HUMOUR......ENCORE QUE......
Ces expressions insupportables du jargon de bureau
L'entreprise, ce monde parallèle dans lequel nous passons, pour la plupart d'entre nous, une très grosse partie de notre temps d'éveil, a développé ces dernières années une novlangue bien particulière que d'innocents novices seraient bien en peine de comprendre si on ne lui en donnait pas le lexique. Mots grotesques, expressions détournées, tics de langage et anglicismes WTF, voici un petit aperçu de ces expressions souvent gaguesques qui font notre quotidien...
« Je vous reviens »
Comme dans : « Si je te reviens sur la prez' avant jeudi ça te va ? » = après le gluant « je reviens vers toi », on atteint des sommets d’absurdité avec le « se revenir » 2013. Vous imaginez Terminator dire : « Je vous reviens » ? Alors…
« Qui va bien »
Comme dans : « Dans ta prez', tu me mettras le petit graphique qui va bien ? » = et comment y va le graphique ? Y va bien ?
« Yapuka »
Comme dans : « Ce qui serait bien c’est que tu appelles une par une chaque personne du Bottin pour la sonder… Bon bha y’a plus qu’à (rires) » = outre l’offense qu’il porte à la langue française, yapuka se teinte d’un mépris certain pour son destinataire, souvent contraint à une très lourde tâche minimisée SOI-DISANT avec humour par le « y’a plus qu’à ». À bannir !
« Updater »
Comme dans : « Tu m’as pas updaté sur le dernier projet ! » = utilisé à l’origine dans le langage informatique, il squatte depuis la langue pro. On update tout et n’importe quoi, et surtout les salariés, qu’on « met à jour », donc, sur des projets. Matrix en entreprise... Glaçant.
« Confusant »
Comme dans : « Ce wording ne risque-t-il pas d’être confusant ? » = hyper lourd parce que n’existe pas, demandez à Word, qui vous le soulignera de ses petites vaguelettes rouges. Du coup, c’est un peu exaspérusant, comme mot…
« Ça fait sens »
Comme dans : « C’est vrai que cet ajout de cobalt dans la nouvelle maquette, ça fait sens ! » = traduction littérale de l’anglais « to make sense ». Euh... en vrai, on n’a jamais vu que du cobalt FABRIQUAIT du sens… si ?
« Brainstormer »
Comme dans : « On se fait un petit brainstorm à l’heure du dej’ pour trouver un nom à ce nouveau parfum ? » = réunions « pipi caca » où sont censées germer plein d’idées super originales et novatrices du fait qu’on est plein à laisser fuser nos lumineuses idées « out of the box ». Bref, une bonne récré pour grands enfants.
« Avancer en marchant »
Comme dans : « Je vous propose que, plutôt que d’établir un rétro-planning, nous avancions en marchant ? » = c’est ça ouais. Mais moi je propose qu’on avance en reculant ça vous dit pas ?
« Win-win »
Comme dans : « Réfléchissons à un partenariat win-win entre nos sociétés » = Oui-oui ? Mais que vient faire le nain à grelots dans notre partenariat ? Non, win-win, comme « gagnant-gagnant », mais en plus dynamique, plus... bizness. On se fait un petit accord « lose-lose » ?
« Copil, coproj, codir… »
Comme dans : « On se voit au prochain copil ? Ah non c’est au coproj haha ! Tu as bien prévenu les membres du codir ? » = comité de pilotage, comité de projet, comité de direction… ces réunions où groupuscules secrets se parent de noms de cocode pour mieux embrouiller le petit peuple n’y ayant pas accès. Le codir, ou le Montana de l’entreprise…
« Conf' call' »
Comme dans : « On se fait une conf' call' avec le Maroc cet aprem' ? » = la conference call, c’est l’avenir, mais aussi la fin du déplacement professionnel et ses joyeuses notes de frais. Bref, de l’autre bout du monde ou du pays (ou de l’arrondissement), on se file rendez-vous pour une réu moderne et connectée, au cours de laquelle on peut se faire les ongles ou sa liste de courses pendant que deux personnes parlent avec monotonie. Gare à la « visio » qui guette…
« Provoquer une réunion »
Comme dans : « Provoquons une réunion d’urgence avec tout le coproj avant la fin de la semaine ! » = souvent agressif voire belliqueux, le vocabulaire pro aboutit à des extrêmes irrationnels tels que la provocation de réunion. Un peu de douceur, que diable, cette réunion ne vous a rien fait !
« Next step »
Comme dans : « Merci pour ce brief très clair. Quelles sont les next steps ? » = « prochaines étapes », manifestement jugées trop old school ou pas assez dynamiques pour le business ; l’important restant d’avancer step by step, hou baby, comme les New kids on the block.
« Être force proposition »
Comme dans : « Nous attendons de nos salariés qu’ils soient force proposition sur tous nos projets » = Force rouge ! Force jaune ! Foooorce proposition ou le retour des Bioman en milieu professionnel. Bref, une expression « nawak » qui insiste encore et toujours sur la créativité, l’entrain et l’implication sans faille dont doit faire preuve tout employé 2013.
« Je reviens vers toi »
Comme dans : « Je vous laisse revenir vers moi comme convenu dans le courant de la semaine. » = étrange périphrase number one de la novlangue du boulot, ce cher « revenir vers » s’est frayé un chemin hors de l’open space, envahissant la sphère perso. « Ah pardon, je ne suis pas revenue vers vous pour l’anniversaire du petit Mathias ! ». Berk.
« Shooter un mail »
Comme dans : « T’as bien shooté un mail à toute la base comme prévu ? » = plus belliqueux que jamais, le shoot de mail peut faire mal… À terre, la base !
« Semaine pro »
Comme dans : « On se fait un dèj’ semaine pro ? T’es dispo’ ? » = viiiite ! Le temps c’est de l’argent, et les fins de mots considérées comme inutiles purement et simplement amputées. On est dynamique ou bien ?
« Rétro-planning »
Comme dans : « Quand on aura fixé une deadline, tu nous feras un petit rétro-planning ? » = prendre la fameuse deadline (date que si t’as pas terminé t’es mort) et essayer de bourrer le micro-temps qui nous en sépare de tous les trucs à faire pour aboutir au projet. Gros vecteur de stress pour son concepteur.
« Workshop »
Comme dans : « Après notre kick-off meeting, je vous propose qu’on fixe les dates de nos prochains workshops ? » = les « magasins du travail »... Rhooo, c’est chou, d’appeler comme ça ces loooongues réunions monothématiques relookées en mode « atelier » pour les rendre ludiques ! Mais vous ne nous aurez pas, wordeurs de tous bords !
« En phase »
Comme dans : « Êtes-vous en phase avec notre proposition ? » = hein ? Bha oui, « en phase », « en harmonie », ok, quoi. À connaître pour ne pas sembler déphasé. Non mais allô, quoi.
Elles sont nombreuses à envahir sans prévenir notre vocabulaire dès lors que nous mettons, chaque matin, un doigt de pied dans l’entreprise. « Au jour d’aujourd’hui » (grrr), véritable langue à part enrichie par ses propres utilisateurs, la prolangue « qui va bien » se doit d’être connue par tout salarié s’il veut être accepté parmi les siens. Alors que le jargon métier se mélange aux anglicismes, acronymes, néologismes et mots « hype » apportés par les plus jeunes, il en ressort un sabir étrange qui, s’il n’était utilisé entre les quatre murs de son lieu de travail, nous paraîtrait absolument grotesque (genre Les Visiteurs débarquant à l'Élysée).
Astuce : une conf' call' ou un workshop ennuyeux ? Jouez à noter quelques hérésies jargonesques et cochez dès lors qu'un intervenant en prononce une. Lorsque vous avez tout coché, vous avez gagné (le droit de partir à la cantine) !
Pour un aperçu complet de nos jargons, lisez « Je dis ça, je dis rien » et 200 expressions in-sup-por-tables ! par Terrafemina aux éditions Leduc.
On connaissait le boycott des produits israéliens ou celui des marques hostiles à l’environnement ou au développement durable, les anti-« mariage pour tous » viennent d’en inventer un nouveau : le boycott des marques « gay-friendly » et pro-« mariage pour tous ».
Le blog Le boycott pour tous, consacré à cette grande aventure, explique être « le blog qui recense les marques et entreprises soutenant ou acceptant le mariage gay... pour les boycotter ! »
Et développe :
Reste donc peut-être pour les convaincus du « boycott pour tous » à s’inventer un nouveau mode de vie ? Peut-être tout à fait décroissant et auto-suffisant. Mais est-ce bien dans leur répertoire politique ?
DES CANDIDATS AU MUR DES CONS ?
En plein délire contre le mariage gay, voici le « boycott pour tous »
Le blog Le boycott pour tous, consacré à cette grande aventure, explique être « le blog qui recense les marques et entreprises soutenant ou acceptant le mariage gay... pour les boycotter ! »
Et développe :
« Parce que le mariage gay (“pour tous”) n’est pas une petite affaire qui concerne quelques individus, mais bien l’avenir des enfants, des familles et de la civilisation...En France, la marque Eram en prend pour son grade. La campagne ci-dessous ne passe pas.
Parce que le boycott économique est souvent devenu (hélas) un efficace moyen de pression quand les intelligences et les cœurs sont devenus incapables de voir... Parce qu’on ne lâche rien !
Vous serez heureux d’apprendre que les noms suivants se sont engagés d’une manière ou d’une autre (notamment la publicité) à reconnaître ou même à promouvoir cette union. »
La pub Eram que n’apprécient pas les anti-« mariage pour tous »
La campagne d’Eram que n’apprécient pas les anti-« mariage pour tous »
En plein délire, le blog s’attaque aussi à un petit gâteau multicolore, aux couleurs de l’arc-en-ciel gay : celui d’Oreo. La marque l’a lancé à l’occasion de la gay-pride, marche des fiertés américaine, mais qu’importe !
Le biscuit « gay-friendly » de la marque Oreo
Les entreprises suivantes, jugées elles aussi trop « gay-friendly », se retrouvent visées : - Renault ;
- Orangina et Schweppes ;
- McDonald’s ;
- Leroy Merlin ;
- La boutique équitable ;
- Office Depot ;
- La Redoute ;
- Nike ;
- Microsoft ;
- Amazon ;
- Oreo ;
- Starbucks ;
- Apple ;
- CBS ;
- Facebook ;
- Twitter ;
- Walt Disney...
Reste donc peut-être pour les convaincus du « boycott pour tous » à s’inventer un nouveau mode de vie ? Peut-être tout à fait décroissant et auto-suffisant. Mais est-ce bien dans leur répertoire politique ?
Le « boycott pour tous » ? C’est illégal
Au passage, ce qui vaut pour les militants propalestiniens vaut forcément pour les partisans du « boycott pour tous ». En France, appeler au boycott et bannir des produits, c’est illégal. L’Etat estime que c’est une forme de discrimination, acte puni par la loi. Selon l’article 225-1 du code pénal :« [La discrimination] commise à l’égard d’une personne physique ou morale, est punie de trois ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende lorsqu’elle consiste à entraver l’exercice normal d’une activité économique quelconque. »
POLITIQUE
Le très attendu livre blanc de la Défense
Le livre blanc de la défense nationale doit être publié ce lundi. Il définit les orientations du pays en matière de défense et de sécurité pour les années à venir. Il y a encore quelques semaines, les militaires et les industriels du secteur nourrissaient les plus grandes craintes. Ils redoutaient des coupes budgétaires drastiques.
Les militaires français de l'opération Serval de retour du Mali © Maxppp
Ce livre blanc donnera les grandes orientations du pays en matière de défense et sécurité nationale pour les prochaines années. Selon le quotidien Les Echos, il prévoit une poursuite de la baisse des effectifs de l'armée française à hauteur de 5.000 postes par an en moyenne sur la période 2016-2019, soit 20.000 au total.
Selon Jean-Dominique Merchet, auteur du blog secret défense, il n'y a plus grand chose à craindre. Les principaux choix ont déjà été faits : "Aucune des grandes orientations de notre défense ne sera remise en cause et, au final, on se demande bien pourquoi tant d'énergie a été dépensée pour le rédiger", s'interroge le spécialiste.
Les Echos souligne que ce montant est à peu près conforme à la promesse faite le mois dernier par François Hollande de geler les crédits militaires à leur niveau de 2013. Mais cette enveloppe "cache en fait une baisse réelle des crédits budgétaires puisqu'elle va incorporer au moins 4,5 milliards de recettes exceptionnelles", écrit le journal.
La menace d'un "scénario noir" plane toujours
Car ces derniers mois, les hypothèses les plus sombres ont circulé : vente du porte-avions Charles de Gaulle, suppression de 30 régiments, arrêt des chaînes de l'avion de combat Rafale et abandon de l'avion de transport A400M. Les parlementaires de tous bords, écologistes exceptés, ont menacé fin mars de ne pas voter le budget de la défense s'il tombait sous le seuil de 1,5% de PIB, soit environ son niveau actuel, autour de 31 milliards d'euros annuels.
Mais l'opération Serval au Mali, où la France a prouvé qu'elle pouvait encore intervenir seule et en premier sur un théâtre d'opérations, a certainement contribué au choix de François Hollande d'écarter le scénario du pire. "Le Mali nous a donné un coup de main, c'est sûr", confie un haut responsable militaire.
Pourtant cette opération ne suffira pas à sauver un modèle conçu à la fin des années 1950, en pleine guerre froide, alors que la France avait encore un empire colonial et que Charles de Gaulle faisait de l'indépendance militaire vis-à-vis des Etats-Unis un principe intangible.
. © IDÉ
Attaques contre Merkel : la presse française partagée
Le Monde.fr avec AFPLes relations franco-allemandes sont au coeur des éditoriaux, lundi 29 avril, après des déclarations socialistes jugées "irresponsables" par certains, tandis que d'autres estiment que le débat sur l'austérité est légitime, alors que crise et chômage ne cessent de s'amplifier.
"Il y a des lignes à ne pas franchir", s'étrangle Nicolas Barré dans les Echos. "Faute de parole élyséenne, il a fallu que ce soit Jean-Marc Ayrault qui... calme la logorrhée anti-Merkel, voire anti-allemande qui commençait à prospérer au sein d'un Parti socialiste livré à lui-même." Le Figaro ne se prive pas non plus de tirer à boulets rouges sur les socialistes, traités "d'apprentis sorciers". "Rien n'est plus irresponsable que de faire d'Angela Merkel et de la politique européenne de l'Allemagne le bouc émissaire des difficultés qui s'accumulent sur notre pays", assène Pierre Rousselin.Etrangement, l'éditorial du quotidien conservateur trouve un écho dans Libération. "A quel jeu dangereux jouent les socialistes français, prêts à transformer Angela Merkel en bouc émissaire plutôt que de débattre de la politique de leur gouvernement ?", s'interroge François Sergent. "On peut – on doit – pouvoir discuter des politiques de rigueur, mais il est démagogique d'en faire porter le chapeau à Berlin ou à Bruxelles", martèle-t-il.
Dans La Croix, Guillaume Goubert prend le contrepied en insistant sur le fait que la "relation pacifique patiemment construite" entre la France et l'Allemagne est à "préserver" mais "ne signifie pas s'interdire tout débat". "Une bonne relation, entre deux personnes comme entre deux pays, appelle la franchise lorsqu'il existe des malentendus ou des désaccords", plaide l'éditorialiste du quotidien catholique. Jean-Emmanuel Ducoin enfonce le clou dans l'Humanité : "nous sommes invités à ménager notre langage – autrement dit à fermer nos gueules", s'indigne-t-il, assurant que "l'hypocrisie a assez duré". "La question ne concerne évidemment pas l'amitié avec nos voisins", écrit-t-il, "mais du rapport de forces, donc du devenir des citoyens de tout un continent enrôlés de force dans des politiques d'austérité qui conduisent à la catastrophe et pour lesquelles l'Allemagne a joué un rôle primordial."
"La violente charge du PS contre l'austérité européenne et surtout contre son symbole Angela Merkel résonne également comme une critique à peine voilée de la politique du gouvernement français", souligne Jean-Claude Souléry, dans La Dépêche du Midi. "Cette impertinence du PS avait de quoi provoquer la 'gross' colère du remier ministre, qui, durant tout ce week-end, et fort du soutien de l'Élysée, s'est efforcé d'éteindre la polémique", s'amuse l'éditorialiste. Alors que l'ampleur de la crise appelle des mesures urgentes, "le problème est qu'il faudra attendre les élections allemandes pour trancher", relève Christophe Lucet dans Sud-Ouest. "C'est-à-dire six mois", au moins.
Séoul évacue tous ses travailleurs de Corée du Nord
C’est la fermeture effective du parc industriel inter-coréen. Elle réduit à néant les efforts de coopération lancés depuis les années 2000 par Séoul pour accélérer l’ouverture économique et politique du régime stalinien.
C’est la fermeture effective du parc industriel inter-coréen. Elle réduit à néant les efforts de coopération lancés depuis les années 2000 par Séoul. - AFP
En fin d’après-midi, l’ensemble des ressortissants sud-coréens travaillant sur le complexe industriel de Kaesong , situé en Corée du Nord, devraient avoir franchi une dernière fois la frontière entre les deux nations, abandonnant derrière eux l’essentiel de leurs investissements. Cette ultime évacuation d’une cinquantaine de personnes marquera la fermeture effective du parc industriel inter-coréen, où étaient employés, jusqu’à début avril, près de 800 sud-coréens et 53.000 employés nord-coréens, et réduit à néant les efforts de coopération lancés depuis les années 2000 par Séoul qui avait longtemps espérer que ce site contribuerait à accélérer l’ouverture économique ou politique du régime stalinien. Depuis que Pyongyang a menacé Séoul d’une attaque militaire et retiré, à la mi-avril, ses travailleurs du site, les autorités sud-coréennes tentaient de renouer le dialogue avec leurs homologues du Nord pour éviter une paralysie du parc. Mais le pouvoir emmené Kim Jong-un a refusé tout échange. Les échanges commerciaux réalisés dans cette zone étaient pourtant cruciaux pour la santé financière de son régime. Ce matin, la présidente sud-coréenne Park Geun-hye a promis que le gouvernement allait rapidement débloquer des aides en faveur de la centaine d’entreprises implantées à Kaesong. «Le monde entier a vu à la télévision nos travailleurs rentrer du complexe industriel de Kaesong à bord de voitures surchargées. Qui donc au monde souhaiterait investir en Corée du Nord alors que l’accord mutuel a été réduit à néant en un instant ?», a déploré la chef de l’Etat.
Le japonais SMBC veut prendre le contrôle d’une banque indonésienne
Malgré la dépréciation soudaine du yen, les géants japonais de la finance continuent d’accélérer leurs investissenets dans les pays émergents d’Asie, où ils espèrent trouver une croissance qui compensera l’essouflement de leur marché bancaire domestique. Selon Reuters, Sumitomo Mitsui Banking Corp (SMBC) serait ainsi sur le point de dépenser 150 milliards de yens (1,2 milliards d’euros) pour prendre le contrôle de 40% de BTPN (Bank Tabungan Pensiunan Nasional), la septième plus grande banque d’Indonésie. Le groupe nippon devrait racheter cette part au fonds d’investissement américain TPG, qui avait investi dès 2008 dans la banque indonésienne qui compte 1.100 agences établies dans 250 villes de l’archipel. Un accord pourrait être annoncé en mai prochain et il devra ensuite recevoir l’approbation des autorités de régulation indonésiennes qui ont récemment durci les règles encadrant la présence des étrangers dans les banques du pays. Après le vente d’une partie de ses parts, TPG conserverait encore 18,5% de la banque indonésienne dont il avait, à l’origine, racheté 72%.
En Chine, plus de plaques militaires sur les Porsche et les Bentley
Ayant promis de s’attaquer à la corruption qui mine la légitimité du Parti communiste, le nouvel exécutif chinois, emmené par le président Xi Jinping a annoncé qu’il allait contraindre l’armée à réduire ses privilèges qui agacent la population. A partir de cette semaine, les cadres militaires ne pourront plus apposer de plaques minéralogiques réservées à l’armée sur certaines berlines de luxe. Actuellement, des milliers de Mercedes-Benz, de BMW, de Cadillac, de Bentley, de Jaguar ou encore de Porsche circulent dans le pays avec des plaques militaires et s’autorisent à violer impunément le code de la route, devant une police qui n’ose jamais intercepter ces véhicules protégés. Si ces modèles sont souvent détenus par des cadres de l’armée, ils sont aussi parfois prêtés avec leur chauffeur militaire, en échange de généreuses donations, à des hommes d’affaires voulant bénéficier des privilèges liés à ces plaques minéralogiques. Le nouveau système de plaques, qui devrait être mis en place dès ce mercredi, semble indiquer que l’armée se montrera toujours “tolérante” avec ses cadres utilisant certains SUV de luxe.
Le nouveau chef du gouvernement italien Enrico Letta prononce lundi après-midi un discours programmatique très attendu des partenaires européens de l'Italie et des marchés, inquiets de voir la troisième économie européenne s'enfoncer dans la récession. (c) Afp
Italie: discours très attendu du chef du gouvernement Enrico Letta
ROME (AFP) - Le nouveau chef du gouvernement italien Enrico Letta prononce lundi après-midi un discours programmatique très attendu des partenaires européens de l'Italie et des marchés, inquiets de voir la troisième économie européenne s'enfoncer dans la récession.
L'intervention de M. Letta devant le parlement est prévue aux alentours de 12H00 GMT, et il devrait donner des indications notamment sur la politique économique de son gouvernement, alliance inédite entre droite et gauche, avant de poser la question de confiance.
Le Palais de Montecitorio, siège de la Chambre des députés, sera placé sous bonne garde après les coups de feu tirés la veille sur des carabiniers devant le siège du gouvernement par un maçon au chômage, "désespéré" qui avait perdu toutes ses économies au jeu. La présidente de la Chambre Laura Boldrini a exprimé sa solidarité avec les deux carabiniers blessés mais s'est interrogée sur "les causes qui amènent à tant de désespoir", estimant que "la crise transforme les victimes en bourreaux".
Mercredi dernier, lors de sa nomination par le président Giorgio Napolitano, M. Letta avait déjà fait allusion à ses priorités de gouvernement, estimant qu'au niveau européen, "les politiques d'austérité ne suffisent plus".
Dans un long éditorial publié par le journal économique Sole 24 Ore, l'ex-Premier ministre socialiste Giuliano Amato a appelé dimanche à "briser le cercle de la rigueur", estimant nécessaire "que les économistes et la Commission européenne changent de partition musicale".
Le temps en plus donné à certains pays comme l'Espagne pour respecter les critères européens peut être employé pour adopter des mesures "immédiates" afin de stimuler les économies européennes, selon M. Amato.
Preuve que les marchés pourraient approuver un tel cap, l'agence d'évaluation financière américaine Moody's a confirmé vendredi dernier la note de la dette de l'Italie (à Baa2) en soulignant que le pays parvient, malgré l'atonie de son économie, à dégager un excédent de ses comptes publics, avant remboursement de sa dette.
M. Letta, qui est l'un des plus jeunes dirigeants européens, a promis de s'attaquer en particulier au chômage qui touche près de 12% de la population active et plus d'un tiers des jeunes.
"Le gouvernement Letta sera jugé sur sa capacité à répondre à l'urgence sur le marché du travail et à freiner l'hémorragie qui frappe le secteur manufacturier italien", avec la fermeture de milliers de PME, a averti Fabrizio Forquet, éditorialiste du Sole 24 Ore.
L'agence de presse des catholiques italiens Sir a rappelé à l'adresse du nouveau président du Conseil, un chrétien démocrate de gauche, que "le pays attend une injection de justice sociale, à travers une distribution équitable des sacrifices et une attention spéciale pour ceux, trop nombreux, qui ont glissé dans la pauvreté".
Mais la marge de manoeuvre de l'exécutif est assez limitée compte tenu de l'énormité de la dette italienne: plus de 2.000 milliards d'euros.
Le nouveau ministre de l'Economie et jusque là directeur de la Banque d'Italie Fabrizio Saccomanni a promis dimanche dans le journal Repubblica une "recomposition des dépenses" publiques pour stimuler la croissance à travers un "pacte" entre les banques, les consommateurs et les entreprises.
Ce banquier central, décrit comme sensible à la précarité et au chômage des jeunes, a dit vouloir soutenir "les entreprises et les couches les plus faibles" de la population alors que les Italiens ploient sous l'effet des plans d'austérité draconiens adoptés successivement par les gouvernements Berlusconi puis Monti.
Mais M. Saccomanni n'a pas expliqué comment il fera -- à travers une nouvelle répartition des impôts ? -- pour relancer une économie qui a accumulé six trimestres consécutifs de récession et où le PIB est prévu en baisse de 1,5 à 1,6% en 2013.
A contrario sur son aile droite, le gouvernement Letta fait l'objet de fortes pressions venant du camp de Silvio Berlusconi pour alléger la pression fiscale, en abolissant la taxe sur la résidence principale, rétablie par le gouvernement Monti, au risque de priver le budget de l'Etat de 4 à 8 milliards d'entrées fiscales qu'il faudrait trouver ailleurs. Une tâche difficile alors que les budgets de secteurs comme l'Industrie, les Infrastructures, la Culture, l'Education etc... ont été réduits à l'os ces dernières années.
Selon la télévision d'Etat, l'attentat s'est produit près d'un jardin public et d'une école à Mazzé, quartier ultrasécurisé du centre-ouest de la capitale syrienne abritant de nombreuses ambassades, des bâtiments gouvernementaux et des sièges des services de renseignement et où résident de nombreux responsables politiques.
"Je marchais dans la rue, quand soudain une explosion très forte s'est produite, et j'ai vu une voiture brûler et des gens courir. J'ai entendu le bruit de vitres qui volaient en éclats", a raconté un jeune homme à l'AFP. "Je me suis hâté de me mettre à l'abri, car je craignais qu'une autre explosion n'ait lieu." "Un deuxième garde du corps et le chauffeur se trouvent dans un état critique", a précisé Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH, qui s'appuie sur un large réseau de militants et de sources médicales et militaires à travers la Syrie. "L'explosion semble avoir été télécommandée", a-t-il précisé.
M. Halki a été nommé le 9 août 2012, après la défection de son prédécesseur Riad Hijab, qui protestait contre la répression sanglante par le régime de la révolte déclenchée en mars 2011. Le dernier attentat à Damas remonte au 9 avril dernier et avait fait au moins quinze morts, selon les médias officiels, la première attaque du genre en plein centre de la capitale. Le régime avait alors accusé des "terroristes", terme par lequel les autorités désignent les rebelles, aidés dans leur combat contre l'armée par des djihadistes qui ont revendiqué de nombreux attentats-suicides, en particulier à Damas.
INSURRECTION
"Je suis à bout"
"Je suis à bout, confie Jessica, sa maman, au bord des larmes. Gabin n’a pas d’identité, ni de sécurité sociale. Je ne peux pas l’inscrire à la crèche car je n’ai pas de document à présenter. Du coup, je ne peux pas travailler. En plus, j’ai une peur bleue que l’on me l’enlève car je suis dans l’incapacité de prouver ne serait-ce que je suis sa mère. Une analyse ADN demande trois semaines et, pendant ce temps, il serait placé. Lors de ma première visite chez le médecin, il voulait appeler la police. Il pensait que Gabin avait été enlevé. Heureusement, mon mari n’était pas loin, ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Tout s’est arrangé." La famille a bien pensé à des analyses ADN. Mais si elles ne sont pas commandées par la justice, elles n’auront pas de valeur. "L’an dernier, ajoute Jessica, Gabin est tombé malade. Il a été hospitalisé. Nous avons eu plus de 1 000 € de frais non remboursés. S’il y avait un accident grave, nous serions dans l’incapacité de payer."
Un enfant inscrit nulle part
Le 25 août 2011, Jessica accouche dans l’urgence à Murcia. L’hôpital lui remet un document, spécifiant qu’elle a un mois pour régulariser la situation en France. Dix jours plus tard, alors que la famille vit à Croix, dans le Nord, l’époux de Jessica se heurte à une fin de non-recevoir des autorités françaises pour inscrire l’enfant à l’état civil. On lui demande un acte de naissance espagnol. Depuis, la famille ne cesse de faire des demandes de documents. Peine perdue. Depuis un an, tous vivent à Lignan-sur-Orb. L’été dernier, en Espagne, Jessica a obtenu un certificat de négativité confirmant que l’enfant n’est inscrit nulle part. Aujourd’hui, elle attend son certificat de naissance. "
A la préfecture de l’Hérault, on m’a dit que je n’aurais pas dû accoucher en Espagne. Comme si cela était de ma faute." La famille doit lancer une procédure auprès du procureur de Béziers. "Si tout va bien, nous obtiendrons un document dans les six mois pour que Gabin soit officiellement reconnu. Enfin, je pourrai sortir sans crainte." Et Gabin vivre une existence normale.
L'intervention de M. Letta devant le parlement est prévue aux alentours de 12H00 GMT, et il devrait donner des indications notamment sur la politique économique de son gouvernement, alliance inédite entre droite et gauche, avant de poser la question de confiance.
Le Palais de Montecitorio, siège de la Chambre des députés, sera placé sous bonne garde après les coups de feu tirés la veille sur des carabiniers devant le siège du gouvernement par un maçon au chômage, "désespéré" qui avait perdu toutes ses économies au jeu. La présidente de la Chambre Laura Boldrini a exprimé sa solidarité avec les deux carabiniers blessés mais s'est interrogée sur "les causes qui amènent à tant de désespoir", estimant que "la crise transforme les victimes en bourreaux".
Mercredi dernier, lors de sa nomination par le président Giorgio Napolitano, M. Letta avait déjà fait allusion à ses priorités de gouvernement, estimant qu'au niveau européen, "les politiques d'austérité ne suffisent plus".
Dans un long éditorial publié par le journal économique Sole 24 Ore, l'ex-Premier ministre socialiste Giuliano Amato a appelé dimanche à "briser le cercle de la rigueur", estimant nécessaire "que les économistes et la Commission européenne changent de partition musicale".
Le temps en plus donné à certains pays comme l'Espagne pour respecter les critères européens peut être employé pour adopter des mesures "immédiates" afin de stimuler les économies européennes, selon M. Amato.
Preuve que les marchés pourraient approuver un tel cap, l'agence d'évaluation financière américaine Moody's a confirmé vendredi dernier la note de la dette de l'Italie (à Baa2) en soulignant que le pays parvient, malgré l'atonie de son économie, à dégager un excédent de ses comptes publics, avant remboursement de sa dette.
M. Letta, qui est l'un des plus jeunes dirigeants européens, a promis de s'attaquer en particulier au chômage qui touche près de 12% de la population active et plus d'un tiers des jeunes.
"Le gouvernement Letta sera jugé sur sa capacité à répondre à l'urgence sur le marché du travail et à freiner l'hémorragie qui frappe le secteur manufacturier italien", avec la fermeture de milliers de PME, a averti Fabrizio Forquet, éditorialiste du Sole 24 Ore.
L'agence de presse des catholiques italiens Sir a rappelé à l'adresse du nouveau président du Conseil, un chrétien démocrate de gauche, que "le pays attend une injection de justice sociale, à travers une distribution équitable des sacrifices et une attention spéciale pour ceux, trop nombreux, qui ont glissé dans la pauvreté".
Mais la marge de manoeuvre de l'exécutif est assez limitée compte tenu de l'énormité de la dette italienne: plus de 2.000 milliards d'euros.
Le nouveau ministre de l'Economie et jusque là directeur de la Banque d'Italie Fabrizio Saccomanni a promis dimanche dans le journal Repubblica une "recomposition des dépenses" publiques pour stimuler la croissance à travers un "pacte" entre les banques, les consommateurs et les entreprises.
Ce banquier central, décrit comme sensible à la précarité et au chômage des jeunes, a dit vouloir soutenir "les entreprises et les couches les plus faibles" de la population alors que les Italiens ploient sous l'effet des plans d'austérité draconiens adoptés successivement par les gouvernements Berlusconi puis Monti.
Mais M. Saccomanni n'a pas expliqué comment il fera -- à travers une nouvelle répartition des impôts ? -- pour relancer une économie qui a accumulé six trimestres consécutifs de récession et où le PIB est prévu en baisse de 1,5 à 1,6% en 2013.
A contrario sur son aile droite, le gouvernement Letta fait l'objet de fortes pressions venant du camp de Silvio Berlusconi pour alléger la pression fiscale, en abolissant la taxe sur la résidence principale, rétablie par le gouvernement Monti, au risque de priver le budget de l'Etat de 4 à 8 milliards d'entrées fiscales qu'il faudrait trouver ailleurs. Une tâche difficile alors que les budgets de secteurs comme l'Industrie, les Infrastructures, la Culture, l'Education etc... ont été réduits à l'os ces dernières années.
Le premier ministre syrien réchappe d'un attentat à Damas
Le Monde.fr avec AFP et ReutersLe premier ministre syrien, Wael Al-Halki, a réchappé d'un attentat qui avait pris pour cible le cortège dans lequel il se trouvait, dans le centre de Damas, lundi 29 avril, rapporte la télévision officielle Al-Ikhbariya. Son garde du corps a été tué, affirme l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).
Le photographe de l'Agence france-presse sur place a vu plusieurs véhicules calcinés, dont un autobus, et plusieurs autres voitures garées aux vitres brisées. Les services de sécurité ont bouclé le secteur. "L'attentat terroriste à Mazzé visait le convoi du premier ministre. M. Halki est indemne et n'a pas été blessé", affirme la télévision Al-Ikhabriya, sans préciser la nature de l'explosion.Selon la télévision d'Etat, l'attentat s'est produit près d'un jardin public et d'une école à Mazzé, quartier ultrasécurisé du centre-ouest de la capitale syrienne abritant de nombreuses ambassades, des bâtiments gouvernementaux et des sièges des services de renseignement et où résident de nombreux responsables politiques.
"Je marchais dans la rue, quand soudain une explosion très forte s'est produite, et j'ai vu une voiture brûler et des gens courir. J'ai entendu le bruit de vitres qui volaient en éclats", a raconté un jeune homme à l'AFP. "Je me suis hâté de me mettre à l'abri, car je craignais qu'une autre explosion n'ait lieu." "Un deuxième garde du corps et le chauffeur se trouvent dans un état critique", a précisé Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH, qui s'appuie sur un large réseau de militants et de sources médicales et militaires à travers la Syrie. "L'explosion semble avoir été télécommandée", a-t-il précisé.
M. Halki a été nommé le 9 août 2012, après la défection de son prédécesseur Riad Hijab, qui protestait contre la répression sanglante par le régime de la révolte déclenchée en mars 2011. Le dernier attentat à Damas remonte au 9 avril dernier et avait fait au moins quinze morts, selon les médias officiels, la première attaque du genre en plein centre de la capitale. Le régime avait alors accusé des "terroristes", terme par lequel les autorités désignent les rebelles, aidés dans leur combat contre l'armée par des djihadistes qui ont revendiqué de nombreux attentats-suicides, en particulier à Damas.
INSURRECTION
Lignan-sur-Orb : Gabin, 20 mois, mais sans aucune identité officielle
IL EST BLOND, IL DEVRAIT S'EN SORTIR
Né prématurément en Espagne, de parents français, les démarches administratives n'aboutissent pas pour officialiser sa naissance.
Gabin, adorable bout de chou plein de vie, est né par hasard à Murcia, en Espagne. Depuis, il n’a aucune existence légale. L’affaire remonte à l’été 2011. Alors que ses parents, désormais domiciliés à Lignan-sur-Orb, près de Béziers, sont en vacances dans la péninsule ibérique, le bambin arrive avec un mois et demi d’avance. Et ce qui devait être un heureux événement se transforme en galère administrative. Depuis la naissance de Gabin, il y a vingt mois, ses parents courent après des documents qui donneraient officiellement naissance à leur enfant. En vain. En Espagne comme en France, personne ne s’occupe de ce dossier.
"Je suis à bout, confie Jessica, sa maman, au bord des larmes. Gabin n’a pas d’identité, ni de sécurité sociale. Je ne peux pas l’inscrire à la crèche car je n’ai pas de document à présenter. Du coup, je ne peux pas travailler. En plus, j’ai une peur bleue que l’on me l’enlève car je suis dans l’incapacité de prouver ne serait-ce que je suis sa mère. Une analyse ADN demande trois semaines et, pendant ce temps, il serait placé. Lors de ma première visite chez le médecin, il voulait appeler la police. Il pensait que Gabin avait été enlevé. Heureusement, mon mari n’était pas loin, ils se ressemblent comme deux gouttes d’eau. Tout s’est arrangé." La famille a bien pensé à des analyses ADN. Mais si elles ne sont pas commandées par la justice, elles n’auront pas de valeur. "L’an dernier, ajoute Jessica, Gabin est tombé malade. Il a été hospitalisé. Nous avons eu plus de 1 000 € de frais non remboursés. S’il y avait un accident grave, nous serions dans l’incapacité de payer."
Un enfant inscrit nulle part
Le 25 août 2011, Jessica accouche dans l’urgence à Murcia. L’hôpital lui remet un document, spécifiant qu’elle a un mois pour régulariser la situation en France. Dix jours plus tard, alors que la famille vit à Croix, dans le Nord, l’époux de Jessica se heurte à une fin de non-recevoir des autorités françaises pour inscrire l’enfant à l’état civil. On lui demande un acte de naissance espagnol. Depuis, la famille ne cesse de faire des demandes de documents. Peine perdue. Depuis un an, tous vivent à Lignan-sur-Orb. L’été dernier, en Espagne, Jessica a obtenu un certificat de négativité confirmant que l’enfant n’est inscrit nulle part. Aujourd’hui, elle attend son certificat de naissance. "
A la préfecture de l’Hérault, on m’a dit que je n’aurais pas dû accoucher en Espagne. Comme si cela était de ma faute." La famille doit lancer une procédure auprès du procureur de Béziers. "Si tout va bien, nous obtiendrons un document dans les six mois pour que Gabin soit officiellement reconnu. Enfin, je pourrai sortir sans crainte." Et Gabin vivre une existence normale.
ECONOMIE
Plus-values : Hollande donne des gages aux entreprises
François Hollande présente le nouveau régime fiscal des entrepreneurs.
Issu d'une vaste concertation, celui-ci se veut plus simple et plus lisible.
Poignées de main entre François Hollande et des entrepreneurs. La nouvelle réforme devrait améliorer l'image du président de la République auprès des chefs d'entreprise. - Photo Alfred/Pool/Réa
Ce doit être le grand moment de réconciliation entre le chef de l'Etat et le monde de l'entreprise. Aujourd'hui, François Hollande présente à l'Elysée, devant un parterre de chefs d'entreprise, ses réformes visant à « promouvoir l'esprit d'entreprendre » en France. Une initiative qui doit mettre un terme à l'épisode douloureux des « pigeons » de l'automne dernier, ces patrons de start-up qui s'étaient élevés contre la réforme de la fiscalité des plus-values de cession. Sa démarche doit aussi, plus globalement, améliorer son image auprès des chefs d'entreprise, qui se disent victimes de « matraquage fiscal ».
Pour cette nouvelle réforme, l'exécutif a donc donné la priorité à la concertation. Neuf groupes de travail composés de personnalités du monde de l'entrepreneuriat ont été chargés de plancher sur des sujets comme la fiscalité, le financement en fonds propre, ou l'innovation dans le cadre des Assises de l'entrepreneuriat. Le thème le plus épineux étant bien sûr celui de la fiscalité des plus-values de cession. « On aménagera la fiscalité pour que ce soit plus simple et surtout moins coûteux pour ces chefs d'entreprise », avait annoncé François Hollande le 28 mars dernier. Le groupe de travail sur la fiscalité a donc cherché à simplifier le dispositif, mais à coût constant.
Des réponses aux inquiétudes de la CGPME à l'étude
Soucieux de ménager les entrepreneurs, le chef de l'Etat devrait reprendre en partie les propositions des assises. Comme l'a recommandé le groupe de travail, le gouvernement devrait donc remplacer la multitude de régimes existants par deux plus simples, traitant de la même façon tous les actionnaires. Ceux-ci ont actuellement des régimes dissociés selon leur statut, leur activité, leur âge… La mise au barème de l'impôt sur le revenu des plus-values de cession - promesse de campagne de François Hollande - n'est pas remise en question. Mais elle sera largement aménagée via des abattements liés à la durée de détention.
Ces derniers jours, le gouvernement envisageait ainsi de créer deux régimes. Le premier, qui traite le droit commun, prévoit un abattement pour durée de détention atteignant 65 % au maximum, soit un taux effectif d'imposition de 32,75 %, charges incluses. Le second, ouvert aux investisseurs dans des PME de moins de 10 ans, ainsi qu'à certains bénéficiaires des exonérations actuelles, notamment pour départ à la retraite, porte l'abattement à 85 %, soit un taux d'imposition de 23,75 %. La question des entreprises éligibles était encore à affiner ces derniers jours, ainsi que le nombre d'années permettant d'atteindre l'abattement le plus élevé. Le rythme des abattements devrait toutefois être rapide : l'investisseur pourrait atteindre le taux de 50 % en deux ans.
Des aménagements étaient encore à l'étude ce week-end, notamment pour tenir compte des inquiétudes de la CGPME, qui critiquait ces derniers jours l'abandon du régime d'exonération pour départ à la retraite, très prisé des patrons de PME, et qui pointait des propositions conçues pour les start-up plutôt que pour les PME familiales. Le gouvernement pourrait ainsi ajouter un abattement forfaitaire de 500.000 euros sur la plus-value de cession. Une disposition dont le coût élevé pourrait susciter des réticences.
Selon le mode de calcul retenu, le rendement budgétaire de ces mesures devrait être un peu inférieur à celui du régime actuel, de l'ordre de 200 millions d'euros. Certains points restaient en outre à arbitrer ce week-end, dont la date d'entrée en vigueur des mesures.
D'autres annonces sont attendues concernant la création d'un PEA PME. Le gouvernement devrait proposer un produit semblable au PEA, dont le plafond, actuellement à 132.000 euros, serait porté à 150.000 euros. Un compartiment de 75.000 euros pourrait être ajouté, sous certaines conditions.
Elsa Conesa
Les propositions du groupe de travail sur la fiscalité
Les propositions visent à simplifier les différents régimes actuels et à aligner les intérêts de tous les actionnaires. Les plus-values de cession restent soumises au barème de l'impôt sur le revenu, mais bénéficient d'abattements. Dans le cas général, l'abattement démarre à 20 % la première année et augmente peu à peu jusqu'à 65 % au bout de huit ans. Le taux d'imposition effectif, charges incluses, atteint ainsi 32,75 %. Si l'actionnaire a investi dans une entreprise de moins de dix ans, ou s'il bénéficie d'un régime d'exonération (pour départ à la retraite, investissement dans une entreprise innovante, reclassements familiaux...), l'abattement est porté à 85 % au bout huit ans. Le taux d'imposition effectif est, dans ce cas, de 23,75 %.
Le projet de loi sur la reprise des sites rentables présenté mardi à l'Assemblée
EXCLUSIF FRANCE INFO | Le 24 février 2012, François Hollande est en déplacement à Florange. Et devant les salariés des hauts fourneaux, le candidat socialiste à la présidentielle promet un projet de loi pour forcer une entreprise qui ferme un site rentable à le vendre à un repreneur. Qu'en est-il de cette promesse un an après ? Un texte sera présenté dès mardi à l'Assemblée nationale.
C'est l'un des co-auteurs du texte qui a confié l'information à Isabelle Raymond du service économie de France Info. Selon le député socialiste François Brottes, le projet de loi sur la reprise des sites rentables sera présenté dès mardi à l'Assemblée nationale pour une adoption prévue avant les vacances parlementaires cet été. On l'avait un temps appelé la loi Florange.
Mais non seulement le sort des hauts fourneaux est désormais scellé, mais en plus, cette loi a plutôt vocation à empêcher la politique de la terre brûlée : ces patrons voyous qui mettent la clé sous la porte du jour au lendemain sans rien dire, sans rien faire, laissant les salariés sur le carreau. Des patrons qui refusent de vendre un site pourtant rentable à un concurrent car ils ne veulent pas qu'on vienne marcher sur leurs plates-bandes.
Reste à voir si le texte ne sera pas retoqué par le conseil constitutionnel. En effet il risque de mettre à mal la liberté d'entreprendre et le droit de propriété.
Le livre blanc de la défense, la loi sur les sites rentables, l'open data... la revue de presse de l'industrie
Par Julien Bonnet
Plus de 20 000 postes supplémentaires vont être supprimés dans les armées françaises d'ici 2019, affirme le quotidien Les Echos alors que le livre blanc sur la défense sera remis à François Hollande, ce lundi 29 avril. D'après France Info, le projet de loi sur la reprise des sites rentables sera présenté dès mardi à l'Assemblée nationale pour une adoption prévue avant les vacances parlementaires cet été. A lire également dans cette revue de presse, le supplément "Eco Futur" de Libération qui consacre un dossier consacré à l'open data, et François Hollande qui s'adressera aux patrons lors d'un discours de conclusion des Assises de l’entreprenariat cet après-midi.
La Défense, un budget sanctuarisé mais des réductions d'effectifsLe ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian remettra ce lundi 29 avril à 11h30 un Livre blanc au chef de l'Etat. D'après Les Echos, ce document fixe un objectif de plus de 20 000 postes supplémentaires à supprimer dans les armées françaises d'ici 2019. Une information confirmée par une source proche du dossier à l'AFP dimanche.
Le projet de loi sur les sites rentables à l'Assemblée
Un texte encadrant la reprise de sites rentables sera présenté dès mardi à l'Assemblée nationale, affirme France Info. Selon le député socialiste François Brottes, co-auteur du texte, l'adoption de ce projet de loi est prévue avant les vacances parlementaires cet été.
Un temps appelé "loi Florange", ce texte vise à empêcher les fermetures abusives de sites industriels par des "patrons voyous" mais pourrait être retoqué par le Consuel constitutionnel pour atteinte à la liberté d'entreprendre et au droit de propriété, explique France Info.
"L'open data à business ouvert"
Le supplément Eco Futur de Libération consacre un dossier à l'open data. Avec une masse infinie d’informations brutes provenant des administrations, collectivités et entreprises désormais accessibles au public, le quotidien s'est intéressé à ses start-up en premières lignes pour les exploiter.
Devant un parterre de 300 chefs d'entreprises, François Hollande devrait annoncer ce lundi 29 avril des mesures en faveur de l’investissement et un régime fiscal favorable, comme l’avaient réclamé les "pigeons" après la présentation du projet de Loi de finances l'année dernière. Le chef de l'Etat va en effet s’adresser aux patrons cet après-midi, lors d'un discours de conclusion des Assises de l’entreprenariat, indique BFM Business. L'occasion d'appeler à investir et embaucher au moment où le chômage est au plus haut avec 3,22 millions de personnes sans emploi comptabilisées au mois de mars.
La ministre déléguée aux PME Fleur Pellerin a annoncé, ce matin sur RMC, que parmi les mesures qu'annoncera le chef de l'Etat figurera la suppression du fichage des entrepreneurs en faillite par la Banque de France. "C’est souvent un stigmate pour obtenir un crédit, les banquiers sont réticents à faire confiance alors qu'une première expérience d'échec, ça ne veut pas dire qu'on n'est pas un bon gestionnaire, a expliqué Fleur Pellerin arguant qu'il est "important de ne pas stigmatiser et avoir un droit à la deuxième chance".
Et aussi...
Les bus de Melbourne pour Veolia Transdev - Avec ce contrat, "qui concerne 50 lignes de bus, 500 véhicules et quelque 1 000 salariés et "d'un montant de 950 millions d'euros pour les sept ans qui viennent", le premier opérateur français de transport urbain se renforce en Australie, mais aussi en Chine avec RATP Dev, rappellent Les Echos.
Jackpot pour Zuckerberg en 2012 - "Presque deux millions de dollars de rémunération au titre de l'année 2012. Mark Zuckerberg, le patron de Facebook, a vu ses revenus augmenter de 11% en 2012 par rapport à l'année précédente", raconte BFM Business.
Mais 2013 pourrait être une année plus difficile pour le numéro un des réseaux sociaux. D'après le quotidien britannique The Guardian, Facebook aurait perdu des millions d'utilisateurs dans ses principaux marchés depuis le début de l'année.
Julien Bonnet
JUSTICE ?
Tous les citoyens pourront saisir la police des polices
Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls a annoncé dimanche soir, sur M6, la création d'un service unique pour encadrer les policiers, qui doit remplacer l'inspection générale des services et l'inspection générale de la police nationale. Désormais, chaque citoyen français pourra dénoncer d'éventuels dérapages, grâce à une plateforme internet.
Manuel Valls, ici lors d'une visite au commissariat de Toul le 26 avril dernier © Maxppp
Fini les "boeufs-carottes" ? Pas tout à fait. Mais la réforme annoncée par Manuel Valls, dimanche soir lors de l'émission "Zone interdite" sur M6, constitue une petite révolution.
"Chaque citoyen pourra saisir cette inspection pour faire en sorte que la déontologie et les valeurs qui sont celles de la police s'appliquent ; c'est normal qu'on attende des policiers un comportement exemplaire"
Le ministre de l'Intérieur voudrait en effet, que l'Inspection générale des Services (IGS) et l'Inspection générale de la Police nationale (IGPN), quelque 220 hommes au total, fusionnent ; cela pourra être le cas le 1er septembre prochain.
Plateforme internet
Après l'annonce de la mise en place d'un code de déontologie pour les policiers, qui doit entrer en vigueur dans les prochains mois, Manuel Valls confirme ainsi que l'encadrement des fonctionnaires de police est l'un de ses chevaux de bataille.
SOCIAL
La Grèce prévoit de renvoyer 15.000 fonctionnaires
Le parlement grec a adopte de nouvelles mesures de rigueur réclamées par la troïka (UE-BCE-FMI) comprenant surtout la restructuration du secteur public et le renvoi de milliers de fonctionnaires.
Le parlement grec prévoit de se séparer de 15.000 fonctionnaires d’ici fin 2015 - Angelos Tzortzinis/Bloomberg
La loi a été adoptée, à l’issue d’un débat houleux à l’assemblée, par 168 voix sur un total de 292 députés présents. 123 députés ont voté contre tandis qu’un député a simplement voté « présent ».
Prévoyant le renvoi d’ici fin 2014 de 15.000 fonctionnaires, dont 4.000 en 2013, une mesure inédite, cette loi ouvre la voie à la poursuite des versements de prêts de la zone euro et du FMI à la Grèce, d’un total de 8,8 milliards d’euros.
Les fonctionnaires censés être renvoyés sont ceux sanctionnés pour corruption ou incompétence, ceux poussés au départ volontaire à la retraite ou les victimes de la suppression de leur poste après la fermeture de dizaines d’organismes publics.
Dimanche soir, une manifestation de 800 personnes, selon la police, a eu lieu à l’appel des syndicats du privé et du public sur la place Syntagma, en bas du parlement, dans le centre d’Athènes.
La confédération des fonctionnaires (Adedy) a dénoncé « les suppressions de postes et la destruction du service public » ainsi que « la procédure d’urgence décidée par le gouvernement » pour le vote de la loi.
Outre la restructuration du secteur public, la loi adoptée qui ne comporte qu’un seul article, une pratique récurrente pour contraindre les députés de voter l’ensemble des dispositions, prévoit l’extension d’un impôt foncier, imposé en 2011, mais en le réduisant de 15%.
Il prévoit également l’ouverture à la concurrence de nouvelles professions et des facilités de paiement, néanmoins sous de strictes conditions, pour permettre à l’Etat de récupérer des milliards d’euros d’arriérés d’impôts et de cotisations sociales auprès des ménages ou d’entreprises endettés.
Le principal parti de l’opposition, la Gauche radicale (Syriza), a déposé une motion d’anticonstitutionnalité de la procédure d’urgence, qui a été rejeté par le parlement.
Le ministre des Finances Yannis Stournaras a souligné que la procédure d’urgence était nécessaire car l’Eurogroupe (réunion des ministres des Finances de la zone euro) « doit se prononcer lundi sur la poursuite du versement des prêts (...) dont la Grèce a besoin pour payer salaires et retraites ».
Les partis d’opposition ont dénoncé un amendement déposé à « la dernière minute » par M. Stournaras prévoyant la réduction du salaire minimum mensuel à 490 euros contre 580 d’euros actuellement.
Source AFP
PSA : dernière étape avant la mise en oeuvre du plan social
Le Monde.fr avec AFPL'ultime consultation du comité central d'entreprise (CCE), dernière étape avant la mise en œuvre du plan social de PSA Peugeot Citroën, doit entériner lundi 29 avril une réduction drastique des effectifs et la fermeture de l'usine d'Aulnay en Seine-Saint-Denis. Au cours de ce rendez-vous, les élus doivent rendre leur avis, juste consultatif, sur le plan annoncé il y a plus de neuf mois par le constructeur, qui devrait ensuite lancer très vite sa réduction des effectifs. Négociations sur le volet social, expertises en cascade exigées par les syndicats sceptiques et procédures judiciaires ont ralenti quelque peu le calendrier initial de la direction, qui a toutefois maintenu le cap.
Tout au long de la procédure, PSA a mis en avant ses mauvais résultats financiers. La baisse de 6,5 % des ventes au premier trimestre 2013 et la crainte que le marché européen soit "plus difficile qu'attendu" en 2014 confirment la passe difficile que traverse le premier constructeur automobile français. Son plan "Rebond 2015" prévoit l'arrêt de la production à Aulnay (3 000 postes directs concernés initialement) en 2014, même si la rumeur enfle d'une fermeture anticipée dès 2013. Un poste sur quatre va disparaître à Rennes et 3 600 emplois dans les effectifs hors production, tous sites confondus. Mais PSA a toujours promis "zéro licenciement".Le coût initial de ce plan social a été estimé à 600 millions d'euros par le cabinet d'expertise Secafi. Pendant des mois, les organisations syndicales ont plaidé, en vain, pour un reformatage du plan, sans précédent depuis la crise de 2008/2009, lorsque le constructeur avait déjà fait partir 5 700 salariés volontaires. De même, les pressions du gouvernement, qui avait fustigé les erreurs de stratégie du groupe et son manque de dialogue, sont restées sans effet sur l'ampleur des suppressions d'emploi.
En décembre, PSA annonçait qu'entre mi-2012 et mi-2014, plus de 11 200 postes seraient supprimés, avec l'objectif que les effectifs dans l'activité automobile (PCA, Peugeot Citroën Automobile) fondent à 55 989 d'ici à mi-2014 (contre 67.112 fin mai 2012).
FEU VERT DE CINQ SYNDICATS
Sans attendre la fin de la période de consultation du CCE, des négociations avaient débuté fin octobre sur l'accompagnement des salariés. Aide à la création d'entreprise, indemnités de départ volontaire, formation : ces mesures n'avaient pas satisfait les syndicats, qui en décembre rendaient un avis défavorable. Les négociations ont ensuite repris : les indemnités ont été revues à la hausse, l'accompagnement renforcé, la période d'accompagnement allongée de même que celle du congé de reclassement.
Ces avancées ont conduit en mars cinq syndicats représentatifs sur six à donner leur feu vert, y compris la CFDT contre l'avis de ses élus au CCE et du syndicat d'Aulnay. La CFDT d'Aulnay a en effet rejoint la grève lancée le 16 janvier par la CGT, opposée au plan, qui paralyse depuis la production. La CGT et SUD ont également attaqué le plan de la direction sur le front judiciaire. Les deux syndicats, déboutés vendredi, entendent faire appel, ce qui n'empêchera pas PSA de poursuivre son scénario. Sitôt le plan de sauvegarde de l'emploi enclenché, le groupe passera à la vitesse supérieure en s'attaquant à la compétitivité de ses usines. Des négociations doivent s'ouvrir en mai, pour un accord espéré en octobre.
PSA emboitera ainsi le pas de son concurrent Renault qui a signé en mars un accord compétitivité avec trois syndicats et a pu annoncer la semaine dernière la production dès 2016 de la prochaine génération de Nissan Micra à Flins (Yvelines).
DIVERS
La carte de France des radars qui nous piègent
Sur la base de 67 000 témoignages, l’association 40 Millions d’automobilistes pointe les radars les plus «piégeux» en France.
Frédéric Mouchon
Illustration. L'association 40 Millions d'automobilistes a établi la carte des radars à l'efficacité douteuse. | AFP/Philippe Huguen
Margaux s’est « fait avoir deux fois en revenant de vacances ». Situé à Saint-Avertin (Indre-et-Loire) sur l’autoroute A 10, le radar qui l’a flashée « est à 90 alors que tout le tronçon est limité à 110 km/h ». Daniel, lui, peste contre la « machine à sous » qui mitraille au-dessus de 50 km/h dans une descente à Versailles (Yvelines) sur une route à 4 voies équipée d’un terre-plein central.
Quant à Medhi, sa bête noire est l’appareil « planté derrière un gros arbre » sur les quais de Seine de Boulogne (Hauts-de-Seine). Le site Internet de l’association 40 Millions d’automobilistes dévoile ce matin 67000 témoignages de conducteurs dénonçant les radars les plus « piégeux » de l’Hexagone.
Soixante-douze radars fixes sur les 2172 cabines implantées le long des routes sont pointés du doigt. Mais pour son délégué général, Pierre Chasseray, la liste n’est pas forcément exhaustive. « Elle est le reflet de situations qui donnent l’impression aux conducteurs de bonne foi que le radar qui les a flashés sert avant tout de tirelire. »
Davantage de pédagogie « Nous voulions comprendre pour quelles raisons les automobilistes ressentent une telle aversion pour les radars alors qu’ils étaient majoritairement favorables à leur implantation », ajoute le président de l’association fortes de 320 000 adhérents, Daniel Quéro, qui demande au gouvernement d’engager un audit sur leur implantation.
Dans un livret qui sera remis au ministre de l’Intérieur Manuel Valls, l’association provoiture dénonce les radars cachés, des vitesses impossibles à respecter… Il y a aussi ces douze radars installés sur moins de 18 km sur un tronçon de l’A 86. « C’est autant d’incohérence que les gens ne comprennent pas, souligne Pierre Chasseray. Or, pour qu’une règle soit acceptée, il faut qu’elle soit comprise. »
Ce qu’il suggère ? De rappeler la vitesse à respecter au niveau du panneau avertisseur de radar notamment, de privilégier des radars pédagogiques (qui indiquent la vitesse des automobilistes sans les flasher) dans les zones de descente ou les entrées d’agglomération et de faire en sorte que les machines « cachées » soient plus visibles.
L’Union nationale des Automobile Clubs, qui a soutenu l’opération Raconte-moi ton radar, estime que « ce n’est pas une invitation à rouler plus vite ni une ode au non-respect des règles mais une opération qui vise à constater les limites atteintes par un système ».
CARTE INTERACTIVE. Où sont implantés les radars «piège»
RETROUVEZ NOTRE DOSSIER COMPLET DANS L'EDITION DE CE LUNDI DU PARISIEN ET D'AUJOURD'HUI EN FRANCE.
Le Parisien
Soixante-douze radars fixes sur les 2172 cabines implantées le long des routes sont pointés du doigt. Mais pour son délégué général, Pierre Chasseray, la liste n’est pas forcément exhaustive. « Elle est le reflet de situations qui donnent l’impression aux conducteurs de bonne foi que le radar qui les a flashés sert avant tout de tirelire. »
Davantage de pédagogie « Nous voulions comprendre pour quelles raisons les automobilistes ressentent une telle aversion pour les radars alors qu’ils étaient majoritairement favorables à leur implantation », ajoute le président de l’association fortes de 320 000 adhérents, Daniel Quéro, qui demande au gouvernement d’engager un audit sur leur implantation.
Dans un livret qui sera remis au ministre de l’Intérieur Manuel Valls, l’association provoiture dénonce les radars cachés, des vitesses impossibles à respecter… Il y a aussi ces douze radars installés sur moins de 18 km sur un tronçon de l’A 86. « C’est autant d’incohérence que les gens ne comprennent pas, souligne Pierre Chasseray. Or, pour qu’une règle soit acceptée, il faut qu’elle soit comprise. »
Ce qu’il suggère ? De rappeler la vitesse à respecter au niveau du panneau avertisseur de radar notamment, de privilégier des radars pédagogiques (qui indiquent la vitesse des automobilistes sans les flasher) dans les zones de descente ou les entrées d’agglomération et de faire en sorte que les machines « cachées » soient plus visibles.
L’Union nationale des Automobile Clubs, qui a soutenu l’opération Raconte-moi ton radar, estime que « ce n’est pas une invitation à rouler plus vite ni une ode au non-respect des règles mais une opération qui vise à constater les limites atteintes par un système ».
CARTE INTERACTIVE. Où sont implantés les radars «piège»
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Le Parisien
Entretien avec une Pussy Riot : "Dans ces camps, on ne soigne personne"
Plus de six mois après son placement en liberté conditionnelle, Eketerina Samoutsevith, une des trois Pussy Riot condamnées pour "hooliganisme", s'est confiée au Mouv' et revient sur l'arrestation de son groupe, les conditions de détention du camp pénitentiaire où elle a été enfermée, mais aussi sur l'affaire Depardieu.
le 21 février 2012, les Pussy Riot entonnent une "prière punk" anti-Poutine dans la cathédrale du Christ-sauveur de Moscou
"Nadejda a toujours des problèmes de santé et sa situation se dégrade parce qu'elle est en permanence obligée de travailler. Dans ces camps, on ne soigne personne", révèle Eketerina Samoutsevith, une des trois Pussy Riot condamnées pour "hooliganisme" en août dernier, dans un entretien accordé au Mouv' et diffusé ce lundi.
L'affaire continue d'agiter la Russie. Le pays est sur le point de débattre d'une proposition de loi qui inscrirait le "délit d'offense au sentiment des croyants" dans le code pénal. Une conséquence directe de la contreverse.
Cette membre des Pussy Riot, placé en liberté conditionnelle depuis le procès en appel du groupe, revient dans cet entretien sur les conditions de détention de Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina qui sont elles toujours incarcérées dans des colonies pénitentiaires.
De la prière anti-Poutine à l'affaire Depardieu
"Maria fait bouger les choses dans son camp de travail pénitentiaire", confie t-elle. Cette autre membre du groupe avait commencé à écrire une plainte au parquet, les journalistes en ont eu vent et la prison a été contrainte de lâcher du lest craignant la pression publique.
"Maria fait bouger les choses dans son camp de travail pénitentiaire", confie Eketerina Samoutsevith © Radio France
"Ils ont rajouté des toilettes, elle a aussi obtenu des châles chauds pour toutes les prisonnières. Eketerina Samoutsevith évoque également les circonstances de l'arrestation des Pussy Riot, l'impact de la prière anti-Poutine en Russie, l'histoire Depardieu et sa demande d'obtention de la nationalité russe...
"Incitation à la haine religieuse"
L'affaire Pussy Riots commence le 21 février 2012. Ce jour là, ce groupe de punk féministe se produit dans la cathédrale du Christ saint-sauveur à Moscou, et entonne une "prière punk" anti-Poutine.
Cinq jours plus tard, une enquête est ouverte contre le groupe, accusé de "hooliganisme". M. Alekhina et N. Tolokonnikova puis E. Samoutsevitch, sont arrêtées pour "incitation à la haine religieuse."
Le 10 octobre 2012, lors de leur procès en appel, Eketerina Samoutsevith est placé en liberté condtionnelle © Reuters
Le procès des trois jeunes femmes a lieu en août dernier. Elles sont alors emprisonnées depuis cinq mois et ont entamé une grève de la faim le mois d'avant.
Le 17 août, alors que des manifestations de soutien sont organisées dans le monde entier, elles sont finalement condamnées à deux ans de camp pénitentiaire et deviennent un énième symbole de la liberté d'expression muselée en Russie.
Pugilat sur le toit du monde : quand des Européens boxent des sherpas avant l'Everest
Un alpiniste américain a raconté lundi le "terrifiant" pugilat entre des Européens et des sherpas se battant à coups de pierres et de poings avant l'ascension de l'Everest.
Ueli Steck, un alpiniste suisse réputé pour ses exploits en solitaire et ses records de vitesse, et l'Italien Simone Moro, vainqueur du "toit du monde" à quatre reprises, approchaient le camp numéro 3 samedi, à 7 470 mètres d'altitude, quand la querelle a éclaté. Tout a commencé lorsque les guides népalais ont demandé à Steck et Moro d'attendre qu'ils aient préparé des cordes pour commencer l'ascension, a relaté ce témoin sous le couvert de l'anonymat.
Des alpinistes trop pressés ?Accompagné par un photographe, les deux alpinistes, n'entendant que leur ambition verticale, ont ignoré les appels de leurs guides et se sont mis en marche vers le sommet de 8 848 mètres qu'ils tentaient de rejoindre pour la première fois par une voie gardée secrète, sans oxygène. "Les sherpas leur ont demandé de ne pas les précéder avant qu'ils aient réglé les cordes mais ils n'en ont fait qu'à leur tête. Ensuite, de la glace est tombée et a touché les sherpas, ce qui les a énervés", a-t-il dit. Plus tard le même jour, une foule furieuse de Népalais a fondu sur les tentes des alpinistes qu'ils ont arrosées de pierres jusqu'à ce que leurs occupants en sortent. Dès lors, une rixe a éclaté: Les antagonistes en sont venus aux mains.
"C'était effrayant à voir, ils ont presque été tués"
"Au bout d'un moment, la foule est partie et les alpinistes ont ramassé leurs affaires. Ils sont passés devant nous, en redescendant. D'après ce que je sais, ils ont quitté la montagne", a raconté le témoin. "C'était effrayant à voir, ils ont presque été tués". La police himalayenne a été chargée d'une enquête, a-t-on appris de source officielle. Il semble que nos clients n'aient pas respecté des consignes des guides sherpas et aient continué sur une surface gelée, a indiqué de son côté Anish Gupta, de l'entreprise Cho-Oyu Trekking qui organise les expéditions européennes depuis Katmandou.
60e anniversaire de laz première ascension
Selon Raj Kumar, un policier de Lukla, Ueli Steck a passé la nuit à l'hôpital près de l'aéroport de la ville mais semblait "parfaitement normal" et ne semblait pas être blessé. Lundi matin, le Suisse était reparti en hélicoptère au camp de base de l'Everest où l'attendait Simone Moro. Les deux hommes envisageraient de se lancer dans une nouvelle tentative. Cette année marque le 60e anniversaire de la première ascension de l'Everest. Le 29 mai 1953, Hillary et Sherpa Tenzing Norgay avaient atteint pour la première fois de l'histoire le sommet de la montagne la plus haute du monde. Environ 3 000 personnes ont réussi à vaincre l'Everest depuis cet exploit. La saison propice à l'ascension de l'Everest débute fin avril et ne dure que deux mois, avant le début de la mousson.
Une enveloppe avec de la poudre blanche envoyée au Syndicat de la magistrature
Nicolas Jacquard et Thibault Raisse
Une enveloppe contenant de la poudre blanche a été reçue au siège de ce syndicat classé à gauche. | (AFP/Stephane de Sakutin.)
Mardi dernier, une vidéo amateur tournée dans ces mêmes locaux de la rue Charles Fourier avait révélé l’existence d’un panneau baptisé «Mur des cons», sur lequel des personnalités, essentiellement de droite, étaient épinglées. La polémique qui a suivi a entrainé la saisine du Conseil supérieur de la magistrature par la garde des Sceaux, Christiane Taubira. De nombreuses personnes mises en cause ont fait savoir qu’elles comptaient porter plainte.
Le syndicat a pour sa part indiqué qu’il s’agissait d’une «blague de potache», laquelle n’avait pas vocation à être rendue publique.
LeParisien.fr
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