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jeudi 11 octobre 2012

11102012 QUOI DE NEUF ?

POLITIQUE

Ankara intercepte une cargaison suspecte dans un avion civil syrien

Les chaînes turques estiment qu'il pourrait s'agir de pièces de missile ou de matériel de communication destiné au régime de Bachar al-Assad.

Avion syrien intercepté par la Turquie (ADEM ALTAN / AFP)
Avion syrien intercepté par la Turquie (ADEM ALTAN / AFP)
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La Turquie a saisi mercredi 10 octobre une cargaison suspecte à bord d'un avion de ligne syrien intercepté lors de son vol entre Moscou et Damas, a annoncé Ankara.
Il y a une cargaison illégale à bord de l'avion qui aurait dû être signalée" en conformité avec la réglementation de l'aviation civile, a dit le ministre turc des Affaires étrangères Ahmet Davutoglu, cité par l'agence de presse Anatolie. "Il y a des éléments à bord qu'on peut qualifier de douteux", a poursuivi le ministre sans donner de détails.
L'appareil syrien, un Airbus A-320, avait été escorté mercredi soir par deux avions F4 de l'armée de l'air turque puis forcé d'atterrir à l'aéroport d'Ankara-Esenboga pour des contrôles de sécurité, les autorités turques soupçonnant la présence d'armes et de munitions à son bord.
Il pourrait s'agir de pièces de missile selon la chaîne d'information NTV, ou de matériel de communication destiné au régime de Bachar al-Assad selon la télévision publique TRT.
L'avion de ligne transportait 35 passagers, dont 17 Russes selon l'agence Interfax.
Il a finalement été autorisé à redécoller d'Ankara à 1 heure, neuf heures après avoir été intercepté, avec ses 35 passagers, a annoncé l'agence Anatolie.
En l'état actuel des choses, l'incident ne devrait pas affecter les relations turco-russes", avait indiqué en début de soirée Ahmet Davutoglu.
"Selon de premières informations qui sont encore à vérifier, il y a 17 citoyens russes, y compris des enfants, à bord de l'avion", avait indiqué une source au ministère russe des Affaires étrangères, précisant que des diplomates russes avaient été dépêchés à l'aéroport d'Ankara pour assurer la défense de leurs intérêts.
L'ambassade de Russie en Turquie s'est immédiatement adressée au ministère turc des Affaires étrangères pour exiger des explications, et a posé la question de l'accès aux citoyens russes pouvant se trouver à bord de ce vol régulier Moscou-Damas", avait ajouté la source.
Selon l'agence Itar-Tass, citant le porte-parole de l'ambassade de Russie à Ankara, Igor Mitiakov, les diplomates russes s'étaient rendus à l'aéroport d'Ankara mais n'avaient pas été autorisés à voir les passagers russes de l'avion. "Les diplomates ont joint certains d'entre eux par téléphone, et s'efforcent d'obtenir un accès", avait indiqué cette source.
Selon le site de l'aéroport de Moscou-Vnoukovo, le décollage de l'avion de la compagnie aérienne syrienne, portant le n°RB442, était prévu à 13 heures mais s'est déroulé à 13h26.
Après l'interception de l'Airbus syrien, Ankara avait demandé aux compagnies aériennes turques d'éviter l'espace aérien syrien dans la crainte de possibles représailles, a indiqué NTV. Cet avertissement a entraîné une courte interruption du trafic aérien et des changements de cap.
La tension est à son comble entre la Turquie et la Syrie.
100.000 réfugiés
Depuis le bombardement du village d'Akçakale le 3 octobre, l'armée turque répond coup pour coup aux tirs syriens atteignant le territoire turc en visant des positions tenues par les troupes fidèles au président Bachar al-Assad.
La Turquie, membre de l'Otan, a rompu avec le régime de Damas, soutient les rebelles syriens et accueille sur son sol 100.000 réfugiés syriens. Elle a renforcé sa présence militaire sur la frontière longue de 900 km avec la Syrie, déployant des batteries d'artillerie et des chars notamment.

 

 

 

 

 

 

ECONOMIE

Le FMI juge "nécessaire" d'accorder deux ans supplémentaires à la Grèce

Le Monde.fr avec AFP
Selon le FMI, la dette publique de la Grèce devrait dépasser les 170 % de son produit intérieur brut (PIB) cette année 


ECONOMIE

La Grèce a besoin de reprendre son souffle, selon Lagarde

La directrice générale du FMI s'est dite favorable à un report du calendrier de réduction du déficit d'Athènes.


Christine Lagarde (AFP)
Christine Lagarde (AFP)
La directrice générale du FMI, Christine Lagarde, a estimé, jeudi 11 octobre, qu'il était "nécessaire" d'accorder à la Grèce un délai supplémentaire de deux ans, jusqu'à 2016, pour qu'elle réduise ses déficits conformément aux exigences des créanciers internationaux de la "troïka". Ce répit pourra permettre à Athènes de "faire face au programme d'assainissement de ses finances publiques", censé ramener le déficit public grec à 2,1 % de son produit intérieur brut (PIB) en 2014 contre 7,3 % prévus cette année, a estimé Mme Lagarde à Tokyo.
Le Fonds monétaire international avait déjà estimé qu'il y avait de "bons arguments" pour de donner plus de temps à Athènes mais c'est la première fois que Mme Lagarde évooque aussi clairement ce délai de deux ans, également demandé par le gouvernement grec.
"Au lieu d'une réduction frontale et massive (...), il est parfois préférable d'avoir un peu plus de temps", a précisé Mme Lagarde à Tokyo où se tient l'assemblée annuelle FMI-Banque mondiale. "C'est que nous avons défendu pour le Portugal, c'est ce que nous avons défendu pour l'Espagne et c'est ce que nous défendons pour la Grèce", a déclaré Mme Lagarde.
L'UE PRÊTE À DONNER PLUS DE TEMPS À ATHÈNES
Lors d'un sommet à la mi-septembre, l'Union européenne avait laissé entendre qu'elle était prête à donner plus de temps à la Grèce qui négocie actuellement avec ses créanciers du FMI, de la BCE et de l'UE pour obtenir le versement d'une nouvelle tranche d'aide de 31,5 milliards d'euros
Selon le FMI, la dette publique de la Grèce devrait dépasser les 170 % de son produit intérieur brut (PIB) cette année et devrait encore s'aggraver dans en 2013 pour atteindre 181,8 %, alors que ses créanciers publics se sont donné jusqu'à 2020 pour ramener ce ratio à 120 %.









Proglio quitte le conseil d'administration de Veolia

Le Monde.fr
Henri Proglio.

Le PDG d'EDF, Henri Proglio, devrait rendre officiel jeudi 11 octobre son départ du conseil d'administration de Veolia, entreprise qu'il avait dirigée avant de prendre les rênes de l'électricien public en 2009, annoncent Les Echos.
Le quotidien économique précise que la démission de M. Proglio, "alors que son mandat courait encore quelques mois, n'est toutefois pas une surprise, tant les relations avec son successeur à la tête de Veolia, Antoine Frérot, étaient orageuses". Selon Les Echos, EDF qui possède une participation d'environ 4 % dans le capital de Veolia, demande à conserver un poste d'administrateur au conseil du leader mondial du traitement de l'eau et des déchets.
Nommé en 2009 à la tête d'EDF, Henri Proglio avait conservé la présidence de Veolia pendant deux mois, avant d'y renoncer en raison de la polémique suscitée par cette double casquette.







Standard and Poor's abaisse la note de l'Espagne de deux crans

Le Monde.fr avec AFP

L'agence d'évaluation financière américaine Standard and Poor's a annoncé, mercredi 10 octobre, avoir abaissé la note de solvabilité de l'Espagne, reléguant ainsi le pays à la limite inférieure des emprunteurs fiables.

L'agence d'évaluation financière américaine Standard and Poor's a annoncé, mercredi 10 octobre, avoir abaissé la note de solvabilité de l'Espagne, reléguant ainsi le pays à la limite inférieure des emprunteurs fiables.
S&P a abaissé de "BBB +" à "BBB -" la note qu'elle attribue à la dette publique espagnole à long terme. L'Espagne reste ainsi dans la catégorie des pays en mesure de faire face à leurs obligations de manière adéquate, mais la note attribuée au pays est la plus faible possible dans la catégorie des investissements jugés fiables.
L'agence associe une "perspective négative" à la note du pays signe qu'elle pourrait l'abaisser encore à moyen terme, ce qui reléguerait automatiquement les obligations d'Etat espagnoles dans la catégorie des investissements qu'elle juge spéculatifs. Pour S&P, l'abaissement de la note espagnole est la conséquence de "risques croissants pour les finances publiques espagnoles dus à une hausse de la pression économique et politique".
"DES DOUTES" SUR LA SOLIDARITÉ EUROPÉENNE
"L'intensification de la récession est en train de limiter les mesures que peut prendre l'Etat espagnol", écrit l'agence dans un communiqué. "La hausse du chômage et les restrictions budgétaires sont susceptibles d'intensifier le mécontentement social et de contribuer aux fictions existantes entre le gouvernement fédéral espagnol et ceux des régions", ajoute le texte.
L'agence, qui a des "doutes sur l'engagement de certains gouvernements de la zone euro à mutualiser les coûts de la recapitalisation des banques espagnoles" y voit un "facteur déstabilisant pour la perspective de la note de crédit du pays". Selon elle, la perspective négative associée à la note espagnole traduit la persistance "de risques importants pesant sur la croissance économique et l'exécution du budget de l'Espagne, et le manque de direction politique claire de la part de la zone euro".










L'échec de la fusion EADS-BAE souligne le double discours des Etats

Par  -

EADS
© D.R. - EADS

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  Le projet de rapprochement des deux groupes a pâti du manque de soutien des gouvernement allemand, britannique et français.
Qui auront été les premiers obstacles à cette fusion ? Les actionnaires privés des groupes EADS et BAE Systems? En aucun cas. De l'aveu même des négociateurs, les positions et commentaires critiques des groupes Daimler et Lagardère ont eu peu d'effet sur les discussions et les cours de bourse des sociétés.
Dans cet échec de fusion, les gouvernements allemand, britannique et français sont les premiers responsables. A force de tergivisatoins, d'exigences et d'inquiétudes, ils ont fait perdre un temps précieux aux discussions. L'Allemagne a réclamé d'abriter le siège de la nouvelle entreprise, l'Angleterre a voulu imposer aux autres Etats des seuils de participation au capital de la nouvelle entreprise et la France s'inquiétait du sort de ses champions industriels laissés sur le bord de la route (Dassault, DCNS, Safran, Thalès...). Des exigences multiples et contradictoires qui ont contraint les patrons des deux groupes, Tom Enders pour EADS et Ian King de BAE, à annoncer l’échec de l’opération.
Le paradoxe, c'est que ces mêmes Etats réclament à cor et à cri une Europe de la défense. François Hollande, pendant la campagne pour l’élection présidentielle, militait pour des rapprochements avec l'Allemagne et l'Angleterre, même si cela pouvait occasionner une restructuration de l'outil industriel.
D’ores et déjà, le chef de l’Etat dénie toute responsabilité dans l’échec de la fusion. Il estimait, mercredi en début d’après-midi, à Paris, que l'échec de la fusion d’EADS et BAE Systems était une "décision des entreprises", réaffirmant toutefois sa "confiance" dans EADS. Il a affirmé que "l'Etat français, à sa place, fera tout pour que cette entreprise (EADS) ait tous les soutiens nécessaires" à l'avenir.
Les Etats européens savent qu’ils n’ont plus les moyens de dépenser chacun de leur côté des milliards d'euros pour maintenir leur outil de défense et développer des technologies et des armements de plus en plus couteux : ils doivent mutualiser. A coup sûr, la France ne pourra dépenser à nouveau une quarantaine de milliards d'euros pour concevoir et développer le successeur du Rafale. Le prochain avion de combat français sera le fruit d'un programme de coopération européenne.
La fusion n'était pas celle des Etats
Le risque de ne pas s'unir pour l'Europe est clair : avec des budgets de défense nationaux en baisse et fragmentés, elle risque le déclassement par rapport aux autres grandes puissances militaires établies ou émergentes. Dans son dernier rapport sur la loi de programmation militaire 2009-2014, la cour des Comptes notait une augmentation des dépenses militaires de plus de 50 % dans le monde depuis 2001... Essentiellement hors d'Europe .
"Il s’ensuit des risques de rupture technologique et d’évolution des rapports de force stratégique. Cette croissance concerne en premier lieu les Etats-Unis, dont le budget a augmenté de plus de 80 % depuis 2001, soit une enveloppe de plus de dix fois supérieure aux budgets britanniques ou français et qui permet le développement d’un effort de recherche très important. Elle concerne également la Chine, la Russie, l’Inde et le Brésil et, de manière générale, l’ensemble des zones du monde à l’exception de l’Europe occidentale ", poursuivait le rapport des sages de la rue Cambon, à Paris.
Alors pourquoi ne pas encourager à 200% l'initiative prise par le président d'EADS Tom Enders ? Sûrement parce que cette fusion n'était pas la leur. A la création d'EADS en 1999, les gouvernements allemand et français donnaient le tempo et pilotaient l'opération. Tout était sous contrôle. Dans le cadre de la fusion EADS/BAE Systems, ils étaient quasiment mis devant le fait accompli.
Tom Enders a-t-il voulu aller trop vite ? Peut être. Son prédécesseur, Louis Gallois, plus diplomate et soucieux des intérêts étatiques, n'envisageait qu'à l'horizon 2020 un rééquilibrage des activités civile et de défense du groupe EADS.
Les Etats privilégient les accords bilatéraux sur des grands domaines de coopération technologique. La France et l'Angleterre commencent ainsi à entrer dans le vif du sujet suite à l'accord de Lancaster House signé en novembre 2010 par le président Nicolas Sarkozy et le premier ministre britannique David Cameron. Cet accord prévoit une double coopération, sur le nucléaire d'une part, et sur la sécurité et la défense d'autre part.
L'Europe de la défense peut attendre. Jusqu'à quand ?











SOCIAL

Neo Security : 1200 licenciements évités

INFO LE FIGARO - Quarante contrats abandonnés par le repreneur Fiducial ont été renégociés et les salariés, conservés.

Les 4 900 salariés de Neo Security, numéro deux français de la sécurité, qui avait déposé le bilan le 8 juin dernier, ont échappé au pire. Le 3 août, seuls 3 300 d'entre eux avaient en effet été repris par Fiducial. Ce groupe d'expertise comptable n'avait pas souhaité reprendre une quarantaine de contrats, insuffisamment rentables. Le tribunal de commerce avait alors ordonné 1 600 licenciements.
Mais, tout l'été, Jean-Christophe Chwat, le PDG de Neo Security, a travaillé d'arrache-pied avec l'administrateur judiciaire, Frédéric Abitbol, le mandataire, Valérie Leloup-Thomas, et l'avocat de la société, Pierre-Alain Bouhenic. Tous épaulés par deux conseillers du cabinet d'Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif: Boris Vallaud et Zacharia Alahyane.
Leur objectif? Sauver le maximum de postes. Pour y parvenir, ils devaient renégocier avec les clients le montant de chaque contrat non repris par Fiducial et faire en sorte que le maximum de salariés affectés à ces contrats soit récupéré par le nouveau prestataire. La loi oblige certes ce dernier à reprendre au minimum 85 % du personnel. Mais il peut en fait se contenter de proposer à chaque salarié une nouvelle affectation, y compris sur un site situé à plusieurs centaines de kilomètres…
Jean-Christophe Chwat a lancé un appel d'offres sur chaque contrat non repris par Fiducial, et négocié à chaque fois une convention tripartite pour que le nouveau prestataire reprenne le plus possible de salariés affectés au précédent contrat.
Les interventions du cabinet d'Arnaud Montebourg ont permis la réussite de ces négociations. ­Bercy était auparavant intervenu auprès des principaux clients publics de Neo Security pour qu'ils maintiennent leur confiance à leur prestataire en dépôt de bilan: la Bibliothèque nationale de France et la DCNS, premier client avec un contrat annuel de 20 millions d'euros par an.

139 licenciements «subis»

Résultat de cette course contre la montre, les 40 contrats, représentant un chiffre d'affaires annuel de 40 millions d'euros, ont tous été repris. Le plus important, celui de l'ambassade des États-Unis à Paris (180 salariés), a été récupéré par G4S. Au total, seuls 400 licenciements ont été notifiés sur les 1 600 prévus. «Cela a fait économiser à l'État près de 30 millions d'euros, souligne Jean-Christophe Chwat. Mieux, la majorité concerne des départs volontaires. Au total, il n'y a eu que 139 licenciements subis.»
La moitié de ces derniers concerne des personnels administratifs. Les fonctions centrales de Neo Security avaient été bâties pour un groupe de 300 millions d'euros de chiffre d'affaires. Or, celui de la nouvelle société, qui devrait se rebaptiser Fiducial Private Security, n'est que de 120 millions, contre 180 millions réalisés par Neo Security l'an passé. Fiducial a tout de même récupéré 17 des 18 agences locales de Neo Security.
Autre source de satisfaction pour Jean-Christophe Chwat: «Il n'y a eu ni grève, ni retard de paiement de salaires, ni clients perdus depuis la mise en redressement judiciaire.»










INSURRECTION

La Pussy Riot libérée veut poursuivre la «lutte politique»


Ekaterina Samoutsevitch, une des membres des Pussy Riot, à sa sortie du tribunal municipal de Moscou, le 10 octobre.
Ekaterina Samoutsevitch, une des membres des Pussy Riot, à sa sortie du tribunal municipal de Moscou, le 10 octobre. (Photo Natalia Kolesnikova. AFP)

Ekaterina Samoutsevitch, remise en liberté mercredi, a appelé à de nouvelles actions contre le pouvoir russe.

Ekaterina Samoutsevitch, une des membres du groupe russe Pussy Riot remise en liberté mercredi en Russie, a appelé quelques heures plus tard sur CNN à de nouvelles actions, assurant que la lutte du groupe n'était pas finie.
«Nous ne sommes pas finies, et nous n’allons pas mettre un terme à notre lutte politique», a déclaré Ekaterina Samoutsevitch sur la chaîne américaine : «Nous devons agir de manière à ce qu’ils (le pouvoir russe, ndlr) n’entendent pas parler de nos concerts avant qu’ils n’aient lieu pour nous arrêter.»
Ekaterina Samoutsevitch, 30 ans, Nadejda Tolokonnikova, 22 ans, et Maria Alekhina, 24 ans, avaient été condamnées en première instance le 17 août à deux ans de camp pour «hooliganisme» et «incitation à la haine religieuse» pour avoir chanté en février dans la cathédrale du Christ-Sauveur, à deux pas du Kremlin, une «prière punk» demandant à la Sainte Vierge de «chasser Poutine» du pouvoir.
Mercredi, Samoutsevich a été remise en liberté après que sa nouvelle avocate a affirmé qu’elle n’avait pas participé à la «prière punk» anti-Poutine devant l’autel, dans la mesure où elle avait été interpellée peu après être entrée dans la cathédrale. Ses deux camarades ont en revanche été maintenues en détention.

«Convergence du politique et du religieux»

Ekaterina Samoutsevich a assuré sur CNN que les efforts du pouvoir russe pour diviser les membres du groupe ne fonctionneraient pas et que son jugement «négatif» à l'égard du président Vladimir Poutine et de son «projet méga-autoritaire» n’avait pas changé.
«La situation dans le pays depuis notre concert (dans la cathédrale) a encore empiré et notre procès lui-même en est le témoignage», a-t-elle poursuivi au cours de cet entretien, présenté par CNN comme le premier depuis sa libération.
Elle a également déclaré avoir été bien traitée en prison et assuré que Nadejda Tolokonnikova et Maria Alekhina «tenaient bien le coup», même si elles sont «très, très contrariées» d'être séparées de leurs enfants.
Elle a également souligné qu’il fallait que les Russes comprennent qu’il n’y avait derrière leur «prière punk» anti-Poutine aucune animosité contre la religion. «Il s’agissait d’une action politique dirigée contre les autorités, à la convergence entre les pouvoirs politique et religieux, et je veux que les gens comprennent ça», a-t-elle conclu.
(AFP)









JUSTICE ?

Procès des tournantes. 10 acquittements et 4 condamnations

La cour d’assises du Val-de-Marne a acquitté dans la nuit de mercredi à jeudi 10 hommes poursuivis pour des viols collectifs sur deux jeunes femmes commis dans des cités de Fontenay-sous-Bois, il y a plus de dix ans, et condamné quatre autres.
De 3 ans avec sursis à 1 an de prison ferme
Quatre des 14 accusés de viols collectifs contre deux jeunes filles ont été condamnés à des peines allant de trois ans de détention avec sursis à un an de prison ferme. Les dix autres ont été acquittés.
Seul un des condamnés est retourné en prison, puisque les peines des trois autres sont couvertes par la détention préventive.
« Quand on entend 'coupable de viol en réunion : trois ans de sursis’, nécessairement on s’interroge : quel est le sens de la peine ? », a regretté Laure Heinich, l’avocate des deux jeunes femmes, estimant sur la radio France Info que l’instruction avait été « extrêmement mal faite ».
Procès à huis clos
Au terme d’un procès de trois semaines à huis clos, l’avocate générale avait requis lundi des peines de cinq à sept ans de prison pour huit des 14 accusés, soulignant le manque d’éléments à charge pour les autres.
Les deux plaignantes, qui avaient entre 15 et 16 ans au moment des faits et souffrent de graves répercussions psychologiques, avaient gardé le silence pendant plusieurs années avant de révéler leur calvaire.
Aujourd’hui âgées de 29 ans, elles ont raconté avoir subi des viols collectifs, des « tournantes », qui seraient survenus entre 1999 et 2001 dans des cités de Fontenay-sous-Bois dans des conditions sordides.
Les accusés âgés aujourd’hui de 29 à 33 ans, pour certains mariés et pères de famille, ont tous nié les accusations, certains traitant les jeunes femmes de « menteuses »









Cellule islamiste : sept personnes déférées devant la justice, cinq remises en liberté

Le parquet de Paris devrait ouvrir une information judiciaire. Les sept personnes déférées seront présentées à un juge d'instruction antiterroriste. Quant aux cinq qui ont été relâchés, aucune charge n'a été retenue contre eux.


Sept des 12 islamistes présumés ont été déférés devant la justice © Radio France Catherine Grain
Après une longue, très longue garde à vue - 120 heures - ce sont finalement sept des 12 personnes interpellées samedi dernier qui ont été déférées devant le parquet de Paris, très tôt ce jeudi matin. Elles devraient rapidement être présentées à un juge d'instruction antiterroriste qui les mettra en examen. 
Une information judiciaire doit logiquement être ouverte, mais on ignore, pour le moment, les motifs retenus. Le procureur de la République de Paris doit tenir une conférence de presse dans la matinée.
Sept personnes déférées, ce sont donc cinq autres qui ont été remises en liberté. Sans qu'aucune charge ne soit retenue contre eux. Parmi elles, la compagne de Jérémie Louis-Sydney, tué samedi par les policiers venus l'arrêter à Strasbourg.









DIVERS

Armstrong accusé du programme de dopage "le plus sophistiqué jamais vu"

Lance Armstrong avant une étape lors de son dernier Tour de France, le 9 juillet 2010 à Montargis
Lance Armstrong avant une étape lors de son dernier Tour de France, le 9 juillet 2010 à Montargis (Photo Pascal Pavani. AFP)

Lance Armstrong, septuple vainqueur du tour de France, et l'équipe cycliste US Postal avaient "monté le programme de dopage le plus sophistiqué jamais vu dans l'histoire du sport", a accusé mercredi l'Agence américaine antidopage (Usada) dans un communiqué.
Dans ce texte, signé par son directeur, Travis T. Tygart, l'Usada n'épargne pas le coureur texan, multiple vainqueur de la Grande Boucle après avoir vaincu un cancer des testicules et aujourd'hui à la tête de Livestrong, une richissime fondation de lutte contre cette maladie.
Plus de 1000 pages de documents à l'appui, l'Usada a ainsi parlé de "preuves accablantes" de "l'utilisation, la possession et la distribution par Lance Armstrong de produits améliorant la performance", confirmant "la triste vérité sur la tricherie mise en place par l'US Postal".
Ces documents, qui devaient être mis intégralement en ligne par l'Usada dans la journée, sur son site internet (www.usada.org), ont été envoyés à l'Union cycliste internationale (UCI), à l'Agence mondiale antidopage (AMA) et à la Fédération internationale de triathlon, le sport dans lequel l'ancien coureur texan s'était reconverti après être descendu de vélo.
Dénonçant un système monté par "des individus qui se croyaient au-dessus des lois et qui jouent toujours un rôle majeur dans le sport", le patron de l'Usada a notamment précisé avoir obtenu les témoignages sous serment de 26 personnes, "dont 15 coureurs ayant eu connaissance des activités de dopage au sein de l'US Postal".
"La loi du silence brisée"
Parmi ces 15 coureurs, onze étaient d'anciens partenaires de Lance Armstrong, dont Tyler Hamilton, George Hincapie, Floyd Landis, Levi Leipheimer ou encore Frankie Andreu.
Dans un communiqué mercredi, Hincapie, qui a participé à son dernier Tour de France cet été, a pour la première fois officiellement reconnu s'être dopé: "C'est extrêmement difficile pour moi aujourd'hui de reconnaître que durant une partie de ma carrière, j'ai fait usage de substances interdites", a écrit le coureur, qui vient de mettre un terme à sa carrière.
Mais "au début de ma carrière professionnelle, il était devenu clair qu'avec l'usage répandu de produits favorisant la performance parmi les meilleurs, il n'était pas possible de concourir au plus haut niveau sans y recourir", s'est-il justifié.
Se félicitant que "la loi du silence" qui entourait la question du dopage dans le cyclisme "soit enfin brisée", M. Tygart a souligné "le courage énorme" dont ont fait preuve les coureurs de l'US Postal "pour s'avancer et dire la vérité".
Le patron de l'Usada a de même appelé l'UCI a un "programme Vérité et Réconciliation" qui permettrait aux coureurs ayant témoigné de ne pas être sanctionnés excessivement. "Permettre à des coureurs comme ceux-ci de témoigner est la seule solution pour démanteler véritablement ce système qui a permis l'ère florissante de l'EPO et du dopage sanguin", a estimé M. Tygart.
L'avocat de Lance Armstrong, qui avait critiqué par avance mardi ce rapport accusant l'Usada d'avoir agi à la fois "comme procureur, juge, jury, cour d'appel et bourreau" et d'avoir présenté des versions "biaisées, partiales et non contradictoires" des événements, a réagi une nouvelle fois avec violence.
"Je me moque de ce que dit Travis Tygart. Les chrétiens se battant contre les lions à Rome avaient un meilleur sort que les athlètes avec l'Usada. C'est un système complètement truqué. Les documents sont largement basés sur des parjures en série, des témoignages forcés, d'ententes préalables et d'histoires racontées sous la menace", a réagi Me Tim Herman.
Armstrong avait été radié à vie fin août du sport de compétition par l'Usada, qui a invalidé tous ses résultats depuis le 1er août 1998, dont ses sept succès dans le Tour de France.
La compétence de l'Usada se limitant au territoire américain, il reviendra juridiquement à la Fédération internationale de priver le Texan de ses victoires de 1999 à 2005 dans la Grande Boucle.
Fin septembre, l'UCI s'était étonnée du temps mis par l'Usada pour lui fournir le dossier à la base de ses accusations.

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