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jeudi 19 juillet 2012

19072012 QUOI DE NEUF ?


POLITIQUE


UN ATTENTAT PAS VRAIMENT COMME LES AUTRES, NON ?

Syrie: l'appareil sécuritaire frappé par un attentat, vote au Conseil de sécurité

Carte des combats entre soldats et déserteurs et localisation des villes pilonnées par l'armée
Carte des combats entre soldats et déserteurs et localisation des villes pilonnées par l'armée (AFP)



Alors que le Conseil de sécurité de l'ONU s'apprêtait à voter jeudi sur une résolution menaçant Damas de sanctions, un attentat spectaculaire a tué trois hauts responsables syriens, dont le beau-frère du président Bachar al-Assad, mercredi dans la capitale syrienne.
Le vote prévu mercredi à l'ONU a été reporté à jeudi matin à la demande de l'émissaire Kofi Annan qui espère encore un compromis avec Moscou, selon des diplomates.
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a "condamné fermement" mercredi soir l'attentat de Damas et souligné "l'urgence extrême" que revêt l'arrêt de la violence armée par les deux camps.
Dans un communiqué de son porte-parole, M. Ban se déclare aussi "très inquiet des informations sur l'utilisation d'armes lourdes par les forces de sécurité syriennes contre des civils, y compris dans la région de Damas", en dépit des engagements pris par le gouvernement syrien.
Les 15 membres du Conseil de sécurité ont par ailleurs exprimé mercredi soir leur "forte inquiétude" devant les retombées au Liban du conflit en Syrie et soulign" "l'importance d'un respect total de la souveraineté, de l'unité et de l'intégrité territoriale" de ce pays.
Washington a estimé que le régime était en train de "perdre le contrôle de la Syrie", en soulignant l'urgence d'une transition politique pour "éviter une guerre civile longue et sanglante".
Le roi Abdallah II de Jordanie a estimé pour sa part que l'attentat de mercredi constituait "un coup terrible" pour le régime de Bachar al-Assad.
L'attentat, le premier ayant visé des ministres depuis le début de la révolte en mars 2011, a été revendiqué par l'Armée syrienne libre (ASL, composée en majorité de déserteurs) qui avait annoncé la veille "la bataille pour la libération de Damas", où des combats, les plus violents dans la capitale depuis mars 2011, faisaient toujours rage mercredi soir.
Contrairement aux attentats précédents en Syrie, aucune image n'a été diffusée par les médias officiels.
"Le vice-ministre de la Défense, le général Assef Chawkat, a été tué dans (un) attentat terroriste qui a visé le bâtiment de la Sécurité nationale à Damas", a affirmé la télévision d'Etat.
Ultra-protégé, cet édifice situé dans le centre-ville abritait mercredi une réunion de hauts responsables de la sécurité.
Le ministre de la Défense, le général Daoud Rajha, et le général Hassan Turkmani, chef de la cellule de crise mise en place pour mater la révolte, ont également péri, selon la chaîne. L'attentat a aussi blessé le ministre de l'Intérieur, Mohammad Ibrahim al-Chaar, et le chef de la Sécurité nationale, Hicham Ikhtiar, a indiqué à l'AFP une source au sein des services de sécurité.
Des versions contradictoires circulaient cependant sur le modus operandi de l'attentat.
Une première source de sécurité a indiqué que le garde du corps d'un participant à la réunion avait fait exploser sa ceinture d'explosifs. Une seconde a parlé d'une mallette remplie d'explosifs introduite par un garde du corps qui avait réussi à quitter la salle puis à actionner la bombe.
L'annonce de l'attentat a été saluée dans plusieurs fiefs rebelles, notamment à Jabal Chahchabou, où un journaliste de l'AFP a fait état de tirs de kalachnikov, de cris et de rires. "Allah akbar!", s'est égosillé un combattant à l'annonce des morts sur la chaîne de télévision Al-Arabiya. Des célébrations ont eu aussi lieu au Liban voisin, où un enfant a été tué par des tirs à Tripoli (nord), selon un responsable de la sécurité.
Au Caire, la police a fait usage de gaz lacrymogènes contre des manifestants qui tentaient d'arracher le drapeau du bâtiment de l'ambassade de Syrie, selon des manifestants.
Coup sévère pour le régime
L'ASL a affirmé qu'il s'agissait de "la première d'une série de grandes opérations visant à faire chuter Assad et l'ensemble des piliers et symboles du régime". Les rebelles ont réitéré que ceux "qui n'ont pas de sang sur les mains" avaient jusqu'à fin juillet pour faire défection, sous peine sinon d'être considérés, selon le communiqué, comme "des complices des meurtres d'Assad".
Le régime a rapidement annoncé la nomination d'un nouveau ministre de la Défense, le général Fahd al-Freij, jusque-là chef d'état-major. "Nos forces armées sont solides et leur moral est au plus haut. Elles continueront à poursuivre les terroristes jusqu'à ce que le complot visant la Syrie soit écrasé", a-t-il dit lors de sa première intervention.
Les autorités qualifient les rebelles de "terroristes" financés par l'étranger.
La Turquie, mise en cause pour cet attentat - ainsi que la Qatar et l'Arabie saoudite - par le ministère syrien de l'Information a assuré mercredi soir n'avoir rien à voir avec l'attentat spectaculaire de Damas.
Pour l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), la mort du général Chawkat est un "coup sévère pour le régime car il assumait le tout premier rôle dans les opérations pour écraser la révolution".
"Le régime est désormais aussi dangereux qu'un loup blessé", ont réagi les Frères musulmans, influente composante de l'opposition.
Sur le terrain, l'armée a pilonné les quartiers de Qaboune et de Barzé à Damas, et des hélicoptères mitraillaient ceux de Jobar, Hajar el-Aswad et Kafar Soussé. Des combats entre rebelles et armée se poursuivaient dans les quartiers de Midane et Kafar Soussé.
Les violences à travers le pays ont fait au moins 118 morts, dont 48 civils, 18 rebelles, 52 soldats et les trois hauts responsables à Damas, selon l'OSDH. Dix-sept personnes ont péri à Damas.
"Urgence" du vote à l'ONU
A l'étranger, l'Iran et la Russie, fidèles alliés de Damas, ont condamné l'attentat ainsi que la chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton qui a appelé à une "action concertée" du Conseil de sécurité de l'ONU et de la communauté internationale.
Les ministres américain et britannique de la Défense, Leon Panetta et Philip Hammond, ont mis en garde contre une situation "incontrôlable".
Paris a jugé que la lutte de M. Assad pour conserver le pouvoir était "vaine" et appelé ses soutiens "à se dissocier de la répression".
Berlin et Londres ont souligné "l'urgence" pour l'ONU d'adopter une résolution menaçant de sanctions.
L'ambassadeur français Gérard Araud a affirmé que le cadre des négociations devait être "une résolution sous chapitre VII avec une menace de sanctions".
Le Kremlin a fait état d'une conversation téléphonique entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Barack Obama, parlant de divergences qui "persistent", tandis que Washington a assuré qu'ils étaient tous deux d'accord sur une nécessaire "transition politique".
Les Etats-Unis ont allongé leur liste noire des individus et entités syriens faisant l'objet de sanctions.

 

 

Syrie : Assad aurait fui Damas

Rédaction en ligne
jeudi 19 juillet 2012, 12:47

Bachar al-Assad gardait le silence après l’attaque qui a coûté la vie à trois de ses proches collaborateurs, dont son beau-frère. Pour l’ONU, la Syrie n’est pas sur la voie de la paix. Le président serait à Lattaquié, dans le nord-ouest.

Les combats continuent et s’intensifient au lendemain de l’attaque meurtrière qui a frappé la capitale syrienne.
Suite à ce déferlement de violence, des centaines d’habitants ont préféré fuir. Le chef de l’État de son côté garde le silence quant au violent attentat qui a frappé Damas hier. Outre son beau-frère, Daoud Rajha, ministre de la Défense a également été tué. Bachar al-Assad s’est uniquement manifesté pour nommer, selon les médias officiels, le général Fahd al-Freij comme nouveau ministre.

Exode massif

Suite aux violences, des centaines d’habitants fuyaient certains quartiers de Damas, selon une ONG, au moment où l’armée demandait aux résidents de s’éloigner des zones d’affrontements.
« Ces combats d’une extrême violence devraient se poursuivre pendant les prochaines 48 heures pour nettoyer Damas des terroristes avant le début du ramadan », mois de jeûne musulman qui commence vendredi, a indiqué une source de sécurité dans la capitale.
Mercredi, plus de 200 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans les violences en Syrie, dont 38 à Damas, théâtre depuis dimanche de combats sans précédent entre armée et rebelles, selon l’OSDH, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme.
Selon Reuters, Bachar al-Assad aurait aussi quitté Damas pour la ville de Lattaquié, au nord-ouest de la Syrie. L’agence de presse ne sait pas encore si se déplacement a débuté avant ou après l’attentat.
Une fuite du président Bachar el-Assad vers Lattaquié ne serait pas illogique. La ville compte environ 30 % d’alaouites (contre 10 % au niveau national), une branche du chiisme à laquelle appartient la famille Assad. « Il ne serait pas étonnant que le clan Assad envisage un repli vers une zone du pays à majorité alaouite s’il se sent acculé », affirmait mercredi 18 juillet Karim Émile Bitar, directeur de recherche à l’IRIS interrogé par Le Huff Post.

Le chemin vers la paix est loin

Selon le chef des observateurs de l’ONU, la Syrie n’est « pas sur la voie de la paix ». Le général Robert Mood, confesse : « Cela me fait de la peine de le dire, mais nous ne sommes pas sur la voie de la paix en Syrie et l’escalade qu’a connue Damas au cours des derniers jours en est témoin ». Le général norvégien précision qu’il a transmis sa condamnation de l’attaque d’hier au gouvernement syrien. « J’appelle toutes les parties à mettre fin au bain de sang et à la violence sous toutes ses formes », a-t-il indiqué.
Il a rappelé que le mandat de la mission de l’ONU censée superviser le cessez-le-feu devenu caduc dans le pays expirait vendredi et que sa mission en tant que chef « expirera dans quelques jours ».

Les frappes continuent

La petite ville de Haouach, au centre de la Syrie, sortait tout juste du sommeil mercredi lorsque deux hélicoptères gouvernementaux ont lâché bombes, roquettes et rafales de mitrailleuses lourdes au hasard, faisant plusieurs victimes.
Avec ses rues sans bitume et ses misérables maisons de parpaings gris, Haouach ressemble à une ville ordinaire de l’agglomération rurale syrienne.
Sa particularité : elle se trouve sur ce que ses 7.000 habitants appellent la frontière alaouite, dans une grande plaine agricole de la province de Hama (centre). D’un côté s’étendent villes et villages sunnites, favorables aux rebelles, et de l’autre, vers l’ouest, leurs compatriotes de confession alaouite, celle du président Bachar Al-Assad, minoritaire dans le pays (10 % de la population). Depuis deux semaines, le régime bombarde nuit et jour les villages sunnites de cette « frontière » par intermittence, à la roquette, à la bombe lourde de 500 kg et à la bombe à sous-munitions, a constaté un journaliste de l’AFP.
Selon les habitants et des commandants rebelles locaux, le but est de les faire fuir vers des agglomérations sunnites plus éloignées, où le régime pourra ensuite utiliser des armes plus puissantes pour les massacrer sans risquer de frapper des alaouites. L’affirmation est impossible à vérifier. Mais le sang coule tous les jours désormais dans la région.

Cameron veut qu’Assad quitte le pouvoir

Le Premier ministre britannique David Cameron a appelé le président syrien à « partir », après l’attentat et les violences qui frappent Damas depuis plusieurs jours.
« Il est temps pour lui de partir, il est temps que la transition de ce régime » ait lieu, a déclaré David Cameron depuis l’Afghanistan. « Clairement, la Grande-Bretagne ne soutient la violence d’aucune des parties, mais s’il n’y a pas de transition, ce sera la guerre civile. C’est le fait brut que l’on peut constater sur le terrain ».
À quelques heures du vote d’une nouvelle résolution de l’ONU, prévoyant des sanctions contre Damas, le Premier ministre britannique a jugé que le moment était venu « pour le Conseil de sécurité des Nations unies de faire passer un message clair et ferme à propos des sanctions, dans le cadre du chapitre VII, sans ambiguïté ».
Et de lancer à l’adresse de la Russie, qui s’est toujours opposée à toute sanction et recours à la force contre Damas : « j’en appelle à ceux qui par le passé ont freiné une action forte contre la Syrie : de quelles preuves supplémentaires du régime brutal de Damas avons-nous besoin ? ».
Mercredi, plus de 200 personnes ont été tuées en Syrie, dont 38 à Damas. Face à la répression, la révolte populaire s’est militarisée au fil des mois et le pays est désormais en proie à un conflit armé sanglant que le Comité international de la Croix-Rouge a qualifié de guerre civile.
APS avec Belga et l’AFP









COMME LES IDEES DU FRONT NATIONAL NE SUFFISENT VISIBLEMENT PAS

A l'UMP, la droite populaire se lance dans "la bataille des idées"

Le Monde.fr avec AFP | • Mis à jour le

Le collectif de la droite populaire, qui représente l'aile droite de l'UMP, a présenté mercredi 18 juillet une motion résumant les orientations et priorités qu'il entend promouvoir jusqu'au congrès du parti en novembre où il compte démontrer sa popularité et se constituer en mouvement.

Selon les statuts de l'UMP, un mouvement, pour être reconnu en tant que tel, "doit présenter au congrès une déclaration de principe qui définit ses orientations politiques. Cette déclaration de principe est soumise au vote du congrès après débat".
"Dans quatre mois jour pour jour, ce sera le congrès de l'UMP. Nous y déposerons une motion pour se structurer en mouvement et pour pouvoir se compter devant les militants", a dit lors d'un point presse le député Thierry Mariani, entouré d'une vingtaine de membres de la droite populaire.
"PAS DANS LA GUERRE DES PETITS CHEFS"
"En attendant, nous souhaitons avec cette motion engager pendant quatre mois la bataille des idées auprès des militants car le choix de la ligne politique du parti est pour nous aussi importante que celle de l'élection du président", a-t-il ajouté.
"Nous sommes dans un combat d'idée et pas dans la guerre des petits chefs qui veulent devenir un grand chef", a abondé le député Lionnel Luca en référence au duel Copé-Fillon pour la présidence de l'UMP.
Pour le collectif, la base militante de l'UMP serait plus à droite que nombre de ses représentants. Certains députés dénoncent "une forme de parisianisme" à l'UMP et propose de retrouver l'aspect "populaire" qui a fait le succès de Nicolas Sarkozy en 2007. La motion, qui pourrait être amendée avant d'être distribuée aux élus et militants de l'UMP rappelle les grandes orientation du collectif.
"La droite populaire, c'est le peuple, l'engagement pour le peuple avec le peuple" proclame le texte qui dit vouloir représenter "les militants" face "aux élites trop souvent aveuglés par la pensée unique" et propose pour cela un plus grand recours "à la démocratie référendaire".
OUVERTURE AUX SÉNATEURS ET DÉPUTÉS EUROPÉENS
Le collectif dit disposer de la signature de 17 parlementaires représentant 14 fédérations, au delà du minima exigé par les statuts de l'UMP pour déposer une motion au congrès. Le collectif, qui a perdu la moitié de ses membres aux dernières législatives, a décidé de s'ouvrir aux sénateurs et députés européens. Il a reçu le renfort du président de la commission des finances du Sénat Philippe Marini et du député du Nord Gérald Darmanin.
M. Mariani a précisé que son mouvement ne présenterait pas de candidat pour la présidence de l'UMP et que ses membres prendraient parti individuellement "pour tel ou tel candidat" - en clair François Fillon, candidat déclaré, ou Jean-François Copé, qui devrait se lancer fin août.
Pour faire contrepoids à "La Droite populaire", Nathalie Kosciusko-Morizet a l'intention de lancer son propre courant, "La France droite". L'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin devrait également structurer le courant centriste des "humanistes". D'autres mouvements existent au sein du parti : "La Droite moderne", qui rassemble les libéraux sous la houlette d'Hervé Novelli, "La Droite sociale" de Laurent Wauquiez, soutien de François Fillon, et "La Droite forte" qui réunit les fidèles de Nicolas Sarkozy sous l'impulsion de Brice Hortefeux



Budget rectificatif 2012 : les députés s'attaquent à l'ISF

le Jeudi 19 Juillet 2012 à 05:43 mis à jour à 07:14

L'Assemblée nationale s'attaque jeudi au troisième gros morceau du budget rectificatif 2012, à savoir l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Dans la nuit les députés ont voté la fin des aides aux heures supplémentaires.


Le ministre du Budget Jérôme Cahuzac © Reuters Charles Platiau
La véritable réforme de l'ISF n'est prévue qu'en 2013. Il s'agira de rétablir l'ancien barême, plus lourd. Pour l'heure, pour 2012, l'article 3 du projet de loi de Finances rectificatif prévoit une "contribution exceptionnelle" pour les redevables de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF).
Cette contribution, censée rapporter 2,3 milliards d'euros, ne sera pas plafonnée, une première depuis 1988. Les plus riches verront donc leur impôt s'envoler : 95.000 euros en moyenne au lieu des 40.000 prévus.
L'opposition dénonce une mesure "confiscatoire". "On ne peut pas verser de larme quand on parle de patrimoine personnel de plus de plusieurs millions d'euros, je pense qu'on peut contribuer a hauteur de 100.000 euros dans la circonstance et la situation des comptes publics", estime le député socialiste Christian Eckert.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, les députés ont finalement voté la suppression de la plupart des aides aux heures supplémentaires instaurées en 2007, symbole du "travailler plus pour gagner plus". Auparavant ils avaient sonné le glas de la TVA sociale, autre mesure phare de l'ère Sarkozy.




L'Assemblée supprime le dispositif heures supplémentaires


Après avoir abrogé la « TVA sociale », les députés français ont enterré dans la nuit de mercredi à jeudi par 89 voix contre 64 un autre mécanisme mis en place par Nicolas Sarkozy en décidant d'abroger le dispositif sur les heures supplémentaires, ce qui rapportera en année pleine près de 5 milliards d'euros.
L'opposition de droite a mené une longue bataille contre cette proposition dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances rectificative pour 2012, contraignant le gouvernement et sa majorité à jouer les prolongations. A la suite d'incidents à répétition, notamment un vif accrochage entre François de Rugy, co-président du groupe écologiste, et Christian Jacob, le président du groupe UMP, la séance avait été levée dans la nuit de mardi à mercredi sans que les amendements sur l'article concerné puissent être débattus.
Le dispositif relatif aux heures supplémentaires, mis en place à la demande de Nicolas Sarkozy en juillet 2007 dans le cadre de la loi dite Tepa, avait été régulièrement critiqué par l'opposition de gauche d'alors et François Hollande s'était engagé à l'abroger s'il était élu à l'Elysée. Les exonérations de cotisations sociales salariales seront supprimées à compter du 1er septembre 2012 et seules les entreprises de moins de vingt salariés continueront à bénéficier de déductions de cotisations patronales.
Les députés ont adopté l'amendement du rapporteur de la commission des Finances, Christian Eckert, qui proposait, à la demande du gouvernement, de fiscaliser les heures supplémentaires non pas à compter du 1er janvier 2012, comme il l'avait initialement suggéré, mais du 1er août. Le coût pour les finances publiques du volet fiscal est estimé à 1,5 milliard d'euros en année pleine, le coût des exonérations sociales étant évalué à 3,4 milliards d'euros. L'opposition avait profité de ce cafouillage pour critiquer les incohérences d'une majorité divisée qui voulait initialement fiscaliser les heures supplémentaires de manière rétroactive.
Pour la majorité, le dispositif décidé en 2007 par Nicolas Sarkozy a détruit des emplois en période de ralentissement économique, les entrepreneurs préférant recourir à des heures supplémentaires plutôt qu'embaucher de nouveaux salariés. « Ce dispositif est une arme de destruction massive de l'emploi », a affirmé Pierre-Alain Muet (PS). « Aucun pays ne subventionne les heures supplémentaires, ni par des allègements de cotisations sociales ni encore moins par des allègements fiscaux. Il est temps de supprimer l'ensemble. »
L'ancien ministre UMP Laurent Wauquiez a estimé que cette suppression du dispositif était une « vraie escroquerie ». « Les salariés des petites entreprises sont les premiers touchés », a-t-il affirmé sur France Info. « C'est la France qui travaille qui va payer l'addition », a-t-il dit.

L'examen du collectif budgétaire se poursuit

L'examen du « collectif » budgétaire en séance publique par les députés devrait se poursuivre jusqu'à jeudi voire vendredi. Le Sénat l'examinera à partir du 24 juillet, le « collectif » devant être adopté définitivement avant le 31 juillet. Le budget rectificatif pour 2012 augmente les impôts d'environ 14 milliards d'euros sur 2012-2013 afin de tenir l'objectif de réduction du déficit cette année malgré le ralentissement de la croissance. Au total, ce « collectif budgétaire » prévoit 7,2 milliards d'euros de recettes supplémentaires cette année et 6,1 milliards en 2013 -et même jusqu'à 6,8 milliards avec un amendement voté lundi en commission des Finances, soit environ 14 milliards sur 2012-2013.
L'objectif de ce texte est de réduire le déficit à 4,5% du PIB fin 2012 après 5,2% en 2011, comme François Hollande s'y est engagé, malgré une prévision de croissance abaissée à 0,3%. Les hausses d'impôts pèseront cette année à 53% sur les ménages (dont 73% sur les plus aisés) et 47% sur les entreprises. En comptant les mesures décidées par le précédent gouvernement, la hausse des prélèvements est de 22 milliards d'euros en 2012.
SOURCE REUTERS



Pourquoi l'UMP est-elle si nulle ?

Rédigé par Juan Sarkofrance le Jeudi 19 Juillet 2012 à 09:25

Nul gouvernement n'est parfait. Mais la tâche qui attend Hollande est si supérieure et terrifiante qu'il faudrait une opposition hors normes, à droite, pour lui porter la contradiction utilement. Pour l'instant, la critique est facile, parfois futile,souvent violente.

Pourquoi l'UMP est-elle si nulle ?
On guette les gaffes ou les futilités et, forcément, il y en a et il y en aura. Notre confrère Guy Birenbaum a trouvé cette amusante proposition de Michèle Delaunay, ministre en charge des Personnes Âgées, qui s'en félicite sur son blog: préférer monter en âge à vieillir.   
Sarkozy ne nous manque pas
Ces remarques sont normales et pas futiles du tout. Les mêmes critiques savent relever combien la différence reste grande avec le quinquennat d'avant. Il y a 5 ans à la même époque, Nicolas Sarkozy faisait voter en urgence la défiscalisation des grosses successions, le renforcement du bouclier fiscal, un allègement de l'ISF, les peines planchers et quelques autres gadgets idéologiques. 
Cela ne nous manque pas.
Cinq ans plus tard, à l'Assemblée, les débats sont plus violents. La gauche va supprimer quelques vestiges fiscaux de Sarkofrance, l'emblématique défiscalisation des heures supplémentaires et l'allègement de l'ISF. La foire d'empoigne, mardi soir, était visiblement dantesque. On se serait presque cru en 1981 ou en 1997. 
On a pu se régaler à entendre ainsi l'écologiste François de Rugy, s'exclamer: « Il est vrai qu’il y a peut-être une exception en ce qui concerne les heures supplémentaires : M. Copé, alors qu’il était à la fois député de Seine-et-Marne, maire de Meaux, président d’une communauté d’agglomération et président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, trouvait encore le moyen de faire quelques heures supplémentaires dans un cabinet d’avocats – des heures supplémentaires fort bien payées, si j’en crois les informations publiées dans la presse. Je comprends que les questions de défiscalisation aient alors revêtu une certaine importance à ses yeux ! » L'UMP, via son président de groupe, a jugé le propos indécent.
La droite la plus large, c'est-à-dire jusqu'à l'UDI de Jean-Louis Borloo, est partie en guerre et résistance contre cette suppression. Il est vrai que le combat en valait la chandelle.
 A l'UMP, chacun fourbissait ses armes pour le Grand Congrès de l'automne
Bruno le Maire pouvait compter sur une vingtaine de sénateurs (sic!). François Fillon, qui se réclamait gaulliste social après cinq années de sarkozysme pragmatico-libéral, est allé débauché Eric Ciotti, le social-sécuritaire de la Droite Populaire. Sous Sarkozy, Ciotti était l'homme des bonnes idées, de la suppression des allocations familiales aux parents d'élèves absentéistes au décret anti-cagoule. Le député des Alpes-Maritimes sera son directeur de sa campagne pour la présidence de l’UMP.  Cette décision de Fillon « pourra surprendre ceux qui supposaient que l’ex-Premier ministre aurait à cœur d’incarner, dans cette compétition, une sensibilité plus sociale et plus centriste que celle de son rival Jean-François Copé », s'amusent les auteurs du blog Droites Extrêmes de Libération.
Ciotti était l'ancien attaché parlementaire de Christian Estrosi, le « motodidacte » député-maire UMP de Nice. Ce dernier n'exclue pas d'être candidat à la présidence de l'UMP. Rachida Dati également songe à ce strapontin. Décidément, Sarkozy parti, les appétits sont nombreux.  
Copé, justement, avait prévenu qu'il ne s'exprimait sur cette présidence de l'UMP (qu'il lorgne plus que tout) qu'à la fin de l'été, à l'occasion de l'université d'été de son sous-mouvement Génération France. Il aurait pu attendre début septembre. Les « Campus » de l'UMP sont toujours de grands moments. Brice Hortefeux y a lâché une blague qui lui valu une condamnation pour injure raciste en première instance (annulée en seconde); Jean-Pierre Raffarin y a officiellement boudé Nicolas Sarkozy l'an passé. 
Copé comme Fillon courtisent tous azimuts, et c'est bien normal. L'un promet à Hervé Novelli, le chef de file des libéraux (ceux-là qui voulaient supprimer toute référence légale à une durée hebdomadaire du travail): l'autre séduit Henri Guaino avec un tête-à-tête personnalisé. On s'amuse au souvenir de leurs critiques des bisbilles passées au sein du Parti Socialiste. L'UMP et ses chefs découvrent ce qu'il en coûte de conquérir la présidence d'un parti d'envergure nationale par un autre moyen que la désignation d'en haut, par le Monarque du moment.
La Droite Populaire a décidé ... de se compter. L'ancien ministre des Transports Thierry Mariani et ses collègues de la Droite populaire ont prévenu mercredi 18 juillet qu'ils déposeraient «une motion pour se structurer en mouvement» lors du Grand Congrès du 18 novembre prochain. Ce collectif, à la frontière de l'UMP avec le Front National version Bleu Marine, se réclame des valeurs de la souveraineté évidemment française, de la sécurité, et du travail. Travail, famille... et quoi d'autre ? 
L'UMP peut être hargneuse quand elle voit Cécile Duflot en jupe à l'Assemblée. Certains l'avaient déjà raillé quand elle s'était rendue en jean à son premier conseil des Ministres. La Sarkofrance a de beaux restes. Les rites de la bourgeoisie du Premier Cercle empreignent encore trop d'élu(e)s de l'ancien parti sarkozystes.
L'UMP peut être hargneuse car son travail de refondation n'a même pas débuté. L'opposition reste limitée à défendre le bilan de son ancien mentor et à considérer la victoire de François Hollande comme une imposture. C'est triste et sacrément peu républicain. Mais c'était prévisible. Nicolas Sarkozy a vidé le corpus idéologique de son camp comme on suce un os à moelle.
 Définitivement.




INSURRECTION

Scandale du Libor  : deux banques françaises dans le collimateur

L'enquête sur le scandale du Libor se penche sur les liens entre les traders de la Barclays et ceux de quatre autres banques européennes, dont Société té générale et Crédit Agricole, selon le Financial Times

Les régulateurs bancaires enquêtant sur le scandale du Libor se penchent sur les liens entre les traders de la banque britannique Barclays, à l'origine du scandale, et ceux de quatre autres banques européennes, dont deux françaises, selon le Financial Times. Il s'agirait d'employés des banques françaises Société Générale et Crédit Agricole, de l'allemande Deutsche Bank et de la britannique HSBC, selon le site internet du journal britannique qui cite des sources proches du dossier, et qui précise que ces personnes ne travaillent plus pour les banques en question.
Selon le journal, les régulateurs enquêtent sur les liens qu'aurait pu tisser un des traders de Barclays impliqué dans le scandale avec des homologues de ces banques. Concernant l'implication éventuelle de banques françaises, le gouverneur de la banque de France Christian Noyer a déclaré mercredi qu'« elles ont été interrogées par les autorités compétentes et les réponses, apparemment, ont été satisfaisantes puisqu'à ce stade, il n'y a aucune suite ». « Pour l'instant, personne n'a dit, n'a émis l'idée qu'elles avaient participé », a-t-il martelé.
Selon les informations de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel publiées dimanche, la Deutsche Bank a proposé aux autorités européennes et suisses de coopérer totalement avec les enquêteurs, afin d'éviter une condamnation trop lourde, en bénéficiant d'un statut de « témoin repenti ».
Le taux interbancaire Libor fait aujourd'hui l'objet d'un scandale retentissant au Royaume-Uni, après la mise au jour de manipulations effectuées par la banque britannique Barclays entre 2005 et 2009. Les révélations concernant Barclays ont entraîné la démission du président et du directeur général de l'établissement qui devra payer environ 360 millions d'euros pour mettre fin à des enquêtes des régulateurs britannique et américain.
La Chambre des Communes britannique va constituer une commission d'enquête parlementaire sur le sujet et l'office britannique de lutte contre la délinquance financière (SFO) s'apprête à ouvrir une enquête pénale. La Commission européenne a également lancé une enquête sur l'ensemble des principaux taux du marché interbancaire. Le secrétaire d'Etat américain au Trésor, Timothy Geithner, a déclaré mercredi que les Etats-Unis vont se mobiliser pour une réforme « solide et crédible » du Libor.
Ce scandale du Libor vient s'ajouter à la liste des errements de la finance mondiale. Selon le PDG de la banque américaine Goldman Sachs, Lloyd Blankfein, le principal effet négatif qui peut ressortir » de l'affaire, c'est que cela risque « de miner la confiance dans l'intégrité du système financier alors qu'elle a déjà été laminée ». Le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke a lui estimé mardi que les actions révélées jusqu'alors « ne sont pas seulement très préoccupantes en elles-mêmes mais ont aussi pour effet de saper les marchés ».
Une analyse partagée par le FMI qui estime que « la plus grave conséquence de ce scandale (...) tient dans le fait qu'il sape la certitude et la confiance que les marchés ont dans les indices de référence », selon José Vinals, directeur du département des marchés de capitaux internationaux du FMI, lors d'une conférence de presse lundi à Washington.
SOURCE AFP


MEME PAS HONTE

AME : une nouvelle bataille pour la droite

L'opposition est déterminée à s'opposer à la volonté du gouvernement de supprimer la franchise médicale de trente euros des étrangers sans papiers qui bénéficient de l'aide médicale d'État.

L'opposition est décidée à se battre contre toutes les mesures du collectif budgétaire 2012 qui portent l'empreinte du gouvernement Ayrault. Après avoir lutté, dans la nuit de mardi à mercredi, contre la suppression des exonérations fiscales et sociales sur les heures supplémentaires, la droite va mener le combat politique sur un autre terrain: celui de la suppression de la franchise médicale de trente euros, imposée en 2011 aux étrangers en situation irrégulière qui bénéficient de l'aide médicale d'État (AME).
Créée en 2000 sous le gouvernement Jospin, l'AME avait pour but de permettre l'accès aux soins d'urgence des étrangers sans papiers résidant en France depuis plus de trois mois. Mais les dépenses engendrées par l'AME ont été multipliées par huit de 2000 à 2011. Pour freiner le processus, le gouvernement Fillon avait décidé, le 1er mars 2011, d'instaurer un forfait annuel de soins de trente euros pour être admissible à l'AME.
La somme, modique, n'a rapporté que 3 millions d'euros à la Sécurité sociale en 2012. C'est ce forfait que la gauche veut supprimer à l'article 29 du collectif budgétaire, dont l'examen interviendra au plus tôt jeudi soir. Mardi, lors de la réunion du groupe UMP, Christian Jacob a remis en cause «l'équité» de cette suppression. «Il n'est pas normal qu'un retraité qui n'a pas de mutuelle soit en situation plus difficile qu'un immigré en situation irrégulière», a dénoncé le patron des députés UMP.
L'ancien ministre du Travail, Xavier Bertrand, a lui aussi déploré «une injustice faite aux Français et aux étrangers en situation régulière, qui paient leurs soins, par rapport aux étrangers en situation irrégulière, à qui l'on offre la gratuité» pour les soins d'urgence. Le député de l'Aisne a précisé que l'UMP mènerait «à l'automne, un grand travail pour préparer un volet de lutte contre les fraudes sociales», dans le cadre du projet de loi de finances pour 2013.
Le groupe UMP a déposé pas moins de vingt et un amendements de suppression de l'article 29 du collectif budgétaire, cosignés notamment par Gilles Carrez, Bernard Accoyer, Jean-François Copé, François Fillon, François Baroin, Laurent Wauquiez et Valérie Pécresse. Le groupe Nouveau Centre a aussi déposé un amendement de suppression, cosigné par Philippe Vigier et Jean-Christophe Lagarde. «Faire sauter un droit de timbre bien modique, cela va créer un appel d'air, et faire passer le message qu'être en situation irrégulière en France permet d'être mieux soigné qu'un retraité qui doit s'affranchir d'une franchise médicale», fait valoir Philippe Vigier.
«Tourisme médical»
Lors des questions au gouvernement, mardi, Dominique Tian (UMP, Bouches-du-Rhône) s'est exclamé: «Qu'est-ce que trente euros par rapport au prix du voyage versé à des filières mafieuses pour pénétrer clandestinement sur notre territoire?» Le député libéral a estimé que cette suppression «favoriserait le tourisme médical». La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a qualifié ces propos de «fantasme», et a ajouté: «Votre mesure a coûté cher aux hôpitaux et au budget de la Sécurité sociale, parce qu'en retardant leurs soins, ces personnes doivent être davantage prises en charge (…) Nous assumons l'exigence de justice face à des personnes qui sont seules, vulnérables et souvent isolées.» La ministre a aussi invoqué «les risques de propagation des maladies infectieuses». En marge d'une réunion de députés membres de la Droite populaire, mercredi matin, l'ancien ministre des Transports, Thierry Mariani, a jugé que la suppression du droit de timbre était «à la fois un marqueur idéologique et un signal adressé aux étrangers sans papiers». De son côté, Xavier Bertrand se demande même si cette mesure «est la première étape d'un changement en matière de politique d'immigration».


Première intervention de Marion Maréchal-Le Pen
Les députés Front national Marion Maréchal-Le Pen et Gilbert Collard ont eux aussi déposé trois amendements pour dénoncer l'AME, dont ils réclament la suppression. «On est face à une législation émotionnelle et démagogique. Cette inversion des priorités me paraît immorale», a déclaré mercredi au Figaro la nouvelle députée FN du Vaucluse. La nièce de Marine Le Pen, qui va prendre pour la première fois la parole dans l'hémicycle du Palais Bourbon, en tant que député non-inscrit, fera valoir qu'il «est injuste qu'un tiers des Français ne parviennent même pas à se soigner correctement». «Occupons-nous d'abord des nationaux et des étrangers en situation régulière, qui ont le plus grand mal à faire soigner un mal de dent ou à s'acheter des lunettes, très mal remboursées par la Sécurité sociale.» Selon elle, ce type d'aide devrait «relever du domaine associatif, et non de l'État». La suppression de l'AME figurait dans le programme présidentiel de Marine Le Pen. À l'Assemblée, les deux députés FN invoquent, dans l'exposé des motifs de leurs amendements, une «rupture du principe d'égalité républicaine»
qui est «un appel d'air à l'immigration clandestine, alimentant les réseaux mafieux qui rackettent les candidats à l'exil». Dans un amendement de repli, Marion Maréchal-Le Pen préconise l'augmentation du droit de timbre à hauteur de cent euros. Une façon pour elle de porter le combat politique du FN en séance publique.




Robe de Duflot: vous avez dit sexisme?



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Mardi à l’Assemblée nationale, Cécile Duflot a encaissé une volée de critiques parce qu’elle portait une robe. Christine Bard, historienne et féministe, décrypte l’épisode.

Décidément, en matière de vêtement, Cécile Duflot semble avoir toujours tort. La robe qu’elle portait mardi à l’Assemblée nationale lui aura valu quelques remarques sexistes de la part de députés UMP. La scène se déroule lors de la séance des questions au gouvernement, quand le député-maire de Neuilly, Jean-Christophe Fromantin (UDI, centriste), interpelle le Premier ministre sur l’avenir du Grand Paris. En sa qualité de ministre de l’Egalité des territoires, Cécile Duflot prend la parole pour lui répondre. Elle descend les marches qui la séparent du micro lorsqu’un brouhaha s’élève de l’hémicycle. Quelques quolibets fusent depuis les rangs des députés UMP, qui semblent ainsi marquer leur désapprobation à l’égard de la robe printanière, blanche à motifs bleu, portée par l’intéressée. Le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone tente de rétablir le calme, mais Cécile Duflot ne se démonte pas et enchaîne : “Mesdames et messieurs les députés, mais surtout messieurs visiblement…
Cécile Duflot chahutée à l’Assemblée par LeNouvelObservateur
En mai dernier déjà, la ministre fraîchement nommée avait été la cible de critiques émanant de la droite – et en particulier de Nadine Morano – pour avoir porté un jean au Conseil des ministres. Si les internautes n’ont pas tardé à s’indigner du comportement des députés, notamment sur Twitter, la plupart des élus de droite ne mouftent pas. Peut-on lire dans ce silence gêné l’aveu d’une conduite un peu vulgaire ? Certains cependant se sont risqués à commenter l’incident… pour le pire, sans doute.

A lire aussi : Jeans de Duflot : la droite peut-elle donner des leçons de style?

Il y aurait eu le même type de chahutage (sic) si un homme avait porté une cravate fluo orange“, tempère Laurent Wauquiez, député UMP de Haute-Loire, ce mercredi sur France Info. Tout en précisant qu’il n’a lui-même pas participé à ce “moment pas très glorieux“. Patrick Balkany quant à lui, enfonce le clou, avec la délicatesse qu’on lui connaît. “Nous n’avons pas hué ni sifflé Cécile Duflot, nous avons admiré“, précise le député (UMP) des Hauts-de-Seine au FigaroTout le monde était étonné de la voir en robe. Elle a manifestement changé de look, et si elle ne veut pas qu’on s’y intéresse, elle peut ne pas changer de look. D’ailleurs, peut-être avait-elle mis cette robe pour ne pas qu’on écoute ce qu’elle avait à dire.
Vous avez dit sexisme ?
Une explication qui fait beaucoup rire (jaune) Christine Bard, auteure d’une Histoire politique du pantalon en 2010. ”Faire passer le sexisme pour une preuve d’admiration, c’est vieux comme le monde !” s’exclame-t-elle. ”On a surtout, en France, une tolérance vis-à-vis de ces propos sexistes qui est affligeante.” Contactée par les Inrocks, l’historienne insiste sur le caractère “discriminatoire” de cette réaction “complètement déplacée de la part d’élus“, dont la sexualité demeure le sous-titre :

“Elle n’a encore rien dit, elle est juste là. Sa simple présence suscite des commentaires. On la ramène à sa manière de s’habiller. Certains parlementaires la regardent, mais ne veulent pas l’entendre.”

Depuis longtemps, les tenues des femmes de pouvoir polarisent le débat, explique-t-elle encore. C’est un moyen de cristalliser l’attention sur quelque chose d’anecdotique.” On se souviendra des tailleurs flashy de Roselyne Bachelot, qu’elle s’était résolue à laisser au placard, sur les conseils de François Fillon. Difficile pour les femmes politiques – et de pouvoir, en règle générale – de trouver le juste milieu. “Elles sont dans une difficulté permanente. Il faut que ce soit un peu, mais pas trop… Les pièges sont partout, elles ont toujours tort.” Tandis que les hommes “portent l’uniforme de la masculinité, sont protégés par un code vestimentaire, qui caractérise leur position de pouvoir.
Changer le regard des hommes
Pour l’historienne, le look de Cécile Duflot, et son éventuel décalage avec les ors de la République, exprime “avec intelligence” ses idées de gauche. ”C’est une jeune femme qui a une grande liberté vestimentaire, parfaitement conforme aux valeurs qu’elle défend. Elle affiche son étiquette politique.” Et c’est aussi, selon elle, ce qui agace les députés de droite.
Dans tous les cas, l’enjeu reste de lutter contre le ”sentiment d’impunité des parlementaires” et “de changer le regard des hommes“. ”Le problème n’est pas du côté des femmes“, conclut Christine Bard, qui affirme avec force défendre ”la liberté absolue des femmes à s’habiller comme elles le souhaitent.


HUMOUR.......ENCORE QUE......

CA NE SE VENDRAIT PAS SI IL N'Y AVAIT PAS DES CONS POUR ACHETER.




ECONOMIE


Tableau de bord de l'industrie et de la consommation  A LIRE

 

Arnaud Montebourg tacle violemment la stratégie de PSA

Créé le 19-07-2012 à 09h23 - Mis à jour à 10h28

"Nous avons un vrai problème sur la stratégie de Peugeot", déclare le ministre du Redressement productif.


Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg (PRM/SIPA)
Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg (PRM/SIPA)
Le ministre Arnaud Montebourg a violemment mis en cause la stratégie du constructeur automobile PSA Peugeot Citroën, dont il a reçu le numéro un mercredi 18 juillet, et a averti que les mesures d'aides prévues pour la filière ne se feront pas sans contrepartie.
"Nous avons un vrai problème sur la stratégie de Peugeot, l'alliance avec General Motors, le comportement de l'actionnaire", a déclaré sur France-Inter le ministre du Redressement productif, qui a reçu à 18h30 à Bercy Philippe Varin, le président du directoire de PSA. "Des explications mutuelles ont été échangées. Le dialogue qui associe l'ensemble des parties prenantes est amené à se poursuivre", a fait savoir le ministère à l'issue de la rencontre mercredi soir.
Arnaud Montebourg avait évoqué le matin le cas du principal actionnaire du groupe, la famille Peugeot. "Je veux savoir ce qu'il veut faire" dans ce groupe qui est un "symbole national". Un de ses principaux représentant, Thierry Peugeot, rencontrera le ministre le 26 juillet.

La famille Peugeot se défend

La famille n'a pas attendu ce rendez-vous pour se défendre. "Elle a toujours donné la priorité au développement du groupe et à sa stratégie, n'hésitant pas à diluer sa participation quand la situation le requérait", selon un communiqué. La famille "s'est toujours efforcée de suivre les opérations financières destinées à soutenir la stratégie" et "a systématiquement renoncé au versement de dividendes", ajoute-t-elle.
Le premier constructeur automobile français, contrairement à son concurrent national Renault, dont l'Etat est actionnaire, a maintenu ces dernières années une plus grande partie de sa production en France et plus largement en Europe.
Cette stratégie se retourne aujourd'hui contre lui, à l'heure où les immatriculations en Europe du Sud et en France chutent. Face à ces difficultés, le groupe, longtemps réticent à une alliance, a fini par s'adosser au géant américain avec qui il produira des véhicules à partir de 2016. En attendant, PSA a annoncé la suppression de 8.000 postes en France et la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois, près de Paris, pour réduire ses capacités, position que le gouvernement socialiste juge "inacceptable en l'état".

"Où va PSA ?"

"Où va PSA ? Où veulent-ils nous emmener ? Je vous rappelle qu'il y a trois ans, en 2009, 1.700 salariés à Rennes ont déjà perdu leur emploi. Si c'est pour recommencer dans trois ans, nous dirons non", a déclaré Arnaud Montebourg, qui n'a pas une "confiance extraordinaire" en la direction. Le ministre a répété attendre les conclusions de l'expert gouvernemental, Emmanuel Sartorius, chargé de faire un point sur la santé de l'entreprise. Emmanuel Sartorius doit rendre ses conclusions provisoires le 31 juillet.
Pour Arnaud Montebourg, il y a eu "des dissimulations" de la part de la direction de PSA sur la santé de l'entreprise. Il en veut pour preuve le fait que le groupe a versé l'an dernier 250 millions d'euros de dividendes au titre de l'exercice 2010, après deux ans d'interruption, alors que dans le même temps il projetait déjà de fermer le site d'Aulnay, à en croire la CGT. Aucun dividende n'a été versé cette année.
Les représentants des syndicats du premier constructeur automobile français, reçus mardi soir par Arnaud Montebourg, espèrent aussi arriver à un diagnostic précis d'ici à la fin du mois grâce à cette expertise. Ils devraient déjà en savoir plus le 25 juillet, date de la publication des résultats semestriels du groupe. PSA, qui a vu ses ventes s'effondrer de 13% au premier semestre, a averti qu'il essuierait une perte nette semestrielle et qu'il brûle 200 millions d'euros de liquidités par mois depuis un an.
Ce jour-là, "nous allons non seulement détailler les enjeux économiques du projet de restructuration, mais aussi expliquer comment nous allons réduire nos investissements et le prix de revient des véhicules", a déclaré le directeur financier Jean-Baptiste de Chatillon, le directeur financier du groupe dans un entretien aux "Echos".

"Vers des formes de soutien massif"

Un deuxième comité central d'entreprise (CCE) extraordinaire se tiendra également à la même date. Le gouvernement présentera le même jour son plan de soutien à la filière, dont Arnaud Montebourg a présenté les grandes lignes mercredi.
"Nous écartons la prime à la casse et nous nous dirigeons vers des formes de soutien massif vers les véhicules innovants et propres, hybrides et électriques", a-t-il ainsi expliqué. "Nous sommes très tentés d'accentuer les mesures liées au bonus malus écologique", a-t-il ajouté.
"Nous avons là un avantage compétitif et comparatif très fort en France, chez nos constructeurs français", a explique Arnaud Montebourg. Renault a fait de l'électrique un axe majeur de son développement, tandis que PSA Peugeot Citroën privilégie l'hybride.

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