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dimanche 24 mars 2013

24032013 QUOI DE NEUF ?

POLITIQUE
 
Duel UMP-FN au second tour de la législative partielle dans l'Oise
 
 
Le député UMP sortant Jean-François Mancel en compagnie de Jean-François Copé à l'issue d'un meeting de campagne, le 19 mars 2013 à Noailles (AFP/Archives, Eric Feferberg)

LILLE — Le second tour de la législative partielle dans la 2e circonscription de l'Oise verra dimanche le député UMP sortant Jean-François Mancel affronter la candidate FN Florence Italiani, après l'élimination de la représentante du PS au 1er tour.
"Je pense que dimanche, je vais arriver une fois de plus à battre le Front national (...) Contrairement aux interprétations du FN, il n'y a pas eu une montée du Front national, en tout cas pas par rapport à moi", a déclaré M. Mancel à l'AFP.
Interrogé vendredi sur la possibilité que le FN bénéficie des affaires judiciaires ayant défrayé la chronique cette semaine --impliquant à gauche l'ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac et à droite l'ancien président Nicolas Sarkozy-- M. Mancel a répondu "ne pas croire que cela ait un impact autre que marginal".
"J'ai vu beaucoup de gens dans mes tournées. Pratiquement personne ne m'a interrogé à ce sujet", a-t-il affirmé.
M. Mancel a cependant dit qu'il "ferait campagne jusqu'au bout, c'est-à-dire jusqu'à vendredi minuit", dans les villages où ses pertes de voix par rapport à 2012 avaient été supérieures à la moyenne au premier tour.
Le vice-président du FN, Florian Philippot, a appelé jeudi à faire de la partielle "une motion de censure du système" en votant pour la candidate frontiste contre l'UMP.
"Ce sera peuple ou caste, ce sera République ou copinage", "député des petits ou député des gros", "ce sera les oubliés ou les privilégiés", "la France ou la mondialisation sauvage", a-t-il ensuite énuméré, en multipliant, comme Florence Italiani, les clins d'oeil aux électeurs de gauche du 1er tour.
Jean-François Mancel, dont la réélection en juin avait été invalidée par le Conseil constitutionnel, est arrivé largement en tête (40,61% des suffrages) du premier tour, boudé par les électeurs, avec 67,21% d'abstention, soit plus de 25 points de plus que lors du premier tour des législatives en juin dernier.
Le député UMP sortant, élu pour la 1ère fois député de l'Oise en 1978, affrontera au second tour la candidate du FN, Florence Italiani (26,58%).
Arrivée en troisième position (21,37%), la socialiste Sylvie Houssin n'a pas obtenu 12,5% des inscrits, nécessaires pour figurer au second tour. Sa défaite constitue un désaveu cinglant pour l'exécutif, au plus bas dans les sondages.
Au soir du 1er tour, la direction du PS a néanmoins appelé "sans hésitation à faire barrage au Front national". Mme Houssin s'est, elle, refusé à donner une consigne de vote, estimant que le choix entre le candidat UMP et celle du FN se résumait à une option entre "la droite extrême et l'extrême droite".
L'opinion de la candidate malheureuse semble partagée à gauche. Ni EELV, ni le Parti de gauche et le PCF n'ont appelé à voter pour l'UMP, dénonçant les relations troubles de M. Mancel avec le Front national.
Tous lui reprochent d'avoir mis en place des accords de désistement avec le FN en 1998, jouant ainsi aux "apprentis sorciers", selon EELV.
"C'est totalement faux. Je n'ai jamais eu aucune alliance avec le Front national. (...) J'ai toujours été ou bien en triangulaire, ou bien le seul opposant au FN", a rétorqué M. Mancel, interrogé par l'AFP.
Selon lui, son expulsion du RPR en 1998 n'était pas due à des accords de désistement mais à une interview accordée au Monde dans laquelle il estimait "qu'on ne pouvait plus maintenir le Front national dans un ghetto".
De son côté, le FN espère créer une "deuxième surprise" dimanche, selon les mots de son secrétaire de l'Oise, Michel Guiniot.
"Je suis prête pour être députée", a affirmé Mme Italiani mercredi, mettant en avant son appartenance "depuis dix ans au Front national".










Centrafrique : les Français invités à «rester chez eux»


 


 

L'armée centrafricaine (photo) et la Fomac  (la Force multinationale d'Afrique centrale) n'ont pas réussi à empêcher les rebelle sde pénétrer à Bangui, la capitale.
L'armée centrafricaine (photo) et la Fomac (la Force multinationale d'Afrique centrale) n'ont pas réussi à empêcher les rebelle sde pénétrer à Bangui, la capitale.
| AFP/Sia Kambou                  
 Les rebelles centrafricains de la coalition Séléka ont annoncé samedi leur entrée dans Bangui, la capitale du pays, demandant aux Forces armées centrafricaines (Faca) de ne pas combattre et au François Bozizé de quitter le pouvoir qu'il avait conquis par la force en 2003.                                        


La a demandé «samedi une réunion d'urgence du Conseil de sécurité des Nations unies», a annoncé un porte-parole diplomatique à la présidence française. demande aussi à ses ressortissants de «rester chez eux». Environ 1.250 Français vivent en Centrafrique. Le plan de protection des ressortissants inclut ceux d'autres pays qui en feraient la demande, a précisé le porte-parole diplomatique de l'Elysée.

La chute du régime «imminente»

«Les Sud-Africains sont au PK 12 et en retardent l'avancée rebelle. Ils bloquent la route. D'après nos informations, les rebelles se sont infiltrés avec des hommes à pied dans la capitale mais n'y ont pas pénétré avec des véhicules en raison de la présence des forces sud-africaines», a pour sa part indiqué une source de la Fomac. Celle-ci a estimé que la chute de Bozizé, qui n'a fait aucune déclaration, était «imminente, dans la nuit ou dans les jours qui viennent».




La capitale privée d'électricité


Bangui était plongée dans le noir. La circulation était quasiment inexistante en soirée, hormis les véhicules militaires qui sillonnaient les grandes artères. «Nos éléments viennent d'entrer au PK 12. On appelle les populations à rester chez elles, les Faca à ne pas combattre, et le président Bozizé à partir», a annoncé depuis Paris l'un des porte-parole de la rébellion, Eric Massi. «Nous appelons toutes les forces sur le terrain à ne commettre aucune exaction, aucun pillage ou aucun règlement de compte contre les populations», a-t-il ajouté.

Les soldats français déployés aux abords de l'aéroport


Le PK 12 était le point limite avant le déploiement des soldats français dans Bangui, actuellement au nombre de 250, pour protéger les Français. Les militaires français ont été déployés pour sécuriser l'aéroport de Bangui. L'attitude des soldats sud-africains en cas de combat reste une inconnue, Prétoria ayant jusqu'ici soutenu Bozizé sans intervenir ni risquer la vie de ses soldats. Les tirs ont déclenché un mouvement de panique et de nombreux habitants ont commencé à fuir ou à regagner leurs domiciles, mais il n'y a pas eu de dérapage, selon des témoignages recueillis à la périphérie de la ville.

Non respect des accords de paix signés en janvier

La rébellion avait lancé une offensive le 10 décembre dans le nord du pays et avait enchaîné victoire sur victoire face aux Faca avant de stopper sa progression sous la pression internationale à 75 km au nord de Bangui. Des accords de paix signés à Libreville le 11 janvier avaient débouché sur la formation d'un gouvernement d'union nationale composé du camp Bozizé, de l'opposition et de la rébellion. Arguant du non respect des accords par le clan Bozizé, les rebelles ont déclenché à nouveau les hostilités vendredi et déclaré vouloir mettre en place un gouvernement de transition s'ils prenaient Bangui.
En janvier, le président français François Hollande avait refusé son soutien au régime Bozizé.
LeParisien.fr










Centrafrique : les rebelles infiltrent Bangui, des tirs en cours

        
 

La Centrafrique se dirige-t-elle vers un coup d'Etat ? Ce dimanche sera "une journée décisive", promettent les rebelles de la Séléka. Après avoir rompu la trêve cette semaine, ils ont engagé des combats avec l'armée régulière aux abords de Bangui. Le gouvernement appelle à éviter un "bain de sang". Paris demande à ses ressortissants de rester chez eux et réclame une réunion d'urgence aux Nations Unies.

En décembre, les forces gouvernementales avaient déjà dû faire face aux attaques des rebelles du Séléka © Reuters

Dernière minute : des tirs et des détonations entendus à Bangui ce dimanche matin, après une nuit très calme. 
"Nos deux colonnes se dirigent maintenant vers la palais présidentiel". C'est le dernier commentaire recueilli par un journal de l'agence Reuters ce samedi soir auprès des rebelles. La capitale centrafricaine a passé la nuit dans le noir complet. Les hommes de la Séléka auraient coupé l'alimentation électrique. Pourtant, des sources militaires centrafricaines affirment qu'ils n'auraient pas dépassé le barrage routier du Point kilométrique 12 qui marque l'entrée de la capitale. 
L'appel à négocier lancé samedi le Premier ministre centrafricain Nicolas Tiangaye n'a donc pas été entendu. La coalition des insurgés a déclaré ne plus vouloir discuter avec le président François Bozizé. Pour la Séléka, l'ancien général n'a pas tenu ses promesses faites lors des accords signés en janvier dernier après un autre épisode de violences. 
 
En janvier, le président François Bozizé et Michel Djotodia, leader des rebelles, avaient signé les accords de Libreville © Reuters
 
Le Séléka a annoncé cette semaine qu'il rompait la trêve, jugeant insuffisantes et trop tardives les concessions faites par le président centrafricain.

Les ressortissants français invités à rester chez eux

En France, le ministère français des Affaires étrangères a appelé toutes les parties "à faire preuve de retenue et à respecter les populations civiles".
Un message d'alerte a été adressé aux 1.250 ressortissants français, invités à rester eux. Aucune évacuation n'est prévue par le Quai d'Orsay "pour le moment". Mais de source diplomatique, des soldats français se sont déployés pour sécuriser l'aéroport de Bangui face à l'avancée rebelle. 250 soldats tricolores sont présents sur place.
En décembre dernier, l'ambassade de France avait été attaquée par des manifestants, inquiets de l'avancée des rebelles. Paris réclame par ailleurs ce samedi la tenue d'une réunion d'urgence au conseil de sécurité de l'Onu.










Musharraf en route vers le Pakistan après plus de 4 ans d'exil
 
 
Pervez Musharraf s'entretient avec la presse à sa résidence de Dubai avant son départ pour Karachi, le 24 mars 2013 (AFP, Aamir Qureshi)

DUBAI — L'avion transportant Pervez Musharraf a décollé dimanche matin de Dubai à destination du Pakistan, amorçant le retour dans son pays de l'ancien président pakistanais après plus de quatre ans d'exil, a constaté un journaliste de l'AFP voyageant avec lui.
Le vol de M. Musharraf, au pouvoir entre 1999 et 2008 et qui compte participer aux élections générales du 11 mai, doit atterrir vers 13h00 (08h00 GMT) à Karachi (sud). Ce retour s'effectue sous haute tension car les rebelles islamistes talibans ont menacé samedi de le tuer s'il rentrait au Pakistan.
"Je ne me sens pas nerveux, mais je suis préoccupé par certaines inconnues" liées au "terrorisme", à l'"extrémisme", aux "procédures judiciaires" (en cours contre lui, ndlr) et à "mon résultat aux élections", a déclaré M. Musharraf, 69 ans, avant de partir pour l'aéroport de Dubai.
L'ex-président arrivé au pouvoir après un coup d'Etat, vêtu pour l'occasion d'une longue chemise traditionnelle blanche, a prévu de rassembler ses partisans vers 17h00 (12h00 GMT) à l'aéroport de Karachi.
Il avait dans un premier temps prévu de tenir ce meeting sur la tombe du fondateur du Pakistan Mohammed Ali Jinnah, également à Karachi, avant de se raviser, les autorités ne lui en ayant pas donné l'autorisation en raison des menaces d'attentats suicide lancées la veille contre lui par le TTP, le principal mouvement rebelle taliban pakistanais, allié à Al-Qaïda.
Le TTP, qui dénonce l'alliance du Pakistan avec les Etats-Unis initiée par M. Musharraf après les attentats du 11 septembre 2001, est considéré comme le principal auteur de la vague sans précédent d'attentats --suicide pour la plupart-- qui ont fait plus de 5.700 morts dans tout le Pakistan depuis 2007.
Pervez Musharraf avait lorsqu'il était président survécu à trois attentats.
L'ancien général, qui avait ravi le pouvoir en 1999 au terme d'un putsch et avait été contraint de démissionner en 2008 après des législatives perdues par son parti, vit depuis plus de quatre ans en exil à Londres et Dubaï.
S'il se présente comme une "alternative" lors des élections du 11 mai, nombre d'observateurs estiment toutefois qu'il a perdu sa base électorale et ne semble guère en mesure de bouleverser le scrutin.









 
Syrie: le chef de la principale structure de l'opposition démissionne



AFP       
Le chef de l'opposition syrienne, Ahmed Moaz al-Khatib, a démissionné aujourd'hui de son poste à la tête de la Coalition nationale, reconnue comme la représentante légitime du peuple syrien par des dizaines de pays et d'organisations internationales.

"J'annonce ma démission de la Coalition nationale, afin de pouvoir oeuvrer avec une liberté que je ne peux pas avoir au sein d'une organisation officielle", a indiqué Khatib dans un communiqué publié sur sa page Facebook.







 
 
 
 
 
Au congrès du Parti de gauche, Mélenchon et "les 17 salopards"

"Qu'ils dégagent tous", "échec du gouvernement"... le vocabulaire utilisé lors du congrès du Parti de gauche de Mélenchon traduit une radicalisation.

Jean-Luc Mélenchon lors du 3e Congrès du Parti de Gauche (MEHDI FEDOUACH / AFP)
Jean-Luc Mélenchon lors du 3e Congrès du Parti de Gauche (MEHDI FEDOUACH / AFP)
 

"Qu'ils dégagent tous", "salopards", "échec du gouvernement"... le vocabulaire utilisé samedi lors du 3e Congrès, à Bordeaux, du Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon a traduit une radicalisation provoquant de vifs débats avec le PS.
Durant ces assises qui s'achèvent dimanche 24 mars, et qui ont été largement dirigées contre les "politiques d'austérité" du gouvernement et de l'Europe, les dirigeants du PG s'en sont en particulier pris au ministre de l'Economie Pierre Moscovici provocant un échange acerbe avec le PS.

"Les 17 salopards de l'Europe"

François Delapierre, secrétaire national, a dénoncé "les 17 salopards de l'Europe" faisant référence à l'attitude des 17 gouvernements de la zone euro à l'égard de Chypre. Dans ces 17 salopards, il y a un Français, il a un nom, il a une adresse, il s'appelle Pierre Moscovici et il est membre du Parti socialiste", a-t-il dit vivement applaudi par les 800 délégués.
"Une très belle expression", dit en souriant aux journalistes Jean-Luc Mélenchon, en qualifiant le ministre de "petit intelligent qui a fait l'ENA" et qui "ne pense pas français, qui pense finance internationale".
Ces propos ont été qualifiés "d'inacceptables" par le 1er secrétaire du PS, Harlem Désir, qui a demandé à Jean-Luc Mélenchon de les "retirer". "C'est un vocabulaire des années 30 que l'on ne pensait plus entendre de la bouche d'un républicain et encore moins d'un dirigeant de gauche", a dit Harlem Désir.
"Une diversion, à la méthode socialiste habituelle : insulter et insinuer plutôt que de répondre sur le fond", a répondu Jean-Luc Mélenchon. Harlem Désir "ferait bien de nous dire ce que pense le PS du vote des ministres français sur Chypre", a-t-il ajouté.
"On a un congrès qui ressemble à ce qu'on croit nécessaire de faire. La situation se tend, on va accompagner le mouvement", avait prévenu plus tôt Jean-Luc Mélenchon. "On est dans une époque où les citoyens cherchent des réponses claires et fermes", justifie Martine Billard qui copréside le parti avec Jean-Luc Mélenchon.

"Le conflit crée la conscience"

Pour François Delapierre, le gouvernement "emmène la France à la catastrophe" et "chaque jour prépare le terrain et facilite la tâche à l'extrême droite". "On ne veut pas laisser le FN être le seul à parler fort", ajoute Martine Billard pour qui il s'agit "d'une course de vitesse avec le FN".
"On est plus radicaux parce que le coup de bambou en face (au gouvernement) a changé de nature", ajoute Pascale Le Neouannic, secrétaire nationale. "Nous créerons le conflit partout, le conflit crée la conscience", répète Jean-Luc Mélenchon.
La situation de Chypre a constitué "la goutte qui fait déborder le vase", souligne Eric Coquerel, secrétaire national. "Il faut incarner de manière très claire la rupture avec la politique social-libérale", ajoute-t-il.
"Chypre c'est un franchissement, c'est un acte de guerre", estime M. Mélenchon qui décrit un euro "censé être le fluide qui unit les pays" et qui "au contraire est le moyen de serrer la gorge". "Hollande a tout lâché, il a tout faux. Il a peur", ajoute-t-il.
Des propos radicaux qui laissent parfois perplexe le Parti communiste, partenaire du PG au sein du Front de gauche. Pierre Laurent, secrétaire national du PCF applaudi par la salle, a passé sa journée sur place.
"Le Front de gauche a toujours avancé dans le débat", tempère-t-il lorsqu'on évoque d'éventuelles dissensions, notamment au sujet des municipales. "Il n'y a pas de guerre ou de conflit dans le Front de gauche, il y a des débats", ajoute-t-il.
"Il y a des débats dans le Front de gauche et c'est normal, nos partis n'ont pas fusionné que je sache", approuve Jean-Luc Mélenchon. Le débat des municipales oppose le Parti de gauche qui, comme l'a déclaré Jean-Luc Mélenchon, veut "une liste autonome au premier tour, en tout cas dans les grandes villes" et le PCF qui gère de nombreuses villes avec le PS.
"Le problème des municipales n'est pas une échelle de ville", explique Pierre Laurent pour qui le "rassemblement dans les communes" doit se faire "au-delà du Front de gauche" et "ensuite on examinera l'arc des forces".
"Il y a un débat" au Front de gauche, admet-il tout en soulignant que celui-ci "ne se résume pas à un face-à-face PG-PCF".









ECONOMIE

 

Chypre, après une semaine sans banques


Tandis que les autorités chypriotes cherchent un plan pour obtenir 10 milliards d'euros d'aide et éviter la banqueroute, les banques de l'île restent portes closes, pour éviter la fuite massive des capitaux à l'étranger. Résultat : depuis une semaine, tout ou presque se paye en liquide. Reportage à Nicosie.

Montant de retrait limité aux guichets, histoire de ne pas épuiser trop vite le liquide chypriote © Reuters - Yannis Behrakis

>>> Lire aussi Nouveau week-end crucial pour les Chypriotes
 
Stations-services, boutiques de mode ou restaurants : depuis la fermeture imposée des banques décidée mardi dernier, la majorité des commerces refusent tout paiement par chèque ou carte de crédit. Ils craignent de ne pas rentrer dans les frais, si les banques de leur client ne rouvraient jamais. "Même moi je ne paye plus spontanément les autres commerçants qu'en cash, confie Gatienne Thibaud, patronne de la brasserie française "Au bon plaisir", parce que je me dis que peut-être, ils ne toucheront pas l'argent".
 


 

Paradoxale situation pour Vassili Scantos qui loue des véhicules de tourisme. Chez lui, en temps normal, seules les cartes bancaires sont acceptées. Les comptes de son entreprise surtout sont à la Laike Bank, deuxième du pays, dont le démantèlement pourrait être annoncé, selon des sources bruxelloises. "Comment va-t-on payer les employés", se demande t-il au point d'envisager d'ouvrir un autre compte ailleurs.

Nicosie au ralenti

Les banques sont fermées, et tous les virements par internet bloqués. Les entreprises en sont donc réduites aussi à payer leurs fournisseurs en liquide. Pour les particuliers enfin, c'est la queue aux distributeurs automatiques. Pour éviter la pénurie, les retraits d'espèces sont limités à 240 euros. Un montant juste face à certaines dépenses. La capitale Nicosie tourne donc au ralenti. Chacun ne dépensant que le strict nécessaire. En attendant mardi, date de réouverture annoncé des banques. À condition que Chypre ait réussi à dégager 7 milliards d'euros d'économie, pour obtenir une aide de 10 milliards d'euros de la troïka. Sans quoi lles banques de Chypre pourraient se voir couper les vivres.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Airbus. Japan Airlines envisage de commander une vingtaine d’appareils

 
 
    
La compagnie aérienne japonaise Japan Airlines, qui n’exploite pour ainsi dire que des appareils Bœing, étudie sérieusement l’acquisition de quelque 20 gros porteurs Airbus A350, a affirmé dimanche un journal économique nippon.
3, 25 milliards d’euros
Japan Airlines pourrait passer commande dans un premiers temps d’ici à la fin juin de vingt A350 pour un prix catalogue de l’ordre de 400 milliards de yens (3,25 milliards d’euros), notamment pour prendre le relais de Bœing 777, a expliqué le quotidien Nikkei.
Diversifier la flotte
La compagnie nippone a presque tout misé sur Bœing depuis l’origine. Elle souhaiterait aujourd’hui diversifier son approvisionnement, comme le font la plupart des autres grandes compagnies mondiales.
Tributaire du seul constructeur Boeing, Japan Airlines a dû annuler récemment plusieurs centaines de vols et revoir ses projets à cause des graves incidents de batteries lithium-ion qui ont conduit les autorités à interdire au Boeing 787 de voler depuis la mi-janvier.
Implantation historique de Bœing
Face au géant Bœing installé au Japon depuis plus d’un demi-siècle et bénéficiant des liens historiques entre l’archipel et les Etats-Unis, Airbus n’a jamais réussi à faire une percée significative dans l’archipel (moins de 10 % de parts de marché). Si une commande de plusieurs dizaines d’A350, se concrétisait, ce serait un important succès pour Airbus.










JUSTICE ?


Incident jeudi en fin d'audition entre le juge et Nicolas Sarkozy
 
 
Nicolas Sarkozy quitte le palais de justice de Bordeaux, le 21 mars 2013 (AFP/Archives, Patrick Bernard)
BORDEAUX — Un incident a opposé le juge bordelais Jean-Michel Gentil et Nicolas Sarkozy qu'il venait de mettre en examen, jeudi à l'issue de l'audition de l'ancien président, a-t-on appris samedi de source proche du dossier, confirmant des informations du Parisien et du Monde.
"L'atmosphère était très tendue en fin de confrontation, a confirmé à l'AFP cette source, M. Sarkozy a tenu des propos que Jean-Michel Gentil a ressentis comme une menace, et il a voulu les faire acter par sa greffière. Mais Me (Thierry) Herzog, l'avocat de M. Sarkozy, s'y est opposé de façon forte", a ajouté cette source.
Selon Le Monde et Le Parisien qui relatent l'incident, Nicolas Sarkozy, qui venait d'être mis en examen pour abus de faiblesse par M. Gentil et ses collègues Cécile Ramonatxo et Valérie Noël, a d'abord dénoncé "une injustice". Puis, comme le juge lui disait que l'audition était terminée, il aurait ajouté, selon Le Monde: "Ne vous inquiétez pas, je n'en resterai pas là", et selon Le Parisien, "je ne crois pas, non. Ce n'est pas terminé".
L'avocat de l'ex-président Nicolas Sarkozy, Me Herzog, s'interroge dans un entretien au JDD sur "l'impartialité" du magistrat évoquant une tribune selon lui "politique" signée par le juge. "On peut se poser au minimum la question de l'impartialité de ce magistrat", déclare au JDD Me Thierry Herzog, après avoir évoqué "la tribune politique qu'a signée le juge Gentil contre Nicolas Sarkozy, quatre jours avant la perquisition à son domicile", un texte sur la corruption co-signé avec 81 autres magistrats et appelant à une réforme de la lutte contre la grande délinquance financière.
L'avocat de M. Gentil, Me Rémi Barousse, s'était exprimé plus tôt dans la journée remarquant que "l'Etat de droit est le fondement de la démocratie, et que se faire ainsi vilipender, montrer du doigt, est le signe d'un Etat de droit pas encore complètement digéré et accepté, où l'ancien souverain semble quelque chose de sacré et d'intouchable".
Me Barousse, avocat, ami et ex-collègue magistrat de M. Gentil, a rappelé que celui-ci travaille de manière collégiale dans cette affaire : "Toutes les décisions sont prises à trois", a-t-il remarqué. Il a estimé que "le juge a sans doute été un peu outré de la violence des attaques contre lui", mais "qu'il continuera à instruire son dossier jusqu'au bout".
C'est la première fois qu'un proche du juge est ainsi amené à commenter un incident dans cette affaire, nouveauté à la mesure de la tension qui règne entre M. Sarkozy et le juge.
Le 23 novembre, au lendemain du placement sous le statut de témoin assisté de M. Sarkozy, les trois juges avaient fait publier un communiqué de mise au point après les propos ironiques de Me Herzog sur une possible confusion qu'ils auraient faite entre Liliane Bettencourt et Ingrid Betancourt, l'ex-otage colombienne des Farc.
Vendredi, Me Herzog a, dans la même veine, demandé au parquet de Bordeaux de publier des extraits des confrontations de la veille entre l'ancien président et les membres du personnel de la maison Bettencourt, de nature selon lui à disculper M. Sarkozy. Le parquet n'a pas encore répondu










SOCIETE
 
 
Afghanistan: le boukzachi, quand l'équitation devient un sport de combat
 
 
Un cavalier afghan lors d'un tournoi de boukzachi, à Mazar-i-Sharif, le 21 mars 2013 (AFP, Shah Marai)
MAZAR-I-SHARIF — Les chevaux puissants ruent en s'enfonçant dans la mêlée animale quand leurs cavaliers, fouet à la main ou entre les dents, cherchent à s'emparer du trophée, le cadavre d'un veau : le bouzkachi, sport centenaire afghan, est aussi magique que violent.
Le spectacle est à couper le souffle à Mazar-i-Sharif, où chaque année se déroule le plus grand tournoi du pays à l'occasion de Nawrooz, le Nouvel an afghan. Jeudi, l'Afghanistan, qui comme l'Iran ou le Tadjikistan suit le calendrier solaire, est passé en 1392.
Un impressionnant contingent policier et militaire a été déployé pour l'occasion. Mi-mars, un attentat dans la province voisine de Kunduz a fait au moins huit morts durant une compétition de bouzkachi, attisant la crainte d'une autre attaque et dissuadant les équipes de la région de faire le voyage.
Vendredi, ce sont donc 100 à 200 +tchapendoz+ (cavaliers de bouzkachi) mazaris qui s'affrontent sur une aire de jeu grande comme une demi-douzaine de terrains de football. Leurs montures au galop soulèvent des nuages de poussière quand elles traversent les hectomètres de terre sèche.
L'arrière-plan est un concentré d'Afghanistan : d'un côté les spectaculaires montagnes de l'Hindu Kush et leurs lointains sommets enneigés, de l'autre une gigantesque boulangerie industrielle datant de l'occupation soviétique, datant des années 1980, avant que l'armée rouge ne soit chassée du pays.
Les règles du bouzkachi, sport identitaire afghan, interdit sous les talibans, sont assez simples. Les participants, toujours en selle, rivalisent d'acrobatie, de souplesse et de force pour saisir au sol la carcasse d'un veau, préalablement décapitée et éviscérée, mais qui pèse encore entre 35 et 60 kilos.
Tenant l'animal à bout de bras, l'auteur de la prouesse ou l'un de ses coéquipiers doit foncer à l'autre bout du terrain pour faire le tour d'un mât. Puis revenir sur ses pas et déposer l'animal mort dans un cercle de craie.
Ses adversaires font tout pour l'empêcher de marquer le point, rétribué à l'envi par les dignitaires locaux (de 40 à 1.000 dollars ce week-end à Mazar). A proximité du cercle, les coups de fouet pleuvent sur les montures et leurs cavaliers, acclamés par quelques milliers de passionnés.
Seule une femme, drapée dans un voile foncé, perturbe l'hégémonie masculine. Durant le bouzkachi, comme pendant les célébrations de Nawrooz dans les rues de Mazar-i-Sharif jeudi soir, les hommes sont rois. Et le sexe prétendument faible absent des débats.
Mirwais Hootkhil, petit, râblé et élégant, un air d'Al Pacino afghan à la réplique élaborée, est tchapendoz depuis qu'il a 17 ans. Comme l'étaient son père, son grand-père et son beau-père. "Quand je suis né, mon papa m'a ramené à la maison à cheval", explique cet homme qui dit avoir 35 ans mais en parait 50.
Plus tard, "j'ai gagné beaucoup de bouzkachis", raconte à l'AFP ce cavalier émérite, qui affirme avoir participé à des milliers de tournois mais reste désormais en retrait des mêlées les plus violentes.
"Quand je l'emporte, je suis très fier de moi. J'ai l'impression d'avoir vaincu les Etats-Unis", plaisante-t-il, en référence à la présence américaine en Afghanistan depuis la fin 2001, que nombre d'Afghans, lassés, qualifient désormais d'occupation.
En Afghanistan, un pays enferré dans trois décennies de guerre, conflit et violence sont omniprésents. Le bouzkachi, un sport très dur par nature, ne fait pas exception. "J'ai vu des cavaliers se casser les jambes, les bras, la tête. J'ai vu des gens et des chevaux mourir sur le terrain", se souvient Mirwais.
Il y a un mois, l'une de ses montures, Tori, qu'il surnomme "Messi", comme l'étoile du football argentin, a été blessée d'un coup de couteau, narre son palefrenier, Yor Mohammad, 50 ans.
Najibullah, colosse au mains énormes âgé de 24 ans, élu "tchapendoz du jour" après avoir marqué cinq points, ce qui lui a valu un gain de 310 dollars, voit pourtant le bouzachi comme un signe de paix. "Si nous jouons, c'est bien parce que l'Afghanistan est en paix", remarque-t-il, oubliant peut-être l'attentat de Kunduz.
Un lyrisme rappelant celui de Joseph Kessel, qui dans son roman Les Cavaliers, décrivait avec emphase les chevaux, vrais héros de ce sport : "Il fallait en vérité, à tous les coursiers du bouzkachi, les qualités les plus rares et les plus contraires : la fougue et la patience, la vitesse du vent et l'entêtement d'une tête de bât, la bravoure du lion et l'art d'un chien savant."










Mariage homo: les "anti" vont de nouveau dire non à Paris
 
 
PARIS — Ne désarmant pas après le vote du projet de loi à l'Assemblée ouvrant le mariage et l'adoption aux homosexuels, les opposants espèrent dimanche après-midi mobiliser massivement lors d'un rassemblement à Paris, pour faire une nouvelle fois pression sur le gouvernement.
Alors que le projet de loi sera examiné au Sénat à partir du 4 avril, et vraisemblablement voté, les "anti" ont encore des forces à jeter dans la bataille.
"Notre détermination est énorme", assure Frigide Barjot, chef de file de "La manif pour tous", à l'origine du mouvement. "On lâche rien", martèle le collectif sur twitter depuis plusieurs semaines.
Répartie en trois cortèges, la dernière manifestation avait rassemblé le 13 janvier 340.000 manifestants selon la police, près d'un million selon les organisateurs.
Cette fois-ci, "nous avons affrété le double de trains et davantage de bus", se réjouit Frigide Barjot.
En Rhône-Alpes, les organisateurs s'attendent à une participation au moins aussi importante que pour la manifestation de janvier. Selon Jean-Baptiste Labouche, président départemental du Collectif Papas Mamans, ce sont 30.000 personnes au total qui devaient arriver à Paris, en transports collectifs, ou par le co-voiturage.
Dans les Pays de la Loire, en Basse et Haute-Normandie, de nombreux responsables départementaux s'attendaient aussi à une participation plus importante qu'en janvier. "C'est incroyable qu'une seconde manifestation mobilise autant", s'enflamme Nolwenn Porcheret, présidente de La manif pour tous Vendée.
La police s'attend, elle, à une mobilisation plus faible, et table sur 150.000 à 200.000 manifestants.
Il faut dire que la mise en place du parcours s'est avérée plus que chaotique et qu'il n'a été communiqué que tard jeudi soir.
Les manifestants sont appelés à se rassembler sur "un axe unique et symbolique", de l'Arche de la Défense à Charles de Gaulle-Etoile, où "un podium géant" sera dressé devant l'Arc de Triomphe sur l'avenue de la Grande armée.
"Un stockage"
Les organisateurs souhaitaient initialement mobiliser sur les Champs-Elysées mais ont essuyé un refus catégorique de la préfecture de police de Paris "pour des raisons d'ordre public".
Prévue pour démarrer vers 14h00, la manifestation, qui comptera plusieurs points d'entrée, s'apparentera donc cette fois à "un stockage", a indiqué samedi à l'AFP Frigide Barjot.
"Il y aura trop de monde pour défiler, les participants vont s'empiler et s'installer dans le cortège", a-t-elle expliqué.
Les organisateurs espèrent ainsi "une meilleure visibilité sur le nombre des participants" et un "effet de masse" maximum.
En janvier, les opposants au mariage gay avaient jugé que la préfecture de police avait minoré le nombre de manifestants.
Si le vote du projet par le Parlement ne fait guère de doute, ils misent encore sur des risques d'inconstitutionnalité et de fragilités juridiques du texte.
Ils comptent redemander dimanche soir à François Hollande de retirer le texte pour le soumettre au référendum.
Selon eux, ce projet "bouleverse totalement la société en niant la parenté et la filiation naturelles" et "les conséquences économiques, sociales et éthiques seront inéluctables".
Les banderoles, inspirées de mai 68, vont ainsi mentionner cette fois la situation économique du pays avec des slogans comme "On veut du boulot, pas du mariage homo" ou "Touche pas au mariage occupe-toi du chômage".
Alors que la manifestation se veut apolitique, le Front national a invité ses militants à rejoindre une délégation nationale du parti.
Plusieurs ténors de droite ont aussi affiché leur soutien, tel le député UMP Henri Guaino, qui a appelé les manifestants à "censurer" le gouvernement "dans la rue".
Le président de l'UMP Jean-François Copé a aussi invité les militants de son parti à manifester "en masse". Selon lui, le gouvernement "méprise" les quelque "700.000 citoyens" qui "ont signé une pétition pour saisir le Conseil économique, social et environnemental (Cese)", jugée fin février irrecevable sur le fond.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
DIVERS
 
Papouasie: le "Jésus noir" s'évade
 
 
AFP                    
  
Une vaste chasse à l'homme était engagée dimanche en Papouasie-Nouvelle-Guinée pour retrouver 49 détenus évadés de la prison de Madang (est), dont le chef d'une secte, surnommé le "Jésus noir", condamné pour pédophilie et soupçonné de cannibalisme, selon les médias australiens.

Arrêté en 2007, Stephen Tari, un ancien pasteur luthérien, a été reconnu coupable en 2010 du viol de jeunes filles membres de sa secte d'inspiration chrétienne, et condamné à 10 ans de prison. A l'époque, il avait des milliers de partisans et une armée de garde du corps. Dans ses prédications, il affirmait, en invoquant une prophétie divine, que des jeunes filles devaient se "marier" avec lui. Son mouvement était soupçonné de pratiquer le cannibalisme et des sacrifices rituels mais il n'a jamais été poursuivi pour ces chefs.

L'évasion s'est produite jeudi au changement de service des surveillants de l'établissement pénitentiaire, selon le porte-parole de l'administration carcérale, Richard Mandui, interrogé par la télévision publique australienne ABC. "Ces personnes sont très, très dangereuses et pourraient être armées", a précisé le chef de la police locale, Jacob Bando.

Les croyances en la sorcellerie restent très répandues dans ce pays pauvre du Pacifique. Le cannibalisme survient parfois.
L'an dernier, la police a arrêté des dizaines de personnes liées à une secte cannibale accusée d'avoir tué au moins sept personnes, d'avoir mangé leurs cervelles et d'avoir fait de la soupe avec leurs pénis.

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