INSURRECTION
Le gouvernement renonce à dissoudre le groupuscule d'extrême-droite Génération Identitaire
DOMMAGE !!!!
INFORMATION FRANCE INFO - Le gouvernement ne va pas dissoudre le groupuscule d'extrême-droite Génération Identitaire qui a occupé, samedi dernier, le chantier de la mosquée de Poitiers. Matignon et le ministère de l'Intérieur ont longuement étudié la question se basant sur une loi de 1936 sur les groupes de combat et milices privées. Avant de renoncer.
Des militants de Génération Identitaire occupaient samedi le toit de la mosquée de Poitiers © Maxppp
Mais, selon une source gouvernementale, au cours d'une discussion sur ce sujet entre François Hollande et Jean-Marc Ayrault, un conseiller du président de la République a prévenu le couple exécutif que, pour des raisons juridiques, la dissolution de "Génération Identitaire" ne tenait pas.
Le Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples, SOS Racisme, le Rassemblement des Musulmans de France, le PCF, le Parti de Gauche avaient demandé cette dissolution. ont demandé la dissolution de ce groupuscule. Le MRAP et le PCF du Vaucluse ont également souhaité l'interdiction de la convention du Bloc identitaire, prévue les 3 et 4 novembre à Orange.
Dans une lettre ouverte au Premier ministre, Génération identitaire a réclamé mardi un référendum sur l'immigration en inscrivant l'occupation de la Mosquée "dans notre volonté d'un débat public."
Copé et le "mythe" des offres d'emplois non satisfaites
" Il y a entre 350 et 500.000 offres d’emplois non satisfaites "
DETECTEUR DE MENSONGES - Le secrétaire général de l'UMP a indiqué jeudi soir sur France 2 qu'"entre 350 et 500.000 offres d’emplois" étaient "non satisfaites". Un chiffre impossible à vérifier.
En réalité, il est difficile de mesurer ce chiffre et les estimations varient. Ainsi, en février 2011, Xavier Bertrand évaluait pour sa part le nombre d'offres d'emplois non satisfaites à "250.000", soit deux fois moins que Nicolas Sarkozy à la même période. Plusieurs spécialistes ont également souligné le "fantasme" qui se cache derrière ces "500.000" offres d'emplois. "C'est un chiffre pifométrique et fantasmagorique, tout comme celui de 250.000 ou 300.000 régulièrement mis en avant sans qu'il ait une base statistique fiable", a écrit en février 2011 sur son blog Marc Landré, journaliste au Figaro chargé des questions économiques et sociales.
Pas de méthode "fiable"
"Le chiffre de 500.000 offres d’emplois 'non satisfaites' ne repose sur aucune base statistique sérieuse. S’il s’agit d’appréhender le volume des emplois vacants ou non pourvus, les statistiques disponibles débouchent sur des ordres de grandeur bien plus faibles", confirmait en juin 2008 Pierre Concialdi, économiste, chercheur à l'IRES (Institut de Recherches Économiques et Sociales).
Quant à Michel Abhervé, professeur d'économie sociale à l'université de Paris-Est Marne-la-Vallée, il évoquait lui aussi en mars 2012 un "mythe" autour de cette question. "Les chiffres annoncés varient considérablement, selon le contexte, car personne n’a été à ce jour capable de produire une méthode un tant soit peu fiable d’élaboration d’un chiffre reconnu : au bout de combien de temps considère-t-on qu’une offre d’emploi n’est pas pourvue? Personne ne le dit avec précision", affirme-t-il.
De plus, dans un rapport d'avril 2009, le Centre d'études pour l'emploi (CEE) prévenait : "Offres d’emploi non pourvues ou non satisfaites" ne signifient pas "emplois vacants". "Ces notions doivent être mobilisées avec précaution. D’abord, elles ne sont pas équivalentes. Ensuite, leur mise en relation avec le chômage est délicate et suppose une grande rigueur conceptuelle. Enfin, il est abusif de les assimiler a priori à des difficultés de recrutement", indique le rapport.
L'UMP achète des livres de Copé pour 2 856 euros
Selon l'entourage de Jean-François Copé, l'opération visait avant tout à faire gagner de l'argent à l'UMP.
Jean-François Copé. © Alain Jocard / AFP
POLITIQUE
Syrie: le calme règne dans tout le pays au début de la trêve
Des habitants d'Alep se ravitaillent en pain, le 25 octobre 2012 à quelques heures de la trève (Photo Philippe Desmazes. AFP)
Le calme régnait vendredi matin dans toute la Syrie après une nuit de combats, avec l'entrée en vigueur d'une trêve de quatre jours orchestrée par le médiateur international Lakhdar Brahimi à l'occasion de la fête musulmane de l'Aïd al-Adha.
Ce répit, qui peut être rompu à tout moment, intervient au lendemain d'une nouvelle journée de violences qui a fait, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), 116 morts à travers le pays, dont 35 dans la seule ville d'Alep.
La télévision d'Etat a montré le président Bachar al-Assad, qui apparaît rarement en public, priant dans une mosquée de Damas au premier jour de l'Aïd.
Assis en tailleur, il est apparu souriant et décontracté, alors qu'il fait face à un mouvement de contestation sans précédent depuis mars 2011, devenu conflit armé face à la répression et qui a fait plus de 35.000 morts, selon l'OSDH, basé en Grande-Bretagne et s'appuyant sur un réseau de militants et médecins.
Dans son prêche, l'imam menant la prière a appelé les Syriens "à cesser de se quereller car vous êtes tous frères". "Ne voyez-vous pas ce qui se passe depuis deux ans dans le pays, les destructions et la mort? Arrêtons ceci", a-t-il lancé.
Après la prière, M. Assad a pris le temps de parler avec des fidèles, triés sur le volet, embrassant certains et plaisantant avec d'autres.
L'armée régulière et la rébellion ont accepté jeudi d'observer à partir de vendredi et pendant les quatre jours de l'Aïd el-Adha, la fête du sacrifice, une trêve âprement négociée par l'émissaire de l'ONU, chaque partie se réservant toutefois le droit de riposter en cas de violation.
S'il est effectivement mis en place, il s'agira du premier cessez-le-feu à être respecté en Syrie. Le 12 avril, une trêve négociée par Kofi Annan, le prédécesseur de M. Brahimi, avait volé en éclats au bout de quelques heures, même si les combats avaient baissé en intensité.
L'armée a annoncé jeudi soir qu'elle suspendrait ses opérations militaires pour l'Aïd, mais qu'elle répondrait "si les groupes terroristes armés continuent à tirer sur les civils et les forces gouvernementales (...) ou à utiliser des voitures piégées et des bombes". Le régime assimile rebelles et opposants à des "terroristes".
De leur côté, les insurgés, qui avaient déjà donné leur accord au cessez-le-feu de M. Brahimi, se sont engagés à faire taire leurs armes "si l'armée syrienne en fait autant".
"Mais si elle tire une seule balle, nous répondrons avec cent balles", a avertit le général Moustapha al-Cheikh, chef du commandement militaire supérieur de l'Armée syrienne libre (ASL).
Il a toutefois admis ne pas parler au nom de tous les mouvements insurgés. De fait, le Front islamiste Al-Nosra, qui a revendiqué de nombreux attentats en Syrie, avait rejeté la trêve dès mercredi.
L'ONU "espère" que la trêve dure
Au vu de la "méfiance" entre les deux camps, l'ONU a dit espérer "de tout coeur" que la trêve tienne, tout en reconnaissant "ne pas être certain" que cela arrive.
A la veille de la trêve, les rebelles ont gagné du terrain à Alep, la deuxième ville de Syrie en proie aux combats depuis trois mois, en pénétrant dans le quartier d'Achrafiyé, contrôlé par les forces kurdes et où jusqu'ici, par un accord tacite, ni les rebelles ni l'armée n'entraient.
Selon des résidents, près de 200 insurgés se sont déployés à l'aube dans ce secteur où vivent de nombreux réfugiés.
"Une cinquantaine d'hommes armés, vêtus de noir et portant sur le front des bandeaux avec des mots d'ordre islamiques, sont entrés dans une école près de chez moi", a affirmé un habitant.
"Je les ai entendus dire à des habitants: +Nous sommes venus pour passer l'Aïd chez vous+", a-t-il ajouté.
Un arrêt des combats et des bombardements apporterait un peu de répit à une population déjà durement éprouvée par les violences.
Le Haut Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) s'est dit prêt à envoyer, en cas de trêve, des colis d'aide à des milliers de familles dans des endroits jusqu'à présent inaccessibles.
Sur le plan diplomatique, les Etats-Unis ont jugé "ridicules" les accusations de la Russie selon lesquelles ils coordonneraient la livraison d'armes aux rebelles, Washington reconnaissant toutefois de manière ambiguë un "travail de coordination" avec les pays armant l'opposition.
L'Arabie saoudite a de con côté expulsé trois employés du consulat de Syrie à Jeddah pour activités "incompatibles" avec leur mission consulaire.
Syrie : violents combats dans le nord malgré la trêve
La trêve, décidée à l'occasion de l'Aïd al-Adha, n'aura tenu que quelques heures. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, des combats ont éclaté autour d'une base de l'armée, près de Maaret al-Noomane, et des roquettes sont tombées sur un quartier rebelle de Homs.
Un rebelle hier, lors d'affrontements à Harem, dans la province d'Idlib © Reuters Asmaa Waguih
Quelques heures de calme, seulement. La nuit a été bien agitée en Syrie, mais au petit matin les armes s'étaient tues. C'était le début d'une trêve de quatre jours, décrétée à l'occasion de la plus importante fête musulmane, l'Aïd al-Adha.
Mais vers 10h30 des affrontements ont éclaté autour d'une base militaire au nord-ouest du pays, dans la périphérie de Maaret al-Noomane. C'est du moins ce qu'affirme l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, qui s'appuie sur un réseau de militants et de médecins. Toujours selon l'OSDH, l'armée a riposté en bombardant le village limitrophe de Deir Charqui.
Et ce n'est pas tout : l'OSDH signale également des tirs d'obus et de snipers à Harasta, près de Damas, qui ont tué trois personnes. Et six tirs de roquettes sur le quartier rebelle de Khaldiyé, à Homs, dans le centre du pays, qui ont fait deux blessés.
"Traître, lâche, tu as détruit la Syrie" (opposants à Bachar al-Assad)
Plus pacifique, des militants hostiles au régime ont profité de l'accalmie pour manifester à Damas et dans tout le pays, après la prière de l'aube. L'OSH recense des rassemblements à Raqa, au nord-est - dispersés par des tirs de grenades lacrymogènes - ainsi qu'à Damas et dans sa banlieue, Alep et sa région, Deir Ezzor et dans la province d'Idleb - l'un des slogans étant : "Traître, lâche, tu as détruit la Syrie".
Le principal intéressé, Bachar al-Assad, a été filmé par la télévision d'Etat, souriant et décontracté, en train de prier dans une mosquée de Damas...
Syrie : nouvel attentat à Damas après la rupture de la trêve
Le Monde.fr avec AFP |
Ce premier jour de la fête de l'Adha, la plus sacrée des fêtes musulmanes, se voulait jour de trêve dans le conflit qui déchire la Syrie depuis dix-neuf mois. Il s'achève dans le sang.
Une voiture piégée a explosé vendredi 26 octobre dans le sud de Damas, a annoncé l'agence officielle syrienne Sana. "L'explosion d'une voiture piégée devant la mosquée Omar Ibn Khattab, dans le secteur de Chorta, quartier de Daf Chawk, a fait des dizaines de morts et de blessés", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH. Cette organisation basée en Grande-Bretagne s'appuie sur un réseau de militants et de sources médicales.
Obtenu par le médiateur de l'ONU après des semaines de négociations, le cessez-le-feu avait été rompu dès vendredi matin lorsque de violents combats ont éclaté autour d'une base de l'armée syrienne, à la périphérie est de Maaret Al-Noomane (nord-ouest).
"La trêve a volé en éclats dans plusieurs régions de la Syrie mais il y a malgré tout moins de violences et moins de victimes que d'ordinaire", temoignait cependant en milieu de journée Rami Abdel Rahmane, chef de l'OSDH. L'attentat de Damas est survenu quelques heures plus tard.
LE DROIT DE RIPOSTER
Régime et rebelles en Syrie avaient accepté jeudi d'observer à partir de vendredi et pendant les quatre jours de la fête musulmane de l'Adha une trêve âprement négociée par l'émissaire de l'ONU, chaque partie se réservant toutefois le droit de riposter en cas de violation.
Parmi les insurgés, le front islamiste Al-Nosra, qui a revendiqué de nombreux attentats en Syrie, a catégoriquement rejeté la trêve, et ses combattants sont partis vendredi matin à l'assaut de la base militaire de Wadi Deif, à la périphérie de Maaret Al-Noomane, selon l'OSDH. L'armée a riposté en bombardant le village limitrophe de Deir Charqui, selon cette organisation qui s'appuie sur un réseau de militants.
La télévision officielle a montré le président Assad priant dans une mosquée de Damas. Le chef de l'Etat, assis en tailleur, est apparu décontracté, alors qu'il fait face à un violent mouvement de contestation sans précédent depuis mars 2011. Les apparitions et les interventions du chef de l'Etat sont rares. La télévision l'avait montré la dernière fois rencontrant le 21 octobre Lakhdar Brahimi.
CORTÈGES UN PEU PARTOUT EN SYRIE
Profitant de l'accalmie, des militants hostiles au régime ont manifesté à Damas et dans tout le pays. Selon l'OSDH, des rassemblements ont eu lieu à Raqa, dans le nord-est, où les forces de sécurité ont tiré des grenades lacrymogènes, et dans la province de Deraa, dans le sud du pays, notamment à Inkhel, où trois personnes ont été blessées par balle.
Selon des militants, des cortèges ont également défilé à Damas, à Alep, à Deir Ezzor et dans la province d'Idleb, où des manifestants ont scandé à l'adresse de M. Assad : "Traître, lâche, tu as détruit la Syrie." Contacté par téléphone en Turquie, le général Moustapha Al-Cheikh, chef du commandement militaire supérieur de l'Armée syrienne libre (ASL), principale force d'opposition armée, a fait état de tirs contre des manifestants dans plusieurs régions. "Empêcher les manifestations en ouvrant le feu est une violation de la trêve. Mais faisons preuve de plus de retenue que le régime, car pour le moment nous voulons donner une chance à la trêve", a-t-il dit à l'AFP.
Au moins cinq personnes ont été tuées vendredi matin : trois à Harasta et une à Erbine dans la grande banlieue de Damas, ainsi qu'une à Khaldiyé, un des quartiers rebelles encerclés de Homs, selon l'OSDH. Une vidéo mise en ligne par des militants à Homs montre de la fumée noire qui s'élève après la chute de cinq obus. "Homs est en train d'être détruite au premier jour de l'Aïd", entend-on.
Sarkozy a demandé à PSA de repousser son plan social après la présidentielle
François Fillon, le 11 octobre à Marseille. (Photo Boris Horvat. AFP)
C'est ce qu'a reconnu l'ex-Premier ministre François Fillon jeudi soir au cours de l'émission «Des paroles et des actes».
François Fillon a reconnu jeudi sur France 2 que Nicolas Sarkozy avait demandé au président de PSA, Philippe Varin, de «repousser son plan social» à l’après-présidentielle.
Dans l'émission Des paroles et des actes, l’ancien Premier ministre a été interrogé sur le livre de l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Camille Pascal, dans lequel celui-ci affirme que Nicolas Sarkozy avait poussé Philippe Varin, président de PSA, à repousser l’annonce d’un plan social.
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«C’est absolument faux ce que vous dites. On a un président de la République qui ne veut pas effectivement» de ce plan social, a rétorqué François Fillon. L’actuelle majorité accuse toutefois la droite d’avoir tenté de repousser des plans sociaux à l’après-présidentielle.
Selon François Fillon, Nicolas Sarkozy n’a pas «demandé qu’on repousse l’annonce, il (a) demandé qu’on repousse le plan social, ça ne revient pas du tout au même». «C’est un choix politique, qu’on peut discuter d’ailleurs (...) qu’il avait d’ailleurs déjà fait au moment de la crise de 2008 en disant à l’industrie automobile "je n’accepte pas que vous licenciez et je vais vous aider"».
«Il aurait été un peu étrange que juste à la veille de l'élection présidentielle, le président de la République française qui avait tout fait pour empêcher les licenciements dans l’industrie automobile dise à M. Varin "mais allez-y, je vous en prie, c’est vraiment le moment de le faire"», a ironisé François Fillon.
«Par contre, il y a une grande différence entre Nicolas Sarkozy et François Hollande, c’est qu’il le fait au téléphone avec Philippe Varin, sans porter préjudice à Peugeot de manière publique, comme l’a fait François Hollande, dans des conditions, avec Arnaud Montebourg, c’est-à-dire en désignant l’entreprise Peugeot à la face du monde comme une entreprise mal gérée», a relevé François Fillon.
(AFP)
Les rivaux de l'UMP, Copé et Fillon, à la télévision pour un débat sans attaque frontale
Avec cet article
Les prétendants à la présidence de l'UMP, François Fillon et Jean-François Copé, se sont retrouvés jeudi soir pour un débat télévisé -inédit à droite- avec quelques piques mais surtout des échanges d'amabilité et pas d'attaque frontale.
A un peu plus de trois semaines de l'élection, le 18 novembre, par les militants, du nouveau président du parti, les rivaux étaient les invités sur France 2 d'une version "Spéciale UMP" de son émission "Des paroles et des actes", présentée en direct par David Pujadas.
MM. Fillon et Copé se sont succédé pendant une demi-heure chacun pour un grand oral face aux journalistes. Avant un "débat à l'américaine" de 30 minutes, où les deux hommes, debout derrière des pupitres placés de biais, ont, sans s'interpeller, rebondi sur les déclarations de l'autre.
Un des points phare du face à face a été le long interrogatoire de M. Fillon sur la stratégie du "ni-ni" en cas de duel gauche/FN. L'ex-Premier ministre, qui avait jusque là émis des réserves, a finalement rejoint la position de M. Copé en soulignant qu'on ne pouvait "pas demander aux électeurs de l'UMP de voter pour un Parti socialiste en train de conduire le pays dans le mur".
Pendant cette séquence, ils se sont donné du "François" et du "Jean-François", échangeant des sourires et multipliant tous deux les références à Nicolas Sarkozy, ce qui n'a pas empêché quelques piques.
D'emblée, les deux hommes se sont placés sur un registre différent, l'ex-Premier ministre se posant en homme de "rassemblement" et mettant en avant ses cinq années passées à Matignon. Le secrétaire général de l'UMP a mis en exergue son expérience de maire de la ville populaire de Meaux et s'est adressé directement aux militants UMP en se présentant en homme du "terrain" et en chef de guerre à "l'esprit de résistance".
Soulignant avoir "dirigé le gouvernement de la France" dans "des conditions particulièrement difficiles", M. Fillon a jugé qu'il était de son "devoir" de mettre son "expérience au service de (son) parti".
Il s'est présenté comme l'homme du "rassemblement" avant d'assurer que "c'est aux militants de savoir quel est le meilleur" président pour l'UMP. "Leur choix sera le bon".
"Rassemblement oui, mais pas à l'eau tiède", a clairement semblé lui répondre M. Copé tout en affirmant qu'il ne voulait pas "personnaliser" le débat quand il a récemment dit que les Français ne voudraient pas, en 2017, d'un "Hollande de droite".
Invité à réagir au qualificatif "fuyant" qui lui est souvent accolé, M. Fillon a rétorqué: "fuyant les projecteurs, les émissions inutiles, people", oui mais "fuyant les responsabilités jamais". Il s'est targué d'avoir été le "ministre qui a porté les réformes difficiles sans jamais reculer".
"Arrogant", Jean-François Copé ? Un défaut dont l'affublent surtout "ceux qui ne (l)'aiment pas", a répondu en souriant l'intéressé, qui a préféré mettre en avant sa "pugnacité". "Plus à droite" que son adversaire ? "Je suis" le tenant d'une "droite décomplexée", a-t-il dit tout en revendiquant d'être le premier à l'UMP à reconnaître les sensibilités.
Interrogé sur la polémique qu'il a suscitée avec son anecdote du "pain au chocolat", M. Copé a assumé, assurant que c'était "une histoire vraie" et qu'il l'avait racontée non pour stigmatiser l'islam mais pour dénoncer "des voyous qui instrumentalisent la religion".
Alors que son ancien ami François Baroin, rallié à M. Fillon, avait lâché dans la matinée "j'ai une autre ambition pour l'UMP que +petits Blancs, pendant le ramadan, restez chez vous+", M. Copé a jugé ces critiques "excessives" et "un peu ridicules", y voyant l'expression d'une "droite complexée, dans la fausse pudeur".
Interrogé lui aussi sur le "racisme anti-Blancs", François Fillon n'a pas, lui, critiqué son rival, se contentant de confier qu'il "ne l'aurait pas dit comme ça".
Les deux hommes ont réaffirmé de concert leur opposition au projet de mariage homosexuel. M. Fillon a promis que la droite remettrait en cause la réforme si elle revenait au pouvoir en 2017, M. Copé a annoncé qu'il ne célébrerait pas une telle union et la déléguerait à ses adjoints.
AFP `
Fillon / Copé, l'étrange débat. Résumé complet
Copé-Fillon : deux visages, quel projet ?
LE MONDE |
Par Edito du Monde
A ce stade, en effet, c'est bien entre deux personnalités, deux caractères, deux "champions" que les quelque 260 000 adhérents de l'UMP sont invités à trancher. Et chacun des deux candidats s'est employé à présenter son meilleur profil. D'un côté, drapé dans son "expérience" de premier ministre de Nicolas Sarkozy pendant cinq ans, François Fillon s'est posé, avec "gravité", en "pédagogue de la crise" qui menace de plonger le pays dans la récession. De l'autre, adossé à son parcours de secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé s'est voulu, avec "pugnacité", le premier "résistant" contre l'"abaissement" de la France auquel conduit, à ses yeux, la politique de la gauche.
L'un, déjà, s'adresse aux Français, l'œil fixé sur l'échéance présidentielle de 2017. L'autre entend faire mentir les sondages, en appelant les militants de droite à engager la reconquête, dès les élections locales de 2014. L'un et l'autre, enfin, se disputent la palme de "premier des opposants". C'est bien le moins, et il est vrai que l'exécutif, ces derniers temps, leur facilite la tâche.
Mais, au-delà de ces jeux de rôles prévisibles, on reste sur sa faim. Pour deux raisons. D'une part, la droite rechigne, à l'évidence, à faire un bilan lucide de son exercice du pouvoir entre 2002 et 2012, et en particulier du précédent quinquennat. M. Fillon ne saurait s'en démarquer nettement sans se déjuger, puisqu'il en est coresponsable. Quant à M. Copé, il se présente comme le meilleur avocat de M. Sarkozy.
Or, durant cette décennie, l'UMP a perdu toutes les élections, locales et nationales. Mettre cette profonde érosion sur le seul compte du rejet de Nicolas Sarkozy relève du déni de réalité. Ce sont aussi l'orientation de la droite et sa vision de la société qui ont été sanctionnées par les électeurs. Ne pas le reconnaître et ne pas y réfléchir n'est pas la meilleure façon de reconstruire un espoir.
L'autre motif de déception est le corollaire du premier : on est bien en peine de discerner en quoi le projet de la droite serait différent, demain, de ce qu'il fut hier. M. Copé comme M. Fillon s'inscrivent en effet, très exactement, dans le prolongement des choix et de l'action à laquelle ils ont été associés.
De fait, qu'il s'agisse de la suppression des 35 heures, de la TVA compétitivité, de la réforme de l'indemnisation du chômage, de la réduction des effectifs de la fonction publique ou de la dénonciation de l'"assistanat", l'on retrouve, au grand complet, les réformes inachevées ou différées du précédent quinquennat.
La compétition pour la présidence de l'UMP aurait pu être l'occasion d'un examen de conscience sérieux, préalable à une vraie refondation. Pour l'heure, cette occasion est manquée.
Edito du Monde
ECONOMIE
La France taxe les bières belges, réplique sur le champagne?
En Belgique, le chef de groupe de l'Open VLD au Sénat craint que cette taxe "bière" ait des répercussions ici. Il propose de riposter en taxant des produits français.
Le chef du groupe de l’Open VLD au Sénat, Bart Tommelein veut se lancer dans une sorte de guerre des taxes contre certains produits français .Au coeur de l'inquiétude, c'est l'emploi. L'industrie brassicole emploie plus de 60 000 personnes en Belgique. Jérome Cahuzac, le ministre français du Budget , ne semble pas forcément soucieux pour la Belgique. Il a reconnu il y a quelques jours que le relèvement de cette taxe sur la bière pourrait avoir un effet. Les Français pourraient être de plus en plus nombreux à venir consommer des bières directement... en Belgique.
Jérémy Audouard
Bertin Nahum, PDG de Medtech à Montpellier. Crédits photo: Medtech
Le chef du groupe de l’Open VLD au Sénat, Bart Tommelein veut se lancer dans une sorte de guerre des taxes contre certains produits français .Au coeur de l'inquiétude, c'est l'emploi. L'industrie brassicole emploie plus de 60 000 personnes en Belgique. Jérome Cahuzac, le ministre français du Budget , ne semble pas forcément soucieux pour la Belgique. Il a reconnu il y a quelques jours que le relèvement de cette taxe sur la bière pourrait avoir un effet. Les Français pourraient être de plus en plus nombreux à venir consommer des bières directement... en Belgique.
Jérémy Audouard
Un patron français classé derrière Jobs et Zuckerberg
Bertin Nahum, PDG de Medtech à Montpellier. Crédits photo: Medtech
Bertin Nahum, patron de Medtech, une TPE montpelliéraine, vient d’être classé quatrième entrepreneur le plus plus révolutionnaire au monde par le magazine scientifique Discovery Series en septembre 2012, juste derrière les Américains Steve Jobs, Mark Zuckerberg et James Cameron.
Contrairement aux autres lauréats, Bertin Nahum n’est ni spécialisé dans les réseaux sociaux, ni dans l’informatique, mais dans l’assistance robotique à la neurochirurgie. En 2007, il met au point Rosa, un robot capable d’assister un chirurgien lors d’une intervention sur le cerveau. Il explique :
« C’est une sorte de GPS si vous voulez. Grâce à cette machine, l’opérateur va pouvoir atteindre avec précision une zone du cerveau et au lieu d’effectuer l’opération à main levée, c’est le bras du robot qui va agir, explique le PDG. Cela peut s’avérer très utile pour poser une électrode ou réaliser la ponction d’une tumeur. »
http://www.lefigaro.fr/entrepreneur/2012/10/24/09007-20121024ARTFIG00624-un-patron-francais-classe-derriere-jobs-et-zuckerberg.php
Montebourg "abruti mental" : le président de Mitsubishi démissionne
Jean-Claude Debard, le président de Mitsubishi Motors France, a démissionné à la suite du scandale provoqué par ses propos sur Arnaud Montebourg rapportés mardi soir par un journaliste de La Provence.
L'information a été confirmée à Nice-Matin par une source interne au groupe. Également président pour la France de Subaru, Ssangyong et Fisker, le président d’Emil Frey France, a renoncé à l’ensemble de ses mandats.
Mardi soir, lors de la présentation à la presse du nouveau SUV Outlander à Antibes, le bouillant patron avait, selon La Provence, traité le ministre du redressement productif d'"abruti mental qui ne connait pas ses dossiers".
Jean-Claude Debard avait ensuite démenti le lendemain avoir tenu de tels propos dans une interview à Nice-Matin. "Je n'ai pas tenu les propos qui m'ont été prêtés. (...) Le nouveau malus à 6 000 € est débile, pas Montebourg...".
L'information a été confirmée à Nice-Matin par une source interne au groupe. Également président pour la France de Subaru, Ssangyong et Fisker, le président d’Emil Frey France, a renoncé à l’ensemble de ses mandats.
Mardi soir, lors de la présentation à la presse du nouveau SUV Outlander à Antibes, le bouillant patron avait, selon La Provence, traité le ministre du redressement productif d'"abruti mental qui ne connait pas ses dossiers".
Jean-Claude Debard avait ensuite démenti le lendemain avoir tenu de tels propos dans une interview à Nice-Matin. "Je n'ai pas tenu les propos qui m'ont été prêtés. (...) Le nouveau malus à 6 000 € est débile, pas Montebourg...".
SOCIAL
Grève à Air France : pas de vols annulés mais des retards
Tableau des départs un jour de grève à Roissy. (Photo Bertrand Guay. AFP)
A l'appel de la CGT, les salariés protestent contre la réduction des effectifs et un plan de restructuration.
Des retards sur les vols d’Air France sont à prévoir vendredi, jour de départ pour les vacances de la Toussaint, en raison d’une grève à l’appel de la CGT, mais la direction n’a annulé aucun départ.
C’est un «mouvement qui est peu suivi et n’entraînera aucune annulation de vol (mais) des retards», a assuré jeudi Alexandre de Juniac, PDG de la compagnie. «1% de nos salariés ont déposé une déclaration individuelle pour demain comme quoi ils se joindraient au mouvement de grève» sur les 70 000 salariés que compte le groupe, a-t-il souligné.
En cas de perturbation affectant leurs vols, les clients seront informés par téléphone, SMS ou e-mail, a précisé la direction d’Air France. En vertu de la loi Diard, les salariés grévistes sont tenus de se déclarer 48 heures à l’avance, ce qui permet à la compagnie d’anticiper les perturbations et de prévenir les passagers.
Le mouvement de grève pourrait néanmoins être reconduit pendant le week-end, puisque le préavis déposé par la CGT prend fin officiellement lundi à minuit. La CGT proteste notamment contre le plan Transform 2015, qui prévoit la réduction de 10% des effectifs, une restructuration du court et moyen-courrier, et une refonte des principaux accords d’entreprise. Elle dénonce également la «scélérate» loi Diard, qui selon elle, porte atteinte au droit de grève.
Jeudi, c’est le trafic SNCF qui a été perturbé avec en moyenne 7 TGV sur 10 et 2 TER sur 3. Près de 23% des agents SNCF ont répondu à l’appel des organisations syndicales d’après le comptage de la direction, près de 30% selon les syndicats CGT, Unsa, SUD-rail et CFDT.
(AFP)
Sanofi : la pilule ne passe pas
PHARMACIE. Le site d'Incarville est menacé de 138 suppressions de postes sur 1 600. Les syndicats ripostent.
Une centaine de personnes s'est rassemblée devant le site de production à Incarville dans l'Eure
Alors que la direction affirme qu'il n'y aura pas de licenciements mais des reclassements, l'intersyndicale de l'usine qui fabrique notamment le vaccin de la grippe conteste la brutalité d'une annonce, qui ne prendrait pourtant effet qu'en 2015. « On voit bien que ce que ce qui se passe est lié à la demande des actionnaires. On nous parle d'inquiétudes pour l'avenir, de perte de brevets, mais les vaccins ne sont pas concernés et ici, tout ce que l'on fabrique, on le vend ! », s'insurge-t-il.
Les personnes concernées par les suppressions ne seraient pas les agents de production, mais des postes administratifs et de management. « Les reclassements dont on nous parle restent hypothétiques, et de toute façon tout cela doit passer par la négociation. »
Pour la CFDT, Mickaël Néel exprime l'inquiétude de salariés qui trouvent la potion amère. Il dénonce une méthode « brutale, alors que nous disposons d'une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. » Franck Ledannois de la CFE-CGC estime aussi que « les jalons n'ont pas été posés sur ces annonces pour qu'elles puissent être discutées, ce qui crée de la psychose dans la société », regrette-t-il.
Venu en renfort, le NPA (Nouveau parti anticapitaliste) propose des tracts qui énumèrent les différents plans sociaux du département : Sanofi, mais aussi Cinram, M-Real, etc. Triste litanie.
La première adjointe du maire de Val-de-Reuil, Catherine Duvallet, passe aussi en signe de soutien à la centaine de salariés présents. Elle relate qu'« un représentant des cadres a affirmé au conseil régional qu'il n'y aurait pas de licenciements. Notre soutien aux salariés est net. On constate une montée de la production, donc nous demandons zéro licenciement. »
Le tribunal de Grande instance d'Evry doit ce lundi étudier un référé demandant l'arrêt du plan de restructuration du groupe qui prévoit 900 suppressions de postes d'ici trois ans.
Veronique Baud
PSA Rennes. Ce sera 1000 suppressions d'emploi au lieu de 1 400 !
Ce n’est qu’une piste de travail pour l’instant mais elle est porteuse d’espoir. Le plan de sauvegarde de l’emploi qui prévoit la suppression de 1 400 postes à la Janais pourrait être revu à la baisse.
Réindustrialisation
« Il a été évoqué par Philippe Varin, lors de la réunion tripartite ce jeudi après-midi, de rapatrier une partie de l’activité d’outillage sur le site de la Janais ainsi qu’une réindustrialisation », explique Loïg Chesnais-Girard, vice président de la région Bretagne.
« C’est-à-dire la conception et la réalisation d’outils servant à fabriquer les véhicules. » Une activité qui pourrait éviter la suppression de 400 postes et donc ramener le plan social de 1 400 à 1 000 postes. « Pour l’instant il ne s’agit que d’une piste de travail qui sera de nouveau évoquée le 9 novembre prochain lors d’une réunion sur Rennes sous l’égide du préfet. »
Annonce très positive
Loïg Chesnais-Girard assistait, ce jeudi après midi à Paris, à la réunion tripartite qui a réuni, autour de la même table, le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, le président du directoire de PSA Philippe Varin, des syndicalistes dont Pierre Comtesse pour FO PSA la Janais, Loïg Chesnais-Géirard représentant la région Bretagne et Marie-Anne Chapdelaine, députée PS.
« C’est une annonce très positive », estime Pierre Comtesse. « C’est déjà énorme de pouvoir sauver 400 emplois. En deux jours, on en a appris plus sur la situation de PSA que lors des derniers mois. Mais rien n’est résolu. »
JUSTICE ?
Distilbène : 80.000 femmes attendent la décision de la Cour d'appel
La Cour d'appel de Paris rend cet après-midi une décision très attendue dans le dossier du Distilbène, cette hormone de synthèse prescrite en France entre 1940 et 1977 et censée prévenir les fausses couches chez les femmes enceintes. Mais elle s'est révélée très dangereuse pour ces femmes et leurs filles.
Toutes les "filles Distilbène" attendent la décision de la Cour d'appel, reportage signé Mathilde Lemaire
La Cour d'appel de Paris © Radio France
Plusieurs décennies plus tard, environ 80.000 filles exposées dans le ventre de leur mère au Distilbène ont développé des cancers et autres malformations. Beaucoup ont eu du mal à avoir des enfants, certaines se sont révélées stériles. Aujourd'hui la justice doit statuer sur le cas de deux quadragénaires qui réclament réparation aux laboratoires qui ont vendu cette hormone. Mais ce sont toutes les filles Distilbène qui se sentent concernées.
Car pour être reconnues comme victimes, elles doivent prouver que leurs mères ont pris cette hormone de croissance quand elles étaient enceintes. Mais comment retrouver une ordonnance datant des années 60 ou 70? Mission impossible.
Si cet après-midi la justice donne raison à ces deux femmes qui ont entamé il y a 10 ans leurs démarches, les 80.000 filles Distilbènes pourront porter plainte, demander réparation sans cette ordonnance.
Certaines développent ou ont développé des cancers du sein ou de l'utérus. D'autres se sont révélées stériles ou connaissent les pires difficultés pour avoir un enfant. Avec l'angoisse que ces enfants subissent eux aussi les conséquences de la prise de cette hormone.
Neuf banques supplémentaires ont été citées à comparaître par la justice américaine dans le cadre de l'enquête sur des soupçons de manipulation des taux interbancaires Libor, rapporte vendredi 26 octobre le Wall Street Journal.
Distilbène : deux laboratoires condamnés en appel à indemniser une victime
C'était une décision très attendue par tous ceux qu'on appelle les "enfants distilbène". La cour d'appel de Paris a rendu vendredi un arrêt en demi-teinte concernant l'indemnisation de deux victimes de cette hormone de synthèse, prescrite aux femmes enceintes des années 30 à 70. L'une a obtenu gain de cause. L'autre non, faute de preuves.
Environ 80.000 femmes exposées au Distilbène ont développé cancers ou malformations © AFP Miguel MEDINA
Ce devait être une décision importante pour les 160.000 bébés exposés in utero au distilbène. Une décision obtenue après 9 ans de bataille judiciaire. Jusqu'à présent, pour prouver leur exposition à la molécule, les victimes devaient fournir l'ordonnance prescrite à leur mère. Une mission quasi impossible, personne ou presque ne garde ce genre de documents pendant 30 ou 40 ans.
Il manque en l'occurrence cette ordonnance à Marie-Elise Pesenti, victime d'un cancer de l'utérus à 21 ans. Pourtant l'arrêt de la cour d'appel confirme la décision rendue en septembre 2009 par la cour de cassation et condamne les deux laboratoires UCB Pharma et Novartis à lui verser conjointement 229.000 euros d'indemnisation.
"Les laboratoires ne pourront plus s'exonérer de leurs responsabilités" (Me Verdier, avocate des "filles Distilbène")
Ce n'est pas la première fois que des laboratoires indemnisent "une fille Distilbène", mais c'est bien la fin d'un parcours judiciaire épuisant pour cette femme, car les laboratoires ont d'ores et déjà annoncés qu'ils ne contesteront pas cette décision. Dans son cas, des experts ont établi un lien entre son cancer développé très jeune et la molécule absorbée par sa mère.
Une autre victime déboutée
En revanche, la cour d'appel se penchait sur le cas d'une autre femme, Sophie Meyer, qui souffre de stérilité mais n'a pas bénéficié d'expertise médicale. Les magistrats ont estimé là qu'on ne pouvait prouver que sa pathologie était liée au Distilbène. Même si, selon son avocate, elle présente une anomalie spécifique classifiée "utérus Distilbène".
Deux cas, deux mesures. Il reste que la première décision est "une avancée", selon Me Martine Verdier, l'avocate des deux plaignantes. Avancée qui ouvre la voie vers d'autres plaintes. Elles sont aujourd'hui 80.000 femmes recensées pour avoir développé cancers ou malformations après une exposition au Distilbène. Sans oublier les hommes, "les fils Distilbène", qui pourraient être aussi victimes de stérilité. L'avocate plaide d'ailleurs pour que s'ouvre une class action, c'est-à-dire une plainte de groupe, pour fédérer les poursuites de toutes ces victimes et ainsi abréger ce parcours judiciaire interminable.
Neuf nouvelles banques touchées par le scandale du Libor
Le Monde.fr avec Reuters |Neuf banques supplémentaires ont été citées à comparaître par la justice américaine dans le cadre de l'enquête sur des soupçons de manipulation des taux interbancaires Libor, rapporte vendredi 26 octobre le Wall Street Journal.
Citant une source proche de l'enquête, le quotidien précise que ces nouvelles citations, envoyées en août et septembre mais restées confidentielles jusqu'à présent, portent à seize le nombre de telles procédures dans ce dossier.
Les neuf banques citées par le quotidien économique sont Bank of America, Bank of Tokyo Mitsubishi UFJ, Credit Suisse, Lloyds Banking Group, Rabobank, Royal Bank of Canada, Société générale, Norinchukin Bank et WestLB.
L'enquête menée conjointement par les services du procureur de l'Etat de New York, Eric Schneiderman, et ceux du procureur du Connecticut, George Jepsen, est conduite en parallèle à plusieurs autres procédures en Europe.
DÉBATS SUR LE RÔLE DES AUTORITÉS DE MARCHÉ
Toutes portent sur des soupçons de manipulation au profit des banques des taux Libor, utilisés quotidiennement pour fixer les prix de milliers de milliards d'euros de produits financiers dans le monde entier.
Ce dossier a également suscité des débats sur le rôle des autorités de marché et des banques centrales. La banque britannique Barclays a accepté en juin de débourser 453 millions de dollars (350 millions d'euros environ) pour mettre fin aux enquêtes la visant dans ce dossier au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. L'affaire a néanmoins contraint à la démission son directeur général puis son président.
Le WSJ précise que Bank of America, Credit Suisse, Bank of Tokyo et Norinchukin Bank ont refusé de commenter ces informations. Un porte-parole de la Société générale joint par Reuters s'est refusé à tout commentaire.
Les neuf banques citées par le quotidien économique sont Bank of America, Bank of Tokyo Mitsubishi UFJ, Credit Suisse, Lloyds Banking Group, Rabobank, Royal Bank of Canada, Société générale, Norinchukin Bank et WestLB.
L'enquête menée conjointement par les services du procureur de l'Etat de New York, Eric Schneiderman, et ceux du procureur du Connecticut, George Jepsen, est conduite en parallèle à plusieurs autres procédures en Europe.
DÉBATS SUR LE RÔLE DES AUTORITÉS DE MARCHÉ
Toutes portent sur des soupçons de manipulation au profit des banques des taux Libor, utilisés quotidiennement pour fixer les prix de milliers de milliards d'euros de produits financiers dans le monde entier.
Ce dossier a également suscité des débats sur le rôle des autorités de marché et des banques centrales. La banque britannique Barclays a accepté en juin de débourser 453 millions de dollars (350 millions d'euros environ) pour mettre fin aux enquêtes la visant dans ce dossier au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. L'affaire a néanmoins contraint à la démission son directeur général puis son président.
Le WSJ précise que Bank of America, Credit Suisse, Bank of Tokyo et Norinchukin Bank ont refusé de commenter ces informations. Un porte-parole de la Société générale joint par Reuters s'est refusé à tout commentaire.
Quatre ans de prison ferme pour Silvio Berlusconi
Silvio Berlusconi à Bruxelles en juin 2012 © Reuters - 2012 / Sebastien Pirlet
L'ancien chef du gouvernement italien vient d'être condamné par le tribunal de Milan, pour fraude fiscale dans l'affaire Mediaset. Une peine assortie d'une interdiction d'exercer un mandat public pendant trois ans. Silvio Berlusconi était accusé d'avoir gonflé artificiellement gonflé le prix de droits de diffusion de films lors de leur revente à son empire audiovisuel Mediaset. Des films achetés par des sociétés écrans lui appartenant.
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