HUMOUR......ENCORE QUE......
POLITIQUE
Kenya: ouverture des bureaux de vote pour les élections générales
Les bureaux de vote ont ouvert lundi à 06H00 (03H00 GMT) au Kenya pour des élections générales, dont une présidentielle, sur lesquelles plane l'ombre des terribles violences ayant marqué le précédent vote fin 2007.
De longues files d'électeurs étaient formées devant de nombreux bureaux de vote à Nairobi, Mombasa - deuxième ville du pays sur la côte de l'océan Indien - et Kisumu, dans l'ouest, fief du Premier ministre Raila Odinga, l'un des favoris de la présidentielle. Les bureaux doivent fermer à 17H00.
Quelques bureaux ont ouvert avec plusieurs minutes de retard. Devant l'école primaire de Kibera, tentaculaire bidonville de Nairobi, une longue file d'électeurs arrivés très tôt et bloqués devant le portail fermé, a manifesté bruyamment son impatience, criant et tapant sur les portes, avant que le bureau n'ouvre ses portes.
Les opérations de vote ont finalement commencé près d'une heure après l'ouverture officielle du scrutin. "Je suis arrivé à 03H45 (01H45 GMT). Je suis venu très tôt parce que je voulais éviter de longues queues", a expliqué Denis Kaene, un chômeur de Kibera âgé de 34 ans, qui "souhaite des élections pacifiques".
Kibera avait été l'un des principaux foyers de violences fin 2007-début 2008. A ses côtés Joseph Murunga, 25 ans, chômeur lui aussi, est arrivé vers 04H00 et "il y avait déjà beaucoup de gens".
A Mombasa, dès avant l'aube, une longue file s'étirait autour du stade et dans les rues de la ville portuaire, les gens se rendaient déjà vers les bureaux.
Plusieurs personnes, dont des policiers, ont été tuées par balles dans la nuit à Mombasa, a annoncé le chef de la police, David Kimaiyo, sans fournir de bilan précis. Une source policière a fait état de cinq policiers tués.
L'absence d'électricité a retardé d'une trentaine de minutes le début du vote dans l'un des principaux bureau de Kisumu, installé sous des tentes dans le centre-ville.
Les électeurs étaient déjà extrêmement nombreux bien avant l'aube et la file s'étirait sur plusieurs centaines de mètres.
"Nous avons dormi ici la nuit dernière, parce que nous voulons du changement", expliquait Susan Morell, 30 ans, soutien de Raila Odinga, "nous voulons le changement, mais nous voulons la paix, nous accepterons le résultat, parce que nous sommes sûrs de gagner.
Paris : bataille de femmes pour succéder à Delanoë
Nouvelle venue à Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet vient bousculer la campagne déjà bien engagée d'Anne Hidalgo.
La droite peut-elle reprendre Paris ? - Photo AFP
La bataille des municipales dans la capitale s'annonce très serrée et… très féminine. Favorite dans les sondages, la socialiste Anne Hidalgo, partie dès l'automne dernier, devra sans doute affronter l'UMP Nathalie Kosciusko-Morizet, nouvelle venue sur la scène parisienne suite à la défection de Jean-Louis Borloo et de François Fillon. A moins que la ministre écologiste Cécile Duflot - qui « n'exclut rien » - ne vienne troubler le jeu. Pour les deux principales formations, la grande affaire de ce printemps restera l'organisation - ou non - d'une primaire. A gauche, si le principe est acté, les candidats se font rares hormis le PRG Jean-Bernard Bros ; à droite, ils se bousculent - dernier déclaré, l'UMP Jean-François Legaret.
La droite peut-elle reprendre Paris ? La sociologie et les résultats électoraux ne lui sont pas favorables. Mais certains à l'UMP estiment que le départ de Bertrand Delanoë ouvre une fenêtre de tir et qu'un nouveau visage, celui de NKM, peut changer la donne. D'autant qu'il sera difficile pour Anne Hidalgo, aujourd'hui première adjointe, de ne pas assumer l'héritage, y compris sur les dossiers explosifs comme la refonte des rythmes scolaires.
L. A.
Mali : la mort d'Abou Zeid «probable» pour l'amiral Guillaud
Le Chef d'Etat Major des Armées, l'amiral Edouard Guillaud le 21 juin 2011 dans la cour des Invalides à Paris. (Photo Joel Saget. AFP)
Sur Europe 1, le chef d'état-major des armées s'est toutefois montré prudent, soulignant que le corps du leader jihadiste n'avait pas été récupéré.
Libération
Le chef d'état-major des armées, l’amiral Edouard Guillaud a déclaré lundi que la mort au Mali du chef jihadiste Abdelhamid Abou Zeid, annoncée côté tchadien, était «probable», soulignant toutefois que son corps n’avait pas été «récupéré».
Comme on lui demandait sur Europe 1 si ce chef islamiste était mort, l’amiral a répondu : «C’est probable, mais ce n’est que probable, nous ne pouvons avoir de certitude pour l’instant, parce que nous n’avons pas récupéré le corps.» Concernant l’autre chef jihadiste Mokhtar Belmokhtar, également donné pour mort par les Tchadiens, il a répondu : «Je suis d’une extrême prudence».
Y a-t-il d’autres chefs ? «Il y a en a au moins un, celui qu’on appelle l'émir du grand Sahara et d’autres qui sont les patrons de la logistique», a assuré l’amiral Guillaud.
Edouard Guillaud, a également affirmé dans cet entretien ne «pas savoir où se trouvent les otages» tout en ajoutant qu’ils ne sont pas à l’endroit où les forces militaires «frappent». L’amiral a dit ne «pas avoir d’information» sur le lieu de détention des otages français au Sahel. Il a jugé «possible» qu’ils aient été déplacés, et «dispersés», «mais pas forcément dans un autre pays».
«Nous sommes en train de casser les reins d’Al Qaeda au Maghreb islamiste et ça c'était l’objectif tel qu’il nous avait été fixé par le président de la République», a encore déclaré l’amiral sur Europe 1. Il a assuré que les militaires français n'étaient pas «surpris» par la violence des combats dans cette zone où a péri samedi un troisième soldat français. «Nous savons que nous avons affaire à des fanatiques», «des terroristes fanatisés, entraînés depuis des mois et même des années». «Nous savions que ce serait la partie la plus dure de cette campagne».
Le chef d'état-major des armées a également affirmé qu’une «organisation industrielle du terrorisme» avait été découverte lors des combats qui opposent au nord-est du Mali les forces françaises et tchadiennes aux jihadistes, avec «plus d’une cinquandaine de caches, une dizaine d’ateliers», «vingt bombes artisanales» fabriquées «simultanément».
Interrogé par la Dépêche du Midi dans un entretien paru ce lundi, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian avait auparavant appelé à la «prudence» quant aux informations faisant état de la mort des deux leaders jihadistes Mokhtar Benmokhtar et Abou Zeid. «Une rumeur répétée à l’envi ne fait pas une information». «Le ministre de la Défense ne doit pas parler au conditionnel», insiste le responsable. «J’en appelle à la prudence et à l’esprit de responsabilité à l'égard d’indications que nous ne sommes pas en mesure de confirmer matériellement à ce stade». «La priorité, c’est de saper les bases des terroristes, leur organisation, leurs moyens», dit encore le ministre.
Comme on lui demandait sur Europe 1 si ce chef islamiste était mort, l’amiral a répondu : «C’est probable, mais ce n’est que probable, nous ne pouvons avoir de certitude pour l’instant, parce que nous n’avons pas récupéré le corps.» Concernant l’autre chef jihadiste Mokhtar Belmokhtar, également donné pour mort par les Tchadiens, il a répondu : «Je suis d’une extrême prudence».
Y a-t-il d’autres chefs ? «Il y a en a au moins un, celui qu’on appelle l'émir du grand Sahara et d’autres qui sont les patrons de la logistique», a assuré l’amiral Guillaud.
Edouard Guillaud, a également affirmé dans cet entretien ne «pas savoir où se trouvent les otages» tout en ajoutant qu’ils ne sont pas à l’endroit où les forces militaires «frappent». L’amiral a dit ne «pas avoir d’information» sur le lieu de détention des otages français au Sahel. Il a jugé «possible» qu’ils aient été déplacés, et «dispersés», «mais pas forcément dans un autre pays».
«Nous sommes en train de casser les reins d’Al Qaeda au Maghreb islamiste et ça c'était l’objectif tel qu’il nous avait été fixé par le président de la République», a encore déclaré l’amiral sur Europe 1. Il a assuré que les militaires français n'étaient pas «surpris» par la violence des combats dans cette zone où a péri samedi un troisième soldat français. «Nous savons que nous avons affaire à des fanatiques», «des terroristes fanatisés, entraînés depuis des mois et même des années». «Nous savions que ce serait la partie la plus dure de cette campagne».
Interrogé par la Dépêche du Midi dans un entretien paru ce lundi, le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian avait auparavant appelé à la «prudence» quant aux informations faisant état de la mort des deux leaders jihadistes Mokhtar Benmokhtar et Abou Zeid. «Une rumeur répétée à l’envi ne fait pas une information». «Le ministre de la Défense ne doit pas parler au conditionnel», insiste le responsable. «J’en appelle à la prudence et à l’esprit de responsabilité à l'égard d’indications que nous ne sommes pas en mesure de confirmer matériellement à ce stade». «La priorité, c’est de saper les bases des terroristes, leur organisation, leurs moyens», dit encore le ministre.
L'armée syrienne se lance à nouveau sur Homs
Dans une rue de Homs, le 2 mars. (Photo stringer Yazen Homsy. Reuters)
Une vaste offensive est en cours contre les quelques quartiers encore tenus par les rebelles dans cette ville symbole de la rébellion.
Libération
Les forces gouvernementales menaient lundi une offensive majeure pour s’emparer des quartiers sous contrôle des rebelles dans la ville de Homs dans le centre de la Syrie, selon une ONG.
«Il s’agit des combats les plus violents depuis des mois et il y a des dizaines de morts et de blessés parmi les assaillants», a affirmé l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) sans pouvoir avancer de bilan précis. L’armée, épaulée par les miliciens pro-régime des Forces de défense nationale, a attaqué le centre de Homs où sont retranchés les rebelles notamment la Vieille ville et les quartiers de Jourat al-Chayah, Khaldiyé et Karabis.
La ville est surnommée par les rebelles «capitale de la révolution» car c’est à Homs, qui comptait avant le conflit 800 000 habitants, que le soulèvement contre le régime de Bachar al-Assad a été le plus intense avant que l’armée ne reprenne le contrôle d’environ 80% de l’agglomération. Et c’est dans cette ville - qui compte notamment 25% d’alaouites, 65% de sunnites et environ 8% de chrétiens - que les haines entre alaouites, confession d'Assad, et sunnites sont les plus fortes.
Plus au nord, dans la ville de Raqa sur l’Euphrate, près de la frontière turque, des combats avaient lieu entre rebelles et soldats, a précisé l’OSDH. L’armée a lancé des raids aériens sur la prison centrale de Raqa, prise par le Front jihadiste al-Nosra et d’autres groupes rebelles qui avaient libéré «des centaines» de détenus, a ajouté l’ONG qui s’appuie sur un large réseau de militants et de médecins.
En temps normal 240 000 personnes habitent à Raqa mais plus de 800 000 déplacés sont venus s’y installer après l'éclatement le 15 mars 2011 du conflit en Syrie, où révolte populaire s’est militarisée face à la répression du régime. Par ailleurs, les comités locaux de coordination (LCC), regroupant des militants antirégime, ont accusé à leur tour le voisin irakien et le Hezbollah libanais «d’aider directement les troupes du régime Assad» en «bombardant des positions de la rébellion» près des frontières irakienne et libanaise.
Le Hezbollah, un allié du régime, a nié fin février toute attaque contre les rebelles syriens. Dimanche, l’opposition syrienne a accusé le gouvernement irakien «d’attaquer le peuple syrien». Bagdad a annoncé l’hospitalisation en Irak de quatre soldats syriens blessés et précisé qu’un soldat irakien avait été tué en Irak par des tirs liés aux combats en Syrie.
L’Irak se refuse à réclamer un départ de Bachar al-Assad se contentant d’appeler à la fin des violences. Alors que les violences tuent des dizaines de personnes tous les jours en Syrie, le bilan de dimanche est particulièrement meurtrier avec 264 morts, dont 45 civils, 115 soldats et 104 rebelles, selon l’OSDH.
«Il s’agit des combats les plus violents depuis des mois et il y a des dizaines de morts et de blessés parmi les assaillants», a affirmé l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) sans pouvoir avancer de bilan précis. L’armée, épaulée par les miliciens pro-régime des Forces de défense nationale, a attaqué le centre de Homs où sont retranchés les rebelles notamment la Vieille ville et les quartiers de Jourat al-Chayah, Khaldiyé et Karabis.
La ville est surnommée par les rebelles «capitale de la révolution» car c’est à Homs, qui comptait avant le conflit 800 000 habitants, que le soulèvement contre le régime de Bachar al-Assad a été le plus intense avant que l’armée ne reprenne le contrôle d’environ 80% de l’agglomération. Et c’est dans cette ville - qui compte notamment 25% d’alaouites, 65% de sunnites et environ 8% de chrétiens - que les haines entre alaouites, confession d'Assad, et sunnites sont les plus fortes.
Plus au nord, dans la ville de Raqa sur l’Euphrate, près de la frontière turque, des combats avaient lieu entre rebelles et soldats, a précisé l’OSDH. L’armée a lancé des raids aériens sur la prison centrale de Raqa, prise par le Front jihadiste al-Nosra et d’autres groupes rebelles qui avaient libéré «des centaines» de détenus, a ajouté l’ONG qui s’appuie sur un large réseau de militants et de médecins.
En temps normal 240 000 personnes habitent à Raqa mais plus de 800 000 déplacés sont venus s’y installer après l'éclatement le 15 mars 2011 du conflit en Syrie, où révolte populaire s’est militarisée face à la répression du régime. Par ailleurs, les comités locaux de coordination (LCC), regroupant des militants antirégime, ont accusé à leur tour le voisin irakien et le Hezbollah libanais «d’aider directement les troupes du régime Assad» en «bombardant des positions de la rébellion» près des frontières irakienne et libanaise.
Le Hezbollah, un allié du régime, a nié fin février toute attaque contre les rebelles syriens. Dimanche, l’opposition syrienne a accusé le gouvernement irakien «d’attaquer le peuple syrien». Bagdad a annoncé l’hospitalisation en Irak de quatre soldats syriens blessés et précisé qu’un soldat irakien avait été tué en Irak par des tirs liés aux combats en Syrie.
L’Irak se refuse à réclamer un départ de Bachar al-Assad se contentant d’appeler à la fin des violences. Alors que les violences tuent des dizaines de personnes tous les jours en Syrie, le bilan de dimanche est particulièrement meurtrier avec 264 morts, dont 45 civils, 115 soldats et 104 rebelles, selon l’OSDH.
Le diesel de la discorde embarrasse le gouvernement
LE MONDEMagnifique débat français, explosif et miné : faut-il taxer plus lourdement le diesel ? Depuis quelques jours, la question est posée publiquement. Elle embarrasse le gouvernement et la majorité. Elle condense, à elle seule, toutes les contradictions du moment.
Il existe deux excellentes raisons de supprimer le régime fiscal avantageux dont bénéficie le gazole par rapport à l'essence. La première est de santé publique. En juin 2012, après des années de controverses, le Centre international de recherche sur le cancer, affilié à l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a tranché : les gaz d'échappement des moteurs diesels sont cancérigènes pour l'homme. Selon l'OMS, la pollution aux particules fines produites par ces moteurs serait responsable de 42 000 morts prématurées chaque année dans l'Hexagone.La seconde raison est de finances publiques. Quand l'Etat prélève 61 centimes sur un litre d'essence, il n'en ponctionne que 43 sur un litre de gazole. La Cour des comptes vient de chiffrer le manque à gagner pour le budget : 7 milliards d'euros par an – près de 8 milliards même si l'on tient compte des avantages particuliers accordés à différentes professions (agriculteurs, pêcheurs, routiers, etc.). Par temps de rigueur budgétaire, un tel pactole ne peut que faire rêver les grands argentiers de Bercy.
Mais il existe, à l'inverse, deux raisons, tout aussi impérieuses de ne pas toucher au prix du gazole – ou du moins avec la plus extrême prudence. La première est l'emploi. L'industrie automobile française est la championne du moteur diesel. Depuis vingt ans, PSA, plus encore que Renault, a axé l'essentiel de sa stratégie de développement sur ce créneau. Réduire ou supprimer l'avantage fiscal du diesel, c'est menacer de déstabiliser encore davantage un secteur industriel (et ses 2,3 millions d'emplois) déjà très mal-en-point. Agriculteurs et routiers expriment une inquiétude similaire.
Au-delà de l'emploi, c'est le pouvoir d'achat des automobilistes qui serait menacé. Près de 60 % du parc automobile français fonctionne, en effet, au gazole. Augmenter les taxes, donc le prix à la pompe, de celui-ci pénaliserait immédiatement près de deux Français sur trois, déjà accablés par les augmentations d'impôt tous azimuts.
On comprend que le gouvernement hésite ! Quand la ministre de l'écologie, Delphine Batho, juge "incontournable" l'alignement des fiscalités de l'essence et du diesel, quand sa collègue du logement et ex-patronne des Verts, Cécile Duflot, qualifie le diesel d'"anachronisme dangereux", le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, met en garde contre les risques économiques et sociaux d'une telle initiative. Il est donc urgent d'être imaginatif : écartant une prime à la casse, trop coûteuse, le gouvernement explore l'idée d'une "prime de conversion" incitant au remplacement des 7 millions de voitures diesel âgées de plus de douze ans...
Pour l'heure, Matignon temporise. Mais entre efficacité écologique, impact économique, contraintes budgétaires et justice sociale, il faudra bien arbitrer. Gouverner, c'est choisir.
ECONOMIE
Cette nuit en Asie : l'immobilier à Pékin, négociations à Tokyo, ouverture en Malaisie
Pékin durcit son combat contre la spéculation immobilière...
Pékin durcit son combat contre la spéculation immobilière
Des containers dans un port du Japon - AFP
Les grands développeurs immobiliers chinois étaient malmenés, ce matin, sur la place de Shanghai par les investisseurs qui s'inquiètent de l'impact des dernières mesures de reprise en main du marché concotées par les autorités communistes. S'alarmant de voir les prix du m2 poursuivre, en février, leur hausse pour le neuvième mois consécutif dans les 100 plus grandes villes du pays, le gouvernement central veut que les autorités des villes enregistrant une flambée des prix augmentent rapidement le taux minimal d'apport pour les candidats à l'achat d'un deuxième logement et poussent à la hausse le taux d'intérêt des crédits nécessaires à l'acquisition de ces propriétés. L'imposition d'une taxe de 20% sur les transactions immobilières est aussi en préparation. Actuellement, l'apport minimum doit être au minimum de 60% lors des transactions portant sur un second logement et le taux d'emprunt est d'au moins 1,1 fois le taux d'intérêt de référence. Dépités par ce durcissement qui devrait impacter le marché au cours du second semestre, les investisseurs ont fait chuter ce matin le titre de Vanke de 8,6% sur la place de Shanghai quand China Merchants Property perdait 10%. Tiré vers le bas par ces valeurs vedettes de la cote, l'indice composite de la plus grande bourse chinoise était lui en recul de 2%.
La Banque du Japon promet un combat total contre la "déflation"
Entendu ce matin par le Parlement qui doit valider sa nomination à la tête de la Banque centrale du Japon (BoJ), Haruhiko Kuroda, l'actuel président de la Banque asiatique de développement, a vivement critiqué la stratégie de l'actuelle équipe dirigeante de l'institution et promis de lancer une politique monétaire beaucoup plus accomodante. "Si j'étais nommé gouverneur, je ferais tout ce qui est possible pour sortir de la déflation", a martelé le responsable de 68 ans qui devrait être adoubé, dans les prochains jours, par le Parlement après avoir été proposé, la semaine dernière, par le gouvernement conservateur de Shinzo Abe. "Je crois que la BoJ ne fait actuellement pas assez en termes de volumes d'achats d'actifs ou de diversification des actifs achetés", a expliqué l'économiste qui affirme que le pays peut atteindre d'ici deux ans, avec une politique monétaire suffisamment aggressive, l'objectif d'inflation de 2% fixé par le gouvernement.
Tokyo et Bruxelles entament leur marathon de négociations commerciales
Les autorités japonaises et européennes pourraient officialiser d'ici la fin du mois le lancement des négociations qui doivent déboucher sur la mise en place d'un accord de libre-échange entre les deux partenaires économiques. Après avoir maintes fois repoussé la date d'un sommet bilatéral, des représentants du gouvernement japonais et de l'Union européenne pourraient se retrouver, selon les médias nippons, dès le 25 mars prochain pour lancer formellement leurs pourparlers commerciaux qui ont, en réalité, été initiés il y a déjà plusieurs mois. Plusieurs pays membres de l'Union, et particulièrement la France, ont pendant plusieurs années freiné le lancement de ces négociations en exigeant de Tokyo qu'il fasse, auparavant, la preuve de sa volonté d'ouvrir plus largement son marché intérieur aux marchandises étrangères. Paris pointait notamment les nombreuses barrrières non tarifaires qui empêchent de nombreux produits européens, notamment agroalimentaires, de pénétrer le marché nippon. Les capitales européennes les plus méfiantes auraient finalement été convaincues fin 2012 d'accepter le début d'une négociation formelle. Bruxelles se réserve toutefois encore le droit de stopper les discussions si Tokyo ne cède pas dans la première année des débats sur ce dossier des barrières non tarifaires. Selon Karel de Gucht, le commissaire européen chargé du Commerce, la négociation de cet accord de libre-échange, perçu comme décisif par l'exécutif japonais, pourrait durer trois ou quatre ans.
La Malaise entrouvre son marché aux importations de voitures étrangères
La Malaisie commence à renoncer à son rêve de devenir le "hub" automobile de l'Asie. Le pays qui pensait pouvoir devenir un géant de la construction auto a, pendant des années, protégé son marché local et ses marques nationales, Proton et Perodua, de la concurrence des modèles étrangers en imposant des taxes exorbitantes aux véhicules importés. Mais cette "Politique automobile nationale" n'a pas fait ses preuves et c'est la Thaïlande qui est désormais décrite par les constructeurs de la planète comme le nouveau "Détroit" de l'Asie. Confronté à l'échec de sa politique, le gouvernement central se retrouve désormais accusé par l'opposition, emmenée par le PKR, d'avoir inutilement renchéri le prix des voitures dans le pays et ainsi nui au niveau de vie de la population. Les foyers s'endettent lourdemment pour financer l'achat de voitures qui valent en moyenne près de deux fois plus cher que dans les pays voisins. A quelques mois des élections législatives de juin prochain, le sujet est devenu l'un des dossiers clés de la campagne. En réaction, le ministre du commerce vient d'indiquer que les taxes d'importation sur les voitures japonaises en Malaisie seront progressivement ramenées à 0 % d'ici à 2016. Cette année, la taxe s'établira à 15 %, contre 30% auparavant. En 2014, elle passera à 10 % et en 2015 à 5 %. Les taxes imposées aux véhicules assemblés en Australie vont aussi être graduellement supprimées. Selon les experts, cette baisse des taxes à l'importation ne devraient toutefois pas profondément bouleverser le marché domestique car les voitures vendues dans le pays restent encore frappées par d'autres taxes très élevées. Un droit d'accise compris entre 65% et 105% est ainsi imposé à la plupart des véhicules même si les marques nationales peuvent négocier des remises spéciales. Une "TVA" de 10% renchérit encore le prix des voitures. Dénonçant la campagne "populiste" de l'opposition, le gouvernement central note que ces différentes impositions constituent une part essentiel des revenus de l'Etat. Elles rapporteraient ainsi plus de 7 milliards de ringgits par an, soit 1,7 milliards d'euros.
De nos correspondants à Tokyo et à Pékin.
Les Suisses plébiscitent l’interdiction des parachutes dorés
Le sénateur Thomas Minder le 3 mars 2013 à Schaffhausen (Photo Fabrice Coffrini. AFP)
Libération
Les Suisses ont largement plébiscité l’initiative limitant les «rémunérations abusives» des patrons des sociétés suisses cotées en Suisse ou à l’étranger et qui prévoit d’interdire leurs parachutes dorés, ces indemnités de départ de patrons ayant souvent défrayé la chronique dans la Confédération mais aussi en Europe et aux Etats-Unis.
En Suisse, les initiatives -- un droit donné aux citoyens suisses de faire une proposition de modification de loi -- doivent être approuvées par la majorité du peuple et des cantons. L’initiative Minder, du nom de l’homme d’affaires et sénateur UDC (Union démocratique du centre, droite populiste) à l’origine de ce vote, a donc été très bien accueillie par les Suisses: selon la Chancellerie fédérale, elle a été acceptée avec un taux de participation de 46% par 67,9% des voix et tous les cantons ont dit «oui», ce qui est très rare.
C’est un «signal fort» envoyé aux politiques et à l’économie, a déclaré la ministre de la Justice et de la Police, Simonetta Sommaruga, lors d’une conférence de presse retransmise sur internet.
«Le résultat est la conséquence d’un malaise» au sein de la population face au «niveau inconcevable» de certaines rémunération, a-t-elle ajouté.
«Malheureusement, les revenus démesurés (...) n’appartiennent pas au passé. Les exemples les plus récents n’ont pas aidé à avoir un débat objectif», a-t-elle estimé.
La prime de départ de 72 millions de francs suisses (60 millions d’euros), que le conseil d’administration du groupe pharmaceutique Novartis avait prévue pour son futur ex-président Daniel Vasella, ont en effet soulevé en Suisse un véritable tollé fin février. M. Vasella, qui a été pendant des années le patron le mieux payé de ce pays, a d’ailleurs finalement renoncé à ce parachute en or.
«Le peuple a décidé de donner un signal fort envers les conseils d’administration, le Conseil fédéral (gouvernement, ndlr) et le Parlement», a également estimé Thomas Minder, interrogé à la télévision suisse RTS.
«C’est une excellente journée pour les actionnaires», a affirmé pour sa part Dominique Biedermann, directeur de la fondation Ethos, une organisation d’actionnaires qui représente 141 fonds de pension.
L’initiative Minder vise à limiter les «rémunérations excessives» des patrons. Les sanctions en cas d’infraction vont d’une amende correspondant à six ans de revenu à trois années de prison.
Selon le texte soumis au vote des Suisses, la durée du mandat des membres du conseil d’administration devra être limitée à une année, et certaines formes de rémunérations, telles que les indemnités de départ ou les primes pour des achats d’entreprises, seront interdites.
En outre, les rémunérations du conseil d’administration et de la direction devront être approuvées obligatoirement par l’assemblée générale des actionnaires, qui voteront chaque année la somme des rémunérations mise à disposition des membres du conseil d’administration et de la direction.
«Même s’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, vers la fin on avait l’impression que l’initiative allait passer, surtout avec l’effet Vasella», a expliqué à l’AFP Roby Tschopp, directeur d’Actares, une association qui regroupe plus de 1.300 actionnaires en Suisse, ainsi que des caisses de pensions et des communes.
La principale organisation faîtière des entreprises en Suisse, economiesuisse, farouche opposant de l’initiative, a estimé quant à elle que «le débat émotionnel sur les excès salariaux de certains dirigeants d’entreprises, initié depuis plusieurs années, a empêché (...) une discussion factuelle sur le contenu de l’initiative».
Le texte a également été combattu par le gouvernement suisse. Le Parlement, qui n’avait pas donné de consigne de vote, a mis au point un contre-projet, moins réformateur et permettant d’opter pour des dérogations dans le cas des indemnités de départ.
Si le texte de M. Minder est adopté, il faudra encore attendre plus d’un an avant sa mise en oeuvre. Le gouvernement devra d’abord rédiger un projet de loi respectant les principales dispositions de l’initiative, puis la faire approuver par le Parlement. Faute de majorité, c’est le contre-projet qui entrerait directement en vigueur.
Les experts s’attendent à de longs débats, en raison de la technicité du sujet et des différents politiques, puisque seuls le Parti socialiste et les Verts ont soutenu l’initiative.
Pour le président du Parti socialiste, Christian Levrat, l’initiative n’est qu’un «point départ», avant le vote dans quelques mois sur l’initiative populaire «1:12 – Pour des salaires équitables», déposée par la Jeunesse socialiste suisse, qui exige que le salaire le plus élevé dans une entreprise ne dépasse pas 12 fois le niveau du plus faible.
Apparus aux Etats-Unis au début des années 1980, les «golden parachutes» devaient permettre d’attirer des dirigeants capables de redresser la situation des multinationales.
En France, les parachutes dorés et autres retraites chapeaux ne sont pas interdits mais sont soumis à des cotisations sociales. Le gouvernement a récemment alourdit la taxation des parachutes dorés et des retraites chapeaux (dans la loi de finances rectificative de 2012).
Lors des présidentielles de 2012, François Hollande s’était engagé à un écart de 1 à 20 dans les rémunérations des dirigeants du Public, ce qui a été mis en oeuvre à l’été 2012, tandis que Nicolas Sarkozy avait annoncé qu’en cas de réélection, il proposerait l’interdiction des retraites chapeau et des «parachutes dorés».
Quatre ans après le début de la crise financière, l’Union européenne s’apprête pour sa part à imposer aux banques un renforcement de leur capital et envisage pour la première fois de plafonner les bonus des banquiers, une décision qui suscite l’ire de Londres même si elle reste à confirmer.
Par ailleurs, le gouvernement néerlandais planche actuellement sur un projet de loi visant à limiter les parachutes dorés à un maximum de 75.000 euros. La Haye espère que cette loi pourra entrer en vigueur le 1er juillet 2014, a indiqué à l’AFP un porte-parole du ministère néerlandais des Affaires sociales et du Travail.
En Suisse, les initiatives -- un droit donné aux citoyens suisses de faire une proposition de modification de loi -- doivent être approuvées par la majorité du peuple et des cantons. L’initiative Minder, du nom de l’homme d’affaires et sénateur UDC (Union démocratique du centre, droite populiste) à l’origine de ce vote, a donc été très bien accueillie par les Suisses: selon la Chancellerie fédérale, elle a été acceptée avec un taux de participation de 46% par 67,9% des voix et tous les cantons ont dit «oui», ce qui est très rare.
C’est un «signal fort» envoyé aux politiques et à l’économie, a déclaré la ministre de la Justice et de la Police, Simonetta Sommaruga, lors d’une conférence de presse retransmise sur internet.
«Le résultat est la conséquence d’un malaise» au sein de la population face au «niveau inconcevable» de certaines rémunération, a-t-elle ajouté.
«Malheureusement, les revenus démesurés (...) n’appartiennent pas au passé. Les exemples les plus récents n’ont pas aidé à avoir un débat objectif», a-t-elle estimé.
La prime de départ de 72 millions de francs suisses (60 millions d’euros), que le conseil d’administration du groupe pharmaceutique Novartis avait prévue pour son futur ex-président Daniel Vasella, ont en effet soulevé en Suisse un véritable tollé fin février. M. Vasella, qui a été pendant des années le patron le mieux payé de ce pays, a d’ailleurs finalement renoncé à ce parachute en or.
«Le peuple a décidé de donner un signal fort envers les conseils d’administration, le Conseil fédéral (gouvernement, ndlr) et le Parlement», a également estimé Thomas Minder, interrogé à la télévision suisse RTS.
«C’est une excellente journée pour les actionnaires», a affirmé pour sa part Dominique Biedermann, directeur de la fondation Ethos, une organisation d’actionnaires qui représente 141 fonds de pension.
L’initiative Minder vise à limiter les «rémunérations excessives» des patrons. Les sanctions en cas d’infraction vont d’une amende correspondant à six ans de revenu à trois années de prison.
Selon le texte soumis au vote des Suisses, la durée du mandat des membres du conseil d’administration devra être limitée à une année, et certaines formes de rémunérations, telles que les indemnités de départ ou les primes pour des achats d’entreprises, seront interdites.
En outre, les rémunérations du conseil d’administration et de la direction devront être approuvées obligatoirement par l’assemblée générale des actionnaires, qui voteront chaque année la somme des rémunérations mise à disposition des membres du conseil d’administration et de la direction.
«Même s’il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, vers la fin on avait l’impression que l’initiative allait passer, surtout avec l’effet Vasella», a expliqué à l’AFP Roby Tschopp, directeur d’Actares, une association qui regroupe plus de 1.300 actionnaires en Suisse, ainsi que des caisses de pensions et des communes.
La principale organisation faîtière des entreprises en Suisse, economiesuisse, farouche opposant de l’initiative, a estimé quant à elle que «le débat émotionnel sur les excès salariaux de certains dirigeants d’entreprises, initié depuis plusieurs années, a empêché (...) une discussion factuelle sur le contenu de l’initiative».
Le texte a également été combattu par le gouvernement suisse. Le Parlement, qui n’avait pas donné de consigne de vote, a mis au point un contre-projet, moins réformateur et permettant d’opter pour des dérogations dans le cas des indemnités de départ.
Si le texte de M. Minder est adopté, il faudra encore attendre plus d’un an avant sa mise en oeuvre. Le gouvernement devra d’abord rédiger un projet de loi respectant les principales dispositions de l’initiative, puis la faire approuver par le Parlement. Faute de majorité, c’est le contre-projet qui entrerait directement en vigueur.
Les experts s’attendent à de longs débats, en raison de la technicité du sujet et des différents politiques, puisque seuls le Parti socialiste et les Verts ont soutenu l’initiative.
Pour le président du Parti socialiste, Christian Levrat, l’initiative n’est qu’un «point départ», avant le vote dans quelques mois sur l’initiative populaire «1:12 – Pour des salaires équitables», déposée par la Jeunesse socialiste suisse, qui exige que le salaire le plus élevé dans une entreprise ne dépasse pas 12 fois le niveau du plus faible.
Apparus aux Etats-Unis au début des années 1980, les «golden parachutes» devaient permettre d’attirer des dirigeants capables de redresser la situation des multinationales.
En France, les parachutes dorés et autres retraites chapeaux ne sont pas interdits mais sont soumis à des cotisations sociales. Le gouvernement a récemment alourdit la taxation des parachutes dorés et des retraites chapeaux (dans la loi de finances rectificative de 2012).
Lors des présidentielles de 2012, François Hollande s’était engagé à un écart de 1 à 20 dans les rémunérations des dirigeants du Public, ce qui a été mis en oeuvre à l’été 2012, tandis que Nicolas Sarkozy avait annoncé qu’en cas de réélection, il proposerait l’interdiction des retraites chapeau et des «parachutes dorés».
Quatre ans après le début de la crise financière, l’Union européenne s’apprête pour sa part à imposer aux banques un renforcement de leur capital et envisage pour la première fois de plafonner les bonus des banquiers, une décision qui suscite l’ire de Londres même si elle reste à confirmer.
Par ailleurs, le gouvernement néerlandais planche actuellement sur un projet de loi visant à limiter les parachutes dorés à un maximum de 75.000 euros. La Haye espère que cette loi pourra entrer en vigueur le 1er juillet 2014, a indiqué à l’AFP un porte-parole du ministère néerlandais des Affaires sociales et du Travail.
L'accord emploi, le diesel, la fin des parachutes dorés en Suisse : la revue de presse de l'industrie
Par Julien Bonnet
L'Humanité revient sur la mobilisation de la CGT et de FO contre l'accord emploi. De nombreux quotidiens français titrent sur la volonté du gouvernement de diminuer la part du diesel en France. Enfin, le Financial Times revient sur le choix des Suisses qui se sont pronconcés dimanche pour une limitation des rémunérations des grands patrons.
Mobilisation contre l'accord emploiLa CGT et FO appellent à la mobilisation en France mardi 5 mars contre l'accord emploi, à la veille de la remise en Conseil des minstres du projet de loi traduisant cette réforme historique du marché du travail.
"Touche pas à mon code !", prévient en une l'Humanité. Le quotidien affiche son soutien aux syndicats opposés à un "projet de loi qui reprend les propositions du Medef pour précariser l'emploi".
De nombreux quotidiens reviennent ce lundi 4 mars sur la volonté du gouvernement de réduire la part du diesel en France. "Diesel : la tentation de la prime à la casse", titre par exemple le journal Les Echos, alors que pour Arnaud Montebourg cette solution coûteuse pénaliserait les constructeurs français. Le quotidien revient d'ailleurs dans un article sur les conséquences à envisager pour PSA et Renault.
Le Financial Times revient sur la décision des Suisses de contrôler les salaires des patrons. Ils ont en effet approuvé dimanche par référendum la mise en place d'un système de contrôle des rémunérations des dirigeants d'entreprises parmi les plus stricts au monde, ce qui surpend le quotidien britannique.
France Info a intérrogé le président d'un bureau de vote à Genève, pour qui ce vote réflète parfaitement le fait que l'indécence de certains salaires ne correspond pas à la mentalité du peuple suisse.
Jaguar Land Rover envisage de produire 100% indien selon le Wall-Street Journal. Le constructeur, propriété de l'indien Tata, assemble actuellement en Inde quelques modèles dont les pièces sont importées de Grande-Bretagne. Fabriquer l'ensemble du véhicule en Inde réduirait le prix de revient en termes de taxes à l'importation et de coût de main d'oeuvre.
Julien Bonnet
La Chine en passe de devenir le premier marché mondial pour les voitures de luxe
Par Julien Bonnet
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Selon une étude du cabinet McKinsey diffusé lundi, les ventes de véhicules haut de gamme en Chine devrait atteindre 2,25 million d'unités en 2016, devançant ainsi les Etats-Unis.
Avec l'accroissement du niveau de vie d'un grand nombre de Chinois, la Chine va rapidement s'imposer comme le premier marché au monde pour les voitures de luxe. C'est la conclusion d'une étude du cabinet de conseil McKinsey publiée lundi 4 mars.En 2012, les Etats-Unis sont restés le premier marché avec 1,7 million de véhicules vendus, contre 1,25 millions pour la Chine (pour des voitures d'une valeur comprise entre 200 000 et 1,2 million de yuans, soit entre 25 000 et 150 000 euros). Mais à partir de 2016, la Chine devrait devancer les Etats-Unis, prévoit McKinsey, avec 2,25 millions de voitures haut de gamme écoulées.
Plus largement, la Chine représentera en 2015 le premier marché du luxe, avait indiqué une étude du Boston Consulting Group de juin 2012. Plus précisément, la Chine représentera un tiers du marché mondial des produits de luxe, estimé à 175 milliards de dollars, avait déjà prédit fin 2012 McKinsey.
Les constructeurs allemands en première ligne
Avec plus de 400 000 voitures vendues en 2012, la Chine est ainsi devenue le premier client du constructeur allemand haut de gamme Audi, propriété du groupe Volkswagen. L'autre filiale prestigieuse de Volkswagen, Porsche, a enregistré en 2012 une nouvelle année record en termes de ventes, notamment grâce au dynamisme du marché chinois, où il a écoulé plus de 30 000 unités. Conscient du poids croissant de la Chine dans le secteur, Daimler, avec sa marque Merceders-Benz, a de son côté prévu la création au sein de son directoire d'un nouveau poste, qui sera entièrement consacré à ce marché.
Mais la Chine compte également se positionner sur ce créneau. Le constructeur local Qoros, qui présentera au salon automobile de Genève sa berline haut de gamme conforme aux standards européens, espère bien montrer au monde que la Chine est capable de rivaliser avec les plus grands constructeurs au monde.
Julien Bonnet
La Lettonie, candidate pour intégrer la zone euro
Le ministre des Finances letton a signé l'acte de candidature de l'Etat balte, qui pourrait devenir le 18ème pays de la zone euro.
AFP
L'adoption de l'euro est un objectif de longue date de l'Etat letton, malgré les difficultés rencontrées par la zone euro . Lundi, son gouvernement de centre droit a fait acte de candidature pour intégrer la zone euro en 2014 et ainsi en devenir le dix-huitième pays membre. Pour rejoindre la zone euro, la Lettonie doit se soumettre à une évaluation de la Commission européenne et de la Banque centrale européenne. « C'est un jour qui entrera dans l'histoire de la Lettonie », a déclaré aux journalistes Andris Vilks, ministre des Finances, au cours d'une cérémonie où il a signé l'acte de candidature du pays, ainsi que le Premier ministre Valdis Dombrovskis et le gouverneur de la banque centrale, Ilmars Rimsevics.
Un des plus forts taux de croissance de l'UE
La Lettonie a durement été touchée par la crise économique de 2009 mais enregistre désormais l'un des plus forts taux de croissance de l'Union européenne. Pour intégrer l'euro, le pays doit respecter cinq critères concernant la dette, le déficit public, l'inflation, les taux d'intérêt à long terme et une parité stable avec l'euro. Créée en 1999 par onze pays -Allemagne, Autriche, Belgique, Espagne, Finlande, France, Irlande, Italie, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal -, six autres Etats ont rejoint la zone par la suite : la Grèce en 2001, la Slovénie en 2007, Chypre et Malte en 2008, la Slovaquie en 2009 et l'Estonie en 2011. Après ce dernier pays, la Lettonie desormais candidate, la Lituanie -troisième pays balte- envisage également de passer à la monnaie unique en 2015 ou 2016.
LES ECHOS
SOCIAL
Accord sur l'emploi : la CGT et FO entrent en résistance
200 manifestations prévues demain contre le projet de loi présenté mercredi.
La bataille pour l'emploi s'intensifie. Mercredi, le ministère du Travail présentera en Conseil des ministres le projet de loi transcrivant l'accord sur l'emploi signé le 11 janvier par la CFDT, la CFTC, la CGC et le patronat. Il constitue, après les emplois d'avenir et les contrats de génération, le troisième volet de sa politique de l'emploi… et sa dernière carte : après, les caisses sont vides, la boîte à idées aussi. Problème : la CGT et FO sont vent debout contre un accord « destructeur du droit du travail ». Les frères ennemis ont mis de côté leurs réticences historiques à défiler ensemble pour appeler à une journée commune d'action demain, à laquelle se sont greffées la FSU et Solidaires.
Des manifestations sont annoncées dans 200 villes. Elles réuniront surtout les militants, avec des perturbations a priori limitées. « Ce ne sera pas énorme mais ce sera un bon début », anticipe un responsable cégétiste. La CGT et FO martèlent qu'elles prolongeront le combat autant que nécessaire. Si le texte est adopté en l'état, elles n'hésiteront pas à attaquer la France devant les juridictions internationales. Pour l'heure, elles mettent la pression sur les députés. Jean-Claude Mailly et Bernard Thibault font le tour des groupes parlementaires pour les sensibiliser aux enjeux du texte… et aux conséquences politiques et sociales d'une adoption en l'état. Thierry Lepaon, qui succédera à Bernard Thibault le 22 mars à la tête de la CGT, a eu beau indiquer que « c'est une journée contre l'accord, pas contre le gouvernement », la pression sera aussi forte sur l'Elysée et Matignon, déjà fragilisés par la perspective de voir le chômage battre d'ici peu son record historique.
Aux parlementaires de jouer
De leur côté, la CFDT et le Medef font pression pour que l'accord auquel ils sont parvenus de haute lutte, jouant ainsi le jeu de la méthode Hollande, soit fidèlement retranscrit. Le gouvernement le leur a promis, mais la balle est désormais dans le camp des parlementaires, où l'aile gauche pourrait être tentée de se faire entendre. A l'opposé, 100 parlementaires socialistes, sur les quelque 300, ont signé une tribune publiée dans « Le Journal du dimanche » hier appelant à voter le projet de loi de transposition de l'accord, invoquant une « nouvelle démocratie sociale ». Soucieux d'occuper lui aussi le terrain, François Hollande présidera, ce matin à l'Elysée, un séminaire sur l'emploi aux allures de conseil de guerre.
Derek Perrotte, Les Echos
Sapin annonce que 10 000 emplois d'avenir ont été signés
Le Monde.fr avec AFPLe ministre du travail, Michel Sapin, a annoncé lundi qu'environ 10 000 emplois d'avenir avaient été signés, affirmant que l'objectif des 100 000 à la fin de l'année serait atteint.
Pour justifier la lente "montée en charge" du dispositif opérationnel depuis le 1er novembre, Michel Sapin a expliqué sur RMC-BFMTV que ce n'était "pas simple d'arriver à trouver des employeurs [...] pour ces jeunes qui ont très peu travaillé, [ayant] très peu de formation, car il faut les accompagner, les mener vers l'emploi". "Mais je tiens à ça, car jamais la France n'a eu 500 000 jeunes sans emploi et sans formation" alors que "3 millions de chômeurs on a déjà eu, même si ce n'est pas une raison pour l'accepter. Il faut que ça diminue".
"LE DOMAINE DE L'EMPLOI, C'EST LE PLUS DIFFICILE À TRAITER"
Michel Sapin a ainsi réitéré l'objectif d'inverser la courbe du chômage avant fin 2013. "Le domaine de l'emploi, c'est le plus difficile à traiter, parce que la décision que vous prenez maintenant vous savez qu'elle ne peut porter ses fruits que plusieurs mois après", a-t-il ajouté.
Alors que se tient lundi à l'Elysée un séminaire sur l'emploi, Michel Sapin a estimé que la lutte contre le chômage était "une bataille de tous les jours" et que les "plusieurs centaines d'emplois d'avenir signés chaque jour, chacun de ceux-là, c'est déjà une petite solution"
"LE DOMAINE DE L'EMPLOI, C'EST LE PLUS DIFFICILE À TRAITER"
Michel Sapin a ainsi réitéré l'objectif d'inverser la courbe du chômage avant fin 2013. "Le domaine de l'emploi, c'est le plus difficile à traiter, parce que la décision que vous prenez maintenant vous savez qu'elle ne peut porter ses fruits que plusieurs mois après", a-t-il ajouté.
Alors que se tient lundi à l'Elysée un séminaire sur l'emploi, Michel Sapin a estimé que la lutte contre le chômage était "une bataille de tous les jours" et que les "plusieurs centaines d'emplois d'avenir signés chaque jour, chacun de ceux-là, c'est déjà une petite solution"
Retraite: le socialiste Le Guen préconise de passer à 62 ans dès 2015
Le député socialiste Jean-Marie Le Guen à Paris le 10 juin 2012. (Photo Fred Dufour. AFP)
Libération
Le député PS Jean-Marie Le Guen préconise de passer à la retraite à 62 ans dès 2015, alors que la réforme Sarkozy-Fillon prévoit un relèvement progressif - à raison de quatre mois par an - de l’âge de départ.
Dans un entretien au Figaro lundi, l’élu de Paris et adjoint de Bertrand Delanoë déclare : «D’ores et déjà, nous savons que les réformes engagées sous François Fillon sont défaillantes, puisqu’elles n’assurent ni le financement ni à court terme ni à moyen terme, de nos retraites».
Il distingue «l’urgent de l’important». L’urgent, «ce sont les besoins de financement à court terme, de 2013 à 2015, pour assurer le financement des retraites en 2020».
Evoquant diverses pistes - allongement de la durée de cotisations, augmentation des cotisations, le député «privilégie» une «troisième variable : le passage à 62 ans de l’âge de départ à la retraite dès 2015. Cette mesure pourrait dégager plusieurs milliards d’euros. Son caractère un peu injuste socialement pourrait être amendé si l’on prolonge le dispositif des carrières longues mis en place par François Hollande en juillet 2012».
Cette formule a été défendue la semaine dernière par l’ancien ministre du travail Xavier Bertrand (UMP).
A plus long terme, il faut «ouvrir une négociation avec les partenaires sociaux qui peut durer deux ans», poursuit M. Le Guen. Elle «devra prendre en compte l’évolution du calcul des retraites dans un système à points plutôt qu’un système reposant sur le nombre d’années de cotisations».
Cet expert des questions de santé publique se prononce aussi pour «un système progressif» de départ à la retraite, en suggérant «une période de transition» avec un ralentissement de l’activité professionnelle» qui pourrait commencer à 62 ans, «mais a contrario l’activité pourra continuer jusqu’à 64 ou 65 ans».
Dans un entretien au Figaro lundi, l’élu de Paris et adjoint de Bertrand Delanoë déclare : «D’ores et déjà, nous savons que les réformes engagées sous François Fillon sont défaillantes, puisqu’elles n’assurent ni le financement ni à court terme ni à moyen terme, de nos retraites».
Il distingue «l’urgent de l’important». L’urgent, «ce sont les besoins de financement à court terme, de 2013 à 2015, pour assurer le financement des retraites en 2020».
Evoquant diverses pistes - allongement de la durée de cotisations, augmentation des cotisations, le député «privilégie» une «troisième variable : le passage à 62 ans de l’âge de départ à la retraite dès 2015. Cette mesure pourrait dégager plusieurs milliards d’euros. Son caractère un peu injuste socialement pourrait être amendé si l’on prolonge le dispositif des carrières longues mis en place par François Hollande en juillet 2012».
Cette formule a été défendue la semaine dernière par l’ancien ministre du travail Xavier Bertrand (UMP).
A plus long terme, il faut «ouvrir une négociation avec les partenaires sociaux qui peut durer deux ans», poursuit M. Le Guen. Elle «devra prendre en compte l’évolution du calcul des retraites dans un système à points plutôt qu’un système reposant sur le nombre d’années de cotisations».
Cet expert des questions de santé publique se prononce aussi pour «un système progressif» de départ à la retraite, en suggérant «une période de transition» avec un ralentissement de l’activité professionnelle» qui pourrait commencer à 62 ans, «mais a contrario l’activité pourra continuer jusqu’à 64 ou 65 ans».
JUSTICE ?
La députée PS, Sylvie Andrieux, jugée à Marseille pour détournement de fonds
La députée socialiste des Bouches-du-Rhône Sylvie Andrieux comparaît à partir de lundi à Marseille pour détournement de fonds publics au détriment de la Région, l'autre dossier qui, avec l'affaire Guérini, embarrasse le PS dans le département.
photo : Boris Horvat, AFP
L'enquête avait été ouverte à la mi-2007 après le signalement par Tracfin, la cellule anti-blanchiment du ministère de l'Économie, de flux financiers suspects entre juin 2005 et janvier 2007 sur les comptes d'associations et sociétés de BTP installées dans les quartiers Nord de Marseille. Elle porte sur le détournement présumé de quelque 740.000 euros de subventions de la Région.
La justice soupçonne Sylvie Andrieux d'avoir, en toute connaissance de cause, présenté au vote du Conseil régional des dossiers de demandes de subventions d?associations fictives, créées avec l?unique objectif de rétribuer des personnes l'ayant aidée à s?implanter et à se faire élire dans certains quartiers, notamment dans le XIVe arrondissement.
En juillet 2010, la députée avait été mise en examen pour complicité de détournement de fonds publics et complicité d'escroquerie. L'élue est finalement poursuivie pour détournement, un chef la désignant comme "auteur principal" présumé, sans mention d'escroquerie.
"Ils n'ont rien trouvé et ils ne trouveront rien !", se défend Mme Andrieux, combative à quelques jours de l'échéance judiciaire. Assise à côté de son conseiller, spécialiste de la communication de crise, la députée répète qu'elle n'avait pas connaissance du caractère fictif des associations, renvoyant la responsabilité sur "des escrocs" qui auraient profité de défaillances de la Région.
"Si le juge avait pu apporter la preuve que Sylvie Andrieux savait que les associations étaient fictives, il l'aurait mise en cause pour complicité d'escroquerie, mais il n'apporte pas de preuve qu'elle savait", complète son conseiller Christophe Reille.
Relais d'influence
Parmi la vingtaine de personnes qui comparaîtront se trouve Roland Balalas, son ancien attaché parlementaire, qui a expliqué au cours de l'instruction que des subventions étaient accordées avec des "visées électoralistes".
Dans cette affaire, le président PS de la Région Paca, Michel Vauzelle, avait été entendu en septembre 2010 comme témoin assisté, mais n'avait pas été mis en cause. La Région s'est constituée partie civile, M. Vauzelle demandant à témoigner au procès, "pour exposer les différents préjudices, financiers mais pas seulement, qu'a subis la région", selon l'avocat du Conseil régional, Gilles Gauer.
Pour Me Gauer, "l'argument de Sylvie Andrieux est bien connu: elle était comme la reine d'Angleterre, elle n'avait pas de délégation de signature. Mais cela ne tient pas la route quand on voit les déclarations des dizaines de témoins entendus".
Devant le juge, en 2010, l'ancien responsable du service chargé de la politique de la ville au conseil régional indiquait que "Mme Andrieux a mis en place un dispositif pour s'occuper elle-même des crédits de la politique régionale de la ville, crédits qu'elle utilisait à son usage quasi-exclusif".
Députée d'une circonscription englobant certaines cités défavorisées du nord de Marseille, Sylvie Andrieux s'est vu retirer l'investiture du PS avant les législatives de 2012 en raison des poursuites judiciaires dont elle fait l'objet, mais a été réélue, de justesse.
Face à l'accusation d'avoir utilisé des subventions pour acheter des relais d'opinion dans les cités, Mme Andrieux rétorque qu'"il y a une stabilité énorme des deux bureaux de vote concernés". "Quand un habitant vient me voir pour une place en crèche ou un emploi, on dit que c'est du clientélisme, parce que ce sont des pauvres ! Quand ça se passe rue de Paradis (une rue élégante de Marseille, ndlr), on dit que c'est un service rendu !", ajoute celle qui aime à se présenter comme une "députée de terrain".
Le procès doit durer jusqu'au 22 mars.
Naturalisation en Belgique, un nouveau revers pour Bernard Arnault
Le Monde.fr
La Libre Belgique – le quotidien qui avait, le premier, révélé la demande de naturalisation introduite, en septembre 2012, par le patron de LVMH – a indiqué, samedi 2 mars, que le parquet de Bruxelles avait remis un deuxième avis négatif concernant la requête de Bernard Arnault. La commission parlementaire compétente devrait toutefois poursuivre l'examen du dossier et annoncer son avis au mois d'avril.
La police d'Uccle, la municipalité bruxelloise où l'homme d'affaires possède un appartement, a entendu, à la fin du mois de janvier, M. Arnault. Elle lui a demandé s'il résidait effectivement à l'adresse indiquée, ce qui est la première condition pour acquérir la nationalité. Le patron français a répondu par l'affirmative.
Recevant le rapport de police, la magistrate du parquet chargée du dossier n'a toutefois pas changé d'opinion : elle a remis un avis négatif, comme elle l'avait fait quelques semaines plus tôt, estimant que la condition légale – trois années de résidence au minimum – n'était pas remplie. L'entourage de M. Arnault confirme que le domicile principal de ce dernier demeure à Paris, où il restera par ailleurs résident fiscal. Il habite à Uccle lorsqu'il vient en Belgique, un pays où LVMH a transféré une partie importante de ses activités financières tandis que M. Arnault y a lui-même délocalisé une fraction notable de ses participations.
Sa demande de naturalisation serait liée à Pilinvest, la fondation qu'il a créée à Bruxelles en 2008. Elle vise à protéger son groupe d'un possible démantèlement au cas où il décéderait avant que son dernier enfant ait atteint l'âge de 25 ans. La nationalité belge – en fait, sa double nationalité – le protégerait de tout recours devant une juridiction française, estiment les juristes qui ont mis au point le schéma.
ENQUÊTE OUVERTE SUR LVMH
En envoyant son premier avis aux députés, le parquet avait indiqué qu'une enquête était ouverte sur la structure de LVMH en Belgique, laquelle lui permet de bénéficier de divers avantages fiscaux que la législation accorde aux grandes sociétés. Les responsables du groupe français n'auraient pas encore été entendus par le procureur en charge de ce dossier. On ignore si l'enquête aura progressé lorsque les députés de la commission des naturalisations devront rendre un avis. Ce dernier pourrait, dès lors, être ajourné.
Si les députés décidaient toutefois de se prononcer, ils risquent de se diviser. Les uns soulignent que trois des quatre avis qui leur ont été remis sont négatifs : deux du parquet et un de l'Office des étrangers. Seule la sûreté de l'Etat, le service de renseignement, n'a pas émis d'objection.
D'autres indiquent qu'il convient d'apprécier surtout les "liens véritables" que M. Arnault entretient, ou compte entretenir, avec la Belgique. Les troisièmes mettent en avant les bénéfices possibles liés à cette naturalisation : elle pourrait, selon une déclaration du président de la commission, le centriste Georges Dallemagne, rapporter jusqu'à "un milliard d'euros en droits de succession" à la région de Bruxelles. Laquelle manque cruellement de moyens... Uccle, pour sa part, continue à attirer des Français : ils y sont près de 9 000 et forment désormais 10 % de la population. Huit cents d'entre eux, généralement aisés, s'y sont installés en 2012 alors qu'on en avait recensé 62 en 2010 et 372 en 2011.
SOCIETE
L'alcool responsable de 49 000 morts en France par an
Le Monde.fr avec AFP
Les Français boivent trop ! La consommation d'alcool en France était responsable de 49 000 décès en 2009, dont 40 % survenus avant 65 ans, selon une étude publiée lundi 4 mars. L'alcool est responsable de 36 500 décès chez l'homme, ce qui représente 13 % de la mortalité totale masculine et de 12 500 décès chez la femme, soit 5 % de la mortalité totale, selon l'étude de Sylvie Guérin, Agnès Laplanche, Ariane Dunant et Catherine Hill, du service de biostatistique et d'épidémiologie de l'Institut Gustave-Roussy de Villejuif, publiée dans l'European Journal of Public Health.
"L'alcool est une cause importante de mortalité prématurée, puisqu'il est responsable de 22 % des décès entre 15 et 34 ans, 18 % des décès entre 35 et 64 ans et 7 % des décès à partir de 65 ans, a souligné Catherine Hill. Les décès attribuables à l'alcool sont surtout des cancers (15 000 décès) et des maladies cardio-vasculaires (12 000 décès)", poursuit la chercheuse, qui juge que "les Français boivent beaucoup trop !" S'y ajoutent notamment 8 000 morts dues à des maladies digestives (cirrhoses) et autant dues à des accidents et suicides. Le reste relève d'autres maladies dont des troubles mentaux liés à l'alcool.
MORTALITÉ SUPÉRIEURE À CELLE DES VOISINS EUROPÉENS
Si on considère tout l'alcool consommé en France uniformément dans toute la population de 15 ans et plus, on obtient une consommation de 27 grammes d'alcool pur par adulte et par jour, ce qui correspond à 2,7 verres d'une boisson alcoolisée servie dans un café. Dans un café, 10 cl de vin à 12,5°, 25 cl de bière à 5°, 6 cl d'apéritif à 20° ou 3 cl d'alcool à 40° (whisky, pastis, gin, rhum) correspondent à 10 grammes d'alcool pur. Même à moindre dose, c'est-à-dire avec "13 grammes d'alcool pur par jour, [...] de l'ordre d'un verre et demi par jour, l'alcool est néfaste car il entraîne 1 100 de morts", relève-t-elle.
Pour ceux qui boivent de l'alcool, l'idéal serait de s'en tenir à un demi-verre de bistrot par jour (soit 5 g d'alcool pur) pour limiter les risques, d'après une récente étude anglaise. L'étude tient compte des effets protecteurs de l'alcool (à petite dose) pour certains risques, vasculaires en particulier.
La consommation d'alcool a diminué de 50 % ces cinquante dernières années. Elle était de 33 g d'alcool pur par jour et par adulte en 1994, de 30 g en 2002-2003, de 27 en 2009 et a peu bougé depuis (26,6 en 2010, 27,3 en 2011). La proportion des décès attribuables à l'alcool parmi les hommes en France (13 %) est ainsi bien supérieure à celle observée dans d'autres pays comme par exemple la Suisse (5 %), l'Italie (3 %) et le Danemark (1 %). Il en va de même pour la mortalité féminine due à l'alcool, qui est plus élevée en France qu'en Italie (2 %) ou au Danemark (1 %).
DIVERS
Sida : "guérison" d'un enfant contaminé à la naissance
Le Monde.fr avec AFPUne équipe de chercheurs a présenté, dimanche 3 mars aux Etats-Unis, le premier cas de guérison apparente d'une jeune enfant contaminée à la naissance avec le virus du sida (VIH) transmis par sa mère. Le virus n'a pas été complètement éradiqué mais sa présence est tellement faible que le système immunitaire de l'organisme peut le contrôler sans traitement antirétroviral, ont expliqué les scientifiques et médecins lors de la 20e conférence annuelle sur les rétrovirus et les infections opportunistes réunie ce week-end à Atlanta (Géorgie).
De nouveaux tests devront être pratiqués pour voir si ce traitement peut s'appliquer à d'autres enfants à haut risque. La seule guérison complète officielle reconnue au monde est celle de l'Américain Timothy Brown, dit le patient de Berlin. Il a été déclaré guéri après une greffe de moelle osseuse d'un donneur présentant une mutation génétique rare empêchant le virus de pénétrer dans les cellules. Cette greffe visait à traiter une leucémie.
Lire notre éclairage : Le "patient de Berlin", seul homme à avoir guéri du sida
ACCÉLÉRER LA PRISE EN CHARGE THÉRAPEUTIQUE
Dans le cas de la jeune enfant originaire du Mississippi, et née d'une mère séropositive non traitée, elle avait été prise en charge par la pédiatre Hannah Gay, de l'hôpital universitaire de Jackson, et avait reçu une trithérapie moins de trente heures après sa naissance, avant même que les examens en laboratoire confirment qu'elle était infectée. Ce traitement précoce explique probablement sa guérison "fonctionnelle" en bloquant la formation de réservoirs viraux difficiles à traiter, selon ces chercheurs.
Ces cellules contaminées "dormantes" relancent l'infection chez la plupart des personnes séropositives dans les quelques semaines après l'arrêt des antirétroviraux. "Faire une thérapie antirétrovirale chez les nouveau-nés très tôt pourrait permettre d'obtenir une très longue rémission sans antirétroviraux en empêchant la formation de ces réservoirs viraux cachés", souligne Deborah Persaud, virologue du centre hospitalier universitaire Johns-Hopkins à Baltimore (Maryland), la principale auteure de cette étude clinique.
VERS DE NOUVELLES PRATIQUES MÉDICALES
Les tests avaient montré une diminution progressive de la présence virale dans le sang du nouveau-né jusqu'à ce que le virus soit indétectable vingt-neuf jours après la naissance. L'enfant a été traitée avec des antirétroviraux jusqu'à dix-huit mois, avant de disparaître pendant dix mois durant lesquels elle n'a pas été soignée. A son retour, les médecins ont effectué des examens sanguins standard qui n'ont pas détecté la présence de VIH. Seules des traces du virus ont été repérées par des analyses génétiques mais pas suffisantes pour sa réplication.
La suppression de la charge virale du VIH sans traitement est excessivement rare, étant observée chez moins de 0,5 % des adultes infectés. Une étude présentée en juillet à la conférence internationale sur le sida à Washington avait indiqué que 12 patients en France infectés avec le VIH et mis peu après leur infection (huit à dix semaines) sous antirétroviraux pendant près de trois ans continuaient à contrôler leur infection six ans après sans traitement.
Lire aussi notre synthèse : Trente ans d'avancées scientifiques contre le sida
Selon les virologues, le cas de la jeune enfant apparemment guérie pourrait changer la pratique médicale actuelle en mettant en lumière le potentiel d'un traitement antirétroviral très tôt après la naissance pour ces nouveau-nés à haut risque. Mais, soulignent ces chercheurs, le premier objectif est la prévention pour empêcher la transmission de la mère à l'enfant. Les traitements antirétroviraux des femmes enceintes permettent actuellement d'éviter de transmettre le virus à l'enfant dans 98 % des cas, précisent-ils.
Election du pape : pour les cardinaux, tout commence aujourd’hui
Le préconclave commence ce matin. Objectifs : dresser le portrait robot du futur pape… et apprendre à mieux se connaître !
Anne-Cécile Juillet
Cité du Vatican (Italie), vendredi. Le cardinal Bertone (avec la soutane noire), secrétaire d’Etat, a pris possession du siège vacant après que Benoît XVI a quitté le Vatican. En tant que camerlingue, il assure l’intérimen attendant qu’un nouveau pape soit élu.
| (AP/« L’Osservatore romano ».)
| (AP/« L’Osservatore romano ».)
« On ne se connaît pas bien entre nous. » L’aveu vient de la bouche même d’un des cardinaux qui, bientôt, choisiront le 266e pape de l’histoire : le cardinal français Jean-Louis Tauran, qui aura la tâche d’annoncer le nom de l’élu au terme du conclave. C’est dire si les jours qui arrivent vont être cruciaux.
Ces séances ont lieu à huis clos, mais certains de ces princes de l’Eglise ont déjà laissé transparaître leurs attentes : la « nouvelle évangélisation des terres de tradition chrétienne », pour le cardinal colombien Mgr Salazar Gomez. Son homologue du Honduras, souvent vu parmi les papabili, Mgr Maradiaga, a fait savoir que le préconclave ne pourra pas ignorer l’affaire VatiLeaks — le scandale des fuites au Vatican — sur laquelle il estime n’avoir eu que « trop peu d’éléments ».
Derniers jours de liberté
« C’est une semaine importante pour l’Eglise, note Philippe Oswald, éditeur pour la France d’Aleteia.org, un site spécialisé. Les remontées du terrain vont pouvoir être entendues dans toute leur diversité, les choses vont pouvoir se dire franchement, des liens vont se créer. Il faut voir cette période comme un tour de chauffe, mais aussi l’occasion de discuter en toute liberté, sans la pression médiatique. C’est un moment d’autant plus essentiel que, pour plus de la moitié des électeurs, ce sera leur premier conclave. »
Hier soir, 140 cardinaux avaient déjà pris leurs quartiers dans la Ville éternelle. Avant d’être reclus à la maison Sainte-Marthe, dans l’enceinte du Vatican, où ils n’auront plus de contact avec le monde extérieur pendant le conclave, ils se sont installés dans les demeures que leurs églises respectives possèdent à Rome. Ainsi, trois des quatre cardinaux français électeurs, qui n’y vivent pas à l’année (Mgr Barbarin, Mgr Vingt-Trois et Mgr Ricard), ont posé leurs bagages au séminaire français de Rome.
En quelle langue se parlent-ils ?
Si Benoît XVI a surpris en annonçant sa renonciation, peut-être est-ce aussi parce qu’il l’a fait en latin, la langue universelle de l’Eglise catholique. Mais tout le monde, même parmi les cardinaux, ne parle pas latin couramment… Les jours qui viennent donneront donc lieu, au Vatican, à un mélange étonnant et polyglotte. « Normalement, la langue parlée devrait être l’italien, puisque c’est elle la langue officielle de la cité du Vatican », relève Mgr Giraud, évêque de Soisson, qui décolle aujourd’hui pour Varsovie pour parler nouveaux médias à tous les évêques de Pologne… en italien. « Néanmoins, quand ils sont ensemble, chacun peut parler une des langues principales, l’anglais, l’espagnol, le français… » Des temps de groupes linguistiques sont également prévus.
Si Benoît XVI a surpris en annonçant sa renonciation, peut-être est-ce aussi parce qu’il l’a fait en latin, la langue universelle de l’Eglise catholique. Mais tout le monde, même parmi les cardinaux, ne parle pas latin couramment… Les jours qui viennent donneront donc lieu, au Vatican, à un mélange étonnant et polyglotte. « Normalement, la langue parlée devrait être l’italien, puisque c’est elle la langue officielle de la cité du Vatican », relève Mgr Giraud, évêque de Soisson, qui décolle aujourd’hui pour Varsovie pour parler nouveaux médias à tous les évêques de Pologne… en italien. « Néanmoins, quand ils sont ensemble, chacun peut parler une des langues principales, l’anglais, l’espagnol, le français… » Des temps de groupes linguistiques sont également prévus.
Le Parisien
Nadir Dendoune, le journaliste emprisonné à Bagdad est rentré en France
Le journaliste Nadir Dendoune, emprisonné en Irak le 15 janvier, puis libéré début février, a enfin pu rentrer en France ce lundi matin.
| DR
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Pour ses proches, c'est un ouf de soulagement. Le journaliste Nadir Dendoune emprisonné, puis bloqué en Irak est enfin rentré en France, ce lundi matin. Il est arrivé à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle à 9h40, accueilli par sa famille et des membres de son comité de soutien.
Disposant d'un visa presse, le reporter, qui possède également les nationalités algérienne et australienne, était arrivé à Bagdad le 15 janvier afin de réaliser des reportages sur le 10e anniversaire de l'invasion du pays pour «le Monde Diplomatique», mais aussi pour le site Internet «le Courrier de l'Atlas», pour lequel il écrivait des chroniques jusqu'à son arrestation.
Disposant d'un visa presse, le reporter, qui possède également les nationalités algérienne et australienne, était arrivé à Bagdad le 15 janvier afin de réaliser des reportages sur le 10e anniversaire de l'invasion du pays pour «le Monde Diplomatique», mais aussi pour le site Internet «le Courrier de l'Atlas», pour lequel il écrivait des chroniques jusqu'à son arrestation.
Relâché après 23 jours de détention, le journaliste de 40 ans avait ensuite été bloqué dans le pays par la police des frontières irakienne, son visa ayant expiré.
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