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dimanche 7 octobre 2012

07102012 QUOI DE NEUF ?

POLITIQUE
Taubira brandit un sondage sur la prison non publié par ses prédécesseurs
PARIS — Christiane Taubira a dit samedi qu'elle voulait "partir à la reconquête de l'opinion" concernant la prison et les sanctions pénales, en s'affirmant "optimiste" au vu d'un sondage commandé mais non publié par ses prédécesseurs à la Chancellerie, dont elle a révélé l'existence.
"Je vais vous donner un vrai scoop", a déclaré la ministre de la Justice lors d'un colloque organisé au Sénat sur le thème "Pour en finir avec la primauté de l'emprisonnement en matière correctionnelle: la contrainte pénale communautaire".
Elle a dit avoir "découvert, il y a quelques jours", qu'une étude avait été "commanditée par le ministère de la Justice" et réalisée par l'institut Ipsos auprès de 3.000 personnes.
"77% de ces personnes considèrent que la prison ne permet pas de lutter contre la récidive ni de la prévenir, et 64% estiment que les aménagements de peine constituent un levier important pour éviter la récidive", a-t-elle affirmé.
"Cette étude n'a pas été publiée", pas plus que "le numéro du magazine de la Chancellerie" qui devait y être consacré, a-t-elle ajouté. Son entourage a précisé à l'AFP que ce sondage avait été réalisé en 2009, à l'appui d'une étude finalisée en 2011.
La Chancellerie a publié le mois dernier une circulaire de politique pénale destinée à rompre avec le "tout carcéral", notamment en encourageant les aménagements de peine. La ministre a également lancé une "conférence de consensus" sur la prévention de la récidive, visant à rechercher des "réponses pénales efficaces".
"Je souhaite un consensus qui nous permette de partir à la reconquête de l'opinion publique, qui a été fortement endoctrinée, qu'on a convaincue que la petite délinquance, c'était juste des crimes en miniature et que la prévention c'était d'enfermer le plus longtemps et le plus sévèrement possible", a déclaré la ministre.
Or, le sondage resté dans les tiroirs de la Chancellerie prouve, selon Christiane Taubira, que cette opinion publique "reste lucide" et ne dit pas forcément à propos des délinquants: "qu'on les mette tous en prison!".
"Cela me conforte dans l'idée que dans ce pays (...) il y a des fondamentaux que même un ou deux quinquennats n'arrivent pas à démolir", a-t-elle commenté.







Ayrault assure ne "rien laisser au hasard" concernant la "sécurité des Français"

Le Monde.fr avec AFP

Jean-Marc Ayrault, sur RTL le 19 septembre.
Jean-Marc Ayrault, sur RTL le 19 septembre. | RTL
Jean-Marc Ayrault a assuré dimanche 7 octobre sur RTL que le gouvernement "ne laisse rien au hasard", s'agissant de "la sécurité des Français". Dans un entretien diffusé par fragments sur RTL et accessible sur le site de la radio, le premier ministre s'exprimait à propos du démantèlement d'une cellule islamiste radicale dont un membre présumé est mort,

"Certains pourraient considérer que ce qui s'est passé dans un épicerie de Sarcelles n'est pas si grave, eh bien il ne faut jamais rien laisser passer", a déclaré M. Ayrault. L'opération était liée à l'enquête sur le jet, le 19 septembre, d'une "grenade défensive yougoslave" dans une épicerie casher de Sarcelles dans le Val-d'Oise, faisant un blessé léger et suscitant une vive émotion dans la communauté juive, six mois jour pour jour après la tuerie de l'école juive de Toulouse.

"La police a fait un travail remarquable", a dit le chef de gouvernement pour qui "d'ores et déjà, on peut dire que cette opération a été fructueuse". "Nous ferons tout pour que ne s'installe pas sur le territoire national le moindre risque pour la sécurité des Français", a poursuivi M. Ayrault.

VALLS APPELLE À "NE PAS CONFONDRE CES GENS" AVEC LA COMMUNAUTÉ MUSULMANE
Le ministre de l'intérieur, Manuel Valls, a souligné samedi soir sur TF1 la "difficulté" d'agir face à des "réseaux terroristes" qui sont "dans nos quartiers". "Il ne s'agit pas d'étrangers, il s'agit de Français convertis, de Français musulmans", a-t-il ajouté. Mais "ne confondons pas ces gens" avec la communauté musulmane de France.
"Il s'agit de mettre hors d'état de nuire des terroristes, des apprentis terroristes", qui "peuvent passer à l'acte à tout moment" et "tout le travail de la police est d'anticiper ces phénomènes et ces actes", a-t-il poursuivi.







Après l'opération antiterroriste, Hollande reçoit des représentants juifs

Le Monde.fr avec AFP

François Hollande au palais de l'Elysée, le 12 septembre. 
François Hollande au palais de l'Elysée, le 12 septembre. | AFP/FRANCOIS GUILLOT

François Hollande recevra dimanche 7 octobre les présidents du Consistoire central israélite de France et du CRIF, Joël Mergui et Richard Prasquierau lendemain du démantèlement d'un groupe islamiste notamment soupçonné d'une attaque antisémite en septembre, selon des sources proches du dossier.
Les deux hommes seront également reçus par le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, avant de se rendre à l'Elysée pour la rencontre à 11 heures avec le chef de l'Etat, a précisé une des sources. Deux ou trois autres représentants de la communauté juive seront présents, a ajouté l'autre source.
Ces réunions interviendront au lendemain d'une vaste opération antiterroriste menée à Strasbourg, à Cannes et à Torcy, en Seine-et-Marne. Un homme de 33 ans, Jérémy Louis-Sidney, a été tué à Strasbourg, mortellement blessé quand les policiers ont riposté à ses tirs. Onze autres personnes ont été interpellées et placées en garde à vue.
"UN ACTE DE PLUS CONTRE LA COMMUNAUTÉ JUIVE"
Après cette opération, la communauté juive de France a exprimé son soulagement mais aussi son inquiétude. "Le CRIF salue le travail effectué par les services de police dont la détermination a permis de remonter une filière islamiste responsable, entre autres, de l'attentat du 19 septembre dans une épicerie à Sarcelles", a réagi samedi dans un communiqué Richard Prasquier. Cette attaque à la grenade avait fait un blessé léger.

"L'idéologie du radicalisme islamiste est une monstruosité contre l'intelligence et la morale. Nos sociétés doivent l'affronter sans complaisance et sans faiblesse", a-t-il estimé. Pour lui, "la haine contre les juifs en est un élément intrinsèque de plus en plus banalisé. Aucun progrès ne pourra survenir sans que des barrières strictes n'y soient posées sur le plan national, mais aussi sur le plan international".
Le Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme (BNVCA) a dit de son côté apprendre "sans étonnement que le réseau terroriste islamiste est organisé et étendu comme une pieuvre dans un grand nombre de villes du pays".
Samedi soir, une synagogue d'Argenteuil (région parisienne) a été visée par des tirs à blanc, provenant d'une voiture qui a ralenti à l'approche de la synagogue, avant d'accélérer et de prendre la fuite. "C'est un acte de plus contre la communauté juive. C'est très inquiétant", a déclaré à l'AFP le président du Conseil des communautés juives du Val-d'Oise, Moshé Cohen-Sabban.







Barack Obama a récolté 181 millions de dollars en septembre

Le Monde.fr avec AFP
La somme de 181 millions de dollars est un record mensuel pour la campagne présidentielle américaine en 2012. 
La somme de 181 millions de dollars est un record mensuel pour la campagne présidentielle américaine en 2012. | REUTERS/KEVIN LAMARQUE

Barack Obama a levé en septembre 181 millions de dollars pour financer sa course à la réélection à la Maison Blanche, une somme record pour la campagne présidentielle américaine en 2012, a annoncé, samedi 6 octobre, son équipe de campagne.
Cette nouvelle intervient après plusieurs mois , à l'exception du mois d'août, au cours desquels le camp républicain, dont les chiffres pour septembre n'étaient pas encore connus samedi, avait largement dépassé l'équipe de Barack Obama dans cet exercice essentiel dans les campagnes présidentielles américaines.
"C'EST DE LOIN NOTRE MEILLEUR MOIS JUSQU'À PRÉSENT"
A un mois pile du scrutin du 6 novembre, cette somme permettra au camp Obama, qui s'est déjà réjoui vendredi de l'annonce d'un taux de chômage en septembre au plus bas depuis la prise de fonctions du président démocrate en janvier 2009, d'inonder les écrans télévisés de publicités.
Outre les levées de fonds, Mitt Romney peut aussi de son côté compter sur un nombre supérieur de "SuperPAC", des comités de soutien indépendants financés par des entreprises et de riches donateurs, et qui peuvent dépenser sans compter pour attaquer le bilan de Barack Obama et promouvoir son rival.
Regarder notre infographie animée Qui finance les campagnes électorales américaines ?
Le directeur de l'équipe de campagne d'Obama, Jim Messina, a annoncé la nouvelle aux partisans du président démocrate dans un courriel. "J'ai de grandes nouvelles, et je voulais que vous soyiez les premiers à être au courant", déclare M. Messina dans ce message.
"Nous avons non seulement franchi le cap des 10 millions de donateurs pour la campagne 2012 et le Parti démocrate --un record (...)--, mais nous avons également levé 181 millions de dollars en septembre auprès de 1,8 million d'Américains --dont plus de 567 000 participaient alors pour la première fois. C'est de loin notre meilleur mois jusqu'à présent", se félicite-t-il.
Selon M. Messina, la donation moyenne était en septembre de 53 dollars, et 98 % des contributions étaient inférieures ou égales à 250 dollars.








Venezuela: risque de fraude écarté, incertitude sur l'attitude du perdant
CARACAS — Le risque de fraude à l'élection de dimanche au Venezuela est écarté par la majorité des observateurs mais l'incertitude plane sur l'attitude qu'adopteront les partisans du perdant, le résultat menaçant d'être plus serré que lors des trois précédents scrutins présidentiels.
Gage de bonne volonté, les six candidats - dont les deux principaux, le président sortant Hugo Chavez et l'ex gouverneur Henrique Capriles - ont signé mi-juillet un document stipulant qu'ils reconnaîtraient les résultats proclamés par le Conseil électoral national (CNE), dont le bureau comprend cinq membres élus par le Congrès, à majorité chaviste.
Autre garantie, les 13.800 centres de vote du pays seront équipés de machines de vote électroniques considérées par toutes les parties comme un rempart contre la fraude.
"Le gouvernement et l'opposition s'accordent" à dire que "dans l'ensemble, le système électoral est très bon", affirme à l'AFP Ignacio Avalos, directeur de l'Observatoire électoral vénézuélien, une organisation non gouvernementale indépendante. "Jusqu'à présent, même les techniciens de l'opposition n'ont pas trouvé de moyen de frauder", ajoute-t-il.
Les inquiétudes concernant le secret de l'isoloir ont également été écartées, notamment par le Centre Carter, l'ONG américaine spécialisée dans la supervision de processus électoraux de l'ancien président Jimmy Carter.
En 2004, une liste de plusieurs millions de noms de personnes ayant signé une demande de référendum révocatoire contre Hugo Chavez avait été rendue publique, alimentant la crainte de certains Vénézuéliens de voir leur vote enregistré par ces machines électroniques.
Cette méfiance est "sans fondement", a toutefois assuré vendredi le Centre Carter, basé à Atlanta. Dans un rapport, il indique que "le logiciel (qui équipe) les machines garantit le secret du vote", qui se déroulera par ailleurs sous l'oeil d'observateurs locaux et d'"accompagnateurs" de l'Union des nations sud-américaines (Unasur).
"Nous sommes tous Vénézuéliens"
Malgré ces assurances, des partisans de Henrique Capriles redoutent qu'Hugo Chavez, dont la "révolution socialiste" est très populaire parmi les classes des plus démunies majoritaires dans le pays, refuse de reconnaître son éventuelle défaite. Si le président sortant, au pouvoir depuis 1999 n'est pas réélu, "le peuple va sortir, il va y avoir des violences, des pillages, des vols", prédit ainsi Fernando Amador, un ouvrier pro-Capriles de 32 ans.
"Si Capriles gagne, Chavez ne va pas accepter la défaite (...) Les gens vont sortir dans les rues pour manifester. Il y a aura une guerre civile. Ou un miracle: la Garde nationale (l'armée) intervient pour lui faire reconnaître l'élection", assure de son côté Sandra Contreras, une étudiante en psychologie de 24 ans.
Quelques 140.000 militaires ont été mobilisés pour garantir la sécurité du scrutin dimanche.
S'il n'a jamais accusé son rival de tentative de fraude, Henrique Capriles reproche à M. Chavez de lever les Vénézuéliens les uns contre les autres tout en s'appropriant institutions et administrations, ainsi que d'avoir fait campagne avec les moyens de l'Etat.
Quant au sortant, cible en 2002 d'une tentative de coup d'Etat soutenue par les milieux économiques et les grands médias privés du pays, il a régulièrement évoqué au cours de sa campagne "les plans désespérés de la bourgeoisie (...) qui prévoit de ne pas reconnaître la victoire du peuple".
"Ma préoccupation n'est pas le dimanche, mais le lundi", reprend Ignacio Avalos, qui estime que tout va dépendre ce que MM. Chavez et Capriles déclareront au soir de l'élection. "Personne n'aime perdre (...) Je crois qu'il y aura un peu d'agitation" mais que ça ne durera pas, ajoute-t-il.
"La réaction des masses dépendra de la conduite du perdant", juge également Farith Fraija, politologue et économiste proche du pouvoir.
Oscar Nuñez, chauffeur au ministère du Logement, partisan du "Commandante Chavez", veut croire lui que le pays ne sombrera pas dans "la violence". Finalement, "nous sommes tous Vénézuéliens", rappelle-t-il.







Chaos en Syrie : dans les deux camps, on kidnappe pour de l’argent



Un homme soupçonné d’être un chabiha, avec un sac sur la tête, est arrêté par des rebelles syriens, près d’Alep, le 15 septembre 2012 (Marco Longari/AFP)

(De Beyrouth, Liban) « Je passais la soirée chez un ami dans le centre de Damas lorsqu’on a entendu beaucoup de bruit dans la rue et dans la maison d’à côté. Le lendemain, on a appris que six jeunes hommes s’étaient fait enlever. »
Khaled – tous les prénoms sont modifiés –, habitant de Damas, avoue avoir eu très peur cette nuit-là. Les kidnappeurs, qui circulaient selon lui dans une grosse voiture noire, n’ont, depuis, plus donné signe de vie.
Le jeune homme de 26 ans a le sentiment que plus personne n’est en sécurité en Syrie, même dans les zones où aucun affrontement n’a lieu entre le régime et l’Armée syrienne libre (ASL) :
« Les enlèvements ne cessent de se multiplier. Les ravisseurs appellent parfois la famille pour demander une rançon. Ou bien on apprend que la personne a été tuée, sans qu’aucune raison ne soit avancée. »

L’argent, première motivation des ravisseurs

Une chose est sûre : ils tendent à se multiplier, comme l’explique à Rue89 Jodat Bitar, jeune Syrien qui joue le rôle d’intermédiaire lors des négociations de libération des otages :
« Des personnes sont kidnappées pour leurs opinions politiques, leur appartenance communautaire et d’autres encore pour servir de monnaie d’échange de prisonniers. Mais la plupart des enlèvements ont surtout une motivation financière. »
Selon lui, 10 000 personnes auraient été kidnappées depuis le début de la révolution, un chiffre difficilement vérifiable. Les sommes demandées varient entre 3 000 et 10 000 dollars (entre 2 300 et 7 650 euros).
Suzan Ahmad, porte-parole pour la banlieue de Damas du Conseil de commandement de la révolution, groupe d’activistes actifs, explique que les rançons sont souvent revues à la baisse :
« Les sommes demandées sont très élevées mais les ravisseurs finissent par accepter des sommes beaucoup plus petites, ils essayent juste d’avoir autant d’argent qu’ils peuvent. »

Eau bouillante et menace de mort

Ça a été le cas du beau-frère d’Aytham, à Alep. L’homme, commerçant assez aisé, a été kidnappé à la fin du mois de septembre. Les ravisseurs exigeaient 25 millions de livres syriennes (environ 280 000 euros) contre sa libération.
Trois jours plus tard, le montant de la rançon est descendu à 3 millions (34 000 euros) et il a finalement été libéré contre 330 000 livres syriennes (3 700 euros).
Sa détention n’en a pas été moins rude :
« Tous les jours, notre famille pouvait lui parler, mais c’était en fait un moyen de nous mettre la pression et payer.
Ses yeux étaient toujours bandés, de l’eau bouillante a été versée sur ses mains. Ils ont apporté des couteaux et lui ont fait croire qu’ils allaient le tuer. »

Profiter du chaos pour s’enrichir

La famille d’Aytham n’a aucune idée de l’identité des ravisseurs :
« Cela peut être des personnes de l’opposition, un groupe lié au régime... on ne sait pas. Ce qui est sûr, c’est que ces individus profitent du chaos qui s’installe en Syrie.
Par exemple, près de ma maison, à Alep, l’ASL a démantelé un gang qui se faisait passer pour l’Armée libre et kidnappait des personnes en son nom. »
Nadim Houry, directeur de Human Rights Watch au Moyen-orient, fait le même constat. L’Etat n’assurant plus systématiquement la sécurité des civils et le nombre d’armes en circulation augmentant, il explique qu’il est aisé pour des groupes autonomes d’agir en toute impunité.
Les deux camps semblent également pratiquer le kidnapping pour des raisons financières, ajoute-t-il :
« Nous savons que ce procédé est utilisé par certains groupes liés à l’Armée libre pour se financer. Il s’agit aussi pour le gouvernement de réprimer, grâce aux “chabihas”, ses milices. »

Chabihas et prisonniers de droit commun

C’est aussi de cette manière que Suzan Ahmad explique l’augmentation des kidnappings :
« Le régime n’a plus assez d’argent pour rémunérer ses miliciens, les chabihas. Il les a donc autorisés à faire tout ce qu’ils veulent pour trouver de l’argent et les kidnappings sont un des moyens qu’ils utilisent. »
D’après les différentes personnes interrogées par Rue89, les lieux particulièrement touchés par ce type d’enlèvements sont la région d’Alep, d’Idlib au Nord et la banlieue de Damas, notamment Yarmouk et Muadamiya.
Jodat Bitar, l’intermédiaire, avance lui une autre explication :
« Au début de la révolution, plusieurs prisonniers de droit commun, des criminels, ont été relâchés par le régime. »
Pour lui, les mêmes réseaux de criminels, actifs surtout dans la contrebande avant même la révolution, organisent actuellement des kidnappings. « Plus le temps passe, plus l’anarchie s’installe », regrette-t-il.








ECONOMIE

Pinault s'apprêterait à vendre la Fnac et La Redoute


Le groupe PPR, présidé par François-Henri Pinault, va céder l'ensemble de son pôle de distribution (Fnac, La Redoute) pour pouvoir se recentrer sur le «Luxe», selon une information du Journal du Dimanche.

Le , présidé par François-Henri Pinault, s'apprête à céder l'ensemble de son pôle de distribution, regroupant la Fnac et La Redoute, selon une information du «Journal du Dimanche» (JDD). Objectif : se recentrer sur le luxe. Un projet de cession marqué par des tensions sociales, notamment à la Fnac.


Selon le JDD, une réunion de la direction de doit se tenir cette semaine pour entériner ces décisions stratégiques qui interviennent alors que le groupe a enregistré un recul de son chiffre d'affaires de 3,2% en 2011. «Une fois recentré sur le luxe, il bénéficiera d'une valorisation bien meilleure, de plus de 50%» sur le Bourse de la société, estime le JDD.

Le luxe et le sport, priorité de Pinault
Ce jeudi, François-Henri Pinault avait déjà brossé un portrait de son groupe en pleine mue et aux ambitions d'«acteur mondial», ayant hâte de se recentrer vers le luxe et le sport-lifestyle, loin de la Fnac et de Redcats (La Redoute, Cyrillus, Verbaudet...), mais peu pressé d'acquérir de nouvelles marques. «Nous sommes en train de construire un acteur mondial sur le secteur de l'industrie de l'habillement et de l'accessoire, en nous concentrant sur le luxe et le sport. Nous étions un conglomérat financier et opérationnel, nous sommes devenus un métier cohérent», a déclaré M. Pinault lors d'un rendez-vous inédit avec la presse, consacré à la transformation de son groupe.

Les pays émergents «avenir du groupe»
PPR, avec ses 17 marques dont 12 dans le luxe et ses 28 000 collaborateurs, pesait 12,2 milliards d'euros en 2011. Il vise le double en 2020, soit 24 milliards, dont un milliard grâce aux ventes sur internet. Selon Pinault, «les marchés émergents feront l'avenir de notre groupe». «Le consommateur chinois né en 2009 consommera presque 40 fois plus qu'un consommateur chinois né en 1960», a-t-il relevé, alors que la Chine est déjà le premier marché de Gucci et assure 13% des ventes du pôle Luxe.

Le nouveau PPR met l'accent sur le e-commercePPR a acquis en 2011 les marques Volcom et Electric pour renforcer son pôle Sport et Lifestyle autour de l'équipementier allemand Puma, et l'italien Brioni pour renforcer son pôle Luxe emmené par Gucci. Le nouveau PPR met l'accent sur l'e-commerce. Il vient de s'associer au spécialiste italien Yoox dans ce secteur pour distribuer la plupart de ses marques : Sergio Rossi, Bottega Veneta et Stella McCartney «vont basculer sur la plateforme d'ici la fin de l'année, et en 2013 ce sera Saint Laurent, McQueen et Balenciaga». Et PPR réfléchit à un concept similaire pour le pôle Sport et Lifestyle.










Renault songe à élargir sa gamme low-cost

Commercialisée à partir de 7900 €, la Sandero est 40 % moins chère que la Clio.
Commercialisée à partir de 7900 €, la Sandero est 40 % moins chère que la Clio.

Le groupe étudie le lancement d'une petite citadine à bas coût qui pourrait être vendue autour de 5000 euros.
«Mon travail consiste à faire en sorte que dans trois ou quatre ans nous ayons toujours la même avance», explique Arnaud Deboeuf, le directeur de la gamme low-cost de Renault vendue sous la marque Dacia en Europe et sous badge Renault à l'international. Huit ans après la naissance de la Logan, «la success story accélère encore», se félicitait Carlos Tavares, le patron opérationnel du groupe, en dévoilant au Mondial de l'automobile les deuxièmes générations de cette berline et du Sandero.
La gamme compte sept véhicules, dont le monospace Lodgy et l'utilitaire Dokker, lancés cette année. Elle va encore s'agrandir, même si le groupe prévient qu'elle ne dépassera pas dix véhicules. «Nous étudions le lancement d'une petite voiture», de la taille de la Twingo, confie au Figaro Arnaud Deboeuf. «Si c'est économiquement faisable, nous le ferons.» Le véhicule doit réunir trois conditions: «réaliser des volumes» importants, avoir une dimension «internationale» et afficher un prix «en rupture».
Commercialisé à partir de 7900 euros, le Sandero est 40 % moins cher que la Clio IV. La Twingo démarrant à 8000 euros, la ­petite citadine low-cost pourrait donc être proposée à environ 5000 euros, comme l'affirmait l'Argusavant l'été. «Un tel modèle répondrait à une demande pour des petites voitures pas chères dans des pays d'Europe du Sud comme la France, l'Italie et l'Espagne. Mais il existe également un vrai potentiel dans les pays émergents», souligne Bernard Jullien, directeur du Gerpisa, un centre de recherche sur l'automobile.
Principale contrainte, la voiture serait trop petite pour être fabriquée sur la plate-forme de la Logan. «Le groupe compte adapter la petite plate-forme sur laquelle Renault et Mercedes développent les prochaines générations de Twingo et de Smart», souligne un bon connaisseur de l'entreprise.

9 % à 14 % de marge

Quasiment seul sur le créneau, le constructeur compte vendre cette année environ un million de véhicules low-cost, contre 814.000 en 2011. Sur les neuf premiers mois, il en a écoulé 701.000, 20 % de plus par rapport à l'an dernier. Sur cette période, la gamme «entry» représente 36 % des volumes du groupe. Cette part pourrait monter à 40 % en 2013, selon Morgan Stanley.
Les ventes «vont continuer à croître en 2013», reconnaît Arnaud Deboeuf. Le groupe ne cesse d'augmenter sa capacité de production, qui devrait passer de 1,35 million de voitures cette année à 1,55 million en 2013, grâce à une accélération de la cadence au Brésil ou au Maroc. Pour l'heure, les usines de la gamme «entry» «fonctionnenent à 95 % de leurs possibilités en trois équipes», explique Arnaud Deboeuf, sans compter l'Iran. Quel contraste avec l'Europe de l'Ouest où les sites de Renault tournent sous leur seuil de rentabilité! Grâce à ces taux d'utilisation élevés et à une plate-forme largement amortie, la marge opérationnelle de la gamme est comprise «entre 9 et 14 %» selon les pays, explique une source interne. Le Brésil et la Russie, les deux premiers débouchés, dégagent les rentabilités la plus élevée pour cette gamme. Le 4 × 4 Duster est le véhicule le plus profitable (environ 16 % de marge).
Toutefois, la concurrence s'organise. Volkswagen envisage de commercialiser d'ici deux ans en Inde et en Chine un modèle compris entre 5000 et 10.000 euros.







 

 

DIVERS

Les dessous d'une opération antiterroriste à hauts risques

Onze suspects récemment convertis au salafisme ont été interpellés samedi dans l’enquête sur l’attentat de Sarcelles. L’un d’entre eux est mort après avoir tiré sur les policiers.


 


Qui était Jérémie Louis-Sydney, 33 ans, qui a déchargé samedi matin son Magnum 357 sur les policiers qui venaient l’arrêter à l’aube ? « Connu de la DCRI depuis le 2012 », né à Melun et condamné en 2008 pour trafic de stupéfiants, l’homme a « choisi de mourir en martyr », plutôt que de rendre des comptes dans l’attentat commis contre une épicerie juive, le 19 septembre, à Sarcelles (Val-d’Oise).

Le vaste coup de filet antiterroriste déclenché hier matin
à Strasbourg, Cannes et à Torcy (Seine-et-Marne) — qui s’est soldé par l’interpellation de onze suspects récemment convertis au salafisme et la du leader de la cellule — trouve son origine dans un ADN extrait par la police scientifique sur les débris de la grenade lancée.
L’engin utilisé était artisanal, rempli de billes de plomb de chasse. « Cet ADN a été comparé à ceux enregistrés dans le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (Fnaeg), confie un proche de l’affaire. Le nom de Jérémie Louis-Sydney est alors apparu. »

L’homme était fiché par les services du renseignement intérieur pour son appartenance à la mouvance salafiste en région parisienne. Domicilié à Cannes (Alpes-Maritimes), il fait alors l’objet de multiples surveillances, dès la fin du mois de septembre, par les policiers de la brigade de recherche et d’intervention (BRI) de Nice et de la section de recherche et de surveillance (SRS) de la sous-direction antiterroriste (Sdat). « Plusieurs de ses relations ont ainsi été identifiées, ajoute la même source. D’autres l’ont été grâce à des mails et des appels téléphoniques. Il s’agissait aussi d’essayer de comprendre ce soudain basculement vers le jihad. Ils se rendaient tous, parfois, à la mosquée de Cannes. »

«On est plus en présence d’une cellule que d’un réseau»
Mercredi, l’enquête prend une nouvelle tournure lorsque le petit groupe constitué autour de Jérémie Louis-Sydney se disperse. Plusieurs de ces membres se rendent à , tandis que le principal suspect rejoint sa compagne et leur fille, âgée de 1 mois, à Strasbourg (Bas-Rhin). Vendredi soir, le même homme est vu rasé de près, alors qu’il portait jusqu’alors un collier de barbe, et en tenue bourgeoise.

Pour le procureur de Paris François Molins, « on est plus en présence d’une cellule que d’un réseau. ». Les perquisitions menées tous azimuts aux domiciles des suspects ont permis de découvrir « une liste d’associations israélites, quatre testaments, des munitions, une revue d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) et 27 000 € en espèces».

Une conversion soudaine et rapide
Tous les suspects placés en garde à vue dans le cadre d’une « association de malfaiteurs en vue d’une entreprise terroriste » sont âgés entre 19 et 25 ans, parmi eux, la compagne de Jérémie Louis-Sydney, une jeune femme qui porte le niqab. Un des suspects arrêtés était armé d’un 22 long rifle et trois d’entre eux étaient déjà connus pour des affaires de vols, violences ou de stupéfiants. « Tous ont le profil de personnes nouvellement converties avec une radicalisation soudaine et rapide », a précisé le magistrat. Selon des sources judiciaires, « l’enquête a montré que certains suspects espéraient rejoindre des zones jihadistes pour se former au combat. L’un d’eux s’apprêtait à gagner la région du désert du Sahel et avait pour l’occasion acquis un véhicule de type 4 x 4.

Hier soir, Manuel Valls a commenté l’opération et évoqué la « difficulté » d’agir face à des « réseaux terroristes » qui sont « dans nos quartiers ». « Il ne s’agit pas d’étrangers, il s’agit de Français convertis, de Français musulmans », a-t-il ajouté. Mais « ne confondons pas ces gens » avec la communauté musulmane de France.

VIDEO. Ayrault : l'opération antiterroriste était lancée «depuis plusieurs semaines»

Le prêcheur islamiste radical Abou Hamza a comparu brièvement hier devant un juge à New York (Etats-Unis), qui a ordonné son maintien en détention et l’a informé de l’inculpation dont il fait l’objet outre-Atlantique, quelques heures après son extradition d’Angleterre.



Le Parisien









Bernard Arnault, décrié en France, décoré en Grande-Bretagne

Alors qu'il défrayait la chronique en France il y a moins d'un mois, Bernard Arnault, PDG du groupe LVMH, a reçu la plus haute distinction britannique. Il est le seul Français à devenir cette année "Chevalier de l'ordre de l'Empire britannique".


Bernard Arnault a été distingué "Chevalier de l'ordre de l'Empire britannique" par la reine Elisabeth II © Reuters
Bernard Arnault, PDG du groupe LVMH (Louis Vuitton Moët Hennessy), a reçu la plus haute distinction britannique remise par la Couronne d'Angleterre. Pour l'instant toujours Français, il est le seul citoyen tricolore à devenir, cette année, "Chevalier de l'ordre de l'Empire britannique" (Knight Commander of the Most Excellent Order of the British Empire), selon LeFigaro.fr.
Et ce n'est autre que The Queen, Elisabeth II, qui lui a remis cette distinction, estimant que le Français avait grandement participé à l'essor économique de la Grande-Bretagne. Très présent outre-Manche, le groupe LVMH emploie en effet des milliers de Britanniques. Seules quelques personnalités mondiales parviennent à être honorées de la sorte, comme Bill Gates, Simone Veil ou encore Steven Spielberg.

"Casse-toi riche con!"

Mais cet homme d'affaires ne fait pas l'unanimité en France. Décrié pour avoir demandé la double nationalité franco-belge en septembre, Bernard Arnault avait notamment été pris pour cible par le quotidien Libération, qui titrait en Une : "Casse-toi riche con!".

La Une du 10 septembre de Libération

À la suite de cette polémique, le patron de LVMH avait affirmé qu'il n'avait pas formulé cette demande pour des raisons fiscales et qu'il continuerait de payer ses impôts en France. Bernard Arnault attaque le quotidien en justice, le tribunal correctionnel de Paris a fixé cette semaine le procès au 4 octobre 2013.













SOCIAL

Afrique du Sud  : 12.000 salariés grévistes licenciés dans une mine d'Anglo American

Des centaines de mineurs sud-africains du site de Rustenburg (nord) d'Amplats, numéro un mondial du platine, ont tenu samedi un rassemblement pacifique pour protester contre le licenciement massif de 12.000 personnes, mais brandi la menace d'un recours à la violence.

AFP 

Des centaines de mineurs sud-africains du site de Rustenburg (nord) d'Amplats, numéro un mondial du platine, ont tenu samedi un rassemblement pacifique pour protester contre le licenciement massif de 12.000 personnes, mais brandi la menace d'un recours à la violence. « C'est le début de la guerre », a ainsi lancé l'un des responsables syndicaux des mineurs, Gaddhafi Mdoda.

Regroupés dans un stade de Rustenburg, les mineurs ont été encouragés par leurs leaders à rejeter le licenciement prononcé par Anglo American Platinum (Amplats) et continuer les protestations jusqu'à l'obtention d'une augmentation salariale. « Si Anglo American n'est pas prêt à négocier, ils doivent faire leurs bagages et partir », a déclaré M. Mdoda à l'AFP. Les mineurs s'étaient rendus au stade sous escorte policière, scandant des slogans, tandis qu'un hélicoptère survolait la zone. Les mineurs ont également observé une minute de silence à la mémoire d'un de leurs collègues, tué jeudi dans des affrontements avec la police.

Menace de violences


Amplats, filiale d'Anglo American qui emploie 28.000 personnes à Rustenburg et y produit près d'un quart du platine mondial, a mis vendredi à exécution sa menace de licencier tous les mineurs en grève sauvage, depuis le 12 septembre, qui refuseraient de comparaître devant un conseil de discipline. Plusieurs d'entre eux, déterminés à obtenir les substantielles augmentations de salaire qu'ils réclament depuis le début de leur mouvement, ont menacé de recourir à la violence pour forcer l'exploitant de la mine à les réembaucher. « S'ils ne veulent pas nous parler, beaucoup de choses vont brûler à partir d'aujourd'hui », a lancé à l'AFP Hendrick Mpondo, 27 ans. « S'ils disent qu'ils nous licencient, nous allons nous battre contre eux. Il y a déjà des gars qui projettent de brûler la fonderie ».

Les mineurs se sont cependant dispersés dans le calme, à l'issue de ce rassemblement. Ils ont néanmoins promis de poursuivre leurs protestations. Pour la majorité d'entre eux, ils n'étaient pas armés, à l'inverse d'autres manifestations où des bâtons et d'autres formes d'armes avaient été brandies.

En février, le principal concurrent d'Amplats, Impala Platinum avait licencié 17.000 travailleurs, pour les réembaucher quelques semaines plus tard, après un accord sur les salaires. Amplats s'était dit prêt vendredi à « explorer les possibilité de faire avancer les négociations salariales dans le cadre des conventions existantes ».

Près de 100.000 personnes en grève


Dans la journée, l'agence de presse sud-africaine SAPA a également annoncé le renvoi de la majorité des 3.500 mineurs grévistes de la compagnie Atlatsa Resources Corporation, en partie détenue par Amplats. A l'instar des travailleurs de Rustenburg, les mineurs du site d'extraction de platine de Bokoni, dans la province voisine du Limpopo (nord-est), ont été licenciés pour leur absence à une audience disciplinaire, après deux semaines de grève sur les salaires. Ils ont trois jours pour faire appel.

Signe des tensions qui persistent, trois véhicules ont été incendiés vendredi soir juste à côté du puits de Thembelani, l'un des site d'Amplats. Par ailleurs, un dirigeant local du syndicat national des mines (NUM) a été abattu chez lui vendredi soir dans la ville de Marikana, à quelques kilomètres de là. Marikana, un site exploité par Lonmin, a été le théâtre en août et septembre du plus violent conflit social en Afrique du Sud depuis la chute de l'apartheid en 1994 : 46 personnes au total y ont trouvé la mort, dont 34 mineurs en grève sauvage abattus par la police le 16 août.

Depuis le début des conflits sociaux dans les mines, les grévistes expriment une vive défiance envers le NUM, accusé d'être trop proche du pouvoir et du patronat. Selon les informations des syndicats, au moins sept personnes ont trouvé la mort en marge du conflit social d'Amplats, depuis une semaine. Près de 100.000 personnes, mineurs mais également transporteurs routiers, sont en grève actuellement en Afrique du Sud pour réclamer des hausses de salaires.

« Le gouvernement ne fait rien »


Le président Jacob Zuma a répété cette semaine que ces conflits sociaux étaient dangereux pour l'économie, et risquaient de faire fuir les investisseurs. « Nous ne devrions pas chercher à nous montrer nous-mêmes comme une nation perpétuellement en train de se battre », a-t-il lancé jeudi. Les investisseurs redoutent une paralysie totale du secteur minier, poumon économique du pays, qui contribue à presque 20% du PIB sud-africain. « Le gouvernement ne fait rien », constatait vendredi Peter Attard Montalto, analyste stratégique à la banque japonaise Nomura, affirmant que les grèves avaient déjà coûté entre 0,2 et 0,3% de croissance au troisième trimestre.

SOURCE AFP


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