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lundi 2 juillet 2012

02072012 QUOI DE NEUF ?




ECONOMIE

Iveco va fermer 5 usines en Europe, dont Chambéry

L e directeur général de l'entreprise de véhicules utilitaires, filiale de Fiat, va procéder à la fermeture de cinq sites d'ici la fin de l'année. La mesure concerne 1.075 salariés.

Reuters
Reuters
L'entreprise de véhicules utilitaires Iveco, filiale de Fiat Industrial, fermera cinq de ses usines en Europe d'ici la fin de l'année et regroupera ses activités sur un site en Allemagne, a annoncé dimanche le directeur général de la firme Alfredo Altavilla, selon l'agence Ansa.
L'établissement de Chambéry (France), les sites allemands de Weisweill et d'Ulm ainsi que les usines autrichiennes de Graz et Goerlitz seront fermés. Mais à Ulm, naîtra un « pôle d'excellence » pour les véhicules anti-incendie, selon M. Altavilla.
Cette décision concernera au total 1.075 salariés, a indiqué M. Altavilla qui a fait cette annonce lors de la présentation du nouveau camion Stralis.
« Ce sont des fermetures douloureuses mais elles servent à renforcer l'entreprise dans son ensemble. Nous n'avons en revanche pas coupé dans les investissements. Quand les marchés repartiront, nous serons prêts », a indiqué M. Altavilla.
Le constructeur de camions de pompiers Camiva, filiale d'Iveco, avait déjà annoncé à la mi-mai la fermeture de son usine de Saint-Alban-en-Leysse (Savoie) à ses 171 salariés, auxquels des reclassements devaient être proposés.
Camiva, implanté depuis 1971 près de Chambéry, est spécialisé dans la construction de véhicules de secours et de protections.
L'entreprise, qui a été détenue par Renault, a été rachetée en 1997 par le groupe Iveco, filiale de l'italien Fiat Industrial, groupe issu de la scission de Fiat en 2011.
Au premier trimestre 2012, Fiat Industrial a enregistré un bond (93%) de son bénéfice net qui s'établit à 207 millions d'euros, contre 114 millions au premier trimestre 2011.
AVEC AFP

La France revoit à la baisse la croissance pour 2012 et 2013

Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a annoncé que la prévision de croissance pour 2012 va être ramenée à 0,4 %. Pour l'an prochain, la fourchette attendue est de 1 % à 1,3 %.

AFP
AFP
Le ministre de l'Economie Pierre Moscovici a annoncé que le gouvernement s'apprêtait à réviser à la baisse ses prévisions de croissance à 0,4% pour 2012 « ou même un chiffre plus prudent encore », contre 0,5% attendu jusqu'à présent, dans une interview au Figaro publiée dimanche.
Pour 2013, « tabler sur une progression du PIB comprise dans une fourchette de 1 % à 1,3 % -retenue par toutes les grandes institutions -paraît plus crédible » que les 1,7% attendus jusqu'ici, poursuit-il dans cette interview publiée sur le site internet du quotidien.
L'Insee avait estimé cette semaine que l'économie française devrait ralentir fortement en 2012, avec une croissance limitée à 0,4%, après 1,7% en 2011.
Le net ralentissement de la croissance complique l'équation budgétaire du gouvernement, dont l'objectif est de ramener le déficit public à 4,5% du PIB en 2012, puis 3% en 2013.
La révision à la baisse des prévisions de croissance devrait être actée mercredi puisque le Conseil des ministres doit examiner un projet de loi de finances rectificatives pour 2012 intégrant les premières mesures fiscales du quinquennat Hollande.

AVEC AFP

Ayrault va défendre l'idée du « redressement dans la justice »

Le Premier ministre prononce demain sa déclaration de politique générale sur fond de rigueur budgétaire et de croissance atone. Il entend mettre en avant les exigences de « vérité » et de « justice » ainsi qu'une méthode -« la mobilisation de tous » les corps intermédiaires.

Comment maintenir la « confiance » signifiée par les victoires aux élections présidentielle et législatives alors que la rigueur budgétaire s'annonce drastique et que le gouvernement revoie à la baisse les prévisions de croissance? C'est tout l'enjeu de la déclaration de politique générale que prononce demain à l'Assemblée (et mercredi au Sénat) le Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Les mots clefs de ce discours, en préparation depuis plusieurs semaines et pour lesquels les ministres ont été consultés, devraient être, selon Matignon, « vérité », « justice » et « mobilisation générale ».
Sur le fond, le Premier ministre a déclaré au « Journal du dimanche », qu'il n'y a pas de révélation à attendre : « Ma feuille de route, c'est le projet de François Hollande [...]. C'est le réalisme de gauche. » Il devrait donc se concentrer sur la méthode et le calendrier avec, explique son entourage, une idée-force : « La mobilisation de toutes les énergies, notamment celles des partenaires sociaux et des collectivités territoriales pour réussir le redressement dans la justice ». « Le dialogue, l'écoute et la concertation plutôt que l'injonction », poursuit un conseiller mettant en avant la conférence sociale programmée les 9 et 10 juillet. « L'association de tous plutôt que l'instrumentalisation des uns contre les autres », insiste-t-on. Volonté de marquer une rupture de méthode avec la présidence Sarkozy, alors que, sur les économies à réaliser, une certaine continuité semble prévaloir. Façon aussi de répondre aux premières critiques des syndicats.
Alors que la semaine sera aussi marquée par la présentation, en Conseil des ministres mercredi, du collectif budgétaire pour 2012 et que les lettres de cadrage pour le budget 2013 sont parvenues dans les ministères (lire page 4), Matignon a irrité les syndicats en annonçant l'objectif d'une baisse de 2,5 % des effectifs pour compenser les créations de postes dans l'Education, la justice, la police et la gendarmerie. « On a soupé de cette méthode arithmétique pendant cinq ans, c'est pas pour la reprendre aujourd'hui », s'est insurgé François Chérèque, le leader de la CFDT. « Il n'y aura pas de suppressions de postes aveugles et uniformes, mais un diagnostic fin des besoins discuté avec les syndicats », promet-on à Matignon.

Le poids de l'héritage invoqué

Conscient qu'il touche à son électorat traditionnel -les fonctionnaires -, le président François Hollande avait tenu vendredi à marquer une différence avec son prédécesseur : « L'objectif, c'est la stabilité des effectifs de la fonction publique, alors que, jusque-là, c'était une diminution des effectifs. » Pour justifier la rigueur, le chef de l'Etat a déjà commencé à pointer le bilan de l'équipe sortante en termes de croissance. A la veille de la publication de l'audit de la Cour des comptes, une polémique sur les finances publiques s'est développée hier. Défendant l'héritage, l'ex-ministre UMP du Budget, Valérie Pécresse, a jugé que François Hollande avait « rendu l'équation budgétaire insoluble par ses cadeaux électoraux ». S'attirant cette réplique fulminante du nouveau patron de Bercy, Pierre Moscovici : « Ils n'ont rien foutu pour réduire les déficits pendant cette année et c'est à nous que revient le poids de réformes structurelles justes. Qu'ils se taisent, nom de Dieu  !»
L'issue positive du vote de confiance qui suivra demain la déclaration de politique générale ne fait aucun doute : le PS détient la majorité absolue à l'Assemblée et les écologistes s'apprêtent à la voter. Il n'en sera sans doute pas de même pour les communistes qui doivent « encore en discuter », dixit leur chef de file, André Chassaigne. Comme voter contre serait se situer dans l'opposition, « nos parlementaires pourraient se diriger vers l'abstention », avance le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, critique sur les décisions prises en matière de SMIC, d' « austérité » et sur les conclusions du conseil européen (lire page 8).
C'est un autre sujet sensible pour l'exécutif. Si François Hollande a pu se satisfaire de l'adoption d'un « pacte de croissance » à Bruxelles, il entend soumettre « rapidement » au vote des parlementaires un « ensemble » de textes incluant le « pacte budgétaire » signé par Nicolas Sarkozy et très critiqué par la gauche pendant la campagne. Alors que chaque voix comptera, notamment au Sénat, la sénatrice Marie-Noëlle Lienemann, membre de la gauche du PS, fait déjà entendre sa différence : « On n'a pas renégocié le traité et on n'a pas réorienté l'Europe. »
ELSA FREYSSENET

Ce qui a changé au 1er juillet dans l'économie

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Le début des vacances d'été marque aussi l'entrée en vigueur de mesures de toute sorte le 1er juillet. SMIC et allocations chômage augmentés, éthylotest en voiture imposé, hausse des prix du gaz... Retrouvez tout ce qui a changé pour les Français, et qui ne sera pas sans impact pour l'industrie.
Coup de pouce aux smicards et aux chômeurs
Deux bonnes nouvelles pour les catégories sociales les plus basses : au 1er juillet, le Salaire minimum interprofessionnel de croissance et les allocations chômage augmentent de 2 %.
Côté SMIC, il s’agit d’une revalorisation de 1,4 % pour prendre en compte l'inflation des derniers mois de façon anticipée, et d’un très léger "coup de pouce" gouvernemental de 0,6 %. Le Smic est porté à 9,40 € bruts l'heure soit 1 425,67 € bruts mensuels sur la base de la durée légale de 35 heures. Le gain net mensuel est de 21,50 € pour un temps plein. Une hausse qui ne devrait pas être trop contraignante pour les industriels, avec une part de smicards dans leurs effectifs beaucoup plus faible que la moyenne nationale.
Côté chômage, les allocations sont simplement revalorisées pour prendre en compte l’inflation de 1,9 % entre mai 2011 et mai 2012. L'allocation minimum passe à 28,21 euros par jour.
Ethylotest obligatoire, une aubaine pour les industriels
Comme souvent, l’automobile nous offre son lot de changements à appliquer au 1er juillet. Les étrangers jusqu’alors exemptés d’amendes vont devoir freiner leurs ardeurs sur les routes de France.
Après la Suisse et le Luxembourg, la Belgique a signé un accord avec le gouvernement français : les automobilistes belges flashés par un radar automatique en France devront désormais payer leur amende. Et la réciproque sera vraie : les Français flashés chez nos voisins belges pourront également être poursuivis.
Après le triangle et le gilet fluo imposés en 2008, c’est l’éthylotest qui fait son entrée dans nos boîtes à gants ! La détention d'au moins un éthylotest (deux sont préconisés par la Sécurité routière) par le conducteur d'un véhicule à moteur devient obligatoire au 1er juillet. Les cyclomoteurs de moins de 50 cm3 sont exemptés de cette mesure mise en place pour lutter contre l’alcool au volant. A partir du 1er novembre, tout conducteur qui ne sera pas capable de présenter un éthylotest sera sanctionné d'une amende de 11 euros.
Une aubaine pour Contralco, une PME implantée à Gignac (Hérault) fabriquant des éthylotests dont la niche s’est transformée en marché de masse. En vue de l'application de la nouvelle loi, l'entreprise a investi 3 millions d'euros dans de nouveaux équipements pour suivre la montée en cadence des livraisons.
"L'effectif doit dépasser 200 personnes début juillet, à l'arrivée des nouvelles machines", se réjouit Guillaume Neau, responsable de la communication. Un marché de 36 millions d'automobilistes qui fleure bon le jackpot commercial pour Contralco !
Une flambée des prix du gaz ?
Dernière augmentation à prévoir, celle des prix du gaz. Le 1er juillet, le gouvernement devrait avaliser une hausse des tarifs réglementés de 2 à 5 %. Elle reflète les coûts d’acheminement du gaz et la hausse de cours de la matière première.
Mais ce n'est pas tout : suite au gel des prix imposé fin 2011 par le précédent gouvernement, GDF-Suez et les autres fournisseurs ont déposé un recours auprès du Conseil d’Etat. On saura mi-juillet si la plus haute autorité administrative autorise le rattrapage de ces pertes et la hausse de 10 % des tarifs.

L’Etat s’empare du dossier PSA

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Le ministre du Redressement productif a fait savoir ce week-end qu’il voulait connaître les intentions du groupe automobile de manière rapide et précise.
Arnaud Montebourg a adressé un courrier au président du directoire de PSA samedi 30 juin, dont l’AFP a eu connaissance. Le ministre demande à la direction du groupe de faire "connaître ses intentions au plus vite et de façon précise" sur l'avenir de plusieurs sites. Et notamment celui d’Aulnay dont les indices convergent tous vers une fermeture prochaine.
"Depuis plusieurs jours, les médias se font l'écho grandissant de décisions éventuelles portant sur l'avenir de plusieurs sites de PSA et sur des orientations stratégiques que votre groupe s'apprêterait à prendre", note le ministre qui ajoute: "dans ce contexte et dans l'intérêt de PSA lui-même, il serait indispensable de faire toute la transparence nécessaire. Ces fuites, ces rumeurs ou informations provoquent l'inquiétude des milliers de salariés et de familles".
Le ministre réclame au président de PSA de "bien vouloir engager sans délai le dialogue social et d'en faire une arme collective pour affronter d'éventuelles difficultés dans le respect" des salariés.
Plus globalement, le ministre a nommé Emmanuel Sartoris, expert gouvernemental du Conseil général de l'économie, de l'industrie, de l'énergie et des technologies, afin de dégager un diagnostic précis, rigoureux et partagé sur la situation réelle du groupe PSA et les différentes mesures.
Fermeture d' Aulnay et des autres
Face à des annonces, la CGT du site d’Aulnay a réagi en assurant que le seul projet de PSA est de fermer le site. "Toute la France sait qu'ils veulent fermer Aulnay et qu'ils vont l'annoncer dans les prochains jours, à la seule différence qu'ils ne vont pas annoncer la fermeture mais la reconversion du site, a affirmé à l'AFP Jean-Pierre Mercier, délégué CGT à Aulnay, ajoutant qu'il ne croyait pas à une reconversion des salariés. Que la seule personne qui n'ait pas compris ça soit le ministre du Redressement productif, ça en devient choquant".
Pour le secrétaire général de Force Ouvrière Jean-Claude Mailly, le gouvernement doit mettre s’intéresser non seulement à Aulnay mais aussi aux autres sites du groupe, car l’usine d’Ile de France ne concentre pas tous les problèmes de PSA. Il pense notamment au site de Rennes, qui emploie actuellement 3 300 salariés et conçoit la Peugeot 508 et la C5.
Fin avec BMW
Cette annonce intervient au moment où le constructeur allemand BMW devrait mettre fin à la coentreprise qui le liait au français PSA Peugeot Citroën dans le domaine des véhicules hybrides, selon une source du dossier à l'AFP. En effet, le groupe allemand s’inquiète d’une part de la situation du groupe français mais conteste la nouvelle alliance entre PSA et GM.
L'allemand avait reconnu le mois dernier vouloir rediscuter de cette coentreprise avec PSA en raison de l'alliance conclue entre ce dernier et le constructeur automobile américain. PSA et BMW, qui travaillent ensemble depuis des années dans le domaine des moteurs à essence, avaient annoncé en février 2011 l'extension de leur coopération dans les technologies hybrides.
Mais la semaine dernière BMW a annoncé avec Toyota un renforcement de leur coopération dans les nouvelles technologies et notamment dans l’hybride et l’électrique.
Le ministre a aussi annoncé qu’il présenterait prochainement au président de la République et au Premier ministre un plan d’actions pour l’avenir de la filière automobile.

La possible arrivée d’Airbus aux Etats-Unis ne fait pas que des heureux

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Le nouveau patron d'Airbus, Fabrice Brégier pourrait officialiser l’ouverture d’une usine du groupe en Alabama ce 2 juillet.
Cette arrivée serait "une grande nouvelle" pour l’avionneur européen, selon le coordinateur du gouvernement allemand pour l'aéronautique, Peter Hintze, dans un entretien au Financial Times Deutschland.
"Si la décision était prise de construire cette usine, ce serait un motif de satisfaction, assure-t-il. Ce serait une bonne décision car cela permettrait d'augmenter les chances de pénétrer le plus grand marché de l'aviation civile. C'est un véritable plus pour les Européens dans le cadre de la compétition avec Boeing".
Mais cette possible arrivée en mécontente plus d’un. A commencer par le principal concurrent d’Airbus, le groupe Boeing.
Le constructeur américain a critiqué dès vendredi dernier cette probable arrivée dans un communiqué. Il qualifie "d’intéressant de voir une fois de plus Airbus promettre de déplacer des emplois d'Europe vers les Etats-Unis. Mais quel que soit leur nombre, ces chiffres font pâle figure comparé aux milliers d'emplois américains détruits pas les aides illégales qu'Airbus et les gouvernements européens qui les émettent n'ont pas éliminées, en infraction avec la loi internationale sur le commerce". L'occasion pour Boeing de revenir sur le conflit qui les a opposés sur le contrat des ravitailleurs.
Les autres critiques sont venues elles de la part des syndicats d’Airbus qui se veulent prudents face à une telle annonce. Ils ont pressé le groupe d’apporter des garanties sur la production et l’emploi. Les syndicats soulignent que toute hausse de la production pour répondre à la demande ne doit pas se faire aux dépens d'une production qui en est à des niveaux record en Europe.  "On reste vigilant, il faut voir si on ne va pas déshabiller l'Europe pour habiller les Etats-Unis, mais on attend les informations de la direction", a dit Gilbert Plo, délégué syndical central de la CFTC.
"Nous voulons des garanties qu'on ne touchera pas aux cadences en Europe, à Hambourg et Toulouse", a dit  pour sa part Françoise Vallin, déléguée syndicale centrale de CFE-CGC Airbus. "Nous voulons aussi des garanties qu'il y aura davantage d'emplois en Europe concernant la production de pièces intermédaires".

115 milliards supplémentaires de fonds propres pour les banques

Les banques européennes avaient jusqu'au 30 juin pour se conformer à cet objectif de recapitalisation fixé par la Commission européenne en décembre dernier.

Samedi 30 juin était la date limite pour 71 banques européennes pour trouver 114,7 milliards d'euros de fonds propres, rappelle le quotidien français, "Les Echos".
Testées en décembre dernier par le régulateur européen, l'EBA, sous l'égide de la Commission, elles devaient afficher à cette date un ratio de fonds propres durs de 9 % au minimum, dans des normes prudentielles durcies, tenant notamment compte des risques de marché. Une année de transition avant le passage progressif à Bâle III le 1 er janvier 2013.
En Belgique, les besoins de capitaux estimés fin septembre par l'EBA s'élevaient à 6,3 milliards d'euros, dont 4,2 milliards pour la seule enseigne Dexia, depuis lors démantelée.
En Italie, l'exercice s'est fait dans la douleur. Dans une économie en souffrance, vivant sous le glas perpétuel de la remontée des taux de dette souveraine, les quatre banques testées devaient trouver plus de 15 milliards. UniCredit a dû en lever près de la moitié à lui tout seul en début d'année, mais son patron a été évincé en mars. Puis le gouvernement a dû sauver dans la dernière ligne droite Monte Dei Paschi qui devait trouver 3,3 milliards d'euros mais n'a pas réussi à élaborer " une solution privée " en raison des turbulences du marché. Une décision prise au prix de la fermeture de centaines d'agences et de licenciements. La situation n'est pas sans rappeler Bankia en Espagne (voir ci-dessous), pays qui devait trouver pas moins de 26,2 milliards d'euros.
En Allemagne, les six banques sur treize testées par l'EBA qui devaient combler un besoin en capital de 13,1 milliards d'euros ont accompli leur devoir en comptant sur leurs propres forces, sans faire appel au marché. Elles ont même parfois largement dépassé les minima requis, à l'instar de Commerzbank. Chez les banques publiques régionales, Helaba a transformé une " participation silencieuse " de 1,5 milliard d'euros en capital pouvant supporter des pertes sans restrictions. Cela a aussi été nécessaire chez Nord/LB. Quant à WestLB, elle a disparu des tablettes et il n'en subsiste qu'un prestataire pour une " bad bank " gérant ses anciens actifs toxiques.
En France, les quatre grandes banques testées devaient rassembler 7,3 milliards d'euros. Parmi elles, le Crédit Agricole était le seul pour qui aucun renforcement supplémentaire n'avait été exigé. La Banque verte s'est toutefois lancée, à l'instar de BNP Paribas et Société Générale, dans une réduction de la taille de son bilan visant à diminuer sa dépendance aux marchés du refinancement. Le tout au prix de cessations d'activité à l'étranger et de plans sociaux, d'une moindre ampleur toutefois que chez les Britanniques ou les Allemands. La plus mal lotie était BPCE avec plus de 3 milliards d'euros à trouver. Chose faite grâce notamment à la suppression du dividende, la thésaurisation des résultats et des améliorations comptables.
Prochaine étape: janvier 2013 et l'entrée en vigueur de Bâle III. Néanmoins, les banques ont jusqu'à 2019 pour se conformer aux exigences même si elles sont pressées par le marché pour accélérer le pas. La déclinaison en droit européen de ces normes, via la directive CRD4, n'est toutefois pas encore finalisée. C'est donc Chypre, aidée de délégations étrangères, qui devrait finaliser le texte.

La Banque publique d’investissement instaurée avant la fin 2012

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Centimes d'euro
© Andres Rueda - Flickr - C.C
La date de lancement initiale était prévue pour 2013.
Les ministres de l'Economie Pierre Moscovici et du Redressement productif Arnaud Montebourg ont annoncé le 1er juillet que la banque publique d’investissement naîtra avant la fin de l’année.
Dans un entretien accordé au site du Figaro, le ministre de l’Economie explique le président de la République François Hollande veut bousculer les rythmes pour que le BPI soit opérationnelle courant 2012. Cette annonce est un revirement puisqu’initialement la banque publique devait voir le jour en 2013 seulement.
Le ministre a profité de cette annonce pour révéler qu’une mission de préfiguration chargée de préparer la création de la BPI a été lancée mardi dernier et doit rendre ses conclusions avant la fin juillet.
"Le texte sera prêt à la rentrée pour une mise en place en fin d'année", a par ailleurs indiqué dans un entretien au quotidien Le Parisien le ministre du Redressement productif, interrogé sur la création de cette structure destinée à financer les petites et moyennes entreprises et les entreprises innovantes.
Arnaud Montebourg a souligné que dans le cadre du financement des entreprises, il regrettait que les banques "ne s'intéressent pas suffisamment à l'économie réelle et préfèrent agir sur les marchés mondialisés. Nous allons réformer cela en séparant, par exemple, les activités de dépôts des activités spéculatives, comme l'ont fait MM. Obama et Cameron".

Renault voudrait produire entre 5 000 et 10 000 Alpine par an

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Alpine A-110-50
© D.R. - Renault
Dans un entretien accordé à latribune.fr, le directeur de la compétition sportive du groupe français évoque le défi de relancer la marque sportive.
Si Renault décide vraiment de remettre sur les routes cette voiture, elle serait vendue entre 35 000 et 40 000 euros, selon Jean-Pascal Dauce.
"L'idéal serait d'en produire 5.000 à 10.000 par an, avec une fabrication dans l'usine historique de Dieppe (Seine-Maritime), précise le directeur dans l'article. La cible est un prix autour de 35-40.000 euros".
Dans le détail,  la nouvelle Alpine pourrait développer "200-250 chevaux" et rester assez légère en pesant "1,2-1,3 tonne", avec des dimensions très contenues de "moins de 4,30 mètres de long", précise encore le patron de Renault Sport.
De son côté, le numéro deux du groupe Carlos Tavares assure qu’il n’existe actuellement pas d’obstacle insurmontable pour recréer la célèbre marque de voitures. La décision de relancer ou non la célèbre marque sera prise d'ici la fin de l'année.
Les berlinettes Alpine-Renault ont marqué l’histoire de la marque dans les rallyes jusqu'aux années 70, puis la marque fondée par Jean Rédélé, associé à Renault, a été mise en sommeil

Dette publique, le jugement sans appel de la Cour des comptes

Par CHRISTOPHE ALIX

Des centaines d’auditeurs mobilisés, d’innombrables navettes de va-et-vient avec le gouvernement et les différentes administrations et, au final 250 pages, pour donner une photographie des finances de l’entreprise France au 31 mai 2012. Le très attendu rapport de la Cour des comptes commandé par le gouvernement pour se faire une idée plus précise de la situation laissée par la précédente majorité est dévoilé ce matin par son premier président Didier Migaud. Il est allé le remettre très solennellement à 8 heures au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, avant de le rendre public à partir de 10 h 30.
Que dit ce rapport censé éclairer le gouvernement sur des décisions cruciales qu’il devra prendre pour tenir les objectifs de réduction du déficit public (4,4% en 2012 puis 3% en 2013) prises vis-à-vis de Bruxelles ? Revenant sur le bilan de l’année 2011, ce volumineux document fourmillant de chiffres et tableaux en tous genres note d’abord des résultats «incontestables» avec une réduction du déficit public de 7,1% à 5,2% et des engagements tenus par la France. Un premier gage de «crédibilité» vis-à-vis de l’Europe et des marchés financiers même si «le plus important reste à faire», note le rapport. La Cour apprécie ensuite la situation financière dans laquelle se trouve la France à mi-2012. Elle pointe en premier lieu les 1,2 à 2 milliards de dépenses non financées votées dans le budget 2012 en fin d’année : prime de Noël du RSA pour 450 millions d’euros, progression de carrière dans l’armée plus rapides que prévu pour 300 millions d’euros, bourses étudiantes et même primes des futurs médaillés olympiques).

Une hypothèse de croissance «trop optimiste»

Mais ces sous-budgétisations sont malheureusement monnaie courante selon la Cour des comptes, qui note ainsi que le précédent gouvernement ne laisse pas plus d’ardoises non financées en cette année électorale que les autres années. La Cour des comptes se montre en revanche bien plus sévère sur le volet des recettes attendues en 2012 et dont on sait déjà qu’elles seront bien moindres qu’anticipées au début 2012. La révision de la croissance à la baisse (0,4% en 2012 selon l’Insee et le gouvernement Ayrault qui l’a fait sienne hier au lieu des 0,7% attendus en début d’année) mais aussi une hypothèse «trop optimiste» sur «la relation entre le produit de l’impôt et la croissance» (ce que l’on appelle l'élasticité) imposent de prendre des mesures d’urgence si la France veut tenir son objectif de 4,5% - et même 4,4% - fin 2012. Un objectif qui apparaît cependant «tenable» avec les 8 milliards d’euros de hausses d’impôts pour les quatre derniers mois de 2012 que le gouvernement s’apprête à voter dans le collectif budgétaire lors de la session extraordinaire au Parlement. Cette réduction du déficit n’empêchera cependant pas la France de dépasser la barre des 90% de dette publique rapportée à son PIB à la fin de l’année et la Cour des comptes est très précise à ce sujet : tant que le déficit public ne sera pas revenu à 2,5%, la dette publique continuera à augmenter.

Des hausses d'impôts inévitables

L'épreuve de vérité que la Cour des comptes invite à ne surtout pas différer viendra donc l’an prochain. En se basant sur une estimation moyenne de croissance de 1% (au lieu de 1,7% prévu par le candidat Hollande), elle estime qu’il faudra faire pas moins de 33 milliards d’euros d'économies l’an prochain en les répartissant à égalité entre des hausses d’impôts et des baisses de dépenses. La potion est très rude. Côté recettes, la Cour suggère de s’attaquer en priorité aux niches fiscales mais s’inquiète de hausses d’impôts qui dégraderaient encore la compétitivité des entreprises. Elle considère qu’il ne sera pas possible d'éviter au final le relèvement d’impôts payés par tous les Français, et pas seulement les plus riches, comme la TVA et la CSG. Au chapitre dépenses, elle recommande une croissance «zéro volume» de la dépense publique, c’est-à-dire suivant seulement le rythme de l’inflation. Or le gouvernement prévoit une croissance de 1,1% par an en moyenne de la dépense publique sur l’ensemble du quinquennat. Des révisions cruelles en perspective pour l’exécutif.
La Cour des comptes se dit bien sûr consciente que ces mesures d'économies se payeront en termes de croissance – mais sans donner de chiffre –, mais considère que «la situation sera pire et les efforts encore plus douloureux» si on les reporte à plus tard. Elle considère que cet effort est tout à fait «atteignable» et met en garde contre un emballement de la dette qui continue de gonfler et le danger d’une remontée toujours possible des taux d’intérêt. Longtemps repoussé, le mur des finances publiques se profile pour 2013. La balle est maintenant définitivement dans le camp du nouveau gouvernement

POLITIQUE

Égypte: Morsi veut former une coalition

Après son investiture à l'université du Caire, Mohammed Morsi a reçu samedi les honneurs militaires des chefs de l'armées.
Après son investiture à l'université du Caire, Mohammed Morsi a reçu samedi les honneurs militaires des chefs de l'armées. Crédits photo : Uncredited/AP

Investi samedi, le nouveau président souhaite s'adjoindre un premier ministre « indépendant ».

C'est une investiture placée sous le signe de la conciliation. Après avoir prononcé un discours rassembleur devant plusieurs milliers de personnes vendredi, sur l'emblématique place Tahrir, le nouveau président égyptien s'est rendu samedi matin devant la Haute Cour constitutionnelle pour y être officiellement investi. Le visage crispé, Mohammed Morsi a prêté le serment consacré: «Je jure par Dieu tout-puissant de préserver le système républicain, de respecter la Constitution et la loi, de protéger entièrement les intérêts du peuple.»
Il a ensuite prononcé une brève allocution, où chacun de ses mots semblait être pesé au trébuchet. «Je veillerai à ce que le système judiciaire soit intègre et indépendant», a-t-il notamment déclaré devant les magistrats. Cette annonce a aussitôt déclenché une cascade de commentaires sur les réseaux sociaux. Certains y ont vu une menace à peine voilée à l'égard des militaires, au pouvoir depuis plus d'un an.

Un «État civil, constitutionnel et démocrate»

«Mohammed Morsi continue de donner l'image du président combatif mais respectueux des lois», commente Dina el-Khawaga, professeur de politiques publiques. Le fait qu'il ait tenu ensuite son discours d'investiture à l'université du Caire n'a rien de fortuit, estime Mme Khawaga: «En conciliant le populaire, le légal et l'élitiste, il cherche à répondre aux attentes placées en lui: être le président de tous les Égyptiens», analyse-t-elle.
Le nouveau chef de l'État avait convié à l'université une assemblée éclectique. Personnalités publiques et militaires étaient venus l'écouter répéter son attachement à un «État civil, constitutionnel et démocrate». La présence de Mohamed El Baradei, Prix Nobel de la paix, a donné du crédit aux promesses des Frères musulmans d'offrir le poste de premier ministre à une «personnalité indépendante».
Dès la fin de la passation de pouvoir, sur la base militaire de Hikestep, à la périphérie de la capitale égyptienne, le président a reçu les honneurs militaires des chefs de l'armée. Une manière de reconnaître l'autorité du nouveau chef de l'État, même si celle-ci demeure largement factice.
Mohammed Morsi paraît en effet démuni au moment d'entrer au palais présidentiel: la déclaration constitutionnelle complémentaire établie à la hâte par le Conseil militaire le dépouille de bon nombre de ses pouvoirs ; il doit en outre composer avec l'absence de Parlement et de Constitution, le premier ayant été dissous par la Cour constitutionnelle, la seconde étant en suspens. De fait, le pouvoir législatif est, pour l'heure, entre les seules mains des militaires.
La volonté d'ouverture affichée par Mohammed Morsi, dont la première tâche sera la formation d'un «gouvernement de coalition», lui permettra-t-elle de trouver une issue au bras de fer qui oppose islamistes et militaires depuis plusieurs mois? Sans attendre, le premier ministre israélien a écrit au nouveau président pour l'inviter à respecter le traité de paix signé en 1979 entre les deux pays et l'assurer du «désir d'Israël de poursuivre la coopération et de renforcer la paix».

Juppé ne briguera pas la tête de l'UMP si Copé et Fillon sont candidats

Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé le 22 mars 2012.
Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé le 22 mars 2012. (Photo Charles Platiau. Reuters)

Le maire de Bordeaux ne souhaite pas ajouter à la «cacophonie» dans le cas où les deux principaux prétendants ne trouveraient pas d'accord entre eux.

Alain Juppé a expliqué lundi qu’il n’ajouterait pas sa candidature en cas de «match» entre Jean-François Copé et François Fillon pour la présidence de l’UMP et ne trancherait pas entre eux, mais s’est dit disponible en cas de solution d'équipe négociée.
Sur Europe 1, le maire de Bordeaux a déclaré que si le secrétaire général de l’UMP et l’ancien Premier ministre allaient «à la bagarre», il n’allait pas «ajouter une troisième candidature au risque d’accentuer encore la cacophonie au sein» de ce parti.
«Dans ce cas-là, je ne prendrai position ni pour l’un ni pour l’autre», a-t-il dit. En revanche, en cas d’accord sur une équipe, «je suis prêt à être candidat».
«Je fais une proposition alternative», a-t-il détaillé. «Il ne faut pas confondre les échéances. On voit bien ce qui se prépare, c’est déjà le match pour 2017. Or les Français n’attendent pas aujourd’hui que nous entrions dans une nouvelle campagne présidentielle».
«Mettons-nous d’accord ensemble, constituons une équipe, on va voter sur trois noms», a poursuivi l’ancien chef de gouvernement : président, vice-président, secrétaire général de l’UMP. «On ne va pas choisir un chef charismatique, on va choisir une équipe». «Adjoignons à cette équipe un petit groupe de hautes personnalités dans lequel Jean-François Copé et François Fillon auraient leur place».
«Si on arrive à monter une solution de ce type, alors moi, je suis prêt à être candidat, mais uniquement dans cet esprit-là», a-t-il dit, «et j’apporte une garantie, c’est que moi, je ne serai pas candidat en 2017».
(AFP)

Guaino trouve "vulgaires" les critiques de Bachelot envers Sarkozy

Henri Guaino trouve Roselyne Bachelot "vulgaire" tout comme ses critiques contre la stratégie électorale de Nicolas Sarkozy. L'ancien conseiller spécial de M. Sarkozy n'apprécie notamment pas la vision très critique que l'ex-ministre de la santé a développé dans son livre A feu et à sang, Carnets secrets d'une présidentielle de tous les dangers, "Je ne commente pas un livre d'une telle vulgarité de pensée, d'attitude, de comportement, les auteurs ressemblent souvent à leur livre. C'est d'une profonde vulgarité", a t-il lâché, lundi 2 juillet sur France info.

M. Guaino a réjouté à l'intention de Mme Bachelot : "Quand on a fait des pieds et des mains pendant cinq ans pour être ministre et pour rester ministre, on a un peu de dignité". François Fillon, dont Mme Bachelot était proche, a pris aussi ses distances avec son ancienne ministre.
Dans une interview au Journal du Dimanche du 1er juillet, l'ex-premier ministre qui a annonce sa candidature à la tête de l'UMP, a souligné que "toute critique visant Nicolas Sarkozy [le] vise en même temps".
Dans son ouvrage publié le 20 juin aux éditions Flammarion, Roselyne Bachelot qualifie les conseillers de l'ancien président, dont Patrick Buisson, d'"âmes noires" à l'origine de "stratégies désespérées et désespérantes".

HUMOUR......ENCORE QUE......

DANS LA SERIE, ON N'EN A RIEN A BATTRE.........................





Les dix vins les plus LOL de France

Antonin Iommi-Amunategui
Fondateur de Vindicateur.fr
Publié le 02/07/2012 à 11h34

Détail de la couverture du Siné Hebdo consacré au vigneron Marcel Lapierre, hors-série collector paru le 13 avril 2010 (Siné Hebdo)
L’acronyme LOL (pour « laughing out loud ») est entré dans le dico. Définition du Petit Robert : « Interjection soulignant le caractère comique, l’ironie d’un propos. »
Par extension, un vin LOL sera celui dont l’étiquette surprendra par son caractère comique ou ironique. Une catégorie à part entière. Inventée ici-même, non-exhaustive par principe, merci de compléter. Avertissement préalable : un vin LOL, en plus d’être LOL, peut évidemment être très bon.
Ces vins à étiquette ou nom de cuvée décalés sont d’ailleurs légion, mais on en a retenu une dizaine. Soit, dans un désordre implacable, dix vins parmi les plus LOL qui soient.

1

You fuck my wine ? !


You fuck my wine ? ! (Eva Robineau/Oenos)
Un vin de table à base de jurançon noir (cépage qui ne court plus les rues) que l’on doit au Mas del Périé ; le domaine par ailleurs très sérieux et recommandable de Fabien Jouves.
Quoiqu’on puisse avoir quelques doutes sur le sérieux du bonhomme, sachant qu’il est également l’auteur de la cuvée suivante.

2

Tu vin plus aux soirées...


Tu vin plus aux soirées (Eva Robineau/Oenos)
Un vin de table, encore. Comme si le LOL leur convenait mieux ? Cet hommage aux poètes Omar et Fred est un assemblage de cabernet-franc et de malbec. A nouveau un coup de Fabien Jouves, inspiré. Sans conteste, le vigneron le plus LOL de tout le Sud-Ouest. Pour des vins régulièrement très bons, ce qui ne gâche rien.

3

Sorga Africa


Sorga Africa
La Sorga c’est le nom du négoce d’Anthony Tortul ; c’est-à-dire qu’il achète des raisins et les vinifie ensuite, à sa façon.
Il est d’ailleurs très calé en vins LOL : c’est un peu sa marque de fabrique. En-dehors de ce Sorga Africa – bel assemblage de cinsault et d’alicante, issu en réalité du Languedoc –, il est par exemple l’auteur du fameux Canoë Gaillac.

4

Cougar, moi, j’aime les gamays jeunes


Cougar, moi j’aime les gamays jeunes
Autre négociant, Cyril Alonso, qui commercialise ses vins sous le label Production unique rebelle (PUR). Lui-même adepte de longue date du vin LOL : on se rappelle notamment son Osez, osez, rosé fine ou encore de son Porc tout gai. Le Cougar étant carrément fourni avec un préservatif sous l’étiquette. Des cuvées vite épuisées (actuellement disponible, le Château gonflable). Mais pourquoi ces noms à la con, Cyril ?
« L’idée est de désacraliser le vin, de casser les codes intellos du vin tradi. Le vin est une boisson, pas de l’art ! Mettre en bouteille un vin vivant et naturel de grande qualité avec un marketing de farces et attrapes, c’est un peu comme servir un Petrus 1982 dans un verre à moutarde, ça bouscule.
Par contre l’étiquette rigolote a des limites : sur un vin à prix modeste c’est génial, mais sur un vin à plus de 20 euros, c’est compliqué.
Enfin, la quête du Graal, c’est d’arriver à faire passer un message avec humour. Mais surtout ne pas toucher à la religion, à la politique, autrement tu divises. »
5

Sitting bulles, vin pétillant à peaux rouges


Sitting bulles (Eva Robineau/Oenos)
Sébastien Fleuret, jeune viticulteur angevin, se définit d’abord comme un micro-vigneron. Cette cuvée de pétillant naturel rosé complète une jolie gamme, effectivement resserrée. Mais pourquoi l’avoir appelée Sitting bulles ?
« C’est une façon de dire que le vin c’est du plaisir. Et ça passe forcément par un sourire en banane. Alors si le nom du vin et l’étiquette peuvent y contribuer, je fonce.
D’un point de vue marketing, j’en sais rien, je ne raisonne pas réellement selon ce gros mot. J’ose espérer que mon vin se vend parce qu’il est bon, et pas parce qu’il s’appelle Sitting bulles. »
6

Ceci n’est pas une banane


Ceci n’est pas une banane
En parlant de banane, le néo-vigneron Lilian Bauchet a lâché cette cuvée potache : Ceci n’est pas une banane. Un beaujolais nouveau, précisément ce vin auquel on a longtemps reproché de déballer des arômes de banane (en fait dûs à l’utilisation excessive de certaines levures). Mais le sien, de bojo’, est très bon.
Lilian est également l’auteur d’une série LOL limitée : Guns’n’rosé, Pif purple et Barrique white. Pourquoi délirer avec tes étiquettes, Lilian ?
« C’est une façon de dire que je ne veux pas trop me prendre la tête avec le pinard, que les grands crus classés ou les grands domaines bourguignons avec tout le tralala autour de leurs propriétaires, comme si c’était eux qui mouillaient la chemise, c’est pas trop mon truc.
J’ai rien contre la reine d’Angleterre mais j’ai pas regardé son jubilé à la télé... La limite, c’est que l’anticonformisme est tellement tendance qu’il va finir par devenir conformiste. »
7

Sayonara pas pour tout l’monde


Sayonara pas pour tout l’monde (Puzelat.com)
Improbable jeu de mots japonisant de la maison Puzelat-Bonhomme, pour un vin blanc de Touraine (assemblage variable d’un millésime à l’autre, de chenin ou de sauvignon) qui, soit dit en passant, vaut son pesant de suhsis.
Et il n’y en aura en effet pas pour tout le monde, la production étant confidentielle.

8

Gama-Sutra

Incontournable de la catégorie, le Gama-Sutra d’Olivier Lemasson : une cuvée qui aurait, paraît-il, sérieusement arrosé quelques soirées de célibataires à la Saint-Valentin.
Quoi qu’il en soit, on est ici dans la Loire et il s’agit d’un pur gamay, comme son nom l’indique à peu près.
Et c’est évidemment bon dans toutes les positions (du coude).

9

Tout bu, or not tout bu


Tout bu or not tout bu
Une cuvée shakespearienne, par Loïc Roure (Domaine du Possible, dans le Roussillon). Il s’agit, en l’occurrence, d’un achat de raisins ; autrement dit, d’un simple petit vin de négoce ?
Sûrement pas, ce vin de table n’a rien d’un jus de seconde zone : l’assemblage chirurgical de syrah et de carignan, vinifié au poil, livre un résultat franchement délicieux.
Et la question – tout bu, or not tout bu – ne se pose finalement que pour la forme.

10

Va te faire boire


Va te faire boire
Mathias Marquet est installé du côté de Bergerac, au Château Lestignac (qui n’a de château que le nom : ils sont trois pékins à faire tourner le bazar).
Nouvelle cuvée LOL, délit d’initié, ce vin de France Va te faire boire est un pur merlot qui sera disponible vers la fin juillet 2012. En attendant, son vin de Pays du Périgord Eyes wine shut se boit sans sourciller !
Mais quand il s’agit de baptiser ses vins, Mathias hésite :
« Au moment de décider les noms des cuvées, on a toujours le dilemme de savoir si ce vin qui s’appelle Va te faire boire ou C’est l’heure du bib pépé, ne va pas nous fermer des portes. On est tiraillé entre se faire plaisir, se marrer, et satisfaire le besoin d’élégance, de sérieux, des gens du monde du vin... Le vin dans la mentalité traditionnelle est une affaire de classe. Le symbole du luxe français. »


SOCIETE 

Les DRH se penchent sur le fait religieux dans l'entreprise

Par Marie-Madeleine Sève avec AFP pour LEntreprise.com,
publié le

Jouant son rôle de poil à gratter, l'association nationale des directeurs des ressources humaines (ANDRH) a proposé le 29 juin de neutraliser trois des six jours fériés de tradition catholique et de faire de la conviction religieuse, quelle que soit l'obédience, une priorité dans la gestion des absences. Un atout pour la compétitivité et un bon point pour la diversité.

A l'occasion de leurs assises annuelles, les DRH ont préconisé, en présence du ministre du Travail, Michel Sapin, de "neutraliser trois des six jours fériés d'origine chrétienne (Pentecôte, Ascension, 15 août jour de l'assomption) afin que les salariés puissent les prendre comme ils le souhaitent".
Les DRH proposent de conserver Noël, le lundi de Pâques et la Toussaint, qui revêtent, selon eux, "une forte dimension sociétale".

Une transformation sociologique

L'objectif serait de permettre aux salariés de confession musulmane ou juive, par exemple, de pouvoir bénéficier de ces trois jours afin de célébrer leurs fêtes religieuses.
Une proposition qui fait suite à une réflexion menée lors d'un forum organisé par l'ADRH en avril 2011. " Les origines des salariés immigrés se sont beaucoup diversifiées depuis les années 60. On a fait venir des gens pour qu'ils travaillent, on a besoin de tout le monde", estime Jean-Christophe Sciberras, président de l'ANDRH et DRH de Rhodia. Or on impose les fêtes chrétiennes, et tout le monde dois suivre comme un seul homme ". Et on laisse de côté les autres confessions. Or, les questions du Yom Kippour et du vendredi sacré sont pourtant une réalité prégnante pour les secteurs de main d'oeuvre. Et de citer à ce titre l'exemple de salariés musulmans qui, pendant le ramadan, ne peuvent "partager des moments de convivialité lors de déjeuners" lors de périodes de formation. "C'est embêtant, il y a des choses à faire pour s'adapter", souligne-t-il. " En outre, le refus d'absence pour conviction religieuse peut favoriser la propagation de l'intégrisme en entreprise, quelque soit la pratique observée ", souligne Pascal Bernard, vice-président de l'association et DRH de l'Agence régionale de Santé Ile-de-France.

Une question de bien-être au travail

"En France, c'est mal vu car, à cause de la tradition laïque, on préfère oublier l'aspect vie privée", a déclaré à l'AFP Jean-Christophe Sciberras, président de l'ANDRH et DRH de Rhodia. C'est pourtant l'affaire du collaborateur ". Et, dans une période de crise économique, il faut mettre d'autant plus de la rigueur dans les comportements.
Par ailleurs, les représentants des grandes religions verraient d'un assez bon oeil cette proposition. Les institutions catholiques auraient déclaré qu'" elles n'étaient pas propriétaires de ces trois jours fériés là ". Pour les DRH, la religion au travail est un thème de bien-être au travail. L'idée étant d'introduire la question religieuse, personnelle et intime, comme un facteur de priorité dans la gestion des plannings. Ce qui donnerait aussi de la souplesse aux entreprises, souligne le DRH de Rhodia.

Raisonner au niveau de l'établissement

"Comment fait-on pour s'organiser sur le rythme d'une religion dominante qui n'est plus celle de la France d'aujourd'hui ? Comment combiner organisation de l'entreprise et convictions profondes de chacun ? Ce ne serait pas compliqué de trouver un terrain d'entente avec les syndicats", pronostique Jean-Christophe Sciberras, qui privilégie l'hypothèse "non pas d'un débat national, mais au niveau des accords de branches et des accords entreprises". Après, toutefois, une enquête test auprès d'un panel de groupes et PME volontaires.
Il note qu'une telle mesure serait plus pertinente dans certaines régions, pointant l'exemple de l'Ile-de-France et ses industries manufacturières. Les usines PSA, Renault et leurs sous-traitants, sont en effet particulièrement concernées. Et elles traitent ce sujet au niveau de l'établissement.
De surcroît, consciente que les managers sont un peu perdus sur ces questions sensibles, l'ANDRH travaille avec l'AFMD (Association française des managers de la diversité) à des cursus de formation sur les religions (juive, musulmane, protestante), qui seront dédiés à ces encadrants afin de leur permettre d'avoir des réponses adaptées.

INSURRECTION

Arnaque gonflée à l’alcootest… Bientôt la désobéissance civile ?

Pour ne pas être en infraction, nous aurions besoin d’un alcootest en cas d’injonction faite par les représentants de l’ordre. Si nous ne le mettons pas à leur disposition, nous serons passible d’une amende de première classe. Bien sûr, il serait étonnant que la chose en reste là. Nous serons conduit au poste ou dans le fourgon où les représentants de l’État disposeront de quoi tester notre sobriété…
S’agit-il de nous protéger ?
La question que je me pose est « A qui profite le business ? » La précédente équipe présidentielle nous a déjà fait au moins un coup dans ce genre. En 2009, avec les vaccins contre la grippe H1N1, on sait que les amis de Roselyne Bachelot étaient derrière le comptoir. Le problème qu’ils ont tous rencontrés, c’est que peu de français ont accepté de se faire shooter. A posteriori, les crieurs continuent de brandir la menace : « Et si… » A ce compte là, on arrête tous. On ne sort plus, on ne … rien. L’alarme était infondée, il s’agissait d’une spéculation. La tentative de manipulation a échoué. D’évidence, le lobby des laboratoires pharmaceutique avait convaincu la ministre pour conduire tambours battants une campagne pour traire les gogos. Ca n’a pas marché. La dénonciation du système peu paraître brutale, mais la réalité était potentiellement criminelle. Personne ne sait encore dire les conséquences d’une telle médication à la va-vite.
Le professeur Debré a dénoncé à l’époque une escroquerie intellectuelle. Seulement intellectuelle ? Quand on sait que l’Etat a réglé la facture de la commande d’une quantité inutile de vaccins… Une escroquerie tout simplement. Ce quinquennat en a connu plusieurs et on veut restreindre encore les moyens au service de la solidarité ! Dans un pays en crise, les arnaques sont hallucinantes. Selon le Figaro du 6 juin 2010, l’affaire est estimée à 2,5 milliards d’euro.

Régulièrement, il existe des petits malins qui trouvent des systèmes pour faire payer pas beaucoup un maximum de gens. Le plus fort des carambouillages est certainement sur ce principe : prendre peu à beaucoup de gens. Personne ne devrait se plaindre. On nous a fait le coup de la santé et maintenant de la sécurité publique. Trop forts, les arnaqueurs ont réussi à faire passer leur système dans la loi.
D’évidence, un système similaire a été mis en place et dans quelques mois, nous apprendrons qui tire les marrons de cette arnaque aux ballons. Ne faut-il pas déjà penser à mettre en place la désobéissance civile …

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