POLITIQUE
Des ministres chez Ayrault pour parler compétitivité
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, en visite dans un institut de recherche technologique à Bouguenais, dans l'ouest de la France, le 15 octobre 2012 (Photo Jean-Sebastien Evrard. AFP)
A deux semaines de la publication d'un rapport très attendu sur la compétitivité de la France, qui fait l'objet de fuites, le Premier ministre discutera lundi avec des ministres des choix à venir difficiles en termes de baisse des coûts et de stratégie industrielle.
L'ancien patron d'EADS, Louis Gallois, doit remettre le 5 novembre au gouvernement ses propositions sur les moyens de relancer la compétitivité des entreprises françaises, alors que la part du marché mondial de la France est tombée depuis 1990 de 6,2% à 3,6%.
Le lendemain, le gouvernement doit se réunir en séminaire à ce sujet.
Selon Le Figaro, M. Gallois va préconiser de baisser les cotisations sociales de 30 milliards d'euros sur deux ou trois ans (20 du côté patronal et 10 du côté salarial), de réduire les dépenses publiques et d'augmenter légèrement la CSG et la TVA.
Interrogé dimanche, sur France 3, à ce sujet, le ministre du Travail Michel Sapin a mis en doute les informations du journal, appelant à attendre le rapport.
"Le rapport Gallois est un élément, et qui sera extrêmement sérieux (...) mais ce n'est pas le seul point de vue qui compte", a-t-il par ailleurs souligné. Le gouvernement a aussi demandé au Haut conseil du financement de la protection sociale de faire un état des lieux.
"Les deux textes vont arriver au même moment. Ensuite, nous continuerons à confronter, à réfléchir (...) En janvier, il y aura un rapport définitif du Haut conseil, le gouvernement tranchera à ce moment-là", a-t-il poursuivi, affirmant que d'ici là, il n'y aurait pas de décision.
En attendant, le débat est âpre entre ministres, patronat et économistes sur les moyens de redonner force sur le marché mondial à un pays dont les échanges de biens avec le reste du monde se sont soldés en 2011 par un déficit record de plus de 70 milliards d'euros.
Crainte d'un "choc récessif"
"Si vous pensez que la compétitivité, c'est l'allègement des charges, vous ne connaissez pas le dossier", a lancé le 15 octobre le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, tandis que des grands patrons et des économistes réclament des baisses de cotisations sociales de plusieurs dizaines de milliards d'euros sur une brève période.
Matignon redoute que ce scénario provoque un "choc récessif" en plombant la consommation, puisqu'une baisse des cotisations devra être compensée par une hausse d'impôts tels que la CSG ou la TVA.
Le coût du travail n'est pas "l'alpha et l'omega" de la compétitivité, insiste Matignon, en faisant allusion au rôle des facteurs dits "hors coût" de l'avantage concurrentiel d'un pays. Ceux-ci sont notamment sa capacité à innover, la qualité réelle ou perçue de ses produits, son système éducatif, ses efforts de recherche.
Ce "sera une politique globale" prenant en compte la "compétitivité hors coût" et "la compétitivité coût", a déclaré pour sa part samedi le ministre de l'Economie Pierre Moscovici, insistant sur la nécessité de protéger le pouvoir d'achat des Français.
M. Sapin a qualifié de "rengaine" la plainte de certaines entreprises de payer trop de "charges". "Le sujet ce n'est pas l'ensemble des entreprises françaises" mais celles qui sont "dans la compétition internationale" et pour qui "il y a des mesures à prendre, y compris des mesures qui peuvent porter sur le coût du travail", a-t-il dit.
Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, fait la même distinction.
"L'idée c'est de choisir certains secteurs pour financer aujourd'hui les secteur exposés", a-t-il récemment déclaré dans un entretien accordé à l'AFP, citant des secteurs "abrités" tels que "les banques, l'immobilier". Il préconise aussi une politique de "donnant-donnant" qui accorderait des baisses de cotisations aux entreprises à la condition qu'elles investissent.
Corse : 10 mesures pour lutter contre le crime organisé
Jean-Marc Ayrault assure qu'une "attention particulière" sera portée à la délinquance économique et au blanchiment d'argent.
Jean-Marc Ayrault annonce 10 mesures pour lutter contre le crime organisé en Corse. (CHARLES PLATIAU / POOL / AFP)
Jean-Marc Ayrault a annoncé lundi 22 octobre 10 mesures pour renforcer la lutte contre le crime organisé en Corse. Six jours après l'assassinat d'un célèbre avocat, il assure qu'"une attention particulière" serait portée à la délinquance économique et au blanchiment d'argent. "Les affaires économiques et financières sont à l'origine de la plupart des homicides" dans l'île, déclare le Premier ministre à l'issue d'une réunion à Matignon avec les ministres Manuel Valls (Intérieur), Christiane Taubira (Justice), Pierre Moscovici (Economie) et Jérôme Cahuzac (Budget).
Comme promis la semaine dernière, "une circulaire de politique pénale territoriale destinée spécifiquement à la Corse sera bientôt signée", poursuit le Premier ministre. Son objectif : renforcer la coordination entre les parquets d'Ajaccio et Bastia, la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille et le parquet anti-terroriste de Paris, avec des "réunions de régulation" pour "accélérer" le traitement des affaires. Comme annoncé aussi la semaine dernière, Manuel Valls et Christiane Taubira se rendront sur l'île de Beauté en novembre, mais le Premier ministre n'a pas précisé de date.
Une attention particulière sera portée à la lutte contre le blanchiment", ajoute-t-il, "notamment dans le domaine de l'immobilier et y compris du sport, ainsi qu'aux procédures de marchés publics, aux autorisations d'urbanisme" sur le littoral.
Parmi les dix mesures, figurent "la création d'une cellule interministérielle de coordination". Animée par le cabinet du Premier ministre, elle décidera notamment "de missions d'inspection et de soutien au préfet de Corse et aux services territoriaux de l'Etat pour l'exercice de leur mission de contrôle", explique-t-il. Elle "fixera aussi les axes du contrôle fiscal en Corse".Manuel Valls et Christiane Taubira se déplaceront en novembre
Autre axe : "le renforcement des moyens d'enquête spécialisés" afin, souligne Jean-Marc Ayrault, d'"identifier les circuits mafieux et enquêter sur les mouvements de patrimoine et les flux financiers irréguliers". Il s'agit de prévoir notamment, selon le relevé de conclusions de la réunion transmise à la presse, des "renforts de la police nationale et/ou de la gendarmerie nationale" ou encore de la police judiciaire.Comme promis la semaine dernière, "une circulaire de politique pénale territoriale destinée spécifiquement à la Corse sera bientôt signée", poursuit le Premier ministre. Son objectif : renforcer la coordination entre les parquets d'Ajaccio et Bastia, la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Marseille et le parquet anti-terroriste de Paris, avec des "réunions de régulation" pour "accélérer" le traitement des affaires. Comme annoncé aussi la semaine dernière, Manuel Valls et Christiane Taubira se rendront sur l'île de Beauté en novembre, mais le Premier ministre n'a pas précisé de date.
Présidence de l'UMP: Fillon préféré mais la compétition n'intéresse pas les Français
Selon cette étude, réalisée pour l'émission "Politique matin" de LCP lundi, la victoire de M. Fillon, ancien Premier ministre, est souhaitée par 45% des sondés, celle de M. Copé, actuel secrétaire général de l'UMP, par 11%. 43% ne veulent la victoire d'aucun des deux, et 1% ne se prononcent pas.
Au chapitre de l'intérêt suscité par la compétition, les réponses négatives sont largement majoritaires. 41% ne sont "pas du tout" intéressés, 37% "pas vraiment". 18% répondent qu'ils sont "assez" intéressés et seulement 4% "beaucoup".
Dans une liste de neuf caractéristiques censées plutôt bien correspondre aux candidats, les sondés placent pour chacune François Fillon en tête. Ainsi par exemple il "incarne bien les valeurs de la droite" pour 71%, contre 56% pour Jean-François Copé, il est davantage jugé "compétent" (66% contre 43%) et plus apte à être "un bon président de l'UMP" (59% contre 33%).
L'écart le plus faible est enregistré avec le qualificatif "courageux" (57% contre 48%), et un des deux plus importants pour la caractéristique "ferait un bon président de la République" (Fillon obtient 44%, Copé 18%).
La campagne de François Fillon est jugé meilleure que celle de son rival, même si ce dernier semble avoir marqué les esprits en dénonçant dans un livre le "racisme anti-Blancs". Interrogés sur la perception de ce phénomène, 57% pensent qu'il est répandu (25% "très répandu", 32% "assez") contre 42% d'un avis contraire (29% "pas du tout répandu", 13% "pas du tout"). 1% NSP.
Enfin dans la perspective des élections municipales de 2014, une large majorité (61%) juge que l'UMP ne doit "jamais" s'allier avec le Front national. 26% souhaitent des alliances possibles "au cas par cas", 11% "systématiquement ou presque". 2% ne se prononcent pas.
Enquête réalisée en ligne du 10 au 15 octobre auprès d'un échantillon de 1.803 individus représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus, à partir de l?access panel Harris Interactive (méthode des quotas).
Le Liban pris au piège syrien
Un homme, opposé au régime d'Assad en Syrie, manifeste aux abords du palais gouvernemental libanais, à Beyrouth, le 21 octobre. (Photo Florian Choblet. AFP)
Dimanche, les funérailles du chef des services secrets libanais tué vendredi ont tourné à la manifestation anti-Damas.
«Nous ne voulons plus nous taire, nous ne voulons pas des paroles, mais des actes ! Soulevez-vous, allons au siège du gouvernement pour demander la chute du Premier ministre !» s’époumone Nadim Koteich devant une foule chauffée à blanc sur le parvis de la mosquée Ibrahim al-Amine. Le journaliste vedette de Future TV (appartenant au clan Hariri) s’est saisi du micro, prenant de court les responsables du Parti du futur, au premier rang desquels l’ancien Premier ministre Fouad Siniora, qui vient de parler à la tribune. La tension est palpable. Quelques minutes plus tôt, après une cérémonie dans la grande mosquée de Beyrouth, les cercueils du général Wissam al-Hassan, le chef des services de renseignements des Forces de sécurité intérieure (FSI) et du sergent Ahmad Sahyouni, tués vendredi dans un attentat, ont été mis en terre dans le mausolée de la place des Martyrs. Là même où Rafic Hariri, l’ancien Premier ministre assassiné en 2005, avait été inhumé.
«Chiens». Les bureaux du Premier ministre (le Sérail) sont tout proches et les quelques milliers de personnes venues assister aux funérailles du général décident de s’y rendre. La situation dégénère rapidement. Des manifestants lancent des bâtons, des bouteilles, certains tentent de démonter les barbelés pour atteindre la colline du Sérail, encerclée par des cordons de militaires. Aussitôt, c’est un déluge de bombes lacrymogènes qui s’abat sur les manifestants. Un jeune homme à la chemise trempée est transporté à la hâte, il semble inconscient. «Aidez-nous, aidez-nous, il ne respire plus !» hurle un de ses amis, les yeux rougis par les fumées. La foule s’avance, puis reflue dans un mouvement de panique. Une vieille dame refuse de reculer. «Si Wissam al-Hassan et Rafic Hariri sont morts en martyrs, nous pouvons nous sacrifier aussi. Que ces chiens alliés à Bachar al-Assad aient le courage de tirer sur nous ! Nous n’avons plus peur !» lâchent des manifestants.
Dans la foule, les slogans visent Najib Mikati, le Premier ministre, dont la démission est réclamée. Sunnite à la tête d’un gouvernement dominé par le mouvement du 8-Mars, lui-même à forte dominante Hezbollah, il est considéré comme un «traître» et fustigé pour ne pas avoir démissionné après l’assassinat de Wissam al-Hassan. C’est peut-être l’une des premières fois que le ressentiment de la rue sunnite est affirmé aussi fort, en particulier dans le centre de la capitale. Des bandes de jeunes reprennent en chœur «sunnites, sunnites, sunnites !», comme pour mieux affirmer leur appartenance. «Pourquoi ce sont toujours des personnalités du même camp qui sont assassinées ? Nous n’avons pas d’armes comme le Hezbollah, nous n’avons que notre voix pour nous exprimer», explique un adolescent.
«Sang». Le Hezbollah, le Parti de Dieu, est clairement visé par les manifestants, et non plus seulement le régime syrien de Bachar al-Assad. Plusieurs pancartes sont sans ambiguïté : «Nasrallah [le secrétaire général du Hezbollah, ndlr], Mikati, vous avez sur les mains le sang de Wissam al-Hassan.» Signe de radicalisation du camp sunnite, l’arrivée très remarquée au cours de la cérémonie du cheikh el-Assir, l’imam islamiste de Saïda, longuement applaudi. Mais au-delà de la colère qu’a suscitée l’assassinat, c’est l’inquiétude qui saisit de nombreux Libanais : «Ils ont assassiné celui qui a déjoué plusieurs attentats, qui va nous protéger maintenant ? Qu’est-ce qui va empêcher la reprise des explosions ? Nous sommes fatigués, nous voulons juste vivre en paix», se lamente une mère de famille.
En toute fin d’après-midi, Saad Hariri, fils de l’ancien Premier ministre, a finalement demandé aux manifestants de rentrer chez eux. La dizaine de tentes, installées samedi par différentes formations d’opposition du mouvement du 14-Mars qui demandent le départ de Najib Mikati, étaient toujours en place hier soir. Le mouvement de contestation pourrait ne pas en rester là.
Présidentielle américaine: un sondage donne Obama et Romney à égalité avant le dernier débat
Un nouveau sondage publié dimanche donne Barack Obama et son rival républicain Mitt Romney au coude à coude dans les intentions de vote, à deux semaines de l'élection présidentielle et à la veille de leur dernier débat lundi soir en Floride.
Selon cette enquête publiée par le Wall Street Journal et la chaîne NBC News, les deux rivaux recueillent 47% des intentions de vote auprès des électeurs les plus susceptibles de voter.
Lors du précédent sondage mené pour ces deux médias, avant les débats, le président américain bénéficiait d'une avance de trois points (49 contre 46) sur M. Romney.
Sur un échantillon plus large des électeurs inscrits, le président Obama reste en tête avec 49% d'intentions de vote contre 44% à son adversaire républicain, selon cette dernière enquête.
Le sondage montre également une montée de la confiance qu'inspire M. Romney aux électeurs inscrits: 47% se disent confiants ou persuadés qu'il ferait un bon travail en tant que président, soit une progresssion de cinq points par rapport au précédent sondage WSJ/NBC.
Sur cette question, la cote de M. Obama reste inchangée à 50%.
M. Romney a également réduit de huit à cinq points son retard sur le président sortant sur ses capacités à être un bon "commandant-en-chef" des forces armées.
Cette enquête a été menée du 17 au 20 octobre auprès de 1.000 électeurs inscrits sur les registres électoraux, et auprès de 816 électeurs "susceptibles de voter". La marge d'erreur est d'environ 3,1%.
Les deux candidats à la Maison Blanche se retrouvent lundi soir à l'université de Boca Raton en Floride (sud-est) pour leur troisième et dernier débat, consacré cette fois à la politique étrangère, avec pour chacun l'espoir de faire bouger les sondages.
Mali : des "centaines" de djihadistes arrivent dans le Nord
Le Monde.fr avec AFP
Des "centaines" de djihadistes venus du Soudan et du Sahara occidental, sont arrivés ce week-end dans le nord du Mali occupé par des islamistes armés pour se battre à leur côté dans la perspective de l'envoi dans la région d'une force armée étrangère, a appris l'AFP auprès de témoins. "Dans la région de Tombouctou (nord-ouest) et de Gao (nord-est), des centaines de djihadistes, essentiellement de nationalité soudanaise et d'origine sahraouie, sont venus en renfort pour faire face à une attaque des forces maliennes et ses alliés", a confirmé une source sécuritaire malienne.
Un habitant de Tombouctou a affirmé que "plus de 150 islamistes soudanais sont arrivés en 48 heures" dans la ville. "Ils sont armés et ont expliqué qu'ils sont venus pour aider leurs frères musulmans contre les mécréants". Une autre source proche d'une ONG, a confirmé l'arrivée à Tombouctou et sa région de Soudanais, mais aussi d'islamistes "d'autres nationalités". Tombouctou est contrôlée par le groupe islamiste armé Ansar Dine (Défenseurs de l'islam) et Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).
"ILS VEULENT LA GUERRE ? ON VA FAIRE LA GUERRE"
A Gao, "depuis vendredi, il y a de nouveaux islamistes qui viennent et se rendent à la police islamique" du Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) qui contrôle la ville, a déclaré un témoin. Il a affirmé avoir vu dix véhicules pick-up remplis d'hommes armés venir à la police islamique. Habib Ould Issouf, l'un des dirigeants du Mujao à Gao, originaire du Niger, a confirmé l'arrivée de ces islamistes étrangers. "Ils veulent la guerre ? On va faire la guerre. C'est pourquoi nos frères viennent de partout. Ils viennent des camps de Tindouf en Algérie, du Sénégal, de la Côte d'Ivoire, de partout", a-t-il affirmé.
L'arrivée de ces renforts survient après une réunion de haut niveau vendredi à Bamako rassemblant des représentants de l'ONU, de l'Union africaine (UA), de l'Union européenne (UE), de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), mais aussi de pays voisins comme l'Algérie et la Mauritanie. Cette rencontre "a donné l'occasion aux participants de s'unir dans la solidarité avec le peuple malien et de convenir avec l'Etat du Mali d'une mobilisation optimale en faveur (...) de l'unité nationale et de l'intégrité territoriale du Mali", selon une déclaration commune. Le texte ajoute qu'il a été demandé aux autorités maliennes de prendre "des mesures immédiates pour faciliter les efforts de la communauté internationale" en vue d'une intervention militaire pour reconquérir le Nord.
"URGENCE"
Une force armée de quelque 3 000 hommes venant de pays de la Cédéao est en préparation, avec l'aval de l'ONU et l'appui logistique de pays comme la France et les Etats-Unis, mais sa composition précise et son financement ne sont pas encore clairement fixés. L'armée malienne a subi une lourde défaite face à l'offensive lancée en janvier par les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) alliés aux islamistes armés qui ont depuis pris le contrôle total du nord du Mali.
La chute du Nord aux mains des islamistes a été précipitée par un coup d'Etat militaire qui a renversé le 22 mars le président Amadou Toumani Touré. Les putschistes ont rendu le pouvoir à des autorités civiles de transition, mais restent influents à Bamako. Démoralisée et sous-équipée, l'armée malienne n'est pas en mesure de reprendre le Nord, où les islamistes imposent avec brutalité la charia (loi islamique), y commettant de nombreuses exactions : meurtres, lapidations, amputations, coups de fouets, destruction de monuments sacrés. Lors de la réunion de Bamako, le président malien par intérim Dioncounda Traoré a souligné "l'urgence" d'une intervention armée étrangère pour libérer le nord de son pays.
INSURRECTION
Comment faire parler de soi !!!!!!
Cannabis : Jean-françois Copé veut des dépistages à l'école
Dimanche sur France 5, Jean-François Copé a proposé de mettre en place des dépistages de cannabis anonymes et aléatoires dans les établissements scolaires. | IMAGE DAILYMOTION
Pour lutter contre la consommation de cannabis chez les jeunes, Jean-François Copé a une idée que ne manquera de susciter le débat : mettre en place des dépistages dans les collèges et les lycées. Le candidat à la présidence de l'UMP est revenu dimanche à l'occasion de l'émission C Politique sur France 5 sur cette proposition écrite dans son livre-programme «Manifeste pour une droite décompléxée».
Selon lui, le principe serait d'instaurer des tests salivaires ou des prises de sang, mais de manière aléatoire et anonyme, c'est à dire que les établissements scolaires ne seraient pas tenus informés. L'objectif selon Jean-François Copé, fermement opposé à la dépénalisation du cannabis : «Mieux renseigner les parents sur ce que peuvent être amenés à faire leurs enfants.»
Les jeunes Français, plus gros consommateurs d'Europe
L'actuel secrétaire général de l'UMP affirme s'appuyer sur un système déjà mis en place à l'étranger. Selon une étude de l'Observatoire européen des drogues et toxicomanies (OEDT), huit pays pratiquent le dépistage scolaire dans l'Union européenne. Soit de manière occasionnelle (Royaume-Uni, Belgique, Irlande, Hongrie) soit de manière régulière (Suède, Norvège, Finlande, République tchèque).
Les jeunes Français seraient les plus gros consommateurs de cannabis sur le continent. D'après une enquête menée dans toute l'Europe auprès de 100 000 jeunes de 15 et 16 ans et publiée en mai dernier, 39% des adolescents français auraient déjà fumé un joint, 24% régulièrement.
«Le rôle de la société : protéger ses enfants»
Interrogé sur le fait que les experts européens estiment que dépister un jeune sans son consentement ne lui est pas bénéfique, Jean-François Copé a répondu : «Je peux comprendre qu'un jeune n'ait pas envie de se faire dépister. Mais cela veut dire qu'on le laisse dans sa souffrance, dans sa dépendance ? Le rôle d'une société, c'est de protéger ses enfants.»
Jean-François Copé sur France 5
17 octobre 1961 : Guaino refuse "l'engrenage de la repentance"
Le député des Yvelines a jugé sur France Inter que le massacre ce jour là était "une manifestation qui a mal tourné".
Henri Guaino. (PHILIPPE DESMAZES / AFP)
Henri Guaino a donné sa vision des faits sur les évènements du 17 octobre 1961 : "c'est une manifestation qui a mal tourné. Il y avait des agitateurs des deux côtés". Interrogé sur France Inter, l'ancienne plume de Nicolas Sarkozy a appelé à ne pas tomber "dans l'engrenage de la repentance".
La semaine dernière, François Hollande avait publié un communiqué à l'occasion du 51e anniversaire des évènements : "Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes".
A l'époque plusieurs dizaines de personnes avaient été tuées lors d'une manifestation à l'appel du FLN à Paris. C'est Maurice Papon qui était alors préfet de Paris. "Peut-être qu'il aurait fallu destituer M. Papon", a expliqué Henri Guaino jugeant qu'il était trop tard. "Sinon on va faire repentance pour les croisades?" s'est-il interrogé.
Ces propos font écho à ceux d'une partie de la droite qui s'était insurgée contre le communiqué de François Hollande. Christian Jacob, le patron des députés UMP, avait jugé "intolérable de mettre en cause la police républicaine".
La semaine dernière, François Hollande avait publié un communiqué à l'occasion du 51e anniversaire des évènements : "Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l’indépendance ont été tués lors d’une sanglante répression. La République reconnaît avec lucidité ces faits. Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes".
A l'époque plusieurs dizaines de personnes avaient été tuées lors d'une manifestation à l'appel du FLN à Paris. C'est Maurice Papon qui était alors préfet de Paris. "Peut-être qu'il aurait fallu destituer M. Papon", a expliqué Henri Guaino jugeant qu'il était trop tard. "Sinon on va faire repentance pour les croisades?" s'est-il interrogé.
Ces propos font écho à ceux d'une partie de la droite qui s'était insurgée contre le communiqué de François Hollande. Christian Jacob, le patron des députés UMP, avait jugé "intolérable de mettre en cause la police républicaine".
ECONOMIE
Veolia et Suez ont envisagé de créer un géant des services aux collectivités
Les deux groupes de services aux collectivités ont démenti l'éventualité d'un rapprochement. Pour autant, Suez Environnement et Veolia Environnement ont mené, ces derniers mois, des discussions au plus haut niveau en ce sens.
u
ne mégafusion entre les deux champions français des services aux collectivités ? Une véritable bombe dans le secteur sensible des services aux collectivités. Si le projet semble aujourd'hui au point mort après les démentis publiés samedi soir par Suez Environement et Veolia à propos des « rumeurs de rapprochement » qui circulaient depuis plusieurs jours, il a bel et bien été étudié de manière approfondie au cours des dernières semaines. Il a donné lieu à des discussions au plus haut niveau au sein des états-majors, assistés par des banques : Goldman Sachs puis Rothschild pour Suez Environnement et Deutsche Bank pour Veolia.
Selon nos informations, elles auraient buté il y a une dizaine de jours sur les conséquences du rapprochement sur le marché français. Le nouvel ensemble aurait en effet dû réaliser d'importantes cessions d'actifs pour éviter de se retrouver en position dominante sur son principal marché. S'agissant de la distribution d'eau, Veolia pèse environ 40 % du marché et Suez Environnement 20 %. Dans ces conditions, une cession de grande ampleur des activités françaises était impérative. Dès le départ cette dimension avait pourtant été intégrée. Des contacts avaient d'ailleurs été pris pour tester l'appétit d'éventuels repreneurs. Les noms de Bouygues et de Vinci étant évoqués. Mais l'échec de ces contacts a précipité l'arrêt des discussions avant même que les administrateurs soient formellement saisis du dossier.
Sur le papier, le nouveau mastodonte aurait rassemblé l'essentiel des activités internationales des deux groupes. L'idée était que Suez Environnement, délesté de l'essentiel de ses activités françaises dans l'eau, soit apporté à un Veolia allégé, lui aussi, de certaines activités.
Véritable virage stratégique
Ainsi, GDF Suez, la maison mère du premier, serait devenu l'actionnaire de référence du nouvel ensemble aux côtés de l'Etat, notamment. Un véritable virage stratégique pour le groupe dirigé par Gérard Mestrallet, alors que le pacte d'actionnaires qui régit le tour de table de Suez Environnement prendra fin le 30 juin prochain.
Qui a été à l'initiative d'un tel projet ? Est-ce le patron de Suez Environnement, Jean-Louis Chaussade, qui a pris l'initiative de ces discussions, son groupe étant en meilleure posture ? Ou bien Antoine Frérot, le PDG de Veolia, engagé dans une course à la réduction de son endettement ? Si les versions des uns et des autres divergent radicalement sur ce point, il semble bien que les premiers contacts, qui remonteraient à juillet, auraient été pris à l'initiative de Suez Environnement. Les deux groupes sont actuellement affectés par le ralentissement économique dans la distribution de l'eau et, surtout, le traitement des déchets. A cela s'ajoute pour Veolia la nécessité de se désendetter et de restaurer une croissance rentable. Antoine Frérot, le PDG du groupe, a engagé, à l'automne 2011, un vaste programme de cession et de restructuration. La cession du contrôle de Veolia Transdev à la Caisse des Dépôts, qui doit être approuvée lors d'un conseil d'administration ce lundi, s'inscrit dans ce cadre. A cette occasion, Antoine Frérot devrait faire de nouvelles propositions sur la stratégie de Veolia. Il y a cependant fort à parier qu'il sera également interpellé sur le projet mort-né de mégafusion avec Suez Environnement.
Reste à voir comment réagiront les administrateurs des deux groupes devant la révélation de ces discussions. Selon nos informations, aucun des conseils n'en avait, en effet, été informé.
Nicolas BarrE, CHRISTOPHE PALIERSE ET fRANCOIS vIdaL
Matières premières agricoles : ADM lance une OPA de 2,1 milliards sur GrainCorp
L'américain Archer Daniels Midland (ADM), leader mondial de la transformation de matières premières agricoles, lance une offre en numéraire sur le groupe agroalimentaire australien GrainCorp.
Le groupe agroalimentaire australien GrainCorp a annoncé lundi avoir reçu une offre de rachat amicale en numéraire du géant américain du négoce et de la transformation des matières premières agricoles Archer Daniels Midland (ADM), pour un total de 2,68 milliards de dollars australiens (2,12 milliards d'euros).
GrainCorp étudie cette offre, qui propose 11,75 AUD par action, a ajouté le groupe australien dans un communiqué. L'action GrainCorp cotait 8,85 AUD vendredi, avant que la cotation soit suspendue en raison de rumeurs d'une OPA imminente. L'offre de ADM représente donc une prime de presque 33% sur la dernière cotation de vendredi. Lundi matin, l'action a ouvert à 12,51 AUD, en hausse de 41%.
Vendredi, des sources du marché avaient révélé que ADM était monté dans le capital de GrainCorp et préparait vraisemblablement une OPA. « La direction de GrainCorp étudie la proposition et n'a pas encore décidé du mérite (de cette offre), elle maintiendra le marché informé des développements », a déclaré l'australien dans le communiqué. GrainCorp a confirmé que ADM avait accru sa participation à 14,9% dans son capital la semaine dernière.
Le groupe australien rassemble environ 30.000 producteurs de céréales dans les Etats du Queensland, Nouvelle-Galles du Sud, Victoria et Australie méridionale. Il possède l'un des plus importants réseaux agroalimentaires de stockage, de transport et de logistique du pays avec une capacité de réserve de plus de 21 millions de tonnes sur 280 sites, sept silos pour le vrac et deux terminaux portuaires.
ADM, qui emploie 30.000 personnes et possède 265 usines, est l'un des plus gros groupes agroalimentaires au monde. Il commercialise, transporte, stocke et transforme maïs, oléagineux, blé et cacao. Basé à Decatur (Illinois, nord des Etats-Unis), il est présent dans 75 pays.
ADM a enregistré pour l'exercice décalé 2011/2012 un bénéfice net de 1,2 milliard de dollars US, en chute de 60%, en raison notamment de la sécheresse aux Etats-Unis, pour un chiffre d'affaires de 89 milliards de dollars US, en hausse de 11,2%.
SOURCE AFP
Raffinerie Petroplus : NetOil y croit encore
Retoqué par le tribunal, le groupe de Dubaï travaille sur une nopuvelle offre de reprise.
Le tribunal de commerce de Rouen a décidé de la mise en liquidation judiciaire de la raffinerie, laissant toutefois la porte ouverte à d'eventuelles offres de reprise qui doivent être déposées avant le 5 novembre (photo Jérome Retru)
Les salariés de Pétroplus en assemblée générale ce lundi midi
Au programme : bilan de la rencontre avec François Hollande et plan de bataille pour les jours et les semaines à venir
Sur le terrain et sur Internet
Après une réunion à l’Elysée vendredi soir, l’intersyndicale des salariés de Pétroplus de Petit-Couronne veut rassembler tous les atouts pour sauver la raffinerie de l’agglomération rouennaise.
L’assemblée générale prévue ce lundi 22 octobre à 12h30 sera sans nul doute l’occasion de définir les actions à venir dans les prochains jours.
Une " lutte des Pétroplus " qui s’exprime désormais sur Internet avec la création hier après midi d’un blog accessible en cliquant ICI
L’assemblée générale prévue ce lundi 22 octobre à 12h30 sera sans nul doute l’occasion de définir les actions à venir dans les prochains jours.
Une " lutte des Pétroplus " qui s’exprime désormais sur Internet avec la création hier après midi d’un blog accessible en cliquant ICI
Le gouvernement «en chasse» d'un repreneur pour Petroplus
Le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, le 31 août à Jouy-en-Josas. (Photo Eric Piermont. AFP)
Le tribunal de commerce de Rouen a écarté les offres de deux repreneurs potentiels pour le site de Petit-Couronne.
Le gouvernement français est parti «en chasse» d’un repreneur pour la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime), après le rejet par la justice de deux offres de reprise, a annoncé lundi le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg.«Après la décision du tribunal de commerce, qui a rejeté les propositions qui étaient sur la table, nous sommes partis en chasse d’autres solutions pour reprendre Petroplus», a affirmé Arnaud Montebourg sur France Info, tout en précisant que le gouvernement travaillait «sur un certain nombre de pistes».
«Nous voulons continuer à raffiner notre pétrole nous-mêmes sur notre territoire», a ajouté le ministre qui a souligné que «l’Etat fait beaucoup» pour réduire «les obstacles à la reprise», mais qu’il ne peut «se substituer aux repreneurs».
La justice a prononcé mardi la liquidation de la raffinerie Petroplus, qui emploie 470 personnes à Petit-Couronne, près de Rouen. Après avoir écarté deux offres de reprise, les juges du tribunal de commerce de Rouen ont permis à d’autres éventuels repreneurs de se «faire connaître avant le 5 novembre».
Le pétrolier NetOil, dont la candidature à la reprise a été rejetée, a annoncé son intention de présenter un nouveau projet.
Le président François Hollande a reçu vendredi l’intersyndicale de la raffinerie, qui a plaidé pour sa cession à un repreneur, ou sa nationalisation, ainsi que pour l’intervention de la future Banque publique d’investissement (BPI) ou du Fonds stratégique d’investissement (FSI).
(AFP)
La folle semaine de PSA
Par Pauline Ducamp
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Le groupe automobile sera sous les feux de la rampe cette semaine avec l’annonce des premiers détails sur l’Alliance avec GM et la première réunion tripartite avec le gouvernement sur le plan de réduction des effectifs.
PSA aborde une semaine importante pour tenter de sortir de sa délicate situation. La rencontre, mardi 23 octobre, entre le Premier ministre Jean-Marc Ayrault et le président du directoire Philippe Varin fera office de prélude, avant l’annonce mercredi 24 octobre des résultats trimestriels du groupe. Les analystes prévoient déjà des chiffres en berne, mais les pertes seront éclipsées par une autre série d’annonces.
Mercredi, PSA présentera en effet aux organisations syndicales les premières conclusions des groupes de travail sur l’Alliance avec General Motors. Devant le comité de groupe européen, PSA devrait dévoiler quatre projets communs avec l’Américain et les détails sur la coentreprise achats. L’ordre du jour comprend également un point sur le plan de 8000 suppressions de postes et la réorganisation industrielle.
Tripartite
Ce thème sera de nouveau sur la table le lendemain dès 8 heures. PSA a convoqué un comité central d’entreprise (CCE), où seront notamment proposées des mesures temporaires de mobilité interne. Jeudi 25 octobre à 16h30 s’ouvrira la première réunion de négociation tripartite entre l’Etat, la direction de PSA et les syndicats. Philippe Varin et Arnaud Montebourg seront autour de la table.
Le ministre du Redressement productif a réaffirmé la semaine dernière sur sa ligne face au groupe automobile. Il a ainsi demandé des contreparties contre un soutien à la Banque PSA Finance. "Les contreparties substantielles qui devront être en face de toute demande de garantie relative à la banque captive de PSA sont des contreparties relatives à l'intérêt général, a déclaré Arnaud Montebourg. Le maintien des outils industriels, la gouvernance de Peugeot et la question de l'emploi nous intéresse aussi".
La folle semaine s’achèvera de l’autre côté du Rhin vendredi. Les syndicats et la direction d’Opel, le futur partenaire de PSA dans l’Alliance, doivent annoncer leur plan de réorganisation du constructeur le 26 octobre.
DIVERS
Lagerfeld dément avoir traité Hollande d'"imbécile", invoque un problème de traduction
Le créateur Karl Lagerfeld salue le public après le défilé Chanel, collection printemps-été 2013, le 2 octobre 2012 à Paris (Photo Martin Bureau. AFP)
Le créateur Karl Lagerfeld a démenti dimanche soir avoir traité le président François Hollande d'"imbécile" comme l'a rapporté l'édition espagnole du magazine Marie Claire, invoquant un problème de traduction dans l'entretien.
"Évidemment je n'ai pas dit ça, d'ailleurs c'est pour ça que je n'ai pas à m'excuser puisque je ne l'ai pas dit", a-t-il déclaré au journal de 20 heures de France 2. "Je ne parle pas espagnol malheureusement, donc je ne sais pas très bien ce qu'ils ont dit", a-t-il éludé.
Il a expliqué avoir eu avec des journalistes du magazine une conversation de trois heures "sur tous les sujets", abordant notamment l'affaire Bernard Arnault, le patron de LVMH, qui selon lui a été "insulté en public de façon horrible" à propos de sa demande de naturalisation en Belgique. Une allusion à une Une de Libération qui vaut aujourd'hui un procès au journal.
Refusant de critiquer la politique fiscale du nouveau gouvernement français, Karl Lagerfeld a regretté que l'industrie du luxe soit "traitée presque comme quelque chose de pestiféré", alors qu'elle "rapporte beaucoup".
Certes elle "vend un produit inutile dont on n'a pas besoin", mais "c'est pas ma faute si la France est connue pour les vins, la cuisine très luxueuse, la mode, les parfums et les bijoux", a-t-il dit.
Il a insisté sur la défense des métiers du luxe qui "sont traités comme si c'était une chose honteuse, or c'est des métiers qui créent une envie". "Aujourd'hui on entend parler de compétitivité, non il faut parler d'envies, il faut créer des envies", selon le créateur, qui travaille pour différentes maisons de mode dont Chanel.
A propos de François Hollande, "franchement c'est absurde" d'imaginer qu'il ait pu l'insulter, a-t-il encore dit un peu plus tard, assurant que dans une émission de télévision il l'avait trouvé "drôle, spirituel et très très intelligent".
Vendredi, Ségolène Royal avait qualifié d'"insultes parfaitement déplacées" les critiques de Karl Lagerfeld contre François Hollande et souhaité qu'il s'en excuse
"Évidemment je n'ai pas dit ça, d'ailleurs c'est pour ça que je n'ai pas à m'excuser puisque je ne l'ai pas dit", a-t-il déclaré au journal de 20 heures de France 2. "Je ne parle pas espagnol malheureusement, donc je ne sais pas très bien ce qu'ils ont dit", a-t-il éludé.
Il a expliqué avoir eu avec des journalistes du magazine une conversation de trois heures "sur tous les sujets", abordant notamment l'affaire Bernard Arnault, le patron de LVMH, qui selon lui a été "insulté en public de façon horrible" à propos de sa demande de naturalisation en Belgique. Une allusion à une Une de Libération qui vaut aujourd'hui un procès au journal.
Refusant de critiquer la politique fiscale du nouveau gouvernement français, Karl Lagerfeld a regretté que l'industrie du luxe soit "traitée presque comme quelque chose de pestiféré", alors qu'elle "rapporte beaucoup".
Certes elle "vend un produit inutile dont on n'a pas besoin", mais "c'est pas ma faute si la France est connue pour les vins, la cuisine très luxueuse, la mode, les parfums et les bijoux", a-t-il dit.
Il a insisté sur la défense des métiers du luxe qui "sont traités comme si c'était une chose honteuse, or c'est des métiers qui créent une envie". "Aujourd'hui on entend parler de compétitivité, non il faut parler d'envies, il faut créer des envies", selon le créateur, qui travaille pour différentes maisons de mode dont Chanel.
A propos de François Hollande, "franchement c'est absurde" d'imaginer qu'il ait pu l'insulter, a-t-il encore dit un peu plus tard, assurant que dans une émission de télévision il l'avait trouvé "drôle, spirituel et très très intelligent".
Vendredi, Ségolène Royal avait qualifié d'"insultes parfaitement déplacées" les critiques de Karl Lagerfeld contre François Hollande et souhaité qu'il s'en excuse
Dopage : Armstrong fixé ce lundi sur le maintien de ses titres
Lance Armstrong le 21 octobre à Austin. (Photo Tom Pennington. AFP)
L'Union cycliste internationale pourrait décider de gommer le palmarès du coureur cycliste américain, au cœur d'un vaste scandale de dopage.
Lance Armstrong : ce nom est inscrit sept fois au palmarès du Tour de France mais l’Union cycliste internationale (UCI) pourrait l’effacer lundi si elle décidait de suivre l’Agence antidopage américaine (Usada), sans faire appel au Tribunal arbitral du sport (TAS).
Pour rendre son verdict, l’UCI a donné rendez-vous à la presse à Genève, dans un hôtel, à 13 heures. Mais le principal intéressé, Armstrong, sera à des milliers de kilomètres de là, dans sa maison à Austin, au Texas. A moins que ce ne soit dans son chalet d’Aspen, dans le Colorado.
Décrit par l’Usada comme un tricheur, un menteur, un intimidateur, témoignages d’ex-coéquipiers à l’appui, le coureur texan aurait été une personne clé au sein du «programme de dopage le plus sophistiqué jamais vu dans l’histoire du sport».
A lire aussi : «Armstrong, sept tours et autant d'histoires de dopage»
C’est sur la base de ces accusations, détaillées dans un rapport de 202 pages accompagnés de quelque 1 000 pages de témoignages et études, que l’Usada, le 24 août, a suspendu à vie l’ancien leader de l'équipe US Postal et rayé d’un trait tout son palmarès après le 1er août 1998. Mais seule l’UCI peut valider cette sanction au-delà du territoire américain, notamment pour les victoires du coureur texan dans la Grande Boucle de 1999 à 2005.
Si l’UCI suit le rapport de l’Usada du 10 octobre, le mythe Armstrong sera en miettes : le héros survivant d’un cancer des testicules et revenu faire la loi dans le peloton restera officiellement comme un coureur dopé aux injections d’EPO, aux transfusions sanguines et aux pilules de testostérone. Et le cyclisme pourra alors tourner la dernière page de «l’un des chapitres les plus sordides de l’histoire du sport» selon les termes de l’Usada.
Une réaction guettée sur Twitter
Mais l’UCI pourrait ne pas se plier aux demandes de l’agence américaine, et ce d’autant plus que celle-ci ne l'épargne pas dans son réquisitoire. Pour l’Usada, l’UCI aurait même aidé Armstrong à camoufler un contrôle positif à l’EPO en 2001.
Au risque d'être une nouvelle fois accusée de servir le jeu d’Armstrong, l’UCI pourrait donc faire le choix d’un arbitrage par le TAS à Lausanne. Pour répondre aux accusations la visant, mais aussi pour demander une sanction plus clémente envers Armstrong, du niveau de celles infligées aux autres grandes stars du cyclisme de l'ère Armstrong condamnées pour dopage, comme l’Espagnol Alejandro Valverde ou l’Allemand Jan Ullrich.
Dimanche, à Austin, devant quelque 4 000 cyclistes venus pour une course en faveur de Livestrong, sa fondation contre le cancer, dont il vient de quitter la présidence, Armstrong, 41 ans, paraissait indifférent. «Cela a été mieux, mais ça a été pire aussi», a seulement déclaré le Texan, qui ne devrait pas s’exprimer de façon formelle lundi pour réagir à la décision de l’UCI. «Il n’y a de plan (de communication)», a expliqué Mark Fabiani, un conseiller du Texan, dimanche soir.
Lâché par ses sponsors le plus fidèles, dont Nike, qui le suivait depuis 1996, menacé financièrement, s’il devait rembourser ses millions d’euros de gains sur le vélo, l’Américain pourrait en fait choisir de se réfugier sur Twitter pour se confier en 140 caractères à ses 3,7 millions de «followers».
(AFP)
SOCIETE
Ce lundi, en fin de matinée, le site de rencontre doit révéler à Paris deux bâches de 3 mètres sur 6mètres qui mettent en scène les quatre derniers chefs de l'Etat. (SIPA)
«Il faut absolument qu’on essaie de trouver un compromis mais pour trouver un compromis il faut que chacun fasse un pas. Aujourd’hui on en est loin», a-t-il dit sur Europe 1.
Selon Michel Chassang, «cela fait 32 ans que (le dossier des dépassements d’honoraires) attend, cela peut peut-être attendre deux ou trois jours supplémentaires». Il a critiqué ce mode de «négociation complètement archaïque, qui consiste à négocier la nuit».
Le président de la CSMF a assuré que les médecins étaient «prêts à modérer leur dépassements tarifaires» mais en échange «d’une vaste revalorisation des médecins en secteur 1», qui appliquent les tarifs de la Sécurité sociale. Le projet d’accord mis sur la table la semaine dernière est «un accord de dupes», a-t-il dit.
(AFP)
Lance Armstrong : l'UCI rend son verdict ce lundi
L'Union cycliste internationale doit décider si elle retire à l'ancien coureur ses sept tours de France pour dopage, après le rapport à charge de l'Usada.
Lance Armstrong (Michael Thomas/AP/SIPA)
Lance Armstrong: ce nom est inscrit sept fois au palmarès du Tour de France mais l'Union cycliste internationale (UCI) pourrait l'effacer lundi si elle décidait de suivre l'Agence antidopage américaine (Usada), sans faire appel au Tribunal arbitral du sport (TAS).
Pour rendre son verdict, l'UCI a donné rendez-vous à la presse à Genève, dans un hôtel, à 13h00. Mais le principal intéressé, Armstrong, sera à des milliers de kilomètres de là, dans sa maison à Austin, au Texas. A moins que ce ne soit dans son chalet d'Aspen, dans le Colorado.
C'est sur la base de ces accusations, détaillées dans un rapport de 202 pages accompagnés de quelque 1000 pages de témoignages et études, que l'Usada, le 24 août, a suspendu à vie l'ancien leader de l'équipe US Postal et rayé d'un trait tout son palmarès après le 1er août 1998.
Mais seule l'UCI peut valider cette sanction au-delà du territoire américain, notamment pour les victoires du coureur texan dans la Grande Boucle de 1999 à 2005.
Si l'UCI suit le rapport de l'Usada du 10 octobre, le mythe Armstrong sera en miettes: le héros survivant d'un cancer des testicules et revenu faire la loi dans le peloton restera officiellement comme un coureur dopé aux injections d'EPO, aux transfusions sanguines et aux pilules de testostérone.
Et le cyclisme pourra alors tourner la dernière page de "l'un des chapitres les plus sordides de l'histoire du sport" selon les termes de l'Usada.
Au risque d'être une nouvelle fois accusée de servir le jeu d'Armstrong, l'UCI pourrait donc faire le choix d'un arbitrage par le TAS à Lausanne. Pour répondre aux accusations la visant, mais aussi pour demander une sanction plus clémente envers Armstrong, du niveau de celles infligées aux autres grandes stars du cyclisme de l'ère Armstrong condamnées pour dopage, comme l'Espagnol Alejandro Valverde ou l'Allemand Jan Ullrich.
Dimanche, à Austin, devant quelque 4.000 cyclistes venus pour une course en faveur de Livestrong, sa fondation contre le cancer, dont il vient de quitter la présidence, Armstrong, 41 ans, paraissait indifférent. "Cela a été mieux, mais ça a été pire aussi", a seulement déclaré le Texan, qui ne devrait pas s'exprimer de façon formelle lundi pour réagir à la décision de l'UCI.
"Il n'y a de plan (de communication)", a expliqué à l'AFP Mark Fabiani, un conseiller du Texan, dimanche soir. Lâché par ses sponsors les plus fidèles, dont Nike, qui le suivait depuis 1996, menacé financièrement, s'il devait rembourser ses millions d'euros de gains sur le vélo, l'Américain pourrait en fait choisir de se réfugier sur Twitter pour se confier en 140 caractères à ses 3,7 millions de "followers".
Pour rendre son verdict, l'UCI a donné rendez-vous à la presse à Genève, dans un hôtel, à 13h00. Mais le principal intéressé, Armstrong, sera à des milliers de kilomètres de là, dans sa maison à Austin, au Texas. A moins que ce ne soit dans son chalet d'Aspen, dans le Colorado.
"Le programme de dopage le plus sophistiqué jamais vu"
Décrit par l'Usada comme un tricheur, un menteur, un intimidateur, témoignages d'ex-coéquipiers à l'appui, le coureur texan aurait été une personne clé au sein du "programme de dopage le plus sophistiqué jamais vu dans l'histoire du sport".C'est sur la base de ces accusations, détaillées dans un rapport de 202 pages accompagnés de quelque 1000 pages de témoignages et études, que l'Usada, le 24 août, a suspendu à vie l'ancien leader de l'équipe US Postal et rayé d'un trait tout son palmarès après le 1er août 1998.
Mais seule l'UCI peut valider cette sanction au-delà du territoire américain, notamment pour les victoires du coureur texan dans la Grande Boucle de 1999 à 2005.
Si l'UCI suit le rapport de l'Usada du 10 octobre, le mythe Armstrong sera en miettes: le héros survivant d'un cancer des testicules et revenu faire la loi dans le peloton restera officiellement comme un coureur dopé aux injections d'EPO, aux transfusions sanguines et aux pilules de testostérone.
Et le cyclisme pourra alors tourner la dernière page de "l'un des chapitres les plus sordides de l'histoire du sport" selon les termes de l'Usada.
Une réaction guettée sur Twitter
Mais l'UCI pourrait ne pas se plier aux demandes de l'agence américaine, et ce d'autant plus que celle-ci ne l'épargne pas dans son réquisitoire. Pour l'Usada, l'UCI aurait même aidé Armstrong à camoufler un contrôle positif à l'EPO en 2001.Au risque d'être une nouvelle fois accusée de servir le jeu d'Armstrong, l'UCI pourrait donc faire le choix d'un arbitrage par le TAS à Lausanne. Pour répondre aux accusations la visant, mais aussi pour demander une sanction plus clémente envers Armstrong, du niveau de celles infligées aux autres grandes stars du cyclisme de l'ère Armstrong condamnées pour dopage, comme l'Espagnol Alejandro Valverde ou l'Allemand Jan Ullrich.
Dimanche, à Austin, devant quelque 4.000 cyclistes venus pour une course en faveur de Livestrong, sa fondation contre le cancer, dont il vient de quitter la présidence, Armstrong, 41 ans, paraissait indifférent. "Cela a été mieux, mais ça a été pire aussi", a seulement déclaré le Texan, qui ne devrait pas s'exprimer de façon formelle lundi pour réagir à la décision de l'UCI.
"Il n'y a de plan (de communication)", a expliqué à l'AFP Mark Fabiani, un conseiller du Texan, dimanche soir. Lâché par ses sponsors les plus fidèles, dont Nike, qui le suivait depuis 1996, menacé financièrement, s'il devait rembourser ses millions d'euros de gains sur le vélo, l'Américain pourrait en fait choisir de se réfugier sur Twitter pour se confier en 140 caractères à ses 3,7 millions de "followers".
LES EXPERTS (PAS COMME A LA TELE)
Le scandale qui secoue la police scientifique américaine
Il y a la fiction, la série télévisée "Les Experts" avec ses différents avatars (Las Vegas, Miami, Manhattan), où la police scientifique résout les crimes presque à elle toute seule en deux temps, trois mouvements. Et il y a la réalité. Celle-ci se résume depuis quelques semaines à un scandale qui secoue la police scientifique américaine, l'affaire Annie Dookhan. Pendant près d'une décennie, cette jeune femme de 34 ans a travaillé comme chimiste au Hinton State Laboratory Institute, un laboratoire d'analyses de Boston, financé par l'Etat du Massachusetts. Son travail consistait essentiellement à identifier les drogues saisies par la police ou à en rechercher les traces sur les pièces que lui confiaient les enquêteurs.
Annie Dookhan était très efficace. Trop. D'après le Boston Globe, quand un chimiste analysait en moyenne entre 50 et 150 échantillons par mois, Annie Dookhan parvenait à en traiter plus de 500. Dès 2007, un de ses supérieurs s'est posé des questions sur cette extraordinaire productivité, sans que cela aille plus loin. Il y a eu plusieurs autres alertes : un collègue qui s'étonnait de ne pas trouver dans les détritus le matériel nécessaire à toutes les analyses qu'elle était censée effectuer ; d'autres qui jugeaient bizarre de ne jamais la voir devant un microscope ; la signature d'une collègue imitée ; et enfin, en juin 2011, Annie Dookhan a été surprise en train de retirer, sans autorisation, des dizaines d'échantillons de drogue d'une salle contenant des pièces à conviction. Une enquête a été lancée en décembre, qui a mené à la démission de la chimiste en mars puis à son arrestation spectaculaire à la fin du mois de septembre. Celle-ci a depuis été libérée sous caution.
Les policiers sont allés de surprise en surprise. Non seulement Annie Dookhan n'avait pas le diplôme de chimie qu'elle prétendait avoir mais elle a également bâclé ou trafiqué de très nombreuses analyses. Ainsi, quand elle prenait en charge 15 à 25 échantillons, si 5 d'entre eux se révélaient positifs, elle déclarait que tout le lot l'était. Elle a aussi reconnu avoir souvent identifié des drogues uniquement en les regardant et sans les analyser. Plus grave : Annie Dookhan a dit aux enquêteurs qu'en présence d'un cas négatif, il lui était arrivé d'ajouter de la drogue à un échantillon pour le rendre positif. Elle risque jusqu'à vingt ans de prison.
L'affaire a provoqué le renvoi ou la démission de plusieurs responsables du laboratoire, qui ont tardé à réagir alors que les signaux d'alerte étaient présents depuis des années. Mais cela n'empêchera pas le scandale de contaminer tout le système judiciaire du Massachusetts. Car, en raison de ces analyses bidon, des personnes ont été condamnées et mises en prison. Au cours de ses neuf ans de carrière dans ce laboratoire, Annie Dookhan a "traité" quelque 60 000 échantillons, concernant 34 000 dossiers. On a pour le moment identifié 1 141 personnes détenues sur la foi d'éléments matériels passés entre ses mains. Comment savoir combien ont été condamnées pour une preuve fabriquée ? Depuis que le scandale a éclaté, les juges ont libéré des suspects ou suspendu leurs sentences dans une vingtaine de cas. Et ce n'est peut-être pas tout. En effet, il se pourrait bien, selon la police, qu'Annie Dookhan ait aussi eu pour fonction de calibrer les machines servant aux analyses et de contrôler au jour le jour leur bon fonctionnement. Comment être sûr désormais qu'elle s'est bien acquittée de cette tâche ? S'il y a eu là aussi des négligences ou des irrégularités, les conclusions dressées par ses collègues de laboratoire dans des milliers d'autres affaires sont-elles valables ?
Pour motiver son geste, la chimiste n'a d'autre explication que d'avoir voulu passer pour une employée modèle travaillant plus vite et mieux que les autres. Ainsi que l'explique au Boston Globe Justin McShane, qui présente la particularité d'être à la fois avocat et chimiste, "dans un laboratoire, vous êtes jugé sur vos chiffres. Il y a une culture de la pression pour que le travail soit effectué sans ressources supplémentaires." Annie Dookhan assure aussi qu'elle voulait simplement que "plus de travail soit fait". Comme l'a fait remarquer Nature dans un article en date du 9 octobre, cette affaire met donc surtout en lumière un système de police scientifique sous haute pression. La revue explique qu'entre 2005 et 2009, le nombre de demandes d'analyses soumises aux laboratoires de police scientifique aux Etats-Unis a presque doublé et que dans un cas sur quatre, il faut plus d'un mois pour obtenir le résultat. Conséquence : le travail en retard s'accumule, notamment pour les expertises ADN et pour l'identification de stupéfiants. Les laboratoires qui travaillent sur les drogues sont, écrit Nature, "submergés sous les cas". C'est probablement aussi en raison de ce surcroît de travail qu'Annie Dookhan a si aisément pu s'affranchir des procédures de contrôle qui ont normalement cours dans un laboratoire.
Il existe plusieurs raisons pour expliquer cette surcharge. D'une part, explique Nature, une décision de la Cour suprême américaine a eu pour effet de permettre aux avocats de faire témoigner plus souvent les experts de la police scientifique : quand ceux-ci sont convoqués au tribunal, ils ne sont pas au laboratoire. Ensuite, le fichage ADN s'est multiplié au cours des dernières années. Il est devenu obligatoire pour les personnes reconnues coupables de crimes et quelques Etats ont même adopté des lois pour que l'on fiche toutes les personnes arrêtées dans des affaires de meurtres, viols ou cambriolages, même si elles sont innocentées par la suite. Autre source de travail supplémentaire pour la police scientifique : les enquêteurs relèvent sur le terrain de plus en plus de matériel biologique ou bien ils rouvrent des vieux dossiers irrésolus (les fameux "cold cases") lorsque la possibilité d'une identification par l'ADN existe. Enfin, le public étant de plus en plus au fait des progrès de la police judiciaire, il ne faut pas non plus négliger la pression de la société dans la demande croissante d'analyses, le désir compréhensible de disposer d'une preuve matérielle, scientifique, irréfutable. Au bout du compte, une fiction comme "Les Experts" a peut-être aussi une influence sur la réalité.
Pierre Barthélémy (@PasseurSciences sur Twitter)
SOCIETE
DEFINITION DU MARIAGE INCONSTITUTIONNELLE
Présidents et infidèles : une campagne pub très provoc'
Spécialisé dans les rencontres extra-conjugales, Ashley Madison met en scène les quatre derniers chefs de l'Etat pour sa campagne publicitaire.
Le géant américain du site de rencontres adultères Ashley Madison joue la provocation pour son lancement lundi 22 octobre en France et en Belgique. Il illustre l'adultère à l'aide des quatre derniers présidents français. François Mitterrand, Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Hollande s'affichent sur la campagne de communication le visage décoré par des marques de rouge à lèvres.
Ce lundi, en fin de matinée, le site de rencontre doit révéler à Paris deux bâches de 3 mètres sur 6 mètres qui mettent en scène les quatre derniers chefs de l'Etat. Quel est leur point commun ? "Ils auraient dû penser à Ashleymadison.com", affirme la publicité de la marque dont le slogan assure que "La vie est courte. Tentez l'aventure".
Le site ashleymadison.com affirme que 800.000 Français ont cherché à se connecter sur son site en 2011, déjà accessible dans 25 pays. Il revendique 16 millions de membres et vise en France 2,5 millions d'utilisateurs en un an.
Avec Sipa
Ce lundi, en fin de matinée, le site de rencontre doit révéler à Paris deux bâches de 3 mètres sur 6 mètres qui mettent en scène les quatre derniers chefs de l'Etat. Quel est leur point commun ? "Ils auraient dû penser à Ashleymadison.com", affirme la publicité de la marque dont le slogan assure que "La vie est courte. Tentez l'aventure".
Le même principe en Belgique
Ashley Madison précise qu'aucun afficheur n'a accepté de diffuser sa campagne en France, tout en n'excluant pas que "d'autres visuels puissent être acceptés plus tard" par les afficheurs, a déclaré à Sipa Hélène Antier, sa porte-parole, qui évoque une "guérilla marketing". En Belgique, 300 visuels de 2m2 reprendront à partir de mardi les mêmes expressions mais mettront en scène le prince Charles, le roi Albert de Belgique et l'ancien président américain Bill Clinton.Les hommes publics aiment séduire et ça plaît aux Français. Je ne pense pas que la campagne sera mal accueillie, assure Hélène Antier. En revanche, l'attachement au roi est très fort en Belgique. Là, je pense qu'on va choquer".
En juin 2011, BFM-TV avait dû retirer de son antenne une campagne de sponsoring du site de rencontres adultères Gleeden qui avait choqué les téléspectateurs, quelques semaines à peine après l'affaire DSK, comme l'avait relaté "Le Parisien/Aujourd'hui en France".Le site ashleymadison.com affirme que 800.000 Français ont cherché à se connecter sur son site en 2011, déjà accessible dans 25 pays. Il revendique 16 millions de membres et vise en France 2,5 millions d'utilisateurs en un an.
Avec Sipa
SOCIAL
Dépassements d'honoraires : des négociations «sous la menace»
Le président de la CSMF Michel Chassang assiste à une séance de négociations sur les dépassements d'honoraires le 17 octobre à Paris. (Photo Patrick Kovarik. AFP)
C'est ce que dénonce le président du premier syndicat de médecins libéraux français, alors que le dernier round de discussions a lieu ce lundi.
Michel Chassang, président de la CSMF, premier syndicat de médecins libéraux, a déploré lundi «la curieuse façon de négocier» sur les dépassements d’honoraires en brandissant «la menace» d’un texte de loi, à quelques heures d’une séance présentée comme celle de la dernière chance.«Il faut absolument qu’on essaie de trouver un compromis mais pour trouver un compromis il faut que chacun fasse un pas. Aujourd’hui on en est loin», a-t-il dit sur Europe 1.
Selon Michel Chassang, «cela fait 32 ans que (le dossier des dépassements d’honoraires) attend, cela peut peut-être attendre deux ou trois jours supplémentaires». Il a critiqué ce mode de «négociation complètement archaïque, qui consiste à négocier la nuit».
Le président de la CSMF a assuré que les médecins étaient «prêts à modérer leur dépassements tarifaires» mais en échange «d’une vaste revalorisation des médecins en secteur 1», qui appliquent les tarifs de la Sécurité sociale. Le projet d’accord mis sur la table la semaine dernière est «un accord de dupes», a-t-il dit.
A lire aussi : l'interview du président du syndicat de médecins MG France
Une première date butoir avait été fixée au 17 octobre. Mais les médecins, les complémentaires santé et et l’assurance maladie doivent se retrouver une nouvelle fois lundi en fin de journée pour tenter d’aboutir à un accord, faute de quoi le gouvernement demandera au Parlement de légiférer. Un «texte de loi est prêt», a dit dimanche la ministre de la Santé Marisol Touraine.(AFP)
Electrolux envisage de fermer une usine des Ardennes
L'usine, située à Redin, emploie plusieurs centaines de personnes.
Le fabricant suédois d'électroménager Electrolux a annoncé lundi son intention de fermer une usine de lave-linge à Revin (Ardennes) employant plusieurs centaines de personnes, pour s’adapter à la baisse de ses ventes en Europe.
«Une consultation débutera avec les représentants du personnel concernant l’arrêt de la production des lave-linge à chargement par le dessus dans l’usine de Revin (France) et pour chercher des solutions externes afin de réindustrialiser le site», a indiqué Electrolux dans un communiqué sur ses résultats trimestriels.
Electrolux n’a pas précisé le nombre de salariés concernés, qui sont plusieurs centaines. Le marché de ces lave-linge est en déclin depuis plusieurs années face à celui des lave-linge à chargement frontal.
L’usine de Revin avait été touchée en 2010 par l’annonce de la délocalisation de la production de Faure, la marque d’entrée de gamme des lave-linge d’Electrolux, vers un autre site du groupe en Pologne. Elle conservait les marque Electrolux et AEG. A l'époque les syndicats avaient estimé que cette délocalisation faisait courir le risque d’une fermeture de l’usine sous quelques années.
«Electrolux poursuit son travail pour accroître la compétitivité de sa production en optimistant son système de production industrielle», a indiqué la direction dans son communiqué.
Elle a rappelé qu’elle avait fermé douze usines dans le monde depuis début 2007, dont quatre fabriquaient des lave-linge. Grâce à ces mesures, «plus de 60% de l'électroménager du groupe est actuellement fabriqué dans des régions à bas coût qui sont proches des marchés à croissance rapide», a-t-elle expliqué.
Le groupe suédois a publié lundi des résultats supérieurs aux attentes, avec un bénéfice net en hausse de 19% au troisième trimestre, à 983 millions de couronnes (115 millions d’euros). Mais ses ventes d'électroménager en Europe reculent.
(AFP)
La Cour de cassation donne raison à 258 salariés d'Auchan sur le respect du Smic
Publié le 18/10/2012 par Administrateur, vu 34 fois
La Cour de cassation a donné raison mercredi à 258 salariés d'Auchan qui réclamaient le respect du Smic par l'enseigne de la grande distribution. Plus de 800 salariés d'Auchan avaient attaqué devant le conseil de prud'hommes de Lannoy (Nord) leur employeur à qui ils reprochaient d'avoir violé les conventions collectives en intégrant le temps de pause dans le calcul de leur rémunération.
Ils avaient été déboutés.
Mais rebondissement mercredi. La chambre sociale de la Cour de cassation a estimé que les prud'hommes avaient violé la loi et a renvoyé les dossiers devant les prud'hommes de Lille (Nord). «Dès lors qu'il n'est pas contesté que pendant les pauses, les salariés n'étaient pas à disposition de l'employeur, de sorte que celles-ci ne constituaient pas du temps de travail effectif, les primes les rémunérant, qui ne sont pas la contrepartie du travail, sont exclues du salaire devant être comparé au Smic», selon l'arrêt qu'a pu consulter l'AFP, reprenant les termes d'une précédente décision concernant l'enseigne Carrefour sur le même point.
850 autres dossiers étudiés début 2013
Selon Me Stéphane Ducrocq, conseil des salariés d'Auchan, la décision s'applique au-delà des seuls salariés payés au Smic. «Aucun salarié d'Auchan n'a eu le minimum prévu par la loi», entre 2000 et 2008, date à laquelle un accord incluant le paiement du temps de pause a été conclu, a déclaré l'avocat, affirmant que l'enseigne a ainsi économisé plusieurs millions d'euros. Selon lui, les 55 500 salariés qui n'avaient pas saisi les prud'hommes ont ainsi perdu 5% de leur salaire durant ces années.
Du côté des syndicats, c'est le soulagement. «C'est un grand jour, quel soulagement. On a gagné sur toute la ligne», s'est réjoui Guy Laplatine, délégué syndical central CFDT. Et Me Ducrocq de souligner qu'une «deuxième vague» de 850 dossiers doit passer en début d'année prochaine devant les prud'hommes de Lannoy.
LeParisien.fr
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