POLITIQUE
Budget: la taxation des plus-values de cessions et la contribution à 75% votées
Les députés ont voté vendredi sans anicroche la retouche de l'ISF, que la droite a vue comme "le retour du bouclier fiscal", la taxation des plus-values de cessions mais assouplie après la fronde des "Pigeons" et la contribution exceptionnelle à 75% pour les très hauts revenus.
Le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, a assuré que la contribution à 75% était "légitime" et "pas confiscatoire". Les élus de droite n'ont pas manqué de rappeler qu'il n'était pas favorable à la mesure lorsque François Hollande l'avait présentée pendant la campagne présidentielle.
AFP - Les députés ont voté vendredi sans anicroche la retouche de l'ISF, que la droite a vue comme "le retour du bouclier fiscal", la taxation des plus-values de cessions mais assouplie après la fronde des "Pigeons" et la contribution exceptionnelle à 75% pour les très hauts revenus.
La discussion sur le projet de budget 2013, interrompue vers 3h00 dans la nuit de vendredi à samedi, reprendra lundi après-midi avec encore 76 amendements à examiner.
Le débat a finalement été presque plus vif sur l'ISF et sur la contribution exceptionnelle à 75% pour les revenus supérieurs à 1 million d'euros que sur la taxation des plus-values de cessions qui a défrayé la chronique du fait de la fronde des entrepreneurs autoproclamés "Pigeons".
Le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, a assuré que la contribution à 75% était "légitime" et "pas confiscatoire". Les élus de droite n'ont pas manqué de rappeler qu'il n'était pas favorable à la mesure lorsque François Hollande l'avait présentée pendant la campagne présidentielle.
Elle doit toucher environ 1.500 personnes, qui paieront en moyenne 140.000 euros à ce titre, pour un gain estimé à 210 millions d'euros par an.
Pour Eric Woerth (UMP), "75% est un taux punitif" et "le paradoxe très fort: on va taxer énormément une petite catégorie de gens, ce qui va rapporter très peu et sans doute faire partir certains" contribuables.
"Cela permettra aux membres du gouvernement de pouvoir aller à la télé le dimanche soir pour dire: +Regardez, nous taxons les riches avec cette fiscalité à 75%+. Tout le monde sait bien que cela ne rapportera rien et que cela va faire fuir une partie de ceux qui gagnent cet argent-là", a lancé Benoist Apparu (UMP).
L'assouplissement de la taxation des plus-values de cessions d'entreprises a été voté sans encombre, au terme d'un débat assez terne et d'un long mea culpa de M. Cahuzac. "Si une erreur a été faite, le mieux est de la corriger le plus vite et le mieux possible", a-t-il jugé.
La droite, qui voulait le retrait initial de la mesure découlant d'un alignement de la fiscalité du capital sur celle du travail, a raillé un article "vidé de sa substance". Hervé Mariton (UMP) a moqué "un crash onéreux", à près de 800 millions d'euros, soit le manque à gagner dû aux assouplissements gouvernementaux.
Il sera compensé par la reconduction pour deux ans d'une majoration exceptionnelle de 5% de l'impôt due par les grosses sociétés. Une disposition votée en soirée.
La copie corrigée du gouvernement, qui comprend de nouveaux abattements et revient sur la rétroactivité, a été adoptée avec peu de modifications.
Vendredi matin, c'est l'ISF qui a alimenté les débats.
Le budget 2013 prévoit de laisser inchangé le seuil de déclenchement à 1,3 million mais retouche le barème, abaissé en 2011. Il introduit un plafonnement pour que le total des prélèvements directs ne dépasse pas 75%.
"Le plafonnement c'est le bouclier, vous dites que c'est très très différent, mais c'est très très pareil! Avec une petite différence de taux, 75% au lieu de 50%", a moqué l'ancien ministre du Budget Eric Woerth.
Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a fortement contesté cette vision des choses: "Ce sont deux dispositifs qui n'ont rien à voir. Parce que vous avez créé un bouclier alors que le plafonnement existait déjà et qu'il était maintenu, c'était une autre finalité. Et, M. Woerth, il y a quand même une différence très substantielle, c'est le taux!".
Les députés ont aussi voté la suppression de l'abattement de 300 euros par enfant à charge pour l'ISF, proposée par le PS.
Les écologistes ont vu rouge après le vote surprise, mais sans doute provisoire car le ministre, défavorable, a demandé un nouveau vote, d'un amendement de la commission des Finances atténuant le durcissement du malus auto.
Dans la soirée, l'Assemblée a voté, entre autres, une réduction de la "niche Copé" prisée des grands groupes, via un durcissement du calcul des exonérations des plus-values réalisées lorsqu'une entreprise cède des titres qu'elle détient dans une autre.
Egalement adoptée la réduction de l'avantage fiscal à s'endetter pour les entreprises assujetties à l'impôt sur les sociétés, qui devrait rapporter 4 milliards d'euros en 2013.
La discussion sur le projet de budget 2013, interrompue vers 3h00 dans la nuit de vendredi à samedi, reprendra lundi après-midi avec encore 76 amendements à examiner.
Le débat a finalement été presque plus vif sur l'ISF et sur la contribution exceptionnelle à 75% pour les revenus supérieurs à 1 million d'euros que sur la taxation des plus-values de cessions qui a défrayé la chronique du fait de la fronde des entrepreneurs autoproclamés "Pigeons".
Le ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, a assuré que la contribution à 75% était "légitime" et "pas confiscatoire". Les élus de droite n'ont pas manqué de rappeler qu'il n'était pas favorable à la mesure lorsque François Hollande l'avait présentée pendant la campagne présidentielle.
Elle doit toucher environ 1.500 personnes, qui paieront en moyenne 140.000 euros à ce titre, pour un gain estimé à 210 millions d'euros par an.
Pour Eric Woerth (UMP), "75% est un taux punitif" et "le paradoxe très fort: on va taxer énormément une petite catégorie de gens, ce qui va rapporter très peu et sans doute faire partir certains" contribuables.
"Cela permettra aux membres du gouvernement de pouvoir aller à la télé le dimanche soir pour dire: +Regardez, nous taxons les riches avec cette fiscalité à 75%+. Tout le monde sait bien que cela ne rapportera rien et que cela va faire fuir une partie de ceux qui gagnent cet argent-là", a lancé Benoist Apparu (UMP).
L'assouplissement de la taxation des plus-values de cessions d'entreprises a été voté sans encombre, au terme d'un débat assez terne et d'un long mea culpa de M. Cahuzac. "Si une erreur a été faite, le mieux est de la corriger le plus vite et le mieux possible", a-t-il jugé.
La droite, qui voulait le retrait initial de la mesure découlant d'un alignement de la fiscalité du capital sur celle du travail, a raillé un article "vidé de sa substance". Hervé Mariton (UMP) a moqué "un crash onéreux", à près de 800 millions d'euros, soit le manque à gagner dû aux assouplissements gouvernementaux.
Il sera compensé par la reconduction pour deux ans d'une majoration exceptionnelle de 5% de l'impôt due par les grosses sociétés. Une disposition votée en soirée.
La copie corrigée du gouvernement, qui comprend de nouveaux abattements et revient sur la rétroactivité, a été adoptée avec peu de modifications.
Vendredi matin, c'est l'ISF qui a alimenté les débats.
Le budget 2013 prévoit de laisser inchangé le seuil de déclenchement à 1,3 million mais retouche le barème, abaissé en 2011. Il introduit un plafonnement pour que le total des prélèvements directs ne dépasse pas 75%.
"Le plafonnement c'est le bouclier, vous dites que c'est très très différent, mais c'est très très pareil! Avec une petite différence de taux, 75% au lieu de 50%", a moqué l'ancien ministre du Budget Eric Woerth.
Le ministre de l'Economie, Pierre Moscovici, a fortement contesté cette vision des choses: "Ce sont deux dispositifs qui n'ont rien à voir. Parce que vous avez créé un bouclier alors que le plafonnement existait déjà et qu'il était maintenu, c'était une autre finalité. Et, M. Woerth, il y a quand même une différence très substantielle, c'est le taux!".
Les députés ont aussi voté la suppression de l'abattement de 300 euros par enfant à charge pour l'ISF, proposée par le PS.
Les écologistes ont vu rouge après le vote surprise, mais sans doute provisoire car le ministre, défavorable, a demandé un nouveau vote, d'un amendement de la commission des Finances atténuant le durcissement du malus auto.
Dans la soirée, l'Assemblée a voté, entre autres, une réduction de la "niche Copé" prisée des grands groupes, via un durcissement du calcul des exonérations des plus-values réalisées lorsqu'une entreprise cède des titres qu'elle détient dans une autre.
Egalement adoptée la réduction de l'avantage fiscal à s'endetter pour les entreprises assujetties à l'impôt sur les sociétés, qui devrait rapporter 4 milliards d'euros en 2013.
Jean-Marc Ayrault aux Philippines, loin d'une "forme de médiocrité" politique
Bousculé par l'opposition et en chute dans les sondages, le Premier ministre semble prendre plaisir à son déplacement en Asie du Sud-Est. Des visites qui lui permettent de "prendre de la distance avec la vie quotidienne de la politique française". C'est ce qu'il a confié à des journalistes.
Jean-Marc Ayrault à son arrivée à Manille © Reuters Romeo Ranoco
Le premier déplacement de Jean-Marc Ayrault hors de l'Union européenne l'a conduit à Singapour et aux Philippines, deux pays à forte croissance où il a enfilé le costume de VRP des intérêts français et européens. Un voyage qui lui a permis, il l'a dit, de "prendre de la distance avec la vie quotidienne de la politique française", et son "côté réducteur, affadissant, qui peut conduire à une forme de médiocrité".
Dans un monde où "la révolution numérique crée une exigence deréactivité tout le temps", le Premier ministre espère que c'est au contraire "dans la durée que l'action se juge", et qu'il est une "cible provisoire: quand on rentre dans le dur, quand on n'est plus dans les annonces, tout le monde (les ministres) souffre."
Et quand on lui demande s'il est "aidé" lui-même par des membres du gouvernement qui ne respectent pas toujours la solidarité gouvernementale, il esquive: "Les problèmes reviennent toujours, ça vaut pour les ministres de l'Intérieur, de l'Education et de la Santé ", des personnalités présentées comme de possibles successeurs à Matignon.
Et Jean-Marc Ayrault insiste : "Il faut avoir le sens de l'Etat.Quand on est à un poste important, c'est un honneur mais aussi un devoir".
Quant aux sondages: "On fait un travail difficile, il n'est pas toujours populaire de demander des efforts aux gens... " Un mécontentement qui sera, il l'espère, sans conséquences électorales: "Il n'y a pas d'élection demain matin..."
Les Islandais se prononcent sur une nouvelle Constitution écrite par "des gens ordinaires"
Le Monde.fr
En Islande, les résultats décevants de l'équipe de football nationale déclenchent décidément bien plus de passions que les élections. Avec peu d'enthousiasme, les quelque 320 000 habitants de cette petite île perdue au milieu des eaux froides de l'Atlantique Nord avaient réélu en juin leur président, Olafur Ragnar Grimsson. Cette fois, c'est dans une indifférence générale qu'ils doivent se prononcer, samedi 20 octobre, sur une nouvelle Constitution.
Le scrutin est pourtant historique, dans cette petite démocratie parlementaire où la loi fondamentale, adoptée à la hâte en 1944 après l'indépendance de l'île, reste calquée sur celle du Danemark. Le nouveau texte proposé au référendum est d'autant plus novateur qu'il a été rédigé par un groupe de vingt-cinq "gens ordinaires", représentants de la société civile, directement élus en 2010 par et parmi le peuple. Mais ce qui devait constituer l'aboutissement d'une révolution démocratique ne fait plus fantasmer que les Européens, persuadés d'assister à la naissance de "la démocratie de demain".LA "RÉVOLUTION DES CASSEROLES"
Après une crise financière sans précédent qui, en 2008, avait mis à terre tous les fondements de leur société, les Islandais aspiraient pourtant au changement. Casserole à la main, nombre d'entre eux étaient descendus dans les rues de Reykjavik en 2009 pour obtenir la démission du gouvernement, et porter pour la première fois à la tête du pays une majorité de gauche.
A peine désignée première ministre, Johanna Sigurdardottir annonçait alors l'organisation d'un débat national sur la Constitution, et la tenue d'élections pour former une Assemblée constituante chargée de rédiger un nouveau texte fondamental. Une mesure que beaucoup ont perçu comme un symbole du changement, mais qui avait surtout une justification politique, puisqu'elle était la principale condition pour que survive la coalition de gauche.
LES PREMIERS SIGNES DU DÉSINTÉRÊT POPULAIRE
En novembre 2010, près de cinq cents candidats issus de la société civile se présentent alors pour rédiger la nouvelle Constitution. Agriculteurs, postiers, ouvriers, professeurs, entrepreneurs, avocats : tous aspirent à devenir les "sages" qui refonderont le pays. Mais un taux d'abstention record – 36 % de participation, le plus faible de l'histoire du pays – vient sanctionner l'élection, et trahit les premiers signes d'un certain désintérêt populaire.
"Il y avait beaucoup de handicaps : une médiatisation faible, une campagne très courte, un manque évident de pédagogie, et un mode de scrutin particulièrement complexe, analyse Rosa Erlingsdottir, professeure de sciences politiques à l'université de Reykjavik. Mais ce premier résultat montrait déjà un décalage entre les attentes du peuple et le processus mis en place." Les vingt-cinq élus sont d'ailleurs pour la plupart issus des élites de la société islandaise, et certains avaient même occupé par le passé des postes politiques de premier rang.
UNE E-RÉVOLUTION EN DEMI-TEINTE
Pendant quatre mois, ces élus d'un nouveau genre ont donc planché sur leur projet de Constitution. Pour les aider dans leur démarche, un processus unique a également été mis en place sur Internet. Grâce aux réseaux sociaux, tout Islandais pouvait en effet contacter directement les membres de l'Assemblée constituante, ou réagir aux projets d'articles mis en ligne. Mais là encore, la "e-révolution" annoncée par tous les médias européens n'a pas été à la hauteur des espérances. Au total, l'initiative n'a recueilli que 3 600 commentaires, et 370 propositions d'articles. Un chiffre décevant même dans un pays qui compte autant d'habitants que la ville de Nice.
Le texte qui en ressort est cependant "loin d'être dénué d'intérêt", souligne le sociologue Helgi Gunnlaugsson. "Il recoupe toute une série d'inquiétudes qui traversent la société islandaise, que ce soit au niveau de la liberté d'informer, la manière de nommer dans la fonction publique, le rôle des institutions et la manière qu'a le peuple d'interagir avec elles, mais aussi la protection des ressources nationales", analyse-t-il.
Des enjeux que traduit bien le préambule du texte : "Nous, peuple d'Islande, souhaitons créer une société juste offrant les mêmes opportunités à tous. Nos origines différentes sont une richesse commune, et ensemble nous sommes responsables de l'héritage des générations : la terre, l'histoire, la nature, la langue et la culture."
Pour Katrin Oddsdottir, l'une des vingt-cinq membres de l'Assemblée constituante, "le projet final est une vraie avancée pour la société islandaise, et constitue l'aboutissement d'un consensus global". "Nous n'étions pas tous d'accord, mais nous avons passé des journées entières à discuter pour parvenir à un texte qui peut vraiment rendre une cohésion à la nation islandaise", explique cette jeune avocate, qui s'est fait connaître par son implication dans la "révolution des casseroles". Consciente des limites du projet, elle déplore que le texte n'aille "pas assez loin sur certains points, notamment sur la conservation écologique de notre île", mais est particulièrement fière de certaines avancées en matière d'égalité des sexes, ou encore "d'avoir inscrit dans la Constitution que l'Islande ne pouvait pas avoir d'armée".
LIMITES ÉTHIQUES
Beaucoup de spécialistes n'hésitent pourtant pas à critiquer les limites éthiques et juridiques du processus. C'est le cas notamment de Ragnhildur Helgadottir, professeure de droit à l'Université de Reykjavik. Si elle a conseillé les vingt-cinq membres de l'Assemblée constituante dans la rédaction du texte, elle estime que les élus, désignés dans la précipitation, restent "de grands inconnus" pour la population. "Or, puis-je voter pour quelqu'un chargé de rédiger la Constitution de mon pays alors que je n'ai aucune idée de sa conception du rôle de président de la République ou de ses propres intérêts en matière écologique, par exemple ?"
Un obstacle qui se double pour Ragnhildur Helgadottir d'une limite pragmatique. Une Constitution reste en effet "un texte éminemment formel, régi par une série de codes législatifs qui ne sont pas à la portée du premier venu. Même si le peuple vote oui au référendum, on ne sait pas si, dans les faits, le texte pourra être ratifié."
"LA BATAILLE DE L'ISLANDE"
Samedi, les Islandais devront donc décider s'ils préfèrent garder leur ancienne Constitution ou opter pour la nouvelle. Et le résultat de ce scrutin sera observé de près par toute la classe politique islandaise. Le Parti de l'indépendance, très conservateur, a en effet appelé les électeurs à voter "non" au référendum, "d'une part parce qu'il juge ses rédacteurs incompétents, d'autre part parce que l'Althingi [le Parlement] n'a pas eu à se prononcer sur le texte", explique Michel Sallé, docteur en sciences politiques et spécialiste de l'Islande.
Si la consigne est très suivie, cela pourrait constituer un bon indicateur en vue des élections législatives du printemps, où la droite, très bien placée dans les sondages, espère revenir au pouvoir. La réélection du président sortant en juin, pour un cinquième mandat, les avait déjà confortés dans cette perspective.
Un enjeu électoral que n'a pas manqué de souligner dans un éditorial très remarqué le journaliste et écrivain Hallgrímur Helgason, sur le site d'informations islandais The Reykjavik Grapevine. Sous le titre "La Bataille de l'Islande", il rappelle que derrière le référendum se joue "une bataille entre le vieux château, qui n'a désormais plus de pouvoir mais conserve l'argent, et les gens de la rue, ceux qui ont pour l'instant encore du pouvoir, mais sont terrifiés que cela s'arrête au printemps. Pour se préserver, ils veulent écrire leurs propres règles, avant que ceux qui ont déjà échoué par le passé reprennent l'avantage."
Charlotte Chabas
Attentat à Beyrouth: condamnation unanime, y compris en Syrie
Forces de sécurité et pompiers sur les lieux d'un attentat à la bombe, le 19 octobre 2012 à Beyrouth (Photo AFP)
L'attentat meurtrier à la voiture piégée, qui a tué vendredi à Beyrouth le chef des renseignements de la police, un général hostile à Damas, a été condamné unanimement, y compris par la Syrie.
Le chef de l'opposition libanaise, Saad Hariri, ainsi que le dirigeant druze Walid Joumblatt ont accusé le président syrien Bachar al-Assad d'avoir assassiné le général Wissam al-Hassan.
Le ministre syrien de l'Information, Omrane al-Zohbi, a cependant dénoncé un acte "lâche" et "terroriste". "Ces attentats terroristes sont injustifiables où qu'ils se produisent", a ajouté le ministre, cité par l'agence officielle Sana.
Le Conseil de sécurité de l'Onu a "condamné fermement l'attentat terroriste" commis à Beyrouth et a exhorté les Libanais à "préserver l'unité nationale".
Dans une déclaration, les 15 pays membres du Conseil soulignent la nécessité de "poursuivre en justice les responsables, organisateurs et soutiens financiers de ce crime" et se déclarent déterminés à soutenir les efforts du gouvernement libanais en ce sens.
Les 15 pays membres "réaffirment leur condamnation sans réserve de toute tentative de déstabiliser le Liban par des assassinats politiques". Ils appellent "tous les Libanais à préserver l'unité nationale" face à de telles menaces et invitent tous les partis libanais à "poursuivre le dialogue national".
A Washington, la porte-parole du département d'Etat, Victoria Nuland, a condamné "dans les termes les plus forts ce qui semble être un acte terroriste. Rien ne peut justifier une telle violence". "Nous n'avons pas de raison de croire qu'il ne s'agissait pas de terrorisme. Nous condamnons cet acte terroriste", a-t-elle martelé.
"Nous avons dit depuis des semaines et des mois que nous redoutions une montée des tensions, notamment communautaires, au Liban, qui résulterait d'un débordement du conflit en Syrie", a rappelé Mme Nuland, disant "ne vouloir préjuger de rien avant que les autorités libanaises ne déterminent qui sont les responsables" de l'attentat.
Le président français François Hollande a appelé les responsables libanais à protéger leur pays de "toutes les tentatives de déstabilisation, d'où qu'elles viennent". Saluant dans le général Wissam al-Hassan "un homme dévoué à son pays, à sa stabilité et à son indépendance", M. Hollande a appelé "tous les responsables politiques libanais à maintenir l'unité du Liban et le protéger de toutes les tentatives de déstabilisation, d'où qu'elles viennent".
La représentante de l'UE pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton, a "fermement condamné" l'attentat et appelé les Libanais à ne pas se laisser destabiliser.
"Cette attaque choquante contraste fortement avec les efforts récents pour reconstruire ce pays, garantir sa stabilité, consolider le sentiment d'unité nationale et promouvoir une culture du dialogue", estime Mme Ashton dans un communiqué.
"Les auteurs de ce crime doivent être poursuivis et traduits en justice", poursuit-elle. "J'appelle tous les Libanais à rester calmes et à faire en sorte que cette attaque ne déstabilise pas le pays.
L'Union européenne, prix Nobel de la Paix 2012, "continuera à soutenir totalement les efforts en faveur de la sécurité et de l'unité du Liban, qui sont essentiels pour la stabilité de la région", conclut Mme Ashton.
Le Vatican a lui aussi condamné fermement l'attentat. Cette "absurde violence meurtrière" ne doit pas être "une occasion pour un accroissement de la violence", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi.
Le Canada a "vigoureusement" condamné un "acte de terrorisme lâche". Le ministre des Affaires étrangères s'est dit "atterré et profondément préoccupé".
Le Brésil a souhaité "manifester sa peine et sa solidarité avec les familles des victimes", tandis que le Mexique présentait "ses plus sincères condoléances au peuple et au gouvernement libanais, ainsi qu'aux familles des victimes" tout en "rejetant le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations".
La Syrie, ancienne puissance de tutelle au Liban, a été pointée du doigt pour la série d'assassinats de personnalités libanaises hostiles à Damas entre 2005 et 2008, notamment celui de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri, tué en le 14 février 2005 par un attentat qui a coûté la vie à 22 autres personnes.
Au moins huit personnes ont été tuées et 86 blessées vendredi dans l'attentat à Beyrouth, selon le dernier bilan des autorités.
Selon l'Agence nationale d'information (ANI), l'explosion s'est produite à une heure de pointe (12H00 GMT) dans le quartier d'Achrafieh à 200 mètres d'un bureau des Kataëb (Phalanges), parti chrétien de l'opposition libanaise hostile au régime syrien de Bachar al-Assad.
Cet attentat survient alors que la guerre fait rage entre les rebelles et les troupes du régime de Bachar al-Assad en Syrie voisine.
Obama veut soigner la « Romnésie »
Team Obama continue à penser que la meilleure tactique électorale est de dire "qui est vraiment Mitt Romney".
Après "Etch-a-Sketch" (on efface et on recommence), la campagne a adopté un nouveau mot: "Romnesia".
Ou quand Mitt Romney perd la mémoire...
Après "Etch-a-Sketch" (on efface et on recommence), la campagne a adopté un nouveau mot: "Romnesia".
Ou quand Mitt Romney perd la mémoire...
Le mot a été lancé par le président dans son meeting aujourd'hui en Virginie (après quoi il est parti pour Camp David où il va préparer le troisième débat de lundi).
Barack Obama rappelle d'abord que Mitt Romney, pendant les primaires, s'était déclaré "sérieusement conservateur".
- "Maintenant qu'on est à 18 jours des élections, il veut vous faire croire qu'il blaguait sérieusement"...lance le président, carnassier.
" -Il disait qu'il était le candidat idéal pour le Tea Party. Et maintenant, tout à coup, il dit: qui ça ? Moi ? "
Romney a tellement changé d'avis, poursuit Obama, qu'il faut donner un nom à cette maladie dont il souffre: la "Romnésie".
- "Je ne suis pas médecin mais je vais vous décliner certains des symptômes parce que je veux être sur que personne ne l'attrape".
Il continue:
- Si vous dites que vous êtes pour l'égalité des salaires mais que vous refusez de dire si vous signeriez une loi qui la protège, "vous avez peut-être la Romnésie".
- Si vous dites que les femmes devraient avoir accès à la contraception, mais que vous soutenez une loi qui laisserait votre employeur vous refuser la couverture de la contraception, "vous avez peut-être un accès de Romnésie"..
- Si vous dites que vous êtes "un champion de l'industrie du charbon" alors que , quand vous étiez gouverneur, vous vous êtes plantés devant une centrale pour dire qu'elle peut tuer...
- "Romnésie", hurle la foule, qui a compris la musique..
Le président reprend:
- "Mais si vous ne vous n'avez plus l'air de vous souvenir du programme qui est encore sur votre site WEB, la bonne nouvelle, c'est ....
Là, il assène le coup de grâce: grâce à la réforme de la santé, vous êtes assuré...
- "Obamacare couvre les antécédents médicaux"
- "Maintenant qu'on est à 18 jours des élections, il veut vous faire croire qu'il blaguait sérieusement"...lance le président, carnassier.
" -Il disait qu'il était le candidat idéal pour le Tea Party. Et maintenant, tout à coup, il dit: qui ça ? Moi ? "
Romney a tellement changé d'avis, poursuit Obama, qu'il faut donner un nom à cette maladie dont il souffre: la "Romnésie".
- "Je ne suis pas médecin mais je vais vous décliner certains des symptômes parce que je veux être sur que personne ne l'attrape".
Il continue:
- Si vous dites que vous êtes pour l'égalité des salaires mais que vous refusez de dire si vous signeriez une loi qui la protège, "vous avez peut-être la Romnésie".
- Si vous dites que les femmes devraient avoir accès à la contraception, mais que vous soutenez une loi qui laisserait votre employeur vous refuser la couverture de la contraception, "vous avez peut-être un accès de Romnésie"..
- Si vous dites que vous êtes "un champion de l'industrie du charbon" alors que , quand vous étiez gouverneur, vous vous êtes plantés devant une centrale pour dire qu'elle peut tuer...
- "Romnésie", hurle la foule, qui a compris la musique..
Le président reprend:
- "Mais si vous ne vous n'avez plus l'air de vous souvenir du programme qui est encore sur votre site WEB, la bonne nouvelle, c'est ....
Là, il assène le coup de grâce: grâce à la réforme de la santé, vous êtes assuré...
- "Obamacare couvre les antécédents médicaux"
Dans une attaque concertée, le camp Obama, de Joe Biden à l'état major de Chicago, a lancé #Romnesia dans la twittosphere... S'ils ont été déstabilisés par le brusque recentrage de l'ex-gouverneur, pendant le premier débat, les conseillers d'Obama ont retrouvé leurs moyens (et leurs slogans dans leurs Google docs)
Lire le texte du discours:
THE PRESIDENT: The choice between going backward and moving forward has never been so clear. But now that we’re 18 days out from the election, Mr. “Severely Conservative” -- (laughter) -- wants you to think he was severely kidding about everything he said over the last year. (Laughter.) He told folks he was “the ideal candidate” for the Tea Party. Now suddenly he’s saying, “what, who, me?” (Laughter.) He’s forgetting what his own positions are, and he’s betting that you will, too. I mean, he’s changing up so much and backtracking and sidestepping -- (laughter) -- we’ve got to name this condition that he’s going through. I think it’s called “Romnesia.” (Laughter and applause.) That’s what it’s called. I think that’s what he’s going through. Now, I’m not a medical doctor, but I do want to go over some of the symptoms with you -- because I want to make sure nobody else catches it. (Laughter and applause.) If you say you’re for equal pay for equal work, but you keep refusing to say whether or not you’d sign a bill that protects equal pay for equal work -- you might have Romnesia. (Laughter and applause.) If you say women should have access to contraceptive care, but you support legislation that would let your employer deny you contraceptive care –- you might have a case of Romnesia. (Applause.) If you say you’ll protect a woman’s right to choose, but you stand up at a primary debate and said that you’d be delighted to sign a law outlying -- outlawing that right to choose in all cases -– man, you’ve definitely got Romnesia. (Applause.) Now, this extends to other issues. If you say earlier in the year, I’m going to give a tax cut to the top 1 percent and then in a debate you say, I don’t know anything about giving tax cuts to rich folks -- you need to get a thermometer, take your temperature, because you’ve probably got Romnesia. (Applause.) If you say that you’re a champion of the coal industry when, while you were governor you stood in front of a coal plant and said, this plant will kill you -- (laughter) -- AUDIENCE: Romnesia! THE PRESIDENT: -- that’s some Romnesia. (Applause.) So I think you’re being able -- you’re beginning to be able to identify these symptoms. And if you come down with a case of Romnesia, and you can’t seem to remember the policies that are still on your website -- (laughter) -- or the promises you’ve made over the six years you’ve been running for President, here's the good news: Obamacare covers preexisting conditions. (Laughter and applause.) We can fix you up. We've got a cure. We can make you well, Virginia. (Applause.) This is a curable disease. (Laughter.)
ECONOMIE
Google achève sa semaine mouvementée par un bras de fer avec la France
PARIS — Rappel à l'ordre européen sur la confidentialité, mauvais résultats publiés trop tôt par erreur entraînant une chute de l'action en Bourse, la semaine mouvementée de Google s'achève sur un bras de fer avec le gouvernement français concernant une taxe sur les moteurs de recherche.
A l'issue d'une réunion vendredi au ministère de l'Economie numérique avec des membres du cabinet -notamment le directeur- de Fleur Pellerin, Google a déclaré que le projet de taxation des moteurs de recherche "tel que poussé en France par certains éditeurs de presse serait néfaste pour internet et pour les internautes".
La veille, Google avait fait monter la pression en menaçant de ne plus référencer les médias français (c'est-à-dire de ne plus afficher les liens renvoyant vers leurs sites) si une telle taxe devait voir le jour.
Le directeur des relations institutionnelles de Google France, Olivier Esper, a cependant ajouté vendredi que le géant de l'internet avait "surtout insisté" lors de cette réunion sur son "souhait de prolonger la collaboration avec les éditeurs de presse français".
Interrogée vendredi matin par l'AFP, Mme Pellerin, en déplacement à Berlin, avait elle aussi insisté sur son souhait de voir s'établir une "discussion constructive entre les éditeurs de presse et Google".
Cette rétribution par droits voisins s'apparenterait à des droits d'auteur pour l'utilisation indirecte de contenus, ce que Google refuse. Et il a les moyens de le faire.
L'an dernier en effet, Google a cessé de référencer les sites de journaux belges pendant trois jours en représailles aux demandes de rétribution des éditeurs, qui avaient obtenu satisfaction en justice. Ce n'est qu'après que les éditeurs ont jeté l'éponge que Google les a de nouveau référencés.
Un projet de loi similaire a depuis été adopté par le gouvernement allemand, à la fin août.
La partie n'est pas gagnée non plus en ce qui concerne la confidentialité des données.
Google traîne des pieds face aux exigences du G29 (Groupe de travail "Article 29"), organisme regroupant les 27 autorités européennes de protection des données, dont la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) côté français.
Mandatée par ses 26 homologues européens pour analyser les nouvelles règles de confidentialité de Google en vigueur depuis le 1er mars, elle a donné mardi "trois ou quatre mois" au géant américain pour se conformer à la directive Informatique et Libertés afin d'éviter des sanctions.
Google a répété sa position, identique depuis des mois: "Nous sommes confiants dans le fait que nos politiques de confidentialité respectent la loi européenne."
Publication prématurée de ses résultats
Les péripéties de Google avec l'Union européenne ne datent pas d'hier. La Commission européenne mène en effet depuis novembre 2010 une enquête pour abus de position dominante.
La Commission lui reproche notamment de mettre en avant dans ses liens ses propres moteurs de recherche verticale, c'est-à-dire spécialisés dans un domaine précis, comme les voyages ou les restaurants, afin de leur assurer un "traitement préférentiel" par rapport aux autres moteurs spécialisés.
Les sanctions infligées par Bruxelles dans ce type de cas peuvent atteindre jusqu'à 10% du chiffre d'affaires.
Le patron-fondateur de Hot-Map.com, un concurrent de Google Maps, a lancé un appel vendredi dans un encart publié dans la presse, affirmant que le géant américain "lui a pris ses clients" avec une politique de prix agressive et du "favoritisme" envers ses propres services de cartographie.
Mais le coup le plus rude de la semaine pour Google est venu de ses propres rangs: une gaffe de son imprimeur a entraîné la divulgation prématurée, avec trois heures d'avance et en pleine séance boursière à New York, de ses résultats du troisième trimestre, beaucoup plus mauvais que prévu.
Le bénéfice net s'est effondré de 20%, à 2,17 milliards de dollars, soit seulement 9,03 dollars par action contre 10,65 dollars attendus par les analystes.
La sanction des marchés a été immédiate: le titre Google a dévissé, perdant jusqu'à plus de 10%, sa cotation a été suspendue pendant deux heures et demie, et environ 20 milliards de dollars de capitalisation se sont volatilisés.
Pis: Google a perdu sa place de deuxième capitalisation technologique au monde, ravie le 1er octobre à Microsoft.
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SOCIAL
Petroplus: l'intersyndicale de la raffinerie reçue par Hollande à l'Elysée
Des syndicalistes de Petroplus devant la préfecture de Seine-Maritime, à Rouen, le 18 octobre 2012 (Photo Charly Triballeau. AFP)
L'intersyndicale de Petroplus, la raffinerie dont la liquidation a été prononcée mardi par la justice, a été reçue à l'Elysée et a pu exposer ses revendications au président François Hollande, a-t-on appris samedi auprès des syndicats.
En déplacement au sommet européen à Bruxelles vendredi, le chef de l'Etat a finalement pu assister à la rencontre en début de soirée à Paris avec les représentants syndicaux du site de Petroplus.
Le secrétariat général adjoint de l'Elysée Emmanuel Macron, le conseiller social Michel Yahiel, ainsi que des représentants du ministère du Redressement productif étaient également présents.
"On a parlé des repreneurs potentiels, NetOil (dont le siège est à Dubaï, ndlr) et Alafandi Petroleum Group (APG) (basé à Hong Kong) sont revenus dans la course et il y a d'autres repreneurs potentiels", a indiqué à l'AFP Nicolas Vincent, délégué CGT.
"On a rappelé ses devoirs à Hollande", a ajouté le délégué qui estime que "l'accompagnement du gouvernement va être fort".
L'intersyndicale a par ailleurs plaidé auprès de M. Hollande pour la cession de la raffinerie à un repreneur, ou sa nationalisation, ainsi que pour l'intervention éventuelle de la future Banque publique d'investissement (BPI) ou du Fonds stratégique d'investissement (FSI).
"On a besoin d'1% des 42 milliards de la BPI pour moderniser l'outil qui produira 8% des besoins de raffinage en France", fait valoir M. Vincent.
Selon cette source, une réunion sur la raffinerie doit avoir lieu à Matignon début novembre, avant le 5.
La justice a prononcé mardi la liquidation de la raffinerie Petroplus, qui emploie 470 personnes à Petit-Couronne (Seine-Maritime), près de Rouen.
Après avoir écarté deux offres de reprise, les juges du tribunal de commerce de Rouen ont permis à d'autres éventuels repreneurs de se "faire connaître avant le 5 novembre".
A Londres, des milliers de manifestants protestent contre l'austérité
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Au moment où la Grande-Bretagne glisse dans la récession, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté samedi 20 octobre dans le centre de Londres pour protester contre la politique d'austérité du gouvernement, dénoncée aussi par des manifestants en Ecosse et en Irlande du Nord.
De multiples professions, pompiers, infirmières ou encore enseignants, aux côtés de nombreux jeunes sans-emploi, de militants et de représentants de l'opposition, ont défilé bruyamment dans les rues au son de sifflets. Certains s'étaient munis de gros ballons multicolores, d'autres brandissaient des panneaux d'interdiction de stationner avec la mention "Non aux coupes". "Dehors les Tories", proclamaient d'autres banderoles à l'adresse du gouvernement du conservateur David Cameron. Plus de 250 cars avaient été affrétés pour amener les manifestants à Londres. Deux manifestations ont également eu lieu dans les rues de Belfast (Irlande du Nord) et de Glasgow (Ecosse).
Depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement britannique a présenté trois budgets d'austérité consécutifs, faisant de l'assainissement des finances publiques sa priorité. Malgré sa chute dans les sondages face aux travaillistes et le fait que l'économie britannique soit retombée en récession, le premier ministre a annoncé début octobre un nouveau tour de vis budgétaire, avec de nouvelles coupes draconiennes de 10 milliards de livres, soit 12 milliards d'euros, dans les dépenses sociales.
"LA POLITIQUE D'AUSTÉRITÉ EST UN ÉCHEC"
Le secrétaire général de la confédération syndicale TUC, Brendan Barber, s'est félicité de cette mobilisation qui envoie "un message très fort, celui que la politique d'austérité est un échec". Les syndicats, qui disaient espérer rassembler "des dizaines de milliers de manifestants" avant la manifestation, n'ont toutefois pas fourni d'estimation précise du nombre de personnes rassemblées. La police n'a, elle non plus, pas communiqué de chiffres.
"Nous sommes ici pour représenter les millions de personnes qui n'ont pas la parole", a souligné Dave Prentis, dirigeant d'Unison, le plus grand syndicat de salariés du secteur public. "La barque est pleine". "Le fait qu'il y ait des centaines et des centaines de personnes qui défilent aujourd'hui (...) est un bon indicateur du fait qu'il y a un grand pourcentage de gens dans ce pays qui sont fondamentalement contre les coupes, toutes les coupes", a renchéri Ben, 21 ans, dans le cortège. "Cela montre qu'il y a une résistance", a ajouté Shereena, une jeune manifestante de 17 ans. "Le gouvernement va avoir peur de voir qu'il y a tellement de gens qui s'opposent à lui".
Le chef de file des travaillistes, Ed Miliband, devait prendre la parole un peu plus tard lors d'un rassemblement à Hyde Park, un grand parc du centre de Londres, de même que plusieurs dirigeants syndicaux qui devaient appeler à l'organisation le plus rapidement possible d'une grève générale. "Aujourd'hui, Ed Miliband a pris la tête d'une manifestation demandant de revenir sur la moindre des coupes budgétaires dont nous avons besoin pour venir à bout des déficits", a contre-attaqué le premier ministre sur Twitter.
INSURRECTION
HONTE D'ETRE FRANCAIS ET D'ETRE PEUT-ETRE ASSIMILE A CA
HEUREUX DE NE PAS ETRE SEUL A LE PENSER
La mosquée occupée par "Génération Identitaire"
Par Christine HINCKEL+ Clément MASSE
La mosquée de Poitiers ce samedi matin.
Photo Clément MASSE. France3
Depuis 6 heures du matin, des militants de "Génération Identitaire" occupent la mosquée de Poitiers.
Les militants qui veulent empêcher la tenue de la prière pour les fidèles musulmans occupent la mosquée construite sur la commune de Buxerolles aux cris de "Charles Martel".
Des représentants du diocèse de Poitiers sont venus dès le début de matinée sur place pour apporter leur soutien à la communauté musulmane.
Le préfet de la Vienne Yves Dassonville, également sur les lieux a demandé aux forces de l'ordre l'évacaution des militants de "Génération Indentitaire". Alain Claeys, le maire de Poitiers a rejoint sur place le préfet de la Vienne.
Des tractations viennent d'être engagées avec la soixantaine de militants d'extrême droite installés sur le toît de la mosquée qui affirment ne vouloir bouger que s'ils sont délogés.
Un appel à la "reconquête"
Sur leur site internet, les militants de "Génération Identitaire" revendiquent cette action en appelant à la "reconquête". Elle est une première pour le mouvement d'extrême droite qui a choisi Poitiers ville symbole en raison de la victoire de Charles Martel sur les troupes musulmanes en 732.
Par cette action, le groupe affirme vouloir "se placer en première ligne du combat pour notre identité" (sous entendu française et catholique) et demande un référendum en France sur l'immigration extra-européenne et la construction de nouvelles mosquées.
C'est EUX
Le PS et le PCF demandent la dissolution du groupe qui a occupé la mosquée de Poitiers
L'évacuation d'environ 70 militants d'un groupe d'extrême droite qui a déployé sa banderole sur le chantier d'une mosquée en construction de Poitiers s'est terminée samedi peu avant 13h. Trois des occupants, qui sont aussi les organisateurs du mouvement, ont été placés en garde à vue. Le Parquet de Poitiers a ouvert une enquête.
Un photographe de l'AFP présent sur place a également constaté le retour au calme aux alentours du grand bâtiment gris doté d'un minaret, situé en banlieue de Poitiers, à Buxerolles. Sur le chantier de cet édifice religieux quelque 70 personnes, se revendiquant d'un groupe d'extrême droite nommé «Génération identitaire», se sont installées samedi vers 8h, déployant une large banderole. Sur celle-ci le chiffre «732» voulait renvoyer à la bataille de Poitiers, le 25 octobre 732, et à la victoire de Charles Martel, symbole au cours des siècles derniers de la lutte de l'Europe chrétienne face aux musulmans.
"Manifestation non autorisée, provocation à la haine raciale"
Le procureur de la République de Poitiers, Nicolas Jacquet, a pour sa part annoncé l'ouverture d'une enquête pour "manifestation non autorisée, provocation à la haine raciale, participation à un groupement en vue de la préparation de dégradation de biens en réunion".
De son côté, Jean-Louis Borloo, président du Parti Radical, a condamné cette occupation.
"Vol et dégradation en réunion"
La qualification de «vol et dégradation en réunion» est également retenue notamment pour une dizaine de tapis de prière déplacés de la mosquée sur le toit et très fortement endommagés par la pluie.
"Trois personnes se présentant comme des organisateurs ont été placés en garde à vue", a-t-il précisé.
Le PS et le PCF demande la dissolution de "Génération idenditaire"
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