POLITIQUE
Référendum en Roumanie : pas assez de votant pour destituer le président
le Dimanche 29 Juillet 2012 à 22:41
Le taux de participation s'est finalement établi à 46%, a annoncé dimanche le bureau électoral, soit quatre points de moins que les 50% nécessaires à la validation de ce scrutin.
Le président Roumain, très impopulaire pour avoir soutenu des mesures d'austérité et par ailleurs accusé de népotisme, avait été suspendu de ses fonctions il y a trois semaines par la majorité parlementaire du Premier ministre, Victor Ponta.
Au pouvoir depuis 2005, Traian Basescu a déjà dû en passer par un tel référendum, en 2007, qu'il avait aisément emporté. Réélu de justesse en 2009, il ne pourra briguer un troisième mandat.
Un référendum qui ne laisse que des perdants
30 juillet 2012
Presseurop
Jurnalul Naţional, România liberă, Adevărul, Gândul
Un électeur dans l'isoloir d'un bureau de vote à Mamaïa, au bord de la mer Noire, le 29 juillet 2012.
AFP
Appelés à confirmer par référendum la destitution du président Traian Băsescu, les Roumains ont livré deux messages. En ne participant qu’à 46,23%, ils ont invalidé la consultation, permettant au président de rester au pouvoir. Mais en votant à 87,52% pour la destitution, ils le laissent affaibli.
“Presque 9 millions de Roumains ont clairement dit à Băsescu qu’il n’a plus rien à faire à Cotroceni”, le palais présidentiel, écrit Jurnalul Naţional. “Certes, il y retournera, mais en sautant la grille, comme un tricheur”. Proche de l’USL [la coalition du gouvernement de Victor Ponta qui voulait destituer Băsescu], le quotidien attribue en partie ce résultat au fait que
le Premier ministre hongrois, Viktor Orbán, s‘est permis de demander à 1,5 million de citoyens roumains [ceux de la minorité magyare] de ne pas participer au scrutin. [...] Le comportement inadéquat de certains dignitaires européens [qui se sont prononcés contre ce qui a été qualifié de “coup d’Etat"] a créé un courant anti-européen dans le pays. [...] La cohabitation avec le président Băsescu étant impossible, son imposture politique va vite prendre fin. Probablement bien avant 2014 [date de la prochaine élection présidentielle]
România libéră, pour sa part, craint que
l’invalidation du référendum ne résout pas la crise politique, mais l’amplifie. Ce qui va suivre, ce sont des jours de tension, des manifestations dans la rue et, très probablement, de nouvelles tentatives de la gauche pour débarquer Traian Băsescu. Avec, en cadeau, l’instabilité politique et économique du pays.
Alors que le lei [la monnaie roumaine] a perdu 7 % par rapport à l’euro depuis le début de la crise politique, Adevărul annonce l’arrivée du FMI à Bucarest, le 31 juillet, pour
évaluer les problèmes générés par le scandale politique
Mais au bout du compte, regrette Gândul, la grande perdante de cet épisode est la démocratie roumaine :
La démocratie a été victime d’un viol collectif. D’abord par le Premier ministre Victor Ponta et par le président intérimaire Crin Antonescu, qui ont œuvré en force, à la limite de la loi, pour suspendre le président. Puis, par le président, qui a violé l’essence démocratique du référendum en appelant au boycott, et enfin par le peuple qui n’a pas honoré l’essence de la démocratie.
SYRIE. Bachar al-Assad "se creuse une tombe"
Washington assure que le régime syrien touche à sa fin. De son côté, Paris demande une réunion ministérielle du Conseil de sécurité.
Devant le nouvel exemple de violences à Alep, le secrétaire américain de la Défense, Leon Panetta, estime que le régime syrien a perdu toute légitimité. LASKI/SIPA
La France, qui prend la présidence du Conseil de sécurité en août, va demander une réunion d'urgence de cette instance au niveau des ministres des Affaires étrangères, a annoncé lundi 30 juillet le chef de la diplomatie, Laurent Fabius. Invité de RTL, le ministre a précisé qu'il présiderait lui-même cette réunion, convoquée dans l'urgence pour faire arrêter les massacres perpétrés en Syrie par Bachar al-Assad, qu'il a qualifié de "bourreau".
La veille, le secrétaire américain de la Défense Leon Panetta jugeait que l'offensive des forces syriennes contre Alep et la "violence aveugle" contre la population ne contribuent qu'à "creuser la tombe" du régime de Bachar al-Assad. "Il est assez clair qu'Alep constitue un nouvel exemple tragique de la violence aveugle à laquelle a recours le régime d'Assad contre son propre peuple (...) Au bout du compte, il creuse sa propre tombe", a déclaré le patron du Pentagone à bord de l'avion militaire qui l'emmenait en Tunisie, première étape d'une tournée qui doit également le mener en Egypte, Israël et Jordanie.
Le président syrien a engagé des chars d'assaut et des hélicoptères de combat pour tenter de déloger les rebelles de la deuxième ville de Syrie. Pour le ministre américain, Bachar al-Assad "a perdu toute légitimité et plus il s'enfonce dans la violence, plus il s'assure que le régime touche à sa fin".
La question n'est plus de savoir si le régime va tomber, "mais quand", a estimé Leon Panetta. Plus de 20.000 personnes ont été tuées, dont 14.000 civils, depuis le début de la révolte contre le régime Assad en mars 2011, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), proche de l'opposition.
WASHINGTON (Etats-Unis), 29 juil 2012 (AFP): Par Mathieu RABECHAULT - Le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta entame lundi une tournée qui, après Tunis et Le Caire, le conduira en Jordanie et en Israël, où le nucléaire iranien et les risques de contagion régionale du conflit syrien monopoliseront les entretiens.
A Jérusalem, où il aura été précédé de quelques jours par Mitt Romney, le candidat républicain à la Maison Blanche en quête de stature internationale, le patron du Pentagone évoquera avec son homologue Ehud Barak, le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le président Shimon Peres les dossiers chauds de la région.
"Manifestement, nous allons parler de l'Iran", confie un haut responsable américain de la Défense sous couvert d'anonymat.
Les dirigeants israéliens, qui considèrent qu'une éventuelle bombe nucléaire iranienne met en péril l'existence d'Israël, agitent périodiquement la menace d'une opération militaire préventive. Washington de son côté continue de favoriser les sanctions et la voie diplomatique pour convaincre Téhéran de renoncer à son programme nucléaire controversé.
Au cours des derniers mois, les rencontres entre responsables israéliens et américains de la défense se sont multipliées et cette nouvelle visite s'inscrit dans la "continuité de ces contacts très étroits", assure un autre haut responsable américain.
Ils devraient également évoquer le conflit en Syrie, alors que l'Etat hébreu a dépêché des renforts sur le plateau du Golan et renforcé la sécurité le long de sa ligne d'armistice.
Allié majeur des Etats-Unis, Israël bénéficie de trois milliards de dollars d'aide militaire américaine chaque année et Washington vient d'adopter une loi lui permettant d'avoir accès à davantage d'armes et de munitions américaines.
Une nouvelle donne née du Printemps arabe
En Jordanie également, la Syrie sera au coeur d'un entretien entre M. Panetta le roi Abdallah II. Amman, déjà préoccupé par le fardeau que représente la présence de quelque 140.000 réfugiés syriens sur son territoire, a récemment renforcé la sécurité le long de sa frontière avec la Syrie.
Selon des sources proches du gouvernement jordanien, "des réunions quotidiennes sont organisées pour examiner la possibilité de déployer des forces spéciales (en Syrie, ndlr) si le régime syrien ne réussit pas à sécuriser ses armes chimiques et biologiques".
Auparavant, Leon Panetta se rendra en Tunisie pour saluer la transition démocratique "relativement stable et pacifique", selon le haut responsable américain.
Lors de ces discussions avec le président Moncef Marzouki, le Premier ministre islamiste Hamadi Jebali et son homologue Abdelkrim Zbidi, le ministre américain compte "esquisser la feuille de route de la future relation militaire", notamment afin d'aider à améliorer les capacités militaires tunisiennes en termes de planification et de bonnes pratiques.
La nouvelle donne née du Printemps arabe sera également au centre de la visite du secrétaire à la Défense en Egypte, un allié des Etats-Unis depuis la fin des années 1970.
La veille, le secrétaire américain de la Défense Leon Panetta jugeait que l'offensive des forces syriennes contre Alep et la "violence aveugle" contre la population ne contribuent qu'à "creuser la tombe" du régime de Bachar al-Assad. "Il est assez clair qu'Alep constitue un nouvel exemple tragique de la violence aveugle à laquelle a recours le régime d'Assad contre son propre peuple (...) Au bout du compte, il creuse sa propre tombe", a déclaré le patron du Pentagone à bord de l'avion militaire qui l'emmenait en Tunisie, première étape d'une tournée qui doit également le mener en Egypte, Israël et Jordanie.
Le président syrien a engagé des chars d'assaut et des hélicoptères de combat pour tenter de déloger les rebelles de la deuxième ville de Syrie. Pour le ministre américain, Bachar al-Assad "a perdu toute légitimité et plus il s'enfonce dans la violence, plus il s'assure que le régime touche à sa fin".
2.000 personnes tuées depuis le début de la révolte
La question n'est plus de savoir si le régime va tomber, "mais quand", a estimé Leon Panetta. Plus de 20.000 personnes ont été tuées, dont 14.000 civils, depuis le début de la révolte contre le régime Assad en mars 2011, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), proche de l'opposition.Les Etats-Unis et la communauté internationale ont clairement dit que c'est intolérable, et ont appliqué des pressions diplomatiques et économiques sur la Syrie pour mettre fin à la violence, pour qu'Assad quitte le pouvoir et qu'une transition vers une forme démocratique de gouvernement s'opère", a détaillé le secrétaire à la Défense.
Les Etats-Unis prêtent une attention particulière à la sécurité des sites de stockage d'armes chimiques et biologiques syriens, a indiqué Leon Panetta, notamment en maintenant une "coopération étroite avec les pays de la région".Washington dit fournir également une assistance non létale à l'opposition, avec des moyens de communications notamment, et de l'aide humanitaire aux réfugiés syriens dans les pays voisins.
Printemps arabe, Iran et Syrie au coeur d'une tournée régionale de Panetta
WASHINGTON (Etats-Unis), 29 juil 2012 (AFP): Par Mathieu RABECHAULT - Le secrétaire américain à la Défense Leon Panetta entame lundi une tournée qui, après Tunis et Le Caire, le conduira en Jordanie et en Israël, où le nucléaire iranien et les risques de contagion régionale du conflit syrien monopoliseront les entretiens.
A Jérusalem, où il aura été précédé de quelques jours par Mitt Romney, le candidat républicain à la Maison Blanche en quête de stature internationale, le patron du Pentagone évoquera avec son homologue Ehud Barak, le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le président Shimon Peres les dossiers chauds de la région.
"Manifestement, nous allons parler de l'Iran", confie un haut responsable américain de la Défense sous couvert d'anonymat.
Les dirigeants israéliens, qui considèrent qu'une éventuelle bombe nucléaire iranienne met en péril l'existence d'Israël, agitent périodiquement la menace d'une opération militaire préventive. Washington de son côté continue de favoriser les sanctions et la voie diplomatique pour convaincre Téhéran de renoncer à son programme nucléaire controversé.
Au cours des derniers mois, les rencontres entre responsables israéliens et américains de la défense se sont multipliées et cette nouvelle visite s'inscrit dans la "continuité de ces contacts très étroits", assure un autre haut responsable américain.
Ils devraient également évoquer le conflit en Syrie, alors que l'Etat hébreu a dépêché des renforts sur le plateau du Golan et renforcé la sécurité le long de sa ligne d'armistice.
Allié majeur des Etats-Unis, Israël bénéficie de trois milliards de dollars d'aide militaire américaine chaque année et Washington vient d'adopter une loi lui permettant d'avoir accès à davantage d'armes et de munitions américaines.
Une nouvelle donne née du Printemps arabe
En Jordanie également, la Syrie sera au coeur d'un entretien entre M. Panetta le roi Abdallah II. Amman, déjà préoccupé par le fardeau que représente la présence de quelque 140.000 réfugiés syriens sur son territoire, a récemment renforcé la sécurité le long de sa frontière avec la Syrie.
Selon des sources proches du gouvernement jordanien, "des réunions quotidiennes sont organisées pour examiner la possibilité de déployer des forces spéciales (en Syrie, ndlr) si le régime syrien ne réussit pas à sécuriser ses armes chimiques et biologiques".
Auparavant, Leon Panetta se rendra en Tunisie pour saluer la transition démocratique "relativement stable et pacifique", selon le haut responsable américain.
Lors de ces discussions avec le président Moncef Marzouki, le Premier ministre islamiste Hamadi Jebali et son homologue Abdelkrim Zbidi, le ministre américain compte "esquisser la feuille de route de la future relation militaire", notamment afin d'aider à améliorer les capacités militaires tunisiennes en termes de planification et de bonnes pratiques.
La nouvelle donne née du Printemps arabe sera également au centre de la visite du secrétaire à la Défense en Egypte, un allié des Etats-Unis depuis la fin des années 1970.
ONU : Paris va demander une réunion d'urgence sur la Syrie
Le Conseil de sécurité des Nations unies réuni le 21 avril 2012 au sujet de la Syrie. (Photo Allison Joyce. Reuters)
La France prend au 1er août la présidence du Conseil de sécurité.
La France, qui prend la présidence du Conseil de sécurité de l’ONU en août, va demander d’ici la fin de la semaine une réunion d’urgence de cette instance au niveau des ministres des Affaires étrangères, a annoncé lundi le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.
Invité sur RTL, le ministre a précisé qu’il devrait présider lui-même cette réunion, convoquée dans l’urgence pour faire arrêter les massacres en Syrie.
«Puisque la France prend la présidence du Conseil de sécurité des Nations unies au 1er août, nous allons donc demander avant la fin de cette semaine la réunion du Conseil de sécurité, probablement au niveau ministériel à la fois pour essayer d’arrêter les massacres et pour préparer la transition politique», a déclaré le ministre.
«Il faut tout tenter», a-t-il fait valoir à propos de la Russie et de la Chine qui ont refusé jusqu'à présent toute résolution contraignante à l’ONU, en mettant en garde contre une extension du conflit syrien aux pays voisins. «On ne peut plus dire que c’est une affaire intérieure», a-t-il martelé.
Laurent Fabius a ajouté craindre un massacre à Alep, la deuxième ville du pays. «C’est un martyr que subit le peuple syrien et le bourreau s’appelle Bachar al-Assad», a-t-il dit.
Le ministre français a aussi une nouvelle fois écarté l’envoi d’armes aux rebelles par les Occidentaux. «Il y a des armes qui leur sont livrées, d’après les informations qu’on a, à la fois par le Qatar, l’Arabie Saoudite, probablement d’autres (...). Mais pas nous», a-t-il indiqué.
Les rebelles ont affirmé dimanche avoir repoussé des assauts de l’armée syrienne contre leurs positions à Alep, au deuxième jour d’une offensive faisant craindre un «massacre», selon l’opposition qui réclame des armes et une réunion d’urgence de l’ONU.
Le conflit en Syrie a fait en 16 mois plus de 20 000 morts, selon une ONG syrienne.
(AFP)
A Alep (Pierre Torres / AFP)
SYRIE. Les rebelles contrôlent une voie vers la Turquie
Les forces gouvernementales ont par ailleurs affirmé être à nouveau maîtres d'un quartier d'Alep, ce que les rebelles ont démenti.
Les rebelles syriens ont pris lundi 30 juillet un poste de contrôle stratégique qui leur permet désormais d'acheminer renforts et munitions à leurs frères d'armes à Alep, au troisième jour d'une offensive lancée par les forces du régime dans la deuxième ville du pays.
Dans le sud-ouest d'Alep, capitale économique de la Syrie, les forces gouvernementales ont affirmé être à nouveau maîtres d'une partie de Salaheddine, mais les rebelles ont démenti.
Face à l'escalade du conflit, la France, qui prend la présidence du Conseil de sécurité de l'ONU en août, va demander d'ici la fin de la semaine une réunion d'urgence de cette instance au niveau des ministres des Affaires étrangères pour faire arrêter les massacres, selon son chef de la diplomatie Laurent Fabius.
"Le poste de contrôle d'Anadan, à cinq km au nord-ouest d'Alep, a été pris à 5h (2h GMT) après dix heures de combats", a affirmé sur place le général rebelle Ferzat Abdel Nasser.
Six soldats ont été tués et 25 ont été faits prisonniers, a indiqué le général selon lequel les rebelles ont perdu quatre hommes.
Un passage libre vers la Turquie est vital pour les rebelles, le quartier général de l'ALS se trouvant dans ce pays. Et si les opposants parviennent à s'emparer d'Alep ils auront créé de fait une "zone sécurisée" dans le nord syrien.
Abdel Jabbar al-Oqaidi, chef du conseil militaire rebelle d'Alep, a assuré que les soldats n'avaient "pas avancé d'un seul mètre".
"Nous avons repoussé un nouvel assaut contre Salaheddine dans la nuit, et nous avons détruit quatre chars", a dit ce colonel qui avait appelé la veille l'Occident à instaurer une zone d'exclusion aérienne au-dessus du Nord de la Syrie et accusé le régime de préparer "un massacre" à Alep.
Dès dimanche soir, l'agence officielle Sana avait annoncé que les soldats étaient en train de "nettoyer" la zone de Salaheddine des "terroristes", appellation retenue par les autorités pour désigner les rebelles.
Le front d'Alep a été ouvert le 20 juillet par les rebelles et l'assaut de l'armée a été donné samedi après l'arrivée de renforts militaires dans la ville.
Les bombardements de cette ville de 2,5 millions d'habitants et ses environs ont jeté sur les routes ces deux derniers jours quelque 200.000 personnes, selon la responsable des opérations humanitaires de l'ONU, Valerie Amos, qui a demandé que les organisations de secours puissent "accéder en sécurité" à Alep.
Pour le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, "Alep constitue un nouvel exemple tragique de la violence aveugle à laquelle a recours le régime d'Assad contre son propre peuple". "Au bout du compte, il creuse sa propre tombe", a-t-il dit au début de sa tournée dans la région.
Cette organisation a fait état de violences à Deraa, berceau du soulèvement contre le régime, ayant fait 17 tués pour la seule journée de dimanche. Selon elle, un combattant qui faisait office de correspondant pour une chaîne satellitaire arabe y a été tué lundi.
Des violences ont été également signalées à Moazamié, une localité à l'ouest de Damas, qui a été "sauvagement bombardée", selon le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, qui appelle à "une intervention internationale pour sauver ses habitants".
Plus de 20.000 personnes sont mortes depuis le début du soulèvement, dont environ 14.000 civils, selon l'OSDH.
Dans le sud-ouest d'Alep, capitale économique de la Syrie, les forces gouvernementales ont affirmé être à nouveau maîtres d'une partie de Salaheddine, mais les rebelles ont démenti.
Face à l'escalade du conflit, la France, qui prend la présidence du Conseil de sécurité de l'ONU en août, va demander d'ici la fin de la semaine une réunion d'urgence de cette instance au niveau des ministres des Affaires étrangères pour faire arrêter les massacres, selon son chef de la diplomatie Laurent Fabius.
Vers une "zone sécurisée" ?
Alors que l'armée a lancé samedi une offensive pour tenter de déloger les rebelles d'Alep, deuxième ville et poumon économique de la Syrie, l'Armée libre syrienne (ASL, composée de déserteurs et de civils ayant pris les armes) a pris un important poste de contrôle à Anadan, ce qui lui permet désormais de relier cette ville à la frontière turque, située à environ 45 km."Le poste de contrôle d'Anadan, à cinq km au nord-ouest d'Alep, a été pris à 5h (2h GMT) après dix heures de combats", a affirmé sur place le général rebelle Ferzat Abdel Nasser.
Six soldats ont été tués et 25 ont été faits prisonniers, a indiqué le général selon lequel les rebelles ont perdu quatre hommes.
Un passage libre vers la Turquie est vital pour les rebelles, le quartier général de l'ALS se trouvant dans ce pays. Et si les opposants parviennent à s'emparer d'Alep ils auront créé de fait une "zone sécurisée" dans le nord syrien.
L'armée n'a pas avancé" d'un seul mètre"
Par ailleurs, après trois jours de combats à Alep, une source de sécurité à Damas a affirmé à l'AFP que les troupes régulières avaient repris lundi le contrôle du quartier de Salaheddine, principal bastion rebelle.Abdel Jabbar al-Oqaidi, chef du conseil militaire rebelle d'Alep, a assuré que les soldats n'avaient "pas avancé d'un seul mètre".
"Nous avons repoussé un nouvel assaut contre Salaheddine dans la nuit, et nous avons détruit quatre chars", a dit ce colonel qui avait appelé la veille l'Occident à instaurer une zone d'exclusion aérienne au-dessus du Nord de la Syrie et accusé le régime de préparer "un massacre" à Alep.
Dès dimanche soir, l'agence officielle Sana avait annoncé que les soldats étaient en train de "nettoyer" la zone de Salaheddine des "terroristes", appellation retenue par les autorités pour désigner les rebelles.
200.000 personnes sur les routes
Le contrôle de cette ville située à 355 km au nord de Damas est jugé crucial dans ce conflit déclenché il y a 16 mois par une révolte populaire qui s'est militarisée face à la répression du régime déterminé à l'étouffer.Le front d'Alep a été ouvert le 20 juillet par les rebelles et l'assaut de l'armée a été donné samedi après l'arrivée de renforts militaires dans la ville.
Les bombardements de cette ville de 2,5 millions d'habitants et ses environs ont jeté sur les routes ces deux derniers jours quelque 200.000 personnes, selon la responsable des opérations humanitaires de l'ONU, Valerie Amos, qui a demandé que les organisations de secours puissent "accéder en sécurité" à Alep.
Pour le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, "Alep constitue un nouvel exemple tragique de la violence aveugle à laquelle a recours le régime d'Assad contre son propre peuple". "Au bout du compte, il creuse sa propre tombe", a-t-il dit au début de sa tournée dans la région.
125 morts dimanche
Les violences en Syrie ont fait dimanche 125 morts, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui effectue un décompte quotidien des victimes: 46 civils, 45 soldats et 24 rebelles.Cette organisation a fait état de violences à Deraa, berceau du soulèvement contre le régime, ayant fait 17 tués pour la seule journée de dimanche. Selon elle, un combattant qui faisait office de correspondant pour une chaîne satellitaire arabe y a été tué lundi.
Des violences ont été également signalées à Moazamié, une localité à l'ouest de Damas, qui a été "sauvagement bombardée", selon le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, qui appelle à "une intervention internationale pour sauver ses habitants".
Plus de 20.000 personnes sont mortes depuis le début du soulèvement, dont environ 14.000 civils, selon l'OSDH.
ECONOMIE
Sombres perspectives pour les notes de crédit des Etats
D'ici à quelques années, les Etats notés AAA seront rares : Canada, Australie, pays scandinaves et Suisse. Les analystes attendent de nombreuses dégradations de notes.
Espagne
Notée Baa3 par Moody's et BBB+ par S&P, soit respectivement un et 3 crans au-dessus de la catégorie spéculative, l'Espagne est au centre des inquiétudes. Les analystes craignent que la pression des marchés - qui a conduit le taux à 10 ans jusqu'à 7,75 % avant les déclarations de la BCE -ne poussent les agences de notation à sévir. Pour AXA IM, il y a 60 % de chance de voir l'Espagne tomber dans le groupe des mauvais élèves d'ici à six mois. « Avec des taux au-dessus de 6,5 %, le risque d'un abaissement de la note de l'Espagne augmente », souligne aussi Morgan Stanley. Le pays est d'ailleurs sous surveillance négative chez Moody's (risque de dégradation prochaine) et sous perspective négative (risque d'ici douze à dix-huit mois) pour les deux autres grandes agences. « Si Moody's, S&P et Fitch placent tous trois la note en catégorie spéculative, alors les titres seront exclus de tous les grands indices européens », explique Morgan Stanley, qui estime à 66 milliards la dette espagnole détenue par les gérants qui répliquent les indices obligataires. C'est autant de titres qui pourraient être vendus de force.
Italie
C'est l'autre pays à risque de la zone euro. La note du pays (Baa2 et BBB+, sous perspective négative pour Moody's et S&P) est un peu au-dessus de l'Espagne. Citi estime qu'elle sera dégradée d'au moins un cran d'ici à neuf mois. La faiblesse de l'économie est là aussi l'argument majeur.
France
Le sort de la note de crédit de la France (Aaa) sera scellé d'ici à la fin septembre, a rappelé Moody's, qui l'a placée sous perspective négative en février dernier. L'agence attendra-t-elle que l'Etat ait présenté le budget pour 2013 ? C'est en tout cas l'événement le plus attendu par les marchés. Selon Citi, Moody's décidera tôt ou tard d'abaisser d'un cran la note. Une sortie de la Grèce de l'euro accentuerait la pression. Le risque est plus limité pour S&P, qui a déjà sévi en janvier.
Allemagne
Moody's a fait grand bruit en plaçant la note du bon élève de la zone euro sous perspective négative (dégradation possible d'ici douze à dix-huit mois). « Moody's a expliqué qu'il suffirait qu'un pays sorte de l'euro pour que la note soit dégradée. En plus du soutien croissant de l'Allemagne aux fonds de secours, Moody's craint qu'il ne faille renforcer à terme l'assistance aux banques domestiques », dit Citi, qui table sur une dégradation d'un cran de la part de Moody's d'ici à neuf mois, suivie peut-être par S&P.
Royaume-Uni
Alors que Moody's l'a placé sous perspective négative, S&P vient de confirmer le AAA et la perspective stable du Royaume-Uni : le pays bénéficie d'une flexibilité monétaire lié au statut international de sa monnaie, et la reprise est à prévoir en fin d'année, dit S&P. Le dernier chiffre du PIB a pourtant affolé. « Un stimulus budgétaire serait la meilleure solution, mais [...] le gouvernement considère que garder son AAA est crucial, » rappelle Barclays.
Etats-Unis
S&P a sévi l'été dernier, la perspective est négative pour les deux grandes agences et le déficit devrait battre un record à 7,5 % du PIB cette année. Pour Citi, la note des Etats-Unis sera dégradée d'un cran dans deux ou trois ans.
I. CO.
Espagne
Notée Baa3 par Moody's et BBB+ par S&P, soit respectivement un et 3 crans au-dessus de la catégorie spéculative, l'Espagne est au centre des inquiétudes. Les analystes craignent que la pression des marchés - qui a conduit le taux à 10 ans jusqu'à 7,75 % avant les déclarations de la BCE -ne poussent les agences de notation à sévir. Pour AXA IM, il y a 60 % de chance de voir l'Espagne tomber dans le groupe des mauvais élèves d'ici à six mois. « Avec des taux au-dessus de 6,5 %, le risque d'un abaissement de la note de l'Espagne augmente », souligne aussi Morgan Stanley. Le pays est d'ailleurs sous surveillance négative chez Moody's (risque de dégradation prochaine) et sous perspective négative (risque d'ici douze à dix-huit mois) pour les deux autres grandes agences. « Si Moody's, S&P et Fitch placent tous trois la note en catégorie spéculative, alors les titres seront exclus de tous les grands indices européens », explique Morgan Stanley, qui estime à 66 milliards la dette espagnole détenue par les gérants qui répliquent les indices obligataires. C'est autant de titres qui pourraient être vendus de force.
Italie
C'est l'autre pays à risque de la zone euro. La note du pays (Baa2 et BBB+, sous perspective négative pour Moody's et S&P) est un peu au-dessus de l'Espagne. Citi estime qu'elle sera dégradée d'au moins un cran d'ici à neuf mois. La faiblesse de l'économie est là aussi l'argument majeur.
France
Le sort de la note de crédit de la France (Aaa) sera scellé d'ici à la fin septembre, a rappelé Moody's, qui l'a placée sous perspective négative en février dernier. L'agence attendra-t-elle que l'Etat ait présenté le budget pour 2013 ? C'est en tout cas l'événement le plus attendu par les marchés. Selon Citi, Moody's décidera tôt ou tard d'abaisser d'un cran la note. Une sortie de la Grèce de l'euro accentuerait la pression. Le risque est plus limité pour S&P, qui a déjà sévi en janvier.
Allemagne
Moody's a fait grand bruit en plaçant la note du bon élève de la zone euro sous perspective négative (dégradation possible d'ici douze à dix-huit mois). « Moody's a expliqué qu'il suffirait qu'un pays sorte de l'euro pour que la note soit dégradée. En plus du soutien croissant de l'Allemagne aux fonds de secours, Moody's craint qu'il ne faille renforcer à terme l'assistance aux banques domestiques », dit Citi, qui table sur une dégradation d'un cran de la part de Moody's d'ici à neuf mois, suivie peut-être par S&P.
Royaume-Uni
Alors que Moody's l'a placé sous perspective négative, S&P vient de confirmer le AAA et la perspective stable du Royaume-Uni : le pays bénéficie d'une flexibilité monétaire lié au statut international de sa monnaie, et la reprise est à prévoir en fin d'année, dit S&P. Le dernier chiffre du PIB a pourtant affolé. « Un stimulus budgétaire serait la meilleure solution, mais [...] le gouvernement considère que garder son AAA est crucial, » rappelle Barclays.
Etats-Unis
S&P a sévi l'été dernier, la perspective est négative pour les deux grandes agences et le déficit devrait battre un record à 7,5 % du PIB cette année. Pour Citi, la note des Etats-Unis sera dégradée d'un cran dans deux ou trois ans.
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