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samedi 27 octobre 2012

27102012 QUOI DE NEUF ?

 ECONOMIE

De PSA à Windows 8, une semaine d'industrie

Par 

PSA Mulhouse
© D.R. - PSA
L'industrie a vécu une nouvelle semaine PSA. Après avoir levé le voile sur les projets communs avec son partenaire GM, le constructeur a organisé un CCE afin d'évoquer notamment l'avenir des salariés de l'usine d'Aulnay. Ces derniers jours ont également été marqués par divers lancements sur le marché des tablettes. Apple a enfin dévoilé son la version mini et la 4ème génération de son iPad. L'autre événement numérique était le lancement de Windows 8 par Microsoft.
Le fait marquant
PSA a mis fin au suspens, mercredi 24 octobre, en révélant quelques projets communs avec General Motors. Le constructeur automobile français n'a toutefois pas levé le voile sur quelles plateformes et quelles usines étaient en question. "Dans un programme commun, il y a plein de choses", a résumé Frédéric Saint-Geours, directeur des marques de PSA. Mais pour le détail des "choses", il faudra repasser fin décembre. PSA et General Motors développeront un monospace et un crossover compacts, un minispace, un véhicule de segment D et des petits modèles à faibles émissions de CO2. Ces quatre projets seront étroitement réalisés avec Opel, en priorité pour le marché européen.
Le lendemain, le groupe organise un comité central d'entreprise. A l'ordre du jour, l'avenir de PSA Aulnay. Après des mois de négociation, les syndicats ont obtenu gain de cause sur un point : la mobilité interne voulue par la direction ne sera pas négociée avant que l’ensemble du plan ne soit signé."On a obtenu d’ouvrir de véritables négociations sur l’ensemble du PSE, les mobilités et tout le reste, pour que chaque salarié ait ce qu’il veut !", se satisfait Tanja Sussest, déléguée du SIA PSA Aulnay (le syndicat majoritaire).
Par ailleurs, la direction a annoncé aux élus du comité central d'entreprise que l'entreprise ID Logistics allait s'installer sur le site d'Aulnay à partir de la fin 2013 et pour un démarrage en 2014. Les 600 emplois créés seront "complètement proposés" aux salariés PSA du l'usine de Seine-Saint-Denis.
En fin de journée, Arnaud Montebroug, ministre du Redressement productif, reçoit les syndicats et la direction de PSA pour une réunion tripartite à Bercy. Après deux heures et demi de réunion tripartite à Bercy, Arnaud Montebourg et Philippe Varin mettent en avant des avancées sur l'accompagnement du plan de restructuration. Mais ils annoncent que les 8000 suppressions de postes sont confirmées.
Lundi 22 octobre
Economie

Les premières pistes sur la compétitivité hors-coût
Non, le rapport Gallois n'est pas enterré. C'est le message essentiel que le gouvernement entendait faire passer à l'issue d'une première réunion interministérielle sur la compétitivité hors-coût à Matignon.
Rapport Gallois : la compétitivité, ce sont les industriels qui vont la fabriquer
Le rapport Gallois prônerait un choc de compétitivité d'au moins 30 milliards d'euros mais le gouvernement et le président de la République ont déjà annoncé qu'ils ne se sentaient pas liés par ses préconisations. Un deuxième rapport a été commandé au haut conseil du financement de la protection sociale... mais il n'est pas attendu avant janvier. Pour retrouver des marges de manoeuvre, les industriels vont devoir se débrouiller seuls...
Agroalimentaire
"L’agroalimentaire prend la crise de plein fouet"
"Assez de stigmatisations et de taxes", lance Jean-René Buisson, sur le Sial, interviewé par L’Usine nouvelle. Le Président de l’Association des industries agroalimentaires (Ania) veut que le ministre Guillaume Garot défende la filière, au moment où elle connaît "de graves problèmes de trésorerie". 5 000 emplois sont menacés à court terme selon lui.
Mardi 23 octobre
Aéronautique

Comment EADS a plombé sa fusion avec BAE Systems
Le 10 octobre 2012, le projet de fusion entre les deux groupes de défense et d'aéronautique EADS-BAE Systems est abandonné. Plusieurs jours après, des éléments pour comprendre remontent à la surface. Dans les hautes instances de la défense française, on est conscient que le groupe aéronautique tricolore porte une lourde responsabilité dans l’échec de la fusion.
Inauguration du site d'assemblage de l'A350
Le constructeur aéronautique a dévoilé l'usine d'assemblage du nouveau A350 XWB ce mardi 23 octobre en présence notamment du Président du groupe Fabrice Brégier et de Jean-Marc Ayrault. Lors de cette inauguration, le Premier ministre a notamment apporté son soutien au patron d'EADS
Santé
Médiator, la bataille d’experts sur les cas avérés s’intensifie
Les relations se tendent entre la ministre de la Santé et Servier. Mais le laboratoire pharmaceutique, qui joue la montre, commence à marquer des points sur le terrain judiciaire.
Mercredi 24 octobre
Electronique
Un iPad Mini et déjà un iPad 4 : panique chez Apple ?
Un iPad mini trop cher, trop grand et trop tardif. Une nouvelle génération d'iPad classique à peine 6 mois après la précédente. Un vent de panique face à la concurrence pousserait-il Apple dans ses derniers retranchements ?
Aéronautique
Airbus reçoit une commande de Singapore Airlines pour vingt A350 et cinq A380
Ils s'ajoutent aux vingt A350 déjà commandés et portent à 558 le nombre de commandes fermes enregistrés par Airbus pour cet appareil. La compagnie aérienne, qui souhaite remplacer l'actuelle flotte de sa compagnie à bas prix, a également acheté vingt Boeing Dreamliners.
Numérique
Le rapport Marini préconise une fiscalité d'internet plus sévère
Propositions disparates et mauvaise compréhension de l'economie numérique, le rapport Marini pointe de vraies questions, mais les noie dans des mesures variées et pour certaines franchement obsolètes.
Jeudi 25 octobre
Economie
François Hollande fixe le cap de la compétitivité
Face à 3 000 chefs d’entreprises réunis par Oséo, le président de la République a dévoilé sa feuille de route pour rétablir la compétitivité. Pas de choc en vue, mais plutôt une action dans la durée qui devrait comprendre des mesures aussi bien sur la réduction des charges sociales que sur le renforcement du financement de l’exportation et de l’innovation.
Santé
Pour Irène Frachon : "il y 2 000 victimes du Mediator que Servier pouvait épargner"
Avec les premières indemnisations, le débat sur le nombre de victimes du Mediator bat son plein. Après que L’Usine Nouvelle a donné la parole à Lucy Vincent, directrice des opérations extérieures de Servier, Irène Frachon, la lanceuse d’alerte de l’affaire Mediator, a souhaité lui répondre.
Matières plastiques
"En termes de compétitivité, l’enjeu n’est pas le coût du travail"
Pour le secteur des matières plastiques, l'activité est en constante décroissance depuis août 2011. Elle devrait reculer cette année encore. Interview de Michel Loubry, à la tête de PlasticsEurope, la fédération européenne du secteur.
Vendredi 26 octobre
Numérique

Windows 8 : le pari de Microsoft
Le groupe informatique américain Microsoft lance une offensive sur son secteur avec la mise sur le marché - le 26 octobre 2012 - de son système d’exploitation Windows totalement remanié. Un système pensé pour les mobiles et sa tablette Surface notamment. Et une réponse aux nouveaux modes d’utilisation des utilisateurs, pros comme particuliers.
Santé
Novartis et UCB Pharma condamnés dans le dossier Distilbène
Les deux laboratoires devront indemniser une "fille Distilbène". Une autre plaignante a été déboutée de sa plainte, l'exposition à la molècule nocive n'ayant pas été prouvée.
Economie
Pour séduire les investisseurs étrangers, Fleur Pellerin fait campagne aux USA
A Cambridge (USA), la ministre déléguée chargée des PME et de l’Innovation a dévoilé, vendredi 26 octobre, une nouvelle campagne de communication destinée à attirer les investisseurs étrangers. Avec un message : oui, la France a des atouts.






10 000 emplois menacés par une restructuration de la banque d'investissement d'UBS

Le Monde.fr avec AFP

Le directeur général d'UBS  avait indiqué récemment que la banque était en effet "déterminée" à prendre toutes les mesures pour faire face à la situation difficile dans le secteur financier. 
Le directeur général d'UBS avait indiqué récemment que la banque était en effet "déterminée" à prendre toutes les mesures pour faire face à la situation difficile dans le secteur financier. | AFP/FABRICE COFFRINI

La première banque suisse UBS prévoit de restructurer sa division de banque d'investissement, ce qui pourrait se traduire par la suppression de plus de 10 000 emplois, a rapporté le Financial Times dans son édition de samedi.

La banque helvétique a l'intention de réduire drastiquement la taille de sa banque d'investissement, à l'origine de ses graves difficultés pendant la crise bancaire de 2008, et de la recentrer sur le courtage d'actions, de devises et les services de conseil, précise le quotidien économique, qui cite deux sources. Le projet, qui devrait être annoncé la semaine prochaine, devrait se traduire par des milliers de licenciements dans le back office de la banque, ajoute le FT.
Le quotidien suisse Tages-Anzeiger avait révélé à la mi-octobre qu'UBS prévoyait de supprimer à l'échelle mondiale environ 20 % de ses effectifs (63 520 dans le monde dont 22 500 en Suisse), soit quelque 12 700 postes.
RECENTRAGE SUR LA GESTION DE FORTUNE
Le directeur général d'UBS, Sergio Ermotti, avait indiqué récemment que la banque était en effet "déterminée" à prendre toutes les mesures pour faire face à la situation difficile dans le secteur financier, dans un courriel envoyé à ses salariés, et dont l'AFP avait eu connaissance. M. Ermotti avait précisé que la banque était en train de passer en revue ses activités mais n'avait pas encore pris de "décision finale".
UBS travaille à un plan de recentrage de ses activités sur la gestion de fortune internationale et la banque universelle en Suisse. Quant à la banque d'investissement, à l'instar des autres grandes banques dans le monde affectées par le durcissement des normes prudentielles, il s'agit de la rendre moins complexe et moins gourmande en capitaux.
UBS avait annoncé en novembre 2011 la suppression de 2 000 emplois d'ici 2016 dans la banque d'investissement. En août de l'année dernière, la banque avait déjà annoncé la suppression de 3 500 emplois à l'échelle du groupe.










POLITIQUE

Les supporters d’Obama entre ferveur et inquiétude

Tampa. Quartier d’Ybor City. « C’est une guerre, une guerre de tranchées entre deux conceptions de l’Amérique » Winston Smith sort revigoré et ravi du meeting de Barack Obama à Tampa. « Florida, je crois en toi. Je vous demande de continuer à croire en moi, a lancé jeudi le président qui est en mauvaise posture dans les sondages locaux. Travaillez avec moi, faites du porte à porte avec moi, passez des coups de fil avec moi, votez pour moi ». Les injonctions confortent Winston, bénévole dans la campagne du président. « Nous les Américains, nous sommes patriotes, nous n’allons pas nous battre entre nous, mais notre avenir est en jeu ». Comme d’autres, il avoue qu’il est un peu venu pour se rassurer après le passage à vide du président, lors du premier débat. Une explication court : ce soir-là, le président n’a pas voulu apparaître comme un « Noir en colère », un cliché raciste encore répandu et qui fait peur aux électeurs.
La voix cassée de Barack Obama, ce matin, reflète en tous cas l’intense mobilisation du candidat. La ferveur des 8500 auditeurs  montre qu’il n’a pas perdu sa capacité d’électriser son public. Des familles sont venues « pour montrer le président aux enfants ». Des supporters qui n’ont pas pu obtenir un ticket d’entrée, gratuit mais en nombre limité, tentent d’écouter le discours depuis la rue qui borde le parc où a lieu le meeting.
En revenant une énième fois en Floride, le président a aussi voulu faire taire les rumeurs selon lesquelles les démocrates s’apprêtaient à redéployer ailleurs leur campagne, ce qui aurait signifié qu’ils prenaient acte de la victoire annoncée de Mitt Romney dans le « Sunshine State ». Mais, chacun en convient, le niveau d’enthousiasme et d’espoir n’a rien à voir avec celui de 2008.
Une étudiante « de famille républicaine » dit s’être décidée à voter pour le président pendant le meeting. Elle l’a trouvé « très proche des gens » et exprime la crainte que Romney « limite les droits des femmes ». « J’ai confiance en Obama parce qu’il prend soin de tout le monde, pas seulement des plus fortunés », dit Gladys Foster, une retraitée. « Ce serait une honte de ne pas lui donner la chance de terminer ce qu’il a commencé. Il suffirait pour cela  que quelques voix manquent dans une circonscription de Floride : nous avons une énorme responsabilité », ajoute Dianna Dorough, professeur d’anglais. Et si Obama perdait ? « Je serais triste, furieuse et inquiète. Le pays serait plus divisé que jamais ». Une vieille dame assise dans un fauteuil roulant marmonne : « Les gens devraient comprendre que Romney est le candidat des riches ! S’il gagne, ils vont vite regretter Obama ! ».






Au moins 146 morts au premier jour de la trêve en Syrie

BEYROUTH - Au moins 146 personnes ont péri vendredi dans des violences en Syrie, un bilan proche au premier jour d'une trêve mort-née âprement négociée par l'émissaire international Lakhdar Brahimi, a rapporté samedi l'Observatoire syrien des droits des l'Homme (OSDH).

L'ONG, qui s'appuie sur un réseau de militants et de sources médicales dans des hôpitaux militaires et civils à travers le pays, a recensé 53 civils, 50 rebelles et 43 soldats tués vendredi, soit un bilan qui dépasse la centaine de morts, comme chaque jour depuis que la révolte contre le régime s'est transformée en conflit armé au cours des derniers mois.








PS. Les socialistes, réunis en congrès, sous le signe du « combat »



Les socialistes ont ouvert vendredi à Toulouse leur congrès, le premier depuis l’arrivée de François Hollande à l’Elysée, en le plaçant d’emblée sous le signe du « combat » derrière le gouvernement en proie à de fortes turbulences, prenant notamment la défense de Jean-Mac Ayrault.
« Le Parti socialiste va faire pack autour du gouvernement. C’est un congrès de combat contre les conservatismes face à une droite qui n’a pas accepté le verdict du 6 mai », a déclaré à la presse le nouveau premier secrétaire du PS Harlem Désir, à son arrivée au Parc des expositions.
« Il n’y a pas un socialiste, pas un parlementaire, pas un ministre, pas un élu, pas un militant qui ne doit (pas, ndlr) être au soutien du Premier ministre dans sa tâche extrêmement difficile », a renchéri l’ancienne patronne du PS, Martine Aubry.
Unité, rassemblement
L’ex-candidate socialiste à la présidentielle, Ségolène Royal, a défendu aussi Jean-Marc Ayrault, estimant qu’il ne fallait pas « exagérer » ou « dramatiser » les couacs au gouvernement. Mais elle a souhaité que le gouvernement passe d’une « phase de rodage » à un « rythme de croisière ».
« Je ne connais pas un gouvernement qui n’ait pas connu de couacs », a plaidé Claude Bartolone, le président de l’Assemblée nationale.
« Là, nous avons passé un moment difficile, celui de […] faire reculer l’endettement, maintenant vous allez voir, chacun va retrouver sa place », a-t-il assuré devant des journalistes.
À l’ouverture de ce rendez-vous intervenant dans un « climat apaisé », selon Mme Aubry, tous insistaient sur l’« unité », le « rassemblement » et le « combat » des socialistes déterminés à être « à l’offensive » face à l’opposition.
« La salle se vide »
Pour autant, derrière ces éléments de langage, la ferveur des grands jours n’était pas au rendez-vous, et les militants présents dans les gradins loin d’être les 4 000 attendus.
Au fil des interventions, les travées étaient progressivement désertées. « La salle se vide. Le débat s’étire », constatait, désabusé, en début de soirée Christophe Borgel, un responsable du parti.
Seuls Harlem Désir et Martine Aubry ont été chaleureusement applaudis.
Plusieurs ministres, dont Manuel Valls, sont attendus samedi, ainsi que Jean-Marc Ayrault, qui prendra la parole en fin d’après-midi.








Petites colères dans un congrès PS sans entrain

LE MONDE

Jean-Pierre Bel, Harlem Désir, Claude Bartolone et Bruno Le Roux participent au 76e congrès du Parti socialiste, à Toulouse, vendredi 26 octobre. 
Jean-Pierre Bel, Harlem Désir, Claude Bartolone et Bruno Le Roux participent au 76e congrès du Parti socialiste, à Toulouse, vendredi 26 octobre. | Jean-Claude Coutausse/french-politics pour "Le Monde"

A Toulouse, les socialistes se sont donné rendez-vous, sous la pluie, dans un hall du Parc des expositions qui ressemble à un hangar d'assemblage d'avions gros porteurs. Pourtant, malgré la symbolique, à l'issue de sa première journée, vendredi 26 octobre, le congrès du PS peine à décoller.

Gradins clairsemés en militants : on est loin des 4 000 annoncés. Absence totale d'affiches ou de drapeaux socialistes, casting d'éléphants plus que limité aux côtés d'Harlem Désir, qui sera investi dimanche 28 octobre premier secrétaire – les principaux ministres et Jean-Marc Ayrault sont attendus samedi...
"LE PARTI EST VIDE DE SENS"
Très vite, la crainte d'un congrès sans enjeu, avec un futur chef déjà connu et des instances dirigeantes bouclées en amont, se confirme. Derrière les éléments de langage de la direction vantant "l'unité" et "le rassemblement", c'est le spectre d'un parti fantôme qui plane.
"Depuis les élections législatives, le parti est vide de sens", regrette un ministre, qui voit dans cette anomalie une explication à la série récente de couacs gouvernementaux, "puisque faute d'un parti fort et audible, c'est à l'exécutif de monter en première ligne pour défendre son action".
Face à ce risque de paralysie à gauche, certains responsables, non sans arrière-pensées, ont choisi de donner l'alerte. C'est d'abord Ségolène Royal qui, dans un discours de près d'une heure, exhorte l'Elysée à énoncer "un objectif de civilisation" plutôt qu'à chercher à atteindre "l'objectif financier des 3 %".

Ségolène Royal, lors du congrès du Parti socialiste, à Toulouse, vendredi 26 octobre. 
Ségolène Royal, lors du congrès du Parti socialiste, à Toulouse, vendredi 26 octobre. | Jean-Claude Coutausse/french-politics pour "Le Monde"
Mais la présidente de la région Poitou-Charentes, au centre de toutes les attentions il y a quatre ans au congrès de Reims, lorsqu'elle promettait de rallumer "tous les soleils, toutes les étoiles du ciel", ne fait plus recette. Désormais, la salle l'écoute d'une oreille distraite et l'applaudit poliment. La magie Royal ne semble plus opérer.
"Je pousse un coup de gueule ! Ça suffit !" : Jean-Christophe Cambadélis veut lui aussi réveiller un PS en pleine "tétanie postélectorale". Selon le député de Paris, candidat battu par M. Désir pour le poste de premier secrétaire, il est urgent que le parti passe à la "contre-offensive". "Les militants sont l'arme au pied, ils ne demandent qu'à combattre, mais il faut leur donner un plan de bataille", explique-t-il, jurant bien sûr vouloir "avant tout aider Harlem".
Même le modéré maire de Lyon Gérard Collomb ne cache pas son inquiétude, estimant qu'"il est temps de faire des choix et de lever les ambiguïtés". Philosophe, M. Collomb rappelle, avec Sénèque, qu'"il n'est pas de bon vent pour qui ne sait où il veut aller".
HARLEM DÉSIR SOUS PRESSION
Ces appels répétés pour un cap plus clair et mobilisateur, s'ils concernent de manière subliminale François Hollande, sont directement adressés au nouveau premier secrétaire, Harlem Désir. L'ancien leader star de SOS-Racisme, devenu au fil des années un député européen discret mais travailleur, est sous pression, et son premier discours comme chef des socialistes, dimanche, particulièrement attendu.
Le bon soldat Harlem saura-t-il se transformer en général Désir, comme l'y exhortent ses camarades socialistes ? Vendredi, il a commencé prudemment sa mue, déclarant simplement que le nouveau PS "va faire pack autour du gouvernement".

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