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vendredi 27 juillet 2012

27072012 QUOI DE NEUF ?

ECONOMIE

Sevelnord: feu vert à l'accord de compétitivité, dans l'espoir d'un nouveau véhicule

Le site de Sevelnord à Herbian, dans le nord de la France, le 9 mars 2012
Le site de Sevelnord à Herbian, dans le nord de la France, le 9 mars 2012 (AFP)
Trois des quatre syndicats de l'usine Sevelnord d'Hordain (Nord), filiale du constructeur automobile français PSA, ont donné leur feu vert jeudi à un accord dit de compétitivité, marquant une avancée vers l'obtention de la production d'un nouveau véhicule.
L'accord "d'entreprise sur l'adaptation des conditions de travail, la pérennisation des emplois et le développement de Sevelnord", en discussion depuis deux mois, a reçu la signature des syndicats CFE-CGC, FO et SPI-GSEA, a annoncé la direction, sans autre commentaire.
Ces trois organisations syndicales ont donné leur accord lors d'un comité d'entreprise réuni jeudi à la mi-journée, à la veille du départ en congé d'été des salariés.
"L'accord permet la pérennité de l'entreprise", s'est félicité Jean-François Fabre, délégué syndical FO.
La direction s'est engagée à ce qu'il n'y ait pas de licenciements économiques pendant la durée de cet accord de trois ans, reconductible pour deux ans, ont souligné les syndicats.
Outre cette garantie, ces derniers revendiquent d'avoir obtenu une augmentation de l'intéressement et une prime supplémentaire en contrepartie du gel des salaires.
L'accord porte également sur une gestion plus flexible des RTT et du temps de travail des salariés.
Pour M. Fabre, cet accord permet de donner des garanties au gouvernement, prêt à donner des subventions à des sites pérennisés, et répond aux demandes de la direction pour son projet de production d'un nouveau véhicule utilitaire, le K-Zéro, pour PSA.
"Il n'y a plus de raison" de ne pas annoncer l'arrivée de ce nouveau véhicule à Sevelnord, a estimé M. Fabre.
Un "chantage", selon la CGT
De son côté, la CGT a toujours assimilé l'accord de compétitivité à un "chantage" pour l'attribution du K-Zéro à l'usine d'Hordain, à l'horizon 2015-2016. La CGT a rejeté l'accord jeudi, mais cela n'empêchera pas sa mise en oeuvre.
"On ne signe pas dans le dos des salariés à la veille des congés payés", a regretté Ludovic Bouvier, représentant CGT, très remonté. Selon lui, son syndicat va appeler à un référendum à la rentrée.
"Quand on mesure l'impact d'un tel accord, qui va remettre en cause la vie de famille, les conditions de travail, le pouvoir d'achat pour les salariés à venir, des mesures exceptionnelles telles qu'un référendum ne sont pas absurdes", a-t-il estimé.
La CGT Métallurgie du Nord/Pas-de-Calais a dénoncé plus largement dans un communiqué "tout accord de ce type", craignant qu'il ne soit utilisé comme modèle pour l'industrie.
L'accord a été négocié depuis plusieurs semaines, avant l'annonce du plan de PSA Peugeot Citroën qui prévoit la suppression de 8.000 postes et la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
Lundi, la direction de PSA avait envoyé un signal positif à Sevelnord en annonçant un partenariat avec Toyota, selon lequel le fabricant automobile français fournirait des véhicules utilitaires légers au groupe japonais. Mais cette annonce ne mentionnait pas explicitement l'usine d'Hordain.
Le site de Sevelnord, qui emploie 2.800 personnes pour la fabrication des monospaces Peugeot 807 et Citroën C8, ainsi que des véhicules utilitaires Peugeot Expert, Citroën Jumpy et Fiat Scudo, était sur la sellette depuis l'annonce en 2011 du retrait du groupe italien Fiat, avec lequel PSA avait un partenariat du même type que celui annoncé lundi avec Toyota.



La Commission européenne fera sa proposition d'union bancaire en septembre

La Commission européenne formulera début septembre sa proposition concernant la mise en place d'une union bancaire en zone euro, a déclaré jeudi José Manuel Barroso. « La Commission travaille activement à la création d'une union bancaire. Début septembre nous ferons une proposition sur un mécanisme unique de supervision », a dit le président de l'exécutif européen à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre grec Antonis Samaras. « Ceci reposera sur la Banque centrale européenne en ce qui concerne la zone euro », a-t-il rappelé.
José Manuel Barroso s'est par ailleurs dit confiant quant à l'avenir de la Grèce au sein de l'union monétaire. Tant qu'Athènes poursuivra ses réformes, le pays aura le soutien de la Commission, a-t-il assuré. « Nous ferons tout ce qui est nécessaire pour garantir la stabilité financière de la zone euro », a-t-il ajouté.
De son côté, le président de la BCE, Mario Draghi, a déclaré plus tôt dans la journéeque l'institution se tenait prête, dans le cadre de son mandat, à faire tout son possible pour assurer la pérennité de l'euro, évoquant notamment des mesures pour faire baisser les coûts de financement de certains Etats.
AVEC REUTERS



Alcatel, dans le rouge, va supprimer 5.000 postes dans le monde
PARIS — L'équipementier Alcatel-Lucent, qui a subi une lourde perte au deuxième trimestre et a abandonné son objectif de rentabilité pour 2012, a annoncé jeudi la suppression de 5.000 postes dans le monde pour remonter la pente et retrouver la confiance des marchés.
Même si l'équipementier qui emploie 76.000 personnes ne dévoile pas quels sites seront touché, l'annonce vient allonger la liste des potentielles coupes sociales en France, après les dossiers PSA, Air France ou encore Sanofi.
Les difficultés d'Alcatel-Lucent se voyaient venir. Il avait annoncé dès le 17 juillet qu'il subissait une perte au deuxième trimestre et qu'il abandonnait son objectif de rentabilité pour l'année. Il est entré dans le détail jeudi, publiant une perte de 254 millions d'euros au deuxième trimestre, contre un bénéfice de 43 millions d'euros l'an passé.
Le chiffre d'affaires a lui chuté de 7,1% par rapport au même trimestre de l'année précédente à 3,545 milliards d'euros, bien qu'il soit en hausse de 10,6% par rapport au trimestre précédent, souligne le groupe.
"Au regard du contexte macro-économique qui se détériore et de la concurrence qui règne sur les prix dans de nombreuses régions du monde, et qui pèse sur notre rentabilité, nous devons amorcer une transformation plus ambitieuse" que celle déjà opérée, a déclaré le Directeur général Ben Verwaayen, cité dans le communiqué.
Le groupe a donc décidé de réaliser 750 millions d'euros supplémentaires d'économies, d'ici fin 2013, avec le Programme Performance, "pour accélérer cette transformation et réduire nos coûts de 1,25 milliard d'euros d'ici la fin de l'année prochaine", selon le DG.
La direction n'a pas souhaité donner plus de détails sur l'impact social pour le groupe de droit français, mais a souligné que ces suppressions d'emplois n'affecteraient pas les capacités de recherche et développement d'Alcatel Lucent.
"Dans un tel contexte, l'heure est à la fermeté", a déclaré M. Verwaayen avant d'ajouter qu'il fallait agir "de manière mesurée".
Les investisseurs ont toutefois sanctionné la perte enregistrée au second trimestre, à la Bourse de Paris, le titre Alcatel-Lucent chutant de 8,57% vers 11H50 (09H50 GMT) jeudi, atteignant ainsi son plus bas historique à 80 centimes, dans un marché en légère baisse de 0,27%.
"Les opérateurs s'attendaient à une mauvaise nouvelle, mais la perte est encore plus forte que prévu. Alcatel est affecté par le ralentissement des investissements de l'ensemble des opérateurs téléphoniques", a commenté Yves Marçais chez Global Equities.
"Nous ne croyons plus tellement à ces plans qui se sont succédés ces dernières années. On ne voit pas comment l'entreprise peut s'en sortir alors que le ralentissement économique mondial s'accentue", relève l'analyste.
Pour leur part, les syndicats français d'Alcatel-Lucent ont indiqué à l'AFP avoir découvert jeudi ces suppressions de poste et n'avoir "aucune visibilité" à ce stade. Ils s'attendent à ne pas avoir plus d'éléments avant un Comité central d'entreprise (CCE) qui pourrait, selon eux, avoir lieu fin août, début septembre.
Pour Stéphane Dubled (CGT), l'impact de ces annonces est difficile à prévoir en France, où le groupe emploie quelque 9.000 salariés, parce que la direction n'a pas "donné de répartition mondiale".
Mais, dit-il, "si on se fie aux fois précédentes, ils sont généreux en termes de suppressions d'emplois sur l'Europe".
Selon Hervé Lassalle (CFDT), "on est sûrs que la zone Europe va être touchée", dit-il. "C'est là que commercialement, on est moins bien".
Depuis la fusion avec Lucent en 2006, quelque 20.000 postes ont été supprimés, estime le syndicaliste. Il y a eu notamment 12.500 suppressions dans le monde en 2007, 4.000 en 2008, 1.000 en 2009 et de nouvelles suppressions en 2009-2010, a rappelé M. Lassalle, relevant que les effectifs totaux avaient peu diminué malgré cela, en raison de rachats d'activités






POLITIQUE

L'HOPITAL QUI SE FOUT DE LA CHARITE :

Guéant : «Valls va porter atteinte à la cohésion sociale»

Par Sophie Huet

Pour Claude Guéant, le texte que prépare Manuel Valls sur les critères de la régularisation des étrangers en situation clandestine «aura pour conséquence de créer des droits pour des personnes qui ont violé la loi».

Pour Claude Guéant, le texte que prépare Manuel Valls sur les critères de la régularisation des étrangers en situation clandestine «aura pour conséquence de créer des droits pour des personnes qui ont violé la loi». Crédits photo : Jean-Christophe MARMARA/JC MARMARA/LE FIGARO





 

 

INSURRECTION

L'annonce du démantèlement de camps roms inquiète les associations

Manuel Valls, le 17 mai 2012 à l'Elysée

Manuel Valls, le 17 mai 2012 à l'Elysée

L'annonce par Manuel Valls du démantèlement de campements roms, deux ans après le discours controversé de Grenoble de Nicolas Sarkozy sur le sujet, préoccupe les associations, qui soulignent que les expulsions sans solution de relogement ne font que déplacer le problème.

"Ce n'est pas le discours de Grenoble, mais les déclarations de Manuel Valls sont quand même inquiétantes", a jugé Saimir Mile, président de l'association La voix des Roms, demandant que François Hollande tienne son engagement électoral de ne pas expulser sans solution de relogement et surtout d'améliorer l'accès des Roms au marché du travail, "point de départ essentiel", selon lui, pour améliorer la situation.
Intervenant mercredi au sénat, le ministre de l'Intérieur s'est dit "inquiet de la concentration dans une série de campements".
"La situation aujourd'hui à Lyon, à Aix-en-Provence, en Seine-Saint-Denis, dans une partie de l'agglomération lilloise, nous oblige à prendre des décisions de démantèlement", a-t-il déclaré, évoquant en Ile-de-France "une situation de confrontation entre les populations des quartiers populaires et les populations dites roms".
Environ 15.000 Roms vivent en France depuis une vingtaine d'années, un chiffre constant malgré les expulsions régulières du territoire, les personnes reconduites revenant systématiquement. Parmi elles, environ 3 à 4.000 vivent en Ile-de-France (notamment en Seine-Saint-Denis), et 2.000 autour de Marseille, selon Jean-François Corty, directeur des missions France de Médecins du Monde.
A Stains (Seine-Saint-Denis), "il y a actuellement quatre campements, ce qui représente un millier de personnes", précise le maire PCF, Michel Beaumale. "Cela pose de nombreux problèmes, d'hygiène, de sécurité, etc", ajoute l'élu, qui a écrit à François Hollande "pour lui signaler le problème".
"Zones de tension"
"Qu'il y ait des problèmes, on ne le nie pas", comme à Aix-en-Provence, où "300 personnes vivent sur un bidonville. Il peut y avoir des violences, des économies parallèles, mais ne répondre qu'en terme de logique sécuritaire ne suffit pas", estime Malik Salemkour, vice-président de la Ligue des Droits de l'homme, et animateur du Collectif Romeurope.
On observe des zones de tension, notamment là où les campements se montent à la va-vite, mais elles sont aussi liées à une ambiance générale instaurée par le gouvernement précédent", ajoute Jean-François Corty, rappelant que "depuis 2002, il y a eu une augmentation importante des expulsions" de campements par les forces de l'ordre.
Selon lui, "démanteler certains camps, pourquoi pas, mais seulement si c'est préparé, et pas avec des gaz lacrymogènes comme ces dernières années", notamment après le discours de Grenoble de Nicolas Sarkozy, qui avait stigmatisé les Roms.
Le 28 juillet 2010, après des violences dans le Cher impliquant des gens du voyage, Nicolas Sarkozy avait déclaré "la guerre" aux délinquants, trafiquants et "voyous", et demandé la fin des "implantations sauvages de campements de Roms". Des propos qui avaient suscité une avalanche de critiques, à gauche comme à droite.
Malgré le nouveau gouvernement, "des expulsions ont toujours lieu", souligne Malik Salemkour. "Mais quand on évacue un camp, qu'on met les gens à la rue, on les retrouve quelques jours plus tard dans un autre camp", insiste-t-il.
Car même s'ils sont citoyens européens, les Roms n'ont pas accès à l'emploi en raison de "mesures transitoires" qui leur sont appliquées par une dizaine de pays de l'Union européenne, dont la France, jusqu'à fin 2013.
En mars, dans une lettre à Romeurope, Français Hollande a promis que les mesures transitoires "feront l'objet d'un examen objectif".
Par Cécile AZZARO et Caroline TAIX PARIS (AFP)

HUMOUR......ENCORE QUE......


 

 

 


Alep menacée par une violente contre-offensive de l'armée syrienne

Alors que Damas est repassée sous contrôle de l'armée, les combats se poursuivent dans la deuxième ville du pays. Les Etats-Unis redoutent une offensive majeure et un massacre dans cette ville du nord du pays. Dans le même temps, pour la première fois depuis le début du soulèvement, une députée syrienne a annoncé sa défection.

Des échanges de tirs ont eu lieu jeudi entre les rebelles et les soldats de l'armée régulière © Maxppp SINAN GUL/ANADOLU AGENCY

 

Vendredi, aux premières heures, les bombardements de l'armée syrienne ont repris à Alep. D'après les opposants, des tirs de mortiers ont eu lieu sur plusieurs quartiers de l'ouest de la ville. Ils auraient d'ores et déjà fait un mort, vendredi à l'aube. Sur la journée de jeudi, le bilan avancé par les militants de l'opposition est de 34 morts dans Alep et ses environs.
Selon l'un des opposants, Abou Mohammed al Halabi, les rebelles parviennent pour le moment à échapper aux tirs : "Le régime masse des troupes et des chars aux entrées d'Alep mais semble pour le moment se contenter de bombarder la ville, où les rebelles sont constamment en mouvement".
"Nous craignons de voir un massacre à Alep"
Les affrontements dans la deuxième ville du pays pourraient s'avérer décisifs dans la bataille entre forces régulières et rebelles. Si la ville tombe aux mains des opposants, "le régime est fini et les deux adversaires le savent", déclarait jeudi Rami Abdel Rahmane, président de l'Observatoire syrien des Droits de l'Homme.
Conséquence : les rebelles s'attendent à tout moment à une violente contre-offensive syrienne. La communauté internationale s'inquiète également de cette perspective : aux Etats-Unis, la porte-parole du département d'Etat Victoria Nuland a déclaré craindre "de voir un massacre à Alep, et c'est ce que le régime semble être sur le point de faire".
A l'heure actuelle, en plus des 2.000 opposants présents en ville, un renfort de 1.500 à 2.000 hommes est arrivé pour leur prêter main-forte. L'Armée syrienne libre, formée de déserteurs, a quant à elle annoncé l'arrivée d'une centaine de chars et de véhicules militaires à Alep.
Première défection d'une parlementaire
Dans le même temps, une députée d'Alep a annoncé ce vendredi matin qu'elle avait fait défection au régime et fui en Turquie. "J'ai traversé la frontière turque et quitté ce régime en raison de la répression et de la torture sauvage auxquelles il soumet une nationa qui réclame des droits minimaux", explique-t-elle. C'est la première parlementaire à rompre ainsi avec le pouvoir.





Les hélicoptères du régime mitraillent les rues d'Alep

L'assaut de l'armée contre les rebelles tenant plusieurs quartiers de la deuxième ville syrienne semble imminent.

Plusieurs quartiers d’Alep étaient mitraillés vendredi matin par les hélicoptères des forces loyalistes qui se préparaient à un assaut décisif contre les rebelles dans la deuxième ville de Syrie, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Les quartiers de Salaheddine (sud-ouest), al-Azamiyé (sud-ouest), Boustane el-Kasr (sud), al-Machad (sud) et al-Soukkari (sud) étaient mitraillés par les hélicoptères, selon cette ONG basée en Grande-Bretagne.
Des combats entre rebelles et armée se sont déroulés à al-Jamiliyé, dans le centre, à Mahatat Baghdad et sur la place Saadallah al-Jabiri.
A Salaheddine, des centaines de rebelles se préparent à une offensive majeure de l’armée contre la ville après l’ouverture le 27 juillet d’un nouveau front à Alep.
Un photographe de l’AFP a vu jeudi des barricades de sacs de sable, un autobus disposé en travers d’une rue pour la bloquer et des centres de soins installés dans les sous-sols des écoles et des mosquées.
Plusieurs hélicoptères tournaient au-dessus des habitations et mitraillaient le sol. Les habitants du quartier, eux, fuyaient en masse, le plus souvent à bord de camionnettes.
Jeudi, la répression et les combats ont fait 164 morts dont 84 civils, 43 soldats et 37 rebelles.
(AFP)


 

Walid Joumblatt appelle les druzes de Syrie à renverser le régime, et "abattre" Assad
le Vendredi 27 Juillet 2012 à 08:30

Hier soutien sans faille du régime de Damas, le chef druze libanais appelle aujourd'hui la communauté druze de Syrie à prendre part à la révolte et à renverser Bachar al-Assad. Jusqu'à présent, les 700.000 druzes syriens sont restés à l'écart de la contestation.

Walid Joumblatt, en 1985, sous le portrait de son père Kamal, dont il attribue l'assassinat au régime de Damas © Sipa / Kara
"Parce que le type est encore fort, son armée est forte, il ne va pas quitter le pouvoir. Il faut l'abattre. Ni plus, ni moins," lance Walid Joumblatt à propos de Bachar al-Assad. A cette solution radicale, l'ancien seigneur de guerre libanais propose une alternative : "Que les Russes ou les Iraniens le prennent quelque part en Sibérie ou dans le désert iranien".
C'est dans son château familial situé dans les montagnes du Chouf, au sud-est de Beyrouth que Walid Joumblatt reçoit notre correspondant à Beyrouth, Grégory Philipps. La guerre, les hostilités, le dirigeant druze connaît. En attestent les nombreux impacts de balles sur les murs de la bâtisse familiale du XVIIIe siècle, et les nombreux fusils qui ornent son bureau.
Jusqu'en 2005 et l'assassinat de l'homme d'affaires et homme politique libanais anti-syrien Rafiq Hariri, Walid Joumblatt a soutenu le régime de Damas. Mais aujourd'hui, il appelle les druzes de Syrie à se révolter contre Bachar al-Assad. Trop de violences, trop de sang versé, trop de civils massacrés. 

Armer les rebelles

Il y a quelques mois, Walid Joumblatt a déposé le drapeau révolutionnaire syrien sur la tombe de son père, Kamal, assassiné en 1977 dans la foulée de l'intervention syrienne dans la guerre civile au Liban. Un assassinat que Walid Joumblatt attribue à Damas.
Il appelle maintenant les Occidentaux à fournir des armes aux rebelles syriens : "Je demande d'appuyer ce peuple avec armes et équipements, pour qu'il puisse résister, abattre les hélicoptères et les MIG (chasseurs de combat russes, ndlr) qu'utilise maintenant Bachar al-Assad contre les villes et la population entière".
La communauté druze de Syrie est forte de 700.000 membres, soit 3 % de la population. C'est la plus forte communauté druze de la région — le Liban voisin compte 250.000 druzes, et 125.000 sont installés en Israël. Les druzes, branche minoritaire de l'islam, sont essentiellement installés dans la province montagneuse de Soueida, à une centaine de kilomètres au sud de Damas, mais aussi dans le Mont Hermon et dans la banlieue sud de la capitale (quartiers Jaramana et Sahnaya).
Jusqu'à présent, les druzes sont restés relativement en dehors de la révolution, même s'ils se montrent favorables aux revendications démocratiques.

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