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mercredi 24 avril 2013

24042013 QUOI DE NEUF ?

HUMOUR......ENCORE QUE......




Didier Porte : « La droite pour tous » by Mediapart      
http://www.rue89.com/rue89-culture/2013/04/22/suis-l-obscur-illustre-inconnu-plagie-patrick-buisson-241707 

POLITIQUE

 

ITALIE. Un président du conseil sera désigné ce mercredi


 

Après s'y être refusée pendant deux mois, la gauche semble prête désormais à s'allier avec Silvio Berlusconi dans un gouvernement d'union.

Giorgio Napolitano est le premier président de la République italienne à solliciter un second mandat. (Riccardo De Luca/AP/SIPA)
Giorgio Napolitano est le premier président de la République italienne à solliciter un second mandat. (Riccardo De Luca/AP/SIPA)
 

Après un marathon de consultations, le président italien réélu Giorgio Napolitano désignera mercredi 24 avril une personnalité chargée de former un gouvernement d'alliance entre grandes forces politiques pour mettre fin à deux mois de crise.
Après s'y être refusée pendant deux mois, la gauche semble prête désormais à s'allier avec son ennemi juré, Silvio Berlusconi.
Sans le dire expressément, Enrico Letta, numéro deux du Parti démocrate (centre gauche) a annoncé dans la soirée que son parti, première formation du pays à l'issue des élections de février, était désormais prêt à "concourir à la naissance d'un gouvernement dans la lignée de ce que le président" a souhaité.
Dans le discours d'investiture de son deuxième mandat, lundi, véritable réquisitoire contre la faillite de la classe politique, Giorgio Napolitano avait recommandé une alliance entre grands partis, aucune force n'ayant une majorité suffisante pour gouverner seule.
Enrico Letta a annoncé que le chef de l'Etat ferait connaître son choix dans la journée de mercredi.

Amato ou Letta pressentis

Selon tous les médias, l'ex-socialiste très modéré Giuliano Amato, deux fois chef du gouvernement, est le favori et a également les préférences de Giorgio Napolitano.
Le nom de Enrico Letta est aussi cité, tandis qu'une partie du PD voudrait proposer le jeune maire de Florence Matteo Renzi, étoile montante du parti.
Le PD, a expliqué Enrico Letta devant la presse après que sa délégation eut été reçue par Giorgio Napolitano, insiste sur deux axes programmatiques : d'abord "l'urgence économique et sociale", notamment pour "faire changer de ligne l'Union européenne" et favoriser la croissance.
Ensuite, "la réforme de la politique" avec une nouvelle loi électorale, la réduction du nombre des parlementaires, un Sénat aux pouvoirs redimensionnés, la suppression des provinces.
Le chef du petit parti de gauche SEL (Gauche, écologie et liberté), Nichi Vendola, rejette, a contrario, toute perspective de grande coalition ou d'alliance programmatique avec le centre droit de Silvio Berlusconi.

Le Cavaliere visiblement satisfait

Pour sa part, la délégation du mouvement "Cinq étoiles" de l'ancien comique Beppe Grillo a annoncé une attitude d'"opposition responsable" au sein du Parlement, dans une déclaration au ton modéré.
Dans l'autre camp, Silvio Berlusconi, au nom du Peuple de la Liberté (PDL), a pleinement apporté son appui au plan du président pour un "gouvernement durable et stable, capable de prendre des mesures importantes".
"Nous attendons que le président nous dise qui il désigne, et nous chercherons à donner notre soutien le plus grand à celui-ci", a assuré le Cavaliere, visiblement satisfait de la perspective que son camp - et indirectement lui-même - puissent être associés à la conduite des réformes.
Son ancien allié, Roberto Maroni, chef du parti régionaliste de la Ligue du Nord (droite), a en revanche confirmé qu'il resterait dans l'opposition, comme auparavant.
Toute la journée, le président âgé de 87 ans aura mené une série de rencontres rapides et harassantes, essentiellement pour vérifier si les positions des partis illustrées lors de précédentes consultations avaient éventuellement subi des modifications.

"Une histoire à succès"

Dans l'après-midi, le secrétaire du PD, Pier Luigi Bersani, qui n'a pas réussi à souder ses troupes pour l'élection d'un président de la République, a confirmé sa démission devant son état-major.
Tout en reconnaissant sa part de responsabilité dans les divisions internes, il a assuré que son parti demeurerait "une histoire à succès" dans l'avenir.
Lundi, tançant vertement tous les élus, Giorgio Napolitano avait appelé dans un discours musclé à une large entente pour diriger le pays : "sur la base des résultats électoraux, qu'ils plaisent ou non, il n'y a pas de parti ou coalition" qui puisse gouverner "avec seulement ses propres forces", avait souligné avec insistance le président réélu.
La gauche italienne, qui a remporté la majorité des sièges à la chambre des députés mais pas au Sénat, s'était systématiquement opposée jusqu'à lundi à une entente avec la droite de Berlusconi pour former un gouvernement, soutenant que sa base électorale y était opposée.
Selon l'"Osservatore Romano", le quotidien du Vatican, le Parti démocrate paie aujourd'hui le fait d'être "replié sur sa seule identité anti-berlusconienne".
 
 
 
 
 
 
 
 
 

L'Italie a enfin un nouveau chef de gouvernement

 
Le numéro deux du Parti démocrate (PD, gauche), Enrico Letta, a été nommé à la tête du gouvernement.
Le numéro deux du Parti démocrate (PD, gauche), Enrico Letta, a été nommé à la tête du gouvernement. | Alberto Pizzoli
Sera-t-il le sauveur de son pays et l'homme qui rassure les marchés financiers ? Le numéro deux du Parti démocrate (PD, gauche), Enrico Letta, a été chargé mercredi de former un par le Giorgio Napolitano. Agé de 46 ans, enfant prodige de la politique italienne, Enrico Letta va tenter de mettre fin à deux mois de crise politique.

Homme à la réputation de prudence, il est «très jeune, selon les standards italiens», a ironisé le président de la République Giorgio Napolitano, qui vient d'être réélu à bientôt 88 ans.                                  
 
 
Au moment où les citoyens exigent un renouvellement dans les hautes sphères du pays, son âge a sans doute joué un rôle déterminant dans le choix du président.

S'il accède, comme c'est probable, au poste de président du Conseil - il doit d'abord procéder à des consultations avec toutes les forces politiques -, il sera l'un des plus jeunes premiers ministres de l'Union européenne.

Un conservateur moral mais libéral en économie

Conservateur sur le plan des moeurs, très prudent sur des réformes comme celles concernant l'avortement, Enrico Letta est un catholique modéré. Sur le plan économique, il est également mesuré, prônant par exemple la libéralisation des services. Comme son parti, il a soutenu sans réserve le gouvernement de techniciens de Mario Monti, qui a imposé à l'Italie une cure d'austérité.

Même s'il n'a jamais ménagé ses critiques contre le Cavaliere Berlusconi lorsque celui-ci était au pouvoir, sa parenté avec Gianni Letta pourrait être une passerelle entre l'état-major du PD et celui du Peuple de la liberté (PDL). Ces deux formations, condamnées désormais à s'entendre, se sont insultées pendant des années, tant la personnalité de Berlusconi déclenchait les passions.

Sa première déclaration va faire réagir le reste de l'Europe. «Il faut changer la direction des politiques européennes (...) En Europe, les politiques d'austérité ne suffisent plus», a-t-il déclaré aussitôt après sa rencontre avec le chef de l'Etat. Selon la Stampa, le nouveau chef du gouvernement s'est fixé trois priorités : «le chômage, redonner sa crédibilité à la politique et achever la réforme constitutionnelle». En pleine marasme économique et institutionnel, l'Italie a grand besoin de changement.                            
LeParisien.fr 









Côte d'Ivoire: violences à Abidjan après des résultats d'élections locales
 
 
Des policiers dispersent des partisans de Cisse Bacongo, l'un des candidats aux élections municipales de Koumassi, en Côte d'Ivoire, le 22 avril 2013 (AFP, Issouf Sanogo)
ABIDJAN — De jeunes militants ont violemment manifesté mardi soir dans un quartier d'Abidjan après l'annonce de résultats des élections municipales ivoiriennes de dimanche et la police a tiré des gaz lacrymogènes pour les disperser, ont indiqué à l'AFP des habitants.
Vers 23H00 (locales et GMT), "après l'annonce à la télévision de la victoire du maire sortant de Koumassi (un quartier sud d'Abidjan, ndlr), Raymond N'dohi, des partisans de son rival Bacongo Cissé sont sortis dans les rues, ont mis le feu à des pneus et barré une voie", a raconté une résidente.
"Les jeunes sont armés de gourdins et de machettes", a rapporté un témoin.
D'autres ont fait état de coups de feu, sans en préciser l'origine. "Les forces de l'ordre ont jeté des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants, les gens ont couru dans tous les sens", a déclaré un habitant.
Lors des municipales, Koumassi était parmi les quartiers les plus disputés d'Abidjan entre les deux grands partis de la coalition gouvernementale, le Rassemblement des républicains (RDR) du président Alassane Ouattara et le Parti démocratique de Côte d'Ivoire (PDCI) de l'ex-chef d'Etat Henri Konan Bédié.
Des violences avaient déjà été déclenchées lundi à Koumassi par des partisans en colère du candidat RDR défait Bacongo Cissé, par ailleurs ministre de l'Enseignement supérieur, qui ont crié à la fraude quand s'annonçait la victoire du maire sortant PDCI.
Des incidents du même genre avaient eu lieu dans d'autres quartiers de la capitale économique au lendemain des élections régionales et municipales de dimanche. Le double scrutin s'est globalement déroulé dans le calme mais le dépouillement a été marqué dans certaines localités par de fortes tensions liées à des accusations de fraude.
Les élections ont été boycottées par le parti de l'ex-président Laurent Gbagbo, le Front populaire ivoirien (FPI), qui a dénoncé une "parodie électorale" deux ans après la fin d'une crise postélectorale ayant fait quelque 3.000 morts.
La commission électorale doit poursuivre mercredi la publication des résultats partiels.










Transparence et moralisation sur la table du conseil des ministres
   
L'Elysée.
L'Elysée. (Photo Thomas Samson. AFP)
                                                         

Le gouvernement se penche aujourd'hui sur trois projets de loi portant notamment sur le patrimoine des élus et la fraude fiscale. Mais cette réaction à l'affaire Cahuzac reste contestée à droite comme à gauche.

Libération
Le Conseil des ministres déclenche mercredi ce qui ressemble à une opération «mains propres» des politiques, en arrêtant une panoplie de mesures d’assainissement de la vie publique sur laquelle François Hollande joue son autorité face à la fronde des parlementaires, socialistes en tête. La transparence et le contrôle du patrimoine des responsables politiques et la lutte contre la fraude et les paradis fiscaux forment le cœur du dispositif en préparation, trois semaines après le scandale qui a vu l’ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac avouer la détention d’un compte caché à l’étranger, faisant trembler sur ses bases la gauche au pouvoir, déjà en grande difficulté.
Trois projets de loi seront présentés au Conseil des ministres, deux sur la transparence et le contrôle du patrimoine des élus, l’autre sur la «lutte contre la fraude fiscale et la grande délinquance économique et financière», selon l’ordre du jour du Conseil publié mardi soir par l’Elysée.
Le 10 avril, François Hollande a mis son poids de chef d’Etat dans la balance en livrant lui-même les grandes lignes du plan de «lutte implacable contre les dérives de l’argent, la cupidité et la finance occulte». De l’issue de cette bataille dépend la crédibilité de la «République exemplaire» promise pendant sa campagne présidentielle par le candidat socialiste, et dont la baisse de 30% du traitement des ministres se voulait l’amorce dès l’inauguration du quinquennat.
Voulue par François Hollande, la publication du patrimoine de tous les membres du gouvernement a donné le 15 avril le top départ de cette opération «mains propres» qui ne dit pas son nom, fustigée par l’opposition UMP qui y voit une manœuvre de «diversion» pour cacher les responsabilités de l’exécutif dans le scandale Cahuzac.
La presse a fait ses choux gras des détails ainsi révélés (huit ministres «millionnaires» en euros, d’autres beaucoup moins argentés) et presque aussitôt tombés dans l’oubli, le débat se cristallisant sur l’obligation, notamment pour les parlementaires et grands élus locaux, de rendre public leurs biens. La plupart des élus y ont vu «une République du soupçon».

Transparence ou «démocratie paparazzi» ?

Le projet de loi instaure une «Haute autorité, totalement indépendante», chargée de contrôler les déclarations de patrimoine et d’intérêts avec de vastes pouvoirs d’investigation (possibilité d’auto-saisine, réquisition des services fiscaux...).
Comme la plupart de leurs collègues, 80% des députés socialistes sont très hostiles à une publicité totale, d’après un responsable du groupe. Critiquant «le voyeurisme» et «la démocratie paparazzi», le président PS de l’Assemblée nationale, Claude Bartolone, a pris la tête de la rébellion, en dépit de sondages trahissant une nette approbation de la transparence dans l’opinion. Sur ce point, le projet de loi se garde bien de trancher, renvoyant à un décret en Conseil d’Etat les conditions dans lesquelles seraient publiées les déclarations de patrimoine et d’intérêt, qui seraient déposées auprès de la Haute autorité. «Il faut être précautionneux sur la publicité», a affirmé mardi le porte-parole des députés PS Thierry Mandon, promettant des amendements au texte gouvernemental.
Pour prévenir tout conflit d’intérêts, le projet de loi ne devrait pas édicter d’interdiction de cumuler un mandat parlementaire avec certaines activités professionnelles, tout en prévoyant d’autres mesures. Le président du Sénat Jean-Pierre Bel a proposé de plafonner les revenus que les élus pourraient tirer de telles activités. Dans le viseur des socialistes, le président de l’UMP Jean-François Copé a annoncé lundi qu’il cessait d’exercer son métier d’avocat d’affaires, non pour des raisons déontologiques mais pour «se consacrer exclusivement» à son activité politique.
Deuxième volet, la lutte contre la fraude. En attendant la mise sur pied annoncée par François Hollande d’un parquet financier à compétence nationale, renvoyée à un autre projet de loi qui serait présenté le 7 mai au Conseil des ministres, le gouvernement va créer «un office central de lutte contre la fraude et la corruption», avec près d’une centaine d’agents dotés de pouvoirs renforcés (surveillance, infiltration, placement en garde à vue), indique-t-on de source gouvernementale.
Le fisc pourrait désormais déclencher des enquêtes sur la base d’informations «d’origine illicite» - tel le vol de fichiers à la banque HSBC, comme dans l’affaire Falciani. Enfin, la fraude fiscale en bande organisée ou impliquant de recourir à des comptes bancaires ou des sociétés relais à l’étranger sera plus durement réprimée: jusqu’à sept ans de prison. Mais la saisine de la justice continuera de dépendre du fisc.










ECONOMIE

 

USA. Un faux tweet d’Associated Press fait plonger Wall Street

 
    
 
Des pirates informatiques ont détourné, mardi, le compte Twitter de l’agence américaine Associated Press (AP), pour annoncer qu’une explosion avait eu lieu à la Maison blanche et que Barack Obama était blessé, ce qui a brièvement fait plonger Wall Street.
Quelques instants après ce message, envoyé vers 17 h GMT (19 h en France), un porte-parole d’AP a indiqué qu’il s’agissait d’un faux et Jay Carney, porte-parole de la Maison blanche, a assuré que le président se portait bien.
Dans les trois minutes qui ont suivi sa diffusion, tous les marchés financiers se sont effondrés et un trader a parlé d’un « véritable chaos ».
Le FBI enquête
Le piratage a été revendiqué sur Twitter par L’Armée syrienne électronique, une organisation favorable au président syrien Bachar al Assad qui s’était déjà attribué le détournement des comptes de la National Public Radio américaine, de la BBC, de CBS et de Reuters News.
Le FBI et la commission américaine des opérations boursières (Securities and Exchange Commission, SEC), ont ouvert des enquêtes.
136,5 milliards de pertes
Le faux tweet d’AP aurait entraîné environ 136,5 milliards de dollars de pertes sur le S&P500, qui s’est redressé par la suite.
Certains traders ont attribué ce plongeon et la reprise aux opérations automatisées.
Terrorisme informatique
Les services de renseignement américains ont annoncé le mois dernier que le piratage informatique avait supplanté le terrorisme dans la hiérarchie des menaces auxquelles les États-Unis sont confrontés. Dans ce contexte, Twitter et ses centaines de millions d’usagers font l’objet d’une attention de plus en plus soutenue.
Le faux tweet a été reçu par deux millions d’abonnés.
 
 
 
 
 
 
 
 
 

L'économie russe ralentit de plus en plus



La croissance ralentit fortement.
Les pressions s'accentuent en faveur d'une baisse des taux de la banque centrale.


L\'économie russe ralentit de plus en plus

« La baisse de la consommation, nous la voyons bien dans nos résultats de vente ! » Igor Komarov, le président d'Avtovaz, le principal constructeur automobile russe, dont Renault-Nissan a pris le contrôle, ne cache pas son inquiétude. « Depuis trois ans, les ventes n'ont cessé d'augmenter. En mars, pour la première fois, nous avons enregistré une baisse : - 7 %. Il y a une forte possibilité que cela se prolonge… », a-t-il confié aux « Echos » en marge du forum économique organisé à Moscou par la principale banque du pays, Sberbank. Un rendez-vous annuel où hommes d'affaires et investisseurs ont débattu des derniers chiffres de croissance : au premier trimestre, elle n'a été que de 1,1 % par rapport à la même période de l'an passé. Au premier trimestre 2012, elle avait été de 4,9 %, puis de seulement 2,2 % au quatrième trimestre. Le gouvernement a du coup nettement révisé ses prévisions pour 2013 : 2,4 %, contre les 3,6 % initialement espérés.

Inquiétudes sur l'inflation

« La tendance est claire. Pour relancer l'économie, et notamment les crédits automobiles, il faut que la banque centrale baisse ses taux », insiste Igor Komarov. Une voix parmi d'autres, chez les hommes d'affaires comme chez certains ministres exigeant un inversement de la stricte politique de la banque centrale. Depuis septembre, celle-ci a maintenu le principal taux à 8,25 % et n'envisage une diminution qu'en cas de ralentissement de l'inflation, aujourd'hui au plus haut depuis dix-huit mois (elle s'élève à 7,02 % sur les douze derniers mois.) Cette position très ferme, bridant la reprise, a irrité le chef du Kremlin, Vladimir Poutine, qui a demandé au gouvernement de préparer une réponse à la dégradation de la conjoncture, notamment à la baisse du cours du pétrole.
Alors que le ministre du Développement économique vient de prévenir d'un risque de récession au second semestre, le numéro deux du gouvernement, Igor Chouvalov, s'est montré rassurant. «  Il n'y a aucune récession. Il ne faut pas se précipiter pour débattre de mesures de relance budgétaires qui changeraient la situation de manière artificielle », a-t-il déclaré. Elvira Nabiullina, l'ex-conseillère présidentielle que le Kremlin a choisie pour diriger la banque centrale à partir de juin, s'est pareillement montrée intransigeante sur la poursuite de la stratégie de son prédécesseur : « Pour la croissance économique, il est très important de prolonger la politique de baisse de l'inflation », a-t-elle insisté devant le parterre d'hommes d'affaires.
« Il en va de la crédibilité de la banque centrale », prévient Jean-Michel Six, l'économiste en chef de Standard & Poor's, invité au forum. Comme d'autres intervenants, russes et étrangers, il est revenu sur « la nécessaire diversification de l'économie, seul moteur durable de la croissance ». Et sur les réformes pour améliorer le climat d'investissement. « Car la grande différence de la Russie par rapport aux autres BRICS, c'est la sortie de capitaux, phénomène devenu structurel, qui révèle un déficit de confiance et plombe la vraie croissance », a rappelé Jean-Michel Six.
Benjamin Quenelle
Correspondant à Moscou

 









JUSTICE ?
 
Le procès de l'opposant n°1 à Poutine, Alexeï Navalny, reprend à Kirov
 
 
Alexei Navalny à son arrivée le 17 avril 2013 au tribunal à Kirov (AFP/Archives, Andrey Smirnov)
KIROV — L'opposant numéro un à Vladimir Poutine, Alexeï Navalny, pour "détournement de fonds" a repris à Kirov, à 900 km de Moscou, après une première audience ajournée la semaine dernière, une affaire "fabriquée de toutes pièces" selon lui et de nombreux opposants en Russie.
L'opposant, en jeans et chemise, n'a pas fait de déclaration à son arrivée dans la salle, dans laquelle se trouvaient notamment son épouse et le leader du mouvement d'opposition Solidarnost, Ilia Iachine.
M. Navalny est accusé d'avoir organisé en 2009 le détournement de 400.000 euros au détriment d'une exploitation forestière, Kirovles.
Son procès, ouvert le 17 avril, avait été ajourné d'une semaine après une audience de 45 minutes. Le juge avait accédé partiellement à la demande de la défense qui souhaitait un mois de plus pour étudier le dossier.
Plus d'une centaine de journalistes mais aussi de partisans de l'avocat et blogueur anticorruption étaient alors venus à Kirov pour l'occasion. Mercredi, la même foule est attendue.
La mairie de la ville a autorisé l'organisation de deux rassemblements près du tribunal, l'un contre et l'autre en faveur de l'opposant, qui dénonce la tenue de ce procès.
"Cette affaire a été fabriquée de toutes pièces sur ordre de Poutine", affirme M. Navalny qui a déclaré "n'avoir aucun doute" sur le fait que le président russe "a donné des instructions" pour qu'il soit reconnu coupable.
Orateur efficace lors des manifestations anti-Poutine, pourfendeur de la corruption via des révélations retentissantes publiées sur l'internet, M. Navalny, 36 ans, est devenu l'un des meneurs de la contestation née en 2011 pour dénoncer les fraudes lors des législatives remportées par le parti de M. Poutine, Russie Unie.
La perspective d'une condamnation n'a en rien entamé son caractère offensif: il a affirmé que le régime russe allait s'écrouler dans "pas plus de deux ans", annoncé son ambition de devenir président et promis de mettre alors en prison M. Poutine et ses amis.
En attendant, M. Navalny va devoir affronter la justice dans de multiples affaires, ses démêlés judiciaires ne s'arrêtant pas, loin de là, à l'affaire Kirovles.
Au lendemain de la courte première audience du procès de Kirov, il a appris qu'une nouvelle enquête pour escroquerie était ouverte contre lui et son frère Oleg.
Tous deux sont accusés d'avoir causé un préjudice de quelque 95.000 euros à une entreprise à laquelle ils auraient facturé "à des prix surévalués" leurs services d'intermédiaire pour le transport de marchandises.
Là aussi, la peine maximale prévue est de 10 ans de camp.
"Toutes ces affaires sont cousues de fil blanc", a aussitôt commenté M. Navalny.
L'opposant est par ailleurs accusé d'avoir détourné 2,5 millions d'euros appartenant à un parti politique libéral. Il a été aussi inculpé d'escroquerie et blanchiment d'argent dans une autre affaire impliquant là aussi son frère.
En février, il a été accusé d'avoir usurpé son statut d'avocat en fournissant de fausses informations.
Les autorités cherchent à "intimider" M. Navalny pour le faire taire" et à "créer un climat de peur pour réduire au silence" les opposants, estime l'analyste politique Dmitri Orechkine.
De fait, l'opposition qui avait pu mobiliser des centaines de milliers de manifestants en 2012 semble en perte de vitesse, soumise à une pression sans précédent ces derniers mois.









 

La justice américaine détaille ses griefs contre Lance Armstrong

Le Monde.fr avec AFP
L'USPS, selon le DOJ, a dépensé quelque 40 millions de dollars en dépenses de sponsoring et alloué 17 millions de dollars à Armstrong. S'il est reconnu coupable, Armstrong pourrait devoir débourser jusqu'à 150 millions de dollars.
L'USPS, selon le DOJ, a dépensé quelque 40 millions de dollars en dépenses de sponsoring et alloué 17 millions de dollars à Armstrong. S'il est reconnu coupable, Armstrong pourrait devoir débourser jusqu'à 150 millions de dollars. | REUTERS/MIKE HUTCHINGS

Le département américain de la justice a formellement déposé plainte contre Lance Armstrong, soupçonné d'avoir trompé le gouvernement en utilisant de l'argent public via le sponsoring de son équipe par US Postal Services (USPS) pour financer notamment un programme de dopage.

Le gouvernement avait décidé en février de se joindre à la plainte pour fraude déposée contre Armstrong par son ex-coéquipier Floyd Landis sur la base de la loi américaine contre les fausses déclarations.
L'USPS, selon le DOJ, a dépensé quelque 40 millions de dollars en dépenses de sponsoring et alloué 17 millions de dollars à Armstrong. S'il est reconnu coupable, Armstrong pourrait devoir débourser jusqu'à 150 millions de dollars.
Lance Armstrong avait reconnu en janvier dernier s'être dopé lors de ses sept victoires dans le Tour de France après avoir été déchu de ses titres à la suite d'une enquête de l'Agence américaine antidopage (USADA).
Cela a incité le gouvernement américain à s'investir dans cette affaire de fraude, selon la plainte dont NBC News et le journal Austin American-Statesman de la ville d'Armstrong ont révélé des détails. "La sous-évaluation par les inculpés de la valeur du sponsoring destiné à l'US Postal (USPS) entre 1998 et 2004 a causé des dommages à l'Etat américain qui n'a pas reçu la contrevaleur des services pour lesquels il négociait", selon des attendus de la plainte cités par le journal texan.
La plainte fait également allusion au système élaboré afin de contourner la détection antidopage découvert par l'USADA et affirme que le directeur de l'équipe US Postal Johan Bruyneel a sciemment participé au programme de dopage en violation du contrat de sponsoring. "Les coureurs de l'US Postal, Armstrong compris, ont violé les accords de sponsoring, en utilisant régulièrement et systématiquement des substances proscrites et des pratiques pour augmenter leurs performances", indique encore la plainte, selon NBC. "Les inculpés se sont enrichis injustement grâce aux versements et autres bénéfices qu'ils ont reçus de l'USPS", estime le ministère de la justice.
Dans un communiqué, Elliot Peters, l'avocat d'Armstrong, a affirmé que la plainte du DOJ était "opportuniste et manquait de sincérité". "L'US Postal a tiré un énorme bénéfice du sponsoring de l'équipe cycliste. Ces propres enquêtes l'ont prouvé. L'USPS n'a jamais été victime de fraude", a encore dit Elliot Peters.









 
 
Boston: la santé de Djokhar Tsarnaev s'améliore, les enquêteurs progressent
 
 
Une photo du suspect de l'attentat de Boston, Djokhar Tsarnaev, dans un centre commercial de la ville (Getty Images/AFP, Mario Tama)
BOSTON (Etats-Unis) — La santé du suspect des attentats de Boston continuait à s'améliorer mardi, alors que l'enquête progresse et se concentre désormais sur le motif des attentats perpétrés par les deux frères Tsarnaev.
Les enquêteurs ont obtenu mardi la coopération de l'épouse de Tamerlan Tsarnaev, l'aîné des frères âgé de 26 ans décédé dans la nuit de jeudi à vendredi dans une fusillade avec la police. Katherine Russell, 24 ans, qui avait épousé Tamerlan en 2010 et s'était convertie à l'islam, est sortie de son silence, déclarant via ses avocats qu'elle "faisait son maximum pour aider" les enquêteurs.
Elle a aussi raconté son "choc complet" en apprenant que son mari et son beau-frère étaient impliqués dans l'attentat qui a fait trois morts et 264 blessés le 15 avril, selon un nouveau bilan revu à la hausse. Le couple avait une petite fille de trois ans.
La santé de Djokhar Tsarnaev, interpellé dans un état grave vendredi, a quant à elle continué à s'améliorer et son état était jugé mardi "satisfaisant", selon l'hôpital où il est traité.
Djokhar, 19 ans, souffre de blessures "par balles à la tête, au cou, aux jambes et à une main", selon les documents rendus publics lundi à l'occasion de sa mise en accusation pour "utilisation d'une arme de destruction massive", qui lui a été signifiée sur son lit d'hôpital. Il encourt la peine de mort.
Il avait reconnu dès dimanche son implication dans les attentats dont son frère était selon lui le cerveau, et qui étaient motivés par une vision radicale de l'islam, selon le New York Times. Et l'adolescent musulman d'origine tchétchène, citoyen américain depuis l'an dernier, a ajouté qu'ils n'avaient pas de lien avec des groupes terroristes étrangers et n'avait bénéficié d'aucun financement, selon ABC.
Tamerlan "voulait empêcher l'islam d'être attaqué", aurait-il confié aux enquêteurs. Les guerres américaines en Irak et en Afghanistan ont contribué à sa radicalisation, a-t-il aussi expliqué, selon le Boston Globe.
Djokhar "rarement" à la mosquée
"Loups solitaires" dont le mal-être identitaire avait trouvé un terreau dans l'islam radical, les deux frères avaient appris sur internet à fabriquer leurs bombes.
Musulmans vivant depuis 10 ans aux Etats-Unis, ils n'étaient pas extrêmement pratiquants. Tamerlan avait "commencé à participer de manière irrégulière à la prière du vendredi depuis un peu plus d'un an, et assistait de temps en temps à la prière du matin", selon la mosquée de la ville de Cambridge, près de Boston, où habitaient les deux frères.
Djokhar n'y venait que "rarement", selon l'Islamic society of Boston, et toujours avec son grand frère. Celui-ci s'était fait remarquer ces derniers mois en interrompant des prêches qui ne lui convenaient pas.
Le fait que le voyage de ce dernier en Russie en 2012 n'ait pas soulevé les soupçons, continuait mardi d'alimenter les critiques.
Les autorités avaient "repéré" Tamerlan Tsarnaev lors de son départ en Russie en janvier 2012, mais son retour en juillet, après s'être rendu au Daguestan et en Tchétchénie, était en revanche passé inaperçu, a reconnu mardi la secrétaire américaine à la Sécurité intérieure, Janet Napolitano.
Mme Napolitano a évoqué une erreur d'orthographe dans son nom, sans en préciser les causes ou conséquences.
L'année précédant son départ pour la Russie, Tamerlan Tsarnaev avait pourtant été interrogé par le FBI à la demande de Moscou, qui s'inquiétait de sa radicalisation, mais avait conclu qu'il ne représentait pas une menace.
Mardi, sa famille a enterré en privé Martin Richard, 8 ans, la plus jeune victime des attentats.
Les parents des frères Tsarnaev, qui vivent au Daguestan, ont de leur côté indiqué qu'ils avaient l'intention de venir aux Etats-Unis pour y enterrer leur aîné selon le rite musulman. Personne n'en a encore réclamé le corps.










EuroDisney jugé pour des recherches illégales sur des candidats à l'embauche
 
 
Un employé d'EuroDisney déguisé en Mickey (AFP/Archives, Mehdi Fedouach)
MEAUX — Euro Disney, l'exploitant de Disneyland Paris, et deux anciens gendarmes doivent être jugés mercredi devant le tribunal correctionnel de Meaux (Est de Paris) pour avoir recherché illégalement des informations sur des candidats à l'embauche.
L'affaire débute en 1997, lorsque des responsables du groupe signent un contrat occulte avec d'anciens gendarmes, reconvertis dans le renseignement, pour contrôler les antécédents judiciaires des candidats.
Les militaires à la retraite obtiennent leurs informations auprès d'anciens subordonnés en service à Rosny-Sous-Bois (à 15 km de Paris), où sont centralisés et peuvent être consultés l'ensemble des fichiers de police (Stic) et de gendarmerie (Judex).
Plusieurs milliers de noms sont testés, en toute illégalité, tant pour vérifier d'éventuelles infractions aux moeurs que des infractions financières, selon l'enquête.
La pratique s'achève en 2004, lorsque l'exploitant du célèbre parc de loisirs Marne-la-Vallée (Est de Paris) "prend conscience" de la pratique, y met fin "immédiatement" et alerte les autorités en portant plainte auprès du parquet de Meaux, a rappelé un porte-parole à l'AFP.
Euro Disney, qui est accusé d'avoir exploité les renseignements recueillis et comparaît pour leur "recel", affirme n'avoir recherché que "la sécurité des salariés et des visiteurs", qui sont plus de 10 millions à visiter le parc chaque année.
Aujourd'hui, le premier employeur du département de Seine-et-Marne assure respecter la législation pour ses recrutements, et se borner à demander aux candidats de produire un extrait de casier judiciaire pour certains métiers, quand la loi le permet.
En ce qui concerne les anciens gendarmes, poursuivis notamment pour complicité de "détournement de données informatiques nominatives" et de "corruption", l'arrangement avec Euro Disney était lucratif : selon l'enquête, ils auraient touché plus de 200.000 francs par an pour leurs services.
"Cette affaire est montée sur du sable", estime Gérard Chemla, l'avocat d'un des deux gendarmes. Ils "agissaient dans une zone grise" juridique, la loi n'offrant aucun autre moyen à une entreprise comme Euro Disney pour s'assurer qu'elle ne "recrutait pas des pédophiles ou des trafiquants de drogue", fait-il valoir.
Un troisième gendarme, en exercice à Rosny-Sous-Bois lors des faits, devait également être jugé, mais il est décédé en avril 2012. Selon son avocat, Sébastien Maloyer, ce n'était qu'une "petite main" qui "obéissait aveuglement au commandement".
Si les anciens gendarmes recevaient de l'argent pour les renseignements donnés à Euro Disney, ils n'en reversaient pas, selon lui, à leurs anciens subordonnés auxquels ils demandaient de vérifier les antécédents judiciaires des candidats -- dont les noms étaient fournis par Euro Disney.
Ils "entretenaient les relations avec leurs anciens subordonnés en leur offrant un simple repas au +mess+ (cantine, ndlr) militaire une ou deux fois par an", a ajouté l'avocat.
La justice s'est déjà penchée en 2010 sur des délits similaires commis au service technique de recherches judiciaires et de documentation (STRJD), dont sont issus les deux gendarmes qui doivent être jugés mercredi.
Le tribunal de Versailles a ainsi prononcé en mai 2010 des peines allant jusqu'à huit mois de prison ferme à l'encontre de seize personnes, pour des recherches illégales dans les fichiers de police et de gendarmerie, moyennant finance.
L'un des deux gendarmes impliqués dans l'affaire Euro Disney avait alors été condamné à huit mois de prison avec sursis et 4.000 euros d'amende.









Polémique autour du «mur des cons» du Syndicat de la magistrature

   
Atlantico met en ligne ce mercredi une vidéo tournée dans les locaux du Syndicat de la magistrature, qui laisse apparaître un «mur des cons».
Atlantico met en ligne ce mercredi une vidéo tournée dans les locaux du Syndicat de la magistrature, qui laisse apparaître un «mur des cons». (Capture d'écran de la vidéo diffusée par le site Atlantico)
                                                                                                          

Plusieurs photos de personnalités sont placardées sur ce mur, révélé par Atlantico via une caméra cachée. L'UMP dénonce un «pilori judiciaire», tandis que le syndicat plaide la blague «potache».

Libération
Des images filmées dans le local syndical du Syndicat de la magistrature (SM, classé à gauche) montrant plusieurs dizaines de photos de personnalités regroupées sous le titre «mur des cons» provoquaient mercredi indignation et condamnations.
Y figurent par exemple Brice Hortefeux, Michèle Alliot-Marie, Nadine Morano, le magistrat Philippe Courroye, le criminologue Alain Bauer, l’ancien ministre et ex-entraîneur du XV de France Bernard Laporte, Alain Minc, Jacques Attali...



Dénonçant cette «liste noire» judiciaire qui «peut faire craindre la mise en place d’une justice politique», Bruno Beschizza, secrétaire national de l’UMP chargé de l’emploi des forces de sécurité, dit avoir reçu «avec dégoût et effarement» ces images, diffusées sur le site Atlantico.
«Ce pilori judiciaire pourrait faire sourire s’il n’était pas organisé par des magistrats ayant prêté serment, qui mettent en examen, jugent et condamnent», écrit-il dans un communiqué, précisant que cette affaire avait été évoquée au bureau politique de l’UMP. La ministre de la Justice, Christiane Taubira, sera interrogée mercredi après-midi «par des parlementaires pour saisine du Conseil supérieur de la magistrature (CSM)», précise-t-il.
L’Institut pour la justice (IPJ), association classée à droite, s’est également déclaré «indigné» par ce «mur des cons», sur lequel «figurent de nombreuses pesonnalités politiques, mais aussi des criminologues reconnus, des hauts magistrats, d’anciens gardes des Sceaux, des syndicalistes policiers et des dirigeants associatifs», dont son propre secrétaire général.
L’IPJ, qui demande «la dissolution» du SM, «n’a pas de mots pour qualifier l’indécence morale de la présence» sur ce mur de Jean-Pierre Escarfil, «père de Pascale, violée et assassinée par Guy Georges», ajoute l’association.
Sur Twitter, Christophe Régnard, président de l’Union syndicale des magistrats (USM), syndicat majoritaire dans la profession, a dit sa «surprise attristée d’être sur le mur des cons du SM». «On est toujours le con de quelqu’un, dit la maxime», philosophe-t-il, tout en ajoutant : «La magistrature n’a pas besoin de ça.»
«Ce sont des images prises à notre insu dans un lieu privé, notre local syndical, qui n’est pas accessible au public», a souligné la présidente du SM, Françoise Martres, interrogée par l’AFP, en qualifiant ce mur de «défouloir» et d’action de «potache».
«Ce mur a été fait à une ancienne époque, sous l’ère Sarkozy, où les magistrats étaient attaqués de toutes parts», a-t-elle ajouté, en déplorant que ces images aient été filmées «par des journalistes qui n’ont pas respecté leur parole».









SOCIAL

 

Les inégalités se creusent entre les retraités

 

Le niveau de vie des seniors est proche de celui des actifs.
Les pensions des jeunes retraités progressent plus vite.
Les revenus du patrimoine accentuent les écarts.


Les inégalités se creusent entre les retraités

En France, les 16 millions de retraités sont-ils mieux lotis que les actifs ? Une étude publiée ce matin par l'Insee bouscule de nombreuses idées reçues à l'heure où se profile une nouvelle réforme des retraites. Elle démontre que le niveau de vie moyen des plus de 65 ans a augmenté « au même rythme » que celui des personnes d'âge actif entre 1996 et 2009. A 1.877 euros par mois en moyenne, il se situe aujourd'hui « à un niveau proche ».
Autre élément de comparaison, les seniors ont moins souvent de très faibles revenus que les 18-64 ans, le minimum vieillesse cumulé aux aides au logement leur assurant un certain plancher de revenus. C'est notamment ce qui explique que leur taux de pauvreté soit sensiblement inférieur à celui des actifs (10,4 %, contre 12,8 %). Les retraités sont, en revanche, davantage présents dans les classes moyennes.
Au-delà, l'étude met surtout en lumière l'extrême diversité des situations personnelles au sein même des retraités. C'est aujourd'hui un sujet majeur puisque le gouvernement envisage de mettre à contribution une partie des seniors pour rétablir l'équilibre financier du système des retraites et pour financer la dépendance. Au cours des quinze dernières années, le niveau de vie des « jeunes » seniors a progressé bien plus vite que celui de leurs aînés, constate l'Insee. Résultat des courses, le niveau de vie moyen des plus de 75 ans est aujourd'hui inférieur de 11 % à celui des 65-74 ans, alors qu'il était quasi comparable il y a une quinzaine d'années.

« Les personnes seules ont un niveau de vie plus faible »

Plusieurs raisons expliquent cette tendance. D'abord, les nouveaux retraités, « et particulièrement les femmes, bénéficient de carrières salariales de plus en plus complètes et arrivent à la retraite avec des niveaux de pension, et donc de niveau de vie, de plus en plus élevés », expliquent les auteurs de l'étude. La généralisation progressive de régimes complémentaires obligatoires, la mise en place de droits familiaux et des minima de pensions a également joué. Dans le même temps, la progression des pensions des plus âgés est limitée par une revalorisation indexée sur l'évolution des prix (et non plus des salaires) ainsi que par le vieillissement démographique, avec des personnes veuves plus nombreuses. « Or les personnes seules ont un niveau de vie plus faible, car elles ne bénéficient pas des économies d'échelle procurées par la vie en couple et leurs pensions de retraite sont en général plus faibles en raison de la proportion élevée de femmes, notamment très âgées, qui ont moins cotisé pour leur retraite durant la vie active », indique l'étude. En conséquence, le taux de pauvreté des plus de 75 ans a sensiblement augmenté en quinze ans (notamment chez les femmes isolées) pour s'élever à 13 %, contre 7,7 % chez les « jeunes retraités ».
Au-delà des différences liées à l'âge, le dynamisme des revenus du patrimoine a contribué à creuser les inégalités : « Les inégalités se sont accrues par le haut chez les jeunes seniors comme chez leurs aînés, avec la hausse des revenus du patrimoine », explique l'Insee. Le patrimoine comptait, en 2009, pour près de la moitié du niveau de vie des 10 % les plus aisés des retraités, contre un quart chez les 65-74 ans et un tiers pour les 75 ans et plus en 1996.
Frédéric Schaeffer











"Mise à mort" des hauts-fourneaux de Florange

Le Monde.fr avec AFP 
Certains syndicalistes veulent célébrer l'arrêt définitif des hauts fourneaux par la pose d'une stèle en mémoire des "promesses non tenues" de François Hollande.
Certains syndicalistes veulent célébrer l'arrêt définitif des hauts fourneaux par la pose d'une stèle en mémoire des "promesses non tenues" de François Hollande. | AFP/JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN

Après vingt mois de lutte sociale et de polémiques, la Lorraine tourne mercredi 24 avril une page de son histoire industrielle avec la mise à l'arrêt définitive des hauts fourneaux de Florange, une étape symbolique que certains syndicalistes veulent célébrer par la pose d'une stèle en mémoire des "promesses non tenues" de François Hollande. "Pendant [ce temps], derrière nous, ils seront en train de porter le dernier coup dans la mise à mort de notre outil de travail", a résumé mardi Walter Broccoli, représentant FO ArcelorMittal à Florange.

Le gaz alimentant les quatre tours de chauffe encore en état de marche dans les deux cathédrales d'acier du site d'ArcelorMittal, le P3 et le P6, sera coupé entre mercredi et jeudi, au cours d'une procédure qui durera 48 heures. "Ça veut dire qu'on ne pourra plus redémarrer les hauts fourneaux, à moins d'investir dans de nouvelles installations", analyse François Lopera, de la CGT.
La procédure complète de mise sous cocon de l'usine à chaud, qui devrait être achevée d'ici à la fin de juin, comprend l'arrêt et la consignation de toutes les installations de la "phase liquide" de Florange, ainsi que la mise en sécurité du site. Cette fermeture d'une partie de l'usine, qui conserve ses activités dites "à froid" (packaging et automobile), était prévue dans l'accord conclu à la fin de novembre entre le gouvernement et le numéro un mondial de l'acier, qui la jugeait inéluctable en raison du contexte économique.
Le texte assurait également qu'il n'y aurait aucun licenciement sec pour les 629 salariés concernés (sur les quelque 2 500 du site), 206 d'entre eux ayant atteint l'âge de la retraite depuis la signature de l'accord, alors que la promesse de reclassement des 423 salariés encore en activité sera l'objet des prochaines négociations sociales.

ENGAGEMENT DE FRANÇOIS HOLLANDE
L'accord prévoyait par ailleurs l'engagement d'ArcelorMittal d'investir 180 millions d'euros en cinq ans dans la filière à froid. "Ces engagements seront tenus et j'en serai, avec le gouvernement, le garant", a assuré François Hollande en décembre. Mais pour les syndicats, qui reprochent au gouvernement d'avoir capitulé face à la stratégie industrielle à court terme de Mittal, cet accord est un échec. C'est ce qui a valu au premier ministre Jean-Marc Ayrault d'être qualifié de "traître" par Edouard Martin, militant CFDT devenu le chef de file médiatique du combat des "Florange".
Après l'abandon du projet Ulcos visant à réduire les émissions de CO2 dans le processus de fabrication de l'acier et dans lequel les salariés de Florange voyaient le dernier espoir de sauver les hauts-fourneaux, ArcelorMittal a assuré qu'il poursuivrait ses programmes de recherche en France, autour d'un nouveau projet baptisé Lis. Lundi, le groupe a annoncé 32 millions d'euros supplémentaires d'investissements dans ce programme par le biais d'un partenariat public-privé, mais les possibles applications industrielles ne seront pas connues avant six ans, durée de la mise sous cocon des hauts-fourneaux.
En 2009, une stèle en mémoire des promesses non tenues de Nicolas Sarkozy avait été érigée après la fermeture de l'aciérie voisine de Gandrange.









 

Finalement, PSA pourrait fermer Aulnay dès 2013


 © reuters - 2013

Alors que le chômage est au plus haut et qu'on s'attend à un nouveau record de demandeurs d'emplois demain, les mauvaises nouvelles continuent.
Ce matin, on avait cru comprendre que le groupe PSA qui cherche à faire des économies allait avancer la date de la fermeture du site d'Aulnay-sous-Bois en Seine-Saint-Denis à 2013 sans attendre 2014. Mais aux dernières nouvelles, ce ne sera peut-être pas le cas.
La grève qui paralyse le site depuis plus de 3 mois "pourrait nous obliger" à le fermer dès cette année, indique le directeur financier du constructeur automobile français, Jean-Baptiste de Chatillon.
Le fait qu'un petit nombre de personnes continue à perturber notre usine pourrait nous obliger à fermer
 
La direction assure qu'elle est "complètement organisée pour produire la C3 à Poissy (Yvelines), donc nous avons cette possibilité. Ce n'est pas tant que nous voulions fermer en avance, mais nous pourrions y être contraints par un petit nombre de personnes qui continuent de perturber notre usine".
 

"Du chantage !"

Le numéro un automobile français a mis en place un vaste plan de restructuration, qui concerne plus de 11200 personnes en France, dont 3000 rien que sur le site d'Aulnay. "C'est le chantage habituel des patrons", a réagi Philippe Julien, secrétaire général de la CGT du site, qui est aussi l'un des leaders de la grève qui paralyse l'usine depuis plus de trois mois. La perte de production a été évaluée à plus de 14.000 voitures par la direction.
Maintenant ils vont coller ça sur le dos des grévistes. Ils se servent de ce prétexte parce qu'ils sont en échec complet devant la détermination des grévistes
Par France Inter avec agences

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

La loi sur l'amnistie sociale rejetée en commission

Tous les articles de la proposition de loi ont été rejetés l'un après l'autre par la commission des Lois. Le débat aura tout de même lieu, plus tard, le 16 mai, à l'Assemblée - mais son issue ne fait plus guère de doute après l'hostilité affichée par le gouvernement.

L'amnistie sociale morte-née ? © Radio France - Christophe Abramowitz

"Mieux valait un geste fort d'apaisement en direction de celles et ceux qui subissent la violence sociale que pas de geste. Mais j'avais bien conscience de la difficulté de l'exercice", reconnaît, lucide, Marc Dolez, député Front de gauche du Nord.
Les députés n'étaient pas très nombreux à manifester leur soutien à la proposition de loi sénatoriale sur l'amnistie sociale. La commission des Lois de l'Assemblée nationale a rejeté ce mercredi, un à un, les articles de loi. Ainsi que les amendements - et notamment ceux qui précisaient le texte, évitant l'amnistie aux syndicalistes poursuivis pour vol, escroquerie ou abus de biens sociaux. Rejetés également, les amendements qui élargissaient l'amnistie aux faucheurs volontaires.
Le débat aura tout de même lieu dans l'Hémicycle le 16 mais, lors d'une journée dite de "niche parlementaire". Mais, face à l'hosilité affichée de Bruno Le Roux, le chef de file des députés PS, et du gouvernement, par la voix du ministre des Relations avec le Parlement, Alain Vidalies, son issue ne fait plus guère de doute.

Une partie de la gauche fulmine, la droite se réjouit

Le Parti de gauche dénonce un "coup de poignard", le parti communiste une "trahison insupportable". Et Olivier Dartigolles, porte-parole du PCF, d'expliquer : "Cette amnistie sociale est inscrite dans les valeurs de gauche. Elle a été votée après chaque élection présidentielle. Pour la première fois, Nicolas Sarkozy s'y était refusé. Hier, la gauche s'est retrouvée pour faire avancer l'égalité en votant le mariage pour tous. Dès le lendemain, Monsieur Vidalies propose le divorce".
De l'autre côté du champ politique, l'UMP plastronne. "Nous avons eu gain de cause", se réjouit Michèle Tabarot, secrétaire générale du mouvement. Qui rappelle que l'UMP "avait dénoncé un texte dangereux qui allait créer un sentiment d'impunité inacceptable, fragiliser le dialogue social en donnant une prime aux casseurs, et rendre plus difficile le travail des forces de l'ordre".








SOCIETE

 

Mariage pour tous. Incidents à Paris après la manifestation des opposants

 
    
 
Des incidents violents ont éclaté mardi soir à Paris, après la manifestation des opposants au mariage homosexuel.
À Paris, 12 personnes ont été interpellées. À Lyon également, « il a été procédé à 44 interpellations », indique un communiqué de l’Intérieur.
Vers 1 h 15 du matin, ce mercredi, l’esplanade des Invalides, où se sont déroulées les violences, avait retrouvé son calme, les manifestants ayant été évacués par les CRS et gendarmes mobiles.
Vers 21 h 50, les organisateurs avaient appelé la foule de quelque 3 500 personnes, selon un décompte de la police, à « quitter calmement les lieux », sur fond de « Ce n’est qu’un au revoir » diffusé par la sono.
Projectiles contre gaz lacrymogènes
Vers 22 h 45, des centaines de personnes étaient encore sur place.
Nombre de manifestants, environ 500 selon une source policière, certains masqués ou encagoulés, ont provoqué les CRS et gendarmes mobiles. Ces derniers étaient retranchés derrière des grilles fixées à des camions anti-émeutes, interdisant l’accès à la rue de l’Université et au quai d’Orsay, tout près de l’Assemblée nationale.
Pétards, bouteilles, pavés et autres projectiles ont été lancés en grand nombre sur les forces de l’ordre qui ont répliqué par de longs jets de gaz lacrymogène pour éloigner les excités. Vers 23 h 30, les échauffourées s’étaient déplacées sur le quai d’Orsay.
Un commissaire de police a été blessé par un pavé à la tête et emmené à l’hôpital.
Journalistes pris à partie
Peu après 23 h 30, un policier a hurlé dans son mégaphone : « Obéissance à la loi, dispersez-vous ! »
Les CRS et gendarmes mobiles ont ensuite chargé à plusieurs reprises, occasionnant d’importants mouvements dans la foule qui scandait « Hollande démission » ou « Nous sommes le peuple ».
Les journalistes, traités tour à tour de « collabos », « salauds » et « pourris », ont également été pris à partie par des manifestants agressifs, verbalement et physiquement.
Des incidents similaires avaient déjà émaillé la fin de chacune des manifestations anti-mariage homo la semaine dernière à Paris.


ANONYMOUS CONTRE LE MARIAGE POUR TOUS ?????



Mariage pour tous : "Le combat a été dur"

 

 











DIVERS
 
Chine: 21 morts dont des policiers dans des violences au Xinjiang
 
 

Un chinois musulman passe devant des militaires chinois à Urumqi dans la région du Xinjiang, le 3 juillet 2010 (AFP/Archives, Peter Parks)
PEKIN — Au moins 21 personnes, parmi lesquelles des policiers, ont trouvé la mort dans des violences mardi dans la région chinoise troublée du Xinjiang, ont annoncé mercredi les autorités.
"En tout 21 personnes ont trouvé la mort. D'abord 15 ont été tuées, parmi lesquelles des policiers et des agents municipaux, puis, durant les affrontements, six agresseurs ont été tués par balle", a déclaré à l'AFP M. Cao, un responsable du district de Barchuk, dans cette région à majorité musulmane aux confins occidentaux de la Chine.
Le site internet de presse Tianshan, contrôlé par les autorités du Xinjiang, a assuré que les violences avaient émané d'un groupe préparant des "actes terroristes".
Le Xinjiang est régulièrement secoué par des troubles en raison des fortes tensions entre Han (ethnie majoritaire en Chine) et Ouïghours (musulmans turcophones).
La police a procédé à huit arrestations, a précisé M. Cao.
Nombre des Ouïghours dénoncent la répression culturelle et religieuse à leur encontre ainsi que l'immigration massive de Han qui mènent le développement économique de cette région encore pauvre mais riche en ressources naturelles.

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