HUMOUR......ENCORE QUE......
"Plus Barjot que Frigide"
Mariage pour tous. Karl Zéro met en garde sa belle-sœur Frigide Barjot
Karl Zéro estime que sa belle-sœur Frigide Barjot, égérie de la Manif pour tous, a franchi la ligne jaune en côtoyant les extrémistes de Civitas.
Photo : Daniel Fouray/Ouest-France
Karl Zéro est le beau-frère de Frigide Barjot, l’égérie la Manif pour tous. Exaspéré par l’ultra-médiatisation de sa belle-sœur et son jusqu’au-boutisme, l’animateur télé se fend d’une lettre où il lui demande plus de retenue dans un combat qu’elle mène aux côtés d’extrémistes comme Civitas.
« Serais-tu grisée à ce point par la médiatisation ? Au point de ne plus vouloir redescendre de ton glorieux destrier ? », écrit Karl Zéro à sa belle-sœur Frigide Barjot.
Dans sa missive, publiée sur le Huff Post, l’animateur télé rappelle combien il fut heureux de la conversion de sa belle-sœur, « touchée par la grâce à l’occasion de l’élection de Benoît XVI ».
Il rappelle que les « Benoithon », organisés par Frigide Barjot, étaient pour lui des événements « curieux mais cocasses », mais surtout qu’ils s’inscrivaient dans la lignée de Jalons, où Karl Zéro officiait avec Basile de Koch, son frère et mari de Frigide Barjot.
Mégaphone
Sauf que, selon Karl Zéro, le second degré a depuis disparu. En particulier depuis que sa belle-sœur est devenue « l’égérie de la Manif pour Tous. Là encore, je me suis rassuré, pensant qu’il s’agissait d’une posture, et que comme tu avais rêvé d’être une artiste, ce mouvement serait pour toi une rampe de lancement », écrit-il, ajoutant toutefois que sa belle-sœur « tombait à point nommé pour être le mégaphone d’une Eglise Catholique aphone depuis belle lurette […] », pour requinquer « des millions de cathos déboussolés qui se sont échappés de la Vie est un Long Fleuve Tranquille pour envahir les rues »
« Hollande veut du sang, il en aura »
Mais c’était encore quand « son collectif avait pris soin de se démarquer clairement de Civitas ».
Et Karl Zéro de s’expliquer : « Et puis, il y a eu vendredi dernier. Là, tu étais devant le Sénat, Civitas était curieusement dans le coin, et j’ai compris que tu étais en train de riper total. Tu basculais dans une tout autre histoire, que tu ne maîtrises pas… Quand je t’ai entendue, toi Virginie, ma belle-sœur - encore catholique j’espère - tempêter : « Hollande veut du sang, il en aura ! »
Arrête ce jeu
Et de conclure par un vibrant appel à sa belle-sœur : « Stop, Frigide ! Fais Rewind d’urgence. Hollande ne veut pas de sang. Je pressens même qu’il l’a en horreur. Et on n’est pas en dictature, mais si tu continues sur ce registre, là, on y va tout droit… Arrête ce jeu, sinon tu sais qui on aura comme Présidente en 2017 ? »
Dans sa lettre ouverte, qui est en fait un long statut Facebook, Alexandre Dousson, ancien responsable de la communication de plusieurs boîtes de nuit, accuse Frigide Barjot d'être devenue "un danger public" :
"Il a mon numéro de téléphone, mon mail. Il aurait pu éviter de passer par les médias. D'autant que je l'ai appelé. Je ne comprends pas ce qui lui arrive. Karl, il faut que tu fasses attention à toi. On est une famille. Il ne faut pas diviser", estime la chef de file des anti-mariage pour tous.
Pour la porte-parole de la Manif pour tous, Frigide Barjot, la lettre de son beau-frère serait le fruit d'une "action médiatique". "Karl est un ami de Pierre Berger, de membres du gouvernement, de gens qui ne veulent pas entendre les Français", lance-t-elle.
Karl Zéro l'appelait notamment à arrêter "arrêter les frais", affirmant se souvenir de l'engagement de la femme de son frère, qui fut tout d'abord "du second degré bon enfant...".
Frigide Barjot se défend de soutenir des organisations radicales comme Civitas. Surtout, elle réfute avoir appelé au "sang". "Karl, ouvre les yeux, il n'y a pas d'extrémistes chez nous. Je n'en suis pas. On les a toujours dénoncés. J'ai dénoncé Civitas et le Printemps Français et on les a mis hors-jeu", lance-t-elle sur les ondes d'Europe 1.
"Tu as ouvert la boîte de Pandore de l'homophobie"
Mais avant ce très médiatique courrier de Karl Zéro à sa belle-sœur, une autre lettre ouverte à Frigide Barjot a été au cœur des attentions durant le week-end. Celle-ci est signée par Alexandre Dousson, qui se dit homosexuel et qui affirme bien connaître Frigide Barjot. "J'ai de beaux souvenirs avec toi, tu connais ma famille, j'ai brunché chez toi, je t'ai donné le bras sur le tapis rouge du festival de Deauville (...)", raconte-t-il.Dans sa lettre ouverte, qui est en fait un long statut Facebook, Alexandre Dousson, ancien responsable de la communication de plusieurs boîtes de nuit, accuse Frigide Barjot d'être devenue "un danger public" :
"Avec ton appel au sang, hier soir je me suis retrouvé à raccompagner les clients jusqu'aux taxis et à les conseiller de faire attention. Tu as ouvert la boîte de Pandore de l'homophobie et je ne te le pardonnerai jamais"."Je souhaite que le tombeau de merde que tu as soulevé finisse par te retomber dessus et masquer l'odeur putride de tes propos", ajoute le message. Avec plus de 15.000 "likes", ce statut partagé quelque 7.000 fois se conclut par une rupture, celle du lien d'amitié qui liait les deux individus – en tout cas sur les réseaux sociaux : "Je remercie Facebook d'avoir inventé la fonction 'supprimer un contact', ce sera le dernier plaisir que je m'octroie avec toi".
Frigide Barjot a répondu, lundi 15 avril sur Europe 1, à la lettre adressée par son beau-frère, Karl Zéro, intitulée : "Stop, Frigide ! Fais Rewind d'urgence".
"Il a mon numéro de téléphone, mon mail. Il aurait pu éviter de passer par les médias. D'autant que je l'ai appelé. Je ne comprends pas ce qui lui arrive. Karl, il faut que tu fasses attention à toi. On est une famille. Il ne faut pas diviser", estime la chef de file des anti-mariage pour tous.
Pour la porte-parole de la Manif pour tous, Frigide Barjot, la lettre de son beau-frère serait le fruit d'une "action médiatique". "Karl est un ami de Pierre Berger, de membres du gouvernement, de gens qui ne veulent pas entendre les Français", lance-t-elle.
Karl Zéro l'appelait notamment à arrêter "arrêter les frais", affirmant se souvenir de l'engagement de la femme de son frère, qui fut tout d'abord "du second degré bon enfant...".
Frigide Barjot se défend de soutenir des organisations radicales comme Civitas. Surtout, elle réfute avoir appelé au "sang". "Karl, ouvre les yeux, il n'y a pas d'extrémistes chez nous. Je n'en suis pas. On les a toujours dénoncés. J'ai dénoncé Civitas et le Printemps Français et on les a mis hors-jeu", lance-t-elle sur les ondes d'Europe 1.
POLITIQUE
Moralisation publique: jour J pour la publication du patrimoine des ministres
Jean-Marc Ayrault et François Hollande au milieu des ministres le 4 juilllet 2012 à l'Elysée à Paris (AFP/Archives, Bertrand Guay)
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PARIS — Jour J pour la transparence, selon les uns, ou le voyeurisme, selon les autres: le patrimoine de tous les ministres est rendu public lundi, conséquence de l'affaire Cahuzac, et première étape de la moralisation voulue par François Hollande.
Pour ce qui constitue une première, les patrimoines des 37 membres du gouvernement devraient être publiés dans l'après-midi sur le site "www.gouvernement.fr". Ce site propose déjà les déclarations d'intérêts établies par les ministres lors de leur prise de fonction.
En hâtant la publication de ces patrimoines, l'exécutif, toujours ébranlé par les suites de l'affaire Cahuzac, espère bien tourner cette page douloureuse et reprendre la main. D'autant plus que l'opinion est favorable à cette mesure.
Plus de six Français sur dix estiment nécessaire la publication du patrimoine des politiques, même si sept sur dix seraient indifférents s'ils apprenaient qu'un ministre ou un député était très riche, selon un sondage IFOP dans le Journal du Dimanche.
Mais le gouvernement risque aussi de froisser certains ministres qui craignent un grand déballage.
"Lorsqu'une mesure de transparence est prise, il y a toujours une hésitation légitime à avoir, car ce sont des éléments privés rendus publics", admet-on à Matignon. Mais, ajoute-t-on de même source, "dans toute une série de pays, cette transparence existe et est entrée dans les moeurs".
Publier les patrimoines n'aurait pas suffi pour découvrir le compte caché de Jérôme Cahuzac, mais cela "permet de renforcer les contrôles et de procéder à d'éventuels recoupements", explique l'entourage du Premier ministre.
Avant même cette publication, , certains membres du gouvernement, ont pris les devants, à l'instar d'Arnaud Montebourg (Redressement productif) ou Marie-Arlette Carlotti (Lutte contre l'exclusion), ou des deux ministres écologistes Cécile Duflot (Logement) et Pascal Canfin (Développement).
La publication du patrimoine des ministres préfigure aussi ce qui attend les parlementaires et présidents de collectivités territoriales. Le projet de loi de moralisation de la vie publique, présenté le 24 avril en Conseil des ministres, devrait en effet leur imposer une même transparence, en dépit des réserves exprimées jusque dans la majorité.
La critique la plus remarquée est venue du président PS de l'Assemblée, Claude Bartolone. Comme il l'a expliqué jeudi à M. Ayrault, l'élu de Seine-Saint-Denis fait valoir que "déclarer, contrôler, sanctionner, c'est de la transparence" alors que "rendre public, c'est du voyeurisme".
Le point de vue de M. Bartolone est partagé à droite, notamment par l'ex-ministre UMP Luc Chatel qui redoute que le chef de l'Etat jette "l'opprobre" sur la classe politique pour masquer le fait qu'il y avait un "voyou" au PS. Le président de l'UMP, Jean-François Copé, n'est pas enthousiaste lui non plus.
Ses rivaux François Fillon et Laurent Wauquiez ont de leur côté devancé la loi et dévoilé leur patrimoine. "Même si je ne suis pas enthousiaste à cette idée, la transparence sur le patrimoine des hommes politiques étant pratiquée dans 24 pays sur 27 (dans l'UE, ndlr), il faudra bien y passer", a commenté dimanche M. Fillon.
Les Croates élisent sans enthousiasme leurs députés européens
Le Monde.fr
Les Croates ont participé dimanche à leurs premières élections européennes, prélude à l'adhésion de leur pays à l'Union, le 1er juillet. Selon les résultats officiels portant sur 99 % de voix dépouillées, une coalition formée autour des conservateurs de la Communauté démocratique croate (HDZ, opposition) a obtenu six sièges, une autre constituée autour du Parti social démocrate (SDP, au pouvoir) en a obtenu cinq, et un siège a été remporté par une petite formation d'opposition. Ces 12 députés s'ajouteront aux 754 que compte le Parlement européen.
Lire le dossier (en édition abonnés) : La Croatie, futur 28e Etat de l'UE
Les dirigeants de l'ancienne petite république yougoslave, indépendante depuis 1991, avaient déclaré le moment "historique" et exhorté la population à venir voter en nombre. Le taux de participation enregistré à la fin du vote a tout juste atteint 20,79 %, un résultat largement inférieur à la moyenne de 43 % enregistrée dans les 27 pays membres de l'UE lors du scrutin européen de 2009.
Dix ans après le début du processus d'intégration à l'UE, les Croates semblent lassés par les négociations d'adhésion et les réformes parfois douloureuses imposées au pays, comme la privatisation et la restructuration des chantiers navals qui devraient générer de nombreux licenciements.
22 % DE CHÔMAGE
Darko Stefanec, un fonctionnaire âgé de 45 ans, a dit avoir voté blanc en refusant de cocher sur la liste. "C'était ma manière de dire que je ne soutiens pas l'entrée de la Croatie dans l'UE", a-t-il expliqué. "Tant de jeunes ont sacrifié leurs vies pour quitter une fédération et maintenant les politiciens nous poussent à rejoindre une autre", s'est indignée Branimira Horvatovic, 67 ans, en faisant référence à l'indépendance arrachée par la Croatie après une guerre (1991-95) qui a fait 20 000 morts
Dragutin Lesaric, un retraité âgé de 71, a voté mais sans enthousiasme. "L'entrée dans l'UE ne va pas nous apporter quelque chose de spectaculaire, mais il faut aller de l'avant", a-t-il dit. L'économie croate est en récession quasi permanente depuis 2009. En 2012, le PIB a reculé de 2 % sur un an et le chômage touche 22 % de la population. Le gouvernement, conscient que le pays sera l'un des plus pauvres du bloc des 27 – avec un PIB par habitant correspondant à environ 60 % de la moyenne européenne –, espère que l'aide financière de l'UE estimée à plus de 13 milliards d'euros d'ici 2020, contribuera au redressement de l'économie locale.
Les douze députés élus dimanche, qui vont représenter ce petit pays de 4,2 millions d'habitants, vont siéger seulement un an, car le Parlement européen sera renouvelé en 2014. Après la Slovénie qui a intégré l'UE en 2004, la Croatie est la deuxième des six ex-républiques yougoslaves à intégrer le bloc européen. Les quatre autres sont à divers stades de leur processus d'adhésion.
Maduro remporte de justesse la présidentielle au Venezuela
Nicolas Maduro à la sortie du bureau de vote, son petit-fils dans les bras, le 14 avril à Caracas. (Photo Juan Barreto. AFP)
Le dauphin de Chávez recueille 50,66% des suffrages face à Henrique Capriles. Ce dernier refuse de reconnaître ce résultat tant qu'un recomptage complet n'a pas été effectué.
Libération
Le président par intérim du Venezuela, Nicolas Maduro, a été déclaré dimanche vainqueur de l’élection pour succéder à Hugo Chávez, avec 50,66% des voix, qualifiant devant sa victoire de «juste, légale et constitutionnelle» mais acceptant un recomptage des votes pour lever tous doutes sur le résultat du scrutin.
Son adversaire Henrique Capreiles a d'ores et déjà fait savoir qu'il refusait de reconnaître ce résultat. «Nous n’allons pas reconnaître un résultat avant que chaque bulletin des Vénézuéliens ne soit recompté, un par un», a déclaré Capriles lors d’une conférence de presse.
«Le perdant aujourd’hui c’est vous, et je vous le dis fermement», a lancé le candidat de l’opposition au vainqueur déclaré, brandissant un document recensant 3 200 incidents relevés dimanche «au cours du processus électoral». «Cette lutte n’est pas terminée», a ajouté Capriles, «nous allons insister pour que la vérité soit connue».
Nicolas Maduro, 50 ans, dauphin désigné par l’ancien dirigeant charismatique avant sa mort, a remporté l’élection face au candidat de l’opposition Henrique Capriles, 40 ans, qui a obtenu 49,07% des suffrages, a déclaré la présidente du Conseil national électoral (CNE), Tibisay Lucena, en affirmant que la tendance était «irréversible».
D’après les résultats dévoilés par le CNE, portant sur plus de 99% des voix, Nicolas Maduro a réuni 7 505 338 suffrages, contre 7.270.403 à son opposant, alors que 78,71% des 19 millions d’électeurs vénézuéliens se sont rendus aux urnes.
«Ce sont les résultats irréversibles décidés par le peuple dans ce processus électoral», a ajouté Mme Lucena, qui a demandé aux Vénézuéliens de «rentrer tranquillement dans leur foyers».
Peu après, l’unique représentant de l’opposition membre du CNE avait demandé un recomptage des voix, en raison de l’étroitesse de la victoire. «Ce résultat tellement serré me fait demander au Conseil national électoral une nécessaire audition citoyenne (...) Maintenant, je demande que soient ouvertes 100% des urnes, le pays en a besoin», a déclaré Vicente Diaz.
«Nous vivons une situation (politique) hautement polarisée et sans remettre en doute les résultats diffusés aujourd’hui, je demande que 100% des urnes soient ouvertes», afin de recompter les voix, a-t-il ajouté. «Je sollicite officiellement auprès du CNE la réalisation d’une audition (...) afin qu’il n’y ait aucun doute sur les résultats électoraux», a répondu Nicolas Maduro, dans son discours devant le palais présidentiel. «Qu’on ouvre 100% des urnes, nous n’avons pas peur, que les urnes parlent et disent la vérité», a-t-il poursuivi.
L’investiture du nouveau président est prévue vendredi. Nicolas Maduro succèdera ainsi au pouvoir à Hugo Chávez, décédé le 5 mars des suites d’un cancer après 14 ans à la tête de ce riche Etat pétrolier.
Son adversaire Henrique Capreiles a d'ores et déjà fait savoir qu'il refusait de reconnaître ce résultat. «Nous n’allons pas reconnaître un résultat avant que chaque bulletin des Vénézuéliens ne soit recompté, un par un», a déclaré Capriles lors d’une conférence de presse.
«Le perdant aujourd’hui c’est vous, et je vous le dis fermement», a lancé le candidat de l’opposition au vainqueur déclaré, brandissant un document recensant 3 200 incidents relevés dimanche «au cours du processus électoral». «Cette lutte n’est pas terminée», a ajouté Capriles, «nous allons insister pour que la vérité soit connue».
Nicolas Maduro, 50 ans, dauphin désigné par l’ancien dirigeant charismatique avant sa mort, a remporté l’élection face au candidat de l’opposition Henrique Capriles, 40 ans, qui a obtenu 49,07% des suffrages, a déclaré la présidente du Conseil national électoral (CNE), Tibisay Lucena, en affirmant que la tendance était «irréversible».
A lire aussi Le portrait de Nicolas Maduro
«Aujourd’hui, nous pouvons dire que nous avons eu une victoire électorale juste, légale, constitutionnelle», a lancé Nicolas Maduro, vêtu d’un blouson aux couleurs du drapeau du pays, devant une foule de partisans réunis au palais présidentiel de Miraflores à Caracas. «J’ai fourni un grand effort, parcourant chaque village de cette terre bolivarienne, un effort physique, émotionnel, moral, avec à l’âme la douleur de la perte de notre commandant» Chávez, a-t-il ajouté.D’après les résultats dévoilés par le CNE, portant sur plus de 99% des voix, Nicolas Maduro a réuni 7 505 338 suffrages, contre 7.270.403 à son opposant, alors que 78,71% des 19 millions d’électeurs vénézuéliens se sont rendus aux urnes.
«Ce sont les résultats irréversibles décidés par le peuple dans ce processus électoral», a ajouté Mme Lucena, qui a demandé aux Vénézuéliens de «rentrer tranquillement dans leur foyers».
Peu après, l’unique représentant de l’opposition membre du CNE avait demandé un recomptage des voix, en raison de l’étroitesse de la victoire. «Ce résultat tellement serré me fait demander au Conseil national électoral une nécessaire audition citoyenne (...) Maintenant, je demande que soient ouvertes 100% des urnes, le pays en a besoin», a déclaré Vicente Diaz.
«Nous vivons une situation (politique) hautement polarisée et sans remettre en doute les résultats diffusés aujourd’hui, je demande que 100% des urnes soient ouvertes», afin de recompter les voix, a-t-il ajouté. «Je sollicite officiellement auprès du CNE la réalisation d’une audition (...) afin qu’il n’y ait aucun doute sur les résultats électoraux», a répondu Nicolas Maduro, dans son discours devant le palais présidentiel. «Qu’on ouvre 100% des urnes, nous n’avons pas peur, que les urnes parlent et disent la vérité», a-t-il poursuivi.
L’investiture du nouveau président est prévue vendredi. Nicolas Maduro succèdera ainsi au pouvoir à Hugo Chávez, décédé le 5 mars des suites d’un cancer après 14 ans à la tête de ce riche Etat pétrolier.
Washington prêts à négocier, "la balle est dans le camp de Pyongyang"
Le Monde.fr
Les Etats-Unis "restent ouverts à des négociations honnêtes et crédibles sur la dénucléarisation", si la Corée du Nord fait un pas dans sa direction, a déclaré lundi 15 avril le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, lors d'un discours à Tokyo où il bouclait la troisième et dernière étape de sa tournée en Asie. "La balle est dans le camp de Pyongyang".
John Kerry s'était auparavant rendu à Séoul – où il a réaffirmé le plein soutien de Washington à son allié sud-coréen – et Pékin, avant de visiter ses alliés japonais. "Une chose est certaine : nous sommes unis", a souligné le chef de la diplomatie américaine. "Le dangereux programme de missile nucléaire de la Corée du Nord ne menace pas uniquement ses voisins, mais aussi son propre peuple", a-t-il insisté, appelant Pyongyang à "faire des pas importants pour montrer qu'elle honorera ses engagements et respectera les lois et normes internationales".
ANNIVERSAIRE DE KIM IL-SUNG
Dans la capitale nord-coréenne, le dirigeant Kim Jong-Un a visité dans la matinée le mausolée où reposent les corps embaumés des deux leaders précédents du pays : celui de son père, Kim Jong-Il, et de son grand-père, le fondateur du régime Kim Il-Sung dont le pays célèbre lundi le 101e anniversaire de naissance.
La télévision d'Etat nord-coréenne diffusait dans la matinée des documentaires sur la vie du "Cher Guide" et des images de soldats en plein entraînement. Une grande parade militaire est attendue dans la capitale. Pyongyang a souvent célébré les anniversaires de ses dirigeants par des essais militaires et pourrait, selon les experts, marquer la date symbolique de lundi par un tir de missile, ce qui constituerait "une énorme erreur" selon John Kerry.
En 2012, le centenaire de la naissance de Kim Il-Sung avait été précédé d'un tir – raté – de fusée, assimilée par les Occidentaux à un essai déguisé de missile à longue portée. Selon les services de renseignements de Corée du Sud, le Nord a récemment déployé sur sa côte orientale deux missiles Musudan, d'une portée théorique de 4 000 kilomètres, capables d'atteindre la Corée du Sud, le Japon et l'île américaine de Guam.
MENACES SUR TOKYO
Les tensions sur la péninsule coréenne se sont amplifiées depuis un nouveau train de sanctions pris par l'ONU après le troisième essai nucléaire conduit par Pyongyang le 12 février. En réaction à cette décision et aux manoeuvres militaires américano-sud-coréennes en cours, le régime de Pyongyang a multiplié les invectives et menacé Séoul et Washington de "guerre thermonucléaire". Vendredi, il a aussi mis en garde le Japon contre le "feu nucléaire", après que Tokyo eut déployé des batteries antimissiles pour détruire tout missile nord-coréen qui menacerait son territoire, à l'unisson de mesures de précaution prises par Washington et Séoul.
La brusque montée des invectives de Pyongyang a aussi coïncidé avec l'arrivée de la nouvelle présidente Park Geun-Hye au pouvoir en Corée du Sud fin février. Pendant sa campagne électorale, la fille du dictateur Park Chung-hee, issue du parti conservateur traditionnellement "faucon", s'était distanciée de l'intransigeance de la politique nord-coréenne de son prédécesseur, Lee Myung-Bak, qui avait suspendu l'aide humanitaire à Pyongyang.
INFLUENCE CHINOISE
Jusqu'à présent, le mécontentement du Nord n'a été que verbal, à l'exception de la quasi-fermeture du complexe industriel intercoréen de Kaesong, situé sur son territoire, malgré une offre de dialogue présentée la semaine dernière par Séoul.
Lors son étape pékinoise, John Kerry avait une nouvelle fois tenté de pousser la Chine à calmer son voisin communiste, dont elle est le seul allié de poids et la bouée de secours économique. "L'heure est assurément critique, avec des défis très difficiles à surmonter, dont les problèmes dans la péninsule coréenne", avait-il souligné auprès du président chinois Xi Jinping.
"S'attaquer au problème nucléaire en Corée sert les intérêts de toutes les parties", avait déclaré le ministre chinois des affaires étrangères Wang Yi. Sans désigner explicitement la Corée du Nord, le président chinois Xi avait mis en demeure Pyongyang il y a quelques jours de ne pas "précipiter (la péninsule coréenne) dans le chaos".
Week-end de heurts mortels en Centrafrique
Michel Djotodia, président de la République Centrafricaine, le 30 mars à Bangui. (Photo Sia Kambou. AFP)
Une vingtaine de personnes ont trouvé la mort au cours d'affrontements à Bangui. Le président Djotodia met en cause les partisans de son prédécesseur.
Libération
Le président centrafricain Michel Djotodia, chef de la coalition Séléka qui a renversé le régime de François Bozizé le 24 mars, a accusé dimanche les partisans de l’ancien président d’être à l’origine des heurts qui ont fait une vingtaine de morts samedi et dimanche dans la capitale.
S’exprimant en sango à la radio nationale, Michel Djotodia, élu président samedi par le Conseil national de transition, a également assuré que le Séléka n’était pas «venu exterminer le peuple centrafricain».
«Les évènements survenus ces 48 heures à Boy-Rabe (4e arrondissement quartier nord) s’expliquent par le fait que nos hommes sont allés dans ce quartier (...) mais des nostalgiques de l’ère Bozizé, à qui des armes et et des tenues ont été distribuées (...) ont assassiné nos hommes et sont allés jeter les corps à Ngaragba (quartier sud 7e arrondissement) pour mettre les habitants de Ngaragba dans le coup», a expliqué Michel Djotodia.
«C’est un groupe d’individus, les quelques rares qui tiraient profit de cette période, qui sont acquis à Bozizé, qui veulent pousser les Centrafricains à la guerre civile pour qu’ils s’entretuent. Mais les Centrafricains n’en veulent plus et ils ne sont pas prêts de s’entredéchirer», a-t-il ajouté.
«Nous se sommes pas venus pour exterminer le peuple centrafricain. Parce que le peuple centrafricain a trop souffert sous Bozizé et c’est pour toutes ces raisons que la coalition Séléka est entrée à Bangui pour prendre le pouvoir. La Séléka a pris fait et cause pour le peuple, elle n’a aucune intention d’opprimer le peuple centrafricain».
Une vingtaine de personnes ont été tuées samedi et dimanche à Bangui lors d’affrontements entre des habitants et des éléments de l’ancienne rébellion au pouvoir. «On n’a pas tous les détails sur les victimes, mais d’après ce que nous avons vu, et les informations qui nous sont parvenues des autres formations sanitaires, on approche déjà 20 morts», a affirmé une source de la morgue de l’hôpital communautaire de Bangui.
«Les premières informations en notre possession et celles fournies par la Croix-rouge font état de près de 20 morts et plusieurs dizaines de blessés dans les deux arrondissements. Un bilan encore provisoire», selon une source policière.
D’après un bilan provisoire établi par la Croix-rouge centrafricaine avant les heurts de samedi et dimanche, les évènements liés à la prise de pouvoir ont fait 119 morts (civils, militaires et éléments de la Séléka confondus) et 456 blessés.
Le Séléka peine à établir l’ordre dans Bangui depuis sa prise de la ville le 24 mars et la fuite du président François Bozizé. Les pillages d’éléments incontrôlés de l’ancienne rébellion ou de bandits se poursuivent dans un climat de tension. Les habitants vivent dans la peur mais sont aussi excédés par l’insécurité et les pillages.
S’exprimant en sango à la radio nationale, Michel Djotodia, élu président samedi par le Conseil national de transition, a également assuré que le Séléka n’était pas «venu exterminer le peuple centrafricain».
«Les évènements survenus ces 48 heures à Boy-Rabe (4e arrondissement quartier nord) s’expliquent par le fait que nos hommes sont allés dans ce quartier (...) mais des nostalgiques de l’ère Bozizé, à qui des armes et et des tenues ont été distribuées (...) ont assassiné nos hommes et sont allés jeter les corps à Ngaragba (quartier sud 7e arrondissement) pour mettre les habitants de Ngaragba dans le coup», a expliqué Michel Djotodia.
«C’est un groupe d’individus, les quelques rares qui tiraient profit de cette période, qui sont acquis à Bozizé, qui veulent pousser les Centrafricains à la guerre civile pour qu’ils s’entretuent. Mais les Centrafricains n’en veulent plus et ils ne sont pas prêts de s’entredéchirer», a-t-il ajouté.
«Nous se sommes pas venus pour exterminer le peuple centrafricain. Parce que le peuple centrafricain a trop souffert sous Bozizé et c’est pour toutes ces raisons que la coalition Séléka est entrée à Bangui pour prendre le pouvoir. La Séléka a pris fait et cause pour le peuple, elle n’a aucune intention d’opprimer le peuple centrafricain».
Une vingtaine de personnes ont été tuées samedi et dimanche à Bangui lors d’affrontements entre des habitants et des éléments de l’ancienne rébellion au pouvoir. «On n’a pas tous les détails sur les victimes, mais d’après ce que nous avons vu, et les informations qui nous sont parvenues des autres formations sanitaires, on approche déjà 20 morts», a affirmé une source de la morgue de l’hôpital communautaire de Bangui.
«Les premières informations en notre possession et celles fournies par la Croix-rouge font état de près de 20 morts et plusieurs dizaines de blessés dans les deux arrondissements. Un bilan encore provisoire», selon une source policière.
D’après un bilan provisoire établi par la Croix-rouge centrafricaine avant les heurts de samedi et dimanche, les évènements liés à la prise de pouvoir ont fait 119 morts (civils, militaires et éléments de la Séléka confondus) et 456 blessés.
Le Séléka peine à établir l’ordre dans Bangui depuis sa prise de la ville le 24 mars et la fuite du président François Bozizé. Les pillages d’éléments incontrôlés de l’ancienne rébellion ou de bandits se poursuivent dans un climat de tension. Les habitants vivent dans la peur mais sont aussi excédés par l’insécurité et les pillages.
ECONOMIE
Cette nuit en Asie : la grippe aviaire H7N9 peut passer inaperçue
En effectuant des tests sur les voisins d'une famille d'éleveurs de poulets pékinois dont la fille de 7 ans est actuellement hospitalisée en raison de sa contamination, les autorités sanitaires chinoises ont identifié le virus chez un enfant de 4 ans ne présentant pas le moindre symptôme.
La nouvelle grippe aviaire peut passer inaperçue
Fillette chinoise de 7 ans hospitalisée pour cause de grippe H7N9 - AFP
Les autorités sanitaires chinoises ont fait une découverte importante concernant la nouvelle grippe aviaire H7N9 . En effectuant des tests sur les voisins d'une famille d'éleveurs de poulets pékinois dont la fille de 7 ans est actuellement hospitalisée en raison de sa contamination, elles ont identifié le virus chez un enfant de 4 ans ne présentant pas le moindre symptôme. Cela signifie que la souche H7N9 pourrait être plus répandue qu'on ne le pensait dans la population.
Cette information est par ailleurs perçue positivement par les spécialistes de la santé, qui y voient la preuve que les autorités chinoises, contrairement à ce qu'elles avaient fait en 2003 lors de la poussée de SRAS , ont pris le problème très au sérieux et adoptent une communication nettement plus transparente à son sujet. Aux dernières nouvelles, la fillette de 7 ans irait mieux, ce qui prouverait qu'un traitement aux antiviraux entamé suffisamment tôt peut s'avérer efficace.
Washington favorable à des négociations commerciales avec Tokyo
Les autorités japonaises, qui font actuellement le tour des capitales de la zone Asie-Pacifique, ont validé ce week-end le soutien de Washington à leur participation aux négociations sur le Partenariat transpacifique (TPP). Une douzaine de nations ont déjà entamé des pourparlers en vue de créer l'une des plus grandes zones de libre-échange de la planète. Longtemps hésitant, le Japon a finalement décidé de s'associer aux discussions qui devraient le contraindre à beaucoup plus ouvrir ses frontières aux produits étrangers. Le Premier ministre, Shinzo Abe, explique que cette ouverture fait partie de son grand projet de relance de l'économie nippone. En ouvrant de nouvelles perspectives aux exportateurs de l'archipel, elle doit compléter une politique de dépenses publiques massives et une politique monétaire très agressive.
Maintenant qu'il a validé le soutien de la Maison Blanche, le Japon doit encore recevoir l'aval du Congrès américain, mais également le feu vert des autres participants que sont l'Australie, Brunei, le Chili, le Canada, la Malaisie, le Mexique, la Nouvelle-Zélande, le Pérou, Singapour et le Vietnam. Tokyo espère formellement pouvoir se joindre aux négociations commerciales dès cet été. Les pourparlers nécessiteront ensuite plusieurs années.
DBS en passe de conclure une acquisition record en Indonésie
Après plusieurs mois d'incertitude, le groupe singapourien DBS Group devrait pouvoir prochainement finaliser sa prise de contrôle, pour 7,3 milliards de dollars, de la banque indonésienne Danamon. La banque centrale indonésienne vient finalement de donner son accord à l'opération, qui avait été lancée il y a un an déjà. Dans un premier temps, DBS va pouvoir acquérir 40% de la sixième banque du pays, avant de progressivement monter au capital de la société, lorsqu'elle aura démontré sa bonne santé financière.
Originellement, DBS espérait racheter 99% de Danamon, mais son offre a contraint les autorités indonésiennes à re-préciser les règles d'ouverture de leur marché bancaire et à obtenir des engagements d'ouverture réciproque du gouvernement de Singapour pour ne pas braquer certains élus qui avaient dénoncé la trop forte présence des étrangers dans certains secteurs stratégiques du pays. Avec cette acquisition, DBS, qui est déjà la plus grande banque d'Asie du Sud-Est, va prendre pied sur un marché indonésien en pleine expansion.
Inquiétude pour l'économie chinoise
La croissance de la Chine s'est limitée à 7,7% au premier trimestre. Moins que les anticipations des économistes et que les trois mois précédents, premier trimestre en près de deux ans à ne pas être marqué par un ralentissement.
Consommation en Chine... - AFP
La plupart des économistes focalisés sur la Chine espéraient une croissance de 8% pour le premier trimestre 2013. Mais ce matin, le Bureau national des statistiques chinois les a déçus, en annonçant à Pékin que le PIB de la deuxième économie mondiale avait augmenté de 7,7% sur la période. C'est aussi un peu moins que les 7,9% observés lors du quatrième trimestre 2012, qui était le premier en presque deux ans à ne pas être marqué par un ralentissement.
De fait, la croissance de la production industrielle a tendance à diminuer légèrement. Et ces derniers jours, plusieurs indicateurs avancés de la conjoncture avaient donné le ton, en particulier lorsque le principal producteur d'électricité du pays, Huaneng, avait annoncé que ses ventes avaient diminué de 2,3% au premier trimestre, sur un an.
Casse-tête pour Pékin
Cette situation place à nouveau Pékin devant un casse-tête. Pour certains économistes, il est temps de mettre l'accent sur le soutien à la croissance, et de relativiser la menace inflationniste. De fait, au mois de mars, les prix n'ont que très faiblement augmenté . Mais cet avis est loin de faire l'unanimité. A nouveau, le crédit est en plein boom , et les inquiétudes sont à la hausse concernant la qualité du système financier. L'investissement en capital fixe continue de tirer la croissance, avec une progression de 20,9% au premier trimestre. Ce qui confirme que la croissance chinoise reste déséquilibrée.
L'idée d'assouplir un peu plus la politique monétaire est donc très controversée. Ce matin par exemple, c'est la Banque mondiale qui met en garde l'Asie émergente dans son ensemble contre cette tentation. Elle pointe les risques de surchauffe et de bulle et considère que les politiques de soutien à la croissance «pourraient bien être devenues contre-productives».
Une chose est sûre : l'année 2013 risque donc de ne pas être à la hauteur des attentes des optimistes. A moins que, comme le redoute Alistair Thornton, l'économiste Chine de IHS, elle reproduise le scénario de 2012, qui avait vu Pékin appuyer massivement sur la pédale d'accélérateur en milieu d'année, devant l'ampleur du ralentissement. Un cas de figure que redoute l'économiste, car «le coût d'une répétition de ce scénario semble prohibitif». Celui-ci craint qu'une nouvelle année de croissance soutenue par la dépense publique et par un «déluge de crédit» ne finisse par prouver que Wen Jiabao, l'ancien Premier ministre, avait raison en parlant d'un modèle économique «non soutenable».
Un millier de Boeing 737 vont être inspectés
L'Agence fédérale de l'aviation américaine veut faire vérifier un élément susceptible de menacer la sécurité de l'avion le plus populaire de Boeing. Ne faisant toutefois état d'aucun problème constaté jusqu'alors.
Boeing 737 - DR
L'Agence fédérale de l'aviation américaine (FAA) va faire inspecter plus d'un millier d'avions Boeing de type 737 pour faire vérifier un élément susceptible d'en menacer la sécurité, selon un avis consultable sur le site internet du registre fédéral.
Dans le document, qui porte la date de parution du 15 avril, la FAA dit avoir été informée d'une «procédure incorrecte» lors de l'application d'un enduit anti-corrosion «sur des attaches du longeron arrière du stabilisateur». Elles doivent être vérifiées et le cas échéant remplacées, «pour éviter une défaillance prématurée des attaches, qui pourrait (...) entraîner une perte de contrôle de l'avion», ajoute-t-elle.
Le document ne fait état d'aucun accident intervenu jusqu'ici à cause de ce problème.
Il précise que l'ordre d'inspection, pris en accord avec Boeing, prendra effet le 20 mai et «affecte 1.050 appareils enregistrés aux Etats-Unis». Le 737, un monocouloir, est l'avion le plus populaire de Boeing, qui en a vendu plus de 10.000 exemplaires. Les modèles concernés par les inspections sont des avions de type 737-600, 737-700, 737-700C, 737-800, 737-900 et 737-900ER.
Un porte-parole de la FAA a indiqué à l'AFP que l'agence publiait «occasionnellement» des décisions de ce type «affectant un nombre important d'appareils». Boeing n'était pas disponible dans l'immédiat pour un commentaire.
La FAA évalue que l'opération pourrait coûter jusqu'à 10 millions de dollars au total aux compagnies américaines, mais qu'une partie des charges pourraient être couvertes par la garantie du constructeur.
SOURCE AFP
SOCIAL
Florange : l'arrêt des hauts fourneaux débutera après fin avril
La procédure d'arrêt des hauts fourneaux d'ArcelorMittal à Florange doit durer trois mois. Et elle ne débutera pas avant la fin du mois d'avril explique ce lundi la direction du site.
Les hauts fourneaux de Florange - DR
« Aucune démarche technique liée à la mise sous cocon des hauts fourneaux ne débutera avant la fin avril », a indiqué ce lundi à l'AFP une porte-parole d'ArcelorMittal à Florange, démentant des informations de presse _ en clair celle du quotidien « Libération » _ selon lesquelles l'arrêt des hauts fourneaux aurait dû débuter ce lundi soir.
Le processus, très lourd, doit ensuite durer trois mois, du fait des nombreuses interventions techniques liées à l'arrêt des hauts fourneaux, a précisé cette porte-parole.
Jeudi, un comité central d'entreprise d'ArcelorMittal à Paris avait scellé l'arrêt de la filière liquide de production d'acier et l'extinction définitive des hauts fourneaux. En veille depuis octobre 2011, ils doivent être éteints définitivement et mis sous cocon pour une durée de six ans.
Outre la fermeture des hauts fourneaux, le projet, objet d'un accord fin novembre entre le gouvernement et le numéro un mondial de l'acier, prévoit un investissement de 180 millions d'euros en cinq ans à Florange , dont 53 millions d'investissements stratégiques.
Mise sous cocon
La mise sous cocon prévoit entre autres la fermeture des accès au site, l'arrêt des tours de chauffe des hauts fourneaux, mais aussi la sécurisation du site, la purge des conduites de gaz, ou encore la coupure de certains circuits électriques.
Les systèmes de protection incendie restent, eux, en activité, ainsi que les système de surveillance antipollution de l'air, de l'eau et du sol.
PSA. Le plan social retardé par une nouvelle plainte
Le coup d’envoi de la restructuration chez PSA Peugeot Citroën a été retardé d’au moins une semaine, en raison d’une nouvelle action en justice contre le plan social.
Un comité central d’entreprise (CCE) prévu vendredi prochain, au terme duquel ce plan devait être lancé, a dû être reporté à la suite d’une action en nullité engagée par le syndicat Sud du site d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), a déclaré Franck Don, représentant du syndicat CFTC chez PSA.
Délibéré fixé au 26 avril
« Le CCE est reporté à une date ultérieure, en attente du rendu de la justice », a-t-il dit par téléphone. « Ça repousse effectivement l’entrée en vigueur du plan. »
Le délibéré du tribunal de grande instance de Paris sur l’action en référé du syndicat Sud a été fixé au 26 avril. Un porte-parole de PSA s’est refusé à tout commentaire.
8 000 suppressions d’emplois
Le plan social de PSA prévoit 8 000 suppressions d’emplois en France, une forte réduction de la capacité de l’usine de Rennes (Ille-et-Vilaine) et la fermeture du site d’Aulnay.
L’avocat du syndicat Sud, Fiodor Rilov, estime notamment que les offres de reclassement d’Aulnay vers le site voisin de Poissy (Yvelines) restent insuffisantes.
Fiodor Rilov représente également la CGT d’une division de Faurecia, filiale de PSA, qui a obtenu fin janvier la suspension du plan pour défaut d’information des syndicats. La justice dira jeudi si PSA s’est conformé depuis à cette obligation.
SOCIETE
Mariage pour tous : la guérilla des anti
A Toulouse, samedi, des opposants au projet de loi se sont rassemblées contre le mariage pour tous et ont été pris à partie par des partisans de la réforme. (Photo Rémy Gabalda. AFP)
Après un week-end d’actions, les opposants prévoient une nouvelle manifestation dimanche prochain.
Libération
Radicalisation. Les anti-mariage pour tous sont vent debout après l’adoption, vendredi au Sénat, de la loi qu’ils contestent avec véhémence et l’accélération du calendrier parlementaire. Le texte va être soumis dès mercredi en seconde lecture à l’Assemblée nationale. Le week-end a donc été agité. Tout a commencé vendredi soir, dans le Quartier Latin à Paris. 2 300 personnes selon la police, 7 500 d’après les organisateurs, ont manifesté contre la loi. Parmi eux, des militants du mouvement traditionaliste Civitas (proche de l’extrême droite), avec des drapeaux blancs frappés du Sacré-Cœur rouge, criaient «Hollande démission».
«Lame de fond». Dans une artère qui longe le jardin du Luxembourg, les manifestants se sont approchés des gardes mobiles qui ont tiré des gaz lacrymogènes. Frigide Barjot, figure emblématique des opposants, y allait très fort: «Tout le monde est furieux. Nous vivons dans une dictature.» Dans son élan elle aurait même dit, selon l’AFP: «Hollande veut du sang, il en aura.» Propos qu’elle contestait hier, affirmant avoir déclaré: «Le Président veut du sang, c’est lui qui le versera.» Des mots très durs, à peine contrebalancés par un «j’appelle au calme». Mais quoi qu’il en soit, pour Frigide Barjot «la violence vient du gouvernement». Tugdual Derville, autre organisateur de la Manif pour tous allait jusqu’à comparer, hier dans le Journal du Dimanche, le mouvement à «une lame de fond aussi forte que celle de Mai 1968, et […] François Hollande refuse de nous entendre.»
Samedi à l’aube, Samuel Lafont, un militant UMP connu pour son engagement contre le mariage homosexuel a été agressé à l’arme blanche, dans le centre de Paris. «J’ai reçu quatre coups de couteau. Hospitalisé. Bloc opératoire cet après-midi», a expliqué la victime âgée de 25 ans, sur son compte Twitter. Un fait de plus qui a alimenté le buzz. Toutefois, selon la police, l’agression n’a aucun lien avec l’activité militante du jeune homme : le mobile de l’attaque serait crapuleux.
Toujours samedi, à Bordeaux, plus de 300 personnes ont manifesté dans les rues, avant d’aller protester bruyamment devant le domicile de Michèle Delaunay, la ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie. Presque au même moment à la Cité des congrès à Nantes, les anti-mariage gay ont perturbé un débat sur l’islam auquel participait la journaliste Caroline Fourest. Motif : elle fait partie de ces intellectuels favorables au mariage pour tous. Certains manifestants criaient «Hollande nazi!»,«Hollande fasciste!». Puis un groupe s’est rendu à la gare pour s’allonger sur le ballast, empêchant le TGV de la journaliste de partir. Beaucoup plus tôt, à l’aube, à Nantes déjà, le député Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) François de Rugy avait été réveillé par des sifflets et des cornes de brume par des anti.
A Toulouse, enfin, 150 voitures ont défilé avec une mise en scène de manifestants bâillonnés, vêtus de robes ou de costumes de mariés. Sur le parcours, une quarantaine de partisans du projet de loi ont jeté des projectiles (œufs, bouteilles) sur le cortège.
«Stupide». Ce week-end agité dans les rues a débordé dans le débat politique. Samedi, au conseil national du PS, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a appelé les responsables de l’UMP à «ne pas se laisser entraîner dans la radicalisation, une voie dangereuse pour la République». Harlem Désir lui a emboîté le pas, dénonçant le «silence assourdissant» de l’UMP face aux slogans et propos excessifs.
Mais loin de calmer le jeu, l e président de l’UMP, Jean-François Copé, a dénoncé «le coup de force parlementaire du Premier ministre», lui demandant de «suspendre la discussion sur le projet de loi sur le mariage homo mercredi prochain à l’Assemblée». L’ancien Premier ministre François Fillon a embrayé, en jugeant «stupide» la volonté du gouvernement d’accélérer l’adoption du texte. «Elle va encore plus radicaliser le débat. Elle donne l’impression que le pouvoir a peur devant la montée de la contestation.»
Dans ce contexte fébrile, les anti-mariage pour tous annoncent une nouvelle grande manifestation à Paris dimanche prochain. Sur iTélé, samedi, la présidente du Parti démocrate chrétien, Christine Boutin, a rendu d’avance le chef de l’Etat et le Premier ministre «responsables des débordements» qui pourraient survenir en cas de maintien du texte. En termes plus modérés, l’ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin et Jean-Louis Borloo, président de l’UDI, ont déploré une «précipitation (qui) ne faisait que radicaliser les opposants».
CONTRE LE PROJET D'EXTENSION
En janvier 2012, les militants anti-OGM avaient découvert sur le site des sacs de maïs MON 810, ce qui avait poussé le gouvernement de l'époque à annoncer l'interdiction de leur culture.
Les militants entendent aussi protester contre le projet d'extension du groupe américain de ses installations à Trèbes. Ils ont déployé des banderoles sur le chantier d'agrandissement sur lesquelles on pouvait lire : "OGM = menace sur tout le vivant" et "60 silos en plus = plus de pesticides et moins d'abeilles"
Deux organismes génétiquement modifiés seulement ont été autorisés à la culture dans l'Union européenne : la pomme de terre Amflora, développée par le groupe allemand BASF, qui s'est avérée être un échec commercial, et le maïs OGM MON 810.
La culture du MON 810 a été autorisée en 1998 pour dix ans. Monsanto a demandé le renouvellement de ce permis en 2007, mais le processus d'autorisation est gelé en raison de l'hostilité de plusieurs Etats. Huit pays – France, Allemagne, Luxembourg, Autriche, Hongrie, Grèce, Bulgarie et Pologne – ont adopté des clauses de sauvegarde pour interdire sur leurs territoires la culture des organismes génétiquement modifiés autorisés.
«Lame de fond». Dans une artère qui longe le jardin du Luxembourg, les manifestants se sont approchés des gardes mobiles qui ont tiré des gaz lacrymogènes. Frigide Barjot, figure emblématique des opposants, y allait très fort: «Tout le monde est furieux. Nous vivons dans une dictature.» Dans son élan elle aurait même dit, selon l’AFP: «Hollande veut du sang, il en aura.» Propos qu’elle contestait hier, affirmant avoir déclaré: «Le Président veut du sang, c’est lui qui le versera.» Des mots très durs, à peine contrebalancés par un «j’appelle au calme». Mais quoi qu’il en soit, pour Frigide Barjot «la violence vient du gouvernement». Tugdual Derville, autre organisateur de la Manif pour tous allait jusqu’à comparer, hier dans le Journal du Dimanche, le mouvement à «une lame de fond aussi forte que celle de Mai 1968, et […] François Hollande refuse de nous entendre.»
Samedi à l’aube, Samuel Lafont, un militant UMP connu pour son engagement contre le mariage homosexuel a été agressé à l’arme blanche, dans le centre de Paris. «J’ai reçu quatre coups de couteau. Hospitalisé. Bloc opératoire cet après-midi», a expliqué la victime âgée de 25 ans, sur son compte Twitter. Un fait de plus qui a alimenté le buzz. Toutefois, selon la police, l’agression n’a aucun lien avec l’activité militante du jeune homme : le mobile de l’attaque serait crapuleux.
Toujours samedi, à Bordeaux, plus de 300 personnes ont manifesté dans les rues, avant d’aller protester bruyamment devant le domicile de Michèle Delaunay, la ministre déléguée chargée des Personnes âgées et de l’Autonomie. Presque au même moment à la Cité des congrès à Nantes, les anti-mariage gay ont perturbé un débat sur l’islam auquel participait la journaliste Caroline Fourest. Motif : elle fait partie de ces intellectuels favorables au mariage pour tous. Certains manifestants criaient «Hollande nazi!»,«Hollande fasciste!». Puis un groupe s’est rendu à la gare pour s’allonger sur le ballast, empêchant le TGV de la journaliste de partir. Beaucoup plus tôt, à l’aube, à Nantes déjà, le député Europe Ecologie-les Verts (EE-LV) François de Rugy avait été réveillé par des sifflets et des cornes de brume par des anti.
A Toulouse, enfin, 150 voitures ont défilé avec une mise en scène de manifestants bâillonnés, vêtus de robes ou de costumes de mariés. Sur le parcours, une quarantaine de partisans du projet de loi ont jeté des projectiles (œufs, bouteilles) sur le cortège.
«Stupide». Ce week-end agité dans les rues a débordé dans le débat politique. Samedi, au conseil national du PS, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a appelé les responsables de l’UMP à «ne pas se laisser entraîner dans la radicalisation, une voie dangereuse pour la République». Harlem Désir lui a emboîté le pas, dénonçant le «silence assourdissant» de l’UMP face aux slogans et propos excessifs.
Mais loin de calmer le jeu, l e président de l’UMP, Jean-François Copé, a dénoncé «le coup de force parlementaire du Premier ministre», lui demandant de «suspendre la discussion sur le projet de loi sur le mariage homo mercredi prochain à l’Assemblée». L’ancien Premier ministre François Fillon a embrayé, en jugeant «stupide» la volonté du gouvernement d’accélérer l’adoption du texte. «Elle va encore plus radicaliser le débat. Elle donne l’impression que le pouvoir a peur devant la montée de la contestation.»
Dans ce contexte fébrile, les anti-mariage pour tous annoncent une nouvelle grande manifestation à Paris dimanche prochain. Sur iTélé, samedi, la présidente du Parti démocrate chrétien, Christine Boutin, a rendu d’avance le chef de l’Etat et le Premier ministre «responsables des débordements» qui pourraient survenir en cas de maintien du texte. En termes plus modérés, l’ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin et Jean-Louis Borloo, président de l’UDI, ont déploré une «précipitation (qui) ne faisait que radicaliser les opposants».
Des militants anti-OGM pénètrent sur un site
Une centaine de militants anti-OGM sont entrés lundi matin 15 avril sur un chantier d'agrandissement du site du géant américain Monsanto à Trèbes, dans l'Aude, pour tenter de vérifier que ne s'y trouvait pas du maïs transgénique. Mais ils ont été empêchés par les gendarmes de pénétrer dans les locaux de l'entreprise proprement dits. Les forces de l'ordre, visiblement prévenues de l'action qu'entendaient mener les militants hostiles au recours aux organismes génétiquement modifiés, se trouvaient sur les lieux à leur arrivée, a pu constater un photographe de l'Agence france-presse.
Les anti-OGM voulaient mener "une inspection citoyenne pour vérifier que le site n'abritait pas le maïs OGM MON 810 du groupe américain, interdit en France", a déclaré un des participants, Jacques Dandelot.CONTRE LE PROJET D'EXTENSION
En janvier 2012, les militants anti-OGM avaient découvert sur le site des sacs de maïs MON 810, ce qui avait poussé le gouvernement de l'époque à annoncer l'interdiction de leur culture.
Les militants entendent aussi protester contre le projet d'extension du groupe américain de ses installations à Trèbes. Ils ont déployé des banderoles sur le chantier d'agrandissement sur lesquelles on pouvait lire : "OGM = menace sur tout le vivant" et "60 silos en plus = plus de pesticides et moins d'abeilles"
Deux organismes génétiquement modifiés seulement ont été autorisés à la culture dans l'Union européenne : la pomme de terre Amflora, développée par le groupe allemand BASF, qui s'est avérée être un échec commercial, et le maïs OGM MON 810.
La culture du MON 810 a été autorisée en 1998 pour dix ans. Monsanto a demandé le renouvellement de ce permis en 2007, mais le processus d'autorisation est gelé en raison de l'hostilité de plusieurs Etats. Huit pays – France, Allemagne, Luxembourg, Autriche, Hongrie, Grèce, Bulgarie et Pologne – ont adopté des clauses de sauvegarde pour interdire sur leurs territoires la culture des organismes génétiquement modifiés autorisés.
JUSTICE ?
Cahuzac : Moscovici attend avec «tranquillité» de s'expliquer
Pierre Moscovici, le 20 mars à Paris. (Photo Patrick Kovarik. AFP)
Le ministre de l'Economie évoque même une certaine «impatience» à l'idée de répondre aux critiques dont il fait l'objet face à la commission d'enquête parlementaire sur cette affaire.
Libération
Le ministre de l’Economie Pierre Moscovici a dit dimanche «attendre avec tranquillité», voire «une certaine impatience» de pouvoir s’expliquer devant la commission d’enquête parlementaire qui doit être mise sur pied après l’affaire Cahuzac.
«J’attends avec tranquillité, je dirais presque avec une certaine impatience de pouvoir parler de mon action, d’expliquer les choses qui sont couvertes par le secret fiscal», a-t-il dit sur BFMTV, au cours d’un débat avec l’ancienne ministre UMP du Budget, Valérie Pécresse.
Il s’exprimait à propos des critiques dont il fait l’objet pour la manière dont Bercy a pris en charge l’affaire Cahuzac entre les premières révélations le 4 décembre de l’existence d’un compte à l’étranger et les aveux de l’ancien ministre délégué au Budget le 2 avril.
Se disant la «cible» de la droite ces derniers temps, Pierre Moscovici a ajouté à l’adresse de Valérie Pécresse: «Vous ne me croirez pas parce que vous n’aurez pas envie de me croire, ce n’est pas une attitude digne.»
«Pensez-vous que l’administration fiscale, que vous avez dirigé, peut répondre à tout ça ? Est-ce qu’elle peut le faire en respectant la justice de son pays sans mener des enquêtes parallèles ?», a-t-il lancé à l’ancienne ministre, qui lui reprochait d’avoir agi avec «légèreté».
«Vous imaginez que Bercy, c’est un big brother qui sait tout sur tout le monde ? Non, il y a des procédures dans ce pays», avait insisté le ministre un peu plus tôt, estimant que «si on en avait fait plus, on serait en train de nous reprocher d’avoir mené une enquête parallèle».
Interrogé ensuite plus précisément sur le calendrier de l’affaire Cahuzac, Moscovici s’est encore défendu. Le 14 décembre, sur demande du ministre de l’Economie, le fisc adresse un courriel à Jérôme Cahuzac lui demandant s’il a effectivement un compte à l’étranger. «D’après ce que je sais, il avait répondu qu’évidemment pas, qu’il allait répondre, eh ben il ne l’a pas fait», a raconté Pierre Moscovici.
«Après 30 jours, on entre dans la possibilité d’avoir des procédures internationales, et dix jours après - est-ce que vous pensez que c’est sans lien ? -, nous allons vers la Suisse (...) comme il n’y avait pas réponse de sa part».
Le ministre de l’Economie et l’administration fiscale sont soupçonnés, notamment par l’opposition, d’avoir joué la montre dans cette affaire afin de couvrir Jérôme Cahuzac, ce que Pierre Moscovici dément «avec force» depuis quatre jours.
«J’attends avec tranquillité, je dirais presque avec une certaine impatience de pouvoir parler de mon action, d’expliquer les choses qui sont couvertes par le secret fiscal», a-t-il dit sur BFMTV, au cours d’un débat avec l’ancienne ministre UMP du Budget, Valérie Pécresse.
Il s’exprimait à propos des critiques dont il fait l’objet pour la manière dont Bercy a pris en charge l’affaire Cahuzac entre les premières révélations le 4 décembre de l’existence d’un compte à l’étranger et les aveux de l’ancien ministre délégué au Budget le 2 avril.
Se disant la «cible» de la droite ces derniers temps, Pierre Moscovici a ajouté à l’adresse de Valérie Pécresse: «Vous ne me croirez pas parce que vous n’aurez pas envie de me croire, ce n’est pas une attitude digne.»
«Pensez-vous que l’administration fiscale, que vous avez dirigé, peut répondre à tout ça ? Est-ce qu’elle peut le faire en respectant la justice de son pays sans mener des enquêtes parallèles ?», a-t-il lancé à l’ancienne ministre, qui lui reprochait d’avoir agi avec «légèreté».
«Vous imaginez que Bercy, c’est un big brother qui sait tout sur tout le monde ? Non, il y a des procédures dans ce pays», avait insisté le ministre un peu plus tôt, estimant que «si on en avait fait plus, on serait en train de nous reprocher d’avoir mené une enquête parallèle».
Interrogé ensuite plus précisément sur le calendrier de l’affaire Cahuzac, Moscovici s’est encore défendu. Le 14 décembre, sur demande du ministre de l’Economie, le fisc adresse un courriel à Jérôme Cahuzac lui demandant s’il a effectivement un compte à l’étranger. «D’après ce que je sais, il avait répondu qu’évidemment pas, qu’il allait répondre, eh ben il ne l’a pas fait», a raconté Pierre Moscovici.
«Après 30 jours, on entre dans la possibilité d’avoir des procédures internationales, et dix jours après - est-ce que vous pensez que c’est sans lien ? -, nous allons vers la Suisse (...) comme il n’y avait pas réponse de sa part».
Le ministre de l’Economie et l’administration fiscale sont soupçonnés, notamment par l’opposition, d’avoir joué la montre dans cette affaire afin de couvrir Jérôme Cahuzac, ce que Pierre Moscovici dément «avec force» depuis quatre jours.
67 opposants au mariage gay en garde à vue car ils s'apprêtaient à installer des tentes devant l'Assemblée nationale
Soixante-sept opposants au mariage homosexuel se trouvaient ce matin en garde à vue après avoir été interpellés vers 01h00 devant l'Assemblée nationale où ils s'apprêtaient à installer une dizaine de tentes, indique une source policière.
Ces manifestants se réclamant de l'organisation "Camping pour tous", proche de la Manif pour tous qui multiplie les actions coups de poing contre le projet de loi, ont été maintenus en garde à vue "conformément aux réquisitions du Parquet", a précisé de même source.
Une nouvelle manifestation contre le projet de loi est annoncée pour dimanche prochain, le 21 avril. Alors que des sources parlementaires annoncaient ce matin que le vote solennel du texte aurait lieu le 23 avril.
Ces manifestants se réclamant de l'organisation "Camping pour tous", proche de la Manif pour tous qui multiplie les actions coups de poing contre le projet de loi, ont été maintenus en garde à vue "conformément aux réquisitions du Parquet", a précisé de même source.
Une nouvelle manifestation contre le projet de loi est annoncée pour dimanche prochain, le 21 avril. Alors que des sources parlementaires annoncaient ce matin que le vote solennel du texte aurait lieu le 23 avril.
SUR LE VOTE A MAIN LEVE
"Pas de musulmans" : discrimination à la gare du Nord ?
Selon le syndicat SUD-Rail, la visite du président israélien Shimon Peres à Paris le 8 mars a donné lieu à une sélection discriminatoire du personnel.
A la gare du Nord, à Paris. (KENZO TRIBOUILLARD / AFP)
La filiale de la SNCF Itiremia a-t-elle procédé à un "tri" des salariés lors de la visite à Paris du président israélien Shimon Peres, le 8 avril ? C'est l'accusation que porte un communiqué diffusé par le syndicat SUD-Rail. "Pour son arrivée en gare du Nord, la SNCF a commandé trois porteurs à sa filiale Itiremia afin de s'occuper des bagages de la délégation israélienne. La veille, le responsable de site s'était lancé dans un étrange marché au sein du personnel, excluant les Noirs et [les] Arabes, car il ne fallait pas de salariés musulmans pour accueillir le chef d'État israélien".
Patrick Vidal, le responsable d'Itiremia sur le site de la gare du Nord contacté par l'hebdomadaire, s'est refusé en revanche à tout commentaire et a renvoyé vers le directeur stratégique de la SNCF, Laurent Trevisani. La SNCF précise de son côté qu'elle n'a reçu aucune demande des services du président israélien Shimon Peres, ni du ministère des Affaires étrangères, ni n'a émis de telles instructions auprès de son prestataire bagagiste.
Selon SUD-Rail, une enquête du CHSCT (Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail) est actuellement en cours. Selon Yacine Chaoui, membre de cette commission d'enquête cité par "Le Point", "quelques jours avant le 8 mars, on disait pas de Noirs et pas d'Arabes. Ensuite, au plus près de l'échéance, c'est devenu pas de musulmans."
Selon le "Daily Mail", la SNCF aurait d'abord laissé entendre qu'il s'agissait d'une consigne du ministère de l'Intérieur, puis de la délégation israélienne. Ce que les deux démentent. Le média souligne une situation "particulièrement embarrassante pour la SNCF, au vu du rôle qu'elle a joué dans l'extermination des Juifs et d'autres minorités pendant la Seconde Guerre mondiale".
L'enquête devrait se terminer ce lundi.
"Au plus près de l'échéance, c'est devenu pas de musulmans"
Interrogé par Le Point.fr, Zachée Lapée, représentant du personnel au conseil d'administration d'Itiremia, confirme : "Les consignes ont été très claires : il ne fallait ni Noirs ni Arabes". La filiale de la SNCF est en charge des voyages collectifs, du transport des bagages et de la sécurisation des voies.Patrick Vidal, le responsable d'Itiremia sur le site de la gare du Nord contacté par l'hebdomadaire, s'est refusé en revanche à tout commentaire et a renvoyé vers le directeur stratégique de la SNCF, Laurent Trevisani. La SNCF précise de son côté qu'elle n'a reçu aucune demande des services du président israélien Shimon Peres, ni du ministère des Affaires étrangères, ni n'a émis de telles instructions auprès de son prestataire bagagiste.
Selon SUD-Rail, une enquête du CHSCT (Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail) est actuellement en cours. Selon Yacine Chaoui, membre de cette commission d'enquête cité par "Le Point", "quelques jours avant le 8 mars, on disait pas de Noirs et pas d'Arabes. Ensuite, au plus près de l'échéance, c'est devenu pas de musulmans."
Situation embarrassante
Selon l'hebdomadaire, "le management de la filiale de la SNCF a opéré dès le 6 mars un changement de planning afin qu'aucun salarié musulman ne se retrouve au contact de la délégation israélienne en provenance de Bruxelles à 10h35. En revanche, personne ne connaît avec certitude la chaîne des responsabilités qui a abouti à cette décision".Selon le "Daily Mail", la SNCF aurait d'abord laissé entendre qu'il s'agissait d'une consigne du ministère de l'Intérieur, puis de la délégation israélienne. Ce que les deux démentent. Le média souligne une situation "particulièrement embarrassante pour la SNCF, au vu du rôle qu'elle a joué dans l'extermination des Juifs et d'autres minorités pendant la Seconde Guerre mondiale".
L'enquête devrait se terminer ce lundi.
DIVERS
Fukushima : nouvelle mission d'inspection de l'AIEA
Une mission de l'Agence internationale de l'Energie atomique commence ce lundi pour inspecter l'état d'avancement des travaux à la centrale nucléaire de Fukushima. Une inspection qui intervient peu de temps après plusieurs nouveaux incidents.
AFP
La mission de l'Agence internationale de l'Energie atomique (AIEA) commence officiellement ce lundi, mais l'équipe, composée de 12 personnes ne sera sur place que mercredi. Ce lundi, experts de l'AEIA et représentants du gouvernement japonais et de l'opérateur Tokyo Electric Power (Tepco) se sont retrouvés à Tokyo pour une prise de contacts et définir les grandes lignes de cette mission d'inspection. La troisième de ce type depuis 2011.
Une fois de plus il s'agit pour les experts de l'Agence internationale de faire le point sur l'état d'avancement des travaux à la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, ainsi que sur le processus de de démantèlement .
Un rapport prévu le 22 avril
« Après une semaine de discussions, j'espère que nous aurons de nouvelles informations pour fonder notre appréciation et transmettre des commentaires au gouvernement du Japon », a déclaré aux journalistes Juan Carlos Lentijo, chef de la mission. L'équipe de l'AIEA doit remettre un rapport au gouvernement et à Tepco le 22 avril, ont indiqué des responsables.
Cette inspection intervient alors que la centrale rencontre une série de problèmes depuis plusieurs semaines, à cause de coupures accidentelles d'électricité, de pannes d'équipements provisoires ou encore plus récemment de fuites d'eau radioactive.
Examen des mesures prises par Tepco
L'équipe de l'AIEA va principalement étudier le processus de démantèlement, mais elle va aussi se pencher sur les mesures prises par Tepco pour résoudre ces dysfonctionnements en série, selon un responsable du gouvernement nippon. La situation de la centrale de Fukushima est considérée comme stabilisée depuis décembre 2011, mais le site reste très fragile, notamment en cas de nouveau séisme et tsunami.
Beaucoup des moyens techniques temporaires mis en place pour éviter le pire lors de la phase aiguë de la crise sont encore en service et sont de fait très vulnérables.
Tepco n'en est pour le moment qu'aux premières étapes devant conduire au démantèlement des quatre réacteurs ravagés (le sort des deux restants n'est pas officiellement décidé). Cette tâche, pour laquelle nombre de techniques doivent être inventées, devrait durer une quarantaine d'années, selon les estimations des autorités nippones.
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