouveau bilan établi samedi par la police qui a également annoncé l’arrestation de deux propriétaires d’ateliers de confection installés dans le bâtiment. «Nous avons arrêté après minuit Bazlus Samad, le président des ateliers New Wave Buttons et New Wave Style, et Mahmudur Rahaman Tapash, directeur général de l’un de ces ateliers», a déclaré samedi matin à l’AFP le chef adjoint de la police de Dacca Shyaml Mukherjee. La police a ouvert contre ces deux personnes une procédure pour «décès due à la négligence», a-t-il dit, après que le Premier ministre eut indiqué que les salariés avaient été forcés à retourner au travail, malgré les fissures apparues la veille dans l’immeuble.
Violents heurts
Vendredi, des heurts ont opposé la police à une foule immense de manifestants en colère à Savar, dans la banlieue de la capitale Dacca, où le Rana Plaza, un immeuble de huit étages, s’est effondré mercredi comme un château de cartes. «Ils exigent l’arrestation et l’exécution des propriétaires des ateliers et du bâtiment qui s’est effondré à Savar», près de Dacca, avait expliqué à l’AFP M. Asaduzzaman, un responsable de la police.
Des ouvriers ont attaqué des usines, renversé des véhicules, brûlé des pneus sur la route et essayé de mettre le feu à des échoppes le long du parcours de la manifestation de masse, selon un responsable de la police locale. Ils ont aussi obligé des usines textiles à fermer.
Il s’agit du pire accident dans l’histoire industrielle du Bangladesh, un pays pauvre d’Asie du Sud qui a fait de la confection le pivot de son économie.
Des rescapés
Le bilan de la catastrophe s’est encore alourdi, atteignant samedi matin les 324 morts, dont une grande proportion de femmes.
Selon le chef adjoint de la police de Dacca Shyaml Mukherjee, des survivants ont été retrouvés dans la nuit. «Deux d’entre eux viennent juste d’être retirés vivants» des décombres, près de 70 heures après la catastrophe, a-t-il expliqué.
La veille, un porte-parole de l’armée, Shahinul Islam, avait indiqué que plus de 2.300 personnes avaient été sorties vivantes des décombres depuis l’accident.
Les sauveteurs ont découvert vendredi soir une cinquantaine de survivants supplémentaires au troisième étage de l’immeuble.
Dans la journée, quelque 80 personnes avaient été sorties vivantes des décombres. «L’odeur est fétide, cela donne parfois envie de vomir. Il est difficile de travailler ici plus de 20 minutes d’affilée», a témoigné Mohammad Tareq, employé d’un atelier qui s’est joint aux centaines de volontaires à pied d’oeuvre jour et nuit.
Un amas de béton et d’acier
Des plaintes et des appels à l’aide de victimes ensevelies guidaient l’épuisant travail des secours au milieu d’un site évoquant les dévastations d’un puissant séisme.
Les ambulances continuaient d’amener des blessés à l’hôpital situé à un kilomètre du site de la catastrophe où les accueillaient des étudiants en médecine en blouse blanche et des infirmières portant des poches de sang.
Labni Akter, une ouvrière du textile, a été amenée dans un état critique après que les sauveteurs ont dû l’amputer de la main gauche pour la désincarcérer des gravats. «J’ai eu la main coincée sous un pilier après l’effondrement du bâtiment, comme s’il y avait eu un séisme», a-t-elle expliqué à l’AFP, «nous avons été trois à être coincées dans une petite poche d’air pendant deux jours, sans nourriture. Je suis restée éveillée, priant pour qu’Allah nous sauve».
L’hôpital était saturé, ayant reçu 1.200 blessés en deux jours pour 750 lits, a indiqué le Dr Hiralal Roy. «Nous avons demandé à ceux qui étaient le moins atteints de laisser leur lit aux blessés graves. Un grand nombre d’ouvriers ont perdu un membre ou ont de graves blessures à la tête ou au buste et certains ont la grangrène», a-t-il dit.
Atelier de confection
La catastrophe a relancé la polémique sur la sécurité dans l’industrie textile fournissant des marques occidentales.
L’immeuble abritait cinq ateliers de confection notamment liés à la marque espagnole Mango et au britannique Primark, seules enseignes à avoir confirmé leurs relations avec des ateliers du Rana Plaza où travaillaient quelque 3.000 personnes.
Des ouvriers s’étaient publiquement inquiétés la veille de fissures mais leurs responsables ont ignoré les mises en garde, leur enjoignant d’embaucher normalement le jour suivant.
Les Etats-Unis n’ont pu dire si des marques de vêtements américaines se fournissaient auprès des ateliers présents dans l’immeuble mais ont plaidé pour de meilleures conditions de travail dans ce secteur.
L’accident «démontre qu’il faut que le gouvernement, les propriétaires, les consommateurs et les travailleurs trouvent des moyens d’améliorer les conditions de travail au Bangladesh», a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Patrick Ventrell.
L’Organisation internationale du travail (OIT) a lancé vendredi un appel aux autorités du Bangladesh et aux partenaires sociaux de ce pays pour qu’ils aident à créer des «lieux de travail sûrs».
Le Premier ministre du Bangladesh a promis jeudi que le propriétaire de l’immeuble, en fuite, serait arrêté et puni.
En novembre 2012, un incendie dans une usine textile fournissant notamment l’américain Walmart avait fait 111 morts à la périphérie de Dacca.
Un morceau d'un avion des attentats du 11-Septembre découvert à New York
(AFP)
Les attentats du 11 septembre 2001 à New York (AFP/Archives, Seth Mcallister)
NEW YORK — La police de New York a annoncé vendredi avoir retrouvé, près du lieu des attentats du 11-Septembre, un morceau d'avion qui proviendrait d'un des appareils qui avait été précipité contre les tours jumelles du World Trade Center.
"Une partie d'un train d'atterrissage, qui semble provenir d'un des avions de ligne détruits le 11 septembre 2001, a été découvert coincé entre" deux immeubles, "dans le bas de Manhattan", a déclaré le porte-parole de la police new-yorkaise Paul Browne.
La police "a établi un périmètre de sécurité autour de la zone, comme il le ferait pour une scène criminelle, prenant des photos et limitant l'accès", a-t-il ajouté dans un communiqué.
M. Browne a ajouté que le morceau portait "un numéro d'identification Boeing clairement visible". Il a été trouvé à un pâté de maison du site du World Trade Center.
M. Browne n'en a pas précisé la taille, mais la chaîne locale NBC parle d'une pièce d'environ 1,50 m.
Ce morceau d'avion a été découvert après une inspection de l'arrière d'un des immeubles, à la demande du propriétaire. Les inspecteurs ont appelé la police mercredi après avoir découvert ce qu'ils pensaient être une machinerie endommagée.
L'espace entre les deux immeubles est extrêmement étroit, ce qui peut expliquer que cette pièce d'avion ait échappé pendant près de 12 ans aux enquêteurs.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire