HUMOUR......ENCORE QUE......
POLITIQUE
Obama en Israël pour une visite à valeur symbolique
Le président américain doit également se rendre dans les Territoires palestiniens et en Jordanie. Mais pas question pour l'instant de lancer de nouvelles initiatives de paix.
Barack Obama lors de son départ pour Israël. (Pablo Martinez Monsivais/AP/SIPA)
Barack Obama arrive ce mercredi 20 mars en Israël pour sa première visite en tant que président américain. Il est également attendu dans les Territoires palestiniens et en Jordanie, avec pour seule ambition déclarée d'"écouter", mais pas de lancer d'initiative de paix.
Ce premier voyage de son second mandat intervient deux jours après l'investiture du nouveau gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui s'est fixé comme "principale priorité la défense et la sécurité", citant les "très graves menaces" provenant selon lui d'Iran et de Syrie.
A l'atterrissage d'Air Force One à l'aéroport de Tel-Aviv en milieu de journée, le président américain inspectera une batterie du système antimissiles Iron Dome, financé par les Etats-Unis. Il se rendra ensuite à Jérusalem pour y rencontrer le président Shimon Peres, avant d'être reçu par Benjamin Netanyahu, avec lequel ses relations personnelles sont notoirement fraîches.
"Nous pensons que cela prendra un peu plus d'un an ou à peu près avant que l'Iran ne développe une arme nucléaire, mais évidemment nous ne voulons pas attendre le dernier moment", a dit Barack Obama dans une interview à la télévision israélienne diffusée le 14 mars, en soulignant "conserver toutes les options sur la table".
Barack Obama s'entretiendra jeudi à Ramallah en Cisjordanie avec le président palestinien Mahmoud Abbas, qui doit également l'accueillir le lendemain pour une brève visite de la basilique de la Nativité à Bethléem.
Lors de cette visite à haute charge symbolique, il se rendra aussi au musée national d'Israël, notamment pour y admirer les fameux manuscrits de la mer Morte, en possession d'Israël depuis la Guerre de 1967. Vendredi, il déposera des gerbes sur les tombes du fondateur du sionisme Theodor Herzl et du Premier ministre assassiné Yitzhak Rabin, avant d'aller au mémorial de l'Holocauste de Yad Vashem.
Barack Obama se rendra ensuite en Jordanie pour y rencontrer le roi Abdallah II, avant de faire du tourisme samedi matin sur le site antique de Pétra.
Une centaine de salariés de l'usine PSA d'Aulnay ont manifesté mardi 19 mars dans l'après-midi à la gare de Lyon, perturbant l'inauguration par le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg du train "Industrie et Innovation", rapporte Le Monde. Les manifestants entendaient demander la nomination d'un médiateur dans le conflit autour de la fermeture du site d'Aulnay.
Sur ce tweet, on peut voir le représentant CGT des salariés d'Aulnay, Jean-Pierre Mercier, lors de l'action menée hier Gare de Lyon. Des militants CFDT étaient également présents.
Dans l'article du Point revenant sur cet épisode figure enfin une photo des manifestants devant le train "Industrie et Innovation" sur lequel a été accroché une banderolle "Non à la fermeture".
Redémmarage du refroidissement des piscines de Fukushima
Soulagement à Fukushima. L'opérateur de la centrale nucléaire, Tokyo Electric Power (Tepco), a annoncé mercredi 20 mars avoir relancé l'ensemble des systèmes de refroidissement des piscines de stockage du combustible usagé, écrit le site du Monde. Une panne de courant d'origine inexpliquée avait provoquée lundi l'arrêt du refroidissement des piscines.
Starbucks construit un centre de recherche agronome
"La chaîne américaine de cafés Starbucks a acheté sa première plantation, au Costa Rica, afin de mener des recherches sur la "rouille du café", une maladie touchant les feuilles des caféiers qui fait des ravages en Amérique centrale", raconte Le Figaro. Le numéro un mondial du café pourrait ainsi développer ses propres récoltes de grain.
Des insecticides dans les aliments à base de blé ?
Nouveau scandale alimentaire en vue ? "L'association environnementale Générations Futures publie ce mercredi une étude sur l'exposition à la maison aux insecticides", indique ce matin France Info. "L'association a repéré la présence d'insecticides dans le pain de mie, les céréales, les biscuits et même les spaghettis, autrement dit, des produits à base de blé", poursuit l'article qui précise que "ces substances dérèglent cependant le système hormonal et peuvent agir même à très faible dose".
Et aussi...
Le ministre du Budget Jérôme Cahuzac a démissionné du gouvernement suite à l'ouverture d'une information judiciaire à son encontre pour blanchiment de fraude fiscale. Il est remplacé dans ses fonctions par Bernard Cazeneuve, qui occupait le poste de ministre des Affaires européennes.
Combien valent les PME et ETI françaises ? C'est la question que pose ce matin Les Echos. Réponse : 560 milliards d'euros d'après une étude menée par le bureau indépendant d'analyse financière AlphaValue et le spécialiste de l'information d'entreprises Altares. A lire sur le site des Echos.
Comment Guillaume Pepy prépare la SNCF à la concurrence, se demande de son côté La Tribune. À 54 ans, Guillaume Pepy va en effet être officiellement reconduit, d'ici à la fin mars, à la tête de la SNCF pour un second mandat de cinq ans (2013-2018) afin de mener à bien ce chantier en pârticulier, explique l'article.
Julien Bonnet
Cet avocat, ex-député RPR et ex-maire de Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) s'est vu ravir son siège de maire par Jérôme Cahuzac en 2001. Il est le détenteur de l'enregistrement diffusé par Mediapart, qui provient, selon lui, d'une discussion tombée par mégarde dans sa messagerie téléphonique. "J'ai reçu fortuitement le message sur la boîte vocale de mon téléphone fermé", affirme-t-il.
L'ancien élu, qui avait expliqué avoir gardé pendant des années l'enregistrement, car il était "sensible", laisse entendre que la bande a été donnée à Mediapart par un autre opposant du ministre, l'ex-juge Jean-Louis Bruguière, qui affirme avoir "détruit" cet enregistrement sans l'avoir écouté. Lui-même a toujours nié l'avoir fait. "Je suis rasséréné : les examens de la police scientifique confirment ce que j'ai toujours dit", s'est félicité mardi Michel Gonelle.
Soupçonnée de négligence entre 1995 et 2009 dans la surveillance de la dangerosité potentielle du Mediator, l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) a été placée sous contrôle judiciaire, impliquant le versement d'un cautionnement de 100 000 euros, selon cette source.
Cette Agence est née en mai 2012 à la suite d'une réforme votée fin 2011 précisément pour répondre à ce scandale sanitaire. A l'époque des faits, l'agence en charge de la sécurité sanitaire s'appelait Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé).
L'ANSM "s'inscrit en tant que personne morale dans la continuité des droits et devoirs de l'Afssaps" et "apportera sa pleine et entière contribution à la justice", avait assuré l'Agence dans un communiqué diffusé un peu plus tôt dans la journée. Depuis la réforme de décembre 2011, les relations avec les industriels ont été "profondément modifiées" avec un dispositif renforcé de prévention des conflits d'intérêts. En particulier, "les industriels ne siègent plus à l'Agence", avait-elle précisé.
Le Mediator, qui contient une molécule coupe-faim, le benfluorex, a été prescrit pendant trente ans, d'abord contre l'excès de graisses dans le sang, puis comme traitement adjuvant chez les diabétiques en surpoids, avant d'être retiré du marché le 30 novembre 2009. Ce médicament pouvait provoquer de graves problèmes cardiaques (des valvulopathies) et a causé entre 500 et 2 000 décès en France, selon différentes études.
L'organisme public Oniam en charge de l'indemnisation des accidents médicaux a reçu 7 734 demande d'indemnisations de la part de personnes ayant pris ce produit fabriqué par les laboratoires Servier, selon un décompte datant de fin janvier.
Julien Bonnet
A l'occasion de l'inauguration du « Train de l'Industrie » par Arnaud Montebourg mardi Gare de Lyon, des dizaines de salariés de l'usine PSA d'Aulnay sont venus manifester contre la fermeture du site de Seine-Saint-Denis.
Ce premier voyage de son second mandat intervient deux jours après l'investiture du nouveau gouvernement du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui s'est fixé comme "principale priorité la défense et la sécurité", citant les "très graves menaces" provenant selon lui d'Iran et de Syrie.
A l'atterrissage d'Air Force One à l'aéroport de Tel-Aviv en milieu de journée, le président américain inspectera une batterie du système antimissiles Iron Dome, financé par les Etats-Unis. Il se rendra ensuite à Jérusalem pour y rencontrer le président Shimon Peres, avant d'être reçu par Benjamin Netanyahu, avec lequel ses relations personnelles sont notoirement fraîches.
Tenter d'aplanir les différends avec Netanyahu
Le principal objectif de ce voyage est de resserrer les liens avec Israël, principal allié des Etats-Unis dans la région, en tentant d'aplanir les différends avec Benjamin Netanyahu sur le programme nucléaire iranien et la colonisation des Territoires palestiniens."Nous pensons que cela prendra un peu plus d'un an ou à peu près avant que l'Iran ne développe une arme nucléaire, mais évidemment nous ne voulons pas attendre le dernier moment", a dit Barack Obama dans une interview à la télévision israélienne diffusée le 14 mars, en soulignant "conserver toutes les options sur la table".
Barack Obama s'entretiendra jeudi à Ramallah en Cisjordanie avec le président palestinien Mahmoud Abbas, qui doit également l'accueillir le lendemain pour une brève visite de la basilique de la Nativité à Bethléem.
Visite au mémorial de l'Holocauste
Désireux de s'adresser directement aux Israéliens, il prononcera un discours jeudi au centre international des Congrès de Jérusalem.Lors de cette visite à haute charge symbolique, il se rendra aussi au musée national d'Israël, notamment pour y admirer les fameux manuscrits de la mer Morte, en possession d'Israël depuis la Guerre de 1967. Vendredi, il déposera des gerbes sur les tombes du fondateur du sionisme Theodor Herzl et du Premier ministre assassiné Yitzhak Rabin, avant d'aller au mémorial de l'Holocauste de Yad Vashem.
Barack Obama se rendra ensuite en Jordanie pour y rencontrer le roi Abdallah II, avant de faire du tourisme samedi matin sur le site antique de Pétra.
La Corée du Nord menace Washington de représailles après le vol de B-52
Le Monde.fr avec AFP
Pyongyang a qualifié mercredi 20 mars de "provocation impardonnable" les vols d'entraînement de bombardiers B-52 américains au-dessus de la Corée du Sud, dans le cadre de manœuvres militaires conjointes. "Les Etats-Unis introduisent des moyens de frappe stratégique nucléaire sur la péninsule coréenne au moment où la situation est proche de basculer dans la guerre", s'est indigné un porte-parole du ministère des affaires étrangères nord-coréen dans une déclaration publiée par l'agence officielle, KCNA. Pyongyang promet une "riposte militaire vigoureuse, si le bombardier effectuait une nouvelle sortie".
Le Pentagone avait révélé lundi le vol, le 8 mars, d'un bombardier stratégique B-52 au-dessus de la Corée du Sud dans le cadre de l'exercice militaire annuel "Foal Eagle" entre les deux pays. "Le B-52 peut exécuter diverses missions, dont celle d'emporter des bombes guidées de précision, conventionnelles ou nucléaires", avait précisé le porte-parole du Pentagone, George Litte.
L'agence sud-coréenne Yonhap a rapporté mercredi qu'un B-52 était également sorti mardi. Ce n'est pas la première fois que les Etats-Unis effectuent des vols d'entraînement de leurs bombardiers dans les cieux sud-coréens, mais le Pentagone a cette fois choisi de bien souligner ces faits afin d'envoyer "un signal très fort" à Pyongyang sur l'engagement de Washington aux côtés de son allié du Sud.
Depuis quelques semaines, la tension est remontée d'un cran sur la péninsule, en raison du tir réussi en décembre 2012 d'une fusée nord-coréenne, considérée par Séoul et ses alliés comme un missile balistique, suivi d'un troisième essai nucléaire en février puis de nouvelles sanctions votées par le Conseil de sécurité de l'ONU à l'encontre de Pyongyang.
L'UMP veut tirer profit de l'affaire Cahuzac sans en rajouter
Le Monde.
Tirer un profit politique de la démission de Jérôme Cahuzac, sans accabler l'ancien ministre du budget. Tel est le positionnement adopté par la majorité des responsables de l'UMP suite à l'annonce par l'Elysée, mardi 19 mars, de la démission du membre du gouvernement de Jean-Marc Ayrault.
"La situation de Jérôme Cahuzac n'était évidemment plus tenable", estime le président de l'UMP, Jean-François Copé, selon lequel ce départ fragilise un peu plus la situation d'un exécutif au plus bas. "Le gouvernement n'a plus ni direction ni boussole", juge M. Copé. "Cela ajoute un nouveau problème à un gouvernement en échec dans le domaine économique et social", ajoute un proche du maire de Meaux (Seine-et-Marne).
Cette démission constitue "un coup très dur pour un gouvernement qui s'était autoproclamé exemplaire", fait valoir à son tour le député Dominique Dord. D'autres ténors de l'UMP enfoncent le clou. "Cahuzac n'était plus à même de gérer les affaires de la France" et "fragilisait le gouvernement dans son ensemble", estime Nadine Morano. Au sein du parti, Laurent Wauquiez se montre le plus virulent en jugeant que l'ancien ministre du budget "aurait dû démissionner plus tôt", en raison des "soupçons de collusion et de conflits d'intérêt" qui pèsent sur lui.
RESPECTER LA PRÉSOMPTION D'INNOCENCE
Mais la retenue domine dans le ton employé par les responsables UMP, qui soulignent presque tous la nécessité de respecter la présomption d'innocence. M. Copé a donné l'exemple en faisant remarquer qu'il respecte ce principe. "Je ne suis pas là pour jeter la pierre à tel ou tel. J'ai confiance en la justice", abonde le chef de file des députés UMP, Christian Jacob. Claude Guéant tient également à "rappeler qu'il ne suffit pas qu'il y aient des accusations pour que cela mette en cause la responsabilité de quelqu'un". "Tant qu'on n'est pas condamné, on est innocent", souligne Guillaume Peltier, vice-président de l'UMP.
La droite se félicite également de ne pas s'être déchainée contre M. Cahuzac ces dernières semaines. Elle tient à marquer sa différence avec la gauche, accusée d'avoir accablé l'ancien ministre du travail Eric Woerth quand il avait été mis en cause par le site Mediapart dans l'affaire Bettencourt, en 2010. "Dans cette affaire [Cahuzac], la droite a fait preuve d'une retenue qui nous honore tous. Là où en d'autres temps, pour des faits qui n'étaient pas avérés, sans qu'il y ait parfois eu la moindre enquête judiciaire, la gauche s'était livrée à des attaques de personnes scandaleuses et d'une extrême violence", insiste M. Copé. Plus directe, Nadine Morano souligne que l'UMP "n'avait jamais eu de comportement tel que le PS a eu à l'égard d'Eric Woerth. Nous avons toujours respecté la présomption d'innocence".
Dans les rangs de l'UMP, certains saluent même les qualités de M. Cahuzac. "Une pensée très amicale pour Jérôme Cahuzac dont le talent va manquer à un gouvernement qui en manque tant", écrit Dominique Bussereau sur Twitter. "L'opposition accorde à Jérôme Cahuzac le crédit de quelqu'un qui est était un ministre du budget très sérieux", admet M. Guéant.
Pour un proche de M. Copé, la démission de l'ancien ministre du budget s'inscrit dans "un contexte parfait" car elle intervient la veille d'une offensive du président de l'UMP. Mercredi, ce dernier va en effet présenter à l'Assemblée nationale la motion de censure des députés UMP contre la politique économique du gouvernement. Lors du débat qui suivra, "Jean-François Copé va être en position de force et très audilble" face au premier ministre, Jean-Marc Ayrault, veut croire un copéiste.
Alexandre Lemarié
Les Etats de l'UE s'accordent sur une réforme de la PAC
Le Monde.fr avec AFP
Les ministres européens de l'agriculture ont laborieusement dégagé un accord, mardi 19 mars au soir, pour réformer la Politique agricole commune (PAC) de l'Union. Ce texte, adopté par 25 des 27 Etats de l'UE, à l'exception de la Slovénie et de la Slovaquie, au terme de deux jours d'intenses négociations à Bruxelles, ne reflète toutefois que la position du Conseil et devra être discuté avec la Commission et le Parlement européen, qui a de son côté approuvé son propre projet de réforme le 13 mars.
Si les ministres de l'agriculture ont validé le principe de lier 30 % des aides directes perçues par les agriculteurs au respect de certaines mesures vertes, comme la diversification des cultures ou le maintien de pâturages permanents, ils ont voulu insuffler davantage de flexibilité aux règles préconisées par la Commission européenne dans son projet de réforme présenté en octobre 2011. Les ministres n'ont pas abondé non plus dans le sens de la Commission qui souhaite rééquilibrer les aides entre les agriculteurs via un paiement uniforme à l'hectare dès 2019 (principe de "convergence interne").
Environ 80% des aides sont actuellement allouées aux plus grosses exploitations. Divisés sur la question, les pays se sont finalement prononcés pour le maintien d'aides couplées à certaines productions afin de soutenir des secteurs en difficulté comme l'élevage laitier et la production de fruits et légumes.
L'Allemagne était farouchement opposée à cette mesure, défendue par la France, principale bénéficiaire de la PAC. Le budget alloué à la PAC pour les sept prochaines années (2014-2020) a été réduit de 12 %, à 373,2 milliards d'euros, mais l'agriculture reste le principal poste de dépenses de l'UE avec environ 38 % du budget global.
L'Irlande, qui assure la présidence semestrielle de l'UE, espère aboutir à un compromis avant la fin de son mandat, en juin, avec l'objectif d'une entrée en vigueur de la réforme en 2015.
Chypre: le Parlement rejette le plan de sauvetage, la zone euro persiste
Le Parlement chypriote a rejeté mardi le plan de sauvetage européen pour l'île après le tollé provoqué par la taxe sans précédent sur les dépôts bancaires qui y est prévue, mais les dirigeants de la zone euro ont immédiatement réitéré leur offre, estimant que la balle était "toujours dans le camp" de Chypre.
Le président chypriote, Nicos Anastasiades, qui a dit respecter ce vote, a appelé les responsables de partis à une réunion d'urgence mercredi matin pour "examiner des plans alternatifs afin de faire face à la situation survenue après le vote" du parlement contre le texte du plan.
L'annonce du rejet a été accueillie par une énorme explosion de joie devant le Parlement où des milliers de manifestants s'étaient réunis pour dire Non au texte. "Chypre appartient à son peuple", a scandé la foule.
AFP - Le Parlement chypriote a rejeté mardi le plan de sauvetage européen pour l'île après le tollé provoqué par la taxe sans précédent sur les dépôts bancaires qui y est prévue, mais les dirigeants de la zone euro ont immédiatement réitéré leur offre, estimant que la balle était "toujours dans le camp" de Chypre.
Le président chypriote, Nicos Anastasiades, qui a dit respecter ce vote, a appelé les responsables de partis à une réunion d'urgence mercredi matin pour "examiner des plans alternatifs afin de faire face à la situation survenue après le vote" du parlement contre le texte du plan.
M. Anastasiades a ajouté avoir eu mardi soir un entretien téléphonique "constructif" avec le président russe Vladimir Poutine, à la veille de discussions de son ministre des Finances Michalis Sarris à Moscou, la taxe prévue pouvant coûter des milliards d'euros aux fortunes russes placées dans les banques de l'île.
La Banque centrale européenne (BCE), qui participait aux négociations de Chypre avec l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI), a indiqué avoir pris acte du rejet et affirmé qu'elle fournirait autant de liquidités que nécessaire, semblant indiquer que la porte n'était pas encore fermée à une renégociation du plan d'aide.
Dans la soirée, l'Eurogroupe a "réitéré son offre" à Nicosie. "Je confirme que l'Eurogroupe est prêt à aider Chypre dans ses efforts de réforme et réitère la proposition" de lundi, qui consiste à ne plus taxer les dépôts inférieurs à 100.000 euros, a déclaré dans un communiqué le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem.
"Nous avons laissé une certaine liberté à Chypre", a-t-il ensuite déclaré à la chaîne néerlandaise NOS, jugeant que le plan d'aide ne pouvait dépasser 10 milliards d'euros pour ne pas rendre la dette du pays ingérable.
Au-delà de 10 milliards, "ils ne peuvent plus rembourser la dette et il n'y a plus de solution", a-t-il estimé.
Auparavant, un responsable européen proche de l'Eurogroupe a dit que la zone euro attendait désormais une "contre-proposition" de Chypre.
Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a lui aussi pris acte "avec regret" du rejet chypriote. Il a averti que Chypre étant "seule responsable" de ses problèmes dus à son système bancaire "complètement surdimensionné", il n'y avait "pas d'autre solution que de restructurer" ce système.
A Nicosie, le président du Parlement Yiannakis Omirou avait annoncé que 36 députés avaient voté contre le texte mardi, 19 s'étaient abstenus, tous du parti Disy du président de droite Anastasiades. Le plan n'a obtenu aucun vote positif.
"La réponse ne peut être que Non au chantage. Cette décision n'est rien qu'une razzia sur les fonds bancaires", a-t-il dit.
L'annonce du rejet a été accueillie par une énorme explosion de joie devant le Parlement où des milliers de manifestants s'étaient réunis pour dire Non au texte. "Chypre appartient à son peuple", a scandé la foule.
"Parce que nous sommes petits, ils ont cru qu'ils pouvaient faire ça avec nous. Mais Chypre ne veut pas être un cobaye pour l'Europe", a dit Stefanos Angelidis, un chômeur de 28 ans.
Rencontre avec les partis
Le plan de sauvetage prévoyait, en contrepartie d'un prêt de 10 milliards d'euros de la zone euro et du FMI pour l'île au bord de la faillite, une taxe exceptionnelle de 6,75% sur tous les dépôts bancaires de 20 à 100.000 euros et de 9,9% au-dessus.
Ce projet, conclu à Bruxelles samedi, comprenait à l'origine une ponction de 6,75% pour les dépôts jusqu'à 100.000 mais devant le tollé général provoqué par ces taxes, Chypre a finalement décidé d'exonérer les dépôts de moins de 20.000 euros. Cette mesure inédite de prélèvement devait rapporter 5,8 milliards d'euros.
Elu il y a à peine un mois, M. Anastasiades devait se réunir avec les chefs de partis mercredi à 07H00 GMT.
Les banques, fermées depuis samedi, le resteront jusqu'à jeudi. La Bourse a annoncé la suspension de ses échanges mardi et mercredi.
Le plan a aussi secoué les places financières mondiales. La Bourse de Paris a reculé de 1,30% mardi, déstabilisée par la crise chypriote qui a ravivé les tensions dans la zone euro et conduit nombre d'investisseurs à vendre leurs positions, notamment les valeurs bancaires en chute de 4 à 6%.
Chypre a besoin de 17 milliards d'euros pour faire face à sa dette et a demandé une aide européenne en juin. C'est le cinquième pays de la zone euro à bénéficier d'un programme d'aide internationale, avec un montant très inférieur aux centaines de milliards déboursés pour la Grèce et aux dizaines de milliards versés au Portugal, à l'Irlande et pour renflouer le secteur bancaire espagnol.
La Russie incontournable
L'annonce du plan de sauvetage a provoqué une onde de choc à l'étranger, surtout en Russie. La taxe de 9,9% sur les dépôts de plus de 100.000 euros risquait en effet de coûter des milliards d'euros aux fortunes russes placées dans l'île.
Le ministre russe des Finances Anton Silouanov a regretté une décision prise sans concertation par l'UE et menacé de revenir sur sa proposition d'assouplir les conditions du crédit de 2,5 milliards d'euros accordé à Nicosie en 2011. M. Sarris doit négocier l'étalement du remboursement de ce crédit.
Selon le quotidien Vedomosti, la banque russe Gazprombank, détenue à 41% par le géant public gazier Gazprom, a proposé à Chypre une aide financière en échange de licences de production de gaz naturel après la découverte de colossales ressources en hydrocarbures sous la mer au large des côtes méridionales de l'île.
Pour le député Diko Marios Garoyian, le texte est un "crime avec préméditation" et une "forme d'esclavage économique" pour forcer Chypre à rompre ses liens avec Moscou et Pékin et permettre à d'autres de mettre la main sur les réserves énergiques.
En raison d'une fiscalité avantageuse, Chypre a été pendant longtemps considérée comme un paradis fiscal, mais les autorités se défendent de l'image de lessiveuse d'argent sale, qui continue de coller à l'île.
Le président chypriote, Nicos Anastasiades, qui a dit respecter ce vote, a appelé les responsables de partis à une réunion d'urgence mercredi matin pour "examiner des plans alternatifs afin de faire face à la situation survenue après le vote" du parlement contre le texte du plan.
M. Anastasiades a ajouté avoir eu mardi soir un entretien téléphonique "constructif" avec le président russe Vladimir Poutine, à la veille de discussions de son ministre des Finances Michalis Sarris à Moscou, la taxe prévue pouvant coûter des milliards d'euros aux fortunes russes placées dans les banques de l'île.
La Banque centrale européenne (BCE), qui participait aux négociations de Chypre avec l'Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI), a indiqué avoir pris acte du rejet et affirmé qu'elle fournirait autant de liquidités que nécessaire, semblant indiquer que la porte n'était pas encore fermée à une renégociation du plan d'aide.
Dans la soirée, l'Eurogroupe a "réitéré son offre" à Nicosie. "Je confirme que l'Eurogroupe est prêt à aider Chypre dans ses efforts de réforme et réitère la proposition" de lundi, qui consiste à ne plus taxer les dépôts inférieurs à 100.000 euros, a déclaré dans un communiqué le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem.
"Nous avons laissé une certaine liberté à Chypre", a-t-il ensuite déclaré à la chaîne néerlandaise NOS, jugeant que le plan d'aide ne pouvait dépasser 10 milliards d'euros pour ne pas rendre la dette du pays ingérable.
Au-delà de 10 milliards, "ils ne peuvent plus rembourser la dette et il n'y a plus de solution", a-t-il estimé.
Auparavant, un responsable européen proche de l'Eurogroupe a dit que la zone euro attendait désormais une "contre-proposition" de Chypre.
Le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a lui aussi pris acte "avec regret" du rejet chypriote. Il a averti que Chypre étant "seule responsable" de ses problèmes dus à son système bancaire "complètement surdimensionné", il n'y avait "pas d'autre solution que de restructurer" ce système.
A Nicosie, le président du Parlement Yiannakis Omirou avait annoncé que 36 députés avaient voté contre le texte mardi, 19 s'étaient abstenus, tous du parti Disy du président de droite Anastasiades. Le plan n'a obtenu aucun vote positif.
"La réponse ne peut être que Non au chantage. Cette décision n'est rien qu'une razzia sur les fonds bancaires", a-t-il dit.
L'annonce du rejet a été accueillie par une énorme explosion de joie devant le Parlement où des milliers de manifestants s'étaient réunis pour dire Non au texte. "Chypre appartient à son peuple", a scandé la foule.
"Parce que nous sommes petits, ils ont cru qu'ils pouvaient faire ça avec nous. Mais Chypre ne veut pas être un cobaye pour l'Europe", a dit Stefanos Angelidis, un chômeur de 28 ans.
Rencontre avec les partis
Le plan de sauvetage prévoyait, en contrepartie d'un prêt de 10 milliards d'euros de la zone euro et du FMI pour l'île au bord de la faillite, une taxe exceptionnelle de 6,75% sur tous les dépôts bancaires de 20 à 100.000 euros et de 9,9% au-dessus.
Ce projet, conclu à Bruxelles samedi, comprenait à l'origine une ponction de 6,75% pour les dépôts jusqu'à 100.000 mais devant le tollé général provoqué par ces taxes, Chypre a finalement décidé d'exonérer les dépôts de moins de 20.000 euros. Cette mesure inédite de prélèvement devait rapporter 5,8 milliards d'euros.
Elu il y a à peine un mois, M. Anastasiades devait se réunir avec les chefs de partis mercredi à 07H00 GMT.
Les banques, fermées depuis samedi, le resteront jusqu'à jeudi. La Bourse a annoncé la suspension de ses échanges mardi et mercredi.
Le plan a aussi secoué les places financières mondiales. La Bourse de Paris a reculé de 1,30% mardi, déstabilisée par la crise chypriote qui a ravivé les tensions dans la zone euro et conduit nombre d'investisseurs à vendre leurs positions, notamment les valeurs bancaires en chute de 4 à 6%.
Chypre a besoin de 17 milliards d'euros pour faire face à sa dette et a demandé une aide européenne en juin. C'est le cinquième pays de la zone euro à bénéficier d'un programme d'aide internationale, avec un montant très inférieur aux centaines de milliards déboursés pour la Grèce et aux dizaines de milliards versés au Portugal, à l'Irlande et pour renflouer le secteur bancaire espagnol.
La Russie incontournable
L'annonce du plan de sauvetage a provoqué une onde de choc à l'étranger, surtout en Russie. La taxe de 9,9% sur les dépôts de plus de 100.000 euros risquait en effet de coûter des milliards d'euros aux fortunes russes placées dans l'île.
Le ministre russe des Finances Anton Silouanov a regretté une décision prise sans concertation par l'UE et menacé de revenir sur sa proposition d'assouplir les conditions du crédit de 2,5 milliards d'euros accordé à Nicosie en 2011. M. Sarris doit négocier l'étalement du remboursement de ce crédit.
Selon le quotidien Vedomosti, la banque russe Gazprombank, détenue à 41% par le géant public gazier Gazprom, a proposé à Chypre une aide financière en échange de licences de production de gaz naturel après la découverte de colossales ressources en hydrocarbures sous la mer au large des côtes méridionales de l'île.
Pour le député Diko Marios Garoyian, le texte est un "crime avec préméditation" et une "forme d'esclavage économique" pour forcer Chypre à rompre ses liens avec Moscou et Pékin et permettre à d'autres de mettre la main sur les réserves énergiques.
En raison d'une fiscalité avantageuse, Chypre a été pendant longtemps considérée comme un paradis fiscal, mais les autorités se défendent de l'image de lessiveuse d'argent sale, qui continue de coller à l'île.
Assemblée nationale : Ayrault face à l'épreuve de la motion de censure
ARCHIVES. Jean-Marc Ayrault va devoir défendre mercredi son gouvernement contre une motion de censure de l'UMP, soucieuse de tirer au maximum parti de la mauvaise passe que traverse l'exécutif. | LP / Philippe Lavieille
Ebranlé par le départ forcé du ministre du Budget Jérôme Cahuzac, Jean-Marc Ayrault va devoir défendre mercredi son gouvernement contre une motion de censure de l'UMP, soucieuse de tirer au maximum parti de la mauvaise passe que traverse l'exécutif.
A la table du Conseil des ministres mercredi matin, Bernard Cazeneuve, ancien ministre des Affaires européennes et nouveau titulaire du portefeuille du Budget, devra rapidement reprendre les douloureuses discussions entamées par son prédécesseur avec chacun de ses collègues du gouvernement pour trouver les économies à réaliser pour réduire le déficit. Bernard Cazeneuve est lui-même remplacé par Thierry Repentin (ex-Formation professionnelle), dont le portefeuille échoue au ministre du Travail Michel Sapin.
C'est ce gouvernement remanié qui fera front dans l'après-midi à l'Assemblée nationale. Sur le fond pas de doute : la procédure de censure est vouée à l'échec puisque la gauche est largement majoritaire dans l'hémicycle. Mais elle permet au président de l'UMP Jean-François Copé, très affaibli par sa bataille de leadership avec François Fillon, de se positionner en premier opposant à François Hollande.
Le président des députés UMP, Christian Jacob, a promis mardi qu'aucune voix UMP ne manquerait et a aussi dit compter sur les voix de l'UDI de Jean-Louis Borloo. Comme il le fait régulièrement dans les médias, Jean-François Copé réitérera ses critiques envers la politique économique et sociale du gouvernement. Il détaillera les «cinq engagements solennels» pris par le candidat Hollande qui, selon lui, se traduisent par autant d'«échecs» : chômage, croissance, déficits, Europe, impôts.
Jean-Marc Ayrault a exprimé son «impatience» d'y répondre pour avoir «une explication de fond» avec la droite. Il tentera par la même occasion de remonter le moral de ses troupes. Le porte-parole des députés PS, Thierry Mandon, a expliqué que ses collègues socialistes attendaient le «discours d'un chef, d'un patron de majorité qui sait où il va, qui sait comment il le fait et par quels moyens y parvenir». Des attentes qui sonnent comme autant de critiques vis-à-vis du gouvernement et de son chef.
A gauche, les saillies les plus fortes viendront sans nul doute du Front de gauche, même si celui-ci ne votera pas la motion. André Chassaigne, le président des députés FG, a promis d'être «très critique sur la politique gouvernementale». Les députés écologistes ont prévenu pour leur part qu'ils «inviteraient le gouvernement à ce que les engagements soient tenus, à ce qu'il fasse preuve d'audace, d'esprit réformateur», a expliqué François de Rugy, co-président du groupe, qui ne manquera sûrement pas de parler fiscalité écologique.
La dernière motion de censure déposée l'a été en juillet 2009 par les socialistes contre le gouvernement de François Fillon. Dans l'histoire de la Ve République, une seule motion de censure a été adoptée, en 1962, contre le gouvernement de Georges Pompidou. Le président de la République, le général de Gaulle, avait alors dissous l'Assemblée nationale.
C'est ce gouvernement remanié qui fera front dans l'après-midi à l'Assemblée nationale. Sur le fond pas de doute : la procédure de censure est vouée à l'échec puisque la gauche est largement majoritaire dans l'hémicycle. Mais elle permet au président de l'UMP Jean-François Copé, très affaibli par sa bataille de leadership avec François Fillon, de se positionner en premier opposant à François Hollande.
Le président des députés UMP, Christian Jacob, a promis mardi qu'aucune voix UMP ne manquerait et a aussi dit compter sur les voix de l'UDI de Jean-Louis Borloo. Comme il le fait régulièrement dans les médias, Jean-François Copé réitérera ses critiques envers la politique économique et sociale du gouvernement. Il détaillera les «cinq engagements solennels» pris par le candidat Hollande qui, selon lui, se traduisent par autant d'«échecs» : chômage, croissance, déficits, Europe, impôts.
Jean-Marc Ayrault a exprimé son «impatience» d'y répondre pour avoir «une explication de fond» avec la droite. Il tentera par la même occasion de remonter le moral de ses troupes. Le porte-parole des députés PS, Thierry Mandon, a expliqué que ses collègues socialistes attendaient le «discours d'un chef, d'un patron de majorité qui sait où il va, qui sait comment il le fait et par quels moyens y parvenir». Des attentes qui sonnent comme autant de critiques vis-à-vis du gouvernement et de son chef.
A gauche, les saillies les plus fortes viendront sans nul doute du Front de gauche, même si celui-ci ne votera pas la motion. André Chassaigne, le président des députés FG, a promis d'être «très critique sur la politique gouvernementale». Les députés écologistes ont prévenu pour leur part qu'ils «inviteraient le gouvernement à ce que les engagements soient tenus, à ce qu'il fasse preuve d'audace, d'esprit réformateur», a expliqué François de Rugy, co-président du groupe, qui ne manquera sûrement pas de parler fiscalité écologique.
La dernière motion de censure déposée l'a été en juillet 2009 par les socialistes contre le gouvernement de François Fillon. Dans l'histoire de la Ve République, une seule motion de censure a été adoptée, en 1962, contre le gouvernement de Georges Pompidou. Le président de la République, le général de Gaulle, avait alors dissous l'Assemblée nationale.
LeParisien.fr
ECONOMIE
Cette nuit en Asie : la Corée du Nord exaspérée par les B-52 américains
La tension est à son comble entre la Corée du Nord et les Etats-Unis. Pyongyang exerce une rhétorique d'une agressivité sans précédent ces dernières semaines. Les Etats-Unis ont décidé de réorienter une partie du programme de bouclier anti-missile européen en Alaska.
Pyongyang a prévenu ce matin que les Etats-Unis devaient s'attendre à une « réaction militaire forte » s'ils faisaient à nouveau voler leur B-52 au-dessus de la péninsule coréenne. Ces avions sont en effet capables de lâcher notamment des armes nucléaires. Afficher une telle hostilité est donc « impardonnable », juge un porte-parole du ministère des Affaires étrangères nord-coréen, « dans une période où la situation sur la péninsule se situe tout près du déclenchement d'une guerre ». La tension est effectivement à son comble dans la région, Pyongyang ayant opté pour une rhétorique d'une agressivité sans précédent ces dernières semaines , à la suite du vote d'une résolution des Nations Unies par laquelle la communauté internationale cherche à sanctionner le pays pour son récent essai nucléaire. Les Etats-Unis ont décidé de renforcer leurs moyens de défense, et ont notamment annoncé qu'ils allaient déplacer une partie du programme de bouclier anti-missile européen afin d'installer des intercepteurs de missiles en Alaska, dont le but sera d'intercepter d'éventuelles attaques nord-coréennes.
Les projets d'infrastructures titanesques des autorités thaïlandaises
Le gouvernement thaïlandais va défendre dans les prochains jours devant le Parlement son gigantesque plan de modernisation des infrastructures routières et ferroviaires du pays. Bangkok prévoit d'emprunter sur les marchés domestiques et internationaux 68 milliards de dollars pour financer plusieurs méga projets qui doivent selon l'exécutif permettre au royaume de répondre à la concurrence de ses grands voisins d'Asie du Sud Est. Dans le cadre de ce plan, qui nécessitera 7 ans de travaux, la Thaïlande va notamment se doter de quatre lignes de trains à grande vitesse. Elles connecteront Bangkok à la ville de Chang Mai dans le nord-ouest, ainsi qu'à la frontière laotienne, à la Malaisie et à Rayong sur la côte. Roulant à 250 kilomètres par heure, ces trains permettront notamment de relier la capitale à Chang Mai, l'un des autres grands pôles économiques du pays, en 4 heures contre douze aujourd'hui. La vitesse sera aussi augmentée sur les autres lignes ferroviaires du pays et un réseau régional sera mis en place autour de Bangkok. Des ports et des routes seront également modernisés. Pour faire valider le projet, dont le financement par la dette inquiète nombre d'élus et d'économistes, le ministère des Finances devrait indiquer que ces travaux pourraient doper, chaque année d'ici 2020, la croissance de 1% et permettraient de créer 500.000 nouveaux emplois.
La Corée du Sud prépare une rallonge budgétaire
Inquiète du laborieux redémarrage de sa croissance, la Corée du Sud met la dernière main à une rallonge budgétaire de 10.000 milliards de wons (6,9 milliards d'euros). Selon l'agence de presse Yonhap, ce budget supplémentaire pourrait être validé dès ce vendredi par la nouvelle présidente Park Geun-hye avant d'être détaillé le 26 mars prochain. Bien qu'elles étudient encore les différents volets de ce projet de relance, les autorités auraient déjà décidé de consacrer une part des nouveaux financements à la création d'emplois. Touché de plein fouet par la faiblesse de la demande dans les grands pays développés d'Occident, le pays, qui est très dépendant de ses exportations, a vu ses ces derniers mois son taux de chômage augmenter rapidement. Ce taux a ainsi bondi à 4% en février, son niveau le plus élevé en un an, contre 3,4% le mois précédent. La création d'emplois a également ralenti de façon significative, avec près de 201.000 nouveaux emplois enregistrés le mois dernier, soit le nombre le plus bas depuis février 2010, selon les données fournies par le gouvernement.
Coup dur pour Volkswagen en Chine
Le constructeur automobile a annoncé qu'il allait rappeler près de 400.000 véhicules dans le pays, afin de remplacer des boîtiers de vitesse défectueux. Cette décision fait suite à la diffusion, sur la télévision publique chinoise, d'une émission très regardée qui, chaque année, met le doigt sur divers défauts de fabrication ou scandales alimentaires. Cette fois, c'est donc Volkswagen qui figure au rang des accusés : certaines boîtes de vitesse auraient entraîné divers problèmes, notamment des vibrations anormales et mêmes de brusques accélérations non sollicitées. Le coup est dur financièrement : d'après les calculs de la firme LMC automobile, à Shanghai, cela pourrait coûter jusqu'à 600 millions de dollars à la société. Mais c'est également la réputation de la marque qui est en jeu, sur le marché qui est désormais le plus important pour elle. Volkswagen, deuxième marque d'automobile en Chine derrière General Motors, bénéficiait jusqu'à présent d'une image de qualité inégalée, grâce à ses origines allemandes. Le groupe a écoulé 2,81 millions de véhicules en Chine l'an dernier, affichant des bénéfices -partagés avec ses partenaires locaux-de 3,7 milliards d'euros, soit plus de trois fois le résultat de 2011.
YANN ROUSSEAU (À TOKYO) ET GABRIEL GRÉSILLON (À PÉKIN)
Montebourg et les salariés de PSA Aulnay, Fukushima, Starbucks... la revue de presse de l'industrie
Par Julien Bonnet
L'inauguration du train de l'industrie et de l'innovation perturbée par des salariés de PSA Aulnay à Gare de Lyon, la reprise du refroidissement des piscines de stockage à Fukushima et Starbucks qui va ouvrir un centre de recherche et de développement agronome au Costa Rica : ce sont les principaux titres développés dans cette revue de presse de l'industrie du mercredi 20 mars.
Montebourg face à la grogne socialeUne centaine de salariés de l'usine PSA d'Aulnay ont manifesté mardi 19 mars dans l'après-midi à la gare de Lyon, perturbant l'inauguration par le ministre du redressement productif Arnaud Montebourg du train "Industrie et Innovation", rapporte Le Monde. Les manifestants entendaient demander la nomination d'un médiateur dans le conflit autour de la fermeture du site d'Aulnay.
Sur ce tweet, on peut voir le représentant CGT des salariés d'Aulnay, Jean-Pierre Mercier, lors de l'action menée hier Gare de Lyon. Des militants CFDT étaient également présents.
Dans l'article du Point revenant sur cet épisode figure enfin une photo des manifestants devant le train "Industrie et Innovation" sur lequel a été accroché une banderolle "Non à la fermeture".
Redémmarage du refroidissement des piscines de Fukushima
Soulagement à Fukushima. L'opérateur de la centrale nucléaire, Tokyo Electric Power (Tepco), a annoncé mercredi 20 mars avoir relancé l'ensemble des systèmes de refroidissement des piscines de stockage du combustible usagé, écrit le site du Monde. Une panne de courant d'origine inexpliquée avait provoquée lundi l'arrêt du refroidissement des piscines.
Starbucks construit un centre de recherche agronome
"La chaîne américaine de cafés Starbucks a acheté sa première plantation, au Costa Rica, afin de mener des recherches sur la "rouille du café", une maladie touchant les feuilles des caféiers qui fait des ravages en Amérique centrale", raconte Le Figaro. Le numéro un mondial du café pourrait ainsi développer ses propres récoltes de grain.
Des insecticides dans les aliments à base de blé ?
Nouveau scandale alimentaire en vue ? "L'association environnementale Générations Futures publie ce mercredi une étude sur l'exposition à la maison aux insecticides", indique ce matin France Info. "L'association a repéré la présence d'insecticides dans le pain de mie, les céréales, les biscuits et même les spaghettis, autrement dit, des produits à base de blé", poursuit l'article qui précise que "ces substances dérèglent cependant le système hormonal et peuvent agir même à très faible dose".
Et aussi...
Le ministre du Budget Jérôme Cahuzac a démissionné du gouvernement suite à l'ouverture d'une information judiciaire à son encontre pour blanchiment de fraude fiscale. Il est remplacé dans ses fonctions par Bernard Cazeneuve, qui occupait le poste de ministre des Affaires européennes.
Combien valent les PME et ETI françaises ? C'est la question que pose ce matin Les Echos. Réponse : 560 milliards d'euros d'après une étude menée par le bureau indépendant d'analyse financière AlphaValue et le spécialiste de l'information d'entreprises Altares. A lire sur le site des Echos.
Comment Guillaume Pepy prépare la SNCF à la concurrence, se demande de son côté La Tribune. À 54 ans, Guillaume Pepy va en effet être officiellement reconduit, d'ici à la fin mars, à la tête de la SNCF pour un second mandat de cinq ans (2013-2018) afin de mener à bien ce chantier en pârticulier, explique l'article.
Julien Bonnet
JUSTICE ?
Tout ce qu'il faut savoir sur l'affaire Cahuzac
Pourquoi Jérôme Cahuzac démissionne-t-il, que lui reproche-t-on, qui sont les protagonistes... Vous n'avez rien suivi à l'affaire ? Retour sur la chute d'un ministre.
Jérôme Cahuzac. (BERNARD BISSON/JDD/SIPA)
1. Pourquoi Jérôme Cahuzac démissionne-t-il ?
Nommé à Bercy en mai 2012, le ministre du Budget est visé par l'ouverture d'une information judiciaire pour "blanchiment de fraude fiscale". Sans toutefois être mis en examen. Selon le parquet de Paris, qui cite l'expertise de la police scientifique, le chantre de la lutte contre l'évasion fiscale est probablement l'interlocuteur qui évoquait, en 2000, la détention d'un compte bancaire en Suisse, dans un enregistrement révélé par le site d'information Mediapart.
Toujours selon le parquet, les investigations menées dans le cadre de l'enquête préliminaire - ouverte le 8 janvier - révèlent également que "l'enregistrement remis aux enquêteurs par Monsieur Michel Gonelle n'a subi aucune altération ou modification". Enfin, "trois témoins, à qui les enquêteurs ont fait écouter l'enregistrement, ont dit reconnaître la voix de Monsieur Jérôme Cahuzac et un témoin des 'intonations de la voix'".
Le parquet a par ailleurs lancé une demande d'entraide pénale internationale aux autorités suisses. Début février, celles-ci avaient adressé un document aux services fiscaux français concernant la recherche d'un éventuel compte non déclaré de Jérôme Cahuzac. Mais la réponse de la Suisse à la demande d'assistance fiscale administrative française ne constituait, dans le cadre d'une procédure pénale, qu'un simple renseignement.
De son côté, Jérôme Cahuzac légitime, dans un communiqué diffusé ce mardi soir, sa démission par son "respect pour le bon fonctionnement tant du gouvernement que de la justice", et affirme sa volonté de "démontrer le caractère calomniateur des accusations" dont il fait l'objet.
2. Que reproche-t-on à Jérôme Cahuzac ?
Le 4 décembre 2012, Mediapart accuse le ministre d'avoir détenu, jusqu'au début 2010, soit quelques jours avant qu’il ne devienne président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale, "un compte bancaire non déclaré à l'Union des banques suisses (UBS) de Genève". Celui-ci, ouvert au début des années 90 alors qu'il était membre du cabinet du ministre de la Santé Claude Évin, aurait finalement été transféré à Singapour. Le lendemain, 5 décembre, le site diffuse un enregistrement, qu'il affirme dater de fin 2000, dans lequel un homme, présenté comme étant Jérôme Cahuzac, s'inquiète de son compte "ouvert à l'UBS". "Ca me fait chier d'avoir un compte ouvert là-bas, l'UBS c'est quand même pas forcément la plus planquée des banques", peut-on entendre sur la bande.
Selon le procureur de la République ce mardi, "les enquêteurs ont auditionné plusieurs témoins. L'un d'entre eux a indiqué qu'il lui avait été rapporté que les sommes versées sur ce supposé compte proviendraient de laboratoires pharmaceutiques".
3. Qui sont les protagonistes de l'affaire ?
- Edwy Plenel
Le cofondateur du site Mediapart s'est réjoui, ce mardi, que le parquet "confirme ligne par ligne l'ensemble des informations mises sur la place publique" par le média. Celui-ci "conclut logiquement à ce que nous avions dit, c'est-à-dire qu'il fallait une information judiciaire pour mener des investigations internationales", a-t-il ajouté. Le 27 décembre, il avait adressé un courrier au procureur de Paris, François Molins, pour lui réclamer l'ouverture d'une enquête sur l'affaire Cahuzac.
- Michel Gonelle
L'ancien élu, qui avait expliqué avoir gardé pendant des années l'enregistrement, car il était "sensible", laisse entendre que la bande a été donnée à Mediapart par un autre opposant du ministre, l'ex-juge Jean-Louis Bruguière, qui affirme avoir "détruit" cet enregistrement sans l'avoir écouté. Lui-même a toujours nié l'avoir fait. "Je suis rasséréné : les examens de la police scientifique confirment ce que j'ai toujours dit", s'est félicité mardi Michel Gonelle.
- Rémy Garnier
- Patricia Cahuzac
Démission de Cahuzac : "Un très mauvais coup pour Hollande"
Une "tuile de plus" pour le gouvernement, "une onde de choc", "un départ forcé"... La démission du ministre du Budget alimente les journaux ce matin. Tour d'horizon.
Jérôme Cahuzac. (PRM/SIPA)
La démission mardi 20 mars dans la soirée du ministre du Budget, Jérôme Cahuzac, après l'ouverture d'une information judiciaire sur des soupçons de détention d'un compte bancaire caché en Suisse, est largement commenté par la presse nationale et régionale qui la trouve "logique" et y voit une nouvelle "tuile" pour le gouvernement et le chef de l'Etat.
"Sa responsabilité politique et morale lui commandait simplement de quitter Bercy. La gestion du budget de la France en cette période de désarroi économique imposait à Jérôme Cahuzac de se retirer", écrit Eric Decouty dans "Libération" qui titre en Une "son compte est bon".
Pour "Le Figaro" et Paul Henri du Limbert : "le maintien au gouvernement du ministre du Budget n'était plus possible". Et de souligner : "En temps de crise économique aiguë, aucune suspicion ne peut peser sur ceux qui décident de la politique du pays." Le journal conservateur titre en Une, "Cahuzac : la démission choc". "Les Echos" fait sa une sur "le départ forcé d'un pilier du dispositif Hollande".
Alain Dusart, dans l'"Est Républicain" constate : "La stratégie de défense de Jérôme Cahuzac s'est effondrée hier. Les experts ont parlé." Même constat pour Henry Lauret ("Le Télégramme") : "Le budgétaire orthodoxe qui rassurait l'Europe, les marchés et les économistes parisiens, est tombé."
"Jérôme Cahuzac n'a pas eu d'autre choix", assure Hervé Favre pour "La Voix du Nord". "C'est une décision sage, qui n'enlève rien à son sérieux et ne préjuge surtout pas de sa culpabilité", précise Michel Urvoy dans "Ouest-France".
Patrice Chabanet ("Le Journal de la Haute-Marne") estime que c'est "une tuile de plus" et elle "ne pouvait pas tomber plus mal pour un François Hollande en pleine débâcle sondagière." "C'est une nouvelle et énorme tuile qui tombe sur les pieds de François Hollande et Jean-Marc Ayrault", renchérit Hervé Favre dans "La Voix du Nord". "C'est en tout cas un très mauvais coup pour François Hollande qui perd là l'un de ses plus proches conseillers", confirme Jean-Michel Servant ("Le Midi Libre").
"L'onde de choc provoquée par la démission de Cahuzac va bien au-delà des dérives d'un gouvernement chahuté par les évènements et par l'opinion. Elle ébranle un peu plus la classe politique, trouble son image," déplore enfin Jean-Louis Hervois dans "La Charente Libre".
"Sa responsabilité politique et morale lui commandait simplement de quitter Bercy. La gestion du budget de la France en cette période de désarroi économique imposait à Jérôme Cahuzac de se retirer", écrit Eric Decouty dans "Libération" qui titre en Une "son compte est bon".
Pour "Le Figaro" et Paul Henri du Limbert : "le maintien au gouvernement du ministre du Budget n'était plus possible". Et de souligner : "En temps de crise économique aiguë, aucune suspicion ne peut peser sur ceux qui décident de la politique du pays." Le journal conservateur titre en Une, "Cahuzac : la démission choc". "Les Echos" fait sa une sur "le départ forcé d'un pilier du dispositif Hollande".
"Il a seulement fait son devoir"
"Il était en sursis depuis des semaines ! Aussi ne faut-il pas être surpris par la démission de Jérôme Cahuzac", note Hervé Chabaud ("L'Union/L'Ardennais"). "Il a seulement fait son devoir", pour Jacques Camus ("La Montagne Centre France") qui explique : "les conclusions de la police scientifique et l'ouverture d'une information judiciaire rendaient nécessaires sa démission."Alain Dusart, dans l'"Est Républicain" constate : "La stratégie de défense de Jérôme Cahuzac s'est effondrée hier. Les experts ont parlé." Même constat pour Henry Lauret ("Le Télégramme") : "Le budgétaire orthodoxe qui rassurait l'Europe, les marchés et les économistes parisiens, est tombé."
"Jérôme Cahuzac n'a pas eu d'autre choix", assure Hervé Favre pour "La Voix du Nord". "C'est une décision sage, qui n'enlève rien à son sérieux et ne préjuge surtout pas de sa culpabilité", précise Michel Urvoy dans "Ouest-France".
"Un embarras supplémentaire"
Une décision qui "ébranle tout le dispositif gouvernemental", assure Philippe Waucampt ("Le Républicain Lorrain"), "fragilise François Hollande" (Alain Dusart). Henry Lauret reconnaît dans cette démission : "un pépin politique pour François Hollande dont le ministre du Budget était l'un des proches." Un mot repris par Francis Laffon ("L'Alsace") : "un tel épisode constitue un embarras supplémentaire au sein d'une majorité collectionnant les pépins avec une assiduité rare."Patrice Chabanet ("Le Journal de la Haute-Marne") estime que c'est "une tuile de plus" et elle "ne pouvait pas tomber plus mal pour un François Hollande en pleine débâcle sondagière." "C'est une nouvelle et énorme tuile qui tombe sur les pieds de François Hollande et Jean-Marc Ayrault", renchérit Hervé Favre dans "La Voix du Nord". "C'est en tout cas un très mauvais coup pour François Hollande qui perd là l'un de ses plus proches conseillers", confirme Jean-Michel Servant ("Le Midi Libre").
Une affaire qui "ébranle un peu plus la classe politique"
Denis Daumin ("La Nouvelle République du Centre Ouest") fait référence à la boxe et commente : "l'uppercut, le gouvernement le prend en pleine face." "Le duo Hollande-Ayrault ne pouvait plus se permettre de laisser se développer un climat de tension et de suspicion", juge Pascal Coquis ("Les Dernières Nouvelles d'Alsace")."L'onde de choc provoquée par la démission de Cahuzac va bien au-delà des dérives d'un gouvernement chahuté par les évènements et par l'opinion. Elle ébranle un peu plus la classe politique, trouble son image," déplore enfin Jean-Louis Hervois dans "La Charente Libre".
L'agence du médicament mise en examen dans l'affaire du Mediator
Par Julien Bonnet
L'Agence du médicament a été mise en examen pour homicides et blessures involontaires par les juges enquêtant sur l'affaire du Mediator, a appris l'AFP de source judiciaire.
L'Agence du médicament a été mise en examen mardi 19 mars pour homicides et blessures involontaires par les juges enquêtant sur l'affaire du Mediator, a appris l'AFP de source judiciaire.Soupçonnée de négligence entre 1995 et 2009 dans la surveillance de la dangerosité potentielle du Mediator, l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) a été placée sous contrôle judiciaire, impliquant le versement d'un cautionnement de 100 000 euros, selon cette source.
Cette Agence est née en mai 2012 à la suite d'une réforme votée fin 2011 précisément pour répondre à ce scandale sanitaire. A l'époque des faits, l'agence en charge de la sécurité sanitaire s'appelait Afssaps (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé).
L'ANSM "s'inscrit en tant que personne morale dans la continuité des droits et devoirs de l'Afssaps" et "apportera sa pleine et entière contribution à la justice", avait assuré l'Agence dans un communiqué diffusé un peu plus tôt dans la journée. Depuis la réforme de décembre 2011, les relations avec les industriels ont été "profondément modifiées" avec un dispositif renforcé de prévention des conflits d'intérêts. En particulier, "les industriels ne siègent plus à l'Agence", avait-elle précisé.
Le Mediator, qui contient une molécule coupe-faim, le benfluorex, a été prescrit pendant trente ans, d'abord contre l'excès de graisses dans le sang, puis comme traitement adjuvant chez les diabétiques en surpoids, avant d'être retiré du marché le 30 novembre 2009. Ce médicament pouvait provoquer de graves problèmes cardiaques (des valvulopathies) et a causé entre 500 et 2 000 décès en France, selon différentes études.
L'organisme public Oniam en charge de l'indemnisation des accidents médicaux a reçu 7 734 demande d'indemnisations de la part de personnes ayant pris ce produit fabriqué par les laboratoires Servier, selon un décompte datant de fin janvier.
Julien Bonnet
Viande de cheval, de mouton : Paris incrimine l'enquête néerlandaise
Le Monde.fr avec AFP
La France n'a toujours pas de nouvelles de l'enquête menée aux Pays-Bas sur le courtier mis en cause dans le scandale de la viande de cheval et la nouvelle affaire du mouton prohibé, a déclaré Stéphane Le Foll à l'AFP le ministre de l'agriculture.
"On va harceler les Pays-Bas pour comprendre pourquoi on n'a toujours rien de leur part. Avec les Britanniques, on travaille dans la transparence depuis le début de cette affaire. Mais par rapport aux Pays-Bas et au rôle de Jan Fasen [patron de Draap Trading], il y a un vrai souci", a-t-il expliqué.
Et le ministre de dénoncer le "système commercial" d'un trader "peu scrupuleux" qui "achète partout où il peut de la viande pas chère" en dépit des règles.
Après le scandale de la viande de cheval, une affaire de fraude touchant à la consommation, mais aussi cette fois à la santé publique, a vu le jour mardi avec la découverte, dans la même entreprise française Spanghero, de 57 tonnes de viande de mouton prohibée car découpée mécaniquement selon une technique interdite dans l'Union européenne, provenant de Grande-Bretagne.
Et c'est le même courtier, Draap Trading, basé à Chypre, propriété du néerlandais Jan Fasen, qui a facturé à l'entreprise française la marchandise censée servir à la fabrication de merguez ou de charcuterie. Depuis la vache folle, l'UE interdit par précaution de séparer mécaniquement la viande sur certains ruminants, car des éclats d'os et de moelle porteurs éventuellement d'infections peuvent se retrouver dans la viande.
La justice examine la biographie de Valérie Trierweiler
La compagne du président, Valérie Trierweiler, à Lapugnoy le 13 novembre 2012. (Photo Philippe Huguen. AFP)
La compagne du président a assigné les auteurs de «la Frondeuse», à qui elle réclame 40 000 euros de dommages et intérêts.
Libération
La justice examine mercredi après-midi les poursuites pour atteinte à la vie privée engagées par la première dame Valérie Trierweiler contre sa biographie «La Frondeuse», ouvrage qui lui prête une relation ancienne avec le député UMP Patrick Devedjian.
La compagne du président François Hollande a assigné devant le tribunal de grande instance de Paris les auteurs du livre, les journalistes Alix Bouilhaguet (France 2) et Christophe Jakubyszyn, en charge du service politique de TF1-LCI, ainsi qu’Yves Derai, directeur des éditions du Moment. Elle leur réclame 40 000 euros de dommages et intérêts.
A l’occasion d’une première audience portant sur des questions de procédure, le 10 décembre dernier, François Hollande et Manuel Valls avaient fait irruption dans cette affaire. Le chef de l’Etat et le ministre de l’Intérieur avaient chacun adressé un courrier au tribunal, pour contester des passages de l’ouvrage attaqué.
A droite, les réactions dénonçant un «mélange des genres» s’étaient multipliées, tandis qu’un proche de François Hollande avait nié toute volonté du président de faire «pression» sur la justice, affirmant qu’il ne s’agissait que d’un «témoignage personnel».
L’avocate de Valérie Trierweiler, Me Frédérique Giffard, avait quant à elle fait valoir que ces deux lettres étaient «annexes» à la procédure. Pour des raisons techniques, les poursuites engagées par la première dame pour diffamation seront jugées ultérieurement.
Le tribunal examinera en revanche les poursuites en diffamation engagées par Patrick Devedjian contre l’ouvrage. L’hebdomadaire Point de vue, qui avait publié dans son édition du 10 octobre dernier une interview de Christophe Jakubyszyn, est également attaqué par Valérie Trierweiler et Patrick Devedjian.
Coup d'accélérateur dans l'affaire Tapie/Adidas. Des perquisitions sont en cours ce mercredi au domicile parisien de l'ancienne ministre de l'Economie et des Finances Christine Largarde, aujourd'hui directrice générale du Fonds monétaire international. «Ces perquisitions servent à la manifestation de la vérité, cela contribuera à l'exonération de toute responsabilité pénale de ma cliente», a réagi son avocat, Me Yves Repiquet, confirmant l'information.
L'enquête porte sur le recours à un arbitrage pour la vente d'Adidas au Crédit Lyonnais, qui avait permis à Bernard Tapie d'obtenir 400 millions d'euros. C'est la Cour de justice de la République (CJR) qui instruit le volet ministériel de l'affaire visant la directrice générale du FMI. «Mme Lagarde n'a rien à cacher», a encore précisé son avocat, indiquant que sa cliente n'avait pas été entendue en l'état de l'enquête.
Le tribunal arbitral, juridiction privée, avait condamné en juillet 2008 le Consortium de réalisation (CDR), structure publique qui gérait le passif du Crédit lyonnais, à verser à l'homme d'affaires 285 millions d'euros d'indemnités (400 millions avec les intérêts)
«complicité de détournement de fonds publics et de faux».
De nombreuses perquisitions ont été menées récemment dans le volet non ministériel de l'affaire, instruit par trois juges, notamment au domicile et au bureau de Claude Guéant. L'ancien secrétaire général de l'Elysée s'était défaussé sur Christine Lagarde, expliquant que le ministère des Finances et non l'Elysée avait choisi d'opter pour une procédure d'arbitrage au lieu de la voie judiciaire pour trouver le réglement de l'affaire. Des perquisitions ont également été diligentées chez Bernard Tapie et chez Stéphane Richard, qui était directeur de cabinet de Christine Lagarde au moment de l'arbitrage.
A la fin janvier, les policiers s'étaient rendus aux cabinets de l'avocat de Bernard Tapie, Me Maurice Lantourne, et d'un des avocats du CDR, Me Gilles August. Ils ont également perquisitionné les domiciles des trois juges arbitraux ayant soldé le contentieux, en l'occurrence l'avocat Jean-Denis Bredin, le magistrat à la retraite Pierre Estoup et l'ancien président du Conseil constitutionnel Pierre Mazeaud.
Le 25 janvier, Christine Lagarde avait réaffirmé que le choix de recourir à un arbitrage pour solder le contentieux qui opposait Bernard Tapie au Crédit lyonnais était «la meilleure solution à l'époque». Cette procédure la visant est ouverte depuis l'été 2011 à la Cour de justice de la République pour «complicité de détournement de fonds publics et de faux». En 2007, alors ministre de l'Economie et des Finances, elle a choisi de solder par un arbitrage privé un litige judiciaire concernant la revente en 1993, par le Crédit lyonnais, d'Adidas, contrôlé par Bernard Tapie. L'actuelle directrice du FMI a démenti toute malversation et a exclu de démissionner.
LeParisien.fr
La compagne du président François Hollande a assigné devant le tribunal de grande instance de Paris les auteurs du livre, les journalistes Alix Bouilhaguet (France 2) et Christophe Jakubyszyn, en charge du service politique de TF1-LCI, ainsi qu’Yves Derai, directeur des éditions du Moment. Elle leur réclame 40 000 euros de dommages et intérêts.
A l’occasion d’une première audience portant sur des questions de procédure, le 10 décembre dernier, François Hollande et Manuel Valls avaient fait irruption dans cette affaire. Le chef de l’Etat et le ministre de l’Intérieur avaient chacun adressé un courrier au tribunal, pour contester des passages de l’ouvrage attaqué.
A droite, les réactions dénonçant un «mélange des genres» s’étaient multipliées, tandis qu’un proche de François Hollande avait nié toute volonté du président de faire «pression» sur la justice, affirmant qu’il ne s’agissait que d’un «témoignage personnel».
L’avocate de Valérie Trierweiler, Me Frédérique Giffard, avait quant à elle fait valoir que ces deux lettres étaient «annexes» à la procédure. Pour des raisons techniques, les poursuites engagées par la première dame pour diffamation seront jugées ultérieurement.
Le tribunal examinera en revanche les poursuites en diffamation engagées par Patrick Devedjian contre l’ouvrage. L’hebdomadaire Point de vue, qui avait publié dans son édition du 10 octobre dernier une interview de Christophe Jakubyszyn, est également attaqué par Valérie Trierweiler et Patrick Devedjian.
Affaire Tapie : perquisition au domicile parisien de Christine Lagarde
Des perquisitions sont en cours au domicile parisien de la directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde, dans l'affaire Tapie. | LP/HUMBERTO DE OLIVEIRA
L'enquête porte sur le recours à un arbitrage pour la vente d'Adidas au Crédit Lyonnais, qui avait permis à Bernard Tapie d'obtenir 400 millions d'euros. C'est la Cour de justice de la République (CJR) qui instruit le volet ministériel de l'affaire visant la directrice générale du FMI. «Mme Lagarde n'a rien à cacher», a encore précisé son avocat, indiquant que sa cliente n'avait pas été entendue en l'état de l'enquête.
Le tribunal arbitral, juridiction privée, avait condamné en juillet 2008 le Consortium de réalisation (CDR), structure publique qui gérait le passif du Crédit lyonnais, à verser à l'homme d'affaires 285 millions d'euros d'indemnités (400 millions avec les intérêts)
«complicité de détournement de fonds publics et de faux».
De nombreuses perquisitions ont été menées récemment dans le volet non ministériel de l'affaire, instruit par trois juges, notamment au domicile et au bureau de Claude Guéant. L'ancien secrétaire général de l'Elysée s'était défaussé sur Christine Lagarde, expliquant que le ministère des Finances et non l'Elysée avait choisi d'opter pour une procédure d'arbitrage au lieu de la voie judiciaire pour trouver le réglement de l'affaire. Des perquisitions ont également été diligentées chez Bernard Tapie et chez Stéphane Richard, qui était directeur de cabinet de Christine Lagarde au moment de l'arbitrage.
A la fin janvier, les policiers s'étaient rendus aux cabinets de l'avocat de Bernard Tapie, Me Maurice Lantourne, et d'un des avocats du CDR, Me Gilles August. Ils ont également perquisitionné les domiciles des trois juges arbitraux ayant soldé le contentieux, en l'occurrence l'avocat Jean-Denis Bredin, le magistrat à la retraite Pierre Estoup et l'ancien président du Conseil constitutionnel Pierre Mazeaud.
Le 25 janvier, Christine Lagarde avait réaffirmé que le choix de recourir à un arbitrage pour solder le contentieux qui opposait Bernard Tapie au Crédit lyonnais était «la meilleure solution à l'époque». Cette procédure la visant est ouverte depuis l'été 2011 à la Cour de justice de la République pour «complicité de détournement de fonds publics et de faux». En 2007, alors ministre de l'Economie et des Finances, elle a choisi de solder par un arbitrage privé un litige judiciaire concernant la revente en 1993, par le Crédit lyonnais, d'Adidas, contrôlé par Bernard Tapie. L'actuelle directrice du FMI a démenti toute malversation et a exclu de démissionner.
Affaire Tapie-Lagarde: les grandes dates
15 février 1993: le groupe allemand Adidas est vendu par Bernard Tapie pour 315,5 M EUR à un groupe d'investisseurs dont le Crédit Lyonnais (CL), alors public. L'année suivante, Tapie est placé personnellement en liquidation judiciaire et Adidas passe pour 701 millions d'euros sous contrôle de Robert Louis-Dreyfus, président du directoire d'Adidas depuis avril 1993. Tapie dénonce la vente et réclame 229 MEUR au CL en plus-values de cession. En 1998, il réclamera 990 MEUR pour «montage frauduleux».
30 sept 2005: après des années de procédures, la cour d'appel de Paris condamne le Consortium de réalisation (CDR), organisme public gestionnaire du passif du CL, à payer 135 M EUR à Tapie. La Cour de cassation casse l'arrêt en 2006.
25 oct 2007: le CDR accepte la saisine d'un tribunal arbitral (privé). Lagarde, ministre de l'Economie, invoque la nécessité de mettre fin à une procédure judiciaire longue et coûteuse.
11 juil 2008: le tribunal arbitral condamne le CDR à verser 285 M à Tapie (environ 400 M avec les intérêts). Bercy renonce à tout recours et assure que Tapie ne touchera au final que 20 à 50 MEUR.
8 sept 2010: Le Canard enchaîné affirme que Tapie va en fait empocher 210 M EUR.
10 mai 2011: à la demande de députés socialistes, le procureur général de la cour de cassation saisit la Cour de justice de la République (CJR) d'une enquête sur Lagarde pour abus d'autorité (passible de cinq ans de prison).
26 juil: le Conseil d'Etat rejette les pourvois du député centriste Charles de Courson et de deux contribuables demandant l'annulation de l'arbitrage.
4 août: la Cour de justice de la République (CJR), instance habilité à juger des ministres pour des actes commis dans l'exercice de leur fonction, ouvre une enquête sur Lagarde pour «complicité de faux» et «complicité de détournement de biens publics» (passible de dix ans de prison). Le FMI maintient sa confiance à sa directrice générale en poste depuis un mois. La CJR estime dans ses motivations que Lagarde s'est impliquée «personnellement» et que l'arbitrage «comporte de nombreuses anomalies et irrégularités».
9 déc: le PDG d'Orange Stéphane Richard, ex-directeur de cabinet de Lagarde, est interrogé comme témoin par la CJR.
18 sept 2012: début du volet non-ministériel de l'affaire avec l'ouverture à Paris d'une information judiciaire contre X pour "usage abusif des pouvoirs sociaux et recel de ce délit" au préjudice du CDR. Sont implicitement visés l'ex-président du CDR Jean-François Rocchi et Bernard Scemama, ex-président de l'entité contrôlant le CDR, l'Etablissement public de financement et de réalisation (EPFR). «Depuis 95, il y a eu entre 11 et 12 procès. On les a tous gagnés donc soyez tranquille on gagnera encore celui-là!», dit Tapie.
24 jan 2013: Le Monde révèle des perquisitions chez Tapie et Richard. Suivront des perquisitions chez les avocats de Tapie et du CDR puis chez les trois juges arbitraux (l'avocat Jean-Denis Bredin, le magistrat en retraite Pierre Estoup et l'ex-président du Conseil Constitutionnel Pierre Mazeaud). Les juges du pôle financier ont obtenu le droit d'enquêter aussi pour "faux" et "détournement de fonds publics".
27 fév: perquisitions chez Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée lors de l'abritrage.
20 mars: Le domicile parisien de Christine Lagarde est perquisitionné.
15 février 1993: le groupe allemand Adidas est vendu par Bernard Tapie pour 315,5 M EUR à un groupe d'investisseurs dont le Crédit Lyonnais (CL), alors public. L'année suivante, Tapie est placé personnellement en liquidation judiciaire et Adidas passe pour 701 millions d'euros sous contrôle de Robert Louis-Dreyfus, président du directoire d'Adidas depuis avril 1993. Tapie dénonce la vente et réclame 229 MEUR au CL en plus-values de cession. En 1998, il réclamera 990 MEUR pour «montage frauduleux».
30 sept 2005: après des années de procédures, la cour d'appel de Paris condamne le Consortium de réalisation (CDR), organisme public gestionnaire du passif du CL, à payer 135 M EUR à Tapie. La Cour de cassation casse l'arrêt en 2006.
25 oct 2007: le CDR accepte la saisine d'un tribunal arbitral (privé). Lagarde, ministre de l'Economie, invoque la nécessité de mettre fin à une procédure judiciaire longue et coûteuse.
11 juil 2008: le tribunal arbitral condamne le CDR à verser 285 M à Tapie (environ 400 M avec les intérêts). Bercy renonce à tout recours et assure que Tapie ne touchera au final que 20 à 50 MEUR.
8 sept 2010: Le Canard enchaîné affirme que Tapie va en fait empocher 210 M EUR.
10 mai 2011: à la demande de députés socialistes, le procureur général de la cour de cassation saisit la Cour de justice de la République (CJR) d'une enquête sur Lagarde pour abus d'autorité (passible de cinq ans de prison).
26 juil: le Conseil d'Etat rejette les pourvois du député centriste Charles de Courson et de deux contribuables demandant l'annulation de l'arbitrage.
4 août: la Cour de justice de la République (CJR), instance habilité à juger des ministres pour des actes commis dans l'exercice de leur fonction, ouvre une enquête sur Lagarde pour «complicité de faux» et «complicité de détournement de biens publics» (passible de dix ans de prison). Le FMI maintient sa confiance à sa directrice générale en poste depuis un mois. La CJR estime dans ses motivations que Lagarde s'est impliquée «personnellement» et que l'arbitrage «comporte de nombreuses anomalies et irrégularités».
9 déc: le PDG d'Orange Stéphane Richard, ex-directeur de cabinet de Lagarde, est interrogé comme témoin par la CJR.
18 sept 2012: début du volet non-ministériel de l'affaire avec l'ouverture à Paris d'une information judiciaire contre X pour "usage abusif des pouvoirs sociaux et recel de ce délit" au préjudice du CDR. Sont implicitement visés l'ex-président du CDR Jean-François Rocchi et Bernard Scemama, ex-président de l'entité contrôlant le CDR, l'Etablissement public de financement et de réalisation (EPFR). «Depuis 95, il y a eu entre 11 et 12 procès. On les a tous gagnés donc soyez tranquille on gagnera encore celui-là!», dit Tapie.
24 jan 2013: Le Monde révèle des perquisitions chez Tapie et Richard. Suivront des perquisitions chez les avocats de Tapie et du CDR puis chez les trois juges arbitraux (l'avocat Jean-Denis Bredin, le magistrat en retraite Pierre Estoup et l'ex-président du Conseil Constitutionnel Pierre Mazeaud). Les juges du pôle financier ont obtenu le droit d'enquêter aussi pour "faux" et "détournement de fonds publics".
27 fév: perquisitions chez Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée lors de l'abritrage.
20 mars: Le domicile parisien de Christine Lagarde est perquisitionné.
LeParisien.fr
SOCIAL
Les salariés de PSA Aulnay jouent les perturbateurs face à Montebourg
A l'occasion de l'inauguration du « Train de l'Industrie » par Arnaud Montebourg mardi Gare de Lyon, des dizaines de salariés de l'usine PSA d'Aulnay sont venus manifester contre la fermeture du site de Seine-Saint-Denis.
SOCIETE
Les Etats-Unis cèdent face au puissant lobby des armes
Plus de trois mois après la fusillade de Newtown, les sénateurs renoncent à interdire les armes d'assaut, un projet phare pourtant défendu par Barack Obama.
Image d'illustration. (Rich Pedroncelli/AP/SIPA)
Le type de fusil semi-automatique utilisé par Adam Lanza pour abattre 20 enfants et 6 adultes le 14 décembre dans une école américaine restera en vente libre, après la décision mardi 19 mars des élus démocrates au Sénat d'abandonner une mesure visant à interdire les armes d'assaut.
Mesure phare présentée par le président Barack Obama dans la foulée du massacre de l'école de Newtown dans le Connecticut, le 14 décembre, le projet d'interdiction des armes d'assaut n'a pas survécu à l'opposition ferme des défenseurs du droit à porter une arme, parmi les républicains mais aussi du côté démocrate.
Dans un pays où la Cour suprême a garanti le droit de chaque citoyen à détenir une arme pour se défendre, 34% des foyers possèdent des armes à feu, selon une étude General Social Survey publiée la semaine dernière.
Le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, a confirmé mardi ce que beaucoup savaient depuis des mois : le texte ne dispose pas du soutien nécessaire pour survivre, et la proposition de loi sera donc détachée du reste des propositions de réforme sur lesquelles le Sénat devrait voter dans les prochaines semaines. Le texte sera soumis au vote indépendamment sous la forme d'un amendement qui devrait être rejeté.
Le puissant lobby des armes, la National Rifle Association (NRA), avait engagé une bataille pour tuer ce projet. Nombre d'élus sont financés par l'association à chaque élection et beaucoup craignent de la froisser et de perdre son soutien.
Pour Alan Gottlieb, vice-président exécutif de la Fondation pour le Deuxième Amendement (du nom de l'amendement constitutionnel sur le droit de détenir des armes), cette capitulation n'est pas une surprise et s'explique par un simple calcul électoral. "Beaucoup de démocrates ne veulent pas avoir à affronter les prochaines élections en ayant voté pour ça", a-t-il dit, en référence aux sénateurs d'Etats conservateurs ou ruraux, où les armes sont banales.
Actuellement, seuls sept Etats et la capitale fédérale Washington interdisent ces armes. Les chargeurs à haute capacité, de plus de 10 balles, auraient aussi été interdits.
L'avenir des trois autres mesures adoptées en commission semblait en revanche plus assuré au Sénat : la généralisation des vérifications d'identité et d'antécédents judiciaires avant tout achat, même dans les foires aux armes et sur internet; la pénalisation des achats d'armes réalisés pour une personne qui n'aurait pas le droit d'en posséder; et de nouveaux crédits pour renforcer la sécurité dans les écoles.
Les associations qui militent depuis des années pour le renforcement de la législation ont fait profil bas mardi. Dans un communiqué, la grande association Brady Campaign to Prevent Gun Violence a simplement déclaré garder espoir.
Mesure phare présentée par le président Barack Obama dans la foulée du massacre de l'école de Newtown dans le Connecticut, le 14 décembre, le projet d'interdiction des armes d'assaut n'a pas survécu à l'opposition ferme des défenseurs du droit à porter une arme, parmi les républicains mais aussi du côté démocrate.
Dans un pays où la Cour suprême a garanti le droit de chaque citoyen à détenir une arme pour se défendre, 34% des foyers possèdent des armes à feu, selon une étude General Social Survey publiée la semaine dernière.
Le chef de la majorité démocrate au Sénat, Harry Reid, a confirmé mardi ce que beaucoup savaient depuis des mois : le texte ne dispose pas du soutien nécessaire pour survivre, et la proposition de loi sera donc détachée du reste des propositions de réforme sur lesquelles le Sénat devrait voter dans les prochaines semaines. Le texte sera soumis au vote indépendamment sous la forme d'un amendement qui devrait être rejeté.
Capitulation face au lobby des armes
Dianne Feinstein, la sénatrice démocrate à l'origine du texte, a confié à des journalistes sa déception. "Vous savez, sur ce sujet, les ennemis sont très puissants, je l'ai su toute ma vie", a-t-elle déclaré, citée par le quotidien "USA Today".Le puissant lobby des armes, la National Rifle Association (NRA), avait engagé une bataille pour tuer ce projet. Nombre d'élus sont financés par l'association à chaque élection et beaucoup craignent de la froisser et de perdre son soutien.
Pour Alan Gottlieb, vice-président exécutif de la Fondation pour le Deuxième Amendement (du nom de l'amendement constitutionnel sur le droit de détenir des armes), cette capitulation n'est pas une surprise et s'explique par un simple calcul électoral. "Beaucoup de démocrates ne veulent pas avoir à affronter les prochaines élections en ayant voté pour ça", a-t-il dit, en référence aux sénateurs d'Etats conservateurs ou ruraux, où les armes sont banales.
Sept Etats interdisent déjà les armes d'assaut
Le texte aurait interdit dans tout le pays la fabrication, l'importation et la vente de pistolets et fusils semi-automatiques de type militaire, dits "d'assaut", ces armes qui permettent de tirer un grand nombre de balles très rapidement. Mais les propriétaires actuels n'auraient pas eu à rendre les leurs.Actuellement, seuls sept Etats et la capitale fédérale Washington interdisent ces armes. Les chargeurs à haute capacité, de plus de 10 balles, auraient aussi été interdits.
L'avenir des trois autres mesures adoptées en commission semblait en revanche plus assuré au Sénat : la généralisation des vérifications d'identité et d'antécédents judiciaires avant tout achat, même dans les foires aux armes et sur internet; la pénalisation des achats d'armes réalisés pour une personne qui n'aurait pas le droit d'en posséder; et de nouveaux crédits pour renforcer la sécurité dans les écoles.
Les associations qui militent depuis des années pour le renforcement de la législation ont fait profil bas mardi. Dans un communiqué, la grande association Brady Campaign to Prevent Gun Violence a simplement déclaré garder espoir.
DIVERS
Un otage français aurait été exécuté au Mali
Philippe Verdon, un Français enlevé en novembre 2011 au Mali, a été exécuté « en réponse » à la guerre menée par la France au Mali, a affirmé un porte-parole d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). La France ne confirme pas l’information.
L’Agence Nouakchott Information (ANI), une agence privée mauritanienne, a cité mardi soir un dénommé « Al-Qairawani », présenté comme un porte-parole d’Aqmi, qui a affirmé que Philippe Verdon, qualifié d’« espion », a été exécuté « le 10 mars en réponse à l’intervention de la France dans le nord du Mali ».
« Le président français (François) Hollande est responsable de la vie des autres otages français », a-t-il menacé.
Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Philippe Lalliot, a déclaré à l’AFP : « Nous vérifions, nous n’en savons pas plus pour le moment ». Interrogé par l’AFP, l’Elysée n’a pas confirmé la mort de l’otage.
L’interlocuteur de l’agence ANI s’est par ailleurs refusé à confirmer ou infirmer la mort, annoncée début mars par le Tchad, d’un des principaux chefs d’Aqmi, l’Algérien Abdelhamid Abou Zeid – mort jugée « probable » par Paris –, et d’un autre responsable islamiste, Mokthar Belmokhtar. Ces deux décès n’ont pas été confirmés jusque-là.
Dans la nuit du 24 novembre 2011, Philippe Verdon et Serge Lazarevic avaient été enlevés dans leur hôtel à Hombori (nord-est du Mali). Ils étaient en voyage d’affaires pour un projet de cimenterie, selon leurs proches, qui ont démenti tout lien avec des mercenaires ou des services secrets.
Aqmi avait rapidement revendiqué l’enlèvement et publié leurs photos. Le 10 août 2012, Philippe Verdon parlait de ses « conditions de vie difficiles » dans une vidéo diffusée par le site mauritanien Sahara Medias.
L’armée française est engagée depuis le 11 janvier dans une opération militaire, en appui à l’armée malienne, contre les groupes islamistes armés, dont Aqmi, qui occupaient le Nord malien depuis l’an dernier. Les troupes franco-africaines ont rapidement repris les grandes villes de la zone et les combats se concentrent désormais dans l’extrême Nord-Est, dans le massif des Ifoghas, entre soldats français et tchadiens d’un côté, jihadistes de l’autre.
Cette guerre a reposé avec une nouvelle acuité la question du sort des otages français au Sahel, et les familles ont de plus en plus exprimé leur inquiétude ces dernières semaines.
« Nous n’avons aucune information » au sujet d’éventuelles négociations, a insisté M. Verdon, alors que « c’est le voeu de chacune des familles qui se trouvent dans cette situation ».
Interrogé sur la décision de Paris de ne pas payer de rançons aux preneurs d’otages, M. Verdon a répondu que les familles n’avaient pas le choix face aux « décisions de l’État ».
Selon l’épouse d’un otage français citée par le quotidien Le Monde, la présidence française refuse désormais de verser des rançons à des organisations contre lesquelles elle est « en guerre ».
Quinze Français, y compris Philippe Verdon dont le décès reste à confirmer, sont otages dans le monde, tous en Afrique, ce qui fait de la France le pays au plus grand nombre de ressortissants enlevés, devant les Etats-Unis. Philippe Verdon fait partie des six Français dont les rapts ont été revendiqués par Aqmi.
SEOUL - La police sud-coréenne a ouvert une enquête mercredi au sujet d'une vaste cyberattaque présumée visant des chaînes de télévision et des banques dont les réseaux informatiques étaient paralysés.
Des membres de notre équipe cybernétique enquêtent à ce sujet en ce moment, a déclaré à l'AFP un porte-parole de la police nationale après que l'agence de presse Yonhap eut fait état d'une attaque contre trois chaînes de télévision et deux banques, dans un contexte de vives tensions avec la Corée du Nord.
« Le président français (François) Hollande est responsable de la vie des autres otages français », a-t-il menacé.
Le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Philippe Lalliot, a déclaré à l’AFP : « Nous vérifions, nous n’en savons pas plus pour le moment ». Interrogé par l’AFP, l’Elysée n’a pas confirmé la mort de l’otage.
L’interlocuteur de l’agence ANI s’est par ailleurs refusé à confirmer ou infirmer la mort, annoncée début mars par le Tchad, d’un des principaux chefs d’Aqmi, l’Algérien Abdelhamid Abou Zeid – mort jugée « probable » par Paris –, et d’un autre responsable islamiste, Mokthar Belmokhtar. Ces deux décès n’ont pas été confirmés jusque-là.
Dans la nuit du 24 novembre 2011, Philippe Verdon et Serge Lazarevic avaient été enlevés dans leur hôtel à Hombori (nord-est du Mali). Ils étaient en voyage d’affaires pour un projet de cimenterie, selon leurs proches, qui ont démenti tout lien avec des mercenaires ou des services secrets.
Aqmi avait rapidement revendiqué l’enlèvement et publié leurs photos. Le 10 août 2012, Philippe Verdon parlait de ses « conditions de vie difficiles » dans une vidéo diffusée par le site mauritanien Sahara Medias.
L’armée française est engagée depuis le 11 janvier dans une opération militaire, en appui à l’armée malienne, contre les groupes islamistes armés, dont Aqmi, qui occupaient le Nord malien depuis l’an dernier. Les troupes franco-africaines ont rapidement repris les grandes villes de la zone et les combats se concentrent désormais dans l’extrême Nord-Est, dans le massif des Ifoghas, entre soldats français et tchadiens d’un côté, jihadistes de l’autre.
Cette guerre a reposé avec une nouvelle acuité la question du sort des otages français au Sahel, et les familles ont de plus en plus exprimé leur inquiétude ces dernières semaines.
La famille de Philippe Verdon n’a aucune information
« On arrive à la fin de l’opération des Ifoghas, on n’a pas entendu parler des otages. On ne nous dit rien, côté français on ne dit rien, les jihadistes ne parlent pas non plus, c’est-à-dire que nous sommes dans un brouillard total et c’est insupportable à vivre », a regretté Jean-Pierre Verdon, le père de Philippe Verdon, s’exprimant plus tôt mardi sur la radio française RTL.« Nous n’avons aucune information » au sujet d’éventuelles négociations, a insisté M. Verdon, alors que « c’est le voeu de chacune des familles qui se trouvent dans cette situation ».
Interrogé sur la décision de Paris de ne pas payer de rançons aux preneurs d’otages, M. Verdon a répondu que les familles n’avaient pas le choix face aux « décisions de l’État ».
Selon l’épouse d’un otage français citée par le quotidien Le Monde, la présidence française refuse désormais de verser des rançons à des organisations contre lesquelles elle est « en guerre ».
Quinze Français, y compris Philippe Verdon dont le décès reste à confirmer, sont otages dans le monde, tous en Afrique, ce qui fait de la France le pays au plus grand nombre de ressortissants enlevés, devant les Etats-Unis. Philippe Verdon fait partie des six Français dont les rapts ont été revendiqués par Aqmi.
Fukushima : reprise complète du refroidissement des piscines de stockage
Le Monde.fr avec AFP
L'opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima, Tokyo Electric Power (Tepco), a annoncé mercredi 20 mars avoir relancé l'ensemble des systèmes de refroidissement des piscines de stockage du combustible usagé, arrêtés après une panne de courant lundi soir. "A 00 h 12, le système de refroidissement de la piscine centrale a été remis en fonctionnement", de même que ceux des piscines de stockage des réacteurs 1,3 et 4, indique un communiqué.
Ils avaient été brutalement coupés lundi soir après une panne de courant d'origine inexpliquée à la centrale Fukushima Daiichi. L'incident n'avait en revanche pas affecté l'injection d'eau dans les réacteurs 1 à 3 eux-mêmes, dont le combustible avait fondu à la suite de l'accident nucléaire de 2011, a souligné Tepco.
AUCUN CHANGEMENT DES NIVEAUX DE RADIOACTIVITÉ MESURÉ
La compagnie d'électricité a précisé que la température de la piscine centrale, qui contient plus de 6 000 barres de combustible usagé, avait été mesurée à 31,8 degrés Celsius lors de la relance du refroidissement, soit bien en dessous du seuil de sûreté fixé par Tepco à 65 degrés. Si l'eau cesse d'être refroidie, elle s'échauffe au contact du combustible nucléaire et, quand la chaleur devient trop forte, elle s'évapore, risquant à terme de laisser le combustible à l'air libre ce qui entraînerait des dégagements de radiation.
La piscine centrale, située à l'écart des réacteurs, avait été épargnée par le tsunami géant du 11 mars 2011 qui avait inondé la centrale Fukushima Daiichi (220 km au nord-est de Tokyo), provoquant l'arrêt du refroidissement des réacteurs et de leur piscine de stockage et d'importants dégagements radioactifs. Celle qui suscite le plus d'inquiétude dépend du réacteur 4, car elle est la plus remplie avec 1 330 barres de combustible usagé et 200 barres de combustible non utilisé.
L'opérateur a souligné qu'aucun changement des niveaux de radioactivité n'avait été mesuré à proximité. L'accident nucléaire de Fukushima de mars 2011 a constitué la pire catastrophe du secteur depuis celle de Tchernobyl (Ukraine) en 1986. Sa phase critique est considérée comme terminée depuis décembre 2011, mais les travaux de sécurisation du site n'avancent que pas à pas en raison des hauts niveaux de radioactivité, et la coupure de courant de lundi a rappelé les difficultés des opérations de consolidation. Le démantèlement des réacteurs pourrait prendre quatre décennies.
ALERTE - Corée du Sud: des médias et des banques victimes d'une cyberattaque
SEOUL - La police sud-coréenne a ouvert une enquête mercredi au sujet d'une vaste cyberattaque présumée visant des chaînes de télévision et des banques dont les réseaux informatiques étaient paralysés.
Des membres de notre équipe cybernétique enquêtent à ce sujet en ce moment, a déclaré à l'AFP un porte-parole de la police nationale après que l'agence de presse Yonhap eut fait état d'une attaque contre trois chaînes de télévision et deux banques, dans un contexte de vives tensions avec la Corée du Nord.
Obtenez compréhension simple, que la volonté politique d'assurance improductif impact Nicolas Sarkozy acquisition réalisée sur scrupuleusement avec François Hollande, vous pouvez dire un peu similaire dans le quinquennat actuel.
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