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samedi 28 juillet 2012

28072012 QUOI DE NEUF ?



DIVERS

Sept jeunes sportifs allument la vasque olympique, les JO de Londres officiellement ouverts

le Samedi 28 Juillet 2012 à 01:35

La reine Elizabeth II a déclaré les Jeux olympiques de Londres officiellement ouverts. Juste après sept jeunes sportifs ont allumé la vasque olympique. Terme d'une cérémonie d'ouverture particulièrement réussie sous la houlette du réalisateur Danny Boyle.

les JO de Londres débutent par une cérémonie grandiose © Emilio Morenatti/AP/SIPA

Ce sont donc sept jeunes anonymes qui ont allumé la vasque olympique. La flamme est entrée dans le stade de Londres peu après 1h30 du matin portée par l'ancien rameur Steve Redgrave. Dernier geste d'une cérémonie grandiose qui a fait l'unanimité.
Car dès le début de soirée, les Anglais ont fait preuve d'imagination, de sens du spectacle et de cette pointe d'humour qui a réussi à faire oublier le côté parfois kitsch de ce type de cérémonie. Le comique Rowan Atkinson – alias Mr Bean –, JK Rowling ou encore Paul McCartney ont rythmé les trois heures de spectacle.

La reine mise à contribution

Le cinéaste Danny Boyle, a tout imaginé pour ravir les 80.000 spectateurs présents dans le stade et le milliard de téléspectateurs rivés sur leurs écrans de télé. Ils ont pu admirer des moutons gambadant dans un paysage bucolique, des tableaux animés pour retracer les grands moments de l'histoire anglaise. Et une première : la reine Elizabeth II en personne apparaissant dans un court métrage pour jouer son propre rôle.
Escortée par Daniel "James Bond" Craig, la reine a fait une arrivée fictive au dessus du stade avec un saut final en parachute. Humour et dérision "so british" très applaudis avant le défilé des 205 délégations.

Plus de 200 délégations ont défilé

Au jeu du tour de stade, Usain Bolt, la star des jeux et le porte-drapeau de la délégation jamaïquaine a été le plus applaudi. Les Français, tout sourire, ont eux défilé derrière l'épéiste Laura Flessel n'oubliant pas de tout filmer.
La reine Elizabeth a ensuite déclaré officiellement ouverts les Jeux olympiques de Londres. C'est la trentième olympiade de l'ère moderne. Place désormais au sport avec les premières médailles distribuées dans quelques heures. 





Apple pourrait prendre part au capital de Twitter

le Samedi 28 Juillet 2012 à 11:43

D'après les informations du New-York Times, le géant américain de l'informatique a mené des négociations pour investir dans le réseau social. Twitter pourrait se retrouver valorisé à 10 milliards de dollars.


Dans les dernières versions de son iPhone, Apple propose de se connecter à Twitter dès la configuration de l'appareil © Maxppp Maxime Jegat
Microsoft est partenaire de Facebook depuis 2007. Google a lancé, courant 2011, son propre réseau social, Google +. Et Apple ? Après l'échec de son réseau social dédié à la musique, Ping, lancé en 2010, la marque à la pomme n'a pas réussi à avoir une réelle présence dans les réseaux sociaux.
C'est pourquoi Apple envisagerait un investissement dans un réseau social existant, Twitter. Selon le quotidien américain The New-York Times, cet investissement se ferait "à hauteur de centaines de millions de dollars, qui pourrait valoriser Twitter à plus de 10 milliards de dollars". Actuellement, le site, fort de ses 500 millions de membres, est évalué à 9 milliards de dollars.

Twitter déjà intégré aux systèmes Apple

Au mois de mai, Tim Cook, directeur général d'Apple, avait déclaré que son entreprise "n'a pas besoin de posséder un réseau social. Mais est-ce qu'Apple a besoin d'être communautaire ? Oui", a-t-il ajouté.
Il ne s'agirait pas du premier rapprochement entre les deux firmes. Twitter avait intégré Ping, la tentative de réseau social d'Apple, à ses flux, fin 2010. Apple a ensuite intégré le réseau social par défaut dans ses appareils mobiles, avant de l'intégrer également dans la dernière version de son système d'exploitation pour les ordinateurs Mac, lancée la semaine dernière.




La sélection scientifique de la semaine


- En ce mois de juillet, 97 % de la superficie de la calotte glaciaire du Groenland est touchée par la fonte (un record). Ce qui ne veut évidemment pas dire, comme beaucoup l'ont cru, que 97 % de l'inlandsis a fondu d'un coup.
- Cette semaine se tenait à Washington la 19e conférence internationale sur le sida. Et tout le monde se posait la même question : maintenant que nous avons des traitements qui tiennent le virus en laisse, pourra-t-on passer à l'étape suivante, à savoir guérir les malades ?
- Les tissus humains, un troublant filon commercial.
- Découvrir le boson de Higgs symbolise peut-être "l'excellence européenne", comme le dit l'ancien patron du CERN, François de Rose, mais c'était de la rigolade à côté du casse-tête que pose la détection de la matière noire postulée par la cosmologie.
- La NASA doit-elle laisser tomber les vols habités pour consacrer son énergie et son argent à la recherche de la vie ailleurs dans l'Univers ?
- Généticiens et paléoanthropologues ne sont pas d'accord sur les origines de l'homme moderne.
- S'est ouvert le site Internet Drias, qui propose, pour la France, des projections régionales du réchauffement climatique.
- Dans un combat opposant un lion à un tigre, sur lequel des deux grands félins pariez-vous ?
- Les éléphants aussi ont leur côté obscur. Et puisqu'on parle de ces pachydermes, la Cites (Convention sur le commerce international sur les espèces de faune et de flore sauvages menacées d'exinction) se demande dans quelles conditions le commerce de l'ivoire pourrait de nouveau être autorisé.
- La question des Jeux olympiques : quel primate peut battre Usain Bolt sur 100 mètres ? Réponse : le pata.
- Bataille d'astronomes autour d'une hypothétique planète habitable.
- C'était la question de la semaine sur ce blog : l'homme de Néandertal se soignait-il par les plantes ?
- Pour finir, que celui ou celle qui a fait ce trou dans la planète Mars se dénonce !
 Pierre Barthélémy (@PasseurSciences sur Twitter)

 

ECONOMIE

Du plan de soutien à l'automobile à l'incertitude sur Doux : une semaine d'industrie

Par  - Publié le

UNE OPA SUR PSA EST PEU PROBABLE

Le secteur automobile a décidé de ne pas prendre de vacances cet été, bringuebalé par les plans sociaux et les mauvais résultats, au centre de l'actualité industrielle. En ces temps de publication de résultats semestriels, les industriels gardent le cap mais ne peuvent échapper à la morosité économique liée à la crise de l'euro.
Le fait marquant
Semaine encore très chargée pour le secteur automobile, quinze jours après l'annonce du vaste plan social de PSA Peugeot Citroën prévoyant 8 000 suppressions d'emploi et la fermeture de l'usine d'Aulnay. Après Arnaud Montebourg la semaine dernière, c’est au tour du Premier ministre Jean-Marc Ayrault de demander des comptes au président du directoire de PSA Philippe Varin le 23 juillet, lors d'une entrevue à Matignon. En est ressortie une volonté commune de limiter la casse et de trouver des solutions pérennes pour les salariés et le groupe.
Le 25 juillet, pendant que devant le siège de PSA les syndicats maintiennent la pression sur la direction du groupe, le comité central d'entreprise se réunit avec un objectif : détailler les mesures qui permettraient d'économiser 1,5 milliard d'euros. Le plan, baptisé "Rebond 2015", porte sur trois volets : restructurer l’outil industriel et R&D du groupe, réduire les investissements et renforcer l'alliance avec General Motors grâce à la coentreprise sur les achats et la mise en place de plateformes modulaires.
En fin de matinée, les ministres Arnaud Montebourg et Michel Sapin dévoilent le plan de soutien à la filière automobile et précise les actions majeures qui seront mise en place pour la soutenir et la relancer en France. Les mesures annoncées ne semblent pas faire l’unanimité chez les équipementiers et les sous-traitants.
Jeudi 26 juillet, Philippe Varin détaille sa stratégie pour PSA devant les députés et sénateurs. Il assure notamment vouloir mener des plans de revitalisation des sites d'Aulnay et de Rennes, en association avec les élus locaux.
L’automobile ne quitte décidément plus l’agenda du pouvoir exécutif. Le lendemain, François Hollande plaide en faveur du plan de soutien à la filière auto lors d'une visite au centre technique de l'équipementier Valeo. Le président de la République découvre les technologies développées par ce centre de R&D, notamment pour les véhicules propres, sur lesquels il souhaite concentrer les efforts du plan de soutien.
Lundi 23 juillet
Les bons résulttas commerciaux à venir n'y pourront rien changer. L'avionneur américain Boeing fait face à des problèmes sur son 787. Cinq appareils ont dû être immobilisés et réparés par la compagnie aérienne ANA à cause d'un souci de corrosion sur les moteurs Rolls-Royce.
Toujours dans l'aviation, le PDG d'Air France Alexandre de Juniac jette un pavé dans la mare en annonçant de but en blanc ne pas avoir de plan B autre que les 5 000 suppressions de postes envisagées il y a un mois pour redresser la compagnie aérienne francaise.
Retour de la bonne entente des trois opérateurs télécoms Orange, SFR et Bouygues Telecom autour d'une cause commune, le déploiement du réseau mobile de quatrième génération, la 4G, avec une première expérimentation dans la ville de St-Etienne.
Mardi 24 juillet
Les offres de reprise définitives du groupe volailler Doux sont déposées suite au placement en redressement judiciaire en juin.
Suite à un entretien avec le Premier ministre et la ministre de l’Ecologie, les ONG regrettent le manque de clarté du gouvernement sur les gaz de schiste. Toutefois le dialogue reste ouvert entre les protagonistes, et la grande conférence environnementale prévue pour les 14 et 15 septembre prochains permettra d'évoquer plus amplement ces sujets.
Côté défense, la France et la Grande-Bretagne signent deux accords-cadres sur les drones. Les ministres de la Défense Jean-Yves Le Drian et Philip Hammond se rencontrent à Londres pour évoquer les partenariats industriels sur les drones et les missiles. La France va notamment s’équiper de quelques drones tactiques "Watchkeeper", fabriqués par le français Thales et l'israélien Elbit, pour une mission d’évaluation.
Sur fond de morosité économique, les industriels ont toujours le moral en berne : l’indicateur synthétique de climat des affaires calculé par l’Insee atteint même son niveau le plus bas depuis début 2010.
Mercredi 25 juillet
Londres est en ébullition à quelques jours de l'ouverture des XXXe Jeux Olympiques d'été. Le site de L'Usine Nouvelle se met à l'heure olympique en proposant chaque jour une série sur les industriels, petits et grands, qui font bénéficier les JO de leur savoir-faire ou de leurs innovations.
Le constructeur Renault salue le plan de soutien à l'automobile du gouvernement, notamment les mesures en faveur des véhicules électriques. Mais contre toute attente, il annonce l'ajournement du lancement de sa voiture électrique Zoé : prévue pour l'automne 2012, la citadine ne sortira qu'au premier trimestre 2013.
Boeing atteint sa vitesse de croisière : le constructeur aéronautique américain affiche un bénéfice net meilleur qu'attendu au deuxième trimestre, et annonce dans la foulée la vente considérable de 100 appareils, dont 90 737 MAX, à la compagnie AeroMexico.
Un pilote, deux ingénieurs et trois techniciens de vol salariés d’Eurocopter se tuent à bord d'un hélicoptère Cougar lors d’un vol de contrôle dans les gorges du Verdon, dans les Alpes de Haute-Provence. La filiale d'EADS basé à Marignane accuse le coup, le bureau Enquête Accidents (BEAD) du ministère de la Défense est chargé de l'enquête pour comprendre l'origine du drame.
Jeudi 26 juillet
Un nouvel accord de compétitivité est signé à PSA Sevelnord : en contrepartie d'un gel des salaires, le pourcentage de l'intéressement serait augmenté et accompagné d'une prime de 350 €. Les organisations syndicales ont approuvé l'accord, sauf la CGT, minoritaire, qui l'a rejeté.
Encore un rebondissement dans le dossier Doux. Alors que les offres de reprise s'accumulent sur le bureau du tribunal de commerce de Quimper, des bruits émanant des syndicats du groupe volailler assurent que le PDG Charles Doux serait prêt à céder la majorité de son groupe à la banque Barclays, plutôt que d'accepter la reprise par un consortium spécialisé dans l'agroalimentaire.
Si dans l'automobile et l'agroalimentaire la crise se fait ressentir de plein fouet, l'énergie, et plus particulièrement le pétrole, sont toujours des valeurs sûres. Le groupe français de services pétroliers Technip publie ses résultats : au cours du deuxième trimestre, ses bénéfices ont fortement progressé. De quoi rester serein pour 2012 et confirmer ses prévisions.
Vendredi 27 juillet
Renault publie ses résultats semestriels : rattrapé par la crise, le groupe automobile souffre de la baisse de ses ventes en Europe mais réussit à rester dans le vert en dégageant un bénéfice.
En marge de la publication de résultats semestriels supérieurs aux attentes, EADS annonce un nouveau report dans la mise en service de son nouvel avion de ligne long-courrier A350, attendu au second semestre 2014. La faute au problème de perçage des ailes... et un nouveau revers pour le programme le plus surveillé de l'avionneur européen Airbus.
Le groupe Doux n'est pas près d'être fixé sur son sort. Les juges du tribunal de commerce de Quimper mettent en délibéré leur jugement sur la reprise du groupe volailler, tandis que le procureur de la République requiert un maintien de la période d'observation pendant encore quatre mois.





POLITIQUE

Syrie: l'armée a lancé sa contre-offensive à Alep

Par , publié le
ALEP (Syrie) - Les forces du régime de Bachar al-Assad ont lancé samedi leur assaut contre les rebelles à Alep, deuxième grande ville de Syrie dont le contrôle est un enjeu crucial du conflit, selon une ONG syrienne.


Syrie: l'armée a lancé sa contre-offensive à Alep
Des syriens courent pour se réfugier pendant une attaque d'hélicoptère à Alep le 24 juillet 2012
afp.com/Bulent Kilic

Plusieurs pays occidentaux et l'ONU avaient exprimé leur préoccupation face à la perspective de cet assaut, Washington évoquant la possibilité d'un nouveau "massacre" dans ce pays ensanglanté par 16 mois de violences déclenchées par la répression d'un mouvement de contestation inédit contre le régime.
Les renforts qui se massent depuis des jours aux abords de la métropole du Nord "se dirigent vers le quartier Salaheddine, qui compte le plus grand nombre de rebelles", a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, président de l'OSDH.
"Les combats les plus violents depuis le début de la révolte ont lieu dans plusieurs quartiers", a-t-il précisé, ajoutant: "On peut dire que l'assaut a commencé".
Les Comités locaux de coordination (LCC), qui animent la contestation sur le terrain, ont rapporté que des combats se déroulaient à la périphérie de Salaheddine, situé dans le sud-ouest de la capitale économique du pays.
La Commission générale de la révolution syrienne, autre réseau de militants, faisait également état de renforts de l'armée à Salaheddine "au milieu de tirs nourris de mitrailleuse lourde" et de combats entre loyalistes et rebelles.
L'assaut a été donné plus d'une semaine après l'ouverture de ce nouveau front le 20 juillet, l'armée ayant pu reprendre le dessus dans la capitale Damas qui a également connu de violents combats dans les quartiers hostiles au régime Assad.
"Difficile bataille"
Depuis quelques jours, l'armée, appuyée par des hélicoptères et des chars, avait pilonné plusieurs quartiers rebelles et envoyé des renforts en vue de reprendre cette ville située à 355 km au nord de Damas.
Les renforts sont "quasiment au complet" en vue d'une contre-offensive, avait affirmé vendredi à l'AFP une source des services de sécurité. Mais les rebelles se sont installés dans de petites ruelles, "ce qui rendra difficile la bataille".
Un journal proche du régime syrien avait parlé jeudi de "La Mère de toutes les batailles" en évoquant cette d'Alep.
Selon des informations recueillies par un correspondant de l'AFP sur place, les rebelles n'ont lancé aucune opération importante depuis deux jours, économisant leurs quelques munitions de roquettes antichars de type RPG.
"Les civils ont quitté le quartier", a précisé à l'AFP un combattant à Salaheddine joint au téléphone.
Selon le correspondant de l'AFP, les habitants ont désormais de grandes difficultés à se ravitailler en pain.
Enjeu crucial
La bataille d'Alep est "extrêmement importante pour les deux parties", a souligné Ignace Leverrier, ancien diplomate français ayant été en poste en Syrie.
"Pour le régime, c'est une ville commerciale dans laquelle il a beaucoup d'alliés, notamment parmi les hommes d'affaires sur lesquels il compte pour financer une partie de son effort de guerre", a-t-il dit.
"Pour les rebelles, la ville est la clé de la Syrie du Nord", a ajouté l'expert. "En la prenant, ils (...) pourront assurer enfin la zone protégée réclamée depuis des mois par la révolution syrienne pour pouvoir soigner ses blessés et donner refuge aux déserteurs et à leurs familles".
"En accumulant les moyens militaires lourds autour d'Alep, Bachar s'apprête à commettre de nouvelles tueries contre son peuple", a dénoncé vendredi le ministère français des Affaires étrangères.
Les Etats-Unis, qui avaient déclaré redouter un massacre, ont condamné par avance une "agression haïssable et répréhensible des forces d'Assad contre ce centre de population civile".
Londres a de son côté mis en garde contre "un désastre humanitaire" tandis que Rome appelle "tout le monde" à faire "monter la pression au maximum sur Assad pour éviter un nouveau massacre" à Alep.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a exhorté "le gouvernement syrien à arrêter l'offensive".
A travers la Syrie, la répression et les combats ont fait plus de 120 morts vendredi, selon l'OSDH, alors que les victimes se comptent par dizaines tous les jours dans le pays.
Depuis le début de la révolte en mars 2011, plus de 19.000 personnes ont péri selon l'OSDH.
Par




Syrie : la Russie met en garde contre une "tragédie" à Alep

La Russie a averti samedi qu'une "tragédie" menaçait à Alep, la deuxième ville de Syrie, tout en estimant qu'il n'était pas "réaliste" d'escompter que le gouvernement syrien reste les bras croisés alors que des rebelles armés occupent les grandes villes.
"Nous sommes en train de persuader le gouvernement qu'il doit faire les premiers gestes, mais lorsque l'opposition armée occupe des villes come Alep, où une autre tragédie se prépare à ce que je comprends (...) il n'est pas réaliste de compter qu'ils (le gouvernement) l'accepteront", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse à Sotchi (sud), retransmise par la télévision officielle




Alep sous un déluge de feu

Un poster de Bachar al-Assad dans un village proche d'Alep, le 24 juillet. Il est écrit: «Nous arrivons, salopard».
Un poster de Bachar al-Assad dans un village proche d'Alep, le 24 juillet. Il est écrit: «Nous arrivons, salopard». (Photo Reuters)

Les forces du régimes de Bachar al-Assad ont lancé samedi leur contre-offensive sur la deuxième grande ville du pays.

Un déluge de feu s’est abattu samedi sur Alep, bombardée et mitraillée par des hélicoptères des forces du régime de Bachar al-Assad qui tentent de déloger les rebelles de la deuxième ville de Syrie, enjeu crucial du conflit.
Selon un correspondant de l’AFP sur place, les rebelles sont parvenus à contrer les premières offensives de l’armée contre le quartier de Salaheddine, les insurgés affirmant que les forces du régime n’ont pas progressé et ont perdu des chars.
Des bombardements violents ont commencé à l’aube sur ce quartier du sud-ouest d’Alep, encerclé, et se poursuivaient avec la même intensité à la mi-journée, selon un autre correspondant. Quatre hélicoptères lançaient des roquettes et mitraillaient le quartier où l’artillerie et les chars étaient en action.
Salaheddine «compte le plus grand nombre de rebelles», a indiqué à l’AFP Rami Abdel Rahmane, président de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Selon lui, l’armée régulière, qui envoyé des renforts ces derniers jours autour d’Alep, «n’a fait aucun progrès depuis le matin et a même perdu cinq chars».
«Ce sont les combats les plus violents depuis le début de la révolte» en mars 2011, a souligné cette ONG basée en Grande-Bretagne, qui s’appuie sur un réseau de militants sur place.
Au moins 29 personnes -- dix soldats, huit rebelles et onze civils -- ont été tuées depuis le début de l’assaut, d’après l’OSDH, qui a recensé plus de 20.000 morts, dont 14.000 civils, depuis le début de la révolte contre le régime Assad en mars 2011.
Une centaine de chars ont été déployés aux abords de Salaheddine, selon des militants et insurgés, qui ont fait état de combats dans plusieurs autres zones d’Alep bombardés et survolés par des hélicoptères.
L’agence officielle Sana a de son côté fait état d’accrochages dans le quartier al-Fourkane (est) avec «un groupe terroriste qui terrorisait les habitants», tuant deux terroristes et arrêtant trois autres.
Alep, la deuxième ville de Syrie, est la cible d'une contre-offensive des forces du régie de Bachar al-Assad samedi 28 juillet.

Les habitants «terrorisés»

«Il y a des milliers de personnes dans les rues fuyant les bombardements, elles sont terrorisées par les hélicoptères volant à basse altitude», selon Amer, porte-parole d’un réseau de militants à Alep joint par Skype.
«Un très grand nombre de civils se sont rassemblés dans les jardins publics dans des secteurs plus sûrs, mais la majorité se réfugient dans des écoles. Ils ne peuvent pas sortir de la ville», a-t-il ajouté.
Selon les correspondants de l’AFP, les habitants ont de grandes difficultés à se ravitailler en pain et de nombreux civils ont trouvé refuge dans les sous-sols des maisons.
L’assaut a été donné plus d’une semaine après l’ouverture de ce nouveau front le 20 juillet, l’armée ayant pu reprendre le contrôle de Damas où elle a livré combat pendant plusieurs jours aux rebelles.
Cette bataille est cruciale pour les deux parties. «Pour le régime, c’est une ville dans laquelle il a beaucoup d’alliés, notamment parmi les hommes d’affaires sur lesquels il compte pour financer une partie de son effort de guerre», a souligné Ignace Leverrier, ex-diplomate français en poste en Syrie, alors que les rebelles cherchent à créer une zone protégée dans le Nord.

Occidentaux contre Russes

Plusieurs pays occidentaux et l’ONU avaient exprimé leur préoccupation face à la perspective de cet assaut, Washington évoquant la possibilité d’un nouveau «massacre» dans ce pays ensanglanté par 16 mois de violences déclenchées par la répression d’un mouvement de contestation inédit contre le régime.
Cependant la Russie, allié du régime syrien, a estimé qu’il n'était pas «réaliste» d’escompter que le pouvoir reste les bras croisés alors que des rebelles «occupent» Alep, capitale économique du pays qui compte 2,5 millions d’habitants.
«Nous sommes en train de persuader le gouvernement qu’il doit faire les premiers gestes, mais lorsque l’opposition armée occupe des villes comme Alep, où une autre tragédie se prépare, il n’est pas réaliste de compter qu’il (le gouvernement) l’acceptera», a souligné le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov, étalant de nouveau les divergences avec l’Occident sur la crise syrienne.
Ailleurs dans le pays, l’armée tentait de prendre d’assaut la région de Lajjate dans la province de Deraa (sud). Près de Hama (centre), la localité de Karnaz était assiégée et pilonnée par l’armée qui bombardait également des quartiers de Homs (centre), selon l’OSDH.
Avec les 29 morts à Alep, 90 personnes ont été tuées en Syrie samedi, a indiqué l’ONG.
Au Liban voisin, des accrochages ont opposé pendant la nuit des habitants de quartiers alaouites partisans du régime syrien et sunnites hostiles à Bachar al-Assad à Tripoli, la grande ville du nord, faisant neuf blessés. L’armée libanaise a rétabli le calme.
Enfin, l’Arabie saoudite a collecté plus de 72,3 millions de dollars en cinq jours lors d’une campagne en faveur du peuple syrien.
(AFP)





HUMOUR......ENCORE QUE......



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